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Consommer autrement - L'Atelier

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L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

<strong>Consommer</strong> <strong>autrement</strong><br />

◗<br />

L’Atelier / Séb ! Godefroy - Association Dédale et le fil d’Ariane<br />

Agriculture biologique, commerce équitable,<br />

finances solidaires, centres mutualistes…,<br />

toutes les alternatives de consommation proposées<br />

par l’économie sociale et solidaire au service<br />

d’un développement durable.<br />

12 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

Notre consommation,<br />

un projet de société<br />

onsommer <strong>autrement</strong>, c’est faire le choix de biens ou de services pas<br />

C seulement en fonction de leur prix, de leur qualité technique ou de leur<br />

marque, mais aussi pour la qualité sociale et environnementale de leur mode<br />

de production. Il s’agit de se transformer en « consom’acteur » qui s’interroge<br />

sur le modèle économique que ses choix de consommation favorisent.<br />

Mais encore faut-il trouver des produits plus « éthiques » et savoir comment<br />

les identifier. Aujourd’hui, des filières comme l’agriculture biologique, le commerce<br />

équitable ou les finances solidaires disposent de labels garantissant une<br />

plus-value sociale ou environnementale. Mais cela ne concerne qu’un nombre<br />

limité de produits. Aucun label ne permet de dire que tel contrat d’assurance<br />

ou de service à la personne est plus éthique. C’est pourquoi le statut ou la<br />

finalité de l’entreprise qui le produit est un élément important à prendre en<br />

compte au moment de faire des choix de consommation.<br />

Les entreprises de l’économie sociale et solidaire offrent de nombreux biens<br />

et services aux consommateurs, dans les domaines de l’alimentation, du logement,<br />

de la santé, des transports, des services à la personne… Ce chapitre les<br />

présente en mettant en avant leur spécificité sociale ou environnementale.<br />

La plupart s’adressent à tous les consommateurs ; certains sont fournis spécifiquement<br />

pour des personnes à faibles ressources, ce qui est, en soi, un<br />

engagement éthique.<br />

Client, sociétaire ou usager ?<br />

Dans l’économie dite traditionnelle ou<br />

classique, un client n’a pas d’autres relations<br />

à l’entreprise que le fait d’acheter<br />

le bien qu’elle lui propose. Il en va tout<br />

<strong>autrement</strong> dans l’économie sociale et solidaire,<br />

où les clients sont souvent conduits<br />

à acquérir une part de propriété de l’entreprise<br />

dont ils utilisent les services. Tout<br />

client d’une mutuelle d’assurances est à<br />

la fois assuré (il cotise pour une couverture<br />

de risque) et assureur (il contrôle la<br />

structure qui couvre les risques, car son<br />

contrat lui donne automatiquement le<br />

droit de vote à l’assemblée générale de<br />

la mutuelle). Cette organisation traduit la<br />

volonté de démocratiser les choix économiques<br />

et de ne pas laisser les décisions<br />

aux mains de quelques-uns, détenteurs<br />

des capitaux.<br />

L’usager est une autre façon de considérer<br />

le public. Ainsi, le monde associatif dont<br />

l’activité est la plus proche des services<br />

publics préfère parler d’« usager » plutôt<br />

que de client. En effet, ses services sont<br />

parfois gratuits pour la personne qui en<br />

bénéficie et leur coût est pris en charge<br />

par la collectivité. Il est ainsi difficile pour<br />

un centre d’hébergement d’urgence de<br />

considérer que la personne en grande<br />

difficulté qu’il héberge est un client.<br />

Un débat anime néanmoins le secteur de<br />

l’économie sociale et solidaire entre ceux<br />

qui souhaitent mettre l’accent sur l’originalité<br />

de cette relation, qui dépasse<br />

largement celle de clients à fournisseurs<br />

de services, et ceux qui souhaitent valoriser<br />

davantage la nature économique et<br />

commerciale de leur offre.<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 13


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

Une alimentation de qualité<br />

et de proximité<br />

P<br />

ollution des eaux par les nitrates, assèchement des nappes phréatiques<br />

lié à l’irrigation massive en été…, le modèle intensif de<br />

production agricole dégrade sérieusement l’environnement. Dès les<br />

années 60, des agriculteurs ont préféré produire avec des rendements<br />

moins élevés, mais sans pesticides ni engrais chimiques, en respectant<br />

le rythme de vie des animaux, etc. Ils suivent les règles de l’agriculture<br />

paysanne et, notamment, celles de l’agriculture biologique. Celle-ci<br />

représente 2 % des surfaces agricoles cultivées en France et 0,8 % de<br />

celles cultivées en Ile-de-France. La région compte 80 exploitations<br />

bio certifiées, soit 1,2 % de l’ensemble des exploitations franciliennes.<br />

Depuis 1996, la surface agricole cultivée en biologique en Ile-de-France<br />

a été multipliée par 12,5.<br />

Près de la moitié des Français consomment au moins occasionnellement<br />

des produits biologiques, et l’Ile-de-France constitue le plus grand bassin<br />

de consommation de ces produits, avec 30 % des volumes.<br />

Comment reconnaître un produit bio ?<br />

Le label le plus répandu est le label AB. Il est la propriété du ministère de<br />

l’Agriculture et de la Pêche depuis 1985. Un produit porteur du sigle AB<br />

garantit l’origine biologique d’au moins 95 % des ingrédients qui le composent.<br />

Dans la production agricole, les pesticides de synthèse, qui sont à<br />

la fois polluants et peu sélectifs dans leurs attaques, sont remplacés par des<br />

procédés plus respectueux de l’environnement : par exemple, la réintroduction<br />

d’un insecte prédateur naturel de parasites précis. Pour l’élevage,<br />

le cahier des charges réglemente notamment le traitement vétérinaire afin<br />

d’éviter que le bétail ne soit « dopé » aux antibiotiques.<br />

Deux autres labels permettent de reconnaître des produits biologiques :<br />

Nature & Progrès et Demeter. Ces deux labels historiques, aux cahiers des<br />

charges plus contraignants que celui d’AB, sont surtout présents dans les<br />

circuits de vente spécialisés comme Biocoop.<br />

Cet équilibre va sans doute être profondément modifié, car le Conseil<br />

des ministres européens a adopté en juin 2007 un règlement sur la<br />

production biologique : à compter de 2009, tous les produits bio seront<br />

certifiés par un seul et même label, afin d’harmoniser les critères dans<br />

tous les Etats membres. Ce règlement sera moins contraignant que les<br />

critères français actuels. Par exemple, il autorisera la présence de 0,9 %<br />

d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dans les produits bio au<br />

titre de la « contamination accidentelle ». De plus, les Etats membres<br />

qui en feront la demande pourront assouplir certaines règles. Afin de<br />

14 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

zoom<br />

Aux Lilas, La Courgette est solidaire<br />

L’Atelier / Séb ! Godefroy<br />

Grâce à La Courgette solidaire, nous avons<br />

découvert le panais, le pâtisson et le topinambour,<br />

que nous n’aurions jamais achetés<br />

en grande surface ! » Emmanuelle<br />

Servière et son mari font partie de l’association<br />

pour le maintien d’une agriculture<br />

paysanne (Amap) La Courgette solidaire,<br />

créée en 2005 sur la commune des Lilas<br />

(93). L’Amap compte aujourd’hui 90 adhérents<br />

de cette ville et des environs, qui<br />

viennent chercher leur panier de fruits et<br />

légumes bio tous les mercredis soir dans<br />

un petit local prêté par la mairie. Pour<br />

12 euros, ils reçoivent 5 à 7 kg de fruits et<br />

légumes. Basé à Dourdan, dans l’Essonne,<br />

le maraîcher Daniel Evain fournit quatre<br />

Amap en Ile-de-France, ce qui lui assure<br />

des perspectives stables et lui a permis<br />

d’embaucher deux personnes en CDI.<br />

« 150 personnes sont sur liste d’attente<br />

pour faire partie de l’Amap ! Nous avons<br />

créé, toujours sur Les Lilas, La Tomate<br />

solidaire, qui commencera cette année.<br />

Nous manquons de maraîchers en Ile-de-<br />

France pour répondre à la demande croissante<br />

», explique Pascale Solignac, une<br />

des fondatrices de l’Amap. Elle souligne<br />

aussi les avantages du système : « Les<br />

adhérents participent à une économie<br />

parallèle à la grande distribution qui crée<br />

de l’emploi, développe les terres bio en<br />

Ile-de-France, privilégie la proximité et<br />

leur procure des produits de qualité. » En<br />

projet pour 2008 : garnir les paniers de<br />

pain, d’œufs et de volaille.<br />

La Courgette solidaire est l’Amap pilote<br />

d’Ile-de-France sur les questions de solidarité.<br />

Deux systèmes sont mis en œuvre<br />

pour élargir l’accès aux paniers bio :<br />

l’abonnement solidaire, dont la moitié<br />

du prix est payé par une subvention de<br />

la ville, et le panier solidaire intermittent,<br />

dont 4 euros sont pris en charge par<br />

l’association. Les 8 euros restants sont<br />

payables avec le chèque service aide alimentaire<br />

d’urgence. Grâce à La Courgette<br />

solidaire, le réseau Amap d’Ile-de-France<br />

est accrédité pour recevoir ces chèques,<br />

ce qui fait du panier solidaire un système<br />

applicable par toutes les Amap de la<br />

région. Seul bémol : « Aucun abonnement<br />

solidaire n’a pu être mis en place<br />

en 2007, et les trois paniers solidaires<br />

prévus chaque semaine restaient parfois<br />

sans acheteur, faute de communication,<br />

déplore Pascale Solignac. Cette année,<br />

ces systèmes seront développés en étroite<br />

relation avec les services sociaux de la ville<br />

pour de meilleurs résultats ! »<br />

Laure Verhaeghe<br />

Contact : La Courgette solidaire, 80bis<br />

rue de Romainville, 93260 Les Lilas,<br />

tél. : 01 48 97 22 97, site : www.<br />

lacourgettesolidaire.asso.fr, courriel : pierre.<br />

stoeber@laposte.net<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 15


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

[1] Pour en savoir<br />

plus sur cette<br />

réglementation :<br />

www.fnab.org,<br />

rubrique « La<br />

réglementation ».<br />

maintenir les normes françaises, la Fédération nationale d’agriculture<br />

biologique (Fnab) envisage de créer un label privé plus exigeant que le<br />

futur règlement européen [1] .<br />

U Pour en savoir plus :<br />

– Sur le label AB et le bio en France : www.agencebio.org<br />

– Nature & Progrès : www.natureetprogres.org<br />

– Demeter : www.bio-dynamie.org<br />

Où trouver des produits agricoles de qualité<br />

près de chez vous ?<br />

Un légume sur trois consommé en France est produit à l’étranger. Dans un<br />

contexte de crise énergétique et de réchauffement climatique, comment<br />

réduire les transports liés à l’alimentation ? Les circuits courts de distribution<br />

de produits alimentaires se caractérisent par la proximité géographique<br />

et humaine entre le producteur et le consommateur : entre les deux, un<br />

nombre limité de kilomètres et d’intermédiaires. Les attentes croisées de<br />

producteurs à la recherche de plus d’autonomie et de valeur ajoutée et<br />

de consommateurs soucieux de la qualité et de la sécurité alimentaire s’y<br />

rencontrent sur fond de lien social retrouvé. Trois sortes de circuits courts<br />

existent : la vente directe au consommateur (vente à la ferme, sur les marchés,<br />

associations pour le maintien d’une agriculture paysanne – Amap – et<br />

cueillettes), la vente directe à la distribution (un seul intermédiaire entre le<br />

producteur et le consommateur), la vente sur les marchés de gros (comme<br />

Rungis en Ile-de-France).<br />

U Contact : le Groupement d’agriculture biologique et biodynamique (GAB) est la<br />

référence sur le bio en Ile-de-France. Membre de la Fédération nationale d’agriculture<br />

biologique (Fnab), il regroupe les 80 producteurs franciliens agréés en agriculture biologique<br />

ou en conversion et œuvre pour le développement de l’agriculture biologique.<br />

– GAB Région Ile-de-France : 10 rue des Frères-Lumière, 77100 Meaux, tél. :<br />

01 60 24 71 84, site : www.bioiledefrance.fr<br />

– Les boutiques. Les produits bio sont présents dans tous les supermarchés.<br />

Mais des réseaux spécialisés offrent une gamme beaucoup plus importante et<br />

sont engagés dans une démarche globale. C’est le cas notamment du principal<br />

réseau de distribution spécialisé, Biocoop, constitué en coopérative. Biocoop<br />

compte 232 magasins en Ile-de-France. Vous pouvez en trouver à Avon (77),<br />

à Saint-Germain-en-Laye (78), à Montgeron (91), etc. Il y en a par ailleurs<br />

cinq à Paris. Ces magasins proposent 8 000 références, parmi lesquelles des<br />

produits alimentaires équitables. Dans un souci de relocalisation de l’économie<br />

et de respect de l’environnement, Biocoop privilégie des produits locaux<br />

et de saison. Citon aussi la coopérative Les nouveaux Robinson qui a ouvert<br />

des magasins à Montreuil (93), Neuilly-sur-Seine (92) et Boulogne (92).<br />

U Contacts :<br />

– La liste des magasins Biocoop est disponible sur www.biocoop.fr, rubrique « Magasins<br />

Biocoop ».<br />

– Les nouveaux Robinson : site : www.nouveauxrobinson.fr<br />

16 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

– Les marchés. Avec souvent moins de choix que dans les magasins spécialisés,<br />

on peut également trouver des produits bio directement auprès<br />

des producteurs. Il existe un marché bio à Paris, le samedi matin, boulevard<br />

des Batignolles, dans le 17 e arrondissement. Le 6 e arrondissement<br />

(boulevard Raspail, le dimanche matin) ou encore le 15 e arrondissement<br />

(rond-point Saint-Charles, le vendredi matin) accueillent également des<br />

marchés bio. De nombreux agriculteurs biologiques participent aussi à<br />

des marchés traditionnels. Voir le Guide bio, distribué par le Groupement<br />

d’agriculture biologique (GAB) d’Ile-de-France, et sur le site de ce dernier,<br />

rubrique « Grand public », puis « Où et comment acheter bio ? ».<br />

U Contacts :<br />

– GAB-Région Ile-de-France : 10 rue des Frères-Lumière, 77100 Meaux, tél. :<br />

01 60 24 71 84, site : www.bioiledefrance.fr<br />

– La liste des marchés bio de la région se trouve sur www.planetecologie.org, rubrique<br />

« Au quotidien », puis « Bio : foires et marchés », « Marchés bio » et « Ile-de-France ».<br />

– Les maraîchers d’insertion. Il est également possible de s’approvisionner<br />

auprès de maraîchers d’insertion qui produisent des légumes bio.<br />

10 % des 230 maraîchers franciliens sont bio. Le réseau le plus développé<br />

est celui des Jardins de Cocagne, jardins maraîchers biologiques à vocation<br />

d’insertion sociale et professionnelle. Il compte 90 jardins en France, dont<br />

trois se trouvent en Ile-de-France. Les adhérents consommateurs ont un<br />

panier par semaine de fruits et légumes de saison labellisés AB, qu’ils vont<br />

chercher dans les jardins ou dans des points relais. Le prix du panier (pour<br />

quatre personnes) est d’environ 12 euros.<br />

zoom<br />

Le pain « Bio d’Ile-de-France »<br />

Un pain bio entièrement fabriqué en<br />

Ile-de-France ? Le Groupement d’agriculture<br />

biologique (GAB) d’Ile-de-<br />

France a monté une filière régionale<br />

pour y parvenir. Depuis 2004, 30 agriculteurs,<br />

2 meuniers et 12 boulangers,<br />

tous bio, sont associés pour produire<br />

ce pain semi-complet moulu à la meule<br />

de pierre et élaboré selon une méthode<br />

de panification traditionnelle. « Cette<br />

méthode assure au pain de grandes<br />

qualités nutritionnelles et gustatives,<br />

explique Bastien Fitoussi, responsable<br />

de la filière au GAB. La farine de<br />

meule procure plus de vitamines et de<br />

minéraux que la farine blanche. » En<br />

2007, 61 tonnes ont été produites et<br />

distribuées dans des boulangeries et<br />

des magasins bio, des cantines scolaires<br />

et des restaurants d’entreprises en<br />

Ile-de-France. 2 millions de repas ont<br />

été servis avec ce pain en 2007, dont<br />

la moitié en restauration scolaire. Il<br />

contribue à l’activité économique de la<br />

région et limite les pollutions liées aux<br />

transports, sans compter ses apports<br />

nutritionnels. Pour le reconnaître, rien<br />

de plus simple ! Il se présente sous la<br />

forme d’une boule de 400 g dans une<br />

barquette en bois octogonale, symbole<br />

des huit départements de la région,<br />

marquée du logo « Bio d’Ile-de-France »<br />

qui garantit son origine 100 % biologique<br />

et régionale. Son prix varie entre<br />

5,50 et 6 euros le kilo en boulangerie.<br />

L. V.<br />

Contact : GAB-Région Ile-de-France,<br />

tél. : 01 60 24 71 84, courriel : pain@<br />

bioiledefrance.fr La liste des points de vente<br />

est disponible sur www.bioiledefrance.fr/pro,<br />

rubrique « Pain “Bio d’Ile-de-France” ».<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 17


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

U Contacts :<br />

– Jardins de Cocagne, antenne de Paris : 21 rue du Val-de-Grâce, 75005 Paris,<br />

tél. : 01 43 26 37 84.<br />

– Le jardin maraîcher : 72 rue Désiré-Clément, BP 308, 78703 Conflans-Sainte-Honorine,<br />

tél. : 01 39 72 96 69, courriel : acr.accueil@wanadoo.fr Ce maraîcher exploite un deuxième<br />

site à Cergy-Pontoise.<br />

– Les potagers de Marcoussis : chemin de la Ronce, 91460 Marcoussis, tél. : 01 64 49 52 80,<br />

courriel : les.potagers.de.marcoussis@wanadoo.fr Il possède un point de dépôt à Paris, dans<br />

le 11 e arrondissement.<br />

– Plaine de vie, chantier d’insertion de maraîchage dans le Val-d’Oise : 42 rue du Chemin-<br />

Vert, 95460 Ezanville, tél. : 01 39 35 27 36, courriel : plainedevie@wanadoo.fr<br />

– Pour en savoir plus sur les Jardins de Cocagne : www.reseaucocagne.asso.fr et sur les<br />

jardins d’insertion franciliens en général : www.fnarsidf.asso.fr<br />

– Les Amap, ou « associations pour le maintien d’une agriculture paysanne »,<br />

réunissent chacune un groupe de 20 à 100 consommateurs qui contractualisent<br />

avec un agriculteur, souvent bio et situé en zone périurbaine, la vente directe<br />

d’une production financée à l’avance par leur souscription. Le prix et les<br />

modalités de distribution sont discutés entre les consommateurs et le<br />

producteur. Le plus souvent, la distribution a lieu chaque semaine et comporte<br />

de quoi constituer des paniers de légumes ou de fruits de saison. Créé en 2001<br />

en Provence, le réseau est aujourd’hui constitué de presque 300 Amap en<br />

France, dont une soixantaine en Ile-de-France. Elles sont une vingtaine à Paris,<br />

deux à Vanves (92), une à Montreuil (93), à Cesson (77), à Dourdan (91)…<br />

U Contact : réseau des Amap en Ile-de-France, tél. : 01 45 23 42 19, site : www.amap-idf.org<br />

– Le réseau Alterconsos regroupe près de 500 familles franciliennes<br />

dans le cadre d’un circuit court avec 22 producteurs normands. Réparties en<br />

15 groupes, elles reçoivent une livraison mensuelle dont elles ont au préalable<br />

Les coopératives agricoles<br />

Nées à la fin du XIX e siècle, les coopératives<br />

agricoles constituent une<br />

forme d’organisation très répandue<br />

dans le monde rural. En Ile-de-France,<br />

elles sont regroupées au sein de la<br />

Fédération régionale des coopératives<br />

agricoles (FRCA) d’Ile-de-France, qui<br />

représente 4 000 agriculteurs adhérents<br />

et 450 salariés permanents, pour<br />

un chiffre d’affaires annuel de 460 millions<br />

d’euros. Leur principe repose sur<br />

l’association volontaire d’agriculteurs<br />

qui se regroupent pour commercialiser<br />

ensemble leur production ou acquérir<br />

ensemble du matériel (dans les coopératives<br />

d’utilisation de matériel agricole,<br />

ou Cuma).<br />

La coopérative appartient aux agriculteurs<br />

qui en sont à la fois les actionnaires<br />

et les fournisseurs. Elle n’est donc pas<br />

délocalisable et garantit à ses membres<br />

un débouché à leur production. Ces coopératives<br />

ont été un des éléments de la<br />

modernisation de l’agriculture française,<br />

mais aussi de la diffusion d’un modèle<br />

de production intensif dont on reconnaît<br />

maintenant les limites en termes<br />

environnementaux. Pour survivre face<br />

à la concurrence des grands groupes de<br />

l’agroalimentaire, elles sont entrées dans<br />

une phase de concentration ; une trentaine<br />

de coopératives géantes assurent<br />

aujourd’hui 80 % du chiffre d’affaires<br />

total des coopératives.<br />

Contact : FRCA Ile-de-France, 42 rue du<br />

Louvre, 75001 Paris, tél. : 06 07 51 27 63,<br />

courriel : fsfrca@hotmail.fr<br />

18 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

défini le contenu (viande, produits laitiers, légumes…). Tous les produits sont<br />

issus de l’agriculture biologique.<br />

U Contact : pour faire partie d’un groupe ou monter le vôtre, voir le site des Alterconsos du<br />

Val de Bièvre : www.alterconsos.fr, courriel : contact@alterconsos.net<br />

– Les Paniers du Val de Loire proposent une livraison hebdomadaire de<br />

fruits et légumes dans 40 points de dépôt en Ile-de-France. L’association<br />

Comment allier cohésion sociale et consommation responsable<br />

Entretien avec Muriel Rochut, d’Iris Ilede-France,<br />

initiative connue également sous<br />

le nom de « Territoires responsables » qui<br />

cherche à démocratiser l’accès à l’alimentation<br />

de qualité pour les plus modestes<br />

et fait le lien entre les structures de l’économie<br />

sociale et solidaire qui travaillent<br />

sur l’insertion et celles qui développent<br />

notamment les circuits courts.<br />

Quel est l’objectif de l’initiative Territoires<br />

responsables, dont le Conseil de<br />

l’Europe est à l’origine ?<br />

La philosophie de cette initiative est de<br />

relier deux problématiques qui ne se<br />

croisent pas souvent : la cohésion sociale,<br />

et notamment la lutte contre la pauvreté,<br />

et la consommation responsable. Nous<br />

sommes convaincus que la consommation<br />

responsable peut être un outil de<br />

cohésion sociale, et pas simplement une<br />

mode pour des consommateurs aisés.<br />

C’est pourquoi nous faisons travailler<br />

ensemble des réseaux européens spécialisés<br />

dans le commerce équitable, les<br />

finances solidaires, les circuits courts, ou<br />

encore les entreprises d’insertion, afin de<br />

développer des expériences nouvelles<br />

de lutte contre l’exclusion et la pauvreté.<br />

Par exemple, nous envisageons de créer<br />

dans le 14 e arrondissement, à l’endroit<br />

où le périphérique sera couvert, un restaurant<br />

associatif à vocation d’insertion<br />

qui servira majoritairement des produits<br />

bio, équitables ou cultivés localement,<br />

et ce à des prix abordables. Il s’agira<br />

d’un projet intercommunal porté par les<br />

acteurs de trois villes : Vanves, Paris et<br />

Malakoff. Ce sera à la fois un moyen de<br />

créer du lien entre des clients urbains et<br />

des producteurs ruraux, et de donner du<br />

travail à des personnes en difficulté.<br />

Quand cette initiative a-t-elle commencé<br />

en Ile-de-France ?<br />

En 2006, quatre territoires ont été choisis<br />

en Europe : la province autonome de<br />

Trento en Italie, la région de Timisoara<br />

en Roumanie, la ville de Mulhouse et<br />

la région Ile-de-France. Dans cette dernière,<br />

en janvier 2007, a été créée, avec<br />

le soutien du conseil régional, l’initiative<br />

Territoires responsables, une déclinaison<br />

régionale de l’Inter-réseau européen<br />

des initiatives éthiques et solidaires<br />

(Iris). Depuis, nous avons recensé<br />

une trentaine d’expériences innovantes<br />

qui relient consommation responsable<br />

et lutte contre la pauvreté, comme les<br />

boutiques Alter Mundi (voir page 23)<br />

ou encore l’Amap (voir page 18) de<br />

Montreuil, Les Pirates de Moyembrie,<br />

dont les paniers de fruits et légumes<br />

sont cultivés par des salariés d’un chantier<br />

d’insertion qui travaille notamment<br />

avec des prisonniers en fin de peine.<br />

Notre objectif est maintenant de mieux<br />

faire connaître ces initiatives afin de les<br />

démultiplier.<br />

Par ailleurs, en avril 2008, nous avons<br />

commencé à expérimenter, toujours<br />

dans le 14 e arrondissement de Paris,<br />

la méthode des « indicateurs de bienêtre<br />

» mise au point par le Conseil de<br />

l’Europe. Nous avons réuni des habitants<br />

par groupe de 10 pour leur permettre<br />

d’exprimer leurs besoins et leur vision<br />

idéale de la ville, à la fois pour eux et<br />

pour la collectivité.<br />

Propos recueillis par P. C.<br />

Contact : Iris Ile-de-France, 9 place Marcel-<br />

Paul, 75014 Paris, tél. : 09 54 64 81 30,<br />

site : www.iris-network.eu, courriel :<br />

contact-idf@iris-network.eu<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 19


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

regroupe des fermes familiales, cinq structures d’insertion professionnelle, un<br />

établissement et service d’aide par le travail (Esat, anciennement CAT) et un<br />

lycée horticole de la région Centre. L’abonnement est annuel.<br />

U Contact : Val Bio Centre, Les Paniers du Val de Loire, 7 rue de la Vacquerie, 41000 Blois,<br />

tél. : 02 47 30 10 50, site : www.lespaniersduvaldeloire.fr, courriel : lespaniersduvaldeloire@<br />

wanadoo.fr<br />

Une alimentation de qualité pour tous<br />

3,6 millions de personnes en France ont 7 euros par jour pour se nourrir et<br />

se vêtir. Partant de ce constat, l’Association nationale de développement<br />

des épiceries solidaires (Andes) développe sur tout le territoire français des<br />

épiceries solidaires, où les produits sont vendus pour 20 % environ de leur<br />

prix classique, en s’approvisionnant notamment sur des stocks d’invendus.<br />

Ces épiceries permettent à des personnes exclues des circuits de vente<br />

traditionnels d’accéder à des denrées de qualité et de pouvoir choisir leur<br />

nourriture. L’accès à une épicerie solidaire se fait par l’intermédiaire des<br />

services sociaux et des associations partenaires du réseau, en fonction du<br />

revenu et de la situation familiale. Les épiceries organisent des activités<br />

diverses, de l’atelier de cuisine à l’atelier parents-enfants, et chaque usager<br />

des épiceries solidaires doit définir, avec un membre de la structure, un<br />

projet destiné à améliorer sa vie quotidienne. Une épicerie accueille en<br />

moyenne 100 foyers par an. Elle est pour eux un lieu d’accueil et d’écoute,<br />

un outil de réinsertion sociale et professionnelle.<br />

L’Ile-de-France compte 64 épiceries solidaires membres de l’Andes, présentes<br />

sur tous les départements. Par exemple, l’épicerie Coup de pouce,<br />

à La Ferté-sous-Jouarre, fait partie des cinq épiceries solidaires présentes<br />

en Seine-et-Marne.<br />

U Contact : pour trouver toutes les épiceries solidaires de la région : www.epiceriessolidaires.org,<br />

rubrique « Le réseau ».<br />

Le commerce équitable<br />

L<br />

e commerce équitable est né à la fin des années 50. Initié au<br />

Nord par des organisations non gouvernementales, il garantit au<br />

consommateur que les producteurs sont rémunérés selon un prix juste<br />

et stable, fixé en fonction des coûts réels de production et non uniquement<br />

par les marchés mondiaux. Il assure un partenariat commercial<br />

dans la durée, évite la multiplication des intermédiaires, et permet aux<br />

producteurs, organisés collectivement, de bénéficier de prix rémunérateurs<br />

et de développer des projets économiques et sociaux au bénéfice<br />

de la communauté. Enfin, il garantit que l’achat du produit profite à des<br />

producteurs marginalisés et qu’il les aide à acquérir leur indépendance<br />

économique.<br />

20 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

La notoriété du commerce équitable croît d’année en année : le nombre total<br />

de foyers qui consomment des produits de commerce équitable en France<br />

a augmenté de 1,6 million entre 2005 et 2007, selon les enquêtes de TNS<br />

Worldpanel. Dans le monde, le commerce équitable offre des revenus à plus<br />

d’un million de producteurs du Sud.<br />

U Contact : Plate-forme pour le commerce équitable (PFCE), 61 rue de la Chapelle,<br />

