Institut Béarnais Institut Béarnais - Institut Béarnais Gascon

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22.04.2014 Views

8 Sabrous de Gascougne CHALOSSE et TURSAN : la question des limites. Un aprentis countent (« Bouts de la Terre » n° 22) À la différence du Tursan, la Chalosse n’a jamais été un fief ni une circonscription territoriale, et pourtant, sous ce nom, attesté depuis le Moyen Âge, de nombreux Landais se reconnaissent aujourd’hui et plusieurs villages l’arborent fièrement, accolé à leur nom, même quand il ne s’agit pas, comme dans le cas de Castelnau, de se distinguer d’un homonyme situé en Tursan. Si la différence entre la Chalosse et de Tursan n’est pas clairement marquée, en revanche cet ensemble se distingue assez nettement de ses voisins, non seulement sur le plan linguistique mais aussi par un certain nombre de particularités qui vont de l’art de bâtir les fermes à la façon d’atteler les bœufs, en passant par les modes de chasse traditionnels ou encore la présence ou l’absence des arènes et de la tradition tauromachique. Cet ensemble, relativement homogène sur le plan humain, est bien limité au nord par la vallée de l’Adour, la rive droite étant parfois incluse sur quelques centaines de mètres. En revanche, au sud, la géographie et l’histoire se sont liguées pour interdire toute frontière claire ; ainsi, comme on l’observe souvent aux franges de la plupart des espaces de peuplement humain, au voisinage du Béarn, les emprunts réciproques sont fréquents, comme il est de bon ton entre frères. Dans telle ou telle partie de quelques villages administrativement landais, la méthode consacrée à l’apprentissage du béarnais est plus utile pour apprendre la langue véritablement parlée localement. En d’autres lieux, pour les raisons évoquées ci-dessus, le recours aux deux manuels, gascon de Chalosse et béarnais, sera peut-être nécessaire. En tout cas - car tel est le but - ceux qui parlent la langue la reconnaîtront et ceux qui la découvrent pourront la parler avec les locuteurs du pays, garants historiques et naturels de l’idiome local, dans la richesse de ses accents et la variété de son lexique, c’est-à-dire dans sa façon unique de percevoir et de dire le monde. Jean-Pierre Brèthes Le nom de Chalosse, Silossa, figurent par exemple dans un très beau document du 31 juillet 1270 (in Cartes et documents hagiographiques de l’abbaye de Saint-Sever (Landes) 988-1359 de Georges PON et Jean CABANOT, tome 1 p. 493, Comité d’étude sur l’histoire et l’art de la Gascogne, 2010. Comprendre, parler, lire et écrire le béarnais Jean-Marie PUYAU Princi Negue-Pyrémonde 2007 Comprendre, parler, Que souy lire, Gascoun… écrire (graphie de l’auteur, 1972) Le Gascon de Chalosse et Tursan Enfin une méthode d’apprentissage du gascon… Cet ouvrage qui vous invite à oser pratiquer la langue ancestrale de la Chalosse et du Tursan, la plus authentique possible — et ce en partant de situations de la vie courante —, est placé sous le signe d’une ouverture sans complexe sur le monde. La méthode se compose de 21 leçons à l’issue desquelles, nous vous proposons un chapitre consacré au verbe gascon avec de nombreux tableaux de conjugaison. Pour terminer, un double lexique vous attend à la fin de ce manuel. Vous y trouverez environ 1000 mots et expressions français traduits en gascon et 1500 de gascons traduits en français. La version audio de ce manuel d’apprentissage de la langue béarnaise sera également proposée en option au format MP 3 (clef USB, carte SD ou CD) ; elle vous distillera une voix authentique, landaise cap e tout, pour vous aider à mémoriser et reproduire la langue avec son accent naturel, telle que vous pouvez encore l’entendre sur les marchés ou les lieux de vie de la Chalosse ou du Tursan.

