these simulation numerique et modelisation de l'ecoulement autour ...

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21.04.2014 Views

SIMULATIONS DES GRANDES ÉCHELLES. LE CODE AVBP d’écoulements compressibles. La méthode NSCBC reprend la méthode de décomposition en ondes caractéristiques des équations d’Euler dans le cas visqueux. Elle permet de décomposer l’écoulement aux frontières du domaine en plusieurs contributions, appelées ondes caractéristiques. La condition limite traite séparément les ondes entrant dans le domaine et les ondes sortant du domaine : ces dernières proviennent du domaine de calcul et sont donc considérées comme étant correctes. En revanche, les ondes entrantes (provenant de l’extérieur du domaine) sont à déterminer. C’est sur ces ondes entrantes que va s’appliquer la condition limite. Dans les calculs présentés, on utilisera pour l’évaluation des ondes caractéristiques une évaluation de type temporelle, comme dans Thompson (1990), ou spatiale, comme dans Poinsot & Lele (1992), suivant les simulations. Plus de détails sur les conditions limites d’AVBP peuvent être trouvés dans les manuscrits de thèse de Porta (2007) ou Lamarque (2007). Les caractéristiques des conditions limites utilisées seront précisées plus tard pour chaque calcul. Conditions limites de paroi Le problème du traitement des parois en SGE est une difficulté classique : près de la paroi, il n’y a pas de structures turbulentes de grande taille. Deux approches seront présentées ici, suivant que l’on résolve ou non l’écoulement près de la paroi. La première consiste à résoudre du mieux possible l’écoulement proche paroi. On utilisera dans ce cas une condition de paroi non-glissante (vitesse à la paroi nulle dans les trois directions) en raffinant du mieux possible la couche limite. La seconde est spécifique aux simulations dans lesquelles l’écoulement près de la paroi n’est pas résolu. Dans cette étude, nous avons développé un modèle pour prendre en compte la multi-perforation. Le modèle est utilisé dans des simulations de validation présentées au chapitre 6 où le maillage est insuffisant pour résoudre les détails de la couche limite, même pour les parois imperméables présentes dans le calcul. Une condition limite du type loi de paroi est alors utilisée : il s’agit de reproduire l’effet macroscopique de la paroi sur l’écoulement, par application des flux visqueux pariétaux. Il s’agit d’un modèle adapté pour AVBP par Schmitt et al. (2007). La méthode utilisée consiste à supposer que la loi logarithmique s’applique à tout instant et en tout point de la paroi. Ceci permet d’évaluer localement le frottement et le flux de chaleur pariétaux, à chaque itération, à partir de la vitesse et de la température instantanées au premier point au-dessus de la paroi. La vitesse de frottement à la paroi est déterminée par itérations successives. Il s’agit d’une méthode peu coûteuse, qui donne des résultats satisfaisants dans des cas simples (Schmitt et al., 2007). D’autres méthodes plus élaborées pour le traitement des parois en SGE sont présentées par Piomelli & Balaras (2002). 3.3.4 Viscosité artificielle Les deux schémas numériques présentés plus haut, qui sont utilisés pour la discrétisation des termes convectifs, sont centrés en espace. Ce type de schémas présente des problèmes pour la résolution de forts gradients : quand la résolution du maillage est insuffisante, des oscillations numériques peuvent apparaître. Le code AVBP utilise, pour traiter ces problèmes, des outils dits de viscosité artificielle (VA). Deux types de viscosité sont ajoutées au calcul : une viscosité d’ordre 2 et une hyperviscosité (ordre 4) : l’ordre 2 sert à lisser les gradients mal résolus et l’ordre 4 intervient dans la dissipation des ondes numériques point à point. La procédure d’application de la VA se fait en deux temps : – Les zones à traiter sont détectées par l’intermédiaire d’un senseur sur l’énergie totale et les espèces 74

