olivier strelli - Pr Jean-Yves Hayez
olivier strelli - Pr Jean-Yves Hayez
olivier strelli - Pr Jean-Yves Hayez
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SUPPLÉMENT<br />
GRATUIT DES<br />
7 ET 8/03/2009<br />
PHOTO<br />
E. LAURENT<br />
N° 120<br />
DOSSIER<br />
PALLIER<br />
LA VIOLENCE<br />
EVASION<br />
COULEURS<br />
MALGACHES<br />
ELECTRO<br />
LE SHOW<br />
DE DARKO<br />
SPÉCIAL MODE<br />
<strong>olivier</strong> <strong>strelli</strong><br />
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En vente exclusivement dans les magasins Louis Vuitton. Tél. 02/289 28 28 louisvuitton.com
voyage<br />
Pays baltes<br />
SI SEMBLABLES ET…<br />
TELLEMENT DIFFÉRENTS !<br />
Du 19 au 26 mai, La Libre Essentielle vous invite à découvrir L’ESTONIE,<br />
la LETTONIE et la LITUANIE, rassemblées en un ensemble géopolitique<br />
appelé PAYS BALTES.<br />
Méconnues et surprenantes, ces trois républiques au charme atypique sont situées aux confins orientaux<br />
de la Baltique et possèdent un patrimoine culturel d’une richesse unique !<br />
Par leur situation stratégique au carrefour des voies commerciales terrestres et maritimes, ces trois<br />
pays ont connu, tout au long de leur histoire, la domination des puissances voisines dont 50 ans<br />
d’occupation par l’Union Soviétique, entre 1944 et 1989. En 1990, ils<br />
obtenaient leur indépendance et faisaient leur entrée aux Communautés Européennes en 2004.<br />
Ainsi, depuis peu, ces « trois Sœurs » si proches et si différentes à la fois, écrivent une nouvelle<br />
page de leur histoire…<br />
Vous découvrirez VILNIUS, fière de ses églises considérées – notamment par Napoléon – comme les plus<br />
belles du monde ! Puis RIGA, avec ses superbes immeubles Art Nouveau, vous surprendra; enfin vous<br />
vous plongerez dans la vieille cité médiévale de TALLINN aux ruelles, portes et enseignes très<br />
pittoresques ! Trois capitales classées au Patrimoine de l’UNESCO !<br />
PROGRAMME Jour 1 / mardi 19/5_Bruxelles / Vilnius (LITUANIE) / Jour 2 / mecredi<br />
20/5_Vilnius – Trakai – Vilnius / Jour 3 / jeudi 21/5_Vilnius – Kaunas – Siauliai – Rundale (LETTO-<br />
NIE) – Riga / Jour 4 / vendredi 22/5_Riga / Jour 5 / samedi 23/5_Riga – Sigulda – Turaida –<br />
Tallinn (ESTONIE) / Jour 6 / dimanche 24/5_Tallinn / Jour 7 / lundi 25/5_Tallin – Lahemaa –<br />
Tallinn / Jour 8 / mardi 26/5_Tallinn / Bruxelles<br />
POUR TOUTE INFORMATION<br />
YC Art et Culture 02 738 74 22<br />
c.lapchin@ycare.be – www.ycare.be<br />
RÉSERVEZ DÈS AUJOURD’HUI ET SOYEZ LES QUELQUES PRIVILÉGIÉS<br />
QUI PARTICIPERONT À CE VOYAGE INÉDIT.<br />
—4—
édito<br />
LES AMIS DE NISSIM<br />
Christiane Thiry – photo Cici Olsson<br />
Ce n’est pas un hasard si, en novembre 2008,<br />
Nissim Israël, fondateur de la maison belge<br />
Olivier Strelli, la vend aux Français d’EverCapital.<br />
Ceux-ci se sont en effet associés avec Jacky<br />
Franco, le bras droit de Nissim depuis 30 ans, et<br />
son fils Olivier. Ensemble, ils ont créé la nouvelle<br />
société Olivier Strelli Développement (OSD).<br />
S’il se retire de la ligne de vêtements, tout en<br />
conservant la création de produits sous licence<br />
– chaussures, sacs, montres, papiers peints<br />
(depuis janvier), bas ou tapis –, les piliers de<br />
Nissim demeurent : son fils pour la production et<br />
toute la logistique, charge qu’il assume depuis<br />
15 ans, et Jacky Franco qui, avec Nathalie<br />
