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REVUE SPIRITE 1863 - O Consolador

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lisé ; tandis que j'entendais si souvent répéter autour de moi que j'étais<br />

fou, que je finis par le croire ; cette idée me torturait au point que si cela<br />

eût continué, je ne sais ce qui serait arrivé. » — Un Esprit consulté à ce<br />

sujet répondit : « Ce monsieur n'est point fou ; mais, à la manière dont<br />

on s'y prend, il pourrait le devenir ; bien plus, on pourrait le tuer. Le<br />

remède à son mal est dans le Spiritisme même, et on le prend à contresens.<br />

» — Dem. Pourrait-on agir sur lui d'ici ? — Rép. — Oui, sans<br />

doute ; vous pouvez lui faire du bien, mais votre action est paralysée par<br />

le mauvais vouloir de ceux qui l'entourent.<br />

Des cas analogues se sont présentés à toutes les époques, et l'on a<br />

enfermé plus d'un fou qui ne l'était pas du tout.<br />

Un observateur expérimenté sur ces matières peut seul les apprécier,<br />

et comme il se trouve aujourd'hui beaucoup de médecins spirites, il est<br />

utile d'avoir recours à eux en pareille circonstance. L'obsession sera un<br />

jour rangée parmi les causes pathologiques, comme l'est aujourd'hui<br />

l'action des animalcules microscopiques dont on ne soupçonnait pas<br />

l'existence avant l'invention du microscope ; mais alors on reconnaîtra<br />

que ce n'est ni par les douches ni par les saignées qu'on peut les guérir.<br />

Le médecin qui n'admet et ne cherche que les causes purement<br />

matérielles, est aussi impropre à comprendre et à traiter ces sortes<br />

d'affections qu'un aveugle l'est de discerner les couleurs.<br />

Le second fait nous est rapporté par un de nos correspondants de<br />

Boulogne-sur-Mer.<br />

« La femme d'un marin de cette ville, âgée de quarante-cinq ans, est<br />

depuis quinze ans sous l'empire d'une triste subjugation. Presque chaque<br />

nuit, sans même en excepter ses moments de grossesse, vers le milieu de<br />

la nuit, elle est réveillée, et aussitôt elle est prise de tremblements dans<br />

les membres, comme s'ils étaient agités par une pile galvanique, elle a<br />

l'estomac étreint comme dans un cercle de fer, et brûlé comme par un fer<br />

rouge ; le cerveau est dans un état d'exaltation furieuse, et elle se sent<br />

jetée hors de son lit, puis, quelquefois, à moitié habillée, elle est poussée<br />

hors de sa maison et forcée de courir la campagne ; elle marche sans<br />

savoir où elle va pendant deux ou trois heures, et ce n'est que quand elle<br />

peut s'arrêter qu'elle reconnaît l'endroit où elle se trouve. Elle ne peut<br />

prier Dieu, et, dès qu'elle se met à genoux pour le faire, ses idées sont de<br />

suite traversées par des choses bizarres et parfois même sales. Elle ne<br />

peut entrer dans aucune église ; elle en a bonne envie et un grand désir ;<br />

mais, lorsqu'elle arrive à la porte, elle sent comme une barrière qui<br />

l'arrête. Quatre hommes ont cherché à la faire entrer dans l'église des<br />

Rédemptoristes, et n'ont pu y parvenir ; elle criait qu'on la tuait, qu'on lui<br />

écrasait la poitrine.

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