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CANCERS GYNECOLOGIQUES - OMEDIT Poitou-Charentes

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RÉFÉRENTIELS DE BON USAGE HORS GHS<br />

PROTOCOLES THÉRAPEUTIQUES HORS GHS<br />

<strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

DATE DE PUBLICATION : JUIN 2011<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

1


SOMMAIRE<br />

PRÉAMBULE _________________________________________________________________________ 3<br />

MODIFICATIONS APPORTEES AUX P ROTOCOLES THERAPEUTIQUES TEMPORAIRES DEPUIS LA<br />

VERSION DE JUIN 2010 _______________________________________________________________ 6<br />

SYNTHESE DE L’EVALUATION DES MEDICAMENTS ANTICANCEREUX DE LA LISTE « hors-GHS »<br />

DANS LES <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong> _____________________________________________ 7<br />

CAELYX® - Chlorhydrate de doxorubicine liposomale pégylée ______________________________ 8<br />

ERBITUX® - cétuximab ______________________________________________________________ 10<br />

HYCAMTIN® injectable- chlorhydrate de topotecan ______________________________________ 12<br />

YONDELIS® - trabectedine ___________________________________________________________ 13<br />

ANNEXE ___________________________________________________________________________ 14<br />

SITUATIONS HORS-AMM POUR LESQUELLES L’INSUFFISANCE DES DONNEES NE PERMET PAS<br />

L’EVALUATION DU RAPPORT BENEFICES/RISQUES _________________________________________ 14<br />

ÉTAT DES DONNÉES DISPONIBLES AU 10 MARS 2011 ________________________________________ 14<br />

ALIMTA® - pemetrexed _____________________________________________________________ 15<br />

AVASTIN® - bevacizumab ____________________________________________________________ 17<br />

CAELYX® - chlorhydrate de doxorubicine liposomale pégylee _____________________________ 27<br />

TAXOTERE® - docetaxel _____________________________________________________________ 30<br />

Experts ayant participé à ces travaux ___________________________________________________ 41<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

2


PRÉAMBULE<br />

Le présent référentiel constitue une recommandation nationale de l’Institut National du Cancer<br />

(INCa), émise en accord avec l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé<br />

(AFSSAPS) et la Haute autorité de santé (HAS).<br />

Ce référentiel s’inscrit dans le cadre du bon usage des médicaments de la liste des produits<br />

financés en sus des groupements homogènes de séjour à l’hôpital (liste hors GHS), tel que défini<br />

par le décret n°2005-1023 du 24 août 2005 modifié par le décret n° 2008-1121 du 31 octobre<br />

2008, relatif au « contrat de bon usage des médicaments et des produits et prestations,<br />

mentionné à l’article L.162-22-7 du code de la sécurité sociale ».<br />

Pour chaque type de pathologie cancéreuse, un référentiel examine les conditions de<br />

prescription des différentes molécules pouvant être utilisées dans la pathologie.<br />

Pour chaque médicament, trois catégories de situations sont identifiées :<br />

• Autorisation de mise sur le marché (AMM)*<br />

• Situation temporairement acceptable : protocole thérapeutique temporaire (PTT)<br />

• Situation non acceptable : rapport bénéfice/risque défavorable<br />

*Dans le texte du RBU sont mentionnés les éléments extraits de la rubrique 4.1 « Indications<br />

Thérapeutiques » de l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) qui se rapportent à la<br />

thématique traitée, au moment de l’analyse.<br />

Il est rappelé, toutefois, que l’AMM disponible sur le site de l’Agence Européenne du<br />

Médicament (EMA) ou sur le site de l’AFSSAPS est la seule réglementairement valide.<br />

La classification en situations temporairement acceptables et non acceptables est basée sur<br />

l’analyse des données cliniques disponibles à la date du 10 mars 2011. Cette classification est<br />

sujette à réévaluation en fonction de l'évolution des connaissances scientifiques. En tout état<br />

de cause, les protocoles thérapeutiques temporaires sont établis pour une durée maximale de 4<br />

ans, et feront l’objet de réévaluations à intervalles réguliers.<br />

S’agissant des prescriptions en situation temporairement acceptable, le patient devra être<br />

informé du cadre hors-AMM, sous la responsabilité du médecin prescripteur qui appuie sa<br />

décision thérapeutique sur un protocole reposant sur un consensus national provisoire, compte<br />

tenu de l'état des connaissances scientifiques.<br />

Forme de présentation :<br />

Pour chaque association, les situations relevant des trois catégories sont présentées de façon<br />

synthétique dans une première page.<br />

Une partie intitulée « argumentaire » présente ensuite les éléments scientifiques ayant été pris<br />

en compte lors de l’évaluation, ainsi que les références bibliographiques associées.<br />

Une partie intitulée « situations hors-AMM pour lesquelles l'insuffisance de données ne permet<br />

pas l’évaluation du rapport bénéfice/risque » présente l’état des données disponibles, au<br />

moment de l’évaluation, sur les situations cliniques concernées. Ce document ne fait pas<br />

partie du référentiel, mais est présenté à titre informatif en annexe.<br />

Le décret « bon usage » définit les conditions dans lesquelles le médecin peut prescrire, par<br />

exception, dans une situation clinique non couverte par le référentiel, tout en bénéficiant<br />

d’une prise en charge du médicament : « à défaut et par exception, lorsque le prescripteur ne<br />

se conforme pas aux dispositions précédentes, il porte au dossier médical l’argumentation qui<br />

l’a conduit à prescrire, en faisant référence aux travaux des sociétés savantes ou aux<br />

publications des revues internationales à comité de lecture ».<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

3


De façon pratique, il est donc nécessaire :<br />

Nota :<br />

- que l’opportunité de la prescription ait été évaluée, au cas par cas, dans le cadre de<br />

pratiques pluridisciplinaires (réunion de concertation pluridisciplinaire RCP en<br />

cancérologie) ;<br />

- et que le prescripteur argumente, dans le dossier du patient, sa prescription en<br />

faisant référence aux travaux des sociétés savantes et à la littérature internationale.<br />

L’attitude thérapeutique consistant à administrer un traitement médicamenteux avant le geste<br />

chirurgical couramment appelée « traitement néo-adjuvant » ne constitue pas une situation<br />

clinique susceptible d’être classée dans le référentiel. Elle est considérée comme pouvant être<br />

une option thérapeutique dans le cadre d’un traitement en situation adjuvante.<br />

La décision éventuelle de proposer une chimiothérapie néo-adjuvante doit être prise en RCP.<br />

D’une manière générale, les schémas posologiques ou séquentiels différents de ceux préconisés<br />

dans les AMM ne sont pas évalués par le référentiel, à l’exception de ceux dont le rapport<br />

bénéfice/risque est défavorable ou si le choix d’un autre schéma représente une perte de<br />

chance pour le patient.<br />

Les spécialités anticancéreuses de la liste «hors GHS» pour lesquelles aucun usage n’est<br />

identifié dans les cancers gynécologiques, ne sont pas mentionnées dans le référentiel de bon<br />

usage «cancers gynécologiques».<br />

Généralités sur les cancers gynécologiques :<br />

Les situations cliniques identifiées ont été les suivantes :<br />

Cancer de l’ovaire<br />

• cancer de l’ovaire en 1ère ligne<br />

• cancer de l’ovaire en rechute (rechute globale, rechute résistante, rechute sensible)<br />

Généralités sur le cancer de l’ovaire :<br />

Les cancers de l’ovaire sont le plus souvent au diagnostic à un stade avancé (75 % des cas de<br />

stade FIGO IIB à IV) qu’à un stade localisé (25 % des cas de stade FIGO I à IIA). Le traitement<br />

initial du cancer de l’ovaire comporte une association de chirurgie à visée d’exérèse maximale<br />

et une chimiothérapie (6 cycles à base de platine). Les rechutes surviennent chez 75 % des<br />

patientes en stade avancé avec une médiane de 15 à 20 mois.<br />

Lorsque l’intervalle libre (intervalle de temps entre le dernier cycle de chimiothérapie et la<br />

rechute) est inférieur à 6 mois, les patientes sont dites « résistantes ou réfractaires » et les<br />

médicaments de chimiothérapie donnent un taux de réponse qui ne dépasse pas 15 % avec une<br />

survie sans progression de 3 à 4 mois. Par contre, si l’intervalle libre est supérieur à 6 mois, le<br />

traitement standard comprend du platine en association qui procure globalement un taux de<br />

réponse de 50 % à 60 % avec une survie sans progression de 8 à 12 mois.<br />

Les patientes avec un cancer de l’ovaire localisé sont traitées après chirurgie avec la même<br />

chimiothérapie de 1ère ligne que les stades avancés, si elles présentent les critères de<br />

pronostic justifiant une chimiothérapie complémentaire.<br />

Nota :<br />

Les cancers de la trompe ou primitifs du péritoine sont traités comme des cancers de l’ovaire.<br />

Cancer du col de l’utérus<br />

• cancer du col de l’utérus localement avancé (radiothérapie et chimiothérapie concomitante),<br />

• cancer du col de l’utérus avancé ou métastatique en 1ère ligne,<br />

• cancer de l’utérus avancé ou métastatique en rechute.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

4


Cancer de l’endomètre<br />

• cancer de l’endomètre avancé ou métastatique en 1ère ligne,<br />

• cancer de l’endomètre avancé ou métastatique en rechute.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

5


MODIFICATIONS APPORTEES AUX P ROTOCOLES THERAPEUTIQUES TEMPORAIRES<br />

DEPUIS LA VERSION DE JUIN 2010<br />

• Pas de nouveau PTT rédigé.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

6


SYNTHESE DE L’EVALUATION<br />

DES MEDICAMENTS ANTICANCEREUX DE LA LISTE « hors-GHS »<br />

DANS LES <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

(AMM : Autorisation de mise sur le marché ; PTT : Situations temporairement acceptables ; SNA : Situations non<br />

acceptables)<br />

<strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong> AMM PTT SNA<br />

CAELYX® – chlorhydrate de doxorubicine liposomale pégylée<br />

• Traitement d’un cancer ovarien à un stade avancé chez les femmes après l’échec<br />

X<br />

d’une chimiothérapie de 1ère intention à base de platine.<br />

• Cancers gynécologiques, en association aux taxanes. X<br />

ERBITUX® - cetuximab<br />

• Cancer du col de l’utérus avancé ou en rechute, en association au cisplatine et au<br />

X<br />

topotecan.<br />

HYCAMTIN® INJECTABLE- topotecan<br />

• Topotecan, en monothérapie, est indiqué dans le traitement du carcinome<br />

métastatique de l'ovaire après échec d'une 1ère ou plusieurs lignes de<br />

X<br />

chimiothérapie.<br />

• Topotecan en association avec le cisplatine est indiqué chez les patientes<br />

présentant un carcinome du col de l’utérus en rechute après radiothérapie ou<br />

chez les patientes présentant un stade IV-B de la maladie. Chez les patientes<br />

X<br />

ayant été préalablement exposées au cisplatine, il est nécessaire de respecter un<br />

intervalle libre de traitement suffisant afin de justifier un traitement par<br />

l’association.<br />

YONDELIS® - trabectédine<br />

• Yondelis® en association avec la doxorubicine liposomale pégylée (DLP) est<br />

indiqué chez les patientes atteintes de cancer des ovaires récidivant sensible au<br />

platine.<br />

X<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

7


CAELYX® - CHLORHYDRATE DE DOXORUBICINE<br />

LIPOSOMALE PEGYLEE<br />

Nom commercial<br />

CAELYX®<br />

Dénomination commune CHLORHYDRATE DE DOXORUBICINE LIPOSOMALE PEGYLEE<br />

internationale<br />

Laboratoire exploitant<br />

ou titulaire de l’AMM<br />

JANSSEN-CILAG<br />

Présentation<br />

2 mg/ml, fl 10 ml et 25 ml<br />

Révision Juin 2011<br />

• AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ (AMM)<br />

• Traitement d’un cancer ovarien à un stade avancé chez les femmes après l’échec d’une<br />

chimiothérapie de 1ère intention à base de platine.<br />

• SITUATIONS TEMPORAIREMENT ACCEPTABLES (PTT)<br />

• Sans objet.<br />

• SITUATIONS NON ACCEPTABLES<br />

• Cancers gynécologiques, en association aux taxanes.<br />

ARGUMENTAIRE<br />

• SITUATIONS NON ACCEPTABLES<br />

Cancers gynécologiques, en association avec les taxanes<br />

L’association de la doxorubicine liposomale pégylée avec les taxanes en traitement de cancers<br />

gynécologiques ne peut actuellement être envisagée par extrapolation des toxicités observées,<br />

en particulier cutanéo-muqueuses, dans les essais réalisés dans d’autres localisations [1-4].<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

8


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />

1. Bourgeois H, Ferru A, Lortholary A et al. Phase I-II study of pegylated liposomal doxorubicin combined<br />

with weekly paclitaxel as first-line treatment in patients with metastatic breast cancer. Am J Clin<br />

Oncol. 2006 Jun;29(3):267-75<br />

2. Morabito A, Gattuso D, Stani SC et al. Safety and activity of the combination of pegylated liposomal<br />

doxorubicin and weekly docetaxel in advanced breast cancer. Breast Cancer Res Treat. 2004<br />