Valentiny, styliste pour le prêt-à-porter femme<br />
depuis 3 ans, assurent la création et le marketing.<br />
La famille et les amis restent le socle d’Olivier<br />
Strelli. Ce sont eux que Nissim met en avant dans<br />
ce numéro spécial mode qu’il orchestre avec<br />
enthousiasme et exigence. On les retrouve au fil<br />
du numéro en images, en paroles ou en filigrane.<br />
Ouverture en humour avec Philippe Geluck qui<br />
dédie à Strelli un épisode de la vie du chat. Suivi<br />
par les comédiens Evelyne Bouix et Pierre Arditi,<br />
compagnons inséparables, symboles de la longévité<br />
de l’amour et de l’amitié. Evelyne, pour Nissim,<br />
anime, dans une suite de l’hôtel Amigo à Bruxelles,<br />
une production mode ultra féminine tandis que<br />
Pierre Arditi nous raconte son rapport à la scène.<br />
Autre couple d’amis fidèles, le réalisateur,<br />
scénariste et metteur en scène Bernard Murat,<br />
co-directeur du théâtre Edouard VII à Paris dont<br />
nous vous livrons le parcours sur<br />
www.essentielle.be ainsi que toutes les infos<br />
pour retrouver les recettes de sa femme, Zana,<br />
la papesse de la cuisine simple et sans souci.<br />
Sur la toile également la biographie et l’actualité<br />
d’un autre ami de la scène et de Nissim, le réalisateur,<br />
acteur et scénariste Edouard Molinaro.<br />
Place à la mode avec une autre proche : la<br />
journaliste de mode Marie Christiane Marek vous<br />
fait découvrir les tendances printemps-été<br />
masculines et l’influence de créateurs belges<br />
chers à Nissim tels Martin Margiela ou <strong>Jean</strong>-Paul<br />
Knott. Avec en outre, une interview de Paul Smith,<br />
autre créateur très apprécié par notre invité.<br />
Tendances aussi avec les conseils du coiffeur<br />
maquilleur Steven Raes.<br />
Et quoi de plus trendy que le show électro de<br />
Darko, avec Benoît Béthume pour styliste et<br />
Jacky Franco pour conseiller. Darko qui animera<br />
les 20, 21 et 22 mars le premier festival de<br />
musique électronique au Palais des Beaux Arts.<br />
En musique toujours avec John Stargasm, neveu<br />
de Nissim et chanteur-leader de Ghinzu, dont on<br />
attend ce printemps le prochain album.<br />
Enfin, pour vos bons plans du week-end, Mélissa<br />
Israël, présentatrice sur Télé Bruxelles, vous<br />
propose ainsi qu’à son père ses coups de cœur<br />
culturels et les lieux qu’elle affectionne tout<br />
particulièrement.<br />
Un numéro tissé autour de l’écheveau d’amitiés<br />
de Nissim, impossible à couvrir en une seule<br />
parution ! Mais vous avez déjà croisé dans nos<br />
pages ou le ferez prochainement quelques-unes<br />
de ses amies, les photographes Marie-Jo<br />
Lafontaine et Bettina Rheims ou l’artiste belge<br />
Isabelle de Borghrave et ses rêves de papier.<br />
Merci, Nissim, pour ces belles rencontres et<br />
longue vie à Olivier Strelli !<br />
Christiane Thiry, rédactrice en chef,<br />
Nissim Israël, son invité et sa fille Mélissa.<br />
Retrouvez les biographies, les adresses,<br />
toutes les références liées à ce numéro sur www.essentielle.be<br />
COVER_Evelyne porte un manteau Cos,<br />
une chemise Martin Margiela, des collants Dim,<br />
des chaussures Cos et un sac Rykiel.<br />
PROCHAIN NUMÉRO SPÉCIAL BEAUTÉ LES 04 ET 05 AVRIL 2009<br />
6 BD<br />
8 portrait Transmission de pensée<br />
10 mode Volatile<br />
12 mode Back to basics<br />
14 mode Paul Smith, gentleman designer<br />
16 musique John Stargasm<br />
