en hypokhâgne - Lycée Gustave Monod

Histoire (Fabrice Lascar)
L’année d’hypokhâgne sera avant tout l’occasion de vous constituer une solide culture historique
mais aussi de comprendre la manière dont se construit la connaissance des temps passés.
1) Nous mènerons cette réflexion épistémologique au travers des thèmes étudiés pendant toute
l’année mais, pour vous familiariser avec les enjeux actuels de la discipline, inséparables de la
marche présente de nos sociétés, je vous demande de lire, pour la rentrée, le tout récent livre de
François HARTOG, Croire en l’histoire, Flammarion, 2012. Certains passages pourront vous
paraître à juste titre un peu ardus, en particulier le 2ème chapitre intitulé « L’inquiétante étrangeté
de l’histoire », consacré aux rapports entre récit historique et rhétorique; il ne faut pas vous
arrêter à ce premier sentiment mais poursuivre votre lecture jusqu’à son terme en notant les
notions ou raisonnements que vous ne comprenez pas ; nous aurons l’occasion d’y revenir
ensemble. Il importe surtout que vous saisissiez le propos d’ensemble de l’auteur, en particulier
ce qui a changé ces trente dernières années dans notre appréhension de l’histoire et les raisons de
ce déplacement fondamental du regard que Hartog nomme « présentisme ».
2) Trois questions appartenant à des périodes différentes de l’histoire seront abordées au cours de
l’année. Une part importante de l’horaire hebdomadaire sera consacrée à l’étude de la France au
XIXe siècle, sur laquelle portera la question au programme à l’épreuve d’histoire tronc commun
au concours des écoles normales supérieures en 2015.
Toutes les grandes dimensions - politique, intellectuelle, socio-économique et culturelle - de ce
sujet seront abordées en cours. Je vous demande de consacrer votre été à rafraîchir vos
connaissances sur la matrice de ce siècle, à savoir la période révolutionnaire et impériale (1789-
1815) que nous ne traiterons pas de manière exhaustive mais dont la connaissance est
indispensable à la compréhension du XIXe siècle dont les historiens situent conventionnellement
le début en 1815, lors de la seconde abdication de Napoléon.
Il ne s’agit pas de chercher à tout retenir mais d’identifier les événements fondamentaux, les
personnages clés, les grands courants politiques, les principales mutations de la société ainsi que
l’héritage – juridique et institutionnel, notamment – légué par ces années très denses aux siècles