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Lupus et grossesse

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<strong>Lupus</strong> <strong>et</strong> <strong>grossesse</strong><br />

Service de Médecine Interne,<br />

Centre de Référence Maladies Systémiques <strong>et</strong><br />

auto-immunes Rares, CHRU Lille


<strong>Lupus</strong> <strong>et</strong> <strong>grossesse</strong><br />

! Melle CH Sarah, âgée de 17 ans, est suivie depuis 1 an pour un lupus<br />

avec arthralgies, glomérulonéphrite mésangiale de classe IIb<br />

(protéinurie 1,09 g/24 h, créatininémie 7mg/L), ANA 1/2560, aspect<br />

mouch<strong>et</strong>é, présence d’anticorps anti-SSA <strong>et</strong> SSB, Farr à 204 U/mL,<br />

CH50 : 40 %<br />

" Traitement corticoïdes 15mg, Plaquenil <strong>et</strong> Triatec<br />

! Augmentation de la protéinurie à 4,90 g/24 h avec syndrome<br />

néphrotique oedémateux <strong>et</strong> apparition d’hématurie, créatininémie 12<br />

mg/L


<strong>Lupus</strong> <strong>et</strong> <strong>grossesse</strong><br />

! Melle CH Sarah, âgée de 17 ans, est suivie depuis 1 an pour un lupus<br />

avec arthralgies, glomérulonéphrite mésangiale de classe IIb<br />

(protéinurie 1,09 g/24 h, créatininémie 7mg/L), ANA 1/2560, aspect<br />

mouch<strong>et</strong>é, présence d’anticorps anti-SSA <strong>et</strong> SSB, Farr à 204 U/mL,<br />

CH50 : 40 %<br />

" Traitement corticoïdes 15mg, Plaquenil <strong>et</strong> Triatec<br />

! Augmentation de la protéinurie à 4,90 g/24 h avec syndrome<br />

néphrotique oedémateux <strong>et</strong> apparition d’hématurie, créatininémie 12<br />

mg/L, enceinte depuis 3 mois !<br />

" Doppler utérin : normal à droite avec notch, flux diastolique à gauche<br />

avec notch<br />

" Bolus de solumédrol, majoration de la corticothérapie à 0,5 mg/kg,<br />

introduction azathioprine 50 mg x2, arrêt du Triatec


<strong>Lupus</strong> <strong>et</strong> <strong>grossesse</strong><br />

! Accouchement à 7 mois ½, Chaynese, poids 2060 g, ECG normal à la<br />

naissance<br />

" Biopsie rénale : classe IV D de l’OMS, activité 9/24, chronicité<br />

6/12<br />

" Majoration de la corticothérapie : mise sous Endoxan + Rituximab<br />

" Evolution vers l’insuffisance rénale terminale <strong>et</strong> l’hémodialyse….


<strong>Lupus</strong> <strong>et</strong> <strong>grossesse</strong>: les craintes<br />

• Contre-indication du fait du risque de poussée<br />

lupique grave ?<br />

• Risque fœtal : r<strong>et</strong>ard de croissance, fausse couche,<br />

éclampsie<br />

• Maladie thromboembolique si aPL<br />

• Risque de lupus néonatal si SSA


Un fort désir de <strong>grossesse</strong><br />

Madame PM, née le 19/10/1970 a débuté une maladie lupique en 1993<br />

par un tableau de polyarthrite avec mouvements anormaux rapportés à<br />

une chorée<br />

L’évolution a été favorable sous Plaquenil 2cp/j, il n’y a pas eu de<br />

traitement corticoïde. Depuis le lupus est en rémission.<br />

Les ANA étaient à 1/1280, mouch<strong>et</strong>ée avec anti-SSA, le VDRL positif,<br />

présence d’anticardiolipine IgG à 120 UI, présence d’un LA, CH50 85%,<br />

Farr: 5U/L<br />

sous aspirine au long cours


Question 1<br />

Elle vous interroge sur les possibilités d’une <strong>grossesse</strong>, quelles<br />

informations lui apportez vous?<br />

a) La fertilité des femmes lupiques est comparable à celle de la<br />

population générale<br />

b) Il n’existe une hypofertilité que s’il y a eu des traitements<br />

immunosuppresseurs<br />

c) La prévalence de la stérilité primaire est similaire à celle du<br />

reste de la population générale<br />

d) Il existe une augmentation du risque de prématurité<br />

e) Il existe une augmentation du risque d’éclampsie


Question 1<br />

Elle vous interroge sur les possibilités d’une <strong>grossesse</strong>, quelles<br />

informations lui apportez vous?<br />

a) La fertilité des femmes lupiques est comparable à celle de la<br />

population générale<br />

b) Il n’existe une hypofertilité que s’il y a eu des traitements<br />

immunosuppresseurs<br />

c) La prévalence de la stérilité primaire est similaire à celle du<br />

reste de la population générale<br />

d) Il existe une augmentation du risque de prématurité<br />

e) Il existe une augmentation du risque d’éclampsie


<strong>Lupus</strong> <strong>et</strong> fertilité<br />

• La fertilité des femmes lupiques est comparable à celle de la<br />

population générale (nombre moyen de <strong>grossesse</strong>s = 2 à 2,4)<br />

• Hypofertilité si poussée sévère de la maladie, si insuffisance<br />

rénale ou traitement immunosuppresseur<br />

• La prévalence de la stérilité primaire est également similaire à<br />

celle du reste de la population (10 à 13 % versus 8 à 15 % dans la<br />

population générale)


