Dachser Agen, une « petite » agence devenue «

ÉDITION 4/2011
magazine
FOOD LOGISTICS
Cochonnailles
sans frontières
RÉSEAU USA
Stratégie sous
la bannière étoilée
UN MONDE DE LOGISTIQUE INTELLIGENTE
AVEC
COEUR ET
RAISON
Se former au
monde Dachser

INSTANTANÉ
02 DACHSER magazine
« La recherche de l’excellence,
la combativité, la solidarité et le
fair-play sont les valeurs les
plus importantes, dans l’entreprise
comme dans le sport »
Masato Mizuno a quitté ses fonctions de président
du conseil d’administration et fondé de pouvoir
de la société Mizuno Corporation, une entreprise
leader dans les articles de sport, pour réaliser
son rêve olympique : il dirige dorénavant le comité
de candidature pour Tokyo 2020.

FORUM
Hommes et marchés : 04
Technologies de l’information intelligentes ; jeter
des ponts en Norvège et sécurité de la logistique
des matières dangereuses en Roumanie.
Dialogue avec Dachser : Un seul prestataire
pour la logistique. Bernhard Simon rencontre
Gerd Hailfinger 08
RÉSEAU
Etats-Unis : Air & Sea Logistics pour les EU, la
plus grande puissance économique du monde 10
ZOOM SUR LA FRANCE 13
L’Eurohub ouvre ses portes aux media
DENO : nouveau métier chez Dachser France
Dachser expose à BATIMAT
COMPÉTENCES
Logistique contractuelle :
Soins sans savon avec sebamed 12
Savoir : L’enseignement en ligne au service de
la diffusion mondiale des standards logistiques 17
Food Logistics: Zimbo et Dachser ouvrent
de nouveaux marchés en Europe de l’Est 24
DOSSIER
Apprendre la logistique : Standards de formation
en alternance pour une Europe sans frontières 18
Scrapbook :
Bonnes nouvelles et grand jeu-concours 27
DACHSER magazine
ZOOM SUR
LA FRANCE
en milieu de
magazine
F Vous trouverez encore
plus d’informations dans
notre DACHSER eLetter.
Pour en savoir plus :
www.dachser.com/eletter-en
04
10
17
18
SOMMAIRE
Editeur : Dachser GmbH & Co. KG, Memminger Str. 140, D – 87439 Kempten, Internet : www.dachser.com Directeur de la publication : Andreas Froschmayer Rédaction Générale : Jörn Erdmann,
tél. : +49 831 5916-1421, fax : -8-1421, e-mail: joern.erdmann@dachser.com Comité de Rédaction : Agnès Chiffoleau, Daniela Himmel, Petra Hunger, Martin Neft, Aljoscha Kertesz, Christian Weber
Production : Burda Creative Group GmbH, Konrad-Zuse-Platz 11, 81829 München, tél. : +49 89 30620 - 0, fax :-100 Direction : Gregor Vogelsang, Dr.-Ing. Christian Fill Chef de projet auprès
de Burda Creative Group : Marcus Schick Conception : Ralph Zimmermann Crédit photos : photos internes sauf Sampics (p. 2), Robert Martin (p. 9, 19), Martina Berg/fotolia.com (S. 4),
iStockphoto (p. 3, 4, 5, 6, 7, 11, 12, 17, 27), age fotostock/Look (p. 10), Christiane Eisler/transit (p. 24–26), Sorin Morar (p. 1, 3, 18–23), catelnuovo (p. 27), Illustration: Ralph Zimmermann (p. 9 )
Imprimerie : AZ Druck und Datentechnik GmbH, 87437 Kempten Tirage : 38.000 ex. / 52ème année Périodicité : trimestrielle Langues : allemand, anglais, français. Le DACHSER magazine est imprimé
sur papier LUXO satin, écolabellisé, à fibres vierges issues de forêts gérées durablement.
DACHSER magazine 03

FORUM : HOMMES ET MARCHÉS
04 DACHSER magazine
eLogistics
Conçu selon la perspective
Avec le nouveau « transportorder send »,
du client
Depuis plus de quatre ans,
Klaus Bertram n’a plus écrit
sur papier un seul ordre de transport.
En effet, responsable de la
logistique de JET Computer
Products GmbH, société de
distribution d’ordinateurs personnels
sise à Laatzen, il expédie
tous ses boîtiers, blocs d’alimentation ou
ventilateurs à l’aide de transportorder send,
l’application eLogistics de Dachser. Transmettre
des documents par Internet, c’est tout à
fait au goût du jour. Actuellement, sur tous les
ordres de transport qui sont transmis à Dachser,
plus de 21 % le sont déjà par informatique.
En comparaison de l’année de lancement, il y a
sept ans, leur nombre a été multiplié par trente.
L’application transportorder send a été pensée
rigoureusement dans l’esprit du client : claire,
simple, facile à comprendre, fonctions peu
nombreuses, limitées à celles dont on a vraiment
besoin pour formuler ses ordres ». C’est ainsi
que Klaus Bertram explique pourquoi JET l’a
adoptée. « Nous étions impatients de découvrir
la nouvelle version, nous avons donc volontairement
accepté de la tester en l’utilisant. »
Les attentes n’ont pas été déçues : « Son nouveau
design rend transportorder send encore
plus simple à manier. Il y a une séparation
logique entre les ordres actuels, envoyés
ou préformulés. Tout étant
ainsi plus structuré, le risque de
fausse manœuvre devient minime.
L’ordre figure en entier sur une
page – pas besoin de feuilleter.
L’affichage des cadres à remplir
est dynamique, c’est-à-dire qu’il se
fait seulement quand on en a besoin et que
l’on a les données correspondantes. De plus,
l’application offre bien plus de possibilités d’être
adaptée à nos besoins spécifiques. » De son
point de vue d’utilisateur, Klaus Bertram a aussi
des propositions d’amélioration à formuler :
« Quelquefois, ses performances sont diminuées
par les nombreuses nouveautés technologiques,
du moins dans certains cas de combinaisons de
navigateurs web ou de matériels. De plus, j’aimerais
bien que la gestion d’adresses ait une
plus grande capacité. »
Lors de ce changement de logiciel, Klaus Bertram
a tenté une petite expérience dans le cadre
de sa société, JET Computer Products GmbH.
« D’habitude, en cas de nouveauté, nous informons
et préparons nos collaborateurs. Cette
fois, pour transportorder, nous l’avons introduite
sans prévenir. Nos collègues ont été un peu surpris
du nouveau design, mais ils y ont entré leurs
ordres, comme d’habitude. Pas de questions, pas
de problèmes. Cela montre combien l’application
est intuitive et se comprend d’elle-même. »
“ „
Nous ne risquons pas tant de voir
l’ordinateur devenir pareil à l’homme que de voir
l’homme devenir pareil à l’ordinateur.
Konrad Zuse (1910 –1995), entrepreneur et inventeur de l’ordinateur
Dachser actualise son outil eLogistics de saisie
des ordres de transport.

INFORMATION
FORUM : HOMMES ET MARCHÉS
+++ SONDAGE CIO : LA SATISFACTION L’EMPORTE SUR LA
FRUSTRATION +++ « Je ne peux pas travailler dans ces condi-
tions ! », c’est ce que se dit plus d’un utilisateur des technologies de
l’information devant son écran régulièrement bloqué. Mais, par contre,
quand elles fonctionnent, elles sont source de satisfaction. C’est ce que montrent les
résultats d’un sondage récent, réalisé par la revue spécialisée en informatique CIO et l’Université
technique de Munich auquel Dachser a participé. Sur les collaborateurs Dachser
interrogés dans 15 pays, 94 % se sont dits satisfaits et même très satisfaits des technologies
de l’information que Dachser emploie de façon uniforme dans toute l’Europe. La note
obtenue (2,43) place Dachser dans le tiers de tête des 103 grandes entreprises interrogées
et donc au-dessus de la moyenne – pour la cinquième année consécutive. Cela vaut tout
particulièrement pour la formation à ces technologies, objet dans le sondage de vives critiques.
Sur ce point Dachser compte même parmi les 20 meilleurs résultats. +++
+++ INTERNET : TOUJOURS EN LIGNE +++ La consultation mobile
d’Internet poursuit son avancée. Ces deux dernières années,
la part de la population surfant sur des appareils mobiles a fait un
bond en avant. C’est ce que montre une étude (ACTA 2011 – Computer
und Technik), menée par l’Institut d’Allensbach (sondage
d’opinion) et dont les résultats viennent d’être présentés. Selon cette
étude, 17 % de la population germanophone entre 14 et 69 ans
utilisent des appareils portables tels que smartphones, tablettes ou autres, pour surfer sur Internet.
Cela correspond à un nombre d’environ 10 millions de personnes. Parmi les utilisations
mobiles, c’est toujours la communication par e-mail qui tient la vedette. D’après l’Institut
d’Allensbach, 74 % des utilisateurs mobiles d’internet rédigent et reçoivent leur courrier
électronique sur leur smartphone ou un autre appareil portable. Vient ensuite la consultation
des prévisions météorologiques, des cartes routières ou du système de navigation. +++
Domaines d’utilisation de l’Internet mobile
Surfent sur un appareil portable : USA Europe* Japon (en pourcentage)
E-Mails
Réseaux sociaux ou blogs
Opérations bancaires
Actualités politiques
Metéo
8,0
7,0
11,4
18,0
19,3
16,4
*UE5 : Grande-Bretagne, Allemagne, France, Espagne, Italie
Étude portant sur octobre, novembre, décembre 2010 et la population de plus de 13 ans
Source : comScore. MobiLens (2/2011)
22,2
24,7
25,2
30,5
32,2
34,7
39,5
57,1
57,6
DACHSER magazine 05

