Consommer autrement - L'Atelier
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L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
<strong>Consommer</strong> <strong>autrement</strong><br />
◗<br />
L’Atelier / Séb ! Godefroy - Association Dédale et le fil d’Ariane<br />
Agriculture biologique, commerce équitable,<br />
finances solidaires, centres mutualistes…,<br />
toutes les alternatives de consommation proposées<br />
par l’économie sociale et solidaire au service<br />
d’un développement durable.<br />
12 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
Notre consommation,<br />
un projet de société<br />
onsommer <strong>autrement</strong>, c’est faire le choix de biens ou de services pas<br />
C seulement en fonction de leur prix, de leur qualité technique ou de leur<br />
marque, mais aussi pour la qualité sociale et environnementale de leur mode<br />
de production. Il s’agit de se transformer en « consom’acteur » qui s’interroge<br />
sur le modèle économique que ses choix de consommation favorisent.<br />
Mais encore faut-il trouver des produits plus « éthiques » et savoir comment<br />
les identifier. Aujourd’hui, des filières comme l’agriculture biologique, le commerce<br />
équitable ou les finances solidaires disposent de labels garantissant une<br />
plus-value sociale ou environnementale. Mais cela ne concerne qu’un nombre<br />
limité de produits. Aucun label ne permet de dire que tel contrat d’assurance<br />
ou de service à la personne est plus éthique. C’est pourquoi le statut ou la<br />
finalité de l’entreprise qui le produit est un élément important à prendre en<br />
compte au moment de faire des choix de consommation.<br />
Les entreprises de l’économie sociale et solidaire offrent de nombreux biens<br />
et services aux consommateurs, dans les domaines de l’alimentation, du logement,<br />
de la santé, des transports, des services à la personne… Ce chapitre les<br />
présente en mettant en avant leur spécificité sociale ou environnementale.<br />
La plupart s’adressent à tous les consommateurs ; certains sont fournis spécifiquement<br />
pour des personnes à faibles ressources, ce qui est, en soi, un<br />
engagement éthique.<br />
Client, sociétaire ou usager ?<br />
Dans l’économie dite traditionnelle ou<br />
classique, un client n’a pas d’autres relations<br />
à l’entreprise que le fait d’acheter<br />
le bien qu’elle lui propose. Il en va tout<br />
<strong>autrement</strong> dans l’économie sociale et solidaire,<br />
où les clients sont souvent conduits<br />
à acquérir une part de propriété de l’entreprise<br />
dont ils utilisent les services. Tout<br />
client d’une mutuelle d’assurances est à<br />
la fois assuré (il cotise pour une couverture<br />
de risque) et assureur (il contrôle la<br />
structure qui couvre les risques, car son<br />
contrat lui donne automatiquement le<br />
droit de vote à l’assemblée générale de<br />
la mutuelle). Cette organisation traduit la<br />
volonté de démocratiser les choix économiques<br />
et de ne pas laisser les décisions<br />
aux mains de quelques-uns, détenteurs<br />
des capitaux.<br />
L’usager est une autre façon de considérer<br />
le public. Ainsi, le monde associatif dont<br />
l’activité est la plus proche des services<br />
publics préfère parler d’« usager » plutôt<br />
que de client. En effet, ses services sont<br />
parfois gratuits pour la personne qui en<br />
bénéficie et leur coût est pris en charge<br />
par la collectivité. Il est ainsi difficile pour<br />
un centre d’hébergement d’urgence de<br />
considérer que la personne en grande<br />
difficulté qu’il héberge est un client.<br />
Un débat anime néanmoins le secteur de<br />
l’économie sociale et solidaire entre ceux<br />
qui souhaitent mettre l’accent sur l’originalité<br />
de cette relation, qui dépasse<br />
largement celle de clients à fournisseurs<br />
de services, et ceux qui souhaitent valoriser<br />
davantage la nature économique et<br />
commerciale de leur offre.<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 13
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
Une alimentation de qualité<br />
et de proximité<br />
P<br />
ollution des eaux par les nitrates, assèchement des nappes phréatiques<br />
lié à l’irrigation massive en été…, le modèle intensif de<br />
production agricole dégrade sérieusement l’environnement. Dès les<br />
années 60, des agriculteurs ont préféré produire avec des rendements<br />
moins élevés, mais sans pesticides ni engrais chimiques, en respectant<br />
le rythme de vie des animaux, etc. Ils suivent les règles de l’agriculture<br />
paysanne et, notamment, celles de l’agriculture biologique. Celle-ci<br />
représente 2 % des surfaces agricoles cultivées en France et 0,8 % de<br />
celles cultivées en Ile-de-France. La région compte 80 exploitations<br />
bio certifiées, soit 1,2 % de l’ensemble des exploitations franciliennes.<br />
Depuis 1996, la surface agricole cultivée en biologique en Ile-de-France<br />
a été multipliée par 12,5.<br />
Près de la moitié des Français consomment au moins occasionnellement<br />
des produits biologiques, et l’Ile-de-France constitue le plus grand bassin<br />
de consommation de ces produits, avec 30 % des volumes.<br />
Comment reconnaître un produit bio ?<br />
Le label le plus répandu est le label AB. Il est la propriété du ministère de<br />
l’Agriculture et de la Pêche depuis 1985. Un produit porteur du sigle AB<br />
garantit l’origine biologique d’au moins 95 % des ingrédients qui le composent.<br />
Dans la production agricole, les pesticides de synthèse, qui sont à<br />
la fois polluants et peu sélectifs dans leurs attaques, sont remplacés par des<br />
procédés plus respectueux de l’environnement : par exemple, la réintroduction<br />
d’un insecte prédateur naturel de parasites précis. Pour l’élevage,<br />
le cahier des charges réglemente notamment le traitement vétérinaire afin<br />
d’éviter que le bétail ne soit « dopé » aux antibiotiques.<br />
Deux autres labels permettent de reconnaître des produits biologiques :<br />
Nature & Progrès et Demeter. Ces deux labels historiques, aux cahiers des<br />
charges plus contraignants que celui d’AB, sont surtout présents dans les<br />
circuits de vente spécialisés comme Biocoop.<br />
Cet équilibre va sans doute être profondément modifié, car le Conseil<br />
des ministres européens a adopté en juin 2007 un règlement sur la<br />
production biologique : à compter de 2009, tous les produits bio seront<br />
certifiés par un seul et même label, afin d’harmoniser les critères dans<br />
tous les Etats membres. Ce règlement sera moins contraignant que les<br />
critères français actuels. Par exemple, il autorisera la présence de 0,9 %<br />
d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dans les produits bio au<br />
titre de la « contamination accidentelle ». De plus, les Etats membres<br />
qui en feront la demande pourront assouplir certaines règles. Afin de<br />
14 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
zoom<br />
Aux Lilas, La Courgette est solidaire<br />
L’Atelier / Séb ! Godefroy<br />
Grâce à La Courgette solidaire, nous avons<br />
découvert le panais, le pâtisson et le topinambour,<br />
que nous n’aurions jamais achetés<br />
en grande surface ! » Emmanuelle<br />
Servière et son mari font partie de l’association<br />
pour le maintien d’une agriculture<br />
paysanne (Amap) La Courgette solidaire,<br />
créée en 2005 sur la commune des Lilas<br />
(93). L’Amap compte aujourd’hui 90 adhérents<br />
de cette ville et des environs, qui<br />
viennent chercher leur panier de fruits et<br />
légumes bio tous les mercredis soir dans<br />
un petit local prêté par la mairie. Pour<br />
12 euros, ils reçoivent 5 à 7 kg de fruits et<br />
légumes. Basé à Dourdan, dans l’Essonne,<br />
le maraîcher Daniel Evain fournit quatre<br />
Amap en Ile-de-France, ce qui lui assure<br />
des perspectives stables et lui a permis<br />
d’embaucher deux personnes en CDI.<br />
« 150 personnes sont sur liste d’attente<br />
pour faire partie de l’Amap ! Nous avons<br />
créé, toujours sur Les Lilas, La Tomate<br />
solidaire, qui commencera cette année.<br />
Nous manquons de maraîchers en Ile-de-<br />
France pour répondre à la demande croissante<br />
», explique Pascale Solignac, une<br />
des fondatrices de l’Amap. Elle souligne<br />
aussi les avantages du système : « Les<br />
adhérents participent à une économie<br />
parallèle à la grande distribution qui crée<br />
de l’emploi, développe les terres bio en<br />
Ile-de-France, privilégie la proximité et<br />
leur procure des produits de qualité. » En<br />
projet pour 2008 : garnir les paniers de<br />
pain, d’œufs et de volaille.<br />
La Courgette solidaire est l’Amap pilote<br />
d’Ile-de-France sur les questions de solidarité.<br />
Deux systèmes sont mis en œuvre<br />
pour élargir l’accès aux paniers bio :<br />
l’abonnement solidaire, dont la moitié<br />
du prix est payé par une subvention de<br />
la ville, et le panier solidaire intermittent,<br />
dont 4 euros sont pris en charge par<br />
l’association. Les 8 euros restants sont<br />
payables avec le chèque service aide alimentaire<br />
d’urgence. Grâce à La Courgette<br />
solidaire, le réseau Amap d’Ile-de-France<br />
est accrédité pour recevoir ces chèques,<br />
ce qui fait du panier solidaire un système<br />
applicable par toutes les Amap de la<br />
région. Seul bémol : « Aucun abonnement<br />
solidaire n’a pu être mis en place<br />
en 2007, et les trois paniers solidaires<br />
prévus chaque semaine restaient parfois<br />
sans acheteur, faute de communication,<br />
déplore Pascale Solignac. Cette année,<br />
ces systèmes seront développés en étroite<br />
relation avec les services sociaux de la ville<br />
pour de meilleurs résultats ! »<br />
Laure Verhaeghe<br />
Contact : La Courgette solidaire, 80bis<br />
rue de Romainville, 93260 Les Lilas,<br />
tél. : 01 48 97 22 97, site : www.<br />
lacourgettesolidaire.asso.fr, courriel : pierre.<br />
stoeber@laposte.net<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 15
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
[1] Pour en savoir<br />
plus sur cette<br />
réglementation :<br />
www.fnab.org,<br />
rubrique « La<br />
réglementation ».<br />
maintenir les normes françaises, la Fédération nationale d’agriculture<br />
biologique (Fnab) envisage de créer un label privé plus exigeant que le<br />
futur règlement européen [1] .<br />
U Pour en savoir plus :<br />
– Sur le label AB et le bio en France : www.agencebio.org<br />
– Nature & Progrès : www.natureetprogres.org<br />
– Demeter : www.bio-dynamie.org<br />
Où trouver des produits agricoles de qualité<br />
près de chez vous ?<br />
Un légume sur trois consommé en France est produit à l’étranger. Dans un<br />
contexte de crise énergétique et de réchauffement climatique, comment<br />
réduire les transports liés à l’alimentation ? Les circuits courts de distribution<br />
de produits alimentaires se caractérisent par la proximité géographique<br />
et humaine entre le producteur et le consommateur : entre les deux, un<br />
nombre limité de kilomètres et d’intermédiaires. Les attentes croisées de<br />
producteurs à la recherche de plus d’autonomie et de valeur ajoutée et<br />
de consommateurs soucieux de la qualité et de la sécurité alimentaire s’y<br />
rencontrent sur fond de lien social retrouvé. Trois sortes de circuits courts<br />
existent : la vente directe au consommateur (vente à la ferme, sur les marchés,<br />
associations pour le maintien d’une agriculture paysanne – Amap – et<br />
cueillettes), la vente directe à la distribution (un seul intermédiaire entre le<br />
producteur et le consommateur), la vente sur les marchés de gros (comme<br />
Rungis en Ile-de-France).<br />
U Contact : le Groupement d’agriculture biologique et biodynamique (GAB) est la<br />
référence sur le bio en Ile-de-France. Membre de la Fédération nationale d’agriculture<br />
biologique (Fnab), il regroupe les 80 producteurs franciliens agréés en agriculture biologique<br />
ou en conversion et œuvre pour le développement de l’agriculture biologique.<br />
– GAB Région Ile-de-France : 10 rue des Frères-Lumière, 77100 Meaux, tél. :<br />
01 60 24 71 84, site : www.bioiledefrance.fr<br />
– Les boutiques. Les produits bio sont présents dans tous les supermarchés.<br />
Mais des réseaux spécialisés offrent une gamme beaucoup plus importante et<br />
sont engagés dans une démarche globale. C’est le cas notamment du principal<br />
réseau de distribution spécialisé, Biocoop, constitué en coopérative. Biocoop<br />
compte 232 magasins en Ile-de-France. Vous pouvez en trouver à Avon (77),<br />
à Saint-Germain-en-Laye (78), à Montgeron (91), etc. Il y en a par ailleurs<br />
cinq à Paris. Ces magasins proposent 8 000 références, parmi lesquelles des<br />
produits alimentaires équitables. Dans un souci de relocalisation de l’économie<br />
et de respect de l’environnement, Biocoop privilégie des produits locaux<br />
et de saison. Citon aussi la coopérative Les nouveaux Robinson qui a ouvert<br />
des magasins à Montreuil (93), Neuilly-sur-Seine (92) et Boulogne (92).<br />
U Contacts :<br />
– La liste des magasins Biocoop est disponible sur www.biocoop.fr, rubrique « Magasins<br />
Biocoop ».<br />
– Les nouveaux Robinson : site : www.nouveauxrobinson.fr<br />
16 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
– Les marchés. Avec souvent moins de choix que dans les magasins spécialisés,<br />
on peut également trouver des produits bio directement auprès<br />
des producteurs. Il existe un marché bio à Paris, le samedi matin, boulevard<br />
des Batignolles, dans le 17 e arrondissement. Le 6 e arrondissement<br />
(boulevard Raspail, le dimanche matin) ou encore le 15 e arrondissement<br />
(rond-point Saint-Charles, le vendredi matin) accueillent également des<br />
marchés bio. De nombreux agriculteurs biologiques participent aussi à<br />
des marchés traditionnels. Voir le Guide bio, distribué par le Groupement<br />
d’agriculture biologique (GAB) d’Ile-de-France, et sur le site de ce dernier,<br />
rubrique « Grand public », puis « Où et comment acheter bio ? ».<br />
U Contacts :<br />
– GAB-Région Ile-de-France : 10 rue des Frères-Lumière, 77100 Meaux, tél. :<br />
01 60 24 71 84, site : www.bioiledefrance.fr<br />
– La liste des marchés bio de la région se trouve sur www.planetecologie.org, rubrique<br />
« Au quotidien », puis « Bio : foires et marchés », « Marchés bio » et « Ile-de-France ».<br />
– Les maraîchers d’insertion. Il est également possible de s’approvisionner<br />
auprès de maraîchers d’insertion qui produisent des légumes bio.<br />
10 % des 230 maraîchers franciliens sont bio. Le réseau le plus développé<br />
est celui des Jardins de Cocagne, jardins maraîchers biologiques à vocation<br />
d’insertion sociale et professionnelle. Il compte 90 jardins en France, dont<br />
trois se trouvent en Ile-de-France. Les adhérents consommateurs ont un<br />
panier par semaine de fruits et légumes de saison labellisés AB, qu’ils vont<br />
chercher dans les jardins ou dans des points relais. Le prix du panier (pour<br />
quatre personnes) est d’environ 12 euros.<br />
zoom<br />
Le pain « Bio d’Ile-de-France »<br />
Un pain bio entièrement fabriqué en<br />
Ile-de-France ? Le Groupement d’agriculture<br />
biologique (GAB) d’Ile-de-<br />
France a monté une filière régionale<br />
pour y parvenir. Depuis 2004, 30 agriculteurs,<br />
2 meuniers et 12 boulangers,<br />
tous bio, sont associés pour produire<br />
ce pain semi-complet moulu à la meule<br />
de pierre et élaboré selon une méthode<br />
de panification traditionnelle. « Cette<br />
méthode assure au pain de grandes<br />
qualités nutritionnelles et gustatives,<br />
explique Bastien Fitoussi, responsable<br />
de la filière au GAB. La farine de<br />
meule procure plus de vitamines et de<br />
minéraux que la farine blanche. » En<br />
2007, 61 tonnes ont été produites et<br />
distribuées dans des boulangeries et<br />
des magasins bio, des cantines scolaires<br />
et des restaurants d’entreprises en<br />
Ile-de-France. 2 millions de repas ont<br />
été servis avec ce pain en 2007, dont<br />
la moitié en restauration scolaire. Il<br />
contribue à l’activité économique de la<br />
région et limite les pollutions liées aux<br />
transports, sans compter ses apports<br />
nutritionnels. Pour le reconnaître, rien<br />
de plus simple ! Il se présente sous la<br />
forme d’une boule de 400 g dans une<br />
barquette en bois octogonale, symbole<br />
des huit départements de la région,<br />
marquée du logo « Bio d’Ile-de-France »<br />
qui garantit son origine 100 % biologique<br />
et régionale. Son prix varie entre<br />
5,50 et 6 euros le kilo en boulangerie.<br />
L. V.<br />
Contact : GAB-Région Ile-de-France,<br />
tél. : 01 60 24 71 84, courriel : pain@<br />
bioiledefrance.fr La liste des points de vente<br />
est disponible sur www.bioiledefrance.fr/pro,<br />
rubrique « Pain “Bio d’Ile-de-France” ».<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 17
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
U Contacts :<br />
– Jardins de Cocagne, antenne de Paris : 21 rue du Val-de-Grâce, 75005 Paris,<br />
tél. : 01 43 26 37 84.<br />
– Le jardin maraîcher : 72 rue Désiré-Clément, BP 308, 78703 Conflans-Sainte-Honorine,<br />
tél. : 01 39 72 96 69, courriel : acr.accueil@wanadoo.fr Ce maraîcher exploite un deuxième<br />
site à Cergy-Pontoise.<br />
– Les potagers de Marcoussis : chemin de la Ronce, 91460 Marcoussis, tél. : 01 64 49 52 80,<br />
courriel : les.potagers.de.marcoussis@wanadoo.fr Il possède un point de dépôt à Paris, dans<br />
le 11 e arrondissement.<br />
– Plaine de vie, chantier d’insertion de maraîchage dans le Val-d’Oise : 42 rue du Chemin-<br />
Vert, 95460 Ezanville, tél. : 01 39 35 27 36, courriel : plainedevie@wanadoo.fr<br />
– Pour en savoir plus sur les Jardins de Cocagne : www.reseaucocagne.asso.fr et sur les<br />
jardins d’insertion franciliens en général : www.fnarsidf.asso.fr<br />
– Les Amap, ou « associations pour le maintien d’une agriculture paysanne »,<br />
réunissent chacune un groupe de 20 à 100 consommateurs qui contractualisent<br />
avec un agriculteur, souvent bio et situé en zone périurbaine, la vente directe<br />
d’une production financée à l’avance par leur souscription. Le prix et les<br />
modalités de distribution sont discutés entre les consommateurs et le<br />
producteur. Le plus souvent, la distribution a lieu chaque semaine et comporte<br />
de quoi constituer des paniers de légumes ou de fruits de saison. Créé en 2001<br />
en Provence, le réseau est aujourd’hui constitué de presque 300 Amap en<br />
France, dont une soixantaine en Ile-de-France. Elles sont une vingtaine à Paris,<br />
deux à Vanves (92), une à Montreuil (93), à Cesson (77), à Dourdan (91)…<br />
U Contact : réseau des Amap en Ile-de-France, tél. : 01 45 23 42 19, site : www.amap-idf.org<br />
– Le réseau Alterconsos regroupe près de 500 familles franciliennes<br />
dans le cadre d’un circuit court avec 22 producteurs normands. Réparties en<br />
15 groupes, elles reçoivent une livraison mensuelle dont elles ont au préalable<br />
Les coopératives agricoles<br />
Nées à la fin du XIX e siècle, les coopératives<br />
agricoles constituent une<br />
forme d’organisation très répandue<br />
dans le monde rural. En Ile-de-France,<br />
elles sont regroupées au sein de la<br />
Fédération régionale des coopératives<br />
agricoles (FRCA) d’Ile-de-France, qui<br />
représente 4 000 agriculteurs adhérents<br />
et 450 salariés permanents, pour<br />
un chiffre d’affaires annuel de 460 millions<br />
d’euros. Leur principe repose sur<br />
l’association volontaire d’agriculteurs<br />
qui se regroupent pour commercialiser<br />
ensemble leur production ou acquérir<br />
ensemble du matériel (dans les coopératives<br />
d’utilisation de matériel agricole,<br />
ou Cuma).<br />
La coopérative appartient aux agriculteurs<br />
qui en sont à la fois les actionnaires<br />
et les fournisseurs. Elle n’est donc pas<br />
délocalisable et garantit à ses membres<br />
un débouché à leur production. Ces coopératives<br />
ont été un des éléments de la<br />
modernisation de l’agriculture française,<br />
mais aussi de la diffusion d’un modèle<br />
de production intensif dont on reconnaît<br />
maintenant les limites en termes<br />
environnementaux. Pour survivre face<br />
à la concurrence des grands groupes de<br />
l’agroalimentaire, elles sont entrées dans<br />
une phase de concentration ; une trentaine<br />
de coopératives géantes assurent<br />
aujourd’hui 80 % du chiffre d’affaires<br />
total des coopératives.<br />
Contact : FRCA Ile-de-France, 42 rue du<br />
Louvre, 75001 Paris, tél. : 06 07 51 27 63,<br />
courriel : fsfrca@hotmail.fr<br />
18 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
défini le contenu (viande, produits laitiers, légumes…). Tous les produits sont<br />
issus de l’agriculture biologique.<br />
U Contact : pour faire partie d’un groupe ou monter le vôtre, voir le site des Alterconsos du<br />
Val de Bièvre : www.alterconsos.fr, courriel : contact@alterconsos.net<br />
– Les Paniers du Val de Loire proposent une livraison hebdomadaire de<br />
fruits et légumes dans 40 points de dépôt en Ile-de-France. L’association<br />
Comment allier cohésion sociale et consommation responsable<br />
Entretien avec Muriel Rochut, d’Iris Ilede-France,<br />
initiative connue également sous<br />
le nom de « Territoires responsables » qui<br />
cherche à démocratiser l’accès à l’alimentation<br />
de qualité pour les plus modestes<br />
et fait le lien entre les structures de l’économie<br />
sociale et solidaire qui travaillent<br />
sur l’insertion et celles qui développent<br />
notamment les circuits courts.<br />
Quel est l’objectif de l’initiative Territoires<br />
responsables, dont le Conseil de<br />
l’Europe est à l’origine ?<br />
La philosophie de cette initiative est de<br />
relier deux problématiques qui ne se<br />
croisent pas souvent : la cohésion sociale,<br />
et notamment la lutte contre la pauvreté,<br />
et la consommation responsable. Nous<br />
sommes convaincus que la consommation<br />
responsable peut être un outil de<br />
cohésion sociale, et pas simplement une<br />
mode pour des consommateurs aisés.<br />
C’est pourquoi nous faisons travailler<br />
ensemble des réseaux européens spécialisés<br />
dans le commerce équitable, les<br />
finances solidaires, les circuits courts, ou<br />
encore les entreprises d’insertion, afin de<br />
développer des expériences nouvelles<br />
de lutte contre l’exclusion et la pauvreté.<br />
Par exemple, nous envisageons de créer<br />
dans le 14 e arrondissement, à l’endroit<br />
où le périphérique sera couvert, un restaurant<br />
associatif à vocation d’insertion<br />
qui servira majoritairement des produits<br />
bio, équitables ou cultivés localement,<br />
et ce à des prix abordables. Il s’agira<br />
d’un projet intercommunal porté par les<br />
acteurs de trois villes : Vanves, Paris et<br />
Malakoff. Ce sera à la fois un moyen de<br />
créer du lien entre des clients urbains et<br />
des producteurs ruraux, et de donner du<br />
travail à des personnes en difficulté.<br />
Quand cette initiative a-t-elle commencé<br />
en Ile-de-France ?<br />
En 2006, quatre territoires ont été choisis<br />
en Europe : la province autonome de<br />
Trento en Italie, la région de Timisoara<br />
en Roumanie, la ville de Mulhouse et<br />
la région Ile-de-France. Dans cette dernière,<br />
en janvier 2007, a été créée, avec<br />
le soutien du conseil régional, l’initiative<br />
Territoires responsables, une déclinaison<br />
régionale de l’Inter-réseau européen<br />
des initiatives éthiques et solidaires<br />
(Iris). Depuis, nous avons recensé<br />
une trentaine d’expériences innovantes<br />
qui relient consommation responsable<br />
et lutte contre la pauvreté, comme les<br />
boutiques Alter Mundi (voir page 23)<br />
ou encore l’Amap (voir page 18) de<br />
Montreuil, Les Pirates de Moyembrie,<br />
dont les paniers de fruits et légumes<br />
sont cultivés par des salariés d’un chantier<br />
d’insertion qui travaille notamment<br />
avec des prisonniers en fin de peine.<br />
Notre objectif est maintenant de mieux<br />
faire connaître ces initiatives afin de les<br />
démultiplier.<br />
Par ailleurs, en avril 2008, nous avons<br />
commencé à expérimenter, toujours<br />
dans le 14 e arrondissement de Paris,<br />
la méthode des « indicateurs de bienêtre<br />
» mise au point par le Conseil de<br />
l’Europe. Nous avons réuni des habitants<br />
par groupe de 10 pour leur permettre<br />
d’exprimer leurs besoins et leur vision<br />
idéale de la ville, à la fois pour eux et<br />
pour la collectivité.<br />
Propos recueillis par P. C.<br />
Contact : Iris Ile-de-France, 9 place Marcel-<br />
Paul, 75014 Paris, tél. : 09 54 64 81 30,<br />
site : www.iris-network.eu, courriel :<br />
contact-idf@iris-network.eu<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 19
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
regroupe des fermes familiales, cinq structures d’insertion professionnelle, un<br />
établissement et service d’aide par le travail (Esat, anciennement CAT) et un<br />
lycée horticole de la région Centre. L’abonnement est annuel.<br />
U Contact : Val Bio Centre, Les Paniers du Val de Loire, 7 rue de la Vacquerie, 41000 Blois,<br />
tél. : 02 47 30 10 50, site : www.lespaniersduvaldeloire.fr, courriel : lespaniersduvaldeloire@<br />
wanadoo.fr<br />
Une alimentation de qualité pour tous<br />
3,6 millions de personnes en France ont 7 euros par jour pour se nourrir et<br />
se vêtir. Partant de ce constat, l’Association nationale de développement<br />
des épiceries solidaires (Andes) développe sur tout le territoire français des<br />
épiceries solidaires, où les produits sont vendus pour 20 % environ de leur<br />
prix classique, en s’approvisionnant notamment sur des stocks d’invendus.<br />
Ces épiceries permettent à des personnes exclues des circuits de vente<br />
traditionnels d’accéder à des denrées de qualité et de pouvoir choisir leur<br />
nourriture. L’accès à une épicerie solidaire se fait par l’intermédiaire des<br />
services sociaux et des associations partenaires du réseau, en fonction du<br />
revenu et de la situation familiale. Les épiceries organisent des activités<br />
diverses, de l’atelier de cuisine à l’atelier parents-enfants, et chaque usager<br />
des épiceries solidaires doit définir, avec un membre de la structure, un<br />
projet destiné à améliorer sa vie quotidienne. Une épicerie accueille en<br />
moyenne 100 foyers par an. Elle est pour eux un lieu d’accueil et d’écoute,<br />
un outil de réinsertion sociale et professionnelle.<br />
L’Ile-de-France compte 64 épiceries solidaires membres de l’Andes, présentes<br />
sur tous les départements. Par exemple, l’épicerie Coup de pouce,<br />
à La Ferté-sous-Jouarre, fait partie des cinq épiceries solidaires présentes<br />
en Seine-et-Marne.<br />
U Contact : pour trouver toutes les épiceries solidaires de la région : www.epiceriessolidaires.org,<br />
rubrique « Le réseau ».<br />
Le commerce équitable<br />
L<br />
e commerce équitable est né à la fin des années 50. Initié au<br />
Nord par des organisations non gouvernementales, il garantit au<br />
consommateur que les producteurs sont rémunérés selon un prix juste<br />
et stable, fixé en fonction des coûts réels de production et non uniquement<br />
par les marchés mondiaux. Il assure un partenariat commercial<br />
dans la durée, évite la multiplication des intermédiaires, et permet aux<br />
producteurs, organisés collectivement, de bénéficier de prix rémunérateurs<br />
et de développer des projets économiques et sociaux au bénéfice<br />
de la communauté. Enfin, il garantit que l’achat du produit profite à des<br />
