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REVUE SPIRITE 1862 - O Consolador

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qui en adviendra.<br />

Quant à nous, animés d'un sentiment de charité que vous ne pouvez<br />

comprendre, nous sommes, par rapport à vous, comme la bonne mère à<br />

qui les infirmités et les souillures de l'enfant criard qui lui ôte le sommeil<br />

ne peuvent faire oublier un seul instant les instincts sublimes de la<br />

maternité. Nous vous voyons faibles, laids, méchants, et cependant nous<br />

vous aimons, parce que nous tâchons de vous améliorer ; mais vous<br />

autres, ne vous rendez-vous pas justice en nous craignant plus que vous<br />

ne nous aimez.<br />

DÉSIRÉ LÉGLISE,<br />

Poète algérien, mort en 1851.<br />

Les deux larmes.<br />

(Société spirite de Lyon ; groupe Villon. - Médium, madame Bouilland.)<br />

Un Esprit allait quitter forcément la terre, qu'il n'aurait pas dû visiter,<br />

car il venait d'une région bien inférieure ; mais il avait demandé à subir<br />

une épreuve, et Dieu ne la lui avait pas refusée. Hélas ! l'espérance qu'il<br />

avait conçue à son entrée dans le monde terrestre ne s'était pas réalisée,<br />

et sa nature abrupte ayant repris le dessus, chacun de ses jours avait été<br />

marqué par le plus noir forfait. Pendant longtemps, tous les Esprits<br />

gardiens des hommes avaient essayé de le détourner du sentier qu'il<br />

suivait, mais, de guerre lasse, ils avaient abandonné ce malheureux à luimême,<br />

craignant presque son contact. Cependant chaque chose a une<br />

fin ; tôt ou tard le crime se découvre, et la justice répressive des hommes<br />

impose au coupable la peine du talion. Cette fois, ce ne fut pas tête pour<br />

tête : ce fut tête pour cent ; et hier cet Esprit, après être resté un demisiècle<br />

sur la terre, allait retourner dans l'espace, pour être jugé par le<br />

Juge suprême qui pèse les fautes bien plus inexorablement que vous ne<br />

pourriez le faire vous-mêmes.<br />

Vainement les Esprits gardiens étaient revenus avec la condamnation<br />

et avaient essayé d'introduire le repentir dans cette âme rebelle ;<br />

vainement ils avaient poussé près de lui les Esprits de toute sa famille :<br />

chacun aurait voulu pouvoir lui arracher un soupir de regret, ou<br />

seulement un signe ; le moment fatal approchait, et rien n'émoussait cette<br />

nature bronzée et pour ainsi dire bestiale ; pourtant un seul regret, avant<br />

de quitter la vie, aurait pu adoucir les souffrances de ce malheureux,<br />

condamné par les hommes à perdre la vie, et par Dieu aux remords<br />

incessants, torture affreuse, semblable au vautour rongeant le cœur qui<br />

renaît sans cesse.<br />

Pendant que les Esprits travaillaient sans relâche à faire naître en lui<br />

au moins une pensée de repentir, un autre Esprit, Esprit charmant, doué<br />

d'une sensibilité et d'une tendresse sublimes, voletait autour d'une tête<br />

bien chère, tête vivante encore, et lui disait : « Pense à ce malheureux<br />

qui va mourir ; parle-moi de lui. » Quand la charité est sym-

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