Aug;86(3):249-57<br />

3. Alexopoulos A, Karamouzis MV, Stavrinides H et al. Phase II study of pegylated liposomal doxorubicin<br />

(Caelyx) and docetaxel as first-line treatment in metastatic breast cancer. Ann Oncol. 2004<br />

Jun;15(6):891-5<br />

4. Vorobiof DA, Rapoport BL, Chasen MR. et al. First line therapy with paclitaxel (Taxol) and pegylated<br />

liposomal doxorubicin (Caelyx) in patients with metastatic breast cancer: a multicentre phase II study.<br />

, Breast. 2004 Jun;13 (3):219-26<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

9


ERBITUX® - CETUXIMAB<br />

Nom commercial<br />

ERBITUX®<br />

Dénomination commune CETUXIMAB<br />

internationale<br />

Laboratoire exploitant<br />

ou titulaire de l’AMM<br />

MERCK SERONO<br />

Présentation<br />

fl 5 mg/ml<br />

Révision Juin 2011<br />

• AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ (AMM)<br />

• Aucune indication réglementaire dans les cancers gynécologiques.<br />

• SITUATIONS TEMPORAIREMENT ACCEPTABLES (PTT)<br />

• Sans objet.<br />

• SITUATIONS NON ACCEPTABLES<br />

• Cancer du col de l’utérus avancé ou en rechute, en association au cisplatine et au<br />

topotecan.<br />

ARGUMENTAIRE<br />

• SITUATIONS NON ACCEPTABLES<br />

Cancer du col de l’utérus avancé ou en rechute, en association au cisplatine et au<br />

topotecan<br />

Une étude de phase II, portant sur 19 patientes et étudiant l’association cetuximab-cisplatinetopotecan<br />

a été retrouvée [1].<br />

Les résultats ont montré une toxicité majeure dès le premier cycle de cette triple association<br />

qui a conduit à l’arrêt précoce de l’essai, avec surtout des évènements hématologiques<br />

(neutropénie et thrombocytopénie de grade 3/4 : 72 % et 61 % ; neutropénie fébrile chez 28 %<br />

des patients ; anémie grade 3 : 44,5 %, mais des toxicités non hématologiques notables avec des<br />

infections chez 39 % des patients, une embolie pulmoniare chez 11 % des patients, 5 décès<br />

durant le traitement dont 3 liés à la toxicité du traitement.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

10


Au vu de ces résultats, l’utilisation du cetuximab en traitement des cancers du col de l’utérus<br />

avancés ou en rechute, en association au cisplatine et au topotecan est une situation non<br />

acceptable.<br />

Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères<br />

d’évaluation<br />

Toxicité<br />

KURTZ<br />

2009<br />

[1]<br />

Phase II<br />

n= 19<br />

(sur 44 patientes<br />

prévues<br />

initialement).<br />

Cancer du col de<br />

l’utérus avancé.<br />

Cisplatine : 50 mg/m²<br />

à J1 toutes les<br />

3 semaines<br />

+ topotecan :<br />

0,756 mg/m² de J1 à<br />

J3, toutes les 3<br />

semaines<br />

+ cetuximab :<br />

400 mg/m² en dose<br />

initiale à J1 puis<br />

250 mg/m²,<br />

hebdomadaire.<br />

6 ptes<br />

évaluables<br />

(32 %) ayant<br />

montré une<br />

réponse<br />

partielle.<br />

Médiane de<br />

survie sans<br />

progression :<br />

172 jours.<br />

Médiane de<br />

survie globale :<br />

220 jours.<br />

Arrêt précoce de l’essai<br />

en raison de toxicités<br />

majeures.<br />

Toxicité la plus<br />

fréquente :<br />

myélosuppression :<br />

- Neutropénie grade<br />

3/4 : 72 %.<br />

- Thrombocytopénie<br />

grade 3/4 : 61 %.<br />

- Anémie grade<br />

3 :44,5 %.<br />

Toxicités on<br />

hématologiques les plus<br />

fréquentes :<br />

- infection : 39 %<br />

- neutropénie fébrile :<br />

28 %<br />

- réactions cutanées :<br />

11 %<br />

- embolie pulmoniare :<br />

11 %<br />

Décès de 5 pts durant le<br />

traitement dont 3 décès<br />

liés à la toxicité du<br />

traitement.<br />

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />

1. Kurtz JE, Hardy-Bessard AC, Deslandres M, Lavau-Denes S, Largillier R, Roemer-Becuwe C et al.<br />

Cetuximab, topotecan and cisplatin for the treatment of advanced cervical cancer: A phase II<br />

GINECO trial. Gynecol Oncol 2009 April;113(1):16-20.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

11


HYCAMTIN® INJECTABLE- CHLORHYDRATE DE<br />

TOPOTECAN<br />

Nom commercial<br />

HYCAMTIN® INJECTABLE<br />

Dénomination commune CHLORHYDRATE DE TOPOTECAN<br />

internationale<br />

Laboratoire exploitant<br />

ou titulaire de l’AMM<br />

GLAXOSMITHKLINE<br />

Présentation<br />

4 mg pdr inj<br />

Révision Juin 2011<br />

• AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ (AMM)<br />

• Topotecan en monothérapie est indiqué dans le traitement du carcinome métastatique de<br />

l'ovaire après échec d'une 1ère ou plusieurs lignes de chimiothérapie.<br />

• Topotecan en association avec le cisplatine est indiqué chez les patientes présentant un<br />

carcinome du col de l’utérus en rechute après radiothérapie ou chez les patientes<br />

présentant un stade IV-B de la maladie. Chez les patientes ayant été préalablement<br />

exposées au cisplatine, il est nécessaire de respecter un intervalle libre de traitement<br />

suffisant afin de justifier un traitement par l’association.<br />

• SITUATIONS TEMPORAIREMENT ACCEPTABLES (PTT)<br />

• Sans objet.<br />

• SITUATIONS NON ACCEPTABLES<br />

• Sans objet.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

12


YONDELIS® - TRABECTEDINE<br />

Nom commercial<br />

YONDELIS®<br />

Dénomination commune TRABECTEDINE<br />

internationale<br />

Laboratoire exploitant<br />

ou titulaire de l’AMM<br />

PHARMAMAR<br />

Présentation<br />

0,25 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion<br />

Publication Juin 2011<br />

• AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ (AMM)<br />

• Yondelis® en association avec la doxorubicine liposomale pégylée (DLP) est indiqué chez les<br />

patientes atteintes de cancer des ovaires récidivant sensible au platine.<br />

• SITUATIONS TEMPORAIREMENT ACCEPTABLES (PTT)<br />

• Sans objet.<br />

• SITUATIONS NON ACCEPTABLES<br />

• Sans objet.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

13


ANNEXE<br />

SITUATIONS HORS-AMM POUR LESQUELLES L’INSUFFISANCE DES DONNEES NE PERMET PAS<br />

L’EVALUATION DU RAPPORT BENEFICES/RISQUES<br />

ÉTAT DES DONNÉES DISPONIBLES AU 10 MARS 2011<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

14


ALIMTA® - PEMETREXED<br />

Cancer de l’ovaire, en rechute ou réfractaire après une chimiothérapie à base de platine,<br />

en monothérapie<br />

Un seul essai, ayant fait l’objet d’un abstract, a été retrouvé [1]. Cet essai a inclus 51 patientes<br />

et a évalué l’utilisation du pemetrexed en monothérapie dans les cancers de l’ovaire en rechute<br />

ou réfractaire, après un traitement à base de platine. Les taux de réponses étaient de 19 %<br />

pour la réponse partielle et de 2 % pour la réponse complète. La toxicité était en particulier<br />

hématologique avec 42 % de neutropénie grade 3-4, 25 % de leucopénie grade 3-4 et 15 %<br />

d’anémie grade 3-4.<br />

Des données complémentaires sont nécessaires afin de mieux évaluer le rapport bénéficesrisques<br />

de l’utilisation du pemetrexed dans cette situation.<br />

Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

MILLER<br />

2008<br />

[1]<br />

Phase II,<br />

multicentrique<br />

n = 51<br />

(49 évaluables)<br />

Cancer de<br />

l’ovaire en<br />

rechute ou<br />

réfractaire après<br />

traitement à base<br />

de platine.<br />

Pemetrexed :<br />

900 mg/m², tous les<br />

21 jours.<br />

Réponse complète chez<br />

1 patiente : 2 %.<br />

Réponse partielle chez<br />

9 patientes : 19 %.<br />

Durée médiane de réponse :<br />

6,8 mois.<br />

Stabilisation de la maladie :<br />

35 %<br />

Médiane de survie sans<br />

progression : 3,0 mois.<br />

Toxicités grade<br />

3-4 :<br />

neutropénie : 42 %<br />

leucopénie : 25 %<br />

anémie : 15 %.<br />

Pas de décès lié au<br />

traitement.<br />

Médiane de survie globale :<br />

11,4 mois.<br />

Cancer du col de l’utérus, en monothérapie<br />

Trois études de phase II, comportant 29, 35 et 18 patientes, ont été publiées et concernent<br />

l’utilisation du pemetrexed en monothérapie, en 1ère ligne de chimiothérapie ou en traitement<br />

des cancers du col de l’utérus en rechute après une 1ère ligne de chimiothérapie [2-3-4].<br />

Les résultats de ces essais montrent une activité faible de cette molécule, mais également une<br />

toxicité variable surtout hématologique. Des données supplémentaires sont nécessaires pour<br />

une meilleure évaluation du rapport bénéfices-risques dans cette situation.<br />

Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

MILLER<br />

2008<br />

[2]<br />

Phase II<br />

n = 29<br />

(27 suivies)<br />

Cancer du col<br />

utérin en rechute<br />

ou réfractaire.<br />

Pemetrexed<br />

900 mg/m² q3w<br />

monothérapie, 2 ème<br />

ligne<br />

Réponse partielle : 15 %<br />

Durée médiane de<br />

réponse : 4,4 mois.<br />

Anémie : 41 %<br />

Leucopénie : 30 %<br />

Neutropénie : 26 %<br />

Infection : 26 %.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

15


Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

GOEDHALS<br />

2006<br />

[3]<br />

Phase II<br />

n = 35<br />

(34 évaluables)<br />

Cancer du col<br />

utérin, en 1 ère<br />

ligne.<br />

Pemetrexed<br />

Réponse partielle : 18 %<br />

- 500 mg/m² q3w Durée médiane de<br />

monothérapie, 1ère réponse : 3,8 mois<br />

ligne, + acide folique Médiane de survie globale<br />

5 mg/j (n = 11) de 15,2 mois.<br />

- ou 600 mg/m² q3w,<br />

monothérapie, 1 ère<br />

ligne (n = 24).<br />

Toxicité<br />

hématologique de<br />

grade 4 :<br />

Neutropénie : 37 %<br />

Leucopénie : 9 %<br />

Anémie : 6 %<br />

1 décès par choc<br />

hémorragique.<br />

LORUSSO<br />

2009<br />

[4]<br />

Phase II,<br />

Pemetrexed<br />

multicentrique<br />

n = 43<br />

Evaluation du<br />

pemetrexed en<br />

2 nde ligne de<br />

chimiothérapie,<br />

chez les<br />

patientes<br />

atteintes de<br />

cancer du col de<br />

l’utérus avancé<br />

et/ou en<br />

rechute,<br />

prétraité par<br />

chimiothérapie à<br />

base de platine<br />

et/ou<br />

radiothérapie.<br />

500 mg/m², à J1,<br />

tous les 21 jours.<br />

Réponse partielle chez 6<br />

patientes soit 13,9 %<br />

Durée médiane de<br />

réponse : 7 semaines<br />

(écart : 3 à 27 semaines)<br />

Maladie stable chez 23<br />

patientes soit 53,4 %.<br />

Progression de la maladie<br />

chez 14 patientes soit<br />

32,5 %.<br />

Médiane de survie sans<br />

progression : 10 semaines.<br />

Médiane de survie<br />

globale : 35 semaines.<br />

Toxicités grade 3/4 les<br />

plus fréquentes :<br />

- leucopénie : 27,9 %<br />

- neutropénie : 30,2 %<br />

Pas de décès lié au<br />

traitement observé.<br />

Thrombocytopénie<br />

grade 4 : 1,4 %<br />

Neutropénie grade 4 :<br />

5,5%<br />

Neutropénie grade 3 :<br />

11,1 %<br />

Anémie grade 3 : 16,7<br />

%<br />

Rash cutané :<br />

22,2 %.<br />

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />

1. Miller DS, Blessing JA, Krasner CN, Mannel RJ. A phase II evaluation of pemetrexed (LY231514, IND<br />

#40061) in the treatment of recurrent or persistent platinum-resistant ovarian or primary peritoneal<br />

carcinoma: A study of the gynecologic oncology group. ASCO 2008, abstract n° 5524<br />

2. Miller DS, Blessing JA, Bodurka DC, Bonebrake AJ, Schorge JO; Gynecologic Oncology Group.<br />

Evaluation of pemetrexed (Alimta, LY231514) as second line chemotherapy in persistent or recurrent<br />

carcinoma of the cervix: a phase II study of the Gynecologic Oncology Group. Gynecol Oncol. 2008<br />

Jul;110(1):65-70.<br />

3. Goedhals L, van Wiyk AL, Smith BL, Fourie SJ. Pemetrexed (Alimta, LY231514) demonstrates clinical<br />

activity in chemonaive patients with cervical cancer in a phase II single-agent trial. Int J Gynecol<br />