producteurs marginalisés et qu’il les aide à acquérir leur indépendance<br />
économique.<br />
20 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
La notoriété du commerce équitable croît d’année en année : le nombre total<br />
de foyers qui consomment des produits de commerce équitable en France<br />
a augmenté de 1,6 million entre 2005 et 2007, selon les enquêtes de TNS<br />
Worldpanel. Dans le monde, le commerce équitable offre des revenus à plus<br />
d’un million de producteurs du Sud.<br />
U Contact : Plate-forme pour le commerce équitable (PFCE), 61 rue de la Chapelle,<br />
75018 Paris, tél. : 01 42 09 05 53, site : www.commercequitable.org, courriel : plateforme@commercequitable.org<br />
Comment reconnaître un produit<br />
issu du commerce équitable ?<br />
Aujourd’hui, il n’existe pas pour le commerce équitable de label public officiel,<br />
comme le label AB pour les produits biologiques. Toutefois, un certain<br />
nombre de garanties privées permettent de reconnaître les produits issus du<br />
commerce équitable.<br />
Max Havelaar est le label le plus connu et le plus répandu, notamment dans la<br />
grande distribution. L’association Max Havelaar est née en Hollande en 1988.<br />
Max Havelaar France labellise depuis 1992 des filières de produits alimentaires<br />
équitables (café, banane, jus d’orange, thé, sucre de canne, miel, riz, mangue,<br />
cacao, ananas…), mais aussi de coton transformé en linge pour la maison et<br />
des cosmétiques.<br />
Plusieurs marques et enseignes membres de la PFCE proposent des produits<br />
qui peuvent porter le logo de la Plate-forme. Cela signifie que l’association ou<br />
l’entreprise qui commercialise le produit a fait l’objet d’une évaluation interne<br />
sur la base de la charte de la PFCE. Celle-ci comporte des engagements impératifs,<br />
dont une juste rémunération des producteurs.<br />
On trouve également d’autres labels généralistes, moins répandus, comme Bio<br />
équitable, ESR ou celui de l’ONG Oxfam. Ils sont présents dans les boutiques<br />
du réseau Artisans du monde et apportent des garanties équivalentes à celles<br />
de Max Havelaar.<br />
U Pour en savoir plus : www.maxhavelaarfrance.org, www.bioequitable.typepad.com,<br />
www.ecocert.fr<br />
Les boutiques de commerce équitable<br />
près de chez vous<br />
Des produits du commerce équitable sont présents dans presque toutes les<br />
grandes surfaces (hors discounters, comme ED ou Leader Price par exemple) via<br />
les marques propres des distributeurs ou des marques spécifiques, comme Alter<br />
Eco ou Ethiquable (première coopérative de production spécialisée dans le commerce<br />
équitable en termes de chiffre d’affaires). 80 % des produits alimentaires<br />
issus du commerce équitable sont distribués en grandes et moyennes surfaces.<br />
Mais les réseaux spécialisés proposent beaucoup plus de choix (une gamme<br />
plus complète de produits alimentaires, du textile, de l’artisanat, des jouets…)<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 21
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
et ils s’intègrent dans une démarche globale de commerce équitable, à la différence<br />
des grands distributeurs aux pratiques commerciales souvent abusives.<br />
L’Ile-de-France compte 59 boutiques de commerce équitable, dont 23 appartiennent<br />
au réseau Artisans du monde. Ce réseau dispose d’un catalogue de<br />
plus de 1 000 produits d’artisanat (décoration, habillement, vaisselle, jouets…)<br />
et de 120 produits alimentaires provenant de leur centrale d’importation Solidar’Monde,<br />
située à Vitry-sur-Seine. Ses boutiques sont tenues essentiellement<br />
par des bénévoles, qui ne se contentent pas de vendre des produits mais mènent<br />
aussi des actions de sensibilisation (voir page 118). De son côté, le réseau de<br />
franchises Alter Mundi dispose de trois magasins et d’un bar-restaurant à Paris,<br />
ainsi que d’une boutique à Fontainebleau (77). Enfin, la société coopérative<br />
Andines importe des produits du commerce équitable depuis 1987. Elle travaille<br />
avec 250 groupes de producteurs de 20 pays et dont les produits sont<br />
revendus à plus de 450 magasins ou collectivités situés dans toute la France.<br />
Certaines boutiques se trouvent dans des quartiers populaires et associent<br />
solidarité internationale et solidarité locale. C’est le cas notamment de Terroirs<br />
du monde (voir zoom ci-dessous), implantée dans le quartier des Larris à Fontenay-sous-Bois<br />
(94), et d’Eki, située à Stains (93). D’autres boutiques sont<br />
organisées en Scic (voir page 89), comme La Câpre, à Clos-Fontaine (77).<br />
zoom<br />
Terroirs du monde<br />
Il ne restait plus qu’une pharmacie, un tabac et<br />
une supérette dans le centre commercial des<br />
Larris de Fontenay-sous-Bois [94] quand nous<br />
y avons ouvert notre boutique de commerce<br />
équitable en 2004. Nous avons voulu revitaliser<br />
cet espace déserté, explique Nathalie Gautrais,<br />
responsable de l’association Terroirs du monde,<br />
créée en 2003 par des habitants du quartier<br />
des Larris. Nous étions les premiers à implanter<br />
une boutique de commerce équitable dans un<br />
quartier populaire en Ile-de-France ! Et l’association<br />
tourne bien, preuve que l’achat équitable<br />
n’est pas réservé aux classes aisées. » Terroirs<br />
du monde vend des produits alimentaires et<br />
de l’artisanat issus du commerce équitable et<br />
de trois établissements et services d’aide par le<br />
travail. « Nos produits de la gamme Ethiquable<br />
sont moins chers qu’au magasin Auchan de<br />
Fontenay-sous-Bois, ce qui nous assure une<br />
clientèle fidèle. Nous baissons nos marges sur<br />
certains produits de l’artisanat pour les rendre<br />
accessibles au plus grand nombre. Notre action<br />
est plus tournée vers le social que vers le profit.<br />
» L’association, qui compte une vingtaine de<br />
bénévoles et deux salariés en emploi tremplin,<br />
est également un lieu d’accueil, où l’on vient<br />
poser des questions et discuter.<br />
A part la pharmacie, Terroirs du monde est<br />
aujourd’hui la boutique la plus ancienne du<br />
centre commercial, les autres changeant de<br />
propriétaires très régulièrement. La clé de<br />
cette longévité ? L’organisation par Terroirs du<br />
monde du collectif Equitess, qui regroupe sept<br />
associations de Fontenay-sous-Bois et dont<br />
le but est de les faire connaître, ainsi que de<br />
mutualiser les animations et les savoir-faire. Le<br />
collectif compte un grand nombre d’activités<br />
qui profitent les unes aux autres : soutien scolaire,<br />
restauration, création/mode… « Le restaurant<br />
de l’association Montevideo a ouvert<br />
le 26 novembre dans le centre commercial. Les<br />
spécialités sud-américaines qu’il propose attirent<br />
une clientèle qui vient voir ici ce que nous<br />
vendons, et inversement », explique Nathalie<br />
Gautrais. Terroirs du monde, Niaso Event,<br />
Kaloumbo et Nuevo Concepto Latino, toutes<br />
membres du collectif, ouvriront une deuxième<br />
boutique d’artisanat équitable dans le centre<br />
commercial au premier trimestre 2008. L. V.<br />
Contact : Terroirs du monde, Centre commercial<br />
des Larris, 94120 Fontenay-sous-Bois, tél. :<br />
01 49 74 97 81, courriel : terroirsdumonde@<br />
gmail.com<br />
22 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
Pour trouver les boutiques et restaurants proposant des produits du commerce<br />
équitable les plus proches de chez vous, rendez-vous sur www.equitecho.org<br />
et www.lemarchecitoyen.net, qui proposent des moteurs de recherche par<br />
thème et par ville.<br />
U Contacts :<br />
– Alter Eco : 36 bd de la Bastille, 75012 Paris, tél. : 01 47 42 32 20, site : www.altereco.<br />
com, courriel : nordsud@altereco.com<br />
– Alter Mundi boutique : 41 rue du Chemin-Vert, 75011 Paris, tél. : 01 40 21 08 91, site :<br />
www.altermundi.com, courriel : info@altermundi.com<br />
– Andines : 6 rue Arnold-Géraux, 93450 L’Ile-Saint-Denis, tél. : 01 48 20 48 60, site :<br />
www.andines.com, courriel : andines@nnx.com<br />
– La Câpre : 2 rue des Ménards, 77370 Clos-Fontaine, tél. : 01 64 01 24 49, courriel :<br />
lacapre@wanadoo.fr<br />
– Eki : 28 av. Paul-Vaillant-Couturier, 93240 Stains, tél. : 01 58 34 33 89, site : www.<br />
eki-table.org<br />
– Ethiquable : 6 rue Sadi-Carnot, 93170 Bagnolet, tél. : 01 49 88 80 50, site :<br />
www.ethiquable.com<br />
– Fédération Artisans du monde : 53 bd de Strasbourg, 75010 Paris, tél. : 01 56 03 93 50,<br />
site : www.artisansdumonde.org, courriel : info@artisansdumonde.org<br />
S’habiller<br />
D<br />
es chaussures fabriquées par des enfants au Bangladesh, des usines<br />
qui brûlent avec leurs salariés en Inde…, l’industrie textile a très<br />
largement délocalisé sa production dans des conditions sociales parfois peu<br />
reluisantes. De plus, nos vêtements ont un impact sur l’environnement.<br />
Ainsi, la culture du coton consomme un quart de l’ensemble des pesticides<br />
utilisés dans le monde, alors qu’elle ne représente que 3 % de la surface<br />
cultivée. C’est pourquoi des marques alternatives ont été lancées par des<br />
entrepreneurs soucieux de limiter leur impact environnemental (coton bio,<br />
absence d’encres chimiques…) et de garantir le respect des exigences de<br />
santé et de sécurité au travail. En quelques années, près de 40 marques françaises,<br />
dont 16 situées en Ile-de-France, sont apparues sur le marché, sans<br />
compter les marques traditionnelles qui intègrent dans leur gamme quelques<br />
modèles équitables ou bio. Style « ethnique », tee-shirts « tendance » ou vêtements<br />
pour bébés…, il y en a pour tous les goûts.<br />
Qu’est-ce qu’un vêtement « propre » ?<br />
Quelques notions pour faire la différence entre vêtements bio, écologiques,<br />
équitables et recyclés.<br />
– Vêtement bio : la matière première doit être produite sans pesticides ni<br />
engrais chimiques, en limitant la consommation d’eau et d’énergie. Le coton<br />
est le seul textile qui dispose d’un cahier des charges bio officiel. Certains<br />
fabricants utilisent le lin, le chanvre, la laine, le caoutchouc produit de manière<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 23
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
écologique, mais sans pouvoir apposer le logo « bio » car il n’existe pas de cahier<br />
des charges officiel pour ses matières.<br />
– Vêtement écologique : en plus de la garantie d’une matière première<br />
bio, le vêtement doit se plier à un ensemble de contraintes à chaque étape de<br />
sa fabrication (filage, tissage, teinture, confection, finition), telles que l’usage<br />
de teintures naturelles, l’absence ou la restriction des produits chimiques, ou<br />
encore la limitation de l’impact environnemental lié au transport.<br />
– Vêtement équitable : à partir d’une matière première cultivée par des<br />
petits producteurs, le vêtement est fabriqué par des groupements d’artisans<br />
bénéficiant d’un partenariat durable avec la marque. Les rémunérations à<br />
chaque étape assurent un niveau de vie décent aux producteurs. Il faut noter<br />
que la conversion au coton bio est souvent difficile pour ces derniers, car les<br />
rendements sont plus faibles et leur exploitation n’est reconnue bio qu’au<br />
bout de trois ans. En préfinançant les récoltes, les opérateurs du commerce<br />
équitable permettent aux producteurs de passer le cap.<br />
– Vêtement recyclé : des créateurs réutilisent des matériaux comme le<br />
verre, des emballages en plastique recyclable ou encore de vieux tissus pour<br />
réaliser de nouveaux vêtements ou accessoires de mode. Ils économisent ainsi<br />
des matières premières naturelles.<br />
Les labels pour reconnaître un vêtement bio<br />
et équitable<br />
Pour juger de la qualité écologique et équitable d’un vêtement, il faut s’intéresser<br />
à l’ensemble de la filière de fabrication, et pas seulement à la matière<br />
première utilisée. Un certain nombre de labels et de certifications apportent<br />
leur lot de garanties en fonction du niveau de performance sociale et environnementale<br />
visé. Les labels répertoriés ci-dessous sont ceux que vous pourrez<br />
trouver sur des produits commercialisés en France ou sur Internet. Ils sont<br />
classés par ordre décroissant d’exigence écologique et sociale :<br />
La mode éthique a son rendez-vous<br />
Avec l’ambition de faire de<br />
Paris la capitale de la mode<br />
éthique, l’Ethical Fashion<br />
Show rassemble depuis<br />
quatre ans des créateurs du monde<br />
entier qui s’engagent à respecter une<br />
charte de bonne conduite défendant de<br />
bonnes conditions de travail, le respect<br />
des savoir-faire traditionnels, la protection<br />
de l’environnement, etc.<br />
Défilés, tables rondes, rencontres,<br />
remise de prix, showrooms…, sur cinq<br />
jours, la mode éthique dévoile ses procédés<br />
de fabrication. Tous les styles s’y<br />
retrouvent : prêt-à-porter, streetwear,<br />
vêtements pour enfants, etc.<br />
L’édition 2007 de l’Ethical Fashion Show<br />
présentait plus de 90 créateurs venus<br />
du monde entier, contre 20 pour la première<br />
édition en 2004, et a accueilli plus<br />
de 4 500 personnes.<br />
Contact : Ethical Fashion Show, 4 rue<br />
Trousseau, 75011 Paris, tél. : 01 43 48 94 68,<br />
site : www.ethicalfashionshow.com, courriel :<br />
contact@ethicalfashionshow.com<br />
24 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
– Label EKO – Skal : pour en savoir plus, voir www.controlunion.com<br />
– Label Max Havelaar : pour en savoir plus, voir www.maxhavelaarfrance.<br />
org<br />
– Label BioRe® : pour en savoir plus, voir www.remei.ch/fr/biore.html<br />
– Label IMO<br />
– Label Textile biologique – Ecocert : pour en savoir plus, voir www.<br />
ecocert.com<br />
– Le label Œko tex standard (ou Confiance textile) 100 ou 100 + :<br />
pour en savoir plus, voir www.oeko-tex.com<br />
– Ecolabel européen textile : pour en savoir plus, voir www.eco-label.<br />
com/french<br />
Les marques<br />
Vêtements « ethniques », streetwear ou plus classiques, la mode équitable<br />
et bio a multiplié son offre ces dernières années. A vous de choisir parmi<br />
un grand nombre de marques dont les points de vente sont mentionnés sur<br />
leur site Internet respectif. Toutes sont présentées avec leur style et leur<br />
plus-value éthique sur le site www.atelier-idf.org Vous pouvez également<br />
les trouver dans les magasins spécialisés en produits équitables et/ou écologiques<br />
comme les boutiques du réseau Artisans du monde (voir page 23)<br />
Donner ses vêtements pour créer des emplois<br />
Avez-vous déjà pensé à donner les vêtements<br />
que vous ne mettez plus ? Le<br />
Relais, groupement de quinze structures<br />
à vocation d’insertion en France, met à<br />
votre disposition plus de 1 000 conteneurs<br />
en Ile-de-France pour récupérer ces<br />
vêtements qui traînent au fond de vos<br />
placards. Il est également possible de les<br />
donner grâce au ramassage en porte-àporte,<br />
ou par un don direct au Relais le<br />
plus proche de chez vous. Trois structures<br />
couvrent la totalité de la région : le Relais<br />
nord-est de l’Ile-de-France, le Relais 75 et<br />
le Relais Val de Seine. Ils emploient près<br />
de 100 personnes dans la collecte, le tri,<br />
le recyclage et la vente des 600 tonnes de<br />
vêtements récupérées chaque mois dans<br />
la région. Chômeurs de longue durée, personnes<br />
non qualifiées ou connaissant de<br />
graves difficultés sociales, ils ont retrouvé<br />
un emploi stable grâce à l’activité des<br />
Relais. Les plus beaux vêtements sont<br />
revendus dans l’une des six boutiques<br />
Relais de la région. 45 % des vêtements<br />
sont recyclés en chiffons d’essuyage et en<br />
isolants thermiques et acoustiques pour le<br />
bâtiment, 15 % sont détruits.<br />
L. V.<br />
Contacts :<br />
– Le Relais nord-est de l’Ile-de-France, pour<br />
la Seine-et-Marne, l’Essonne, la Seine-Saint-<br />
Denis, le Val-de-Marne et le Val-d’Oise :<br />
29 rue de la Terrière, 02200 Soissons, tél. :<br />
03 23 53 43 72, courriel : lerelaisneif@lerelais.net<br />
– Le Relais Val de Seine, pour les<br />
Yvelines, les Hauts-de-Seine et le Vald’Oise<br />
: ZAC des Cettons, rue Panhard-<br />
Le v a s s o r, 7 8 5 7 0 C h a n t e l o u p - l e s -<br />
Vignes, tél. : 01 39 74 85 85, courriel :<br />
lerelaisvaldeseine@wanadoo.fr<br />
– Le Relais 75, pour Paris et la proche<br />
banlieue : 28 av. Edouard-Vaillant,<br />
93500 Pantin, tél. : 01 41 71 04 39,<br />
courriel : accueil75@le-relais.net<br />
– Retrouvez les adresses des points de<br />
collecte sur le site www.lerelais.org, dans<br />
la rubrique du Relais correspondant à votre<br />
département.<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 25
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
ou les Biocoop (voir page 16). A titre d’exemples, voici quatre marques<br />
créées par des entrepreneurs franciliens :<br />
– Altheane propose de la lingerie de nuit pour les femmes et des vêtements<br />
pour enfants, le tout équitable. Cette marque permet à la fondation Théa,<br />
créée en 1987 à Manille, aux Philippines, d’employer plus de 100 femmes<br />
issues de milieux défavorisés. Site : www.altheane.com<br />
– Bébés en vadrouille est à la fois une marque et une boutique parisienne<br />
qui propose tout l’univers du bébé en équitable et/ou bio. Les vêtements et<br />
accessoires sont réalisés par des artisans du Laos, du Pérou, du Guatemala<br />
et du Togo. Boutique : 47 bd Henri-IV, 75004 Paris, site : www.bbenv.com<br />
– Numanu label of love ! travaille avec huit organisations de producteurs<br />
et des ateliers de confection en Inde et au Cambodge qui utilisent du coton<br />
biologique. Vente exclusive dans la boutique au 8 rue de Turenne, 75004 Paris.<br />
Site : www.numanu.com<br />
– Nu propose une collection streetwear, avec notamment des jeans et des<br />
tee-shirts en coton labellisés Max Havelaar (voir page 21). Site : www.<br />
nu-jeans.com<br />
Se déplacer<br />
A<br />
irparif, qui mesure la qualité de l’air en Ile-de-France, souligne que le<br />
transport routier est responsable du tiers des émissions de particules<br />
fines nocives pour la santé et de CO2 de la région. Le Conseil régional<br />
et le syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) ont engagé un plan de<br />
modernisation des transports en commun visant à mieux desservir la grande<br />
couronne, améliorer la régularité des trains, optimiser la tarification, renouveller<br />
le matériel roulant et mieux prendre en compte les nouveaux modes<br />
de transport. Par ailleurs, de nombreuses initiatives de l’économie sociale et<br />
solidaire proposent des solutions pour se déplacer <strong>autrement</strong>.<br />
Partager sa voiture<br />
Pour partager sa voiture, il existe l’autopartage ou le covoiturage. Deux systèmes<br />
différents et complémentaires.<br />
– L’autopartage correspond à l’utilisation successive d’une même<br />
voiture par différents usagers inscrits auprès d’un opérateur qui gère<br />
une flotte de véhicules disponibles 24 heures sur 24 en « libre-service ».<br />
Une voiture d’autopartage remplace entre cinq et huit véhicules privés.<br />
Un label « Autopartage, label Paris », attribué par la ville de Paris, existe<br />
depuis février 2007. Il garantit le respect par les trois opérateurs qui<br />
l’ont reçu d’un certain nombre de critères, dont un taux d’émission de<br />
CO 2<br />
inférieur à 140 g/km pour les véhicules.<br />
26 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
U Contacts :<br />
– Caisse commune : tél. : 01 43 55 15 95, site : www.caisse-commune.com<br />
– Pour en savoir plus sur l’autopartage : le site de la mairie de Paris, www.paris.fr, rubrique<br />
« Déplacements », puis « Voitures et deux roues motorisés ».<br />
– Le covoiturage est un mode de déplacement où plusieurs personnes utilisent<br />
une seule voiture pour faire le même trajet ou presque. Les avantages<br />
sont économiques (partage des frais), environnementaux (réduction du trafic<br />
et de la pollution), sociaux et solidaires (rencontres, entraide). En France,<br />
plusieurs sites de covoiturage existent, gratuits pour la plupart. En faveur de<br />
la mobilité durable, le réseau associatif Fondaterra a mis en place le système<br />
de covoiturage gratuit « T.écovoiturage », disponible pour plus de 350 000 étudiants<br />
d’Ile-de-France et accessible par Internet ou par téléphone mobile. Ce<br />
service s’inscrit dans un projet global, la Plate-forme francilienne de la mobilité<br />
durable inter-campus, qui concernera à terme toutes les universités de la<br />
région. Au programme : parcs à vélos, autopartage et stage d’éco-conduite.<br />
U Contacts :<br />
– 123 en voiture : www.123envoiture.com<br />
– Voitures & Co : www.voitureandco.com<br />
– Covoiturage : www.covoiturage.fr<br />
– Radio France bleu Ile-de-France : www.radiofrance.fr/chaines/france-bleu, dans la<br />
rubrique « Covoiturage ».<br />
– T.écovoiturage : http://covoiturage-campus.com<br />
Deux sites proposent des services de covoiturage propres au Val-de-Marne :<br />
– Covoiturage94 : www.covoiturage94.fr<br />
– Covoiturage Ador94 : www.covoiturage.ador94.com, s’adresse à ceux qui travaillent sur<br />
le pôle Orly-Rungis.<br />
A bicyclette<br />
La petite reine gagne du terrain en Ile-de-France : + 40 % pour les déplacements<br />
à vélo dans Paris depuis 2001, + 50 % de pistes cyclables dans la région<br />
en dix ans… Selon l’association Mieux se déplacer à bicyclette (MDB), le vélo<br />
représente 3 % des déplacements. Entre 300 mètres et 6 kilomètres de trajet,<br />
il est le mode de transport le plus rapide en ville.<br />
Et si vous voulez promouvoir le vélo en ville, rejoignez la Vélorution de<br />
Paris ! Cette association, dont le modèle se développe dans toutes les<br />
grandes villes de France, organise des manifestations mensuelles. Du<br />
militant endurci au cycliste ponctuel mais convaincu, les vélorutionnaires<br />
réclament des mesures concrètes, telles qu’une augmentation du nombre<br />
de pistes cyclables.<br />
Pour acheter ou louer un vélo à Paris, voire réparer le vôtre, l’association Cyclo-<br />
Pouce vous propose ses services. Elle a conçu des remorques à trois roues, tractée<br />
par un vélo classique, pour que les personnes à mobilité réduite puissent<br />
également visiter la capitale à vélo, et propose des promenades à thèmes pour<br />
des groupes ou des particuliers.<br />
U Contacts :<br />
– Cyclo-Pouce : 38bis quai de la Marne, 75019 Paris, tél. : 01 42 41 76 98, site : http://<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 27
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
premiumwanadoo.com/cyclo.pouce, courriel : cyclo.pouce@wanadoo.fr<br />
– Mieux se déplacer à bicyclette : 32 rue Raymond-Losserand, 75014 Paris, tél. :<br />
01 43 20 26 02, site : www.mdb-idf.org, courriel : courrier@mdb-idf.org<br />
– Fédération française des usagers de la bicyclette (Fubicy) : regroupe 140 associations<br />
de cyclistes urbains. Retrouvez-les dans la rubrique « Liens », sur www.fubicy.org<br />
– Vélorution : 20 rue Edouard-Pailleron, 75019 Paris, tél. : 01 53 72 89 10, site : www.<br />
velorution.org<br />
U Cartes :<br />
– Toutes les pistes cyclables de la région, avec les parcs à vélos pour se garer, les points de<br />
location et de réparation, sont visualisables sur www.iaurif.org, rubrique « Cartes interactives<br />
de la région ».<br />
– Les itinéraires cyclables de Paris, à télécharger sur le site de la ville de Paris, www.paris.<br />
fr, rubrique « Déplacements », puis « Vélo et circulations douces » et « Pistes cyclables et<br />
aménagements vélo ».<br />
– Carte IGN : 100 circuits en Ile-de-France, avec trois niveaux de difficulté, disponibles dans<br />
les points de vente IGN ou sur www.ign.fr Prix : 7,95 euros.<br />
L’accès aux transports pour les plus démunis<br />
et les personnes à mobilité réduite<br />
De nombreuses associations ont pour mission de faciliter le déplacement des<br />
personnes à mobilité réduite. La Scop (voir page 85) AS Transport minibus<br />
propose un service de transport pour tout déplacement dans les Yvelines et la<br />
région parisienne. Ses véhicules sont adaptés pour l’accueil et la sécurité de ses<br />
clients, et les chauffeurs ont reçu une formation aux premiers secours. Dans<br />
le Val-de-Marne, l’association Vilcena compte 20 véhicules qui permettent à<br />
plus de 1 250 personnes âgées et/ou à mobilité réduite de se déplacer quotidiennement.<br />
Apar Location est quant à elle une agence de location de voitures<br />
adaptées à la conduite et aux transports pour les personnes en situation de<br />
handicap dans le département de l’Essonne.<br />
Le syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) et le Conseil régional d’Ilede-France<br />
financent un dispositif de transport spécialisé de personnes handicapées<br />
appelé PAM. Le dispositif de réservation et de gestion pour assurer un<br />
service de transport porte à porte est confiée au département. Après PAM<br />
75 en 2003, PAM 94 en 2005, PAM 78 en 2006, PAM 93 en 2007et PAM 77<br />
courant 2008, le réseau s’agrandit et achèvera bientôt son déploiement en Ilede-France.<br />
PAM 91 et PAM 92 devraient être mis en service courant 2008.<br />
Pour les personnes en situation de difficulté financière, des associations proposent<br />
également des facilités de déplacement. Ainsi, sur la communauté d’agglomération<br />
Melun Val de Seine, l’association d’aide à la mobilité pour l’emploi en Seineet-Marne<br />
(AAME 77) met des véhicules à disposition des demandeurs d’emploi<br />
pour qu’ils se rendent, par exemple, sur le lieu de leur formation.<br />
Pour les jeunes et les bénéficiaires des minima sociaux, entre autres, Promotion<br />
d’initiatives jeunes pour l’emploi (Pije) prépare au permis de conduire pour<br />
180 euros, au brevet de sécurité routière (gratuit) et assure un service de transport<br />
solidaire en Seine-et-Marne pour le coût d’un déplacement en autobus.<br />
Par ailleurs, depuis le 31 mars 2007, les bénéficiaires du RMI et les membres<br />
de leur famille peuvent emprunter gratuitement les transports en commun en<br />
28 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
Ile-de-France après en avoir fait la demande auprès du conseil régional. Les<br />
bénéficiaires des autres minima sociaux ont droit à une réduction de 75 % sur<br />
la carte orange.<br />
U Contacts :<br />
– AAME 77 : 1 quai Victor-Hugo, 77140 Nemours, tél. : 01 60 55 02 09, courriel :<br />
aame77@wanadoo.fr<br />
– Apar Location : 315 square des Champs-Elysées, 91026 Evry Cedex, tél. : 01 60 87 01 82,<br />
site : www.apar-location.fr, courriel : contact@apar-location.fr<br />
– AS Transport minibus : 14 rue de Montfort, 78310 Maurepas, tél. : 01 30 51 03 62, site :<br />
www.astminibus.fr, courriel : assthanges@wanadoo.fr<br />
– Promotion d’initiatives jeunes pour l’emploi (Pije) : C/o Association départementale de<br />
sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence 77, 55 rue Sermonoise, 77380 Combs-la-Ville,<br />
tél. : 01 60 60 24 36, courriel : adsea77.pije@wanadoo.fr<br />
– Vilcena : 6 av. Pierre-Brossolette, 94300 Vincennes, tél. : 01 41 74 08 03, site : www.<br />
vilcena.com, courriel : info@vilcena.com<br />
– Région Ile-de-France : www.iledefrance.fr, rubrique « Transports », puis « Des transports<br />
accessibles à tous ». Voir notamment le dispositif PAM qui permet aux personnes handicapées<br />
de bénéficier, sur réservation, d’un service de transport de porte à porte.<br />
La santé<br />
D<br />