18 littérature Eclaircie dans un ciel plombé<br />
21 mode New Strelli<br />
24 culture Les choix de Mélissa<br />
25 rencontre Pierre Arditi : scène de vie<br />
26 mode Dans la suite d’Evelyne Bouix<br />
32 dossier<br />
L’éducation, un canal contre la violence<br />
36 festival Darko : abattre les murs du son<br />
38 mode Electro show<br />
42 nos choix<br />
43 beauté Métamorphoses<br />
44 littérature Mian Mian & Joseph Connolly<br />
45 évasion Couleurs malgaches<br />
48 portrait essentielle Axelle Red<br />
51 escapade Rome version art contemporain<br />
52 pêle-mêle<br />
53 cuisine de l’énergie Bombe énergétique<br />
54 horoscope / jeu<br />
La Libre Essentielle 120<br />
Rédactrice en chef Christiane Thiry / Secrétaire de rédaction Hélène Rivière /<br />
Rédaction 79 rue des francs à 1040 Bruxelles – tél 02 211 27 75 – téléfax :<br />
02 211 29 71 – llb.essentielle@saipm.com / Ont colla boré à ce numéro Sémir Badir,<br />
Isabelle Blandiaux, Nicolas Bogaerts, Colin Bouchat, Didier Chatelle, Martine Dory,<br />
Philippe Geluck, Claude Lorent, Jacques Mercier, Françoise Raes, René Sépul,<br />
Françoise Van Der Haege et Michel Zumkir / Direction artistique et mise en page<br />
Dominique Hambye – 0483 83 62 96 / Régie Publicitaire RGP Ray Vanderstraeten –<br />
02 211 27 73 / Marketing et <strong>Pr</strong>omotion Delphine Guillaume – 02 211 31 78 –<br />
delphine.guillaume@saipm.com / <strong>Pr</strong>é-presse José Nervenne –<br />
jose.nervenne@saipm.com / Directeur commercial Michel Mabille /<br />
Directeur des ventes publicitaires Emmanuel Denis / Impression Sodimco /<br />
Vice-<strong>Pr</strong>ésident du conseil d’admi ni stration et du comité permanent Patrice le Hodey /<br />
Direction Administrateur délégué, éditeur responsable François le Hodey<br />
—5—
d<br />
—6—
SHARON STONE. CAPTURE<br />
La lumière,<br />
ma plus belle preuve de jeunesse<br />
CAPTURE TOTALE<br />
Pour la première fois, la science Dior révèle l’origine de la perte d’éclat et du<br />
vieillissement cutané : l’oxydation des protéines de la peau.<br />
Nouvelle performance anti-âge des soins Capture Totale : leur technologie enraye ce<br />
processus d’oxydation*. Libérée de son voile terne, la peau est infiniment plus lisse, plus<br />
ferme, plus éclatante.<br />
Plébiscite unanime des femmes : visiblement plus jeunes, plus lumineuses. Définitivement<br />
plus belles aujourd’hui qu’à 20 ans.<br />
*Test in-vitro<br />
NOUVEAU<br />
Crème Multi-Perfection<br />
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Soin Finition Lumière<br />
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portrait<br />
Cela commence par une boutade : « On a le même dentiste ! » Cela se<br />
conclut par une évidente connivence : « Nous sommes tous les deux extravertis,<br />
bavards, gais, enthousiastes… On s’entend au moins une fois par<br />
jour au téléphone. » Lui a fait de la mode une grande partie de sa vie. Elle<br />
n’a rien d’une fashionista, mais suit volontiers les conseils de son père en la<br />
matière, et a découvert les médias par son biais, en l’accompagnant dans<br />
les coulisses d’émissions télévisées.<br />
Quel père a été Nissim pendant l’enfance et quelle enfant a été<br />
Mélissa ? Mélissa : Un père protecteur, rassurant, présent tout en<br />
travaillant beaucoup. Mais aussi autoritaire, avec des principes bien définis.<br />
L’éducation était là, en tout cas. Je la donne d’ailleurs à mes enfants, ou du<br />