Risque d’aménorrhée après<br />

cyclophosphamide<br />

! Avant 32 ans, seulement 10 % d’aménorrhée prolongée<br />

! Après 32 ans, il est difficile d’éviter la survenue d’une<br />

aménorrhée prolongée après endoxan IV<br />

(quasi 100 % après 40 ans)<br />

! 50 % des cas pour des doses de 8 g/m2<br />

! 90 % des cas pour des doses de 12 g/m2<br />

! Corticoïdes, azathioprine <strong>et</strong> méthotrexate ne sont pas<br />

responsables d’infertilité<br />

Ioannidis JB. J Rheumatol 2002;29:2129


Risque d’aménorrhée après<br />

traitement immunosuppressseur<br />

Flanc RS. Am J Kidney 2004; 43: 197


Quel espoir de <strong>grossesse</strong> après traitement<br />

par cyclophosphamide IV ?<br />

! 84 femmes (56 lupus, 28 Wegener <strong>et</strong> autres vascularites<br />

systémiques)<br />

" Aménorrhée = 23/84, définitif dans 19 cas<br />

(âge moyen = 40 # 16,6 ans)<br />

" 6 <strong>grossesse</strong>s pendant les cures de cyclophosphamide :<br />

3 interruptions thérapeutiques, 1 perte, 2 <strong>grossesse</strong>s<br />

normales<br />

" 16 <strong>grossesse</strong>s survenues après traitement par<br />

cyclophosphamide : 2 interruptions pour malformation,<br />

1 interruption pour poussée lupus, 3 pertes spontanées<br />

<strong>et</strong> 10 enfants normaux<br />

Après endoxan, 1 <strong>grossesse</strong> reste possible avec évolution favorable<br />

dans 2/3 des cas<br />

Le Thi Huong D. J Rheumatol 2002;29:2571


Préservation de la fonction ovarienne<br />

• 31 femmes sous chlormadinone 2 mg/j, 21j/cycle<br />

• 28 femmes sous placebo<br />

6 cures de cyclophosphamide 0,5 à 1 g/m 2 sur 1 an<br />

Aménorrhée à 1 an chez 4 femmes du groupe 1 <strong>et</strong><br />

8 femmes du groupe 2 (p < 0,05)<br />

O Véra <strong>et</strong> coll. Arthritis Rheum 1999;42(suppl):S166


Préservation de la fonction ovarienne<br />

Application au lupus de l’expérience acquise en hématocancérologie<br />

Mise au repos des ovaires par injections IM mensuelles de 3,75<br />

mg de décapeptyl (agoniste de la LHRH)<br />

- 8 femmes ayant une connectivite traitée par agents<br />

alkylants (cyclophosphamide ou chlorambucil)<br />

- à 6 mois pas d’insuffisance ovarienne précoce, pas<br />

aménorrhée versus 50 % des femmes dans un<br />

groupe contrôle sans décapeptyl)<br />

Blumenfeld <strong>et</strong> coll. <strong>Lupus</strong> 2000;9:1520-5


Un fort désir de <strong>grossesse</strong><br />

Après 2 ans de tentative de mise en route d’une<br />

<strong>grossesse</strong>, un bilan d’infertilité primaire est réalisé<br />

sans cause r<strong>et</strong>rouvée (aPL?); lui proposez vous une<br />

FIV?


Fécondation in vitro, lupus <strong>et</strong> aPL<br />

• L’induction de l’ovulation va augmenter les taux d’oestradiol circulant<br />

(1000 à 3000 pg/mL)<br />

Risque thrombotique par augmentation du taux de plaqu<strong>et</strong>tes, du<br />

taux de fibrinogène, du taux de facteur V <strong>et</strong> du Willebrand, diminution<br />

de l’antithrombine III <strong>et</strong> diminution de l’activité fibrinolytique<br />

Risque de poussée lupique<br />

Udoff <strong>et</strong> Branch. J Autoimmunity 2000;15:209 ;<br />

Guballa. Arthritis Rheum 2000;43:550


Un fort désir de <strong>grossesse</strong><br />

3 fécondations in vitro après stimulation ovarienne<br />

sont réalisées sous couverture HBPM, ce qui<br />

finalement perm<strong>et</strong> de débuter une <strong>grossesse</strong> en Mars<br />

2005


Question 2<br />

Du fait de ce début de <strong>grossesse</strong>, quelles décisions<br />

thérapeutiques prenez-vous ?<br />

a) Arrêt aspirine<br />

b) Arrêt du Plaquenil<br />

c) Réduction des doses de Plaquenil<br />

d) Mise sous HBPM<br />

e) Mise sous 10 mg de prednisone<br />

f) Pas de changement thérapeutique


Question 2<br />

Du fait de ce début de <strong>grossesse</strong>, quelles décisions<br />

thérapeutiques prenez-vous ?<br />

a) Arrêt aspirine<br />

b) Arrêt du Plaquenil<br />

c) Réduction des doses de Plaquenil<br />

d) Mise sous HBPM<br />

e) Mise sous 10 mg de prednisone<br />

f) Pas de changement thérapeutique


Question 2<br />

Du fait de ce début de <strong>grossesse</strong>, quelles décisions<br />

thérapeutiques prenez-vous ?<br />

a) Arrêt aspirine<br />

b) Arrêt du Plaquenil<br />

c) Réduction des doses de Plaquenil<br />

d) Mise sous HBPM<br />

e) Mise sous 10 mg de prednisone<br />

f) Pas de changement thérapeutique


FIV <strong>et</strong> lupus: en pratique<br />

• Le lupus doit être contrôlé depuis au moins 12 mois<br />

• Maintien de l’hydroxychloroquine<br />

• Prednisone à faibles doses à titre préventif des poussées lupiques<br />

• Si SAPL, maintien de l’HBPM à dose hypocoagulante toute la <strong>grossesse</strong><br />

