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MAGGY BARANKITSE - Site de Jean-Yves Hayez.

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EXPRESS<br />

NUMÉRO 7 - 1 €<br />

Hebdomadaire du 19 février 2006<br />

20 place <strong>de</strong> Vannes - 7000 Mons<br />

Tél. 065/35.28.85 - Fax 065/34.63.70<br />

Compte 833-5318719-79<br />

www.dimanche.be<br />

OSER<br />

une parole<br />

prophétique<br />

Dans l’éditorial <strong>de</strong> l’hebdomadaire<br />

catholique flamand “Kerk † Leven” <strong>de</strong><br />

la semaine <strong>de</strong>rnière, le rédacteur en<br />

chef Toon Osaer plai<strong>de</strong> pour une parole<br />

plus audacieuse <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s évêques<br />

belges.<br />

R<br />

evenant sur la lettre ouverte du ministre<br />

<strong>de</strong> l’Intérieur Patrick Dewael à<br />

Mgr Paul Van <strong>de</strong>n Berghe, évêque d’Anvers (celui-ci<br />

réclamait l’amnistie pour tous les sanspapiers),<br />

Toon Osaer constate que les évêques<br />

sont souvent freinés dans leurs prises <strong>de</strong> position<br />

par le reproche qui leur est fait <strong>de</strong> ne pas<br />

connaître ou <strong>de</strong> ne pas envisager tous les aspects<br />

d’un dossier. Il y voit une stratégie pour<br />

mettre l‘Église au ban du débat public. “Quand<br />

il y a quelque chose que l‘Église ne peut pas<br />

laisser faire, elle se laisse mettre hors débat<br />

sous prétexte <strong>de</strong> ne pas connaître suffisamment<br />

le problème. L‘Église a le droit et le <strong>de</strong>voir<br />

<strong>de</strong> laisser entendre une parole prophétique,<br />

même si elle doit, pour cela, heurter d’éminents<br />

politiciens.”<br />

“L’Église a le droit et le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> laisser<br />

entendre une parole prophétique”<br />

Cela ne dispense cependant pas l‘Église <strong>de</strong><br />

maîtriser profondément le problème et d’envisager<br />

tous les aspects du dossier. “Elle doit<br />

continuer à s’entourer <strong>de</strong> spécialistes qui<br />

l’éclairent sur toutes les retombées politiques,<br />

sociales et économiques”, estime le rédacteur<br />

en chef <strong>de</strong> Kerk † Leven (l’équivalent <strong>de</strong> Dimanche<br />

en Flandre). “Il ne faut pas qu’elle se<br />

paralyse ou se retienne <strong>de</strong> prononcer une parole<br />

prophétique. En effet, notre communauté<br />

en a besoin, parce qu’une culture qui ne s’attache<br />

qu’à ses acquis et ne se fon<strong>de</strong> que sur<br />

ce qui est du domaine du faisable, risque <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>venir froi<strong>de</strong>, stérile et même sinistre.”<br />

CtB<br />

D.R.<br />

T<br />

<strong>MAGGY</strong> <strong>BARANKITSE</strong><br />

Un rire qui désarme<br />

On l’appelle la femme<br />

aux 10.000 enfants.<br />

Son sourire qui désarme<br />

est venu à bout<br />

<strong>de</strong>s pires misères.<br />

Une folle? Non, une<br />

femme <strong>de</strong> foi et<br />

d’amour.<br />

ÉMOIN<br />

Indépendant <strong>de</strong>puis le 1 er juillet 1962,<br />

le Burundi a connu une histoire faite<br />

<strong>de</strong> coups d‘État et <strong>de</strong> rébellions, enfer<br />

dont le pays semble sortir <strong>de</strong>puis novembre<br />

2003. En octobre 1993, Maggy<br />

Barankitse, une Tutsie, fut témoin du<br />

massacre <strong>de</strong> 72 personnes. Elle recueillera<br />

25 enfants. Au total, dix mille<br />

enfants <strong>de</strong> toutes ethnies ont bénéficié<br />

<strong>de</strong> son ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis lors. La maison<br />

Shalom – ce n’est pas mon œuvre mais<br />

celle <strong>de</strong> Dieu, insiste-t-elle – vient en<br />

ai<strong>de</strong> à 230 bébés, 3.000 orphelins, et a<br />

construit 490 maisons. Elle apporte<br />

également un soutien d’urgence à<br />

2.312 ménages.<br />

Lors <strong>de</strong>s massacres d’octobre 1993, sept<br />

enfants logeaient déjà chez Maggy, quatre<br />

Hutus et trois Tutsis. Sans qu’elle ne s’en<br />

ren<strong>de</strong> compte, c’étaient les débuts <strong>de</strong><br />

l’aventure. Sa famille tutsie n’approuvait<br />

pas, les Hutus, étaient méfiants. “Quelle<br />

évangélisation superficielle!”, se désole<br />

celle que l’on a parfois appelé la folle <strong>de</strong><br />

Ruyigi. Car Maggy y croit, à l‘Évangile, mais<br />

elle ne comprend pas comment l’on peut<br />

aller à la messe, prier et, le len<strong>de</strong>main, se<br />

retrouver assassin. Face à ces événements,<br />

elle ne s’est pas révoltée, mais réveillée.<br />

“La vocation <strong>de</strong> la femme, c’est <strong>de</strong> protéger<br />

la vie, <strong>de</strong> l’embellir. Et je suis chrétienne,<br />

ajoute-t-elle. Chaque jour ne prionsnous<br />

pas le Notre Père? On a récité <strong>de</strong>s<br />

prières, mais on n’a pas prié”, constate-telle.<br />

Et d’ajouter: “A-t-on vraiment compris<br />

le message évangélique?”<br />

D.R.<br />

On ne résout rien par les armes<br />

“On a récité<br />

<strong>de</strong>s prières,<br />

mais<br />

on n’a pas prié”<br />

Maggy Barankitse séduit d’abord par son<br />

rire, un rire qui désarme. Voici<br />

quelques années, se souvientelle,<br />

elle avait face à elle un militaire<br />

fâché. “Est-ce en vous fâchant<br />

comme cela que vous allez<br />

gagner la guerre?”, lui <strong>de</strong>manda-t-elle.<br />

Elle riait. Elle se vit<br />

alors traiter <strong>de</strong> folle. “Vous feriez<br />

mieux <strong>de</strong> rentrer chez vous et d’aller embrasser<br />

vos enfants, suggéra-t-elle. Eux, ils<br />

savent que c’est Dieu qui porte le Burundi.”<br />

Et Maggy <strong>de</strong> rappeler qu’on ne résout jamais<br />

la guerre par les armes. En effet, on finit<br />

toujours par les déposer pour négocier!<br />

Elle n’a d’ailleurs pas hésité à dire au prési<strong>de</strong>nt,<br />

avec son franc parler,<br />

qu’ils avaient perdu du temps à<br />

tout détruire. Et d’ajouter que,<br />

lorsqu’on lance <strong>de</strong>s grena<strong>de</strong>s<br />

sur un marché, c’est un véritable<br />

suici<strong>de</strong> collectif. Mais évi<strong>de</strong>mment,<br />

les enfants <strong>de</strong>s politiciens,<br />

eux, sont en Europe et ne risquent<br />

rien…<br />

Charles DELHEZ<br />

Voir page 3<br />

OPINIONS p. 2<br />

• L’affaire <strong>de</strong>s caricatures <strong>de</strong> Mahomet: ce qu’en<br />

pensent musulmans et occi<strong>de</strong>ntaux<br />

DERNIÈRES MINUTES<br />

p. 6<br />

• Plaidoyer pour les enfants par le professeur<br />

<strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong> <strong>Hayez</strong><br />

• La Turquie sous le choc après l’assassinat du<br />

Père Santoro<br />

LITURGIE<br />

19 février : 7 e dimanche du temps ordinaire<br />

“Lève-toi,<br />

prends ton brancard et rentre chez toi.”<br />

Marc 2, 11<br />

CULTURE<br />

• Foire du Livre 2006 : c’est parti!<br />

• Le point sur la présence <strong>de</strong>s éditeurs religieux<br />

p. 8<br />

p. 7<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

MISSION<br />

Un missionnaire<br />

raconte sa vie<br />

chez les Papous<br />

Page 5<br />

JEUNES<br />

La table noma<strong>de</strong><br />

2 e escale<br />

Dernière page<br />

Rédaction <strong>de</strong> ce numéro clôturée<br />

le lundi 13 février 2006<br />

Bureau <strong>de</strong> dépôt : Charleroi X<br />

Agréation N°: P305034<br />

À NOTRE TOUR DANS NOTRE VIE<br />

I l y a une gran<strong>de</strong> leçon que nous enseigne souvent le théâtre: le texte<br />

écrit d’une pièce, si passionnant soit-il, est fait pour être mis en scène.<br />

C’est une indispensable étape. Les mots <strong>de</strong> toutes les répliques, comme ceux<br />

<strong>de</strong>s didascalies*, sont faits pour être joués. Leur mise en vie fait apparaître<br />

tout ce qu’il faut souvent ajouter en gestes, en intentions profon<strong>de</strong>s ou en engagement<br />

total <strong>de</strong> soi, mais aussi tout ce qu’il peut y avoir à gommer. Un<br />

simple geste, parfois, remplace un long discours.<br />

Matthieu, Marc, Luc et <strong>Jean</strong> ont transmis ce qu’ils ont vu et vécu, après avoir<br />

écouté toutes les paroles sorties <strong>de</strong><br />

la bouche même <strong>de</strong> Jésus. Souvenirs<br />

si vivants qu’ils se sont mis eux aussi<br />

à en faire une adaptation écrite qu’il<br />

ne nous reste plus qu’à interpréter à<br />

notre tour dans notre vie.<br />

* Enseignement <strong>de</strong>s apôtres<br />

<strong>Jean</strong>-Pierre NORTEL<br />

“Saltimbanque <strong>de</strong> Dieu”<br />

Une tradition figée<br />

est paralysante.<br />

Une absence <strong>de</strong> tradition<br />

est asphyxiante<br />

Guy Lescanne


2 OPINIONS<br />

N°7 - 19 février 2006<br />

DIMANCHE<br />

DIMAN<br />

LA QUESTION<br />

Joaquin Navarro Valls, porte-parole du<br />

Saint-Siège: “Le droit à la liberté <strong>de</strong> pensée et<br />

d’expression, affirmé dans la Déclaration <strong>de</strong>s<br />

Droits <strong>de</strong> l’homme, ne peut pas impliquer le<br />

droit d’offenser le sentiment religieux <strong>de</strong>s<br />

croyants. (…) En outre, certaines formes <strong>de</strong> critique<br />

à outrance ou <strong>de</strong> dérision <strong>de</strong>s autres dénotent<br />

un manque <strong>de</strong> sensibilité humaine et<br />

peuvent constituer dans certains cas une provocation<br />

inadmissible. La lecture <strong>de</strong> l’histoire<br />

enseigne que ce n’est pas par ce chemin-là que<br />

l’on guérit les blessures existant dans la vie <strong>de</strong>s<br />

peuples.” (Zenit, le 5 février 2006)<br />

Abbas Aroua, écrivain algérien: “Ce qui<br />

explique la réaction du mon<strong>de</strong> musulman, ce<br />

n’est pas tant les caricatures, que les messages<br />

qu’elles véhiculent. Le mon<strong>de</strong> actuel est victime<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fléaux: l’injustice et l’ignorance <strong>de</strong><br />

l’autre. Du côté <strong>de</strong> l’Occi<strong>de</strong>nt, on ne mesure<br />

pas bien la portée d’une caricature aussi dégradante<br />

qui vise un symbole érigé en modèle.<br />

Du côté musulman, dont la plupart <strong>de</strong>s pays<br />

connaissent un déficit chronique <strong>de</strong> démocratie,<br />

on ignore combien la liberté<br />

<strong>de</strong> la presse est importante<br />

dans le mon<strong>de</strong> occi<strong>de</strong>ntal. Par<br />

ailleurs, cette crise vient révéler<br />

le sentiment d’injustice et<br />

d’humiliation que ressent la<br />

population musulmane. Pour<br />

la résoudre, il faut être juste,<br />

essayer <strong>de</strong> se comprendre et<br />

reconnaître aux musulmans le<br />

droit <strong>de</strong> se sentir lésés.” (Dans<br />

La Croix du 10 février 2006,<br />

p.5)<br />

Yacob Mahi, professeur<br />

<strong>de</strong> religion islamique: “C’est<br />

au nom du principe <strong>de</strong> la liberté<br />

d’expression, en tout<br />

mépris <strong>de</strong> la sensibilité <strong>de</strong> la<br />

communauté musulmane,<br />

que ce blasphème est aujourd’hui<br />

banalisé. Une réflexion<br />

<strong>de</strong> fond doit être menée<br />

sur son caractère absolu<br />

ou relatif, ainsi que sur les<br />

conséquences <strong>de</strong> cette liberté,<br />

car bâtir le vivre ensemble<br />

Édito<br />

DES CARICATURES D’UN AUTRE GENRE<br />

Colère ou tristesse? J’ai choisi la secon<strong>de</strong>, la première étant mauvaise inspiratrice. J’ai sous les<br />

yeux une revue qui veut offrir un espace à la liberté et qui se réclame du clan laïque. J’y lis un article<br />

écrit par quelqu’un que je connais bien et que j’ai pu apprécier dans <strong>de</strong>s débats publics. Ici, c’est un<br />

autre homme. Aurait-il <strong>de</strong>ux visages? Parlant, comme toujours dans ce genre <strong>de</strong> revue, <strong>de</strong> l‘Église<br />

catholique, il manie un langage méprisant, insultant, franchement malhonnête. “Je viens du pays <strong>de</strong><br />

l’arrogance”, a pu dire Éric-Emmanuel Schmitt, cet homme qui a redécouvert le christianisme.<br />

Dès le début <strong>de</strong> son récent livre (voir ci-contre), Lionel Jospin abor<strong>de</strong> la question <strong>de</strong> la religion. Dans le mon<strong>de</strong> occi<strong>de</strong>ntal,<br />

écrit-il en substance, les querelles entre les <strong>de</strong>ux morales, la chrétienne et la laïque, semblent apaisées. Il s’agit aujourd’hui,<br />

contre le risque du relativisme ou <strong>de</strong> l’individualisme, <strong>de</strong> faire fond sur une morale commune comme référence pour la nation.<br />

Manifestement, il y en a donc qui sont en retard d’une guerre et qui se promènent toujours dans le XIX e siècle où l‘Église,<br />

reconnaissons-le, a pu être intransigeante, suscitant une réaction parfois bien justifiée.<br />

Aujourd’hui, grâce à Vatican II notamment, qui représente un virage à 180° par rapport aux siècles <strong>de</strong> chrétienté, les catholiques<br />

<strong>de</strong> chez nous ont bien évolué. Loin <strong>de</strong> se tourner vers le fondamentalisme à la manière américaine, ils ont appris<br />

à être <strong>de</strong> leur temps, dialoguant avec la mo<strong>de</strong>rnité, sans pour autant renoncer à la raison critique, tant d’ailleurs vis-à-vis <strong>de</strong><br />

cette mo<strong>de</strong>rnité que vis-à-vis <strong>de</strong> leur propre foi et <strong>de</strong> leur Église. J’ai la naïveté <strong>de</strong> croire qu’ils sont <strong>de</strong>venus minoritaires<br />

sans doute, mais plus adultes. Ils usent d’un langage tout différent <strong>de</strong> celui dont je viens d’être éclaboussé.<br />

Notre société belge ne se porte pas si bien… Plus d’un voyant clignote. N’est-il pas urgent, si nous nous disons humanistes,<br />

qu’au nom <strong>de</strong> l’humain, nous mettions en commun toutes nos énergies? De grâce, prenons le temps <strong>de</strong> nous connaître et <strong>de</strong><br />

nous apprécier. La maison flambe et nous nous disputons sur la couleur <strong>de</strong>s tentures!<br />

L’AFFAIRE DES CARICATURES<br />

Qu’en pensent-ils ?<br />

L<br />

iberté d’expression contre droit<br />

au respect <strong>de</strong> ses convictions…<br />

Telle est la manière particulièrement<br />

simpliste dont la plupart<br />

<strong>de</strong>s médias occi<strong>de</strong>ntaux résument aujourd’hui<br />

l’affaire <strong>de</strong>s caricatures <strong>de</strong> Mahomet.<br />

La réalité est pourtant beaucoup plus complexe<br />

que cela, comme en témoignent ces<br />

quelques opinions.<br />

© Frannce Soir<br />

sur la dérision et la haine,<br />

c’est détruire tout éventail<br />

du possible d’un avenir<br />

commun.” (Dans La<br />

Libre Belgique du 7 février<br />

2006, p.31)<br />

Henri Tincq, chroniqueur<br />

religieux au<br />

“Mon<strong>de</strong>”: “La disproportion<br />

prise par cette affaire<br />

<strong>de</strong>s caricatures du prophète Mahomet traduit<br />

l’extrême fébrilité <strong>de</strong> sociétés muselées<br />

où, après la phase nationaliste et socialiste,<br />

la religion, avec toute sa force explosive, sert<br />

d’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> substitution. L’islam est <strong>de</strong>venu<br />

le premier élément cristallisateur <strong>de</strong> la solidarité<br />

face à l’oppression politique, aux<br />

guerres, à la misère sociale, à la stigmatisation.<br />

Dans ce contexte, seuls les oulémas, les<br />

savants, les juristes pourraient trancher <strong>de</strong>s<br />

questions comme celles posées par le droit à<br />

la caricature, par le statut <strong>de</strong> l’image figurative<br />

en islam, par le blasphème et sa punition<br />

et par toutes celles qui sont liées à l’intégration<br />

<strong>de</strong> la religion musulmane dans les sociétés<br />

sécularisées d’Occi<strong>de</strong>nt. Mais qui dira<br />

assez la misère <strong>de</strong> la réflexion théologique<br />

aujourd’hui en islam? Les “docteurs <strong>de</strong> la<br />

Loi” se terrent et se taisent. Autrefois toutpuissants<br />

dans l’interprétation <strong>de</strong>s textes, ils<br />

ont été domestiqués par les pouvoirs politiques<br />

en place et ne sont plus que l’ombre<br />

d’eux-mêmes.” (Dans Le Mon<strong>de</strong> du 11 février<br />

2006)<br />

Charles DELHEZ<br />

Dominique Quinio, rédactrice en chef <strong>de</strong><br />

“La Croix”: “Les proportions prises par l’affaire<br />

sont insensées. Au nom <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux principes, également<br />

respectables mais en l’occurrence antagonistes<br />

– le droit au respect <strong>de</strong> ses convictions<br />

et la liberté <strong>de</strong> la presse –, les esprits se sont<br />

enflammés, alimentés par tous ceux qui veulent<br />

donner corps à l’idée d’un “choc <strong>de</strong>s civilisations”<br />

entre Occi<strong>de</strong>nt et Orient, entre Occi<strong>de</strong>nt<br />

et islam. Violentes et inacceptables, les<br />

manifestations dans les pays arabes ne semblent<br />

pas spontanées et poursuivent un but politique<br />

plus que religieux. Elles rassemblent <strong>de</strong>s<br />

extrémistes décidés à mettre en difficulté leurs<br />

propres dirigeants ou à déstabiliser les Européens<br />

engagés diplomatiquement sur plusieurs<br />

fronts: au Liban et en Syrie, en Iran, en<br />

Irak, en Afghanistan…” (Dans La Croix du 6 février<br />

2006, p.1)<br />

Gilles Kepel, professeur à l’Institut d’étu<strong>de</strong>s<br />

politiques <strong>de</strong> Paris: “Par-<strong>de</strong>là les manipulations<br />

dont l’affaire <strong>de</strong>s caricatures est l’objet, celle-ci<br />

exacerbe aussi la question <strong>de</strong> l’islam en Europe,<br />

à travers <strong>de</strong>s enjeux touchant aux gran<strong>de</strong>s questions<br />

du droit — comme dans l’affaire Rushdie.<br />

On a le sentiment que le même conflit est remis<br />

sur le métier — liberté d’expression ou châtiment<br />

du blasphème. Mais les choses ont changé: la<br />

presse arabe publie ces jours-ci <strong>de</strong>s tableaux statistiques<br />

qui font état <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 15 millions <strong>de</strong><br />

musulmans dans l’Union européenne, un<br />

nombre bien plus élevé qu’il y a quinze ans. Ces<br />

populations sont décrites comme une communauté<br />

<strong>de</strong> fidèles menacés dans leur foi, et justifiant<br />

l’intervention salvatrice <strong>de</strong><br />

leurs coreligionnaires à travers le<br />

mon<strong>de</strong>. On est ici au coeur <strong>de</strong> la<br />

bataille d’Europe: les populations<br />

européennes d’origine musulmane<br />

seront-elles le vecteur <strong>de</strong><br />

la démocratisation <strong>de</strong>s pays d’où<br />

elles proviennent, à travers<br />

l’exemplarité <strong>de</strong> leur intégration<br />

et <strong>de</strong> leur réussite dans <strong>de</strong>s sociétés<br />

libérales et pluralistes, ou<br />

se verront-elles au contraire<br />

prises en otage par ceux — États<br />

autoritaires du mon<strong>de</strong> musulman<br />

ou mouvements islamistes<br />

— qui s’efforcent d’en faire un<br />

cheval <strong>de</strong> Troie pour déstabiliser<br />

le Vieux Continent en aiguisant<br />

<strong>de</strong>s antagonismes confessionnels?<br />

Tel est l’un <strong>de</strong>s principaux<br />

enjeux politiques <strong>de</strong>rrière cet<br />

embrasement.” (Dans Le Mon<strong>de</strong><br />

du 11 février 2006)<br />

Citations collectées par<br />

Pascal ANDRÉ<br />

(lire aussi p. 3)<br />

© Gallimard<br />

LE MONDE<br />

<strong>de</strong> Lionel Jospin<br />

D<br />

ans un livre sorti<br />

en novembre <strong>de</strong>rnier,<br />

“Le mon<strong>de</strong><br />

comme je le vois” (Gallimard),<br />

Lionel Jospin, l’ancien<br />

Premier ministre français,<br />

consacre son premier chapitre<br />

aux religions, idéologies,<br />

et à la pensée démocratique.<br />

“Le désir <strong>de</strong> croire et l’exigence<br />

<strong>de</strong> transcendance ont accompagné<br />

l’aventure humaine”,<br />

mais Lionel Jospin doit bien<br />

constater le recul historique <strong>de</strong>s<br />

religions <strong>de</strong>puis le mouvement<br />

<strong>de</strong>s Lumières au XVIII e siècle.<br />

“Là où régnait le mystère <strong>de</strong> la<br />

Création se multiplie le savoir<br />

sur la nature et sur l’homme.<br />

Les pouvoirs politiques s’émancipent<br />

<strong>de</strong> la théologie.” De plus,<br />

le XX e siècle a produit <strong>de</strong>ux<br />

gran<strong>de</strong>s idéologies totalitaires:<br />

le fascisme et le communisme,<br />

toutes <strong>de</strong>ux antireligieuses,<br />

mais aussi substituts profanes<br />

au religieux.<br />

Aujourd’hui, une pensée économique<br />

libérale en vient à s’imposer<br />

comme idéologie<br />

contemporaine. Elle suppose<br />

que l’intérêt privé sert l’intérêt<br />

général par les effets <strong>de</strong> la<br />

concurrence et tente <strong>de</strong> réduire<br />

le plus possible le rôle du politique<br />

et celui <strong>de</strong>s services publics.<br />

Mais les religions n’ont pas<br />

disparu pour autant. En Occi<strong>de</strong>nt,<br />

il y a même un nouveau<br />

venu: l’islam, très présent aussi<br />

sur la scène mondiale. Serait-il<br />

intégriste par essence? Dans<br />

l’histoire, constate Lionel Jospin,<br />

la majorité <strong>de</strong>s musulmans pratiquaient<br />

un islam paisible et<br />

d’une très gran<strong>de</strong> diversité. L’islamisme,<br />

un courant permanent<br />

<strong>de</strong>puis la fin du XIX e siècle, est<br />

toujours resté très minoritaire.<br />

L’ancien Premier ministre reconnaît<br />

qu’en Occi<strong>de</strong>nt, le catholicisme<br />

et les protestantismes<br />

ont intégré <strong>de</strong>puis longtemps<br />

la distinction du spirituel<br />

et du temporel présente dès les<br />

débuts du christianisme. Du<br />

coup, le cléricalisme et l’anticléricalisme,<br />

longtemps ar<strong>de</strong>nts,<br />

sont <strong>de</strong>venus marginaux.<br />

Les morales laïques et religieuses<br />

semblent s’être rapprochées<br />

et la morale commune<br />

puise dans un fond partagé <strong>de</strong><br />

valeurs qui empruntent à la fois<br />

à l’héritage judéo-chrétien et à<br />

l’esprit <strong>de</strong>s Lumières. Aux États-<br />

Unis, par contre, l’auteur<br />

constate un autre mouvement,<br />

la jonction idéologique et politique<br />

entre un courant très<br />

conservateur incarné par George<br />

W. Bush et <strong>de</strong>s milieux évangéliques<br />

fondamentalistes.<br />

Dans le mon<strong>de</strong> occi<strong>de</strong>ntal,<br />

donc, les gran<strong>de</strong>s querelles <strong>de</strong><br />

l’histoire semblent apaisées. Il<br />

s’agit aujourd’hui <strong>de</strong> faire front<br />

contre le risque du relativisme<br />

ou <strong>de</strong> l’individualisme, sur une<br />

morale commune comme référence<br />

pour la nation.<br />

Charles DELHEZ


N°7 - 19 février 2006<br />

TEMPS PRÉSENT 3<br />

EXPRESS<br />

EXPRESS<br />

DES CARICATURES DE MAHOMET<br />

enflamment le mon<strong>de</strong> musulman<br />

L<br />

a polémique autour<br />

<strong>de</strong> la publication<br />

dans <strong>de</strong>s journaux<br />

européens <strong>de</strong> caricatures <strong>de</strong><br />

Mahomet prend <strong>de</strong>s proportions<br />

internationales et<br />

inquiétantes. Les représentants<br />

<strong>de</strong> l’islam y voient une<br />

provocation ouverte et gratuite,<br />

qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> réparation.<br />

Manifestations, appels au boycott<br />

<strong>de</strong> produits, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’excuses<br />