moins j’essaye. Je n’étais pas toujours très bonne à l’école, mais je suis allée<br />
au Lycée français, réputé difficile. On m’aidait. S’ils avaient été démissionnaires,<br />
mes parents auraient pu me descendre de niveau scolaire.<br />
Nissim : C’est amusant qu’elle dise que j’étais autoritaire. Au contraire,<br />
j’ai l’impression d’être la mère de mes enfants. Je trouve que ma femme a<br />
souvent pris le rôle du père; j’ai le sentiment d’avoir été plus coulant. Ma fille<br />
était mon rayon de soleil : très gaie, très drôle, un peu rebelle mais juste ce<br />
qu’il faut, très câline, avec une peau qui appelle les bisous (rires). Une fille<br />
finalement assez docile, mais elle faisait clan avec son frère jumeau, Olivier.<br />
Quand nous étions ma femme et moi, cela allait, mais lorsque nous étions<br />
seuls, ils étaient plus forts.<br />
Dans son miroir, Nissim Israël voit un peu de Mélissa.<br />
Même sourire spontané, même tempérament<br />
gai et prolixe. Face-à-face entre un père et sa fille.<br />
Entre le créateur d’Olivier Strelli et la journaliste/<br />
présentatrice de Télé Bruxelles.<br />
—8—<br />
TRANS-<br />
MISSION<br />
DE<br />
PENSÉE<br />
<strong>Pr</strong>opos recueillis par Isabelle Blandiaux<br />
Photo Emmanuel Laurent<br />
Qu’est-ce que Nissim a voulu transmettre à Mélissa ? Qu’est-ce<br />
que Mélissa retient de cette transmission ? Nissim : Le grand<br />
sentiment que j’ai voulu faire naître chez eux, c’est le sens de la famille.<br />
Le sens de l’harmonie, surtout entre elle et son frère. On ne voulait coincer<br />
nos enfants dans aucun carcan, qu’il soit social, communautaire…<br />
L’ouverture d’esprit. On voulait que nos enfants soient pluriels. Qu’ils<br />
s’adaptent à différentes personnes, différents milieux. C’était aussi très<br />
important pour nous qu’ils pratiquent du sport. Du ski, de la natation…<br />
Mélissa a fait de la musique. Bon, elle a été une petite enfant pianiste, et elle<br />
est restée une petite enfant pianiste (rires) parce qu’elle n’a pas progressé !<br />
Mélissa : J’ai eu un père très tolérant, qui m’a appris la valeur de l’argent.<br />
J’aurais pu être pourrie gâtée, cela n’a pas du tout été le cas. Mes parents<br />
m’ont donné de bons principes. Je ne fume pas, je n’aime pas l’alcool… C’est<br />
très naturel. Mon frère et moi ne sommes pas dans l’excès, nous n’avons pas<br />
besoin de cela pour nous sentir heureux. Nos parents sont un exemple. Cela<br />
va faire quarante ans qu’ils sont mariés et qu’ils s’entendent bien.<br />
La mode était-elle fort présente à la maison ? Mélissa : Je m’en<br />
suis rendu compte vers 15-16 ans. Pas avant. Ma mère était totalement<br />
opposée aux marques. Je rêvais d’une veste Millet, j’ai reçu une imitation...<br />
Quand j’étais ado, je n’étais pas la fille très coquette ni branchée. Je me<br />
moquais un peu de ce genre d’attitude. Mais j’allais au bureau de mon père<br />
de temps en temps.<br />
Nissim : Elle ne faisait pas attention à sa façon de s’habiller, mais moi, je le<br />
faisais. Ma femme et moi, on lui disait parfois qu’elle devait se changer.<br />
Sans agressivité, juste pour lui donner l’envie du bon goût.<br />
Mélissa : Je trouve que je manquais de goût quand j’étais jeune. Si cela<br />
avait été plus évident, peut-être que j’aurais voulu travailler avec mon père.<br />
Il en a été question ? Mélissa : J’ai toujours voulu devenir journaliste.<br />
