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REVUE SPIRITE 1863 - O Consolador

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de ses convictions. « Si pourtant, lui dit le prêtre, je mettais cette<br />

condition à mon absolution, que feriez-vous? – J'en serais fâché,<br />

répondit M. Sanson, mais je persisterais, car votre absolution ne vaudrait<br />

rien. – Comment cela ? Vous ne croyez donc pas à l'efficacité de<br />

l'absolution ? – Si, mais je ne crois pas à la vertu d'une absolution reçue<br />

par hypocrisie. Ecoutez-moi : le Spiritisme n'est pas seulement pour moi<br />

une croyance, un article de foi, c'est un fait aussi patent que la vie.<br />

Comment voulez-vous que je nie un fait qui m'est démontré comme le<br />

jour qui nous éclaire, à qui je dois la guérison miraculeuse de ma<br />

jambe ? Si je le faisais, ce serait des lèvres et non de cœur ; je serais<br />

parjure : vous donneriez donc l'absolution à un parjure ; je dis qu'elle ne<br />

vaudrait rien, parce que vous la donneriez à la forme et non au fond.<br />

Voilà pourquoi je préférerais m'en passer. – Mon fils, reprit le prêtre,<br />

vous êtes plus chrétien que beaucoup de ceux qui disent l'être. »<br />

Nous tenons ces paroles de M. Sanson lui-même.<br />

Des circonstances semblables à celles de M. Renaud pouvant se<br />

représenter, là ou ailleurs, nous espérons que tous les Spirites suivront<br />

l'exemple de ceux de Lyon, et qu'en aucun cas ils ne se départiront de la<br />

modération qui est une conséquence des principes de la doctrine, et la<br />

meilleure réponse à faire à ses détracteurs qui ne cherchent que des<br />

prétextes pour motiver leurs attaques.<br />

M. Renaud, évoqué dans le groupe central de Lyon, trente-six heures<br />

après sa mort, donna la communication suivante :<br />

« Je suis encore un peu embarrassé pour me communiquer, et, bien<br />

que je trouve ici des visages amis et des cœurs sympathiques, je me sens<br />

presque honteux, ou, pour mieux dire, ma pensée est un peu jeune. Oh !<br />

madame B…, quelle différence et que de changements dans ma<br />

position ! Merci bien pour votre constante affection ; merci, madame<br />

V…, pour vos bonnes visites, pour votre accueil.<br />

« Vous me demandez et vous voulez savoir ce qui m'est arrivé depuis<br />

hier. J'ai commencé à me détacher de mon corps vers le matin ; il me<br />

semblait que je m'évaporais ; je sentais mon sang se figer dans mes<br />

veines, et je croyais que j'allais m'évanouir ; peu à peu, j'ai perdu la<br />

perception des idées et je me suis endormi avec une certaine douleur<br />

compressive ; puis, je me suis éveillé, et alors j'ai vu tout autour de moi<br />

des Esprits qui m'entouraient, qui me fêtaient ; là j'ai eu un peu de<br />

confusion : je ne distinguais pas bien les morts et les vivants ; les larmes<br />

et les joies ont un peu troublé ma tête, et de tous côtés je m'entendais<br />

appeler, comme on m'appelle encore en ce moment. Oui, grâce aux vrais<br />

amis qui m'ont protégé, évoqué et encouragé dans ce dur passage, car il<br />

y a souffrance dans ce détachement, et ce n'est pas sans une douleur<br />

assez vive que l'Esprit quitte le corps, je comprends le cri

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