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le chitosane A. Renou(1) - Oiv2010.ge

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Prévention du risque Brettanomyces par l’utilisation d’un biopolymère d’origine<br />

fongique : <strong>le</strong> <strong>chitosane</strong><br />

A. <strong>Renou</strong> (1) , A. Bornet (2) , L. Pic-Blateyron (1) , D.Granès (1) , P.L. Teissedre (3)<br />

(1) Institut Coopératif du Vin<br />

La jasse de Maurin 34970 Lattes France<br />

(2) KitoZyme sa,<br />

Parc Industriel des Hauts-Sarts, Zone 2, Rue Haute Claire, 4, 4040 Herstal, Belgique<br />

aurelie.bornet@kitozyme.com<br />

(3) Université Victor Séga<strong>le</strong>n Bordeaux 2 ; Faculté d’Œnologie-UMR 1219<br />

210, chemin de Leysotte CS 50008 33882 Vil<strong>le</strong>nave d'Ornon Cedex, France<br />

RESUME<br />

En 2009, KitoZyme a initié en collaboration avec l’ICV (Institut Coopératif du Vin), un projet<br />

de recherche & développement dans <strong>le</strong> but d’étudier l’action du <strong>chitosane</strong>, un nouvel<br />

auxiliaire technologique naturel de type polysaccharide, sur l’élimination des Brettanomyces<br />

afin de répondre aux attentes des professionnels de la filière pour la prévention du risque<br />

Brettanomyces.<br />

Les résultats de ce projet ont montré que :<br />

- <strong>le</strong> <strong>chitosane</strong> est efficace en 5 à 10 jours et son action n’est pas spécifique à une<br />

souche de Brettanomyces bruxel<strong>le</strong>nsis.<br />

- Le <strong>chitosane</strong> n’a pas d’impact sur <strong>le</strong>s populations de Saccharomyces cerevisiae ni<br />

sur <strong>le</strong> dérou<strong>le</strong>ment de la fermentation alcoolique.<br />

- Le <strong>chitosane</strong> n’a pas d’impact sur <strong>le</strong> dérou<strong>le</strong>ment de la fermentation malolactique<br />

(soit en mode spontanée, soit en inoculation). Toutefois, il est recommandé<br />

d'attendre 8 jours après la fin du traitement avant de réaliser une inoculation en<br />

bactéries lactiques.<br />

SUMMARY<br />

Kitozyme has initiated, in collaboration with ICV (Cooperative Wine Institute) ,an R&D<br />

project with the aim at studying the effect of chitosan, a new natural oenological to prevent<br />

the growth of Brettanomyces during winemaking processes.<br />

The results of this project are as follows:<br />

- The antimicrobial activity of chitosan is effective from 5 to 10 days on different strains<br />

of Brettanomyces bruxel<strong>le</strong>nsis<br />

- Saccharomyces cerevisiae and alcohol fermentation were not affected by the use of<br />

chitosan<br />

- Malolactic fermentation (either spontaneous or inoculated) is note affected by<br />

treatement with chitosan. It’s recommended to except 8 days post- treatment to<br />

realized inoculation with lactic bacteria.<br />

INTRODUCTION<br />

La découverte des <strong>le</strong>vures du genre Brettanomyces remonte à 1904, lorsque Clausen <strong>le</strong>s iso<strong>le</strong><br />

dans un moût de brasserie. Depuis, <strong>le</strong>s Brettanomyces sont décrits comme un agent de<br />

contamination de nombreux produits de fermentation incluant <strong>le</strong> vin, <strong>le</strong> cidre, la bière, <strong>le</strong>


kombucha, <strong>le</strong> kefyr, la téquila, etc [Greenwalt C.J. et al., 2000 ; Martens H. et al 1997 ;<br />

Morrissey W.F. et al. 2004 ; Silva P. et al. 2004 ; Teoh A.L. et al. 2004 ; Wyder M.T. et al.<br />

1997].<br />

Dans <strong>le</strong> milieu vitico<strong>le</strong>, la détection de ces <strong>le</strong>vures de contamination au vignob<strong>le</strong> est rendue<br />

délicate par <strong>le</strong> fait qu’el<strong>le</strong>s sont, à ce stade, minoritaires. Toutefois la fermentation (processus<br />

de transformation des sucres en alcool) va entraîner une véritab<strong>le</strong> « sé<strong>le</strong>ction » de ces<br />

microorganismes. En effet, <strong>le</strong>s Brettanomyces sont particulièrement résistantes à l’éthanol et<br />

au SO 2 et sont capab<strong>le</strong>s de subsister dans <strong>le</strong> milieu malgré son appauvrissement en sucres. De<br />

plus, certaines techniques ou certains protoco<strong>le</strong>s de vinification peuvent favoriser <strong>le</strong><br />

développement des Brettanomyces dans <strong>le</strong> vin, comme l’é<strong>le</strong>vage sur lies. Pour que <strong>le</strong>s<br />