Je savais que je n’avais pas la fibre mode; je devais plutôt demander<br />
des conseils à mes parents. Par contre, j’adorais accompagner mon père<br />
à des interviews, sur les plateaux. Cela me fait rire de voir des gens connus.<br />
C’est ce qui est génial avec le journalisme; on rencontre des gens<br />
intéressants.<br />
Mélissa, quelle est ta silhouette Strelli fétiche ? Les écharpes,<br />
les manteaux, les sacs, tout… Je suis habillée des pieds à la tête en Strelli.<br />
Je fais juste attention à ce que ce ne soit pas trop parfait…
Le printemps<br />
se dévoile<br />
GALERIA<br />
ESPACE DE MARQUES
mode<br />
Balenciaga<br />
Louis Vuitton<br />
Christian Dior<br />
<strong>Jean</strong> Paul Gaultier<br />
Ce qu’il y a de bien avec les créateurs de mode avant-gardistes, c’est que<br />
même leurs défilés rétrospectifs servent de projection des tendances de la<br />
saison à venir. Pour le printemps-été 2009 et ses 20 ans, la Maison Martin<br />
Margiela a présenté un défilé festif et conceptuel comme une performance<br />
d’art contemporain. Outre un grand frisson d’émotion, les fashionistas en<br />
retiendront quatre leçons : le blazer d’homme épaulé reste plus que jamais<br />
d’actualité, ainsi que la combi-pantalon chic et parfois asymétrique, les<br />
coloris chairs poudrés, et le lurex voire les paillettes façon boule à facettes.<br />
Un caractère précieux et éblouissant qui se traduit aussi un peu partout par<br />
des satins miroitants, des broderies de pierres, strass ou pastilles de métal<br />
(Ann Demeulemeester). Le travail des textures devient primordial, parce qu’il<br />
exprime la modernité (les techniques évoluent) et parce qu’il permet de réellement<br />
se distinguer. La légèreté dansante et transparente d’une jupe en<br />
mousseline ou d’un jodhpur revisité contraste avec la rigidité sculpturale<br />
d’une jupe boule, d’une minirobe aérodynamique (Balenciaga), d’un blouson<br />
en cuir (Dior), d’un bustier ou corset, héritage de <strong>Jean</strong> Paul Gaultier dans<br />
un esprit lingerie au grand jour. Les volants (en détail ou total look gipsy<br />
chez Chanel), plissés, noués et drapés accélèrent le mouvement de cette<br />
course imaginaire. La silhouette toute en jambe (minijupes, minirobes,<br />
shorts) pousse le volume à fond sur les épaules (arrondies, rehaussées,<br />
carrées), le dos (traînes, plis gonflants) et les bras par des effets amples de<br />
manches à toutes les longueurs, pour femmes oiseaux (Veronique<br />
Branquinho) : bouillonnés, chauve-souris, kimonos, capes…<br />
VOLATILE<br />
Isabelle Blandiaux – Photos © Pixelformula.com<br />
Maison Martin Margiela<br />
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Ann Demeulemeester<br />
—10—<br />
Chanel<br />
Comme des palettes de maquillage, les beiges nude et gris couture sont<br />
électrisés par des orangé et vert néon, des rouge vif et jaune citron, des<br />
bleus et du denim (Louis Vuitton). Le noir et le blanc (éternelle chemise<br />
immaculée qui se transforme parfois en robe ceinturée) sont utilisés de<br />
manière graphique, en total look pour styliser la forme ou en contraste dans<br />
des imprimés optiques et autres quadrillages (Dries Van Noten). Entre ces<br />
lignes, les fleuris s’imposent luxuriants, avec des accents safari ou<br />
ethniques. Quand le vêtement ne se transforme pas carrément en panoramique,<br />
avec des photos all-over de paysages où s’engouffre le regard.