Cancer. 2006 May-Jun;16(3):1172-8.<br />

4. Lorusso D, Ferrandina G, Pignata S, Ludovisi M, Vigano R, Scalone S et al. Evaluation of pemetrexed<br />

(Alimta, LY231514) as second-line chemotherapy in persistent or recurrent carcinoma of the cervix:<br />

the CERVIX 1 study of the MITO (Multicentre Italian Trials in Ovarian Cancer and Gynecologic<br />

Malignancies) Group. Ann Oncol 2010 January;21(1):61-6.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

16


AVASTIN® - BEVACIZUMAB<br />

Cancers de l’ovaire avancé, en 1 ère ligne de chimiothérapie<br />

Les résultats de deux essais de phase III [1, 2], incluant respectivement 1873 patientes et 1528<br />

patientes, ont fait l’objet de présentations lors de congrès récents et de publications sous<br />

forme d’abstracts.<br />

Les résultats montrent, en termes d’efficacité, une amélioration significative de la survie sans<br />

progression pour les bras contenant bevacizumab, en particulier pour les bras recevant un<br />

traitement par bevacizumab en association avec une chimiothérapie comprenant carboplatine<br />

et paclitaxel et suivi d’une chimiothérapie de maintenance par bevacizumab.<br />

A ce jour, les données de survie globale ne sont pas matures et ne sont pas disponibles.<br />

L’analyse en sous-groupe, non prévue, et réalisée dans l’essai ICON7, a permis de retrouver un<br />

bénéfice plus marqué pour les patients ayant une maladie évoluée (patientes avec cancer de<br />

l’ovaire opéré stade IV ou stade III avec chirurgie sous-optimale), ce sous-groupe correspondant<br />

à la population majoritaire dans l’essai GOG-218.<br />

Les toxicités observées dans ces deux essais et mentionnées dans les abstracts et dans les<br />

présentations faites en congrès correspondent aux toxicités attendues avec le bevacizumab.<br />

En l’absence actuelle de résultats d’efficacité complets, notamment sur la survie globale, les<br />

données disponibles à ce jour ne permettent pas d’évaluer de façon pertinente le rapport<br />

bénéfices-risques de l’utilisation du bevacizumab en 1 ère ligne de chimiothérapie dans les<br />

cancers de l’ovaire au stade avancé. De plus, les données ne sont disponibles que sous forme<br />

d’abstracts ou de présentations à des congrès.<br />

Auteur<br />

BURGER<br />

ASCO 2010<br />

[1]<br />

Type d’étude<br />

Essai GOG – 218<br />

Phase III<br />

n= 1873<br />

Evaluation du<br />

bevacizumab en<br />

1 ère ligne de<br />

chimiothérapie<br />

dans les cancers<br />

de l’ovaire.<br />

Population :<br />

patientes stade<br />

III et IV avec<br />

résidus<br />

macroscopiques<br />

post-opératoires<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

3 bras<br />

bras 1 : CT :<br />

- carboplatine<br />

AUC6<br />

+ paclitaxel<br />

175 mg/m²<br />

durant 6 cycles<br />

(C1 à C6)<br />

+ cycles de<br />

placebo (C2 à<br />

C22)<br />

Bras 2 : CT +<br />

beva<br />

concomitant :<br />

carbo-pacli (C1<br />

à C6) +<br />

bevacizumab<br />

concomitant 15<br />

Critères d’évaluation<br />

* Résultats issus de la présentation réalisée à l’ASCO 2010<br />

/ ou ESMO 2010<br />

Critère Bras 1 Bras 2 Bras 3<br />

Première progression ou<br />

décès<br />

HR (par<br />

rapport au<br />

bras 1) 0,908<br />

(IC 95 % :<br />

0,795 à 1,04 ;<br />

p=0,16)<br />

HR (par<br />

rapport au<br />

bras 1) :<br />

0,717 (IC<br />

95 : 0,625<br />

à 0,824 ;<br />

p


mg/kg (C2 à<br />

C6)<br />

+ placebo (C7 à<br />

C22)<br />

*Saignements grade > 3<br />

SNC<br />

Hors SNC 0 %<br />

0,8%<br />

0 %<br />

1,3%<br />

0,3 %<br />

2,1%<br />

Bras 3 : CT +<br />

beva<br />

concomitant +<br />

beva en<br />

maintenance :<br />

carbo-pacli (C1<br />

à C6) +<br />

bevacizumab<br />

concomitant 15<br />

mg/kg (C2 à<br />

C6)<br />

+ béva en<br />

maintenance<br />

(C7 à C22)<br />

*Thrombose :<br />

- Artérielle<br />

- Veineuse<br />

0.8 %<br />

5,8 %<br />

0.7 %<br />

5,3 %<br />

0,7 %<br />

6,7 %<br />

*Protéinurie grade > 3 0,7 % 0,7 % 1,6 %<br />

*Douleur grade ≥ 2 41,7 % 41,5 % 47 ,5 %<br />

*Neutropénie grade ≥ 4 57,7 % 63,3 % 63,3 %<br />

*Neutropénie fébrile 3,5 % 4,9 % 4,3 %<br />

PERREN<br />

ESMO 2010<br />

[2]<br />

Essai ICON7<br />

Phase III<br />

n= 1528 (dont<br />

90 % avec un<br />

cancer ovarien)<br />

Evaluation de<br />

l’efficacité et de<br />

la toxicité du<br />

bevacizumab<br />

associé à une<br />

chimiothérapie<br />

avec<br />

carboplatinepaclitaxel,<br />

dans<br />

les cancers de<br />

l’ovaire<br />

nouvellement<br />

diagnostiqués<br />

(1 ère ligne de<br />

chimiothérapie),<br />

suivi d’un<br />

traitement de<br />

maintenance par<br />

bevacizumab<br />

Population :<br />

patientes avec<br />

stade localisé<br />

(stade I/IIA) dans<br />

3<br />

Bras Bras évalué<br />

contrôle<br />

50 % de l’ensemble des<br />

patientes<br />

HR en faveur du bras<br />

évalué(bevacizumab) :<br />

HR =0,81 (IC 95 % : 0,70<br />

à 0,94)<br />

Analyse de la souspopulation<br />

avec stade III<br />

lésions > 1 cm et stade<br />

IV proche de celle du<br />

GOG218 : HR en faveur<br />

du bras expérimental<br />

HR = 0.68 (0.55-0.85)<br />

0,4 % 1,3 %<br />

Fistules/abcès grade > 3 0,9 % 0,8 %<br />

Trouble de cicatrisation<br />

grade > 3<br />

*Saignements<br />

grade > 3<br />

*Thrombose grade > 3<br />

- Artérielle<br />

- Veineuse<br />

0,4 % 1,3 %<br />

0,3% 1.2%<br />

1,3 %<br />

1,7 %<br />

2,7 %<br />

4,3 %<br />

*Protéinurie grade > 3 0,1 % 0,5 %<br />

*Hypertension artérielle 2,1 % 18,3 %<br />

(grade ≥ 2)<br />

*Neutropénie grade ≥ 3 15,1 % 16,5 %<br />

*Neutropénie fébrile<br />

grade ≥ 3<br />

*Thrombocytopénie<br />

grade ≥ 3<br />

2,0 % 2,6 %<br />

2,0 % 3,5 %<br />

Significati<br />

-vité<br />

p=0,0041<br />

P


Cancer de l’ovaire avancé, à partir de la 2 ème ligne de chimiothérapie, en monothérapie<br />

Les études publiées retrouvées sur le bevacizumab en monothérapie dans les cancers de<br />

l’ovaire correspondent à des essais de phase II, incluant 25 à 62 patientes, et à une étude<br />

rétrospective sur 62 patientes [3 à 7].<br />

Il s’agit d’études réalisées chez des patientes le plus souvent en rechute, résistantes ou multitraitées.<br />

Ces études ont mis en évidence des taux de réponse variables allant de 15,9 % à 36 %<br />

avec également des évènements indésirables à type de toxicité hématologique, d’HTA, de<br />

protéinurie et dans plusieurs essais une toxicité digestive avec des cas de perforations<br />

intestinales.<br />

Les études avec le bevacizumab dans les cancers de l’ovaire relèvent de situations d’essais<br />

thérapeutiques, le rapport bénéfices-risques n’étant pas encore établi en l’état actuel des<br />

données disponibles.<br />

Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

CANNISTRA<br />

2007<br />

[3]<br />

Phase II<br />

n = 44<br />

Cancer de<br />

l’ovaire résistant<br />

aux platines,<br />

avec progression<br />

de la maladie<br />

durant une<br />

chimiothérapie<br />

par topotecan ou<br />

doxorubicine<br />

liposomale (ou<br />

traitement<br />

récent de moins<br />

de<br />

3 mois).<br />

Bevacizumab :<br />

15 mg/kg q3w<br />

Réponse partielle :<br />

15,9 %.<br />

Médiane de survie ans<br />

progression : 4,4 mois.<br />

Durée médiane de<br />

survie : 10,7 mois.<br />

Stabilisation de la<br />

maladie : 61,4 %.<br />

Survie sans progression à<br />

6 mois : 27,8 %.<br />

Toxicité grade 3-4 :<br />

HTA : 9,1 %.<br />

Protéinurie : 15,9 %.<br />

Hémorragie : 2,3 %.<br />

Perforation digestive :<br />

11,4 % (23,8 % chez les<br />

patientes ayant déjà<br />

reçu trois lignes de<br />

chimiothérapies).<br />

BURGER<br />

2007<br />

[4]<br />

Phase II<br />

n = 62<br />

Cancer de<br />

l’ovaire en<br />

rechute, après 2<br />

lignes de<br />

chimiothérapie,<br />

dont 41,9 %<br />

résistants aux<br />

platines.<br />

Bevacizumab :<br />

15 mg/kg q3w<br />

jusqu’à<br />

progression ou<br />

toxicité.<br />

Réponse clinique<br />

globale : 21 %, dont 3,2<br />

% de réponse complète<br />

et 17,7 % de réponse<br />

partielle.<br />

Stabilisation de la<br />

maladie : 51,6 %<br />

Survie sans progression à<br />

6 mois : 40,3 %<br />

Médiane de survie sans<br />

progression :<br />

4,7 mois.<br />

Médiane de survie<br />

globale : 17 mois.<br />

Toxicité grade 3 :<br />

- 1 cas de toxicité<br />

hématologique grade 3<br />

(1,6 %)<br />

- Complications gastrointestinales<br />

: 3 cas<br />

(4,83 %)<br />

- HTA : 6 cas (9,67 %)<br />

- accident<br />

thromboembolique :<br />

1 cas (1,6 %)<br />

- réaction allergique :<br />

2 cas (3,2 %).<br />

SIMPKINS<br />

2007<br />

[5]<br />

Phase II<br />

n = 25<br />

Cancer de<br />

l’ovaire, avancé,<br />

en rechute,<br />

résistant aux<br />

platines.<br />

Bevacizumab<br />

15mg/kg q3w,<br />

en<br />

monothérapie<br />

(n=10) ou en<br />

association<br />

(n = 15).<br />

Réponse globale : 28 %<br />

- en monothérapie : 20 %<br />

- en association : 33 %<br />

Stabilisation de la<br />

maladie chez 40 % des<br />

patientes.<br />

Médiane de survie<br />

globale : 9,6 mois.<br />

Aucun cas de<br />

perforation digestive.<br />

Aucun cas de toxicité<br />

grade 3-4.<br />

Toxicités grade 1-2 :<br />

- protéinurie : 36 %<br />

- HTA : 12 %<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

19


Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

WRIGHT<br />

2008<br />

[6]<br />

Etude<br />

rétrospective.<br />

n = 62<br />

Cancer de<br />

l’ovaire en<br />

rechute, traité<br />

par<br />

bevacizumab.<br />

Bevacizumab en<br />

monothérapie<br />

(n =15 ; 19 %)<br />

ou en<br />

association<br />

(n = 50 ; 81 %).<br />

Réponse globale : 36 %<br />

- dont réponse<br />

complète : 6,45 %,<br />

- et réponse partielle :<br />

27,4 %<br />

Stabilisation de la<br />

maladie chez 40 % des<br />

patientes.<br />

Taux de réponse<br />

objective de 43 % dans<br />

le groupe traité par<br />

bevacizumab associé à<br />

un autre anticancéreux,<br />

contre 10 % dans le<br />

groupe bevacizumab en<br />

monothérapie.<br />

Toxicité grade 3-5 :<br />

24 %<br />

- HTA grade 3-4 : 7 %<br />

- perforation<br />

digestive : 7 %<br />

Ascite chyleuse : 5 %.<br />

MONK<br />

2006<br />

[7]<br />

Phase II<br />

n = 32<br />

Cancer de<br />

l’ovaire avancé<br />

en rechute,<br />

résistant.<br />

Bevacizumab<br />

15 mg/kg q3w<br />

- en<br />

monothérapie<br />

(n = 23)<br />

- en association<br />

concomitante<br />

(n = 2)<br />

- en<br />

monothérapie<br />

puis suivi d’un<br />

autre<br />

anticancéreux<br />

(n = 8).<br />

Suivi médian :<br />

4,8 mois<br />

Taux de réponse :<br />

16 %<br />

Stabilisation de la<br />

maladie chez 62,5 % des<br />

patientes.<br />

Médiane de survie<br />

globale : 6,9 mois.<br />

Médiane de survie sans<br />

progression :<br />

5,5 mois.<br />

Toxicité grade 3 : n = 3<br />

avec HTA, protéinurie,<br />

et fistule entérocutanée<br />

(1 cas).<br />

Toxicité grade 4 :<br />

n = 0.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

20


Cancer de l’ovaire avancé, à partir de la 2 ème ligne de chimiothérapie, en association avec<br />

