Agent Habilité » pour Dachser France

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30.10.2012 Views

Dossier des réponses. Deux ans durant, des représentants des secteurs de l’automobile, du rail, de l’énergie et de la logistique ainsi que des associations de protection des consommateurs et de l’environnement ont planché sur l’évolution du trafic et les problèmes posés à la protection du climat. Dr. Andreas Frosch - Parmi les modes de transport de fret, le poids lourd reste dominant 20 DACHSER magazine MOBILIT mayer, à la tête du département Corporate Development de Dachser, était du nombre. Pour lui et ses collègues, une conclusion s’impose : « D’ici 2030, il est techniquement possible de réaliser une diminution de 23 %, par rapport à 2005, des gaz à effet de serre émis par les voitures et poids lourds. » Faire plus avec moins Les experts tablent clairement sur les énergies renouvelables. Ils prévoient que leur exploitation dans le trafic passera, de 4 % tout juste aujourd’hui, à 16 % en 2030. Les mesures de protection du climat seront soutenues par des progrès dans l’efficacité des véhicules, la limitation des déplacements et leur changement de mode ainsi que par une conduite automobile économe en carburant. Dans les transports marchandises, la hausse prévisible des émissions de gaz à effet de serre pourra ainsi, d’ici 2030, être plafonnée à 11 millions de tonnes, donc réduite quasiment de moitié. Même si le rail et le transport fluvial gagnent un peu de terrain, l’étude voit les transports routiers garder leur position dominante. Pour que les scénarios collent le plus possible à la réalité, le bilan des émissions tient compte non seulement des gaz dus aux différents modes de transport et sources d’énergie, mais aussi à la production de carburants en Allemagne et à l’étranger, ainsi qu’à la fabrication des véhicules. La mobilité se voit ainsi considérée sous un angle beaucoup plus large. « Aller de A à B, ce n’est pas tout », commente Heiko von der Gracht, directeur du centre de prospective et management du savoir au Supply Chain Management Institute (SMI) de Wiesbaden. « De simple transport, la logistique est devenue depuis longtemps une discipline stratégique, cross-fonctionnelle et globale. Sa part croissante dans la réussite économique des entreprises souligne l’im-

É portance de la prospective dans ce secteur. » Par exemple, grâce à des processus logistiques intelligents et efficaces, on peut voir des composants électroniques produits à bas prix en Chine insérés « juste à temps » dans la chaîne de production d’usines du Sud de l’Allemagne. Depuis longtemps on ne s’étonne plus que des bonbons aux herbes suisses (voir p. 23) soient disponibles en rayon au même moment à New York et à Zürich. Apprendre à penser alternatif Faire progresser les processus logistiques est toujours une tâche complexe. « Sur des marchés de plus en plus ouverts à la mondialisation, les conditions qui encadrent ces activités sont de plus en plus soumises à des influences situées en dehors du champ de vision de l’individu et difficiles à prévoir », explique Heiko von der Gracht. « Il ne suffit pas de garder le regard tourné vers l’avenir, il faut que nous apprenions à imaginer des alternatives et à formuler des scénarios ainsi que différentes options stratégiques d’action. » Cette approche est reprise par différentes techniques, scientifiquement fondées, de « prévision », telles par exemple que le SMI en a développé pour l’étude « Future of Logistics 2025 – Global Scenarios ». En l’occurrence, l’étude se basait sur un sondage mené sur la Toile. Parmi les 65 éminents experts du monde de l’économie, de la politique et de la science, interrogés dans le cadre de ce sondage, figurait aussi le management de Dachser. Les thèmes étaient vastes : évolutions économiques, challenges politiques, problème mondial de l’eau et protectionnisme croissant entre les groupes d’intérêts. « Sur les marchés mondialisés, nous sommes constamment surpris par des scénarios extrêmes et obligés de changer le cap de nos activités », souligne Dr. Andreas Frosch mayer. Mais il y a aussi des extrêmes prévisibles, même si aujourd’hui ils semblent inimaginables à nombre de nos contemporains. Les experts de l’étude SMI voient se profiler une crise mondiale de l’eau, qui, dans les régions où celle-ci manque, mènera à de véritables « guerres de l’eau ». Pronostic de Heiko von der Gracht : « La logistique, transportant le liquide salvateur, donc précieux, deviendra d’un coup un secteur aux marges importantes, à sécuriser au maximum. On peut s’imaginer que les camions-citernes d’eau seront blindés. » L’étude SMI, malgré des conditions d’ensemble difficiles, voit pour la logistique s’ouvrir des perspectives d’avenir favorables à la mobilité. « Nos ressources naturelles s’épuisent, mais nous ne serons pas pour autant dans le besoin : nos innovations nous permettront de faire toujours plus avec toujours moins. La preuve en est que, il y a trois ans, personne ou presque ne croyait possible de propulser un avion à l’aide d’une pile à combustible. Aujourd’hui c’est fait. » Heiko von der Gracht, directeur du Centre de prospective et management du savoir au SMI, Wiesbaden « Penser des mondes possibles » Dossier Chez Dachser, participer à l’élaboration de projets de mobilité, comme « Renewbility » et d’études comme « Future of Logistics », fait traditionnellement partie de la stratégie d’entreprise. C’est ce que M. Werner Kirsch, économiste de renom et président du conseil d’administration de Dachser, appelle « penser des mondes possibles ». Un exemple : l’internationalisation croissante de l’entreprise. Dès les années 50, le fondateur de l’entre - prise, Thomas Dachser, et son gendre, Thomas Simon, avaient commencé à mettre en pratique leurs propres scénarios mondiaux. Ils implantèrent des sites en Grande- Bretagne, en Autriche, en Suisse et dans les pays du Benelux. Puis, à la fin des années >> De simple transport, la logistique est devenue depuis longtemps une discipline stratégique, cross- fonctionnelle et globale Heiko von der Gracht DACHSER magazine 21