3.3 Le code de calcul AVBP dans le cas d’un fluide multi-espèces, – La VA proprement dite est appliquée directement sur les équations concernées. Le montant de VA dépend des valeurs prises par les senseurs (qui déterminent l’ampleur du problème) et de constantes prédéfinies par l’utilisateur. Pour une description exhaustive des modèles d’AVBP, le lecteur pourra se reporter à l’annexe A, qui est tirée du manuel d’AVBP. On y trouve les détails sur les senseurs et la façon dont est appliquée la viscosité artificielle. Dans les calculs présentés, le senseur de Colin (annexe A) a été utilisé. Dans ce modèle, le senseur détecte les cellules dans lesquelles les gradients ne correspondent pas à ceux calculés en impliquant un plus grand nombre de points. On applique alors de la viscosité artificielle. Notons que la viscosité artificielle d’ordre 4 n’est pas appliquée sur les équations de quantité de mouvement. Ceci permet de ne pas rajouter de dissipation sur les plus petites échelles résolues. 3.3.5 Fermeture des termes de sous-maille Deux modèles de sous-maille apparaissent dans ce manuscrit. Il s’agit du modèle de Smagorinsky (Smagorinsky, 1963) et du modèle de WALE (Nicoud & Ducros, 1999). Rappelons que le filtrage des équations de Navier-Stokes fait apparaître des termes qu’il convient de modéliser : le terme des tensions de Reynolds associé aux fluctuations de sous-maille et le flux de chaleur de sous-maille : Notons aussi dans l’équation de l’énergie les termes suivants : τ ij t = −ρ(ṼiV j − ṼiṼj), (3.22) q i t = ρ( ˜ V i E int − ṼiẼint). (3.23) V i P δ ij , (3.24) − V i τ ij . (3.25) Les corrélations de sous-maille qui interviennent dans les termes 3.24 et 3.25 sont négligées, pour obtenir les fermetures suivantes : V i P δ ij = V i P δ ij , (3.26) − V i τ ij = V i τ ij . (3.27) Voyons maintenant le cas des tensions de Reynolds de sous-maille. Dans les deux modèles pré-cités, il est considéré que les fluctuations de sous-maille agissent uniquement de manière dissipative. Ils admettent l’hypothèse de Boussinesq, qui reformule le terme de l’équation 3.22 de la façon suivante : τ ij t = 2 ρ ν t ( ˜S ij − 1 3 δ ij ˜S ll ), (3.28) avec ˜S ij = 1 ( ) ∂Ṽi + ∂Ṽj . (3.29) 2 ∂x j ∂x i 75

SIMULATIONS DES GRANDES ÉCHELLES. LE CODE AVBP<br />

d’écoulements compressibles. La métho<strong>de</strong> NSCBC reprend la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> décomposition en on<strong>de</strong>s<br />

caractéristiques <strong>de</strong>s équations d’Euler dans le cas visqueux. Elle perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> décomposer l’écoulement<br />

aux frontières du domaine en plusieurs contributions, appelées on<strong>de</strong>s caractéristiques. La condition<br />

limite traite séparément les on<strong>de</strong>s entrant dans le domaine <strong>et</strong> les on<strong>de</strong>s sortant du domaine : ces <strong>de</strong>rnières<br />

proviennent du domaine <strong>de</strong> calcul <strong>et</strong> sont donc considérées comme étant correctes. En revanche, les<br />

on<strong>de</strong>s entrantes (provenant <strong>de</strong> l’extérieur du domaine) sont à déterminer. C’est sur ces on<strong>de</strong>s entrantes<br />

que va s’appliquer la condition limite. Dans les calculs présentés, on utilisera pour l’évaluation <strong>de</strong>s<br />

on<strong>de</strong>s caractéristiques une évaluation <strong>de</strong> type temporelle, comme dans Thompson (1990), ou spatiale,<br />

comme dans Poinsot & Lele (1992), suivant les <strong>simulation</strong>s. Plus <strong>de</strong> détails sur les conditions limites<br />

d’AVBP peuvent être trouvés dans les manuscrits <strong>de</strong> thèse <strong>de</strong> Porta (2007) ou Lamarque (2007). Les<br />

caractéristiques <strong>de</strong>s conditions limites utilisées seront précisées plus tard pour chaque calcul.<br />