cyclophosphamide à dose « métronomique »*<br />

* Administration en continu et à faibles doses.<br />

Les études publiées [8, 9, 10] menées sur l’utilisation du bevacizumab en association au<br />

cyclophosphamide « métronomique » correspondent à des essais de phase II, incluant de 15 à 70<br />

patientes. Les résultats obtenus montrent des taux de réponse allant de 24 % à 40 % pour la<br />

réponse partielle.<br />

Plusieurs évènements indésirables sont également rapportés, notamment des cas de<br />

perforations digestives. Les résultats de ces essais ne permettent pas d’établir de façon<br />

pertinente le rapport bénéfices-risques dans cette situation.<br />

Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

GARCIA<br />

2008<br />

[8]<br />

Phase II<br />

n = 70<br />

Cancer de<br />

l’ovaire en<br />

rechute, après<br />

chimiothérapie<br />

par sels de<br />

platine, prétraités<br />

par au<br />

maximum<br />

2 lignes<br />

antérieures de<br />

chimiothérapie.<br />

Bevacizumab :<br />

10 mg/kg q2w +<br />

cyclophosphamide<br />

50 mg/j per os.<br />

Taux de survie sans<br />

progression à 6 mois :<br />

56 %.<br />

Taux de réponse<br />

partielle : 24 %<br />

Temps médian jusqu’à<br />

progression : 7,2 mois<br />

Médiane de survie :<br />

16,9 mois.<br />

Effets secondaires principaux :<br />

HTA, asthénie, douleurs<br />

4 cas de perforations gastriques<br />

ou intestinales ou de fistules<br />

digestives (5,71 %)<br />

2 cas d’accidents vasculaires<br />

cérébraux ischémiques (2,85 %)<br />

2 cas d’HTAP (2,85 %)<br />

1 cas d’hémorragie digestive<br />

(1,42 %).<br />

CHURA<br />

2007<br />

[9]<br />

Phase II<br />

n = 15<br />

Patientes avec<br />

un cancer de<br />

l’ovaire en<br />

rechute, ayant<br />

déjà été<br />

prétraitées.<br />

Bevacizumab :<br />

10 mg/kg q2w<br />

+<br />

cyclophosphamide<br />

50 mg/j per os ;<br />

jusqu’à progression<br />

ou toxicité.<br />

Taux de réponse<br />

complète : 13,3 %<br />

Taux de réponse<br />

partiel : 40,0 %<br />

Durée médiane de<br />

réponse : 3,9 mois<br />

Aucun cas de perforation<br />

intestinale<br />

1 cas de pancréatite grade 3<br />

(6,6 %)<br />

1 patiente présentant une HTA<br />

et une protéinurie (6,6 %).<br />

Stabilisation de la<br />

maladie : 20 %.<br />

WRIGHT<br />

2006<br />

[10]<br />

Phase II<br />

n = 23<br />

Cancer de<br />

l’ovaire<br />

résistant aux<br />

platines.<br />

Bevacizumab<br />

+<br />

cyclophosphamide<br />

(n = 15)<br />

Ou + 5-FU (n = 6)<br />

Ou + docetaxel<br />

(n = 1)<br />

Ou + gemcitabine/<br />

doxorubicine<br />

liposomale (n = 1).<br />

Taux de réponse<br />

globale : 35 % (réponse<br />

partielle uniquement).<br />

Maladie stable chez 44 %<br />

des patientes.<br />

Progression de la<br />

maladie chez 22 % des<br />

patientes (n = 5).<br />

2 cas d’ascite chyleuse<br />

4 cas CTC grade 4-5 : 17 %<br />

Perforation digestive : 2 cas (9<br />

%).<br />

Temps médian jusqu’à<br />

progression : 5,6 mois<br />

chez les patientes avec<br />

une réponse partielle ;<br />

2,3 mois chez les<br />

patientes ayant une<br />

maladie stable.<br />

Temps jusqu’à<br />

progression supérieur à<br />

6 mois chez 13 % des<br />

patientes.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

21


Cancer de l’ovaire, en rechute ou réfractaire, à partir de la 2 ème ligne de chimiothérapie, en<br />

association avec une chimiothérapie à base de taxanes<br />

Deux essais publiés ont été retrouvés concernant l’utilisation du bevacizumab en association<br />

aux taxanes. Ces essais de phase II ont inclus respectivement 23 et 10 patientes. Pour l’un des<br />

essais évaluant l’utilisation du bevacizumab en association, une seule patiente recevait un<br />

taxane (docetaxel) sur les 23 patientes incluses [10]. Dans un autre essai, les patientes<br />

recevaient du bevacizumab en association au docetaxel ou au paclitaxel administré de façon<br />

hebdomadaire [11].<br />

Une étude rétrospective publiée [12] a évalué l’association bevacizumab-paclitaxel<br />

hebdomadaire en comparaison à un traitement par paclitaxel hebdomadaire chez 29 patientes<br />

atteintes de cancer de l’ovaire en rechute et lourdement prétraitées (ayant reçu une médiane<br />

de 4 chimiothérapies antérieures). Les résultats d’efficacité étaient en faveur de l’association<br />

bevacizumab-paclitaxel, cependant sans différence statistiquement significative retrouvée pour<br />

la réponse et la survie globale. Les toxicités observées étaient similaires entre les deux<br />

groupes, avec toutefois plus de perforations intestinales pour le bras bevacizumab-paclitaxel<br />

que dans le bras paclitaxel (2 cas versus 0).<br />

Ces données sont actuellement insuffisantes pour établir le rapport bénéfices-risques de<br />

l’utilisation du bevacizumab en association aux taxanes dans les cancers de l’ovaire, en 2 ème<br />

intention.<br />

Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

WRIGHT<br />

2006<br />

[10]<br />

Phase II<br />

n = 23<br />

Cancer de<br />

l’ovaire résistant<br />

aux platines.<br />

Bevacizumab<br />

+<br />

cyclophosphamide<br />

(n = 15)<br />

Ou + 5-FU (n = 6)<br />

Ou + docetaxel<br />

(n = 1)<br />

Ou + gemcitabine/<br />

doxorubicine<br />

liposomale<br />

(n = 1).<br />

Taux de réponse globale :<br />

35 % (réponse partielle<br />

uniquement).<br />

Maladie stable chez 44 %<br />

des patientes.<br />

Progression de la maladie<br />

chez 22 % des patientes<br />

(n = 5).<br />

Temps médian jusqu’à<br />

progression : 5,6 mois chez<br />

les patientes avec une<br />

réponse partielle ; 2,3 mois<br />

chez les patientes ayant<br />

une maladie stable.<br />

2 cas d’ascite<br />

chyleuse<br />

4 cas CTC grade<br />

4-5 : 17 %<br />

Perforation<br />

digestive : 2 cas<br />

(9 %).<br />

Temps jusqu’à progression<br />

supérieur à 6 mois chez<br />

13 % des patientes.<br />

COHN<br />

2006<br />

[11]<br />

Phase II<br />

n = 10<br />

(9 évaluables)<br />

Cancer de<br />

l’ovaire avancé,<br />

résistant.<br />

Bevacizumab :<br />

10 mg/kg q2w +<br />

taxane (paclitaxel<br />

ou docetaxel)<br />

toutes les<br />

semaines (J1-J8-<br />

J15-J22 tous les<br />

28j).<br />

Taux de marqueur Ca-125 :<br />

- diminution chez<br />

9 patientes (100 %)<br />

- Augmentation chez<br />

5 patientes après une<br />

médiane de 3 cycles (55 %)<br />

- normalisation chez<br />

3 patientes (33 %).<br />

Douleurs, nausées,<br />

ascites<br />

Pas de cas de<br />

toxicité grade 3-4<br />

rapportés.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

22


Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

O’MALLEY<br />

2011<br />

[12]<br />

Etude<br />

rétrospective<br />

n= 29<br />

Cancer de<br />

l’ovaire en<br />

rechute, chez<br />

des patientes<br />

lourdement<br />

prétraitées<br />

(médiane de 4<br />

chimiothérapies<br />

antérieures)<br />

Bras évalué 1 :<br />

Bevacizumab<br />

+ paclitaxel<br />

hebdomadaire<br />

Bras contrôle 2 :<br />

Paclitaxel<br />

hebdomadaire.<br />

Réponse globale :<br />

- bras 1 : 63 %<br />

-bras 2 : 48 %<br />

(p=0,23)<br />

Médiane de survie sans<br />

progression :<br />

- bras 1 : 13,2 mois<br />

- bras 2 : 6,2 mois<br />

(p>0,01)<br />

Médiane de survie globale :<br />

- bras 1 : 20,6 mois<br />

- bras 2 : 9,1 mois<br />

(p=0,12)<br />

Toxicités similaires<br />

dans les deux bras,<br />

en dehors des<br />

perforations<br />

intestinales :<br />

- bras 1 : 2 cas<br />

- bras 2 : 0 cas.<br />

Cancer de l’ovaire, en rechute, à partir de la 2 ème ligne de chimiothérapie, en association à<br />

la gemcitabine et à un sel de platine<br />

Une étude de phase II incluant 35 patientes a été publiée et a évalué l’efficacité de<br />

l’association bevacizumab avec la gemcitabine et un sel de platine (cisplatine ou carboplatine),<br />

chez des patientes ayant un cancer épithélial de l’ovaire, en rechute [13].<br />

Le taux de réponse globale a été de 78 % avec 48 % de réponse complète. Les toxicités ont été<br />

surtout hématologiques avec 29 % de neutropénie grade 3-4 et 14 % de thrombopénie grade 3-4.<br />

La survenue de perforations intestinales a été observée chez deux patientes.<br />

Les données actuelles concernant cette triple association dans les cancers de l’ovaire en<br />

rechute, sont insuffisantes pour l’évaluation du rapport bénéfices-risques.<br />

Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

RICHARDSON<br />

2008<br />

[13]<br />

Phase II<br />

n= 35<br />

Cancer<br />

épithélial de<br />

l’ovaire, en<br />

rechute.<br />

Bevacizumab<br />

10 mg/kg<br />

+ gemcitabine<br />

1 000 mg/m²<br />

+ cisplatine<br />

30 mg/m², ou<br />

carboplatine AUC3<br />

à J1 et J15, tous les<br />

28 jours.<br />

Taux de réponse globale<br />

de 78 % avec 48 % de<br />

réponse complète et 30 %<br />

de réponse partielle.<br />

Stabilisation de la maladie<br />

chez 15 % des patientes.<br />

Progression chez 6 % des<br />

patientes.<br />

Perforation<br />

intestinale : 6 %<br />

(n=2)<br />

Neutropénie grade<br />

3-4: 29 %<br />

Thrombopénie<br />

grade 3-4 : 14 %.<br />

Médiane de survie sans<br />

progression de 12 mois.<br />

Cancer de l’ovaire, en rechute, à partir de la 2 ème ligne de chimiothérapie, en association à<br />

la doxorubicine liposomale pégylée<br />

Un essai de phase II non comparatif, de Kikuchi et al 2009 [14], ayant fait l’objet d’un abstract<br />

(ASCO 2009), incluant 22 patientes a été mené afin d’évaluer l’association bevacizumabdoxorubicine<br />

liposomale pégylée dans les cancers de l’ovaire avancé en rechute.<br />

Les données disponibles ne sont actuellement pas suffisantes pour évaluer le rapport<br />

bénéfices/risques de cette association dans cette situation.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

23


Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères<br />

d’évaluation<br />

Auteur<br />

KIKUCHI<br />

ASCO 2009<br />

[14]<br />

Phase II<br />

n = 22<br />

Evaluation de<br />

l’association<br />

bevacizumabdoxorubicine<br />

liposomale<br />

pégylée (DLP)<br />

dans les<br />

cancers de<br />

l’ovaire au stade<br />

avancé et chez<br />

des patientes<br />

pré-traitées<br />

ayant reçu avant<br />

plus d’une ligne<br />

de CT ou plus de<br />

6 cycles<br />

comprenant<br />

paclitaxelcarboplatine<br />

Administration<br />

d’au moins 3<br />

cycles de<br />

chimiothérapie<br />

hebdomadaire:<br />

- bevacizumab :<br />

2 mg/kg<br />

- DLP : 10 mg/m²<br />

durant 3<br />

semaines, suivies<br />

d’une semaine<br />

sans traitement.<br />

Taux de réponse<br />

en fonction du<br />

taux de CA-125<br />

Taux de réponse<br />

(critère RECIST)<br />

Taux de bénéfice<br />

clinique<br />

Toxicités<br />

hématologiques<br />

Perforation<br />

gastrointestinale<br />

Toxicités<br />

fréquemment<br />

observées<br />

Syndrome mainspieds<br />

- 7 patientes soit 32 %, ayant une diminution<br />

du taux de CA-125 > 50 %<br />

- 8 patients soit 36 % n’ayant pas progressé<br />

(pas de doublement du taux de CA-125) dans<br />

les 6 mois suivant le traitement.<br />

Rémission complète chez 2 patients soit 9 %<br />

Rémission partielle chez 6 patients soit 27 %<br />

55 %<br />

non observées<br />

1 cas, avec traitement conservateur<br />

- Epistaxis<br />

- HTA (pouvant être équilibrée par<br />

traitement)<br />

3 patientes /22, avec traitement nécessaire<br />

chez 1 patiente<br />

Cancer du col de l’utérus métastatique, en rechute, en association au 5-FU ou à la<br />

capecitabine<br />

Une publication a été retrouvée et concerne une étude rétrospective sur 6 patientes ayant un<br />

cancer du col de l’utérus métastatique et en rechute, ayant été traité par bevacizumab en<br />

association au 5-FU (n=5) ou à la capecitabine (n=1) [15]. Les résultats montraient 17 % de<br />

réponse partielle et 17 % de réponse complète avec un bénéfice clinique de 67 %.<br />