es mutuelles au Samu social, en passant par le planning familial…, les<br />
structures de l’économie sociale et solidaire sont fortement présentes<br />
dans le secteur de la santé, en termes de prévention et d’accès aux soins.<br />
Les mutuelles de santé<br />
Premier mouvement social par son ancienneté, les mutuelles de santé<br />
trouvent leur origine dans les sociétés de secours mutuel nées dès le<br />
XIV e siècle. En 1848, 2 000 sociétés regroupaient en France 1,6 million de<br />
personnes. Elles prenaient notamment en charge les obsèques et les maladies<br />
des ouvriers, et menaient aussi des luttes revendicatives. A partir de la fin de<br />
la Première Guerre mondiale, l’Etat développera un système de protection<br />
sociale obligatoire qui modifiera le rôle des mutuelles. Lors de la création de<br />
la Sécurité sociale, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, elles trouveront,<br />
après avoir craint de disparaître, une place complémentaire à la protection<br />
sociale obligatoire.<br />
Aujourd’hui, 38 millions de personnes sont protégées par une mutuelle de<br />
santé. Ce chiffre est donné par la Mutualité française, qui regroupe la quasitotalité<br />
de ces mutuelles dont l’objet est de couvrir les personnes en cas de<br />
maladie ou d’accident, en prenant en charge le ticket modérateur, c’est-à-dire<br />
la partie des dépenses de soins non remboursée par la Sécurité sociale.<br />
Organismes à but non lucratif, les mutuelles interviennent comme premiers<br />
financeurs, après l’assurance maladie, des dépenses de santé. Elles prennent<br />
ainsi en charge 12 % des frais liés aux soins hors hôpitaux, ainsi qu’à l’achat<br />
de médicaments, lunettes, etc.<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 29
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
Leur rôle est déterminant dans l’accès aux soins, notamment lorsque les<br />
niveaux de remboursement de la Sécurité sociale sont faibles, comme pour<br />
l’optique ou les soins dentaires, voire inexistants, comme dans le domaine<br />
de la chirurgie dentaire. Et même si elles sont critiques vis-à-vis des dépassements<br />
d’honoraires des professionnels de santé, les mutuelles les prennent<br />
parfois en compte à la demande de leurs adhérents. En proposant le meilleur<br />
rapport qualité-prix possible et en menant une politique de prévention très<br />
active, elles contribuent aussi à la maîtrise des dépenses de santé.<br />
Elles sont en concurrence avec les assureurs commerciaux, mais s’en distinguent<br />
notamment par leur volonté de ne pas sélectionner leurs adhérents<br />
uniquement en fonction de leur état de santé. Et la Mutualité française a fait,<br />
à de nombreuses reprises, des propositions afin d’assurer à tous un accès aux<br />
soins équitable.<br />
En pratique, les mutuelles de santé sont spécialisées par métier (par exemple,<br />
la mutuelle nationale des sapeurs-pompiers), par tranche d’âge (comme la<br />
mutuelle des étudiants, dont le siège social est à Ivry-sur-Seine, dans le Valde-Marne),<br />
par statut (on dénombre une trentaine de mutuelles différentes<br />
pour les agents de la fonction publique) ou sont généralistes, comme Releya.<br />
Leur liste est disponible sur le site www.mutualite.fr, rubrique « Trouver une<br />
mutuelle ». Pour y adhérer, deux voies sont possibles : par voie collective,<br />
en passant par son entreprise (le contrat est parfois obligatoire), ou de façon<br />
individuelle, pour les retraités, les demandeurs d’emploi, les salariés d’une<br />
entreprise sans contrat collectif, etc.<br />
Les mutuelles de santé, ce sont également 2 000 services de soins et d’accompagnement<br />
en France, dont plus de 90 en Ile-de-France. Le groupe FMP Mutualité<br />
francilienne, créé en 1903, rassemble 230 mutuelles de santé, réparties sur<br />
les huit départements de la région. Il couvre plus de 4 millions de Franciliens et<br />
constitue le premier organisme social du secteur privé de la région.<br />
En Ile-de-France, un grand nombre de ces services de soins sont gérés par<br />
l’union régionale : des cabinets médicaux, des centres d’optique et d’audioprothèse,<br />
ou de santé dentaire… Ces établissements sont conventionnés<br />
et ne pratiquent donc pas de dépassements d’honoraires. Ouverts à tout le<br />
monde et pas seulement aux adhérents mutualistes, ils ne sélectionnent pas<br />
leurs clients en refusant, par exemple, les bénéficiaires de la couverture maladie<br />
universelle (CMU). La liste de ces services est disponible directement<br />
Les centres de planning familial<br />
Portés par le Mouvement français pour<br />
le planning familial, les centres de planning<br />
familial régionaux sont des associations<br />
qui informent sur la contraception,<br />
orientent vers les médecins, pratiquent<br />
des tests de grossesse, assurent un suivi<br />
avant et après un avortement, donnent<br />
la pilule du lendemain, distribuent des<br />
préservatifs. Ces services sont gratuits<br />
pour les mineurs et personnes non couvertes<br />
par l’assurance maladie.<br />
Contact : retrouvez toutes les coordonnées<br />
des centres de planning familial sur le<br />
site www.planning-familial.org, tél. :<br />
01 47 00 18 66.<br />
30 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
sur www.mutualite.fr, rubrique « Trouver un service de santé ».<br />
U Contacts :<br />
– Fédération nationale de la Mutualité française : 255 rue de Vaugirard,<br />
75015 Paris, tél. : 01 40 43 30 30, site : www.mutualite.fr, courriel : webmail@<br />
mutualite.fr<br />
– Groupe FMP Mutualité francilienne : 24 rue Saint-Victor, 75005 Paris, tél. :<br />
01 40 46 11 11, site : www.fmp.fr, courriel : fmpcomm@fmp.fr<br />
Les services de santé aux plus démunis<br />
– Pour les personnes sans domicile fixe. Les établissements de santé<br />
traditionnels, comme les hôpitaux, sont centrés sur les soins médicaux<br />
lourds. Pour les maladies bénignes des sans-abri, des structures se sont<br />
développées dans la région à l’initiative du Samu social de Paris : les centres<br />
d’hébergement d’urgence avec soins infirmiers et les lits dits « halte soins<br />
santé ». Ces derniers sont des hébergements d’urgence ouverts aux personnes<br />
sans domicile fixe qui ont besoin d’une prise en charge sanitaire et<br />
sociale. Ils assurent des soins médicaux, un service d’hébergement et de<br />
restauration, un accompagnement social. Au nombre de quatre à Paris et<br />
de trois dans les autres départements d’Ile-de-France, les lits halte soins<br />
santé disposent d’un personnel médical et paramédical pour accompagner<br />
et soigner jusqu’à 225 personnes. Pour un signalement ou une demande<br />
d’hébergement, il faut composer le 115, numéro gratuit.<br />
Pour les pathologies nécessitant un hébergement de plus longue durée, il<br />
existe neuf appartements de coordination thérapeutiques (ACT) à Paris<br />
et quinze dans le reste de la région. Gérés par des associations, ils peuvent<br />
accueillir jusqu’à 360 personnes en situation de précarité sociale atteintes<br />
d’un cancer et d’autres maladies sévères comme la sclérose en plaques.<br />
L’état de santé des personnes accueillies ne requiert pas d’hospitalisation,<br />
mais des soins et un suivi médical quotidiens assurés par l’équipe de<br />
l’ACT. Un suivi psychologique et social est également dispensé (écoute,<br />
démarches administratives, aide à l’insertion sociale…).<br />
A noter également que le foyer post-hospitalier Les Maraîchers, situé à<br />
Paris, propose un hébergement pour les personnes sans domicile fixe qui<br />
sortent d’une hospitalisation, qui sont autonomes dans leur traitement<br />
médical mais dont l’état de santé nécessite un repos et ne permet pas<br />
d’entrer en centre d’hébergement d’urgence.<br />
Quelques dispositifs publics<br />
Les conseils généraux proposent de<br />
nombreuses offres de soins gratuites, du<br />
dépistage à la vaccination, en passant par<br />
les centres de protection maternelle et<br />
infantile. Par ailleurs, plus de 5,5 millions<br />
de personnes bénéficient en France de la<br />
couverture maladie universelle (CMU),<br />
de la CMU complémentaire et de l’Aide<br />
médicale de l’Etat (AME). Pour en savoir<br />
plus : www.cmu.fr ou contactez votre<br />
caisse d’assurance maladie (trouvez la<br />
caisse d’assurance maladie la plus proche<br />
de chez vous sur le site www.ameli.fr,<br />
rubrique « Votre caisse »).<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 31
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
L’association SOS Habitat et soins, membre du Groupe SOS (voir<br />
page 73), gère des lits halte soins santé et quatre ACT dans la région.<br />
Elle a publié le guide Précarité/Cancer, qui recense toutes les structures<br />
d’hébergement franciliennes mentionnées ci-dessus.<br />
U Contacts :<br />
– Samu social de Paris : 35 av. Courteline, 75012 Paris, tél. : 01 41 74 84 59, site :<br />
www.samusocial-75.fr Pour rejoindre le Samu social : benevolat@samusocial-75.fr<br />
– Pour trouver les antennes du Samu social dans la région Ile-de-France : www.<br />
samusocial-75.fr, rubrique « Qui sommes-nous ? », puis « En France et à l’étranger »<br />
et « Samu social en France ».<br />
– SOS Habitat et soins : 379 av. du Président-Wilson, 93210 La Plaine-Saint-Denis,<br />
tél. : 01 55 87 55 55, site : www.groupe-sos.org, courriel : soshets@groupe-sos.org<br />
Retrouvez le guide en téléchargement dans la rubrique « Guide cancer/Précarité »<br />
pour avoir toutes les coordonnées des structures.<br />
– Les centres de santé. Anciennement appelés dispensaires, les centres<br />
de santé accueillent, à côté d’une population sans problème financier, les personnes<br />
issues de milieux modestes ou défavorisés. Ils procurent des soins, mais<br />
n’assurent pas d’hébergement. L’Ile-de-France en compte plus de 300, gérés<br />
par des collectivités, des associations, des congrégations. La moitié d’entre eux<br />
se trouvent à Paris et en Seine-Saint-Denis. Les consultations y sont souvent<br />
sans rendez-vous et sont dispensées par plus de 1 000 médecins généralistes et<br />
4 000 spécialistes (soins dentaires, gynécologiques, dermatologiques…).<br />
U Contact : pour avoir les coordonnées du centre de santé le plus proche de chez<br />
vous, adressez-vous au service Etudes et statistiques de la direction régionale des<br />
affaires sanitaires et sociales d’Ile-de-France, 58-62 rue de la Mouzaïa, 75019 Paris,<br />
tél. : 01 44 84 22 22, site : http://ile-de-france.sante.gouv.fr<br />
Médecins du Monde Paris - Centre d’Accueil de Soins et d’Orientation, 62 bis avenue<br />
Parmentier - 75011 Paris - Tél : 01 43 14 81 81 - Fax : 01 47 00 75 53<br />
– Aides et soins aux usagers de drogues. L’association SOS Drogue international,<br />
membre du Groupe SOS (voir page 73), est la première association<br />
française de lutte contre les toxicomanies et d’aide aux usagers de drogues.<br />
Créée en 1984, elle est présente dans quatre régions et compte 13 structures<br />
en Ile-de-France, du point écoute (entretien anonyme et gratuit) au centre<br />
d’accueil et de soins spécialisés (hébergement et soins). Ces structures sont<br />
également ouvertes aux proches des personnes atteintes de toxicomanie. Le<br />
Centre 110 Les Halles, anonyme et gratuit, s’adresse spécifiquement aux<br />
personnes toxicomanes en situation de précarité : restauration, écoute, consul-<br />
Le Centre régional d’information et de prévention sur le sida<br />
Le Centre régional d’information et de<br />
prévention sur le sida (Crips) est une mine<br />
d’informations, destinées aux jeunes franciliens,<br />
sur le sida, les hépatites, l’éducation<br />
à la vie affective et sexuelle, les<br />
infections sexuellement transmissibles, les<br />
drogues, les dépendances, le mal-être et<br />
les conduites à risque.<br />
Contact : Crips Ile-de-France, Tour<br />
Montparnasse, 75015 Paris, tél. :<br />
01 56 80 33 33, site : www.lecrips-idf.net<br />
32 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
tations médicales et accès aux traitements de substitution sont proposés.<br />
U Contacts :<br />
– SOS Drogue international : 379 av. du Président-Wilson, 93210 La Plaine-Saint-<br />
Denis, tél. : 01 55 87 55 55, site : www.groupe-sos.org, courriel : sosdi@groupe-sos.<br />
org Pour retrouver la liste et les coordonnées des structures de l’association, voir sur<br />
le site, rubrique « Nos associations », puis « SOS Drogue international ».<br />
– Centre 110 Les Halles : 110 rue Saint-Denis, 75002 Paris, tél. : 01 55 34 76 20,<br />
courriel : 110leshalles@groupe-sos.org<br />
Le logement<br />
C<br />
onstruction de HLM, réhabilitation d’habitations, accueil en logement<br />
d’insertion… L’économie sociale et solidaire offre de nombreux<br />
services aux personnes à faibles revenus pour mieux se loger.<br />
Les coopératives de HLM et les associations<br />
Les coopératives de HLM<br />
Sur les 158 organismes HLM d’Ile-de-France, 24 sont des sociétés coopératives.<br />
Regroupées au sein de la Fédération nationale des sociétés coopératives<br />
de HLM, elles construisent des logements essentiellement mis à la vente,<br />
mais aussi à la location. Pour acquérir un logement dans ce cadre, il faut avoir<br />
des ressources annuelles inférieures aux plafonds des prêts locatifs intermédiaires<br />
(PLI). Par exemple, celles d’une famille de quatre personnes doivent<br />
être inférieures à 63 517 euros en Ile-de-France et à 91 229 euros à Paris et<br />
dans les communes limitrophes (voir toutes les données à la rubrique « Plafonds<br />
», sur le site www.hlm.coop). Une des particularités des coopératives de<br />
HLM est l’accompagnement qu’elles proposent tout au long de l’accession à la<br />
propriété. Ainsi, lors de divorces, tous les membres des familles sont assurés<br />
d’être relogés.<br />
U Contact : Fédération nationale des sociétés coopératives de HLM, site : www.hlm.coop,<br />
rubrique « L’annuaire » pour trouver les sociétés coopératives de HLM d’Ile-de-France.<br />
Les associations<br />
– Emmaüs France est un vaste réseau de structures actives en matière<br />
d’insertion, d’action sociale et de logement. En Ile-de-France, SOS Familles<br />
soutient des familles en difficulté, souvent surendettées, notamment en facilitant<br />
les négociations avec les propriétaires. L’association Emmaüs propose<br />
un accompagnement social lié au logement, mais aussi de l’hébergement dans<br />
des logements d’insertion (en attente d’un logement définitif), des résidences<br />
sociales (pour personnes non autonomes) et des centres d’hébergement et de<br />
réinsertion sociale (avec un suivi social rapproché).<br />
U Contacts :<br />
– Fédération SOS Familles : 1 passage Saint-Sébastien, 75011 Paris, tél. : 01 43 38 67 92,<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 33
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
courriel : fdsosfamilles.emmausfrance@wanadoo.fr, site : www.emmaus-france.org, rubrique<br />
« Contacts ».<br />
– Association Emmaüs : 32 rue des Bourdonnais, 75001 Paris, tél. : 01 44 82 77 20, site :<br />
www.emmaus.asso.fr, courriel : contact@emmaus.asso.fr<br />
– Habitat et Humanisme achète et rénove des logements pour des personnes<br />
en difficulté. Les familles logées sont accompagnées par un bénévole.<br />
Son antenne francilienne organise le logement de 341 familles sur la région.<br />
Par exemple, la résidence Saint-Joseph à Versailles (78) compte 22 logements<br />
pour personnes isolées, 17 studios pour étudiants boursiers et 3 logements<br />
pour familles en difficulté.<br />
U Contact : Habitat et Humanisme, 46-48 rue de Lagny, 93100 Montreuil, tél. :<br />
01 55 86 86 86, site : www.habitat-humanisme.org, courriel : ile-de-france@habitathumanisme.org<br />
zoom<br />
Loca’rythm, une agence immobilière pas comme les autres<br />
L’Atelier / Séb ! Godefroy<br />
Loca’rythm est une agence immobilière associative<br />
à vocation sociale créée en 1995. La<br />
différence avec une agence classique ? Elle<br />
s’adresse à une population qui ne parvient pas<br />
à trouver de logement du fait de ses faibles<br />
revenus, travaille avec elle sur la recherche<br />
d’une location puis sur son maintien dans le<br />
logement loué. Sont concernées les personnes<br />
déjà suivies par un service social partenaire<br />
de l’association, accueillies dans un centre<br />
d’hébergement d’urgence ou en résidence<br />
sociale, en situation d’habitat indigne, précaire<br />
ou en surpeuplement. Les personnes retenues<br />
par Loca’rythm doivent participer à une formation<br />
de 30 heures réparties sur deux mois, dans<br />
le cadre de l’« Atelier recherche logement ».<br />
Objectifs : connaître les droits et devoirs du<br />
locataire et du bailleur et monter un dossier<br />
pour trouver un logement.<br />
Une fois la location trouvée, l’association assure un<br />
suivi qui permet d’anticiper les impayés, de régler<br />
les éventuels différends entre propriétaires et locataires<br />
afin d’éviter les expulsions. « Les bailleurs<br />
savent que les ménages que nous leur proposons<br />
sont suivis, ce qui permet d’accélérer les dossiers<br />
», explique Cathie Cousin, chargée de mission<br />
au sein de l’association. Sur les 58 ménages<br />
reçus en 2007, 36 ont pu être relogés.<br />
Loca’rythm travaille avec les bailleurs sociaux et<br />
gère aussi en propre 87 logements sur le secteur<br />
de la vallée de Montmorency, dans le Val-d’Oise,<br />
contre 96 en 2006. « Nous avons du mal à trouver<br />
de nouveaux propriétaires : il existe un contrat<br />
avec l’Etat qui accorde des réductions d’impôts<br />
pour les travaux dans des logements destinés à<br />
la location sociale. Quand ce contrat prend fin,<br />
ils récupèrent souvent leur bien pour le louer au<br />
prix du marché. » Pour un même deux-pièces, le<br />
loyer social s’élève à 290 euros, contre 560 euros<br />
au prix du marché. Loca’rythm ne manque pourtant<br />
pas d’arguments pour convaincre : « Les<br />
propriétaires qui veulent faire des travaux bénéficient<br />
toujours d’aides de l’Agence nationale pour<br />
l’amélioration de l’habitat. Nous proposons également<br />
une assurance sur les dégradations et sur<br />
les impayés, ainsi qu’un suivi social important. »<br />
Loca’rythm cherche des propriétaires d’appartements<br />
à loyer modéré dans le Val-d’Oise qui<br />
acceptent d’en confier la gestion. L. V.<br />
Contact : Loca’rythm, 7 rue du Château-de-la-<br />
Chasse, 95390 Saint-Prix, tél. : 01 39 59 87 94,<br />
site : www.cpcvidf.asso.fr/page/loca_rythm.html,<br />
courriel : locarythm@fr.oleane.com<br />
34 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
– Le mouvement Pact Arim pour l’amélioration de l’habitat propose<br />
des logements à loyer modéré. En 2006, l’Union régionale Pact Ile-de-<br />
France a permis l’adaptation de 14 529 logements à des personnes âgées<br />
ou handicapées, elle a assuré la gestion de 838 logements et a aidé près de<br />
3 500 ménages dans leurs démarches administratives. L’Ile-de-France compte<br />
dix agences Pact Arim.<br />
U Contact : Union régionale Pact Ile-de-France, 14 av. Ledru-Rollin, 75012 Paris, tél. :<br />
01 40 01 06 72, site : www.urpactarim-idf.org, courriel : urpact.idf@noos.fr<br />
– L’Union nationale pour l’habitat des jeunes (ex-UFJT) regroupe<br />
70 structures et services en Ile-de-France, dont 64 foyers qui offrent 8 000 places<br />
destinées aux 16-30 ans, travailleurs, étudiants ou chômeurs. Elle mène<br />
également des actions en faveur de l’insertion, de la sécurité routière…<br />
U Contact : Union régionale Ile-de-France, 10-18 rue des Terres-au-Curé, 75013 Paris,<br />
tél. : 01 42 16 86 66, site : www.ufjtidf.org, courriel : ufjtidf@ufjtidf.org<br />
– Habitats solidaires achète, réhabilite, rénove et gère des logements en<br />
Ile-de-France. Cette société coopérative d’intérêt collectif (Scic, voir page 89)<br />
a pour objectif d’améliorer les conditions d’insertion dans et par l’habitat pour<br />
les personnes et les familles exclues de l’accès au logement pour des raisons<br />
économiques et sociales. Elle a par exemple réalisé un centre maternel à<br />
Bobigny (93) qui comprend 25 places de crèche et un espace d’accueil pour<br />
femmes isolées avec enfants.<br />
U Contact : Habitats solidaires, 20 rue Clovis-Hugues, 75019 Paris, tél. : 01 45 80 57 16,<br />
courriel : contact@habitats-solidaires.fr<br />
– Le Programme autoproduction et développement social (Pades),<br />
créé en 1996, gère notamment aux Mureaux (78) 30 chantiers d’autoréhabilitation<br />
du logement, dans le quartier de Vigne blanche, et un jardin<br />
de développement social dans le quartier des Musiciens. Le jardin compte<br />
40 parcelles individuelles, une parcelle pédagogique et une autre d’insertion.<br />
Un animateur et un travailleur social ont animé des ateliers d’apprentissage<br />
technique et des réunions thématiques (apprendre à entretenir son domicile,<br />
développer les liens sociaux dans le quartier) pour mener à bien ces deux<br />
projets. Aujourd’hui, le Pades réalise en partenariat avec le conseil régional<br />
un recensement de toutes les activités d’autoproduction en Ile-de-France<br />
afin d’accompagner et de soutenir de nouveaux projets.<br />
U Contact : Pades, 1 rue du Pré-Saint-Gervais, 93500 Pantin, tél. : 01 57 42 50 53, site :<br />
www.padesautoproduction.org, courriel : pades@orange.fr<br />
Les hébergements d’urgence<br />
Les hébergements d’urgence s’adressent à deux publics, les femmes en<br />
difficulté, notamment victimes de violences conjugales, et les personnes<br />
sans abri. Pour une ou quelques nuits, elles y trouvent un lit, un repas, un<br />
accompagnement. Le centre fixe la durée maximale de l’hébergement qui<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 35
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
est gratuit, même si une participation symbolique peut être demandée pour<br />
les services supplémentaires (laverie, etc.). Ces structures ont vocation à<br />
orienter les personnes qu’elles accueillent vers des solutions d’hébergement<br />
de plus long terme, mais remplissent difficilement cette fonction en raison de<br />
la crise du logement en Ile-de-France.<br />
Entre 1999 et 2006, 3 300 places en hébergement d’urgence ont été créées<br />
dans la région pour les sans-abri, et plus de 1 000 pour les femmes en difficulté.<br />
Le Samu social de Paris (voir page 32) et la Croix-Rouge assurent<br />
dans la région la gestion d’une grande partie des centres d’hébergement<br />
d’urgence existants.<br />
Des structures de l’économie sociale et solidaire regroupées au sein<br />
de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion<br />
sociale (Fnars) gèrent par ailleurs des centres d’hébergement et de réinsertion<br />
sociale (CHRS) financés par l’aide sociale de l’Etat. Au nombre<br />
de 140 en Ile-de-France, ils ont vocation à accueillir les personnes et les<br />
familles qui connaissent de graves difficultés (économiques, familiales,<br />
de logement, de santé…) dans une optique de réinsertion. Cette mission<br />
passe d’abord par un hébergement d’une durée plus longue que dans les<br />
centres d’hébergement d’urgence, ainsi que par un suivi social, par un<br />
accompagnement vers un logement autonome, par des actions concernant<br />
la formation professionnelle et l’emploi, ce que ne proposent pas les centres<br />
d’hébergement d’urgence.<br />
U Contacts :<br />
– Les coordonnées des centres de la Croix-Rouge sont sur le site www.croix-rouge.fr,<br />
rubrique « Annuaire et contacts », recherche par département.<br />
– Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) Ilede-France,<br />
pour connaître les centres sociaux, les lieux d’hébergement, etc., sur la région :<br />
Maison des associations de solidarités, 10-18 rue des Terres-au-Curé, 75013 Paris, tél. :<br />
01 43 15 80 10, site : www.fnarsidf.asso.fr, courriel : fnarsidf@wanadoo.fr<br />
Des aides publiques pour une maison écologique<br />
Pour équiper une maison avec du matériel<br />
écologique, une aide de l’Etat est disponible<br />
sous la forme, pour les personnes<br />
imposables, d’un crédit d’impôt sur le<br />
revenu, ou, pour les personnes non imposables,<br />
de remboursement. Ces aides<br />
vont de 15 % à 50 % du prix du matériel<br />
installé. Pour les équipements solaires,<br />
le conseil régional subventionne en<br />
complément le coût de la main-d’œuvre<br />
des installations de particuliers à hauteur<br />
de 50 % du montant hors taxes,<br />
avec un plafond de 900 euros pour les<br />
capteurs thermiques et de 1 500 euros<br />
pour les capteurs photovoltaïques. Les<br />
installations de chauffe-eau solaire individuel,<br />
d’un système solaire combiné ou<br />
d’une pompe à chaleur géothermale sont<br />
également aidés par le Conseil Régional.<br />
Par ailleurs, toutes les banques ont<br />
aujourd’hui l’obligation de proposer des<br />
prêts finançant des travaux d’économie<br />
d’énergie, tels que l’isolation des combles<br />
ou l’acquisition d’une pompe à chaleur.<br />
L’Ademe a établi un classement de ces<br />
écoprêts sur le site www.testepourvous.<br />
com (rubrique « Crédit »).<br />
Pour en savoir plus : pour les aides<br />
régionales, voir sur le site de la région : www.<br />
iledefrance.fr, rubrique « Environnement »<br />
puis « Développer les énergies nouvelles ».<br />
36 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
– Pour la liste des CHRS d’Ile-de-France, consulter le fichier national des établissements<br />
sanitaires et sociaux sur http://finess.sante.gouv.fr, rubrique « Recherche libre » et choisir<br />
« CHRS » dans les « Catégories » d’établissements.<br />
Réduire sa consommation d’énergie à domicile<br />
Une partie de l’énergie que nous consommons l’est de manière totalement<br />
inutile. Par exemple, laisser son ordinateur en veille ou son chargeur de<br />
téléphone portable branché nécessite autant d’électricité qu’un réfrigérateur<br />
sur une année. Pour vous aider à réduire votre consommation d’énergie<br />
à la maison, des entreprises de l’économie sociale et solidaire proposent<br />
de nouveaux services. Ainsi, la Scic Pôle énergies renouvelables environnement<br />
(Peren) a développé un centre de conseils pour réaliser les projets<br />
zoom<br />
Des énergies renouvelables pour les particuliers<br />
L’Atelier / Séb ! Godefroy<br />
Vous habitez en Seine-et-Marne et vous souhaitez<br />
installer un panneau solaire, mais vous ne savez<br />
pas vers qui vous tourner ? Ecosève, enseigne de<br />
la Scic Pôle énergies renouvelables environnement<br />
(Peren), a été créée en octobre 2007 pour<br />
lever ce frein au développement des énergies<br />
renouvelables. Son objectif : servir d’intermédiaire<br />
entre la demande et l’offre en énergies<br />
renouvelables et en écoconstruction.<br />
Dans l’espace d’accueil situé dans le centre<br />
commercial de Chelles (Seine-et-Marne), votre<br />
projet est d’abord analysé gratuitement par les<br />
deux salariés de l’espace info-énergie financé<br />
par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise<br />
de l’énergie (Ademe), indépendamment de<br />
toute logique commerciale. Si vous le souhaitez,<br />
l’expert d’Ecosève se déplace ensuite chez vous<br />
pour 150 euros : il étudie la faisabilité concrète<br />
du projet, son amortissement, le coût et les<br />
bénéfices des travaux… Il transmet ces données<br />
aux 30 entreprises associées d’Ecosève, qui<br />
restent en concurrence entre elles pour établir<br />
les devis. Industriels, fabricants et artisans, ils<br />
sont tous reconnus comme des professionnels<br />
sérieux et expérimentés. Le client reste libre<br />
de contacter une entreprise extérieure à la<br />