75018 Paris, tél. : 01 42 09 05 53, site : www.commercequitable.org, courriel : plateforme@commercequitable.org<br />

Comment reconnaître un produit<br />

issu du commerce équitable ?<br />

Aujourd’hui, il n’existe pas pour le commerce équitable de label public officiel,<br />

comme le label AB pour les produits biologiques. Toutefois, un certain<br />

nombre de garanties privées permettent de reconnaître les produits issus du<br />

commerce équitable.<br />

Max Havelaar est le label le plus connu et le plus répandu, notamment dans la<br />

grande distribution. L’association Max Havelaar est née en Hollande en 1988.<br />

Max Havelaar France labellise depuis 1992 des filières de produits alimentaires<br />

équitables (café, banane, jus d’orange, thé, sucre de canne, miel, riz, mangue,<br />

cacao, ananas…), mais aussi de coton transformé en linge pour la maison et<br />

des cosmétiques.<br />

Plusieurs marques et enseignes membres de la PFCE proposent des produits<br />

qui peuvent porter le logo de la Plate-forme. Cela signifie que l’association ou<br />

l’entreprise qui commercialise le produit a fait l’objet d’une évaluation interne<br />

sur la base de la charte de la PFCE. Celle-ci comporte des engagements impératifs,<br />

dont une juste rémunération des producteurs.<br />

On trouve également d’autres labels généralistes, moins répandus, comme Bio<br />

équitable, ESR ou celui de l’ONG Oxfam. Ils sont présents dans les boutiques<br />

du réseau Artisans du monde et apportent des garanties équivalentes à celles<br />

de Max Havelaar.<br />

U Pour en savoir plus : www.maxhavelaarfrance.org, www.bioequitable.typepad.com,<br />

www.ecocert.fr<br />

Les boutiques de commerce équitable<br />

près de chez vous<br />

Des produits du commerce équitable sont présents dans presque toutes les<br />

grandes surfaces (hors discounters, comme ED ou Leader Price par exemple) via<br />

les marques propres des distributeurs ou des marques spécifiques, comme Alter<br />

Eco ou Ethiquable (première coopérative de production spécialisée dans le commerce<br />

équitable en termes de chiffre d’affaires). 80 % des produits alimentaires<br />

issus du commerce équitable sont distribués en grandes et moyennes surfaces.<br />

Mais les réseaux spécialisés proposent beaucoup plus de choix (une gamme<br />

plus complète de produits alimentaires, du textile, de l’artisanat, des jouets…)<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 21


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

et ils s’intègrent dans une démarche globale de commerce équitable, à la différence<br />

des grands distributeurs aux pratiques commerciales souvent abusives.<br />

L’Ile-de-France compte 59 boutiques de commerce équitable, dont 23 appartiennent<br />

au réseau Artisans du monde. Ce réseau dispose d’un catalogue de<br />

plus de 1 000 produits d’artisanat (décoration, habillement, vaisselle, jouets…)<br />

et de 120 produits alimentaires provenant de leur centrale d’importation Solidar’Monde,<br />

située à Vitry-sur-Seine. Ses boutiques sont tenues essentiellement<br />

par des bénévoles, qui ne se contentent pas de vendre des produits mais mènent<br />

aussi des actions de sensibilisation (voir page 118). De son côté, le réseau de<br />

franchises Alter Mundi dispose de trois magasins et d’un bar-restaurant à Paris,<br />

ainsi que d’une boutique à Fontainebleau (77). Enfin, la société coopérative<br />

Andines importe des produits du commerce équitable depuis 1987. Elle travaille<br />

avec 250 groupes de producteurs de 20 pays et dont les produits sont<br />

revendus à plus de 450 magasins ou collectivités situés dans toute la France.<br />

Certaines boutiques se trouvent dans des quartiers populaires et associent<br />

solidarité internationale et solidarité locale. C’est le cas notamment de Terroirs<br />

du monde (voir zoom ci-dessous), implantée dans le quartier des Larris à Fontenay-sous-Bois<br />

(94), et d’Eki, située à Stains (93). D’autres boutiques sont<br />

organisées en Scic (voir page 89), comme La Câpre, à Clos-Fontaine (77).<br />

zoom<br />

Terroirs du monde<br />

Il ne restait plus qu’une pharmacie, un tabac et<br />

une supérette dans le centre commercial des<br />

Larris de Fontenay-sous-Bois [94] quand nous<br />

y avons ouvert notre boutique de commerce<br />

équitable en 2004. Nous avons voulu revitaliser<br />

cet espace déserté, explique Nathalie Gautrais,<br />

responsable de l’association Terroirs du monde,<br />

créée en 2003 par des habitants du quartier<br />

des Larris. Nous étions les premiers à implanter<br />

une boutique de commerce équitable dans un<br />

quartier populaire en Ile-de-France ! Et l’association<br />

tourne bien, preuve que l’achat équitable<br />

n’est pas réservé aux classes aisées. » Terroirs<br />

du monde vend des produits alimentaires et<br />

de l’artisanat issus du commerce équitable et<br />

de trois établissements et services d’aide par le<br />

travail. « Nos produits de la gamme Ethiquable<br />

sont moins chers qu’au magasin Auchan de<br />

Fontenay-sous-Bois, ce qui nous assure une<br />

clientèle fidèle. Nous baissons nos marges sur<br />

certains produits de l’artisanat pour les rendre<br />

accessibles au plus grand nombre. Notre action<br />

est plus tournée vers le social que vers le profit.<br />

» L’association, qui compte une vingtaine de<br />

bénévoles et deux salariés en emploi tremplin,<br />

est également un lieu d’accueil, où l’on vient<br />

poser des questions et discuter.<br />

A part la pharmacie, Terroirs du monde est<br />

aujourd’hui la boutique la plus ancienne du<br />

centre commercial, les autres changeant de<br />

propriétaires très régulièrement. La clé de<br />

cette longévité ? L’organisation par Terroirs du<br />

monde du collectif Equitess, qui regroupe sept<br />

associations de Fontenay-sous-Bois et dont<br />

le but est de les faire connaître, ainsi que de<br />

mutualiser les animations et les savoir-faire. Le<br />

collectif compte un grand nombre d’activités<br />

qui profitent les unes aux autres : soutien scolaire,<br />

restauration, création/mode… « Le restaurant<br />

de l’association Montevideo a ouvert<br />

le 26 novembre dans le centre commercial. Les<br />

spécialités sud-américaines qu’il propose attirent<br />

une clientèle qui vient voir ici ce que nous<br />

vendons, et inversement », explique Nathalie<br />

Gautrais. Terroirs du monde, Niaso Event,<br />

Kaloumbo et Nuevo Concepto Latino, toutes<br />

membres du collectif, ouvriront une deuxième<br />

boutique d’artisanat équitable dans le centre<br />

commercial au premier trimestre 2008. L. V.<br />

Contact : Terroirs du monde, Centre commercial<br />

des Larris, 94120 Fontenay-sous-Bois, tél. :<br />

01 49 74 97 81, courriel : terroirsdumonde@<br />

gmail.com<br />

22 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

Pour trouver les boutiques et restaurants proposant des produits du commerce<br />

équitable les plus proches de chez vous, rendez-vous sur www.equitecho.org<br />

et www.lemarchecitoyen.net, qui proposent des moteurs de recherche par<br />

thème et par ville.<br />

U Contacts :<br />

– Alter Eco : 36 bd de la Bastille, 75012 Paris, tél. : 01 47 42 32 20, site : www.altereco.<br />

com, courriel : nordsud@altereco.com<br />

– Alter Mundi boutique : 41 rue du Chemin-Vert, 75011 Paris, tél. : 01 40 21 08 91, site :<br />

www.altermundi.com, courriel : info@altermundi.com<br />

– Andines : 6 rue Arnold-Géraux, 93450 L’Ile-Saint-Denis, tél. : 01 48 20 48 60, site :<br />

www.andines.com, courriel : andines@nnx.com<br />

– La Câpre : 2 rue des Ménards, 77370 Clos-Fontaine, tél. : 01 64 01 24 49, courriel :<br />

lacapre@wanadoo.fr<br />

– Eki : 28 av. Paul-Vaillant-Couturier, 93240 Stains, tél. : 01 58 34 33 89, site : www.<br />

eki-table.org<br />

– Ethiquable : 6 rue Sadi-Carnot, 93170 Bagnolet, tél. : 01 49 88 80 50, site :<br />

www.ethiquable.com<br />

– Fédération Artisans du monde : 53 bd de Strasbourg, 75010 Paris, tél. : 01 56 03 93 50,<br />

site : www.artisansdumonde.org, courriel : info@artisansdumonde.org<br />

S’habiller<br />

D<br />

es chaussures fabriquées par des enfants au Bangladesh, des usines<br />

qui brûlent avec leurs salariés en Inde…, l’industrie textile a très<br />

largement délocalisé sa production dans des conditions sociales parfois peu<br />

reluisantes. De plus, nos vêtements ont un impact sur l’environnement.<br />

Ainsi, la culture du coton consomme un quart de l’ensemble des pesticides<br />

utilisés dans le monde, alors qu’elle ne représente que 3 % de la surface<br />

cultivée. C’est pourquoi des marques alternatives ont été lancées par des<br />

entrepreneurs soucieux de limiter leur impact environnemental (coton bio,<br />

absence d’encres chimiques…) et de garantir le respect des exigences de<br />

santé et de sécurité au travail. En quelques années, près de 40 marques françaises,<br />

dont 16 situées en Ile-de-France, sont apparues sur le marché, sans<br />

compter les marques traditionnelles qui intègrent dans leur gamme quelques<br />

modèles équitables ou bio. Style « ethnique », tee-shirts « tendance » ou vêtements<br />

pour bébés…, il y en a pour tous les goûts.<br />

Qu’est-ce qu’un vêtement « propre » ?<br />

Quelques notions pour faire la différence entre vêtements bio, écologiques,<br />

équitables et recyclés.<br />

– Vêtement bio : la matière première doit être produite sans pesticides ni<br />

engrais chimiques, en limitant la consommation d’eau et d’énergie. Le coton<br />

est le seul textile qui dispose d’un cahier des charges bio officiel. Certains<br />

fabricants utilisent le lin, le chanvre, la laine, le caoutchouc produit de manière<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 23


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

écologique, mais sans pouvoir apposer le logo « bio » car il n’existe pas de cahier<br />

des charges officiel pour ses matières.<br />

– Vêtement écologique : en plus de la garantie d’une matière première<br />

bio, le vêtement doit se plier à un ensemble de contraintes à chaque étape de<br />

sa fabrication (filage, tissage, teinture, confection, finition), telles que l’usage<br />

de teintures naturelles, l’absence ou la restriction des produits chimiques, ou<br />

encore la limitation de l’impact environnemental lié au transport.<br />

– Vêtement équitable : à partir d’une matière première cultivée par des<br />

petits producteurs, le vêtement est fabriqué par des groupements d’artisans<br />

bénéficiant d’un partenariat durable avec la marque. Les rémunérations à<br />

chaque étape assurent un niveau de vie décent aux producteurs. Il faut noter<br />

que la conversion au coton bio est souvent difficile pour ces derniers, car les<br />

rendements sont plus faibles et leur exploitation n’est reconnue bio qu’au<br />

bout de trois ans. En préfinançant les récoltes, les opérateurs du commerce<br />

équitable permettent aux producteurs de passer le cap.<br />

– Vêtement recyclé : des créateurs réutilisent des matériaux comme le<br />

verre, des emballages en plastique recyclable ou encore de vieux tissus pour<br />

réaliser de nouveaux vêtements ou accessoires de mode. Ils économisent ainsi<br />

des matières premières naturelles.<br />

Les labels pour reconnaître un vêtement bio<br />

et équitable<br />

Pour juger de la qualité écologique et équitable d’un vêtement, il faut s’intéresser<br />

à l’ensemble de la filière de fabrication, et pas seulement à la matière<br />

première utilisée. Un certain nombre de labels et de certifications apportent<br />

leur lot de garanties en fonction du niveau de performance sociale et environnementale<br />

visé. Les labels répertoriés ci-dessous sont ceux que vous pourrez<br />

trouver sur des produits commercialisés en France ou sur Internet. Ils sont<br />

classés par ordre décroissant d’exigence écologique et sociale :<br />

La mode éthique a son rendez-vous<br />

Avec l’ambition de faire de<br />

Paris la capitale de la mode<br />

éthique, l’Ethical Fashion<br />

Show rassemble depuis<br />

quatre ans des créateurs du monde<br />

entier qui s’engagent à respecter une<br />

charte de bonne conduite défendant de<br />

bonnes conditions de travail, le respect<br />

des savoir-faire traditionnels, la protection<br />

de l’environnement, etc.<br />

Défilés, tables rondes, rencontres,<br />

remise de prix, showrooms…, sur cinq<br />

jours, la mode éthique dévoile ses procédés<br />

de fabrication. Tous les styles s’y<br />

retrouvent : prêt-à-porter, streetwear,<br />

vêtements pour enfants, etc.<br />

L’édition 2007 de l’Ethical Fashion Show<br />

présentait plus de 90 créateurs venus<br />

du monde entier, contre 20 pour la première<br />

édition en 2004, et a accueilli plus<br />

de 4 500 personnes.<br />

Contact : Ethical Fashion Show, 4 rue<br />

Trousseau, 75011 Paris, tél. : 01 43 48 94 68,<br />

site : www.ethicalfashionshow.com, courriel :<br />

contact@ethicalfashionshow.com<br />

24 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

– Label EKO – Skal : pour en savoir plus, voir www.controlunion.com<br />

– Label Max Havelaar : pour en savoir plus, voir www.maxhavelaarfrance.<br />

org<br />

– Label BioRe® : pour en savoir plus, voir www.remei.ch/fr/biore.html<br />

– Label IMO<br />

– Label Textile biologique – Ecocert : pour en savoir plus, voir www.<br />

ecocert.com<br />

– Le label Œko tex standard (ou Confiance textile) 100 ou 100 + :<br />

pour en savoir plus, voir www.oeko-tex.com<br />

– Ecolabel européen textile : pour en savoir plus, voir www.eco-label.<br />

com/french<br />

Les marques<br />

Vêtements « ethniques », streetwear ou plus classiques, la mode équitable<br />

et bio a multiplié son offre ces dernières années. A vous de choisir parmi<br />

un grand nombre de marques dont les points de vente sont mentionnés sur<br />

leur site Internet respectif. Toutes sont présentées avec leur style et leur<br />

plus-value éthique sur le site www.atelier-idf.org Vous pouvez également<br />

les trouver dans les magasins spécialisés en produits équitables et/ou écologiques<br />

comme les boutiques du réseau Artisans du monde (voir page 23)<br />

Donner ses vêtements pour créer des emplois<br />

Avez-vous déjà pensé à donner les vêtements<br />

que vous ne mettez plus ? Le<br />

Relais, groupement de quinze structures<br />

à vocation d’insertion en France, met à<br />

votre disposition plus de 1 000 conteneurs<br />

en Ile-de-France pour récupérer ces<br />

vêtements qui traînent au fond de vos<br />

placards. Il est également possible de les<br />

donner grâce au ramassage en porte-àporte,<br />

ou par un don direct au Relais le<br />

plus proche de chez vous. Trois structures<br />

couvrent la totalité de la région : le Relais<br />

nord-est de l’Ile-de-France, le Relais 75 et<br />

le Relais Val de Seine. Ils emploient près<br />

de 100 personnes dans la collecte, le tri,<br />

le recyclage et la vente des 600 tonnes de<br />

vêtements récupérées chaque mois dans<br />

la région. Chômeurs de longue durée, personnes<br />

non qualifiées ou connaissant de<br />

graves difficultés sociales, ils ont retrouvé<br />

un emploi stable grâce à l’activité des<br />

Relais. Les plus beaux vêtements sont<br />

revendus dans l’une des six boutiques<br />

Relais de la région. 45 % des vêtements<br />

sont recyclés en chiffons d’essuyage et en<br />

isolants thermiques et acoustiques pour le<br />

bâtiment, 15 % sont détruits.<br />

L. V.<br />

Contacts :<br />

– Le Relais nord-est de l’Ile-de-France, pour<br />

la Seine-et-Marne, l’Essonne, la Seine-Saint-<br />

Denis, le Val-de-Marne et le Val-d’Oise :<br />

29 rue de la Terrière, 02200 Soissons, tél. :<br />

03 23 53 43 72, courriel : lerelaisneif@lerelais.net<br />

– Le Relais Val de Seine, pour les<br />

Yvelines, les Hauts-de-Seine et le Vald’Oise<br />

: ZAC des Cettons, rue Panhard-<br />

Le v a s s o r, 7 8 5 7 0 C h a n t e l o u p - l e s -<br />

Vignes, tél. : 01 39 74 85 85, courriel :<br />

lerelaisvaldeseine@wanadoo.fr<br />

– Le Relais 75, pour Paris et la proche<br />

banlieue : 28 av. Edouard-Vaillant,<br />

93500 Pantin, tél. : 01 41 71 04 39,<br />

courriel : accueil75@le-relais.net<br />

– Retrouvez les adresses des points de<br />

collecte sur le site www.lerelais.org, dans<br />

la rubrique du Relais correspondant à votre<br />

département.<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 25


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

ou les Biocoop (voir page 16). A titre d’exemples, voici quatre marques<br />

créées par des entrepreneurs franciliens :<br />

– Altheane propose de la lingerie de nuit pour les femmes et des vêtements<br />

pour enfants, le tout équitable. Cette marque permet à la fondation Théa,<br />

créée en 1987 à Manille, aux Philippines, d’employer plus de 100 femmes<br />

issues de milieux défavorisés. Site : www.altheane.com<br />

– Bébés en vadrouille est à la fois une marque et une boutique parisienne<br />

qui propose tout l’univers du bébé en équitable et/ou bio. Les vêtements et<br />

accessoires sont réalisés par des artisans du Laos, du Pérou, du Guatemala<br />

et du Togo. Boutique : 47 bd Henri-IV, 75004 Paris, site : www.bbenv.com<br />

– Numanu label of love ! travaille avec huit organisations de producteurs<br />

et des ateliers de confection en Inde et au Cambodge qui utilisent du coton<br />

biologique. Vente exclusive dans la boutique au 8 rue de Turenne, 75004 Paris.<br />

Site : www.numanu.com<br />

– Nu propose une collection streetwear, avec notamment des jeans et des<br />

tee-shirts en coton labellisés Max Havelaar (voir page 21). Site : www.<br />

nu-jeans.com<br />

Se déplacer<br />

A<br />

irparif, qui mesure la qualité de l’air en Ile-de-France, souligne que le<br />

transport routier est responsable du tiers des émissions de particules<br />

fines nocives pour la santé et de CO2 de la région. Le Conseil régional<br />

et le syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) ont engagé un plan de<br />

modernisation des transports en commun visant à mieux desservir la grande<br />

couronne, améliorer la régularité des trains, optimiser la tarification, renouveller<br />

le matériel roulant et mieux prendre en compte les nouveaux modes<br />

de transport. Par ailleurs, de nombreuses initiatives de l’économie sociale et<br />

solidaire proposent des solutions pour se déplacer <strong>autrement</strong>.<br />

Partager sa voiture<br />

Pour partager sa voiture, il existe l’autopartage ou le covoiturage. Deux systèmes<br />

différents et complémentaires.<br />

– L’autopartage correspond à l’utilisation successive d’une même<br />

voiture par différents usagers inscrits auprès d’un opérateur qui gère<br />

une flotte de véhicules disponibles 24 heures sur 24 en « libre-service ».<br />

Une voiture d’autopartage remplace entre cinq et huit véhicules privés.<br />

Un label « Autopartage, label Paris », attribué par la ville de Paris, existe<br />

depuis février 2007. Il garantit le respect par les trois opérateurs qui<br />

l’ont reçu d’un certain nombre de critères, dont un taux d’émission de<br />

CO 2<br />

inférieur à 140 g/km pour les véhicules.<br />

26 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

U Contacts :<br />

– Caisse commune : tél. : 01 43 55 15 95, site : www.caisse-commune.com<br />

– Pour en savoir plus sur l’autopartage : le site de la mairie de Paris, www.paris.fr, rubrique<br />

« Déplacements », puis « Voitures et deux roues motorisés ».<br />

– Le covoiturage est un mode de déplacement où plusieurs personnes utilisent<br />

une seule voiture pour faire le même trajet ou presque. Les avantages<br />

sont économiques (partage des frais), environnementaux (réduction du trafic<br />

et de la pollution), sociaux et solidaires (rencontres, entraide). En France,<br />

plusieurs sites de covoiturage existent, gratuits pour la plupart. En faveur de<br />

la mobilité durable, le réseau associatif Fondaterra a mis en place le système<br />

de covoiturage gratuit « T.écovoiturage », disponible pour plus de 350 000 étudiants<br />

d’Ile-de-France et accessible par Internet ou par téléphone mobile. Ce<br />

service s’inscrit dans un projet global, la Plate-forme francilienne de la mobilité<br />

durable inter-campus, qui concernera à terme toutes les universités de la<br />

région. Au programme : parcs à vélos, autopartage et stage d’éco-conduite.<br />

U Contacts :<br />

– 123 en voiture : www.123envoiture.com<br />

– Voitures & Co : www.voitureandco.com<br />

– Covoiturage : www.covoiturage.fr<br />

– Radio France bleu Ile-de-France : www.radiofrance.fr/chaines/france-bleu, dans la<br />

rubrique « Covoiturage ».<br />

– T.écovoiturage : http://covoiturage-campus.com<br />

Deux sites proposent des services de covoiturage propres au Val-de-Marne :<br />

– Covoiturage94 : www.covoiturage94.fr<br />

– Covoiturage Ador94 : www.covoiturage.ador94.com, s’adresse à ceux qui travaillent sur<br />

le pôle Orly-Rungis.<br />

A bicyclette<br />

La petite reine gagne du terrain en Ile-de-France : + 40 % pour les déplacements<br />

à vélo dans Paris depuis 2001, + 50 % de pistes cyclables dans la région<br />

en dix ans… Selon l’association Mieux se déplacer à bicyclette (MDB), le vélo<br />

représente 3 % des déplacements. Entre 300 mètres et 6 kilomètres de trajet,<br />

il est le mode de transport le plus rapide en ville.<br />

Et si vous voulez promouvoir le vélo en ville, rejoignez la Vélorution de<br />

Paris ! Cette association, dont le modèle se développe dans toutes les<br />

grandes villes de France, organise des manifestations mensuelles. Du<br />

militant endurci au cycliste ponctuel mais convaincu, les vélorutionnaires<br />

réclament des mesures concrètes, telles qu’une augmentation du nombre<br />

de pistes cyclables.<br />

Pour acheter ou louer un vélo à Paris, voire réparer le vôtre, l’association Cyclo-<br />

Pouce vous propose ses services. Elle a conçu des remorques à trois roues, tractée<br />

par un vélo classique, pour que les personnes à mobilité réduite puissent<br />

également visiter la capitale à vélo, et propose des promenades à thèmes pour<br />

des groupes ou des particuliers.<br />

U Contacts :<br />

– Cyclo-Pouce : 38bis quai de la Marne, 75019 Paris, tél. : 01 42 41 76 98, site : http://<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 27


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

premiumwanadoo.com/cyclo.pouce, courriel : cyclo.pouce@wanadoo.fr<br />

– Mieux se déplacer à bicyclette : 32 rue Raymond-Losserand, 75014 Paris, tél. :<br />

01 43 20 26 02, site : www.mdb-idf.org, courriel : courrier@mdb-idf.org<br />

– Fédération française des usagers de la bicyclette (Fubicy) : regroupe 140 associations<br />

de cyclistes urbains. Retrouvez-les dans la rubrique « Liens », sur www.fubicy.org<br />

– Vélorution : 20 rue Edouard-Pailleron, 75019 Paris, tél. : 01 53 72 89 10, site : www.<br />

velorution.org<br />

U Cartes :<br />

– Toutes les pistes cyclables de la région, avec les parcs à vélos pour se garer, les points de<br />

location et de réparation, sont visualisables sur www.iaurif.org, rubrique « Cartes interactives<br />

de la région ».<br />

– Les itinéraires cyclables de Paris, à télécharger sur le site de la ville de Paris, www.paris.<br />

fr, rubrique « Déplacements », puis « Vélo et circulations douces » et « Pistes cyclables et<br />

aménagements vélo ».<br />

– Carte IGN : 100 circuits en Ile-de-France, avec trois niveaux de difficulté, disponibles dans<br />

les points de vente IGN ou sur www.ign.fr Prix : 7,95 euros.<br />

L’accès aux transports pour les plus démunis<br />

et les personnes à mobilité réduite<br />

De nombreuses associations ont pour mission de faciliter le déplacement des<br />

personnes à mobilité réduite. La Scop (voir page 85) AS Transport minibus<br />

propose un service de transport pour tout déplacement dans les Yvelines et la<br />

région parisienne. Ses véhicules sont adaptés pour l’accueil et la sécurité de ses<br />

clients, et les chauffeurs ont reçu une formation aux premiers secours. Dans<br />

le Val-de-Marne, l’association Vilcena compte 20 véhicules qui permettent à<br />

plus de 1 250 personnes âgées et/ou à mobilité réduite de se déplacer quotidiennement.<br />

Apar Location est quant à elle une agence de location de voitures<br />

adaptées à la conduite et aux transports pour les personnes en situation de<br />

handicap dans le département de l’Essonne.<br />

Le syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) et le Conseil régional d’Ilede-France<br />

financent un dispositif de transport spécialisé de personnes handicapées<br />

appelé PAM. Le dispositif de réservation et de gestion pour assurer un<br />

service de transport porte à porte est confiée au département. Après PAM<br />

75 en 2003, PAM 94 en 2005, PAM 78 en 2006, PAM 93 en 2007et PAM 77<br />

courant 2008, le réseau s’agrandit et achèvera bientôt son déploiement en Ilede-France.<br />

PAM 91 et PAM 92 devraient être mis en service courant 2008.<br />

Pour les personnes en situation de difficulté financière, des associations proposent<br />

également des facilités de déplacement. Ainsi, sur la communauté d’agglomération<br />

Melun Val de Seine, l’association d’aide à la mobilité pour l’emploi en Seineet-Marne<br />

(AAME 77) met des véhicules à disposition des demandeurs d’emploi<br />

pour qu’ils se rendent, par exemple, sur le lieu de leur formation.<br />

Pour les jeunes et les bénéficiaires des minima sociaux, entre autres, Promotion<br />

d’initiatives jeunes pour l’emploi (Pije) prépare au permis de conduire pour<br />

180 euros, au brevet de sécurité routière (gratuit) et assure un service de transport<br />

solidaire en Seine-et-Marne pour le coût d’un déplacement en autobus.<br />

Par ailleurs, depuis le 31 mars 2007, les bénéficiaires du RMI et les membres<br />

de leur famille peuvent emprunter gratuitement les transports en commun en<br />

28 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

Ile-de-France après en avoir fait la demande auprès du conseil régional. Les<br />

bénéficiaires des autres minima sociaux ont droit à une réduction de 75 % sur<br />

la carte orange.<br />

U Contacts :<br />

– AAME 77 : 1 quai Victor-Hugo, 77140 Nemours, tél. : 01 60 55 02 09, courriel :<br />

aame77@wanadoo.fr<br />

– Apar Location : 315 square des Champs-Elysées, 91026 Evry Cedex, tél. : 01 60 87 01 82,<br />

site : www.apar-location.fr, courriel : contact@apar-location.fr<br />

– AS Transport minibus : 14 rue de Montfort, 78310 Maurepas, tél. : 01 30 51 03 62, site :<br />

www.astminibus.fr, courriel : assthanges@wanadoo.fr<br />

– Promotion d’initiatives jeunes pour l’emploi (Pije) : C/o Association départementale de<br />

sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence 77, 55 rue Sermonoise, 77380 Combs-la-Ville,<br />

tél. : 01 60 60 24 36, courriel : adsea77.pije@wanadoo.fr<br />

– Vilcena : 6 av. Pierre-Brossolette, 94300 Vincennes, tél. : 01 41 74 08 03, site : www.<br />

vilcena.com, courriel : info@vilcena.com<br />

– Région Ile-de-France : www.iledefrance.fr, rubrique « Transports », puis « Des transports<br />

accessibles à tous ». Voir notamment le dispositif PAM qui permet aux personnes handicapées<br />

de bénéficier, sur réservation, d’un service de transport de porte à porte.<br />

