these simulation numerique et modelisation de l'ecoulement autour ...

these simulation numerique et modelisation de l'ecoulement autour ... these simulation numerique et modelisation de l'ecoulement autour ...

21.04.2014 Views

CONTEXTE INDUSTRIEL ET SCIENTIFIQUE (1.2) et (1.3) permet d’estimer les grandeurs caractéristiques de l’échelle de Kolmogorov (taille, vitesse et temps τ k ) uniquement en fonction de la dissipation, directement pilotée par les grandes échelles, et de la viscosité : η k = ( ν3 ɛ )( 1 4 ) , (1.4) u k = (νɛ) ( 1 4 ) , (1.5) τ k = η k u k = ( ν ɛ )( 1 2 ) . (1.6) Il est possible également d’estimer la séparation des échelles en fonction du nombre de Reynolds turbulent : l t η k = Re t 3/4 . (1.7) Une représentation classique en turbulence consiste à tracer l’énergie cinétique turbulente contenue dans les échelles de turbulence de taille d, E d = 1 2 (u′ d )2 , sous forme de spectre, en fonction du nombre d’onde k = 2π/d associé à chaque échelle (figure 1.4). log E(k) pente en −5/3 Zone Inertielle Grandes Echelles Petites Echelles log k FIG. 1.4 - Spectre d’énergie cinétique turbulente. On sépare classiquement le spectre d’énergie cinétique turbulente en trois zones. La première est celle des grandes échelles (petits nombres d’onde). L’énergie associée à ces grandes échelles est importante. C’est la plage d’échelles qui reçoit l’énergie du mouvement moyen. A l’opposé du spectre, les petites échelles (grands nombres d’onde) sont celles qui contiennent le moins d’énergie. Ce sont ces échelles qui sont dissipées par la viscosité. Au-delà d’un certain nombre d’onde (correspondant à l’échelle de Kolmogorov), l’énergie cinétique turbulente est nulle : il n’existe plus d’échelles associées à ces nombres 20

1.2 La simulation numérique des écoulements turbulents. Application aux turbines à gaz d’onde car elles ont été dissipées par la viscosité. Une zone intermédiaire est finalement définie : elle est appelée zone inertielle. Dans la zone inertielle, le comportement des échelles est dicté par le mécanisme de cascade d’énergie. Cette zone est d’autant plus large que le nombre de Reynolds est élevé (c’est la séparation des échelles). L’énergie cinétique turbulente présente, dans la zone inertielle, une variation en k −5/3 . Ce spectre va nous permettre de représenter schématiquement différents modes de simulation numérique des écoulements turbulents. 1.2.2 La simulation numérique des écoulements turbulents Il existe plusieurs façons d’étudier les écoulements turbulents. La première, la plus naturelle, est expérimentale. Cette approche de mesure et d’observation des écoulements a longtemps été la seule à permettre l’étude de la mécanique des fluides dans des cas complexes. L’approche analytique permet également d’étudier la mécanique des fluides, mais elle est limitée à des configurations simples, pour lesquelles des simplifications des équations régissant le mouvement du fluide sont possibles. Ce système d’équations, appelé équations de Navier-Stokes, est en effet complexe et ne peut être résolu dans un cas quelconque. Avec l’essor du calcul scientifique est né un nouvel outil pour l’étude des écoulements turbulents : la simulation numérique. Elle consiste à discrétiser les équations de Navier-Stokes. Il existe plusieurs façons de réaliser des simulations numériques d’écoulements turbulents. Le choix de la méthode dépend du type d’informations recherchées et des ressources informatiques disponibles. Simulation Numérique Directe Le mouvement d’un fluide est bien décrit par les équations de Navier-Stokes. La discrétisation de ces équations permet donc la représentation d’un écoulement turbulent, sans modélisation supplémentaire. On effectue dans ce cas une Simulation Numérique Directe (SND ou DNS en anglais pour Direct Numerical Simulation). Comme spécifié dans le paragraphe précédent, les écoulements turbulents sont instationnaires et présentent une large plage de tailles caractéristiques. Une estimation du nombre de points nécessaires à une bonne résolution spatiale de l’écoulement est possible en considérant que l’on doit résoudre à la fois l’échelle intégrale l t et l’échelle de Kolmogorov η k . En trois dimensions, en utilisant la relation (1.7) le nombre N de points du maillage est donc tel que N ∝ Re t 9/4 . (1.8) Le nombre de points requis devient vite prohibitif, même pour des nombres de Reynolds de turbulence moyens. La taille du maillage dépend du problème considéré ainsi que de la précision du schéma numérique utilisé (Moin & Mahesh, 1998), mais on pourra retenir que multiplier Re t par 2 nécessite environ 4.8 fois plus de points. C’est pourquoi cette approche est réservée aux activités de recherche fondamentale (Reynolds, 1989; Moin & Mahesh, 1998), les écoulements industriels étant souvent à des nombres de Reynolds turbulents élevés. Des solutions alternatives sont nécessaires pour les calculs en milieu industriel. 21