coopérative. « Notre but est de voir les gens<br />
s’équiper : quelle que soit l’entreprise choisie,<br />
nous remboursons les 150 euros si les travaux<br />
sont réalisés. Ecosève touche un pourcentage<br />
de la facture finale si l’entreprise sélectionnée<br />
appartient à la Scic. Notre projet s’est bâti<br />
autour d’une éthique commerciale reconnue et<br />
appuyée par le territoire : la région, le département<br />
et la communauté de communes de Marne<br />
et Chantereine ont participé financièrement au<br />
développement de Peren », indique Vincent<br />
Gastaud, le fondateur de la Scic. Ecosève propose<br />
également un centre de documentation en<br />
libre accès. Pour les entreprises associées, cette<br />
coopérative assure une vitrine commerciale,<br />
un travail d’information et de présélection des<br />
projets qu’elles n’ont ni le temps ni les moyens<br />
de mettre en place.<br />
Aujourd’hui, deux pompes à chaleur ont été<br />
installées et douze dossiers sont à l’étude.<br />
« Nous avons une quinzaine de visiteurs par<br />
jour. La Scic Peren est conçue pour être franchisable,<br />
à terme il faudrait que les 11,5 millions<br />
de Franciliens puissent accéder facilement<br />
aux technologies vertes ! Nous pensons dupliquer<br />
le concept de Peren sur la ville nouvelle<br />
de Sénart », explique Vincent Gastaud.<br />
L. V.<br />
Contact : Ecosève, centre commercial Chelles 2,<br />
av. du Gendarme-Castermant, 77500 Chelles, tél. :<br />
01 60 20 24 31, site : http://peren.coop, courriel :<br />
contact@ecoseve.com<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 37
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
d’énergie renouvelable des particuliers (voir zoom ci-dessous). Dans le bâtiment,<br />
des entreprises d’insertion proposent aux particuliers des solutions<br />
d’écoconstruction (isolation, matériaux naturels, énergies renouvelables),<br />
c’est le cas de l’association Apij Bat, à Saint-Denis (93). La coopérative<br />
d’activités et d’emploi (voir page 104) Alter Bâtir regroupe quant à elle<br />
depuis 2007 des entrepreneurs spécialisés dans l’écoconstruction.<br />
La Scic Enercoop vous permet de son côté d’être livré en électricité<br />
exclusivement issue d’énergies renouvelables (soleil, vent, biomasse…).<br />
Seul fournisseur d’électricité sous forme de société coopérative, Enercoop<br />
s’adresse aux particuliers, aux professionnels et aux collectivités locales<br />
partout en France. Depuis l’ouverture du marché de l’électricité à la<br />
concurrence en 2004, la Scic fournit plus de 1 500 consommateurs. Sur son<br />
site, vous trouverez notamment des conseils pour maîtriser votre dépense<br />
énergétique ou pour devenir votre propre producteur d’électricité.<br />
Enfin, de nombreuses associations proposent de l’éducation à l’environnement<br />
et mettent en place des actions de sensibilisation à destination du<br />
grand public. Par exemple, l’association Nature et Société, à Créteil (94),<br />
organise entre autres des croisières pédagogiques sur la Seine et la Marne<br />
autour du thème de l’eau.<br />
Comment reconnaître les écoproduits ?<br />
Un écoproduit est un bien dont la fabrication<br />
a un impact moindre sur l’environnement que<br />
celui de ses concurrents traditionnels grâce aux<br />
matières premières utilisées (absence de produits<br />
dérivés du pétrole, par exemple), au processus<br />
de production plus économe en ressources ou à<br />
la plus grande capacité du produit à être recyclé<br />
ou biodégradé dans l’environnement. Pour les<br />
reconnaître, il existe de nombreux écolabels,<br />
dont les plus répandus sont le label NF-Environnement<br />
et l’Ecolabel européen. On retrouve<br />
ces certifications officielles sur des produits<br />
aussi variés que les enveloppes postales, les sacs<br />
plastique, les composteurs de jardin, les filtres à<br />
café ou les peintures murales.<br />
D’autres labels privés, souvent initiés par des<br />
ONG, comme le label Haute qualité environnementale<br />
(HQE) pour le bâtiment (voir page 75)<br />
ou le label Forest Stewardship Council (FSC)<br />
pour le bois, apportent des garanties sur des<br />
filières spécifiques. Le label FSC a été créé en<br />
1993 par des entreprises forestières et des<br />
ONG environnementales. Il certifie les forêts<br />
gérées de manière durable (respect de l’environnement,<br />
de la biodiversité, des droits des<br />
populations locales…) et des entreprises de<br />
transformation qui utilisent du bois FSC. Le<br />
second label qui distingue les produits issus de<br />
forêts gérées durablement est le PEFC (acronyme<br />
anglais pour Conseil paneuropéen de<br />
certification forestière). 85 400 hectares sont<br />
labellisés PEFC en Ile-de-France, soit plus de<br />
34 % de la forêt régionale.<br />
Les entreprises et associations de l’économie<br />
sociale et solidaire sont également impliquées<br />
dans le développement des écoproduits au<br />
travers des magasins qui les distribuent comme<br />
le réseau Biocoop (voir page 16).<br />
Pour en savoir plus :<br />
– www.ecologie.gouv.fr/ecolabels : pour la liste<br />
des produits et des fabricants qui bénéficient des<br />
deux écolabels officiels.<br />
– « Acheter et consommer mieux » : guide<br />
pratique de l’Ademe accessible sur www.ademe.<br />
fr/particuliers, rubrique « Agir », puis « Je<br />
consomme ».<br />
– www.greenpeace.fr/foretsanciennes/bois.<br />
php3 : pour trouver tous les points de vente de bois<br />
FSC en France (sélection par départements).<br />
– www.pefc-france.org : vous y trouverez des<br />
informations sur la forêt en Ile-de-France dans<br />
l’espace destiné aux professionnels, rubrique « En<br />
direct des régions », puis « Ile-de-France ».<br />
38 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
U Contacts :<br />
– Alter Bâtir : 16 rue d’Alsace-Lorraine, 75019 Paris, tél. : 01 42 01 89 59, site : http://<br />
alterbatir.blogspot.com, courriel : alterbatir@gmail.com<br />
– Apij Bat : 7 place Youri-Gagarine, 93200 Saint-Denis, tél. : 01 48 29 73 70, courriel :<br />
apij1@apijbat.com<br />
– Enercoop : 11 rue des Réglises, 75020 Paris, tél. : 0811 093 099, site : www.enercoop.fr,<br />
courriel : info@enercoop.fr<br />
– Nature et Société : Base régionale de plein air et de loisirs de Créteil, rue Jean-Gabin,<br />
94000 Créteil, tél. : 01 48 98 98 03, site : www.natsoc.asso.fr, courriel : info@natsoc.asso.fr<br />
U Pour aller plus loin :<br />
– En Ile-de-France, 29 espaces info-énergie mis en place par l’Agence de l’environnement<br />
et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et les collectivités locales vous permettent d’accéder<br />
à toutes les informations utiles pour engager des démarches d’économie d’énergie. Leurs<br />
coordonnées sont disponibles sur le site http://ile-de-france.ademe.fr, rubrique « Espaces<br />
info-énergie ».<br />
La culture et les médias<br />
G<br />
estion d’équipements, production d’artistes, organisation de festivals,<br />
animation d’une radio ou d’une télé…, l’économie sociale et solidaire<br />
est très présente dans le secteur culturel, notamment sous la forme associative.<br />
Un phénomène logique car la culture repose sur l’initiative individuelle<br />
ou collective, tout en étant une activité très largement non lucrative. Dans<br />
un univers culturel qui tend à se rapprocher de la logique marchande, la<br />
présence forte de l’économie sociale et solidaire est garante du respect de<br />
valeurs comme la démocratisation de la culture ou le lien entre insertion<br />
professionnelle et activité artistique.<br />
C’est pour affirmer ces valeurs que l’Union fédérale d’intervention des structures<br />
culturelles (Ufisc) a publié un manifeste pour une autre économie de l’art<br />
et de la culture. Dans ce manifeste, les 1 500 structures de développement<br />
artistique et culturel regroupées au sein des onze fédérations de production<br />
et de diffusion de spectacles qui composent l’Ufisc s’engagent à défendre une<br />
gestion désintéressée et indépendante, un fonctionnement coopératif dans et<br />
entre les structures, mais aussi à combattre la prédominance des logiques de<br />
marché dans l’attribution des ressources dédiées à l’art et à la culture. Face<br />
au risque d’homogénéisation, elles s’engagent également à créer des lieux<br />
propices pour une offre culturelle et artistique diversifiée, dans le respect des<br />
différentes formes d’expression.<br />
U Contacts :<br />
– Ufisc : 221 rue de Belleville, 75019 Paris, site : www.ufisc.org, courriel : ufisc.coordination@<br />
gmail.com Le manifeste est en ligne sur le site.<br />
– L’Association régionale d’information et d’action musicale (Ariam) en Ile-de-France :<br />
9 rue La Bruyère, 75009 Paris, tél. : 01 42 85 45 28, site : www.ariam-idf.com Cette<br />
association fait le lien entre professionnels et amateurs de musique. La rubrique « Annuaire »<br />
de son site permet de trouver toutes les structures musicales de la région.<br />
– La Coordination des fédérations et associations de culture et de communication<br />
d’Ile-de-France (Cofacrif), site : www.cofacrif.asso.fr, et la Coordination des associations<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 39
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
de développement économique culturel et social en Ile-de-France (Cadecsif), site :<br />
www.cadecsif.asso.fr Leurs sites permettent d’accéder à ceux de fédérations d’associations<br />
culturelles.<br />
La musique<br />
Les festivals<br />
L’Ile-de-France offre toute l’année une vaste palette de festivals. La fédération<br />
France festivals en dénombre 13 dans la région, pour 88 sur tout le territoire.<br />
Elle en donne la liste sur son site. Parmi eux, le Festival de Saint-Denis (93),<br />
du 29 mai au 27 juin 2008, celui du Vexin, entre mai et juillet 2008, ou encore<br />
celui d’Ile-de-France dont l’association est portée depuis trente ans par le conseil<br />
régional. Le festival d’Ile-de-France se déroule chaque année aux mois de septembre<br />
et d’octobre et propose une grande variété de concerts dans des lieux du<br />
patrimoine francilien, souvent inaccessibles en dehors de cet événement.<br />
Solidays, organisé par l’association Solidarité sida, a lieu tous les ans sur<br />
l’hippodrome de Longchamp. Il a trois vocations : sensibiliser les jeunes sur<br />
les risques du sida, aider les malades du sida et leur famille et dénoncer les<br />
injustices dans l’accès aux traitements. Le festival soutient plus de 120 associations<br />
à travers le monde.<br />
De nombreux festivals sont portés par des associations. A titre d’exemple, le<br />
festival Ta parole, de Montreuil, organisé par l’association Bolondokhaza, a lieu<br />
tous les ans et réunit des artistes de la scène indépendante. L’association diffuse<br />
des chansons produites par ces artistes et elle organise des repas-chansons une<br />
fois par mois.<br />
U Contacts :<br />
– Fédération France festivals : Hôtel de Massa, 38 rue du Faubourg Saint-Jacques,<br />
75014 Paris, tél. : 01 56 81 01 05, site : www.francefestivals.com, courriel : contact@<br />
francefestivals.com<br />
– Festival d’Ile-de-France : www.festival-ile-de-france.com<br />
– Solidays : Solidarité sida, 16bis av. Parmentier, 75011 Paris, tél. : 01 53 10 22 22, site :<br />
www.solidays.org, courriel : info@solidarité-sida.org<br />
– Association Bolondokhaza : 56 rue de la Réunion, 75020 Paris, tél. : 01 40 09 28 45,<br />
site : www.festivaltaparole.org, courriel : taparole@free.fr<br />
Les équipements<br />
Voici une liste des acteurs de l’économie sociale et solidaire qui développent<br />
et promeuvent une autre économie de la musique.<br />
– Atla : école de musiques actuelles, cette société coopérative d’intérêt collectif<br />
(Scic) est la première coopérative culturelle de Paris. Dans un espace<br />
de 1 500 m 2 , elle propose formations professionnelles, stages, cours à la carte,<br />
éveil musical pour les petits et cours de musique pour les plus grands, des<br />
soirées et des concerts…<br />
U Contact : Atla, 12 villa de Guelma, 75018 Paris, tél. : 01 44 92 96 36, site : www.atla.fr,<br />
courriel : johanne@atla.fr<br />
40 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
– La Bellevilloise : première coopérative parisienne, fondée en 1877,<br />
La Bellevilloise est aujourd’hui un lieu d’activités artistiques et événementielles.<br />
Sur trois étages, cet espace propose des concerts, spectacles, festivals,<br />
projections… et un café-restaurant.<br />
U Contact : La Bellevilloise, 19-21 rue Boyer, 75020 Paris, tél. : 01 53 27 35 77, site : www.<br />
labellevilloise.com, courriel : infos@labellevilloise.com<br />
– FairPlayList : association qui diffuse des compilations musicales pour faire<br />
connaître les musiciens de la scène parisienne originaires de différents conti-<br />
zoom<br />
De rue et de cirque<br />
De rue et de cirque<br />
Vous êtes tombé nez à nez avec des<br />
hommes-singes en cage devant la gare<br />
Montparnasse l’année dernière ? C’était<br />
de l’art de rue, programmé par la société<br />
coopérative d’intérêt collectif (Scic) De<br />
rue et de cirque, qui valorise depuis<br />
2005 les arts de la rue et le cirque<br />
contemporain en Ile-de-France.<br />
Les arts de rue n’entrent pas dans les<br />
lieux dédiés au spectacle : à côté des<br />
théâtres officiels et des scènes traditionnelles,<br />
ils préfèrent l’espace public,<br />
couvert ou ouvert. « En mai 2008, nous<br />
avons convié le public dans l’enceinte de<br />
l’hôpital Sainte-Anne autour du thème<br />
de l’autre et de la différence », explique<br />
Rémy Bovis, gérant de la Scic. Autre<br />
projet pour 2008, la journée « Destination<br />
inconnue » emmènera son public<br />
dans la grande couronne, autour d’une<br />
réflexion sur le rapport Paris-périphérie<br />
et urbain-rural.<br />
De rue et de cirque ne s’insère pas dans<br />
une logique événementielle de festival,<br />
sur des temps courts et définis, mais préfère<br />
un temps de programmation large.<br />
« En 2007, nous avons passé quatre<br />
semaines dans le quartier Edgar-Quinet,<br />
dans le 14 e arrondissement de Paris,<br />
avec du théâtre invisible, des représentations…<br />
Grâce à cette inscription dans<br />
le temps, le public se familiarise avec<br />
l’art de rue et se l’approprie. »<br />
Subventionnée à 90 % par la mairie<br />
de Paris et la région, la Scic compte<br />
aujourd’hui 13 compagnies et 17 artistes,<br />
avec lesquels elle fixe la programmation.<br />
Elle se charge de la communication vers<br />
le public et organise tous les ans un « Village<br />
de cirque » qui regroupe des troupes<br />
de cirque contemporain. Dans la forme,<br />
cette activité est plus classique, avec des<br />
représentations programmées, payantes<br />
et sous chapiteau. Seule structure permanente<br />
de diffusion des arts de rue et<br />
de cirque contemporain en Ile-de-France,<br />
son action est reconnue : la mairie de Paris<br />
met aujourd’hui à sa disposition l’ancienne<br />
gare Masséna, dans le 13 e arrondissement,<br />
qui servira de laboratoire et d’espace de<br />
travail pour les troupes et les artistes<br />
de la coopérative. L. V.<br />
Contact : De rue et de cirque, 211 av. Jean-<br />
Jaurès, 75019 Paris, tél. : 01 46 22 10 43,<br />
site : www.2r2c.coop<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 41
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
nents. Elle imagine des critères de commerce équitable pour la filière musicale<br />
comme des pochettes de CD en matériaux recyclés et recyclables, une juste<br />
rémunération des artistes… Musique, équité et écologie se retrouvent dans sa<br />
première compilation, Le son de Ménilmontant.<br />
U Contact : FairPlayList, 17 rue Moret, 75011 Paris, tél. : 01 43 38 72 52, site : www.<br />
fairplaylist.org<br />
– Mains d’œuvres : cette association concentre dans une ancienne usine<br />
19 studios de musique, une salle d’exposition, une salle de concert, un<br />
restaurant, un studio de danse, un gymnase, des salles de conférences et<br />
de réunion… Musique, arts visuels et numériques, danse, théâtre, elle<br />
accompagne des artistes « émergents » et propose des actions citoyennes<br />
reliant l’art à la société.<br />
U Contact : Mains d’œuvres, 1 rue Charles-Garnier, 93400 Saint-Ouen, tél. :<br />
01 40 11 25 25, site : www.mainsdoeuvres.org<br />
– Le Plan : salle de concerts à la programmation variée (rock, pop, jazz, reggae…),<br />
restaurant de cuisine familiale et traditionnelle, cette association est<br />
aussi une entreprise d’insertion par l’activité économique.<br />
U Contact : Le Plan, 1 rue Rory-Gallagher, 91130 Ris-Orangis, tél. : 01 69 02 09 19,<br />
site : www.leplan.com, courriel : infos@leplan.com<br />
Les équipements pour les arts vivants<br />
et les arts plastiques<br />
– L’Abricadabra : sur la péniche Antipode arrimée sur le Bassin de la<br />
Villette, dans le 19 e arrondissement de Paris, la compagnie de théâtre Abricadabra,<br />
sous statut associatif, vous propose des spectacles pour enfants et<br />
adultes, des concerts, des cours de théâtre, une buvette avec des produits<br />
issus du commerce équitable. Vous pouvez également louer la péniche,<br />
équipée son et lumière, avec bar et terrasse.<br />
U Contact : Compagnie Abricadabra Théâtre, 69 quai de la Seine, 75019 Paris, tél. :<br />
01 40 03 03 84, site : http://abricadabra.nerim.net, courriel : abricadabra@nerim.net<br />
– Actes if : cette association est un réseau solidaire de 19 lieux culturels<br />
franciliens allant du café littéraire (le Bouquin affamé, à Clichy) à l’équipement<br />
culturel flottant (Petit bain, à Paris), en passant par le théâtre (L’Atelier<br />
du plateau, à Paris).<br />
U Contact : Réseau Actes if, 25bis rue de Romainville, 75019 Paris, tél. : 01 44 53 00 44,<br />
site : www.actesif.com, courriel : info@actesif.com<br />
– L’Atelier en commun : cette association est un centre de pratiques artistiques<br />
indépendant pour les arts plastiques et les arts vivants. Un maximum de<br />
100 artistes peut travailler sur les 1 500 m² en autogestion. Il suffit de prendre<br />
42 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
un ticket d’entrée pour la journée, le mois, etc.<br />
U Contact : L’Atelier en commun, 100 rue de Charenton, 75012 Paris, tél. : 01 46 28 80 94,<br />
site : http://atelierencommun.free.fr<br />
– Un sourire de toi et j’quitte ma mère : plate-forme d’échanges qui<br />
assure la promotion des artistes par l’organisation d’expositions et de rencontres.<br />
Depuis 1992, cette association propose des formations pour les artistes<br />
et met à leur disposition des outils d’information et de communication.<br />
U Contact : Un sourire de toi et j’quitte ma mère, 4 rue du Buisson-Saint-Louis,<br />
75010 Paris, tél. : 01 42 08 20 01, site : www.unsouriredetoi.com<br />
Le cinéma<br />
– L’Agence du court métrage : association créée en 1983 par un groupe de<br />
professionnels du cinéma, elle a pour objet la promotion du court métrage en<br />
France. Intermédiaire entre ceux qui font ces films et ceux qui les montrent,<br />
elle permet à tout court métrage d’être proposé et éventuellement programmé<br />
en salles. Elle comprend aussi un pôle « éducation » qui propose des ateliers de<br />
programmation pour des enfants âgés de 8 ans et plus, dans le cadre scolaire<br />
ou non, et des formations pour enseignants et animateurs.<br />
U Contact : Agence du court métrage, 2 rue de Tocqueville, 75017 Paris,<br />
tél. : 01 44 69 26 60, site : www.agencecm.com, courriel : info@agencecm.com<br />
– L’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid) : créée<br />
en 1992 en réaction à l’uniformisation de la diffusion cinématographique, elle<br />
est composée de cinéastes qui soutiennent les films d’autres cinéastes, français<br />
ou étrangers. Plus de 340 films, avec ou sans distributeur, ont ainsi bénéficié<br />
de l’appui de l’association. Celle-ci se charge d’assurer leur promotion auprès<br />
de 150 salles indépendantes, d’y animer des débats sur les films, etc.<br />
U Contact : Acid, 14 rue Alexandre-Parodi, 75010 Paris, tél. : 01 44 89 99 48, site : www.<br />
lacid.org, courriel : acid@lacid.org<br />
– L’Association française des cinémas d’art et d’essai (Afcae) : réseau<br />
de plus de 1 000 cinémas en France, cette association défend depuis 1955 le<br />
pluralisme et l’indépendance du cinéma. Elle mène une politique de soutien<br />
aux films d’auteurs en permettant leur diffusion et développe des actions de<br />
formation auprès du public. Elle organise tous les ans à Cannes les rencontres<br />
Art et essai, qui réunissent 400 exploitants autour de neuf films sélectionnés,<br />
afin de favoriser leur sortie en salles.<br />
U Contact : Afcae, 12 rue Vauvenargues, 75018 Paris, tél. : 01 56 33 13 20, site : www.<br />
art-et-essai.org, courriel : afcae@art-et-essai.org Retrouvez tous les cinémas d’art et d’essai<br />
sur le site, dans la rubrique « Les salles ».<br />
– L’Oroleis : cette association se donne pour mission de permettre et de<br />
développer la pratique des techniques de l’audiovisuel et de la communica-<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 43
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
tion. Elle produit des documentaires à vocation pédagogique, mis à disposition<br />
d’associations, par exemple dans le cadre de campagnes de sensibilisation. Elle<br />
réunit un millier de jeunes tous les ans lors de son concours vidéo « Regards<br />
jeunes sur la cité ». Elle propose aussi des ateliers vidéo et des formations à<br />
l’audiovisuel à destination des associations.<br />
U Contact : Oroleis de Paris, 23 rue Dagorno, 75012 Paris, tél. : 01 53 02 98 00,<br />
site : www.oroleis-paris.org, courriel : oroleis@oroleis-paris.org<br />
– Périphérie : centre de création cinématographique en Seine-Saint-Denis,<br />
cette association soutient les réalisateurs, notamment de documentaires, en<br />
leur fournissant une aide technique, mais aussi une résidence pendant le<br />
montage et la post-production. Elle organise chaque année des Rencontres<br />
du cinéma documentaire et anime un pôle d’éducation à l’image (interventions<br />
dans les établissements scolaires et stages de formation).<br />
U Contact : Périphérie, 87bis rue de Paris, 93100 Montreuil, tél. : 01 41 50 01 93,<br />
site : www.peripherie.asso.fr, courriel : contact@peripherie.asso.fr<br />
– Le Festival international du film court de Paris : porté par l’association<br />
Paris tout court, il réunit chaque année depuis cinq ans des courts<br />
métrages dans une programmation internationale. Autour d’invités, de rencontres,<br />
d’avant-premières, l’édition 2007 s’est déroulée sur huit jours dans<br />
quatre salles parisiennes avec plus de 200 courts métrages programmés.<br />
U Contact : Paris tout court, 19 rue Moret, 75011 Paris, tél. : 01 43 38 38 84, site : www.<br />
paristoutcourt.org, courriel : info@paristoutcourt.org<br />
– Le Festival international de films de femmes de Créteil et du Valde-Marne<br />
: créé il y a trente ans, il propose chaque année plus de 50 films<br />
inédits produits par des femmes du monde entier, et organise des compétitions,<br />
des débats, des expositions…<br />
U Contact : Festival international de films de femmes, Maison des Arts, place Salvador-<br />
Allende, 94000 Créteil, tél. : 01 49 80 38 98, site : www.filmsdefemmes.com, courriel :<br />
filmsfemmes@wanadoo.fr<br />
Les cafés associatifs et cafés débats<br />
Au printemps 2008, les cafés associatifs de Paris se sont dotés d’une fédération<br />
pour assurer leur pérennité et développer de nouveaux lieux. Les cafés<br />
associatifs associent les habitants de leur quartier à leurs projets et couplent<br />
activités de loisir et lien social. Le café associatif de la Commune libre d’Aligre<br />
(12 e ), le Barbizon (13 e ), le Cafézoïde (19 e ), le Moulin à Café (14 e ) et le Petit<br />
Ney (18 e ) figurent parmi les premiers adhérents.<br />
U Contacts :<br />
Le Barbizon- Les Amis de Tolbiac,141 rue de Tolbiac 75013 Paris<br />
Le Cafézoïde, 92bis quai de la Loire 75019 Paris<br />
44 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
La Commune, le café associatif de la Commune Libre d’Aligre, 3 rue d’Aligre 75012 Paris<br />
Le Moulin à Café, association café associatif Pernety, 8 rue Léonie 75014 Paris<br />
Le Petit Ney, 10 avenue de la Porte Montmartre, 75018 Paris<br />
L’accès à la culture pour tous<br />
La maîtrise de la lecture et de l’écriture est essentielle pour accéder à la<br />
culture. L’illettrisme, qui concerne les personnes ayant été scolarisées mais<br />
qui ne maîtrisent pas les connaissances de base, touche 460 000 personnes en<br />
Ile-de-France. L’association Ici et là et l’Association de lutte contre l’illettrisme<br />
et l’analphabétisme (Alcia) sont les deux centres de ressources qui regroupent<br />
les structures franciliennes de lutte contre l’illettrisme. Par exemple, le réseau<br />
Retravailler propose sur toute la région des formations aux savoirs fondamentaux<br />
tels que « Communiquer en français » et « Optimiser sa communication<br />
écrite et/ou orale ».<br />
U Contacts :<br />
– Alcia compte deux antennes : 18 rue Saint-Liesne, 77000 Melun et rue Charpy, 94000 Créteil,<br />
tél. : 01 64 52 05 03 ; site : www.alcia.eu, courriel : contact@alcia.eu L’association prend<br />
également en charge le numéro indigo d’Illettrisme info service, à destination des personnes<br />
directement ou indirectement concernées par ce problème : 0820 33 34 35.<br />
– Ici et là : Immeuble Le Mazière, rue René-Cassin, 91000 Evry, tél. : 01 69 36 00 60,<br />
courriel : asso.icietla@wanadoo.fr<br />
– Retravailler Ile-de-France : 34 rue Balard, 75015 Paris, tél. : 01 45 58 23 09, site national :<br />
www.retravailler.org, courriel : region.iledefrance@retravailler.org<br />
– Agence nationale de lutte contre l’illettrisme : vous trouverez sur le site Internet de<br />
l’Agence, www.anlci.fr, les organismes et les formations de la région, rubrique « En région »,<br />
puis « Annuaire des services ».<br />
Par ailleurs, des associations concilient aide sociale et diffusion culturelle :<br />
– Accès culture : association qui œuvre depuis 1990 pour une culture<br />
accessible aux personnes handicapées. Par différentes méthodes, dont le<br />
surtitrage individuel, l’audiodescription, le langage des signes, elle permet aux<br />
non-voyants et aux malentendants d’accéder aux pièces et opéras joués dans<br />
huit établissements parisiens partenaires.<br />
U Contact : Accès culture, 16 rue Beautreillis, 75004 Paris, tél. : 01 53 65 30 74, site :<br />
www.accesculture.org<br />
– Fédération nationale des associations de bibliothèques en établissements<br />
hospitaliers et à domicile (Fnabeh) : grâce à des bénévoles,<br />
elle permet à des personnes malades d’accéder aux livres. Pour les adresses<br />
dans les différentes villes qui disposent d’une association, contacter la Fnabeh<br />
à Paris au 01 43 45 44 39 ou aller sur le site www.fnabeh.org, rubrique « Liste<br />
des associations ».<br />
– Fédurok : cette fédération du secteur des musiques actuelles mène<br />
une politique de développement culturel en milieu carcéral. Dans le<br />
cadre de la Fête de la musique 2007, elle a organisé une programma-<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 45
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
tion musicale dans quinze établissements pénitentiaires, dont quatre<br />
en Ile-de-France.<br />
U Contact : Fédurok, 11 rue des Olivettes, 44000 Nantes, tél. : 02 40 48 08 85, site :<br />
http://fsj.la-fedurok.org, courriel : info@la-fedurok.org<br />
– Le Plus petit cirque du monde est une école des arts du cirque située<br />