FORUM : HOMMES ET MARCHÉS
SUISSE
Transports plus rapides
Avec sa nouvelle agence de St-Gall,
Dachser Air & Sea Logistics renforce
l’intégration de la Suisse
orientale dans son réseau mondial
aérien et maritime. Avec St-Gall
et après Bâle, Genève et Zurich,
Dachser est maintenant présent en
Suisse sur quatre sites. La Suisse
orientale est une région à l’économie
dynamique. Elle profite de la
proximité de l’Allemagne et de
l’Autriche. « Ouvrir aux transports
de nouvelles voies dans l’espace
de l’Union européenne c’est aussi
en raccourcir les délais », explique
Thomas Reuter, directeur de
Dachser Air & Sea Logistics. L’éventail
des prestations offertes s’étend
des importations et exportations
de fret par voie aérienne ou maritime
à l’accomplissement des formalités
douanières, en passant
par l’entreposage.
06 DACHSER magazine
EN BREF
Le nombre des navires géants, pouvant
charger jusqu’à plus de 12 500 conteneurs, va
continuer à augmenter dans les prochaines
années. D’après une étude d’UniCredit, 82 %
des armateurs interrogés pensent que les
170 porte-conteneurs géants en commande
dans le monde seront affectés surtout aux
liaisons Asie-Europe.
7 000 000 000
Économie et démographie
Nom d’un petit
bonhomme !
Depuis le 31 octobre, la planète compte plus de sept milliards d’habitants.
Un groupe multinational réagit.
Chaque seconde, 2,6 humains viennent s’ajouter à la population du monde, ce qui fait
158 par minute et 83 276 563 par an. Aujourd’hui, la moitié de cette population mon -
diale vit dans les villes ; dans 20 ans, ce sera 60 %. Actuellement, rien qu’en Asie, le
nombre d’habitants des villes augmente de 100 000 par jour. En 2050 presque autant
d’hommes vivront dans les villes qu’il y en a aujourd’hui sur toute la planète.
« Pour augmenter la qualité de vie, il faut avant tout des transports publics de proximité
efficaces, une domotique à la pointe du progrès et une gestion de l’énergie
intelligente », c’est la position exprimée par Peter Löscher, président du directoire de
Siemens AG. dans une communication pour l’agence de presse Reuters. Le défi,
selon lui, consiste à associer les différentes solutions existantes. « Relier les systèmes
de régulation du trafic avec les bus et le rail nous permettrait à la fois d’augmen -
ter la fluidité du trafic et de diminuer la pollution atmosphérique. » L’exemple de
Londres montre que cela fonctionne dès maintenant. « La mise en œuvre d’un
concept de mobilité intégré a augmenté de 40 % la vitesse moyenne et économisé
150 000 tonnes de CO 2. » Dans cette optique, depuis octobre, Siemens réunit
compétences et activités dans un secteur à part, Cities & Infrastructure. C’est sur
cette plateforme que l’entreprise veut proposer des solutions tournées vers l’avenir,
en matière de mobilité, de protection de l’environnement et d’économies
d’énergie. Pour Peter Löscher, une chose est claire : « Le temps presse ! »

Nouvel entrepôt pour produits dangereux
Quartier de haute sécurité
En Roumanie, à Ploiesti, Dachser
a mis en service un nouvel entrepôt
pour produits dangereux, hyper -
moderne et de 11 500 emplacements
palettes sur 6 500 m2 .
Cet entrepôt – d’un coût total de plus de 10
millions d’euros – est le seul en Roumanie à
être agréé suivant la directive 96/82/CE (Seveso
II). C’est la société BASF SE qui en est le
premier utilisateur. Ce groupe confie en Roumanie
sa logistique à Dachser sur la base de
nombreuses années d’une coopération fructueuse
en Hongrie.
Les mesures de sécurité, très étendues, sont à
la pointe du progrès technique. L’entrepôt est
+++ JETER DES PONTS +++ 120 camions
Dachser et leur chargement ont
fait le trajet du sud de l’Allemagne à
Hambourg pour le compte du groupe international
Bilfinger Berger (BTP et services
industriels). Leur contenu a été ensuite
chargé sur des bateaux de navigation
côtière et amené au Dalsfjord, au
nord de la Norvège. L’entreprise y cons -
truit deux pylones de béton armé de
100 mètres de hauteur pour un pont
suspendu qui enjambera le fjord. Partenaire
logistique du projet, Dachser a fait
en sorte que quatre grues à tour tournantes
d’un poids total de 250 tonnes,
les matériaux de coffrage, les échafaudages,
58 conteneurs de chantier et de
bureau ainsi que deux excavatrices et
trois pontons flottants arrivent à temps
sur le méga-chantier. +++
divisé en six compartiments anti-incendie, séparés
les uns des autres par des murs et des
portes coupe-feu. Sur chaque étage des rayonnages
sont installés des sprinklers à mousse. De
plus, la partie réservée aux produits dangereux
est équipée de détecteurs d’incendie et de capteurs
de fuite de produits toxiques ou inflammables.
Le sol, étanche à l’eau, est résistant aux
huiles et produits chimiques. Deux réservoirs
de rétention en béton, spécialement conçus,
installés sous l’entrepôt, garantissent que pas
une goutte d’eau d’extinction contaminée ou de
liquide échappé par accident ne puisse pénétrer
dans le sol. Les racks grande hauteur peuvent
résister à un tremblement de terre de force 8
sur l’échelle de Richter. Pour une plus grande
stabilité, l’assemblage des racks a été consolidé
FORUM : HOMMES ET MARCHÉS
avec des attaches métalliques spéciales. La
construction du bâtiment a nécessité un volume
d’acier deux fois supérieur à la normale.
Ces mesures pour installations d’entreposage
n’ont d’égal nulle part en Europe. Traian Dumitrescu,
responsable de Dachser Roumanie,
qui a réalisé le projet avec le soutien de Liegl
& Dachser Ungarn, résume ainsi le tout : « Là,
nous ouvrons pour la Roumanie un tout nouveau
chapitre dans l’entreposage de produits
dangereux. »
+++ HEIA NORGE ! +++ En créant une nouvelle agence à Oslo,
Dachser renforce sa présence en Norvège. Les travaux ont commencé
en novembre, au sud de l’agglomération d’Oslo, sur un
terrain de 11 000 m2 . En juin 2012, le responsable de l’agence, Hans-
Thomas Andersen (photo), assurera sa mise en service. À proximité
directe d’un accès à l‘E6, la grande transversale nord-sud – Norvège-Suède
– et du tunnel sous le fjord d’Oslo, l’agence est particulièrement
bien située. Elle permet également des liaisons
pratiques avec les sites Dachser de Suède, du Danemark et
d’Allemagne. Elle s’inscrit dans une stratégie, souligne
Finn Pedersen, directeur de Dachser Nordic A/S :
concourir fortement à renforcer la partie nord
du réseau européen Dachser et son étroit
maillage. +++
DACHSER magazine 07

FORUM : DIALOGUE AVEC DACHSER
Bernhard Simon rencontre...
Gerd Hailfinger
Gerd Hailfinger, directeur de la société Geberit Logistik GmbH, lauréat
du Prix allemand de la logistique 2011, s’entretient avec le porte-parole
de la direction de Dachser sur une petite révolution : la logistique
devient une des fonctions vitales de l’entreprise
hh Monsieur Hailfinger, depuis 2006
vous avez repositionné la logistique de
Geberit et, l’année dernière, en avez fait
une société à part entière. Quelles étaient
vos raisons ?
Gerd Hailfinger : Étant donné la croissance
des marchés et l’individualisation croissante
des attentes des clients, s’est posée pour
nous la question de savoir comment, à
l’intérieur de Geberit et tout au long de la
chaîne d’approvisionnement, nous pourrions,
par le biais de la logistique, agir sur
la création de valeur et continuer à augmenter
l’avantage client. Cette réflexion nous
a conduits à imaginer un nouveau concept
pour la logistique de Geberit. Il s’agissait
de faire de la logistique une organisation
centrale, efficace et autonome, pour répondre
aussi bien que possible aux exigences croissantes
des clients.
Bernhard Simon : Telle qu’elle était auparavant,
elle n’était sans doute pas sous l’autorité
des instances centrales.
G. Hailfinger : Dans l’ancienne configuration
de la chaîne d’approvisionnement de
Geberit, il n’existait pas de fonction logistique
centrale. Chaque unité de production
avait son propre service de logistique. Les sociétés
de distribution organisaient ellesmêmes
les transports vers leurs marchés. Résultat
: les éléments d’une même commande
client étaient livrés par différents transporteurs,
à différents moments, sous différentes
formes. De plus, les coûts de transports
étaient élevés et le remplissage des camions
laissait à désirer.
hh Monsieur Simon, vous qui proposez
des prestations logistiques, ne pensez-
08 DACHSER magazine
vous pas qu’une entreprise devrait plutôt
penser à externaliser pour résoudre ce
genre de problèmes ?
B. Simon : Pas nécessairement. Lorsque cela
ne concerne que des structures superficielles
ou de simples économies d’échelle à court
terme, l’externalisation ne sert pas à grandchose.
Ce qui compte pour nous, c’est d’apporter
au client une plus-value substantielle.
Si nous la pensons possible, cela vaut alors
la peine de nous attaquer, avec le client,
à la solution du problème. La solution de
logistique contractuelle ne prend tout son
sens que si la tâche est devenue trop complexe,
si les espaces de production ou d’entreposage
ne suffisent plus, ou s’il faut repenser
les processus de production.
Nous optimisons
hh nos processus, car
les coûts se trouvent réduits
automatiquement, sans
justement que la qualité en
souffre Gerd Hailfinger
G. Hailfinger : Où commence en fait la logistique
? D’après notre conception actuelle,
elle commence dès le stade de développement
du produit, passe par les achats, la
production, la distribution, la gestion du
transport pour arriver au client. Dans notre
nouveau concept de la chaîne, la logistique
intégrée du groupe intervient dans toutes
ces étapes. Elle joue un rôle capital.
hh Comment se fait-il que la production
ait changé au point de rendre nécessaire
cette revalorisation si complexe de la logistique
?
B. Simon : Les façons de produire et de vendre
sont bien plus dynamiques et rapides que
par le passé. L’Allemagne, ces dernières années,
a pratiqué le Global Sourcing, cherchant
toujours les meilleures sources pour se procurer
bon marché de la qualité, parfaire le développement
de ses produits, en augmenter la
valeur et les vendre sur les marchés mondiaux.
Mais pour cela, il faut que la logistique soit
assez flexible pour répondre au dynamisme
de ce processus. La logistique en général, et
la logistique contractuelle en particulier, est
donc devenue une fonction stratégique déterminante
sur laquelle il faut se pencher avec
les équipes dirigeantes du client.
hh Plus vous interviendrez dans les processus,
plus votre responsabilité pour la
réussite de leur mise en œuvre sera engagée.
Est-ce bien votre intention ?
B. Simon : Effectivement, dans la logistique
contractuelle nous assumons cette responsabilité
supplémentaire. Les équipes se mélangent,
les décisions sont prises conjointement
par deux entreprises qui gèrent ensemble la
même chaîne d’approvisionnement et sont
donc dans le même bateau. Si l’on regroupe
ses points forts pour assurer que la chaîne
fonctionne sans hiatus d’un bout à l’autre, on
est bien plus efficace qu’avec n’importe quelle
interaction traditionnelle encadrée par un
contrat classique.
hh Le fait d’avoir donné à la logistique
le statut de cœur de compétence a en

