olivier strelli - Pr Jean-Yves Hayez

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culture SPECTACLE THÉÂTRE © CICI OLSSON GALERIES Silvia Hatzl, Galerie Faider « J’apprécie tout particulièrement l’écrivain Thomas Gunzig pour ses chroniques dans la presse, mais que l’on peut aussi découvrir sur son site www.gunzig.blogspot.com, ainsi que le comédien Itzik Elbaz (prix de la critique 2008) pour sa prestation dans l’excellente pièce Littoral, jouée l’année dernière à l’Atelier 210. J’adore Virgine Hocq. Sur scène, elle est à mourir de rire… On ne la voit pas assez sur les planches à Bruxelles. Dommage. J’ai eu l’occasion de la rencontrer : c’est vraiment une fille hyper sympa, drôle, spontanée… » Afrika Afrika qui se déroulera à partir du 17 mars à Tour et Taxi. « Je n’ai pas vu le spectacle mais en regardant quelques extraits, je me suis dit : quelle souplesse, quelle rythme ! » LES CHOIX DE MÉLISSA Maggy Dourov, Galerie Faider Mélissa Israël, journaliste et présentatrice à Télé Bruxelles, dévoile ses coups de cœur bruxellois. Sa sélection culturelle des semaines à venir, mais aussi les lieux qu’elle trouve intemporels, ses personnalités de référence. Bref, tout ce qu’elle aimerait vous faire découvrir ainsi qu’à son père Nissim. PEINTURES ET SCULPTURES La Galerie Faider et ses artistes située au 12 rue Faider à 1060 Bruxelles (www.galeriefaider.be). « J’aime beaucoup le style de peinture présentée. Ce sont principalement des peintures figuratives, travaillées avec beaucoup de matières Des sculpteurs intéressants y sont aussi exposés. » Exposition des œuvres de Maggy Dourov et Silvia Hatzl jusqu’au 14 mars. MUSIQUE RESTO La Cuisine à Ixelles, rue Lesbroussart 85. « Un endroit pour un lunch sympa et aussi une soirée très cool. A ne pas rater le « filet pur de bœuf façon tatakki ». Ou encore Pudding Rock, 76 rue du Mail également à Ixelles, pour les midis. Il faut se laisser tenter par leur composition de dégustation. La patronne s’occupe aussi d’un artiste peintre, dont les toiles sont exposées dans le resto, des peintures très colorées que j’adore. En soirée j’aime me balader rue Depage à Ixelles. J’avoue que je suis plus midi que soir. Avec les enfants, le soir je sors peu. » POUR LES ENFANTS David Burdeny, Young Gallery PHOTOGRAPHIES La Young Gallery située au 75B avenue Louise à 1050 Bruxelles (www.younggalleryphoto.com). « Une galerie branchée qui expose toujours de belles photos. Leur choix artistique est toujours pertinent. La prochaine exposition « Iceberg » du photographe David Burdeny est grandiose (jusqu’au 4 mai). J’aime aussi la Box Galerie située au 88 rue du Mail à 1050 Bruxelles. » (www.boxgalerie.be) « Je suis bien entendu une fan de Ghinzu et de son nouvel album Mirror Mirror. Mais j’apprécie également le duo Sold Out, Sharko, Vismets. Le nouvel album de Saule, Western, est excellent. Enfin, le chanteur Baptiste Lalieu est un brillant jongleur de mots. » © MARC MELKI Les stages Banafaro : de la musique et de la danse africaine. « C’est génial ! Et abordable. A la fin du stage, les enfants font un spectacle, ils portent le pagne (tissu africain), ils dansent, jouent du djembé. C’est vraiment fantastique ce qu’ils arrivent à faire en 5 jours ! » (http://www.paluche.org/ loisirs/banafro/HTML/banafro.htm). Un autre lieu avec des activités très créatives : C. Ramic, 112 rue Lesbroussart, 1050 Bruxelles, www.cramic.be. —24—
encontre Faisons un rêve jusqu’à la fin du mois de juin au théâtre Edouard VII à Paris. Infos : www.theatreedouard7.com ou +33 1 47 42 59 92. En septembre, Pierre Arditi joue au même endroit Sentiments provisoires de Gérald Aubert avec Sylvie Testud et François Berléand, dans une mise en scène de Bernard Murat. <strong>Pr</strong>opos recueillis par Isabelle Blandiaux SCÈNE DE VIE © JACQUES LE GOFF Peu importe qu’il soit grippé, Pierre Arditi donne toutes ses tripes et son énergie lorsqu’il campe les séducteurs-joueurs dans Faisons un rêve de Guitry à Paris. « Quand je rentre en scène, je rentre en vie », dit-il dans sa loge peu avant les trois coups. Rencontre avec un acteur vrai qui va demander la double nationalité franco-belge. « LA VIE, CE N’EST PAS COMME LA CAISSE D’ÉPARGNE. SI VOUS ÉCONOMISEZ, ON NE VOUS SERT PAS D’INTÉRÊTS À LA FIN. SI ELLE N’EST PAS DÉPENSÉE, ELLE EST PERDUE. » Une pièce exiguë mais chaleureuse. Pierre Arditi nous y conduit en passant à côté des cuisines au Théâtre Edouard VII, à