Préférence des reines vierges de Bombus terrestris - Laboratoire de ...
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T. Mathy – <strong>Préférence</strong> intraspécifique <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>reines</strong> <strong>de</strong> <strong>Bombus</strong> .<strong>terrestris</strong> pour les sécrétions céphaliques – Page 59<br />
Selon Dobzhansky (1970 cité par Paterson, 1985), les espèces constituent un<br />
système <strong>de</strong> populations; l’échange génétique entre ces populations est limité ou est<br />
empêché par un mécanisme d’isolement reproductif ou peut‐être par une<br />
combinaison <strong>de</strong> plusieurs <strong>de</strong> ces mécanismes.<br />
D’après Svensson (1980) et Terzo et al. (2003), il semble que les espèces sœurs<br />
évitent l’hybridation en sécrétant <strong><strong>de</strong>s</strong> phéromones sexuelles dont les molécules majeures sont<br />
radicalement différentes.<br />
Coppée (2006) émet l’hypothèse qu’il puisse y avoir un isolement dû à la distance<br />
chez les B. <strong>terrestris</strong>. Chaque population est capable <strong>de</strong> s’hybri<strong>de</strong>r avec celles qui la jouxtent,<br />
mais pas avec les populations plus éloignées (comme dans le cas célèbre du Goéland argenté,<br />
Rensch, 1933, Stresemenn & Timofeeff-Ressovsky, 1947). Ce phénomène peut s’expliquer<br />
par <strong>de</strong> petites variations interpopulationnelles <strong>de</strong> SMRS (couleur du plumage) qui ne<br />
permettent plus la reconnaissance spécifique entre individus <strong>de</strong> populations éloignées.<br />
Estoup (1996) a étudié la différenciation génétique chez B. <strong>terrestris</strong> (huit populations<br />
du continent européen, six <strong><strong>de</strong>s</strong> îles méditerranéennes et une <strong>de</strong> Tenerife). Aucune<br />
différenciation significative n'a été trouvée parmi les populations <strong>de</strong> B. <strong>terrestris</strong> du continent<br />
européen. En revanche, les populations d'îles différaient toutes <strong>de</strong> manière significative et la<br />
plupart d'entre elles différaient <strong><strong>de</strong>s</strong> populations continentales (Estoup et al., 1996, Widmer et<br />
al., 1998, Shao et al., 2004).<br />
L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Coppée (2006), sur la variabilité <strong>de</strong> la composition chimique <strong><strong>de</strong>s</strong> sécrétions<br />
céphaliques <strong>de</strong> B. t. ter., B. t. lusitanicus, B. t. sassaricus et B. t. dalmatinus, montrent qu’il<br />
existe une variabilité dans l’abondance relative du 2,3-dihydro-6-trans farnesol. Ce <strong>de</strong>rnier est<br />
néanmoins considéré comme la molécule majeure <strong>de</strong> l’espèce pour ces 4 taxons. Certaines<br />
molécules sont communes à 2, 3 voire aux 4 taxons, alors que d’autres molécules sont<br />
caractéristiques d’un seul taxon. Les composés moyens (