traîné centralisation et réorganisation.
Avez-vous toujours cru au succès ?
G. Hailfinger : Pas un instant je n’en ai
douté. Mais il n’a pas toujours été facile, surtout
dans les grandes unités de production, de
gagner l’adhésion des collaborateurs. Nous
avons réussi à les convaincre de l’importance
des chances qu’un changement de cette ampleur
allait apporter à l’entreprise. Il a permis
de libérer des capacités de production pour
de nouveaux produits et de rendre plus efficaces
des processus existants.
hh D’une part, la logistique doit remplir
des tâches de plus en plus complexes
dans le cadre de la production et du commerce,
et d’autre part elle doit sans cesse
diminuer ses coûts. Jusqu’où peut-on
aller sans que cela finisse mal ?
B. Simon : D’une part, les coûts de chacun
des processus logistiques continuent de grimper,
étant donné que les marges de manœuvre
se réduisent : sur la route, dans l’environnement,
et concernant les surfaces disponibles
pour les constructions. D’autre part, nous
découvrons de nouveaux potentiels quand
nous arrivons à discerner comment rapprocher
et connecter différentes chaînes logistiques
pour éliminer les processus qui n’apportent
pas de création de valeur. Tant que
nous saurons développer des procédés nouveaux
et innovants pour le service et l’optimisation,
la logistique intelligente sera un atout
concurrentiel décisif face à la concurrence.
hh Dans ce contexte, qu’attend le
groupe Geberit de la société Geberit
Logistik GmbH ?
Jongler, c’est
maîtriser parfaitement la
trajectoire de plusieurs balles. La
gestion de la chaîne d’approvisionnement,
elle aussi, demande de
maîtriser des ensembles complexes.
G. Hailfinger : On ne peut pas indéfiniment
réduire les coûts. Il faut trouver autre chose :
Nous optimisons donc les processus, ce qui
produit aussi un effet d’économies, sans toutefois
altérer la qualité ou la performance.
Dans leur évolution,
hhles façons de
produire et de vendre sont bien
plus dynamiques et rapides
que par le passé Bernhard Simon
hh Le Prix de la logistique récompense
un résultat déjà engrangé. En quoi modifie-t-il
vos objectifs ?
G. Hailfinger : Pour nous, obtenir ce Prix n’a
jamais été un objectif. Il a contribué à mettre
en lumière le rôle essentiel que joue la logistique
à l’intérieur de l’entreprise et des mécanismes
directionnels de celle-ci. Toute l’équipe
de logistique de Geberit cependant est très
fière d’avoir reçu une distinction aussi prestigieuse.
Nous n’allons pas nous reposer sur nos
lauriers mais à l’avenir aussi travailler à développer
nos processus pour les perfectionner.
hh Monsieur Simon, s’il y avait plus
d’entreprises comme Geberit, le lauréat
du Prix, alors...
B. Simon : ...alors la gestion de la chaîne
d’approvisionnement pourrait se faire avec
beaucoup plus de rigueur et de professionnalisme.
FORUM : DIALOGUE AVEC DACHSER
DONNÉES
PERSONNELLES
Gerd Hailfinger
est directeur de la société Geberit
Logistik GmbH, à laquelle cette année
la BVL (Fédération allemande
de logistique) a décerné le Prix allemand
de la logistique 2011. L’entreprise
a été fondée cette année. Elle
a son siège à Pfullendorf et emploie
actuellement 300 personnes. Elle
appartient au groupe suisse Geberit,
leader européen des appareils
sanitaires. En 2010, le groupe, avec
ses 5 800 collaborateurs, a généré
un chiffre d’affaires de 2,15 milliards
de francs suisses. Depuis sa fondation,
en 1874, il compte parmi les
pionniers du secteur.
Bernhard Simon
a rencontré le directeur de Geberit
Logistik GmbH dans le cadre de la
2ème édition de la Journée des carrières,
à Kempten. Le porte-parole
de la direction de Dachser a félicité
son visiteur et son équipe d’avoir,
avec une grande minutie, impliqué
la logistique jusque dans les ramifications
de l’entreprise, et de l’avoir
élevée au rang de fonction essentielle
pour la gestion de l’entreprise.
q
Sur l’impact de la gestion de la chaîne
logistique, vous en saurez plus
en lisant la version longue de l’entretien sur
www.dachser.com/discussion
DACHSER magazine 09

RÉSEAU : ÉTATS-UNIS
Commercer avec
le monde
Les États-Unis, la plus grande puissance
économique du monde, est pour bien des pays
le plus important partenaire commercial.
Dachser y poursuit régulièrement le développement
de son réseau. Dernièrement : une
nouvelle agence à Dallas.
hVoir grand, c’est typiquement américain
et cela vaut surtout pour l’économie
et le commerce. « Pour beaucoup de pays,
les États-Unis sont le premier partenaire
commercial », constate Thomas Reuter, directeur
de Dachser Air & Sea Logistics. « En
conséquence, développer notre réseau aux
États-Unis favorise aussi l’extension de notre
réseau dans le monde entier. » Récemment a
été ouverte une nouvelle agence à Dallas, au
Texas, et d’autres vont suivre. « La région du
sunbelt, au Nord du Texas et en Oklahoma,
constitue un important espace de croissance
pour les importations par air et par mer,
déclare Frank Günzerodt, Président et CEO
de Dachser USA. « Ce nouveau bureau va
étendre nos offres de services aux États-Unis
et partout dans le monde. De plus, il complète
parfaitement le site de Houston, où nous
10 DACHSER magazine
nous concentrons sur la logistique de projet
pour l’industrie gazière et pétrolière. »
Promoteur de la mondialisation
Dachser a ouvert son premier bureau américain
dès 1972, à New York. Pays exportateur
à l’échelle mondiale, les USA ont depuis toujours
fait partie des promoteurs de la mondialisation
et se sont donc très tôt préoccupés
de logistique. Aussi, parce qu’à l’intérieur de
cet immense pays, il fallait distribuer les marchandises
sur neuf millions de km 2 environ.
Les États-Unis comptent en effet parmi les
pays du monde les plus étendus et représentent
en surface le double de l’UE. Frank Günzerodt
vit et travaille depuis 25 ans déjà aux
États-Unis. Au départ de Hambourg, son
chemin l’a d’abord conduit à Dallas, puis à
New York, ensuite à Miami et Atlanta. En
VUES DE L’EXTÉRIEUR
« Vert, couleur de l’espoir : la green
card, les dollars et la statue de la
liberté. Sans oublier : Chicago
Blues, Rap et R&B. »
Daniel Gan, Business Development Manager,
Dachser Singapur
« Leaders en matière d’innovations
scientifiques et technologiques,
les États-Unis sont sans aucun
doute le pays au monde qui connaît
la plus grande réussite. »
Carmen Green, Jonen Freight Pty.Ltd.,
Afrique du Sud
« Quel grand pays, quelle grande
chaîne de fast food et quelle grandiose
statue de la liberté ! »
Katarzyna Pawlowicz, assistante de direction,
Dachser Pologne
2004 il a rejoint Dachser pour continuer à développer
la présence du prestataire logistique
aux USA. « À la fin, on finit presque par se
sentir américain », confie-t-il. Il dit aussi être
très reconnaissant d’avoir pu profiter des
nombreuses possibilités de développement
personnel qui se sont présentées à lui. Dans

Frank Günzerodt,
à la tête de
Dachser USA
l’économie américaine, on trouve beaucoup
d’expatriés qui, comme lui, ont réussi, notamment
dans le Sud-Est, où de nombreuses entreprises
allemandes ont leur base américaine.
Bien qu’aux USA, en période de crise, à cause
de la persistance d’un taux de chômage
élevé (plus de 9 %) et du ralentissement de la
consommation des ménages, le baromètre
économique ne soit pas au beau fixe, Frank
Günzerodt voit aujourd’hui aussi se dessiner
des perspectives favorables pour Dachser.
« À condition que nous sachions recruter les
meilleurs talents. »
Croissance constante
Pour les échanges de marchandises avec leurs
plus importants partenaires commerciaux, la
Chine, le Mexique, le Japon et l’Allemagne,
les USA ont besoin de services de transport
de fret aérien et maritime. Les opérations de
Dachser Air & Sea Logistics se répartissent
également entre l’aérien et le maritime. Suivant
leur urgence, le logisticien expédie les
marchandises soit par bateau, soit par avion.
Depuis son arrivée chez Dachser, Frank
Günzerodt, a donc été amené à installer régulièrement
de nouveaux sites. « Nous voulons
être représentés par une agence sur tous
les ports et aéroports importants des USA »,
souligne-t-il. Si bien qu’actuellement Dachser
y emploie en tout 150 personnes environ,
sur onze sites (Atlanta, Boston, Charlotte,
Chicago, Cincinatti, Dallas, Houston, Los
Principaux pays clients :
(2010, en pourcentage)
Autres
45,3
Canada
19,4
Mexique
12,8
Nous voulons
hh être représentés
par une agence sur
tous les ports et aéroports
importants des USA
Angeles, Miami, New York et Phoenix). « Ce
positionnement stratégique de Dachser aux
portes d’entrée et de sortie des États-Unis
nous assure une intégration complète de
toutes les activités d’import et d’export en direction
ou en provenance d’Europe, d’Asie et
d’Amérique du Sud, par avion ou par bateau.
Aux clients américains s’offrent ainsi des possibilités
optimales d’accéder aux marchés internationaux
». C’est la stratégie qui sous-tend
cette création d’agences qu’explique ainsi
Thomas Reuter, directeur de Dachser ASL.
Sécurité de la chaîne logistique
Outre-mer, Dachser marque des points grâce
à son réseau planétaire. La société de conseil
d’entreprise SJ Consulting classe le logisticien
dans le top 15 des meilleurs prestataires
logistiques des États-Unis. Des entreprises
aussi prestigieuses que Chamberlain, Haemonetics,
Milestone ou Mage Solar figurent
sur la liste des clients de l’entreprise familiale
qui réalise pour eux transports de fret par
air ou mer, Logistics Solutions et Warehousing.
« Nos clients américains souhaitent
nous voir agir comme leur prolongement,
presque comme si nous faisions partie de leur
entreprise », remarque Frank Günzerodt, puis
souligne quelle importance revêt pour eux la
sécurité. C’est pourquoi Dachser USA est
certifié C-TPAT (Customs-Trade Partnership
Against Terrorism). Ce programme de
partenariat (participation facultative) apporte
Principaux pays fournisseurs :
(2010, en pourcentage)
Autres
38,6
Corée
3,0
Chine (RP) 7,2 Corée
2,6
Allemagne
3,8
Grande-
Bretagne
3,8
Japon 4,7
Grande-
Bretagne
2,6
Allemagne
4,3
Japon 6,3
Chine (RP)
19,1
Canada
14,5
Mexique
12,0
Source : German Trade & Invest
EN BREF
RÉSEAU : ÉTATS-UNIS
États-Unis d’Amérique
Situation géographique : continent
nord-américain, entre le 26 ème et le
49 ème degré de latitude ; Territoires
d’Outre-mer : Puerto Rico, Îles Vierges,
Guam, Îles Samoa américaines
Superficie : 9 826 630 km2 (env. 25 fois l’Allemagne)
Capitale : Washington
Population : env. 307 millions
d’habitants
Principaux partenaires commerciaux
: Chine, Mexique, Japon et
Allemagne
Principaux produits exportés :
machines, articles électroniques,
équipements automobiles et de
transport, produits alimentaires et
matières premières
une sécurité supplémentaire à toute la chaîne
d’approvisionnement. Dans le domaine opérationnel,
Dachser USA travaille actuellement
à élaborer des structures de Key Account
Management. Le client américain en
effet, souhaite n’avoir affaire qu’à un seul
interlocuteur et veut savoir en permanence
où se trouve le fret. Ce qui pour les chaînes
d’approvisionnement de Dachser, gérées
avec l’assistance des TIC, ne présente aucun
problème.
Pour continuer à asseoir sa présence sur le plus
grand marché commercial du monde, Dachser
envisage de poursuivre progressivement l’extension
de son réseau. « Notre objectif, d’ici
2017, est d’implanter deux agences par an sur
la côte Ouest, dans le Midwest et dans le Mid-
Atlantic. Dans les six années à venir, nous serons
alors amenés à recruter 250 nouveaux collaborateurs.
» Voir grand ! K. Fink
DACHSER magazine 11