<strong>et</strong> au moins 6 semaines dans le post-partum<br />

• Si aPL asymptomatique, maintien de l’HBPM pendant les 2 à 3 premiers<br />

mois de <strong>grossesse</strong> (?), relais ou poursuite de l’aspirine seule jusqu’au<br />

début de la 36 ème semaine (selon contexte parfois poursuite HBPM)<br />

D’après Yinon Y. Reprod Biomed on line 2006;12:354


Risque de pertes fo<strong>et</strong>ales<br />

Le taux de pertes fo<strong>et</strong>ales est passé de 43 % des <strong>grossesse</strong>s lupiques dans les<br />

années 1960-1965 à 17 % dans les années 2000-2003, ce qui rejoint le taux des<br />

pertes fo<strong>et</strong>ales dans la population générale des Etats-Unis<br />

Clark CA, J Rheumatol 2005;32: 1709


Risque de pertes fo<strong>et</strong>ales<br />

Cependant le risque de faire 1 perte fo<strong>et</strong>ale<br />

passe à 50-70 % si aPL<br />

Erkan D. Artritis Rheum 2001; 44: 1466


Critères de classification du SAPL<br />

! Critères cliniques :<br />

1) Thrombose vasculaire :<br />

Au moins un épisode de thrombose veineuse ou artérielle ou des p<strong>et</strong>its<br />

vaisseaux dans n’importe quel organe<br />

2) Morbidité obstétricale :<br />

(a) Une ou plusieurs pertes fo<strong>et</strong>ales survenant à 10 semaines de<br />

<strong>grossesse</strong> ou au-delà, le fo<strong>et</strong>us étant morphologiquement normal<br />

(b) Une ou plusieurs naissances prématurées d’un nouveau-né<br />

morphologiquement normal avant la 37ème semaine de <strong>grossesse</strong> suite :<br />

(i) à une éclampsie ou (ii) insuffisance placentaire documentée, ou<br />

(c) 3 avortements spontanés ou plus survenant avant 10 semaines de<br />

<strong>grossesse</strong> après exclusion de toutes causes anatomiques ou hormonales<br />

maternelles <strong>et</strong> de toutes causes chromosomiques d’origine parentale.<br />

Miyakis S <strong>et</strong> coll. J Thromb Haemostat 2005;3:1


Critères de classification du SAPL<br />

! Critères biologiques :<br />

1) Présence d’un lupus anticoagulant à au moins 2 déterminations<br />

espacées d’au moins 12 semaines.<br />

2) Présence d’anticorps anticardiolipine (aCL) de type IgG ou de type<br />

IgM dans le sérum ou dans le plasma à des titres intermédiaires ou<br />

élevés (c’est-à-dire > 40 U GPL ou MPL, ou > 99ème percentile), à 2<br />

occasions au moins espacées d’au moins 12 semaines, utilisant une<br />

méthode ELISA standardisé.<br />

3) Présence d’anticorps anti-$2-GPI IgG ou IgM dans le sérum ou dans<br />

le plasma (à un titre > 99ème percentile), à au moins 2 occasions<br />

espacées d’au moins 12 semaines, utilisant une méthode standardisé<br />

ELISA.<br />

Miyakis S <strong>et</strong> coll. J Thromb Haemostat 2005;3:1


SAPL obstétrical <strong>et</strong> lupus<br />

! Parmi les femmes qui ont eu des fausses couches à<br />

répétition, 15% ont de aPL<br />

! Si aCL à taux faibles: relation probable si la perte survient<br />

au 2 ème trimestre, si vasculopathie thrombotique avec<br />

infarctus placentaires<br />

! Si 1 perte <strong>et</strong> aPL, 10% de chances de mener une autre<br />

<strong>grossesse</strong> à terme si pas de traitement, 40% si aspirine,<br />

80% si aspirine <strong>et</strong> HBPM<br />

Kutteh WH. Am J Obst<strong>et</strong> Gynecol 1996; 174: 1584<br />

Rai R. Brit Med 1997; 314: 253


SAPL obstétrical <strong>et</strong> lupus<br />

! L’association HBPM <strong>et</strong> aspirine faibles doses est supérieure à l’aspirine<br />

seule chez les patients ayant un SAPL obstétrical (Rai R. Br Med J<br />

1997;314:253)<br />

! Pas de supériorité de c<strong>et</strong>te association dans une autre étude<br />

randomisée concernant aussi des femmes aux antécédents<br />

d’avortements précoces à répétition (Farquharson RG. Obst<strong>et</strong> Gynecol<br />

