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REVUE SPIRITE 1863 - O Consolador

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cupent, soit que l'on admette que leur maladie est bien une forme, une<br />

variété de l'aliénation, et quand bien même encore on ne voudrait pas<br />

qu'elles fussent, à aucun titre, prises pour des aliénées ; il faut produire<br />

sur elles un certain degré d'intimidation, occuper leur esprit de manière à<br />

laisser le moins de temps possible à leurs préoccupations par d'autres<br />

préoccupations ; les soustraire absolument à toute influence religieuse<br />

irréfléchie et non mesurée, aux conversations, avis ou observations<br />

susceptibles d'entretenir leur erreur, qu'il faut au contraire combattre<br />

tous les jours ; leur donner un régime approprié ; les obliger enfin à se<br />

soumettre aux prescriptions qu'il pourrait être utile d'associer à un<br />

traitement purement moral et avoir les moyens d'exécution. Où trouver<br />

réunies toutes ces conditions nécessaires, essentielles, ailleurs que dans<br />

un asile ? On a craint pour ces malades le contact avec de vraies<br />

aliénées ; ce contact eût été moins fâcheux qu'on ne l'a pensé, et il eût<br />

été facile, après tout, de consacrer provisoirement un quartier aux seules<br />

malades de Morzines. Si leur agglomération avait eu quelques<br />

inconvénients, on aurait pu trouver des compensations dans la réunion<br />

elle-même, et je reste convaincu que le nom d'asile, de maison de fous,<br />

eût peut-être seul amené plus d'une guérison, et qu'il se fût rencontré peu<br />

de diables qu'une douche n'eût mis en fuite. »<br />

Nous sommes loin de partager l'optimisme de M. Constant sur<br />

l'innocuité du contact des aliénés et l'efficacité des douches en pareil<br />

cas ; nous sommes persuadé, au contraire, qu'un tel régime peut produire<br />

une folie véritable là où il n'y a qu'une folie apparente ; or, remarquez<br />

bien qu'en dehors des crises, les malades ont tout leur bon sens et sont<br />

sains de corps et d'esprit ; il n'y a donc chez eux qu'un trouble passager<br />

qui n'a aucun des caractères de la folie proprement dite. Leur cerveau,<br />

nécessairement affaibli par les secousses fréquentes qu'il éprouve, serait<br />

encore plus facilement impressionné par la vue des fous et par l'idée<br />

seule d'être avec des fous. M. Constant attribue le développement et<br />

l'entretien de la maladie à l'imitation, à l'influence des conversations que<br />

les malades ont entre eux, et il conseille de les mettre avec des fous ou<br />

de les parquer dans un quartier d'hôpital ! N'est-ce pas une contradiction<br />

évidente, et est-ce là ce qu'il entend par traitement moral ?<br />

Selon nous, le mal est dû à une tout autre cause et doit requérir des<br />

moyens curatifs tout différents. Il a sa source dans la réaction incessante<br />

qui existe entre le monde visible et le monde invisible qui nous entoure<br />

et au milieu duquel nous vivons, c'est-à-dire entre les hommes et les<br />

Esprits, qui ne sont autres que les âmes de ceux qui ont vécu et parmi<br />

lesquels il y en a de bons et de mauvais. Cette réaction est une des<br />

forces, une des lois de la nature, et produit une foule de

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