Sabrous de Gascougne 9 Bigorre LA REBÉNCHE DOU COURBACH Drin d’istoère en segui deth artìclẹ « Bî det fresc » (Letre IBG n° 23) Ne cau pas mescla Bigorre e Hautes Pirenées, Cause que Bigourdâs en tendence à ha. Bigorre qu’éy en Hautes Pirenées, més Par toutû P. dap Abadie : Tarasteix (bigourdâ) (franc-allèu), Rivière- Basse (dap era tèrre de d’Artagnan, doun era may deth mousquetàri ère capdau), Pardiac (û lècho chic), Astarac (û talhuc), Magnoac Lou renard, (û en tros), banta Labarthe deu courbach (bescoumtat), lou ramàdyẹ Nebouzan (l’àutẹ part qu’éy en Haute Garoune, bescoumtat qui dependè deth Couminges), Aure, Nèste, Barousse (barounie det Couminges) À l’ausèt badautas qu’arrapè lou roumàdyẹ. Puch, enta-s trufa d’éth, per dessus lou marcat, Bigorre/Labedâ (bescoumtat) e Tarasteix qu’èren tournats de cap Que-u hasou, b’at sabét, û predic plâ toucat. à Pau, eths àutẹs enta Toulouse. Eths parlas se recounechèn toutû. La farce aquiu n’éy pas fenide, Quàuquẹs ûs que sàbẹn aco, més hères que pensen qu’éy de hère petite Que-b empourténce. bau counda lou Eths darrè trés yoc B, que de la soun partide. : Bascou, Biarn, Bigorre, e Lou arré courbach de méy (eths que-s parsâs disèue noû en bigourdâs se gratan de lou H.P.). cap : Aco qu’éy istoère « Que soy nàtrẹ, û gran permou pourrot que » cau (pouloy) coumpousa ! S’aquéste dap eth auhèrte moùndẹ e-s de sap, oéy, nou Per segu, pas ha déns tort à lou quàuqu’û, bosc, que esta y aura làtyẹ gran e ubèrt hourbàri héns ; eth cap. Lous mèrlous, trufandès, que-m haran calhauàri ! … Labéts mèstẹ Courbach, deu càssou que debare E J. que-s HAURET pause tout (Lannemezan) dous dauan lou noùstẹ gus : « La Segnou complexité Renard, du ci-u territoire dits, en des hè la Hautes-Pyrénées reberénce, vient du fait qu’il Que soy intègre esmiraglat des pays de d’Etats la boste et sapiénce. des Pays d’élection (impôts fixés par Qu’auét fonctionnaires l’esprit puntut du roi). coume La Bigorre lou bòstẹ s’organise mus, en tant qu’entité politique E bòstẹs avant coumpliméns l’occupation que-m romaine. toquen. Pour Quin plus doumàdyẹ d’information, voir l’édition 2004 de « Passeport pour la Bigorre « éd. Cairn. N’àyi, ta bous paga, qu’aquéth petit roumàdyẹ ! Ouvrage remarquable de Christian Crabot, J. & Th Longué, 444 Si-b agrade toutû, de boû co que-u be dau ; p. sur le passé, le milieu naturel, hommes et activités, les 474 Qu’auri boulut, Segnou, hè-b û presén reyau. communes, etc… Permou, d’aquéstẹs boscs, (ci dit, chéns brique arrìs ẹ ) Qu’èt lou réy dous herums, aquiu y a pas à dìse . ! Bòstẹ cos agradiu qu’éy amoullat au tour, E Diu que l’a bestit de séde e de belour ; Bòstẹ esquie lusénte éy sénsẹ plécs ni baches, Qu’auét , debat lou nas, dues bères moustaches, Tau coum û fièr guerriè, balén e plâ quilhat. Toutu que-b manque quauqu’arré : b’éy dounc