Brettanomyces puissent se développer, moins de 500 mg/l de sucre suffisent.<br />

L’impact des <strong>le</strong>vures de contamination Brettanomyces a été prouvé par de nombreux auteurs<br />

sur des vins dans différents pays [Di Stefano R. 1985 ; Ciolfi G. 1991 ; Tucknott J. 1977 ;<br />

Heresztyn T. 1986 ; Henschke P. 1996 ; Fridriere I. et al. 1988], des vins mousseux al<strong>le</strong>mands<br />

[Barret et al. 1955] des vins jaunes d’Arbois [Galzy P. et al. 1955] ou des vins du midi de la<br />

France. En 1965, Domercq a rapporté l’iso<strong>le</strong>ment des Brettanomyces dans des moûts des<br />

appellations Saint Emilion et Premières Côtes de Bordeaux et dans des vins rouges ou blancs<br />

en cours de conservation des appellations Médoc, Graves et Saint-Emilion.<br />

Quant aux cépages, <strong>le</strong> pinot semb<strong>le</strong> être <strong>le</strong> plus touché. En Bourgogne, par exemp<strong>le</strong>, pour <strong>le</strong><br />

millésime 2000, 50% des vins en fermentation issus de ce cépage et 25% après embouteillage<br />

avaient été affectés [Gerbaux V. et al. 2000].<br />

En définitive, la maîtrise de cette altération reste diffici<strong>le</strong>, même avec des pratiques<br />

œnologiques réfléchies. Les moyens de lutte sont essentiel<strong>le</strong>ment curatifs, ils permettent<br />

d’agir sur <strong>le</strong>s populations de Brettanomyces (flash pasteurisation, filtration). Toutefois ces<br />

traitements modifient <strong>le</strong>s qualités organo<strong>le</strong>ptiques des vins et ne préservent pas <strong>le</strong>s vins traités<br />

des contaminations ultérieures [Ruiz-Hernandez M . 2003 ; Calderon F. et al. 2004 ; Delfini<br />

C. et al. 2002 ; Puig M. et al. 2003 ; Comitini F. et al. 2004 ; Blateyron L. et al. 2008].<br />

Les propriétés antibactériennes et antifongiques du <strong>chitosane</strong> ont été largement étudiées et<br />

documentées et sont aujourd’hui bien reconnues. Récemment KitoZyme a initié en<br />

collaboration avec l’ICV (Institut Coopératif du Vin), un projet de recherche &<br />

développement dans <strong>le</strong> but de proposer un auxiliaire technologique naturel de type<br />

polysaccharide, <strong>le</strong> <strong>chitosane</strong>, qui puisse répondre aux attentes des professionnels de la filière<br />

pour la prévention du risque Brettanomyces.<br />

MATERIEL & METHODE<br />

1- Le produit de traitement : <strong>le</strong> <strong>chitosane</strong> (Cs)<br />

Le <strong>chitosane</strong> est un polysaccharide linéaire composé de la distribution <strong>le</strong> long de la chaîne<br />

polymère des unités de répétition D-glucosamine (unité désacétylée) et N-acétyl-Dglucosamine<br />

(unité acétylée). Le <strong>chitosane</strong> est obtenu par désacétylation (hydrolyse des<br />

groupement N-acétyl) de la chitine. Il est produit à partir d’une source fongique, non-OGM, <strong>le</strong><br />

mycélium d’Aspergillus niger, un champignon microscopique utilisé pour la production<br />

d’acide citrique à destination des industries alimentaires et pharmaceutiques.<br />

Le <strong>chitosane</strong> se présente sous forme d’une poudre fine insolub<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> vin, de cou<strong>le</strong>ur<br />

blanche à légèrement brune, inodore et sans saveur. La structure chimique du <strong>chitosane</strong> est<br />

illustrée sur la Figure 1.