2002:100:408)<br />

" Aspirine + HBPM plus volontiers associés chez les femmes ayant un<br />

SAPL obstétrical avec perte fœtale tardive<br />

" Aspirine seule possible si perte fœtale précoce<br />

" l’HBPM est maintenue jusqu’à 6 semaines après l’accouchement<br />

Pas de corticoïdes sauf pour le lupus associé si nécessaire<br />

D’après Ruiz-Irastorza G. Ann NY Acad Sci 2005;1051:606


SAPL obstétrical <strong>et</strong> lupus<br />

Situation clinique Grossesse Période de post-partum<br />

Femme ayant un antécédent de<br />

thrombose<br />

Femme ayant des anticorps<br />

antiphospholipides mais n’ayant pas<br />

d’antécédent de perte fœtale ou<br />

thromboembolique<br />

Femme ayant un titre modéré<br />

d’anticorps anticardiolipine,<br />

d’anticorps anti-$2-GPI ou un lupus<br />

anticoagulant <strong>et</strong> ayant fait 2 à 3 (ou<br />

plus) pertes fœtales au 1 er<br />

trimestre ou 1 ou plus mort fœtale<br />

ou 1 ou plus prématurité liée à une<br />

insuffisance placentaire<br />

Héparine non<br />

fractionnée ou<br />

HBPM à dose<br />

hypocoagulante<br />

Aspirine à<br />

faible dose<br />

Aspirine faible<br />

dose ET<br />

héparine non<br />

fractionnée ou<br />

HBPM à dose<br />

prophylactique<br />

Relais par AVK<br />

Aspirine à faible dose<br />

Poursuivre l’héparine non<br />

fractionnée ou les HBPM<br />

durant 6 semaines dans le<br />

post-partum.<br />

Poursuivre l’aspirine au long<br />

cours.<br />

Pétri M. Rheum Dis Clin North Am 2006;32: 591


IgIV <strong>et</strong> SAPL obstétrical<br />

! 40 femmes aux ATCD d’avortements à répétition (au moins 3),<br />

anticorps anticardiolipine (n = 40) à titre persistant (> 40 UGPL) ou<br />

lupus anticoagulant (n = 27)<br />

! Randomisation pour recevoir<br />

IgIV 400 mg/kg/j, 2 jours de suite, chaque mois<br />

ou<br />

HBPM 5700 U/j + aspirine 75 mg<br />

Triolo G. Arthritis Rheum 2003;48:728


IgIV <strong>et</strong> SAPL obstétrical<br />

" L’association HBPM <strong>et</strong> aspirine constitue le traitement de référence<br />

des formes obstétricales du syndrome des antiphospholipides<br />

caractérisé par des avortements à répétition<br />

Triolo G. Arthritis Rheum 2003;48:728


Grossesse <strong>et</strong> aspirine<br />

! Médicament le plus consommé au cours de la <strong>grossesse</strong>; pas d’eff<strong>et</strong><br />

tératogène démontré<br />

- Eff<strong>et</strong>s maternels: anémie, hémorragies du post-partum<br />

! A faibles doses (80 - 150 mg /j ) : Inhibition de la<br />

cyclo-oxygénase maternelle mais pas fœtale<br />

! A fortes doses (> 325 mg /j)<br />

- Hémorragies<br />

- Ferm<strong>et</strong>ure prématurée du canal artériel<br />

- Prolongation de la gestation <strong>et</strong> du travail par inhibition<br />

de synthèse des prostaglandines<br />

- R<strong>et</strong>ard de croissance


Grossesse <strong>et</strong> AVK<br />

Haut risque de malformation<br />

entre la 6ème <strong>et</strong> la 12ème semaine de <strong>grossesse</strong><br />

- Hypoplasie nasale<br />

- Anomalie de la matrice<br />

cartilagineuse<br />

« Warfarin syndrom »<br />

6 à 30 % des fœtus exposés<br />

Autres anomalies :<br />

- Atteintes oculaires<br />

- Hypoplasie des extrémités<br />

- R<strong>et</strong>ard mental<br />

- Scoliose<br />

- Surdité<br />

Après le premier trimestre :<br />

- risque de lésions cérébrales<br />

avec r<strong>et</strong>ard mental<br />

- RCIU<br />

- risque d ’hémorragies fo<strong>et</strong>ales<br />

<strong>et</strong> néo-natales


Grossesse <strong>et</strong> HBPM<br />

! Pas d’eff<strong>et</strong> tératogène expérimental<br />

! Ne passe pas la barrière placentaire<br />

! Autorisée pendant l’allaitement<br />

! HBPM avec mention pour la <strong>grossesse</strong><br />

- enoxaparine (Lovenox°):<br />

- dalteparine (Fragmine°)<br />

- nadroparine sodique (Fraxiparine°)<br />

! Mention Vidal: « … par mesure de précaution, il est préférable de ne<br />

pas utiliser l’HBPM à dose préventive pendant le 1er trimestre <strong>et</strong> à<br />

dose curative pendant toute la <strong>grossesse</strong> … »<br />

Sanson BJ. Thromb Haemost 1999;81:668-72<br />

Deruelle P. Eur J Obst<strong>et</strong> Gynecol Reprod Biol 2006;127: 73-8


SAPL <strong>et</strong> <strong>grossesse</strong>: en pratique<br />

! SAPL obstétricale avéré: aspirine 80 à 100 mg dès le diagnostic de<br />

<strong>grossesse</strong> confirmé voire mise en route avant le début de la <strong>grossesse</strong><br />