1.2 La <strong>simulation</strong> numérique <strong>de</strong>s écoulements turbulents. Application aux turbines à gaz<br />

d’on<strong>de</strong> car elles ont été dissipées par la viscosité. Une zone intermédiaire est finalement définie : elle est<br />

appelée zone inertielle. Dans la zone inertielle, le comportement <strong>de</strong>s échelles est dicté par le mécanisme<br />

<strong>de</strong> casca<strong>de</strong> d’énergie. C<strong>et</strong>te zone est d’autant plus large que le nombre <strong>de</strong> Reynolds est élevé (c’est la<br />

séparation <strong>de</strong>s échelles). L’énergie cinétique turbulente présente, dans la zone inertielle, une variation<br />

en k −5/3 . Ce spectre va nous perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> représenter schématiquement différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>simulation</strong><br />

numérique <strong>de</strong>s écoulements turbulents.<br />

1.2.2 La <strong>simulation</strong> numérique <strong>de</strong>s écoulements turbulents<br />

Il existe plusieurs façons d’étudier les écoulements turbulents. La première, la plus naturelle, est<br />

expérimentale. C<strong>et</strong>te approche <strong>de</strong> mesure <strong>et</strong> d’observation <strong>de</strong>s écoulements a longtemps été la seule à<br />

perm<strong>et</strong>tre l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mécanique <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s dans <strong>de</strong>s cas complexes. L’approche analytique perm<strong>et</strong><br />

également d’étudier la mécanique <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s, mais elle est limitée à <strong>de</strong>s configurations simples, pour<br />

lesquelles <strong>de</strong>s simplifications <strong>de</strong>s équations régissant le mouvement du flui<strong>de</strong> sont possibles. Ce système<br />

d’équations, appelé équations <strong>de</strong> Navier-Stokes, est en eff<strong>et</strong> complexe <strong>et</strong> ne peut être résolu dans un cas<br />

quelconque. Avec l’essor du calcul scientifique est né un nouvel outil pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s écoulements turbulents<br />

: la <strong>simulation</strong> numérique. Elle consiste à discrétiser les équations <strong>de</strong> Navier-Stokes. Il existe plusieurs<br />

façons <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s <strong>simulation</strong>s numériques d’écoulements turbulents. Le choix <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong><br />

dépend du type d’informations recherchées <strong>et</strong> <strong>de</strong>s ressources informatiques disponibles.<br />

Simulation Numérique Directe<br />

Le mouvement d’un flui<strong>de</strong> est bien décrit par les équations <strong>de</strong> Navier-Stokes. La discrétisation <strong>de</strong> ces<br />

équations perm<strong>et</strong> donc la représentation d’un écoulement turbulent, sans modélisation supplémentaire.<br />

On effectue dans ce cas une Simulation Numérique Directe (SND ou DNS en anglais pour Direct Numerical<br />

Simulation). Comme spécifié dans le paragraphe précé<strong>de</strong>nt, les écoulements turbulents sont instationnaires<br />

<strong>et</strong> présentent une large plage <strong>de</strong> tailles caractéristiques. Une estimation du nombre <strong>de</strong> points<br />

nécessaires à une bonne résolution spatiale <strong>de</strong> l’écoulement est possible en considérant que l’on doit<br />

résoudre à la fois l’échelle intégrale l t <strong>et</strong> l’échelle <strong>de</strong> Kolmogorov η k . En trois dimensions, en utilisant<br />

la relation (1.7) le nombre N <strong>de</strong> points du maillage est donc tel que<br />

N ∝ Re t 9/4 . (1.8)<br />

Le nombre <strong>de</strong> points requis <strong>de</strong>vient vite prohibitif, même pour <strong>de</strong>s nombres <strong>de</strong> Reynolds <strong>de</strong> turbulence<br />

moyens. La taille du maillage dépend du problème considéré ainsi que <strong>de</strong> la précision du schéma<br />

numérique utilisé (Moin & Mahesh, 1998), mais on pourra r<strong>et</strong>enir que multiplier Re t par 2 nécessite<br />

environ 4.8 fois plus <strong>de</strong> points. C’est pourquoi c<strong>et</strong>te approche est réservée aux activités <strong>de</strong> recherche<br />

fondamentale (Reynolds, 1989; Moin & Mahesh, 1998), les écoulements industriels étant souvent à <strong>de</strong>s<br />

nombres <strong>de</strong> Reynolds turbulents élevés. Des solutions alternatives sont nécessaires pour les calculs en<br />

milieu industriel.<br />

21

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!