dans le quartier des Blagis, à Bagneux (92), depuis 1992. Association ouverte<br />
à tous, elle intervient plus spécifiquement auprès de jeunes issus de familles<br />
défavorisées pour retrouver et développer un esprit de collaboration, de création,<br />
de respect autour des nombreux ateliers proposés.<br />
U Contact : Le Plus petit cirque du monde, Centre régional des arts du cirque, 7 rue<br />
Edouard-Branly, 92220 Bagneux, tél. : 01 46 64 93 62, site : www.petitcirque.org, courriel :<br />
info@petitcirque.org<br />
Les médias associatifs<br />
Les radios associatives<br />
L’Ile-de-France compte une vingtaine de radios associatives membres<br />
de la Fédération des radios associatives d’Ile-de-France. Ainsi, Aligre<br />
FM 93.1, créée en 1981, structure sa programmation autour de trois<br />
grands axes : société (éducation, santé, environnement, économie, etc.),<br />
culture (littérature, arts, spectacles…) et musique (tous les genres,<br />
avant-garde et créations). Elle émet à Paris et dans une périphérie de<br />
70 kilomètres autour de la capitale. Autre exemple, celui de Fréquence<br />
Paris plurielle, radio généraliste, créée en 1992, qui diffuse 24 heures<br />
sur 24 sur la bande FM 106.3. Elle compte une centaine d’émissions<br />
politiques, sociales, culturelles et musicales et des programmes bilingues<br />
pour 14 communautés.<br />
U Contacts :<br />
– Fédération des radios associatives d’Ile-de-France : 27bis rue du Progrès,<br />
93100 Montreuil, tél. : 01 48 18 00 18, site : www.fradif.org<br />
– Aligre FM 93.1 : 42 rue de Montreuil, 75011 Paris, tél. : 01 40 24 28 28, site :<br />
http://aligrefm.free.fr/Aligre/index.php, courriel : aligre@aligrefm.org<br />
– Fréquence Paris plurielle : 45 rue d’Aubervilliers, 75018 Paris, tél. : 01 40 05 06 01,<br />
site : www.rfpp.net, courriel : contact@rfpp.net<br />
Les télévisions associatives<br />
Télé Bocal est une chaîne de télévision régionale associative née en 1995.<br />
Elle se définit comme une télévision de proximité originale, engagée dans<br />
les mouvements sociaux et militants. Elle va partager son canal de diffusion<br />
avec les chaînes Demain TV, BDM TV et Cinaps TV. Citons également<br />
Métazone TV, télévision associative parisienne, Riv’Nord, média local<br />
participatif de Saint-Denis (93), Vidéo sur Marne, qui diffuse tous les<br />
trimestres dans des lieux publics de Champigny-sur-Marne (94) une revue<br />
audiovisuelle indépendante, et Vidéon, association qui produit des films et<br />
des émissions télévisuelles de proximité à Evry (94).<br />
46 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
U Contacts :<br />
– Télé bocal : 12 villa Riberolle, 75020 Paris, tél. : 01 43 48 02 08, site : www.telebocal.org,<br />
courriel : contact@telebocal.com<br />
– Métazone TV : site : www.metazonetv.org<br />
– Riv’Nord : site : http://rivnord.viabloga.com<br />
– Vidéo sur Marne : site : http://videosurmarne.automasites.net<br />
– Vidéon : site : www.videontv.org<br />
L’accès au numérique<br />
Avec le développement d’Internet et des nouvelles technologies, une nouvelle<br />
fracture sociale a vu le jour : celle du numérique. De nombreux publics n’ont<br />
pas accès à une connexion Internet, ce qui les éloigne de tout un éventail de<br />
services et d’informations proposés en ligne et introduit une nouvelle inégalité<br />
dans le savoir.<br />
De nombreuses associations proposent grâce à des animateurs bénévoles<br />
un accès libre à Internet, des cours d’initiation et/ou de perfectionnement<br />
au traitement de texte, à la navigation sur le Web, à la création de sites.<br />
C’est le cas, par exemple, de l’association Rencontres informatiques<br />
d’Orgerus (78) ou du Club informatique et multimédia d’Epinay-sur-<br />
Orge (91). Certaines associations sont également des relais de politiques<br />
publiques destinées à lutter contre la fracture numérique. Elles sont alors<br />
labellisées Cyberbases (par la Caisse des dépôts et consignations) ou<br />
Espaces culture multimédia (par le ministère de la Culture et de la Communication).<br />
Il existe 45 cyberbases et 10 espaces culture multimédia en<br />
Ile-de-France, comme Le Cube, porté par l’association ART3000 (92).<br />
Cet espace de 700 m 2 entièrement dédié au numérique est ouvert à tous<br />
les publics. Vous y trouverez, entre autres, un espace de huit ordinateurs<br />
en accès libre (gratuit avec l’adhésion ou forfait journée de 3 euros). Initiation,<br />
rendez-vous personnalisés, conseils y sont également proposés.<br />
U Pour retrouver l’ensemble des 433 espaces publics numériques dans la région :<br />
– L’Agence régionale des technologies et de la société de l’information (Artesi) Ile-de-<br />
France est l’association qui promeut le développement des technologies de l’information et<br />
de la communication (TIC) sur le territoire francilien. Elle a réalisé une carte interactive qui<br />
recense tous les espaces publics numériques (EPN) de la région, avec leurs coordonnées.<br />
Vous pouvez la retrouver sur le site www.artesi.artesi-idf.com, rubrique « Observatoire »,<br />
puis « Cartographie des espaces publics numériques en Ile-de-France ». Coordonnées : Artesi<br />
Ile-de-France, 55 rue Brillat-Savarin, 75013 Paris, tél. : 01 53 85 92 20.<br />
– Rencontres informatiques d’Orgerus : place des Halles, 78910 Orgerus,<br />
tél. : 01 34 87 20 31, site : http://rio.orgerus.org<br />
– Club informatique et multimédia : rue de Bellevue, 91360 Epinay-sur-Orge, site : www.<br />
cime91.asso.fr<br />
– Le Cube : 20 cours Saint-Vincent, 92130 Issy-les-Moulineaux, tél. : 01 58 88 30 00, site :<br />
www.lesiteducube.com, courriel : contact@art3000.com<br />
– Bellinux : www.bellinux.org, une association qui promeut notamment les logiciels libres.<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 47
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
L’éducation populaire<br />
omme tous les mouvements de l’économie sociale, les associations d’éducation<br />
populaire sont nées au XIX e siècle. Leur conviction commune :<br />
C<br />
il n’y a pas de progrès possible sans éducation au sens large. Leurs actions<br />
concernent donc les enfants, en complément de l’enseignement délivré dans le<br />
système scolaire, aussi bien que les adultes, dans un souci de démocratisation<br />
des savoirs et de la connaissance. Par l’éducation populaire, c’est l’apprentissage<br />
de la citoyenneté qui est visé via l’intégration à un groupe, l’écoute et la prise<br />
de parole. Si certaines associations oublient parfois leur objectif premier d’éducation<br />
citoyenne, les valeurs clés demeurent : formation tout au long de la vie,<br />
participation, émancipation des personnes, et, plus largement, la transformation<br />
sociale. L’éducation populaire n’est pas un secteur d’activité, mais une démarche.<br />
Vous trouverez ci-dessous certaines fédérations régionales de mouvements<br />
généralistes, ruraux, de jeunesse ou encore en lien avec l’Education nationale ;<br />
des associations d’éducation populaires sont également présentes ailleurs dans<br />
ce guide. Ainsi de l’Union française des centres de vacances (voir page 59),<br />
zoom<br />
Apprendre à la ferme pédagogique d’Ecancourt<br />
L’Atelier / Séb ! Godefroy<br />
Vos enfants n’ont jamais vu de cochon « pour<br />
de vrai » ? Henriette se fera un plaisir de leur<br />
montrer son groin rose et ses grandes oreilles<br />
tombantes. La mascotte de la ferme pédagogique<br />
d’Ecancourt (95) partage la vedette avec<br />
un cheval de trait, un âne, une vache, des<br />
chèvres, des moutons, des poules… Depuis<br />
bientôt trente ans, l’association Ville-Campagne<br />
Cergy-Vexin crée un lien entre les ruraux et les<br />
citadins franciliens au travers de l’éducation à<br />
l’environnement et au monde agricole qu’elle<br />
propose dans sa ferme pédagogique. En 2007,<br />
elle a accueilli 20 000 enfants, de la maternelle<br />
au primaire, pour des demi-journées d’animation<br />
autour du milieu agricole, de l’environnement et<br />
du développement durable. Le plus souvent à<br />
l’initiative de leur instituteur, les petits citadins<br />
découvrent la traite des vaches, la tonte des<br />
moutons, la fabrication du pain et du fromage…<br />
Cette ferme de sept hectares dispose également<br />
d’un gîte de groupes qui reçoit des classes<br />
entières pour une semaine en pension complète<br />
afin de construire de vrais projets pédagogiques.<br />
« Avec notre rayonnement sur toute l’Ile-de-<br />
France, nous sommes complets presque six mois<br />
à l’avance ! », se félicite Benjamin Canon, directeur<br />
de l’association.<br />
Visiter la ferme n’est pas réservé aux seuls<br />
enfants : en accès libre, elle est devenue un<br />
lieu de rendez-vous pour les promeneurs qui<br />
s’y attardent avant de se balader dans la forêt<br />
de l’Hautil située à proximité. Animations,<br />
hébergements et vente des produits de la ferme<br />
permettent à l’association d’employer douze personnes,<br />
dont cinq animateurs. Aujourd’hui partenaire<br />
du parc naturel régional du Vexin pour<br />
mettre en place des jardins pédagogiques dans<br />
quatre écoles, l’association diversifie son activité<br />
: interventions à l’extérieur, animations pour<br />
adultes, formation d’animateurs… L. V.<br />
Contact : Ville-Campagne Cergy-Vexin, Ferme<br />
d’Ecancourt, cour Murier, 95280 Jouy-le-Moutier,<br />
tél. : 01 34 21 17 91, site : www.villecampagne.org,<br />
courriel : contact@villecampagne.org<br />
48 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
dans les domaines du tourisme et de la formation, ou de l’Union nationale pour<br />
l’habitat des jeunes (voir page 35), dans le domaine du logement.<br />
Les mouvements généralistes<br />
– La Ligue de l’enseignement, créée en 1866, s’inscrit dans le<br />
mouvement d’éducation populaire. En Ile-de-France, elle regroupe<br />
à elle seule 2 500 associations, qui comptent 60 000 adhérents. Elle<br />
comprend, entre autres, l’Union sportive de l’enseignement du premier<br />
degré (Usep), qui représente la moitié de ses associations affiliées, et<br />
l’Union française des œuvres laïques d’éducation physique (Ufolep).<br />
Ses activités sont multiples, du sport à l’accompagnement scolaire, en<br />
passant par la culture, la défense des droits des citoyens… La fédération<br />
du Val-de-Marne est la plus importante au niveau national en nombre de<br />
salariés (2 700 en 2007) et d’activité économique (90 millions d’euros<br />
de chiffre d’affaires en 2007). Les coordonnées des associations locales<br />
sont disponibles auprès des huit fédérations départementales et de la<br />
délégation régionale.<br />
U Contact : Ligue de l’enseignement région Ile-de-France, 3 rue Récamier, 75007 Paris,<br />
tél. : 01 43 58 97 31, courriel : amonteiro@laligue.org, site national : www.laligue.org,<br />
rubrique « Coordonnées » pour trouver les fédérations départementales.<br />
– Les maisons des jeunes et de la culture (MJC) proposent des activités<br />
culturelles et sportives aux jeunes dans une logique d’approfondissement du<br />
lien social. On en dénombre 119 en Ile-de-France, réparties sur les huit départements<br />
de la région. Elles sont regroupées au sein de la fédération régionale<br />
des maisons des jeunes et de la culture d’Ile-de-France. Vous trouverez sur son<br />
site Web toutes les MJC de la région dans la rubrique « Annuaire des MJC ».<br />
U Contact : Fédération régionale des MJC d’Ile-de-France, 54 bd des Batignolles,<br />
75017 Paris, tél. : 01 43 87 66 83, site : www.mjc-idf.asso.fr, courriel : webmaster@mjc-idf.<br />
asso.fr, site national : www.ffmjc.org<br />
– Les 171 centres sociaux et socioculturels d’Ile-de-France sont des lieux<br />
d’accueil ouverts à tous et agréés par les caisses d’allocations familiales (CAF). Ils<br />
proposent une aide aux familles (groupes de parole, jeux de société, aide sociale),<br />
aux jeunes et aux personnes âgées, ainsi que des animations de quartier.<br />
U Contact : Fédération des centres sociaux et socioculturels de France, 10 rue Montcalm,<br />
BP 379, 75869 Paris Cedex 18, tél. : 0825 826 244, site national : www.centres-sociaux.<br />
asso.fr Pour retrouver tous les centres de la région : rubrique « Notre réseau », puis « Les<br />
fédérations locales ».<br />
– La fédération régionale Léo Lagrange compte 55 structures en Ile-de-<br />
France. Elle mène une action éducative et d’insertion pour tous les publics, qui<br />
passe par l’animation et la formation, grâce à ses neuf instituts de formation.<br />
U Contact : Etablissement régional Léo Lagrange Ile-de-France, 153 av. Jean-Lolive,<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 49
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
93695 Pantin Cedex, tél. : 01 48 10 65 64, site national : www.leolagrange-fnll.org, rubrique<br />
« Associations », puis « Annuaire géographique ».<br />
L’éducation populaire en milieu rural<br />
– Le Mouvement des foyers ruraux est axé sur la valorisation des<br />
territoires. Cela passe par la mise en place d’expositions, la protection de<br />
l’environnement, la mise en valeur du patrimoine local, la gestion de structures<br />
d’hébergement touristique, etc., qui peuvent donner lieu à la création<br />
d’activités d’insertion pour personnes en difficulté (voir page 90). Le mouvement<br />
compte trois fédérations départementales en Ile-de-France, dans les<br />
Yvelines, le Val-d’Oise et en Seine-et-Marne, où la fédération compte plus de<br />
50 foyers ruraux regroupant des activités sportives et socioculturelles.<br />
U Contact : Fédération des foyers ruraux d’Ile-de-France, Urif Ile-de-France, 18 rue<br />
Pasteur, 77370 Nangis, tél. : 01 64 08 03 34, courriel : fdfr77@free.fr, site national : www.<br />
mouvement-rural.org, rubrique « Sur le terrain ».<br />
– Le Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), anciennement<br />
JAC (pour Jeunesse agricole catholique), a été créé en 1929. C’est l’un des<br />
deux mouvements chrétiens (avec les Scouts) de l’éducation populaire. Il propose<br />
des actions dans les domaines de l’éducation (formations, débats locaux),<br />
de l’emploi (ateliers itinérants en milieu rural) et de l’agriculture (aides et<br />
réunions de jeunes et futurs agriculteurs). Coordonnées des 20 équipes locales<br />
auprès de la délégation régionale.<br />
U Contact : MRJC, Maison de la zone verte, 4 rue de l’Eglise, 91150 Châlo-Saint-Mars,<br />
tél. : 01 64 95 40 71, site national : www.mrjc.org, rubrique « Qui sommes-nous ? », puis<br />
« Contacts ».<br />
Les mouvements de jeunesse<br />
– Jeunesse au plein air (JPA) : réseau laïque qui gère de nombreux centres<br />
de vacances. La fédération s’adresse aussi aux enseignants pour que son action<br />
se fasse en complémentarité de l’éducation scolaire.<br />
U Contact : JPA, 21 rue d’Artois, 75008 Paris, tél. : 01 44 95 81 20, site : www.jpa.asso.fr,<br />
courriel : lajpa@jpa.asso.fr<br />
L’éducation à la solidarité internationale<br />
Commerce équitable, solidarité internationale,<br />
développement durable, droits de l’homme…<br />
Si ces mots restent pour vous des concepts<br />
flous, l’éducation au développement et à la<br />
solidarité internationale est là pour les clarifier<br />
! Inscrite au programme de l’enseignement<br />
scolaire depuis 1981, elle vise à mieux faire<br />
connaître les mécanismes qui génèrent les<br />
inégalités dans le monde et les alternatives<br />
pour y remédier. Le réseau associatif Ritimo<br />
regroupe dans la région six centres de documentation<br />
et dix relais qui vous proposent des<br />
informations, des animations et des formations<br />
sur ces thèmes.<br />
Contact : Ritimo, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris,<br />
courriel : contact@ritimo.org, site : www.ritimo.<br />
org Pour retrouver les coordonnées des centres de<br />
documentation et des relais régionaux, voir rubrique<br />
« Ritimo dans votre région ».<br />
50 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
– Les éclaireuses et éclaireurs de France (EEDF) : mouvement de<br />
scoutisme laïque qui propose des activités de groupes aux 6-25 ans pour leur<br />
donner le sens de la collectivité et des responsabilités. Il compte cinq groupes<br />
locaux en Ile-de-France, dont les coordonnées se trouvent sur le site national,<br />
www.eedf.asso.fr, rubrique « Coordonnées ».<br />
U Contact : siège national d’EEDF, 12 place Georges-Pompidou, 93160 Noisy-le-Grand,<br />
tél. : 01 48 15 17 66.<br />
– Les éclaireuses et éclaireurs unionistes de France : ce mouvement protestant<br />
de scoutisme est ouvert à tous, de 8 à 19 ans. L’Ile-de-France compte<br />
une trentaine de groupes, encadrés par des responsables bénévoles.<br />
U Contact : retrouver leurs coordonnées sur le site www.eeudf.org, rubrique « Trouver un<br />
groupe local près de chez vous ».<br />
– Les éclaireuses et éclaireurs israélites de France : ce mouvement<br />
israélite du scoutisme français est ouvert aux jeunes de 8 à 17 ans. Encadrés par<br />
des animateurs bénévoles, ils participent aux veillées et aux camps organisés<br />
autour d’activités ludiques et formatrices.<br />
U Contact : pour retrouver les coordonnées des 25 groupes locaux en Ile-de-France, www.<br />
eeif.org, rubrique « Les groupes locaux ».<br />
– Les Scouts et guides de France veulent développer chez les jeunes le sens<br />
de l’initiative et du partage, à travers des activités de groupes pour les 6-21 ans,<br />
dans le respect des valeurs chrétiennes.<br />
U Contact : pour retrouver les coordonnées de l’équipe la plus proche de chez vous sur le site<br />
national, www.scoutsetguides.fr, rubrique « Contacts ».<br />
– Les Scouts musulmans de France s’adressent à des jeunes musulmans de<br />
8 à 21 ans pour des activités de plein air et l’apprentissage de la vie en groupe.<br />
U Contact : Scouts musulmans de France, 12 place Georges-Pompidou, 93160 Noisyle-Grand,<br />
tél. : 01 45 92 95 86, site : www.scouts-mf.org, courriel : smf.cn@wanadoo.fr<br />
Les Juniors associations, un outil démocratique et citoyen<br />
Elaborées en 1998 pour créer un espace de<br />
citoyenneté adapté aux mineurs, les Juniors<br />
associations réunissent des jeunes de 13 à<br />
17 ans qui ont un projet et l’envie d’agir<br />
ensemble. Une fois leur projet validé par<br />
le réseau national des Juniors associations,<br />
constitué par des réseaux d’éducation populaire,<br />
les jeunes sont aidés par des accompagnateurs<br />
pour le mener de bout en bout :<br />
élaboration, gestion comptable, actions,<br />
appels à des financeurs… Devenus majeurs,<br />
les jeunes prennent souvent le goût de l’engagement<br />
: certains continuent leur action<br />
en transformant leur Junior association en<br />
association loi 1901 ; d’autres aident de plus<br />
jeunes à reprendre le flambeau. Au total, plus<br />
de 550 Juniors associations sont actuellement<br />
en activité dans toute la France, dont une<br />
cinquantaine en Ile-de-France.<br />
Contact : Réseau national des Juniors<br />
associations, 3 rue Récamier, 75007 Paris, tél. :<br />
01 43 58 98 70, site : www.juniorassociation.<br />
org, courriel : contact@juniorassociation.org Pour<br />
trouver le contact de votre département, voir sur le<br />
site, rubrique « Les relais départementaux ».<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 51
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
Les mouvements en lien avec l’Education nationale<br />
– L’Association régionale des œuvres éducatives et de vacances de<br />
l’Education nationale (Aroeven) propose des séjours de vacances et de<br />
loisirs éducatifs. Elle intervient aussi dans le milieu scolaire pour l’amélioration<br />
des conditions de vie des élèves et la mise en place d’animations culturelles, la<br />
formation des enseignants et l’organisation de voyages scolaires. Elle compte<br />
trois structures en Ile-de-France.<br />
U Contacts : 16bis av. Marc-Sangnier, 75014 Paris, tél. : 01 45 39 25 35, courriel :<br />
aroeven75@hotmail.com ; 6 rue Paul-Demange, 92360 Meudon, tél. : 01 45 07 98 10,<br />
site : www.ac-versailles.fr/aroeven, courriel : aroeven@ac-versailles.fr ; à Créteil : courriel :<br />
contact@foeven.asso.fr Site national : www.vacances-aroeven.fr<br />
– L’Office central de la coopération à l’école (OCCE) est un réseau de solidarité<br />
pédagogique qui fédère 50 000 coopératives scolaires et foyers coopératifs<br />
en France. Ils accueillent 4 millions d’enfants, de la maternelle au post-bac.<br />
U Contact : OCCE, 101bis rue du Ranelagh, 75016 Paris, tél. : 01 44 14 93 30, site : www.<br />
occe.coop/federation/index.htm, courriel : federation@occe.coop<br />
– Les Pupilles de l’enseignement public (PEP), fondées en 1915 pour<br />
venir en aide aux orphelins de la guerre, s’occupent aujourd’hui des enfants en<br />
difficulté via l’accompagnement scolaire, l’organisation de vacances, etc. Les<br />
contacts avec la cinquantaine d’établissements en région se font par le biais des<br />
huit associations départementales.<br />
U Contact : Union régionale des PEP Ile-de-France, Ecole Pasteur, rue du Général-de-Gaulle,<br />
77010 Melun, tél. : 01 64 52 74 60, site national : www.lespep.org, courriel : lespep77@<br />
lespep.org<br />
Le sport<br />
Q<br />
ue serait le sport sans l’économie sociale et solidaire ? Derrière la<br />
vitrine du sport professionnel, qui a quitté ces dernières années<br />
le statut associatif, l’intégralité du sport amateur relève de l’économie<br />
sociale et solidaire. En Ile-de-France, il représente plus de 7 000 associations,<br />
soit 11 % des associations. 2,2 millions de Franciliens sont<br />
licenciés dans une association ou un club sportif, soit près de 20 % de<br />
la population d’Ile-de-France. La région compte 85 ligues sportives,<br />
avec une offre aussi variée qu’originale : la course d’orientation, le<br />
parachutisme et le football américain côtoient le tennis, la natation, le<br />
basket-ball… Ces ligues fédèrent plus de 1 000 clubs régionaux organisés<br />
sous forme associative.<br />
U Contact : Comité régional olympique et sportif (Cros) Ile-de-France, 86 av. Lénine,<br />
94250 Gentilly, tél. : 01 49 85 84 90, site : www.infosports.org, courriel : crosif@infosports.<br />
org La rubrique « Ligues » du site Internet offre une vue d’ensemble de toutes les activités<br />
sportives en Ile-de-France.<br />
52 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
Le sport à l’école<br />
L’Union sportive de l’enseignement du premier degré (Usep) est une fédération<br />
sportive scolaire qui regroupe 856 000 adhérents sur l’ensemble de la<br />
France. Présente dans les huit départements de la région, son action touche<br />
exclusivement les enfants à l’école primaire. Par la pratique sportive, elle a pour<br />
ambition de former des sportifs capables de participer à la vie de la cité.<br />
zoom<br />
« Soyez sport » au Tennis club des Mureaux<br />
L’Atelier / Séb ! Godefroy<br />
Accompagnement scolaire et cours de<br />
tennis : une recette efficace pour intégrer<br />
18 jeunes des Mureaux (78) en<br />
difficulté scolaire et issus de familles<br />
défavorisées. En décembre 2006, le<br />
président du Tennis club des Mureaux,<br />
Ronan Lelandais, se rapproche de la<br />
Fédération française de tennis avec une<br />
idée en tête : il veut allier ce sport à<br />
du suivi scolaire pour sortir des jeunes<br />
de l’échec scolaire et du désœuvrement.<br />
Heureuse coïncidence : le<br />
Comité national olympique et sportif<br />
français (CNOSF) développait alors le<br />
programme national « Soyez sport »,<br />
en réponse aux émeutes de 2005 dans<br />
les banlieues. Un soutien financier et<br />
humain est accordé à des projets sportifs<br />
pérennes qui s’appuient sur les valeurs<br />
sociales et éducatives du sport pour<br />
aider à l’insertion des jeunes de quartiers<br />
défavorisés. Le club des Mureaux<br />
fait partie des 61 clubs labellisés « Soyez<br />
sport » d’Ile-de-France.<br />
Dans le cadre de ce programme national,<br />
l’Etat a attribué 350 000 euros<br />
d’aides financières et 330 postes, dont<br />
celui d’Anne-Aurélie Taisne pour le club<br />
des Mureaux. Diplômée en sciences<br />
et techniques des activités physiques<br />
et sportives (Staps) et salariée par<br />
la Ligue de tennis des Yvelines, elle<br />
donne les cours de tennis et assure le<br />
suivi scolaire des 18 jeunes. La mairie<br />
des Mureaux a mis un minibus à<br />
disposition du club pour aller chercher<br />
les élèves à la sortie du collège<br />
Paul-Verlaine et de l’école primaire<br />
Jules-Ferry. Après un an de fonctionnement,<br />
Anne-Aurélie Taisne fait le<br />
bilan : « Les enseignants ont remarqué<br />
de nets progrès au niveau scolaire. Les<br />
jeunes issus de familles étrangères ont<br />
toujours des lacunes en français, mais<br />
ils ont trouvé un rythme de travail.<br />
Au niveau social, le comportement<br />
des jeunes s’est vraiment amélioré.<br />
Les parents apprécient notre action,<br />
sérieuse et rigoureuse. »<br />
L. V.<br />
Contacts : Tennis club des Mureaux, tél. :<br />
01 34 74 08 25, site : http://les-mureauxtennis.fr<br />
Pour connaître les autres initiatives « Soyez<br />
sport » en Ile-de-France : Coordination<br />
nationale du sport, tél. : 01 40 78 29 97,<br />
courriel : emiliegiret@cnosf.org<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 53
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
U Contacts : retrouver les contacts départementaux sur le site national de l’Usep, www.usep.<br />
org, rubrique « Nous contacter ».<br />
Sport et citoyenneté<br />
L’Union française des œuvres laïques d’éducation physique (Ufolep) considère<br />
le sport comme un acte citoyen et éducatif qui favorise l’insertion et recrée du<br />
lien social. En Ile-de-France, l’Ufolep regroupe une centaine d’associations pour<br />
35 000 licenciés, propose des formations professionnelles et met en place des<br />
actions en direction d’un public défavorisé. Par exemple, une formation aux<br />
premiers secours a été dispensée à des femmes en situation de grande précarité<br />
dans les Yvelines dans le cadre d’un programme pour le retour à l’emploi.<br />
U Contact : Ufolep Ile-de-France, 3 rue Récamier, 75341 Paris Cedex 07,<br />
tél. : 01 43 58 97 71, site national : www.ufolep.org Pour trouver votre délégué<br />
départemental, voir sur le site, rubrique « Espace délégations », puis « Départements ».<br />
Sport et handicap<br />
Pour les personnes handicapées, 120 associations et clubs de sport accueillent<br />
3 000 licenciés en Ile-de-France.<br />
Les parcs naturels régionaux<br />
La France compte 45 parcs naturels<br />
régionaux (PNR), soit<br />
12 % de la superficie du<br />
pays, dont 4 se trouvent<br />
en Ile-de-France. Créés à<br />
l’initiative de la région,<br />
les parcs naturels régionaux du Vexin<br />
(Val-d’Oise et Yvelines), du Gâtinais<br />
français (Essonne et Seine-et-Marne),<br />
d’Oise-Pays de France (Val-d’Oise et<br />
Oise) et de la Haute vallée de Chevreuse<br />
(Yvelines) seront vraisemblablement<br />
rejoints par un cinquième parc,<br />
celui de la Brie et des deux Morins,<br />
aujourd’hui à l’étude. Les parcs ont<br />
pour objectifs de protéger leur patrimoine<br />
naturel et culturel, de veiller<br />
à la cohérence de l’aménagement du<br />
territoire qui les compose, de contribuer<br />
à son développement social, économique<br />
et culturel, et d’accueillir<br />
et d’informer le public. A ce titre, ils<br />
accueillent régulièrement des classes<br />
vertes organisées par des réseaux<br />
d’éducation populaire (voir page 48)<br />
et la Fédération nationale des PNR travaille<br />
en partenariat avec des réseaux<br />
