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Entreprises
SimplySim démocratise
la simulation 3D
Microsoft soutient les jeunes informaticiens de Sophia dont la
solution de simulation 3D en temps réel bouleversera le marché.
Microsoft en
rêvait, de
jeunes diplômés
de Polytech
Nice-Sophia
l’ont fait. Et le géant
mondial du logiciel
supporte à fond leur
start-up qui devrait,
avec ses solutions,
rendre accessible
la simulation 3D
en temps réel. Le
talent n’attend pas le
nombre des années,
et SimplySim va
bousculer la conception
3D pour les jeux,
l’industrie ou l’audiovisuel.
Son produit
«SimplyCube», commercialisé
en juin, met dans
les mains des développeurs
professionnels ou amateurs
un logiciel adaptable à n’importe
quel ordinateur portable
qui permet, après quelques
heures d’apprentissage, de
réaliser de très belles simulations.
Cette maîtrise d’une
technologie réservée jusqu’ici
à des professionnels usant de
systèmes lourds a bluffé Microsoft
: «En 2007, leur solution
coïncidait avec l’axe stratégique
établi par Bill Gates qui voulait
rendre abordable l’utilisation de
la 3D et la proposer via sa plateforme
Windows Azure accessible
sur internet», raconte
Julien Codorniou, directeur
du développement et des partenariats
de Microsoft France.
Le géant américain soutient
les start-up, ce fut déjà le cas à
Sophia avec Keeneo (vidéo surveillance
intelligente) et Seemage
(documentation produit
3D) qui ont fait leur chemin
depuis. Séduit par SimplySim,
alors domiciliée dans l’incubateur
PACA-Est, Microsoft a
financé… Très vite, l’entreprise
va cumuler les récompenses :
Challenge Jeunes Pousses
(2007), concours national de
création d’entreprise (2008 et
2009). «Nos solutions jouent
Une styliste niçoise consacre
sa nouvelle boutique
à ses seules collections
sur la simplicité d’utilisation,
un très grand réalisme
des images et une
facilité d’exécution, avec
des algorithmes 200 à
300 fois plus rapides que
la concurrence», précise
Nicolas Dalmasso, président
de SimplySim et
ingénieur en sciences
informatiques, cofondateur
avec Bertrand Copigneaux.
Son logiciel SimplyCube
fait varier en un
seul clic une ombre, un
courant d’air fait bouger
une plante… L’apport du
flou, d’un reflet, donne
à l’image un réalisme
surprenant. Un premier
contrat a été signé il y a
quelques semaines avec Orange
Labs qui adopte la solution au
Japon. SimplySim table sur un
chiffre d’affaires de 250 Ka, et
l’équipe pourrait être portée
de 8 à 15 ingénieurs en 2011.
Microsoft l’aide à une future
levée de fonds auquel Cross-
Atlantic Ventures, un fond de
capital-risque d’amorçage basé
à Boston, devrait souscrire. Les
ouvertures d’un bureau à Paris
et d’un autre à l’international
sont également au programme
d’ici 2012. Sophia tient peutêtre
là sa plus belle réussite
d’entreprise pour 2010.
Michel Bovas
A 29 ans, Anne Turtaut n’a pas tout à fait suivi la voie classique.
Premier tome de l’histoire
d’Anne, la décoration.
C’est alors son monde,
elle lui dédie une petite
boutique dans le vieux Saint-
Paul-de-Vence. Au fil du
temps, elle ajoute quelques
vêtements, passion mode
oblige, des pièces signées par
des créateurs qu’elle apprécie
tout particulièrement. Déclic.
Pourquoi pas elle ? Elle profite
de ses voyages, en particulier
à Hong-Kong, pour peaufiner
son projet. Elle installe un petit
atelier de stylisme chez elle, à
Nice, et se lance. Des accessoires
d’abord, puis récemment
du prêt-à-porter. Cette
fois, le challenge prend forme,
elle rêve même d’une boutique
pour mettre ses jolies robes
tendance en valeur, mais il lui
faut des moyens. Elle n’aura
pas d’aide particulière, hors
celle de sa banque, qui croit en
elle et la suit. De quoi bousculer
les a priori ... La douce Anne
Julien Codorniou, directeur du développement et
des partenariats de Microsoft France en compagnie
de Nicolas Dalmasso et Bertrand Copigneaux,
fondateurs de SimplySim.
n’a pas froid aux yeux, elle jette
son dévolu sur un magasin
écrin de la rue Alphonse Karr,
s’offrant pour voisinage immédiat
les marques poids-lourds
du moment. La boutique Anne
Turtaut vient d’y éclore ce
printemps, et la jeune pousse
connaît déjà un vrai succès.
