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these simulation numerique et modelisation de l'ecoulement autour ...

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CONTEXTE INDUSTRIEL ET SCIENTIFIQUE<br />

1.2 La <strong>simulation</strong> numérique <strong>de</strong>s écoulements turbulents. Application<br />

aux turbines à gaz<br />

1.2.1 Les écoulements turbulents<br />

Les écoulements rencontrés dans la nature ou dans les applications industrielles sont souvent dans un<br />

régime appelé turbulent. Les écoulements turbulents sont instationnaires <strong>et</strong> présentent <strong>de</strong> fortes variations<br />

spatiales. Les écoulements laminaires, par opposition à turbulents, sont <strong>de</strong>s écoulements organisés, dont<br />

les particules flui<strong>de</strong>s suivent <strong>de</strong>s trajectoires parallèles (Chassaing, 2000). Un même écoulement peut<br />

être en régime laminaire ou turbulent, suivant les paramètres qui le caractérisent. La discrimination entre<br />

écoulements laminaires <strong>et</strong> turbulents est faite en utilisant un rapport appelé nombre <strong>de</strong> Reynolds <strong>et</strong> noté<br />

Re. Ce nombre adimensionnel compare les forces d’inertie aux forces <strong>de</strong> viscosité :<br />

Re = U.L<br />

ν<br />

= ρ.U.L<br />

µ .<br />

U <strong>et</strong> L sont respectivement une vitesse <strong>et</strong> une longueur caractéristiques <strong>de</strong> l’écoulement, ν est la viscosité<br />

cinématique du flui<strong>de</strong>. Une expression faisant intervenir la viscosité dynamique du flui<strong>de</strong> µ = ρν, avec ρ<br />

la masse volumique caractéristique, est aussi utilisée. Les écoulements laminaires sont donc caractérisés<br />

par <strong>de</strong> faibles nombres <strong>de</strong> Reynolds : les forces d’inertie sont insuffisantes pour déstabiliser l’organisation<br />

<strong>de</strong> l’écoulement maintenue par les forces <strong>de</strong> viscosité. Un écoulement laminaire dont on augmente le<br />

nombre <strong>de</strong> Reynolds (par exemple en augmentant la vitesse caractéristique) se déstabilise <strong>et</strong> <strong>de</strong>vient<br />

turbulent. On parle alors <strong>de</strong> transition vers la turbulence. La limite entre régime laminaire <strong>et</strong> régime<br />

turbulent n’est pas fixe, car <strong>de</strong> nombreux paramètres peuvent influencer le seuil <strong>de</strong> la transition à la<br />

turbulence. A titre d’exemple, il est communément admis que pour un écoulement en canal, la limite se<br />

situe <strong>autour</strong> <strong>de</strong> Re ≈ 2000.<br />

Un exemple d’écoulement turbulent est montré en figure 1.3. Un j<strong>et</strong> débouche dans un écoulement<br />

inci<strong>de</strong>nt venant <strong>de</strong> la gauche. Le j<strong>et</strong> se déstabilise, en formant <strong>de</strong>s grosses structures appelées tourbillons<br />

<strong>de</strong> la couche cisaillée. A partir d’une certaine distance <strong>de</strong> la paroi, le j<strong>et</strong> est complètement déstabilisé<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>vient turbulent. Les flèches montrent la présence <strong>de</strong> structures <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille <strong>de</strong> plus en plus perturbées<br />

par <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites structures, à mesure que le j<strong>et</strong> <strong>de</strong>vient turbulent. La figure 1.3 montre ainsi la<br />

présence dans l’écoulement turbulent d’échelles spatiales <strong>de</strong> tailles très différentes. La plage d’échelles<br />

rencontrées dans les écoulements turbulents dépend du nombre <strong>de</strong> Reynolds : on dit que la séparation<br />

entre échelles (rapport entre la taille <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s plus p<strong>et</strong>ites échelles) augmente avec le<br />

nombre <strong>de</strong> Reynolds. Les gran<strong>de</strong>s échelles présentes dans un écoulement turbulent sont liées aux caractéristiques<br />

géométriques <strong>de</strong> l’écoulement. La taille <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s structures d’un j<strong>et</strong> turbulent est<br />

du même ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur que le diamètre du conduit d’amenée. De même les échelles <strong>de</strong> fluctuation<br />

<strong>de</strong> vitesse sont <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> la vitesse RMS (pour Root Mean Square, écart type à la vitesse moyenne)<br />

observée dans l’écoulement, qui a le même ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur que la vitesse caractéristique U. La vitesse<br />

caractéristique <strong>de</strong> ces fluctuations est notée u t . La plus gran<strong>de</strong> échelle est appelée échelle intégrale <strong>et</strong><br />

notée l t . Le nombre <strong>de</strong> Reynolds turbulent, basé sur ces gran<strong>de</strong>urs (équation 1.1), est grand car <strong>de</strong> l’ordre<br />

du nombre <strong>de</strong> Reynolds <strong>de</strong> l’écoulement.<br />

Re t = u t.l t<br />

ν . (1.1)<br />

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