COMPÉTENCES : LOGISTIQUE CONTRACTUELLE
Du savon
sans savon
Dans les magasins, les produits de la marque
« sebamed », se sont depuis longtemps assuré
une place de choix. Nouveauté : leur présence
dans l’entrepôt Dachser de Francfort.
hLe premier produit en pain
pour se laver, mais sans savon
: c’est l’article innovant qu’un
médecin, Heinz Maurer, a mis sur le marché
il y a 40 ans, faisant de la marque « sebamed »
une pionnière des soins de la peau à la fois cosmétiques
et médicaux. Ayant observé que sa
légère acidité protégeait naturellement la peau
des agressions, il fut conduit à élaborer un
produit nettoyant qui conserve à la peau cette
acidité protectrice. C’est ainsi que fut lancée la
production d’un « savon sans savon ». Après ce
pain dermatologique, vendu à plus de 150
millions d’exemplaires à ce jour, fut développée
une gamme complète de soins d’hygiène
de la peau et du corps, riche maintenant de 70
produits, tous fabriqués en Allemagne, et dis-
Rüdiger Mittendorff,
président du directoire
de Sebapharma
12 DACHSER magazine
tribués dans plus de 80 pays. Si les
produits sebamed jouissent si souvent
de la faveur des consommateurs,
cela tient, d’après Rüdiger Mittendorff,
président du directoire de Sebapharma, à
« l’excellence de leur qualité et à ce qu’ils tiennent
leurs promesses. Depuis la matière première
jusqu’au produit fini, en passant par
l’emballage, chacune des substances doit répondre
à une exigence de perfection et d’innovation.
» La même exigence d’ailleurs à
laquelle le fabriquant de produits d’hygiène
corporelle soumet son logisticien. Le solide
partenariat des deux entreprises se concrétise
dans l’entreposage de 7 500 palettes sur le site
Dachser de Francfort et dans 26 000 tonnes
de marchandises transportées. Ce qui a com-
Les consommateurs
hh attendent des
produits qu’ils tiennent leurs
promesses
mencé en 2008 par des liaisons routières internationales,
a été étendu l’année suivante, à
l’échelle nationale, à des services de groupage
ainsi qu’à des transports de lots complets et
partiels, pour aboutir à des processus d’une
très grande performance économique. « Notre
objectif était, à chaque étape, d’optimiser
notre logistique d’entreposage », précise
Hans-Peter Bach, responsable de la logistique
de Sebapharma. Le contrat de logistique
contractuelle a été signé en septembre 2010,
et, pour le 1er juillet 2011, tout était réalisé :
mise en œuvre ainsi que déménagement dans
le nouvel entrepôt Dachser de Neu-Isenburg.
Là où il faut dans l’entrepôt
Dans l’entrepôt Dachser, chaque article occupe
la meilleure place pour lui. Celle-ci est
déterminée à l’aide de systèmes informatiques
et par l’organisation efficace des processus
pratiquée par l’équipe de Francfort, en
l’occurrence pour Sebapharma. « L’essentiel,
pour un projet aussi complexe, c’est de bien
cibler la préparation, et là notre système de
gestion de projet (PMCP) est l’instrument
idéal », explique Friedrich-Wilhelm Wasser,
responsable de l’agence Dachser de Francfort.
Chaque étape du projet a été minutieusement
mise au point en coopération avec Sebapharma.
Le responsable du service commercial,
Michael Werm et Sebapharma comptent
bien poursuivre dans cette voie de la
réussite logistique : « Outre les changements
apportés par les forts taux de croissance de
Sebapharma, nous envisageons de compléter
notre coopération en matière de services à
valeur ajoutée, de traitement des envois et
d’intervention de Air & Sea Logistics.
INFO
Sebapharma
La société Sebapharma Gmbh &
Co. Kg – sous la marque sebamed –
est une entreprise familiale opérant
au niveau mondial. Son siège est
à Boppard s. le Rhin. Elle est spécialisée
dans les produits médicaux
de soins et d’hygiène pour les
peaux sensibles ou à problèmes.
Ses 200 collaborateurs ont réalisé
en 2010 un chiffre d’affaires de
109,5 millions d’euros.
F
www.sebapharma.de

DENO ?
un nouveau métier
Dachser
European Logistics
Le pari d’une
offre combinée
Dachser présente
son offre DIY-Logistics
au Salon BATIMAT
ZOOM SUR LA FRANCE
Communication
L’Eurohub Clermont-Ferrand ouvre
ses portes aux media
Le mercredi matin 28 septembre
2011, Dachser France avait donné
rendez-vous aux média régionaux,
nationaux et européens, avec
l’organisation d’une conférence
de presse, motivée par l’ouverture
toute récente, le 19 août dernier,
de l’Eurohub Clermont-Ferrand
hC’est donc tout naturellement dans la
ville de Clermont-Ferrand que s’est tenue
la conférence de presse, devant une audience
de journalistes majoritairement issue
de la presse professionnelle. Bernhard Simon,
porte-parole du Groupe, et Frédéric Dumort,
porte-parole de Dachser France ont, respectivement,
exposé la stratégie logistique du
Groupe et présenté l’Eurohub Clermont-
Ferrand, sa toute dernière pièce-maîtresse.
En route
pour Combronde...
Conférence de presse à Clermont-Ferrand, le 28 septembre 2011
En début d’après-midi, la délégation a rejoint
Combronde pour une visite du site,
sous la conduite d’Oliver Wild, Directeur
de l’Eurohub Sarrebruck et de Christian
Bobinet, Directeur de l’Eurohub Clermont-
Ferrand. L’occasion de faire la démonstration
des propos tenus le matin et de poursuivre
les échanges en répondant aux nombreuses
questions posées par les journalistes.
L’Eurohub sous l’œil
d’une Tour de Contrôle
La visite a révélé la haute technicité de ce
concept de production, à la fois dans son
fonctionnement, ultra standardisé et cadencé
à la minute près, mais aussi dans son équipement
avec, en vedette, un logiciel « Maison »
permettant un suivi séquentiel de chaque
Présentation, par Christian Bobinet,
Directeur de l’Eurohub Clermont-Ferrand,
des écrans de contrôle
mouvement de véhicule sur le parc. Véritable
« Tour de Contrôle » avec, chaque soir, quatre
aiguilleurs aux commandes pour, avec l’assistance
de 130 caméras, orchestrer le balai
des véhicules qui, entre 21 h et 23 h, arrivent
toutes les 4 minutes.
DACHSER magazine 13

ZOOM SUR LA FRANCE
Production
DENO ? Un nouveau
métier Dachser
DENO ? Traduisez Dachser Expert Network Operations.
Un « nouveau » métier dans l’univers de la Production du
Groupe, destiné à assurer la transmission, le maintien
et l’approfondissement des systèmes et process Dachser
au sein du réseau.
hLa phase pilote a débuté officiellement le 17 octobre 2011, à
l’initiative de la Division European Logistics Operations &
Systems [ELOST], en charge du projet, avec l’accueil en formation,
pendant deux semaines à Kempten – Siège Social du Groupe – des
9 premiers DENO’s issus de 7 pays.
Parmi eux, deux collègues de Dachser France, Edwina Laferté et
Lionel Gelebart, dont Zoom sur la France a souhaité recueillir le
témoignage, à l’issue de cette formation :
« Ces deux semaines à Kempten, nous ont-ils confié, ont été avant tout
placées sous le signe de l’Europe. La diversité des participants, issus
d’Allemagne, d’Angleterre, d’Autriche, du Danemark, de France, de
Pologne et de Suède, a permis un riche échange de points de vue sur
les contraintes et spécificités de chaque pays, parfois à contre-courant
de certaines idées reçues ».
De retour en France, nos deux collègues ont intégré leurs zones économiques
respectives : Nord-Normandie et Champagne-Ardennes
pour Edwina et Bretagne, Atlantique, Ouest et Centre pour Lionel.
Leur mission ? Apporter aide et soutien aux agences dans la gestion
des systèmes et process. « Cela peut s’articuler – commente Edwina –
autour de formations auprès de nos collègues, de mises en place
de nouvelles procédures, de diffusion d’informations relatives aux
évolutions du système, d’analyses diverses selon les besoins spécifiques
mais aussi être force de proposition quant aux améliorations
à apporter. Un périmètre d’action aussi divers et varié que peut l’être
notre système, conclut-elle ! ».
14 DACHSER magazine
Sommet européen
des DENO’s à Kempten
Confirmer en 2012
la dynamique de 2011
En 2011, nous avons engagé une
nouvelle dynamique permettant à Dachser France de
reprendre le cap vers une meilleure performance
économique.
Nous avons gagné en unité, en transparence et en
cohérence d’action grâce à la mise en œuvre d’un
management participatif, orienté vers la décentralisation,
avec un niveau de concertation renforcé entre
les Directions Fonctionnelles et les Directions de
Zones Economiques.
La modification de nos organisations et le changement
des systèmes d’information sont désormais
achevés dans chacune des agences et nous en percevons,
chaque jour un peu plus, le formidable potentiel.
La mise en service, en août dernier, de l’Eurohub
Clermont-Ferrand a été une totale réussite technique,
par la continuité du service offert à nos clients, l’optimisation
de nos délais et la maîtrise de nos coûts.
2011 va faire la démonstration d’une stratégie commerciale
efficace, avec la confirmation du développement
de de notre fonds de commerce de près de
10 %, malgré un léger ralentissement au troisième
trimestre.
La recapitalisation de Dachser France permet de créer
des conditions stables pour l’activité future du Groupe
en France, et traduit la confiance des actionnaires
dans la capacité de Dachser France à accomplir son
redressement dans les trois années à venir.
Nous allons confirmer en 2012 cette dynamique pour
rendre encore plus visibles les signes de ce changement.
Des efforts collectifs seront nécessaires, sur le plan
économique avec une gestion optimisée des coûts,
et sur le plan social, afin d’adapter les ressources
humaines à notre activité et à nos organisations.
J’ai une grande confiance dans notre capacité à réussir
et je sais pouvoir compter sur l’énergie de chacun
d’entre nous pour atteindre les objectifs 2012.
Bien sincèrement.
Frédéric Dumort
Porte-parole de Dachser France