Un encouragement, peut-être,
pour celles et ceux qui n’osent
pas. Il est vrai que Anne Turtaut
n’a rien fait comme tout
le monde : alors que d’autres
créent et vendent d’abord dans
des boutiques multi-marques
avant d’ouvrir leur propre
magasin, elle a fait… tout le
contraire. Ce qui ne l’empêche
pas de réfléchir à une possible
distribution sur la région,
puis dans l’Hexagone. “Je veux
commencer tout doucement.
Je viens de rendre opérationnel
mon site de vente en ligne, c’était
un objectif primordial.”
Joëlle Baeta
5, rue Alphonse Karr, Nice.
www.anneturtaut.com
Si Anne Turtaut a conservé sa
boutique de Saint-Paul-de-Vence,
c’est dans son magasin niçois
éponyme qu’elle vend l'ensemble
de ses modèles.
Indiscrétions
➔ Team Côte d'Azur / CRT, c'est fini : l'union n'aura
pas lieu entre promotion du tourisme et mise en
valeur des entreprises. Le rapprochement tant
prôné il n'y a pas si longtemps semble définitivement
abandonné. Officiellement, on parle de difficulté
légale pour que le mariage entre la carpe
et le lapin soit effectivement consommé. On parle
surtout d'un recentrage de Team sur Sophia ; le
tourisme, lui, devrait logiquement rester sur Nice.
➔ Eric Ciotti, qui vient tout juste de recevoir le prix
«Eco-Pol» de l'association Liberté Chérie pour son
plan d'économies budgétaires (61 Ma en 2010)
devra sans doute faire face à une grogne montante
en ses murs, provoquée par moult contrats non
reconduits au sein du Conseil général. Certains
ont d'ores et déjà promis d'aller devant le tribunal
administratif.
➔ La douche froide continue pour le groupe
Nice Matin. Repérée cette semaine dans un gratuit
d'annonces immobilières, cette offre sur pleine
page quadri : «à vendre, adresse de prestige,
Toulon centre-ville, local commercial ou bureaux
1300 m²» Il s'agit en fait du siège de l'agence toulonnaise
de Var Matin.
➔ Le metteur en scène Abdellatif Kechiche (5
Césars en 2005 pour "L’Esquive", prix du jury à
Venise pour "la Graine et le mulet"), pourrait réaliser
un film sur la reconstruction du quartier des Moulins
à Nice où il a vécu toute son enfance. C’est du
moins la proposition que va lui faire prochainement
Christian Estrosi.
➔ Avant le mois de mai, Sophia-Antipolis publiera
les chiffres de l’emploi pour 2009. A cette occasion,
le département présentera le projet d’intégration
de l’équipe de la Saem Sophia-Antipolis dans le
Symisa. Après avoir envisagé le recrutement d’un
nouveau directeur, le département a jugé plus efficace
de nommer Jacques Masboungi, directeur de
la Saem, qui a l’avantage de maîtriser parfaitement
le produit Sophia-Antipolis.
➔ Malgré les rumeurs, il ne devrait pas y avoir de
mouvement de grève à la SBM pendant le Grand
Prix de F1 : en effet, suite à la panique pascale,
les salariés ont obtenu… bien plus que ce qu’ils
n’osaient espérer. Les grévistes réclamaient une
récupération partielle des 14% de TVA sur le chiffre
d’affaires mensuel, ils l’ont négocié à hauteur de
40%, du jamais vu ! Et de belles primes en perspective.
Côté clientèle, le mécontentement avéré
devrait quant à lui avoir quelques répercussions sur
l’organigramme pour mauvaise gestion de crise :
Bernard Lambert, directeur de la toute puissante
Société des Bains de Mer, pourrait bien se retrouver
en première ligne.
Initiatives & Entreprises
> Le centre hospitalier de Cannes a été récompensé
lors des derniers Trophées régionaux PACA de la RSE
(responsabilité sociétale des entreprises) dans la catégorie
«dialogue social».
> Déjà 1.000 participants aux ateliers de la Maison de
l’Emploi de la CASA : et 340 entreprises créées depuis fin
2007, date d’ouverture de la structure. Pour passer le cap,
une nouvelle thématique au programme après «les vendredis
de la création d’entreprise», les «mardis des experts» et
les «mardis des repreneurs» : le site internet et l’e-marketing.
Infos et inscriptions 04.89.87.73.34
> Directoire Business, le centre d’affaires sophipolitain
installé aux Drakkars, a rejoint par convention d’affiliation le
réseau national Buro Club, n°1 des indépendants. Sophia
devient donc la 30ème implantation du groupe. www.buro.
com
> 25.000 visiteurs au compteur du salon des Antiquaires
d’Antibes : une fréquentation équivalente aux deux années
précédentes, malgré les perturbations islandaises. Et une
grande incertitude pour la 39ème édition à venir : l’emplacement,
pour cause de travaux programmés pour réaliser
le parking du Pré aux Pêcheurs.
● Vendredi 23 avril 2010 ● Tribune Bulletin Côte d’Azur ● 23 ●