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REVUE SPIRITE 1863 - O Consolador

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la liberté seront châtiés ! O Dieu ! jette un regard sur ce malheureux<br />

pays, et fais grâce à ceux qui, tout entiers à la vengeance, ne pensent pas<br />

que tu les puniras au delà de leur vie. La Pologne est une terre bénie, car<br />

elle engendre de grands dévouements, et aucun de ses enfants n'est<br />

lâche. Dieu aime ceux qui s'oublient pour le bien de tous. C'est en<br />

récompense du dévouement des Polonais qu'il fera grâce, et que leur<br />

joug sera brisé. Je suis mort victime de nos oppresseurs, que tous les<br />

nôtres ont en exécration. J'étais jeune, j'avais vingt-quatre ans ; ma<br />

pauvre mère est mourante de douleur d'avoir perdu tout ce qu'elle aimait<br />

en ce monde : son fils. Je vous en prie, priez pour elle, pour qu'elle<br />

oublie et qu'elle pardonne à mon bourreau, car sans ce pardon elle serait<br />

à jamais séparée de moi… Pauvre mère ! je l'ai revue seulement le matin<br />

de ma mort, et c'était si affreux de se sentir séparés !… Dieu a eu pitié<br />

de moi, et je ne la quitte pas depuis que j'ai pu secouer le reste de vitalité<br />

qui attachait mon Esprit à mon corps… Je viens à vous, parce que je sais<br />

que vous prierez pour elle ; elle si bonne, si résignée ordinairement, et si<br />

révoltée contre Dieu depuis que je ne suis plus là !… Il faut qu'elle<br />

pardonne. Priez pour que ce sublime pardon d'une mère au bourreau de<br />

son fils vienne achever une vie si glorieusement commencée. Adieu !<br />

vous prierez, n'est-ce pas ?<br />

« FRANÇOIS FRANCKOWSKI. »<br />

Le médium n'avait jamais entendu parler de cette personne, et pensait<br />

que peut-être il était le jouet d'une mystification, lorsque, à quelques<br />

jours de là, il reçut divers objets de lingerie qu'il avait commandés<br />

enveloppés dans un fragment du Petit Journal du 7 juillet dernier.<br />

Machinalement il le parcourt, et, sous la rubrique de Exécutions<br />

capitales, il lit un article commençant ainsi :<br />

« Nous trouvons de curieux détails sur l'exécution d'un jeune Polonais,<br />

prisonnier des Russes. Franckowsky était un jeune homme de vingtquatre<br />

ans. Il a encore ses parents, qui avaient même reçu la permission<br />

de le visiter dans sa prison. N'ayant pas été pris les armes à la main, il fut<br />

condamné par le conseil de guerre à être pendu. J'ai assisté à l'exécution,<br />

et je ne puis penser sans émotion à cet événement terrible… »<br />

Suit le récit détaillé de l'exécution et des derniers moments de la<br />

victime, morte avec le courage de l'héroïsme.<br />

A ceux qui nient les manifestations, – le n'ombre en diminue tous les<br />

jours, – à ceux qui attribuent les communications médianimiques à<br />

l'imagination, au reflet de la pensée, même inconsciente, nous<br />

demanderons d'où pouvait venir au médium l'intuition du nom de<br />

Franckowsky, de l'âge de vingt-quatre ans, de la mère venant voir son fils

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