publiques et <strong>de</strong> sanctions contre<br />

les “coupables”, menaces à l’égard<br />

<strong>de</strong> ressortissants européens, déprédations<br />

<strong>de</strong> représentations diplomatiques,<br />

rappel d’ambassa<strong>de</strong>urs…<br />

La polémique autour <strong>de</strong><br />

la publication dans plusieurs journaux<br />

européens <strong>de</strong> douze caricatures<br />

du prophète Mahomet –<br />

dont l’une le montre la tête surmontée<br />

d’un turban en forme <strong>de</strong><br />

bombe – ne fait qu’enfler, <strong>de</strong>puis<br />

quelques jours, dans l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s pays musulmans, au point<br />

qu’un influent religieux qatarien,<br />

Youssef Al-Qardaoui, a fini par lancer<br />

à ses coreligionnaires un appel<br />

au calme et à la raison. “Je déplore<br />

les débor<strong>de</strong>ments et le dépassement<br />

<strong>de</strong>s limites, qui ont eu lieu<br />

dans certains pays où <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>s,<br />

<strong>de</strong>s consulats et <strong>de</strong>s propriétés<br />

privées ont été incendiées.<br />

Nous ne voulons pas <strong>de</strong> cela”, a<br />

déclaré le cheikh, dont l’émission<br />

télévisée hebdomadaire sur la<br />

chaîne Al-Jazira est largement suivie<br />

dans le mon<strong>de</strong> musulman.<br />

Des questions légitimes<br />

Même si la violence exprimée par<br />

certains musulmans a <strong>de</strong> quoi surprendre<br />

et scandaliser, il faut bien reconnaître<br />

que cette affaire pose pas<br />

mal <strong>de</strong> questions. Jusqu’où peut-on<br />

aller dans la dérision? La liberté d’expression<br />

est-elle sans limite? Faut-il<br />

réintroduire dans la législation le délit<br />

<strong>de</strong> blasphème contre la religion?<br />

Dans quelle mesure est-il pertinent<br />

et efficace <strong>de</strong> réagir à ce genre <strong>de</strong><br />

provocation?... Des questions légitimes,<br />

bien sûr, et auxquelles il faudra<br />

apporter <strong>de</strong>s réponses satisfaisantes<br />

pour tous si l’on ne veut pas<br />

que se reproduise une crise <strong>de</strong> ce<br />

genre, mais qui ne justifient en aucun<br />

cas le recours à la violence.<br />

D.R.<br />

L’art calligraphique pour exprimer le sacré<br />

Les spécialistes du Moyen-Orient<br />

se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt toutefois dans quelle<br />

mesure <strong>de</strong>s mouvements extrémistes<br />

ne profitent pas <strong>de</strong> “l’aubaine”<br />

pour mettre en difficulté certains<br />

<strong>de</strong> leurs dirigeants, jugés trop<br />

modérés ou proches <strong>de</strong> l’Occi<strong>de</strong>nt,<br />

ou déstabiliser les Européens engagés<br />

diplomatiquement sur plusieurs<br />

fronts: au Liban et en Syrie,<br />

en Iran, en Irak, en Afghanistan, etc.<br />

Ainsi, le ministre danois <strong>de</strong>s Affaires<br />

étrangères, Per Stig Moeller,<br />

mettait-il en doute, la semaine <strong>de</strong>rnière,<br />

les motivations religieuses<br />

<strong>de</strong>s manifestants qui ont incendié<br />

l’ambassa<strong>de</strong> du Danemark à Damas.<br />

“La Syrie est accusée, dans<br />

une enquête en cours, d’être impliquée<br />

dans le meurtre du Premier<br />

ministre libanais Hariri”, a-t-il<br />

rappelé. “Et c’est peut-être une<br />

bonne idée d’effrayer un peu le<br />

Danemark”, alors qu’il est membre<br />

non permanent du Conseil <strong>de</strong> sécurité.<br />

Une conviction que partage<br />

la secrétaire d‘État américaine<br />

Condoleezza Rice.<br />

Un co<strong>de</strong> <strong>de</strong> conduite<br />

Si l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s extrémistes musulmans<br />

est condamnable en soi,<br />

celle <strong>de</strong> certains journaux européens<br />

l’est tout autant. En reproduisant<br />

les caricatures représentant<br />

le prophète Mahomet, sous<br />

prétexte <strong>de</strong> ne pas se laisser intimi<strong>de</strong>r,<br />

ceux-ci n’ont effectivement<br />

contribué qu’à une chose: attiser<br />

la colère <strong>de</strong>s musulmans et rendre<br />

plus difficile encore la position <strong>de</strong>s<br />

modérés, obligés <strong>de</strong> hausser le<br />

ton pour ne pas paraître trop<br />

tiè<strong>de</strong>s aux yeux <strong>de</strong> leurs coreligionnaires.<br />

À ce propos, l’Union<br />

européenne a d’ailleurs décidé<br />

d’élaborer un co<strong>de</strong> <strong>de</strong> conduite à<br />

l’intention <strong>de</strong>s médias pour éviter<br />

une réédition <strong>de</strong> la crise actuelle. Il<br />

s’agirait, selon le commissaire européen<br />

à la Justice et à la Sécurité,<br />

Franco Frattini, d’encourager les<br />

médias à faire preuve <strong>de</strong> “pru<strong>de</strong>nce”<br />

dans leur couverture <strong>de</strong>s questions<br />

religieuses. Ce co<strong>de</strong> n’aurait<br />

toutefois pas valeur légale et les<br />

médias seraient libres <strong>de</strong> s’y<br />

conformer ou non.<br />

Il reste maintenant à espérer que<br />

les esprits finiront par se calmer <strong>de</strong><br />

part et d’autre, car ni la provocation<br />

occi<strong>de</strong>ntale, ni l’hystérie musulmane<br />

ne serviront la compréhension<br />

mutuelle. Aux journalistes<br />

et caricaturistes européens, donc,<br />

<strong>de</strong> prendre leurs responsabilités,<br />

afin que liberté d’expression et<br />

respect <strong>de</strong>s croyances religieuses<br />

puissent aller <strong>de</strong> pair sans poser<br />

<strong>de</strong> problèmes. Car le risque est<br />

grand <strong>de</strong> voir l’extrême droite en<br />

profiter pour propager ses idées.<br />

Pascal ANDRÉ<br />

“SPONTANÉMENT<br />

et sans calcul”<br />

D.R.<br />

M<br />

aggy n’a jamais fait <strong>de</strong> projet. S’il lui faut trouver une explication<br />

à son œuvre, elle rappelle qu’elle a perdu son papa<br />

très jeune. Elle a donc toujours été sensible à ceux qui<br />

étaient orphelins <strong>de</strong> père. Et au Burundi, il y en a beaucoup. En tant<br />

que tutsie et chrétienne, elle voulait montrer qu’il y a mille façons <strong>de</strong><br />

donner la vie. Son premier enfant fut Chloé, une protestante hutue du<br />

sud, trois caractéristiques négatives aux yeux <strong>de</strong> sa famille. “Tu ne<br />

pouvais pas trouver mieux?” lui fut-il dit. Mais Maggy ne cherche pas<br />

à se faire comprendre. Elle se contente <strong>de</strong> vivre.<br />

“Quand je voyage dans les trains, en Europe, j’entends toujours les mêmes<br />

mots. En France: “dramatique!”, en Italie: “disastro!”, en Allemagne: “Katastrophe!”<br />

“Il n’y a pas <strong>de</strong> place pour l’émerveillement. Or la vie est déjà une<br />

merveille. Avoir <strong>de</strong> quoi manger, où dormir, pouvoir rencontrer les autres… Mais<br />

les gens ne voient que ce qui leur manque au lieu <strong>de</strong> se réjouir <strong>de</strong> ce qu’ils ont.”<br />

Cet optimisme permet à Maggy <strong>de</strong> s’engager <strong>de</strong> manière audacieuse.<br />

“Parfois, on me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pourquoi je m’occupe <strong>de</strong> ces enfants qui vont<br />

mourir. La valeur d’une vie viendrait-elle <strong>de</strong> la durée? Si je ne m’occupe <strong>de</strong> lui<br />

que dix minutes et qu’il meure, l’essentiel est qu’il soit mort dignement. De<br />

toute façon, nous mourrons tous. En attendant, embellissons la vie. Il vaut<br />

mieux mourir dignement, <strong>de</strong>bout, sur le champ <strong>de</strong> bataille plutôt que comme<br />

<strong>de</strong>s mouches!” Maggy insiste: “Il ne faut surtout pas mourir avant notre mort.<br />

Trop souvent, nous vivons dans la mort au lieu <strong>de</strong> vivre dans la vie.”<br />

Prier, c’est respirer<br />

Elle se souvient <strong>de</strong>s moments difficiles <strong>de</strong> 96. Se sentant abandonnée, seule,<br />

sans moyen, elle se plongea dans la prière, récitant <strong>de</strong>s psaumes <strong>de</strong> lamentation.<br />

“Le Seigneur ne pouvait pas me décevoir… C’est par <strong>de</strong>s amis <strong>de</strong><br />

Belgique, <strong>de</strong> France, d’Italie que j’ai été secourue. Par le baptême, je suis en<br />

effet <strong>de</strong>venue citoyenne du mon<strong>de</strong>.”<br />

Dans les situations difficiles, Maggy voit toujours l’issue possible. Ainsi, au<br />

temps <strong>de</strong> l’embargo – il lui fallait trouver cinq tonnes <strong>de</strong> riz chaque mois –, on<br />

fit une exception pour elle. Elle entendait Dieu qui lui murmurait: “Ce n’est<br />

pas ton affaire. Vis! Le reste, je m’en charge.” Elle a <strong>de</strong> la peine à comprendre<br />

que l’on puisse s’éloigner <strong>de</strong> Dieu: “Les politiciens, les assurances, les systèmes<br />

sociaux ne rassurent pas. Qui d’autre pourrait nous rassurer sinon le<br />

Créateur qui nous connaît dès le sein <strong>de</strong> notre mère?”<br />

Pour Maggy, la prière est essentielle. C’est sa respiration. “On risque <strong>de</strong> se<br />

prendre au sérieux quand on ne prie pas. Toutes les stars finissent par déprimer.<br />

Il faut que je me le répète chaque jour: Fais éclater tes merveilles,<br />

Seigneur!”<br />

Cette femme au cœur immense croit autant en l’homme qu’en Dieu.<br />

“L’homme n’a-t-il pas été créé à l’image <strong>de</strong> Dieu? C’est en lui que je rencontre<br />

Dieu. Moi, je n’ai pas eu <strong>de</strong> vision!” Elle éclate alors <strong>de</strong> rire, comme<br />

tout au long <strong>de</strong> la conversation. “Même le criminel porte en lui cette image.”<br />

C’est la manière dont on regar<strong>de</strong> les hommes qui les désarme, explique-telle.<br />

Un rebelle a pu lui dire un jour: “Toi tu n’as jamais vu en nous seulement<br />

<strong>de</strong>s assassins.” Il est <strong>de</strong>venu son chauffeur.<br />

Le pardon libérateur<br />

“HEUREUX… SI TU VEUX!”<br />

Erpent 2006<br />

L’annuelle journée d’écoute,<br />

d’intériorité, <strong>de</strong> prière, <strong>de</strong> simplicité<br />

dans une atmosphère <strong>de</strong><br />

fête et d’amitié qu’est la “Journée<br />

<strong>de</strong>s familles” aura lieu le<br />

samedi 11 mars au collège<br />

Notre-Dame <strong>de</strong> la Paix, à Erpent.<br />

Elle sera animée par le Père<br />

Tommy Scholtes sj, informateur<br />

religieux, sur le thème: “Heureux…<br />

si tu veux!” (Regard<br />

chrétien, regard d’espérance à<br />

l’heure <strong>de</strong> tous les débats).<br />

L’accueil est assuré dès 8h30 et,<br />

comme chaque année, en plus<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux exposés du témoin et<br />

<strong>de</strong> la célébration eucharistique<br />

finale, il y aura <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong><br />

prière et la possibilité <strong>de</strong> visiter<br />

<strong>de</strong>s stands d’information <strong>de</strong>s<br />

services et mouvements qui collaborent<br />

avec l’ANPAP pour la<br />

réalisation <strong>de</strong> cette Journée<br />

“Par son pardon, Dieu veut nous libérer <strong>de</strong> ce mal qui nous empêche <strong>de</strong><br />

rayonner et nous permettre <strong>de</strong> vivre en enfant <strong>de</strong> Dieu. Jusque sur la croix,<br />

Jésus a pardonné.” Le pardon, qui est la caractéristique première <strong>de</strong> l‘Évangile,<br />

selon Maggy, détonne très fort dans la culture du Burundi. Là, pour être un<br />

homme, il faut se venger. Jésus, lui, invite à la miséricor<strong>de</strong>. Vis-à-vis <strong>de</strong> soimême<br />

aussi: “La première personne<br />

à qui il faut pardonner, c’est nousmême.<br />

Il faut être bon avec soi. Si<br />

l’on est trop exigeant, l’amertume<br />

(Amour et Vérité, Équipes Notre-<br />

Dame, Foi et Lumière, Fraternités<br />

<strong>de</strong> Route…).<br />

Les jeunes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 16 ans<br />

sont invités et attendus au<br />

même titre que les adultes. Les<br />

plus jeunes accompagnant leurs<br />

parents seront également accueillis<br />

pour une journée adaptée.<br />

La PAF est estimée à 10 € pour<br />

les adultes et à 3 pour les enfants,<br />

mais elle est libre. Les participants<br />

apportent leur piquenique<br />

(boissons sur place).<br />

Rens. (et inscriptions obligatoires,<br />

le plus tôt possible): AN-<br />

PAP, Journée <strong>de</strong>s familles, 17 rue<br />

<strong>de</strong> l’Hôpital, 6060 Gilly Tél.<br />

071/28.69.59 (matin) - Fax.<br />

071/42.04.53 - anpap@patro.be<br />

nous envahira.”<br />

Tout cela, Maggy Barankitse, docteur<br />

“Honoris Causa” <strong>de</strong> l’U.C.L., l’explique<br />

dans La haine n’aura pas le<br />

<strong>de</strong>rnier mot, chez Albin Michel<br />

(2005) “Ce livre est sorti au bon moment,<br />

se réjouit Maggy. Nous avons<br />

maintenant un nouveau gouvernement<br />

élu démocratiquement et qui<br />

rassemble toutes les composantes<br />

<strong>de</strong> la société. Le Prési<strong>de</strong>nt est un ancien<br />

chef <strong>de</strong> la rébellion. Il a <strong>de</strong>mandé<br />

pardon.”<br />

On pourra toujours se lamenter <strong>de</strong><br />

ceux qui ne vivent pas cet Évangile<br />

qui leur fut annoncé. Mais en rencontrant<br />

Maggy, on comprend, comme<br />

en un clin d’œil, que l‘Évangile<br />

est cette part d’humanité qui nous<br />

manque encore. Et l’on ne peut alors<br />

que s’émerveiller <strong>de</strong>vant une vie à ce<br />

point transfigurée. Oui, il y a toujours<br />

moyen <strong>de</strong> rire sur cette terre.<br />

Charles DELHEZ<br />

La haine n’aura pas le <strong>de</strong>rnier<br />

mot - 21,50 €, port compris, au<br />

compte 778-5915762-78 <strong>de</strong><br />

Dimanche-Service, 20 place <strong>de</strong><br />

Vannes, 7000 Mons.


4 BELGIQUE<br />

N°7 - 19 février 2006<br />

BONNE-ESPÉRANCE<br />

façonnée par les siècles et les hommes<br />

S<br />

ur une double page, un<br />

large paysage champêtre<br />

se laisse découvrir.<br />

Comme l’indiquent les<br />

auteurs <strong>de</strong> l’ouvrage “L’abbaye<br />

<strong>de</strong> Bonne-Espérance”, il symbolise<br />

en perspective quatre<br />

dimensions <strong>de</strong> l’activité et <strong>de</strong>s<br />

prérogatives <strong>de</strong> la communauté<br />

abbatiale: on y voit en effet<br />

l’église abbatiale (vie conventuelle<br />

et prière), une ferme<br />

(développement agricole et rôle<br />

économique) et une église<br />

paroissiale (ministère <strong>de</strong>s âmes<br />

et pouvoir seigneurial). Près <strong>de</strong><br />

sept siècles d’histoire défilent ici,<br />

mais <strong>de</strong>puis la Révolution<br />

française, l’ancienne abbaye a<br />

connu d’autres vocations,<br />

notamment celle <strong>de</strong> l’enseignement.<br />

C’est à la rencontre <strong>de</strong> toutes ces vies<br />

que l’album publié par ‘Incipit’ invite<br />

le lecteur-visiteur. Les auteurs annoncent<br />

d’emblée la couleur: leur ambition<br />

n’a pas été <strong>de</strong> présenter une histoire<br />

scientifique du lieu situé près <strong>de</strong><br />

Binche, en Hainaut. Car il s’agissait ici<br />

<strong>de</strong> privilégier l’image et <strong>de</strong> donner à<br />

tous les publics le goût <strong>de</strong> la découverte.<br />

Ce “parcours-photo commenté<br />

par un récit” vise à offrir l’essentiel:<br />

faire parler murs et objets, permettre<br />

<strong>de</strong> s’approcher <strong>de</strong> détails, admirer<br />

<strong>de</strong>s objets précieux non-visibles habituellement…<br />

Un bel héritage<br />

© Pierre Peeters<br />

Ici le commentateur, c’est l’abbé Philippe<br />

Pêtre: cet ancien élève du collège<br />

<strong>de</strong> Bonne-Espérance a été en charge<br />

du patrimoine <strong>de</strong> l’ancienne abbaye<br />

avant <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir doyen <strong>de</strong><br />

Frasnes puis doyen principal <strong>de</strong> Mouscron-Comines.<br />

Et Pierre Peeters endosse<br />

le rôle <strong>de</strong> celui qui donne à voir:<br />

photographe et conseiller en communication<br />

visuelle, il travaille pour les<br />

publications <strong>de</strong> l’évêché <strong>de</strong> Tournai.<br />

Au fil <strong>de</strong>s 150 pages, les <strong>de</strong>ux “P.P.”<br />

gui<strong>de</strong>nt le visiteur, “invité à prendre le<br />

temps d’une découverte en profon<strong>de</strong>ur”,<br />

comme l’écrit l’évêque <strong>de</strong> Tournai,<br />

Mgr Harpigny.<br />

Le livre est comme un feu d’artifice<br />

qui met en lumière les multiples facettes<br />

<strong>de</strong> Bonne-Espérance. Il y a l’abbaye<br />

norbertine, fondée en 1130 et<br />

définitivement fermée en 1797, avec<br />

ses dimensions évoquées plus haut.<br />

C’est d’elle que nous avons hérité cette<br />

cour d’honneur dont Philippe Pêtre<br />

souligne l’impressionnant et harmonieux<br />

équilibre. C’est elle aussi qui<br />

nous laisse l’abbatiale à la tour si svelte<br />

(dixit l’évêque), le cloître, le réfectoire,<br />

le chauffoir, la salle capitulaire…<br />

Les renaissances<br />

Bon à savoir<br />

“L’abbaye <strong>de</strong> Bonne-Espérance”, 160 pages format 265 x 265 mm: 48 €<br />

(+ 3 € <strong>de</strong> frais <strong>de</strong> port) au compte 126-2023016-54 <strong>de</strong> l’asbl Incipit, 1 place<br />

<strong>de</strong> l‘Évêché, 7500 Tournai.<br />

Pour tous renseignements, s’adresser à Brigitte Mestdagh au 069/84.34.34<br />

ou à paraboles@services-diocesains-tournai.be<br />

“Incipit” a publié aussi une monographie sur la Bible <strong>de</strong> Lobbes, conservée<br />

au Séminaire <strong>de</strong> Tournai. La maison d’édition créée par le diocèse prépare<br />

également un ouvrage sur la Cathédrale <strong>de</strong> Tournai et une autre plaquette<br />

sur la châsse Notre-Dame.<br />

Derrière cette faça<strong>de</strong> du 18 e siècle se trouvaient le quartier <strong>de</strong> l’abbé et celui<br />