comme celui des Scop (voir page 85)<br />
pour développer sur leur territoire des<br />
initiatives de l’économie sociale et<br />
solidaire.<br />
Les parcs délivrent également leur<br />
marque à des produits locaux fabriqués<br />
dans le respect de l’environnement.<br />
La liste des produits et des services se<br />
trouve sur le site de chaque parc et sur<br />
celui de la Fédération nationale des<br />
PNR, www.parcs-naturels-regionaux.<br />
tm.fr, rubrique « Découvrir les produits<br />
du terroir ».<br />
Contacts :<br />
– PNR du Gâtinais français : tél. :<br />
01 64 98 73 93, site : www.parc-gatinaisfrancais.fr<br />
– PNR d’Oise-Pays de France : tél. :<br />
03 44 63 65 65, site : www.parc-oisepaysdefrance.fr<br />
– PNR du Vexin : tél. : 01 34 48 66 10,<br />
site : www.pnr-vexin-francais.fr<br />
– PNR de la Haute vallée de Chevreuse :<br />
tél. : 01 30 52 09 09, site : www.parcnaturel-chevreuse.fr<br />
– Fédération française des parcs naturels<br />
régionaux : tél. : 01 44 90 86 20, site :<br />
www.parcs-naturels-regionaux.tm.fr<br />
54 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
U Contacts :<br />
– Fédération française Handisport, Comité régional Ile-de-France : 44 rue Louis-Lumière,<br />
75020 Paris, tél. : 01 40 31 45 07, site : www.handisport-iledefrance.org<br />
– Fédération sportive des sourds de France : 84 rue de Turenne, 75003 Paris,<br />
tél. : 01 42 72 30 75.<br />
– Fédération française du sport adapté : 9 rue Jean-Daudin, 75015 Paris,<br />
tél. : 01 42 73 90 00, site : www.ffsa.asso.fr<br />
Le tourisme<br />
L<br />
’Ile-de-France est la première destination touristique du pays et le<br />
tourisme représente 10 % du produit intérieur brut (PIB) régional.<br />
Les réseaux de l’économie sociale et solidaire sont présents sur ce secteur,<br />
avec une offre touristique large et originale : auberges de jeunesse,<br />
fermes bio, campings adaptés aux personnes handicapées…<br />
Visiter l’Ile-de-France <strong>autrement</strong><br />
En ville<br />
L’Ile-de-France possède 16 des 25 sites culturels les plus fréquentés en France,<br />
dont 15 à Paris. Tour Eiffel, Notre-Dame, musée du Louvre… Vous voulez voir<br />
autre chose ? Des associations d’habitants vous proposent de découvrir leur<br />
ville, leur quartier, leurs bonnes adresses <strong>autrement</strong>, à pied, à vélo, en roller.<br />
U Contacts :<br />
– Ça se visite : pour découvrir à pied Belleville, Ménilmontant, le canal Saint-Martin, etc.<br />
1 rue Robert-Houdin, 75011 Paris, tél. : 01 48 06 27 41, site : www.ca-se-visite.fr, courriel :<br />
info@ca-se-visite.fr<br />
– Paris rando vélo : pour des balades à vélo le vendredi soir. Site : www.parisrandovelo.com,<br />
courriel : contact@parisrandovelo.com<br />
– Paris Go : pour des visites de Paris en groupe et à pied, chaleureuses et conviviales.<br />
Tél. : 01 53 30 74 40, site : www.parisgo.fr, courriel : contact@parisgo.fr<br />
– Rando Paris : visites de Paris à pied organisées par le comité départemental de la Fédération<br />
française de randonnée. 35 rue Piat, 75020 Paris, tél. : 01 46 36 95 70, site : www.randoparis.org,<br />
courriel : randopaname@wanadoo.fr<br />
– Parisien d’un jour, parisien toujours : propose la découverte d’un quartier, d’une<br />
bonne adresse avec des bénévoles… 37 rue Robert-et-Sonia-Delaunay, 75011 Paris,<br />
tél. : 06 80 53 91 69, site : www.parisgreeter.org<br />
– Escapade nature : pour des balades originales à vélo, à Paris et en Ile-de-France.<br />
Site : http://escapadenature.free.fr, courriel : balade@escapade-nature.org<br />
– La Fédération régionale des randonnées pédestres regroupe 320 associations<br />
franciliennes et huit délégations départementales qui proposent de nombreuses<br />
randonnées pour découvrir la région. 67 rue Vergniaud, Boîte n° 2, Hall I, 75013 Paris, tél. :<br />
01 48 01 81 51, site : http://ffrandonnee-idf.fr (vous y retrouverez les coordonnées des<br />
délégations départementales), courriel : contact@ffrandonnee-idf.fr<br />
A la campagne<br />
Séjourner à la campagne avec le souci de réduire son impact sur l’envi-<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 55
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
ronnement est l’objectif du touriste vert. Il existe plusieurs labels correspondant<br />
à des réseaux. Le label Bienvenue à la ferme, développé par<br />
les chambres d’agriculture, est affiché par cinq exploitations de Seine-et-<br />
Marne, proposant des formules qui vont de la gastronomie à l’hébergement,<br />
en passant par les activités de loisirs. Le label Accueil paysan est celui<br />
d’une fédération qui regroupe 700 adhérents en France, mais aucun ne se<br />
trouve en Ile-de-France. Tout en continuant leur activité agricole, souvent<br />
bio, ils accueillent toute l’année des touristes en gîte, en camping ou pour<br />
partager un repas.<br />
Le parc naturel régional du Vexin compte six gîtes Panda, des lieux d’accueil<br />
membres du réseau Gîtes de France labellisés par le Fonds mondial<br />
pour la nature (WWF) pour leur souci de faire connaître leur environnement<br />
naturel aux visiteurs. Par ailleurs, deux hôtels (Le Méridien à Paris<br />
et le Radisson à Boulogne-Billancourt) et trois campings (deux en Seineet-Marne<br />
et un dans l’Essonne), possèdent le label Clef verte, qui garantit<br />
une gestion plus économe des ressources naturelles.<br />
Enfin, le label Pavillon bleu a été attribué à une base de loisirs à Souppessur-Loing<br />
(77) en 2007 ; il distingue des communes et des ports de plaisance<br />
menant une politique en faveur de l’environnement.<br />
U La liste complète des adresses est disponible sur les sites des différents réseaux :<br />
– Accueil paysan : www.accueil-paysan.com, rubrique « Trouver un lieu d’accueil ».<br />
– Bienvenue à la ferme : www.bienvenue-a-la-ferme.com, rubrique « Découvrir nos sites<br />
relais régionaux ».<br />
– Clef verte : www.laclefverte.org, rubrique « Touristes ».<br />
– Gîtes Panda : www.wwf.fr, rubrique « Séjours gîtes Panda ».<br />
Visiter le monde <strong>autrement</strong><br />
Depuis une dizaine d’années, des associations développent une autre forme<br />
de tourisme : le tourisme solidaire ou équitable. Il s’agit de voyages en petits<br />
groupes dans des pays du Sud, essentiellement en Afrique, selon trois grands<br />
principes : l’offre touristique est conçue avec les populations locales, l’argent<br />
reste au maximum dans le pays d’accueil, et une partie des bénéfices réalisés<br />
par l’association est reversée aux villages pour financer des projets de développement<br />
de type puits, dispensaires, etc.<br />
Ce tourisme est encore embryonnaire : 6 000 Français sont partis dans<br />
ce cadre en 2007. Il existe plusieurs associations spécialisées dans le tourisme<br />
solidaire en Ile-de-France, dont les principales sont regroupées au<br />
sein de l’Association pour le tourisme équitable et solidaire (Ates), créée<br />
notamment à l’initiative de l’Union nationale des associations de tourisme<br />
et de plein air (Unat). L’Ates compte vingt associations de voyages, dont<br />
quatre sont situées en Ile-de-France. Vous trouverez la liste complète de<br />
ces associations et de nombreuses informations sur le site de l’Ates : www.<br />
tourismesolidaire.org<br />
U Contacts :<br />
– Taddart : 79 rue Rébeval, 75019 Paris, tél. : 01 42 02 79 85, site : www.taddart.com<br />
56 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
– Association Djibouti espace nomade : 25 av. du Château, 94300 Vincennes,<br />
tél. : 01 48 51 71 56, courriel : aden@club-internet.fr<br />
– Ecotours : 33 rue Etienne-Chevalier, 95100 Argenteuil, tél. : 01 39 61 23 00, site : www.<br />
ecotours.fr, courriel : contact@ecotours.fr<br />
– Voyages développement solidarité : 106 rue du Bac, 75007 Paris, tél. : 01 45 49 74 47,<br />
site : www.vds.asso.fr, courriel : vdsvoyage@yahoo.fr<br />
– Voir aussi les propositions de vacances solidaires sur le site www.echoway.org, ainsi que<br />
sur www.actualitesolidarite.com, rubrique « Pensez aux achats solidaires ».<br />
Le tourisme à vocation sociale<br />
Le tourisme social<br />
Né avec les congés payés en 1936, le tourisme social a pour but de démocratiser<br />
l’accès aux vacances. Des associations se sont alors constituées<br />
pour monter des centres de vacances ou des maisons familiales, souvent en<br />
partenariat avec les collectivités locales. Ces acteurs associatifs sont notamment<br />
regroupés en France au sein de l’Union nationale des associations de<br />
tourisme et de plein air (Unat), et au niveau international dans le cadre du<br />
Bureau international du tourisme social. Soumis à une forte concurrence<br />
des opérateurs à but lucratif, les réseaux du tourisme social tentent de<br />
conserver leur spécificité : ainsi, les prix pratiqués varient en fonction du<br />
revenu pour permettre à chacun de partir en vacances et assurer des formes<br />
de mixité sociale.<br />
L’Ile-de-France compte 36 équipements de tourisme social et familial et<br />
zoom<br />
Treize voyages<br />
Treize voyages est une association de tourisme<br />
spécialisée dans les séjours pour personnes<br />
handicapées psychiques et mentales.<br />
Que la demande vienne d’un particulier,<br />
d’un hôpital ou d’un foyer d’hébergement<br />
spécialisé, Treize voyages conçoit et réalise<br />
des vacances adaptées aux handicaps et<br />
aux moyens de ses clients. Cette association<br />
sélectionne des prestataires chez qui ses<br />
clients peuvent se rendre seuls ou avec leurs<br />
propres accompagnateurs. Les prestataires<br />
ne sont pas spécialisés dans l’accueil de personnes<br />
handicapées : « Nous ne voulons pas<br />
envoyer nos clients dans des ghettos pour<br />
personnes handicapées, mais leur offrir une<br />
ouverture et favoriser leur intégration par le<br />
tourisme », explique Eve Tiszai, directrice de<br />
l’association. Treize voyages propose également<br />
des séjours d’un week-end à deux<br />
semaines avec un accompagnateur professionnel<br />
issu du secteur médicosocial. Les<br />
personnes souffrant d’un handicap physique<br />
peuvent aussi s’adresser à Treize voyages,<br />
même si le cœur de métier de l’association<br />
est le handicap psychique et mental.<br />
Treize voyages est une entreprise d’insertion :<br />
elle forme huit salariés en équivalent temps<br />
plein victimes d’exclusion sociale et professionnelle.<br />
« L’activité commerciale participe<br />
à la reconstruction de la personne, ce qui<br />
est indispensable pour une réinsertion socioprofessionnelle<br />
réussie », analyse Eve Tiszai.<br />
En 2007, 1 000 personnes ont bénéficié des<br />
services de l’association.<br />
Une boutique a été ouverte à Paris en 2005 :<br />
« Nous voulions que les personnes handicapées<br />
aient elles aussi leur agence pour intégrer<br />
le handicap dans la vie de la cité », explique<br />
Eve Tiszai. Pour un voyage accompagné d’une<br />
semaine en groupe, il faut compter autour de<br />
700 euros. L. V.<br />
Contact : Treize voyages (siège) : tél. :<br />
01 46 86 44 45, site : http://treizevoyages.org ;<br />
boutique : 180 rue du Faubourg Saint-Antoine,<br />
75012 Paris, tél. : 01 44 64 02 65.<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 57
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
59 associations membres de l’Unat qui proposent des centres d’accueil<br />
pour les jeunes, des excursions et des visites de la capitale et de la région,<br />
des centres de vacances pour enfants et adolescents en France et à l’étranger,<br />
des villages de vacances pour les familles, des voyages et des séjours<br />
pour les personnes handicapées. La liste de ces associations est disponible<br />
sur le site Internet de l’Unat d’Ile-de-France.<br />
Si le tourisme social ne dispose pas de label officiel, il s’est doté d’agréments,<br />
comme le classement « Loisirs de France » pour les villages de<br />
vacances. Il est donc souhaitable de passer par des associations membres<br />
de réseaux comme l’Unat. Les opérateurs les plus connus sont Relaisoleil,<br />
ValVVF, Renouveau vacances, VTF, Vacanciel, LVT, l’UCPA ou encore la<br />
Fédération unie des auberges de jeunesse.<br />
U Contact : Unat Ile-de-France, 8 rue César-Franck, 75015 Paris, tél. : 01 42 73 38 14,<br />
site : www.unat-idf.asso.fr, courriel : idf@unat.asso.fr<br />
Le tourisme pour personnes handicapées<br />
180 000 personnes sont concernées par une situation de handicap en Ilede-France.<br />
16 associations de tourisme s’adressant aux personnes dans une<br />
telle situation sont membres de l’Unat Ile-de-France. Vous en trouverez la<br />
liste sur son site, rubrique « Les associations de l’Unat Ile-de-France », puis<br />
« Les associations par secteurs d’activités ». Le label Tourisme et handicaps,<br />
décerné par l’association du même nom, garantit pour les touristes un<br />
accueil adapté à leur handicap, qu’il soit moteur, mental, auditif ou visuel.<br />
Fin 2007, 191 sites de la région étaient labellisés. Leur liste est disponible<br />
sur le site du comité régional du tourisme Ile-de-France, rubrique « Informations<br />
personnes handicapées ».<br />
L’association Mobile en ville a quant à elle pour vocation de rendre la ville<br />
accessible aux personnes à mobilité réduite, et à tous ceux qui se déplacent en<br />
rollers, en patinette… Elle a cartographié les rues de Paris et d’autres municipalités<br />
de la région avec un code couleurs qui donne leur niveau d’accessibilité.<br />
L’association propose aussi des balades dont le parcours est pensé pour les<br />
personnes à mobilité réduite.<br />
Membre de l’Unat, l’association Art, culture, tourisme internationaux des<br />
sourds (Actis) veut, de son côté, rendre accessible le domaine de la culture<br />
aux personnes malentendantes. L’art et le tourisme sont ses deux domaines<br />
d’activité : elle permet à des artistes sourds d’exposer leurs œuvres et organise<br />
des voyages adaptés aux personnes sourdes et malentendantes. Elle propose<br />
également une large gamme de formations, d’aides et d’informations.<br />
Enfin, l’Union française des centres de vacances et de loisirs (UFCV) propose<br />
des séjours de vacances pour les 4-17 ans, y compris pour ceux souffrant de<br />
handicaps.<br />
U Contacts :<br />
– Unat Ile-de-France : 8 rue César-Franck, 75015 Paris, tél. : 01 42 73 38 14, site : www.<br />
unat-idf.asso.fr, courriel : idf@unat.asso.fr<br />
– Tourisme et handicaps : 43 rue Marx-Dormoy, 75018 Paris, tél. : 01 44 11 10 41,<br />
site : www.tourisme-handicaps.org, courriel : tourisme.handicaps@club-internet.fr Voir, sur<br />
58 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
le site, la rubrique « Référencement des sites labellisés ».<br />
– Comité régional du tourisme Ile-de-France : 11 rue du Faubourg Poissonnière,<br />
75009 Paris, tél. : 01 73 00 77 00, site : www.pidf.com<br />
– Actis : 77 rue Dunois, 75013 Paris, tél. : 01 45 86 31 75, site : www.actis-paris.fr, courriel :<br />
actis-voyages@wanadoo.fr<br />
– Mobile en ville : 1 rue de l’Internationale, BP 59, 91002 Evry Cedex, tél. : 06 82 91 72 16,<br />
site : www.mobile-en-ville.asso.fr, courriel : mev@mobile-en-ville.asso.fr<br />
– UFCV Ile-de-France : 10 quai de la Charente, 75019 Paris, tél. : 01 44 72 14 14,<br />
site national : www.ufcv.fr, rubrique « Ma région ».<br />
Les vacances pour tous<br />
Chaque année, un Français sur trois ne part pas en vacances : certaines associations<br />
proposent des vacances pour les personnes qui n’ont financièrement<br />
pas les moyens de partir.<br />
Pour le Secours populaire français, l’accès aux vacances, à la culture, aux<br />
sports et aux loisirs est un besoin essentiel qui permet aux personnes et<br />
aux familles défavorisées de sortir de l’exclusion. A travers de nombreuses<br />
actions et propositions, il élargit l’accès aux vacances : accueil dans des<br />
familles, des centres aérés ou de vacances, propositions de bourses et de<br />
partenariats… Enfants, adultes, personnes âgées et handicapées, tout le<br />
monde peut en bénéficier. Chaque année après le 15 août, la Journée des<br />
oubliés des vacances permet d’offrir une journée de vacances aux enfants<br />
qui ne sont pas partis pendant l’été. En 2006, près de 330 000 enfants en<br />
ont bénéficié grâce aux dons et aux bénévoles, dont 3 000 petits Franciliens.<br />
Le Secours populaire a une fédération dans chaque département<br />
d’Ile-de-France, vous trouverez leur liste sur son site, rubrique « Où nous<br />
trouver ? ».<br />
U Contacts :<br />
– Secours populaire français : 9-11 rue Froissart, 75140 Paris Cedex 03,<br />
tél. : 01 44 78 21 00, site : www.secourspopulaire.fr, courriel : info@secourspopulaire.fr<br />
Autres associations qui proposent des vacances :<br />
– Secours catholique : 106 rue du Bac, 75007 Paris, tél. : 01 45 49 73 00, site : www.<br />
secours-catholique.asso.fr, courriel : info@secours-catholique.org Pour trouver votre<br />
délégation départementale, voir sur le site, rubrique « Nous contacter ».<br />
– Vacances ouvertes : 1 rue de Metz, 75010 Paris, tél. : 01 56 03 92 92, site : www.<br />
vacances-ouvertes.asso.fr, courriel : bienvenue@vacances-ouvertes.asso.fr<br />
– ATD Quart Monde : 33 rue Bergère, 75009 Paris, tél. : 01 42 46 81 95, site : www.atdquartmonde.asso.fr<br />
– Vacances et familles : 7 place Franz-Liszt, 75010 Paris, tél. : 01 42 85 39 52, site : www.<br />
vacancesetfamilles.asso.fr, courriel : fede@vacancesetfamilles.asso.fr<br />
Assurer les personnes<br />
et les biens<br />
L<br />
es plus anciennes mutuelles d’assurances se sont constituées dans<br />
les années 30 à l’initiative de groupes socioprofessionnels, tels que<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 59
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
les instituteurs dans le cas de la Maif, qui souhaitaient garantir collectivement<br />
leurs risques individuels et répondre à de nouveaux besoins,<br />
comme l’assurance de leur véhicule.<br />
– La Macif : avec plus de 4,7 millions de sociétaires (clients),<br />
8 000 salariés et 4,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2007,<br />
la Macif est un poids lourd dans le monde de l’assurance. Créée en<br />
1960 par un groupe de commerçants et de dirigeants de petites et<br />
moyennes entreprises, rejoints ensuite par les syndicats de salariés et<br />
par des représentants des coopératives, des mutuelles de santé et des<br />
associations, la Macif est aujourd’hui le premier assureur automobile<br />
français. Au-delà de l’assurance des biens, elle a développé des produits<br />
d’assurance-vie, via sa filiale Mutavie, et de santé et de prévoyance<br />
(Macif Mutualité), ainsi que des offres de gestion de l’épargne (Macif<br />
Gestion) et de crédit aux particuliers, pour acquérir une automobile<br />
ou financer des travaux à son domicile, par exemple. Elle est également<br />
fortement impliquée dans la gestion de l’épargne salariale des comités<br />
d’entreprise, à qui elle propose des fonds éthiques. A noter : elle a<br />
développé un site Internet en langue des signes pour les personnes<br />
malentendantes, www.macifsourds.com<br />
La Macif est organisée en onze régions autonomes : Paris, les Yvelines,<br />
les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne sont<br />
regroupés dans la région Macif Ile-de-France, l’Essonne et la Seineet-Marne<br />
dans la région Macif Gâtinais-Champagne, et le Val-d’Oise<br />
dans la région Macif Val de Seine-Picardie. La liste des 95 agences<br />
d’Ile-de-France est accessible via le site www.macif.fr (rubrique « Votre<br />
région »).<br />
U Contacts :<br />
– Macif Ile-de-France : tél. : 01 55 56 57 58.<br />
– Macif Gâtinais-Champagne : tél. : 0820 800 600.<br />
– Macif Val de Seine-Picardie : tél. : 0820 060 061.<br />
– La Maif : au début des années 30, une poignée d’instituteurs de Niort qui<br />
accèdent à l’automobile jugent exorbitants les tarifs pratiqués par les assureurs.<br />
Ils lancent un appel à leurs collègues et, trois ans plus tard, en 1934, créent<br />
la Maaif, qui devient Maif en 1969. L’histoire de cette mutuelle reflète la<br />
capacité des membres d’un groupe social à s’organiser pour produire le service<br />
dont ils ont besoin, en l’occurrence l’assurance des risques liés à l’automobile.<br />
Aujourd’hui, la Maif est ouverte à tout le monde. Elle compte environ 2,6 millions<br />
de sociétaires, dont près de 700 000 non liés à l’Education nationale via<br />
sa filiale Filia Maif. Elle a diversifié ses produits et propose de l’assurance-vie,<br />
de l’assurance-décès, des crédits pour acquérir une automobile… Originalité<br />
pour le client, des entretiens individuels sont menés avec les nouveaux adhérents<br />
qui le désirent afin de souligner les valeurs de solidarité et de respect de<br />
la personne. Malgré sa taille, la Maif a conservé un fonctionnement mutualiste<br />
60 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
démocratique, dans lequel 750 sociétaires élus par tous les sociétaires participent<br />
à l’assemblée générale et se prononcent sur la politique menée par le<br />
conseil d’administration.<br />
U Contacts : les adresses des délégations départementales sont accessibles depuis le site de<br />
la Maif, www.maif.fr, rubrique « Contactez-nous ».<br />
– La Matmut : avec près de 2,7 millions de sociétaires en France et<br />
4 500 salariés, la Mutuelle des travailleurs mutualistes, plus connue sous le<br />
nom de Matmut, est la troisième grande mutuelle d’assurances. Créée en<br />
1961 à Rouen par des responsables mutualistes engagés dans le domaine de<br />
la santé, elle assure les biens (automobiles, habitations…) et les personnes<br />
(responsabilité civile…), propose des produits d’épargne et des produits de<br />
type prévoyance, assurance dépendance, etc. en partenariat avec la Mutualité<br />
française (voir page 31). La Matmut compte 110 bureaux en Ile-de-France,<br />
dont la liste est disponible sur www.matmut.fr<br />
Gérer son argent<br />
L<br />
es banques coopératives gèrent 40 % de l’argent placé par les Français.<br />
Leur capital est détenu par les sociétaires, c’est-à-dire leurs clients. En<br />
ce qui concerne les services classiques, leurs prestations sont similaires à<br />
celles des autres banques. Dans la gestion des fonds et les règles d’attribution<br />
des prêts, il y a peu de différences car elles sont soumises aux mêmes<br />
règles. De plus, les clients des banques coopératives attendent d’elles les<br />
mêmes prestations que celles des autres banques. Pour autant, ces banques<br />
Le microcrédit social<br />
Jusqu’à récemment, le microcrédit était réservé<br />
au financement de projets professionnels, et<br />
notamment à la création de très petites entreprises.<br />
Depuis 2005, le microcrédit social permet<br />
à des personnes exclues de l’accès au crédit<br />
bancaire d’emprunter pour acquérir un appareil<br />
électroménager, acheter un véhicule afin de<br />
se rendre sur son lieu de travail, suivre une<br />
formation, etc.<br />
Une personne qui souhaite avoir accès à un<br />
microcrédit social doit impérativement s’adresser<br />
à une association qui va l’aider à monter un<br />
dossier et veillera à prévenir les situations de<br />
surendettement. Les prêts sont ensuite attribués<br />
par les banques partenaires du Fonds de<br />
cohésion sociale, fonds d’Etat géré par la Caisse<br />
des dépôts et consignations. Ils sont d’une<br />
durée maximale de 36 mois et d’un montant<br />
variant de 300 euros à 3 000 euros. Ils bénéficient<br />
d’une garantie publique à 50 % assurée<br />
par le Fonds de cohésion sociale.<br />
Si le microcrédit social peut rendre service à<br />
court terme, il ne peut être une solution suffisante<br />
pour les 5 millions de personnes qui<br />
souffrent de l’exclusion bancaire. Cette exclusion<br />
doit être limitée par la reconnaissance<br />
effective d’un droit à ouvrir un compte, comme<br />
le demandent notamment les organisations<br />
de consommateurs et les ONG qui suivent ces<br />
personnes au quotidien.<br />
Pour tout savoir sur le Fonds de cohésion sociale et<br />
connaître les réseaux d’accompagnement : numéro<br />
national d’information : 02 38 79 97 37.<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 61
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
ont des spécificités. Le Crédit coopératif, le Crédit mutuel et la Caisse<br />
d’épargne sont sans doute les banques les plus engagées dans le soutien à<br />
l’économie sociale et solidaire. Le Crédit coopératif et la société financière<br />
qui lui est adossée, la NEF, sont les banques pionnières dans le champ des<br />
placements éthiques et des finances solidaires. Au final, même si leurs<br />
choix de gestion échappent de moins en moins aux marchés financiers, les<br />
banques coopératives restent ancrées dans leur territoire de par leur organisation<br />
en caisses locales ou régionales. Si vous devenez client d’une banque<br />
coopérative, vous serez sociétaire de la caisse de votre territoire.<br />
Les grandes banques coopératives<br />
– Les Banques populaires : créées en 1878, elles ont adopté le statut<br />
coopératif en 1917. Elles comptent 7 millions de clients en France et restent<br />
encore aujourd’hui le premier réseau de soutien à la création de petites<br />
entreprises et d’entreprises artisanales. 20 Banques populaires régionales ou<br />
interrégionales sont réunies au sein de la Fédération nationale des Banques<br />
populaires. En Ile-de-France, deux Banques populaires régionales se partagent<br />
le territoire.<br />
U Contacts :<br />
– Banque populaire Rives de Paris : 76-78 av. de France, 75204 Paris Cedex 13, tél. :<br />
0826 828 828, site : www.rivesparis.banquepopulaire.fr Liste des agences disponible sur<br />
le site.<br />
– Banque populaire Bred, Bred direct courrier, 94018 Créteil Cedex, tél. : 0892 892 211,<br />
site : www.bred.fr Liste des agences disponible sur le site.<br />
– La Caisse d’épargne : créées en 1818, les caisses locales d’épargne ont<br />
été organisées sous forme coopérative depuis la réforme de 1999. Aujourd’hui,<br />
les 440 sociétés locales d’épargne possèdent 28 Caisses d’épargne de niveau<br />
régional ou infrarégional, qui détiennent elles-mêmes la Caisse nationale de<br />
Caisses d’épargne (CNCE).<br />
En Ile-de-France, le réseau compte 3,7 millions de clients pour un total de<br />
26 millions en France. Le groupe figure parmi les trois premiers acteurs sur<br />
plusieurs marchés, dont celui de l’épargne, du crédit aux particuliers et de<br />
l’immobilier. Les Caisses d’épargne ont opéré en 2006 un rapprochement<br />
avec les Banques populaires pour créer Natixis, banque de financement et<br />
d’investissement cotée en Bourse.<br />
U Contacts :<br />
– Caisse d’épargne Ile-de-France : 19 rue du Louvre, CS 60012, 75036 Paris Cedex 01,<br />
tél. : 01 40 41 30 31.<br />
– Site national : www.caisse-epargne.fr (toutes les agences à la rubrique « Agences »).<br />
– Le Crédit agricole : la première caisse locale du Crédit agricole a vu le jour<br />
en 1885. Sa spécificité était de faire une avance sur récoltes aux agriculteurs<br />
pour leur permettre d’investir. En 1920, les caisses locales se sont réunies sous<br />
la Caisse nationale du Crédit agricole. On en compte aujourd’hui plus de 2 573<br />
62 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
qui détiennent l’essentiel du capital de 39 caisses régionales. Ces dernières sont<br />
des banques coopératives. L’unité du groupe est garantie par Crédit agricole<br />
SA, coté en Bourse depuis 2001. Le Crédit agricole est aujourd’hui le premier<br />
groupe bancaire français et l’un des premiers en Europe.<br />
Le Crédit agricole Ile-de-France couvre, avec 42 caisses locales pour<br />
