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REVUE SPIRITE 1862 - O Consolador

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il est dans la catégorie nombreuse des Esprits intelligents, bons, mais pas<br />

assez supérieurs pour dominer les Esprits obsesseurs qui l'ont abusé,<br />

puisqu'il n'a pas su les reconnaître.<br />

Voilà pour ce qui concerne l'Esprit. La question n'est pas de savoir s'il<br />

est plus ou moins avancé, mais si le conseil qu'il donne est bon ou<br />

mauvais ; or, je maintiens qu'il n'y a pas de réunion spirite sérieuse<br />

possible sans homogénéité. Partout où il y a divergence d'opinion, il y a<br />

tendance à faire prévaloir la sienne, désir d'imposer ses idées ou sa<br />

volonté ; de là discussions, dissensions, puis dissolution : cela est<br />

inévitable, et c'est ce qui a lieu dans toutes les sociétés, quel qu'en soit<br />

l'objet, où chacun veut marcher dans des voies différentes. Ce qui est<br />

nécessaire dans les autres réunions l'est plus encore dans les réunions<br />

spirites sérieuses, où la première condition est le calme et le<br />

recueillement, qui sont impossibles avec des discussions qui font perdre<br />

le temps en choses inutiles ; c'est alors que les bons Esprits s'en vont et<br />

laissent le champ libre aux Esprits brouillons. Voilà pourquoi les petits<br />

comités sont préférables ; l'homogénéité de principes, de goûts, de<br />

caractères et d'habitude, condition essentielle de la bonne harmonie, y est<br />

bien plus facile à obtenir que dans les grandes assemblées.<br />

Ce que Gérard de Codemberg appelle brebis galeuses, ce ne sont pas<br />

les personnes qui cherchent de bonne foi à s'éclairer sur les difficultés de<br />

la science ou sur ce qu'elles ne comprennent pas, par une discussion<br />

paisible, modérée et convenable, mais celles qui viennent avec un parti<br />

pris d'opposition systématique, qui soulèvent à tort et à travers des<br />

discussions inopportunes de nature à troubler les travaux. Quand l'Esprit<br />

dit qu'il faut les éloigner, il a raison, parce que l'existence de la réunion y<br />

est attachée ; il a encore raison de dire qu'il n'en faut prendre nul souci,<br />

parce que leur opinion personnelle, si elle est fausse, n'empêchera pas la<br />

vérité de prévaloir ; le sens de ce mot est qu'il ne faut pas s'inquiéter de<br />

leur opposition. En second lieu, si celui qui a une manière de voir<br />

différente la trouve meilleure que celle des autres, si elle le satisfait, s'il<br />

s'y obstine, pourquoi le contrarier ? Le Spiritisme ne doit pas s'imposer ;<br />

il doit être accepté librement et de bonne volonté ; il ne veut aucune<br />

conversion par la contrainte. L'expérience, d'ailleurs, est là pour prouver<br />

que ce n'est pas en insistant qu'on lui fera changer d'avis. Avec celui qui<br />

cherche de bonne foi la lumière, il faut être tout dévouement, il ne faut<br />

rien épargner : c'est du zèle bien employé et fructueux ; avec celui qui ne<br />

la veut pas ou qui croit l'avoir, c'est perdre son temps et semer sur des<br />

pierres. L'expression nul souci peut donc s'entendre en ce sens qu'il ne<br />

faut ni le tourmenter ni faire violence à ses convictions ; agir ainsi, ce<br />

n'est point manquer de charité. Espère-t-on le ramener à des idées plus<br />

saines ? Qu'on le fasse en particulier, par la persuasion, soit ; mais s'il<br />

doit être une

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