Les données de la littérature sont actuellement insuffisantes pour évaluer le rapport bénéficesrisques<br />

de l’utilisation du bevacizumab dans les cancers du col de l’utérus.<br />

Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

WRIGHT<br />

2006<br />

[15]<br />

Etude<br />

rétrospective<br />

n = 6<br />

Cancer du col<br />

utérin, en<br />

rechute,<br />

métastatique.<br />

Bevacizumab en<br />

association à<br />

d’autres<br />

anticancéreux :<br />

- 5-FU IV<br />

(n = 5 ; 83 %)<br />

- capecitabine<br />

(n = 1 ; 17 %).<br />

Bénéfice clinique chez 67 %<br />

des patientes (n = 4) avec<br />

réponse complète : 17 %,<br />

réponse partielle : 17 %<br />

Stabilisation de la maladie<br />

chez 33 % des patientes.<br />

Médiane de survie sans<br />

progression chez les<br />

patientes ayant un bénéfice<br />

clinique : 4,3 mois<br />

Médiane de survie globale :<br />

5,1 mois.<br />

Toxicité<br />

grade 4 :<br />

1 cas de sepsis<br />

neutropénique.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

24


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />

1. Burger RA, Brady MF, Bookman MA, Walker JL, Homesley HD, Fowler J, Monk BJ, Greer BE, Boente M,<br />

Liang SX. Phase III trial of bevacizumab (BEV) in the primary treatment of advanced epithelial ovarian<br />

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2. Perren T, Swart AM, Pfisterer J, J. Ledermann J, Lortholary A, Kristensen G, Carey M, Beale P,<br />

Cervantes P, Oza A. ICON7: a phase III randomized gynaecologic cancer intergroup trial of concurrent<br />

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3. Cannistra SA, Matulonis UA, Penson RT, Hambleton J, Dupont J, Mackey H, Douglas J, Burger RA,<br />

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ovarian cancer or peritoneal serous cancer. J Clin Oncol. 2007 Nov 20;25(33):5180-6.<br />

4. Burger RA, Sill MW, Monk BJ, Greer BE, Sorosky JI. Phase II trial of bevacizumab in persistent or<br />

recurrent epithelial ovarian cancer or primary peritoneal cancer: a Gynecologic Oncology Group<br />

Study. J Clin Oncol. 2007 Nov 20;25(33):5165-71.<br />

5. Simpkins F, Belinson JL, Rose PG. Avoiding bevacizumab related gastrointestinal toxicity for recurrent<br />

ovarian cancer by careful patient screening. Gynecol Oncol. 2007 Oct;107(1):118-23.<br />

6. Wright JD, Secord AA, Numnum TM, Rocconi RP, Powell MA, Berchuck A, Alvarez RD, Gibb RK,<br />

Trinkaus K, Rader JS, Mutch DG. A multi-institutional evaluation of factors predictive of toxicity and<br />

efficacy of bevacizumab for recurrent ovarian cancer. Int J Gynecol Cancer. 2008 May-Jun; 18(3):400-<br />

6.<br />

7. Monk BJ, Han E, Josephs-Cowan CA, Pugmire G, Burger RA. Salvage bevacizumab (rhuMAB VEGF)-<br />

based therapy after multiple prior cytotoxic regimens in advanced refractory epithelial ovarian<br />

cancer. Gynecol Oncol. 2006 Aug; 102(2):140-4.<br />

8. Garcia AA, Hirte H, Fleming G, Yang D, Tsao-Wei DD, Roman L, Groshen S, Swenson S, Markland F,<br />

Gandara D, Scudder S, Morgan R, Chen H, Lenz HJ, Oza AM. Phase II clinical trial of bevacizumab and<br />

low-dose metronomic oral cyclophosphamide in recurrent ovarian cancer: a trial of the California,<br />

Chicago, and Princess Margaret Hospital phase II consortia. J Clin Oncol. 2008 Jan 1;26(1):76-82.<br />

9. Chura JC, Van Iseghem K, Downs LS Jr, Carson LF, Judson PL. Bevacizumab plus cyclophosphamide in<br />

heavily pretreated patients with recurrent ovarian cancer. Gynecol Oncol. 2007 Nov;107(2):326-30.<br />

10. Wright JD, Hagemann A, Rader JS, Viviano D, Gibb RK, Norris L, Mutch DG, Powell MA. Bevacizumab<br />

combination therapy in recurrent, platinum-refractory, epithelial ovarian carcinoma: A retrospective<br />

analysis. Cancer 2006 Jul 1;107(1):83-9.<br />

11. Cohn DE, Valmadre S, Resnick KE, Eaton LA, Copeland LJ, Fowler JM. Bevacizumab and weekly taxane<br />

chemotherapy demonstrates activity in refractory ovarian cancer. Gynecol Oncol. 2006 Aug;<br />

102(2):134-9.<br />

12. O'Malley DM, Richardson DL, Rheaume PS, Salani R, Eisenhauer EL, McCann GA, Fowler JM, Copeland<br />

LJ, Cohn DE, Backes FJ. Addition of bevacizumab to weekly paclitaxel significantly improves<br />

progression-free survival in heavily pretreated recurrent epithelial ovarian cancer. Gynecol Oncol.<br />

2011 Feb 9. [Epub ahead of print]<br />

13. Richardson DL, Backes FJ, Seamon LG, Zanagnolo V, O'Malley DM, Cohn DE, Fowler JM, Copeland LJ.<br />

Combination gemcitabine, platinum, and bevacizumab for the treatment of recurrent ovarian cancer.<br />

Gynecol Oncol. 2008 Dec;111(3):461-6.<br />

14. Kikuchi Y, Kouta H, Kikuchi R, Takano M, Kita T, Kudoh K, Aoki D, Sugiyama T, Isonishi S. Effects of<br />

weekly bevacizumab and pegylated liposomal doxorubicin in heavily pretreated patients with<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

25


ecurrent or progressed ovarian cancer. Journal of Clinical Oncology, 2009 ASCO Annual Meeting<br />

Proceedings (Post-Meeting Edition). Vol 27, No 15S (May 20 Supplement), 2009: 5547.<br />

15. Wright JD, Viviano D, Powell MA, Gibb RK, Mutch DG, Grigsby PW, Rader JS. Bevacizumab combination<br />

therapy in heavily pretreated, recurrent cervical cancer. Gynecol Oncol. 2006 Nov; 103(2):489-93.<br />

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26


CAELYX® - CHLORHYDRATE DE DOXORUBICINE LIPOSOMALE PEGYLEE<br />

Cancer du col de l’utérus en monothérapie<br />

Une seule publication a été retrouvée concernant un essai incluant 27 patientes et évaluant<br />

l’utilisation de la doxorubicine sous forme liposomale pégylée dans les cancers avancés du col<br />

de l’utérus, en 2 ème ligne de chimiothérapie. Le taux de réponse est de 11,1 %, sans toxicité<br />

sévère observée. Cependant les données actuelles sont insuffisantes pour établir le rapport<br />

bénéfices-risques dans cette situation [1].<br />

Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères<br />

d’évaluation<br />

Toxicité<br />

ROSE<br />

2006<br />

[1]<br />

Phase II<br />

n = 27 (dont 26<br />

évaluables pour la<br />

réponse au<br />

traitement)<br />

Cancer avancé du<br />

col de l’utérus, en<br />

rechute, en 2 ème<br />

ligne de<br />

chimiothérapie<br />

Doxorubicine<br />

liposomale pégylée :<br />

40 mg/m² IV, toutes<br />

les 4 semaines.<br />

3 patientes<br />

présentant une<br />

réponse partielle :<br />

11,1 %.<br />

Pas de toxicité<br />

grade 4 observée.<br />

Cancer du col de l’utérus en rechute, en association au carboplatine<br />

Une seule étude a été retrouvée sur l’association de doxorubicine sous forme liposomale<br />

pégylée avec le carboplatine, en traitement du cancer du col de l’utérus, en rechute [2]. Il<br />

s’agit d’un essai de phase II, incluant 37 patientes, dont 29 étaient évaluables pour la réponse<br />

au traitement et 35 évaluables pour la toxicité. Les patientes recevaient 40 mg/m² de<br />

doxorubicine liposomale pégylée associé à carboplatine AUC5, tous les 28 jours.<br />

Les résultats ont montré un taux de réponse globale de 38 %. Le temps médian jusqu’à réponse<br />

était de 10 semaines, la durée médiane de réponse de 26 semaines et la médiane de survie de<br />

37 semaines.<br />

La toxicité a été surtout hématologique avec une neutropénie grade 3-4 survenant chez 16<br />

patientes (45,7 %), une anémie chez 12 patientes (34,3 %) et une thrombopénie chez 11<br />

patientes (31,4 %). La survenue d’une neutropénie fébrile a été observée chez 3 patientes (8,6<br />

%).<br />

Des données supplémentaires sont nécessaires afin de pouvoir évaluer le rapport bénéficesrisques<br />

de façon pertinente dans cette situation.<br />

Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

VERSCHRAEGEN<br />

2001<br />

[2]<br />

Phase II<br />

n = 37, dont<br />

29 évaluables<br />

pour la<br />

réponse au<br />

traitement et<br />

35 pour la<br />

toxicité.<br />

Cancer du col<br />

de l’utérus,<br />

en rechute.<br />

doxorubicine<br />

liposomale<br />

pégylée<br />

40 mg/m²<br />

+ carboplatine<br />

AUC5 ;<br />

traitement tous<br />

les 28 jours.<br />

Taux de réponse globale :<br />

38 %<br />

Temps médian jusqu’à<br />

progression : 10 semaines.<br />

Durée médiane de réponse<br />

de 26 semaines.<br />

Médiane de survie de<br />

37 semaines.<br />

Neutropénie<br />

grade 3-4 :<br />

45,7 %<br />

Neutropénie<br />

fébrile : 8,6 %<br />

Anémie : 34,3 %<br />

Thrombopénie :<br />

31,4 %.<br />

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27


Cancer de l’endomètre<br />

Les essais publiés relatifs à l’utilisation de la doxorubicine sous forme liposomale pégylée, en<br />

monothérapie ou en association au carboplatine, en traitement des cancers de l’endomètre,<br />

montrent des taux de réponse globale variant de 21 % à 59,5 % avec un profil de toxicité<br />

essentiellement hématologique.<br />

Les données actuelles ne permettent pas une évaluation suffisante du rapport bénéficesrisques.<br />

Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères<br />

d’évaluation<br />

Toxicité<br />

PIGNATA<br />

2007<br />

[3]<br />

Phase II<br />

n = 42<br />

Cancer de<br />

l’endomètre,<br />

avancé ou en<br />

rechute, en 1 ère<br />

ligne.<br />

Carboplatine AUC<br />

5 + doxorubicine<br />

liposomale<br />

pégylée.<br />

Réponse<br />

complète : 7 %<br />

Réponse<br />

partielle : 22 %<br />

Réponse<br />

globale : 59,5 %.<br />

1 décès pouvant être dû au<br />

traitement.<br />

Neutropénie grade 3 et 4 :<br />

33 % et 14 %<br />

Neutropénie fébrile : 5 %<br />

Thrombopénie grade 3-4 :<br />

17 % et 5 %<br />

Anémie grade 3-4 : 31 % et<br />

2 %<br />

Toxicité cutanée grade 1 :<br />

14 % ; grade 2 : 10 % ;<br />

grade 3 : 5 %.<br />

ESCOBAR<br />

2003<br />

[4]<br />

Phase II<br />

n = 19<br />

Cancer avancé<br />

de l’endomètre.<br />

Doxorubicine<br />

liposomale<br />

pégylée :<br />

40 mg/m² tous les<br />

28 jours.<br />

Réponse<br />

objective : 21 %<br />

(95 % CI : 3-<br />

39 %) ; n = 4<br />

Durée de la<br />

réponse : 2 mois,<br />

3 mois, 4 mois et<br />

> 6 mois.<br />

Syndrome main-pied de<br />

grade 1 chez 2 patientes<br />

(11 %).<br />

Aucun cas d’insuffisance<br />

cardiaque avec réduction de<br />

la fraction d’éjection de<br />

base > à 10 %.<br />

3 patientes hospitalisées<br />

pour nausées, vomissements,<br />

anémie et déshydratation.<br />

Diminution de la posologie<br />

nécessaire chez 2 patientes<br />

(11 %).<br />

DU BOIS<br />

2007<br />

[5]<br />

Phase II<br />

Cancers<br />

gynécologiques :<br />

140 patientes<br />

incluses dont<br />

31 patientes<br />

atteintes de<br />

cancer de<br />

l’endomètre<br />

avancé ou en<br />

rechute.<br />

Doxorubicine<br />

liposomale<br />

pégylée<br />

40 mg/m² +<br />

carboplatine<br />

AUC6, tous les<br />

28 jours ;<br />

traitement de<br />

6 cycles.<br />

27 patientes<br />

évaluables sur les<br />

31 ayant un<br />

cancer de<br />

l’endomètre,<br />

pour la réponse<br />

au traitement.<br />

Réponse<br />

globale : 44 %<br />

Réponse<br />

complète : 11 %<br />

(n = 3).<br />

Réponse<br />

partielle : 33 %.<br />

Sur les 140 patientes incluses<br />

dans l’étude :<br />

Hématotoxicité grade 3-4 :<br />

- Anémie : 8 %<br />

- Thrombopénie : 14 %<br />

- Neutropénie : 24 %<br />

- Neutropénie fébrile : 2 %<br />

(pour 140 patientes)<br />

Toxicités non<br />

hématologiques :<br />

- asthénie : 14 %<br />

- douleurs : 10 %<br />

- dyspnée : 9 %<br />

- nausées et vomissements :<br />

7 %<br />

- Erythrodysesthésie palmoplantaire<br />

: 7 %.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

28


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />

1. Rose PG, Blessing JA, Lele S, Abulafia O. Evaluation of pegylated liposomal doxorubicin (Doxil) as<br />

second-line chemotherapy of squamous cell carcinoma of the cervix: a phase II study of the<br />