Figure 1- Structure chimique du <strong>chitosane</strong><br />

2- Les souches de <strong>le</strong>vure<br />

Les souches de Brettanomyces bruxel<strong>le</strong>nsis utilisées pour l’inoculation artificiel<strong>le</strong> du vin sont<br />

des souches identifiées comme majoritaires sur <strong>le</strong> vignob<strong>le</strong> méditerranéen (Blateyron et al.<br />

2008) et ont des génotypes 100% A et 100% B. El<strong>le</strong>s proviennent de la col<strong>le</strong>ction des souches<br />

ICV-ADN id. El<strong>le</strong>s sont conservées à 4°C sur milieu gélosé incliné (milieu YAC).<br />

3- Le milieu et <strong>le</strong>s conditions de culture du <strong>le</strong>vain<br />

Le <strong>le</strong>vain est un milieu d’acclimatation dans <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s <strong>le</strong>vures peuvent croître et atteindre une<br />

population de l’ordre de 10 7 UFC/ml, tout en s’adaptant à un environnement peu favorab<strong>le</strong><br />

(pH acide, taux en éthanol é<strong>le</strong>vé)<br />

La composition du <strong>le</strong>vain utilisé pour <strong>le</strong>s expérimentations est décrite dans <strong>le</strong> Tab. 1 suivant :<br />

Tab<strong>le</strong>au 1- Composition du milieu <strong>le</strong>vain pour Brettanomyces bruxel<strong>le</strong>nsis<br />

Composés<br />

Concentrations/conditions<br />

Yeast Nitrogen Base<br />

6,7g/l<br />

Glucose<br />

20g/l<br />

Ethanol<br />

10% (v/v)<br />

Eau déminéralisée<br />

Compléter au volume souhaité<br />

pH<br />

Ajuster à 3,5 avec des cristaux d’acide tartrique<br />

Stérilisation 20 min à 121°C<br />

4- Techniques analytiques de dénombrement<br />

Pour <strong>le</strong> suivi microbiologique, des échantillons de vins ont été pré<strong>le</strong>vés à T0, T3 (T0+3 jours),<br />

T7 (T0+7 jours), T10 (T0+10 jours), T25 (T0+25 jours). Le dénombrement des<br />

Brettanomyces viab<strong>le</strong>s s’est fait par mise en culture sur milieu gélosé spécifique YAC (YEPD<br />

+ Actidione + Chloramphénicol) selon <strong>le</strong> protoco<strong>le</strong> suivant : <strong>le</strong>s échantillons de vins sont<br />

pré<strong>le</strong>vés et dilués en cascade sous environnement stéri<strong>le</strong>, dans des tubes contenant 9ml ou<br />

9,9ml d’eau physiologique stéri<strong>le</strong>. 100µl sont mis en culture par éta<strong>le</strong>ment sur milieu gélosé<br />

YAC, à partir de la dilution appropriée pour avoir entre 30 et 300 colonies sur la gélose. Les<br />

boîtes sont incubées à 28°C pendant 10 jours. Les mises en culture sont doublées.<br />

RESULTATS & DISCUSSION<br />

1- Effet du <strong>chitosane</strong> sur la croissance des Brettanomyces de profils génétiques<br />

différents<br />

Le vin choisi pour cette étude est un vin rouge du Languedoc Roussillon, millésime 2008 dont<br />

<strong>le</strong>s paramètres sont décrits dans <strong>le</strong> Tab. 2. Ce vin a été artificiel<strong>le</strong>ment contaminé par des<br />

Brettanomyces de souche A ou de souche B. Le vin a ensuite subi un traitement suivant <strong>le</strong>s<br />

modalités 1, 2, et 3 décrites dans la Figure 2.


Tab<strong>le</strong>au 2- Caractéristique analytique du vin<br />

TAV<br />

Sucres résiduels Acidité tota<strong>le</strong><br />

SO<br />

pH<br />

2 actif<br />

%<br />

g/l<br />

g/l H 2 SO 4<br />

mg/l<br />

13,78 1,7 3,18 3,45 < 0,02<br />

Vin rouge inoculé en Brettanomyces : souche<br />

A implantée depuis 24 jours<br />

Vin rouge inoculé en Brettanomyces : souche<br />

B implantée depuis 30 jours<br />

(1)<br />

Témoin<br />

(2)<br />

Traitement par <strong>le</strong> DMDC 20g/hl<br />

(3)<br />

Traitement par <strong>le</strong> Cs 4g/hl<br />

Figure 2- Plan expérimental pour l’étude de l’effet du <strong>chitosane</strong> sur la croissance des<br />

Brettanomyces de profils génétiques différents<br />

Nous avons mis en évidence que <strong>le</strong>s effets du DMDC et du <strong>chitosane</strong> sont similaires quel<strong>le</strong><br />

que soit la souche de Brettanomyces. Les résultats (Figures 3 et 4) montrent une réduction<br />

significative des populations en Brettanomyces viab<strong>le</strong>s sous <strong>le</strong> seuil de détection<br />