ikks.com<br />
NEW IKKS WOMEN STORE - 29 RUE ANTOINE DANSAERT BRUXELLES
mode<br />
Veronique Branquinho Dries Van Noten Christian Dior Kris Van Assche<br />
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BACK<br />
TO BASICS<br />
Sous l’effet de la crise, le vestiaire masculin de ce printemps-été se recentre<br />
sur les valeurs sûres. Dans ce règne du look clean mais décontracté, la<br />
nouveauté vient de la manière de porter ses classiques. Décryptage avec<br />
Marie Christiane Marek, grande prêtresse parisienne de la mode.<br />
Isabelle Blandiaux – Photos © Pixelformula.com<br />
Ancienne rédactrice en chef du magazine Depeche Mode, chroniqueuse de Paris Modes sur la<br />
chaîne Paris <strong>Pr</strong>emière et aujourd’hui à la tête d’une maison de production spécialisée dans le film<br />
fashion (Paris Modes <strong>Pr</strong>oductions), Marie Christiane Marek retrouve certains codes de la griffe<br />
Olivier Strelli dans les tendances masculines de ce printemps-été. « Des tons fumés, fanés, grisés,<br />
avec une touche vive de rose (ou de bleu, de rouge, d’orangé, NdlR). Sans oublier la maille et le<br />
côté décontracté. »<br />
La maille caressante se fait souvent transparente avec « des pulls au V profond et autres encolures<br />
échancrées, sans manches ou à manches courtes. Les hommes s’approprient cette finesse de travail<br />
et de fibre qu’on trouve habituellement chez la femme. » Les chemises peuvent aussi jouer à<br />
cache-cache avec la peau, par des effets arachnéens (Ann Demeulemeester) voire des découpes<br />
en motifs (Dior Homme). Et les cardigans, vestes ou imperméables (<strong>Pr</strong>ada) se portent parfois à<br />
même l’épiderme. Comme dans les collections féminines, la brillance raffinée est de mise.<br />
La silhouette apparaît résolument fine. Pantalon cigarette rock’n’roll, chemise blanche avec cravate<br />
filiforme ou foulard, blouson près du corps. Seuls les coupe-vent jouent réellement l’ampleur.<br />
Ainsi que « certains créateurs comme Kris Van Assche » qui oscille entre pantacourts tubes,<br />
oversized et bermudas très larges. Le short reprend de l’espace dans la garde-robe et inaugure<br />
de nouvelles proportions, avec la manche à hauteur variable. « Le costume à manches courtes ou<br />
jusqu’au coude ne s’était pratiquement jamais vu, sauf peut-être dans les pays tropicaux. On le<br />
trouve même sans manche chez Raf Simons. » Ou avec les manches retroussées chez <strong>Jean</strong> Paul<br />
Gaultier et <strong>Pr</strong>ada. Tandis que le jumpsuit ou la combinaison apparaît comme la pièce de la saison,<br />
notamment chez les éphèbes chics et nonchalants de Dries Van Noten.<br />
Louis Vuitton<br />
—12—<br />
Raf Simons<br />
Ce look propre sur soi, « lisse, joli garçon, façon Obama aux vêtements classiques et bien coupés<br />
» est légèrement décoiffé par les imprimés : rayures et carreaux mixés avec un sens de l’harmonie<br />
sans faille chez les cow-boys Gaultier; lignes et pois très chics chez Demeulemeester;<br />
fleurs, python et rayures mêlées chez Gucci; lettres chez Raf Simons…
Paola et sa fille Théa<br />
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www.comptoirdescotonniers.com
mode<br />
<strong>Pr</strong>opos recueillis par Isabelle Blandiaux<br />
Classe et bonnes manières hautement british, Paul Smith balade sa<br />
silhouette de grand adolescent depuis plus de trente ans sur la planète<br />
mode. Son mix de classique aux lignes simples, de détails raffinés<br />
et d’humour est devenu un hit. Rencontre avec un chic type à l’optimisme<br />
communicatif dans sa première boutique belge, à Anvers.<br />
Cinq espaces – dont une librairie – et cinq<br />
atmosphères complètement différentes sur deux<br />
niveaux. Paul Smith aime faire s’entrechoquer<br />
tradition et modernité, et cela se voit, dans son<br />
nouvel antre anversois. Photos, tableaux, dessins,<br />
