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Préférence des reines vierges de Bombus terrestris - Laboratoire de ...

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T. Mathy – <strong>Préférence</strong> intraspécifique <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>reines</strong> <strong>de</strong> <strong>Bombus</strong> .<strong>terrestris</strong> pour les sécrétions céphaliques – Page 55<br />

4. Discussion<br />

4.1. Olfactométrie en fonction <strong>de</strong> l'âge<br />

Coppée (2005) a pu déterminer que les mâles âgés <strong>de</strong> moins d’un jour ne synthétisent<br />

pas <strong>de</strong> 2,3-dihydro-6-trans farnesol (DHF). Or celui-ci est supposé avoir un rôle important<br />

dans la reconnaissance spécifique (Svensson, 1979). A partir <strong>de</strong> l’âge <strong>de</strong> 1 jour jusque 15<br />

jours, le DHF <strong>de</strong>vient la molécule majeure. Ensuite, à partir <strong>de</strong> 20 jours, les sécrétions<br />

céphaliques per<strong>de</strong>nt leur caractère spécifique. Cet âge est alors considéré comme l’âge<br />

critique chez les mâles <strong>de</strong> B. <strong>terrestris</strong>. Il est d’ailleurs considéré comme l’âge normal <strong>de</strong> la<br />

mort en conditions naturelles. En captivité, les mâles peuvent vivre plus longtemps. Dès l’âge<br />

<strong>de</strong> 25 jours, le DHF disparaît presque totalement <strong>de</strong> leurs sécrétions céphaliques. Les mâles<br />

sont alors considérés comme séniles.<br />

Coppée (2005) regroupe les mâles <strong>de</strong> différents âges en quatre classes distinctes selon<br />

la composition <strong><strong>de</strong>s</strong> sécrétions céphaliques ainsi que sur leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie. La première classe<br />

comporte les mâles à l’émergence (moins <strong>de</strong> 1 jour). La <strong>de</strong>uxième classe d’âge regroupe les<br />

mâles <strong>de</strong> 1 à 7 jours. A ce sta<strong>de</strong>, les mâles ne sortent pas du nid car ils sont encore incapables<br />

<strong>de</strong> voler. Ils y restent généralement <strong>de</strong> 2 à 7 jours. Ce laps <strong>de</strong> temps leur permet probablement<br />

<strong>de</strong> terminer leur développement morphologique (durcissement <strong>de</strong> la cuticule par exemple) et<br />

physiologique <strong>de</strong> sorte que leur production phéromonale soit optimale dès la sortie du nid<br />

(Ågren et al., 1979). La troisième classe d’âge regroupe les mâles âgés <strong>de</strong> 5 à 25 jours.<br />

Pendant cette pério<strong>de</strong>, les mâles sont en pério<strong>de</strong> d’activité sexuelle. Ils sortent alors du nid.<br />

Enfin la <strong>de</strong>rnière classe d’âge regroupe les mâles dits séniles, c’est-à-dire ceux âgés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />

25 jours (Coppée, 2005).<br />

Les présents résultats éthologiques sont cohérents avec les analyses chimiques et les<br />

activités <strong><strong>de</strong>s</strong> mâles en pleine nature. Les sécrétions <strong><strong>de</strong>s</strong> mâles âgés <strong>de</strong> 7 à 15 jours sont<br />

préférées par les <strong>reines</strong> <strong>vierges</strong> plutôt que les mâles plus jeunes ou plus âgés, avec une<br />

préférence accrue envers les mâles <strong>de</strong> 10 jours. Ceci correspond à la troisième classe d’âge,<br />

établie par Coppée (2005), qui regroupe les mâles en pleine activité sexuelle et qui ont le DHF<br />

comme composé majeur.<br />

4.2. Olfactométrie en fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> sous-espèces<br />

Deux hypothèses s’affrontent quant à la préférence intraspécifique <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>reines</strong> <strong>vierges</strong><br />

envers les phéromones sexuelles. La première hypothèse veut que si <strong>de</strong>ux populations sont<br />

très isolées géographiquement, il n’est pas utile d’avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes <strong>de</strong> reconnaissance<br />

spécifique (phéromones sexuelles) très différents. Les différentes populations (sous-espèces)<br />

ne se rencontrent <strong>de</strong> toute façon pas. D’après Svensson (1980), les espèces dont les individus

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