plus de 1,5 million de clients, tous les départements de la région à<br />
l’exception de la Seine-et-Marne, qui dépend de l’agence régionale Crédit<br />
agricole Brie-Picardie.<br />
U Contacts :<br />
– Crédit agricole Ile-de-France : 26 quai de la Rapée, 75012 Paris, tél. : 01 44 73 22 22,<br />
site : www.paris-enligne.credit-agricole.fr<br />
– Crédit agricole Brie-Picardie : 500 rue Saint-Fuscien, 80095 Amiens Cedex 3,<br />
tél. : 03 22 53 33 33, site : www.briepicardie-enligne.credit-agricole.fr<br />
– Le Crédit coopératif est l’héritier d’une banque que des coopérateurs<br />
ont créée à Paris au XIX e siècle pour leurs propres entreprises. Banque coopérative<br />
aujourd’hui membre du groupe Banque populaire, le Crédit coopératif<br />
compte 279 000 clients, dont des entreprises de l’économie sociale (associations,<br />
entreprises d’insertion et coopératives) de tous les secteurs, ainsi<br />
que les particuliers qui en sont proches. C’est un pionnier des placements<br />
éthiques et solidaires (voir pages 64 et 65). Il dispose de 15 agences en Ilede-France,<br />
réparties sur les 8 départements de la région.<br />
U Contact : www.credit-cooperatif.coop (toutes les agences à la rubrique « Nos<br />
agences »).<br />
– Le Crédit mutuel est le fruit d’une histoire qui a débuté en Allemagne,<br />
au XIX e siècle, avec le mouvement de Friedrich Wilhelm Raiffeisen<br />
qui voulait sortir la paysannerie des pratiques usuraires de l’époque.<br />
Aujourd’hui, le Crédit mutuel est organisé en 1 940 caisses locales, fédérées<br />
dans 18 groupes régionaux, eux-mêmes réunis au sein d’une Caisse<br />
centrale du Crédit mutuel. Les caisses locales sont des coopératives qui<br />
rassemblent les clients sociétaires de la banque. Le Crédit mutuel compte<br />
aujourd’hui près de 14,5 millions de clients, après le rachat du CIC en<br />
1998. Il est la deuxième banque de détail en France. Le Crédit mutuel<br />
Ile-de-France fait partie du Groupe Crédit mutuel Centre Est Europe, qui<br />
compte 3 300 caisses et agences, pour 7,7 millions de clients.<br />
U Contacts :<br />
– Crédit mutuel Ile-de-France : 1 rue de la Tour-des-Dames, 75009 Paris, tél. :<br />
01 55 31 70 70, toutes les agences sur : www.creditmutuel.fr/cmidf/fr/<br />
– Site national : www.creditmutuel.com, toutes les agences à la rubrique « Nos<br />
implantations ».<br />
L’épargne solidaire et les placements éthiques<br />
Depuis le début des années 80, des pratiques qui permettent de donner<br />
du sens à son épargne se sont développées. Il s’agit des finances solidaires<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 63
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
et des placements éthiques, qui, contrairement à ce que l’on pourrait<br />
penser, ne sont pas réservés aux gros épargnants. Afin de sensibiliser le<br />
grand public à ces pratiques, la troisième Semaine de l’épargne solidaire<br />
en Ile-de-France se déroulera du 18 au 25 octobre 2008. Organisée par<br />
l’association Finansol en partenariat avec le conseil régional, elle a été<br />
l’occasion de débats, de visites d’entreprises et d’une campagne de communication<br />
à destination du grand public.<br />
U Plus de détails sur : www.finansol.org/EspaceEvenements/DetailIDF.asp<br />
L’épargne solidaire<br />
Les produits financiers solidaires se distinguent des produits bancaires<br />
classiques par la destination finale de l’argent placé : l’épargne sert à soutenir<br />
des projets d’entreprises à forte plus-value sociale ou environnementale,<br />
comme dans l’insertion des personnes en difficulté ou le commerce<br />
équitable. Par exemple, si vous souhaitez permettre aux plus démunis de<br />
créer leur entreprise grâce à votre épargne, vous pouvez soutenir financièrement<br />
l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie, voir<br />
page 111) en ouvrant notamment un livret bancaire Cod’Adie, géré par le<br />
Crédit coopératif. Avec ce livret, vous choisissez le pourcentage du don,<br />
de 50 % à 100 % de vos intérêts annuels.<br />
Il existe deux grands types de produits financiers solidaires : les produits de<br />
partage, où l’épargnant donne au moins 25 % des intérêts perçus, et les produits<br />
d’investissements solidaires, où une partie du capital de l’épargnant<br />
est mise à disposition de réseaux qui aident les entreprises solidaires. Fin<br />
2006, plus de 270 000 personnes ont choisi d’épargner de façon solidaire<br />
en France, pour 1,27 milliard d’euros au total.<br />
– Comment reconnaître un produit financier solidaire ? Le label<br />
Finansol est attribué aux produits qui consacrent soit entre 5 % et 10 % de<br />
l’épargne collectée à des activités solidaires, soit au moins 25 % des revenus<br />
de cette épargne. Il faut par ailleurs que les souscripteurs soient clairement<br />
informés de l’utilisation des fonds. 59 produits bancaires disposent de ce<br />
label créé en 1997.<br />
– Où trouver des produits financiers solidaires ? Le montant total<br />
collecté représentait plus de 1 milliard d’euros fin 2006. Les épargnants<br />
souscrivent ces produits financiers directement auprès de leur banque ou<br />
d’organismes spécialisés. Les salariés peuvent également passer par les fonds<br />
d’épargne salariale solidaires, gérés au niveau de leur entreprise. Il existe quatre<br />
fonds d’épargne salariale solidaires labellisés Finansol, dont deux proposés<br />
respectivement par Macif gestion et par le Crédit agricole.<br />
U Pour en savoir plus :<br />
– www.finansol.org : la liste des produits financiers solidaires est disponible à la rubrique<br />
« Devenez épargnant solidaire ».<br />
– Habitat et Humanisme : site : www.habitat-humanisme.org, rubrique « Epargne<br />
solidaire ».<br />
64 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
Les placements éthiques<br />
Autre dispositif pour donner du sens à son argent : les placements éthiques.<br />
16,6 milliards d’euros ont été placés en 2006 dans des entreprises cotées en<br />
Bourse par des sociétés de gestion qui veulent respecter des principes sociaux<br />
et environnementaux dans leurs choix d’investissements. Ces dernières s’interdisent<br />
d’acheter des actions d’entreprises de secteurs tels que l’armement et<br />
privilégient les investissements dans celles qui ont les meilleures pratiques<br />
sociales ou environnementales (pas de recours au travail des enfants, réhabilitation<br />
des sols pollués, etc.). Toutes les banques proposent à leurs clients des<br />
placements de ce type.<br />
U Pour en savoir plus : la liste intégrale des placements éthiques est disponible sur<br />
www.novethic.fr, le site du centre de ressources spécialisé dans l’investissement socialement<br />
responsable.<br />
– Les comptes-chèques solidaires de la NEF. Ceux qui ne possèdent pas<br />
d’épargne peuvent tout de même donner du sens à leur compte courant. Le<br />
fait de souscrire, par exemple, un compte-chèques à la NEF, société coopérative<br />
de finances solidaires indépendante mais techniquement adossée au Crédit<br />
coopératif, permet à cette structure d’augmenter ses prêts, qui ne financent<br />
que des entreprises dans le champ du développement durable. La NEF propose<br />
un plan d’épargne accessible à tous qui permet de soutenir des initiatives de<br />
solidarité internationale. Les souscripteurs peuvent faire don de 25 % à 100 %<br />
de leurs intérêts à trois associations qui interviennent dans les pays du Sud.<br />
U Contact : pour l’épargne et le prêt aux particuliers, s’adresser au siège social de la NEF :<br />
114 bd du 11-Novembre-1918, 69626 Villeurbanne Cedex, tél. : 0811 90 11 90, site : www.<br />
lanef.com, courriel : lanef@lanef.com<br />
– La carte et le livret Agir du Crédit coopératif. Si vous souscrivez une<br />
carte Agir au Crédit coopératif, 3 euros seront versés à une ONG partenaire<br />
que vous aurez choisie. Celle-ci recevra également, à chacun de vos retraits dans<br />
un distributeur, 6 centimes d’euro. Le livret Agir fonctionne quant à lui comme<br />
un livret traditionnel, rémunéré en 2008 à 4,5 %. La moitié des intérêts annuels<br />
sont reversés à une association humanitaire que vous choisissez parmi une liste<br />
de bénéficiaires. Vos dons font l’objet d’une réduction d’impôts qui est égale<br />
actuellement à 60 % de leur montant.<br />
U Contact : sur le site du Crédit coopératif, www.credit-cooperatif.coop, rubrique « Les<br />
produits solidaires du Crédit coopératif ».<br />
– Les Cigales. Il est également possible de devenir directement actionnaire<br />
d’entreprises solidaires sans passer par un produit bancaire en rejoignant<br />
un club d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne<br />
solidaire (Cigales). Ces associations rassemblent des particuliers qui mutualisent<br />
leur épargne afin d’investir dans des entreprises locales ou de soutenir<br />
financièrement une association. 25 % du montant de cet investissement est<br />
déductible des impôts et, en cas de faillite de l’entreprise, il est possible<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 65
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
de déduire 100 % des pertes de votre revenu imposable. L’Ile-de-France<br />
est le berceau des Cigales. Les treize cigales de la région se sont regroupés<br />
dans l’Association territoriale des Cigales d’Ile-de-France. Le collectif des<br />
Fourmis prêteuses, à Villejuif (94), le Pied à l’étrier, à Paris (75), ou encore<br />
Finances démentes, à Mantes-la-Ville (78), font notamment partie de cette<br />
association territoriale.<br />
U Contact : Association territoriale des Cigales d’Ile-de-France, 61 rue Victor-Hugo,<br />
93500 Pantin, tél. : 01 41 71 00 92, site : www.cigales-idf.asso.fr (liste de toutes les Cigales<br />
de la région disponible sur le site).<br />
Les monnaies alternatives<br />
Les systèmes d’échange locaux (SEL)<br />
Les systèmes d’échange locaux (SEL) sont des associations au sein desquelles<br />
les adhérents échangent des biens et des services, non en euros, mais en une<br />
unité de compte choisie par le groupe et qui ne possède aucune valeur en<br />
dehors du SEL. L’objectif est de permettre l’accès, de façon égalitaire, aux<br />
services échangés et de retisser du lien social. On en compte près de 250 en<br />
France, dont 34 en Ile-de-France, présents dans tous les départements de<br />
la région. Exemple : les adhérents du SEL de Paname (15 e arrondissement)<br />
s’échangent des « panames » (unité de compte de l’association) contre des<br />
services. Les adhérents sont tenus au courant des services proposés par les<br />
autres grâce à un bulletin mensuel et au site Internet du SEL.<br />
Les réseaux d’échanges réciproques de savoirs (RERS) sont des associations de<br />
particuliers qui souhaitent apprendre et faire apprendre. Contrairement aux<br />
SEL, ils ne s’organisent pas autour d’une unité de compte, tout rapport d’argent<br />
ou de service étant exclu. Pour en faire partie, il faut avoir une demande et une<br />
offre de savoir. Les échanges se font entre individus ou en groupe, sur la base de<br />
la réciprocité ouverte : l’offre et la demande de savoir peuvent être décalées dans<br />
le temps et se faire avec des personnes différentes. On compte aujourd’hui plus<br />
de 600 réseaux, dont 50 en Ile-de-France. Ainsi, à Fontainebleau (77), le RERS<br />
Trocsavoirs fête sa première année d’existence, avec de nombreux échanges en<br />
cours : flûte, informatique, anglais, réparation de vélos…<br />
U Contacts :<br />
– Pour les SEL : www.selidaire.org, rubrique « Annuaire » ; et le site de la Coordination SEL<br />
d’Ile-de-France : http://intersel.apinc.org<br />
– Pour les RERS : www.mirers.org, rubrique « RERS région Ile-de-France ».<br />
Le sol, nouvelle monnaie solidaire<br />
Bientôt une nouvelle monnaie dans votre portefeuille ? Depuis un an, la région<br />
Ile-de-France expérimente le sol, qui se présente sous la forme d’une carte électronique<br />
semblable aux cartes de fidélité. Imaginée par la Macif, la Maif, le Crédit<br />
coopératif, le groupe Chèque déjeuner et soutenue par l’Union européenne<br />
à travers le projet Equal, cette monnaie valorise la consommation responsable<br />
et l’engagement associatif. Faire ses achats dans une boutique de commerce<br />
66 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
équitable, demander les services d’une structure de l’économie sociale et solidaire,<br />
s’engager comme bénévole ou être membre d’une association peut vous<br />
rapporter des sols. 18 entreprises en Ile-de-France font partie du réseau Sol, et<br />
un marché de Noël « Sol » a été organisé en décembre 2007 par le conseil régional.<br />
L’Ile-de-France est l’une des cinq régions d’expérimentation de ce dispositif,<br />
avec le Nord-Pas-de-Calais, l’Alsace, Rhône-Alpes et la Bretagne.<br />
Les sols se déclinent sous trois formes : le « sol coopération », qui s’acquiert lors<br />
d’achats dans des structures de l’économie sociale et solidaire, il vaut 10 centimes<br />
d’euro ; le « sol affecté », qui est destiné aux populations bénéficiaires<br />
des aides sociales, il est distribué par les collectivités territoriales ; et le « sol<br />
engagement », qui récompense l’engagement associatif et se situe en dehors<br />
des circuits marchands. Un millier de cartes sont aujourd’hui en circulation<br />
dans les cinq régions.<br />
U Contacts :<br />
– www.sol-reseau.coop : pour trouver les boutiques d’Ile-de-France qui acceptent le sol,<br />
voir la rubrique « Le sol en région Ile-de-France ».<br />
– www.lemarchecitoyen.net : le Marché citoyen, partenaire du sol, recense aussi les<br />
commerçants « solistes ».<br />
– Le collectif Richesse, pour un changement de la représentation de la richesse, donne des<br />
informations sur le sol sur le site www.caracoleando.org<br />
– Coordination régionale Ile-de-France pour le sol : courriel : ile-de-france@sol.<br />
ouvaton.org<br />
Les services à la personne<br />
P<br />
etits travaux d’entretien, préparation des repas à domicile, accompagnement<br />
pour une visite chez le médecin, ménage, garde<br />
d’enfants à domicile…, les services à la personne sont en plein développement.<br />
Ils emploient déjà 1,8 million de salariés en France. L’Ile-de-<br />
France concentre 15 % de l’offre nationale, avec plus de 900 structures<br />
disposant d’un agrément simple (ménage, jardinage, bricolage, soutien<br />
scolaire…) et autant disposant de l’agrément qualité (services auprès<br />
Les enseignes nationales membres de l’économie sociale<br />
U Fourmi verte (Familles rurales, MSA,<br />
Groupama) : tél. : 0811 88 66 44, site<br />
national : www.fourmi-verte.fr<br />
U France domicile (Mutualité française,<br />
Union nationale de l’aide, des soins<br />
et des services aux domiciles [UNA],<br />
Union nationale des centres communaux<br />
d’action sociale [Unccas]) : tél. :<br />
0826 27 15 15, site national : www.<br />
francedomicile.fr<br />
U Personia (Aide à domicile en milieu<br />
rural [ADMR], AG2R, Crédit mutuel) :<br />
tél. : 0810 20 50 08.<br />
U Séréna (Groupe Caisse d’épargne, Maif,<br />
Macif, Mutuelle générale de l’Education<br />
nationale [MGEN]) : cette enseigne dispose<br />
de quatre numéros dédiés, pour les<br />
clients de chacune des quatre structures<br />
fondatrices : Macif (tél. : 0820 300 155),<br />
Maif (tél. : 0810 699 780), MGEN<br />
(tél. : 0820 219 219) ou Groupe Caisse<br />
d’épargne (tél. : 0825 303 000).<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 67
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
zoom<br />
Trouver des « Services à domicile »<br />
L’Atelier / Séb ! Godefroy<br />
Pas le temps de jardiner, de bricoler<br />
ni de faire le ménage ? Besoin d’une<br />
initiation à l’informatique ou de soutien<br />
scolaire pour vos enfants ? Services à<br />
domicile propose une large gamme de<br />
services à la personne pour 20 euros de<br />
l’heure environ, déductibles à 50 % des<br />
impôts et payables en chèque emploi<br />
service universel. Cette société coopérative<br />
d’intérêt collectif (Scic, voir<br />
page 89) couvre le secteur compris<br />
entre les vallées de la Seine et de<br />
l’Yerres, dans l’Essonne.<br />
Née en 2004, Services à domicile<br />
compte aujourd’hui 40 intervenants<br />
qualifiés dans un des services proposés,<br />
contribuant ainsi à développer<br />
l’emploi local. Elle accorde beaucoup<br />
d’importance à améliorer les qualifications<br />
de ses salariés via l’accès à la<br />
formation continue : « Nous faisons<br />
passer le permis de conduire et un CAP<br />
hygiène et entretien des locaux à nos<br />
intervenants qui en ont besoin. Nous<br />
voulons qu’ils se sentent bien dans leur<br />
travail et qu’ils apportent satisfaction<br />
aux clients », explique Jean-Paul Penel,<br />
directeur de la Scic.<br />
Satisfaire est le leitmotiv de Services<br />
à domicile, qui a investi à hauteur de<br />
100 000 euros dans le matériel nécessaire<br />
(tondeuse, taille-haie, matériel d’entretien<br />
domestique…) pour répondre<br />
aux demandes de ses 400 clients. Après<br />
avoir rencontré l’intervenant pour faire<br />
connaissance, fixer le détail et le volume<br />
horaire des travaux, le client remplit une<br />
fiche qualité à chaque passage pour évaluer<br />
le travail fourni et permettre un suivi<br />
des prestations. « Notre indice de satisfaction<br />
pour 2007 s’élève à 18/20, ce qui<br />
récompense et valide notre démarche »,<br />
se félicite Jean-Paul Penel qui, avant de<br />
monter Services à domicile, était au chômage<br />
et cherchait une bonne idée pour<br />
rebondir. La continuité du service est<br />
assurée : si l’intervenant habituel d’un<br />
client ne peut pas venir, il sera remplacé<br />
par un autre salarié de la Scic. Malgré<br />
une concurrence grandissante, Services<br />
à domicile enregistre une croissance de<br />
plus de 10 % de son chiffre d’affaires<br />
grâce au bouche à oreille, à la publicité<br />
locale et à son ancienneté. « Nous<br />
sommes sur un secteur porteur, non<br />
délocalisable et appuyé par les pouvoirs<br />
publics. Nos gages de compétence, de<br />
confiance et de proximité plaisent et<br />
nous permettent d’avancer », conclut le<br />
directeur de la Scic.<br />
L. V.<br />
Contact : Scic Val d’Yerres Val de<br />
Seine Services à domicile, 3 résidence<br />
Le Vieillet, 91480 Quincy-sous-Sénart,<br />
tél. : 01 69 39 26 53, site : www.vysc.net<br />
68 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
de publics plus vulnérables, enfants de moins de 3 ans, personnes âgées<br />
dépendantes et personnes handicapées).<br />
L’économie sociale et solidaire est le premier réseau en matière de services à<br />
la personne. Plus de 600 structures franciliennes sont des associations, soit un<br />
tiers des prestataires référencés par l’Agence nationale des services à la personne<br />
(ANSP) en 2007 pour la région. Parmi les associations, les associations<br />
intermédiaires (voir page 91) sont des structures d’insertion par l’activité<br />
économique dont le service aux particuliers constitue le cœur de métier,<br />
notamment dans le bricolage, le jardinage, l’entretien des espaces verts, le<br />
ménage et la blanchisserie.<br />
Depuis 2006, des enseignes nationales, composées entre autres d’associations<br />
spécialisées, de mutuelles et de banques coopératives, proposent une prestation<br />
complète qui va de la recherche de la personne qui interviendra chez le<br />
particulier à l’envoi des justificatifs permettant à ce dernier de bénéficier des<br />
exonérations fiscales, en passant par le paiement du salaire, etc.<br />
Les prix varient d’une enseigne à l’autre et, bien sûr, d’une prestation à l’autre.<br />
A titre d’exemple, pour l’enseigne Fourmi verte, il faut compter entre 4 euros<br />
pour la livraison d’un repas et 30 euros de l’heure pour une assistance informatique<br />
après réduction d’impôts (prix à titre indicatif, devis gratuit après<br />
paiement de l’abonnement annuel de 10 euros).<br />
En Ile-de-France, Domiance est la première Scop (voir page 85) spécialisée<br />
dans les services à la personne. Elle a ouvert ses portes en juillet 2007 dans<br />
le 13 e arrondissement de Paris et propose trois types de services : maison<br />
(ménage, jardinage…), enfance (gardes, soutien scolaire…) et informatique<br />
(assistance, dépannage…).<br />
U Pour en savoir plus :<br />
– Agence nationale des services à la personne (ANSP) : 3 square Desaix, 75015 Paris,<br />
tél. : 01 44 49 84 60, site : www.servicesalapersonne.gouv.fr L’ANSP a par ailleurs lancé en<br />
mars 2007 le « 32 11 », numéro de renseignement sur les services à la personne (0,12 euro<br />
la minute).<br />
– La charte des entreprises de l’économie sociale et solidaire de services à la personne<br />
est consultable sur le site du Ceges, www.ceges.org, rubrique « Ceges », puis « Documents »,<br />
Le chèque emploi service universel (Cesu)<br />
Le chèque emploi service universel<br />
(Cesu) est disponible depuis le<br />
1 er janvier 2006 pour payer l’ensemble<br />
des services à la personne, à domicile<br />
comme à l’extérieur (crèches ou garderies<br />
d’entreprise…). Il remplace les<br />
anciens chèques emploi service (CES)<br />
et titres emploi service (TES). Les Cesu<br />
sont disponibles dans la quasi-totalité<br />
des réseaux bancaires ou directement<br />
auprès des entreprises si, via leur comité<br />
d’entreprise par exemple, ces dernières<br />
y contribuent financièrement. On parle<br />
dans ce cas de Cesu préfinancés, dont<br />
Chèque domicile, filiale de la coopérative<br />
Chèque déjeuner, est un des six<br />
émetteurs.<br />
Le Cesu permet de payer directement l’association<br />
qui va mettre à disposition une<br />
personne pour intervenir à domicile. Il est<br />
assorti d’aides fiscales, puisqu’il permet<br />
de continuer à bénéficier d’une réduction<br />
d’impôts de 50 % des sommes engagées.<br />
Pour en savoir plus : www.services<br />
alapersonne.gouv.fr<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 69
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
puis « Charte de l’économie sociale ».<br />
– Domiance : tél. : 01 40 87 87 61, site : www.domiance.fr<br />
Les services aux enfants<br />
Les crèches parentales ou collectives<br />
Vous cherchez une structure souple pour la garde de vos enfants ? Les crèches<br />
parentales sont faites pour vous : ces associations accueillent entre 15<br />
et 20 enfants de moins de 4 ans dans un lieu animé par leurs parents et des<br />
éducateurs diplômés. Au nombre de 180 en Ile-de-France, elles sont créées et<br />
gérées bénévolement par les parents, en collaboration avec des professionnels<br />
de la petite enfance, garants de la qualité de l’accueil. Adaptables et souples<br />
dans leurs horaires et leurs tarifs, fixés par l’association de parents, les crèches<br />
parentales sont rassemblées au sein de l’Association des crèches parentales<br />
d’Ile-de-France. A titre d’exemple, la crèche Flocon papillon, située à Arpajon<br />
(91), a été créée en 1990. Elle accueille de 7 h 30 à 19 h 00 11 enfants, dont<br />
les parents sont tenus d’assurer 3 heures de permanence dans la semaine. Six<br />
professionnels y assurent les activités de jeux et d’éveil.<br />
Les crèches collectives associatives ne sont quant à elles pas gérées par les<br />
parents, mais par une puéricultrice diplômée. Elles accueillent de façon régulière<br />
les enfants âgés de moins de 3 ans.<br />
U Contact : Association des crèches parentales d’Ile-de-France (Acepprif), 120 rue des<br />
Grands-Champs, 75020 Paris, tél. : 01 40 09 50 55, site : www.acepprif.org, courriel :<br />
acepprif@wanadoo.fr Pour trouver la liste des crèches parentales et des crèches collectives<br />
associatives proches de chez vous, voir sur le site, rubrique « Mode de garde associatif »,<br />
puis « Recherche d’un mode de garde ».<br />
Les cours particuliers<br />
Aider les enfants en difficulté à faire leurs devoirs est un service assuré<br />
traditionnellement dans un esprit d’éducation populaire par des associations<br />
de quartier autonomes ou rattachées à une maison des jeunes et de la<br />
culture (MJC), à la Ligue de l’enseignement ou encore aux Pupilles de l’enseignement<br />
public (voir, respectivement, pages 49 et 52). Ces prestations sont<br />
bénévoles et gratuites (ou quasi) pour les bénéficiaires et s’adressent, de fait, à<br />
des élèves en difficulté d’adaptation dans le système scolaire.<br />
En complément de ce travail associatif, le groupe Chèque déjeuner, la Macif,<br />
la Mutualité française et la Matmut ont créé en 2003 Domicours, entreprise<br />
spécialisée dans le soutien scolaire à domicile. Contrairement à ses concurrents<br />
privés, Domicours salarie les professeurs et l’utilisateur n’est pas l’employeur<br />
de l’enseignant, ce qui simplifie la gestion pour le client.<br />
U Contact : Domicours délégation Ile-de-France, 1 allée des Pierres-Mayettes, Parc des<br />
Barbaniers, 92230 Gennevilliers, tél. : 0811 915 915, site national : www.domicours.fr<br />
Les services aux personnes âgées<br />
16 % des Franciliens ont au moins 60 ans. Si l’Ile-de-France est la région la<br />
plus jeune de France, ce chiffre est en constante progression en raison de l’al-<br />
70 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
longement de l’espérance de vie. L’arrivée à un grand âge de générations plus<br />
nombreuses se traduit également par l’augmentation du nombre de personnes<br />
âgées dépendantes. Selon une publication de l’Observatoire régional de la<br />
santé réalisée en 2003, la population des plus de 60 ans devrait augmenter de<br />
60 % d’ici à 2030 en Ile-de-France, pour atteindre 2,8 millions de personnes.<br />
Le nombre de personnes âgées dépendantes s’élèvera alors à entre 133 000 et<br />
169 000 personnes, contre 118 000 en 2000.<br />
Pour répondre à ces nouveaux besoins et couvrir le risque de dépendance,<br />
l’économie sociale et solidaire gère des établissements d’accueil des personnes<br />
âgées et des structures d’aide à domicile, qui permettent aux personnes dépendantes<br />
de rester chez elles.<br />
Par ailleurs, pour assurer le lien social auprès des personnes âgées, le bénévolat<br />
demeure indispensable. Il permet de signaler les personnes isolées ou<br />
dépendantes, notamment en milieu rural. Des bénévoles sont aussi requis<br />
pour alimenter les réseaux d’écoute téléphonique de SOS amitié ou d’Allô<br />
maltraitance des personnes âgées (Alma).<br />
U Contacts :<br />
– Alma : antenne de Paris, BP 40340, 75723 Paris Cedex 15, tél. : 01 42 50 11 25,<br />
courriel : almaparis@wanadoo.fr ; numéro national : 0892 68 01 18, site national :<br />
www.alma-france.org<br />
– SOS amitié (siège) : 11 rue des Immeubles-Industriels, 75011 Paris, tél. : 01 40 09 15 22,<br />
site : www.sos-amitie.com<br />
Il existe cinq postes d’écoute dans la région :<br />
Paris Boulogne, BP 100, 92105 Boulogne-Billancourt Cedex, tél. : 01 46 21 31 31.<br />
Paris Concorde, tél. : 01 42 96 26 26.<br />
Paris Est, BP 111, 93172 Bagnolet Cedex, tél. : 01 43 60 31 31.<br />
Paris Evry, BP 809, 91001 Evry Cedex, tél. : 01 60 78 16 16.<br />
Paris anglophone, BP 43, 92101 Boulogne Cedex, tél. : 01 46 21 46 46.<br />
– L’Aide à domicile en milieu rural (ADMR), créée en 1945, regroupe<br />
37 associations en Ile-de-France. Ce réseau régional assure des services d’aide<br />
et de maintien à domicile classiques (ménage, courses, transport…). Il compte<br />
également dans la région 10 services de soins infirmiers à domicile (SSIAD)<br />
pour personnes âgées et handicapées, dont un service de 100 lits à Paris.<br />
D’autre part, si les services aux personnes âgées représentent l’activité principale<br />