La santé<br />

D<br />

es mutuelles au Samu social, en passant par le planning familial…, les<br />

structures de l’économie sociale et solidaire sont fortement présentes<br />

dans le secteur de la santé, en termes de prévention et d’accès aux soins.<br />

Les mutuelles de santé<br />

Premier mouvement social par son ancienneté, les mutuelles de santé<br />

trouvent leur origine dans les sociétés de secours mutuel nées dès le<br />

XIV e siècle. En 1848, 2 000 sociétés regroupaient en France 1,6 million de<br />

personnes. Elles prenaient notamment en charge les obsèques et les maladies<br />

des ouvriers, et menaient aussi des luttes revendicatives. A partir de la fin de<br />

la Première Guerre mondiale, l’Etat développera un système de protection<br />

sociale obligatoire qui modifiera le rôle des mutuelles. Lors de la création de<br />

la Sécurité sociale, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, elles trouveront,<br />

après avoir craint de disparaître, une place complémentaire à la protection<br />

sociale obligatoire.<br />

Aujourd’hui, 38 millions de personnes sont protégées par une mutuelle de<br />

santé. Ce chiffre est donné par la Mutualité française, qui regroupe la quasitotalité<br />

de ces mutuelles dont l’objet est de couvrir les personnes en cas de<br />

maladie ou d’accident, en prenant en charge le ticket modérateur, c’est-à-dire<br />

la partie des dépenses de soins non remboursée par la Sécurité sociale.<br />

Organismes à but non lucratif, les mutuelles interviennent comme premiers<br />

financeurs, après l’assurance maladie, des dépenses de santé. Elles prennent<br />

ainsi en charge 12 % des frais liés aux soins hors hôpitaux, ainsi qu’à l’achat<br />

de médicaments, lunettes, etc.<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 29


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

Leur rôle est déterminant dans l’accès aux soins, notamment lorsque les<br />

niveaux de remboursement de la Sécurité sociale sont faibles, comme pour<br />

l’optique ou les soins dentaires, voire inexistants, comme dans le domaine<br />

de la chirurgie dentaire. Et même si elles sont critiques vis-à-vis des dépassements<br />

d’honoraires des professionnels de santé, les mutuelles les prennent<br />

parfois en compte à la demande de leurs adhérents. En proposant le meilleur<br />

rapport qualité-prix possible et en menant une politique de prévention très<br />

active, elles contribuent aussi à la maîtrise des dépenses de santé.<br />

Elles sont en concurrence avec les assureurs commerciaux, mais s’en distinguent<br />

notamment par leur volonté de ne pas sélectionner leurs adhérents<br />

uniquement en fonction de leur état de santé. Et la Mutualité française a fait,<br />

à de nombreuses reprises, des propositions afin d’assurer à tous un accès aux<br />

soins équitable.<br />

En pratique, les mutuelles de santé sont spécialisées par métier (par exemple,<br />

la mutuelle nationale des sapeurs-pompiers), par tranche d’âge (comme la<br />

mutuelle des étudiants, dont le siège social est à Ivry-sur-Seine, dans le Valde-Marne),<br />

par statut (on dénombre une trentaine de mutuelles différentes<br />

pour les agents de la fonction publique) ou sont généralistes, comme Releya.<br />

Leur liste est disponible sur le site www.mutualite.fr, rubrique « Trouver une<br />

mutuelle ». Pour y adhérer, deux voies sont possibles : par voie collective,<br />

en passant par son entreprise (le contrat est parfois obligatoire), ou de façon<br />

individuelle, pour les retraités, les demandeurs d’emploi, les salariés d’une<br />

entreprise sans contrat collectif, etc.<br />

Les mutuelles de santé, ce sont également 2 000 services de soins et d’accompagnement<br />

en France, dont plus de 90 en Ile-de-France. Le groupe FMP Mutualité<br />

francilienne, créé en 1903, rassemble 230 mutuelles de santé, réparties sur<br />

les huit départements de la région. Il couvre plus de 4 millions de Franciliens et<br />

constitue le premier organisme social du secteur privé de la région.<br />

En Ile-de-France, un grand nombre de ces services de soins sont gérés par<br />

l’union régionale : des cabinets médicaux, des centres d’optique et d’audioprothèse,<br />

ou de santé dentaire… Ces établissements sont conventionnés<br />

et ne pratiquent donc pas de dépassements d’honoraires. Ouverts à tout le<br />

monde et pas seulement aux adhérents mutualistes, ils ne sélectionnent pas<br />

leurs clients en refusant, par exemple, les bénéficiaires de la couverture maladie<br />

universelle (CMU). La liste de ces services est disponible directement<br />

Les centres de planning familial<br />

Portés par le Mouvement français pour<br />

le planning familial, les centres de planning<br />

familial régionaux sont des associations<br />

qui informent sur la contraception,<br />

orientent vers les médecins, pratiquent<br />

des tests de grossesse, assurent un suivi<br />

avant et après un avortement, donnent<br />

la pilule du lendemain, distribuent des<br />

préservatifs. Ces services sont gratuits<br />

pour les mineurs et personnes non couvertes<br />

par l’assurance maladie.<br />

Contact : retrouvez toutes les coordonnées<br />

des centres de planning familial sur le<br />

site www.planning-familial.org, tél. :<br />

01 47 00 18 66.<br />

30 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

sur www.mutualite.fr, rubrique « Trouver un service de santé ».<br />

U Contacts :<br />

– Fédération nationale de la Mutualité française : 255 rue de Vaugirard,<br />

75015 Paris, tél. : 01 40 43 30 30, site : www.mutualite.fr, courriel : webmail@<br />

mutualite.fr<br />

– Groupe FMP Mutualité francilienne : 24 rue Saint-Victor, 75005 Paris, tél. :<br />

01 40 46 11 11, site : www.fmp.fr, courriel : fmpcomm@fmp.fr<br />

Les services de santé aux plus démunis<br />

– Pour les personnes sans domicile fixe. Les établissements de santé<br />

traditionnels, comme les hôpitaux, sont centrés sur les soins médicaux<br />

lourds. Pour les maladies bénignes des sans-abri, des structures se sont<br />

développées dans la région à l’initiative du Samu social de Paris : les centres<br />

d’hébergement d’urgence avec soins infirmiers et les lits dits « halte soins<br />

santé ». Ces derniers sont des hébergements d’urgence ouverts aux personnes<br />

sans domicile fixe qui ont besoin d’une prise en charge sanitaire et<br />

sociale. Ils assurent des soins médicaux, un service d’hébergement et de<br />

restauration, un accompagnement social. Au nombre de quatre à Paris et<br />

de trois dans les autres départements d’Ile-de-France, les lits halte soins<br />

santé disposent d’un personnel médical et paramédical pour accompagner<br />

et soigner jusqu’à 225 personnes. Pour un signalement ou une demande<br />

d’hébergement, il faut composer le 115, numéro gratuit.<br />

Pour les pathologies nécessitant un hébergement de plus longue durée, il<br />

existe neuf appartements de coordination thérapeutiques (ACT) à Paris<br />

et quinze dans le reste de la région. Gérés par des associations, ils peuvent<br />

accueillir jusqu’à 360 personnes en situation de précarité sociale atteintes<br />

d’un cancer et d’autres maladies sévères comme la sclérose en plaques.<br />

L’état de santé des personnes accueillies ne requiert pas d’hospitalisation,<br />

mais des soins et un suivi médical quotidiens assurés par l’équipe de<br />

l’ACT. Un suivi psychologique et social est également dispensé (écoute,<br />

démarches administratives, aide à l’insertion sociale…).<br />

A noter également que le foyer post-hospitalier Les Maraîchers, situé à<br />

Paris, propose un hébergement pour les personnes sans domicile fixe qui<br />

sortent d’une hospitalisation, qui sont autonomes dans leur traitement<br />

médical mais dont l’état de santé nécessite un repos et ne permet pas<br />

d’entrer en centre d’hébergement d’urgence.<br />

Quelques dispositifs publics<br />

Les conseils généraux proposent de<br />

nombreuses offres de soins gratuites, du<br />

dépistage à la vaccination, en passant par<br />

les centres de protection maternelle et<br />

infantile. Par ailleurs, plus de 5,5 millions<br />

de personnes bénéficient en France de la<br />

couverture maladie universelle (CMU),<br />

de la CMU complémentaire et de l’Aide<br />

médicale de l’Etat (AME). Pour en savoir<br />

plus : www.cmu.fr ou contactez votre<br />

caisse d’assurance maladie (trouvez la<br />

caisse d’assurance maladie la plus proche<br />

de chez vous sur le site www.ameli.fr,<br />

rubrique « Votre caisse »).<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 31


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

L’association SOS Habitat et soins, membre du Groupe SOS (voir<br />

page 73), gère des lits halte soins santé et quatre ACT dans la région.<br />

Elle a publié le guide Précarité/Cancer, qui recense toutes les structures<br />

d’hébergement franciliennes mentionnées ci-dessus.<br />

U Contacts :<br />

– Samu social de Paris : 35 av. Courteline, 75012 Paris, tél. : 01 41 74 84 59, site :<br />

www.samusocial-75.fr Pour rejoindre le Samu social : benevolat@samusocial-75.fr<br />

– Pour trouver les antennes du Samu social dans la région Ile-de-France : www.<br />

samusocial-75.fr, rubrique « Qui sommes-nous ? », puis « En France et à l’étranger »<br />

et « Samu social en France ».<br />

– SOS Habitat et soins : 379 av. du Président-Wilson, 93210 La Plaine-Saint-Denis,<br />

tél. : 01 55 87 55 55, site : www.groupe-sos.org, courriel : soshets@groupe-sos.org<br />

Retrouvez le guide en téléchargement dans la rubrique « Guide cancer/Précarité »<br />

pour avoir toutes les coordonnées des structures.<br />

– Les centres de santé. Anciennement appelés dispensaires, les centres<br />

de santé accueillent, à côté d’une population sans problème financier, les personnes<br />

issues de milieux modestes ou défavorisés. Ils procurent des soins, mais<br />

n’assurent pas d’hébergement. L’Ile-de-France en compte plus de 300, gérés<br />

par des collectivités, des associations, des congrégations. La moitié d’entre eux<br />

se trouvent à Paris et en Seine-Saint-Denis. Les consultations y sont souvent<br />

sans rendez-vous et sont dispensées par plus de 1 000 médecins généralistes et<br />

4 000 spécialistes (soins dentaires, gynécologiques, dermatologiques…).<br />

U Contact : pour avoir les coordonnées du centre de santé le plus proche de chez<br />

vous, adressez-vous au service Etudes et statistiques de la direction régionale des<br />

affaires sanitaires et sociales d’Ile-de-France, 58-62 rue de la Mouzaïa, 75019 Paris,<br />

tél. : 01 44 84 22 22, site : http://ile-de-france.sante.gouv.fr<br />

Médecins du Monde Paris - Centre d’Accueil de Soins et d’Orientation, 62 bis avenue<br />

Parmentier - 75011 Paris - Tél : 01 43 14 81 81 - Fax : 01 47 00 75 53<br />

– Aides et soins aux usagers de drogues. L’association SOS Drogue international,<br />

membre du Groupe SOS (voir page 73), est la première association<br />

française de lutte contre les toxicomanies et d’aide aux usagers de drogues.<br />

Créée en 1984, elle est présente dans quatre régions et compte 13 structures<br />

en Ile-de-France, du point écoute (entretien anonyme et gratuit) au centre<br />

d’accueil et de soins spécialisés (hébergement et soins). Ces structures sont<br />

également ouvertes aux proches des personnes atteintes de toxicomanie. Le<br />

Centre 110 Les Halles, anonyme et gratuit, s’adresse spécifiquement aux<br />

personnes toxicomanes en situation de précarité : restauration, écoute, consul-<br />

Le Centre régional d’information et de prévention sur le sida<br />

Le Centre régional d’information et de<br />

prévention sur le sida (Crips) est une mine<br />

d’informations, destinées aux jeunes franciliens,<br />

sur le sida, les hépatites, l’éducation<br />

à la vie affective et sexuelle, les<br />

infections sexuellement transmissibles, les<br />

drogues, les dépendances, le mal-être et<br />

les conduites à risque.<br />

Contact : Crips Ile-de-France, Tour<br />

Montparnasse, 75015 Paris, tél. :<br />

01 56 80 33 33, site : www.lecrips-idf.net<br />

32 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

tations médicales et accès aux traitements de substitution sont proposés.<br />

U Contacts :<br />

– SOS Drogue international : 379 av. du Président-Wilson, 93210 La Plaine-Saint-<br />

Denis, tél. : 01 55 87 55 55, site : www.groupe-sos.org, courriel : sosdi@groupe-sos.<br />

org Pour retrouver la liste et les coordonnées des structures de l’association, voir sur<br />

le site, rubrique « Nos associations », puis « SOS Drogue international ».<br />

– Centre 110 Les Halles : 110 rue Saint-Denis, 75002 Paris, tél. : 01 55 34 76 20,<br />

courriel : 110leshalles@groupe-sos.org<br />

Le logement<br />

C<br />

onstruction de HLM, réhabilitation d’habitations, accueil en logement<br />

d’insertion… L’économie sociale et solidaire offre de nombreux<br />

services aux personnes à faibles revenus pour mieux se loger.<br />

Les coopératives de HLM et les associations<br />

Les coopératives de HLM<br />

Sur les 158 organismes HLM d’Ile-de-France, 24 sont des sociétés coopératives.<br />

Regroupées au sein de la Fédération nationale des sociétés coopératives<br />

de HLM, elles construisent des logements essentiellement mis à la vente,<br />

mais aussi à la location. Pour acquérir un logement dans ce cadre, il faut avoir<br />

des ressources annuelles inférieures aux plafonds des prêts locatifs intermédiaires<br />

(PLI). Par exemple, celles d’une famille de quatre personnes doivent<br />

être inférieures à 63 517 euros en Ile-de-France et à 91 229 euros à Paris et<br />

dans les communes limitrophes (voir toutes les données à la rubrique « Plafonds<br />

», sur le site www.hlm.coop). Une des particularités des coopératives de<br />

HLM est l’accompagnement qu’elles proposent tout au long de l’accession à la<br />

propriété. Ainsi, lors de divorces, tous les membres des familles sont assurés<br />

d’être relogés.<br />

U Contact : Fédération nationale des sociétés coopératives de HLM, site : www.hlm.coop,<br />

rubrique « L’annuaire » pour trouver les sociétés coopératives de HLM d’Ile-de-France.<br />

Les associations<br />

– Emmaüs France est un vaste réseau de structures actives en matière<br />

d’insertion, d’action sociale et de logement. En Ile-de-France, SOS Familles<br />

soutient des familles en difficulté, souvent surendettées, notamment en facilitant<br />

les négociations avec les propriétaires. L’association Emmaüs propose<br />

un accompagnement social lié au logement, mais aussi de l’hébergement dans<br />

des logements d’insertion (en attente d’un logement définitif), des résidences<br />

sociales (pour personnes non autonomes) et des centres d’hébergement et de<br />

réinsertion sociale (avec un suivi social rapproché).<br />

U Contacts :<br />

– Fédération SOS Familles : 1 passage Saint-Sébastien, 75011 Paris, tél. : 01 43 38 67 92,<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 33


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

courriel : fdsosfamilles.emmausfrance@wanadoo.fr, site : www.emmaus-france.org, rubrique<br />

« Contacts ».<br />

– Association Emmaüs : 32 rue des Bourdonnais, 75001 Paris, tél. : 01 44 82 77 20, site :<br />

www.emmaus.asso.fr, courriel : contact@emmaus.asso.fr<br />

– Habitat et Humanisme achète et rénove des logements pour des personnes<br />

en difficulté. Les familles logées sont accompagnées par un bénévole.<br />

Son antenne francilienne organise le logement de 341 familles sur la région.<br />

Par exemple, la résidence Saint-Joseph à Versailles (78) compte 22 logements<br />

pour personnes isolées, 17 studios pour étudiants boursiers et 3 logements<br />

pour familles en difficulté.<br />

U Contact : Habitat et Humanisme, 46-48 rue de Lagny, 93100 Montreuil, tél. :<br />

01 55 86 86 86, site : www.habitat-humanisme.org, courriel : ile-de-france@habitathumanisme.org<br />

zoom<br />

Loca’rythm, une agence immobilière pas comme les autres<br />

L’Atelier / Séb ! Godefroy<br />

Loca’rythm est une agence immobilière associative<br />

à vocation sociale créée en 1995. La<br />

différence avec une agence classique ? Elle<br />

s’adresse à une population qui ne parvient pas<br />

à trouver de logement du fait de ses faibles<br />

revenus, travaille avec elle sur la recherche<br />

d’une location puis sur son maintien dans le<br />

logement loué. Sont concernées les personnes<br />

déjà suivies par un service social partenaire<br />

de l’association, accueillies dans un centre<br />

d’hébergement d’urgence ou en résidence<br />

sociale, en situation d’habitat indigne, précaire<br />

ou en surpeuplement. Les personnes retenues<br />

par Loca’rythm doivent participer à une formation<br />

de 30 heures réparties sur deux mois, dans<br />

le cadre de l’« Atelier recherche logement ».<br />

Objectifs : connaître les droits et devoirs du<br />

locataire et du bailleur et monter un dossier<br />

pour trouver un logement.<br />

Une fois la location trouvée, l’association assure un<br />

suivi qui permet d’anticiper les impayés, de régler<br />

les éventuels différends entre propriétaires et locataires<br />

afin d’éviter les expulsions. « Les bailleurs<br />

savent que les ménages que nous leur proposons<br />

sont suivis, ce qui permet d’accélérer les dossiers<br />

», explique Cathie Cousin, chargée de mission<br />

au sein de l’association. Sur les 58 ménages<br />

reçus en 2007, 36 ont pu être relogés.<br />

Loca’rythm travaille avec les bailleurs sociaux et<br />

gère aussi en propre 87 logements sur le secteur<br />

de la vallée de Montmorency, dans le Val-d’Oise,<br />

contre 96 en 2006. « Nous avons du mal à trouver<br />

de nouveaux propriétaires : il existe un contrat<br />

avec l’Etat qui accorde des réductions d’impôts<br />

pour les travaux dans des logements destinés à<br />

la location sociale. Quand ce contrat prend fin,<br />

ils récupèrent souvent leur bien pour le louer au<br />

prix du marché. » Pour un même deux-pièces, le<br />

loyer social s’élève à 290 euros, contre 560 euros<br />

au prix du marché. Loca’rythm ne manque pourtant<br />

pas d’arguments pour convaincre : « Les<br />

propriétaires qui veulent faire des travaux bénéficient<br />

toujours d’aides de l’Agence nationale pour<br />

l’amélioration de l’habitat. Nous proposons également<br />

une assurance sur les dégradations et sur<br />

les impayés, ainsi qu’un suivi social important. »<br />

Loca’rythm cherche des propriétaires d’appartements<br />

à loyer modéré dans le Val-d’Oise qui<br />

acceptent d’en confier la gestion. L. V.<br />

Contact : Loca’rythm, 7 rue du Château-de-la-<br />

Chasse, 95390 Saint-Prix, tél. : 01 39 59 87 94,<br />

site : www.cpcvidf.asso.fr/page/loca_rythm.html,<br />

courriel : locarythm@fr.oleane.com<br />

34 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

– Le mouvement Pact Arim pour l’amélioration de l’habitat propose<br />

des logements à loyer modéré. En 2006, l’Union régionale Pact Ile-de-<br />

France a permis l’adaptation de 14 529 logements à des personnes âgées<br />

ou handicapées, elle a assuré la gestion de 838 logements et a aidé près de<br />

3 500 ménages dans leurs démarches administratives. L’Ile-de-France compte<br />

dix agences Pact Arim.<br />

U Contact : Union régionale Pact Ile-de-France, 14 av. Ledru-Rollin, 75012 Paris, tél. :<br />

01 40 01 06 72, site : www.urpactarim-idf.org, courriel : urpact.idf@noos.fr<br />

– L’Union nationale pour l’habitat des jeunes (ex-UFJT) regroupe<br />

70 structures et services en Ile-de-France, dont 64 foyers qui offrent 8 000 places<br />

destinées aux 16-30 ans, travailleurs, étudiants ou chômeurs. Elle mène<br />

également des actions en faveur de l’insertion, de la sécurité routière…<br />

U Contact : Union régionale Ile-de-France, 10-18 rue des Terres-au-Curé, 75013 Paris,<br />

tél. : 01 42 16 86 66, site : www.ufjtidf.org, courriel : ufjtidf@ufjtidf.org<br />

– Habitats solidaires achète, réhabilite, rénove et gère des logements en<br />

Ile-de-France. Cette société coopérative d’intérêt collectif (Scic, voir page 89)<br />

a pour objectif d’améliorer les conditions d’insertion dans et par l’habitat pour<br />

les personnes et les familles exclues de l’accès au logement pour des raisons<br />

économiques et sociales. Elle a par exemple réalisé un centre maternel à<br />

Bobigny (93) qui comprend 25 places de crèche et un espace d’accueil pour<br />

femmes isolées avec enfants.<br />

U Contact : Habitats solidaires, 20 rue Clovis-Hugues, 75019 Paris, tél. : 01 45 80 57 16,<br />

courriel : contact@habitats-solidaires.fr<br />

– Le Programme autoproduction et développement social (Pades),<br />

créé en 1996, gère notamment aux Mureaux (78) 30 chantiers d’autoréhabilitation<br />

du logement, dans le quartier de Vigne blanche, et un jardin<br />

de développement social dans le quartier des Musiciens. Le jardin compte<br />

40 parcelles individuelles, une parcelle pédagogique et une autre d’insertion.<br />

Un animateur et un travailleur social ont animé des ateliers d’apprentissage<br />

technique et des réunions thématiques (apprendre à entretenir son domicile,<br />

développer les liens sociaux dans le quartier) pour mener à bien ces deux<br />

projets. Aujourd’hui, le Pades réalise en partenariat avec le conseil régional<br />

un recensement de toutes les activités d’autoproduction en Ile-de-France<br />

afin d’accompagner et de soutenir de nouveaux projets.<br />

U Contact : Pades, 1 rue du Pré-Saint-Gervais, 93500 Pantin, tél. : 01 57 42 50 53, site :<br />

www.padesautoproduction.org, courriel : pades@orange.fr<br />

Les hébergements d’urgence<br />

Les hébergements d’urgence s’adressent à deux publics, les femmes en<br />

difficulté, notamment victimes de violences conjugales, et les personnes<br />

sans abri. Pour une ou quelques nuits, elles y trouvent un lit, un repas, un<br />

accompagnement. Le centre fixe la durée maximale de l’hébergement qui<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 35


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

est gratuit, même si une participation symbolique peut être demandée pour<br />

les services supplémentaires (laverie, etc.). Ces structures ont vocation à<br />

orienter les personnes qu’elles accueillent vers des solutions d’hébergement<br />

de plus long terme, mais remplissent difficilement cette fonction en raison de<br />

la crise du logement en Ile-de-France.<br />

Entre 1999 et 2006, 3 300 places en hébergement d’urgence ont été créées<br />

dans la région pour les sans-abri, et plus de 1 000 pour les femmes en difficulté.<br />

Le Samu social de Paris (voir page 32) et la Croix-Rouge assurent<br />

dans la région la gestion d’une grande partie des centres d’hébergement<br />

d’urgence existants.<br />

Des structures de l’économie sociale et solidaire regroupées au sein<br />

de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion<br />

sociale (Fnars) gèrent par ailleurs des centres d’hébergement et de réinsertion<br />

sociale (CHRS) financés par l’aide sociale de l’Etat. Au nombre<br />

de 140 en Ile-de-France, ils ont vocation à accueillir les personnes et les<br />

familles qui connaissent de graves difficultés (économiques, familiales,<br />

de logement, de santé…) dans une optique de réinsertion. Cette mission<br />

passe d’abord par un hébergement d’une durée plus longue que dans les<br />

centres d’hébergement d’urgence, ainsi que par un suivi social, par un<br />

accompagnement vers un logement autonome, par des actions concernant<br />

la formation professionnelle et l’emploi, ce que ne proposent pas les centres<br />

d’hébergement d’urgence.<br />

U Contacts :<br />

– Les coordonnées des centres de la Croix-Rouge sont sur le site www.croix-rouge.fr,<br />

rubrique « Annuaire et contacts », recherche par département.<br />

– Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) Ilede-France,<br />

pour connaître les centres sociaux, les lieux d’hébergement, etc., sur la région :<br />

Maison des associations de solidarités, 10-18 rue des Terres-au-Curé, 75013 Paris, tél. :<br />

01 43 15 80 10, site : www.fnarsidf.asso.fr, courriel : fnarsidf@wanadoo.fr<br />

Des aides publiques pour une maison écologique<br />

Pour équiper une maison avec du matériel<br />

écologique, une aide de l’Etat est disponible<br />

sous la forme, pour les personnes<br />

imposables, d’un crédit d’impôt sur le<br />

revenu, ou, pour les personnes non imposables,<br />

de remboursement. Ces aides<br />

vont de 15 % à 50 % du prix du matériel<br />

installé. Pour les équipements solaires,<br />

le conseil régional subventionne en<br />

complément le coût de la main-d’œuvre<br />

des installations de particuliers à hauteur<br />

de 50 % du montant hors taxes,<br />

avec un plafond de 900 euros pour les<br />

capteurs thermiques et de 1 500 euros<br />

pour les capteurs photovoltaïques. Les<br />

installations de chauffe-eau solaire individuel,<br />

d’un système solaire combiné ou<br />

d’une pompe à chaleur géothermale sont<br />

également aidés par le Conseil Régional.<br />

Par ailleurs, toutes les banques ont<br />

aujourd’hui l’obligation de proposer des<br />

prêts finançant des travaux d’économie<br />

d’énergie, tels que l’isolation des combles<br />

ou l’acquisition d’une pompe à chaleur.<br />

L’Ademe a établi un classement de ces<br />

écoprêts sur le site www.testepourvous.<br />

com (rubrique « Crédit »).<br />

Pour en savoir plus : pour les aides<br />

régionales, voir sur le site de la région : www.<br />

iledefrance.fr, rubrique « Environnement »<br />

puis « Développer les énergies nouvelles ».<br />

36 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

– Pour la liste des CHRS d’Ile-de-France, consulter le fichier national des établissements<br />

sanitaires et sociaux sur http://finess.sante.gouv.fr, rubrique « Recherche libre » et choisir<br />

« CHRS » dans les « Catégories » d’établissements.<br />

Réduire sa consommation d’énergie à domicile<br />

Une partie de l’énergie que nous consommons l’est de manière totalement<br />

inutile. Par exemple, laisser son ordinateur en veille ou son chargeur de<br />

téléphone portable branché nécessite autant d’électricité qu’un réfrigérateur<br />

sur une année. Pour vous aider à réduire votre consommation d’énergie<br />

à la maison, des entreprises de l’économie sociale et solidaire proposent<br />

de nouveaux services. Ainsi, la Scic Pôle énergies renouvelables environnement<br />

