olivier strelli - Pr Jean-Yves Hayez

mode
Veronique Branquinho Dries Van Noten Christian Dior Kris Van Assche
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TO BASICS
Sous l’effet de la crise, le vestiaire masculin de ce printemps-été se recentre
sur les valeurs sûres. Dans ce règne du look clean mais décontracté, la
nouveauté vient de la manière de porter ses classiques. Décryptage avec
Marie Christiane Marek, grande prêtresse parisienne de la mode.
Isabelle Blandiaux – Photos © Pixelformula.com
Ancienne rédactrice en chef du magazine Depeche Mode, chroniqueuse de Paris Modes sur la
chaîne Paris Première et aujourd’hui à la tête d’une maison de production spécialisée dans le film
fashion (Paris Modes Productions), Marie Christiane Marek retrouve certains codes de la griffe
Olivier Strelli dans les tendances masculines de ce printemps-été. « Des tons fumés, fanés, grisés,
avec une touche vive de rose (ou de bleu, de rouge, d’orangé, NdlR). Sans oublier la maille et le
côté décontracté. »
La maille caressante se fait souvent transparente avec « des pulls au V profond et autres encolures
échancrées, sans manches ou à manches courtes. Les hommes s’approprient cette finesse de travail
et de fibre qu’on trouve habituellement chez la femme. » Les chemises peuvent aussi jouer à
cache-cache avec la peau, par des effets arachnéens (Ann Demeulemeester) voire des découpes
en motifs (Dior Homme). Et les cardigans, vestes ou imperméables (Prada) se portent parfois à
même l’épiderme. Comme dans les collections féminines, la brillance raffinée est de mise.
La silhouette apparaît résolument fine. Pantalon cigarette rock’n’roll, chemise blanche avec cravate
filiforme ou foulard, blouson près du corps. Seuls les coupe-vent jouent réellement l’ampleur.
Ainsi que « certains créateurs comme Kris Van Assche » qui oscille entre pantacourts tubes,
oversized et bermudas très larges. Le short reprend de l’espace dans la garde-robe et inaugure
de nouvelles proportions, avec la manche à hauteur variable. « Le costume à manches courtes ou
jusqu’au coude ne s’était pratiquement jamais vu, sauf peut-être dans les pays tropicaux. On le
trouve même sans manche chez Raf Simons. » Ou avec les manches retroussées chez Jean Paul
Gaultier et Prada. Tandis que le jumpsuit ou la combinaison apparaît comme la pièce de la saison,
notamment chez les éphèbes chics et nonchalants de Dries Van Noten.
Louis Vuitton
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Raf Simons
Ce look propre sur soi, « lisse, joli garçon, façon Obama aux vêtements classiques et bien coupés
» est légèrement décoiffé par les imprimés : rayures et carreaux mixés avec un sens de l’harmonie
sans faille chez les cow-boys Gaultier; lignes et pois très chics chez Demeulemeester;
fleurs, python et rayures mêlées chez Gucci; lettres chez Raf Simons…