Préférence des reines vierges de Bombus terrestris - Laboratoire de ...
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T. Mathy – <strong>Préférence</strong> intraspécifique <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>reines</strong> <strong>de</strong> <strong>Bombus</strong> .<strong>terrestris</strong> pour les sécrétions céphaliques – Page 4<br />
1.4. Phéromones<br />
Karlson & Butenandt (1959) définissent les phéromones comme étant <strong><strong>de</strong>s</strong> substances<br />
sécrétées à l’extérieur par un individu, perçues par un autre individu <strong>de</strong> la même espèce et qui<br />
provoquent chez celui-ci une modification soit comportementale soit physiologique.<br />
A la différence <strong><strong>de</strong>s</strong> hormones, les phéromones ne sont pas véhiculées par le sang mais<br />
par <strong><strong>de</strong>s</strong> individus dans un groupe social. Ce sont donc <strong><strong>de</strong>s</strong> substances messagères chimiques<br />
qui permettent une communication entre individus.<br />
Karlson (1960) distingue <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> phéromones: celles qui sont actives dès leur<br />
olfaction et celles qui agissent après ingestion. Le premier groupe reprend, entre autres, les<br />
substances attractives sexuelles, celles <strong>de</strong> marquages territoriaux, les substances d’alarmes et<br />
<strong>de</strong> pistes. Le <strong>de</strong>uxième groupe, comporte, entre autre, les substances inhibitrices <strong>de</strong> la<br />
production sexuée (i<strong>de</strong>ntifiées chez l’abeille domestique et les termites). Wilson (1963, cité<br />
par Pain, 1971), Regnier & Law (1968) différencient les phéromones <strong>de</strong> déclenchement<br />
("releaser pheromone") qui agissent sur le comportement par l’intermédiaire du système<br />
nerveux et les phéromones d’amorçage ("primer pheromone") qui modifient la physiologie,<br />
notamment celle du système reproducteur et endocrinien.<br />
Dans le présent travail, on s’intéressera aux phéromones qui agissent par olfaction et<br />
plus précisément, celles qui régissent le comportement d’attraction sexuelle et qui constituent<br />
le SMRS <strong>de</strong> B. <strong>terrestris</strong> (L.).<br />
1.5. Mécanismes d’orientation<br />
Une substance odorante libère <strong><strong>de</strong>s</strong> molécules dans l'air. La température <strong>de</strong> l'air<br />
influence cette volatilisation. A partir d’environ 20°C, les molécules <strong>de</strong> l'air sont agitées et<br />
optimisent la diffusion et le transport <strong><strong>de</strong>s</strong> molécules odorantes jusqu'aux organes olfactifs <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
animaux (Leroy, 1987).<br />
Un animal peut atteindre un lieu précis (une source qui émet une o<strong>de</strong>ur par exemple)<br />
<strong>de</strong> 4 manières différentes (Fraenkel & Gunn, 1940):<br />
- par hasard,<br />
- en s’orientant vers cette source (en y étant attiré; c’est la taxie positive),<br />
- en se déplaçant moins vite au voisinage <strong>de</strong> la source (orthokinésie négative,<br />
entraînant parfois l’arrêt),<br />
- en se déplaçant <strong>de</strong> manière plus sinueuse au voisinage <strong>de</strong> la source (klinokinésie<br />
positive).