(Peren) a développé un centre de conseils pour réaliser les projets<br />

zoom<br />

Des énergies renouvelables pour les particuliers<br />

L’Atelier / Séb ! Godefroy<br />

Vous habitez en Seine-et-Marne et vous souhaitez<br />

installer un panneau solaire, mais vous ne savez<br />

pas vers qui vous tourner ? Ecosève, enseigne de<br />

la Scic Pôle énergies renouvelables environnement<br />

(Peren), a été créée en octobre 2007 pour<br />

lever ce frein au développement des énergies<br />

renouvelables. Son objectif : servir d’intermédiaire<br />

entre la demande et l’offre en énergies<br />

renouvelables et en écoconstruction.<br />

Dans l’espace d’accueil situé dans le centre<br />

commercial de Chelles (Seine-et-Marne), votre<br />

projet est d’abord analysé gratuitement par les<br />

deux salariés de l’espace info-énergie financé<br />

par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise<br />

de l’énergie (Ademe), indépendamment de<br />

toute logique commerciale. Si vous le souhaitez,<br />

l’expert d’Ecosève se déplace ensuite chez vous<br />

pour 150 euros : il étudie la faisabilité concrète<br />

du projet, son amortissement, le coût et les<br />

bénéfices des travaux… Il transmet ces données<br />

aux 30 entreprises associées d’Ecosève, qui<br />

restent en concurrence entre elles pour établir<br />

les devis. Industriels, fabricants et artisans, ils<br />

sont tous reconnus comme des professionnels<br />

sérieux et expérimentés. Le client reste libre<br />

de contacter une entreprise extérieure à la<br />

coopérative. « Notre but est de voir les gens<br />

s’équiper : quelle que soit l’entreprise choisie,<br />

nous remboursons les 150 euros si les travaux<br />

sont réalisés. Ecosève touche un pourcentage<br />

de la facture finale si l’entreprise sélectionnée<br />

appartient à la Scic. Notre projet s’est bâti<br />

autour d’une éthique commerciale reconnue et<br />

appuyée par le territoire : la région, le département<br />

et la communauté de communes de Marne<br />

et Chantereine ont participé financièrement au<br />

développement de Peren », indique Vincent<br />

Gastaud, le fondateur de la Scic. Ecosève propose<br />

également un centre de documentation en<br />

libre accès. Pour les entreprises associées, cette<br />

coopérative assure une vitrine commerciale,<br />

un travail d’information et de présélection des<br />

projets qu’elles n’ont ni le temps ni les moyens<br />

de mettre en place.<br />

Aujourd’hui, deux pompes à chaleur ont été<br />

installées et douze dossiers sont à l’étude.<br />

« Nous avons une quinzaine de visiteurs par<br />

jour. La Scic Peren est conçue pour être franchisable,<br />

à terme il faudrait que les 11,5 millions<br />

de Franciliens puissent accéder facilement<br />

aux technologies vertes ! Nous pensons dupliquer<br />

le concept de Peren sur la ville nouvelle<br />

de Sénart », explique Vincent Gastaud.<br />

L. V.<br />

Contact : Ecosève, centre commercial Chelles 2,<br />

av. du Gendarme-Castermant, 77500 Chelles, tél. :<br />

01 60 20 24 31, site : http://peren.coop, courriel :<br />

contact@ecoseve.com<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 37


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

d’énergie renouvelable des particuliers (voir zoom ci-dessous). Dans le bâtiment,<br />

des entreprises d’insertion proposent aux particuliers des solutions<br />

d’écoconstruction (isolation, matériaux naturels, énergies renouvelables),<br />

c’est le cas de l’association Apij Bat, à Saint-Denis (93). La coopérative<br />

d’activités et d’emploi (voir page 104) Alter Bâtir regroupe quant à elle<br />

depuis 2007 des entrepreneurs spécialisés dans l’écoconstruction.<br />

La Scic Enercoop vous permet de son côté d’être livré en électricité<br />

exclusivement issue d’énergies renouvelables (soleil, vent, biomasse…).<br />

Seul fournisseur d’électricité sous forme de société coopérative, Enercoop<br />

s’adresse aux particuliers, aux professionnels et aux collectivités locales<br />

partout en France. Depuis l’ouverture du marché de l’électricité à la<br />

concurrence en 2004, la Scic fournit plus de 1 500 consommateurs. Sur son<br />

site, vous trouverez notamment des conseils pour maîtriser votre dépense<br />

énergétique ou pour devenir votre propre producteur d’électricité.<br />

Enfin, de nombreuses associations proposent de l’éducation à l’environnement<br />

et mettent en place des actions de sensibilisation à destination du<br />

grand public. Par exemple, l’association Nature et Société, à Créteil (94),<br />

organise entre autres des croisières pédagogiques sur la Seine et la Marne<br />

autour du thème de l’eau.<br />

Comment reconnaître les écoproduits ?<br />

Un écoproduit est un bien dont la fabrication<br />

a un impact moindre sur l’environnement que<br />

celui de ses concurrents traditionnels grâce aux<br />

matières premières utilisées (absence de produits<br />

dérivés du pétrole, par exemple), au processus<br />

de production plus économe en ressources ou à<br />

la plus grande capacité du produit à être recyclé<br />

ou biodégradé dans l’environnement. Pour les<br />

reconnaître, il existe de nombreux écolabels,<br />

dont les plus répandus sont le label NF-Environnement<br />

et l’Ecolabel européen. On retrouve<br />

ces certifications officielles sur des produits<br />

aussi variés que les enveloppes postales, les sacs<br />

plastique, les composteurs de jardin, les filtres à<br />

café ou les peintures murales.<br />

D’autres labels privés, souvent initiés par des<br />

ONG, comme le label Haute qualité environnementale<br />

(HQE) pour le bâtiment (voir page 75)<br />

ou le label Forest Stewardship Council (FSC)<br />

pour le bois, apportent des garanties sur des<br />

filières spécifiques. Le label FSC a été créé en<br />

1993 par des entreprises forestières et des<br />

ONG environnementales. Il certifie les forêts<br />

gérées de manière durable (respect de l’environnement,<br />

de la biodiversité, des droits des<br />

populations locales…) et des entreprises de<br />

transformation qui utilisent du bois FSC. Le<br />

second label qui distingue les produits issus de<br />

forêts gérées durablement est le PEFC (acronyme<br />

anglais pour Conseil paneuropéen de<br />

certification forestière). 85 400 hectares sont<br />

labellisés PEFC en Ile-de-France, soit plus de<br />

34 % de la forêt régionale.<br />

Les entreprises et associations de l’économie<br />

sociale et solidaire sont également impliquées<br />

dans le développement des écoproduits au<br />

travers des magasins qui les distribuent comme<br />

le réseau Biocoop (voir page 16).<br />

Pour en savoir plus :<br />

– www.ecologie.gouv.fr/ecolabels : pour la liste<br />

des produits et des fabricants qui bénéficient des<br />

deux écolabels officiels.<br />

– « Acheter et consommer mieux » : guide<br />

pratique de l’Ademe accessible sur www.ademe.<br />

fr/particuliers, rubrique « Agir », puis « Je<br />

consomme ».<br />

– www.greenpeace.fr/foretsanciennes/bois.<br />

php3 : pour trouver tous les points de vente de bois<br />

FSC en France (sélection par départements).<br />

– www.pefc-france.org : vous y trouverez des<br />

informations sur la forêt en Ile-de-France dans<br />

l’espace destiné aux professionnels, rubrique « En<br />

direct des régions », puis « Ile-de-France ».<br />

38 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

U Contacts :<br />

– Alter Bâtir : 16 rue d’Alsace-Lorraine, 75019 Paris, tél. : 01 42 01 89 59, site : http://<br />

alterbatir.blogspot.com, courriel : alterbatir@gmail.com<br />

– Apij Bat : 7 place Youri-Gagarine, 93200 Saint-Denis, tél. : 01 48 29 73 70, courriel :<br />

apij1@apijbat.com<br />

– Enercoop : 11 rue des Réglises, 75020 Paris, tél. : 0811 093 099, site : www.enercoop.fr,<br />

courriel : info@enercoop.fr<br />

– Nature et Société : Base régionale de plein air et de loisirs de Créteil, rue Jean-Gabin,<br />

94000 Créteil, tél. : 01 48 98 98 03, site : www.natsoc.asso.fr, courriel : info@natsoc.asso.fr<br />

U Pour aller plus loin :<br />

– En Ile-de-France, 29 espaces info-énergie mis en place par l’Agence de l’environnement<br />

et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et les collectivités locales vous permettent d’accéder<br />

à toutes les informations utiles pour engager des démarches d’économie d’énergie. Leurs<br />

coordonnées sont disponibles sur le site http://ile-de-france.ademe.fr, rubrique « Espaces<br />

info-énergie ».<br />

La culture et les médias<br />

G<br />

estion d’équipements, production d’artistes, organisation de festivals,<br />

animation d’une radio ou d’une télé…, l’économie sociale et solidaire<br />

est très présente dans le secteur culturel, notamment sous la forme associative.<br />

Un phénomène logique car la culture repose sur l’initiative individuelle<br />

ou collective, tout en étant une activité très largement non lucrative. Dans<br />

un univers culturel qui tend à se rapprocher de la logique marchande, la<br />

présence forte de l’économie sociale et solidaire est garante du respect de<br />

valeurs comme la démocratisation de la culture ou le lien entre insertion<br />

professionnelle et activité artistique.<br />

C’est pour affirmer ces valeurs que l’Union fédérale d’intervention des structures<br />

culturelles (Ufisc) a publié un manifeste pour une autre économie de l’art<br />

et de la culture. Dans ce manifeste, les 1 500 structures de développement<br />

artistique et culturel regroupées au sein des onze fédérations de production<br />

et de diffusion de spectacles qui composent l’Ufisc s’engagent à défendre une<br />

gestion désintéressée et indépendante, un fonctionnement coopératif dans et<br />

entre les structures, mais aussi à combattre la prédominance des logiques de<br />

marché dans l’attribution des ressources dédiées à l’art et à la culture. Face<br />

au risque d’homogénéisation, elles s’engagent également à créer des lieux<br />

propices pour une offre culturelle et artistique diversifiée, dans le respect des<br />

différentes formes d’expression.<br />

U Contacts :<br />

– Ufisc : 221 rue de Belleville, 75019 Paris, site : www.ufisc.org, courriel : ufisc.coordination@<br />

gmail.com Le manifeste est en ligne sur le site.<br />

– L’Association régionale d’information et d’action musicale (Ariam) en Ile-de-France :<br />

9 rue La Bruyère, 75009 Paris, tél. : 01 42 85 45 28, site : www.ariam-idf.com Cette<br />

association fait le lien entre professionnels et amateurs de musique. La rubrique « Annuaire »<br />

de son site permet de trouver toutes les structures musicales de la région.<br />

– La Coordination des fédérations et associations de culture et de communication<br />

d’Ile-de-France (Cofacrif), site : www.cofacrif.asso.fr, et la Coordination des associations<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 39


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

de développement économique culturel et social en Ile-de-France (Cadecsif), site :<br />

www.cadecsif.asso.fr Leurs sites permettent d’accéder à ceux de fédérations d’associations<br />

culturelles.<br />

La musique<br />

Les festivals<br />

L’Ile-de-France offre toute l’année une vaste palette de festivals. La fédération<br />

France festivals en dénombre 13 dans la région, pour 88 sur tout le territoire.<br />

Elle en donne la liste sur son site. Parmi eux, le Festival de Saint-Denis (93),<br />

du 29 mai au 27 juin 2008, celui du Vexin, entre mai et juillet 2008, ou encore<br />

celui d’Ile-de-France dont l’association est portée depuis trente ans par le conseil<br />

régional. Le festival d’Ile-de-France se déroule chaque année aux mois de septembre<br />

et d’octobre et propose une grande variété de concerts dans des lieux du<br />

patrimoine francilien, souvent inaccessibles en dehors de cet événement.<br />

Solidays, organisé par l’association Solidarité sida, a lieu tous les ans sur<br />

l’hippodrome de Longchamp. Il a trois vocations : sensibiliser les jeunes sur<br />

les risques du sida, aider les malades du sida et leur famille et dénoncer les<br />

injustices dans l’accès aux traitements. Le festival soutient plus de 120 associations<br />

à travers le monde.<br />

De nombreux festivals sont portés par des associations. A titre d’exemple, le<br />

festival Ta parole, de Montreuil, organisé par l’association Bolondokhaza, a lieu<br />

tous les ans et réunit des artistes de la scène indépendante. L’association diffuse<br />

des chansons produites par ces artistes et elle organise des repas-chansons une<br />

fois par mois.<br />

U Contacts :<br />

– Fédération France festivals : Hôtel de Massa, 38 rue du Faubourg Saint-Jacques,<br />

75014 Paris, tél. : 01 56 81 01 05, site : www.francefestivals.com, courriel : contact@<br />

francefestivals.com<br />

– Festival d’Ile-de-France : www.festival-ile-de-france.com<br />

– Solidays : Solidarité sida, 16bis av. Parmentier, 75011 Paris, tél. : 01 53 10 22 22, site :<br />

www.solidays.org, courriel : info@solidarité-sida.org<br />

– Association Bolondokhaza : 56 rue de la Réunion, 75020 Paris, tél. : 01 40 09 28 45,<br />

site : www.festivaltaparole.org, courriel : taparole@free.fr<br />

Les équipements<br />

Voici une liste des acteurs de l’économie sociale et solidaire qui développent<br />

et promeuvent une autre économie de la musique.<br />

– Atla : école de musiques actuelles, cette société coopérative d’intérêt collectif<br />

(Scic) est la première coopérative culturelle de Paris. Dans un espace<br />

de 1 500 m 2 , elle propose formations professionnelles, stages, cours à la carte,<br />

éveil musical pour les petits et cours de musique pour les plus grands, des<br />

soirées et des concerts…<br />

U Contact : Atla, 12 villa de Guelma, 75018 Paris, tél. : 01 44 92 96 36, site : www.atla.fr,<br />

courriel : johanne@atla.fr<br />

40 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

– La Bellevilloise : première coopérative parisienne, fondée en 1877,<br />

La Bellevilloise est aujourd’hui un lieu d’activités artistiques et événementielles.<br />

Sur trois étages, cet espace propose des concerts, spectacles, festivals,<br />

projections… et un café-restaurant.<br />

U Contact : La Bellevilloise, 19-21 rue Boyer, 75020 Paris, tél. : 01 53 27 35 77, site : www.<br />

labellevilloise.com, courriel : infos@labellevilloise.com<br />

– FairPlayList : association qui diffuse des compilations musicales pour faire<br />

connaître les musiciens de la scène parisienne originaires de différents conti-<br />

zoom<br />

De rue et de cirque<br />

De rue et de cirque<br />

Vous êtes tombé nez à nez avec des<br />

hommes-singes en cage devant la gare<br />

Montparnasse l’année dernière ? C’était<br />

de l’art de rue, programmé par la société<br />

coopérative d’intérêt collectif (Scic) De<br />

rue et de cirque, qui valorise depuis<br />

2005 les arts de la rue et le cirque<br />

contemporain en Ile-de-France.<br />

Les arts de rue n’entrent pas dans les<br />

lieux dédiés au spectacle : à côté des<br />

théâtres officiels et des scènes traditionnelles,<br />

ils préfèrent l’espace public,<br />

couvert ou ouvert. « En mai 2008, nous<br />

avons convié le public dans l’enceinte de<br />

l’hôpital Sainte-Anne autour du thème<br />

de l’autre et de la différence », explique<br />

Rémy Bovis, gérant de la Scic. Autre<br />

projet pour 2008, la journée « Destination<br />

inconnue » emmènera son public<br />

dans la grande couronne, autour d’une<br />

réflexion sur le rapport Paris-périphérie<br />

et urbain-rural.<br />

De rue et de cirque ne s’insère pas dans<br />

une logique événementielle de festival,<br />

sur des temps courts et définis, mais préfère<br />

un temps de programmation large.<br />

« En 2007, nous avons passé quatre<br />

semaines dans le quartier Edgar-Quinet,<br />

dans le 14 e arrondissement de Paris,<br />

avec du théâtre invisible, des représentations…<br />

Grâce à cette inscription dans<br />

le temps, le public se familiarise avec<br />

l’art de rue et se l’approprie. »<br />

Subventionnée à 90 % par la mairie<br />

de Paris et la région, la Scic compte<br />

aujourd’hui 13 compagnies et 17 artistes,<br />

avec lesquels elle fixe la programmation.<br />

Elle se charge de la communication vers<br />

le public et organise tous les ans un « Village<br />

de cirque » qui regroupe des troupes<br />

de cirque contemporain. Dans la forme,<br />

cette activité est plus classique, avec des<br />

représentations programmées, payantes<br />

et sous chapiteau. Seule structure permanente<br />

de diffusion des arts de rue et<br />

de cirque contemporain en Ile-de-France,<br />

son action est reconnue : la mairie de Paris<br />

met aujourd’hui à sa disposition l’ancienne<br />

gare Masséna, dans le 13 e arrondissement,<br />

qui servira de laboratoire et d’espace de<br />

travail pour les troupes et les artistes<br />

de la coopérative. L. V.<br />

Contact : De rue et de cirque, 211 av. Jean-<br />

Jaurès, 75019 Paris, tél. : 01 46 22 10 43,<br />

site : www.2r2c.coop<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 41


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

nents. Elle imagine des critères de commerce équitable pour la filière musicale<br />

comme des pochettes de CD en matériaux recyclés et recyclables, une juste<br />

rémunération des artistes… Musique, équité et écologie se retrouvent dans sa<br />

première compilation, Le son de Ménilmontant.<br />

U Contact : FairPlayList, 17 rue Moret, 75011 Paris, tél. : 01 43 38 72 52, site : www.<br />

fairplaylist.org<br />

– Mains d’œuvres : cette association concentre dans une ancienne usine<br />

19 studios de musique, une salle d’exposition, une salle de concert, un<br />

restaurant, un studio de danse, un gymnase, des salles de conférences et<br />

de réunion… Musique, arts visuels et numériques, danse, théâtre, elle<br />

accompagne des artistes « émergents » et propose des actions citoyennes<br />

reliant l’art à la société.<br />

U Contact : Mains d’œuvres, 1 rue Charles-Garnier, 93400 Saint-Ouen, tél. :<br />

01 40 11 25 25, site : www.mainsdoeuvres.org<br />

– Le Plan : salle de concerts à la programmation variée (rock, pop, jazz, reggae…),<br />

restaurant de cuisine familiale et traditionnelle, cette association est<br />

aussi une entreprise d’insertion par l’activité économique.<br />

U Contact : Le Plan, 1 rue Rory-Gallagher, 91130 Ris-Orangis, tél. : 01 69 02 09 19,<br />

site : www.leplan.com, courriel : infos@leplan.com<br />

Les équipements pour les arts vivants<br />

et les arts plastiques<br />

– L’Abricadabra : sur la péniche Antipode arrimée sur le Bassin de la<br />

Villette, dans le 19 e arrondissement de Paris, la compagnie de théâtre Abricadabra,<br />

sous statut associatif, vous propose des spectacles pour enfants et<br />

adultes, des concerts, des cours de théâtre, une buvette avec des produits<br />

issus du commerce équitable. Vous pouvez également louer la péniche,<br />

équipée son et lumière, avec bar et terrasse.<br />

U Contact : Compagnie Abricadabra Théâtre, 69 quai de la Seine, 75019 Paris, tél. :<br />

01 40 03 03 84, site : http://abricadabra.nerim.net, courriel : abricadabra@nerim.net<br />

– Actes if : cette association est un réseau solidaire de 19 lieux culturels<br />

franciliens allant du café littéraire (le Bouquin affamé, à Clichy) à l’équipement<br />

culturel flottant (Petit bain, à Paris), en passant par le théâtre (L’Atelier<br />

du plateau, à Paris).<br />

U Contact : Réseau Actes if, 25bis rue de Romainville, 75019 Paris, tél. : 01 44 53 00 44,<br />

site : www.actesif.com, courriel : info@actesif.com<br />

– L’Atelier en commun : cette association est un centre de pratiques artistiques<br />

indépendant pour les arts plastiques et les arts vivants. Un maximum de<br />

100 artistes peut travailler sur les 1 500 m² en autogestion. Il suffit de prendre<br />

42 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

un ticket d’entrée pour la journée, le mois, etc.<br />

U Contact : L’Atelier en commun, 100 rue de Charenton, 75012 Paris, tél. : 01 46 28 80 94,<br />

site : http://atelierencommun.free.fr<br />

– Un sourire de toi et j’quitte ma mère : plate-forme d’échanges qui<br />

assure la promotion des artistes par l’organisation d’expositions et de rencontres.<br />

Depuis 1992, cette association propose des formations pour les artistes<br />

et met à leur disposition des outils d’information et de communication.<br />

U Contact : Un sourire de toi et j’quitte ma mère, 4 rue du Buisson-Saint-Louis,<br />

75010 Paris, tél. : 01 42 08 20 01, site : www.unsouriredetoi.com<br />

Le cinéma<br />

– L’Agence du court métrage : association créée en 1983 par un groupe de<br />

professionnels du cinéma, elle a pour objet la promotion du court métrage en<br />

France. Intermédiaire entre ceux qui font ces films et ceux qui les montrent,<br />

elle permet à tout court métrage d’être proposé et éventuellement programmé<br />

en salles. Elle comprend aussi un pôle « éducation » qui propose des ateliers de<br />

programmation pour des enfants âgés de 8 ans et plus, dans le cadre scolaire<br />

ou non, et des formations pour enseignants et animateurs.<br />

U Contact : Agence du court métrage, 2 rue de Tocqueville, 75017 Paris,<br />

tél. : 01 44 69 26 60, site : www.agencecm.com, courriel : info@agencecm.com<br />

– L’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid) : créée<br />

en 1992 en réaction à l’uniformisation de la diffusion cinématographique, elle<br />

est composée de cinéastes qui soutiennent les films d’autres cinéastes, français<br />

ou étrangers. Plus de 340 films, avec ou sans distributeur, ont ainsi bénéficié<br />

de l’appui de l’association. Celle-ci se charge d’assurer leur promotion auprès<br />

de 150 salles indépendantes, d’y animer des débats sur les films, etc.<br />

U Contact : Acid, 14 rue Alexandre-Parodi, 75010 Paris, tél. : 01 44 89 99 48, site : www.<br />

lacid.org, courriel : acid@lacid.org<br />

– L’Association française des cinémas d’art et d’essai (Afcae) : réseau<br />

de plus de 1 000 cinémas en France, cette association défend depuis 1955 le<br />

pluralisme et l’indépendance du cinéma. Elle mène une politique de soutien<br />

aux films d’auteurs en permettant leur diffusion et développe des actions de<br />

formation auprès du public. Elle organise tous les ans à Cannes les rencontres<br />

Art et essai, qui réunissent 400 exploitants autour de neuf films sélectionnés,<br />

afin de favoriser leur sortie en salles.<br />

U Contact : Afcae, 12 rue Vauvenargues, 75018 Paris, tél. : 01 56 33 13 20, site : www.<br />

art-et-essai.org, courriel : afcae@art-et-essai.org Retrouvez tous les cinémas d’art et d’essai<br />

sur le site, dans la rubrique « Les salles ».<br />

– L’Oroleis : cette association se donne pour mission de permettre et de<br />

développer la pratique des techniques de l’audiovisuel et de la communica-<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 43


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

tion. Elle produit des documentaires à vocation pédagogique, mis à disposition<br />

d’associations, par exemple dans le cadre de campagnes de sensibilisation. Elle<br />

réunit un millier de jeunes tous les ans lors de son concours vidéo « Regards<br />

jeunes sur la cité ». Elle propose aussi des ateliers vidéo et des formations à<br />

l’audiovisuel à destination des associations.<br />

U Contact : Oroleis de Paris, 23 rue Dagorno, 75012 Paris, tél. : 01 53 02 98 00,<br />

site : www.oroleis-paris.org, courriel : oroleis@oroleis-paris.org<br />

– Périphérie : centre de création cinématographique en Seine-Saint-Denis,<br />

cette association soutient les réalisateurs, notamment de documentaires, en<br />

leur fournissant une aide technique, mais aussi une résidence pendant le<br />

montage et la post-production. Elle organise chaque année des Rencontres<br />

du cinéma documentaire et anime un pôle d’éducation à l’image (interventions<br />

dans les établissements scolaires et stages de formation).<br />

U Contact : Périphérie, 87bis rue de Paris, 93100 Montreuil, tél. : 01 41 50 01 93,<br />

site : www.peripherie.asso.fr, courriel : contact@peripherie.asso.fr<br />

– Le Festival international du film court de Paris : porté par l’association<br />

Paris tout court, il réunit chaque année depuis cinq ans des courts<br />

métrages dans une programmation internationale. Autour d’invités, de rencontres,<br />

d’avant-premières, l’édition 2007 s’est déroulée sur huit jours dans<br />

quatre salles parisiennes avec plus de 200 courts métrages programmés.<br />

U Contact : Paris tout court, 19 rue Moret, 75011 Paris, tél. : 01 43 38 38 84, site : www.<br />

paristoutcourt.org, courriel : info@paristoutcourt.org<br />

– Le Festival international de films de femmes de Créteil et du Valde-Marne<br />

: créé il y a trente ans, il propose chaque année plus de 50 films<br />

inédits produits par des femmes du monde entier, et organise des compétitions,<br />

des débats, des expositions…<br />

U Contact : Festival international de films de femmes, Maison des Arts, place Salvador-<br />

Allende, 94000 Créteil, tél. : 01 49 80 38 98, site : www.filmsdefemmes.com, courriel :<br />

filmsfemmes@wanadoo.fr<br />

Les cafés associatifs et cafés débats<br />

Au printemps 2008, les cafés associatifs de Paris se sont dotés d’une fédération<br />

pour assurer leur pérennité et développer de nouveaux lieux. Les cafés<br />

associatifs associent les habitants de leur quartier à leurs projets et couplent<br />

activités de loisir et lien social. Le café associatif de la Commune libre d’Aligre<br />

(12 e ), le Barbizon (13 e ), le Cafézoïde (19 e ), le Moulin à Café (14 e ) et le Petit<br />

Ney (18 e ) figurent parmi les premiers adhérents.<br />

U Contacts :<br />

Le Barbizon- Les Amis de Tolbiac,141 rue de Tolbiac 75013 Paris<br />

Le Cafézoïde, 92bis quai de la Loire 75019 Paris<br />

44 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

La Commune, le café associatif de la Commune Libre d’Aligre, 3 rue d’Aligre 75012 Paris<br />

Le Moulin à Café, association café associatif Pernety, 8 rue Léonie 75014 Paris<br />

Le Petit Ney, 10 avenue de la Porte Montmartre, 75018 Paris<br />

L’accès à la culture pour tous<br />

La maîtrise de la lecture et de l’écriture est essentielle pour accéder à la<br />

culture. L’illettrisme, qui concerne les personnes ayant été scolarisées mais<br />

qui ne maîtrisent pas les connaissances de base, touche 460 000 personnes en<br />

Ile-de-France. L’association Ici et là et l’Association de lutte contre l’illettrisme<br />

et l’analphabétisme (Alcia) sont les deux centres de ressources qui regroupent<br />

les structures franciliennes de lutte contre l’illettrisme. Par exemple, le réseau<br />

Retravailler propose sur toute la région des formations aux savoirs fondamentaux<br />

tels que « Communiquer en français » et « Optimiser sa communication<br />

écrite et/ou orale ».<br />

U Contacts :<br />

– Alcia compte deux antennes : 18 rue Saint-Liesne, 77000 Melun et rue Charpy, 94000 Créteil,<br />

tél. : 01 64 52 05 03 ; site : www.alcia.eu, courriel : contact@alcia.eu L’association prend<br />

également en charge le numéro indigo d’Illettrisme info service, à destination des personnes<br />

directement ou indirectement concernées par ce problème : 0820 33 34 35.<br />

– Ici et là : Immeuble Le Mazière, rue René-Cassin, 91000 Evry, tél. : 01 69 36 00 60,<br />

courriel : asso.icietla@wanadoo.fr<br />

– Retravailler Ile-de-France : 34 rue Balard, 75015 Paris, tél. : 01 45 58 23 09, site national :<br />

www.retravailler.org, courriel : region.iledefrance@retravailler.org<br />

– Agence nationale de lutte contre l’illettrisme : vous trouverez sur le site Internet de<br />

l’Agence, www.anlci.fr, les organismes et les formations de la région, rubrique « En région »,<br />

puis « Annuaire des services ».<br />

Par ailleurs, des associations concilient aide sociale et diffusion culturelle :<br />

– Accès culture : association qui œuvre depuis 1990 pour une culture<br />

accessible aux personnes handicapées. Par différentes méthodes, dont le<br />

surtitrage individuel, l’audiodescription, le langage des signes, elle permet aux<br />

non-voyants et aux malentendants d’accéder aux pièces et opéras joués dans<br />

huit établissements parisiens partenaires.<br />

U Contact : Accès culture, 16 rue Beautreillis, 75004 Paris, tél. : 01 53 65 30 74, site :<br />

www.accesculture.org<br />

– Fédération nationale des associations de bibliothèques en établissements<br />

hospitaliers et à domicile (Fnabeh) : grâce à des bénévoles,<br />

elle permet à des personnes malades d’accéder aux livres. Pour les adresses<br />

dans les différentes villes qui disposent d’une association, contacter la Fnabeh<br />

à Paris au 01 43 45 44 39 ou aller sur le site www.fnabeh.org, rubrique « Liste<br />

des associations ».<br />

– Fédurok : cette fédération du secteur des musiques actuelles mène<br />

une politique de développement culturel en milieu carcéral. Dans le<br />

cadre de la Fête de la musique 2007, elle a organisé une programma-<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 45


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

tion musicale dans quinze établissements pénitentiaires, dont quatre<br />

en Ile-de-France.<br />

U Contact : Fédurok, 11 rue des Olivettes, 44000 Nantes, tél. : 02 40 48 08 85, site :<br />

http://fsj.la-fedurok.org, courriel : info@la-fedurok.org<br />

– Le Plus petit cirque du monde est une école des arts du cirque située<br />

dans le quartier des Blagis, à Bagneux (92), depuis 1992. Association ouverte<br />

à tous, elle intervient plus spécifiquement auprès de jeunes issus de familles<br />

défavorisées pour retrouver et développer un esprit de collaboration, de création,<br />

de respect autour des nombreux ateliers proposés.<br />

U Contact : Le Plus petit cirque du monde, Centre régional des arts du cirque, 7 rue<br />

