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Préférence des reines vierges de Bombus terrestris - Laboratoire de ...

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T. Mathy – <strong>Préférence</strong> intraspécifique <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>reines</strong> <strong>de</strong> <strong>Bombus</strong> .<strong>terrestris</strong> pour les sécrétions céphaliques – Page 62<br />

L’hypothèse sur l’effet d’alarme <strong>de</strong> B. t. canariensis envers les <strong>reines</strong> <strong>de</strong> B. t. dalmatinus<br />

semble donc cohérente.<br />

Figure 36. Mesure <strong>de</strong> l'orientation d'une ouvrière <strong>de</strong> Mirmica rubra par rapport à un objet déposé sur son<br />

aire <strong>de</strong> récolte. L'orientation <strong>de</strong> l'ouvrière est mesurée par la moyenne <strong><strong>de</strong>s</strong> angles A, mesurés après chaque X<br />

centimètre <strong>de</strong> parcours (0,5cm), entre la droite "objet-fourmi" et la tangente au trajet suivi. La moyenne <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

angles mesurés indique un effet attractif (moyenne < 90°), répulsif (moyenne >90°) ou neutre (moyenne ≈ 90°)<br />

<strong>de</strong> la source odorante sur le sujet étudié. (d'après Cammaerts, 1972).<br />

La question du statut spécifique ou subspécifique <strong>de</strong> B. t. canariensis se pose alors.<br />

Cette question se pose d’ailleurs <strong>de</strong>puis longtemps. Initialement décrite comme une variété <strong>de</strong><br />

couleur <strong>de</strong> B. <strong>terrestris</strong> (du continent européen), puis comme une espèce à part entière<br />

(Erlansson 1979 et Rasmont, 1983) elle est ensuite considérée par Rasmont et al. (1986),<br />

Rasmont (1988) et Hohmann et al., 1993 comme une sous-espèce <strong>de</strong> B. <strong>terrestris</strong>. En 1996,<br />

Estoup et al., d’après <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> génétiques, émettent aussi <strong><strong>de</strong>s</strong> doutes sur le statut d’espèce<br />

du canariensis. Pourtant Widmer et al. (1998) montrent que toutes les autres sous-espèces <strong>de</strong><br />

B. <strong>terrestris</strong> sont plus proches génétiquement <strong>de</strong> B. lucorum que <strong>de</strong> canariensis (fig. 34).<br />

Lors <strong><strong>de</strong>s</strong> différentes expériences, certaines <strong>reines</strong> ont eu un comportement inhabituel.<br />

Celles-ci ne semblent préférer aucune <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux sécrétions céphaliques présentées et restent<br />

quasiment immobiles dès leur libération dans l’arène. Les dissections effectuées à posteriori<br />

sur ces <strong>reines</strong> ont montré que plusieurs <strong>de</strong> ces résultats paradoxaux s’expliquaient par un état<br />

<strong>de</strong> maturité <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>reines</strong> inadéquat. Sur les 17 spécimens écartés, 2 se sont avérés être <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>reines</strong><br />

fécondées (ovarioles très développées et spermathèque blanche, Alford, 1975). Comme<br />

Sinkevich (2006) l'a montré lors <strong>de</strong> ses expériences éthologiques, les <strong>reines</strong> fécondées fuient<br />

les sécrétions céphaliques <strong><strong>de</strong>s</strong> mâles. Ensuite, 6 spécimens écartés se sont avérés être <strong>de</strong><br />

grosses ouvrières (ovarioles non développées, spermathèque transparente, Alford, 1975).

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