02.05.2014 Views

REVUE SPIRITE 1863 - O Consolador

REVUE SPIRITE 1863 - O Consolador

REVUE SPIRITE 1863 - O Consolador

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

- 342 -<br />

Protestants, qui suivent la lettre de l'Evangile, ne l'admettent pas. Quant<br />

à l'enfer, l'Evangile est loin d'y avoir placé les chaudières bouillantes<br />

qu'y place le catholicisme, et d'avoir dit, comme on nous l'a enseigné<br />

dans notre enfance, et comme on l'a prêché il y a trois ou quatre ans à<br />

Montpellier, que « Les anges ôtent les couvercles de ces chaudières pour<br />

que les élus se repaissent de la vue des souffrances des damnés. » Voilà<br />

un singulier côté de la béatitude des bienheureux ; nous ne sachions pas<br />

que Jésus en ait dit un mot. Le Spiritisme, il est vrai, n'admet point de<br />

pareilles choses ; si c'est un motif de réprobation, qu'il soit donc<br />

réprouvé !<br />

« On leur fera comprendre également que c'est le renouvellement des<br />

théories païennes tombées dans le mépris des sages, avant même<br />

l'apparition de l'Evangile, qu'en introduisant la métempsycose, ou la<br />

transmigration des âmes, le Spiritisme tue l'individualité personnelle, et<br />

met à néant la responsabilité morale ; qu'en détruisant l'idée du<br />

purgatoire et de l'enfer éternellement personnel, il ouvre la carrière à<br />

tous les désordres, à toutes les immoralités. »<br />

Si quelque chose est emprunté aux théories païennes, c'est assurément<br />

le tableau des tortures de l'enfer. Puis, nous ne voyons pas clairement<br />

comment, après avoir admis un purgatoire quelconque, nous nions l'idée<br />

du purgatoire. Quant à la métempsycose des Anciens, loin de l'avoir<br />

introduite, le Spiritisme l'a de tout temps combattue, et en a démontré<br />

l'impossibilité. Quand donc cessera-t-on de faire dire au Spiritisme le<br />

contraire de ce qu'il dit ? La pluralité des existences qu'il admet, non<br />

comme un système, mais comme une loi de nature prouvée par des<br />

faits, en diffère essentiellement. Or, contre une loi de nature, qui est<br />

nécessairement l'œuvre de Dieu, il n'y a ni système qui puisse<br />

prévaloir, ni anathèmes qui puissent l'annuler, pas plus qu'ils n'ont<br />

annulé le mouvement de la terre et les périodes de la création. La<br />

pluralité des existences, la renaissance si l'on veut, est une condition<br />

inhérente à la nature humaine, comme celle de dormir, et nécessaire au<br />

progrès de l'âme. Il est toujours fâcheux pour une religion, quand elle<br />

s'obstine à rester en arrière des connaissances acquises, car il arrive un<br />

moment où, étant débordée par le flot irrésistible des idées, elle perd<br />

son crédit et son influence sur tous les hommes instruits ; se croire<br />

compromise par les idées nouvelles, c'est avouer la fragilité de son<br />

point d'appui ; c'est pis encore quand elle sonne l'alarme devant ce<br />

qu'elle appelle une utopie. C'est une chose curieuse, en effet, de voir

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!