Edouard-Branly, 92220 Bagneux, tél. : 01 46 64 93 62, site : www.petitcirque.org, courriel :<br />

info@petitcirque.org<br />

Les médias associatifs<br />

Les radios associatives<br />

L’Ile-de-France compte une vingtaine de radios associatives membres<br />

de la Fédération des radios associatives d’Ile-de-France. Ainsi, Aligre<br />

FM 93.1, créée en 1981, structure sa programmation autour de trois<br />

grands axes : société (éducation, santé, environnement, économie, etc.),<br />

culture (littérature, arts, spectacles…) et musique (tous les genres,<br />

avant-garde et créations). Elle émet à Paris et dans une périphérie de<br />

70 kilomètres autour de la capitale. Autre exemple, celui de Fréquence<br />

Paris plurielle, radio généraliste, créée en 1992, qui diffuse 24 heures<br />

sur 24 sur la bande FM 106.3. Elle compte une centaine d’émissions<br />

politiques, sociales, culturelles et musicales et des programmes bilingues<br />

pour 14 communautés.<br />

U Contacts :<br />

– Fédération des radios associatives d’Ile-de-France : 27bis rue du Progrès,<br />

93100 Montreuil, tél. : 01 48 18 00 18, site : www.fradif.org<br />

– Aligre FM 93.1 : 42 rue de Montreuil, 75011 Paris, tél. : 01 40 24 28 28, site :<br />

http://aligrefm.free.fr/Aligre/index.php, courriel : aligre@aligrefm.org<br />

– Fréquence Paris plurielle : 45 rue d’Aubervilliers, 75018 Paris, tél. : 01 40 05 06 01,<br />

site : www.rfpp.net, courriel : contact@rfpp.net<br />

Les télévisions associatives<br />

Télé Bocal est une chaîne de télévision régionale associative née en 1995.<br />

Elle se définit comme une télévision de proximité originale, engagée dans<br />

les mouvements sociaux et militants. Elle va partager son canal de diffusion<br />

avec les chaînes Demain TV, BDM TV et Cinaps TV. Citons également<br />

Métazone TV, télévision associative parisienne, Riv’Nord, média local<br />

participatif de Saint-Denis (93), Vidéo sur Marne, qui diffuse tous les<br />

trimestres dans des lieux publics de Champigny-sur-Marne (94) une revue<br />

audiovisuelle indépendante, et Vidéon, association qui produit des films et<br />

des émissions télévisuelles de proximité à Evry (94).<br />

46 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

U Contacts :<br />

– Télé bocal : 12 villa Riberolle, 75020 Paris, tél. : 01 43 48 02 08, site : www.telebocal.org,<br />

courriel : contact@telebocal.com<br />

– Métazone TV : site : www.metazonetv.org<br />

– Riv’Nord : site : http://rivnord.viabloga.com<br />

– Vidéo sur Marne : site : http://videosurmarne.automasites.net<br />

– Vidéon : site : www.videontv.org<br />

L’accès au numérique<br />

Avec le développement d’Internet et des nouvelles technologies, une nouvelle<br />

fracture sociale a vu le jour : celle du numérique. De nombreux publics n’ont<br />

pas accès à une connexion Internet, ce qui les éloigne de tout un éventail de<br />

services et d’informations proposés en ligne et introduit une nouvelle inégalité<br />

dans le savoir.<br />

De nombreuses associations proposent grâce à des animateurs bénévoles<br />

un accès libre à Internet, des cours d’initiation et/ou de perfectionnement<br />

au traitement de texte, à la navigation sur le Web, à la création de sites.<br />

C’est le cas, par exemple, de l’association Rencontres informatiques<br />

d’Orgerus (78) ou du Club informatique et multimédia d’Epinay-sur-<br />

Orge (91). Certaines associations sont également des relais de politiques<br />

publiques destinées à lutter contre la fracture numérique. Elles sont alors<br />

labellisées Cyberbases (par la Caisse des dépôts et consignations) ou<br />

Espaces culture multimédia (par le ministère de la Culture et de la Communication).<br />

Il existe 45 cyberbases et 10 espaces culture multimédia en<br />

Ile-de-France, comme Le Cube, porté par l’association ART3000 (92).<br />

Cet espace de 700 m 2 entièrement dédié au numérique est ouvert à tous<br />

les publics. Vous y trouverez, entre autres, un espace de huit ordinateurs<br />

en accès libre (gratuit avec l’adhésion ou forfait journée de 3 euros). Initiation,<br />

rendez-vous personnalisés, conseils y sont également proposés.<br />

U Pour retrouver l’ensemble des 433 espaces publics numériques dans la région :<br />

– L’Agence régionale des technologies et de la société de l’information (Artesi) Ile-de-<br />

France est l’association qui promeut le développement des technologies de l’information et<br />

de la communication (TIC) sur le territoire francilien. Elle a réalisé une carte interactive qui<br />

recense tous les espaces publics numériques (EPN) de la région, avec leurs coordonnées.<br />

Vous pouvez la retrouver sur le site www.artesi.artesi-idf.com, rubrique « Observatoire »,<br />

puis « Cartographie des espaces publics numériques en Ile-de-France ». Coordonnées : Artesi<br />

Ile-de-France, 55 rue Brillat-Savarin, 75013 Paris, tél. : 01 53 85 92 20.<br />

– Rencontres informatiques d’Orgerus : place des Halles, 78910 Orgerus,<br />

tél. : 01 34 87 20 31, site : http://rio.orgerus.org<br />

– Club informatique et multimédia : rue de Bellevue, 91360 Epinay-sur-Orge, site : www.<br />

cime91.asso.fr<br />

– Le Cube : 20 cours Saint-Vincent, 92130 Issy-les-Moulineaux, tél. : 01 58 88 30 00, site :<br />

www.lesiteducube.com, courriel : contact@art3000.com<br />

– Bellinux : www.bellinux.org, une association qui promeut notamment les logiciels libres.<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 47


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

L’éducation populaire<br />

omme tous les mouvements de l’économie sociale, les associations d’éducation<br />

populaire sont nées au XIX e siècle. Leur conviction commune :<br />

C<br />

il n’y a pas de progrès possible sans éducation au sens large. Leurs actions<br />

concernent donc les enfants, en complément de l’enseignement délivré dans le<br />

système scolaire, aussi bien que les adultes, dans un souci de démocratisation<br />

des savoirs et de la connaissance. Par l’éducation populaire, c’est l’apprentissage<br />

de la citoyenneté qui est visé via l’intégration à un groupe, l’écoute et la prise<br />

de parole. Si certaines associations oublient parfois leur objectif premier d’éducation<br />

citoyenne, les valeurs clés demeurent : formation tout au long de la vie,<br />

participation, émancipation des personnes, et, plus largement, la transformation<br />

sociale. L’éducation populaire n’est pas un secteur d’activité, mais une démarche.<br />

Vous trouverez ci-dessous certaines fédérations régionales de mouvements<br />

généralistes, ruraux, de jeunesse ou encore en lien avec l’Education nationale ;<br />

des associations d’éducation populaires sont également présentes ailleurs dans<br />

ce guide. Ainsi de l’Union française des centres de vacances (voir page 59),<br />

zoom<br />

Apprendre à la ferme pédagogique d’Ecancourt<br />

L’Atelier / Séb ! Godefroy<br />

Vos enfants n’ont jamais vu de cochon « pour<br />

de vrai » ? Henriette se fera un plaisir de leur<br />

montrer son groin rose et ses grandes oreilles<br />

tombantes. La mascotte de la ferme pédagogique<br />

d’Ecancourt (95) partage la vedette avec<br />

un cheval de trait, un âne, une vache, des<br />

chèvres, des moutons, des poules… Depuis<br />

bientôt trente ans, l’association Ville-Campagne<br />

Cergy-Vexin crée un lien entre les ruraux et les<br />

citadins franciliens au travers de l’éducation à<br />

l’environnement et au monde agricole qu’elle<br />

propose dans sa ferme pédagogique. En 2007,<br />

elle a accueilli 20 000 enfants, de la maternelle<br />

au primaire, pour des demi-journées d’animation<br />

autour du milieu agricole, de l’environnement et<br />

du développement durable. Le plus souvent à<br />

l’initiative de leur instituteur, les petits citadins<br />

découvrent la traite des vaches, la tonte des<br />

moutons, la fabrication du pain et du fromage…<br />

Cette ferme de sept hectares dispose également<br />

d’un gîte de groupes qui reçoit des classes<br />

entières pour une semaine en pension complète<br />

afin de construire de vrais projets pédagogiques.<br />

« Avec notre rayonnement sur toute l’Ile-de-<br />

France, nous sommes complets presque six mois<br />

à l’avance ! », se félicite Benjamin Canon, directeur<br />

de l’association.<br />

Visiter la ferme n’est pas réservé aux seuls<br />

enfants : en accès libre, elle est devenue un<br />

lieu de rendez-vous pour les promeneurs qui<br />

s’y attardent avant de se balader dans la forêt<br />

de l’Hautil située à proximité. Animations,<br />

hébergements et vente des produits de la ferme<br />

permettent à l’association d’employer douze personnes,<br />

dont cinq animateurs. Aujourd’hui partenaire<br />

du parc naturel régional du Vexin pour<br />

mettre en place des jardins pédagogiques dans<br />

quatre écoles, l’association diversifie son activité<br />

: interventions à l’extérieur, animations pour<br />

adultes, formation d’animateurs… L. V.<br />

Contact : Ville-Campagne Cergy-Vexin, Ferme<br />

d’Ecancourt, cour Murier, 95280 Jouy-le-Moutier,<br />

tél. : 01 34 21 17 91, site : www.villecampagne.org,<br />

courriel : contact@villecampagne.org<br />

48 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

dans les domaines du tourisme et de la formation, ou de l’Union nationale pour<br />

l’habitat des jeunes (voir page 35), dans le domaine du logement.<br />

Les mouvements généralistes<br />

– La Ligue de l’enseignement, créée en 1866, s’inscrit dans le<br />

mouvement d’éducation populaire. En Ile-de-France, elle regroupe<br />

à elle seule 2 500 associations, qui comptent 60 000 adhérents. Elle<br />

comprend, entre autres, l’Union sportive de l’enseignement du premier<br />

degré (Usep), qui représente la moitié de ses associations affiliées, et<br />

l’Union française des œuvres laïques d’éducation physique (Ufolep).<br />

Ses activités sont multiples, du sport à l’accompagnement scolaire, en<br />

passant par la culture, la défense des droits des citoyens… La fédération<br />

du Val-de-Marne est la plus importante au niveau national en nombre de<br />

salariés (2 700 en 2007) et d’activité économique (90 millions d’euros<br />

de chiffre d’affaires en 2007). Les coordonnées des associations locales<br />

sont disponibles auprès des huit fédérations départementales et de la<br />

délégation régionale.<br />

U Contact : Ligue de l’enseignement région Ile-de-France, 3 rue Récamier, 75007 Paris,<br />

tél. : 01 43 58 97 31, courriel : amonteiro@laligue.org, site national : www.laligue.org,<br />

rubrique « Coordonnées » pour trouver les fédérations départementales.<br />

– Les maisons des jeunes et de la culture (MJC) proposent des activités<br />

culturelles et sportives aux jeunes dans une logique d’approfondissement du<br />

lien social. On en dénombre 119 en Ile-de-France, réparties sur les huit départements<br />

de la région. Elles sont regroupées au sein de la fédération régionale<br />

des maisons des jeunes et de la culture d’Ile-de-France. Vous trouverez sur son<br />

site Web toutes les MJC de la région dans la rubrique « Annuaire des MJC ».<br />

U Contact : Fédération régionale des MJC d’Ile-de-France, 54 bd des Batignolles,<br />

75017 Paris, tél. : 01 43 87 66 83, site : www.mjc-idf.asso.fr, courriel : webmaster@mjc-idf.<br />

asso.fr, site national : www.ffmjc.org<br />

– Les 171 centres sociaux et socioculturels d’Ile-de-France sont des lieux<br />

d’accueil ouverts à tous et agréés par les caisses d’allocations familiales (CAF). Ils<br />

proposent une aide aux familles (groupes de parole, jeux de société, aide sociale),<br />

aux jeunes et aux personnes âgées, ainsi que des animations de quartier.<br />

U Contact : Fédération des centres sociaux et socioculturels de France, 10 rue Montcalm,<br />

BP 379, 75869 Paris Cedex 18, tél. : 0825 826 244, site national : www.centres-sociaux.<br />

asso.fr Pour retrouver tous les centres de la région : rubrique « Notre réseau », puis « Les<br />

fédérations locales ».<br />

– La fédération régionale Léo Lagrange compte 55 structures en Ile-de-<br />

France. Elle mène une action éducative et d’insertion pour tous les publics, qui<br />

passe par l’animation et la formation, grâce à ses neuf instituts de formation.<br />

U Contact : Etablissement régional Léo Lagrange Ile-de-France, 153 av. Jean-Lolive,<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 49


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

93695 Pantin Cedex, tél. : 01 48 10 65 64, site national : www.leolagrange-fnll.org, rubrique<br />

« Associations », puis « Annuaire géographique ».<br />

L’éducation populaire en milieu rural<br />

– Le Mouvement des foyers ruraux est axé sur la valorisation des<br />

territoires. Cela passe par la mise en place d’expositions, la protection de<br />

l’environnement, la mise en valeur du patrimoine local, la gestion de structures<br />

d’hébergement touristique, etc., qui peuvent donner lieu à la création<br />

d’activités d’insertion pour personnes en difficulté (voir page 90). Le mouvement<br />

compte trois fédérations départementales en Ile-de-France, dans les<br />

Yvelines, le Val-d’Oise et en Seine-et-Marne, où la fédération compte plus de<br />

50 foyers ruraux regroupant des activités sportives et socioculturelles.<br />

U Contact : Fédération des foyers ruraux d’Ile-de-France, Urif Ile-de-France, 18 rue<br />

Pasteur, 77370 Nangis, tél. : 01 64 08 03 34, courriel : fdfr77@free.fr, site national : www.<br />

mouvement-rural.org, rubrique « Sur le terrain ».<br />

– Le Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), anciennement<br />

JAC (pour Jeunesse agricole catholique), a été créé en 1929. C’est l’un des<br />

deux mouvements chrétiens (avec les Scouts) de l’éducation populaire. Il propose<br />

des actions dans les domaines de l’éducation (formations, débats locaux),<br />

de l’emploi (ateliers itinérants en milieu rural) et de l’agriculture (aides et<br />

réunions de jeunes et futurs agriculteurs). Coordonnées des 20 équipes locales<br />

auprès de la délégation régionale.<br />

U Contact : MRJC, Maison de la zone verte, 4 rue de l’Eglise, 91150 Châlo-Saint-Mars,<br />

tél. : 01 64 95 40 71, site national : www.mrjc.org, rubrique « Qui sommes-nous ? », puis<br />

« Contacts ».<br />

Les mouvements de jeunesse<br />

– Jeunesse au plein air (JPA) : réseau laïque qui gère de nombreux centres<br />

de vacances. La fédération s’adresse aussi aux enseignants pour que son action<br />

se fasse en complémentarité de l’éducation scolaire.<br />

U Contact : JPA, 21 rue d’Artois, 75008 Paris, tél. : 01 44 95 81 20, site : www.jpa.asso.fr,<br />

courriel : lajpa@jpa.asso.fr<br />

L’éducation à la solidarité internationale<br />

Commerce équitable, solidarité internationale,<br />

développement durable, droits de l’homme…<br />

Si ces mots restent pour vous des concepts<br />

flous, l’éducation au développement et à la<br />

solidarité internationale est là pour les clarifier<br />

! Inscrite au programme de l’enseignement<br />

scolaire depuis 1981, elle vise à mieux faire<br />

connaître les mécanismes qui génèrent les<br />

inégalités dans le monde et les alternatives<br />

pour y remédier. Le réseau associatif Ritimo<br />

regroupe dans la région six centres de documentation<br />

et dix relais qui vous proposent des<br />

informations, des animations et des formations<br />

sur ces thèmes.<br />

Contact : Ritimo, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris,<br />

courriel : contact@ritimo.org, site : www.ritimo.<br />

org Pour retrouver les coordonnées des centres de<br />

documentation et des relais régionaux, voir rubrique<br />

« Ritimo dans votre région ».<br />

50 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

– Les éclaireuses et éclaireurs de France (EEDF) : mouvement de<br />

scoutisme laïque qui propose des activités de groupes aux 6-25 ans pour leur<br />

donner le sens de la collectivité et des responsabilités. Il compte cinq groupes<br />

locaux en Ile-de-France, dont les coordonnées se trouvent sur le site national,<br />

www.eedf.asso.fr, rubrique « Coordonnées ».<br />

U Contact : siège national d’EEDF, 12 place Georges-Pompidou, 93160 Noisy-le-Grand,<br />

tél. : 01 48 15 17 66.<br />

– Les éclaireuses et éclaireurs unionistes de France : ce mouvement protestant<br />

de scoutisme est ouvert à tous, de 8 à 19 ans. L’Ile-de-France compte<br />

une trentaine de groupes, encadrés par des responsables bénévoles.<br />

U Contact : retrouver leurs coordonnées sur le site www.eeudf.org, rubrique « Trouver un<br />

groupe local près de chez vous ».<br />

– Les éclaireuses et éclaireurs israélites de France : ce mouvement<br />

israélite du scoutisme français est ouvert aux jeunes de 8 à 17 ans. Encadrés par<br />

des animateurs bénévoles, ils participent aux veillées et aux camps organisés<br />

autour d’activités ludiques et formatrices.<br />

U Contact : pour retrouver les coordonnées des 25 groupes locaux en Ile-de-France, www.<br />

eeif.org, rubrique « Les groupes locaux ».<br />

– Les Scouts et guides de France veulent développer chez les jeunes le sens<br />

de l’initiative et du partage, à travers des activités de groupes pour les 6-21 ans,<br />

dans le respect des valeurs chrétiennes.<br />

U Contact : pour retrouver les coordonnées de l’équipe la plus proche de chez vous sur le site<br />

national, www.scoutsetguides.fr, rubrique « Contacts ».<br />

– Les Scouts musulmans de France s’adressent à des jeunes musulmans de<br />

8 à 21 ans pour des activités de plein air et l’apprentissage de la vie en groupe.<br />

U Contact : Scouts musulmans de France, 12 place Georges-Pompidou, 93160 Noisyle-Grand,<br />

tél. : 01 45 92 95 86, site : www.scouts-mf.org, courriel : smf.cn@wanadoo.fr<br />

Les Juniors associations, un outil démocratique et citoyen<br />

Elaborées en 1998 pour créer un espace de<br />

citoyenneté adapté aux mineurs, les Juniors<br />

associations réunissent des jeunes de 13 à<br />

17 ans qui ont un projet et l’envie d’agir<br />

ensemble. Une fois leur projet validé par<br />

le réseau national des Juniors associations,<br />

constitué par des réseaux d’éducation populaire,<br />

les jeunes sont aidés par des accompagnateurs<br />

pour le mener de bout en bout :<br />

élaboration, gestion comptable, actions,<br />

appels à des financeurs… Devenus majeurs,<br />

les jeunes prennent souvent le goût de l’engagement<br />

: certains continuent leur action<br />

en transformant leur Junior association en<br />

association loi 1901 ; d’autres aident de plus<br />

jeunes à reprendre le flambeau. Au total, plus<br />

de 550 Juniors associations sont actuellement<br />

en activité dans toute la France, dont une<br />

cinquantaine en Ile-de-France.<br />

Contact : Réseau national des Juniors<br />

associations, 3 rue Récamier, 75007 Paris, tél. :<br />

01 43 58 98 70, site : www.juniorassociation.<br />

org, courriel : contact@juniorassociation.org Pour<br />

trouver le contact de votre département, voir sur le<br />

site, rubrique « Les relais départementaux ».<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 51


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

Les mouvements en lien avec l’Education nationale<br />

– L’Association régionale des œuvres éducatives et de vacances de<br />

l’Education nationale (Aroeven) propose des séjours de vacances et de<br />

loisirs éducatifs. Elle intervient aussi dans le milieu scolaire pour l’amélioration<br />

des conditions de vie des élèves et la mise en place d’animations culturelles, la<br />

formation des enseignants et l’organisation de voyages scolaires. Elle compte<br />

trois structures en Ile-de-France.<br />

U Contacts : 16bis av. Marc-Sangnier, 75014 Paris, tél. : 01 45 39 25 35, courriel :<br />

aroeven75@hotmail.com ; 6 rue Paul-Demange, 92360 Meudon, tél. : 01 45 07 98 10,<br />

site : www.ac-versailles.fr/aroeven, courriel : aroeven@ac-versailles.fr ; à Créteil : courriel :<br />

contact@foeven.asso.fr Site national : www.vacances-aroeven.fr<br />

– L’Office central de la coopération à l’école (OCCE) est un réseau de solidarité<br />

pédagogique qui fédère 50 000 coopératives scolaires et foyers coopératifs<br />

en France. Ils accueillent 4 millions d’enfants, de la maternelle au post-bac.<br />

U Contact : OCCE, 101bis rue du Ranelagh, 75016 Paris, tél. : 01 44 14 93 30, site : www.<br />

occe.coop/federation/index.htm, courriel : federation@occe.coop<br />

– Les Pupilles de l’enseignement public (PEP), fondées en 1915 pour<br />

venir en aide aux orphelins de la guerre, s’occupent aujourd’hui des enfants en<br />

difficulté via l’accompagnement scolaire, l’organisation de vacances, etc. Les<br />

contacts avec la cinquantaine d’établissements en région se font par le biais des<br />

huit associations départementales.<br />

U Contact : Union régionale des PEP Ile-de-France, Ecole Pasteur, rue du Général-de-Gaulle,<br />

77010 Melun, tél. : 01 64 52 74 60, site national : www.lespep.org, courriel : lespep77@<br />

lespep.org<br />

Le sport<br />

Q<br />

ue serait le sport sans l’économie sociale et solidaire ? Derrière la<br />

vitrine du sport professionnel, qui a quitté ces dernières années<br />

le statut associatif, l’intégralité du sport amateur relève de l’économie<br />

sociale et solidaire. En Ile-de-France, il représente plus de 7 000 associations,<br />

soit 11 % des associations. 2,2 millions de Franciliens sont<br />

licenciés dans une association ou un club sportif, soit près de 20 % de<br />

la population d’Ile-de-France. La région compte 85 ligues sportives,<br />

avec une offre aussi variée qu’originale : la course d’orientation, le<br />

parachutisme et le football américain côtoient le tennis, la natation, le<br />

basket-ball… Ces ligues fédèrent plus de 1 000 clubs régionaux organisés<br />

sous forme associative.<br />

U Contact : Comité régional olympique et sportif (Cros) Ile-de-France, 86 av. Lénine,<br />

94250 Gentilly, tél. : 01 49 85 84 90, site : www.infosports.org, courriel : crosif@infosports.<br />

org La rubrique « Ligues » du site Internet offre une vue d’ensemble de toutes les activités<br />

sportives en Ile-de-France.<br />

52 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

Le sport à l’école<br />

L’Union sportive de l’enseignement du premier degré (Usep) est une fédération<br />

sportive scolaire qui regroupe 856 000 adhérents sur l’ensemble de la<br />

France. Présente dans les huit départements de la région, son action touche<br />

exclusivement les enfants à l’école primaire. Par la pratique sportive, elle a pour<br />

ambition de former des sportifs capables de participer à la vie de la cité.<br />

zoom<br />

« Soyez sport » au Tennis club des Mureaux<br />

L’Atelier / Séb ! Godefroy<br />

Accompagnement scolaire et cours de<br />

tennis : une recette efficace pour intégrer<br />

18 jeunes des Mureaux (78) en<br />

difficulté scolaire et issus de familles<br />

défavorisées. En décembre 2006, le<br />

président du Tennis club des Mureaux,<br />

Ronan Lelandais, se rapproche de la<br />

Fédération française de tennis avec une<br />

idée en tête : il veut allier ce sport à<br />

du suivi scolaire pour sortir des jeunes<br />

de l’échec scolaire et du désœuvrement.<br />

Heureuse coïncidence : le<br />

Comité national olympique et sportif<br />

français (CNOSF) développait alors le<br />

programme national « Soyez sport »,<br />

en réponse aux émeutes de 2005 dans<br />

les banlieues. Un soutien financier et<br />

humain est accordé à des projets sportifs<br />

pérennes qui s’appuient sur les valeurs<br />

sociales et éducatives du sport pour<br />

aider à l’insertion des jeunes de quartiers<br />

défavorisés. Le club des Mureaux<br />

fait partie des 61 clubs labellisés « Soyez<br />

sport » d’Ile-de-France.<br />

Dans le cadre de ce programme national,<br />

l’Etat a attribué 350 000 euros<br />

d’aides financières et 330 postes, dont<br />

celui d’Anne-Aurélie Taisne pour le club<br />

des Mureaux. Diplômée en sciences<br />

et techniques des activités physiques<br />

et sportives (Staps) et salariée par<br />

la Ligue de tennis des Yvelines, elle<br />

donne les cours de tennis et assure le<br />

suivi scolaire des 18 jeunes. La mairie<br />

des Mureaux a mis un minibus à<br />

disposition du club pour aller chercher<br />

les élèves à la sortie du collège<br />

Paul-Verlaine et de l’école primaire<br />

Jules-Ferry. Après un an de fonctionnement,<br />

Anne-Aurélie Taisne fait le<br />

bilan : « Les enseignants ont remarqué<br />

de nets progrès au niveau scolaire. Les<br />

jeunes issus de familles étrangères ont<br />

toujours des lacunes en français, mais<br />

ils ont trouvé un rythme de travail.<br />

Au niveau social, le comportement<br />

des jeunes s’est vraiment amélioré.<br />

Les parents apprécient notre action,<br />

sérieuse et rigoureuse. »<br />

L. V.<br />

Contacts : Tennis club des Mureaux, tél. :<br />

01 34 74 08 25, site : http://les-mureauxtennis.fr<br />

Pour connaître les autres initiatives « Soyez<br />

sport » en Ile-de-France : Coordination<br />

nationale du sport, tél. : 01 40 78 29 97,<br />

courriel : emiliegiret@cnosf.org<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 53


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

U Contacts : retrouver les contacts départementaux sur le site national de l’Usep, www.usep.<br />

org, rubrique « Nous contacter ».<br />

Sport et citoyenneté<br />

L’Union française des œuvres laïques d’éducation physique (Ufolep) considère<br />

le sport comme un acte citoyen et éducatif qui favorise l’insertion et recrée du<br />

lien social. En Ile-de-France, l’Ufolep regroupe une centaine d’associations pour<br />

35 000 licenciés, propose des formations professionnelles et met en place des<br />

actions en direction d’un public défavorisé. Par exemple, une formation aux<br />

premiers secours a été dispensée à des femmes en situation de grande précarité<br />

dans les Yvelines dans le cadre d’un programme pour le retour à l’emploi.<br />

U Contact : Ufolep Ile-de-France, 3 rue Récamier, 75341 Paris Cedex 07,<br />

tél. : 01 43 58 97 71, site national : www.ufolep.org Pour trouver votre délégué<br />

départemental, voir sur le site, rubrique « Espace délégations », puis « Départements ».<br />

Sport et handicap<br />

Pour les personnes handicapées, 120 associations et clubs de sport accueillent<br />

3 000 licenciés en Ile-de-France.<br />

Les parcs naturels régionaux<br />

La France compte 45 parcs naturels<br />

régionaux (PNR), soit<br />

12 % de la superficie du<br />

pays, dont 4 se trouvent<br />

en Ile-de-France. Créés à<br />

l’initiative de la région,<br />

les parcs naturels régionaux du Vexin<br />

(Val-d’Oise et Yvelines), du Gâtinais<br />

français (Essonne et Seine-et-Marne),<br />

d’Oise-Pays de France (Val-d’Oise et<br />

Oise) et de la Haute vallée de Chevreuse<br />

(Yvelines) seront vraisemblablement<br />

rejoints par un cinquième parc,<br />

celui de la Brie et des deux Morins,<br />

aujourd’hui à l’étude. Les parcs ont<br />

pour objectifs de protéger leur patrimoine<br />

naturel et culturel, de veiller<br />

à la cohérence de l’aménagement du<br />

territoire qui les compose, de contribuer<br />

à son développement social, économique<br />

et culturel, et d’accueillir<br />

et d’informer le public. A ce titre, ils<br />

accueillent régulièrement des classes<br />

vertes organisées par des réseaux<br />

d’éducation populaire (voir page 48)<br />

et la Fédération nationale des PNR travaille<br />

en partenariat avec des réseaux<br />

comme celui des Scop (voir page 85)<br />

pour développer sur leur territoire des<br />

initiatives de l’économie sociale et<br />

solidaire.<br />

Les parcs délivrent également leur<br />

marque à des produits locaux fabriqués<br />

dans le respect de l’environnement.<br />

La liste des produits et des services se<br />

trouve sur le site de chaque parc et sur<br />

celui de la Fédération nationale des<br />

PNR, www.parcs-naturels-regionaux.<br />

tm.fr, rubrique « Découvrir les produits<br />

du terroir ».<br />

Contacts :<br />

– PNR du Gâtinais français : tél. :<br />

01 64 98 73 93, site : www.parc-gatinaisfrancais.fr<br />

– PNR d’Oise-Pays de France : tél. :<br />

03 44 63 65 65, site : www.parc-oisepaysdefrance.fr<br />

– PNR du Vexin : tél. : 01 34 48 66 10,<br />

site : www.pnr-vexin-francais.fr<br />

– PNR de la Haute vallée de Chevreuse :<br />

tél. : 01 30 52 09 09, site : www.parcnaturel-chevreuse.fr<br />

– Fédération française des parcs naturels<br />

régionaux : tél. : 01 44 90 86 20, site :<br />

www.parcs-naturels-regionaux.tm.fr<br />

54 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

U Contacts :<br />

– Fédération française Handisport, Comité régional Ile-de-France : 44 rue Louis-Lumière,<br />