<strong>de</strong>s hôtes <strong>de</strong> marque.<br />

Mais quand les <strong>de</strong>rniers religieux prémontrés<br />

ont été contraints <strong>de</strong> délaisser<br />

ces lieux, toute cette histoire aurait<br />

pu s’effacer: elle a connu au<br />

contraire une renaissance. Le premier<br />

artisan en a été un fermier voisin, qui<br />

a racheté l’ensemble comme prêtenom<br />

<strong>de</strong>s moines. Et puis ce sont les<br />

vingt-quatre <strong>de</strong>rniers chanoines qui<br />

ont décidé en 1821 <strong>de</strong> donner leurs<br />

biens au séminaire épiscopal <strong>de</strong><br />

Tournai.<br />

En mai 1830, quelques mois donc<br />

avant l’indépendance <strong>de</strong> la Belgique,<br />

le séminaire ouvrait une nouvelle<br />

page <strong>de</strong> Bonne-Espérance en installant<br />

ici le ‘Petit Séminaire’. Depuis<br />

lors, l’établissement, aujourd’hui<br />

connu sous le nom <strong>de</strong> Collège, a fait<br />

revivre les lieux avec <strong>de</strong>s jeunes pensionnaires<br />

qui ont remplacé les chanoines.<br />

Mixité et externat sont venus<br />

écrire <strong>de</strong> nouveaux ‘chapitres’ <strong>de</strong><br />

l’histoire <strong>de</strong> l’école, sans oublier le séminaire<br />

<strong>de</strong> philosophie (qui forma<br />

<strong>de</strong>s jeunes prêtres jusqu’en 1968) ni<br />

l’école normale (transférée en 1925<br />

vers Braine-le-Comte).<br />

Julos, le chat et les lapins<br />

Bonne-Espérance, c’est une ruche, avec<br />

ses Anciens et ses Compagnons très actifs,<br />

sa Maison <strong>de</strong> la Mémoire, sa Maison<br />

Diocésaine, sa fête <strong>de</strong> la moisson, ses<br />

concerts, ses expositions… Ces nombreuses<br />

abeilles y butinent sous le regard<br />

d’une véritable ménagerie <strong>de</strong> pierre et<br />

<strong>de</strong> bois que l’ouvrage nous donne à regar<strong>de</strong>r:<br />

une tête <strong>de</strong> lion qui orne un départ<br />

d’escalier menant à l’économat, un<br />

agneau qui accueille le visiteur montant<br />

vers l’ancien quartier <strong>de</strong> l’abbé, un cochon,<br />

<strong>de</strong>s lapins et un pélican ornant <strong>de</strong>s<br />

clés <strong>de</strong> voûte du cloître… Et le clin d’œil<br />

du photographe, avec un chat (bien vivant<br />

celui-ci) qui paresse dans un fauteuil<br />

<strong>de</strong> velours rouge.<br />

Pierre et Philippe n’ont pas oublié Julos:<br />

le jeune septuagénaire, chanteur<br />

<strong>de</strong> son état et natif <strong>de</strong> la région, est<br />

tout auréolé <strong>de</strong> lumière lors <strong>de</strong> son<br />

concert <strong>de</strong> mai <strong>de</strong>rnier. Le célèbre<br />

pull arc-en-ciel <strong>de</strong> l’ami Beaucarne ne<br />

pourrait-il pas symboliser toutes ces<br />

vies <strong>de</strong> “Bonespéreux”?<br />

Hubert WATTIER<br />

Cet article est dédié à l’abbé André<br />

Coppieters, décédé le 7 octobre 2005.<br />

Prêtre <strong>de</strong>puis 50 ans, maître d’étu<strong>de</strong>s<br />

au collège <strong>de</strong> Bonne-Espérance, il était<br />

curé <strong>de</strong> plusieurs paroisses <strong>de</strong>s Estinnes,<br />

à <strong>de</strong>ux pas <strong>de</strong> l’ancienne abbaye<br />

ENQUÊTE<br />

LA LIBRE<br />

70%<br />

DE LA POPULATION<br />

BELGE<br />

croient en l’âme<br />

Le baromètre spirituel Dimanche/La Libre/UCL (14 décembre 2005) a<br />

pu montrer que 70% <strong>de</strong>s Belges francophones s’accor<strong>de</strong>nt sur la croyance<br />

à l’existence <strong>de</strong> l‘âme (88% chez les catholiques pratiquants, 75%<br />

chez les catholiques sociologiques et 39% chez les sans-religion). 60%<br />

déclarent croire en l’existence <strong>de</strong> Dieu (99% <strong>de</strong>s catholiques pratiquants,<br />

90% <strong>de</strong>s catholiques sociologiques). Vient ensuite la croyance en l’au<strong>de</strong>là:<br />

58% <strong>de</strong>s Belges francophones (78% <strong>de</strong>s catholiques pratiquants et<br />

seulement 20% <strong>de</strong>s sans-religion).<br />

Au bas <strong>de</strong> l’échelle, il y a le diable (29%), l’enfer (27%) et la réincarnation<br />

(24,5%). Respectivement chez les catholiques pratiquants, cela donne<br />

37,5%, 40%, et seulement 21%. Chez les sans-religion, la réincarnation<br />

concerne quand même 19,5% tandis que l’enfer et le diable (<strong>de</strong> même<br />

que le paradis) ne font que 5%. Le paradis et la résurrection <strong>de</strong>s morts<br />

concernent 8,5% d’entre eux alors que l’au-<strong>de</strong>là fait 20% (leur croyance<br />

en Dieu s’élève à 7%).<br />

C. D.<br />

Naissance d’un site œcuménique<br />

Durant la Semaine <strong>de</strong> l’unité, un “enfant” est né, il s’agit du site web <strong>de</strong> la<br />

commission œcuménique <strong>de</strong> l’archidiocèse <strong>de</strong> Malines-Bruxelles:<br />

http://www.commission-oecumenique.be/<br />

L’abbé Michel Rongvaux, qui est à la base <strong>de</strong> ce nouveau site, souhaite<br />

qu’il <strong>de</strong>vienne un lieu où les chrétiens puissent trouver <strong>de</strong> quoi nourrir la<br />

quête du Christ «puisse-t-il donner à d’autres le goût <strong>de</strong> rechercher l’unité<br />

encore et toujours: l’unité <strong>de</strong> l‘Église du Christ telle qu’il la veut, quand<br />

il la veut et comme il la veut: “ut unum sint” afin que le mon<strong>de</strong> croie que<br />

le Père a envoyé le Fils pour son salut!»<br />

ILS REVENDIQUENT<br />

Nous les soutenons<br />

Face aux menaces qui pèsent sur<br />

les sans-papiers et ceux qui les assistent,<br />

renforcées par la récente<br />

prise <strong>de</strong> position du Ministre <strong>de</strong><br />

l’Intérieur, la Fédération <strong>de</strong>s<br />

Centres <strong>de</strong> Service Social, qui regroupe<br />

les Centres <strong>de</strong> Service Social<br />

<strong>de</strong> Bruxelles et <strong>de</strong> Wallonie (les<br />

Centres d’Ai<strong>de</strong> aux Personnes, les<br />

Centres d’Action Sociale Globale et<br />

les Centres <strong>de</strong> Service Social Wallons),<br />

défend “les droits <strong>de</strong> l’homme<br />

et <strong>de</strong> la femme qui sont ici”.<br />

Droits <strong>de</strong> l’Homme sans-papiers<br />

Le droit d’être solidaire!<br />

Nous revendiquons<br />

Que soit reconnu et défendu le<br />

droit <strong>de</strong> la personne qui est ici, à<br />

être sans faim, à n’être pas sans<br />

toit, sans papiers, ni statut;<br />

Que soit reconnu et défendu le<br />

droit du travailleur social à ai<strong>de</strong>r à<br />

résoudre ces questions <strong>de</strong> survie;<br />

Que l’homme, la femme et les enfants<br />

qui sont ici, sans avoir commis<br />

<strong>de</strong> délit, ne puissent être enfermés;<br />

Que l’on soit conscient du fait que<br />

l’économie mondialisée est la cause<br />

<strong>de</strong> la venue <strong>de</strong> ces personnes<br />

ici et que la régulation <strong>de</strong>s flux migratoires<br />

est la cause <strong>de</strong> leur statut<br />

illégal.<br />

FCSS<br />

“Petits ruisseaux”<br />

L’abbé Henri Caudrelier (90 ans) poursuit ses activités pour les missionnaires<br />

et les personnes handicapées. Il récolte <strong>de</strong>s timbres <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong><br />

60 ans, <strong>de</strong>s lunettes, mais aussi <strong>de</strong>s livres, brochures, cartes postales,<br />

bouchons et <strong>de</strong> la laine.<br />

Abbé Caudrelier (Frère Henri), 20 rue <strong>de</strong>s Mésanges, 7540 Kain Tél.<br />

069/22.99.19.<br />

UNE ÉCOLE DE THÉOLOGIE CHEZ LES DOMINICAINS DE FROIDMONT<br />

E<br />

n trente années d’existence, la communauté<br />

dominicaine implantée à la ferme <strong>de</strong> Froidmont<br />

(Rixensart) a toujours maintenu le cap, celui <strong>de</strong> la<br />

prédication et <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>. Là rési<strong>de</strong> en effet le charisme <strong>de</strong> l’ordre<br />

<strong>de</strong>s frères prêcheurs. Et la toute nouvelle “École <strong>de</strong> théologie”,<br />

qui vient d’ouvrir ses portes, s’inscrit dans cette vocation.<br />

“Nous voulons associer à leur recherche <strong>de</strong> la vérité toutes celles et<br />

tous ceux qui désirent éclairer et approfondir leur foi dans un souci <strong>de</strong><br />

liberté et <strong>de</strong> partage” dit-on à Froidmont. Et les Dominicains d’ajouter:<br />

“Si nous nous voulons fidèles à la vocation <strong>de</strong> l’Ordre, nous ne<br />

pouvons nous contenter dans nos prédications <strong>de</strong> la répétition routinière<br />

d’un enseignement traditionnel. L’étu<strong>de</strong> assidue et critique <strong>de</strong><br />

l’héritage doctrinal du christianisme et sa confrontation avec les requêtes<br />

<strong>de</strong> la culture contemporaine sont pour nous une obligation<br />

prioritaire”.<br />

La volonté est que chacun soit respecté dans son cheminement <strong>de</strong> foi.<br />

Pour chaque thème, on commence donc par un module <strong>de</strong> trois soirées,<br />

<strong>de</strong>stinées à ceux qui désirent combler un manque <strong>de</strong> culture religieuse<br />

et ne peuvent pas trop investir en temps. Pour qui souhaite un<br />

approfondissement <strong>de</strong> sa culture religieuse, ce module est prolongé<br />

par une rencontre un samedi matin. Pour aller encore plus loin, on<br />

propose un accompagnement communautaire et personnel. Enfin<br />

<strong>de</strong>s activités spécifiques <strong>de</strong> formation permanente sont offertes à <strong>de</strong>s<br />

personnes engagées pastoralement dans l‘Église: prêtres, diacres permanents,<br />

animateurs pastoraux…<br />

Au programme<br />

Le 1 er module a débuté le 13 février sous le titre: “Penser la foi” ou<br />

“Quand Dieu fait signe: les sacrements”. Il se poursuit les lundis 20 et 27<br />

février, avec l’approfondissement le samedi 4 mars. Le 2 e module: “Philosophie<br />

à l’usage <strong>de</strong> tous les jours”ou “L’évangile selon Nietzsche” sera<br />

donné en mars. Le 3 e module: “Penser la foi” ou “On ira tous au Paradis!”<br />

est programmé pour octobre. Le 4 e module: “Questions actuelles”<br />

ou “Adam <strong>de</strong>scend-il du singe?” est pour novembre et décembre.<br />

Signalons également <strong>de</strong>ux journées <strong>de</strong> formation. Le vendredi 31<br />

mars 2006 <strong>de</strong> 9h30 à 16h “L’originalité chrétienne <strong>de</strong> la prière” (pour<br />

prêtres et animateurs pastoraux) et le samedi 14 octobre “Des airs <strong>de</strong><br />

sauvés!” (pour la famille dominicaine).<br />

Certains modules se donneront à la fois à Froidmont, à la communauté<br />

dominicaine internationale <strong>de</strong> Bruxelles et à l’Espace Radcliffe<br />

à Louvain-la-Neuve.<br />

Une équipe jeune<br />

Les animateurs <strong>de</strong> l’EDOF forment un groupe particulièrement jeune,<br />

puisqu’on y trouve essentiellement <strong>de</strong>s trentenaires et <strong>de</strong>s quadragénaires,<br />

et même <strong>de</strong>s religieux qui n’ont pas trente ans. Il y a trois<br />

dominicains: le frère Dominique Collin (directeur, philosophe et<br />

théologien, né en 1975), le frère Pierre-<strong>Yves</strong> Materne (juriste et théologien,<br />

né lui aussi en 1975) et le frère Michel Van Aer<strong>de</strong> (philosophe<br />

et théologien, né en 1950), une dominicaine, Claire-Marie Monnet,<br />

historienne et philosophe (née en 1978) et un laïc dominicain, Dominique<br />

Lambert, physicien et philosophe, professeur aux Facultés<br />

<strong>de</strong> Namur (né en 1960). Viennent s’y ajouter pour 2006 les frères<br />

Philippe Cochinaux (juriste et théologien, professeur à l’UCL, né en<br />

1962), Pavils Jarans (né en 1979) et Stéphane Braun (né en 1944).<br />

D’autres animateurs et conférenciers seront invités.<br />

H.W.<br />

Couvent <strong>de</strong>s Dominicains, ferme <strong>de</strong> Froidmont à 1330 Rixensart. Tél<br />

02/655.01.01, Fax 02/655.01.02, courriel froidmont@dominicains.be,<br />

sites www.dominicains.be et www.edof.org


EXPRESS<br />

N°7 - 19 février 2006<br />

MONDE 5<br />

CHEZ LES PAPOUS<br />

Un missionnaire raconte<br />

L<br />

e Papou. Dans l’imaginaire européen, c’est le<br />

cannibale qui danse autour d’un gros chaudron<br />

où mijote le pauvre aventurier blanc. Antoine<br />

Fournier, missionnaire du Sacré-Cœur, a vécu trente ans<br />

parmi les tribus <strong>de</strong> Nouvelle-Guinée.<br />

Antoine était le plus malingre <strong>de</strong>s dix-huit enfants <strong>de</strong> monsieur et<br />

madame Fournier. “Mieux vaudrait que le Seigneur le rappelle à<br />

lui au plus vite!”, soupiraient quelques voisines. Et cependant, 80<br />

ans plus tard, le petit Valaisan (Suisse) est toujours là, et il peut jeter<br />

un regard heureux sur une vie bien remplie.<br />

Le père d’Antoine était un mo<strong>de</strong>ste ouvrier arboricole. La famille<br />

était pauvre, et dès qu’il eut huit ans, Antoine alla travailler comme<br />

gardien <strong>de</strong> troupeaux pendant les vacances d’été (du 1 er juin<br />

au 1 novembre). C’est là, dans les montagnes suisses qu’il découvrit<br />

sa vocation: “Les moments les plus heureux étaient ceux<br />

err<br />

où je gardais les bêtes, en fin d’après-midi, alors que le soleil couchant<br />

illumine encore les glaciers <strong>de</strong> ses rayons <strong>de</strong> pourpre. (…)<br />

Je me disais: que c’est beau! Je louais le Seigneur, me <strong>de</strong>mandant<br />

comment il était possible que beaucoup d’hommes ne<br />

connaissent pas Dieu. L’idée me venait <strong>de</strong> me faire prêtre et missionnaire<br />

pour aller leur crier que Dieu existe; j’étais heureux!”<br />

Tronçonneuse et bréviaire<br />

En 1954, Antoine Fournier est effectivement ordonné chez les<br />

missionnaires du Sacré-Cœur. L’année suivante, il part en Papouasie-Nouvelle-Guinée,<br />

gran<strong>de</strong> île du Pacifique au Nord <strong>de</strong><br />

l’Australie... Il y vivra pendant trente ans.<br />

Aujourd’hui, il y a une chose qui ne cesse <strong>de</strong> l’agacer, c’est d’entendre<br />

<strong>de</strong>s gens d’ici lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r: “Mais pourquoi donc êtesvous<br />

allé déranger ces braves Papous?” Dans leur esprit, les tribus<br />

<strong>de</strong> la Nouvelle-Guinée vivaient en harmonie dans un paradis que<br />

n’aurait pas encore perverti notre civilisation mo<strong>de</strong>rne.<br />

Le père Fournier n’est pourtant pas parti en villégiature à l’autre bout<br />

du mon<strong>de</strong>. Au fil <strong>de</strong> sa vie chez les Papous, il a appris cinq langues. Il a<br />

tracé <strong>de</strong>s routes, creusé <strong>de</strong>s sources, construit <strong>de</strong>s maisons et <strong>de</strong>s<br />

églises, chassé le crocodile, réparé <strong>de</strong>s barrages et bûcheronné sans<br />

relâche. Il a manié le pendule <strong>de</strong> sourcier et la tronçonneuse autant<br />

que le bréviaire: sur une photo, on le voit au fond d’un trou, noir et<br />

rouge <strong>de</strong> glaise <strong>de</strong> la tête aux pieds. Sur une autre, il est revêtu d’une<br />

aube blanche, <strong>de</strong>vant l’autel, célébrant la messe avec <strong>de</strong>s Papous. Il<br />

conclut: “Tout bien considéré, sur une photo comme sur l’autre, il ne<br />

s’agit jamais que <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières pas tellement différentes (?)<br />

d’annoncer l‘Évangile. N’est-ce pas ce qu’a fait Jésus? C’est dans notre<br />

condition humaine qu’il a annoncé la Bonne Nouvelle du Père.”<br />

Libérés jusqu’au bout <strong>de</strong>s doigts<br />

Le père Fournier dit encore: “Si Dieu s’est donné la peine d’envoyer<br />

son Fils pour nous révéler qui Il est vraiment, comment imaginer<br />

que l’on ne fasse pas partager cet amour à ceux qui l’ignorent,<br />

comment les laisser encore dans leur peur <strong>de</strong>s esprits et <strong>de</strong><br />

la mort.” Car c’est bien là, la réalité dont témoigne le missionnaire.<br />

Vivant dans un milieu sauvage, où l’homme doit sans cesse côtoyer<br />

crocodiles, araignées géantes, serpents aux morsures mortelles,<br />

rats et sangsues, les tribus papoues sont prisonnières <strong>de</strong><br />

leurs hantises. Les esprits <strong>de</strong>s morts doivent être apaisés, les superstitions<br />

respectées, les rituels accomplis.<br />

La foi chrétienne, explique le père Fournier, est réellement libération<br />

pour les tribus <strong>de</strong> Nouvelle-Guinée: “Je pense spécialement à<br />

cette veuve papoue dont les premières phalanges <strong>de</strong>s doigts sont<br />

coupées, portant sur elle <strong>de</strong>s ossements <strong>de</strong> son mari; elle était à<br />

côté <strong>de</strong> moi dans ma case pleine <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>, avec <strong>de</strong>s jeunes<br />

filles. Elle prend la main <strong>de</strong> l’une d’elles et lui dit: Tu vois, toi, tu as<br />

<strong>de</strong> la chance… Depuis que les Pères sont venus et qu’ils nous<br />

ont apporté l‘Évangile, on n’a plus besoin <strong>de</strong> se couper les doigts<br />

à la mort <strong>de</strong> son mari, ou d’un fils, ou d’un <strong>de</strong> nos proches. Nous,<br />

D.R.<br />

nous étions obligées, nous avions peur <strong>de</strong> l’esprit du mort. Maintenant,<br />

toi tu n’as plus à avoir peur! Un tel fait est pour moi plus<br />

qu’une réponse à celui ou à ceux qui me disent: “Ils sont heureux,<br />

pourquoi es-tu allé les déranger?”<br />

Jérémie BRASSEUR<br />

Ma vie chez les Papous – Éd. Parole et Silence - 21 €, port<br />

compris, au compte 778-5915762-78 <strong>de</strong> Dimanche-Service,<br />

20 place <strong>de</strong> Vannes, 7000 Mons.<br />

DES SECTES<br />

dans le secteur<br />

D.R.<br />

AU CONGO RDC, L’ÉGLISE DRESSE UN REMPART<br />

CONTRE L’OFFENSIVE DES SECTES<br />

Benoît XVI a appelé les évêques du Congo RDC à<br />

<strong>de</strong>meurer vigilants dans l’accompagnement <strong>de</strong>s<br />

progrès politiques en cours dans le pays. Le Pape a<br />

aussi évoqué les “communautés ecclésiales<br />

vivantes” qui se développent au Congo. Il a expliqué<br />

qu’elles constituaient “un précieux rempart contre<br />

l’offensive <strong>de</strong>s sectes, qui exploitent la crédulité <strong>de</strong>s<br />

fidèles en leur proposant une fausse vision du salut<br />

et <strong>de</strong> l‘Évangile et une morale accommodante”.<br />

Dans cette perspective, il a encouragé les évêques<br />

“à veiller avec une attention extrême à la qualité<br />

<strong>de</strong> formation permanente <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong> ces<br />

communautés”. Il a aussi insisté pour que ces<br />

communautés soient “vraiment missionnaires”.<br />

Enfin, Benoît XVI a évoqué la nécessité <strong>de</strong> bien<br />

encadrer les futurs prêtres: “Il importe que l‘Église<br />

exerce toujours davantage sa grave responsabilité<br />

dans l’accompagnement et dans le discernement<br />

<strong>de</strong>s vocations particulières” et cela vaut en<br />

particulier “pour le choix <strong>de</strong>s formateurs”.<br />

AMÉRIQUE LATINE<br />

Des Églises en compétition<br />

En Amérique latine, prédomine une forte concurrence <strong>de</strong>s<br />

dénominations religieuses. Des Églises, qui sont opposées<br />

ou contraires à l’œcuménisme, se développent rapi<strong>de</strong>ment.<br />

Et cela suscite <strong>de</strong>s interrogations. Pour y réfléchir ensemble,<br />

plus d’une centaine d’étudiants en théologie d’Amérique latine<br />

et d’ailleurs étaient attendus, du 12 au 25 février, à un<br />

congrès œcuménique international organisé en marge <strong>de</strong><br />

la 9 e Assemblée du Conseil Œcuménique <strong>de</strong>s Églises (COE).<br />

Ce congrès, qui avait lieu à São Leopoldo, à 35 km <strong>de</strong> Porto<br />

Alegre, avait pour but d’encourager les initiatives à la<br />

connaissance mutuelle et à la collaboration entre les Églises.<br />

Au programme étaient également prévues <strong>de</strong>s visites <strong>de</strong><br />

projets sociaux comme le Mouvement <strong>de</strong>s Travailleurs sans<br />

Terre et le Mouvement <strong>de</strong>s Travailleurs sans Emploi.<br />

ÉTATS-UNIS<br />

Des Hispaniques à évangéliser?<br />

La minorité hispanique aux États-Unis représente désormais<br />

14% <strong>de</strong> la population et constitue la principale source<br />

<strong>de</strong> progression du catholicisme américain. (72% d’entre<br />

eux sont catholiques.) Les Hispaniques sont déjà majoritaires<br />

dans une paroisse catholique sur cinq: au sein <strong>de</strong> la<br />

même Église, <strong>de</strong>ux mon<strong>de</strong>s se côtoient sans parvenir à une<br />

vraie rencontre. L’un est riche, très éduqué, dominé par la<br />

classe moyenne, et très américanisé, l’autre est massivement<br />

pauvre, souffrant <strong>de</strong> graves lacunes d’éducation, imprégné<br />

d’un catholicisme pré-mo<strong>de</strong>rne. Ce catholicisme,<br />

métissé avec les religions précolombiennes et africaines,<br />

est porteur d’une spiritualité et d’une expressivité très originales,<br />

mais il heurte la sensibilité nord-américaine qui y voit<br />

idolâtrie et superstition. Aussi, cette population hispanique<br />

est-elle souvent perçue comme “à évangéliser”.<br />

VATICAN<br />

Mariages plus rapi<strong>de</strong>ment nuls<br />

Benoît XVI a récemment exprimé le souhait que le tribunal<br />

<strong>de</strong> la Rote au Vatican statue rapi<strong>de</strong>ment sur les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> déclaration <strong>de</strong> nullité <strong>de</strong> mariage afin <strong>de</strong> permettre aux<br />

catholiques divorcés remariés <strong>de</strong> recevoir la communion. La<br />

nullité, par laquelle le mariage concerné n’a alors jamais<br />

existé, permet <strong>de</strong> se remarier à l’église et <strong>de</strong> communier.<br />