European Logistics
Le pari d’une offre globale combinée
Depuis le 1er octobre 2011, Vincent Hahn, jusqu’alors en charge de l’activité
Contract Logistics, a élargi ses fonctions en prenant également la responsabilité
de la Direction Commerciale Terrestre. Il succède ainsi à Vincent Touya,
appelé à prendre la Direction de la Division Air & Sea Logistics, un univers
dont il avait déjà été aux commandes de 1997 à fin 2007.
hDans le contexte d’une économie tourmentée
et d’un marché fortement
concurrentiel, Vincent Hahn affiche clairement
son challenge : « Créer pour nos clients
des solutions transports et logistiques intelligentes,
qui combinent les savoir-faire de
Dachser et soient sources d’économies pour
amortir les coûts de production». C’est l’enjeu
de notre politique commerciale, face à une inflation
de nos coûts de plus de 10 % en 2011,
sans possibilité de répercussion intégrale auprès
de nos clients. Le défi qui se présente à
nous est de miser toujours plus sur la proximité
commerciale, en optimisant les schémas
directeurs et process des Supply Chains de nos
clients, notamment par une politique d’inves-
Vincent Hahn
Directeur Commercial
Terrestre et Contract
Logistics
tissements volontariste. Avec son réseau de
310 sites dans le monde, dont 163 en Europe,
Dachser offre les synergies nécessaires pour
combiner nos offres European Logistics,
Cargoplus, Contract Logistics et Air & Sea
Logistics.
Les succès commerciaux rencontrés en 2011
en font la démonstration avec notamment
l’acquisition du client TEXTO, référence dans
le secteur de la chaussure, qui a confié à
Dachser France, au départ de notre plateforme
de Dagneux (Lyon), l’ensemble de la gestion
de ses flux amont et aval pour la distribution
du sud de la France. C’est aussi le cas avec
le client SIA Home Fashion, spécialiste des
produits pour la décoration de la maison.
« Pour ce client, indique Vincent Hahn, au
départ de notre site de Dourges de 22 300 m 2
(près de Lille), créé en juin 2011, Dachser
France gère les flux import ainsi que la
redistribution à la fois nationale et européenne
». Autre exemple avec le client historique
Pernod Ricard dont le partenariat a été
élargi à la distribution des Etats-Unis, du
Moyen-Orient et de l’Afrique Sub-Saharienne.
Cette évolution de partenariat a généré
l’extension de notre site de Santeny,
près de Paris. Interlocuteur référent pour la
gestion des Vins & Spiritueux, ce site dispose
désormais de 28 000 m 2 .
Pour 2012, Vincent Hahn affiche sa confiance
dans les atouts forts de l’organisation Dachser
pour déployer cette politique, par le développement
de notre offre de distribution européenne
et l’ouverture, en août dernier, de l’Eurohub
Clermont-Ferrand qui, avec les Eurohubs
Sarrebruck et Bratislava, complète le
maillage du réseau Dachser, premier réseau de
distribution européen intégré.
Créer pour nos clients des solutions transports
hh et logistiques intelligentes, qui combinent
les savoir-faire de Dachser et soient sources d’économies
pour amortir l’impact de l’inflation des coûts de production
DACHSER magazine 15

ZOOM SUR LA FRANCE
La parole à un Directeur de Groupe
Dachser Agen,
une « petite » agence
devenue « grande »
hPour cette édition, Zoom sur la France
a choisi de donner la parole à Patrick
Viaud, Directeur de la Zone Economique
Aquitaine, incluant les agences d’Agen, de
Bordeaux, Dax, Pau et Périgueux. Notre
interlocuteur a choisi de faire un éclairage
spécifique sur l’agence d’Agen ; une « petite »
agence créée en 1983 qui, au fil des années,
a su gérer la mutation économique de son
marché pour, aujourd’hui, avec le bénéfice
de l’envergure du Groupe Dachser, accompagner
des marques de renom inter national.
« A l’origine partenaire de l’industrie textile
locale, aujourd’hui disparue au profit d’une
activité liée à l’agroalimentaire [Pruneaux
bien sûr, fruits secs, conserves, vins & spiritueux],
l’agence Dachser Agen, explique
Patrick Viaud, a aussi réussi à faire son entrée
auprès de grands groupes issus de secteurs
de pointe comme l’aéronautique, le médical,
la chimie ou encore la pharmacie, qui compo-
DIY-Logistics
hQuand le secteur du Transport et de la
Logistique va à la rencontre du secteur
du Bâtiment. Une première pour Dachser
qui, du 7 au 12 novembre – Porte de Versailles
/ Parc des Expositions à Paris – a fait
le choix d’exposer au salon BATIMAT, le
rendez-vous incontournable des acteurs
français et internationaux du Bâtiment. Seul
prestataire Transport et Logistique exposant,
Dachser y présentait son offre Dachser DIY-
Logistics, dédiée au secteur du Bricolage
[Do It Yourself ], définie comme un « Pipeline
d’approvisionnement ». Pourquoi un pipeline
? Parce que tout comme dans un pipeline,
les marchandises DIY-Logistics et les
flux d’information qui les accompagnent,
circulent de façon continue, fluide et totalement
intégrée, du fabricant au point de
vente, à l’échelle mondiale.
16 DACHSER magazine
sent également le paysage industriel local ».
Avec désormais une équipe de 22 personnes,
sous la conduite de Jean-Michel Ducasse,
l’agence a conclu, en 2011, un contrat de
choix avec l’usine locale d’un des leaders
mondiaux d’articles pour salles de bain.
« Pour l’agence, commente Patrick Viaud,
cette acquisition a motivé des investissements
humains importants avec la création d’une
cellule dédiée ayant justifié le recrutement
d’un affréteur et de deux agents de quai ».
Ce contrat a aussi valeur de symbole du
parrainage mis en place au sein du réseau
entre les régions françaises et allemandes avec
l’intégration, au service suivi clients de
l’Agence, de Nicolas Krampe de Dachser
Brême, chargé notamment de coordonner les
relations entre Dachser Allemagne, Dachser
France et le client.La « petite » agence devenue
« grande » n’entend bien sûr pas s’arrêter
en si bon chemin ...
Une première à Paris : Dachser expose à BATIMAT
Proximité clients
Offre de service mondiale oblige : les équipes
commerciales DIY-Logistics France et Allemagne
et Air & Sea Logistics ont partagé le
stand, avec le relais actif des équipes commerciales
Ile-de-France et de l’agence d’Orléans,
qui ont optimisé les contacts en rendant
visite aux exposants BATIMAT, parmi
lesquels des clients Dachser ravis de nous retrouver
à leurs côtés.
BATIMAT : véritable carrefour du
réseau « Dachser DIY-Logistics »
Pendant toute la durée du salon, le stand
Dachser a été le point de rencontres de
tous les partenaires du réseau Dachser DIY-
Logistics, attestant de la légitimité reconnue
de Dachser sur ce marché : UNIBAL [Union
Nationale des Industriels du Bricolage et de
De gauche à droite : Patrick Viaud, Fabien Auvergnon,
Jean-Christophe Larguier, Jean-Michel Ducasse et Nicolas Krampe
INFO
Dachser Agen en
chiffres :
création en 1983
22 collaborateurs
11 circuits de distribution pour
desservir les départements du
Lot & Garonne, du Gers et du
Tarn & Garonne
6 liaisons directes et 3
connexions quotidiennes avec
l’Eurohub Clermont-Ferrand
Parrainage de la zone économique
Aquitaine avec Hambourg
l’Aménagement du Logement] – MURATI
[Merchandiser France] et AS Industrievertetung
GmbH [Merchandiser Allemand]
– BRICOMAG [Magazine professionnel
du Bricolage] – GS1[Organisme actif dans
le domaine de la normalisation des méthodes
de codage / Codes barres SSCC] et les agents
commerciaux allemands, spécialisés dans le
DIY en Allemagne.