75020 Paris, tél. : 01 40 31 45 07, site : www.handisport-iledefrance.org<br />

– Fédération sportive des sourds de France : 84 rue de Turenne, 75003 Paris,<br />

tél. : 01 42 72 30 75.<br />

– Fédération française du sport adapté : 9 rue Jean-Daudin, 75015 Paris,<br />

tél. : 01 42 73 90 00, site : www.ffsa.asso.fr<br />

Le tourisme<br />

L<br />

’Ile-de-France est la première destination touristique du pays et le<br />

tourisme représente 10 % du produit intérieur brut (PIB) régional.<br />

Les réseaux de l’économie sociale et solidaire sont présents sur ce secteur,<br />

avec une offre touristique large et originale : auberges de jeunesse,<br />

fermes bio, campings adaptés aux personnes handicapées…<br />

Visiter l’Ile-de-France <strong>autrement</strong><br />

En ville<br />

L’Ile-de-France possède 16 des 25 sites culturels les plus fréquentés en France,<br />

dont 15 à Paris. Tour Eiffel, Notre-Dame, musée du Louvre… Vous voulez voir<br />

autre chose ? Des associations d’habitants vous proposent de découvrir leur<br />

ville, leur quartier, leurs bonnes adresses <strong>autrement</strong>, à pied, à vélo, en roller.<br />

U Contacts :<br />

– Ça se visite : pour découvrir à pied Belleville, Ménilmontant, le canal Saint-Martin, etc.<br />

1 rue Robert-Houdin, 75011 Paris, tél. : 01 48 06 27 41, site : www.ca-se-visite.fr, courriel :<br />

info@ca-se-visite.fr<br />

– Paris rando vélo : pour des balades à vélo le vendredi soir. Site : www.parisrandovelo.com,<br />

courriel : contact@parisrandovelo.com<br />

– Paris Go : pour des visites de Paris en groupe et à pied, chaleureuses et conviviales.<br />

Tél. : 01 53 30 74 40, site : www.parisgo.fr, courriel : contact@parisgo.fr<br />

– Rando Paris : visites de Paris à pied organisées par le comité départemental de la Fédération<br />

française de randonnée. 35 rue Piat, 75020 Paris, tél. : 01 46 36 95 70, site : www.randoparis.org,<br />

courriel : randopaname@wanadoo.fr<br />

– Parisien d’un jour, parisien toujours : propose la découverte d’un quartier, d’une<br />

bonne adresse avec des bénévoles… 37 rue Robert-et-Sonia-Delaunay, 75011 Paris,<br />

tél. : 06 80 53 91 69, site : www.parisgreeter.org<br />

– Escapade nature : pour des balades originales à vélo, à Paris et en Ile-de-France.<br />

Site : http://escapadenature.free.fr, courriel : balade@escapade-nature.org<br />

– La Fédération régionale des randonnées pédestres regroupe 320 associations<br />

franciliennes et huit délégations départementales qui proposent de nombreuses<br />

randonnées pour découvrir la région. 67 rue Vergniaud, Boîte n° 2, Hall I, 75013 Paris, tél. :<br />

01 48 01 81 51, site : http://ffrandonnee-idf.fr (vous y retrouverez les coordonnées des<br />

délégations départementales), courriel : contact@ffrandonnee-idf.fr<br />

A la campagne<br />

Séjourner à la campagne avec le souci de réduire son impact sur l’envi-<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 55


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

ronnement est l’objectif du touriste vert. Il existe plusieurs labels correspondant<br />

à des réseaux. Le label Bienvenue à la ferme, développé par<br />

les chambres d’agriculture, est affiché par cinq exploitations de Seine-et-<br />

Marne, proposant des formules qui vont de la gastronomie à l’hébergement,<br />

en passant par les activités de loisirs. Le label Accueil paysan est celui<br />

d’une fédération qui regroupe 700 adhérents en France, mais aucun ne se<br />

trouve en Ile-de-France. Tout en continuant leur activité agricole, souvent<br />

bio, ils accueillent toute l’année des touristes en gîte, en camping ou pour<br />

partager un repas.<br />

Le parc naturel régional du Vexin compte six gîtes Panda, des lieux d’accueil<br />

membres du réseau Gîtes de France labellisés par le Fonds mondial<br />

pour la nature (WWF) pour leur souci de faire connaître leur environnement<br />

naturel aux visiteurs. Par ailleurs, deux hôtels (Le Méridien à Paris<br />

et le Radisson à Boulogne-Billancourt) et trois campings (deux en Seineet-Marne<br />

et un dans l’Essonne), possèdent le label Clef verte, qui garantit<br />

une gestion plus économe des ressources naturelles.<br />

Enfin, le label Pavillon bleu a été attribué à une base de loisirs à Souppessur-Loing<br />

(77) en 2007 ; il distingue des communes et des ports de plaisance<br />

menant une politique en faveur de l’environnement.<br />

U La liste complète des adresses est disponible sur les sites des différents réseaux :<br />

– Accueil paysan : www.accueil-paysan.com, rubrique « Trouver un lieu d’accueil ».<br />

– Bienvenue à la ferme : www.bienvenue-a-la-ferme.com, rubrique « Découvrir nos sites<br />

relais régionaux ».<br />

– Clef verte : www.laclefverte.org, rubrique « Touristes ».<br />

– Gîtes Panda : www.wwf.fr, rubrique « Séjours gîtes Panda ».<br />

Visiter le monde <strong>autrement</strong><br />

Depuis une dizaine d’années, des associations développent une autre forme<br />

de tourisme : le tourisme solidaire ou équitable. Il s’agit de voyages en petits<br />

groupes dans des pays du Sud, essentiellement en Afrique, selon trois grands<br />

principes : l’offre touristique est conçue avec les populations locales, l’argent<br />

reste au maximum dans le pays d’accueil, et une partie des bénéfices réalisés<br />

par l’association est reversée aux villages pour financer des projets de développement<br />

de type puits, dispensaires, etc.<br />

Ce tourisme est encore embryonnaire : 6 000 Français sont partis dans<br />

ce cadre en 2007. Il existe plusieurs associations spécialisées dans le tourisme<br />

solidaire en Ile-de-France, dont les principales sont regroupées au<br />

sein de l’Association pour le tourisme équitable et solidaire (Ates), créée<br />

notamment à l’initiative de l’Union nationale des associations de tourisme<br />

et de plein air (Unat). L’Ates compte vingt associations de voyages, dont<br />

quatre sont situées en Ile-de-France. Vous trouverez la liste complète de<br />

ces associations et de nombreuses informations sur le site de l’Ates : www.<br />

tourismesolidaire.org<br />

U Contacts :<br />

– Taddart : 79 rue Rébeval, 75019 Paris, tél. : 01 42 02 79 85, site : www.taddart.com<br />

56 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

– Association Djibouti espace nomade : 25 av. du Château, 94300 Vincennes,<br />

tél. : 01 48 51 71 56, courriel : aden@club-internet.fr<br />

– Ecotours : 33 rue Etienne-Chevalier, 95100 Argenteuil, tél. : 01 39 61 23 00, site : www.<br />

ecotours.fr, courriel : contact@ecotours.fr<br />

– Voyages développement solidarité : 106 rue du Bac, 75007 Paris, tél. : 01 45 49 74 47,<br />

site : www.vds.asso.fr, courriel : vdsvoyage@yahoo.fr<br />

– Voir aussi les propositions de vacances solidaires sur le site www.echoway.org, ainsi que<br />

sur www.actualitesolidarite.com, rubrique « Pensez aux achats solidaires ».<br />

Le tourisme à vocation sociale<br />

Le tourisme social<br />

Né avec les congés payés en 1936, le tourisme social a pour but de démocratiser<br />

l’accès aux vacances. Des associations se sont alors constituées<br />

pour monter des centres de vacances ou des maisons familiales, souvent en<br />

partenariat avec les collectivités locales. Ces acteurs associatifs sont notamment<br />

regroupés en France au sein de l’Union nationale des associations de<br />

tourisme et de plein air (Unat), et au niveau international dans le cadre du<br />

Bureau international du tourisme social. Soumis à une forte concurrence<br />

des opérateurs à but lucratif, les réseaux du tourisme social tentent de<br />

conserver leur spécificité : ainsi, les prix pratiqués varient en fonction du<br />

revenu pour permettre à chacun de partir en vacances et assurer des formes<br />

de mixité sociale.<br />

L’Ile-de-France compte 36 équipements de tourisme social et familial et<br />

zoom<br />

Treize voyages<br />

Treize voyages est une association de tourisme<br />

spécialisée dans les séjours pour personnes<br />

handicapées psychiques et mentales.<br />

Que la demande vienne d’un particulier,<br />

d’un hôpital ou d’un foyer d’hébergement<br />

spécialisé, Treize voyages conçoit et réalise<br />

des vacances adaptées aux handicaps et<br />

aux moyens de ses clients. Cette association<br />

sélectionne des prestataires chez qui ses<br />

clients peuvent se rendre seuls ou avec leurs<br />

propres accompagnateurs. Les prestataires<br />

ne sont pas spécialisés dans l’accueil de personnes<br />

handicapées : « Nous ne voulons pas<br />

envoyer nos clients dans des ghettos pour<br />

personnes handicapées, mais leur offrir une<br />

ouverture et favoriser leur intégration par le<br />

tourisme », explique Eve Tiszai, directrice de<br />

l’association. Treize voyages propose également<br />

des séjours d’un week-end à deux<br />

semaines avec un accompagnateur professionnel<br />

issu du secteur médicosocial. Les<br />

personnes souffrant d’un handicap physique<br />

peuvent aussi s’adresser à Treize voyages,<br />

même si le cœur de métier de l’association<br />

est le handicap psychique et mental.<br />

Treize voyages est une entreprise d’insertion :<br />

elle forme huit salariés en équivalent temps<br />

plein victimes d’exclusion sociale et professionnelle.<br />

« L’activité commerciale participe<br />

à la reconstruction de la personne, ce qui<br />

est indispensable pour une réinsertion socioprofessionnelle<br />

réussie », analyse Eve Tiszai.<br />

En 2007, 1 000 personnes ont bénéficié des<br />

services de l’association.<br />

Une boutique a été ouverte à Paris en 2005 :<br />

« Nous voulions que les personnes handicapées<br />

aient elles aussi leur agence pour intégrer<br />

le handicap dans la vie de la cité », explique<br />

Eve Tiszai. Pour un voyage accompagné d’une<br />

semaine en groupe, il faut compter autour de<br />

700 euros. L. V.<br />

Contact : Treize voyages (siège) : tél. :<br />

01 46 86 44 45, site : http://treizevoyages.org ;<br />

boutique : 180 rue du Faubourg Saint-Antoine,<br />

75012 Paris, tél. : 01 44 64 02 65.<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 57


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

59 associations membres de l’Unat qui proposent des centres d’accueil<br />

pour les jeunes, des excursions et des visites de la capitale et de la région,<br />

des centres de vacances pour enfants et adolescents en France et à l’étranger,<br />

des villages de vacances pour les familles, des voyages et des séjours<br />

pour les personnes handicapées. La liste de ces associations est disponible<br />

sur le site Internet de l’Unat d’Ile-de-France.<br />

Si le tourisme social ne dispose pas de label officiel, il s’est doté d’agréments,<br />

comme le classement « Loisirs de France » pour les villages de<br />

vacances. Il est donc souhaitable de passer par des associations membres<br />

de réseaux comme l’Unat. Les opérateurs les plus connus sont Relaisoleil,<br />

ValVVF, Renouveau vacances, VTF, Vacanciel, LVT, l’UCPA ou encore la<br />

Fédération unie des auberges de jeunesse.<br />

U Contact : Unat Ile-de-France, 8 rue César-Franck, 75015 Paris, tél. : 01 42 73 38 14,<br />

site : www.unat-idf.asso.fr, courriel : idf@unat.asso.fr<br />

Le tourisme pour personnes handicapées<br />

180 000 personnes sont concernées par une situation de handicap en Ilede-France.<br />

16 associations de tourisme s’adressant aux personnes dans une<br />

telle situation sont membres de l’Unat Ile-de-France. Vous en trouverez la<br />

liste sur son site, rubrique « Les associations de l’Unat Ile-de-France », puis<br />

« Les associations par secteurs d’activités ». Le label Tourisme et handicaps,<br />

décerné par l’association du même nom, garantit pour les touristes un<br />

accueil adapté à leur handicap, qu’il soit moteur, mental, auditif ou visuel.<br />

Fin 2007, 191 sites de la région étaient labellisés. Leur liste est disponible<br />

sur le site du comité régional du tourisme Ile-de-France, rubrique « Informations<br />

personnes handicapées ».<br />

L’association Mobile en ville a quant à elle pour vocation de rendre la ville<br />

accessible aux personnes à mobilité réduite, et à tous ceux qui se déplacent en<br />

rollers, en patinette… Elle a cartographié les rues de Paris et d’autres municipalités<br />

de la région avec un code couleurs qui donne leur niveau d’accessibilité.<br />

L’association propose aussi des balades dont le parcours est pensé pour les<br />

personnes à mobilité réduite.<br />

Membre de l’Unat, l’association Art, culture, tourisme internationaux des<br />

sourds (Actis) veut, de son côté, rendre accessible le domaine de la culture<br />

aux personnes malentendantes. L’art et le tourisme sont ses deux domaines<br />

d’activité : elle permet à des artistes sourds d’exposer leurs œuvres et organise<br />

des voyages adaptés aux personnes sourdes et malentendantes. Elle propose<br />

également une large gamme de formations, d’aides et d’informations.<br />

Enfin, l’Union française des centres de vacances et de loisirs (UFCV) propose<br />

des séjours de vacances pour les 4-17 ans, y compris pour ceux souffrant de<br />

handicaps.<br />

U Contacts :<br />

– Unat Ile-de-France : 8 rue César-Franck, 75015 Paris, tél. : 01 42 73 38 14, site : www.<br />

unat-idf.asso.fr, courriel : idf@unat.asso.fr<br />

– Tourisme et handicaps : 43 rue Marx-Dormoy, 75018 Paris, tél. : 01 44 11 10 41,<br />

site : www.tourisme-handicaps.org, courriel : tourisme.handicaps@club-internet.fr Voir, sur<br />

58 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

le site, la rubrique « Référencement des sites labellisés ».<br />

– Comité régional du tourisme Ile-de-France : 11 rue du Faubourg Poissonnière,<br />

75009 Paris, tél. : 01 73 00 77 00, site : www.pidf.com<br />

– Actis : 77 rue Dunois, 75013 Paris, tél. : 01 45 86 31 75, site : www.actis-paris.fr, courriel :<br />

actis-voyages@wanadoo.fr<br />

– Mobile en ville : 1 rue de l’Internationale, BP 59, 91002 Evry Cedex, tél. : 06 82 91 72 16,<br />

site : www.mobile-en-ville.asso.fr, courriel : mev@mobile-en-ville.asso.fr<br />

– UFCV Ile-de-France : 10 quai de la Charente, 75019 Paris, tél. : 01 44 72 14 14,<br />

site national : www.ufcv.fr, rubrique « Ma région ».<br />

Les vacances pour tous<br />

Chaque année, un Français sur trois ne part pas en vacances : certaines associations<br />

proposent des vacances pour les personnes qui n’ont financièrement<br />

pas les moyens de partir.<br />

Pour le Secours populaire français, l’accès aux vacances, à la culture, aux<br />

sports et aux loisirs est un besoin essentiel qui permet aux personnes et<br />

aux familles défavorisées de sortir de l’exclusion. A travers de nombreuses<br />

actions et propositions, il élargit l’accès aux vacances : accueil dans des<br />

familles, des centres aérés ou de vacances, propositions de bourses et de<br />

partenariats… Enfants, adultes, personnes âgées et handicapées, tout le<br />

monde peut en bénéficier. Chaque année après le 15 août, la Journée des<br />

oubliés des vacances permet d’offrir une journée de vacances aux enfants<br />

qui ne sont pas partis pendant l’été. En 2006, près de 330 000 enfants en<br />

ont bénéficié grâce aux dons et aux bénévoles, dont 3 000 petits Franciliens.<br />

Le Secours populaire a une fédération dans chaque département<br />

d’Ile-de-France, vous trouverez leur liste sur son site, rubrique « Où nous<br />

trouver ? ».<br />

U Contacts :<br />

– Secours populaire français : 9-11 rue Froissart, 75140 Paris Cedex 03,<br />

tél. : 01 44 78 21 00, site : www.secourspopulaire.fr, courriel : info@secourspopulaire.fr<br />

Autres associations qui proposent des vacances :<br />

– Secours catholique : 106 rue du Bac, 75007 Paris, tél. : 01 45 49 73 00, site : www.<br />

secours-catholique.asso.fr, courriel : info@secours-catholique.org Pour trouver votre<br />

délégation départementale, voir sur le site, rubrique « Nous contacter ».<br />

– Vacances ouvertes : 1 rue de Metz, 75010 Paris, tél. : 01 56 03 92 92, site : www.<br />

vacances-ouvertes.asso.fr, courriel : bienvenue@vacances-ouvertes.asso.fr<br />

– ATD Quart Monde : 33 rue Bergère, 75009 Paris, tél. : 01 42 46 81 95, site : www.atdquartmonde.asso.fr<br />

– Vacances et familles : 7 place Franz-Liszt, 75010 Paris, tél. : 01 42 85 39 52, site : www.<br />

vacancesetfamilles.asso.fr, courriel : fede@vacancesetfamilles.asso.fr<br />

Assurer les personnes<br />

et les biens<br />

L<br />

es plus anciennes mutuelles d’assurances se sont constituées dans<br />

les années 30 à l’initiative de groupes socioprofessionnels, tels que<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 59


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

les instituteurs dans le cas de la Maif, qui souhaitaient garantir collectivement<br />

leurs risques individuels et répondre à de nouveaux besoins,<br />

comme l’assurance de leur véhicule.<br />

– La Macif : avec plus de 4,7 millions de sociétaires (clients),<br />

8 000 salariés et 4,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2007,<br />

la Macif est un poids lourd dans le monde de l’assurance. Créée en<br />

1960 par un groupe de commerçants et de dirigeants de petites et<br />

moyennes entreprises, rejoints ensuite par les syndicats de salariés et<br />

par des représentants des coopératives, des mutuelles de santé et des<br />

associations, la Macif est aujourd’hui le premier assureur automobile<br />

français. Au-delà de l’assurance des biens, elle a développé des produits<br />

d’assurance-vie, via sa filiale Mutavie, et de santé et de prévoyance<br />

(Macif Mutualité), ainsi que des offres de gestion de l’épargne (Macif<br />

Gestion) et de crédit aux particuliers, pour acquérir une automobile<br />

ou financer des travaux à son domicile, par exemple. Elle est également<br />

fortement impliquée dans la gestion de l’épargne salariale des comités<br />

d’entreprise, à qui elle propose des fonds éthiques. A noter : elle a<br />

développé un site Internet en langue des signes pour les personnes<br />

malentendantes, www.macifsourds.com<br />

La Macif est organisée en onze régions autonomes : Paris, les Yvelines,<br />

les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne sont<br />

regroupés dans la région Macif Ile-de-France, l’Essonne et la Seineet-Marne<br />

dans la région Macif Gâtinais-Champagne, et le Val-d’Oise<br />

dans la région Macif Val de Seine-Picardie. La liste des 95 agences<br />

d’Ile-de-France est accessible via le site www.macif.fr (rubrique « Votre<br />

région »).<br />

U Contacts :<br />

– Macif Ile-de-France : tél. : 01 55 56 57 58.<br />

– Macif Gâtinais-Champagne : tél. : 0820 800 600.<br />

– Macif Val de Seine-Picardie : tél. : 0820 060 061.<br />

– La Maif : au début des années 30, une poignée d’instituteurs de Niort qui<br />

accèdent à l’automobile jugent exorbitants les tarifs pratiqués par les assureurs.<br />

Ils lancent un appel à leurs collègues et, trois ans plus tard, en 1934, créent<br />

la Maaif, qui devient Maif en 1969. L’histoire de cette mutuelle reflète la<br />

capacité des membres d’un groupe social à s’organiser pour produire le service<br />

dont ils ont besoin, en l’occurrence l’assurance des risques liés à l’automobile.<br />

Aujourd’hui, la Maif est ouverte à tout le monde. Elle compte environ 2,6 millions<br />

de sociétaires, dont près de 700 000 non liés à l’Education nationale via<br />

sa filiale Filia Maif. Elle a diversifié ses produits et propose de l’assurance-vie,<br />

de l’assurance-décès, des crédits pour acquérir une automobile… Originalité<br />

pour le client, des entretiens individuels sont menés avec les nouveaux adhérents<br />

qui le désirent afin de souligner les valeurs de solidarité et de respect de<br />

la personne. Malgré sa taille, la Maif a conservé un fonctionnement mutualiste<br />

60 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

démocratique, dans lequel 750 sociétaires élus par tous les sociétaires participent<br />

à l’assemblée générale et se prononcent sur la politique menée par le<br />

conseil d’administration.<br />

U Contacts : les adresses des délégations départementales sont accessibles depuis le site de<br />

la Maif, www.maif.fr, rubrique « Contactez-nous ».<br />

– La Matmut : avec près de 2,7 millions de sociétaires en France et<br />

4 500 salariés, la Mutuelle des travailleurs mutualistes, plus connue sous le<br />

nom de Matmut, est la troisième grande mutuelle d’assurances. Créée en<br />

1961 à Rouen par des responsables mutualistes engagés dans le domaine de<br />

la santé, elle assure les biens (automobiles, habitations…) et les personnes<br />

(responsabilité civile…), propose des produits d’épargne et des produits de<br />

type prévoyance, assurance dépendance, etc. en partenariat avec la Mutualité<br />

française (voir page 31). La Matmut compte 110 bureaux en Ile-de-France,<br />

dont la liste est disponible sur www.matmut.fr<br />

Gérer son argent<br />

L<br />

es banques coopératives gèrent 40 % de l’argent placé par les Français.<br />

Leur capital est détenu par les sociétaires, c’est-à-dire leurs clients. En<br />

ce qui concerne les services classiques, leurs prestations sont similaires à<br />

celles des autres banques. Dans la gestion des fonds et les règles d’attribution<br />

des prêts, il y a peu de différences car elles sont soumises aux mêmes<br />

règles. De plus, les clients des banques coopératives attendent d’elles les<br />

mêmes prestations que celles des autres banques. Pour autant, ces banques<br />

Le microcrédit social<br />

Jusqu’à récemment, le microcrédit était réservé<br />

au financement de projets professionnels, et<br />

notamment à la création de très petites entreprises.<br />

Depuis 2005, le microcrédit social permet<br />

à des personnes exclues de l’accès au crédit<br />

bancaire d’emprunter pour acquérir un appareil<br />

électroménager, acheter un véhicule afin de<br />

se rendre sur son lieu de travail, suivre une<br />

formation, etc.<br />

Une personne qui souhaite avoir accès à un<br />

microcrédit social doit impérativement s’adresser<br />

à une association qui va l’aider à monter un<br />

dossier et veillera à prévenir les situations de<br />

surendettement. Les prêts sont ensuite attribués<br />

par les banques partenaires du Fonds de<br />

cohésion sociale, fonds d’Etat géré par la Caisse<br />

des dépôts et consignations. Ils sont d’une<br />

durée maximale de 36 mois et d’un montant<br />

variant de 300 euros à 3 000 euros. Ils bénéficient<br />

d’une garantie publique à 50 % assurée<br />

par le Fonds de cohésion sociale.<br />

Si le microcrédit social peut rendre service à<br />

court terme, il ne peut être une solution suffisante<br />

pour les 5 millions de personnes qui<br />

souffrent de l’exclusion bancaire. Cette exclusion<br />

doit être limitée par la reconnaissance<br />

effective d’un droit à ouvrir un compte, comme<br />

le demandent notamment les organisations<br />

de consommateurs et les ONG qui suivent ces<br />

personnes au quotidien.<br />

Pour tout savoir sur le Fonds de cohésion sociale et<br />

connaître les réseaux d’accompagnement : numéro<br />

national d’information : 02 38 79 97 37.<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 61


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

ont des spécificités. Le Crédit coopératif, le Crédit mutuel et la Caisse<br />

d’épargne sont sans doute les banques les plus engagées dans le soutien à<br />

l’économie sociale et solidaire. Le Crédit coopératif et la société financière<br />

qui lui est adossée, la NEF, sont les banques pionnières dans le champ des<br />

placements éthiques et des finances solidaires. Au final, même si leurs<br />

choix de gestion échappent de moins en moins aux marchés financiers, les<br />

banques coopératives restent ancrées dans leur territoire de par leur organisation<br />

en caisses locales ou régionales. Si vous devenez client d’une banque<br />

coopérative, vous serez sociétaire de la caisse de votre territoire.<br />

Les grandes banques coopératives<br />

– Les Banques populaires : créées en 1878, elles ont adopté le statut<br />

coopératif en 1917. Elles comptent 7 millions de clients en France et restent<br />

encore aujourd’hui le premier réseau de soutien à la création de petites<br />

entreprises et d’entreprises artisanales. 20 Banques populaires régionales ou<br />

interrégionales sont réunies au sein de la Fédération nationale des Banques<br />

populaires. En Ile-de-France, deux Banques populaires régionales se partagent<br />

le territoire.<br />

U Contacts :<br />

– Banque populaire Rives de Paris : 76-78 av. de France, 75204 Paris Cedex 13, tél. :<br />

0826 828 828, site : www.rivesparis.banquepopulaire.fr Liste des agences disponible sur<br />

le site.<br />

– Banque populaire Bred, Bred direct courrier, 94018 Créteil Cedex, tél. : 0892 892 211,<br />

site : www.bred.fr Liste des agences disponible sur le site.<br />

– La Caisse d’épargne : créées en 1818, les caisses locales d’épargne ont<br />

été organisées sous forme coopérative depuis la réforme de 1999. Aujourd’hui,<br />

les 440 sociétés locales d’épargne possèdent 28 Caisses d’épargne de niveau<br />

régional ou infrarégional, qui détiennent elles-mêmes la Caisse nationale de<br />

Caisses d’épargne (CNCE).<br />

En Ile-de-France, le réseau compte 3,7 millions de clients pour un total de<br />

26 millions en France. Le groupe figure parmi les trois premiers acteurs sur<br />

plusieurs marchés, dont celui de l’épargne, du crédit aux particuliers et de<br />

l’immobilier. Les Caisses d’épargne ont opéré en 2006 un rapprochement<br />

avec les Banques populaires pour créer Natixis, banque de financement et<br />

d’investissement cotée en Bourse.<br />

U Contacts :<br />

– Caisse d’épargne Ile-de-France : 19 rue du Louvre, CS 60012, 75036 Paris Cedex 01,<br />

tél. : 01 40 41 30 31.<br />

– Site national : www.caisse-epargne.fr (toutes les agences à la rubrique « Agences »).<br />

– Le Crédit agricole : la première caisse locale du Crédit agricole a vu le jour<br />

en 1885. Sa spécificité était de faire une avance sur récoltes aux agriculteurs<br />

pour leur permettre d’investir. En 1920, les caisses locales se sont réunies sous<br />

la Caisse nationale du Crédit agricole. On en compte aujourd’hui plus de 2 573<br />

62 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

qui détiennent l’essentiel du capital de 39 caisses régionales. Ces dernières sont<br />

des banques coopératives. L’unité du groupe est garantie par Crédit agricole<br />