(L’année <strong>de</strong>rnière, les évêques catholiques ont réaffirmé<br />

que les divorcés ne pouvaient pas communier si leur mariage<br />

n’était pas invalidé par l‘Église.) “Il est très important<br />

que le jugement soit rendu dans un délai raisonnable”, a<br />

souligné le Pape, insistant néanmoins sur l’importance <strong>de</strong><br />

déterminer la “vérité” sur la validité du mariage. La nullité<br />

peut notamment être déclarée en raison du refus <strong>de</strong> l’un<br />

<strong>de</strong>s époux d’avoir <strong>de</strong>s enfants ou <strong>de</strong> l’incapacité <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s<br />

époux à contracter luci<strong>de</strong>ment le mariage.<br />

TERRE SAINTE<br />

Un hôpital, pont <strong>de</strong> paix<br />

Situé sur la colline <strong>de</strong> Bethléem, non loin <strong>de</strong> l’église <strong>de</strong> la<br />

Nativité, le Caritas Baby Hospital, constitue une synthèse<br />

unique du drame que vit actuellement le peuple palestinien<br />

et <strong>de</strong> son espérance pour un avenir meilleur. Il est tenu<br />

par un groupe <strong>de</strong> religieuses franciscaines élisabéthaines<br />

<strong>de</strong> Padoue, assistées <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins, <strong>de</strong> travailleurs sociaux<br />

suisses, allemands, italiens et palestiniens. Ils s’occupent<br />

<strong>de</strong>s enfants les plus défavorisés, porteurs <strong>de</strong> handicaps ou<br />

atteints <strong>de</strong> maladies congénitales. C’est l’unique hôpital pédiatrique<br />

<strong>de</strong>s territoires palestiniens. Il accueille tous les enfants<br />

indépendamment <strong>de</strong> leur religion, nationalité ou situation<br />

sociale. Selon les vœux du fondateur, le Père Schnydrig,<br />

cet hôpital se doit d’être “un petit pont parmi les ponts<br />

<strong>de</strong> paix”.<br />

D’UN PEU partout<br />

MEXIQUE — Migrer n’est pas un crime. Les évêques mexicains<br />

veulent mieux servir les migrants. Ils rappellent que ceux qui<br />

quittent leurs pays pour un autre “doivent être traités avec dignité<br />

et justice” et non pas “être vus comme <strong>de</strong>s délinquants ou<br />

<strong>de</strong>s criminels”. Pour eux, la solution au problème <strong>de</strong>s migrations<br />

clan<strong>de</strong>stines rési<strong>de</strong> dans une meilleure coopération entre<br />

les nations et dans la création “<strong>de</strong> meilleures conditions <strong>de</strong> développement<br />

dans les différents pays”.<br />

PÉROU — Hommes politiques désintéressés. En prévision <strong>de</strong>s<br />

prochaines élections générales, qui auront lieu le 9 avril prochain,<br />

le cardinal Cipriani, primat du Pérou, a rappelé que “la<br />

doctrine sociale <strong>de</strong> l‘Église conçoit la fonction publique comme<br />

une gran<strong>de</strong> opportunité <strong>de</strong> servir les autres <strong>de</strong> façon désintéressée<br />

et <strong>de</strong> chercher à résoudre les problèmes nombreux et<br />

graves qui agitent la société”. L’archevêque invite tous les Péruviens<br />

à se préparer à voter.<br />

VATICAN — Les éloges d’Hans Küng. Le théologien critique<br />

Hans Küng a estimé l’encyclique pontificale, Deus caritas est,<br />

“soli<strong>de</strong>, respectable et diversifiée”. “Je crois, a-t-il dit, que <strong>de</strong><br />

nombreux catholiques seront heureux <strong>de</strong> voir que la première<br />

encyclique du pape Benoît XVI n’est pas un manifeste du pessimisme<br />

culturel ou <strong>de</strong> la morale sexuelle d’une Église ennemie<br />

du corps...” Il a ajouté qu’une <strong>de</strong>uxième encyclique <strong>de</strong>vrait se<br />

pencher sur l‘Église institutionnelle et “ses rapports aimants<br />

avec ceux qui sont différents”.<br />

SÉNÉGAL — Saint-Paul en banlieue. Un nouveau lieu <strong>de</strong> culte<br />

est en construction à Dakar, dans la banlieue Nord <strong>de</strong> la capitale.<br />

Érigé sur un terrain d’un hectare, le sanctuaire Saint-Paul<br />

pourra accueillir plus <strong>de</strong> 10.000 fidèles. Des bâtiments annexes<br />

accueilleront <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> conférences, une morgue, <strong>de</strong>s bureaux<br />

et une bibliothèque. “C’est un signal très fort d’attention<br />

envers tous les citoyens <strong>de</strong> Dakar qui vivent <strong>de</strong> plus en plus<br />

nombreux dans les banlieues”, a confié le père missionnaire<br />

Tonino Mazzeo.<br />

HONG KONG — Les jeunes seront bientôt là. Une centaine<br />

<strong>de</strong> familles <strong>de</strong> 33 paroisses du diocèse <strong>de</strong> Hong Kong se sont<br />

déjà proposées pour accueillir les jeunes qui participeront aux<br />

Journées <strong>de</strong> la Jeunesse d’Asie, du 30 juillet au 5 août 2006.<br />

John Sin, membre <strong>de</strong> la Commission préparatoire, a expliqué:<br />

“Nous attendons la participation <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 500 jeunes <strong>de</strong><br />

Hong Kong et <strong>de</strong> 500 autres provenant <strong>de</strong>s autres nations<br />

d’Asie.”<br />

MONDE — Moins nombreux, toujours lépreux. Le cardinal Javier<br />

Lozano Barragán, prési<strong>de</strong>nt du Conseil pontifical pour la<br />

Pastorale <strong>de</strong> la Santé, a expliqué que la diminution du nombre<br />

<strong>de</strong> lépreux ne doit pas entraîner une diminution <strong>de</strong> l’attention<br />

portée aux mala<strong>de</strong>s et à tous les facteurs qui entourent cette<br />

maladie. Il a <strong>de</strong>mandé plus d’efficacité pour la distribution gratuite<br />

<strong>de</strong>s médicaments contre la lèpre et une meilleure coordination<br />

entre les organisations internationales et les gouvernements.


6 DERNIÈRES MINUTES<br />

N°7 - 19 février 2006<br />

LA TURQUIE LA TURQUIE<br />

sous le choc<br />

L ’<br />

émotion est gran<strong>de</strong><br />

dans la petite communauté<br />

chrétienne<br />

<strong>de</strong> Trébizon<strong>de</strong> (Anatolie), suite<br />

à l’assassinat, le 5 février<br />

<strong>de</strong>rnier, du P. Andrea Santoro,<br />

par un adolescent âgé <strong>de</strong> 16<br />

ans. Une affaire qui, selon la<br />

chaîne d’information NTV,<br />

pourrait avoir un lien avec la<br />

polémique <strong>de</strong>s caricatures <strong>de</strong><br />

Mahomet.<br />

Le dimanche 5 février <strong>de</strong>rnier, le P.<br />

Andrea Santaro, un prêtre catholique<br />

italien âgé <strong>de</strong> 60 ans, était tué<br />

par balles à Trébizon<strong>de</strong>, dans le<br />

nord <strong>de</strong> la Turquie, à la sortie <strong>de</strong> la<br />

messe dominicale. Longtemps, les<br />

motivations du tueur avaient été<br />

dissimulées. Pourtant, tous les témoignages<br />

racontaient que l’auteur<br />

<strong>de</strong> ce crime aurait prononcé<br />

les cris <strong>de</strong> “Allah Akbar” au moment<br />

où il faisait feu sur le prêtre.<br />

Selon NTV, l’adolescent turc <strong>de</strong> 16<br />

ans, arrêté le 7 février en possession<br />

d’un pistolet 9 mm, serait toutefois<br />

passé aux aveux et aurait reconnu<br />

avoir agi en réaction aux publications<br />

<strong>de</strong>s caricatures danoises.<br />

Si cette information venait à se<br />

confirmer, le gouvernement turc –<br />

qui condamne ces caricatures,<br />

mais appelle les pays musulmans à<br />

une réaction mesurée – se trouverait<br />

en fâcheuse posture. En effet,<br />

la Turquie a entamé, le 4 octobre<br />

<strong>de</strong>rnier, <strong>de</strong>s négociations d’adhésion<br />

avec l’Union européenne, qui<br />

l’obligent notamment à fournir <strong>de</strong>s<br />

garanties quant à son respect <strong>de</strong>s<br />

minorités religieuses.<br />

Une <strong>de</strong>uxième hypothèse<br />

Une <strong>de</strong>uxième hypothèse a cependant<br />

vu le jour et semble, à première<br />

vue, plus vraisemblable. “Il pourrait<br />

s’agir d’un crime commis par la<br />

mafia <strong>de</strong> la prostitution”, laissait<br />

entendre, la semaine <strong>de</strong>rnière, l’archevêché<br />

d’Anatolie. “Il y a <strong>de</strong>s<br />

femmes, originaires <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> la<br />

mer Noire, que la misère contraint<br />

à la prostitution et qui fréquentent<br />

l’église <strong>de</strong> Trébizon<strong>de</strong>. Le père Santoro<br />

essayait <strong>de</strong> les ai<strong>de</strong>r à s’en sortir”,<br />

avance Georges Marovitch, représentant<br />

du nonce apostolique à<br />

Istanbul. Il faudra toutefois expliquer<br />

comment un adolescent <strong>de</strong><br />

seize ans a pu se retrouver impliqué<br />

dans une telle affaire.<br />

À Rome, le Pape s’est déclaré “profondément<br />

affecté” par la disparition<br />

<strong>de</strong> “ce courageux témoin <strong>de</strong><br />

l‘Évangile”, bien connu dans les milieux<br />

d’amitié islamo-chrétienne.<br />

Présent en Turquie <strong>de</strong>puis cinq<br />

ans, le père Santoro a effectivement<br />

toujours nourri le désir d’être<br />

une “fenêtre”, c’est-à-dire un “lieu<br />

<strong>de</strong> communication et <strong>de</strong> rencontre”,<br />

entre le Moyen-Orient et<br />

l’Occi<strong>de</strong>nt, entre l’islam, le judaïsme<br />

et le christianisme. Il aimait notamment<br />

raconter qu’à Trébizon<strong>de</strong>,<br />

l’église était ouverte aux visiteurs<br />

musulmans <strong>de</strong>ux fois par semaine.<br />

“La diversité, si elle est vécue dans<br />

le respect, est vie”, écrivait-il en<br />

2002. “Autrement, elle engendre le<br />

sentiment d’être étranger, isolement,<br />

indifférence ou haine.”<br />

P. A.<br />

© Belga<br />

CONFÉRENCE<br />

Le titre <strong>de</strong> la conférence laissait déjà présager la réponse:<br />

oui, l’enfant (le mineur d’âge) est bien un<br />

sujet précieux, quelles que soient les maladies qui<br />

l’affectent (ainsi Patrick, un autiste <strong>de</strong> 15 ans à qui<br />

le professeur dédie sa conférence) ou le continent<br />

où il vit — la mortalité infantile est le fruit <strong>de</strong> négligences<br />

assassines. Mais aujourd’hui, notre culture<br />

aurait tendance à faire du petit d’homme un objet<br />

<strong>de</strong> luxe parfaitement programmé et possédé.<br />

La leçon inaugurale a commencé <strong>de</strong> manière très<br />

académique. Il s’agissait <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssiner l’évolution du<br />

sujet humain <strong>de</strong>puis sa vie intra-utérine jusqu’au<br />

seuil <strong>de</strong> l’âge adulte. Au fil du temps, c’est bien un<br />

sujet qui s’affirme <strong>de</strong> plus en plus. Cette différenciation<br />

radicale éclate dès la fécondation, explique<br />

le pédopsychiatre, tout en reconnaissant que ce qui<br />

se passe avant la naissance <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> l’ordre du<br />

mystère. Mettre fin volontairement à la vie <strong>de</strong>meurera<br />

donc toujours un geste grave. Quand vient<br />

l’âge du “non”, il s’agit déjà <strong>de</strong> se mettre à distance<br />

<strong>de</strong> l’emprise <strong>de</strong>s autres et <strong>de</strong> sauver sa liberté. Et à<br />

celui <strong>de</strong> l’adolescence, il faudra bien que le jeune se<br />

permette quelques transgressions pour pouvoir<br />

grandir “en âge et en sagesse”.<br />

Un orateur engagé<br />

E<br />

n voie d’être reconnus<br />

officiellement, les syriaques<br />

orthodoxes <strong>de</strong><br />

Belgique ont, <strong>de</strong>puis dimanche<br />

<strong>de</strong>rnier, leur premier évêque.<br />

Dénommé Hazaïl Soumi, il est<br />

toutefois contesté par une partie<br />

<strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la communauté,<br />

dont Ibrahim Erkan, élu communal<br />

CDH à Saint-Josse.<br />

Dimanche 12 février, près <strong>de</strong> 4.000<br />

personnes assistaient dans la basilique<br />

<strong>de</strong> Koekelberg à la consécration<br />

du premier évêque syriaque orthodoxe<br />

pour la Belgique et la France, le<br />

moine Hazaïl Soumi. Bien qu’il apparaisse<br />

aux yeux <strong>de</strong> nombreuses personnes<br />

comme un trait d’union entre<br />

le Moyen-Orient et l’Europe, cet érudit<br />

âgé <strong>de</strong> 40 ans a dû faire face, ces<br />

<strong>de</strong>rnières semaines, à l’opposition<br />

d’une partie <strong>de</strong> la communauté araméenne<br />

<strong>de</strong> Belgique, qui lui reproche<br />

notamment ses origines syriennes.<br />

Une plainte a même été déposée à la<br />

police par Ibrahim Erkan, élu communal<br />

CDH, qui conteste la désignation<br />

du nouvel évêque et prétend - sans<br />

toutefois en apporter la preuve - avoir<br />

été menacé par <strong>de</strong>ux hommes <strong>de</strong><br />

main envoyés par ce <strong>de</strong>rnier.<br />

700 familles satisfaites<br />

“Six comités paroissiaux ont écrit leur<br />

mécontentement à Damas, à l’annonce<br />

<strong>de</strong> la désignation <strong>de</strong> M. Soumi”,<br />

explique l’homme politique dans<br />

Le Soir du 9 février. “Nous ne connaissons<br />

pas ce moine, qui nous est imposé<br />

par Damas, alors qu’il n’a jamais<br />

JEAN-YVES HAYEZ<br />

Plaidoyer pour les enfants<br />

D<br />

ans le cadre <strong>de</strong> la Chaire<br />

Francqui au titre belge,<br />

organisée par la Faculté <strong>de</strong><br />

Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong>s FUNDP <strong>de</strong> Namur, le<br />

professeur <strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong> <strong>Hayez</strong>, pédopsychiatre<br />

<strong>de</strong> l’UCL, a donné ce lundi<br />

6 février sa leçon inaugurale<br />

intitulée: “L’enfant, sujet précieux ou<br />

bien <strong>de</strong> luxe?”<br />

CONTROVERSE<br />

autour du nouvel évêque araméen<br />

D.R.<br />

Le professeur <strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong> <strong>Hayez</strong> et le doyen Michel Herin<br />

<strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong> <strong>Hayez</strong>, docteur en psychologie et psychiatre,<br />

n’a manifestement pas voulu en rester aux<br />

considérations scientifiques. Au fur et à mesure que<br />

progressait la conférence, on pouvait sentir <strong>de</strong>rrière<br />

ses propos l’homme engagé qu’il est. Le sage également,<br />

car cet homme <strong>de</strong> terrain sait qu’à vouloir<br />

trop la perfection, on fait parfois pis que bien. Les<br />

humains doivent pouvoir se contenter du “suffisamment<br />

bon”, expression que l’orateur affectionne<br />

particulièrement. Toute œuvre humaine que l’on<br />

voudrait positive est en effet inéluctablement marquée<br />

du sceau <strong>de</strong> l’humain, qui est un mélange <strong>de</strong><br />

richesses et <strong>de</strong> manques, <strong>de</strong> sociabilité et d’égocentrisme.<br />

Dans ses propos sur l’éducation actuelle, <strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong><br />

<strong>Hayez</strong> a pu stigmatiser une société démissionnaire<br />

– il faut trouver l’équilibre entre surprotéger et<br />

considérer déjà comme un adulte –, où l’enfant est<br />

“minutieusement programmé”, où même les fœtus<br />

à risque sont éliminés. De plus en plus, la règle<br />

est: un enfant si je veux, quand je veux, comme je<br />

veux.<br />

Quand il naît, bébé tombe dans un berceau tissé<br />

<strong>de</strong> dollars. Et <strong>de</strong> parler du tsunami du matérialisme<br />

ambiant. Dans ce mon<strong>de</strong>, l’enfant risque bien<br />

d’être à la fois consommateur et consommé. “Nous<br />

été impliqué dans la vie <strong>de</strong> la communauté<br />

araméenne.” Un point <strong>de</strong><br />

vue que tempère Aydin Günel, également<br />

membre <strong>de</strong> cette Église. Ce <strong>de</strong>rnier<br />

reconnaît que M. Soumi ne fait<br />

pas l’unanimité, mais estime toutefois<br />

à 700 sur 1.000 le nombre <strong>de</strong> familles<br />

satisfaites du choix du Patriarcat<br />

d’Antioche. Interrogé par Le Soir,<br />

l’orientaliste Ayda Kaplan (UCL) se<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, quant à lui, dans quelle<br />

mesure Ibrahim Erkan ne conteste<br />

pas la nomination <strong>de</strong> M. Soumi dans<br />

le seul but d’obtenir la désignation<br />

d’un évêque d’origine turque, dont il<br />

aurait les faveurs… Un procès d’intention<br />

que dénonce bien sûr l’élu<br />

communal.<br />

Christian Laporte, dans La Libre Belgique<br />

du même jour, rappelle, pour<br />

sa part, que l‘Église araméenne (ou<br />

syriaque orthodoxe) a introduit, il y a<br />

peu, un dossier auprès du ministère<br />

<strong>de</strong> la Justice (également chargé <strong>de</strong>s<br />

cultes) afin d’obtenir la reconnaissance<br />

<strong>de</strong> l‘État belge. Une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui,<br />

selon le journaliste, <strong>de</strong>vrait obtenir rapi<strong>de</strong>ment<br />

satisfaction, surtout maintenant<br />

que les autorités civiles disposent<br />

d’un interlocuteur officiel en la<br />

personne <strong>de</strong> Hazaïl Soumi.<br />

P. A.<br />

Considérée comme la “Mère <strong>de</strong>s Églises”,<br />

l‘Église syriaque-orthodoxe (ou araméenne)<br />

a beaucoup contribué à la diffusion du<br />

christianisme au Moyen-Orient, mais aussi<br />

en Asie, allant même jusqu’en In<strong>de</strong> et<br />

en Chine. En Belgique, elle compte environ<br />

15.000 fidèles, répartis dans plusieurs<br />

paroisses à Bruxelles, Jette, Evere et Liège.<br />

e ministre wallon <strong>de</strong><br />

l’Intérieur espère pouvoir<br />

faire voter en 2007<br />

un décret organisant l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s cultes: il l’a dit vendredi<br />

<strong>de</strong>rnier à Namur à l’occasion <strong>de</strong> la<br />

présentation <strong>de</strong>s actes du<br />

colloque “Le financement <strong>de</strong>s<br />

cultes et <strong>de</strong> la laïcité”. Les débats<br />

d’octobre 2004 sont donc coulés<br />

sous forme d’un épais syllabus <strong>de</strong><br />

270 pages reprenant toutes les<br />

contributions.<br />

<strong>Jean</strong>-François Husson, promoteur <strong>de</strong><br />

la journée, souligne que l’ouvrage<br />

n’est pas à ranger au rayon histoire:<br />

différentes informations sont actualisées<br />

et <strong>de</strong>s personnes-ressources,<br />

alors absentes, ont apporté leur<br />

contribution.<br />

À l’époque, le ministre Courard avait<br />

annoncé un cadre pour la future reconnaissance<br />

<strong>de</strong>s mosquées et un<br />

décret général sur le financement <strong>de</strong>s<br />

cultes. Vendredi, il a rappelé que le<br />

gouvernement wallon avait effectivement<br />

adopté l’an <strong>de</strong>rnier trois arrêtés<br />

organisant les comités islamiques<br />

chargés du temporel. Ce sont en<br />

quelque sorte les équivalents <strong>de</strong>s fabriques<br />

d’église. Pour le décret général,<br />

le chantier avance: la Région va<br />

sous peu rencontrer les représentants<br />

<strong>de</strong>s cultes reconnus et <strong>de</strong>s pouvoirs<br />

locaux concernés. Après un débat au<br />

gouvernement, on ira vers la rédaction<br />

d’un projet <strong>de</strong> décret, qui pourrait<br />

être voté l’an prochain par le Parlement<br />

wallon.<br />

La matière est tout à la fois copieuse<br />

t’avons tout donné. Nous attendrons donc <strong>de</strong> toi<br />

que tu réussisses tout.” Oui, aujourd’hui, l’enfant<br />

est roi mais d’un bien étrange royaume.<br />

L’on pourrait prendre cet universitaire – qui se veut<br />

tout autant vulgarisateur – comme un pessimiste.<br />

Loin s’en faut. C’est au nom <strong>de</strong> sa foi en tout enfant<br />

et tout jeune qu’il parle. Les questions en fin <strong>de</strong><br />

conférence n’ont pas réussi à lui faire dire que la<br />

jeunesse était pourrie. “Quand je pense à la jeunesse,<br />

je suis optimiste. C’est toujours elle qui a<br />

changé le mon<strong>de</strong>.” Les jeunes gar<strong>de</strong>nt en effet <strong>de</strong>s<br />

idéaux, témoigne-t-il. Mais ils sont souvent seuls<br />

<strong>de</strong>vant leur miroir. Il n’y a plus – comme du temps<br />

<strong>de</strong> sa propre enfance – une religion qui leur tend la<br />

main.<br />

Charles DELHEZ<br />

Un cycle <strong>de</strong> conférences gratuites a lieu tous les lundi <strong>de</strong><br />

18h à 20h, jusqu’au 27 mars (sauf le 27 février), à la Faculté<br />

<strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, Place du Palais <strong>de</strong> Justice, Namur<br />

