02.05.2014 Views

REVUE SPIRITE 1863 - O Consolador

REVUE SPIRITE 1863 - O Consolador

REVUE SPIRITE 1863 - O Consolador

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

- 110 -<br />

moins rapides ; quelques gaz s'échappent par la bouche, et la crise est<br />

finie. La malade regarde autour d'elle d'un air un peu étonné, arrange ses<br />

cheveux, ramasse et replace son bonnet, boit quelques gorgées d'eau, et<br />

reprend son ouvrage, si elle en tenait un quand la crise a commencé ;<br />

presque toutes disent n'éprouver aucune lassitude et ne pas se souvenir<br />

de ce qu'elles ont dit ou fait.<br />

« Cette dernière assertion n'est pas toujours sincère ; j'en ai surpris<br />

quelques-unes se souvenant très bien, seulement elles ajoutaient : « Je<br />

sais bien qu'il (le diable) a dit ou fait telle chose, mais ce n'est pas moi ;<br />

si ma bouche a parlé, si mes mains ont frappé, c'était LUI qui les faisait<br />

parler et frapper ; j'aurais bien voulu rester tranquille, mais IL est plus<br />

fort que moi. »<br />

« Cette description est celle de l'état le plus fréquent ; mais entre les<br />

extrêmes, il existe plusieurs degrés, depuis la malade qui n'a que des<br />

crises de douleurs gastralgiques, jusqu'à celle qui arrive au dernier<br />

paroxysme de la fureur. Cette réserve faite, je n'ai trouvé, sur toutes les<br />

malades que j'ai visitées, de différences dignes d'être notées que chez<br />

quelques-unes seulement.<br />

« L'une, la nommée Jeanne Br…, quarante-huit ans, non mariée, très<br />

vieille hystérique, sent des bêtes qui ne sont autres que des diables qui<br />

lui courent sur la figure et la piquent.<br />

« La femme Nicolas B…, âgée-de trente-huit ans, malade depuis trois<br />

ans, aboie pendant ses crises ; elle attribue sa maladie à un verre de vin<br />

qu'elle a bu en compagnie d'un de ceux qui donnent le mal.<br />

« Jeanne G…, âgée de trente-sept ans, non mariée, est celle dont les<br />

crises diffèrent le plus. Elle n'a point de ces mouvements cloniques<br />

généraux qui se voient chez toutes les autres, et elle ne parle presque<br />

jamais. Dès qu'elle sent venir sa crise, elle va s'asseoir et se met à<br />

balancer la tête d'arrière en avant ; les mouvements, lents et peu étendus<br />

d'abord, vont toujours s'accélérant, et finissent par faire parcourir à la<br />

tête, avec une incroyable rapidité, un arc de cercle de plus en plus<br />

étendu, jusqu'à ce qu'elle vienne alternativement et régulièrement<br />

frapper le dos et la poitrine. Par intervalles le mouvement s'arrête un<br />

instant, et les muscles contractés maintiennent la tête fixée dans la<br />

position où elle se trouvait au moment du temps d'arrêt, sans qu'il soit<br />

possible, même avec des efforts, de la redresser ou de la fléchir.<br />

« Victoire V…, âgée de vingt ans, devint malade l'une des premières,<br />

à l'âge de seize ans. Son père raconte ainsi ce qu'elle a éprouvé :<br />

« Elle n'avait jamais rien ressenti, quand le mal la prit un jour à la<br />

messe ; pendant les deux ou trois premiers jours, elle ne faisait que sau-

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!