Agent Habilité » pour Dachser France

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30.10.2012 Views

Forum : Dialogue avec Dachser Bernhard Simon rencontre Dr. Thomas Bach Plus vite, plus haut, plus loin : pour les Jeux Olympiques d’hiver 2010 de Vancouver, la devise olympique fascine de nouveau le monde entier. Bernhard Simon s’entretient avec Dr. Thomas Bach, vice-président du Comité International Olympique, à propos de ce qui fait la réussite, dans le sport et dans le monde de l’économie. >> Monsieur Simon, vous-même pratiquez activement le sport. En tant qu’entrepreneur, que vous apporte-t-il ? Bernhard Simon : Le sport me procure l’activité physique dont j’ai besoin pour mon équilibre. Pendant mon jogging, je cherche et développe de nouvelles idées. Quand je cours un marathon, c’est un défi que je me lance, une occasion de me motiver, de me dépasser. C’est tout à fait comparable à ce que je vis au quotidien dans ma vie professionnelle. Thomas Bach : En plus des aspects forme physique et santé, l’émulation et le désir de 08 DACHSER magazine performance sont les éléments qui unissent et rassemblent tous les sportifs. Les points communs avec le monde de l’économie et la société sont nombreux. Par exemple, que le talent à lui seul ne suffise pas, chaque sportif le sait. Il doit certes faire preuve d’une volonté très affirmée et de discipline, mais pour accéder à la victoire, il faut également et toujours que l’équipe soit forte, habitée par une vision, animée par les mêmes valeurs. Celles qui soudent une équipe, ce sont le fairplay, la solidarité, l’égalité des chances et la tolérance. >> Le fairplay implique intégrité et honnêteté. C’est pourquoi respect et tolérance dans les relations les uns avec les autres sont inscrits en lettres d’or dans le catalogue de nos valeurs Bernhard Simon