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2. Verschraegen CF, Kavanagh JJ, Loyer E, Bodurka-Bevers D, Kudelka AP, Hu W, Vincent M, Nelson T,<br />

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3. Pignata S, Scambia G, Pisano C, Breda E, Di Maio M, Greggi S, Ferrandina G, Lorusso D, Zagonel V,<br />

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5. Du Bois A, Pfisterer J, Burchardi N, Loibl S, Huober J, Wimberger P, Burges A, Stähle A, Jackisch C,<br />

Kölbl H; Arbeitsgemeinschaft Gynäekologische Onkologie Studiengruppe Ovarialkarzinom; Kommission<br />

Uterus. Combination therapy with pegylated liposomal doxorubicin and carboplatin in gynecologic<br />

malignancies: a prospective phase II study of the Arbeitsgemeinschaft Gynäekologische Onkologie<br />

Studiengruppe Ovarialkarzinom (AGO-OVAR) and Kommission Uterus (AGO-K-Ut).Gynecol Oncol. 2007<br />

Dec;107(3):518-25.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

29


TAXOTERE® - DOCETAXEL<br />

Cancer de l’ovaire avancé, en association à la vinorelbine<br />

Un seul essai de phase II publié associant docetaxel et vinorelbine dans le cancer de l’ovaire a<br />

été retrouvé et a montré un taux global de réponse de 23,9 % (taux nettement inférieur à<br />

l’association docetaxel/sel de platine) [1].<br />

La toxicité de cette association est par ailleurs non négligeable (55 % de neutropénie). Les<br />

données actuelles ne permettent pas de pouvoir recommander cette utilisation mais sont<br />

insuffisantes pour évaluer de façon pertinente le rapport bénéfices-risques.<br />

Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

ARAVANTINOS<br />

2003<br />

[1]<br />

Phase II<br />

n = 46<br />

2ème ligne<br />

Cancer avancé<br />

ovaire résistant<br />

aux sels de platine<br />

et paclitaxel.<br />

Vinorelbine 25<br />

mg/m² à J1 et J8<br />

Docetaxel 70<br />

mg/m² à J8<br />

Reprise à J21.<br />

Taux de réponse = 23,9 % dont<br />

6,5 % de réponse complète et<br />

17,4 % de réponse partielle<br />

Temps médian jusqu’à<br />

progression = 4,5 mois<br />

Durée médiane de survie =<br />

13 mois.<br />

35 % de<br />

neutropénie<br />

20 % de<br />

neutropénie<br />

fébrile.<br />

Cancer de l’ovaire, en 1ère ligne de chimiothérapie, en association à la gemcitabine<br />

Un seul essai publié de phase II-III, ayant inclus 132 patientes, a été retrouvé sur l’utilisation de<br />

l’association docetaxel-gemcitabine en traitement de 1 ère ligne des cancers de l’ovaire.<br />

Les taux de réponse globale ont été inférieurs pour les bras recevant l’association docetaxelgemcitabine<br />

par rapport au bras recevant docetaxel en monothérapie. Les résultats de survie<br />

sans progression et les résultats concernant la toxicité hématologique (neutropénie grade 3-4)<br />

ont été variables.<br />

Ces données sont actuellement insuffisantes pour l’évaluation du rapport bénéfices-risques dans<br />

cette situation.<br />

Auteur Type d’étude Schéma thérapeutique Critères d’évaluation Toxicité<br />

VASEY<br />

2006<br />

ESSAI<br />

SCOTROC 2B<br />

[2]<br />

Phase II-III<br />

n = 132<br />

2ème ligne<br />

Cancer épithélial<br />

de l’ovaire<br />

avancé. Patientes<br />

non prétraitées<br />

par<br />

chimiothérapie.<br />

Etude de<br />

faisabilité,<br />

chimiothérapie<br />

séquentielle par<br />

carboplatine suivi<br />

de docetaxel.<br />

4 cycles de carboplatine AUC7<br />

Puis :<br />

- Bras A : docetaxel<br />

100 mg/m² à J1 q3w<br />

- Bras B : docetaxel<br />

75 mg/m² à J8<br />

+ gemcitabine<br />

1 250 mg/m² à J1-J8<br />

- Bras C : docetaxel 25 mg/m²<br />

J1-J8-J15<br />

+ gemcitabine<br />

800 mg/m² J1-J8-J15<br />

Suivi médian de 30 mois.<br />

Taux de réponse<br />

globale :<br />

-bras A : 84,0 %<br />

- bras B : 77,3 %<br />

- bras C : 69,6 %<br />

Médiane de survie sans<br />

progression :<br />

- bras A : 15,5 mois.<br />

- bras B : 18,1 mois.<br />

- bras C : 13,7 mois.<br />

Neutropénie grade<br />

3-4 :<br />

- bras A :77,8 %<br />

- bras B : 85,7 %<br />

- bras C : 54,4 %<br />

Dyspnée plus<br />

fréquente dans les<br />

bras traités par<br />

gemcitabine.<br />

Traitement toutes les<br />

3 semaines durant 4 cycles.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

30


Cancer de l’ovaire avancé ou métastatique en 1ère intention associé au carboplatine<br />

Un essai randomisé de phase III réalisé sur 1 077 patientes atteintes d’un cancer avancé de<br />

l’ovaire n’a pas montré d’efficacité supérieure pour l’association docetaxel (75<br />

mg/m²)/carboplatine (AUC = 5) toutes les 3 semaines par rapport au comparateur correspodant<br />

à l’association paclitaxel (175 mg/m²)/ carboplatine (AUC = 5) toutes les 3 semaines en<br />

traitement de 1 ère ligne [3]. Il a été observé une hématotoxicité supérieure (94 % versus 84 % de<br />

neutropénie grade 3-4) avec l’association docetaxel/carboplatine mais une neurotoxicité<br />

sensorielle/motrice moindre (11 %/3 % pour groupe docetaxel/carboplatine versus 30 %/7 %<br />

pour groupe paclitaxel/carboplatine).<br />

Cet essai n’ayant pas atteint ces objectifs, la supériorité de l’association docetaxelcarboplatine<br />

par rapport au traitement standard n’a donc pas été mise en évidence.<br />

Plusieurs essais de phase II associant en 1ère ligne le docetaxel au carboplatine ont également<br />

été menés, retrouvant des taux de réponse compris entre 66 % et 89 % mais également avec une<br />

neutropénie grade 3-4 pouvant atteindre 83 % [4].<br />

Compte-tenu des résultats de ces différents essais, le rapport bénéfices-risques ne peut être<br />

clairement établi.<br />

Auteur<br />

Type<br />

d’étude<br />

Schéma thérapeutique Critères d’évaluation Toxicité<br />

VASEY<br />

2004<br />

[3]<br />

Phase III<br />

n = 1 077<br />

1 ère ligne<br />

Cancer avancé<br />

de l’ovaire.<br />

Docetaxel 75 mg/m² et<br />

carboplatine AUC=5 à J1<br />

(reprise J21) versus<br />

paclitaxel 175 mg/m² et<br />

carboplatine AUC = 5 à J1<br />

(reprise J21).<br />

Taux de survie globale à<br />

2 ans = 64,2 % pour<br />

groupe<br />

docetaxel/carboplatine<br />

versus 68,9 % pour<br />

groupe<br />

paclitaxel/carboplatine<br />

Taux de réponse =<br />

58,7 % pour groupe<br />

docetaxel/carboplatine<br />

versus 59,5 % pour<br />

groupe<br />

paclitaxel/carboplatine<br />

Temps médian jusqu’à<br />

progression = 15 mois<br />

pour groupe<br />

docetaxel/carboplatine<br />

versus 14,8 mois pour<br />

groupe<br />

paclitaxel/carboplatine.<br />

Neutropénie grade 3-4 :<br />

94 % pour groupe<br />

docetaxel/carboplatine<br />

versus 84 % pour groupe<br />

paclitaxel/carboplatine<br />

Neurotoxicité sensorielle<br />

/motrice grade ≥ 2 :<br />

11 %/3 % pour groupe<br />

docetaxel/carboplatine<br />

versus 30 %/7 % pour<br />

groupe<br />

paclitaxel/carboplatine<br />

Qualité de vie globale<br />

similaire dans les 2<br />

groupes.<br />

MINAGAWA<br />

2006<br />

[4]<br />

Phase II<br />

n = 50<br />

1 ère ligne<br />

Cancer avancé<br />

ovaire<br />

Etude de<br />

faisabilité.<br />

Docetaxel 70 mg/m² et<br />

cisplatine 60 mg/m² à J1<br />

(reprise J21) versus<br />

docetaxel 70 mg/m² et<br />

carboplatine AUC = 5 à J1<br />

(reprise J21)<br />

Neutropénie grade 3-4 :<br />

83 % pour groupe<br />

docetaxel/cisplatine<br />

versus 96 % pour groupe<br />

docetaxel/carboplatine<br />

VOROBIOF<br />

2003<br />

[5]<br />

Phase II Docetaxel 75 mg/m²<br />

n = 37 + carboplatine AUC6.<br />

Cancer de<br />

l’ovaire<br />

avancé ou<br />

métastatique,<br />

traitement de<br />

1 ère ligne.<br />

Taux de réponse clinique<br />

globale : 89 %.<br />

Toxicité grade 3-4 les<br />

plus fréquentes :<br />

leucopénie et<br />

neutropénie.<br />

Neutropénie fébrile :<br />

16,2 %.<br />

Neuropathie grade 2-3 :<br />

8,1 %.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

31


Auteur<br />

Type<br />

d’étude<br />

Schéma thérapeutique Critères d’évaluation Toxicité<br />

AOKI<br />

2002<br />

[6]<br />

Phase II<br />

n = 26<br />

1 ère ligne<br />

Cancer avancé<br />

ovaire<br />

Patientes<br />

naïves de<br />

chimiothérapi<br />

e.<br />

Docetaxel 70 mg/m² et<br />

carboplatine AUC = 5 à J1<br />

Reprise J21.<br />

Réponse au traitement<br />

observée chez 9 des<br />

11 patientes évaluables<br />

pour l’efficacité.<br />

27 % de neutropénie<br />

grade 3<br />

69 % de neutropénie<br />

grade 4.<br />

VASEY<br />

2001<br />

[7]<br />

Phase II<br />

n = 139<br />

1 ère ligne<br />

Cancer avancé<br />

ovaire.<br />

Répartition en 6 groupes<br />

selon le schéma<br />

posologique<br />

Docetaxel 60 à<br />

85 mg/m² et carboplatine<br />

AUC = 5 à 7 à J1<br />

Reprise J21.<br />

Taux global de réponse =<br />

66 %<br />

Temps médian jusqu’à<br />

progression = 16,6 mois<br />

Doses recommandées pour<br />

études ultérieures :<br />

75 mg/m² pour le<br />

docetaxel et AUC = 5 pour<br />

le carboplatine.<br />

75 % de neutropénie<br />

grade 4<br />

6 % de neurotoxicité<br />

(sensorielle<br />

uniquement).<br />

MARKMAN<br />

2001<br />

[8]<br />

Phase II<br />

n = 50 dont 47<br />

1 ère ligne<br />

Cancer avancé<br />

de l’ovaire.<br />

Docetaxel 60 mg/m² et<br />

carboplatine AUC = 6 à J1<br />

Reprise J21.<br />

Taux global de réponse =<br />

81 %.<br />

64 % de neutropénie<br />

grade 4<br />

6 % de neuropathie<br />

périphérique.<br />

Cancer de l’ovaire, en 2ème intention, après un traitement à base de sel de platine, en<br />

monothérapie<br />

Plusieurs publications sur des essais de phase II ont été retrouvées sur l’utilisation du docetaxel<br />

en traitement de 2ème intention des cancers de l’ovaire en rechute, en monothérapie.<br />

Ces essais, incluant de 15 à 90 patientes, ont montré des taux de réponses variables (de 15 à<br />