(081/72.44.30 – mme@psy.fundp.ac.be).<strong>Site</strong> du Prof.<br />

<strong>Hayez</strong>: www.jeanyveshayez.net.<br />

FINANCEMENT DES CULTES<br />

Agir en chœur…<br />

L<br />

et sensible: maintenir ou non le système<br />

actuel du financement par les<br />

communes et provinces, créer un organe<br />

<strong>de</strong> coordination <strong>de</strong>s fabriques,<br />

choisir le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> désignation <strong>de</strong>s<br />

membres, prendre <strong>de</strong>s mesures pour<br />

sauvegar<strong>de</strong>r le patrimoine…<br />

Le ministre se veut donc très pru<strong>de</strong>nt<br />

et il se dit très ouvert, sans aucun tabou,<br />

à la recherche d’un consensus.<br />

Avec une philosophie: “Chacun doit<br />

pouvoir exercer son culte dans <strong>de</strong><br />

bonnes conditions, mais nous ne <strong>de</strong>vons<br />

pas financer n’importe comment”.<br />

À titre personnel, le bourgmestre<br />

empêché d’Hotton trouve<br />

pourtant que les fabriques d’églises<br />

manquent parfois <strong>de</strong> transparence et<br />

<strong>de</strong> démocratie.<br />

Et puis les choix wallons <strong>de</strong>vront bien<br />

s’inscrire dans un cadre belge aux<br />

compétences éclatées: l‘État fédéral<br />

reconnaît les cultes et s’occupe <strong>de</strong>s<br />

traitements et pensions, alors que les<br />

Régions organisent les fabriques et<br />

équivalents, et sont compétentes<br />

pour reconnaître les paroisses. Il faut<br />

donc éviter la cacophonie: ce ne sera<br />

pas facile quand on sait que la Région<br />

flaman<strong>de</strong> a déjà son décret <strong>de</strong>puis<br />

près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans et qu’il n’y manque<br />

que les arrêtés d’exécution.<br />

Dans ce contexte, l‘État et les Régions<br />

disposent désormais <strong>de</strong> ces actes du<br />

colloque: le ministre promet <strong>de</strong> recourir<br />

au document …<br />

Hubert WATTIER<br />

L’ouvrage coûte 25 €. On peut le comman<strong>de</strong>r<br />

via www.laforel.be ou aux Presses<br />

Universitaires <strong>de</strong> Namur (081/72.48.84<br />

ou pun@fundp.ac.be)


EXPRESS<br />

N°7 - 19 février 2006<br />

CULTURE 7<br />

P<br />

lacée sous le signe <strong>de</strong> la passion,<br />

dans le sillage <strong>de</strong> la Saint-<br />

Valentin, la Foire du Livre entend<br />

confirmer et amplifier le succès <strong>de</strong> l’an<br />

<strong>de</strong>rnier en s’installant à nouveau sur le<br />

site <strong>de</strong> Tour & Taxis à Bruxelles. Une 36 e<br />

édition que les organisateurs souhaitent<br />

plus conviviale et aérée.<br />

Que les amoureux du livre se réjouissent: du<br />

15 au 19 février prochain, près <strong>de</strong> 15.000 m 2<br />

leur seront exclusivement réservés sous la<br />

gran<strong>de</strong> verrière <strong>de</strong> Tour & Taxis à Bruxelles. Une<br />

manifestation culturelle qui, après 35 ans <strong>de</strong><br />

recherches et <strong>de</strong> tâtonnements, semble avoir<br />

enfin trouvé son lieu d’ancrage dans la capitale,<br />

au grand soulagement <strong>de</strong>s organisateurs qui<br />

peuvent désormais se consacrer pleinement au<br />

développement <strong>de</strong> nouvelles initiatives. Leur<br />

objectif étant <strong>de</strong> pérenniser l’événement et <strong>de</strong><br />

fidéliser les habitués, mais aussi <strong>de</strong> conquérir<br />

<strong>de</strong> nouveaux publics, notamment les jeunes.<br />

Une double enquête<br />

Pour cela, une double enquête <strong>de</strong> satisfaction<br />

et <strong>de</strong> motivation a été réalisée l’an <strong>de</strong>rnier sur<br />

le terrain <strong>de</strong> la Foire, ainsi qu’en amont auprès<br />

<strong>de</strong> publics potentiels. Celle-ci a permis <strong>de</strong><br />

Des ren<strong>de</strong>z-vous<br />

à ne pas manquer<br />

© Foire du Livre<br />

• Le 16/2, <strong>de</strong> 12h30 à 13h30, au Théâtre <strong>de</strong>s Passions:<br />

France-Belgique: questionnement face<br />

aux modèles d’intégration? Avec Dominique<br />

Schnapper pour Diasporas et Nations (Odile Jacob)<br />

et Andréa Rea pour Sociologie <strong>de</strong> l’immigration<br />

(La Découverte). Modérateur: Hugues Le Paige.<br />

• Le 16/2, <strong>de</strong> 18h30 à 19h, au stand d’Albin Michel:<br />

rencontre avec Gabriel Ringlet pour Et je<br />

serai pour vous un enfant laboureur.<br />

• Le 17/2, <strong>de</strong> 12h30 à 13h30, au Théâtre <strong>de</strong>s Passions:<br />

I<strong>de</strong>ntité(s)? Avec Nor Eddine Boudjedia<br />

pour Little Big Bougnoule (Anne Carrière), Franck<br />

Pavloff pour Le pont <strong>de</strong> Ran-Mositar (Albin Michel),<br />

Elio Di Rupo, Philippe Besson pour Un instant<br />

d’abandon (Julliard).<br />

Modérateur: Eddy Caekelberghs.<br />

• Le 17/2, <strong>de</strong> 17h à 17h30, au Salon Littéraire:<br />

rencontre avec Colette Nys-Mazure, auteur <strong>de</strong><br />

Célébration <strong>de</strong> la lecture à travers l’art (La Renaissance<br />

du Livre).<br />

• Le 17/2, <strong>de</strong> 18h à 18h30, au Théâtre <strong>de</strong>s Passions:<br />

Lutter contre l’extrême droite: les solutions<br />

alternatives. Avec Manuel Abramomicz<br />

pour Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s résistances à l’extrême droite (Labor),<br />

Marc Maesschalck et Christian Boucq pour<br />

Déminons l’extrême droite (Couleur Livres). Modérateur:<br />

Bénédicte Vaes.<br />

• Le 18/2, <strong>de</strong> 10h30 à 11h, au Salon Littéraire: La<br />

Franc-Maçonnerie. Avec Baudouin Decharneux<br />

pour La Franc-maçonnerie, en pleine lumière et à<br />

contre jour (Labor) et Pierre Verhas pour Liberté<br />

chérie, une loge maçonnique dans un camp <strong>de</strong><br />

concentration (Labor)<br />

• Le 18/2, <strong>de</strong> 12h à 12h30, au Théâtre <strong>de</strong>s Passions:<br />

Paroles <strong>de</strong> Mémoire, paroles d’histoire:<br />

dialogue entre communauté juive et palestinienne.<br />

Avec Henry Ingberg, Nadia Farkh, Pieter<br />

Lagron, Simone Susskind et Yannis Thanassekos.<br />

Modérateur: Christian Laporte.<br />

• Le 19/2, <strong>de</strong> 11h à 12h, au Studio Cinéma: Projection<br />

d’extraits <strong>de</strong> Passeurs d’Espoir et interview<br />

<strong>de</strong> Laurent De Cherisey par Adrien Joveneau.<br />

• Le 19/2, <strong>de</strong> 13h30 à 14h, au Salon Littéraire:<br />

Comment suis-je <strong>de</strong>venu écrivain? Avec Ariane<br />

Lefort, Jacqueline Harpman, Juan d’Oultremont,<br />

Armel Job, Thomas Gunzig et Pierre Coran. Modérateur:<br />

Julien Oeuillet<br />

Programme complet sur :<br />

www.foiredulivre.com/2006<br />

FOIRE DU LIVRE 2006<br />

La passion comme fil rouge<br />

mieux cerner les goûts, les habitu<strong>de</strong>s et les attentes<br />

<strong>de</strong>s visiteurs, mais aussi leurs freins. On<br />

apprend ainsi que le visiteur moyen <strong>de</strong> la Foire<br />

est un habitué qui y passe plus <strong>de</strong> 3 heures,<br />

qu’il est majoritairement <strong>de</strong> sexe féminin, âgé<br />

en moyenne <strong>de</strong> 44 ans, qu’il lit environ quatre<br />

livres par mois et dépense pendant sa visite aux<br />

alentours <strong>de</strong> 40 euros pour assouvir sa passion<br />

<strong>de</strong> la lecture.<br />

Les résultats <strong>de</strong> cette enquête ont donc incité<br />

les organisateurs à innover et à renforcer les<br />

points forts <strong>de</strong> la Foire du Livre, notamment sa<br />

diversité, sa convivialité et sa lisibilité. Cette volonté<br />

d’innovation se traduit par plusieurs initiatives<br />

concrètes, dont l’extension du lieu d’exposition<br />

sur 4.500 m 2 supplémentaires, qui<br />

permet notamment d’élargir les allées centrales,<br />

d’offrir une meilleure perspective <strong>de</strong>s<br />

étalages, <strong>de</strong> doubler le nombre <strong>de</strong> points <strong>de</strong><br />

repos et <strong>de</strong> restauration, mais aussi d’installer<br />

cette année un Jardin <strong>de</strong>s Découvertes, ouvert<br />

à <strong>de</strong> petites maisons d’édition, telles que Crescendo,<br />

Le Somnambule équivoque, Sybous,<br />

Lune <strong>de</strong> Miel ou encore Souris à la Vie. L’occasion<br />

pour les visiteurs <strong>de</strong> découvrir <strong>de</strong>s productions<br />

peu présentes dans les réseaux <strong>de</strong> distribution<br />

traditionnels.<br />

Les organisateurs ont également répondu à un<br />

autre souhait exprimé par plus d’un quart <strong>de</strong>s<br />

visiteurs, celui <strong>de</strong> voir organisé une <strong>de</strong>uxième<br />

nocturne, plus spécialement dédiée aux 18-25<br />

ans. La Foire sera donc ouverte jusqu’à 22h le<br />

jeudi 16 et le vendredi 17. Axée sur la BD, cette<br />

<strong>de</strong>uxième soirée verra notamment une trentaine<br />

d’auteurs réaliser une fresque géante, sous<br />

les yeux du public et accompagnés par <strong>de</strong>ux<br />

concerts musicaux.<br />

Weyergans, invité d’honneur<br />

Cupidon était-il <strong>de</strong> la partie lorsque fut concoctée<br />

la programmation <strong>de</strong> cette année? Nul ne<br />

le sait, mais la passion sera bel et bien le fil<br />

rouge <strong>de</strong> cette 36 e édition. En effet, il n’y a “pas<br />

<strong>de</strong> livres sans l’élan vital, sans l’amour <strong>de</strong> vouloir<br />

partager avec autrui <strong>de</strong>s idées, <strong>de</strong>s pensées,<br />

<strong>de</strong>s goûts et <strong>de</strong>s sentiments”, rappelle<br />

Ana Garcia, commissaire générale <strong>de</strong> la Foire<br />

du Livre. En témoignent d’ailleurs les coups <strong>de</strong><br />

cœur <strong>de</strong> l’invité d’honneur <strong>de</strong> cette année,<br />

François Weyergans, tout heureux <strong>de</strong> revenir<br />

LES ÉDITEURS CHRÉTIENS<br />

Une présence discrète, mais réelle<br />

P<br />

lusieurs maisons d’édition<br />

chrétiennes se sont associées<br />

pour assurer une présence à la<br />

Foire du Livre <strong>de</strong> Bruxelles.<br />

Depuis quelques années, la place du livre religieux<br />

à la Foire du Livre <strong>de</strong> Bruxelles se faisait<br />

<strong>de</strong> plus en plus discrète. Seuls quelques éditeurs<br />

essayaient <strong>de</strong> maintenir le flambeau, mais<br />

avec peu <strong>de</strong> moyens. Constatant cet état <strong>de</strong> fait,<br />

© Foire du Livre<br />

© Foire du Livre<br />

dans son pays d’origine, après avoir reçu le Prix<br />

Goncourt 2005 pour son livre Trois jours chez<br />

ma mère. “C’est à Bruxelles”, confie-t-il, “que<br />

j’ai pour la première fois acheté un livre avec<br />

mon argent <strong>de</strong> poche, dans une petite librairie<br />

qui vendait surtout <strong>de</strong>s journaux, avenue <strong>de</strong><br />

l’Hippodrome: le Cocteau dans la collection<br />

<strong>de</strong>s Poètes d’aujourd’hui aux éditions Pierre<br />

Seghers.”<br />

Enfin, une attention toute particulière sera accordée,<br />

cette année, aux initiatives <strong>de</strong>stinées à<br />

mobiliser les moins <strong>de</strong> 25 ans. En effet, plus <strong>de</strong><br />

60 animations leur seront proposées durant ces<br />

quatre jours, parmi lesquelles <strong>de</strong>s visites guidées<br />

d’expositions, <strong>de</strong>s jeux, <strong>de</strong>s débats, <strong>de</strong>s<br />

ateliers créatifs, <strong>de</strong>s concours et <strong>de</strong>s rencontres<br />

avec <strong>de</strong>s auteurs ou <strong>de</strong>s illustrateurs. Un jeu <strong>de</strong><br />

piste en libre parcours est également disponible<br />

au comptoir Info Jeunesse pour les particuliers<br />

et les classes qui souhaiteraient visiter<br />

la Foire et découvrir les éditeurs à travers <strong>de</strong>s<br />

énigmes à résoudre.<br />

la librairie catholique UOPC a voulu relever le<br />

défi et montrer aux visiteurs <strong>de</strong> la Foire un panorama<br />

<strong>de</strong> l’édition religieuse aujourd’hui. Pour<br />

cela, elle dispose d’un espace <strong>de</strong> 40 m 2 au<br />

stand 117 (magasin 1), où il sera notamment<br />

possible <strong>de</strong> rencontrer les auteurs suivants: Micheline<br />

Philippe (15/2, <strong>de</strong> 15h à 17h), Olivier<br />

Belleil (15/2, <strong>de</strong> 17h à 19h), le père Guy Gilbert<br />

(17/2, <strong>de</strong> 15h à 21h), Bernard Devert (18/2, <strong>de</strong><br />

10h à 12h), Dominique Lawalrée (18/2, <strong>de</strong> 12h<br />

à 14h), <strong>Yves</strong> Duteil (19/2, <strong>de</strong> 11h à 12h), le frère<br />

Ferdinand Poswick (19/2, <strong>de</strong> 12h à 14h) et<br />

Dany Cassalaco (19/2, <strong>de</strong> 15h à 17h).<br />

Une avant-première mondiale<br />

Pascal ANDRÉ<br />

À l’occasion <strong>de</strong> la Foire, l’UOPC dévoilera également<br />

en avant-première mondiale, la nouvelle<br />

BD consacrée au père Guy Gilbert, le curé <strong>de</strong>s<br />

loubards, intitulée Guy Gilbert, <strong>de</strong>s loups à Faucon<br />

et parue aux éditions Coccinelle. Le prêtre<br />

français sera d’ailleurs là pour l’occasion, entouré<br />

du <strong>de</strong>ssinateur <strong>Jean</strong>-Marc Kulawik et du<br />

coloriste Thierry Faymonville.<br />

En partenariat avec Bayard Presse, Alliance<br />

Services a également souhaité être présent à la<br />

Foire du Livre (stand 103, magasin 1) pour y<br />

représenter les éditeurs chrétiens suivants:<br />

Anne Sigier, les Béatitu<strong>de</strong>s, l’Emmanuel, Fidélité,<br />

Lumen Vitae, Mediaspaul, Nouvelle Cité et<br />

Salvator. N’hésitez pas à leur rendre visite. Ils<br />

vous feront certainement découvrir <strong>de</strong>s ouvrages<br />

et <strong>de</strong>s auteurs que vous ne connaissez<br />

pas encore.<br />

(D’après CtB)<br />

À voir...<br />

FRANCE 2<br />

Di 19/2, à 10h30<br />

Le Jour du Seigneur<br />

À 10h30, Tout à la foi – Un moine, à<br />

quoi ça sert? Rencontre avec Mère<br />

Marie-David, abbesse du prieuré N-<br />

D. <strong>de</strong> Jouarre. À 11h, messe avec les<br />

bénédictines <strong>de</strong> l’abbaye <strong>de</strong> Ste-<br />

Marie <strong>de</strong> Maumont, à Juignac en<br />

Charente. Prédicateur: P. Paul-Dominique<br />

Marcovits, op. À 11h49, La<br />

Minute, avec Dom Hugues <strong>de</strong> Séréville.<br />

À 11h50, JDS Info, en association<br />

avec La Croix.<br />

ARTE<br />

Lu 20/2, à 19h<br />

Voyage au centre du cerveau<br />

Que se passe-t-il quand nous pensons?<br />

Pourquoi existe-t-il différentes<br />

formes d’intelligence? Un<br />

étonnant voyage au centre du cerveau,<br />

jusqu’à mercredi.<br />

LA DEUX<br />

Lu 20/2, à 20h45<br />

Paradis perdu<br />

Naguère, la mousson africaine irriguait<br />

chaque été la vaste étendue<br />

<strong>de</strong>s déserts sahéliens. Or, celle-ci se<br />

fait <strong>de</strong> plus en plus rare, désorganisant<br />

complètement la vie <strong>de</strong>s habitants<br />

du Sahel, qui finissent souvent<br />

dans les bidonvilles <strong>de</strong> Bamako ou<br />

<strong>de</strong> Mopti. Un reportage <strong>de</strong> Philippe<br />

Costantini.<br />

TV5<br />

Ma 21/2, à 22h20<br />

Des racines & <strong>de</strong>s ailes<br />

Symbole <strong>de</strong> la chrétienté au XII e<br />

siècle, édifié à partir <strong>de</strong> 1335, le Palais<br />

<strong>de</strong>s Papes à Avignon est principalement<br />

l’œuvre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux papes<br />

bâtisseurs, Benoît XII et Clément VI.<br />

C’est dans cette enceinte que Des<br />

racines & <strong>de</strong>s ailes a installé son<br />

plateau et vous raconte l’histoire <strong>de</strong><br />

cette ville <strong>de</strong>venue alors capitale <strong>de</strong><br />

la chrétienté, le “nouveau Vatican”.<br />

LA UNE<br />

Je 23/2, à 20h20<br />

Vieillir n’est pas une maladie<br />

Danièle Auquier est directrice du<br />

Home Van AA à Ixelles. Depuis 15<br />

ans, elle y défend “un projet <strong>de</strong> vie”<br />

dans lequel la personne âgée est<br />

vraiment considérée comme un<br />

partenaire et non comme un patient.<br />

Avec 153 rési<strong>de</strong>nts et quelque<br />

100 employés, peut-on rêver d’une<br />

maison où les besoins affectifs sont<br />

aussi importants que les soins? Un<br />

reportage <strong>de</strong> Marc Dacosse.<br />

FRANCE 2<br />

Je 23/2, à 20h50<br />

On l’appelle Little Bouddha<br />

Au Népal, à cinq heures <strong>de</strong> Katmandou,<br />

<strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> personnes,<br />

hommes, femmes, jeunes, vieux, se<br />

ren<strong>de</strong>nt chaque jour en pèlerinage,<br />

à pied ou en carriole, dans la vallée<br />

perdue du sud du pays. Là, en pleine<br />

forêt, ils viennent se recueillir et<br />

prier <strong>de</strong>vant un adolescent <strong>de</strong> 16<br />

ans. Pour les croyants, il est la réincarnation<br />

<strong>de</strong> Bouddha… Un reportage<br />

diffusé dans le cadre <strong>de</strong> l’émission<br />

Envoyé spécial.


8 LITURGIE - DIOCÈSES<br />

N°7 - 19 février 2006<br />

PAROLE<br />

POUR<br />

VIVRE<br />

7 e dimanche<br />

du Temps Ordinaire<br />

Évangile <strong>de</strong> ce dimanche<br />

LÈVE-TOI ET MARCHE!<br />

Marc 2, 1-12<br />

L<br />

a foule se pressait <strong>de</strong>vant<br />

la maison <strong>de</strong> Simon.<br />

Une foule <strong>de</strong>nse,<br />

compacte, composite. Il y avait là<br />

<strong>de</strong>s curieux, avi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sensationnel,<br />

<strong>de</strong>s paumés en quête <strong>de</strong> réconfort,<br />

<strong>de</strong>s estropiés, <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s,<br />

<strong>de</strong>s gens sensibles à une<br />

Parole qu’il fait bon entendre parce<br />

qu’elle libère du superflu, <strong>de</strong>s<br />

pointilleux <strong>de</strong> la Loi qui surveillent<br />

plus qu’ils n’enten<strong>de</strong>nt, <strong>de</strong>s incrédules.<br />

Bref, monsieur et madame<br />

tout le mon<strong>de</strong>, un vrai patchwork!<br />

Comment se frayer un passage<br />

dans une telle foule quand on<br />

veut déposer au pied <strong>de</strong> Jésus le<br />

copain paralysé? Ils sont quatre,<br />

mais il ne suffit pas <strong>de</strong> jouer <strong>de</strong>s<br />

cou<strong>de</strong>s, car la civière est encombrante<br />

et elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une manipulation<br />

délicate. Le gyrophare<br />

le plus tonitruant n’arrangerait<br />

rien! Il reste une solution: le toit.<br />

Ils n’hésitent pas un seul instant,<br />

ils y accè<strong>de</strong>nt par la terrasse et<br />

LE BRANCARD<br />

en bandoulière !<br />

creusent un trou pour y faire passer<br />

leur pote. Ce ne fut certainement<br />

pas un travail méticuleux<br />

d’ardoisier. Pas <strong>de</strong> caisse à outils,<br />

pas <strong>de</strong> technique particulière,<br />

mais seulement <strong>de</strong> la suite dans<br />

les idées! Audace et volonté<br />

étaient leur gui<strong>de</strong>. C’était la volonté<br />

d’aller au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s sentiers battus,<br />

d’ouvrir une brèche dans le<br />

quotidien afin que le mala<strong>de</strong> arrive<br />

<strong>de</strong>vant Jésus.<br />

La seule audace qui habite les<br />

scribes est le respect <strong>de</strong> la loi dans<br />

ses moindres détails. Mais est-ce<br />

vraiment <strong>de</strong> l’audace? En tout cas,<br />

il s’agit plus d’une parole<br />

raisonnée que<br />

d’une parole du cœur!<br />

Elle tombe sèche et<br />

revêche comme un article<br />

<strong>de</strong> co<strong>de</strong>: “Comment<br />

parle-t-il ainsi? Il<br />

blasphème! Qui peut<br />

remettre les péchés sinon<br />

Dieu seul?” La<br />

joie du pardon ne les<br />

touche pas, seul<br />

compte pour eux le<br />

titre <strong>de</strong> celui qui opère<br />

et la légalité <strong>de</strong> l’acte.<br />

Jésus prend la balle au<br />

bond et la renvoie sur<br />

leur terrain: “Pour que<br />

vous sachiez que le<br />

Fils <strong>de</strong> l’homme a le<br />

pouvoir <strong>de</strong> remettre les péchés<br />

sur la terre, je te l’ordonne, lèvetoi,<br />

prends ton brancard et rentre<br />

chez toi.” La vraie guérison est la<br />

libération: “Tes péchés sont remis.”<br />

Le brancard, maintenant en<br />

bandoulière, en est le signe pour<br />

les incrédules et les asséchés du<br />

cœur.<br />

Jésus joue une partie serrée, car il<br />

met en place les arguments qui le<br />

feront condamner à mort<br />

quelques années plus tard. En effet,<br />

il revendique le titre <strong>de</strong> Fils <strong>de</strong><br />

l’homme; il se fait ainsi l’égal <strong>de</strong><br />

Dieu. Cet argument scandalisera<br />

le Grand Prêtre qui déchirera ses<br />

tuniques en s’écriant: “Qu’avonsnous<br />

encore besoin <strong>de</strong> témoins?<br />

Vous avez entendu le blasphème”<br />

(14, 64).<br />

Jésus, le Fils <strong>de</strong> l’homme qui libère<br />

et guérit, voilà bien les germes<br />

du mon<strong>de</strong> nouveau. Ce mon<strong>de</strong><br />

nouveau n’est pas un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

rêve, c’est la promesse d’un avenir<br />

qui s’inscrit dans le présent:<br />

“Prends ton brancard et rentre<br />

chez toi!” Chez toi, dans ta vie!<br />

Philippe LIESSE<br />

ÉVANGILE selon saint Marc 2, 1-12<br />

Jésus était <strong>de</strong> retour à Capharnaüm, et la nouvelle se répandit qu’il était à la maison.<br />