Quand ceux qui réussissent, que ce soit dans le sport ou dans le monde de l’économie, s’efforcent constamment de remplir leur mission d’exemple pour les autres, c’est aussi une belle performance Dr. Thomas Bach >> Tout cela, c’est très bien, mais en fin de compte, n’est-ce pas la performance qui compte avant tout ? B. Simon : La performance, c’est le résultat mesurable de la stratégie de gestion d’entreprise. Mais le fondement de la réussite, c’est une philosophie d’entreprise clairement définie, reposant sur une communauté de valeurs et portée par tous les acteurs. Celle-ci doit être comprise et vécue, et ce à tous les niveaux de l’entreprise, partout dans le monde. Quand c’est le cas, motivation et sentiment d’appartenance à la communauté entraînent généralement une amélioration de la performance. Th. Bach : La performance est toujours le fruit de la combinaison de divers et nombreux facteurs. Ce n’est qu’au prix de nombreuses années d’entraînement, de persévérance, d’énergie, de discipline et d’ambition que se crée le terrain favorable à la réussite. Toutes ces multiples exigences, je les ai rencontrées personnellement au cours de ma carrière d’escrimeur. Mais la liste ne serait pas complète sans la notion de fairplay. C’est le fairplay qui fait que les athlètes victorieux jouent le rôle d’exemple. Quand ceux qui réussissent, que ce soit dans le sport ou dans le monde de l’économie, s’efforcent constamment de remplir leur mission d’exemple pour les autres, c’est aussi une belle performance. >> Dans le quotidien de l’entreprise, comment peut-on susciter la performance de pointe ? B. Simon : L’émulation stimule l’esprit de créativité et d’innovation, incite à plus de performance. Le regroupement des compétences et la gestion des savoirs sont eux aussi générateurs de performances de pointe. Ce qui n’est pas sans rappeler une équipe olympique : elle aussi réunit des talents différents. L’un fait de l’escrime, l’autre de la natation. Nous aussi, chez Dachser, encourageons les compétences individuelles et les regroupons au sein d’équipes de projet performantes. Le savoir n’est pas la propriété de certains, mais un facteur de production partagé, infusé à tout le réseau de l’organisation. >> Certains sportifs estiment ne pouvoir répondre à l’invitation de la devise olympique – plus vite, plus haut, plus loin – qu’à l’aide du dopage. Quelles en sont les implications pour les règles du jeu ? Th. Bach : Malheureusement, dans le sport comme aussi dans d’autres domaines, pour gagner certains sont prêts à employer tous les moyens, même malhonnêtes. C’est pourquoi nous, les responsables, devons protéger les sportifs honnêtes et pratiquer une tolérance zéro pour les produits dopants. Il faut noter que, dans notre société, le sport est jusqu’à présent le seul domaine qui interdise le dopage. Aucune interdiction de ce genre dans la danse classique, l’escalade, la musique, les activités économiques ou politiques. B. Simon : Le fairplay implique intégrité et honnêteté. C’est pourquoi, dans les relations les uns avec les autres, respect et tolérance sont inscrits en lettres d’or dans le catalogue de nos valeurs. Nous tenons nos promesses et, à tous les niveaux, agissons dans la transparence vis-à-vis de nos clients, de nos concurrents et de nos collaborateurs. Nous connaissons les limites juridiques de nos opérations et les respectons scrupuleusement. >> Les victoires prennent toute leur valeur quand on connaît aussi l’échec. Cette règle vaut-elle aussi pour le monde de l’économie ? B. Simon : Oui, dans l’entreprise aussi il faut savoir apprendre de ses erreurs. Dachser se comprend comme une « organisation en apprentissage ». Ne pas avoir remporté un appel d’offres n’est pas une raison de baisser les bras. Au contraire, il est alors important d’analyser avec soin le processus de sélection adopté par le client, de déceler nos erreurs et d’en tirer des enseignements pour l’avenir. Et s’il nous faut un second ou troisième essai pour convaincre un client de nous choisir, la réussite n’en est que plus belle. >> Udo Steiner, ancien juge de la Cour constitutionnelle allemande, a dit un jour : « Les entreprises n’ont pas besoin Forum : Dialogue avec Dachser Dr. Thomas Bach 56 ans, de Tauberbischofsheim, est vice-président du Comité International Olympique et président du Comité olympique allemand. Diplômé de droit des affaires, champion du monde de fleuret en 1976 et 1977, il a, avec l’équipe de cette même discipline, remporté la médaille d’or aux Jeux Olympiques de 1976 à Montréal, Canada. Bernhard Simon est porte-parole de la direction de Dachser. Partout dans le monde, cette entreprise familiale mise pour ses clients sur des équipes de collaborateurs soudées, pour lesquelles le souci des autres et la responsabilité de chacun pour tous et de tous pour chacun est un facteur de réussite décisif. de concurrence, pour le sport par contre, celle-ci est vitale. » Que signifie cette phrase pour une concurrence où tous doivent avoir les mêmes chances ? Th. Bach : Ne pas avoir de concurrents peut être intéressant pour une entreprise, mais, cela manquerait plutôt d’intérêt, en dehors de l’entraînement, pour les sportifs, qui cherchent toujours à se mesurer aux meilleurs et veulent donc être sûrs que les règles, basées sur le fairplay, sont les mêmes pour tous les athlètes du monde. Elles servent à garantir une concurrence équitable. C’est en fin de compte ce qui attire les spectateurs. B. Simon : Être seul, sans concurrent, pour une entreprise non plus ce n’est pas intéressant. Tout comme pour le sport, la concurrence est saine et vivifiante. Elle incite à se remettre en question en permanence, à innover. Ce qui est nécessaire et génère de nouvelles opportunités sur les marchés. Th. Bach : Dans le sport tout comme dans le monde de l’économie, la concurrence puise sa valeur dans le respect mutuel et le fairplay. Mais il est nécessaire de veiller activement à ce que cette règle soit respectée – dans le sport comme dans tous les domaines. Vous trouverez l’intégralité de l’entretien sur le site Internet (en anglais) www.dachser.com/discussion DACHSER magazine 09

