21.04.2014 Views

Préférence des reines vierges de Bombus terrestris - Laboratoire de ...

Préférence des reines vierges de Bombus terrestris - Laboratoire de ...

Préférence des reines vierges de Bombus terrestris - Laboratoire de ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

T. Mathy – <strong>Préférence</strong> intraspécifique <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>reines</strong> <strong>de</strong> <strong>Bombus</strong> .<strong>terrestris</strong> pour les sécrétions céphaliques – Page 61<br />

Figure 35. Phylogénie <strong><strong>de</strong>s</strong> différentes espèces du genre <strong>Bombus</strong> (d’après Hines & Cameron, com. pers).<br />

Une autre explication au cas "dalmatinus-ignitus" peut être fournie. Les <strong>reines</strong> <strong>de</strong> B. t.<br />

dalmatinus pourraient avoir un comportement d’alarme vis-à-vis <strong><strong>de</strong>s</strong> sécrétions <strong>de</strong> B. ignitus.<br />

Elles sont en continuels mouvements et se dirigent le plus souvent vers la sécrétion <strong>de</strong> B.<br />

ignitus. Aucune reine n’est immobile, comme lorsqu’elle est en attente du mâle (arrêt total).<br />

Cette observation est également rapportée par Ono (1997, cité par Winter et al., 2006). Il<br />

observe que les <strong>reines</strong> <strong>de</strong> B. <strong>terrestris</strong> ont un comportement agressif envers les <strong>reines</strong> <strong>de</strong> B.<br />

ignitus qui se trouvent à proximité. Il serait possible <strong>de</strong> quantifier l'orientation du déplacement<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>reines</strong> face aux sécrétions céphaliques <strong>de</strong> B. ignitus afin <strong>de</strong> savoir si ces sécrétions ont un<br />

effet répulsif sur les <strong>reines</strong> <strong>de</strong> B. t. dalmatinus et <strong>de</strong> B. t. xanthopus. (fig. 36, Cammaerts,<br />

1972)<br />

La même hypothèse pourrait être émise pour expliquer le comportement, en continuel<br />

mouvement dans l’arène expérimentale, <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>reines</strong> <strong>de</strong> B. t. dalmatinus et B. t. xanthopus en<br />

présence <strong><strong>de</strong>s</strong> sécrétions céphaliques <strong><strong>de</strong>s</strong> mâles <strong>de</strong> B. t. canariensis. Il se pourrait aussi que les<br />

sécrétions céphaliques <strong>de</strong> B. t. canariensis tout comme pour B. ignitus aient un effet d’alarme<br />

sur les <strong>reines</strong> <strong>de</strong> B. t. dalmatinus et <strong>de</strong> B. t. xanthopus. Les présents résultats coïnci<strong>de</strong>nt avec<br />

les résultats d’électroantennographie obtenus par Gorez (2007). L’électroantennographie<br />

consiste à relever une différence <strong>de</strong> potentiel entre les antennes lorsqu’on les vaporise avec un<br />

bouquet phéromonal. Gorez observe une plus gran<strong>de</strong> différence <strong>de</strong> potentiel entre les antennes<br />

d’une reine <strong>de</strong> B. t. dalmatinus lorsqu’elle est vaporisée par une sécrétion céphalique <strong>de</strong> B. t.<br />

canariensis (dans 7 cas sur 12) plutôt que lorsqu’elle est vaporisée par une sécrétion<br />

céphalique <strong>de</strong> B. t. dalmatinus. Les <strong>reines</strong> <strong>de</strong> B. t. dalmatinus réagissent donc plus fort aux<br />

sécrétions <strong>de</strong> B. t. canariensis qu’aux sécrétions <strong>de</strong> mâles <strong>de</strong> leur propre sous-espèce.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!