Paris. Une machine à expresso. Des vêtements et paires de chaussures. Un téléphone pour organiser ses vies sur scène le soir et devant la caméra le jour. Et puis un grand miroir bien éclairé. L’acteur y fait parfois ricocher son regard pour nous parler, habitué à jouer avec son reflet, à s’utiliser comme matière première « évolutive » de son art. Dans cette loge, il est chez lui toute cette saison. Puisque Faisons un rêve (mise en scène Bernard Murat, avec Clotilde Courau et Martin Lamotte) de Sacha Guitry, pure comédie sentimentale au traditionnel triangle amoureux qu’il porte avec brio et plaisir jubilatoire, a été prolongée. « On ne laisse pas tomber un triomphe au théâtre, ce n’est pas moral », dit-il. C’est la troisième fois que vous jouez cette pièce, pendant dix mois dans ce cas-ci. Au théâtre, plus on joue et plus on se sent bien ? Plus on peut approfondir le personnage, ses propres capacités en tout cas. Contrairement à ce qu’on croit, le travail ne commence vraiment que quand on joue. En répétition, on fixe les bases. C’est perfectible tout le temps. Après, il peut y avoir une lassitude. Mais le théâtre, c’est l’art de refaire. On incarne soi à travers un autre. Cela demande d’abord de bien se connaître alors ? Oui. Savoir se servir de soi et d’une manière parfois très perverse. Les gens préfèrent ne pas savoir qu’ils ont en eux certaines choses pas reluisantes. Ils repoussent cela, nous nous y complaisons ; c’est peu fréquentable, un acteur. Je suis un matériau évolutif, puisque j’avance en âge. Je ne peux plus jouer la même chose que voici 40 ans. Mon corps et ma voix sont différents. Ce que je contiens aussi. Cela s’est épaissi. C’est plus puissant, fouillé, approfondi. Aujourd’hui, je suis une sorte de professeur, de notable. C’est à la fois agréable et à la fois, cela me fait chier ! (rires) On voudrait rester un espoir toute sa vie, mais cela, c’est fini, c’est sans espoir ! Je suis maintenant devenu très immodestement une confirmation. Une confirmation qui livre ses conseils à la jeune génération ? Quels sont les jeunes auteurs ou réalisateurs qui vous intéressent aujourd’hui ? Oui, bien sûr, je réponds aux demandes. Beaucoup de jeunes réalisatrices de cinéma font appel à moi en ce moment – je suis flatté – : Amanda Sthers (son film sortira cet été, avec Carole Bouquet), Léa Fazer (une comédie avec Nathalie Baye), Laure Marsac avec laquelle j’ai plusieurs projets… Quand vous regardez ce parcours de 44 ans de métier, qu’est-ce que vous pensez ? Ce chemin m’a enrichi. J’ai une vie parfois tourmentée mais belle. Ce qui la rend plus poignante, cette route, c’est que je suis en train de percevoir que j’avance vers le dernier quart. C’est étrange comme sensation mais autant accepter que ce chemin soit encore violent et chaotique comme si j’avais 18 ans. Et que je lui torde le cou avant que je passe moi-même de l’autre côté. C’est en montant sur scène tous les soirs que ce chemin reste « violent et chaotique » ? Je suis heureux d’avoir une vie douce, amoureuse, romantique, divine, c’est sûr. Mais en même temps, il faut que cette existence brasse le sang, la respiration, l’air, l’activité. Je passe pour être un homme très très énergique. Cela me sauve, pour le moment en tout cas. Donc, je veux que cela soit comme ça jusqu’au bout. Le théâtre est pour moi une récompense. Je viens, je joue ce que j’aime, les gens m’aiment, la salle est bourrée… Quand je rentre en scène, je rentre en vie. Etes-vous sensible à la mode et comment avez-vous lié cette amitié avec Nissim Israël, l’invité de ce numéro ? Je suis coquet mais pas fashion victim. Avec Nissim, on s’est instinctivement trouvé. Cela a scellé une amitié agréable, tendre. Avec lui et sa femme, des gens de goût, nous vivons des plages de paix, sans enjeu sinon celui d’être bien. C’est comme une récompense, les Nissim, comme on les appelle… Vous avez d’autres liens avec la Belgique puisque votre mère est belge… Je viens justement d’en parler à ma femme (Evelyne Bouix, NdlR) : je vais demander la double nationalité. Je ne veux pas abandonner ma nationalité française et ce n’est pas pour payer mes impôts en Belgique puisque j’ai fait toute ma carrière en France. Mais simplement ce pays est un morceau de moi, de mon éducation. Ma culture BD vient de là. J’y joue souvent, j’y vais présenter des films, voir des amis, passer des week-ends… —25—
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