Quand ceux qui réussissent, que ce soit dans<br />

le sport ou dans le monde de l’économie, s’efforcent<br />

constamment de remplir leur mission d’exemple <strong>pour</strong><br />

les autres, c’est aussi une belle performance Dr. Thomas Bach<br />

>> Tout cela, c’est très bien, mais en fin<br />

de compte, n’est-ce pas la performance<br />

qui compte avant tout ?<br />

B. Simon : La performance, c’est le résultat<br />

mesurable de la stratégie de gestion d’entreprise.<br />

Mais le fondement de la réussite, c’est<br />

une philosophie d’entreprise clairement définie,<br />

reposant sur une communauté de valeurs<br />

et portée par tous les acteurs. Celle-ci doit<br />

être comprise et vécue, et ce à tous les niveaux<br />

de l’entreprise, partout dans le monde. Quand<br />

c’est le cas, motivation et sentiment d’appartenance<br />

à la communauté entraînent généralement<br />

une amélioration de la performance.<br />

Th. Bach : La performance est toujours le<br />

fruit de la combinaison de divers et nombreux<br />

facteurs. Ce n’est qu’au prix de nombreuses<br />

années d’entraînement, de persévérance,<br />

d’énergie, de discipline et d’ambition<br />

que se crée le terrain favorable à la réussite.<br />

Toutes ces multiples exigences, je les ai rencontrées<br />

personnellement au cours de ma<br />

carrière d’escrimeur. Mais la liste ne serait<br />

pas complète sans la notion de fairplay. C’est<br />

le fairplay qui fait que les athlètes victorieux<br />

jouent le rôle d’exemple. Quand ceux qui<br />

réussissent, que ce soit dans le sport ou dans<br />

le monde de l’économie, s’efforcent constamment<br />

de remplir leur mission d’exemple <strong>pour</strong><br />

les autres, c’est aussi une belle performance.<br />

>> Dans le quotidien de l’entreprise,<br />

comment peut-on susciter la performance<br />

de pointe ?<br />

B. Simon : L’émulation stimule l’esprit de<br />

créativité et d’innovation, incite à plus de performance.<br />

Le regroupement des compétences<br />

et la gestion des savoirs sont eux aussi<br />

générateurs de performances de pointe. Ce<br />

qui n’est pas sans rappeler une équipe olympique<br />

: elle aussi réunit des talents différents.<br />

L’un fait de l’escrime, l’autre de la natation.<br />

Nous aussi, chez <strong>Dachser</strong>, encourageons les<br />

compétences individuelles et les regroupons<br />

au sein d’équipes de projet performantes. Le<br />

savoir n’est pas la propriété de certains, mais<br />

un facteur de production partagé, infusé à<br />

tout le réseau de l’organisation.<br />

>> Certains sportifs estiment ne pouvoir<br />

répondre à l’invitation de la devise olympique<br />

– plus vite, plus haut, plus loin –<br />

qu’à l’aide du dopage. Quelles en sont les<br />

implications <strong>pour</strong> les règles du jeu ?<br />

Th. Bach : Malheureusement, dans le sport<br />

comme aussi dans d’autres domaines, <strong>pour</strong><br />

gagner certains sont prêts à employer tous les<br />

moyens, même malhonnêtes. C’est <strong>pour</strong>quoi<br />

nous, les responsables, devons protéger les<br />

sportifs honnêtes et pratiquer une tolérance<br />

zéro <strong>pour</strong> les produits dopants. Il faut noter<br />

que, dans notre société, le sport est jusqu’à<br />

présent le seul domaine qui interdise le dopage.<br />

Aucune interdiction de ce genre dans la<br />

danse classique, l’escalade, la musique, les activités<br />

économiques ou politiques.<br />

B. Simon : Le fairplay implique intégrité et<br />

honnêteté. C’est <strong>pour</strong>quoi, dans les relations<br />

les uns avec les autres, respect et tolérance<br />

sont inscrits en lettres d’or dans le catalogue<br />

de nos valeurs. Nous tenons nos promesses et,<br />