reproductions de tickets d’entrée et autres<br />
souvenirs perso recouvrent entièrement le mur<br />
de la cage d’escalier. Au centre d’une pièce aux<br />
panneaux en chêne foncé XIX e , un cube rose<br />
fluo sert de cabine d’essayage. Le créateur nous<br />
attend dans un canapé à la rayure emblématique<br />
et entre dans le vif du sujet sans se faire prier.<br />
Considérez-vous que le tailoring demeure<br />
la base de votre travail ? Oui. C’est mon histoire.<br />
Je suis d’abord connu pour cela autour du<br />
monde. Depuis deux ou trois ans, les robes, les<br />
jupes et la maille pour femmes fonctionnent bien<br />
aussi. J’ai lancé ma collection féminine voici<br />
douze ans et cela m’a pris un peu de temps<br />
pour comprendre cette approche, beaucoup<br />
plus versatile. Certains designers font du décoratif;<br />
ma force, c’est la simplicité : les bonnes<br />
coupe et forme, la construction.<br />
L’influence du vestiaire masculin reste de<br />
toute façon importante sur la garde-robe<br />
féminine... Nous avons une ligne que nous<br />
appelons Men Only, pour femmes, et qui remporte<br />
beaucoup de succès. Spécialement à<br />
Paris. Les chaussures de style masculin sont<br />
nos best-sellers au Bon Marché.<br />
Qu’est-ce qui a inspiré vos collections<br />
printemps-été 09 ? L’inspiration peut venir de<br />
toute part, l’essentiel étant d’utiliser ses yeux.<br />
Un voyage dans une Inde saturée de couleurs.<br />
Un livre trouvé sur un marché londonien. Pour<br />
ce printemps, je me suis basé sur une magnifique<br />
exposition à la Tate de Londres : Les<br />
Orientalistes. Des peintures magnifiques de<br />
femmes dans des harems, habillées en djella-<br />
bas… Tous ces vêtements m’ont parlé, avec<br />
leurs broderies, leurs encolures. J’en ai intégré<br />
des éléments aux codes Paul Smith : une très<br />
belle ligne, des couleurs et des détails originaux<br />
(boutons…). Mes collections sont faciles à porter<br />
mais il y a toujours un esprit.<br />
En plus de 30 ans, votre approche du<br />
métier a-t-elle beaucoup évolué ? L’univers<br />
de la mode change plus vite aujourd’hui. Une<br />
heure après un défilé, les images se trouvent<br />
sur Internet, à la disposition des grandes<br />
chaînes bon marché. Nous devons être plus<br />
rapides, plus conscients de notre image à travers<br />
nos boutiques notamment. C’est pour cela<br />
que nous voulons des espaces de vente non<br />
standardisés et amusants avec des livres, des<br />
objets chinés. J’ai envie de faire sourire les<br />
gens, de les rendre curieux.<br />
Paul Smith représente aujourd’hui 12 collections<br />
– dont une de meubles – vendues<br />
dans 35 pays. Comment continuez-vous à<br />
gérer tout cela et comment voyez-vous<br />
l’avenir ? Le problème financier actuel vient en<br />
grande part du fait que beaucoup d’entreprises<br />
dans le monde ont emprunté trop d’argent pour<br />
grandir trop vite. Notre croissance a été lente et<br />
naturelle, sur fonds propres. Je peux donc mieux<br />
garder le contrôle et appréhender le futur avec<br />
confiance. Mon rôle principal reste le design : je<br />
signe personnellement les deux premières collections<br />
de la marque, féminine et masculine, et je<br />
suis les autres avec mes assistants. Mais je suis<br />
aussi un chef d’entreprise; je dois être très flexible,<br />
ce qui n’est pas toujours facile. Fondamentalement<br />
heureux et optimiste, je me sens privilégié<br />
parce que je travaille avec 180 jeunes qui amènent<br />
une super énergie dans la société.<br />
Boutique Paul Smith à Anvers :<br />
Kelderstraat 2-3. Tél. 03 221 51 11.<br />
Infos : www.paulsmith.co.uk<br />
GENTLEMAN DESIGNER<br />
—14—
De vous, par exemple.<br />
Un banquier doit savoir parler chiffres. C’est sûr. Mais pour vous<br />
aider à réaliser vos objectifs, il doit avant tout savoir<br />