+ HBPM iso dès la confirmation du diagnostic de <strong>grossesse</strong>: perm<strong>et</strong><br />

d’obtenir un enfant vivant dans plus de 80% des cas<br />

! SAPL non obstétrical: arrêt des AVK avant 6sa <strong>et</strong> HBPM hypo,<br />

surveiller l’activité anti-Xa<br />

! Intérêt d’une prophylaxie de l’ostéoporose : calcium 1000 mg/jour<br />

<strong>et</strong> vitamine D 400 à 800 UI/jour<br />

! l’aspirine est en général arrêtée au début de la 36 ème semaine ;<br />

l’HBPM est maintenue jusqu’à 6 semaines après l’accouchement<br />

! Pas de corticoïde sauf pour le lupus si nécessaire


SAPL <strong>et</strong> <strong>grossesse</strong>: en pratique<br />

! Le risque de pré-éclampsie chez une femme avec SAPL est de 9,7<br />

suivi tous les mois, doppler des artères utérines dès la 22 semaines<br />

d’aménorrhée, doppler des artères ombilicales à partir de la 26 ème<br />

semaine d’aménorrhée


Intérêt du Doppler utéroplacentaire<br />

Présence d’une incisure protodiastolique (ou notch) en écho-Doppler<br />

des artères utérines à 22 semaines d’aménorrhée, élément prédictif du<br />

risque de prééclampsie<br />

Carbillon L <strong>et</strong> coll. Rev Méd Interne 2006 ;27 :111-6


Intérêt du Doppler utéroplacentaire<br />

Le Thi Huong D <strong>et</strong> coll. Rheumatology 2006;45:332-8


Question 3<br />

La <strong>grossesse</strong> se déroule sans problème jusqu’à la 32 ème semaine où<br />

apparaît un tableau de protéinurie avec hypertension artérielle.<br />

Quels sont les arguments plutôt en faveur d’une prééclampsie que<br />

d’une poussée rénale du lupus ?<br />

a) Installation brutale du tableau<br />

b) Diminution du CH50<br />

c) Elévation des transaminases<br />

d) Augmentation du test de Farr<br />

e) Poussée de polyarthrite associée


Question 3<br />

La <strong>grossesse</strong> se déroule sans problème jusqu’à la 32 ème semaine où<br />

apparaît un tableau de protéinurie avec hypertension artérielle.<br />

Quels sont les arguments plutôt en faveur d’une prééclampsie que<br />

d’une poussée rénale du lupus ?<br />

a) Installation brutale du tableau<br />

b) Diminution du CH50<br />

c) Elévation des transaminases<br />

d) Augmentation du test de Farr<br />

e) Poussée de polyarthrite associée


Poussée lupique ou prééclampsie?<br />

Début<br />

Atteinte rénale lupique<br />

Prééclampsie<br />

Protéinurie Progressive ou brutale Brutale<br />

Variable<br />

Hématurie fréquente<br />

Variable<br />

Hématurie rare<br />

Elévation de la créatinine Possible Possible<br />

Uricémie Oui Oui<br />

HTA Oui Oui<br />

Oedèmes Possible Oui<br />

Thrombopénie Possible Non (sauf HELLP)<br />

Atteinte cutanée ou articulaire Oui Non<br />

CH50 Diminué Parfois diminué<br />

Transaminases Normales Elevées (HELLP)<br />

Anti-DNA natifs Elevés Stables<br />

Corticothérapie Oui Non<br />

Azathioprine Oui Non<br />

Accouchement provoqué Non souhaitable Urgent


SAPL: une cause de HELLP syndrome<br />

! 63 HELLP/15798 naissances au cours d’une période de 42 mois<br />

! 9 HELLP/63 avec aPL, 7 enfants vivants, 2/9 femmes ont des aPL<br />

persistants<br />

Queyrel V. Rev Med Interne 2003;24:158


SAPL: une cause de HELLP syndrome


Grossesse SAPL <strong>et</strong> syndrome<br />

catastrophique<br />

" Analogie avec le HELLP syndrome : thrombose placentaire,<br />

microangiopathie thrombotique utérine, thrombose veineuse pelvienne<br />

Gomez-Puerta JA. Autoimmun Rev 2006;6:85


Devenir des enfants de mères SAPL<br />

! Des cas de thrombose néonatale ont été rapportés,<br />

notamment cérébrale, exceptionnels cas de syndrome de<br />

West avec hémiparésie<br />

Tincani A. Autoimmunity Rev 2005;4:423


Devenir des enfants de mères SAPL<br />

! Peu de données à long terme du devenir des enfants nés de<br />

femmes SAPL – Observatoire National (Mme BOFFA)<br />

! Quelques cas rapportés de difficultés d’apprentissage mais<br />

intelligence normale<br />

Tincani A. Autoimmunity Rev 2005;4:423


Influence du lupus sur la <strong>grossesse</strong><br />

Quel que soit l’état d’évolutivité du lupus, on constate au<br />

cours de la <strong>grossesse</strong><br />

• Une augmentation du taux de rupture<br />

prématurée des membranes (36 % versus 18 %)<br />

• Une augmentation du taux de césariennes<br />

(48 % versus 21 % chez les contrôles)