SA, coté en Bourse depuis 2001. Le Crédit agricole est aujourd’hui le premier<br />

groupe bancaire français et l’un des premiers en Europe.<br />

Le Crédit agricole Ile-de-France couvre, avec 42 caisses locales pour<br />

plus de 1,5 million de clients, tous les départements de la région à<br />

l’exception de la Seine-et-Marne, qui dépend de l’agence régionale Crédit<br />

agricole Brie-Picardie.<br />

U Contacts :<br />

– Crédit agricole Ile-de-France : 26 quai de la Rapée, 75012 Paris, tél. : 01 44 73 22 22,<br />

site : www.paris-enligne.credit-agricole.fr<br />

– Crédit agricole Brie-Picardie : 500 rue Saint-Fuscien, 80095 Amiens Cedex 3,<br />

tél. : 03 22 53 33 33, site : www.briepicardie-enligne.credit-agricole.fr<br />

– Le Crédit coopératif est l’héritier d’une banque que des coopérateurs<br />

ont créée à Paris au XIX e siècle pour leurs propres entreprises. Banque coopérative<br />

aujourd’hui membre du groupe Banque populaire, le Crédit coopératif<br />

compte 279 000 clients, dont des entreprises de l’économie sociale (associations,<br />

entreprises d’insertion et coopératives) de tous les secteurs, ainsi<br />

que les particuliers qui en sont proches. C’est un pionnier des placements<br />

éthiques et solidaires (voir pages 64 et 65). Il dispose de 15 agences en Ilede-France,<br />

réparties sur les 8 départements de la région.<br />

U Contact : www.credit-cooperatif.coop (toutes les agences à la rubrique « Nos<br />

agences »).<br />

– Le Crédit mutuel est le fruit d’une histoire qui a débuté en Allemagne,<br />

au XIX e siècle, avec le mouvement de Friedrich Wilhelm Raiffeisen<br />

qui voulait sortir la paysannerie des pratiques usuraires de l’époque.<br />

Aujourd’hui, le Crédit mutuel est organisé en 1 940 caisses locales, fédérées<br />

dans 18 groupes régionaux, eux-mêmes réunis au sein d’une Caisse<br />

centrale du Crédit mutuel. Les caisses locales sont des coopératives qui<br />

rassemblent les clients sociétaires de la banque. Le Crédit mutuel compte<br />

aujourd’hui près de 14,5 millions de clients, après le rachat du CIC en<br />

1998. Il est la deuxième banque de détail en France. Le Crédit mutuel<br />

Ile-de-France fait partie du Groupe Crédit mutuel Centre Est Europe, qui<br />

compte 3 300 caisses et agences, pour 7,7 millions de clients.<br />

U Contacts :<br />

– Crédit mutuel Ile-de-France : 1 rue de la Tour-des-Dames, 75009 Paris, tél. :<br />

01 55 31 70 70, toutes les agences sur : www.creditmutuel.fr/cmidf/fr/<br />

– Site national : www.creditmutuel.com, toutes les agences à la rubrique « Nos<br />

implantations ».<br />

L’épargne solidaire et les placements éthiques<br />

Depuis le début des années 80, des pratiques qui permettent de donner<br />

du sens à son épargne se sont développées. Il s’agit des finances solidaires<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 63


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

et des placements éthiques, qui, contrairement à ce que l’on pourrait<br />

penser, ne sont pas réservés aux gros épargnants. Afin de sensibiliser le<br />

grand public à ces pratiques, la troisième Semaine de l’épargne solidaire<br />

en Ile-de-France se déroulera du 18 au 25 octobre 2008. Organisée par<br />

l’association Finansol en partenariat avec le conseil régional, elle a été<br />

l’occasion de débats, de visites d’entreprises et d’une campagne de communication<br />

à destination du grand public.<br />

U Plus de détails sur : www.finansol.org/EspaceEvenements/DetailIDF.asp<br />

L’épargne solidaire<br />

Les produits financiers solidaires se distinguent des produits bancaires<br />

classiques par la destination finale de l’argent placé : l’épargne sert à soutenir<br />

des projets d’entreprises à forte plus-value sociale ou environnementale,<br />

comme dans l’insertion des personnes en difficulté ou le commerce<br />

équitable. Par exemple, si vous souhaitez permettre aux plus démunis de<br />

créer leur entreprise grâce à votre épargne, vous pouvez soutenir financièrement<br />

l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie, voir<br />

page 111) en ouvrant notamment un livret bancaire Cod’Adie, géré par le<br />

Crédit coopératif. Avec ce livret, vous choisissez le pourcentage du don,<br />

de 50 % à 100 % de vos intérêts annuels.<br />

Il existe deux grands types de produits financiers solidaires : les produits de<br />

partage, où l’épargnant donne au moins 25 % des intérêts perçus, et les produits<br />

d’investissements solidaires, où une partie du capital de l’épargnant<br />

est mise à disposition de réseaux qui aident les entreprises solidaires. Fin<br />

2006, plus de 270 000 personnes ont choisi d’épargner de façon solidaire<br />

en France, pour 1,27 milliard d’euros au total.<br />

– Comment reconnaître un produit financier solidaire ? Le label<br />

Finansol est attribué aux produits qui consacrent soit entre 5 % et 10 % de<br />

l’épargne collectée à des activités solidaires, soit au moins 25 % des revenus<br />

de cette épargne. Il faut par ailleurs que les souscripteurs soient clairement<br />

informés de l’utilisation des fonds. 59 produits bancaires disposent de ce<br />

label créé en 1997.<br />

– Où trouver des produits financiers solidaires ? Le montant total<br />

collecté représentait plus de 1 milliard d’euros fin 2006. Les épargnants<br />

souscrivent ces produits financiers directement auprès de leur banque ou<br />

d’organismes spécialisés. Les salariés peuvent également passer par les fonds<br />

d’épargne salariale solidaires, gérés au niveau de leur entreprise. Il existe quatre<br />

fonds d’épargne salariale solidaires labellisés Finansol, dont deux proposés<br />

respectivement par Macif gestion et par le Crédit agricole.<br />

U Pour en savoir plus :<br />

– www.finansol.org : la liste des produits financiers solidaires est disponible à la rubrique<br />

« Devenez épargnant solidaire ».<br />

– Habitat et Humanisme : site : www.habitat-humanisme.org, rubrique « Epargne<br />

solidaire ».<br />

64 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

Les placements éthiques<br />

Autre dispositif pour donner du sens à son argent : les placements éthiques.<br />

16,6 milliards d’euros ont été placés en 2006 dans des entreprises cotées en<br />

Bourse par des sociétés de gestion qui veulent respecter des principes sociaux<br />

et environnementaux dans leurs choix d’investissements. Ces dernières s’interdisent<br />

d’acheter des actions d’entreprises de secteurs tels que l’armement et<br />

privilégient les investissements dans celles qui ont les meilleures pratiques<br />

sociales ou environnementales (pas de recours au travail des enfants, réhabilitation<br />

des sols pollués, etc.). Toutes les banques proposent à leurs clients des<br />

placements de ce type.<br />

U Pour en savoir plus : la liste intégrale des placements éthiques est disponible sur<br />

www.novethic.fr, le site du centre de ressources spécialisé dans l’investissement socialement<br />

responsable.<br />

– Les comptes-chèques solidaires de la NEF. Ceux qui ne possèdent pas<br />

d’épargne peuvent tout de même donner du sens à leur compte courant. Le<br />

fait de souscrire, par exemple, un compte-chèques à la NEF, société coopérative<br />

de finances solidaires indépendante mais techniquement adossée au Crédit<br />

coopératif, permet à cette structure d’augmenter ses prêts, qui ne financent<br />

que des entreprises dans le champ du développement durable. La NEF propose<br />

un plan d’épargne accessible à tous qui permet de soutenir des initiatives de<br />

solidarité internationale. Les souscripteurs peuvent faire don de 25 % à 100 %<br />

de leurs intérêts à trois associations qui interviennent dans les pays du Sud.<br />

U Contact : pour l’épargne et le prêt aux particuliers, s’adresser au siège social de la NEF :<br />

114 bd du 11-Novembre-1918, 69626 Villeurbanne Cedex, tél. : 0811 90 11 90, site : www.<br />

lanef.com, courriel : lanef@lanef.com<br />

– La carte et le livret Agir du Crédit coopératif. Si vous souscrivez une<br />

carte Agir au Crédit coopératif, 3 euros seront versés à une ONG partenaire<br />

que vous aurez choisie. Celle-ci recevra également, à chacun de vos retraits dans<br />

un distributeur, 6 centimes d’euro. Le livret Agir fonctionne quant à lui comme<br />

un livret traditionnel, rémunéré en 2008 à 4,5 %. La moitié des intérêts annuels<br />

sont reversés à une association humanitaire que vous choisissez parmi une liste<br />

de bénéficiaires. Vos dons font l’objet d’une réduction d’impôts qui est égale<br />

actuellement à 60 % de leur montant.<br />

U Contact : sur le site du Crédit coopératif, www.credit-cooperatif.coop, rubrique « Les<br />

produits solidaires du Crédit coopératif ».<br />

– Les Cigales. Il est également possible de devenir directement actionnaire<br />

d’entreprises solidaires sans passer par un produit bancaire en rejoignant<br />

un club d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne<br />

solidaire (Cigales). Ces associations rassemblent des particuliers qui mutualisent<br />

leur épargne afin d’investir dans des entreprises locales ou de soutenir<br />

financièrement une association. 25 % du montant de cet investissement est<br />

déductible des impôts et, en cas de faillite de l’entreprise, il est possible<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 65


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

de déduire 100 % des pertes de votre revenu imposable. L’Ile-de-France<br />

est le berceau des Cigales. Les treize cigales de la région se sont regroupés<br />

dans l’Association territoriale des Cigales d’Ile-de-France. Le collectif des<br />

Fourmis prêteuses, à Villejuif (94), le Pied à l’étrier, à Paris (75), ou encore<br />

Finances démentes, à Mantes-la-Ville (78), font notamment partie de cette<br />

association territoriale.<br />

U Contact : Association territoriale des Cigales d’Ile-de-France, 61 rue Victor-Hugo,<br />

93500 Pantin, tél. : 01 41 71 00 92, site : www.cigales-idf.asso.fr (liste de toutes les Cigales<br />

de la région disponible sur le site).<br />

Les monnaies alternatives<br />

Les systèmes d’échange locaux (SEL)<br />

Les systèmes d’échange locaux (SEL) sont des associations au sein desquelles<br />

les adhérents échangent des biens et des services, non en euros, mais en une<br />

unité de compte choisie par le groupe et qui ne possède aucune valeur en<br />

dehors du SEL. L’objectif est de permettre l’accès, de façon égalitaire, aux<br />

services échangés et de retisser du lien social. On en compte près de 250 en<br />

France, dont 34 en Ile-de-France, présents dans tous les départements de<br />

la région. Exemple : les adhérents du SEL de Paname (15 e arrondissement)<br />

s’échangent des « panames » (unité de compte de l’association) contre des<br />

services. Les adhérents sont tenus au courant des services proposés par les<br />

autres grâce à un bulletin mensuel et au site Internet du SEL.<br />

Les réseaux d’échanges réciproques de savoirs (RERS) sont des associations de<br />

particuliers qui souhaitent apprendre et faire apprendre. Contrairement aux<br />

SEL, ils ne s’organisent pas autour d’une unité de compte, tout rapport d’argent<br />

ou de service étant exclu. Pour en faire partie, il faut avoir une demande et une<br />

offre de savoir. Les échanges se font entre individus ou en groupe, sur la base de<br />

la réciprocité ouverte : l’offre et la demande de savoir peuvent être décalées dans<br />

le temps et se faire avec des personnes différentes. On compte aujourd’hui plus<br />

de 600 réseaux, dont 50 en Ile-de-France. Ainsi, à Fontainebleau (77), le RERS<br />

Trocsavoirs fête sa première année d’existence, avec de nombreux échanges en<br />

cours : flûte, informatique, anglais, réparation de vélos…<br />

U Contacts :<br />

– Pour les SEL : www.selidaire.org, rubrique « Annuaire » ; et le site de la Coordination SEL<br />

d’Ile-de-France : http://intersel.apinc.org<br />

– Pour les RERS : www.mirers.org, rubrique « RERS région Ile-de-France ».<br />

Le sol, nouvelle monnaie solidaire<br />

Bientôt une nouvelle monnaie dans votre portefeuille ? Depuis un an, la région<br />

Ile-de-France expérimente le sol, qui se présente sous la forme d’une carte électronique<br />

semblable aux cartes de fidélité. Imaginée par la Macif, la Maif, le Crédit<br />

coopératif, le groupe Chèque déjeuner et soutenue par l’Union européenne<br />

à travers le projet Equal, cette monnaie valorise la consommation responsable<br />

et l’engagement associatif. Faire ses achats dans une boutique de commerce<br />

66 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

équitable, demander les services d’une structure de l’économie sociale et solidaire,<br />

s’engager comme bénévole ou être membre d’une association peut vous<br />

rapporter des sols. 18 entreprises en Ile-de-France font partie du réseau Sol, et<br />

un marché de Noël « Sol » a été organisé en décembre 2007 par le conseil régional.<br />

L’Ile-de-France est l’une des cinq régions d’expérimentation de ce dispositif,<br />

avec le Nord-Pas-de-Calais, l’Alsace, Rhône-Alpes et la Bretagne.<br />

Les sols se déclinent sous trois formes : le « sol coopération », qui s’acquiert lors<br />

d’achats dans des structures de l’économie sociale et solidaire, il vaut 10 centimes<br />

d’euro ; le « sol affecté », qui est destiné aux populations bénéficiaires<br />

des aides sociales, il est distribué par les collectivités territoriales ; et le « sol<br />

engagement », qui récompense l’engagement associatif et se situe en dehors<br />

des circuits marchands. Un millier de cartes sont aujourd’hui en circulation<br />

dans les cinq régions.<br />

U Contacts :<br />

– www.sol-reseau.coop : pour trouver les boutiques d’Ile-de-France qui acceptent le sol,<br />

voir la rubrique « Le sol en région Ile-de-France ».<br />

– www.lemarchecitoyen.net : le Marché citoyen, partenaire du sol, recense aussi les<br />

commerçants « solistes ».<br />

– Le collectif Richesse, pour un changement de la représentation de la richesse, donne des<br />

informations sur le sol sur le site www.caracoleando.org<br />

– Coordination régionale Ile-de-France pour le sol : courriel : ile-de-france@sol.<br />

ouvaton.org<br />

Les services à la personne<br />

P<br />

etits travaux d’entretien, préparation des repas à domicile, accompagnement<br />

pour une visite chez le médecin, ménage, garde<br />

d’enfants à domicile…, les services à la personne sont en plein développement.<br />

Ils emploient déjà 1,8 million de salariés en France. L’Ile-de-<br />

France concentre 15 % de l’offre nationale, avec plus de 900 structures<br />

disposant d’un agrément simple (ménage, jardinage, bricolage, soutien<br />

scolaire…) et autant disposant de l’agrément qualité (services auprès<br />

Les enseignes nationales membres de l’économie sociale<br />

U Fourmi verte (Familles rurales, MSA,<br />

Groupama) : tél. : 0811 88 66 44, site<br />

national : www.fourmi-verte.fr<br />

U France domicile (Mutualité française,<br />

Union nationale de l’aide, des soins<br />

et des services aux domiciles [UNA],<br />

Union nationale des centres communaux<br />

d’action sociale [Unccas]) : tél. :<br />

0826 27 15 15, site national : www.<br />

francedomicile.fr<br />

U Personia (Aide à domicile en milieu<br />

rural [ADMR], AG2R, Crédit mutuel) :<br />

tél. : 0810 20 50 08.<br />

U Séréna (Groupe Caisse d’épargne, Maif,<br />

Macif, Mutuelle générale de l’Education<br />

nationale [MGEN]) : cette enseigne dispose<br />

de quatre numéros dédiés, pour les<br />

clients de chacune des quatre structures<br />

fondatrices : Macif (tél. : 0820 300 155),<br />

Maif (tél. : 0810 699 780), MGEN<br />

(tél. : 0820 219 219) ou Groupe Caisse<br />

d’épargne (tél. : 0825 303 000).<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 67


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

zoom<br />

Trouver des « Services à domicile »<br />

L’Atelier / Séb ! Godefroy<br />

Pas le temps de jardiner, de bricoler<br />

ni de faire le ménage ? Besoin d’une<br />

initiation à l’informatique ou de soutien<br />

scolaire pour vos enfants ? Services à<br />

domicile propose une large gamme de<br />

services à la personne pour 20 euros de<br />

l’heure environ, déductibles à 50 % des<br />

impôts et payables en chèque emploi<br />

service universel. Cette société coopérative<br />

d’intérêt collectif (Scic, voir<br />

page 89) couvre le secteur compris<br />

entre les vallées de la Seine et de<br />

l’Yerres, dans l’Essonne.<br />

Née en 2004, Services à domicile<br />

compte aujourd’hui 40 intervenants<br />

qualifiés dans un des services proposés,<br />

contribuant ainsi à développer<br />

l’emploi local. Elle accorde beaucoup<br />

d’importance à améliorer les qualifications<br />

de ses salariés via l’accès à la<br />

formation continue : « Nous faisons<br />

passer le permis de conduire et un CAP<br />

hygiène et entretien des locaux à nos<br />

intervenants qui en ont besoin. Nous<br />

voulons qu’ils se sentent bien dans leur<br />

travail et qu’ils apportent satisfaction<br />

aux clients », explique Jean-Paul Penel,<br />

directeur de la Scic.<br />

Satisfaire est le leitmotiv de Services<br />

à domicile, qui a investi à hauteur de<br />

100 000 euros dans le matériel nécessaire<br />

(tondeuse, taille-haie, matériel d’entretien<br />

domestique…) pour répondre<br />

aux demandes de ses 400 clients. Après<br />

avoir rencontré l’intervenant pour faire<br />

connaissance, fixer le détail et le volume<br />

horaire des travaux, le client remplit une<br />

fiche qualité à chaque passage pour évaluer<br />

le travail fourni et permettre un suivi<br />

des prestations. « Notre indice de satisfaction<br />

pour 2007 s’élève à 18/20, ce qui<br />

récompense et valide notre démarche »,<br />

se félicite Jean-Paul Penel qui, avant de<br />

monter Services à domicile, était au chômage<br />

et cherchait une bonne idée pour<br />

rebondir. La continuité du service est<br />

assurée : si l’intervenant habituel d’un<br />

client ne peut pas venir, il sera remplacé<br />

par un autre salarié de la Scic. Malgré<br />

une concurrence grandissante, Services<br />

à domicile enregistre une croissance de<br />

plus de 10 % de son chiffre d’affaires<br />

grâce au bouche à oreille, à la publicité<br />

locale et à son ancienneté. « Nous<br />

sommes sur un secteur porteur, non<br />

délocalisable et appuyé par les pouvoirs<br />

publics. Nos gages de compétence, de<br />

confiance et de proximité plaisent et<br />

nous permettent d’avancer », conclut le<br />

directeur de la Scic.<br />

L. V.<br />

Contact : Scic Val d’Yerres Val de<br />

Seine Services à domicile, 3 résidence<br />

Le Vieillet, 91480 Quincy-sous-Sénart,<br />

tél. : 01 69 39 26 53, site : www.vysc.net<br />

68 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

de publics plus vulnérables, enfants de moins de 3 ans, personnes âgées<br />

dépendantes et personnes handicapées).<br />

L’économie sociale et solidaire est le premier réseau en matière de services à<br />

la personne. Plus de 600 structures franciliennes sont des associations, soit un<br />

tiers des prestataires référencés par l’Agence nationale des services à la personne<br />

(ANSP) en 2007 pour la région. Parmi les associations, les associations<br />

intermédiaires (voir page 91) sont des structures d’insertion par l’activité<br />

économique dont le service aux particuliers constitue le cœur de métier,<br />

notamment dans le bricolage, le jardinage, l’entretien des espaces verts, le<br />

ménage et la blanchisserie.<br />

Depuis 2006, des enseignes nationales, composées entre autres d’associations<br />

spécialisées, de mutuelles et de banques coopératives, proposent une prestation<br />

complète qui va de la recherche de la personne qui interviendra chez le<br />

particulier à l’envoi des justificatifs permettant à ce dernier de bénéficier des<br />

exonérations fiscales, en passant par le paiement du salaire, etc.<br />

Les prix varient d’une enseigne à l’autre et, bien sûr, d’une prestation à l’autre.<br />

A titre d’exemple, pour l’enseigne Fourmi verte, il faut compter entre 4 euros<br />

pour la livraison d’un repas et 30 euros de l’heure pour une assistance informatique<br />

après réduction d’impôts (prix à titre indicatif, devis gratuit après<br />

paiement de l’abonnement annuel de 10 euros).<br />

En Ile-de-France, Domiance est la première Scop (voir page 85) spécialisée<br />

dans les services à la personne. Elle a ouvert ses portes en juillet 2007 dans<br />

le 13 e arrondissement de Paris et propose trois types de services : maison<br />

(ménage, jardinage…), enfance (gardes, soutien scolaire…) et informatique<br />

(assistance, dépannage…).<br />

U Pour en savoir plus :<br />

– Agence nationale des services à la personne (ANSP) : 3 square Desaix, 75015 Paris,<br />

tél. : 01 44 49 84 60, site : www.servicesalapersonne.gouv.fr L’ANSP a par ailleurs lancé en<br />

mars 2007 le « 32 11 », numéro de renseignement sur les services à la personne (0,12 euro<br />

la minute).<br />

– La charte des entreprises de l’économie sociale et solidaire de services à la personne<br />

est consultable sur le site du Ceges, www.ceges.org, rubrique « Ceges », puis « Documents »,<br />

Le chèque emploi service universel (Cesu)<br />

Le chèque emploi service universel<br />

(Cesu) est disponible depuis le<br />

1 er janvier 2006 pour payer l’ensemble<br />

des services à la personne, à domicile<br />

comme à l’extérieur (crèches ou garderies<br />

d’entreprise…). Il remplace les<br />

anciens chèques emploi service (CES)<br />

et titres emploi service (TES). Les Cesu<br />

sont disponibles dans la quasi-totalité<br />

des réseaux bancaires ou directement<br />

auprès des entreprises si, via leur comité<br />

d’entreprise par exemple, ces dernières<br />

y contribuent financièrement. On parle<br />

dans ce cas de Cesu préfinancés, dont<br />

Chèque domicile, filiale de la coopérative<br />

Chèque déjeuner, est un des six<br />

émetteurs.<br />

Le Cesu permet de payer directement l’association<br />

qui va mettre à disposition une<br />

personne pour intervenir à domicile. Il est<br />

assorti d’aides fiscales, puisqu’il permet<br />

de continuer à bénéficier d’une réduction<br />

d’impôts de 50 % des sommes engagées.<br />

Pour en savoir plus : www.services<br />

alapersonne.gouv.fr<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 69


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

puis « Charte de l’économie sociale ».<br />

– Domiance : tél. : 01 40 87 87 61, site : www.domiance.fr<br />

Les services aux enfants<br />

Les crèches parentales ou collectives<br />

Vous cherchez une structure souple pour la garde de vos enfants ? Les crèches<br />

parentales sont faites pour vous : ces associations accueillent entre 15<br />

et 20 enfants de moins de 4 ans dans un lieu animé par leurs parents et des<br />

éducateurs diplômés. Au nombre de 180 en Ile-de-France, elles sont créées et<br />

gérées bénévolement par les parents, en collaboration avec des professionnels<br />

de la petite enfance, garants de la qualité de l’accueil. Adaptables et souples<br />

dans leurs horaires et leurs tarifs, fixés par l’association de parents, les crèches<br />

parentales sont rassemblées au sein de l’Association des crèches parentales<br />

d’Ile-de-France. A titre d’exemple, la crèche Flocon papillon, située à Arpajon<br />

(91), a été créée en 1990. Elle accueille de 7 h 30 à 19 h 00 11 enfants, dont<br />

les parents sont tenus d’assurer 3 heures de permanence dans la semaine. Six<br />

professionnels y assurent les activités de jeux et d’éveil.<br />

Les crèches collectives associatives ne sont quant à elles pas gérées par les<br />

parents, mais par une puéricultrice diplômée. Elles accueillent de façon régulière<br />

les enfants âgés de moins de 3 ans.<br />

U Contact : Association des crèches parentales d’Ile-de-France (Acepprif), 120 rue des<br />

Grands-Champs, 75020 Paris, tél. : 01 40 09 50 55, site : www.acepprif.org, courriel :<br />

acepprif@wanadoo.fr Pour trouver la liste des crèches parentales et des crèches collectives<br />

associatives proches de chez vous, voir sur le site, rubrique « Mode de garde associatif »,<br />

puis « Recherche d’un mode de garde ».<br />

Les cours particuliers<br />

Aider les enfants en difficulté à faire leurs devoirs est un service assuré<br />

traditionnellement dans un esprit d’éducation populaire par des associations<br />

de quartier autonomes ou rattachées à une maison des jeunes et de la<br />

culture (MJC), à la Ligue de l’enseignement ou encore aux Pupilles de l’enseignement<br />

public (voir, respectivement, pages 49 et 52). Ces prestations sont<br />

bénévoles et gratuites (ou quasi) pour les bénéficiaires et s’adressent, de fait, à<br />

des élèves en difficulté d’adaptation dans le système scolaire.<br />

En complément de ce travail associatif, le groupe Chèque déjeuner, la Macif,<br />

la Mutualité française et la Matmut ont créé en 2003 Domicours, entreprise<br />

spécialisée dans le soutien scolaire à domicile. Contrairement à ses concurrents<br />

privés, Domicours salarie les professeurs et l’utilisateur n’est pas l’employeur<br />

de l’enseignant, ce qui simplifie la gestion pour le client.<br />

U Contact : Domicours délégation Ile-de-France, 1 allée des Pierres-Mayettes, Parc des<br />

Barbaniers, 92230 Gennevilliers, tél. : 0811 915 915, site national : www.domicours.fr<br />

Les services aux personnes âgées<br />

16 % des Franciliens ont au moins 60 ans. Si l’Ile-de-France est la région la<br />

plus jeune de France, ce chiffre est en constante progression en raison de l’al-<br />

70 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

longement de l’espérance de vie. L’arrivée à un grand âge de générations plus<br />

nombreuses se traduit également par l’augmentation du nombre de personnes<br />

âgées dépendantes. Selon une publication de l’Observatoire régional de la<br />

santé réalisée en 2003, la population des plus de 60 ans devrait augmenter de<br />

60 % d’ici à 2030 en Ile-de-France, pour atteindre 2,8 millions de personnes.<br />

Le nombre de personnes âgées dépendantes s’élèvera alors à entre 133 000 et<br />

169 000 personnes, contre 118 000 en 2000.<br />

Pour répondre à ces nouveaux besoins et couvrir le risque de dépendance,<br />

l’économie sociale et solidaire gère des établissements d’accueil des personnes<br />

âgées et des structures d’aide à domicile, qui permettent aux personnes dépendantes<br />

de rester chez elles.<br />

Par ailleurs, pour assurer le lien social auprès des personnes âgées, le bénévolat<br />

demeure indispensable. Il permet de signaler les personnes isolées ou<br />

dépendantes, notamment en milieu rural. Des bénévoles sont aussi requis<br />

pour alimenter les réseaux d’écoute téléphonique de SOS amitié ou d’Allô<br />

maltraitance des personnes âgées (Alma).<br />

U Contacts :<br />

– Alma : antenne de Paris, BP 40340, 75723 Paris Cedex 15, tél. : 01 42 50 11 25,<br />

courriel : almaparis@wanadoo.fr ; numéro national : 0892 68 01 18, site national :<br />

www.alma-france.org<br />

– SOS amitié (siège) : 11 rue des Immeubles-Industriels, 75011 Paris, tél. : 01 40 09 15 22,<br />

site : www.sos-amitie.com<br />

Il existe cinq postes d’écoute dans la région :<br />

Paris Boulogne, BP 100, 92105 Boulogne-Billancourt Cedex, tél. : 01 46 21 31 31.<br />

Paris Concorde, tél. : 01 42 96 26 26.<br />

Paris Est, BP 111, 93172 Bagnolet Cedex, tél. : 01 43 60 31 31.<br />

Paris Evry, BP 809, 91001 Evry Cedex, tél. : 01 60 78 16 16.<br />

Paris anglophone, BP 43, 92101 Boulogne Cedex, tél. : 01 46 21 46 46.<br />

– L’Aide à domicile en milieu rural (ADMR), créée en 1945, regroupe<br />

37 associations en Ile-de-France. Ce réseau régional assure des services d’aide<br />

et de maintien à domicile classiques (ménage, courses, transport…). Il compte<br />

également dans la région 10 services de soins infirmiers à domicile (SSIAD)<br />

pour personnes âgées et handicapées, dont un service de 100 lits à Paris.<br />

D’autre part, si les services aux personnes âgées représentent l’activité principale<br />

du réseau, l’ADMR s’adresse aussi aux personnes handicapées. Ainsi,<br />

dans le Val-de-Marne, 108 personnes handicapées ont reçu en 2005 de l’aide<br />

à domicile grâce à elle. Les structures de l’ADMR se caractérisent également<br />

par la présence d’un réseau régional de 1 350 salariés et de 200 bénévoles actifs<br />

qui accompagnent les personnes âgées aidées, mais aussi animent et gèrent<br />

chaque association locale.<br />

U Contact : ADMR, site : www.admr.org, pour les adresses des structures membres, voir<br />

rubrique « Où trouver l’ADMR ? ».<br />

– La Mutualité française (voir page 31) possède des maisons de retraite<br />

et propose des services de soins à domicile. Le groupe FMP gère des aides<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 71