Tant <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> s’y rassembla qu’il n’y avait plus <strong>de</strong> place, même <strong>de</strong>vant la porte. Il leur<br />

annonçait la Parole <strong>de</strong> Dieu. Arrivent <strong>de</strong>s gens qui lui amènent un paralysé, porté par<br />

quatre hommes. Comme ils ne peuvent l’approcher à cause <strong>de</strong> la foule, ils découvrent<br />

le toit au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> lui, font une ouverture et <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt le brancard sur lequel<br />

était couché le paralysé. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé: “Mon fils, tes péchés<br />

sont pardonnés.” Or, il y avait dans l’assistance quelques scribes qui raisonnaient en<br />

eux-mêmes: “Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi? Il blasphème. Qui donc peut pardonner<br />

les péchés, sinon Dieu seul?” Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements<br />

qu’ils faisaient, Jésus leur dit: “Pourquoi tenir <strong>de</strong> tels raisonnements? Qu’est-ce<br />

qui est le plus facile? <strong>de</strong> dire au paralysé: Tes péchés sont pardonnés, ou bien <strong>de</strong> dire:<br />

Lève-toi, prends ton brancard et marche? Eh bien! pour que vous sachiez que le Fils <strong>de</strong><br />

l’homme a le pouvoir <strong>de</strong> pardonner les péchés sur la terre, je te l’ordonne, dit-il au paralysé:<br />

Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi.” L’homme se leva, prit aussitôt<br />

son brancard et sortit <strong>de</strong>vant tout le mon<strong>de</strong>. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire<br />

à Dieu, en disant: “Nous n’avons jamais rien vu <strong>de</strong> pareil.”<br />

Textes liturgiques© AELF, Paris<br />

LECTURES<br />

DE<br />

la semaine<br />

Dimanche 19: St Boniface. 7 e dimanche<br />

du T. Ord. Is 43, 18-<br />

19.21-22.24c-25 Un mon<strong>de</strong> nouveau;<br />

Ps 40; 2 Co 1, 18-22 Amen;<br />

Mc 2, 1-12 Lève-toi et marche!<br />

Lundi 20: Ste Aimée. Jc 3, 13-18<br />

Sagesse divine; Ps 18; Mc 9, 14-<br />

29 L’épileptique.<br />

Mardi 21: St Pierre Damien. Jc 4,<br />

1-10 Les conflits; Ps 54; Mc 9, 30-<br />

37 Le plus grand?<br />

Mercredi 22: Ste Isabelle. 1 P 5,<br />

1-4 Avertissements; Ps 22; Mt<br />

16, 13-19 Tu es le Christ.<br />

Jeudi 23: St Polycarpe. Jc 5, 1-6<br />

Discor<strong>de</strong>; Ps 48; Mc 9, 41-50 Le<br />

scandale.<br />

Vendredi 24: St Mo<strong>de</strong>ste. Jc 5, 9-<br />

12 Oui et non; Ps 102; Mc 10, 1-<br />

12 Homme et femme.<br />

Samedi 25: Ste Walburge <strong>de</strong>s<br />

Sept-Douleurs. Jc 5, 13-20 Prier;<br />

Ps 140; Mc 10, 13-16 Le petit enfant.<br />

Dimanche 26: St Nestor. 8 e dimanche<br />

du T. Ord. Os 2,<br />

16b.17b.21-22 Séduction; Ps<br />

102; 2 Co 3, 1b-6 Tout vient <strong>de</strong><br />

Dieu; Mc 2, 18-22 Des outres<br />

neuves.<br />

3<br />

CATÉCHÈSE À WATERLOO<br />

Des parents revisitent leur foi.<br />

L<br />

a paroisse Saint-Paul<br />

à Waterloo propose<br />

un parcours d’approfondissement<br />

<strong>de</strong> la foi aux<br />

parents <strong>de</strong>s enfants qui sont en<br />

catéchèse <strong>de</strong> première communion,<br />

<strong>de</strong> profession <strong>de</strong> foi<br />

ou <strong>de</strong> confirmation. Le mensuel<br />

“Pastoralia” <strong>de</strong> février, évoque<br />

cette initiative née durant<br />

l’année ‘Envoyés pour annoncer’.<br />

“Cette démarche s’inscrit dans un<br />

contexte <strong>de</strong> partenariat entre<br />

l’équipe <strong>de</strong> catéchèse et les parents<br />

pour accompagner les enfants<br />

durant leur temps <strong>de</strong> catéchèse”,<br />

écrit Marie-Christine Jossart.<br />

Et <strong>de</strong> citer le document d’inscription<br />

rédigé par le curé et les catéchistes:<br />

“En inscrivant vos enfants,<br />

vous prenez avec nous l’engagement<br />

<strong>de</strong> l’accompagner:<br />

vous, dans la vie <strong>de</strong> chaque jour,<br />

nous, dans un accompagnement<br />

plus spécifique mais beaucoup<br />

plus espacé”. Il ajoute que la collaboration<br />

<strong>de</strong>s parents sera faite<br />

<strong>de</strong> dialogue: “écoute <strong>de</strong>s enthousiasmes,<br />

<strong>de</strong>s doutes et <strong>de</strong>s difficultés<br />

<strong>de</strong> leurs enfants, partage avec<br />

eux <strong>de</strong> leur propre cheminement<br />

<strong>de</strong> foi”.<br />

Avec le Père <strong>Jean</strong><br />

D.R.<br />

Un chemin à vivre ensemble, parents et enfants<br />

On invite donc les parents à faire<br />

un parcours en lien avec celui <strong>de</strong>s<br />

enfants: trois rencontres en soirée<br />

pour les parents d’enfants <strong>de</strong> première<br />

communion, six soirées réparties<br />

en <strong>de</strong>ux ans pour ceux dont<br />

les enfants se préparent à la profession<br />

<strong>de</strong> foi et à la confirmation.<br />

Ces rencontres sont animées par le<br />

chanoine De Wulf, Père <strong>Jean</strong> pour<br />

ses paroissiens. Cette (re)découverte<br />

<strong>de</strong> la foi se développe à partir<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pôles: la Parole <strong>de</strong> Dieu et<br />

le vécu <strong>de</strong>s participants, tout particulièrement<br />

leur vie familiale. L’ensemble<br />

se place dans une approche<br />

largement interactive.<br />

“D’aucuns penseront peut-être<br />

qu’il s’agit là d’une sorte <strong>de</strong> cours<br />

<strong>de</strong> rattrapage”, écrit un <strong>de</strong>s participants,<br />

Olivier Van Fragenhoven,<br />

dans le journal paroissial. “En fait,<br />

il s’agit plutôt d’une introspection<br />

personnelle, éclairée par les réflexions<br />

du Père <strong>Jean</strong>, mais aussi<br />

alimentée par les discussions et<br />

réflexions <strong>de</strong> tous”.<br />

Des parents qui s’investissent<br />

Pour le parcours <strong>de</strong> première communion,<br />

les enfants reçoivent un<br />

livre <strong>de</strong> récits bibliques et le Père<br />

<strong>Jean</strong> voit avec les parents comment<br />

raconter ces histoires. Avec<br />

les parents <strong>de</strong>s aînés (profession<br />

<strong>de</strong> foi et confirmation), il abor<strong>de</strong><br />

successivement les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong><br />

la foi, la Parole <strong>de</strong> Dieu, la mort et<br />

la résurrection, Qu’est-ce que la<br />

foi?, Vivre en chrétien, et enfin les<br />

sacrements.<br />

“La formation correspond sans<br />

doute aux attentes <strong>de</strong>s parents,<br />

puisque 60% d’entre eux participent<br />

à ces réunions” écrit Marie-<br />

Christine Jossart, qui note une prédominance<br />

<strong>de</strong> parents d’enfants<br />

<strong>de</strong> première communion: “Des<br />

chrétiens engagés, souvent en<br />

couple, mais aussi <strong>de</strong>s parents qui<br />

fréquentent rarement l’église, viennent<br />

fidèlement aux rencontres et<br />

s’y investissent beaucoup”.<br />

Hubert WATTIER<br />

Pastoralia, pages Brabant wallon: Tél<br />

010/235.269 le mardi, Fax<br />

010/242.692 et courriel pastoralia@bw.catho.be<br />

AGENDA<br />

WALLONIE ET BRUXELLES<br />

17 FÉVRIER<br />

• Huy, du 17 au 19 février, <strong>de</strong> 14h à 18h, à l’église St-Pierre, rue <strong>de</strong> la<br />

Couronne, exposition d’icônes russes anciennes. Entrée libre. Possibilité<br />

d’achat. Rens.: www.icones.be - 0479/520.150.<br />

• Abbaye <strong>de</strong> Maredsous du 17 (19h) au 19 février (16h), Lecture spirituelle,<br />

Écrits <strong>de</strong> Maurice Zun<strong>de</strong>l, avec le P. Luc. Rens. et insc.: Hôtellerie<br />

<strong>de</strong> l’Abbaye, 082/69.82.11 - hotellerie@maredsous.com<br />

18 FÉVRIER<br />

• Banneux, <strong>de</strong> 9h à 18h, à Notre-Dame <strong>de</strong> la Fagne, rue <strong>de</strong> la Sapinière,<br />

samedi <strong>de</strong> formation, Raisonner, penser, rechercher: à quoi sert notre<br />

intelligence, animé par Frère Gonzague et les Sœurs apostoliques.<br />

Rens.: Tél. 04/360.84.08.<br />

• Charleroi, <strong>de</strong> 9h30 à 12h30, séminaire <strong>de</strong> la Faculté Ouverte <strong>de</strong>s Religions<br />

et <strong>de</strong>s Humanismes Laïques, 1b avenue Général Michel, Le protestantisme<br />

et la fin du mon<strong>de</strong>, par Paul Van<strong>de</strong>nbroeck, licencié en<br />

Théologie et diplômé en Littérature occ. PAF: 8 €. Rens.: 071/65.48.30 -<br />

wynlock.daniel@cunic.be<br />

• Loverval, <strong>de</strong> 9h30 à 16h, au centre spirituel Magnificat, 10 place M. Brasseur,<br />

journée liturgique Vivre et célébrer la Semaine sainte, avec Michel<br />

Vinckier et Isabelle Mees. Rens. et inscr.: 071/47.42.82 - magnificat@tiscali.be<br />

• Rho<strong>de</strong>-St-Genèse les 18 et 19 février, <strong>de</strong> 9h30 à 16h, au Centre spirituel<br />

N-D. <strong>de</strong> la Justice, 9 avenue Pré-au-Bois, formation du Centre<br />

d‘Étu<strong>de</strong>s Pastorales, Questions d’éthique <strong>de</strong> la vie, avec le P. Philippe<br />

Cochinaux op. PAF: entre 30 et 60 €. Tél. 010/23.52.72 - cep@malinesbruxelles.catho.be<br />

• Bruxelles, du 18 au 19 février, Week-end pour couples, avec le P. Guy<br />

Leroy et une équipe <strong>de</strong> la Communauté Maranatha. Rens.: Maranatha,<br />

37 rue <strong>de</strong> l’Armistice, 1081 Bruxelles Tél. 02/410.30.11 - maranatha@advalvas.be<br />

ABONNEZ-VOUS<br />

Idée ca<strong>de</strong>au : le 2 e abonnement à -20%<br />

Abonnement individuel<br />

Hors paroisse - Envoi personnalisé<br />

ABONNEMENT D’UN AN<br />

(48 NUMÉROS)<br />

EDITION NORMALE (12 PAGES) 29,70 €<br />

ABONNEMENT D’HONNEUR (12 PAGES) À PARTIR DE 35,00 €<br />

EDITION DE BRUXELLES (24 PAGES) 43,00 €<br />

ABONNEMENT DE DEUX ANS* (96 NUMÉROS)<br />

EDITION NORMALE (12 PAGES) 53,00 €<br />

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*(JUSQU’À 20% DE REMISE SUR LA 2 e ANNÉE)<br />

Merci <strong>de</strong> verser le montant sur le compte<br />

n° 833-5318719-79 ou contactez-nous au 065 352 885<br />

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EXPRESS<br />

N°7 - 19 février 2006<br />

DIOCÈSES 9<br />

JEUNES À BANNEUX<br />

La marche fait place à un rassemblement<br />

C<br />

ette année, la traditionnelle<br />

marche <strong>de</strong><br />

carême organisée<br />

vers Banneux prendra une<br />

autre forme, celle d’un jeu <strong>de</strong><br />

plein air. L’organisateur, lui,<br />

ne change pas: c’est toujours<br />

le service diocésain <strong>de</strong>s<br />

jeunes <strong>de</strong> Liège. Objectif du<br />

jeu et <strong>de</strong>s ateliers: découvrir<br />

<strong>de</strong> manière inédite le thème<br />

“Aimer, prier, chanter” et<br />

l’histoire <strong>de</strong>s apparitions <strong>de</strong><br />

la Vierge à Banneux. Ren<strong>de</strong>zvous<br />

le samedi 18 mars.<br />

Les jeunes se retrouveront à<br />

partir <strong>de</strong> 13h30. De 14h30 à<br />

18h, ils alterneront donc le jeudécouverte<br />

du sanctuaire avec<br />

<strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong> témoignages et <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> prière. Le<br />

témoignage <strong>de</strong> vie accueillera une ancienne aumônière<br />

<strong>de</strong> prison et <strong>de</strong>s représentants d’Emmanuel<br />

Adoption et du Foyer pour personnes seules. Le moment<br />

<strong>de</strong> prière, lui, sera accompagné par une sœur <strong>de</strong><br />

ND <strong>de</strong> la Fagne, un frère <strong>de</strong> la Communauté St-<strong>Jean</strong> et<br />

l’abbé Baudouin Charpentier, du vicariat Évangile et<br />

Vie.<br />

À 18h30, ce sera la synthèse, en images, <strong>de</strong> l’histoire<br />

<strong>de</strong>s Apparitions. Ensuite, souper, et à 20h30 soirée<br />

avec Music’Ados. Ce groupe <strong>de</strong> jeunes chante et joue<br />

à la messe paroissiale d’Heusy (Verviers): il y a là une<br />

vingtaine d’adolescents âgés <strong>de</strong> 10 à 16 ans, choristes<br />

et musiciens. En moins <strong>de</strong> trois ans d’existence,<br />

le groupe est venu à plusieurs reprises à la rencontre<br />

<strong>de</strong> personnes vivant dans <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> repos et a<br />

©SDJ<br />

Bon à savoir<br />

participé l’été <strong>de</strong>rnier au pèlerinage<br />

diocésain à Lour<strong>de</strong>s.<br />

Dans le <strong>de</strong>rnier numéro <strong>de</strong><br />

Direct Jeunes, le journal du<br />

SDJ, l’animatrice, Véronique<br />

Bau<strong>de</strong>nelle, plai<strong>de</strong> pour une<br />

écoute mutuelle, condition<br />

fondamentale si l’on veut<br />

conduire <strong>de</strong>s jeunes ensemble<br />

à une vraie prière personnelle:<br />

“Cet aspect n’est pas<br />

évi<strong>de</strong>nt, car la tendance première<br />

est <strong>de</strong> s’écouter soimême<br />

et d’oublier <strong>de</strong> s’harmoniser<br />

avec les autres. Mais<br />

mon expérience me fait dire<br />

qu’en s’exerçant à jouer ensemble,<br />

l’écoute <strong>de</strong> soi et <strong>de</strong><br />

chacun s’affine”.<br />

Quand? Le samedi 18 mars à partir <strong>de</strong> 13h30.<br />

Où? À la chapelle St-François, située près <strong>de</strong> l’Hospitalité,<br />

dans le sanctuaire <strong>de</strong> Banneux.<br />

Pour qui? Des jeunes <strong>de</strong> 13 à 17 ans qui font partie<br />

d’un groupe paroissial et ont envie <strong>de</strong> rencontrer<br />

d’autres jeunes.<br />

Pourquoi? Vivre un temps fort, découvrir Banneux,<br />

vivre la prière…<br />

Comment s’inscrire? En groupe, via son animateur:<br />

127 rue <strong>de</strong>s Bruyères à 4000 Liège, Tél 04/229.79.37,<br />

Fax 04/229.79.38, Courriel crjc@crjc.be<br />

Pour quand? Le 1 er mars au plus tard.<br />

Comment s’y rendre? Par ses propres moyens.<br />

Combien ça coûte? 5 € par personne, à payer sur place.<br />

LES BEAUX DÉBUTS<br />

d’ “Incipit”<br />

I<br />

ncipit, nom masculin<br />

invariable venant du<br />

mot latin “il commence”:<br />

premiers mots d’un<br />

ouvrage. C’est ce terme littéraire<br />

(prononcez à l’ancienne,<br />

“inchipit”) que le<br />

diocèse <strong>de</strong> Tournai a choisi<br />

comme nom <strong>de</strong> baptême pour<br />

sa nouvelle maison d’édition.<br />

Objectif: valoriser le patrimoine<br />

<strong>de</strong> l‘Église en Hainaut.<br />

C’est Mgr Harpigny, qui a suscité la<br />

création <strong>de</strong> cette structure dont le<br />

prési<strong>de</strong>nt est le vicaire général Paul<br />

Scolas et le vice-prési<strong>de</strong>nt le porte-parole<br />

<strong>de</strong> l’évêque Frédéric<br />

Blon<strong>de</strong>au. Pierre Peeters a été<br />

chargé <strong>de</strong> développer le projet. “Incipit<br />

veut publier <strong>de</strong> beaux livres<br />

qui donnent le goût <strong>de</strong> redécouvrir<br />

notre patrimoine. C’est donc un<br />

travail pédagogique”, dit-il.<br />

La jeune maison d’édition ne s’est<br />

pas contentée <strong>de</strong> beaux discours,<br />

puisqu’elle vient <strong>de</strong> publier coup<br />

sur coup <strong>de</strong>ux ouvrages, certes<br />

forts différents, mais inscrits tous<br />

<strong>de</strong>ux dans cette philosophie.<br />

Après un album sur Bonne-Espérance,<br />

Incipit vient <strong>de</strong> sortir la Bible<br />

<strong>de</strong> Lobbes. Ce livret <strong>de</strong> 80 pages<br />

présente toutes les initiales enluminées<br />

du manuscrit original du<br />

XI e siècle, précieusement conservé<br />

au Séminaire <strong>de</strong> Tournai.<br />

Pour Bonne-Espérance, Pierre Peeters<br />

a pris quelque <strong>de</strong>ux mille photos:<br />

c’est parmi elles qu’il a choisi<br />

les 255 clichés qui lui paraissaient<br />

révéler le mieux l’ancienne abbaye<br />

<strong>de</strong>venue collège. L’image sera le fil<br />

conducteur <strong>de</strong> toutes les publications<br />

d’Incipit, même si l’on fait<br />

aussi appel à <strong>de</strong>s spécialistes pour<br />

les textes. Le doyen Philippe Pêtre<br />

a signé le récit pour Bonne-Espérance,<br />

tandis que les époux Dubois<br />

(du Cercle <strong>de</strong> Recherches Archéologiques<br />

<strong>de</strong> Lobbes) faisaient <strong>de</strong><br />

même pour la bible. Et c’est le nom<br />

du chanoine Pierre-Louis Navez,<br />

conservateur <strong>de</strong> la Cathédrale<br />

Notre-Dame <strong>de</strong> Tournai, qui figurera<br />

sur la couverture <strong>de</strong> l’ouvrage<br />

consacré à l’église-mère du diocèse.<br />

Rayon illustrations, le choix aura<br />

été ici tout aussi cornélien: il a fallu<br />

retenir 250 vues seulement sur les<br />

1.600 qui ont été prises. En attendant<br />

cette publication, prévue pour<br />

les prochains mois, il y aura bientôt<br />

une monographie sur la châsse<br />

Notre-Dame, conservée au Trésor<br />

<strong>de</strong> la Cathédrale.<br />

Hubert WATTIER<br />

L’asbl Incipit a son siège à l’évêché <strong>de</strong><br />

Tournai, 1 place <strong>de</strong> l‘Évêché, 7500<br />

Tournai. Pour tous renseignements, on<br />

peut s’adresser à Brigitte Mestdagh<br />

(069/84.34.34 ou paraboles@services-diocesains-tournai.be)<br />

LUCIEN MORREN<br />

L’espérance d’un chrétien<br />

L<br />

ucien Morren vient <strong>de</strong> mourir à l’âge <strong>de</strong><br />

99 ans. Comme professeur à<br />

l’Université Catholique <strong>de</strong> Louvain, il<br />

avait acquis une réputation internationale dans<br />

les domaines <strong>de</strong> l’électricité et <strong>de</strong> la lumière.<br />

Mais il avait aussi mené une longue et profon<strong>de</strong><br />

réflexion sur les rapports entre la science et la<br />

foi.<br />

Jacques Briard, ancien membre du Conseil Général <strong>de</strong><br />

l’Apostolat <strong>de</strong>s Laïcs et du Conseil Interdiocésain <strong>de</strong>s<br />

Laïcs, écrit à son sujet: “À l’époque où l’UCL était encore<br />

à Leuven, il avait, avec son épouse, fait <strong>de</strong> la Maison<br />

Saint-<strong>Jean</strong> un lieu <strong>de</strong> rencontres internationales, nourri<br />

notamment par <strong>de</strong>s relations et responsabilités parmi le<br />

mouvement <strong>de</strong>s intellectuels catholiques Pax Romana<br />

et au plan œcuménique. Le professeur Morren avait<br />

aussi été durant <strong>de</strong>s années un membre actif et fidèle<br />

<strong>de</strong>s assemblées et comités du CGAL. Et d’autres pourraient<br />

aussi dire toute la place occupée par lui et son<br />

épouse comme aînés dans la nouvelle communauté<br />

urbaine et universitaire <strong>de</strong> Louvain-la-Neuve, notamment<br />

vis-à-vis <strong>de</strong>s étudiants étrangers et au sein du<br />

groupe <strong>de</strong> réflexion Martin V. En décembre 2002, il avait<br />

encore publié une nouvelle version <strong>de</strong> son livre Dieu<br />

est libre et lié, où il se montrait à la fois respectueux <strong>de</strong> la<br />

liberté <strong>de</strong> tout un chacun et rendait compte <strong>de</strong> son espérance<br />

<strong>de</strong> chrétien”.<br />

AGENDA SUITE<br />

18 FÉVRIER<br />

• Braine-le-Comte, <strong>de</strong> 9h40 à 15h30, à la salle Patria, rue <strong>de</strong>s Déportés,<br />

journée <strong>de</strong> ressourcement Pratiquer la justice pour vivre une foi authentique…<br />

avec André Wénin, organisée par les Équipes sociales.<br />

Rens.: 0498/806.200 - www.equipes-sociales.be<br />

• Namur, à partir du 18 février, 6 samedis <strong>de</strong> 10h à 12h, à la Faculté <strong>de</strong><br />

Sciences économiques, 8 rempart <strong>de</strong> la Vierge, Module 4 <strong>de</strong> l’Initiation<br />