du réseau, l’ADMR s’adresse aussi aux personnes handicapées. Ainsi,<br />
dans le Val-de-Marne, 108 personnes handicapées ont reçu en 2005 de l’aide<br />
à domicile grâce à elle. Les structures de l’ADMR se caractérisent également<br />
par la présence d’un réseau régional de 1 350 salariés et de 200 bénévoles actifs<br />
qui accompagnent les personnes âgées aidées, mais aussi animent et gèrent<br />
chaque association locale.<br />
U Contact : ADMR, site : www.admr.org, pour les adresses des structures membres, voir<br />
rubrique « Où trouver l’ADMR ? ».<br />
– La Mutualité française (voir page 31) possède des maisons de retraite<br />
et propose des services de soins à domicile. Le groupe FMP gère des aides<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 71
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
à domicile auprès des personnes âgées. La liste des établissements (maisons<br />
et résidences de retraite, centres de gériatrie, établissements de soins<br />
spécialisés, services de soins infirmiers à domicile et de prévention…) est<br />
disponible sur www.mutualite.com, rubrique « Trouver un service de santé<br />
mutualiste ».<br />
– L’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles<br />
(UNA, ex-Unassad) regroupe 201 structures en Ile-de-France. Il s’agit<br />
pour la plupart d’associations, mais on y trouve également des structures<br />
publiques territoriales (centres communaux ou intercommunaux d’action<br />
sociale, services municipaux), des organismes mutualistes, des fondations, etc.<br />
Par exemple, les centres communaux d’action sociale (CCAS) de Fontainebleau,<br />
en Seine-et-Marne, ou de Vernouillet, dans les Yvelines, sont membres<br />
de l’UNA. Tous les départements d’Ile-de-France, à l’exception de la Seine-<br />
Saint-Denis et du Val-d’Oise, disposent d’une union départementale qui donne<br />
tous les renseignements nécessaires sur les structures adhérentes.<br />
U Contact : UNA, fédération régionale, 28 place Saint-Georges, 75009 Paris,<br />
tél. : 01 49 27 98 78, site national : www.una.fr, courriel : contact@una-iledefrance.org<br />
Pour retrouver les coordonnées de tous les services de l’UNA, voir sur le site, rubrique « Où<br />
nous trouver ? », puis « Région Ile-de-France ».<br />
Quelques grandes associations caritatives et humanitaires<br />
Les personnes en difficulté ont besoin de<br />
services spécifiques que l’économie traditionnelle<br />
ne fournit pas car ils ne sont pas<br />
rentables. Les organisations de l’économie<br />
sociale et solidaire apportent des réponses<br />
à la fois professionnelles et humaines aux<br />
situations les plus difficiles. De nombreuses<br />
associations caritatives s’occupent depuis<br />
longtemps des personnes les plus démunies<br />
en leur proposant des repas, de l’aide<br />
au désendettement, un accès aux soins,<br />
des cours d’alphabétisation et de remise<br />
à niveau, des solutions de logement et de<br />
réinsertion par l’activité économique, etc.<br />
Les grandes associations, tels que le Secours<br />
populaire ou Emmaüs, ont des relais dans<br />
chaque département francilien.<br />
Emmaüs est constitué de trois branches<br />
complémentaires : la branche action<br />
sociale et logement, qui gère par exemple<br />
des logements locatifs ; la branche économie<br />
solidaire et insertion, qui propose des<br />
emplois en insertion dans les communautés<br />
d’Emmaüs ou les entreprises Le Relais<br />
(voir page 25) ; et la branche communautaire<br />
représentée par les 115 communautés,<br />
dont 17 se trouvent en Ile-de-France.<br />
Ces communautés sont des lieux de<br />
vie et de travail pour les personnes en<br />
situation de précarité.<br />
Contacts :<br />
– Emmaüs : tél. : 01 46 07 51 51, site :<br />
www.emmaus-france.org Pour trouver toutes<br />
les structures et les communautés d’Emmaüs<br />
dans la région, voir sur le site, à la rubrique<br />
« Contacts ».<br />
– Restos du cœur : tél. (siège national) :<br />
01 53 32 23 23, site : www.restosducoeur.<br />
org Pour toutes les adresses, voir sur<br />
le site, à la rubrique « Les associations<br />
départementales ».<br />
– Secours catholique : tél. (siège<br />
national) : 01 45 49 73 00, site : www.<br />
secours-catholique.asso.fr Pour toutes<br />
les adresses, voir sur le site, à la rubrique<br />
« Nous contacter », puis « Contacter votre<br />
délégation ».<br />
– Secours populaire : tél. (siège national) :<br />
01 44 78 21 00, site : www.secourspopulaire.<br />
fr Pour trouver une adresse, voir sur le site, à<br />
la rubrique « Fédérations ».<br />
72 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
Les services aux personnes handicapées<br />
La très grande majorité des places d’accueil pour les enfants et les adultes<br />
handicapés est proposée par trois types de structures membres de l’économie<br />
sociale et solidaire : les associations constituées par les familles des personnes<br />
en situation de handicap (comme les UDAPEI) ; les centres d’accueil gérés<br />
par les sociétés mutalistes (comme la Mutualité française).<br />
Pour avoir accès à l’ensemble des contacts régionaux concernant le handicap,<br />
la porte d’entrée est le Centre régional pour l’enfance et l’adolescence inadaptée<br />
d’Ile-de-France (Creai). Son site Internet dispose d’une base de données<br />
qui permet de trouver tous les établissements spécialisés pour les enfants,<br />
les adolescents et les adultes handicapés. On y trouve également la liste des<br />
équipes de prévention ou des foyers d’accueil pour les mères enfants et pour<br />
les adolescents en difficulté. L’ORS (observatoire régionale de la santé d’Ilede-France)<br />
a également édité un guide recensant toutes les structures.<br />
U Contacts :<br />
– Délégation Ancreai d’Ile-de-France : 5 rue Las-Cases, 75007 Paris, tél. : 01 45 51 66 10,<br />
site : www.creai-idf.org, courriel : creai@creai-idf.org<br />
– L’Union régionale interfédérale des organismes privés sanitaires et sociaux (Uriopss)<br />
Ile-de-France propose, plus largement, des informations sur l’ensemble des associations<br />
et des établissements du secteur sanitaire, social et médicosocial de la région : Maison des<br />
associations de solidarité, 16 rue des Terres-au-Curé, 75013 Paris, tél. : 01 44 93 27 00, site :<br />
www.uriopss-idf.asso.fr, courriel : accueil@uriopss-idf.asso.fr<br />
– L’ORS 21/23 rue Miollis, 75015 Paris, tél. : 01 44 42 64 70<br />
Du chauffeur au service de réception avec le Groupe SOS<br />
Qui peut vous proposer un service complet<br />
pour vos manifestations événementielles,<br />
de la voiture avec chauffeur à la salle de<br />
réception, en passant par le buffet ? Les<br />
entreprises d’insertion du Groupe SOS<br />
assurent des services pour les entreprises<br />
et les collectivités locales, qui présentent<br />
tous une forte plus-value sociale et/ou<br />
environnementale. Les voitures du service<br />
de location Alterauto sont dotées<br />
d’un moteur hybride (électricité/essence)<br />
et sont conduites par des personnes en<br />
contrat d’insertion. Le service Té-Traiteur<br />
éthique propose une restauration bio et<br />
équitable pour vos réceptions et peut préparer<br />
les buffets des manifestations événementielles<br />
organisées au sein de l’Usine,<br />
l’espace de réception du Groupe SOS.<br />
Celui-ci peut recevoir jusqu’à 1 500 invités<br />
et fait travailler une vingtaine de personnes<br />
en insertion pour les nombreux<br />
services assurés, du vestiaire au parking.<br />
L’Usine peut également faire venir du<br />
mobilier issu du commerce équitable pour<br />
vos réceptions, par le biais de l’entreprise<br />
d’insertion Fairplace, également membre<br />
du Groupe SOS. Fairplace est une galerie<br />
commerciale de 500 m 2 dédiée aux professionnels<br />
qui expose une large gamme<br />
de meubles et d’objets de décoration issus<br />
du commerce équitable. L. V.<br />
Contact : Groupe SOS, 379 av. du Président-<br />
Wilson, 93210 La Plaine-Saint-Denis, tél. :<br />
01 55 87 55 55, site : www.groupe-sos.org,<br />
rubrique « Nos entreprises d’insertion ».<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 73
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
Les services aux entreprises<br />
et aux collectivités<br />
L<br />
es entreprises et les associations de l’économie sociale et solidaire<br />
ne proposent pas seulement des prestations aux particuliers, elles<br />
s’adressent également aux entreprises et aux collectivités.<br />
Les services aux entreprises<br />
Vous avez besoin de conseils pour bien gérer la fin de vie de votre parc<br />
d’appareils électriques et électroniques ? Adressez-vous à l’association<br />
Elen, spécialisée dans la collecte et la valorisation de ces équipements.<br />
Vous organisez une réception pour les 20 ans de votre entreprise ? L’association<br />
La Table de Cana, qui fédère, en Ile-de-France, deux entreprises<br />
d’insertion à Antony et Gennevilliers (92), peut en assurer la partie<br />
traiteur. Vous avez besoin d’une voiture de location avec chauffeur lorsque<br />
le PDG de votre groupe vient en déplacement dans la région ? Le<br />
groupe SOS est le prestataire qu’il vous faut (voir encadré page 73). Les<br />
entreprises de l’économie sociale et solidaire vendent des prestations<br />
aux PME locales, mais aussi aux grands groupes, comme France Telecom<br />
qui travaille par exemple avec la Scop Acome, spécialisée entre autres<br />
Les clauses d’insertion dans les marchés publics<br />
Le code des marchés publics, qui de<br />
manière générale n’accorde aucun privilège<br />
aux associations, permet aux collectivités<br />
qui le souhaitent de mettre dans<br />
leurs marchés des clauses favorables aux<br />
structures d’insertion. En effet, bien que<br />
situées dans le secteur concurrentiel, ces<br />
dernières ont du mal à avoir accès à la<br />
commande publique si le critère du prix<br />
n’est pas contrebalancé par des exigences<br />
d’insertion de publics en difficulté.<br />
L’article 14 permet d’obliger une entreprise<br />
qui gagne un marché public à<br />
faire le choix entre trois formules :<br />
l’embauche directe d’une personne<br />
en insertion, la sous-traitance ou cotraitance<br />
avec une entreprise d’insertion,<br />
ou encore la mise à disposition<br />
d’un salarié en insertion par une association<br />
intermédiaire (AI), une entreprise<br />
de travail temporaire d’insertion (ETTI)<br />
ou un groupement d’employeurs pour<br />
l’insertion et la qualification (Geiq).<br />
L’insertion peut être également un critère<br />
d’attribution du marché (article 53 du<br />
code des marchés publics). Il s’agit alors<br />
pour la collectivité de choisir directement<br />
une des trois formules mentionnées cidessus.<br />
Mais la démarche est plus compliquée,<br />
et il faut veiller au respect de<br />
trois principes : établir un lien entre l’insertion<br />
et l’objet du marché, être précis<br />
sur les exigences d’insertion attendues<br />
des entreprises et accorder une pondération<br />
raisonnable du critère social par<br />
rapport aux autres critères de choix.<br />
Enfin, avec l’article 30, une collectivité<br />
peut acheter des prestations d’insertion,<br />
qui reposent sur un support d’activité,<br />
comme le nettoyage et l’entretien des<br />
espaces verts, la collecte des déchets ou<br />
des travaux dans le bâtiment (plomberie,<br />
menuiserie, etc.). Le but poursuivi par la<br />
collectivité est alors moins le service<br />
rendu que l’insertion professionnelle en<br />
elle-même.<br />
74 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
dans les réseaux de télécommunication (câbles à fibres optiques, de<br />
raccordement…).<br />
U Contacts :<br />
– Association Elen : 11-17 rue de l’Amiral-Hamelin, 75783 Paris Cedex 16, tél. :<br />
01 45 05 70 71, site : www.elen.fr<br />
– La Table de Cana : 5bis rue Maurice-Ravel, 92168 Antony Cedex, tél. : 01 55 59 53 41,<br />
site : www.tabledecana.com, courriel : contact@table-de-cana.fr<br />
– Acome : 52 rue du Montparnasse, 75014 Paris, tél. : 01 42 79 14 00, site : www.acome.<br />
fr, courriel : scom@acome.fr<br />
Les services aux collectivités<br />
Au travers de leurs marchés publics, de délégation de service public, ou<br />
simplement de subventions, les collectivités locales ont recours à de nombreux<br />
prestataires privés pour mener à bien leurs politiques. Petite enfance,<br />
gestion des déchets, restauration collective, bâtiment…, les structures de<br />
l’économie sociale et solidaire offrent des prestations et remportent des<br />
marchés. Mais encore faut-il qu’elles puissent y répondre. C’est l’enjeu,<br />
par exemple, de l’introduction de clauses d’insertion (voir encadré page cicontre),<br />
de l’utilisation de l’article 28 du code des marchés publics qui facilite<br />
l’accès des PME aux marchés d’un montant inférieur à 206 000 euros,<br />
ou encore de ce qu’on appelle « l’allotissement » des marchés, c’est-à-dire<br />
le fait que la collectivité scinde son marché en plusieurs lots pour éviter<br />
que seules les très grandes entreprises capables de répondre à l’intégralité<br />
de la prestation puissent remporter l’appel d’offre.<br />
Construire en Haute qualité environnementale<br />
L’association Haute<br />
qualité environnementale<br />
(HQE), qui a été<br />
créée en 1996, gère<br />
un label attribué aux bâtiments qui<br />
respectent une série de critères (économie<br />
de chauffage, recherche de la<br />
lumière naturelle, réduction des pollutions…)<br />
pour diminuer leur impact écologique.<br />
A la demande des collectivités<br />
territoriales, il existe également une<br />
certification HQE, délivrée depuis 2005<br />
par l’Association française de normalisation<br />
(Afnor). En Ile-de-France, dans<br />
le secteur tertiaire par exemple, le pôle<br />
administratif des Mureaux, dans les<br />
Yvelines, a été certifié « NF bâtiment<br />
tertiaire démarche HQE » en 2005.<br />
Les conseils généraux, compétents en<br />
matière de rénovation et de construction<br />
des collèges, peuvent exiger que<br />
les constructions ou rénovations de ces<br />
établissements soient réalisées en HQE.<br />
Le conseil général de Seine-et-Marne<br />
s’inscrit dans cette démarche : ainsi, à<br />
Chessy, un collège pouvant accueillir<br />
600 élèves et répondant aux normes<br />
HQE a été achevé en juillet 2007.<br />
Pour en savoir plus : l’Agence régionale<br />
de l’environnement et des nouvelles<br />
énergies (Arene) Ile-de-France, financée<br />
par le conseil régional, sensibilise aux<br />
pratiques du développement durable en<br />
Ile-de-France. Principal portail régional<br />
sur les questions environnementales, cet<br />
organisme aide aussi à l’expérimentation<br />
de nouvelles pratiques dans des domaines<br />
aussi divers que la mobilité, l’énergie,<br />
la construction… L’Arene conseille<br />
les collectivités locales et les maîtres<br />
d’ouvrage de la région en matière de<br />
construction HQE.<br />
U Contact : Arene Ile-de-France,<br />
94bis av. de Suffren, 75015 Paris, tél. :<br />
01 53 85 61 75, site : www.areneidf.org<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 75
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
Il n’existe pas de lieu unique pour connaître la liste des entreprises et<br />
des associations susceptibles de répondre aux appels d’offre. Il faut<br />
passer par les réseaux organisés par type de statut, par exemple l’Union<br />
régionale des Scop ou l’Union régionale des entreprises d’insertion. Cette<br />
dernière a réalisé à la demande du département de Paris une présentation<br />
des structures d’insertion à destination des acheteurs publics et des<br />
entreprises susceptibles d’avoir recours à de la sous-traitance d’insertion.<br />
Ce document est téléchargeable sur www.paris.fr, rubrique « Achats et<br />
marchés publics ».<br />
La construction<br />
Les collectivités construisent beaucoup : des établissements scolaires, des<br />
crèches, des bibliothèques…, et bien sûr des logements par l’intermédiaire<br />
de bailleurs sociaux tels que les offices HML. C’est le secteur d’activité où<br />
l’on trouve le plus grand nombre de coopératives et où les collectivités font<br />
le plus appel aux entreprises d’insertion via l’introduction de clauses d’insertion<br />
dans les marchés publics. Ainsi, en Seine-Saint-Denis, le département,<br />
l’ANPE et l’Etat ont mis en place en février 2008 le dispositif « Réussir<br />
l’emploi dans les projets de renouvellement urbain ». Il doit faciliter le respect<br />
des clauses d’insertion par les collectivités dans le cadre de leurs plans<br />
de rénovation urbaine. Les collectivités sont invitées à créer des postes de<br />
chargés de mission, financés à hauteur de 15 000 euros par le conseil général.<br />
Ceux-ci servent d’interfaces entre les entreprises qui réalisent les marchés<br />
publics et les structures d’insertion par l’activité économique (voir page 90).<br />
Quatre collectivités, dont Plaine Commune et Sevran, ont embauché des<br />
chargés de mission dont les postes seront prochainement cofinancés par<br />
le conseil général. Le département attend de ce dispositif la création de<br />
2 200 emplois.<br />
Dès janvier 2009, la Région Ile-de-France renforcera, en partenariat avec les<br />
PLIE (Plans locaux pour l’insertion et l’emploi), l’insertion des clauses socia-<br />
Unir ses forces pour accéder aux marchés publics<br />
L’initiative Ruche, pour « Régie urbaine du<br />
cadre de vie, de l’habitat et de l’environnement<br />
», rassemble 16 structures d’insertion<br />
par l’activité économique (SIAE)<br />
présentes sur la communauté d’agglomération<br />
de Plaine Commune. Sa mission :<br />
leur permettre d’accéder aux marchés<br />
publics et privés. « Ruche assure aux<br />
SIAE une meilleure visibilité grâce à un<br />
guide qui décrit leurs prestations. Un site<br />
Internet est en projet et nous organisons<br />
des formations pour apprendre à remplir<br />
les appels d’offre », explique Michaël<br />
Pozo, chargé du projet. Deux entreprises<br />
d’insertion dans la restauration, la Scop<br />
Femmes actives et Té-Traiteur éthique,<br />
ont décroché les marchés « Buffet »<br />
et « Cocktail » de Plaine Commune.<br />
« Même si nos prestations sont plus<br />
onéreuses que celles d’entreprises “normales”,<br />
nous apportons une plus-value<br />
sociale ou environnementale qui nous<br />
permet d’être compétitifs », affirme<br />
Michaël Pozo.<br />
L. V.<br />
Contact : Réalise (le réseau associatif qui<br />
porte le projet Ruche), 5 rue Jean-Jaurès,<br />
93200 Saint-Denis, tél. : 01 48 21 27 40,<br />
courriel : realisemail@hotmail.fr<br />
76 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
les dans les opérations de construction et de rénovation des établissements<br />
sociaux, médicaux-sociaux et sanitaires qu’elle finance.<br />
En savoir plus : www.iledefrance.fr<br />
La restauration collective<br />
Les collectivités utilisent les services de traiteurs pour leurs réceptions,<br />
buffets… Plaine Commune a ainsi choisi les entreprises d’insertion Té-<br />
Traiteur éthique (voir encadré page 73) et Femmes actives pour répondre<br />
à ses besoins. Les collectivités passent également des appels d’offre pour<br />
alimenter les cantines scolaires. Des producteurs bio d’Ile-de-France<br />
peuvent y répondre, même si la plupart des marchés sont monopolisés<br />
par quelques très grandes entreprises privées. Ainsi, le pain « Bio d’Ile-de-<br />
France » (voir page 17) a été distribué en 2006 dans cinq lycées et deux<br />
collèges de Seine-et-Marne.<br />
zoom<br />
Espaces conjugue insertion et environnement<br />
Comment entretenir les berges de<br />
la Seine en associant les sans domicile<br />
fixe qui s’y sont installés ? Née<br />
en 1994 de cette double préoccupation,<br />
l’association Espaces compte<br />
aujourd’hui 100 salariés en insertion<br />
sur 13 chantiers, une équipe permanente<br />
de 45 personnes et 400 adhérents.<br />
Son action se concentre sur le<br />
Val de Seine, à cheval sur Paris et les<br />
Hauts-de-Seine : nettoyage et gestion<br />
écologique des berges, entretien et<br />
aménagement des sites, éducation du<br />
public à l’environnement… L’association<br />
travaille en partenariat avec 12 communes<br />
: « Nous ne répondons que<br />
très exceptionnellement aux marchés<br />
publics. Nos chantiers s’inscrivent dans<br />
le long terme par le biais de conventions<br />
d’objectifs sur trois à cinq ans passées<br />
avec les communes », explique Yann<br />
Fradin, directeur général d’Espaces.<br />
Boulogne-Billancourt, Sèvres, Meudon<br />
et Issy-les-Moulineaux, villes partenaires<br />
de l’association dès ses débuts,<br />
sont les plus importantes en nombre de<br />
chantiers et en financements. Au-delà<br />
des contrats aidés (26 %), l’association<br />
fonctionne pour 70 % sur les subventions<br />
des communes, du conseil régional<br />
et du conseil général des Hauts-de-<br />
Seine, des gestionnaires de domaines<br />
dans lesquels elle intervient (SNCF,<br />
Port autonome de Paris, Centre des<br />
monuments nationaux…), de l’Agence<br />
de l’eau Seine-Normandie… Les projets<br />
de chantier sont coconstruits par<br />
Espaces et les financeurs concernés en<br />
fonction des objectifs et des contraintes<br />
de chacun. « Notre avantage est d’être<br />
très malléables, nous nous adaptons<br />
en permanence aux demandes de nos<br />
interlocuteurs pour obtenir et entretenir<br />
les partenariats », estime Yann<br />
Fradin. Dans une logique de coopération<br />
quotidienne, des échanges de<br />
savoirs se créent entre les partenaires<br />
et l’association : la collectivité locale<br />
apporte des conseils quant à l’organisation<br />
et au management des chantiers,<br />
Espaces fournit une expertise dans les<br />
domaines de l’insertion et de l’environnement.<br />
« Nous ne sommes pas moins<br />
chers qu’une entreprise “normale”,<br />
mais nous créons de l’emploi et proposons<br />
des services complets, allant<br />
du nettoyage à l’insertion, en passant<br />
par l’information des habitants. Nous<br />
sommes les seuls à fonctionner en partenariats<br />
sur ces domaines d’intervention<br />
», souligne le directeur général de<br />
l’association. L. V.<br />
Contact : Association Espaces, 45bis route<br />
des Gardes, 92190 Meudon, tél. :<br />
01 55 64 13 40, site : www.associationespaces.org,<br />
courriel : espaces@associationespaces.org<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 77
L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre I<br />
◗ <strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
U Contacts :<br />
– Femmes actives : 59 bd Jules-Guesde, 93200 Saint-Denis, tél. : 01 42 43 29 99,<br />
site : www.femmes-actives.org, courriel : femmes-actives@wanadoo.fr<br />
– Té-traiteur éthique : 379 av. du Président-Wilson, 93210 La Plaine-Saint-Denis, tél. :<br />
01 55 87 55 25, site : www.groupe-sos.org (rubrique « Nos entreprises d’insertion), courriel :<br />
info@traiteur-ethique.com<br />
– Pain « Bio d’Ile-de-France » : GAB, tél. : 01 60 24 71 84, courriel : pain@bioiledefrance.fr<br />
La gestion des déchets et l’entretien d’espaces verts<br />
Les ateliers et les chantiers d’insertion (voir page 94) œuvrent particulièrement<br />
dans le domaine des prestations d’entretien des locaux ou<br />
de nettoyage des berges de cours d’eau. C’est le cas, par exemple, de<br />
l’association Espaces (voir zoom ci-dessous).<br />
La communication<br />
Une dizaine de sociétés coopératives (voir page 85) proposent des services<br />
d’imprimerie et d’édition en Ile-de-France, comme Expressions 2 à Paris,<br />
coopérative née en 1994 du regroupement de trois petites imprimeries.<br />
L’offre de ces Scop est large, de la carte de visite à l’édition, en passant<br />
par le calendrier et la brochure. Un certain nombre d’entre elles ont reçu<br />
le label Imprim’vert, décerné aux imprimeries qui respectent trois critères<br />
de protection de l’environnement : bonne gestion des déchets dangereux,<br />
exclusion des produits toxiques et stockage sûr des liquides dangereux. A<br />
noter également, trois entreprises d’insertion (voir page 92) assurent des<br />
services d’imprimerie, de presse et d’édition dans la région.<br />
Communiquer éthique<br />
Alternacom et Presscode sont deux<br />
entreprises d’insertion dans le secteur<br />
de la communication au service des professionnels<br />
et des collectivités. Alternacom<br />
est spécialisée dans l’organisation<br />
d’événements (congrès, séminaires,<br />
relations publiques…), qu’elle imagine,<br />
crée et gère. Forte de sa connaissance<br />
des secteurs de l’économie sociale et<br />
solidaire et du développement durable,<br />
cette agence peut vous conseiller dans<br />
votre « stratégie de communication<br />
éthique ». Elle propose une offre intégrée<br />
pour vos manifestations événementielles<br />
de la salle de réception à<br />
l’offre de restauration (l’Usine et Té-<br />
Traiteur éthique, voir page 73), en passant<br />
par la création graphique, l’édition,<br />
le multimédia et les relations presse.<br />
Pour ces prestations, elle fait appel à<br />
une structure spécialisée : Presscode.<br />
Cette agence propose une vaste gamme<br />
de services : publication de périodiques,<br />
réalisation de sites Internet, création de<br />
supports commerciaux… Elle favorise<br />
les imprimeurs labellisés Imprim’vert<br />
(voir page 77). Ces deux structures<br />
sont membres du Groupe SOS, leur<br />
actionnariat est entièrement associatif<br />
et leurs bénéfices sont réinvestis<br />
dans le développement de nouvelles<br />
activités créatrices d’emplois au sein<br />
du groupe.<br />
L. V.<br />
Contacts :<br />
– Alternacom : 379 av. du Président-<br />
Wilson, 93210 La Plaine-Saint-Denis,<br />
tél. : 01 55 87 55 43, site : www.alternacom,<br />
courriel : info@alterna-com.com<br />
– Presscode : 70 bd Anatole-France, 93200<br />
La Plaine-Saint-Denis, tél. : 04 96 11 05 80,<br />
site : www.presscode.fr, courriel :<br />
administration@presscode.fr<br />
78 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008
◗<br />
<strong>Consommer</strong><br />
<strong>autrement</strong><br />
Par ailleurs, quatre agences de conseil en communication et de publicité<br />
ont le statut de Scop (voir page 85) en Ile-de-France, dont Oonops,<br />
située à Paris. Agence de conseil et de production multimédia, Oonops<br />
compte huit salariés-associés spécialisés dans la conception et la réalisation<br />
de sites Internet. Ils ont notamment réalisé le site de Domiance (voir<br />
page 67) et de Veolia environnement.<br />
U Contacts :<br />
– Retrouvez les autres coopératives sur le site www.scop-idf.coop, rubrique « L’annuaire<br />
régional des Scop » et les entreprises d’insertion sur le site www.cnei.org, rubrique<br />
« Entreprises d’insertion », puis « Annuaire ».<br />
– Expressions 2 : 10bis rue Bisson, 75020 Paris, tél. : 01 43 58 26 26, site : www.<br />
expressions2.com, courriel : ed@expressions2.com<br />
– Oonops : 31 rue Chanzy, 75011 Paris, tél. : 01 46 59 41 51, site : www.oonops.com,<br />
courriel : info@oonops.com<br />
Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 79
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j’étais<br />
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J’inventerais<br />
l’Epargne Solidaire<br />
Envie de partager vos intérêts avec ceux qui en ont le plus besoin et de soutenir des causes humanitaires ?<br />
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de l’Économie<br />
Sociale et Solidaire<br />
Contacts : J.Hardy, M.Villain,<br />
Tél. : 01 55 93 63 21 / 63 32<br />
marianne.villain@plainecommune.com.fr<br />
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