pecat Que, coume l’esquiròu, n’ayat pas ue coue, Dab û gran floc plantat, au soum, coum à la soue. «You, n’èy pas nade coue ! espie drin, Moussu » Ce clame lou renard, en se biran de cu. Picat en soun ourgulh, e fièr de soun panache, Que-u s’arissaue la moustache, E nou pensè labéts qu’à mucha soun plumét. Mes l’arrouat courbach, proumpt coume l’eslamprét, Qu’arrape lou roumàdyẹ e que-s en ba tout drét, Dab la prése au soû bèc, sus la més haute branque. Quoan lou renard e-s rebirè, Que pensè càyẹ à l’endarrè : Lou roumàdyẹ e l’ausèt que-s troubauen de manque ! La canabère PUBLICATION e la bit D’UNE ÉTUDE SUR « Fables Gascounes » Cesàri Daugè La canabère, un cop, que disèbe à la bit : « B’ès tu JEAN-BAPTISTE boussude e torte ! Qu’as besouy d’un BÉGARIE pachèt qui-t porte. Chéns aco biurés pas : n’ès ne bère, ne horte. De Le tu Professeur ne deri pas même Daniel un Aranjo quite escoupit. de l’Université que de souy Toulon lisse, nous néte, communique esberide, eslindrade, une ex- Jou E, cellente quoan lou étude bén balhe sur Jean-Baptiste grane bouhade, Bégarie Se et plégui, son œuvre. que-m toùrni Ce document dressa, d’une grande E labets, qualité tu passionnera que jayts à terre tous espatracade les amateurs de Coum littérature. ue miserablasse Compte - Ah tenu ça de ! son importance, nous ne sommes pas en mesure E-t careras, grane cap-boéyte ? de le publier dans nos colonnes, nous invitons donc tous ceux qui s’intéressent à S’ou dit la bit. Tu, mourte, à digun ne hès rèyte, E ne J.B. sèy Bégarie pas perqué à prendre biénes serca-m connaissance de brut. de N’ès ce pas texte que sur sequeralhe le site de e l’IBG ne das : pas nat frut. Jou que hèy l’arrasim que lou gran sou madure, Aquet arrasim www.languegasconne.com rous, redoun e dous coum mèu Qui diserén basut au cèu. Troulhat que da lou bin. Talèu coum la redure A Rappelons maserat lou bin que nabèt J.B. Bégarie, enfant de Qui Bénéjacq, tchic à tchic « Prince dèche lou de soun l’Esprit ahèt, » est porté Lou disparu bin que-s en hè 1915 licou dans gayhasénte, l’enfer cousie des tranchées quere du biélhe Nord e bantade à tout juste ambrousie 23 ans. De Qui, Rappelons dou téms également dous payèns, sur abeurabe le même lous thème, dius. Quine le récent éy la canabère ouvrage qui-s de J.A. abise Trouilhet « Jean- De Baptiste balha, coum Bégarie jou hèy, (1892-1915) la hourtalésse - aus La bius vie, ? l’œuvre et le destin d’un poète gascon, Prou dit. » combattant de la Grande Guerre ». Méy soun cap boeyts, méy que troben à dise. ADHESIONS 2011 Les adhésions pour l’année 2011 sont enregistrables dès maintenant. Complétez, découpez et renvoyez le bulletin situé page 12 de cette revue. A expédier avec votre règlement à l’adresse de l’Institut Béarnais et Gascon – MJC du Laü – 81, avenue du Loup - BP 60580 – 64010 Pau cedex