Risque de prématurité<br />

! Varie dans la littérature entre 19 <strong>et</strong> 49 %<br />

(versus 7 % dans la population générale)<br />

! Facteur de risque à partir de 72 <strong>grossesse</strong>s lupiques<br />

(prématurité dans 28 cas = 38,9 %) :<br />

- Corticoïdes % 10 mg/24 h : 50 % versus 22,2 %<br />

(p=0,028)<br />

- Risque plus important si dose plus élevée<br />

- Augmentation de la prévalence des aCL IgG<br />

(55,5 % versus 19,4 %, p = 0,023)<br />

Clark CA. J Rheumatol 2003;30:2127


Risque de prématurité<br />

& Méta-analyse : 800 <strong>grossesse</strong>s lupiques :<br />

- Enfant vivant : 80,9 %<br />

- Prématurité : 33,4 %<br />

- Rupture prématurée des Mb : 7,5 %<br />

- RCIU : 9,4 %<br />

! 5 études sur 10 r<strong>et</strong>rouvent une corrélation entre le<br />

risque de prématurité <strong>et</strong> l’activité de la maladie,<br />

! 4/9 une relation entre l’utilisation de corticoïdes <strong>et</strong><br />

risque de prématurité,<br />

! 3/10 entre antiphospholipides <strong>et</strong> risque de<br />

prématurité<br />

Clark CA. J Rheumatol 2003;30:2127


Risque de prématurité<br />

Hypotrophie fo<strong>et</strong>ale<br />

• Liée à la prématurité<br />

• 30 % des enfants de femmes lupiques sont hypotrophes<br />

Le Thi Huong. Rev Med Interne 1994;15:305-17


Influence de la <strong>grossesse</strong> sur lupus<br />

! La période de survenue de la poussée est<br />

classiquement le 2ème <strong>et</strong> le 3ème trimestre<br />

! 1 fois/5 la poussée survient dans les 3 mois postpartum<br />

La fréquence des poussées est directement liée<br />

à l’état d’évolutivité du lupus maternel en début de<br />

<strong>grossesse</strong>


Influence de la <strong>grossesse</strong> sur lupus<br />

Série Nb % poussées si % poussées si<br />

<strong>grossesse</strong>s lupus inactif lupus actif<br />

Estes 62 26 33<br />

Tozman 24 9 39<br />

Haysl<strong>et</strong>t 56 32 48<br />

Jungers 26 73 9<br />

Mintz 62 60 20<br />

Urowitz 79 41 77<br />

Le Thi Huong 103 45 68<br />

Total 452 46 54


Influence de la <strong>grossesse</strong> sur lupus<br />

Série Nb % poussées si % poussées si<br />

<strong>grossesse</strong>s lupus inactif lupus actif<br />

Estes 62 26 33<br />

Tozman 24 9 39<br />

Haysl<strong>et</strong>t 56 32 48<br />

Jungers 26 73 9<br />

Mintz 62 60 20<br />

Urowitz 79 41 77<br />

Le Thi Huong 103 45 68<br />

Total 452 46 54


Influence de la <strong>grossesse</strong> sur lupus<br />

! La difficulté de définir la notion de poussée<br />

lupique explique la divergence des résultats<br />

rapportés dans la littérature<br />

! Certains assimilent thrombopénie, protéinurie,<br />

HTA à une poussée lupique ; d’autres rattachent<br />

ces symptômes à une prééclampsie


Influence de la <strong>grossesse</strong> sur lupus<br />

! Le taux de poussées lupiques est de :<br />

noire<br />

Contre<br />

- 1,85/personne/année de <strong>grossesse</strong> chez la femme<br />

- 1,54/personne/année de <strong>grossesse</strong> chez la<br />

caucasienne<br />

- 0,64/personne/année chez les mêmes femmes<br />

hors <strong>grossesse</strong><br />

(la poussée étant définie par l’augmentation d’au moins 3<br />

points de l’indice d’évolutivité SLEDAI)<br />

M. Pétri, J Hopkins. Hospital 1991


Influence de la <strong>grossesse</strong> sur lupus<br />

<strong>grossesse</strong> lupique avec néphropathie<br />

Grossesses<br />

planifiées<br />

Grossesses non<br />

planifiées<br />

Nombre 20 5<br />

Terme 5 (25 %) 0<br />

Avortement 2 (10 %) 2 (40 %)<br />

Prééclampsie 3 (15 %) 1 (20 %)<br />

Décès néonatal 1 (5 %) 1 (20 %)<br />

Décès maternel 0 1 (20 %)<br />

Le Thi Huong. Rev Med Interne 1998;19:75S


Influence de la <strong>grossesse</strong> sur lupus<br />

<strong>grossesse</strong> lupique avec néphropathie<br />

• 32 <strong>grossesse</strong>s chez 22 femmes<br />

• 25 <strong>grossesse</strong>s planifiées, 7 non planifiées<br />

• 3 classe II, 6 classe III, 14 classe IV, 8 classe V,<br />

1 glomérulosclérose<br />

& 5 poussées lupiques (16 %), 4 poussées rénales (13 %), 1<br />

aggravation de la fonction rénale (3 %),<br />

1 décès maternel (3 %)<br />

& 1 décès fo<strong>et</strong>omaternel, 5 pertes embryonnaires, 2 morts<br />

fœtales, 18 enfants prématurés, 6 enfants nés à terme<br />

En conclusion : rare aggravation de la fonction rénale si créatinine < 100<br />

'mol/l<br />

Le Thi Huong <strong>et</strong> coll. Ann Rheum Dis 2001;60:599


Grossesse <strong>et</strong> antécédent d’atteinte rénale<br />

de classe III ou IV<br />

! Aggravation de la fonction rénale dans 2 à 75 % des cas<br />

! Dépend du taux de créatinine initial<br />

Niveau<br />

d’altération de<br />

la fct rénale<br />

Créatininémie<br />

'mol/l<br />

légère modérée sévère<br />

< 125 125-170 170-220 > 220<br />

Perte fct rénale 2% 40% 65% 75%<br />

Aggrav post<br />

partum<br />

- 20% 50% 60%<br />

RCIU - 30% 30% 60%<br />

Prématurité - 55% 55% 70%<br />

Enfant vivant 85%-95% 60%-99% 20-30%<br />

Germain S. <strong>Lupus</strong> 2006;15:148


Facteurs prédictifs de poussées<br />

lupiques au cours de la <strong>grossesse</strong><br />

! Score SLEDAI > 5 avant la <strong>grossesse</strong><br />

! ATCD d’au moins 3 poussées avant la <strong>grossesse</strong><br />

! Elévation du titre des anticorps anti-DNA natifs<br />

! Protéinurie >1g/24h<br />

! Arrêt des APS<br />

Molad Y. <strong>Lupus</strong> 2005;14:145; Cortes-Hernandez J. Rheumatology 2002; 41: 643