à tous les niveaux, agissons dans la transparence<br />

vis-à-vis de nos clients, de nos concurrents<br />

et de nos collaborateurs. Nous connaissons<br />

les limites juridiques de nos opérations<br />

et les respectons scrupuleusement.<br />

>> Les victoires prennent toute leur valeur<br />

quand on connaît aussi l’échec.<br />

Cette règle vaut-elle aussi <strong>pour</strong> le<br />

monde de l’économie ?<br />

B. Simon : Oui, dans l’entreprise aussi il faut<br />

savoir apprendre de ses erreurs. <strong>Dachser</strong> se<br />

comprend comme une « organisation en apprentissage<br />

<strong>»</strong>. Ne pas avoir remporté un appel<br />

d’offres n’est pas une raison de baisser les<br />

bras. Au contraire, il est alors important<br />

d’analyser avec soin le processus de sélection<br />

adopté par le client, de déceler nos erreurs et<br />

d’en tirer des enseignements <strong>pour</strong> l’avenir. Et<br />

s’il nous faut un second ou troisième essai<br />

<strong>pour</strong> convaincre un client de nous choisir, la<br />

réussite n’en est que plus belle.<br />

>> Udo Steiner, ancien juge de la Cour<br />

constitutionnelle allemande, a dit un<br />

jour : « Les entreprises n’ont pas besoin<br />

Forum : Dialogue avec <strong>Dachser</strong><br />

Dr. Thomas Bach<br />

56 ans, de Tauberbischofsheim,<br />

est vice-président du Comité<br />

International Olympique et président<br />

du Comité olympique<br />

allemand. Diplômé de droit des<br />

affaires, champion du monde<br />

de fleuret en 1976 et 1977, il a,<br />

avec l’équipe de cette même<br />

discipline, remporté la médaille<br />

d’or aux Jeux Olympiques de<br />

1976 à Montréal, Canada.<br />

Bernhard Simon<br />

est porte-parole de la direction de<br />

<strong>Dachser</strong>. Partout dans le monde,<br />

cette entreprise familiale mise<br />

<strong>pour</strong> ses clients sur des équipes<br />

de collaborateurs soudées, <strong>pour</strong><br />

lesquelles le souci des autres et<br />

la responsabilité de chacun <strong>pour</strong><br />

tous et de tous <strong>pour</strong> chacun est<br />

un facteur de réussite décisif.<br />

de concurrence, <strong>pour</strong> le sport par contre,<br />

celle-ci est vitale. <strong>»</strong> Que signifie cette<br />

phrase <strong>pour</strong> une concurrence où tous<br />

doivent avoir les mêmes chances ?<br />

Th. Bach : Ne pas avoir de concurrents peut<br />

être intéressant <strong>pour</strong> une entreprise, mais,<br />

cela manquerait plutôt d’intérêt, en dehors de<br />

l’entraînement, <strong>pour</strong> les sportifs, qui cherchent<br />

toujours à se mesurer aux meilleurs et<br />

veulent donc être sûrs que les règles, basées<br />

sur le fairplay, sont les mêmes <strong>pour</strong> tous les<br />

athlètes du monde. Elles servent à garantir<br />

une concurrence équitable. C’est en fin de<br />

compte ce qui attire les spectateurs.<br />

B. Simon : Être seul, sans concurrent, <strong>pour</strong><br />

une entreprise non plus ce n’est pas intéressant.<br />

Tout comme <strong>pour</strong> le sport, la concurrence<br />

est saine et vivifiante. Elle incite à se remettre<br />

en question en permanence, à innover.<br />

Ce qui est nécessaire et génère de nouvelles<br />

opportunités sur les marchés.<br />

Th. Bach : Dans le sport tout comme dans<br />

le monde de l’économie, la concurrence puise<br />

sa valeur dans le respect mutuel et le fairplay.<br />

Mais il est nécessaire de veiller activement à<br />

ce que cette règle soit respectée – dans le<br />

sport comme dans tous les domaines.<br />

Vous trouverez l’intégralité de l’entretien<br />

sur le site Internet (en anglais)<br />

www.dachser.com/discussion<br />

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