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Sabrous de Gascougne<br />

CHALOSSE et TURSAN :<br />

la question des limites.<br />

Un aprentis countent<br />

(« Bouts de la Terre » n° 22)<br />

À<br />

la différence du Tursan, la Chalosse n’a jamais été<br />

un fief ni une circonscription territoriale, et pourtant,<br />

sous ce nom, attesté depuis le Moyen Âge, de<br />

nombreux Landais se reconnaissent aujourd’hui et plusieurs<br />

villages l’arborent fièrement, accolé à leur nom, même<br />

quand il ne s’agit pas, comme dans le cas de Castelnau, de<br />

se distinguer d’un homonyme situé en Tursan.<br />

Si la différence entre la Chalosse et de Tursan n’est pas<br />

clairement marquée, en revanche cet ensemble se distingue<br />

assez nettement de ses voisins, non seulement sur le plan<br />

linguistique mais aussi par un certain nombre de particularités<br />

qui vont de l’art de bâtir les fermes à la façon d’atteler<br />

les bœufs, en passant par les modes de chasse traditionnels<br />

ou encore la présence ou l’absence des arènes et de la tradition<br />

tauromachique.<br />

Cet ensemble, relativement homogène sur le plan humain,<br />

est bien limité au nord par la vallée de l’Adour, la rive droite<br />

étant parfois incluse sur quelques centaines de mètres. En<br />

revanche, au sud, la géographie et l’histoire se sont liguées<br />

pour interdire toute frontière claire ; ainsi, comme on l’observe<br />

souvent aux franges de la plupart des espaces de peuplement<br />

humain, au voisinage du Béarn, les emprunts réciproques<br />

sont fréquents, comme il est de bon ton entre frères.<br />

Dans telle ou telle partie de quelques villages administrativement<br />

landais, la méthode consacrée à l’apprentissage du<br />

béarnais est plus utile pour apprendre la langue véritablement<br />

parlée localement. En d’autres lieux, pour les raisons<br />

évoquées ci-dessus, le recours aux deux manuels, gascon de<br />

Chalosse et béarnais, sera peut-être nécessaire.<br />

En tout cas - car tel est le but - ceux qui parlent la langue<br />

la reconnaîtront et ceux qui la découvrent pourront la parler<br />

avec les locuteurs du pays, garants historiques et naturels de<br />

l’idiome local, dans la richesse de ses accents et la variété<br />

de son lexique, c’est-à-dire dans sa façon unique de percevoir<br />

et de dire le monde.<br />

Jean-Pierre Brèthes<br />

Le nom de Chalosse, Silossa, figurent par exemple dans<br />

un très beau document du 31 juillet 1270 (in Cartes et documents<br />

hagiographiques de l’abbaye de Saint-Sever (Landes)<br />

988-1359 de Georges PON et Jean CABANOT, tome 1<br />

p. 493, Comité d’étude sur l’histoire et l’art de la Gascogne,<br />

2010.<br />

Comprendre, parler, lire et écrire le béarnais Jean-Marie<br />

PUYAU Princi Negue-Pyrémonde 2007<br />

Comprendre, parler,<br />

Que souy lire, Gascoun… écrire<br />

(graphie de l’auteur, 1972)<br />

Le <strong>Gascon</strong> de Chalosse<br />

et Tursan<br />

Enfin une méthode d’apprentissage du gascon…<br />

Cet ouvrage qui vous invite à oser pratiquer la<br />

langue ancestrale de la Chalosse et du Tursan,<br />

la plus authentique possible — et ce en partant de situations<br />

de la vie courante —, est placé sous le signe<br />

d’une ouverture sans complexe sur le monde.<br />

La méthode se compose de 21 leçons à l’issue desquelles,<br />

nous vous proposons un chapitre consacré<br />

au verbe gascon avec de nombreux tableaux de<br />

conjugaison. Pour terminer, un double lexique vous<br />

attend à la fin de ce manuel. Vous y trouverez environ<br />

1000 mots et expressions français traduits en gascon<br />

et 1500 de gascons traduits en français.<br />

La version audio de ce manuel d’apprentissage de la<br />

langue béarnaise sera également proposée en option<br />

au format MP 3 (clef USB, carte SD ou CD) ; elle<br />

vous distillera une voix authentique, landaise cap e<br />

tout, pour vous aider à mémoriser et reproduire la<br />

langue avec son accent naturel, telle que vous pouvez<br />

encore l’entendre sur les marchés ou les lieux de<br />

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