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

à domicile auprès des personnes âgées. La liste des établissements (maisons<br />

et résidences de retraite, centres de gériatrie, établissements de soins<br />

spécialisés, services de soins infirmiers à domicile et de prévention…) est<br />

disponible sur www.mutualite.com, rubrique « Trouver un service de santé<br />

mutualiste ».<br />

– L’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles<br />

(UNA, ex-Unassad) regroupe 201 structures en Ile-de-France. Il s’agit<br />

pour la plupart d’associations, mais on y trouve également des structures<br />

publiques territoriales (centres communaux ou intercommunaux d’action<br />

sociale, services municipaux), des organismes mutualistes, des fondations, etc.<br />

Par exemple, les centres communaux d’action sociale (CCAS) de Fontainebleau,<br />

en Seine-et-Marne, ou de Vernouillet, dans les Yvelines, sont membres<br />

de l’UNA. Tous les départements d’Ile-de-France, à l’exception de la Seine-<br />

Saint-Denis et du Val-d’Oise, disposent d’une union départementale qui donne<br />

tous les renseignements nécessaires sur les structures adhérentes.<br />

U Contact : UNA, fédération régionale, 28 place Saint-Georges, 75009 Paris,<br />

tél. : 01 49 27 98 78, site national : www.una.fr, courriel : contact@una-iledefrance.org<br />

Pour retrouver les coordonnées de tous les services de l’UNA, voir sur le site, rubrique « Où<br />

nous trouver ? », puis « Région Ile-de-France ».<br />

Quelques grandes associations caritatives et humanitaires<br />

Les personnes en difficulté ont besoin de<br />

services spécifiques que l’économie traditionnelle<br />

ne fournit pas car ils ne sont pas<br />

rentables. Les organisations de l’économie<br />

sociale et solidaire apportent des réponses<br />

à la fois professionnelles et humaines aux<br />

situations les plus difficiles. De nombreuses<br />

associations caritatives s’occupent depuis<br />

longtemps des personnes les plus démunies<br />

en leur proposant des repas, de l’aide<br />

au désendettement, un accès aux soins,<br />

des cours d’alphabétisation et de remise<br />

à niveau, des solutions de logement et de<br />

réinsertion par l’activité économique, etc.<br />

Les grandes associations, tels que le Secours<br />

populaire ou Emmaüs, ont des relais dans<br />

chaque département francilien.<br />

Emmaüs est constitué de trois branches<br />

complémentaires : la branche action<br />

sociale et logement, qui gère par exemple<br />

des logements locatifs ; la branche économie<br />

solidaire et insertion, qui propose des<br />

emplois en insertion dans les communautés<br />

d’Emmaüs ou les entreprises Le Relais<br />

(voir page 25) ; et la branche communautaire<br />

représentée par les 115 communautés,<br />

dont 17 se trouvent en Ile-de-France.<br />

Ces communautés sont des lieux de<br />

vie et de travail pour les personnes en<br />

situation de précarité.<br />

Contacts :<br />

– Emmaüs : tél. : 01 46 07 51 51, site :<br />

www.emmaus-france.org Pour trouver toutes<br />

les structures et les communautés d’Emmaüs<br />

dans la région, voir sur le site, à la rubrique<br />

« Contacts ».<br />

– Restos du cœur : tél. (siège national) :<br />

01 53 32 23 23, site : www.restosducoeur.<br />

org Pour toutes les adresses, voir sur<br />

le site, à la rubrique « Les associations<br />

départementales ».<br />

– Secours catholique : tél. (siège<br />

national) : 01 45 49 73 00, site : www.<br />

secours-catholique.asso.fr Pour toutes<br />

les adresses, voir sur le site, à la rubrique<br />

« Nous contacter », puis « Contacter votre<br />

délégation ».<br />

– Secours populaire : tél. (siège national) :<br />

01 44 78 21 00, site : www.secourspopulaire.<br />

fr Pour trouver une adresse, voir sur le site, à<br />

la rubrique « Fédérations ».<br />

72 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

Les services aux personnes handicapées<br />

La très grande majorité des places d’accueil pour les enfants et les adultes<br />

handicapés est proposée par trois types de structures membres de l’économie<br />

sociale et solidaire : les associations constituées par les familles des personnes<br />

en situation de handicap (comme les UDAPEI) ; les centres d’accueil gérés<br />

par les sociétés mutalistes (comme la Mutualité française).<br />

Pour avoir accès à l’ensemble des contacts régionaux concernant le handicap,<br />

la porte d’entrée est le Centre régional pour l’enfance et l’adolescence inadaptée<br />

d’Ile-de-France (Creai). Son site Internet dispose d’une base de données<br />

qui permet de trouver tous les établissements spécialisés pour les enfants,<br />

les adolescents et les adultes handicapés. On y trouve également la liste des<br />

équipes de prévention ou des foyers d’accueil pour les mères enfants et pour<br />

les adolescents en difficulté. L’ORS (observatoire régionale de la santé d’Ilede-France)<br />

a également édité un guide recensant toutes les structures.<br />

U Contacts :<br />

– Délégation Ancreai d’Ile-de-France : 5 rue Las-Cases, 75007 Paris, tél. : 01 45 51 66 10,<br />

site : www.creai-idf.org, courriel : creai@creai-idf.org<br />

– L’Union régionale interfédérale des organismes privés sanitaires et sociaux (Uriopss)<br />

Ile-de-France propose, plus largement, des informations sur l’ensemble des associations<br />

et des établissements du secteur sanitaire, social et médicosocial de la région : Maison des<br />

associations de solidarité, 16 rue des Terres-au-Curé, 75013 Paris, tél. : 01 44 93 27 00, site :<br />

www.uriopss-idf.asso.fr, courriel : accueil@uriopss-idf.asso.fr<br />

– L’ORS 21/23 rue Miollis, 75015 Paris, tél. : 01 44 42 64 70<br />

Du chauffeur au service de réception avec le Groupe SOS<br />

Qui peut vous proposer un service complet<br />

pour vos manifestations événementielles,<br />

de la voiture avec chauffeur à la salle de<br />

réception, en passant par le buffet ? Les<br />

entreprises d’insertion du Groupe SOS<br />

assurent des services pour les entreprises<br />

et les collectivités locales, qui présentent<br />

tous une forte plus-value sociale et/ou<br />

environnementale. Les voitures du service<br />

de location Alterauto sont dotées<br />

d’un moteur hybride (électricité/essence)<br />

et sont conduites par des personnes en<br />

contrat d’insertion. Le service Té-Traiteur<br />

éthique propose une restauration bio et<br />

équitable pour vos réceptions et peut préparer<br />

les buffets des manifestations événementielles<br />

organisées au sein de l’Usine,<br />

l’espace de réception du Groupe SOS.<br />

Celui-ci peut recevoir jusqu’à 1 500 invités<br />

et fait travailler une vingtaine de personnes<br />

en insertion pour les nombreux<br />

services assurés, du vestiaire au parking.<br />

L’Usine peut également faire venir du<br />

mobilier issu du commerce équitable pour<br />

vos réceptions, par le biais de l’entreprise<br />

d’insertion Fairplace, également membre<br />

du Groupe SOS. Fairplace est une galerie<br />

commerciale de 500 m 2 dédiée aux professionnels<br />

qui expose une large gamme<br />

de meubles et d’objets de décoration issus<br />

du commerce équitable. L. V.<br />

Contact : Groupe SOS, 379 av. du Président-<br />

Wilson, 93210 La Plaine-Saint-Denis, tél. :<br />

01 55 87 55 55, site : www.groupe-sos.org,<br />

rubrique « Nos entreprises d’insertion ».<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 73


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

Les services aux entreprises<br />

et aux collectivités<br />

L<br />

es entreprises et les associations de l’économie sociale et solidaire<br />

ne proposent pas seulement des prestations aux particuliers, elles<br />

s’adressent également aux entreprises et aux collectivités.<br />

Les services aux entreprises<br />

Vous avez besoin de conseils pour bien gérer la fin de vie de votre parc<br />

d’appareils électriques et électroniques ? Adressez-vous à l’association<br />

Elen, spécialisée dans la collecte et la valorisation de ces équipements.<br />

Vous organisez une réception pour les 20 ans de votre entreprise ? L’association<br />

La Table de Cana, qui fédère, en Ile-de-France, deux entreprises<br />

d’insertion à Antony et Gennevilliers (92), peut en assurer la partie<br />

traiteur. Vous avez besoin d’une voiture de location avec chauffeur lorsque<br />

le PDG de votre groupe vient en déplacement dans la région ? Le<br />

groupe SOS est le prestataire qu’il vous faut (voir encadré page 73). Les<br />

entreprises de l’économie sociale et solidaire vendent des prestations<br />

aux PME locales, mais aussi aux grands groupes, comme France Telecom<br />

qui travaille par exemple avec la Scop Acome, spécialisée entre autres<br />

Les clauses d’insertion dans les marchés publics<br />

Le code des marchés publics, qui de<br />

manière générale n’accorde aucun privilège<br />

aux associations, permet aux collectivités<br />

qui le souhaitent de mettre dans<br />

leurs marchés des clauses favorables aux<br />

structures d’insertion. En effet, bien que<br />

situées dans le secteur concurrentiel, ces<br />

dernières ont du mal à avoir accès à la<br />

commande publique si le critère du prix<br />

n’est pas contrebalancé par des exigences<br />

d’insertion de publics en difficulté.<br />

L’article 14 permet d’obliger une entreprise<br />

qui gagne un marché public à<br />

faire le choix entre trois formules :<br />

l’embauche directe d’une personne<br />

en insertion, la sous-traitance ou cotraitance<br />

avec une entreprise d’insertion,<br />

ou encore la mise à disposition<br />

d’un salarié en insertion par une association<br />

intermédiaire (AI), une entreprise<br />

de travail temporaire d’insertion (ETTI)<br />

ou un groupement d’employeurs pour<br />

l’insertion et la qualification (Geiq).<br />

L’insertion peut être également un critère<br />

d’attribution du marché (article 53 du<br />

code des marchés publics). Il s’agit alors<br />

pour la collectivité de choisir directement<br />

une des trois formules mentionnées cidessus.<br />

Mais la démarche est plus compliquée,<br />

et il faut veiller au respect de<br />

trois principes : établir un lien entre l’insertion<br />

et l’objet du marché, être précis<br />

sur les exigences d’insertion attendues<br />

des entreprises et accorder une pondération<br />

raisonnable du critère social par<br />

rapport aux autres critères de choix.<br />

Enfin, avec l’article 30, une collectivité<br />

peut acheter des prestations d’insertion,<br />

qui reposent sur un support d’activité,<br />

comme le nettoyage et l’entretien des<br />

espaces verts, la collecte des déchets ou<br />

des travaux dans le bâtiment (plomberie,<br />

menuiserie, etc.). Le but poursuivi par la<br />

collectivité est alors moins le service<br />

rendu que l’insertion professionnelle en<br />

elle-même.<br />

74 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

dans les réseaux de télécommunication (câbles à fibres optiques, de<br />

raccordement…).<br />

U Contacts :<br />

– Association Elen : 11-17 rue de l’Amiral-Hamelin, 75783 Paris Cedex 16, tél. :<br />

01 45 05 70 71, site : www.elen.fr<br />

– La Table de Cana : 5bis rue Maurice-Ravel, 92168 Antony Cedex, tél. : 01 55 59 53 41,<br />

site : www.tabledecana.com, courriel : contact@table-de-cana.fr<br />

– Acome : 52 rue du Montparnasse, 75014 Paris, tél. : 01 42 79 14 00, site : www.acome.<br />

fr, courriel : scom@acome.fr<br />

Les services aux collectivités<br />

Au travers de leurs marchés publics, de délégation de service public, ou<br />

simplement de subventions, les collectivités locales ont recours à de nombreux<br />

prestataires privés pour mener à bien leurs politiques. Petite enfance,<br />

gestion des déchets, restauration collective, bâtiment…, les structures de<br />

l’économie sociale et solidaire offrent des prestations et remportent des<br />

marchés. Mais encore faut-il qu’elles puissent y répondre. C’est l’enjeu,<br />

par exemple, de l’introduction de clauses d’insertion (voir encadré page cicontre),<br />

de l’utilisation de l’article 28 du code des marchés publics qui facilite<br />

l’accès des PME aux marchés d’un montant inférieur à 206 000 euros,<br />

ou encore de ce qu’on appelle « l’allotissement » des marchés, c’est-à-dire<br />

le fait que la collectivité scinde son marché en plusieurs lots pour éviter<br />

que seules les très grandes entreprises capables de répondre à l’intégralité<br />

de la prestation puissent remporter l’appel d’offre.<br />

Construire en Haute qualité environnementale<br />

L’association Haute<br />

qualité environnementale<br />

(HQE), qui a été<br />

créée en 1996, gère<br />

un label attribué aux bâtiments qui<br />

respectent une série de critères (économie<br />

de chauffage, recherche de la<br />

lumière naturelle, réduction des pollutions…)<br />

pour diminuer leur impact écologique.<br />

A la demande des collectivités<br />

territoriales, il existe également une<br />

certification HQE, délivrée depuis 2005<br />

par l’Association française de normalisation<br />

(Afnor). En Ile-de-France, dans<br />

le secteur tertiaire par exemple, le pôle<br />

administratif des Mureaux, dans les<br />

Yvelines, a été certifié « NF bâtiment<br />

tertiaire démarche HQE » en 2005.<br />

Les conseils généraux, compétents en<br />

matière de rénovation et de construction<br />

des collèges, peuvent exiger que<br />

les constructions ou rénovations de ces<br />

établissements soient réalisées en HQE.<br />

Le conseil général de Seine-et-Marne<br />

s’inscrit dans cette démarche : ainsi, à<br />

Chessy, un collège pouvant accueillir<br />

600 élèves et répondant aux normes<br />

HQE a été achevé en juillet 2007.<br />

Pour en savoir plus : l’Agence régionale<br />

de l’environnement et des nouvelles<br />

énergies (Arene) Ile-de-France, financée<br />

par le conseil régional, sensibilise aux<br />

pratiques du développement durable en<br />

Ile-de-France. Principal portail régional<br />

sur les questions environnementales, cet<br />

organisme aide aussi à l’expérimentation<br />

de nouvelles pratiques dans des domaines<br />

aussi divers que la mobilité, l’énergie,<br />

la construction… L’Arene conseille<br />

les collectivités locales et les maîtres<br />

d’ouvrage de la région en matière de<br />

construction HQE.<br />

U Contact : Arene Ile-de-France,<br />

94bis av. de Suffren, 75015 Paris, tél. :<br />

01 53 85 61 75, site : www.areneidf.org<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 75


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

Il n’existe pas de lieu unique pour connaître la liste des entreprises et<br />

des associations susceptibles de répondre aux appels d’offre. Il faut<br />

passer par les réseaux organisés par type de statut, par exemple l’Union<br />

régionale des Scop ou l’Union régionale des entreprises d’insertion. Cette<br />

dernière a réalisé à la demande du département de Paris une présentation<br />

des structures d’insertion à destination des acheteurs publics et des<br />

entreprises susceptibles d’avoir recours à de la sous-traitance d’insertion.<br />

Ce document est téléchargeable sur www.paris.fr, rubrique « Achats et<br />

marchés publics ».<br />

La construction<br />

Les collectivités construisent beaucoup : des établissements scolaires, des<br />

crèches, des bibliothèques…, et bien sûr des logements par l’intermédiaire<br />

de bailleurs sociaux tels que les offices HML. C’est le secteur d’activité où<br />

l’on trouve le plus grand nombre de coopératives et où les collectivités font<br />

le plus appel aux entreprises d’insertion via l’introduction de clauses d’insertion<br />

dans les marchés publics. Ainsi, en Seine-Saint-Denis, le département,<br />

l’ANPE et l’Etat ont mis en place en février 2008 le dispositif « Réussir<br />

l’emploi dans les projets de renouvellement urbain ». Il doit faciliter le respect<br />

des clauses d’insertion par les collectivités dans le cadre de leurs plans<br />

de rénovation urbaine. Les collectivités sont invitées à créer des postes de<br />

chargés de mission, financés à hauteur de 15 000 euros par le conseil général.<br />

Ceux-ci servent d’interfaces entre les entreprises qui réalisent les marchés<br />

publics et les structures d’insertion par l’activité économique (voir page 90).<br />

Quatre collectivités, dont Plaine Commune et Sevran, ont embauché des<br />

chargés de mission dont les postes seront prochainement cofinancés par<br />

le conseil général. Le département attend de ce dispositif la création de<br />

2 200 emplois.<br />

Dès janvier 2009, la Région Ile-de-France renforcera, en partenariat avec les<br />

PLIE (Plans locaux pour l’insertion et l’emploi), l’insertion des clauses socia-<br />

Unir ses forces pour accéder aux marchés publics<br />

L’initiative Ruche, pour « Régie urbaine du<br />

cadre de vie, de l’habitat et de l’environnement<br />

», rassemble 16 structures d’insertion<br />

par l’activité économique (SIAE)<br />

présentes sur la communauté d’agglomération<br />

de Plaine Commune. Sa mission :<br />

leur permettre d’accéder aux marchés<br />

publics et privés. « Ruche assure aux<br />

SIAE une meilleure visibilité grâce à un<br />

guide qui décrit leurs prestations. Un site<br />

Internet est en projet et nous organisons<br />

des formations pour apprendre à remplir<br />

les appels d’offre », explique Michaël<br />

Pozo, chargé du projet. Deux entreprises<br />

d’insertion dans la restauration, la Scop<br />

Femmes actives et Té-Traiteur éthique,<br />

ont décroché les marchés « Buffet »<br />

et « Cocktail » de Plaine Commune.<br />

« Même si nos prestations sont plus<br />

onéreuses que celles d’entreprises “normales”,<br />

nous apportons une plus-value<br />

sociale ou environnementale qui nous<br />

permet d’être compétitifs », affirme<br />

Michaël Pozo.<br />

L. V.<br />

Contact : Réalise (le réseau associatif qui<br />

porte le projet Ruche), 5 rue Jean-Jaurès,<br />

93200 Saint-Denis, tél. : 01 48 21 27 40,<br />

courriel : realisemail@hotmail.fr<br />

76 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

les dans les opérations de construction et de rénovation des établissements<br />

sociaux, médicaux-sociaux et sanitaires qu’elle finance.<br />

En savoir plus : www.iledefrance.fr<br />

La restauration collective<br />

Les collectivités utilisent les services de traiteurs pour leurs réceptions,<br />

buffets… Plaine Commune a ainsi choisi les entreprises d’insertion Té-<br />

Traiteur éthique (voir encadré page 73) et Femmes actives pour répondre<br />

à ses besoins. Les collectivités passent également des appels d’offre pour<br />

alimenter les cantines scolaires. Des producteurs bio d’Ile-de-France<br />

peuvent y répondre, même si la plupart des marchés sont monopolisés<br />

par quelques très grandes entreprises privées. Ainsi, le pain « Bio d’Ile-de-<br />

France » (voir page 17) a été distribué en 2006 dans cinq lycées et deux<br />

collèges de Seine-et-Marne.<br />

zoom<br />

Espaces conjugue insertion et environnement<br />

Comment entretenir les berges de<br />

la Seine en associant les sans domicile<br />

fixe qui s’y sont installés ? Née<br />

en 1994 de cette double préoccupation,<br />

l’association Espaces compte<br />

aujourd’hui 100 salariés en insertion<br />

sur 13 chantiers, une équipe permanente<br />

de 45 personnes et 400 adhérents.<br />

Son action se concentre sur le<br />

Val de Seine, à cheval sur Paris et les<br />

Hauts-de-Seine : nettoyage et gestion<br />

écologique des berges, entretien et<br />

aménagement des sites, éducation du<br />

public à l’environnement… L’association<br />

travaille en partenariat avec 12 communes<br />

: « Nous ne répondons que<br />

très exceptionnellement aux marchés<br />

publics. Nos chantiers s’inscrivent dans<br />

le long terme par le biais de conventions<br />

d’objectifs sur trois à cinq ans passées<br />

avec les communes », explique Yann<br />

Fradin, directeur général d’Espaces.<br />

Boulogne-Billancourt, Sèvres, Meudon<br />

et Issy-les-Moulineaux, villes partenaires<br />

de l’association dès ses débuts,<br />

sont les plus importantes en nombre de<br />

chantiers et en financements. Au-delà<br />

des contrats aidés (26 %), l’association<br />

fonctionne pour 70 % sur les subventions<br />

des communes, du conseil régional<br />

et du conseil général des Hauts-de-<br />

Seine, des gestionnaires de domaines<br />

dans lesquels elle intervient (SNCF,<br />

Port autonome de Paris, Centre des<br />

monuments nationaux…), de l’Agence<br />

de l’eau Seine-Normandie… Les projets<br />

de chantier sont coconstruits par<br />

Espaces et les financeurs concernés en<br />

fonction des objectifs et des contraintes<br />

de chacun. « Notre avantage est d’être<br />

très malléables, nous nous adaptons<br />

en permanence aux demandes de nos<br />

interlocuteurs pour obtenir et entretenir<br />

les partenariats », estime Yann<br />

Fradin. Dans une logique de coopération<br />

quotidienne, des échanges de<br />

savoirs se créent entre les partenaires<br />

et l’association : la collectivité locale<br />

apporte des conseils quant à l’organisation<br />

et au management des chantiers,<br />

Espaces fournit une expertise dans les<br />

domaines de l’insertion et de l’environnement.<br />

« Nous ne sommes pas moins<br />

chers qu’une entreprise “normale”,<br />

mais nous créons de l’emploi et proposons<br />

des services complets, allant<br />

du nettoyage à l’insertion, en passant<br />

par l’information des habitants. Nous<br />

sommes les seuls à fonctionner en partenariats<br />

sur ces domaines d’intervention<br />

», souligne le directeur général de<br />

l’association. L. V.<br />

Contact : Association Espaces, 45bis route<br />

des Gardes, 92190 Meudon, tél. :<br />

01 55 64 13 40, site : www.associationespaces.org,<br />

courriel : espaces@associationespaces.org<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 77


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />

◗ <strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

U Contacts :<br />

– Femmes actives : 59 bd Jules-Guesde, 93200 Saint-Denis, tél. : 01 42 43 29 99,<br />

site : www.femmes-actives.org, courriel : femmes-actives@wanadoo.fr<br />

– Té-traiteur éthique : 379 av. du Président-Wilson, 93210 La Plaine-Saint-Denis, tél. :<br />

01 55 87 55 25, site : www.groupe-sos.org (rubrique « Nos entreprises d’insertion), courriel :<br />

info@traiteur-ethique.com<br />

– Pain « Bio d’Ile-de-France » : GAB, tél. : 01 60 24 71 84, courriel : pain@bioiledefrance.fr<br />

La gestion des déchets et l’entretien d’espaces verts<br />

Les ateliers et les chantiers d’insertion (voir page 94) œuvrent particulièrement<br />

dans le domaine des prestations d’entretien des locaux ou<br />

de nettoyage des berges de cours d’eau. C’est le cas, par exemple, de<br />

l’association Espaces (voir zoom ci-dessous).<br />

La communication<br />

Une dizaine de sociétés coopératives (voir page 85) proposent des services<br />

d’imprimerie et d’édition en Ile-de-France, comme Expressions 2 à Paris,<br />

coopérative née en 1994 du regroupement de trois petites imprimeries.<br />

L’offre de ces Scop est large, de la carte de visite à l’édition, en passant<br />

par le calendrier et la brochure. Un certain nombre d’entre elles ont reçu<br />

le label Imprim’vert, décerné aux imprimeries qui respectent trois critères<br />

de protection de l’environnement : bonne gestion des déchets dangereux,<br />

exclusion des produits toxiques et stockage sûr des liquides dangereux. A<br />

noter également, trois entreprises d’insertion (voir page 92) assurent des<br />

services d’imprimerie, de presse et d’édition dans la région.<br />

Communiquer éthique<br />

Alternacom et Presscode sont deux<br />

entreprises d’insertion dans le secteur<br />

de la communication au service des professionnels<br />

et des collectivités. Alternacom<br />

est spécialisée dans l’organisation<br />

d’événements (congrès, séminaires,<br />

relations publiques…), qu’elle imagine,<br />

crée et gère. Forte de sa connaissance<br />

des secteurs de l’économie sociale et<br />

solidaire et du développement durable,<br />

cette agence peut vous conseiller dans<br />

votre « stratégie de communication<br />

éthique ». Elle propose une offre intégrée<br />

pour vos manifestations événementielles<br />

de la salle de réception à<br />

l’offre de restauration (l’Usine et Té-<br />

Traiteur éthique, voir page 73), en passant<br />

par la création graphique, l’édition,<br />

le multimédia et les relations presse.<br />

Pour ces prestations, elle fait appel à<br />

une structure spécialisée : Presscode.<br />

Cette agence propose une vaste gamme<br />

de services : publication de périodiques,<br />

réalisation de sites Internet, création de<br />

supports commerciaux… Elle favorise<br />

les imprimeurs labellisés Imprim’vert<br />

(voir page 77). Ces deux structures<br />

sont membres du Groupe SOS, leur<br />

actionnariat est entièrement associatif<br />

et leurs bénéfices sont réinvestis<br />

dans le développement de nouvelles<br />

activités créatrices d’emplois au sein<br />

du groupe.<br />

L. V.<br />

Contacts :<br />

– Alternacom : 379 av. du Président-<br />

Wilson, 93210 La Plaine-Saint-Denis,<br />

tél. : 01 55 87 55 43, site : www.alternacom,<br />

courriel : info@alterna-com.com<br />

– Presscode : 70 bd Anatole-France, 93200<br />

La Plaine-Saint-Denis, tél. : 04 96 11 05 80,<br />

site : www.presscode.fr, courriel :<br />

administration@presscode.fr<br />

78 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


◗<br />

<strong>Consommer</strong><br />

<strong>autrement</strong><br />

Par ailleurs, quatre agences de conseil en communication et de publicité<br />

ont le statut de Scop (voir page 85) en Ile-de-France, dont Oonops,<br />

située à Paris. Agence de conseil et de production multimédia, Oonops<br />

compte huit salariés-associés spécialisés dans la conception et la réalisation<br />

de sites Internet. Ils ont notamment réalisé le site de Domiance (voir<br />

page 67) et de Veolia environnement.<br />

U Contacts :<br />

– Retrouvez les autres coopératives sur le site www.scop-idf.coop, rubrique « L’annuaire<br />

régional des Scop » et les entreprises d’insertion sur le site www.cnei.org, rubrique<br />

« Entreprises d’insertion », puis « Annuaire ».<br />

– Expressions 2 : 10bis rue Bisson, 75020 Paris, tél. : 01 43 58 26 26, site : www.<br />

expressions2.com, courriel : ed@expressions2.com<br />

– Oonops : 31 rue Chanzy, 75011 Paris, tél. : 01 46 59 41 51, site : www.oonops.com,<br />

courriel : info@oonops.com<br />

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 79


Si<br />

j’étais<br />

banquier<br />

J’inventerais<br />

l’Epargne Solidaire<br />

Envie de partager vos intérêts avec ceux qui en ont le plus besoin et de soutenir des causes humanitaires ?<br />

Au Crédit Mutuel, on peut désormais épargner solidaire et préparer ses projets tout en aidant les plus<br />

défavorisés, grâce au Livret d’Epargne pour les Autres. Fonctionnant comme un livret d’épargne<br />

ordinaire, il offre un rendement de 3,50 % bruts (1) et vous permet de reverser vos intérêts à une ou plusieurs<br />

associations à vocation humanitaire.<br />

En plus, les intérêts versés aux associations ouvrent droit à la réduction d’impôt de 66 % ou 75 % pour « dons<br />

aux œuvres ».<br />

(1) Option possible pour le prélèvement libératoire. Nouveauté 2008 : les intérêts reversés à une association bénéfi cient d’un prélèvement<br />

libératoire au taux de 16 % au lieu de 29 %<br />

Annonceur : Caisse Fédérale du Crédit Mutuel Centre Est Europe SA, 34 rue du Wacken, Strasbourg - RCS Strasbourg B 588 505<br />

354 pour compte des Caisses de Crédit Mutuel de son ressort (Alsace, Lorraine, Franche-Comté, Bourgogne, Champagne, Ile-de-<br />

France, Rhône-Alpes)..<br />

INTÉRÊTS<br />

PARTAGÉS<br />

AVEC LES<br />

ASSOCIATIONS<br />

Conception : www.gayacom.fr - © Getty<br />

Plaine Commune<br />

soutient le développement<br />

de l’Économie<br />

Sociale et Solidaire<br />

Contacts : J.Hardy, M.Villain,<br />

Tél. : 01 55 93 63 21 / 63 32<br />

marianne.villain@plainecommune.com.fr<br />

jacques.hardy@plainecommune.com.fr<br />

www.plainecommune.fr<br />

Plus de<br />

300 emplois<br />

dans l’insertion par l’activité<br />

économique, le commerce<br />

équitable, les services<br />

à la personne,<br />

les métiers d’art…<br />

Un territoire de développement<br />

de l’Économie Sociale et Solidaire<br />

en Ile-de-France<br />

Avec le concours de la Région Ile-de-France

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