Classes virtuelles
hLes cancres sont au fond de la classe. Là
où on peut somnoler et fabriquer avions
en papier et antisèches. En classe, cela a toujours
été ainsi. À l’inverse, pour bien suivre, il
faut se mettre au premier rang, juste devant le
professeur. Et maintenant ? À l’ère du numérique,
tous sont au premier rang : l’e-learning,
l’enseignement en ligne, transmet les contenus
pédagogiques sur l’écran de chacun et permet
l’interaction avec enseignant et condisciples.
« Ce genre de plate-forme de formation apporte
une réponse inégalable, idéale, aux besoins
d’une entreprise opérant à l’échelle mondiale
», déclare Thilo Büsching, professeur
d’économie des médias à l’Institut supérieur de
sciences appliquées de l’Université de Würzburg-Schweinfurt.
« L’e-learning permet de
configurer sur mesure des contenus interactifs
pour les groupes-cibles d’apprenants et de les
actualiser au jour le jour.» À son avis des perspectives
inédites s’ouvrent à un enseignement
sans frontières.
Pour Dachser, l’enseignement en ligne est depuis
longtemps un élément constitutif aussi
bien des modules d’apprentissage de la formation
en alternance que de la Dachser Academy
ou du Dachser Competence Development.
« Notre objectif est de mettre en ligne, petit à
petit, les savoirs fondamentaux spécifiques à
Dachser », précise Roland Rausch, à la tête du
département Dachser des ressources humaines
internationales. Par exemple, lors de la mise en
place d’un système logistique propre à Dachser
comme « Othello ». « Nos programmes pédagogiques
peuvent alors décharger les formateurs
dans la transmission des fondamentaux,
leur laissant plus de temps pour adapter leur enseignement
aux besoins des clients. »
De grandes exigences
Le numérique ne rend cependant pas superflus
les médias analogiques – Elke Winkler,
à la tête du département de développement
des ressources humaines de Dachser, en est
tout à fait convaincue. « Qu’il s’agisse de formation
initiale ou continue, le manuel traditionnel
et son étude approfondie restent des
instruments incontournables. » Mais les apprenants
sont devenus très exigeants, souligne
Thilo Büsching : « L’enseignement doit être
cool, se baser sur des exemples concrets et faire
intervenir différents médias. Les textes doivent
être vivants, bien rédigés et comporter
des repères pour la mémorisation. Une simple
progression de clic en clic ne suffirait pas. »
Pour sa part, Matthias Büttner, qui dirige
la Dachser Academy, à Cologne, voit dans
les moyens technologiques des instruments
importants du « blended learning », l’enseigne -
ment mixte, qui associe la formation en
salle à l’enseignement en ligne. « Nous voulons
transmettre la somme de l’expérience de nos
collaborateurs à tous leurs collègues, quel que
soit leur site dans le monde. Nous devons
donc, en plus des sessions de formation de la
Dachser Academy, mettre en œuvre tous les
COMPÉTENCES : FORMATION INITIALE ET CONTINUE
Le savoir numérique à la conquête du monde : Dachser s’appuie
sur l’e-learning pour dispenser son savoir-faire innovant.
moyens de transmission dont nous disposons.
» De bons résultats ont déjà été obtenus
par la diffusion d’un manuel de Compliance,
projet concernant tous les sites Dachser dans
le monde. Grâce à un outil didactique numérique
propre à l’entreprise, les cadres dirigeants
ont tous parallèlement pu se familiariser avec
les règles Dachser d’une concurrence loyale
et juridiquement irréprochable. Elke Winkler
explique : « Les contenus en étaient clairement
définis, et ne demandaient pas plus de
20 minutes de travail à l’ordinateur. À la
fin, leur connaissance des règles de Compliance
a été testée au moyen d’un formulaire
à choix multiples. « Cela nous a permis de nous
assurer qu’elles sont connues partout, dans
tous les pays et peuvent y être appliquées. »
Dans le prolongement de cette expérience,
Dachser entend continuer à développer progressivement
la formation en ligne, notamment
pour la préparation et la synthèse des
séminaires. « Nous sommes au commencement
d’une évolution passionnante », déclare
Roland Rausch. Pour le professeur en économie
des médias Thilo Büsching, elle va, dans
l’idéal, mener à une acquisition des connaissances
autonomes, ayant sa propre dynamique,
et au cours de laquelle les apprenants peuvent
faire profiter les autres de leur expérience
propre, par-delà les contenus de l’enseignement.
» Ce n’est encore qu’une vision. Mais une
chose est déjà sûre : pour les cancres, fini la
belle vie au fond de la classe ! M. Schick
DACHSER magazine 17

DOSSIER
18 DACHSER magazine

Jordan Ankapong suit
en Grande-Bretagne une
formation en alternance
Avec cœur
et raison
La formation, initiale et continue, se met elle
aussi à l’heure de la mondialisation. Par-delà
les frontières, grâce à ses programmes pédagogiques
innovants et au principe d’alternance,
Dachser dispense un savoir logistique où la pratique
s’allie à la théorie. Au bénéfice des clients.
hLes perspectives sont bonnes : la logistique
crée de la croissance. A l’ère de la
mondialisation, ses services toujours plus
étendus relient marchés et flux mondiaux de
marchandises. Cependant, « la croissance ne
va pas de soi », déclare Bernhard Simon,
porte-parole de la direction de Dachser. « La
réussite des entreprises, c’est celle des gens qui
les font vivre par leur savoir et leur expérience.
» En conséquence elles se disputent les
meilleures « têtes ». Dans ce contexte et dans
le cadre de sa stratégie « MOBILE 2015 »,
Dachser a entièrement remanié sa gestion
stratégique des ressources humaines. «En
Allemagne, le succès du système de formation
en alternance n’est plus à démontrer. Il
nous a servi de modèle pour développer notre
dispositif de formation interne», explique
Bernhard Simon. L’acquisition du savoirfaire
en entreprise alterne avec une formation
plus théorique dispensée en centre de formation
professionnelle ou université.
« Le savoir spécifique que nous transmettons
en Allemagne par la formation en alternance,
nous voulons le diffuser aussi dans les
pays où ce genre de structure n’existe pas »,
complète Thomas Schultz, responsable du
département Corporate Human Resources
de Dachser. « Que l’aménagement et le développement
d’un réseau fonctionnent avec
succès ou non, cela dépend essentiellement
de la qualité de la formation. »
DOSSIER
Le 25 octobre 2011,
Northampton, Grande-Bretagne
Ce n’est que lorsque le planning de demain sera
bouclé que la journée sera f inie. Vers 21 heures
sans doute. Alors, à Northampton, Grande-
Bretagne, tous les conducteurs seront rentrés de
leur tournée, les données contenues dans leurs
PDA, les pen-keys, auront été saisies et les récépissés
enregistrés. Jordan Ankapong a commencé
sa journée de travail à 11 heures. Il est
apprenti chez Dachser UK, pour l’instant dans
le département dispatching camionnage.
« M’ennuyer? Je ne sais pas ce que c’est », dit-il.
Il a 19 ans et depuis qu’il a commencé son apprentissage,
le 1 er octobre 2010, il n’a pas connu
deux journées semblables. Jusqu’à présent, il a
déjà pu découvrir de nombreuses facettes de la
logistique : le service clients de la logistique
contractuelle, la gestion d’entrepôt par crossdocking,
les services import, des affrètements,
des ventes et de la comptabilité. D’ici la f in
de son apprentissage, il va encore faire connaissance
avec d’autres domaines : export, entreposage
pour la logistique contractuelle, dans les
services des f inances, du contrôle de gestion, des
ventes et le customer service. Son bilan actuel :
« Ce que j’apprécie surtout, ce sont les contacts
avec les clients. » Dans lequel de tous ces domaines
il va travailler après son apprentissage,
il ne le sait pas encore : « Chez Dachser en tout
cas, c’est ce qui compte. » �
DACHSER magazine 19

DOSSIER
L’e-learning fait partie de la formation
Assistant aussi les processus client, Dachser
s’est fixé comme objectif ambitieux de proposer
des services répondant dans le monde entier
aux mêmes standards internationaux de
très haute qualité. L’entreprise s’appuie, d’une
part sur les systèmes d’information tels que les
logiciels-maison « Domino » ou « Mikado » ;
d’autre part elle attend de ses collaborateurs
qu’ils appliquent les principes d’une logistique
intelligente. En 2010, Dachser a lancé ses premiers
projets-pilotes de formation en alternance,
en France et en Grande-Bretagne. Ont
suivi en 2011 la Pologne, la Hongrie et le
Portugal. Il est prévu d’étendre ces mesures
aux 15 pays associés à « MOBILE 2015 ». « Il
faut que, dès le début, les apprenants soient
familiarisés, par le biais d’une expérience personnelle,
avec la stratégie d’entreprise pour
pouvoir la comprendre. Ils seront alors en
mesure de se comporter dans le sens d’une
optimisation des processus », précise Roland
Rausch, à la tête du département Dachser des
ressources humaines internationales.
Dans cette perspective, la rotation de postes
joue un rôle essentiel. Les apprentis, comme
Jordan Ankapong en Grande-Bretagne, amenés
à nécessairement changer de fonction lors
de leur voyage à travers les différents services,
découvrent leur entreprise dans sa totalité.
« Quand on a vécu autant d’aspects différents
du métier, on se sent beaucoup plus motivé,
on a une vue d’ensemble des mécanismes de
l’entreprise, on est plus critique et plus autonome,
plus ouvert aussi aux innovations et
aux besoins nouveaux des clients », c’est le
20 DACHSER magazine
Comprendre les
outils technologiques
bilan positif que dresse Roland Rausch de la
rotation de postes. « Mais il faudra respecter
un plan de formation strict, le même dans
toutes les agences. C’est pour nous tous un
investissement porteur d’avenir. »
Le 5 octobre 2011,
La Verrie, France
Est-ce que cela va marcher ? Formation et école
en même temps ? Et en plus l’examen f inal en
2012 ? Serge Divay, responsable du développement
des ressources humaines de Dachser France,
à La Verrie, doit tout d’abord dissiper les doutes
de départ des apprentis. Il est en train d’installer
un parcours de formation en alternance tel qu’il
n’en existe pas encore en France. « Nous innovons
totalement », dit-il. Pour sept apprentis et cinq
tuteurs sur cinq agences Dachser en tout, réparties
sur toute la France, une nouvelle ère a commencé.
« La formation va être nettement plus
structurée, selon un programme f ixé à l’avance,
transparent pour tous -direction, management,
ressources humaines, apprentis et leurs tuteurs »,
explique Serge Divay. « La formation en alternance
se comprend aujourd’hui comme investissement
dans l’avenir. La réussite de sa mise
en œuvre est encore le meilleur remède contre une
anxiété de départ tout à fait compréhensible
envers tout ce qui est nouveau. »
« Le savoir fait fi des frontières », constate
Frédéric Dumort, porte-parole de la direction
de Dachser France. Cette société, dans le
La rotation de postes
élargit l’horizon
Chez Dachser,
la formation est
toujours une
affaire d’équipe
droit fil de son intégration dans l’entreprise
familiale Dachser, a remanié sa propre formation
initiale et continue pour la mettre en
accord parfait avec la stratégie et les valeurs
Dachser en vigueur dans le monde entier.
Depuis qu’en septembre 2011 le programme
pilote de formation a été complété, la rotation
de postes et l’e-learning font partie intégrante
du cursus. Cette année sept apprentis ont entamé
leurs deux ans de formation. « Ils sont
accompagnés par des tuteurs, ajoute Frédéric
Dumort. De toute la richesse de leur expérience
et de leur savoir-faire en matière de
processus, ils soutiennent ces logisticiens en
herbe ». De plus, ces jeunes ont accès aux
technologies qui leur permettent, d’une part
de se servir de modules en ligne propres à
Dachser et d’autre part de prendre part à
un enseignement en classe virtuelle : une fois
par mois ont lieu des sessions transfrontières,
pendant lesquelles ils peuvent dialoguer en
direct avec leurs collègues de toute l’Europe.
L’évaluation des connaissances acquises se fait
avec leurs tuteurs, au moyen de check-lists,
conçues en étroite collaboration avec le siège
social de Kempten. Pour Frédéric Dumort, il
est clair que l’objectif de ce nouvel agencement
– indispensable – de la formation est
« d’aboutir pour les processus à des standards
qui obéissent à une stratégie directrice et sont
partie intégrante du management opérationnel.
En fin de compte, l’enjeu est pour Dachser
France et pour toute l’entreprise Dachser,
de s’assurer les atouts concurrentiels décisifs
sur des marchés mondiaux très disputés. »