à la Philosophie: Bergson ou le bouleversement <strong>de</strong> l’intelligence, par<br />

<strong>Jean</strong>-Michel Longneaux. Rens. et inscr.: Mme Toussaint-Nottin<br />

081/21.11.42 - renee.toussaint@swing.be<br />

• Abbaye <strong>de</strong> Bonne-Espérance (Vellereille-les-Brayeux), à 19h, au réfectoire<br />

<strong>de</strong>s chanoines, festival <strong>de</strong> Fragrances rhodaniennes, dégustation<br />

<strong>de</strong> vins <strong>de</strong>s Côtes-du-Rhône et repas ad hoc. PAF 25 € (boissons<br />

non comprises). Réserv.: 071/21.82.87 - 071/43.31.97.<br />

• Liège, à 20h, en l’église St-Jacques, concert Mozart, par le Chœur symphonique<br />

St-Jacques <strong>de</strong> Liège et l’orchestre Convivium, dir. Pierre Thimus.<br />

Rens.: Tél. 04/246.43.51.<br />

• Bléharies, à 20h, à l’église St-Aybert, récital du duo Clariano (Catherine<br />

Zigante au piano et Charles Michiels à la clarinette). PAF: 5 €.<br />

19 FÉVRIER<br />

• Bruxelles, après la Messe <strong>de</strong> 10h, à la Paroisse Ste-Suzanne (salle<br />

d’accueil), 48 avenue Latinis, La prière dans la vie, par Dominique Zeegers.<br />

Rens.: Marie-Françoise Dispa 02/215.91.31.<br />

• Vezon, à 15h, au local <strong>de</strong>s Scouts, Rouge, Jaune et bleu, comédie<br />

d’espionnage <strong>de</strong> <strong>Jean</strong>-Paul Doeraene, par la Compagnie <strong>de</strong>s Collines.<br />

Rens.: ariane.dr@versateladsl.be<br />

• Bruxelles, à 16h, au Centre St-Marc, rue De Fré, conférence L’Occi<strong>de</strong>nt<br />

et l’Islam. Du choc <strong>de</strong> l’ignorance à l’alliance <strong>de</strong>s civilisations, par<br />

B. Kha<strong>de</strong>r, professeur à l’UCL. Rens.: 02/375.31.64.<br />

• Bruxelles, <strong>de</strong> 20h30 à 22h, à l’église St-Adrien, avenue du Général<br />

Dossin <strong>de</strong> St-Georges, pour les étudiants <strong>de</strong> 18-25 ans, école d’adoration,<br />

La louange et l’adoration. Rens.: Johan Visser 02/642.94.64 (soirée)<br />

- groupe<strong>de</strong>priere@gmail.com<br />

20 FÉVRIER<br />

• Ottignies/Louvain-la-Neuve, <strong>de</strong> 14h à 16h, rencontre senior pour<br />

personnes en<strong>de</strong>uillées, ouverte à toute personne <strong>de</strong> 60 ans et plus, vivant<br />

un <strong>de</strong>uil, même ancien, organisée par l’asbl Vivre son <strong>de</strong>uil, 11<br />

avenue Reine Astrid.<br />

• Sanctuaire <strong>de</strong> Banneux N.D, anniversaire <strong>de</strong> la 7 e apparition: 15h30,<br />

chapelet médité; 16h, Messe solennelle <strong>de</strong>s pèlerins, présidée par l’abbé<br />

Auguste Reul, curé d’Amay; 19h, veillée mariale et chapelet médité.<br />

• Gentinnes, du 20 (19h) au 22 février (15h), au Mémorial Kongolo,<br />

140 rue du Couvent, week-end pour jeunes <strong>de</strong> 25 à 35 ans, Hommesfemmes,<br />

mo<strong>de</strong> d’emploi!, organisé par la Communauté <strong>de</strong> l’Emmanuel.<br />

PAF: 55 €. Rens.: 081/73.45.13 - Inscr.: jeunespros@tiscali.be<br />

• Visé, à 20h, à la salle <strong>de</strong>s fêtes du collège St-Ha<strong>de</strong>lin, conférence Pour<br />

ne plus vivre sur la planète taire, par Jacques Salomé, organisée par<br />

l’Association <strong>de</strong>s Parents et le Collège. PAF: 6 €. Réserv.: 04/379.15.39<br />

(8h à 17h, du lundi au vendredi).<br />

21 FÉVRIER<br />

• Abbaye Notre-Dame <strong>de</strong> Brialmont (Tilff), les 21 février et 28 mars, <strong>de</strong><br />

9h30 à 15h30, Mardis du désert (enseignement, prière en solitu<strong>de</strong>, Eucharistie,<br />

adoration). Apporter son pique-nique. Potage + café: 9 €.<br />

Inscr.: F. et J. Gevers Tél/fax. 04/368.82.00 - geversfr@ibelgique.com<br />

• Wavre, <strong>de</strong> 10h à 12h30, au Centre pastoral du Brabant Wallon, 67<br />

chaussée <strong>de</strong> Bruxelles, Mardi <strong>de</strong>s Aînés: Les noces <strong>de</strong> Cana, avec la<br />

collaboration <strong>de</strong> l’abbé <strong>Jean</strong> Palsterman. PAF: 2 €. Rens.: Sr Marie-Thérèse<br />

van <strong>de</strong>r Eer<strong>de</strong>n 010/23.52.65.<br />

• Bruxelles, à 13h, à l’Auditoire P. Lacroix, 51 avenue E. Mounier, Midi littéraire:<br />

Philippe Besson, rencontre avec un romancier. PAF: 5 €. Sandwich<br />

à partir <strong>de</strong> 12h. Rens.: 02/764.41.28 - thiry@adcp.ucl.ac.be -<br />

www.ucl.ac.be/bruxelles/midisenmusique<br />

• UCL-Woluwe-St-Lambert, à 17h30, aux auditoires <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, avenue<br />

Mounier, présentation du Carrefour spirituel <strong>de</strong>s cliniques St-Luc,<br />

suivie d’une conférence <strong>de</strong> Gabriel Ringlet et d’un débat. (Porte ouverte<br />

au carrefour spirituel <strong>de</strong> 14h à 17h). Tél. 02/764.10.74 ou<br />

02/764.45.01.<br />

• Ottignies, à 20h15, aux ateliers <strong>de</strong> Clerlan<strong>de</strong>, Monastère St-André, 1<br />

allée <strong>de</strong> Clerlan<strong>de</strong>, conférence La Liturgie <strong>de</strong>s Heures: quoi, pour qui et<br />

comment?, par Dieudonné Dufrasne, moine. PAF: 8 €.<br />

22 FÉVRIER<br />

• Woluwe St Lambert, à 14h, à la Maison communale, 2 avenue Paul<br />

Hymans, après-midi <strong>de</strong> rencontre avec Michèle Cedric, journaliste-animatrice<br />

RTBF, 19 années <strong>de</strong> rencontres enrichissantes, organisée par<br />

l’ACI région <strong>de</strong> Bruxelles. PAF: 6 €. Rens.: 02/733.58.35 (mardi matin et<br />

répon<strong>de</strong>ur).<br />

• Frameries, à 19h30, à la Maison paroissiale (à côté <strong>de</strong> l’église), formation<br />

liturgique, Pour un Art <strong>de</strong> célébrer la liturgie <strong>de</strong> l‘Église, organisée<br />

dans le doyenné, par le Service diocésain <strong>de</strong> Liturgie et <strong>de</strong> Pastorale<br />

sacramentelle. Rens.: 065/31.62.75 - willocq.patrick@skynet.be<br />

• Mons, à 20h, à la Maison <strong>de</strong> la Mémoire, 2 rue <strong>de</strong>s Sœurs Noires,<br />

conférence De la sociogénétique (1), intégrer l’avenir à l’analyse <strong>de</strong> la<br />

durée, par le professeur émérite UCL Albert d’Haenens. PAF: 5 € (boisson<br />

comprise). Rens.: Christine Van Batselaer 065/73.00.86.<br />

23 FÉVRIER<br />

• Wavre, les 23 février, 9, 23 et 30 mars, <strong>de</strong> 9h30 à 12h, au Vicariat du<br />

Brabant Wallon, 67 chaussée <strong>de</strong> Bruxelles, formation Une sensibilisation<br />

à l’écoute <strong>de</strong> l’autre, pour les Visiteurs <strong>de</strong> Mala<strong>de</strong>s, catéchistes, parents,<br />

éducateurs… PAF: 38 €. Rens.: Tél. 010/23.52.76 - ch.<strong>de</strong>reine@bw.catho.be


10 LIVRES<br />

N°7 - 19 février 2006<br />

LIVRES<br />

D.R.<br />

LES LIMITES DE LA LAÏCITÉ<br />

Deux ouvrages complémentaires<br />

“Le nouvel anti-christianisme”<br />

René Rémond<br />

DDB, 2005, 147 pages<br />

“La laïcité, principe universel”<br />

Guy Coq<br />

Éd. du Félin, 2005, 302 pages<br />

À l’occasion du 100 e anniversaire <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> 1905,<br />

<strong>de</strong>ux auteurs reviennent sur la délicate question <strong>de</strong>s<br />

relations entre religions et l‘État: l’historien René<br />

Rémond et l’essayiste Guy Coq (notre photo).<br />

“<br />

L<br />

e catholicisme nous rend la vie impossible!”, s’exclame<br />

Michel Onfray, auteur du récent Traité<br />

d’athéologie, vendu à cent mille exemplaires. Il<br />

faut bien admettre que la critique <strong>de</strong> ce philosophe cristallise<br />

un certain nombre <strong>de</strong> reproches adressés aujourd’hui au<br />

christianisme, commente René Rémond.<br />

Il y a chez certains une volonté d’en finir avec le christianisme,<br />

d’effacer jusqu’à l’idée que le patrimoine européen entretient<br />

une relation privilégiée avec lui, constate l’historien<br />

qui va jusqu’à ne pas exclure que d’aucuns soient favorables<br />

à l’entrée <strong>de</strong> la Turquie pour en finir avec le thème d’une<br />

Europe chrétienne! “N’est-il pas assez paradoxal que <strong>de</strong>s<br />

partisans décidés <strong>de</strong> la laïcité pensent assurer sa victoire définitive<br />

en introduisant un pays dont la religion dominante,<br />

l’islam, ignore totalement cette notion, alors que le christianisme<br />

a, lui, intégré l’idée laïque?” Et <strong>de</strong> rappeler que la laïcité<br />

est, d’une certaine manière, fille <strong>de</strong> la tradition spirituelle<br />

instituée par Jésus.<br />

Si René Rémond est aussi direct dans ses réflexions, c’est<br />

parce que, selon lui, un anti-christianisme menace l’homme<br />

lui-même. Et il n’hésite pas ici à confier son pessimisme,<br />

pointant la montée <strong>de</strong>s périls écologiques, la naissance <strong>de</strong><br />

nouveaux pouvoirs totalitaires, la domination aveugle d’une<br />

science livrée au bon vouloir du tout économique. “Je crois<br />

cependant que le pire ennemi <strong>de</strong> l’homme est lui-même.<br />

Le tragique <strong>de</strong> l’histoire humaine le prouve abondamment.”<br />

L’historien invite l‘Église à se comporter comme une instance<br />

morale, qui a le droit d’exprimer sa conception du bien et du<br />

mal, sans prétendre imposer son point <strong>de</strong> vue aux<br />

consciences individuelles ni aux politiques.<br />

La laïcité, une exception française?<br />

“La laïcité a vocation à l’universalité; elle est l’une <strong>de</strong>s conditions<br />

nécessaires à toute démocratie véritable”. Tel est le credo<br />

que développe, <strong>de</strong> son côté, Guy Coq dans son <strong>de</strong>rnier<br />

ouvrage sur la question, paru aux éditions du Félin en décembre<br />

2005, soit cent ans après le vote <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> séparation<br />

<strong>de</strong> l‘Église et <strong>de</strong> l‘État en France. Un anniversaire qui<br />

constitue bien sûr le point <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> ce livre, même si<br />

l’auteur s’empresse <strong>de</strong> le resituer dans un contexte plus large,<br />

englobant toute l’histoire religieuse <strong>de</strong> l’Occi<strong>de</strong>nt. Son<br />

objectif est effectivement <strong>de</strong> montrer comment, à travers les<br />

siècles, <strong>de</strong>s événements tels que l’édit <strong>de</strong> Milan (313), la Réforme<br />

ou encore la Révolution française <strong>de</strong> 1789 ont rendu<br />

peu à peu possible la laïcité et ont permis, en définitive, d’en<br />

faire une nécessité historique à l’horizon <strong>de</strong> la démocratie.<br />

Mais Guy Decoq ne nous invite pas seulement à remonter<br />

aux sources <strong>de</strong> la laïcité, il montre aussi comment différents<br />

pays d’Europe ont résolu, à leur façon, le délicat problème<br />

<strong>de</strong>s relations entre religion et État. Dans la sixième et <strong>de</strong>rnière<br />

partie du livre, l’auteur se pose effectivement la question<br />

<strong>de</strong> savoir si la laïcité est une exception française ou un<br />

principe <strong>de</strong> portée universelle, et si l’accès d’une nation à la<br />

mo<strong>de</strong>rnité démocratique peut se faire sans instituer une certaine<br />

forme <strong>de</strong> laïcité.<br />

Mais s’il défend avec passion le principe <strong>de</strong> la laïcité tout au<br />

long <strong>de</strong> son ouvrage, Guy Coq n’oublie pas pour autant<br />

d’abor<strong>de</strong>r les limites <strong>de</strong> ce système et d’ouvrir <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong><br />

réflexion pour l’avenir. Selon lui, il est effectivement simpliste<br />

<strong>de</strong> vouloir à tout prix opposer espace public et espace privé,<br />

le tissu social étant – que nous le voulions ou non – travaillé<br />

par le dynamisme <strong>de</strong> nos engagements spirituels respectifs.<br />

“Il ne faut pas confondre laïcité et laïcisation infinie”,<br />

met-il en gar<strong>de</strong> à la fin <strong>de</strong> son ouvrage.<br />

Charles DELHEZ et Pascal ANDRÉ<br />

Le nouvel anti-christianisme - 21 € / La laïcité, principe universel<br />

- 23,96 €. Prix, port compris, au compte 778-5915762-78<br />

<strong>de</strong> Dimanche-Service, 20 place <strong>de</strong> Vannes, 7000 Mons.<br />

VIENT DE PARAÎTRE<br />

LE TRÉSOR DE LA PRIÈRE À TRAVERS LE TEMPS<br />

Moniale dominicaine à Clairefontaine (Yvelines) décédée<br />

en 1980, Sœur Geneviève fut entre autre membre <strong>de</strong><br />

l’équipe du Cerf pour l’édition du centenaire <strong>de</strong>s œuvres<br />

complètes <strong>de</strong> Thérèse <strong>de</strong> Lisieux. Elle présente ici un ensemble<br />

<strong>de</strong> textes qui font partie du trésor <strong>de</strong> la prière.<br />

De Sumer à A. Soljénitsyne, en passant par Salomon et Job,<br />

les Esséniens et Jésus, Romanos le Mélo<strong>de</strong> et Grégoire <strong>de</strong><br />

Narek… François <strong>de</strong> Sales, Marie <strong>de</strong> l’Incarnation, Charles<br />

<strong>de</strong> Foucauld et beaucoup d’autres; ces textes sont appel,<br />

cri, émerveillement, repentance, louange… les voies et les<br />

constantes <strong>de</strong> toute prière, dans toute la variété <strong>de</strong> ses<br />

formes: jaillissement créateur, gémissement, éclosion d’un<br />

cœur, murmure, poème, méditation.<br />

Un recueil <strong>de</strong> très belle qualité pour ceux qui souhaitent<br />

prolonger l’année <strong>de</strong> la prière toute leur vie.<br />

Le trésor <strong>de</strong> la prière à travers le temps - Cerf - 165 pages<br />

- 16 €, port compris, au compte 778-5915762-78 <strong>de</strong> Dimanche-Service,<br />

20 place <strong>de</strong> Vannes, 7000 Mons.<br />

PRIER 15 JOURS… 100 ET 101<br />

Pour le n° 100 <strong>de</strong> cette collection <strong>de</strong> livres qui permettent<br />

<strong>de</strong> passer quelques jours en compagnie d’un maître spirituel<br />

sous la forme d’une retraite individuelle, les éditeurs<br />

ont <strong>de</strong>mandé à Mgr Francesco Follo, qui fut au service <strong>de</strong> la<br />

Secrétairerie d‘État du Vatican <strong>de</strong> 1983 à 2002, <strong>de</strong> puiser<br />

dans l’enseignement du pape <strong>Jean</strong>-Paul II <strong>de</strong>s extraits qui<br />

peuvent ai<strong>de</strong>r à prier et à se mettre dans une attitu<strong>de</strong><br />

d’écoute et <strong>de</strong> dialogue avec Dieu. Ce “Prier 15 jours”, met<br />

dans les pas <strong>de</strong> celui du Pape “une vie consacrée à la Vierge<br />

Marie, afin <strong>de</strong> se donner totalement au Christ”.<br />

Dans le numéro suivant, c’est un prêtre lorrain dont les racines<br />

sont polonaises, Patrice Chocholski, qui met le lecteur<br />

retraitant dans les pas <strong>de</strong> Sœur Faustine. Pour cela il a<br />

revisité l’œuvre <strong>de</strong> celle-ci suivant <strong>de</strong>s axes qui interpellent<br />

la vie <strong>de</strong> l‘Église dans son rapport au mon<strong>de</strong> et dans sa mission<br />

en faveur <strong>de</strong> l’unité du genre humain.<br />

Prier 15 jours… (N° 100 et 101) – Nouvelle Cité – Chaque<br />

ouvrage: 14,50 €, port compris, au compte 778-5915762-<br />

78 <strong>de</strong> Dimanche-Service, 20 place <strong>de</strong> Vannes, 7000 Mons.<br />

LIVRE<br />

CD<br />

MOZART<br />

l’enfant prodige<br />

En cette année “Mozart”, tous les médias lui consacreront <strong>de</strong>s<br />

pages ou <strong>de</strong>s heures d’antenne et <strong>de</strong> parabole. Avec raison bien<br />

sûr! Pour notre part, nous attirerons juste l’attention sur un<br />

album avec CD inclus qui a sa place dans les familles.<br />

Destiné aux enfants, cet album grand<br />

format est réalisé dans une “mise en<br />

scène” <strong>de</strong> Christophe Konieczny, avec<br />

<strong>de</strong>s illustrations <strong>de</strong> Siergiei Gutan,<br />

pour leur faire connaître l’histoire <strong>de</strong><br />

la vie <strong>de</strong> l’enfant prodige, qui fut fulgurante<br />

et intense à l’image <strong>de</strong> ses<br />

compositions. Et tandis qu’elle se déroule<br />

en texte et images qui ren<strong>de</strong>nt<br />

bien l’époque, la famille peut profiter<br />

<strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> son, un CD proposant six<br />

extraits <strong>de</strong> menuets, quatre <strong>de</strong> so-<br />

nates pour piano, six <strong>de</strong> symphonies,<br />

l’ouverture <strong>de</strong> “Don Juan” et l’aria <strong>de</strong><br />

la Reine <strong>de</strong> la nuit dans “la Flûte enchantée”<br />

(72 minutes <strong>de</strong> musique).<br />

Comme l’écrit le grand comédien<br />

Francis Huster dans la préface, “tout<br />

est vrai, tout est beau, tout est jeune<br />

chez Mozart… Par sa grâce et son<br />

émotion Christophe K. rend merveilleusement<br />

juste ce qu’il y a <strong>de</strong> si<br />

rare chez Mozart: le regard. Mozart<br />

génie <strong>de</strong>s musiciens bien sûr par le<br />

son, par la voix, par les notes, mais<br />

génie <strong>de</strong>s génies par le regard qu’il a<br />

su poser sur notre mon<strong>de</strong>.”<br />

D’abord conçu pour Justine, la fille <strong>de</strong><br />

l’auteur, cet album est bien sûr un<br />

hommage à un génie et à la beauté<br />

musicale, qui, espérons-le suscitera<br />

<strong>de</strong>s “vocations”… pas <strong>de</strong> petits Mozart<br />

(Il n’y a qu’un Mozart!), mais <strong>de</strong><br />

mélomanes qui auront un jour découvert<br />

cette musique en parcourant<br />

un livre quand ils étaient encore enfants.<br />

Ils ne se souviendront sans<br />

doute plus du titre, mais ils se rappelleront<br />

quand même que la musique<br />

conduisait leur regard <strong>de</strong>s mots aux<br />

<strong>de</strong>ssins, <strong>de</strong> page en page.<br />

J-P. B.<br />

Mozart - Éditions Anne Sigier - Livre<br />

(couverture cartonnée) et CD - 48<br />

pages (32,5 x 22 cm) - 18 €, port compris,<br />

au compte 778-5915762-78 <strong>de</strong><br />

Dimanche-Service, 20 place <strong>de</strong><br />

Vannes, 7000 Mons<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

6<br />

7<br />

8<br />

9<br />

10<br />

MOTS CROISÉS<br />

Problème n°06/07<br />

Horizontalement: 1. Exaspérées. – 2. Espace sablé - Atomes électrisés.<br />

– 3. Frappaient. – 4. Imbéciles - Propre. – 5. Article - Blazer. – 6.<br />

Pronom personnel - Auxiliaire conjugué. – 7. Crime - Réfléchi. – 8.<br />

Orient - Évités adroitement. – 9. Palperont. – 10. Elles sont soutenues<br />

- Cheville.<br />

Verticalement: 1. Aisément. – 2. Amphibiens. – 3. Gouverné - Joute. –<br />

4. Créer, changer - Carte à jouer. – 5. Bienheureuse - Chef. – 6. Lac volcanique<br />

<strong>de</strong> l’Ardèche. – 7. Conteste - Abatteur. – 8. Offrir - Apport <strong>de</strong> la<br />

fiancée. – 9. Greffe - Gentil. – 10. Abréviation papale - Port d’Italie.<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

SOLUTIONS:<br />

Problème 06/05<br />

1. IMPOSTEURS<br />

2. NOIRE-ISEO<br />

3. FREINER-NI<br />

4. EN-ESPERE-<br />

5. CERNEE-OSA<br />

6. T-ETEINT-C<br />

7. IENA-RAIDE<br />

8. ETOILES-OR<br />

9. URI-ASSENE<br />

10. XERES-ESSE<br />

Problème 06/06<br />

1. RECAPITULE<br />

2. AVENIR-SOL<br />

3. VAPORISE-I<br />

4. ID-MESURER<br />

5. GERA-EGARE<br />

6. O-ELARGIR-<br />

7. TENIR-ETAL<br />

8. ALIENER-TE<br />

9. NOE-OREMUS<br />

10. TIRE-GRIME<br />

DE LA LUMIÈRE DANS LES OREILLES<br />

Sur les on<strong>de</strong>s et en CD<br />

<strong>Yves</strong> Boulvin est un psychologue bien connu <strong>de</strong>s auditeurs <strong>de</strong> Radio Ecclesia, la radio du diocèse <strong>de</strong> Nîmes.<br />

Depuis <strong>de</strong> nombreuses années, il développe dans ses chroniques une approche psycho-spirituelle<br />

aujourd’hui disponible en CD audio.<br />

«Je vous propose aujourd’hui <strong>de</strong> prendre une décision qui peut complètement bouleverser votre vie. Ça n’a l’air <strong>de</strong> rien,<br />

mais c’est vraiment ce que le Seigneur nous invite à faire aujourd’hui. Arrêter immédiatement, stopper à l’instant toute<br />

pensée négative. Nous avons <strong>de</strong>rrière nous, <strong>de</strong>s dizaines d’années, <strong>de</strong>s siècles même — si nous remontons notre hérédité<br />

— <strong>de</strong> pensées négatives, <strong>de</strong> paroles <strong>de</strong>structrices qui nous habitent. Et je vous propose simplement <strong>de</strong> prendre conscience<br />

au cours <strong>de</strong> cette journée <strong>de</strong> toutes les pensées négatives qui vont vous venir. Pour que vous réalisiez à quel point il est<br />

fondamental <strong>de</strong> les arrêter. Il s’agit d’un conditionnement, d’une habitu<strong>de</strong>. Nous répétons ce que nous avons entendu,<br />

nous imitons. Mais cela nous fait énormément <strong>de</strong> mal. Des pensées comme: “Ma vie est vi<strong>de</strong>”, “Je n’ai rien fait <strong>de</strong> bon aujourd’hui”,<br />

“Tout ça ne sert à rien”, “Je n’y arriverai pas”, “C’est impossible, c’est trop tard”… Dans la situation où je suis,<br />

chaque jour, je m’auto-empoisonne par <strong>de</strong>s visualisations négatives, <strong>de</strong>s pensées négatives, <strong>de</strong>s paroles négatives.»<br />

<strong>Yves</strong> Boulvin invite à une libération psychique. Il s’agit d’abord <strong>de</strong> se tourner vers la clarté, <strong>de</strong> s’écarter <strong>de</strong>s voies fatalistes<br />

et déprimantes où nous entraîne l’ornière creusée par <strong>de</strong>s siècles <strong>de</strong> négativité. (Cultiver <strong>de</strong>s Pensées positives*) Il invite<br />

ensuite ses auditeurs à redécouvrir en eux le capital d’émerveillement, <strong>de</strong> créativité, d’épanouissement qui est profondément<br />

enfoui en chacun <strong>de</strong> nous <strong>de</strong>puis l’enfance. (Cet enfant <strong>de</strong> lumière qui est en moi*)<br />

Le pape Paul VI écrivait dans son encyclique Populorum Progressio: “Dans le <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> Dieu, chaque homme est appelé<br />

à se développer car toute vie est vocation. […] Par le seul effort <strong>de</strong> son intelligence et <strong>de</strong> sa volonté, chaque homme<br />

peut grandir en humanité, valoir plus, être plus.”<br />

Les <strong>de</strong>ux CD disponibles actuellement sont <strong>de</strong> bons outils pour répondre à l’appel du Saint Père. La voix d’<strong>Yves</strong> Boulvin<br />

est chau<strong>de</strong> et claire, son débit est apaisant et ses intonations stimulantes. Chaque CD propose cinq pistes audio d’environ<br />

dix minutes chacune, complétées par cinq chroniques bonus d’une ou <strong>de</strong>ux minutes.<br />

J.B.<br />

* Chacun <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux CD (édités par Ecclesia +, diffusé par les Éditions <strong>de</strong>s Béatitu<strong>de</strong>s): 16 €, port compris,<br />

au compte 778-5915762-78 <strong>de</strong> Dimanche-Service, 20 place <strong>de</strong> Vannes, 7000 Mons.


