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olivier strelli - Pr Jean-Yves Hayez

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© CICI OLSSON<br />

NEW STRELLI<br />

<strong>Pr</strong>opos recueillis par Isabelle Blandiaux<br />

De la couleur qui claque, des lignes fluides et des effets inattendus de textures, tantôt techniques, tantôt précieuses.<br />

Nathalie Valentiny signe sa deuxième collection femme Olivier Strelli ce printemps-été. Récit à deux voix d’un passage<br />

de témoin, quelques mois après la revente de la société par son créateur, Nissim Israël.<br />

A Nissim Israël : Comment avez-vous mûri<br />

cette décision de revendre votre société et<br />

de vous retirer progressivement ? Dans la<br />

vie, il y a des moments où il faut se demander de<br />

quoi demain sera fait. J’avais plus envie de passer<br />

le témoin à quelqu’un que de devoir m’arrêter<br />

de travailler parce que je suis devenu trop<br />

vieux ou malade. J’ai eu la chance et le luxe de<br />

rencontrer Nathalie et les gens qui ont décidé de<br />

reprendre la société le 18 novembre 08,<br />

EverCapital, holding constitué d’entrepreneurs<br />

européens. EverCapital a proposé à deux de<br />

mes collaborateurs, mon fils Olivier et mon bras<br />

droit Jacky Franco, de devenir actionnaires. Je<br />

trouvais cela déjà très respectueux dans l’idée<br />

d’une continuité.<br />

A Nathalie Valentiny : Quel est votre parcours<br />

? J’ai grandi dans une famille d’architectes<br />

d’intérieur, donc au milieu des tissus et<br />

des couleurs. Je continue à réagir très fort à la<br />

couleur, c’est là, dans ma mémoire. J’ai interrompu<br />

mes études de droit contre l’avis de mes<br />

parents pour créer ma collection (pour femmes)<br />

à mon nom, dont je me suis occupée pendant<br />

dix ans. Par la suite, j’ai eu plusieurs contrats de<br />

fashion coordination, surtout au Japon et aux<br />

Etats-Unis. J’ai collaboré avec la maison Natan,<br />

puis j’ai arrêté pour passer à autre chose. Je ne<br />

m’attendais pas du tout à ce type de contrat.<br />

Comment vous êtes-vous rencontrés ?<br />

N.I. : Lors d’une expédition professionnelle au<br />

salon de tissus d’habillement <strong>Pr</strong>emière Vision<br />

à Paris. Je connaissais le travail de Nathalie<br />

puisqu’elle a eu sa propre ligne. On me l’a<br />

présentée, on a parlé cinq minutes et puis ma<br />

femme m’a dit : « Elle est super cette fille ! »<br />

Une semaine après, je l’ai rappelée…<br />

Comment le passage de témoin s’est-il<br />

opéré ? N.I. : Je voulais lui raconter l’histoire de<br />

Strelli. Cela a pris un peu de temps, peut-être un<br />

peu trop pour elle et juste assez pour moi. Je lui<br />

ai montré ce qu’on a fait, ce qu’on n’a pas fait,<br />

ce qu’on a bien fait et ce qu’on a mal fait. Je<br />

sentais en travaillant avec elle qu’elle n’avait pas<br />

besoin de ma présence, sinon pour la rassurer.<br />

Pour ne pas la brider ou la frustrer, je l’ai laissée<br />

—21—

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