40 % pour le taux de réponse globale) avec une toxicité, en particulier à type de neutropénie<br />

pouvant atteindre 98 %, non négligeable.<br />

Compte tenu des données actuelles, le rapport bénéfices-risques ne peut pas être évalué de<br />

façon pertinente.<br />

Auteur Type d’étude Schéma thérapeutique<br />

Critères<br />

d’évaluation<br />

Toxicité<br />

TINKER<br />

2007<br />

[9]<br />

Phase II,<br />

multicentrique<br />

n = 37<br />

Cancer de<br />

l’ovaire, en<br />

rechute,<br />

prétraité par<br />

paclitaxel et au<br />

moins une ligne<br />

de<br />

chimiothérapie<br />

à base de<br />

platine.<br />

Docetaxel hebdomadaire :<br />

35 mg/m² durant<br />

5 à 6 semaines consécutives.<br />

Deux cohortes suivies parmi les 37<br />

patientes incluses dans l’étude :<br />

- patientes en rechute ou ayant<br />

progressé dans les 4 mois suivant<br />

le dernier traitement à base de<br />

paclitaxel<br />

(n = 7).<br />

- patientes avec cancer en rechute<br />

ou ayant progressé 4 mois ou plus<br />

après le traitement à base de<br />

paclitaxel.<br />

Taux de réponse<br />

globale :<br />

18,9 %<br />

Survie sans<br />

progression :<br />

3,1 mois.<br />

Survie globale : 12,3<br />

mois.<br />

Toxicité grade 4<br />

uniquement<br />

cutanée : 3 %.<br />

Toxicité grade 3 :<br />

- asthénie : 14 %<br />

- larmoiements : 8 %<br />

Neutropénie<br />

grade 3 : 5 %.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

32


Auteur Type d’étude Schéma thérapeutique<br />

Critères<br />

d’évaluation<br />

Toxicité<br />

KOMIYAMA<br />

2005<br />

[10]<br />

Phase II<br />

n = 15<br />

Cancer de<br />

l’ovaire, en<br />

rechute après<br />

un traitement à<br />

base de platine<br />

ou de<br />

paclitaxel.<br />

Docetaxel : 35 mg/m²<br />

A J1, J8 et J15.<br />

Sur 5 patientes<br />

ayant une tumeur<br />

mesurable : une<br />

réponse partielle a<br />

été observée chez<br />

une patiente et une<br />

stabilisation de la<br />

maladie chez 3<br />

patientes.<br />

Neutropénie et<br />

leucopénie grade 3 :<br />

6,7 %.<br />

Œdème grade 2 et<br />

épanchement<br />

pleural : 13,3 %.<br />

Par rapport aux taux<br />

de CA-125 : trois<br />

rémissions partielles<br />

observées et<br />

stabilisation de la<br />

maladie chez 5<br />

patientes.<br />

Survie sans<br />

progression<br />

respectivement de<br />

7,5 mois et de 7,6<br />

mois.<br />

ROSE<br />

2003<br />

[11]<br />

Phase II<br />

n = 60 (dont 58<br />

évaluables pour<br />

la réponse au<br />

traitement)<br />

Cancer de<br />

l’ovaire<br />

résistant au<br />

paclitaxel et au<br />

platine.<br />

Docetaxel 100 mg/m², tous les 21<br />

jours.<br />

Taux de réponse<br />

globale :<br />

22,4 %<br />

Réponse complète :<br />

5,2 %<br />

Réponse partielle :<br />

17,2 %<br />

Durée médiane de<br />

réponse : 2,5 mois.<br />

Neutropénie grade<br />

4 : 75 %<br />

1 décès lié au<br />

traitement.<br />

Réductions de la<br />

posologie nécessaire<br />

chez 36 % des<br />

patientes.<br />

NIWA<br />

2003<br />

[12]<br />

Phase II<br />

n = 24<br />

Cancer de<br />

l’ovaire en<br />

rechute,<br />

prétraité par<br />

chimiothérapie<br />

Docetaxel 70 mg/m², toutes les 3<br />

semaines, en monothérapie.<br />

20 patientes<br />

évaluables pour la<br />

réponse au<br />

traitement.<br />

Taux de réponse<br />

globale :<br />

15,0 %<br />

Taux de réponse<br />

avec marqueur CA-<br />

125 : 13,0 %.<br />

Asthénie grade 3 :<br />

20,8 %.<br />

Refus de traitement<br />

poursuivi par<br />

docetaxel par<br />

5 patientes en raison<br />

des effets<br />

secondaires.<br />

Rechute observée<br />

pour les<br />

24 patientes durant<br />

le traitement par<br />

docetaxel.<br />

19 patientes<br />

décédées de leur<br />

maladie.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

33


Auteur Type d’étude Schéma thérapeutique<br />

Critères<br />

d’évaluation<br />

Toxicité<br />

Temps médian<br />

jusqu’à progression :<br />

4,6 mois.<br />

Médiane de survie<br />

globale : 13,7 mois.<br />

KATSUMATA<br />

2000<br />

[13]<br />

Phase II<br />

n = 90<br />

Cancer avancé<br />

de l’ovaire,<br />

prétraité par<br />

platine.<br />

Docetaxel 70 mg/m², toutes les 3<br />

semaines.<br />

Réponse globale : 28<br />

%<br />

Réponse en fonction<br />

du CA-125 chez 8<br />

patientes (24 %)<br />

parmi les 34<br />

évaluables pour le<br />

critère CA-125.<br />

Neutropénie grade<br />

3-4 : 86 %<br />

Réaction<br />

d’hypersensibilité :<br />

37 %.<br />

Pour les 36 patientes<br />

résistantes au<br />

platine : taux de<br />

réponse de 25 %<br />

Pour les patientes<br />

sensibles au<br />

platine : taux de<br />

réponse de 33 %.<br />

KAVANAGH<br />

1996<br />

[14]<br />

Phase II<br />

n = 55<br />

Cancer<br />

épithélial de<br />

l’ovaire en<br />

rechute,<br />

prétraité par<br />

chimiothérapie<br />

à base de<br />

platine.<br />

Docetaxel : 100 mg/m², toutes les<br />

3 semaines.<br />

Taux de réponse<br />

globale : 40 %<br />

Réponse complète<br />

chez<br />

3 patientes : 5,5 %<br />

Réponse partielle<br />

chez<br />

19 patientes : 34,5 %<br />

Stabilisation de la<br />

maladie : 38 %<br />

Médiane de survie<br />

globale :<br />

10 mois.<br />

Neutropénie : 98 %<br />

13 épisodes de<br />

neutropénie fébrile.<br />

Œdème fréquent.<br />

Alopécie : 100 %<br />

Anémie : 87 %.<br />

Dermatite : 67 %<br />

Troubles gastrointestinaux<br />

: 53 %.<br />

Stomatite : 49 %.<br />

Réaction<br />

d’hypersensibilité :<br />

11 %, dont un cas<br />

sévère avec<br />

engagement du<br />

pronostic vital.<br />

Cancer de l’ovaire, en 2ème intention, après un traitement à base de sel de platine, en<br />

association au carboplatine<br />

Pour les patientes en rechute et ayant antérieurement reçues du cisplatine, un essai de phase II<br />

[15], incluant 25 patientes, a montré un taux de réponse globale de l’association du docetaxel<br />

au carboplatine de 72 % de réponse dont 64 % de réponse complète.<br />

Un autre essai de phase II [15], incluant 36 patientes, a lui montré un taux de réponse globale<br />

de 67 %.<br />

Cependant, les essais publiés retrouvés dans cette situation ont également mis en évidence une<br />

toxicité hématologique à type de neutropénie pouvant atteindre 84,6 %, mais aussi une toxicité<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

34


neurologique ainsi que des réactions d’hypersensibilité non négligeables. Les données actuelles<br />

ne permettent pas d’évaluer le rapport bénéfices-risques de façon pertinente.<br />

AUTEUR<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

STRAUSS<br />

2007<br />

[15]<br />

Phase II<br />

n = 25<br />

2 nde ligne après cisplatine<br />

Cancer de l’ovaire en<br />

rechute<br />

Docetaxel 75 mg/m²<br />

et carboplatine AUC<br />

= 5 à J1<br />

Reprise J21.<br />

Taux de réponse = 72 %<br />

dont 64 % de réponse<br />

complète et<br />

8 % de réponse partielle.<br />

60 % de neutropénie<br />

grade 3-4<br />

12 % de diarrhées<br />

grade 3-4<br />

KUSHNER<br />

2007<br />

[16]<br />

Phase II<br />

n = 36<br />

Cancer de l’ovaire en<br />

rechute, prétraité par<br />

chimiothérapie à base de<br />

platines. Intervalle sans<br />

platines requis d’au<br />

moins trois mois.<br />

Docetaxel 35 mg/m²<br />

+ carboplatine<br />

AUC2, à J1, J8 et<br />

J15, tous les 28<br />

jours.<br />

Taux de réponse globale :<br />

67 %<br />

Réponse complète : 15 %<br />

Réponse partielle : 52 %<br />

Stabilisation de la<br />

maladie : 22 %.<br />

Pas de différence<br />

observée liée au<br />

traitement, en termes de<br />

qualité de vie.<br />

Neutropénie grade 3-<br />

4 : 48 %.<br />

11 patientes sorties<br />

de l’essai en cours,<br />

en raison de<br />

réactions<br />

d’hypersensibilité au<br />

carboplatine.<br />

MORI<br />

2007<br />

[17]<br />

Phase II<br />

Etude comparative<br />

n = 39 (dont<br />

38 évaluables)<br />

Cancer épithélial de<br />

l’ovaire.<br />

bras 1 :<br />

Docetaxel 70 mg/m²<br />

+ carboplatine AUC5<br />

bras 2 :<br />

paclitaxel 175<br />

mg/m²<br />

+ carboplatine<br />

AUC5.<br />

Survie sans progression<br />

similaire dans les 2 bras.<br />

Données de qualité de vie<br />

plus favorable au bras<br />

docetaxel-carboplatine<br />

qu’au bras paclitaxelcarboplatine.<br />

Neutropénie grade 4<br />

plus fréquente dans<br />

le bras 1 docetaxelcarboplatine<br />

: 84,6 %<br />

versus<br />

43,8 % dans le bras 2<br />

paclitaxelcarboplatine.<br />

Neurotoxicité :<br />

- bras 1 : 53,8 %<br />

- bras 2 : 68,8 %.<br />

Cancer de l’ovaire, en 2ème intention, après un traitement à base de sel de platine, en<br />

association à l’oxaliplatine<br />

Un seul essai de phase II publié, évaluant l’efficacité et la tolérance de l’association docetaxeloxaliplatine<br />

en traitement des cancers de l’ovaire en rechute, a été retrouvé [18].<br />

Cet essai a porté sur 43 patientes en rechute plus de 12 mois après une chimiothérapie à base<br />

de platine et ayant un cancer de l’ovaire sensible au platine. Le taux de réponse globale était<br />

de 67,4 %, dont 39,5 % de réponses complètes et 27,9 % de réponses partielles. Les résultats<br />

concernant la toxicité ont retrouvé un taux de leucopénie grade 3-4 de 32,5 %.<br />

Ces données sont actuellement insuffisantes pour évaluer le rapport bénéfices-risques dans<br />

cette situation.<br />

AUTEUR<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

FERRANDINA<br />

2007<br />

[18]<br />

Phase II<br />

n = 43<br />

Cancer de l’ovaire,<br />

sensibles aux<br />

platines, en rechute<br />

plus de 12 mois<br />

après un traitement<br />

à base de platines.<br />

docetaxel : 75<br />

mg/m², +<br />

oxaliplatine<br />

100 mg/m², à J1,<br />

tous les 21 jours.<br />

17 réponses complètes<br />

(39,5 %).<br />

12 réponses partielles<br />

(27,9 %).<br />

Taux de réponse globale :<br />

67,4 %<br />

Durée médiane de réponse : 10<br />

mois.<br />

Leucopénie grade 3-4 :<br />

32,5 %.<br />

Pas d’anémie sévère ni<br />

de thrombocytopénie<br />

observées.<br />

Neurotoxicité<br />

grade 3-4 : 9,3 %<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

35


Stabilisation de la maladie chez<br />

11 patientes, avec durée<br />

médiane de<br />

5,5 mois.<br />

Alopécie grade 2 :<br />

34,9%.<br />

Temps médian jusqu’à<br />

progression : 14 mois.<br />

Médiane de survie globale : 28<br />

mois.<br />

Cancer de l’ovaire avancé, en association à l’irinotecan<br />

Aucun essai de phase II n’a démontré l’intérêt de l’association docetaxel/irinotecan dans le<br />

cancer avancé de l’ovaire. L’association docetaxel/irinotecan n’est pas supérieure à une<br />

monothérapie par docetaxel dans le cancer avancé de l’ovaire en 1 ère ligne (taux de réponse =<br />

48 % versus 50 %) [19].<br />

Chez des patientes prétraitées par sel de platine et paclitaxel, le taux de réponse est de 20 %<br />

[20].<br />

Cette stratégie thérapeutique n’a donc pas de justification en dehors d’une étude clinique.<br />

