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REVUE SPIRITE 1862 - O Consolador

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beaucoup de ceux qui souffrent sur la terre. Donc en considérant les<br />

choses de ce monde du point de vue extra-corporel, l'homme, loin d'être<br />

excité à l'insouciance et à l'oisiveté, comprend mieux la nécessité du<br />

travail. En partant du point de vue terrestre, cette nécessité est une<br />

injustice à ses yeux quand il se compare à ceux qui peuvent vivre sans<br />

rien faire : il les jalouse, il les envie. En partant du point de vue spirituel,<br />

cette nécessité a sa raison d'être, son utilité, et il l'accepte sans murmure,<br />

parce qu'il comprend que, sans travail, il resterait indéfiniment dans<br />

l'infériorité et privé du bonheur suprême auquel il aspire, et qu'il ne<br />

saurait atteindre s'il ne se développe intellectuellement et moralement.<br />

Sous ce rapport, beaucoup de moines nous semblent mal comprendre le<br />

but de la vie terrestre, et encore moins les conditions de la vie future. Par<br />

la séquestration, ils se privent des moyens de se rendre utiles à leurs<br />

semblables, et beaucoup de ceux qui sont aujourd'hui dans le monde des<br />

Esprits nous ont avoué s'être étrangement trompés, et subir les<br />

conséquences de leur erreur.<br />

Ce point de vue a pour l'homme une autre conséquence immense et<br />

immédiate : c'est de lui rendre plus supportables les tribulations de la<br />

vie. Qu'il cherche à se procurer le bien-être, à passer le plus<br />

agréablement possible le temps de son existence sur terre, c'est très<br />

naturel et rien ne le lui défend. Mais, sachant qu'il n'est ici-bas que<br />

momentanément, qu'un avenir meilleur l'attend, il se tourmente peu des<br />

déceptions qu'il éprouve, et, voyant les choses d'en haut, il prend ses<br />

revers avec moins d'amertume ; il reste indifférent aux tracasseries<br />

auxquelles il est en butte de la part des envieux et des jaloux ; il réduit à<br />

leur juste valeur les objets de son ambition et se met au-dessus des<br />

petites susceptibilités de l'amour-propre. Délivré des soucis que se crée<br />

l'homme qui ne sort pas de son étroite sphère, par la perspective<br />

grandiose qui se déroule devant lui, il n'en est que plus libre pour se<br />

livrer à un travail profitable pour lui-même et pour les autres. Les<br />

avanies, les diatribes, les méchancetés de ses ennemis ne sont pour lui<br />

que d'imperceptibles nuages dans un immense horizon ; il ne s'en<br />

inquiète pas plus que des mouches qui bourdonnent à ses oreilles, parce<br />

qu'il sait qu'il en sera bientôt délivré ; aussi toutes les petites misères<br />

qu'on lui suscite, glissent-elles sur lui comme l'eau sur le marbre. En se<br />

plaçant au point de vue terrestre, il s'en irriterait, il s'en vengerait peutêtre<br />

; au point de vue extra-terrestre, il les méprise comme les<br />

éclaboussures d'un passant mal-appris. Ce sont des épines jetées sur sa<br />

route, et sur lesquelles il passe, sans même se donner la peine de les<br />

écarter, pour ne pas ralentir sa marche vers le but plus sérieux qu'il se<br />

propose d'atteindre. Loin

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