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REVUE SPIRITE 1863 - O Consolador

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tout aussi lumineuse qu'au temps de sa naissance. Malgré les fausses<br />

interprétations des uns, les persécutions des autres, quoique peu<br />

pratiquée de nos jours, elle n'en est pas moins restée fortement enracinée<br />

dans le souvenir des hommes. La doctrine du Christ est donc une base<br />

inébranlable contre laquelle les passions humaines viennent sans cesse<br />

se briser. Comme la vague impuissante se brise sur le rocher, les<br />

tempêtes de l'erreur s'épuisent en vains efforts contre ce phare de la<br />

vérité. Le Spiritisme étant la confirmation, le complément de cette<br />

doctrine, il est donc juste de dire qu'il deviendra un monument<br />

indestructible, puisqu'il a Dieu pour principe et la vérité pour base.<br />

De même que nous sommes heureux de prédire sa longue destinée,<br />

nous entrevoyons avec bonheur le moment où il deviendra la croyance<br />

universelle. Ce moment ne saurait être bien éloigné, car les hommes ne<br />

sauraient tarder à comprendre qu'il n'est pas de bonheur possible ici-bas<br />

sans la fraternité. Ils comprendront aussi que le mot vertu ne doit pas<br />

seulement errer sur les lèvres, mais qu'il doit se graver profondément<br />

dans les cœurs ; ils comprendront enfin que celui qui prend à tâche de<br />

prêcher la morale doit avant tout, doit surtout, la prêcher par l'exemple.<br />

Je m'arrête, mon cher maître, la grandeur du sujet m'entraîne à des<br />

hauteurs où il m'est impossible de me maintenir. Des mains plus habiles<br />

que la mienne ont déjà dépeint sous de vives couleurs ce touchant<br />

tableau, que ma plume ignorante essaye en vain d'esquisser. Pardonnezmoi,<br />

je vous prie, de vous avoir si longuement entretenu de mes propres<br />

sentiments ; mais j'éprouvais un désir invincible de m'épancher dans le<br />

sein même de celui qui avait rendu le calme à mon âme, en remplaçant<br />

le doute qui la torturait depuis quinze ans, par une certitude<br />

consolatrice !<br />

J'ai été tour à tour catholique fervent, fataliste, matérialiste, philosophe<br />

résigné ; mais, j'en rends grâce à Dieu, je ne fus jamais athée. Je<br />

maugréais contre la Providence sans cependant jamais nier Dieu. Les<br />

flammes de l'enfer s'étaient éteintes depuis longtemps pour moi, et<br />

pourtant mon Esprit n'était pas tranquille sur son avenir. Les jouissances<br />

célestes préconisées par l'Église n'avaient pas assez d'attraits pour<br />

m'exhorter à la vertu, et pourtant ma conscience approuvait bien<br />

rarement ma conduite. J'étais dans un doute continuel. M'appropriant<br />

cette pensée d'un grand philosophe : « La conscience a été donnée à<br />

l'homme pour le vexer, » j'en étais arrivé à cette conclusion, que<br />

l'homme doit éviter avec soin tout ce qui peut le brouiller avec sa<br />

conscience. Ainsi, j'aurais évité de commettre quelque grande faute,<br />

parce que ma conscience s'y opposait ; j'aurais accompli quelques<br />

bonnes œuvres pour ressentir la satisfaction qu'elles procurent ; mais je<br />

n'entrevoyais rien au-delà. La nature m'avait tiré du néant, la

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