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REVUE SPIRITE 1863 - O Consolador

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Cet article peut faire le pendant des sermons relatés dans l'article<br />

précédent ; on peut y voir, sinon une communauté d'origine, du moins<br />

une intention identique : celle de soulever l'opinion contre le Spiritisme<br />

par des moyens où percent la même bonne foi ou la même ignorance des<br />

choses. Remarquez la gradation qu'ont suivie les attaques depuis le<br />

fameux et maladroit article de la Gazette de Lyon (voir la Revue spirite<br />

du mois d'octobre 1860, page 254) ; ce n'était alors qu'une plate raillerie<br />

où les ouvriers de cette ville étaient bafoués, ridiculisés, et leurs métiers<br />

comparés à des potences. N'était-ce pas en effet une maladresse insigne<br />

que de déverser le mépris sur les travailleurs et les instruments qui font<br />

la prospérité d'une ville comme Lyon ? Depuis lors l'agression a pris un<br />

autre caractère : voyant l'impuissance du ridicule, et ne pouvant<br />

s'empêcher de constater le terrain que gagnent chaque jour les idées<br />

spirites, elle le prend sur un ton plus lamentable ; c'est au nom de<br />

l'humanité, en présence de l'épidémie qui sévit en ce moment sur la<br />

société française, qu'elle vient signaler les dangers de cette prétendue<br />

doctrine qui rend le commerce de ceux qui la professent désagréable et<br />

bizarre. Compliment peu flatteur pour les dames de tous rangs, voire<br />

même les princesses, qui croient aux Esprits. Il nous semble pourtant<br />

que les personnes violentes et irascibles devenues douces et bonnes par<br />

le Spiritisme ne font pas preuve d'un trop mauvais caractère et sont<br />

moins désagréables qu'auparavant, et que parmi les non-spirites on ne<br />

rencontre pas que des gens aimables et bienveillants. Bien que l'on voie<br />

de nombreuses familles où le Spiritisme a ramené la paix et l'union, c'est<br />

au nom de leur intérêt que l'on adjure les ouvriers de ne point se rendre<br />

dans « ces réunions appelées groupes, où ils peuvent perdre leur raison,<br />

et bien d'autres choses, » trouvant sans doute qu'ils la conserveraient<br />

bien mieux en allant au cabaret qu'en restant chez eux.<br />

Le persiflage n'ayant pas réussi, voilà maintenant que les adversaires<br />

appellent la science à leur aide ; non plus la science railleuse représentée<br />

par le muscle craqueur de M. Jobert (de Lamballe) (voir la Revue spirite<br />

de juin 1859, page 141), mais la science sérieuse, condamnant le<br />

Spiritisme aussi gravement qu'elle a condamné jadis l'application de la<br />

vapeur à la marine, et tant d'autres utopies que l'on a eu plus tard la<br />

faiblesse de prendre pour des vérités. Et quel est son représentant dans<br />

cette grave question ? Est-ce l'Institut de France ? Non, c'est M. Philibert<br />

Burlet, interne des hôpitaux de Lyon, c'est-à-dire étudiant en médecine,<br />

qui fait ses premières armes en lançant un mémoire contre le Spiritisme.<br />

Il a parlé, et de par lui et M. Sanson (de la Presse), la science a rendu<br />

son arrêt, arrêt qui, probablement, ne sera pas plus sans appel que

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