EXPRESS<br />

N°7 - 19 février 2006 COURRIER 11<br />

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COURRIER<br />

DES<br />

LECTEURS<br />

20, place <strong>de</strong> Vannes<br />

7000 Mons<br />

par<br />

le Père Charles Delhez<br />

QUE SAVONS-NOUS<br />

<strong>de</strong> l’enfance <strong>de</strong> Jésus?<br />

Jésus a passé son enfance et son adolescence<br />

dans l’anonymat. Or le Nouveau<br />

Testament nous gratifie <strong>de</strong> nombreux<br />

textes. Sur quoi se sont basés les évangélistes<br />

pour décrire <strong>de</strong>s scènes comme<br />

l’Annonciation, les mages d’Orient, la fuite<br />

en Égypte…? Le mieux placé pour en parler<br />

aurait été <strong>Jean</strong>, puisqu’il a recueilli Marie.<br />

Mais lui ne nous en souffle mot. Les évangélistes<br />

ont probablement voulu nous présenter<br />

un CV complet en faisant passer<br />

Jésus par les rites traditionnels <strong>de</strong> l’époque.<br />

(…) Je me permets cependant <strong>de</strong> signaler<br />

que je ne suis ni critiqueur ni contestataire.<br />

Je suis un pratiquant régulier.<br />

Marcel WITRY<br />

6781 Sélange<br />

Vous avez raison, on ne sait pas grand-chose<br />

<strong>de</strong> l’enfance et <strong>de</strong> la jeunesse <strong>de</strong> Jésus. Ce qui<br />

nous est raconté dans les <strong>de</strong>ux premiers chapitres<br />

<strong>de</strong> l’évangile <strong>de</strong> Matthieu et <strong>de</strong> celui <strong>de</strong><br />

Luc, ce n’est pas un CV. Il s’agit <strong>de</strong> dire le Mystère<br />

<strong>de</strong> Jésus sous forme <strong>de</strong> récits. Saint <strong>Jean</strong>,<br />

lui, dans son premier chapitre, a choisi un langage<br />

plus philosophique, le Prologue: “Au<br />

commencement était le Verbe, et le Verbe était<br />

Dieu…” (1, 1).<br />

Les spécialistes <strong>de</strong>s évangiles sont d’accord<br />

pour le dire: on ne peut pas se baser sur<br />

ces <strong>de</strong>ux premiers chapitres <strong>de</strong> Matthieu et <strong>de</strong><br />

Luc pour obtenir <strong>de</strong>s renseignements historiques<br />

à propos <strong>de</strong> l’enfance <strong>de</strong> Jésus. Il suffit,<br />

pour s’en convaincre, <strong>de</strong> constater les tensions<br />

et même les contradictions entre les <strong>de</strong>ux récits<br />

et les “erreurs”, par exemple chez Luc (notamment<br />

à propos <strong>de</strong>s rites <strong>de</strong> purification <strong>de</strong><br />

Marie et <strong>de</strong> la présentation <strong>de</strong> Jésus au<br />

Temple). Ajoutez à cela certains problèmes <strong>de</strong><br />

concordance entre la chronologie <strong>de</strong>s évangiles<br />

et celle d’autres repères historiques comme<br />

les dates où Quirinus fut gouverneur en<br />

Syrie. La perspective est donc résolument<br />

théologique. Il s’agit, pour Matthieu et pour<br />

Luc, <strong>de</strong> présenter Jésus comme sauveur à la<br />

lumière <strong>de</strong>s prophéties <strong>de</strong> l’Ancien Testament,<br />

d’une part, et d’autre part <strong>de</strong> montrer que<br />

l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> Jésus, qui fut pleinement révélée<br />

à la résurrection, était bien celle <strong>de</strong> Jésus dès<br />

sa conception.<br />

Tout cela remettrait-il en question notre foi?<br />

Pas du tout. Être chrétien ne consiste pas à<br />

avoir trouvé réponse à toutes les questions<br />

historiques concernant Jésus (dont l’existence,<br />

rappelons-le, est certaine). Le seul “Jésus<br />

réel”, le seul vrai Jésus existant et vivant maintenant,<br />

explique John P. Meier, est le Seigneur<br />

ressuscité, et seule la foi nous permet <strong>de</strong> l’atteindre.<br />

C’est ce Jésus-là que les évangiles visent<br />

à nous faire connaître. Et il peut être<br />

connu par toute personne croyante, “y compris<br />

toutes celles qui ne passeront pas une<br />

seule journée <strong>de</strong> leur vie à étudier l’histoire ou<br />

la théologie” (Un certain juif Jésus, I, p. 121).<br />

Les questions que vous posez, et que vous<br />

avez raison <strong>de</strong> poser, sont caractéristiques <strong>de</strong><br />

notre époque. Il ne faut pas oublier qu’alors on<br />

n’avait pas notre conception <strong>de</strong> l’écriture <strong>de</strong><br />

l’histoire. D’autres écrits antiques en témoignent.<br />

Plus tard, du temps <strong>de</strong>s Pères <strong>de</strong> l‘Église<br />

ou au Moyen Âge, vos questions ne se posaient<br />

pas non plus. Ce n’était pas le Jésus historique<br />

qui les préoccupait mais celui que le croyant<br />

rencontre: le Ressuscité. La question historique<br />

n’est cependant pas sans importance, aujourd’hui,<br />

pour une intelligence <strong>de</strong> la foi. Mais elle<br />

n’est pas la plus importante.<br />

Pour toute personne qui désire faire une<br />

étu<strong>de</strong> sérieuse <strong>de</strong> la question historique <strong>de</strong> Jésus,<br />

nous conseillons vivement les trois volumes<br />

déjà parus <strong>de</strong> John P. Meier: Un certain<br />

juif Jésus (Cerf 2004-2005) L’épaisseur <strong>de</strong> ces<br />

livres ne doit pas effrayer: le contenu est très<br />

abordable et passionnant. Chaque tome est divisé<br />

en <strong>de</strong>ux parties: un texte à lire en continu<br />

qui pose bien <strong>de</strong>s questions, tente d’y répondre<br />

et résume la réponse. Une <strong>de</strong>uxième partie qui<br />

développe l’argumentation <strong>de</strong> manière plus<br />

pointue et donne les références sous-jacentes.<br />

RÉMINISCENCES<br />

Pour réformer l’Église<br />

Oui, je sais, l’Église est toujours à réformer.<br />

Mais ne <strong>de</strong>vons-nous pas l’ai<strong>de</strong>r par nos<br />

pauvres moyens? Le <strong>de</strong>rnier concile a “ouvert<br />

les fenêtres”. Quinze ans avant, un travail <strong>de</strong><br />

fourmis: langue usuelle au lieu du latin,<br />

chants en français sur mélodies latines, éditions<br />

pauvres mais incessantes dans tous les<br />

domaines, les premières équipes <strong>de</strong> foyers,<br />

retraites <strong>de</strong> prédication dans les collèges à la<br />

base <strong>de</strong> tout renouveau, etc. Dans un milieu<br />

ouvrier hostile à l‘Église… Je retrouve dans le<br />

mon<strong>de</strong> laïcisé d’aujourd’hui le même contexte<br />

<strong>de</strong> lutte pour déblayer la route…<br />

<strong>Jean</strong>-Baptiste disait aussi: “Préparez la route<br />

au Seigneur. Comblez les ravins, abaissez les<br />

collines, aplanissez les chemins.” (Luc 3, 4-<br />

5)… D’accord pour les sandales… Saint Paul<br />

dira: “Ce n’est plus moi qui vit, c’est Jésus qui<br />

vit en moi.” Et les paroles <strong>de</strong> Jésus que nous<br />

disons sur son ordre: “Prenez et mangez, ceci<br />

est mon corps.”<br />

Frère François<br />

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SERVICE<br />

D’ENTRAIDE<br />

Depuis que cette jeune mère s’est installée dans son nouveau logement<br />

les problèmes se succè<strong>de</strong>nt. Suite à différentes fuites dans les<br />

canalisations, il pleut littéralement dans toutes les pièces <strong>de</strong> la maison.<br />

Un accord a été pris avec le propriétaire afin <strong>de</strong> mettre fin à cette<br />

situation. Mais <strong>de</strong>puis quelques mois c’est la cave qui s’est transformée<br />

en piscine. Toute cette humidité engendre <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong><br />

santé chez madame et son enfant. Comble <strong>de</strong> l’horreur, elle vient <strong>de</strong><br />

recevoir la facture annuelle et son montant est astronomique. Le propriétaire<br />

refuse <strong>de</strong> participer au paiement <strong>de</strong> cette note car il nie sa<br />

responsabilité. Cette maman <strong>de</strong>man<strong>de</strong> notre intervention afin d’assainir<br />

sa situation financière. Merci pour cette maman. (appel n° 7a)<br />

Ce père <strong>de</strong> famille nombreuse ne sait plus faire face aux diverses factures<br />

qui saignent son budget. Il y a <strong>de</strong>ux ans cette famille a vu une<br />

partie <strong>de</strong> son habitation partir en fumée. De nombreux travaux ont dû<br />

IL N’Y A PAS DE FUMÉE…<br />

être effectués et cet investissement a été lourd <strong>de</strong> conséquences sur<br />

les économies <strong>de</strong> la famille. Peu après cet évènement, son épouse le<br />

quitte le laissant seul avec cinq enfants. Depuis, ce papa tente d’élever<br />

dignement ses garçons et filles, mais le coût <strong>de</strong> la vie et l’épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l’incendie épuisent ses ressources. Il fait timi<strong>de</strong>ment appel à nous<br />

afin <strong>de</strong> pouvoir honorer quelques factures et ainsi éviter l’en<strong>de</strong>ttement.<br />

Merci <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>r. (appel n° 7b)<br />

Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° <strong>de</strong> compte<br />

000-0273928-97 du Service d’Entrai<strong>de</strong>, Place <strong>de</strong> Vannes 20, 7000<br />

Mons.<br />

Pour tout don <strong>de</strong> 30 € et plus, un reçu vous sera envoyé au début <strong>de</strong><br />

l’année prochaine. Il vous permettra <strong>de</strong> déduire cette libéralité <strong>de</strong><br />

votre déclaration fiscale.<br />

Paroles<br />

d’un moine en chemin<br />

Dom <strong>Jean</strong>-Pierre Longeat,<br />

Père Abbé <strong>de</strong> St-Martin <strong>de</strong> Ligugé<br />

Entretiens avec Monique Hébrard<br />

Livre<br />

280 Pages - 24,30 €, port compris, au<br />

compte 778-5915762-78 <strong>de</strong> Dimanche-Service,<br />

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Milliers <strong>de</strong> partis (18 - 75 ans), ttes régions, ttes situations.<br />

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12 ? JEUNES<br />

N°7 - 19 février 2006<br />

LA TABLE<br />

NOMADE<br />

À LA TABLE DES ANGES<br />

Chez Angiolo et don Danilo<br />

Située au centre du pays, la Toscane compte environ un<br />

million d’hectares <strong>de</strong> forêts. Encrées dans ce décor: les<br />

vignes, les oliveraies (“L’olivier, symbole <strong>de</strong> paix: ce fut le<br />

premier signe <strong>de</strong> vie que Noé reçut après le Déluge.”), la riviera<br />

<strong>de</strong> la Versilia (Forte <strong>de</strong>i Marmi désignée “ville la plus<br />

élégante” avec son sable très fin, le port <strong>de</strong> Viareggio et<br />

son marché aux poissons…).<br />

Ajoutons à tout cela les carrières <strong>de</strong> marbre blanc <strong>de</strong>stiné à<br />

l’industrie du bâtiment tant public que privé dans le mon<strong>de</strong><br />

entier ou mieux encore travaillé par<br />

Lorsqu’on quitte sa région, son pays, par choix ou par obligation,<br />

on emmène cuisine et traditions culinaires dans ses ba-<br />

les sculpteurs, Pietrasanta étant le<br />

centre mondial <strong>de</strong> la sculpture. C’est<br />

gages. Dans la joie ou la peine, à travers le quotidien ou la fête,<br />

dans ces carrières-là que Michel-Ange<br />

manger “comme chez soi” a toujours une saveur particulière.<br />

prenait le marbre qu’il sculptait en véritables<br />

œuvres d’art, notamment le<br />

Et ce, bien au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s!<br />

célèbre “David” exposé à Florence.<br />

(20% <strong>de</strong>s œuvres classées au patrimoine <strong>de</strong> l’Unesco se<br />

trouvent à Florence qui à elle seule abrite environ la moitié<br />

<strong>de</strong>s œuvres d’art conservées en Italie.)<br />

Tout aussi légendaires: la tour <strong>de</strong> Pise, le Palio <strong>de</strong> Sienne (La<br />

course la plus connue <strong>de</strong> chevaux qui a lieu <strong>de</strong>ux fois par an<br />

dont le 16 août en l’honneur <strong>de</strong> la Vierge Marie), sans oublier<br />

<strong>de</strong>s villes médiévales telles que San Gimignano et Pienza.<br />

A<br />

ujourd’hui, prenons place à la table <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux “Lucchesi nel mondo”, association<br />

qui regroupe <strong>de</strong>s Italiens du mon<strong>de</strong> entier<br />

originaires <strong>de</strong> Lucca.<br />

Monsignor Danilo D’Angelo vit à Pietrasanta en Toscane<br />

dans la province <strong>de</strong> Lucca. Il est prêtre du diocèse <strong>de</strong> Pise<br />

et doyen <strong>de</strong> la Versilia. Angiolo Lazzerini vit à Écaussinnes.<br />

Il est prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s “Lucchesi” d‘Écaussinnes qui comptent<br />

150 membres. Ses grands-parents ont quitté Pietrasanta<br />

pour Écaussinnes en 1890.<br />

Toscane, région la plus verte d’Italie<br />

D.R.<br />

Info-Kit<br />

Éditée par la JOCF, la revue trimestrielle<br />

Info-Kit développe un thème<br />

d’actualité pour ai<strong>de</strong>r la réflexion,<br />

les échanges, animations,<br />

cours…<br />

Le n° 14 (Janvier-février-mars)<br />

abor<strong>de</strong> le phénomène <strong>de</strong> la “ban<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> jeunes”.<br />

Les jeunes en groupe ne passent<br />

pas inaperçus et ils provoquent<br />

parfois un sentiment d’inquiétu<strong>de</strong><br />

et d’insécurité.<br />

La rédaction d’Info-Kit n’a pas la<br />

prétention <strong>de</strong> vouloir apporter <strong>de</strong>s<br />

réponses définitives aux questions<br />

posées par la ban<strong>de</strong>, mais bien <strong>de</strong><br />

donner <strong>de</strong>s notions théoriques à<br />

partir <strong>de</strong> différentes lectures,<br />

étu<strong>de</strong>s et documents. Puis, elle<br />

cè<strong>de</strong> la parole aux jeunes et publie<br />

les résultats d’une enquête menée<br />

par la JOCF.<br />

Dans la partie “interpellant”, le lecteur<br />

trouvera la position du mouvement<br />

sur le phénomène <strong>de</strong>s<br />

ban<strong>de</strong>s et les émeutes en France;<br />

tandis que dans la partie “trouvaille”,<br />

il découvrira <strong>de</strong>s articles, références<br />

<strong>de</strong> livres et sites.<br />

Info-Kit, JOCF, 3 rue <strong>de</strong>s Moucherons,<br />

1000 Bruxelles Tél.<br />

02/513.79.12 - Fax. 02/513.47.11 -<br />

infokit@joc.be - CCP 000-<br />

0296384-49.<br />

On se jumelle, on se marie…<br />

Pietrasanta est jumelé avec Écaussinnes en Belgique <strong>de</strong>puis<br />

l’année 2000.<br />

Angiolo Lazzerini raconte: “Il a fallu <strong>de</strong> nombreuses rencontres<br />

pour mettre ce jumelage sur pied tant ici qu’en<br />

Italie. Mais l’expérience <strong>de</strong>vrait encourager d’autres communes.<br />

Avec le temps, les liens d’amitiés sont presque <strong>de</strong>venus<br />

<strong>de</strong>s liens familiaux. Les Belges nous ont beaucoup<br />

apporté, mais nous leur avons apporté aussi. Moi, j’ai<br />

épousé une Belge… et en 60 ans, nous avons emmenés<br />

bien <strong>de</strong>s personnes, <strong>de</strong>s amis découvrir notre Toscane.”<br />

Don Danilo d’Angelo: “Je participe à cet échange parce que<br />

le bourgmestre d‘Écaussinnes m’a invité et celui <strong>de</strong> Pietrasanta<br />

a souhaité que je vienne. Pour moi ce jumelage est<br />

très significatif. En visitant le Bois du Cazier à Marcinelle<br />

D.R.<br />

pour se remémorer l’histoire <strong>de</strong> ces hommes venus d’Italie, les sacrifices qu’ils<br />

ont dû faire tant pour le pain que par rapport aux conditions <strong>de</strong> travail, je pensais<br />

à la construction <strong>de</strong> l’Europe. Je crois dans les valeurs <strong>de</strong> l’amitié et <strong>de</strong> la fraternité,<br />

valeurs humaines et chrétiennes. Ces échanges permettent <strong>de</strong> les<br />

mettre en pratique afin que l’Europe se construise et prenne tout son sens.<br />

Je crois que célébrer une sainte Messe internationale fait vivre les racines tant<br />

ecclésiastiques que civiles.”<br />

Notre table… toute une histoire!<br />

Comme dans toute l’Italie, le passé a eu <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s influences sur la cuisine. La<br />

plupart <strong>de</strong>s recettes sont tirées <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s paysans d’autrefois, ainsi le pain est<br />

très pauvre en sel car il fut un temps où il coûtait trop cher.<br />

La gastronomie toscane use <strong>de</strong>s produits offerts par la nature régionale: le blé,<br />

les fruits et légumes parmi lesquels les haricots blancs, les olives et leur huile, les<br />

raisins et leur vin dont les célèbres Chianti et Montepulciano, diverses vian<strong>de</strong>s<br />

grillées, les fromages <strong>de</strong> chèvre, le poisson qui est un élément très important <strong>de</strong><br />

la cuisine méditerranéenne, le pain et les pâtes dont les formes sont <strong>de</strong>s plus variées.<br />

Les herbes aromatiques et les épices représentent la <strong>de</strong>rnière touche essentielle<br />

pour donner toutes les saveurs typiques <strong>de</strong> la cuisine toscane.<br />

Il fut une époque où les “mama” et les “nona” italiennes calculaient le temps <strong>de</strong><br />

cuisson <strong>de</strong>s pâtes fraîches en “Ave Maria”!<br />

Puisque l’on sait que le mot “ange” a comme racine “envoyé”, merci à ces<br />

“anges italiens” d’être venus nous partager leurs racines.<br />

Ren<strong>de</strong>z-vous autour <strong>de</strong> la prochaine “table noma<strong>de</strong>”.<br />

Alexandra LEDENT<br />

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Recette traditionnelle <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Lucca préparée pour la fête <strong>de</strong> la<br />

Saint-Joseph, le 19 mars.<br />

Ingrédients pour 4 à 6 (la quantité variant suivant que le plat est servi en entrée<br />

ou en plat principal):<br />

700 g <strong>de</strong> fusilli, 200 g d’échalotes, 200 g d’anchois conservés dans l’huile,<br />

200 g <strong>de</strong> mie <strong>de</strong> pain, poivre noir, 50 g d’huile extra-vierge, sel, persil ou<br />

thym, citron pour la décoration.<br />

Préparation:<br />

- Verser <strong>de</strong> l’huile d’olive extra-vierge dans une poêle, ajouter les échalotes<br />

hachées finement. - Cuire à feu doux quelques minutes. Ajouter les anchois<br />

et mélanger en rassemblant jusqu’à obtenir un ensemble homogène.<br />

- Dans une autre poêle, émietter et griller la mie <strong>de</strong> pain.<br />

- Faire cuire les fusilli dans <strong>de</strong> l’eau bouillante salée, les mélanger aux anchois.<br />

- Ajouter la mie <strong>de</strong> pain et vérifier l’assaisonnement.<br />

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Éditeur responsable : Charles DELHEZ, 20 place <strong>de</strong> Vannes, 7000 Mons.<br />

Tél. Dimanche 065/35.28.85<br />

Membre <strong>de</strong> l'Union <strong>de</strong>s Éditeurs<br />

<strong>de</strong> la Presse Périodique

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