Conditions limites <strong>de</strong> paroi<br />

Le problème du traitement <strong>de</strong>s parois en SGE est une difficulté classique : près <strong>de</strong> la paroi, il n’y a pas<br />

<strong>de</strong> structures turbulentes <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille. Deux approches seront présentées ici, suivant que l’on résolve<br />

ou non l’écoulement près <strong>de</strong> la paroi. La première consiste à résoudre du mieux possible l’écoulement<br />

proche paroi. On utilisera dans ce cas une condition <strong>de</strong> paroi non-glissante (vitesse à la paroi nulle dans<br />

les trois directions) en raffinant du mieux possible la couche limite.<br />

La secon<strong>de</strong> est spécifique aux <strong>simulation</strong>s dans lesquelles l’écoulement près <strong>de</strong> la paroi n’est pas<br />

résolu. Dans c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>, nous avons développé un modèle pour prendre en compte la multi-perforation.<br />

Le modèle est utilisé dans <strong>de</strong>s <strong>simulation</strong>s <strong>de</strong> validation présentées au chapitre 6 où le maillage est<br />

insuffisant pour résoudre les détails <strong>de</strong> la couche limite, même pour les parois imperméables présentes<br />

dans le calcul. Une condition limite du type loi <strong>de</strong> paroi est alors utilisée : il s’agit <strong>de</strong> reproduire l’eff<strong>et</strong><br />

macroscopique <strong>de</strong> la paroi sur l’écoulement, par application <strong>de</strong>s flux visqueux pariétaux. Il s’agit d’un<br />

modèle adapté pour AVBP par Schmitt <strong>et</strong> al. (2007). La métho<strong>de</strong> utilisée consiste à supposer que la loi<br />

logarithmique s’applique à tout instant <strong>et</strong> en tout point <strong>de</strong> la paroi. Ceci perm<strong>et</strong> d’évaluer localement le<br />

frottement <strong>et</strong> le flux <strong>de</strong> chaleur pariétaux, à chaque itération, à partir <strong>de</strong> la vitesse <strong>et</strong> <strong>de</strong> la température<br />

instantanées au premier point au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la paroi. La vitesse <strong>de</strong> frottement à la paroi est déterminée par<br />

itérations successives. Il s’agit d’une métho<strong>de</strong> peu coûteuse, qui donne <strong>de</strong>s résultats satisfaisants dans<br />

<strong>de</strong>s cas simples (Schmitt <strong>et</strong> al., 2007). D’autres métho<strong>de</strong>s plus élaborées pour le traitement <strong>de</strong>s parois en<br />

SGE sont présentées par Piomelli & Balaras (2002).<br />

3.3.4 Viscosité artificielle<br />

Les <strong>de</strong>ux schémas numériques présentés plus haut, qui sont utilisés pour la discrétisation <strong>de</strong>s termes<br />

convectifs, sont centrés en espace. Ce type <strong>de</strong> schémas présente <strong>de</strong>s problèmes pour la résolution <strong>de</strong><br />

forts gradients : quand la résolution du maillage est insuffisante, <strong>de</strong>s oscillations numériques peuvent<br />

apparaître. Le co<strong>de</strong> AVBP utilise, pour traiter ces problèmes, <strong>de</strong>s outils dits <strong>de</strong> viscosité artificielle (VA).<br />

Deux types <strong>de</strong> viscosité sont ajoutées au calcul : une viscosité d’ordre 2 <strong>et</strong> une hyperviscosité (ordre<br />

4) : l’ordre 2 sert à lisser les gradients mal résolus <strong>et</strong> l’ordre 4 intervient dans la dissipation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

numériques point à point. La procédure d’application <strong>de</strong> la VA se fait en <strong>de</strong>ux temps :<br />

– Les zones à traiter sont détectées par l’intermédiaire d’un senseur sur l’énergie totale <strong>et</strong> les espèces<br />

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