(


Modalité 1 Modalité 2 Modalité 3<br />

100.000<br />

Population souche B (UFC/mL)<br />

10.000<br />

1.000<br />

100<br />

10<br />

1<br />

0 5 10 15 20 25 30<br />

Jours après traitement<br />

Figure 4- Suivi de la population de Brettanomyces bruxel<strong>le</strong>nsis souche B dans <strong>le</strong> vin après <strong>le</strong><br />

traitement<br />

2- Impact du <strong>chitosane</strong> sur <strong>le</strong>s autres populations microbiologiques du vin<br />

importantes dans <strong>le</strong> processus de vinification (Saccharomyces cerevisiae, Oenococcus<br />

oeni)<br />

2.1- Impact sur Saccharomyces cerevisiae<br />

Pour cette étude <strong>le</strong> moût choisi est un jus de raisin blanc de la marque Casino qui a été<br />

supplémenté en sucre pour atteindre la teneur de 200g/l et en azote pour atteindre une teneur<br />

supérieure 200mg/l. Nous avons par la suite inoculé en Saccharomyces cerevisiae ICV D47 ®<br />

à la dose de 30g/hl.<br />

Comme il est décrit dans la Figure 5, l’ajout du <strong>chitosane</strong> a été réalisé en cours de<br />

fermentation alcoolique à deux moments différents :<br />

- densité de 1035 : 3 jours après <strong>le</strong> <strong>le</strong>vurage<br />

- densité de 1015 : 6 jours après <strong>le</strong> <strong>le</strong>vurage<br />

Moût en début de fermentation<br />

(1)<br />

Témoin<br />

(2)<br />

Densité moût 1035<br />

Traitement par <strong>le</strong> Cs 4g/hl<br />

(3)<br />

Densité moût 1015<br />

Traitement par <strong>le</strong> Cs 4g/hl<br />

Fin de fermentation alcoolique<br />

Figure 5- Plan expérimental pour l’étude de l’impact du <strong>chitosane</strong> sur la croissance des<br />

Saccharomyces cerevisiae<br />

La Figure 6 permet de démontrer que <strong>le</strong> <strong>chitosane</strong> n’a pas d’impact sur <strong>le</strong> dérou<strong>le</strong>ment de la<br />

fermentation alcoolique. La période de 13 jours de la réalisation de la fermentation alcoolique<br />

est identique quel<strong>le</strong> que soit la modalité.<br />

La cinétique de croissance de la population de Saccharomyces cerevisiae (Figure 8) atteint sa<br />

va<strong>le</strong>ur maxima<strong>le</strong> de l’ordre de 6.10 7 UFC/ml après 3 jours de fermentation, puis <strong>le</strong> nombre de


<strong>le</strong>vures se maintient à 5.10 7 UFC/ml pendant 10 jours pour fina<strong>le</strong>ment amorcer sa phase de<br />

décroissance après 13 jours de fermentation.<br />

Cette cinétique est similaire pour toutes <strong>le</strong>s modalités. Par conséquent nous pouvons conclure<br />

que <strong>le</strong> <strong>chitosane</strong> n’a pas d’impact négatif sur <strong>le</strong>s <strong>le</strong>vures Saccharomyces cerevisiae.<br />

Ces résultats sont en accord avec <strong>le</strong>s travaux de Gomez-Rivas et al. en 2004 qui ont conclu<br />

que <strong>le</strong> <strong>chitosane</strong> avait un effet inhibiteur sur Brettanomyces bruxel<strong>le</strong>nsis et un effet neutre<br />

voire positif selon <strong>le</strong>s doses employées sur Saccharomyces cerevisiae.<br />

Modalité 1 Modalité 2 Modalité 3<br />

Population (UFC/ml)<br />

8,00E+07<br />

7,00E+07<br />

6,00E+07<br />

5,00E+07<br />

4,00E+07<br />

3,00E+07<br />

2,00E+07<br />

1,00E+07<br />

1120<br />

1100<br />

1080<br />

1060<br />

1040<br />

1020<br />

1000<br />

980<br />

960<br />

Densité (g/l)<br />

0,00E+00<br />

0 3 6 10 13 17 21 35<br />

jours après <strong>le</strong> <strong>le</strong>vurage<br />

940<br />

Figure 6- Evolution de la population en Saccharomyces cerevisiae dans <strong>le</strong> moût avant et<br />

après <strong>le</strong> traitement par du <strong>chitosane</strong> et suivi de la densité<br />

2.2- Impact sur Oenococcus oeni<br />

Le vin choisi pour cette étude est un vin rouge du Languedoc Roussillon, millésime 2008 dont<br />

