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these simulation numerique et modelisation de l'ecoulement autour ...

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CONTEXTE INDUSTRIEL ET SCIENTIFIQUE<br />

Résolution <strong>de</strong>s Equations <strong>de</strong> Navier-Stokes moyennées<br />

A l’opposé <strong>de</strong> la SND, il existe la <strong>simulation</strong> numérique <strong>de</strong>s équations <strong>de</strong> Navier-Stokes moyennées<br />

(ou RANS en anglais pour Reynolds-Averaged Navier-Stokes). On résout alors les équations d’évolution<br />

<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>urs moyennées. Sous les hypothèses d’ergodicité, la dépendance en temps <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>urs<br />

moyennées disparaît <strong>et</strong> la <strong>simulation</strong> est stationnaire. Les équations moyennées diffèrent <strong>de</strong>s équations <strong>de</strong><br />

Navier-Stokes originelles par plusieurs aspects : les quantités recherchées sont <strong>de</strong>s quantités moyennées<br />

<strong>et</strong> la turbulence est prise en compte par l’apparition <strong>de</strong> termes supplémentaires matérialisant son eff<strong>et</strong><br />

sur les gran<strong>de</strong>urs moyennes. Ces termes, qui m<strong>et</strong>tent en jeu <strong>de</strong>s corrélations entre quantités fluctuantes,<br />

doivent être fermés à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> modèles spécifiques. L’avantage <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s RANS est incontestablement<br />

le gain <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> calcul qu’il perm<strong>et</strong> d’obtenir par rapport à la SND. Quand la SND nécessite<br />

un maillage fin pour représenter les plus p<strong>et</strong>ites échelles <strong>de</strong> la turbulence, les <strong>simulation</strong>s RANS n’ont<br />

besoin que <strong>de</strong> représenter les gradients présents dans le champ moyen, le reste étant modélisé. Le principal<br />

désavantage <strong>de</strong> ces métho<strong>de</strong>s provient <strong>de</strong> la modélisation <strong>de</strong> la turbulence. La modélisation s’appuie<br />

souvent sur <strong>de</strong>s simplifications qui ne sont vraies que sous certaines hypothèses (par exemple isotropie<br />

<strong>de</strong>s fluctuations, grand nombre <strong>de</strong> Reynolds turbulent...). Ainsi, un modèle RANS adapté à une certaine<br />

configuration ne sera pas forcément performant pour résoudre un problème différent. Pour <strong>de</strong>s<br />

problèmes présentant une fluctuation intrinsèque en temps, on utilise également la version instationnaire<br />

<strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> RANS, le U-RANS : par exemple en aérodynamique (fluctuations <strong>de</strong> la position d’une aile)<br />

ou en turbomachine (interaction rotor-stator dans un compresseur). Grâce à leur coût limité en temps <strong>de</strong><br />

calcul, les métho<strong>de</strong>s RANS sont encore aujourd’hui l’outil <strong>de</strong> <strong>simulation</strong> <strong>de</strong> prédilection en industrie.<br />

Pour plus <strong>de</strong> détails sur les métho<strong>de</strong>s RANS <strong>et</strong> la modélisation <strong>de</strong> la turbulence, on pourra se reporter à<br />

Ferziger & Perić (1997) <strong>et</strong> Chassaing (2000).<br />

Simulation <strong>de</strong>s Grands Echelles<br />

Une autre métho<strong>de</strong>, souvent présentée comme intermédiaire entre le RANS <strong>et</strong> la SND, est la Simulation<br />

<strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s Echelles (SGE ou LES pour Large-Eddy Simulation en anglais). En SGE, les contributions<br />

<strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s échelles <strong>de</strong> la turbulence sont calculées <strong>et</strong> seules les plus p<strong>et</strong>ites structures sont<br />

modélisées. Concernant les équations résolues, le principe est d’introduire un opérateur <strong>de</strong> moyenne spatiale<br />

filtrée dans les équations <strong>de</strong> Navier-Stokes. Les gran<strong>de</strong>urs résolues sont donc <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>urs filtrées.<br />

Seules les structures <strong>de</strong> taille plus gran<strong>de</strong> que la taille caractéristique du filtre sont résolues. L’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

plus p<strong>et</strong>ites structures <strong>de</strong> la turbulence apparaît au travers <strong>de</strong> termes qui nécessitent une modélisation.<br />

L’intérêt <strong>de</strong> ces métho<strong>de</strong>s est <strong>de</strong> combiner résolution <strong>de</strong>s aspects instationnaires <strong>de</strong> l’écoulement turbulent,<br />

accès à <strong>de</strong>s nombres <strong>de</strong> Reynolds modérés voire élevés, tout en utilisant <strong>de</strong>s modèles a priori moins<br />

empiriques qu’en RANS. Le fait <strong>de</strong> limiter la modélisation aux p<strong>et</strong>ites échelles perm<strong>et</strong> d’utiliser <strong>de</strong>s<br />

hypothèses plus universelles pour traiter leur influence, les gran<strong>de</strong>s échelles dépendant plus fortement<br />

du cas traité. La SGE connaît un essor important ces <strong>de</strong>rnières années, aussi bien dans <strong>de</strong>s configurations<br />

académiques <strong>de</strong> type Turbulences Homogènes Isotropes (Chasnov, 1991; Métais & Lesieur, 1992),<br />

canaux turbulents (Deardorff, 1970; Moin & Kim, 1982), couches <strong>de</strong> mélange (Lesieur <strong>et</strong> al., 1988; Vreman<br />

<strong>et</strong> al., 1997), couches limites (Biringen & Reynolds, 1981; Ducros <strong>et</strong> al., 1996), j<strong>et</strong>s (Akselvoll &<br />

Moin, 1996; Yuan <strong>et</strong> al., 1999), que dans <strong>de</strong>s configurations industrielles (Moin & Apte, 2006; Hah <strong>et</strong> al.,<br />

2006; Vermorel <strong>et</strong> al., 2007; Schmitt <strong>et</strong> al., 2007; Wang <strong>et</strong> al., 2007). C’est c<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong> qui sera utilisée<br />

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