AUTEUR<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

CLAMP<br />

2006<br />

ESSAI<br />

SCOTROC 2B<br />

[19]<br />

Phase II<br />

n = 100<br />

1 ère ligne<br />

Cancer avancé<br />

ovaire.<br />

3 cycles de<br />

carboplatine AUC=7<br />

puis docetaxel<br />

100 mg/m² toutes les 3<br />

semaines (bras A) ou<br />

docetaxel 60 mg/m² +<br />

irinotecan 200 mg/m²<br />

toutes les 3 semaines<br />

(bras B).<br />

Taux global de réponse =<br />

50 % (bras A) versus 48 %<br />

(bras B)<br />

Temps médian jusqu’à<br />

progression = 17,1 mois (bras<br />

A) et 15,9 mois (bras B).<br />

POLYZOS<br />

2005<br />

[20]<br />

Phase II<br />

n = 31<br />

2è ligne<br />

Cancer avancé<br />

ovaire résistant<br />

aux sels de<br />

platine et<br />

paclitaxel.<br />

Docetaxel 60 mg/m² +<br />

irinotecan 200 mg/m²<br />

toutes les 3 semaines.<br />

Taux de réponse = 20 % dont<br />

6 % de réponse complète et<br />

14 % de réponse partielle<br />

Temps médian jusqu’à<br />

progression = 5 mois<br />

Durée médiane de survie =<br />

11 mois.<br />

23 % de<br />

neutropénie de<br />

grade 3-4<br />

13 % de<br />

neutropénie<br />

fébrile.<br />

Cancer du col de l’utérus en rechute, en monothérapie<br />

Trois publications ont été retrouvées sur des essais de phase II, portant chacun sur un nombre<br />

restreint de patientes (23,10 et 18 patientes), sur l’utilisation de docetaxel en monothérapie<br />

dans les cancers du col de l’utérus en rechute. Pour l’un des essais [21], il n’a pas été observé<br />

de réponse objective et pour les deux autres essais [22-23], n’ont été observées que des<br />

réponses partielles avec respectivement 8,7 % et 13 % de réponse partielle.<br />

Des données complémentaires sont nécessaires afin de mieux évaluer le rapport bénéficesrisques<br />

de l’utilisation du docetaxel en monothérapie dans les cancers du col de l’utérus en<br />

rechute.<br />

RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

36


AUTEUR<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

GARCIA<br />

2007<br />

[21]<br />

Phase II<br />

n = 23<br />

Carcinomes<br />

épidermoïdes<br />

du col de<br />

l’utérus,<br />

prétraités par<br />

chimiothérapie.<br />

Docetaxel<br />

100 mg/m², tous les<br />

21 jours.<br />

Deux réponses partielles<br />

observées : 8,7 %.<br />

Stabilisation de la maladie<br />

chez 34,8 %.<br />

Progression de la maladie<br />

chez 9 patientes : 39,1 %.<br />

Temps médian jusqu’à<br />

progression : 3,8 mois.<br />

Médiane de survie globale :<br />

7,0 mois.<br />

Effets indésirables<br />

les plus<br />

fréquents :<br />

- neutropénie,<br />

- infection,<br />

- troubles<br />

digestifs.<br />

PEARL<br />

2007<br />

[22]<br />

Phase II<br />

n = 10<br />

Cancer avancé,<br />

en rechute, du<br />

col de l’utérus.<br />

Docetaxel<br />

hebdomadaire :<br />

35 mg/m², durant<br />

3 semaines, puis une<br />

semaine d’arrêt ;<br />

traitement<br />

administré jusqu’à<br />

progression de la<br />

maladie ou effets<br />

secondaires imposant<br />

l’arrêt de la<br />

chimiothérapie.<br />

Pas de réponse objective<br />

observée.<br />

Stabilisation de la maladie<br />

au-delà de 6 cycles pour<br />

3 patientes.<br />

Temps médian jusqu’à<br />

progression : 1,7 mois.<br />

Médiane de survie globale :<br />

6,9 mois.<br />

Effets indésirables<br />

les plus<br />

fréquents :<br />

- Anémie.<br />

- Asthénie.<br />

KUDELKA<br />

1996<br />

[23]<br />

Phase II<br />

n = 18<br />

Carcinomes<br />

épidermoïdes<br />

du col de<br />

l’utérus,<br />

avancés ou en<br />

rechute, non<br />

prétraités par<br />

chimiothérapie.<br />

Docetaxel IV :<br />

100 mg/m², tous les<br />

21 jours.<br />

16 patientes évaluables<br />

pour la réponse au<br />

traitement.<br />

Réponse partielle chez<br />

2 patientes : 13 %.<br />

Stabilisation de la maladie<br />

chez 8 patientes : 50 %.<br />

Réduction de la<br />

posologie à<br />

75 mg/m²<br />

nécessaire chez<br />

10 patientes et à<br />

55 mg/m²<br />

nécessaire chez<br />

une patiente.<br />

Hématotoxicité la<br />

plus fréquente :<br />

granulocytopénie<br />

grade 3 et grade<br />

4 : 31 % et 44 %.<br />

Cancer du col de l’utérus en rechute, en association au carboplatine<br />

Un seul essai publié a été retrouvé sur l’utilisation de l’association docetaxel-carboplatine dans<br />

les cancers du col de l’utérus, en rechute [24]. Il s’agit d’un essai de phase II, mené sur une<br />

population de 17 patientes, ayant montré un taux de réponse globale de 76 % mais également<br />

une hématotoxicité avec un taux de neutropénie grade 3-4 de 76 %.<br />

Des données complémentaires sont nécessaires afin de mieux évaluer le rapport bénéficesrisques<br />

de l’utilisation de l’association docetaxel-carboplatine dans les cancers du col de<br />

l’utérus en rechute.<br />

Auteur<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

NAGAO<br />

2005<br />

[24]<br />

Phase II<br />

n = 17<br />

Cancer du col<br />

de l’utérus<br />

avancé, en<br />

rechute.<br />

Docetaxel IVv :<br />

60 mg/m²<br />

+ carboplatine<br />

AUC6.<br />

Taux de réponse<br />

globale : 76 %, dont 2<br />

réponses complètes et<br />

11 réponses partielles.<br />

Pas de progression de la<br />

maladie observée.<br />

Neutropénie grade 3-4 : 76 %<br />

Thrombocytopénie grade 3-4 :<br />

12 %<br />

Anémie grade 3-4 : 6 %.<br />

Pas de neurotoxicité grade 3-<br />

4 observée.<br />

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Cancer de l’endomètre, en rechute, en monothérapie :<br />

Les deux publications retrouvées sur l’utilisation du docetaxel en traitement des cancers de<br />

l’endomètre en rechute ne concernent que son utilisation en monothérapie.<br />

Il s’agit de deux essais de phase II, incluant un nombre restreint de personnes avec<br />

respectivement 26 et 35 patientes [25-26]. Les taux de réponses sont respectivement de 7.7 %<br />

(réponses partielles uniquement) et de 21 %.<br />

Les données actuellement disponibles sont insuffisantes et ne permettent pas d’évaluer le<br />

rapport bénéfices-risques pour l’utilisation du docetaxel en monothérapie dans les cancers de<br />

l’endomètre en rechute.<br />

AUTEUR<br />

Type d’étude<br />

Schéma<br />

thérapeutique<br />

Critères d’évaluation<br />

Toxicité<br />

GARCIA<br />

2008<br />

[25]<br />

Phase II<br />

n = 26<br />

Cancer de<br />

l’endomètre, en<br />

rechute ou<br />

persistant,<br />

prétraité par une<br />

ligne<br />

chimiothérapie.<br />

Docetaxel iv : 36<br />

mg/m², à J1, J8 et<br />

J15, tous les 28 jours.<br />

Deux réponses partielles<br />

observées : 7,7 %.<br />

Stabilisation de la maladie<br />

chez 8 patientes : 30,8 %.<br />

Progression de la maladie<br />

chez 14 patientes :<br />

53,8 %.<br />

Evènements<br />

indésirables les plus<br />

fréquents :<br />

- leucopénie,<br />

- neutropénie,<br />

- troubles digestifs,<br />

- neuropathie<br />

périphérique et<br />

centrale.<br />

GÜNTHERT<br />

2007<br />

[26]<br />

Phase II<br />

n = 35<br />

Cancer de<br />

l’endomètre en<br />

rechute ou<br />

métastatique,<br />

prétraité par<br />

chimiothérapie.<br />

Docetaxel : 35mg/m²<br />

par semaine, durant<br />

6 semaines puis arrêt<br />

pendant deux<br />

semaines avant<br />

reprise. 3 cycles de<br />

6 semaines au total.<br />

33 patientes évaluables<br />

pour la réponse au<br />

traitement.<br />

Taux de réponse globale :<br />

21 % avec 3 réponses<br />

partielles et 4 réponses<br />

complètes.<br />

Stabilisation de la maladie<br />

chez 3 patientes.<br />

Temps médian jusqu’à<br />

progression : 12 semaines.<br />

Médiane de survie<br />

globale : 43 semaines.<br />

Un épisode de<br />

réaction<br />

anaphylactique<br />

sévère ayant<br />

entraîné l’arrêt du<br />

traitement.<br />

Pas<br />

d’hématotoxicité<br />

grade 3-4<br />

rapportée.<br />

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />

1. Aravantinos G, Bafaloukos D, Fountzilas G, Christodoulou C, Papadimitriou C, Pavlidis N, Kalofonos HP,<br />

Gogas H, Kosmidis P, Dimopoulos MA. Phase II study of docetaxel-vinorelbine in platinum-resistant,<br />

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RÉFÉRENTIEL DE BON USAGE | <strong>CANCERS</strong> <strong>GYNECOLOGIQUES</strong><br />

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39


20. Polyzos A, Kosmas C, Toufexi H, Malamos N, Lagadas A, Kosmidis C, Ginopoulos P, Ziras N, Kandilis K,<br />

Georgoulias V. Docetaxel in combination with irinotecan (CPT-11) in platinum-resistant paclitaxelpretreated<br />

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21. Garcia AA, Blessing JA, Vaccarello L, Roman LD; Gynecologic Oncology Group Study. Phase II clinical<br />

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Study. Am J Clin Oncol. 2007 Aug;30(4):428-31.<br />

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or recurrent cancer of the cervix. Gynecol Obstet Invest. 2007;64(4):193-8.<br />

23. Kudelka AP, Verschraegen CF, Levy T, Edwards CL, Fishman A, Freedman RS, Kaplan A, Kieback DG,<br />

Mante R, Ende K, Steger M, Kavanagh JJ. Preliminary report of the activity of docetaxel in advanced<br />

or recurrent squamous cell cancer of the cervix. Anticancer Drugs. 1996 Jun;7(4):398-401.<br />

24. Nagao S, Fujiwara K, Oda T, Ishikawa H, Koike H, Tanaka H, Kohno I. Combination chemotherapy of<br />

docetaxel and carboplatin in advanced or recurrent cervix cancer. A pilot study. Gynecol Oncol. 2005<br />

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Gynecol Oncol. 2008 Oct;111(1):22-6.<br />

26. Günthert AR, Ackermann S, Beckmann MW, Camara O, Kiesel L, Rensing K, Schröder W, Steiner E,<br />

Emons G; Arbeitsgemeinschaft Gynaekologische Onkologie. Phase II study of weekly docetaxel in<br />

patients with recurrent or metastatic endometrial cancer: AGO Uterus-4.Gynecol Oncol. 2007<br />

Jan;104(1):86-90.<br />

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EXPERTS AYANT PARTICIPE A CES TRAVAUX<br />

Groupe consultatif d’experts<br />

Dominique CARLHANT-KOWALSKI, Pharmacologue,<br />

Brest<br />

Fabienne DIVANON, Pharmacien, Caen<br />

Pierre FUMOLEAU, Oncologue, Dijon<br />

Dominique JAUBERT, Oncologue, Bordeaux<br />

Isabelle MADELEINE-CHAMBRIN, Pharmacien, Paris<br />

Muriel PAUL, Pharmacien, Créteil<br />

Frédéric PINGUET, Pharmacien, Montpellier<br />

Eric PUJADE-LAURAINE, Oncologue, Paris<br />

Experts ayant participé à la relecture<br />

Régine CHEVRIER, Pharmacien, Clermont-<br />

Ferrand<br />

Françoise GRUDE, Pharmacien, Angers<br />

Florence JOLY, Oncologue, Caen<br />

Alain LORTHORALY, Oncologue, Nantes<br />

Xavier PIVOT, Oncologue, Besançon<br />

Isabelle RAY-COQUARD, Oncologue, Lyon<br />

AFSSAPS : Le GTOH (Groupe de Travail en Onco-Hématologie) du 25 mars 2011 présidé par Laurent<br />

Mignot, le Comité de Qualification du 6 avril 2011 présidé par Christian Riché et la Commission d’AMM du<br />

28 avril 2011 présidée par Daniel Vittecocq n’ont pas émis de veto.<br />

Pilotage Afssaps : Nathalie Dumarcet, Médecin ; Muriel Uzzan, Pharmacien ; Alexandre Moreau,<br />

Pharmacien.<br />

HAS : La Commission de Transparence du 27 avril 2011 présidée par Gilles Bouvenot a examiné ce<br />

document et n’a pas émis d’objection à sa publication.<br />

Pilotage Institut National du Cancer<br />

Natalie Hoog-Labouret, Médecin, responsable du Département Médicaments ;<br />

Gisèle Do Outeiro, Médecin, chef de projet et Benoît Mourlat, Pharmacien, chef de projet.<br />

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