<strong>le</strong>s paramètres sont décrits dans <strong>le</strong> Tab. 3. Nous avons inoculé ce vin en Oenococcus oeni<br />

Elios 1 ® suivant <strong>le</strong>s modalités décrites dans la Figure 7.<br />

Tab<strong>le</strong>au 3- Caractéristique analytique du vin<br />

TAV<br />

Sucres Acidité tota<strong>le</strong><br />

Acide malique Acide lactique SO<br />

pH<br />

2 actif<br />

% résiduels g/l g/l H 2 SO 4<br />

g/l<br />

g/l<br />

mg/l<br />

12,95 1,4 3,09 3,58 1,26 0,18 0,03<br />

Vins dont la fermentation malolactique est non réalisée<br />

(1)<br />

Témoin<br />

Pas d’inoculation<br />

Elios 1 ® (2)<br />

Traitement Cs 4g/hl<br />

Pas d’inoculation Elios 1 ® (3)<br />

Traitement Cs 4g/hl<br />

8 jours après traitement<br />

inoculation Elios 1 ®<br />

Figure 9- Plan expérimental pour l’étude de l’impact du <strong>chitosane</strong> sur la croissance des<br />

Oenococcus oeni<br />

Lors d’un pécédent essai non présenté ici, nous avons démontré grâce au suivi<br />

microbiologique des bactéries lactiques et au suivi de la dégradation de l’acide malique qu’un<br />

traitement au <strong>chitosane</strong> à la dose de 4g/hl bloque <strong>le</strong> développement et l’activité des bactéries<br />

lactiques si ces dernières sont inoculées dans <strong>le</strong>s 3 jours suivant <strong>le</strong> traitement par <strong>le</strong> <strong>chitosane</strong>.


Lors de ce second essai, nous avons pu démontrer qu’un traitement au <strong>chitosane</strong> réalisé 8<br />

jours avant l’inoculation en bactéries lactiques n’a pas d’impact sur la réalisation de la<br />

fermentation malolactique (modalité 3).<br />

Dans <strong>le</strong> cas d’une fermentation malolactique spontanée (modalité 2), <strong>le</strong> traitement par <strong>le</strong><br />

<strong>chitosane</strong> a pour effet de rallonger la phase de latence de la fermentation malolactique de 3<br />

jours.<br />

En conclusion, lors d'un traitement au <strong>chitosane</strong>, il est recommandé d'attendre 8 jours après la<br />

fin du traitement avant de réaliser une inoculation en bactéries lactiques.<br />

Modalité 1 Modalité 2 Modalité 3<br />

3500000<br />

1,4<br />

3000000<br />

1,2<br />

Population (UFC/ml)<br />

2500000<br />

2000000<br />

1500000<br />

1000000<br />

1<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

Acide malique (g/l)<br />

500000<br />

0,2<br />

0<br />

0 12 16 20 23<br />

Jours après ensemencement<br />

0<br />

Figure 10- Evolution de la population en Oenococcus oeni dans <strong>le</strong> vin avant et après <strong>le</strong><br />

traitement par du <strong>chitosane</strong> et suivi de la FML<br />

CONCLUSIONS<br />

Ce projet de recherche & développement initié en collaboration avec ICV avait pour but de<br />

proposer un auxiliaire technologique alternatif au DMDC (limité aux vins avec sucres<br />

résiduels, nécessitant un dispositif d’injection spécifique et de ce fait souvent limité à une<br />

application au moment du conditionnement) qui puisse répondre aux besoins des<br />

professionnels de l’œnologie et du conditionnement tout en tenant compte des exigences de<br />

sécurité alimentaire pour <strong>le</strong> consommateur.<br />

Ce projet a permis de montrer que :<br />

- l’action du <strong>chitosane</strong> n’est pas spécifique à une souche de Brettanomyces<br />

bruxel<strong>le</strong>nsis : <strong>le</strong>s souches A et B testées ont toutes deux été éliminées par <strong>le</strong><br />

<strong>chitosane</strong> en 5 à 10 jours.<br />

- <strong>le</strong> <strong>chitosane</strong> n’a pas d’impact sur <strong>le</strong>s populations de Saccharomyces cerevisiae ni<br />

sur <strong>le</strong> dérou<strong>le</strong>ment de la fermentation alcoolique.<br />

- Le <strong>chitosane</strong> n’a pas d’impact sur <strong>le</strong> dérou<strong>le</strong>ment de la fermentation malolactique<br />

(soit en mode spontanée, soit en inoculation). Toutefois, il est recommandé<br />

d'attendre 8 jours après la fin du traitement avant de réaliser une inoculation en<br />

bactéries lactiques.<br />

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