Le 5 octobre 2011,
Lodz, Pologne
En route pour Lodz, le cœur serré d’inquiétude.
« Qu’est-ce qui m’attend ? Un nouveau cadre, des
gens que je ne connais pas. Et toutes ces questions
que je me pose... » C’est plein d’appréhension que
Bartosz Franelak (20 ans) aborde ses deux ans
d’apprentissage au métier d’agent de transport.
Pour lui et les cinq autres apprentis de Dachser
Pologne, sont prévues tout d’abord trois journées
d’introduction sur les thèmes de la santé et la sécurité
au travail, les valeurs et objectifs de l’entreprise
ainsi que leur validité dans le monde
entier. Également au programme, un aperçu
d’ensemble sur les processus de l’entreprise ainsi
que ses technologies de l’information, puis une
visite de l’entrepôt de Stryków pour se rendre
compte de visu comment tout cela, tous les jours,
met en mouvement et entretient le flux des marchandises.
En un rien de temps, l’appréhension
fait place à l’enthousiasme. «À Lodz, c’est formidable
! On apprend d’une manière créative, très
sympa, comment, chez Dachser, on partage le
savoir et les valeurs. » Et Bartosz Franelak
ajoute qu’il a trouvé, non seulement « son » entreprise,
mais aussi l’endroit où il sent qu’il
pourra sans entraves développer sa personnalité
de jeune adulte.
« Pour remplir nos objectifs, nous misons sur
un mélange de collaborateurs expérimentés et
de jeunes, motivés. Nous leur offrons ainsi la
possibilité de grandir avec l’entreprise, d’élargir
leurs perspectives et de trouver chez Dach-
Acquérir de l’expérience
dans l’entrepôt
Bernhard Simon,
porte-parole de la
direction de Dachser
ser la place qui leur convient. » C’est ainsi
que Gregorz Lichocik, à la tête de Dachser
Pologne décrit la stratégie qu’il poursuit en
matière de ressources humaines. Cette société
opère depuis cinq ans sous le nom de Dachser
et connaît depuis une croissance très marquée
: ces quatre dernières années, le chiffre
d’affaires a été multiplié par trois et demi,
le nombre de ses collaborateurs largement
par deux.
Il est clair que, dans le cadre de la stratégie
d’entreprise, cela confère une importance
toute particulière à la formation initiale et
continue de collaborateurs qualifiés. Dans ce
contexte, les formateurs internes, qui accompagnent
de leur expérience et leur savoir la
rotation de postes, ont suivi sur deux ans un
programme de « formation des formateurs ».
Ils ont de plus accès à tous les modules de
formation en ligne de Dachser. « Le meilleur
résultat, poursuit Gregorz Lichocik, nous
l’obtiendrons si tous, y compris les cadres
dirigeants, s’efforcent de transmettre leur
savoir à nos jeunes collaborateurs. Et ce dès
le premier jour. Ceux-ci seront ainsi plus assurés,
moins stressés, se concentreront mieux
sur les savoirs à acquérir. »
Le 15 novembre 2011,
Maia, Portugal
9 heures 30 : l’heure de faire un petit tour d’Europe.
Carla Oliveira va rencontrer des collègues
d’Allemagne, de Pologne, de France et d’Angleterre
af in de parler de nouveaux modules péda-
L’e-learning, plateforme
de tous les savoirs
La réussite des
hh entreprises,
c’est celle des gens qui les
font vivre par leur savoir
et leur expérience
gogiques en ligne destinés aux apprentis de
Dachser. Elle n’a pas besoin, pour son voyage, de
quitter son bureau de responsable des ressources
humaines de Dachser Portugal, à Maia, au nord
de Porto. Il lui suff it d’entrer une commande
dans son ordinateur et la connexion est établie :
« Hi, Carla, how are you today ? » On pourrait
croire que ses collègues viennent de rentrer dans
la pièce. Ces conférences en ligne permettent au
Dachser Knowledge Center de rendre possible à
tous les pays un échange de savoir et d’expérience.
Le savoir repose sur l’échange d’expérience et
d’exemples de solutions réussies, les participants
de cette petite conférence en sont convaincus.
« Au Portugal, nous travaillons d’arrache-pied,
par le biais de nos modules de formation, à
permettre à tous nos collaborateurs d’accéder de
façon rapide et facile au savoir-faire nécessaire »,
rapporte Carla Oliveira à ses interlocuteurs.
« Nos apprentis veulent savoir très exactement
ce qui se passe dans chacun des domaines de
l’entreprise, pour se faire une idée de ce qui
pourrait être pour eux le poste idéal » et pas
seulement dans leur entreprise locale, mais dans
tout le réseau Dachser. « La technologie a du
bon, elle met le monde à notre portée », conclut
Carla Oliveira, lorsque la petite conférence
touche à sa f in. « Have a nice day, everyboy ! »
Le système de formation en alternance est en
Allemagne une réussite. Comment le rendre
exploitable internationalement comme base
de référence pour les pays étrangers ? La réponse
à cette question cruciale pour l’avenir,
c’est selon Thomas Schulz le Dachser �
DACHSER magazine 21

DOSSIER
22 DACHSER magazine
Nick Lowe, à la tête
de Dachser Grande-Bretagne,
veut préparer la jeune garde
des logisticiens à affronter les
défis de l’avenir

Knowledge Center qui la détient dans ses
technologies de l’information. « Pour être en
mesure d’accompagner à l’international et
de façon efficace la croissance rapide de notre
secteur, nous nous servons de ces canaux
pour réaliser un transfert durable de nos
connaissances ». Ces instruments d’e-learning,
intégrés dans la formation par alternance,
concourent à assurer la stratégie qualitative
et quantitative des ressources humaines de
Dachser.
Le Dachser Knowledge Center est accessible
– à l’intérieur du firewall Dachser – à partir de
tout terminal et ordinateur, fixe ou portable.
Les apprentis peuvent venir y puiser dans tout
le savoir et l’expérience de l’entreprise, collectés
dans le monde entier, travailler sur des
modules pédagogiques ou dialoguer avec des
collègues ou des experts du monde entier dans
le cadre de classes virtuelles ou conférences
en ligne. En 2009 a été lancé le programme
« Knowledge breaks limits ». « Nous y rassemblons
toutes les mesures prises par l’entreprise
pour installer systématiquement, pardelà
les frontières, une culture homogène
et standardisée d’acquisition des connaissances
», explique Roland Rausch, soulignant
qu’il est nécessaire, pour qu’une politique
de développement des RH soit structurée,
d’offrir, sur tous les sites orientés à l’international,
des parcours de formation logiques et
clairement définis. Il faut aussi que leur
évaluation soit uniforme et que les contenus
pédagogiques soient rendus accessibles par
les nouvelles technologies « C’est tout un ensemble
», résume-t-il.
Le 3 novembre 2011,
Pilisvörösvár, Hongrie
« Il y a des jours où c’est calme, d’autres où tout se
précipite – au bureau aussi. » Aujourd’hui par
exemple. Dans les plus brefs délais, il faut envoyer
à Minsk trois semi-remorques chargées de
vernis. L’entrepôt pour produits dangereux de
Pilisvörösvar, près de Budapest, est l’une des interfaces
les plus importantes du réseau Dachser
vers l’Europe de l’Est et du Sud-Est. Katalin
Naszádos vient récemment de quitter son poste
à l’arrivée marchandises pour travailler maintenant
entre les racks de l’entrepôt. Ce n’est
donc plus depuis le bureau, en se servant du système
Mikado de gestion d’entrepôt, mais vêtue
d’un overall Dachser, dirigeant un chariot
élévateur et maniant un lecteur scanner porta-
Thomas Schulz,
responsable du
département Corporate
Human Resources
de Dachser
ble que l’apprentie fait en sorte d’amener les
marchandises au bon endroit au bon moment.
« Pour que, dans l’entrepôt, on puisse travailler
comme il faut, le bureau doit avoir tout préparé
à temps et avec précision » explique la jeune
femme. « Ici, je me rends compte par moi-même
à quel point les différentes interventions dépendent
l’une de l’autre. Bureau, entrepôt, véhicules,
tout a la même importance. » Ce n’est pas à
l’école que l’on peut comprendre cela. « Je commence
à voir le transport dans toute sa complexité
réelle. C’est une expérience formidable. »
« La qualification de nos collaborateurs, c’est
la pierre angulaire de notre activité », déclarait
récemment Bernhard Simon, porte-parole de
la direction de Dachser, au quotidien Frankfurter
Allgemeine Zeitung. « Dachser étant
le fer de lance de l’innovation logistique, il
nous faut investir nous-mêmes dans la quali-
DOSSIER
fication nécessaire. D’ici 2015, ce seront environ
60 millions d’euros que nous aurons placés
dans la formation initiale et continue de
nos employés. » Pas seulement dans les pays
européens voisins, mais aussi en Allemagne
où il faut encore plus de collaborateurs qualifiés
pour faire face à la croissance à l’international.
Aussi Bernhard Simon exhorte-t-il ses
« troupes » à voir dans la formation une force
pour l’avenir : « Développer avec nos clients
les meilleurs processus, en faire la base de
logiciels et de dispositifs techniques d’information,
optimiser ainsi le système – c’est notre
cœur de compétence. » M. Schick
F
DACHSER KNOWLEDGE CENTER
Que le développe-
hh ment d’un réseau
fonctionne avec succès ou non,
cela dépend de la qualité
de la formation
Vous trouverez les parcours de
formation et les perspectives de carrière
offerts par Dachser dans le monde sur
www.dachser.com/career
Le système e-Learning de Dachser est disponible dans toute l’Europe.
Il est perfectionné et géré par le département HR Management
International. Tâches de l’équipe :
Mettre à disposition des connaissances de base en logistique
Développer des modules d’apprentissages propres à Dachser
Soutenir les utilisateurs
Effectuer des conférences d’apprentissage virtuel
Les visages du
Dachser Knowlegde
Center du département
HR Management
International :
De gauche à droite :
Bianca Oymann, Sherin
Klosta, Roland Rausch,
Katharina Simon
DACHSER magazine 23

