Nat'info Printemps 2005 - Fédération Française de Natation

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Rapports des ateliers de figures imposées
Sélection minimes 2004
Ariane
- Trois ou quatre nageuses seulement se distinguent sur cette figure.
- Des grands écarts au moins corrects (!) sont exigés pour se présenter.
Trop de nageuses ont une souplesse insuffisante, voire très insuffisante.
- La position de base “cambrée de surface” est négligée.
- Travailler les lignes de jambe.
- Gros problème d’uniformité et de rythme.
- Les appuis sont en général trop près de la surface (bouillons).
- La position “Tour Eiffel” est maintenue trop longtemps (ballet leg couché
sur le côté).
- Prise de carpé : pas de simultanéité entre les trois actions (rotation des
hanches, descente du tronc en verticale et avancée).
- C’est un flamant rose et non une queue de poisson (beaucoup trop de
nageuses ne font pas de flamant rose…).
Grand écart facial
Tour Eiffel
- Toujours beaucoup de travail à faire sur la montée du ballet leg (hauteur,
rythme, verticalité de la cuisse lors de la montée, étirement général,
mais surtout du dos et de la jambe gauche).
- Mauvaise présentation (rapide, problème d’étirement et de flottaison).
- Manque de contrôle sur la prise de carpé.
- Problème de coordination dans la rotation.
- L’écart reste moyen en général.
- Problème sur la verticale (après le rassemblé) : manque de tenue, de
placement, d’étirement, de hauteur ou de stabilisation.
- Problème de contrôle.
Conseils en figures imposées
suite au bilan de l’équipe de France minimes 2004
Afin d’avoir quelques consignes pour travailler tous dans le même sens,
voici quelques remarques concernant les figures imposées des nageuses
sélectionnées en équipe de France minime pour l’année 2004.
- Un gros travail de base doit être réalisé sur les positions de base, même
sur les positions les plus simples (positions de “départ “, ventrale et dorsale).
- Les appuis doivent être efficaces et rester discrets (exemple : dans une
prise de carpé, les bras ne doivent pas perturber la tenue du corps, et le
nombre de mouvements doit être réduit le plus possible).
- Il faut rechercher “l’économie du geste” (en ballet leg par exemple, ou
pour la montée du Subalina, où les nageuses n’ont pratiquement pas
besoin d’appuis pour monter) afin de mettre en valeur l’étirement, la
hauteur…
- La présentation et les débuts de figure sont très importants. Ils donnent
la première impression aux juges… La présentation doit être soignée,
l’allongé également (par exemple, le rentré de la tête pour la prise de
carpé doit être réalisée aussi lentement que le reste de la figure).
- Un gros travail sur le contrôle ou le rythme a été fait avec les nageuses
minimes. Trop souvent, la figure débute lentement puis accélère. Pour
remédier à ce problème, nous avons utilisé le tempo (tape-tape), pour
que les nageuses prennent conscience de l’importance de la notion de
rythme. Les nageuses ont été filmées pour qu’elles se rendent compte
de ce problème.
- La hauteur au niveau international est un facteur de réussite. Les Françaises
ont un niveau insuffisant dans ce domaine, surtout en hauteur
deux jambes. Cette faiblesse est liée à un manque d’étirement, mais
aussi à un manque flagrant “d’endurance de verticale”. Il faut donc travailler
en amont dans ce sens, avec des séries de verticales tenues,
avec charges (poids), mais aussi avec un programme de préparation
physique adapté (renforcement des bras et des avant-bras, gainage,
abdominaux…). L’efficacité des appuis a aussi une grande importance
bien sûr.
- Les meilleures nations sont loin devant nous sur la hauteur. Le niveau
chez les meilleures nageuses est mi-cuisse, voire plus haut pour deux
ou trois Russes…
- La souplesse… Là aussi, nous sommes loin du meilleur niveau international.
L’Ariane est une figure obligatoire avec les trois écarts ! Malgré
le test de souplesse dans l’eau pour la sélection en équipe de France,
les Françaises progressent très peu en grands écarts… Ce travail doit
faire partie à part entière de l’entraînement, et non juste un travail en
échauffement ou cinq minutes en fin d’entraînement. Un travail actif au
sol (danse par exemple) est préconisé, un travail dans l’eau doit être
spécifique (élastiques, poids, avec bidons par exemple). Ce travail est
ingrat, car les progrès n’apparaissent pas rapidement, mais il faut persévérer
et travailler la souplesse à chaque entraînement. Mais attention, la
persévérance et la motivation de la nageuse sont vraiment déterminantes
dans ce domaine, le rôle de l’entraîneur est de lui donner des outils.
- Le ballet leg est également une faiblesse chez nos Françaises : manque
de hauteur, d’étirement, de contrôle, de placement… Le ballet leg
doit lui aussi faire partie à part entière de l’entraînement, avec un travail
spécifique. Il ne doit pas être négligé sous prétexte que c’est un début
de figure, au contraire ! De plus, le ballet leg en déplacement est un
très bon travail de renforcement spécifique sur les bras : le ballet leg est
difficile, c’est vrai, mais il faut varier les plaisirs ! :
• ballet leg par la tête, mais aussi par les pieds ;
• varier les énergies - voilier lent, montée rapide, descente lente,
rassemblé rapide et le contraire ;
• varier les hauteurs - demander la hauteur maximum sur 5 m ou
10 secondes en voilier ou en BL ;
• montée tendue, descente pliée et son contraire ;
• flamenco et double ballet leg avec demi-tour ;
• montée BL puis descente Tour Eiffel et remontée en BL, jambe
droite et gauche ;
• ballet leg “étirement” - amener la jambe sur son nez et plier la
jambe en amenant le genou sur la poitrine ;
• torpille ballet leg ;
• et d’autres ballets legs que vous avez vous-même répertoriés.
__________
Aucun point de détail de figure n’est donné dans ce bilan, toutes ces consignes
sont transversales aux différentes figures.
Ces points techniques doivent être intégrés au travail de fond, ainsi nous
élèverons le niveau de nos nageuses, et par là même celui de notre équipe
de France minime.
Christine GROSSET, responsable de l’équipe de France minime
• PRINTEMPS 2005
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