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REVUE SPIRITE 1862 - O Consolador

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8. Avez-vous eu conscience du moment où votre corps a rendu le<br />

dernier soupir ? que s'est-il passé en vous à ce moment ? quelle sensation<br />

avez-vous éprouvée ? - R. La vie se brise, et la vue, ou plutôt la vue de<br />

l'Esprit, s'éteint ; on trouve le vide, l'inconnu, et, emporté par je ne sais<br />

quel prestige, on se trouve dans un monde où tout est joie et grandeur. Je<br />

ne sentais plus, je ne me rendais pas compte, et pourtant un bonheur<br />

ineffable me remplissait ; je ne sentais plus l'étreinte de la douleur.<br />

9. Avez-vous connaissance… de ce que je me propose de lire sur votre<br />

tombe ?<br />

Remarque. Les premiers mots de la question étaient à peine prononcés<br />

que l'Esprit répond avant de laisser achever. Il répond de plus, et sans<br />

question proposée, à une discussion qui s'était élevée entre les assistants<br />

sur l'opportunité de lire cette communication au cimetière, en raison des<br />

personnes qui pourraient ne pas partager ces opinions.<br />

R. Oh ! mon ami, je le sais, car je vous ai vu hier, et je vous vois<br />

aujourd'hui, et ma satisfaction est bien grande. Merci ! merci ! Parlez,<br />

afin qu'on me comprenne et qu'on vous estime ; ne craignez rien, car on<br />

respecte la mort ; parlez donc, afin que les incrédules aient la foi. Adieu ;<br />

parlez ; courage, confiance, et puissent mes enfants se convertir à une<br />

croyance révérée !<br />

Adieu.<br />

J. SANSON.<br />

Pendant la cérémonie du cimetière, il dicta les paroles suivantes :<br />

Que la mort ne vous épouvante pas, mes amis ; elle est une étape pour<br />

vous, si vous avez su bien vivre ; elle est un bonheur, si vous avez mérité<br />

dignement et bien accompli vos épreuves. Je vous répète : Courage et<br />

bonne volonté ! N'attachez qu'un prix médiocre aux biens de la terre, et<br />

vous serez récompensés ; on ne peut jouir trop, sans enlever au bien-être<br />

des autres, et sans se faire moralement un mal immense. Que la terre me<br />

soit légère !<br />

Nota. - Après la cérémonie, quelques membres de la Société s'étant<br />

réunis, ils eurent spontanément la communication suivante, à laquelle ils<br />

étaient loin de s'attendre.<br />

« Je m'appelle Bernard, et j'ai vécu en 96 à Passy ; c'était alors un<br />

village. J'étais un pauvre diable ; j'enseignais, et Dieu seul sait les<br />

déboires que j'ai eu à supporter. Quel ennui prolongé ! des années<br />

entières de soucis et de souffrances ! et j'ai maudit Dieu, le diable, les<br />

hommes en général et les femmes en particulier ; parmi elles, pas une

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