• Absence d’anomalie fœtale pour des doses ne dépassant pas<br />

6,5 mg/kg/j<br />

• Allaitement possible, doses ingérées: 0,06 à 0,2 mg/kg<br />

• L’hydroxychloroquine semble préférable à la chloroquine dont les<br />

concentrations tissulaires notamment rétiniennes sont supérieures<br />

chez l’animal<br />

• Action antiagrégante plaqu<strong>et</strong>taire intéressante si aPL<br />

Rev Med Interne 2005; 26: 467


Hydroxychloroquine <strong>et</strong> <strong>grossesse</strong><br />

Clowse ME. Arthritis Rheum 2006; 54: 3640


Hydroxychloroquine <strong>et</strong> <strong>grossesse</strong><br />

Clowse ME. Arthritis Rheum 2006; 54: 3640


Hydroxychloroquine <strong>et</strong> <strong>grossesse</strong><br />

Clowse ME. Arthritis Rheum 2006; 54: 3640


Hydroxychloroquine <strong>et</strong> <strong>grossesse</strong><br />

Clowse ME. Arthritis Rheum 2006; 54: 3640


Hydroxychloroquine <strong>et</strong> <strong>grossesse</strong><br />

& hydroxychloroquine non toxique <strong>et</strong> bénéfique pour le lupus<br />

& pour observer des p<strong>et</strong>ites différences il faudrait 400 patientes/bras<br />

Clowse ME. Arthritis Rheum 2006; 54: 3640


Anti-SSA/SSB: BAV <strong>et</strong> cardiomyopathie<br />

! Les anticorps anti-SAA 52 kD se fixent sur un épitope spécifique<br />

(p200) de la protéine 52 kD dans les cellules des voies de conduction<br />

cardiaque fœtale provoquant une augmentation de la charge<br />

intracellulaire en calcium<br />

! Les cellules perdent leur contractilité, subissent un phénomène<br />

apoptotique altérant les voies de conduction <strong>et</strong> aboutissant au BAV<br />

! Les autopsies faites d’enfants morts in utero montrent des lésions<br />

myocardiques avec apoptose des cellules des voies de conduction,<br />

dépôts d’IgG dans les cellules apoptotiques, présence de macrophages<br />

<strong>et</strong> d’infiltrats gigantocellulaires dans le septum <strong>et</strong> les régions sousendomyocardiques<br />

Salmonsson S. J Exp Med 2005;201:11


Anti-SSA/SSB: BAV <strong>et</strong> cardiomyopathie<br />

• Passage de la barrière placentaire des anticorps dès la 12 ème semaine<br />

d’aménorrhée<br />

Possible myocardite<br />

Atteinte des voies de conduction auriculo-ventriculaire par<br />

action directe des anticorps, mise en place des voies de<br />

conduction entre la 16 ème <strong>et</strong> la 24 ème semaine<br />

Risque de BAV congénital < 5 % (vraisemblablement autour<br />

de 2 %)<br />

Si antécédents de <strong>grossesse</strong> avec BAV, risque de récidive =<br />

18 %<br />

risque d’éruption néonatale = 9 %


Anti-SSA/SSB: BAV <strong>et</strong> cardiomyopathie<br />

Diagnostic Femmes anti-Ro ayant eu 1<br />

enfant avec BAV compl<strong>et</strong> (%)<br />

<strong>Lupus</strong> systémique 3 (16)<br />

Syndrome de Sjögren 9 (47)<br />

Connectivites diverses* 0<br />

Absence de<br />

connectivite ou critères<br />

incompl<strong>et</strong>s<br />

7 (37)<br />

Total 19 (100)<br />

*MCTD, polymyosites, PR, SAPL, sclérodermie<br />

Gordon <strong>et</strong> coll. J Rheumatol 2001;28:366-9


Anti-SSA/SSB: BAV <strong>et</strong> cardiomyopathie<br />

Surveillance écho-Doppler 14-26 sa tous les 8j si<br />

ATCD BAV sinon tous les 15j puis tous les 15j<br />

jusque la naissance; ECG à la naissance


Anti-SSA/SSB: BAV <strong>et</strong> cardiomyopathie


BAVcongénital: traitement<br />

• BAV compl<strong>et</strong> depuis plus de 2 semaines : surveillance de la<br />

tolérance cardiocirculatoire fœtale ; pas de traitement ;<br />

pacemaker à la naissance<br />

• BAV 3ème degré récent ou BAV 2ème degré : Célestène 4 à 8mg/j,<br />

à arrêter si pas de modification après quelques semaines<br />

• BAV + myocardite <strong>et</strong>/ou hydrops fo<strong>et</strong>alis : Célestène 4 à 8mg/j, à<br />

arrêter si pas de modification après quelques semaines<br />

• ATCD d’hydrops fo<strong>et</strong>alis multiples : plasmaphérèses après échec du<br />

Célestène<br />

place des IGIV ?


BAVcongénital: traitement<br />

• Prévoir le pace maker avant la naissance!