COMPÉTENCES : FOOD LOGISTICS
24 DACHSER magazine
Thomas Niebur, responsable de
la logistique de la société Zimbo,
dans l’entrepôt d’Ichtershausen

Flatter les papilles
hongroises
h Les
palettes de cartons remplis de saucisses
viennoises disparaissent l’une
après l’autre, déposées dans le camion. Encore
30 minutes et le chargement réfrigéré va
prendre la route de la Hongrie. Les consommateurs
hongrois apprécient ces saucisses
au nom autrichien mais originaires d’Allemagne.
Elles sont fabriquées par Zimbo,
dans son usine de Thuringe, à Suhl. Hier
Dachser est allé les y chercher et les a apportées
à sa plateforme d’Ichtershausen, près
d’Erfurt. Là, les marchandises changent
d’emballage et sont préparées pour être transportées
en Hongrie. « Nos produits ne supportent
pas de longs délais entre la production
et leur arrivée dans les magasins », dit
Thomas Niebur, responsable entreposage et
logistique de la société Zimbo Fleisch und
Wurstwaren GmbH & Co. KG, dont le siège
est à Bochum. C’est justement la raison qui
a présidé au choix, en juin 2011, de Dachser
Food Logistics pour les transports vers
l’Europe de l’Est.
Tôt le matin, le conducteur prend la route
avec son chargement, réfrigéré à une température
entre 2 et 7°. Il a 900 km devant lui
pour arriver à Biatorbágy, dans la proche
banlieue de Budapest, capitale de la Hongrie.
Trois fois par semaine a lieu un transport
à destination de cet entrepôt, si bien qu’en
Hongrie, sont distribués 40 000 envois par
an contenant des produits divers de Zimbo.
À partir de cet entrepôt, les produits de
boucherie et de charcuterie, dont les saucisses
viennoises, repartent vers les entrepôts
centraux ou les succursales de chaînes de
magasins de distribution ou de discounters.
Mais auparavant, comme l’explique Torben
Wieben, respon sable grands comptes chez
Dachser Food Logistics, Dachser intervient
encore pour opérer divers services à valeur
ajoutée : peser, réemballer, étiqueter les 180
produits Zimbo, et effectuer la manutention
des contenants vides. « Il y a en Hongrie une
caisse spéciale à usages multiples dans la-
COMPÉTENCES : FOOD LOGISTICS
Pour Zimbo, Dachser livre des produits de boucherie et de
charcuterie de l’Allemagne vers la Hongrie et se charge, près de
Budapest, de toute la logistique d’entreposage. À cela s’ajoutent
quelques envois d’échantillons : petits, mais importants.
La logistique se prépare à faire route vers l’Europe de l’Est
quelle nous livrons les marchandises et que
nous ramenons des magasins une fois vide. »
Comprendre les processus
Dans cette coopération, deux choses comptent
particulièrement pour Zimbo : les informations
et la flexibilité. « Nous voulons, à
tout moment, pouvoir indiquer de façon sûre
la situation de nos envois. » dit Thomas
Niebur, qui d’ailleurs considère le système
Dachser de suivi des envois comme unique
en son genre. Cela ne pose en effet jamais �
DACHSER magazine 25

COMPÉTENCES : FOOD LOGISTICS
aucun problème : « Nous sommes en mesure
de dire à notre client où se trouve actuellement
un envoi et d’en déduire quand il arrivera
chez lui », complète-t-il. Par l’intermédiaire
des interfaces informatiques, les deux
côtés ont accès à la gestion d’entrepôt, avec les
ordres de conditionnement et de livraison,
ainsi qu’au stock de marchandises. « Notre
coopération fonctionne très bien. Elle profite
beaucoup de la grande flexibilité de Dachser,
qui met à nos côtés des interlocuteurs compétents,
très au fait des processus de Zimbo. »
Thomas Niebur ne tarit pas d’éloges.
Bien que la logistique d’entreposage et de
transport ne soit opérationnelle que depuis
quelques mois, on évoque déjà des projets
d’extension. Zimbo envisage d’étendre la coopération
à d’autres pays d’Europe de l’Est,
étant donné que l’expérience faite avec la
plateforme Dachser d’Ichtershausen a été
positive pour le cross docking en direction
de la Roumanie, la République tchèque et
certaines parties de la Pologne. On pense à
ce qu’on appelle un multi-drop : à Ichtershausen,
les véhicules prennent en charge
des marchandises pour la Hongrie et la Roumanie.
A Bistorbágy (Hongrie), celles qui
sont destinées à ce pays, sont déchargées et
remplacées dans le véhicule par des produits
finis, issus de la production hongroise de
Zimbo. Une fois rempli, le camion continue
sa route vers Bucarest.
Thomas Niebur,
responsable entreposage
et logistique de la société
Zimbo Fleisch- und Wurstwaren
GmbH & CO.KG
26 DACHSER magazine
La charcuterie de demain
Depuis l’année dernière déjà, Dachser se
charge pour Zimbo de l’envoi des échantillons.
Thomas Niebur souligne : « C’est pour
nous une opération de première importance
pour entretenir notre clientèle et gagner de
nouveaux clients. La commande de demain,
elle repose sur le rendez-vous d’aujourd’hui
avec le collaborateur key account. » Lorsque
ces responsables des relations-clientèle présentent
de nouveaux articles à des acheteurs,
lors de salons ou de présentations portes ouvertes,
il leur faut ces articles certes en petites
quantités, mais exactement au jour dit. « Un
rendez-vous sans échantillon, c’est du temps
perdu », dit Thomas Niebur. Avec Dachser,
pas de ratés jusqu’á présent dans ces livraisons
super importantes. De même pour les saucisses
viennoises : quatre jours après la production,
elles sont au rayon frais d’un supermarché
de Budapest. Le commerce d’articles
de boucherie et de charcuterie est soumis à
des variations saisonnières. Au printemps,
le jambon blanc accompagne volontiers les
asperges, en été, les vedettes, ce sont les
saucisses et autres produits pour grillades.
Pour le moment, Zimbo se prépare aux
fêtes de fin d’année : ce sont les vacances,
bien des gens sont en congé, et on mange plus
à la maison. Cela concerne tous les articles
à base de viande. Avec l’aide de Dachser,
Thomas Niebur va relever ce défi et ceux de
La commande
hh de demain,
elle repose sur le rendez-vous
d’aujourd’hui avec le
collaborateur key account
La charcuterie, une marchandise toujours pressée
l’avenir. « Différentes créations et extensions
de secteurs d’activité dans l’ensemble de notre
groupe et la croissance qu’elles vont générer,
accompagnée par Dachser – cela va sans aucun
doute marquer l’année 2012. » D. Kunde
INFO
Zimbo
Chaque année, ce sont 50 000
tonnes de produits de boucherie
et de charcuterie ainsi que d’aliments
prêts à servir que Zimbo
fabrique dans ses trois usines
d’Allemagne, Börger (Basse-Saxe),
Suhl (Thuringe), Bad Wünnenberg
(Rhénanie du Nord-Westphalie),
ainsi qu’en Hongrie et Pologne.
L’entreprise a son siège social à
Bochum et emploie environ 2 000
personnes. Elle génère un chiffre
d'affaires d’à peu près 319 millions
d’euros. Depuis octobre 2000, elle
fait partie du groupe Bell, numéro 1
en Suisse de l’industrie de la
viande.

Pas de
salade de
concombres
Au départ, c’était une bonne
nouvelle : « Le cheval ne mange
pas de salade de con combres. »
En fait pourquoi devrait-il ?
Puisque « le soleil n’est pas en cuivre. » C’est avec ces
phrases qu’il y a 150 ans le physicien Johann Philipp
Reis fit la démonstration à l’Association de physique de
Francfort de son prototype de « téléphone ».
Sa conférence, sur la transmission des sons « par
l’intermédiaire du courant galvanique » n’a pourtant pas
réussi à convaincre. Ce n’est que dans les années 1870
qu’Alexander Graham Bell, ayant poursuivi les recherches
de son collègue allemand, révolutionna le monde et
la transmission des messages avec sa version du téléphone.
Et le cheval ? Il ne mange toujours pas de salade
de concombres. Tout va bien.
Qui suis-je ?
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présenté un détail ? Envoyez la solution d’ici le 27.01.2012 à
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pied dans un
grand plat
? ?
Doucement, pas si vite. Il faut prendre le
SCRAPBOOK
Quand arrive Noël, à Castelnuovo Rangone, petite
ville italienne de l‘arrière-pays de Modène, Food
Logistics se prépare à intervenir avec du matériel
XXL : Il faut en effet une grue, lors du
« Superzampone », pour
sortir un pied de cochon
de sa marmite. Lors de la
23ème édition de l’événement,
début décembre, le
« zampone » y avait gentiment
mijoté trois jours et
trois nuits. Cette saucisse, cuite dans une sorte de
peau en forme de pied de cochon, accusait cette fois
1 000 kg sur la balance. Un record ! Dans le cochon,
tout est bon : les visiteurs y ont fait honneur, accompagné
d’un bon verre de Lambrusco.
temps de me prendre et on partira du bon
pied. Avec entrain même. Les paupières
sont lourdes, l’esprit embrumé ? Je suis le
remède. Au bureau, au volant, dans l’entrepôt,
peu importe, partout où il faut s’activer.
Tout le monde m'aime ou presque. Sur toute la planète.
Il faut dire que mon origine est internationale : Afrique,
Asie, hauts plateaux d’Amérique centrale et du Sud. Sur
le mode de notre rencontre, c’est vous qui décidez. « Ne
me remonte pas trop », allez-vous peut-être dire. On peut
s’arranger, je vais m’étendre un peu. Nous nous revoyons
bientôt ? Peut-être si vous continuez votre lecture…
Solution du numéro 3/2011 :
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DACHSER magazine 27

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