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portance de la prospective dans ce secteur. <strong>»</strong><br />

Par exemple, grâce à des processus logistiques<br />

intelligents et efficaces, on peut voir des composants<br />

électroniques produits à bas prix en<br />

Chine insérés « juste à temps <strong>»</strong> dans la chaîne<br />

de production d’usines du Sud de l’Allemagne.<br />

Depuis longtemps on ne s’étonne<br />

plus que des bonbons aux herbes suisses (voir<br />

p. 23) soient disponibles en rayon au même<br />

moment à New York et à Zürich.<br />

Apprendre à penser alternatif<br />

Faire progresser les processus logistiques est<br />

toujours une tâche complexe. « Sur des marchés<br />

de plus en plus ouverts à la mondialisation,<br />

les conditions qui encadrent ces activités<br />

sont de plus en plus soumises à des influences<br />

situées en dehors du champ de vision<br />

de l’individu et difficiles à prévoir <strong>»</strong>, explique<br />

Heiko von der Gracht. « Il ne suffit pas de<br />

garder le regard tourné vers l’avenir, il faut<br />

que nous apprenions à imaginer des alternatives<br />

et à formuler des scénarios ainsi que<br />

différentes options stratégiques d’action. <strong>»</strong><br />

Cette approche est reprise par différentes<br />

techniques, scientifiquement fondées, de<br />

« prévision <strong>»</strong>, telles par exemple que le SMI<br />

en a développé <strong>pour</strong> l’étude « Future of Logistics<br />

2025 – Global Scenarios <strong>»</strong>. En l’occurrence,<br />

l’étude se basait sur un sondage mené<br />

sur la Toile. Parmi les 65 éminents experts<br />

du monde de l’économie, de la politique et<br />

de la science, interrogés dans le cadre de ce<br />

sondage, figurait aussi le management de<br />

<strong>Dachser</strong>. Les thèmes étaient vastes : évolutions<br />

économiques, challenges politiques,<br />

problème mondial de l’eau et protectionnisme<br />

croissant entre les groupes d’intérêts.<br />

« Sur les marchés mondialisés, nous sommes<br />

constamment surpris par des scénarios extrêmes<br />

et obligés de changer le cap de nos activités<br />

<strong>»</strong>, souligne Dr. Andreas Frosch mayer.<br />

Mais il y a aussi des extrêmes prévisibles,<br />

même si aujourd’hui ils semblent inimaginables<br />

à nombre de nos contemporains. Les experts<br />

de l’étude SMI voient se profiler une<br />

crise mondiale de l’eau, qui, dans les régions<br />

où celle-ci manque, mènera à de véritables<br />

« guerres de l’eau <strong>»</strong>. Pronostic de Heiko von<br />

der Gracht : « La logistique, transportant le liquide<br />

salvateur, donc précieux, deviendra d’un<br />

coup un secteur aux marges importantes, à sécuriser<br />

au maximum. On peut s’imaginer que<br />

les camions-citernes d’eau seront blindés. <strong>»</strong><br />

L’étude SMI, malgré des conditions d’ensemble<br />

difficiles, voit <strong>pour</strong> la logistique s’ouvrir<br />

des perspectives d’avenir favorables à la mobilité.<br />

« Nos ressources naturelles s’épuisent,<br />

mais nous ne serons pas <strong>pour</strong> autant dans le<br />

besoin : nos innovations nous permettront de<br />

faire toujours plus avec toujours moins. La<br />

preuve en est que, il y a trois ans, personne ou<br />

presque ne croyait possible de propulser un<br />

avion à l’aide d’une pile à combustible. Aujourd’hui<br />

c’est fait. <strong>»</strong><br />

Heiko von der Gracht,<br />

directeur du Centre<br />

de prospective et<br />

management du savoir<br />

au SMI, Wiesbaden<br />

« Penser des mondes<br />

possibles <strong>»</strong><br />

Dossier<br />

Chez <strong>Dachser</strong>, participer à l’élaboration de<br />

projets de mobilité, comme « Renewbility <strong>»</strong> et<br />

d’études comme « Future of Logistics <strong>»</strong>, fait<br />

traditionnellement partie de la stratégie<br />

d’entreprise. C’est ce que M. Werner Kirsch,<br />

économiste de renom et président du conseil<br />

d’administration de <strong>Dachser</strong>, appelle « penser<br />

des mondes possibles <strong>»</strong>. Un exemple : l’internationalisation<br />

croissante de l’entreprise.<br />

Dès les années 50, le fondateur de l’entre -<br />

prise, Thomas <strong>Dachser</strong>, et son gendre, Thomas<br />

Simon, avaient commencé à mettre en<br />

pratique leurs propres scénarios mondiaux.<br />

Ils implantèrent des sites en Grande-<br />

Bretagne, en Autriche, en Suisse et dans<br />

les pays du Benelux. Puis, à la fin des années<br />

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De simple transport,<br />

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