<strong>Lupus</strong> néonatal<br />

! Photosensibilité, rash annulaire ou polycyclique dans les 3<br />

premiers mois de vie<br />

! Elévation des enzymes hépatiques, cholestase voire défaillance<br />

hépatique<br />

! Thrombopénie, pancytopénie<br />

! lié à la présence d’anti-SSA/SSB<br />

Guérison complète mais avec parfois des<br />

cicatrices atrophiques ou des<br />

télangiectasies


<strong>Lupus</strong> <strong>et</strong> estrogènes


<strong>Lupus</strong> <strong>et</strong> estrogènes<br />

! 2 études randomisées : P<strong>et</strong>ri M. N Engl J Med 2005;353:2550<br />

! 183 <strong>et</strong> 162 femmes<br />

<strong>et</strong> Sanchez-Guerrero J. N Engl J Med 2005;353:2539<br />

" Pas de différence intergroupe à 12 mois des poussées légères à<br />

modérées, des événements thrombotiques<br />

" Pas de différence en termes de score d’activité SLEDAI


<strong>Lupus</strong> <strong>et</strong> estrogènes<br />

! Etude randomisée, 183 femmes non ménopausées, 76 % de lupus<br />

inactif, 24 % de lupus stable<br />

! Etaient exclus tous les patients ayant un taux modéré ou élevé d’aCL<br />

(> 40 UGPL ou UMPL) ou ayant un LA ou des ATCD de TVP<br />

! Randomisation : pilule triphasique (n = 91) ou placebo (n = 92)<br />

Pétri M <strong>et</strong> coll. N Engl J Med 2005;353:2550


<strong>Lupus</strong> <strong>et</strong> estrogènes<br />

& Poussées lupiques sévères 7/91 femmes recevant la pilule<br />

estroprogestative (7,7 %) <strong>et</strong> 7/92 femmes sous placebo (7,6 %)<br />

& Nombre de poussées sévères durant la période de 12 mois de suivi<br />

similaire dans les deux groupes: 0,084 dans le groupe pilule <strong>et</strong> 0,087<br />

dans le groupe placebo<br />

& Poussées mineures ou modérées : 1,4 poussées par patient-années<br />

dans le groupe pilule <strong>et</strong> 1,44 dans le groupe placebo (RR = 0,98, p =<br />

0,86)<br />

& Thrombose : 1 TVP <strong>et</strong> 1 thrombose de greffon dans le groupe pilule, 1<br />

TVP, 1 thrombose superficielle <strong>et</strong> 1 thrombose oculaire dans le groupe<br />

placebo<br />

Pétri M <strong>et</strong> coll. N Engl J Med 2005;353:2550


Bénéfices de la pilule OP dans le lupus?<br />

! les <strong>grossesse</strong>s <strong>et</strong> les conceptions programmées durant les périodes de<br />

rémission ont un meilleur pronostic<br />

! les patients ayant une activité sévère de la malade <strong>et</strong> recevant des<br />

médicaments potentiellement tératogènes doivent avoir une méthode<br />

contraceptive très efficace<br />

! les estroprogestatifs préservent la fonction ovarienne <strong>et</strong> pourraient<br />

limiter le risque d’infertilité en cas d’utilisation du cyclophosphamide<br />

! les estroprogestatifs réduisent la perte osseuse <strong>et</strong> le risque<br />

d’ostéoporose augmenté en cas de prise de corticoïdes<br />

Pétri M <strong>et</strong> coll. N Engl J Med 2005;353:2550<br />

Bermas BL. N Engl J Med 2005;353:2602


<strong>Lupus</strong> <strong>et</strong> estrogènes<br />

Les estrogènes sont possibles dans le lupus systémique<br />

! En l’absence de signe d’activité de la maladie<br />

! En l’absence d’ac antiphospholipides <strong>et</strong> anticofacteur<br />

! En l’absence d’ATCD TE<br />

! A utiliser avec grande prudence


<strong>Lupus</strong> <strong>et</strong> <strong>grossesse</strong>:<br />

les messages à ramener à la maison<br />

! Evaluation clinique <strong>et</strong> biologique complète : activité de la<br />

maladie, fonction rénale, protéinurie, pression artérielle,<br />

recherche de comorbidité, recherche d’anticorps anti-<br />

SSA, recherche d’antiphospholipides <strong>et</strong> d’anticofacteurs<br />

! Peut être envisagé si rémission d’au moins 6 mois<br />

! Possible en l’absence de traitement immunosuppresseur <strong>et</strong><br />

si les doses de corticoïdes sont faibles à modérées (inf<br />

20mg), fonction rénale normale, protéinurie inf 1g/24h, TA<br />

équilibrée<br />

! Au cours de la <strong>grossesse</strong>, surveillance régulière de<br />

l’activité de la maladie du titre des anti-DNA <strong>et</strong> du CH50<br />

en plus de la bandel<strong>et</strong>te urinaire <strong>et</strong> de l’uricémie<br />

D’après Molad Y. Curr Opin Obst<strong>et</strong> Gynecol 2006;18:613


<strong>Lupus</strong> <strong>et</strong> <strong>grossesse</strong>:<br />

les messages à ramener à la maison<br />

! Maintenir l’hydroxychloroquine<br />

! Aspirine 100 mg si aPL<br />

! Si aPL <strong>et</strong> antécédents thrombotiques ou de perte fœtale :<br />

HBPM <strong>et</strong> aspirine à faible dose (D-Dimères?)<br />

! Monitoring fœtal régulier <strong>et</strong> écho-Doppler répété (14-26<br />

sa si SSA, artères utérines: 22 sa, artères ombilicales: 26<br />

sa)<br />

! En cas de poussées, augmenter les corticoïdes ; en cas<br />

d’atteinte rénale, discuter azathioprine<br />

D’après Molad Y. Curr Opin Obst<strong>et</strong> Gynecol 2006;18:613


Un fort désir de <strong>grossesse</strong><br />

Lucie 32 sa, 2850g

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