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La course technologique en matière d'armement : une ... - IHEDN

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CHEAr I 2009 45 e session nationale<br />

Poids politique<br />

Le Livre blanc (16) précise que les « compét<strong>en</strong>ces sci<strong>en</strong>tifiques, <strong>technologique</strong>s<br />

et industrielles de la France conditionn<strong>en</strong>t sa capacité à satisfaire les besoins des<br />

armées, ceux de nos part<strong>en</strong>aires europé<strong>en</strong>s, et de plus <strong>en</strong> plus ceux des forces<br />

de sécurité intérieure et de sécurité civile. Elles doiv<strong>en</strong>t permettre à la France<br />

de conserver son autonomie stratégique et contribu<strong>en</strong>t à promouvoir l’Europe<br />

comme pôle d’excell<strong>en</strong>ce industriel et <strong>technologique</strong>. » <strong>La</strong> dim<strong>en</strong>sion politique<br />

de la technologie employée dans les outils de déf<strong>en</strong>se est ainsi clairem<strong>en</strong>t posée.<br />

Après avoir prés<strong>en</strong>té la compétitivité de l’industrie française, le Livre blanc<br />

constate la fragm<strong>en</strong>tation de l’industrie de déf<strong>en</strong>se europé<strong>en</strong>ne, précisant que seuls<br />

« certains secteurs, ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t l’aéronautique et l’électronique de déf<strong>en</strong>se, ont<br />

vu l’émerg<strong>en</strong>ce de grands groupes europé<strong>en</strong>s. » Et <strong>en</strong>core, ceux-ci sont le fruit de<br />

rapprochem<strong>en</strong>ts guidés par « la volonté des États de conserver sur leur territoire des<br />

capacités de R&D de production et de maint<strong>en</strong>ance jugées stratégiques, » de sorte<br />

que les capacités <strong>technologique</strong>s et industrielles n’ont pas été réparties dans un but<br />

de performance économique. Or il est précisé plus loin qu’il « existe, <strong>en</strong>tre tous les<br />

acteurs de la sécurité nationale, des problématiques <strong>technologique</strong>s partagées, pour<br />

lesquelles seule <strong>une</strong> approche d’<strong>en</strong>semble est de nature à dégager des synergies.<br />

Des approches séparées pourrai<strong>en</strong>t créer des duplications et nuire à l’interopérabilité<br />

des équipem<strong>en</strong>ts. »<br />

C’est là tout le paradoxe lié à l’innovation et aux technologies mises <strong>en</strong> œuvre<br />

dans les équipem<strong>en</strong>ts de déf<strong>en</strong>se, considérées par les uns comme instrum<strong>en</strong>t de<br />

coopération et, par les autres, comme parties intégrantes de la souveraineté.<br />

D’ailleurs, les préconisations du Livre blanc <strong>en</strong> matière de mutualisation des<br />

démarches de recherche abord<strong>en</strong>t le problème sous l’angle strictem<strong>en</strong>t national<br />

(avec la recherche d’effici<strong>en</strong>ce au travers du r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t des synergies des<br />

programmes de R&T de sécurité et de déf<strong>en</strong>se, dans le cadre d’<strong>une</strong> coordination<br />

interministérielle) mais égalem<strong>en</strong>t dans le cadre europé<strong>en</strong>, qui constitue « <strong>une</strong><br />

opportunité pour fédérer les efforts <strong>en</strong> matière de R&T » et « pour jeter les bases<br />

de coopérations futures. »<br />

(16)<br />

Préambule du chapitre 16 : "l’industrie et la recherche".<br />

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