vous écouter. En effet, c’est en connaissant parfaitement vos<br />
goûts, vos envies, vos rêves et vos appréhensions, qu’il pourra<br />
vous constituer un plan fi nancier effi cace, car taillé sur mesure.<br />
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photos Marc Melki<br />
JOHN<br />
STARGASM<br />
Nanti d’une certaine agilité à saisir l’air du temps en plein vol John Stargasm développe un flair aiguisé par ses années<br />
d’expérience dans la publicité et la mise en valeur d’images de marque. Ce qui lui a définitivement servi pour assurer la<br />
naissance et la pérennité d’un groupe, Ghinzu, qui plane dans les hautes sphères du rock belge.<br />
Au moment où l’on rencontre John Stargasm, Mirror Mirror, troisième album<br />
de Ghinzu, attend impatiemment sa sortie officielle (30 mars). Elle clôturera<br />
une gestation de près de trois années marquée par le départ de Kris Dane,<br />
et un travail de la matière dont l’âpreté traverse les propos du leader :<br />
« C’était un long travail qui a vu se succéder plusieurs époques. Les<br />
repères ont été différents. Tout le travail a donc été d’aller vers quelque<br />
chose de plus concis, de moins tripant, mais avec plus de détail, plus de<br />
puissance et une écriture plus évidente. En fait je dis ça mais c’est parce<br />
que les textes, ça fait jamais que deux ans que je les ai dans la gueule ! »<br />
UNE CULTURE DE L’IMAGE<br />
A la fois élégant et savamment négligé, jolie gueule et yeux joueurs mais<br />
perçants, John Stargasm n’a pas besoin de mouiller le petit doigt pour<br />
savoir d’où vient le vent : « Ce qui est exceptionnel avec la musique c’est<br />
que c’est une petite fenêtre vers le futur : la dernière décennie, a été marquée<br />
par le retour aux années 80, ça a contaminé les créateurs de tout<br />
poil. Maintenant que ça se dissipe, on repart vers autre chose qui va<br />
impacter la création pour un autre cycle. La musique est révélatrice des<br />
tendances et les accompagne. » Quitte à y céder pour de bon ? « En ce<br />
qui concerne Ghinzu, c’est important pour moi de garder un juste milieu :<br />
suivre une tendance en gardant notre identité. » D’où un visuel (logo, costumes,<br />
dispositif scénique) étudié avec précision pour se fixer durablement<br />
dans la rétine : « L’image fait partie intégrante du package d’un groupe.<br />
Notre travail consiste aussi à donner accès à son univers à travers d’autres<br />
clés que le son. En Belgique on du mal à s’en rendre compte parce qu’on<br />
est moins dans une industrie du disque florissante ou aussi dominante que<br />
dans les pays anglo-saxons. Tu regardes ZZ top et ses repères visuels : le<br />
logo, les clés, la voiture, tous ces trucs qui sont finalement hyper impactant.<br />
C’est une culture de l’image. En Europe ce n’est pas du tout dans les<br />
mœurs. On essaie de faire du show-biz avec de l’art, tandis que dans le<br />
monde anglo-saxon, le show-biz c’est de l’art tout simplement. »<br />
ON N’A QU’UNE VIE !<br />
Les tourments du monde lui inspirent-ils une pensée ? Il constate, lucide :<br />
« On est dans un moment où on renégocie certaines valeurs. On ne sait<br />
plus très bien ce qui est bien ou pas bien. Que se soit toi, moi, quelqu’un<br />
dans sa bagnole, au boulot, on ne peut pas s’empêcher de penser une fois<br />
par an, par semaine ou par jour si ce qu’on fait est juste. A propos de<br />
valeurs, j’ai toujours été soutenu par ma famille. J’ai moi-même fondé une<br />
famille et pour moi, c’est très clair : c’est ce qu’il y a de plus important.<br />
J’ai eu de la chance, tous deux m’ont fait confiance alors qu’il y a une<br />
prédominance bourgeoise à Bruxelles qui veut des parcours tout tracés,<br />
fantasmés dans la tête de certains parents. Or, j’ai toujours fait de la<br />
musique. J’ai eu besoin de faire de la publicité pour m’accomplir dans un<br />
autre domaine, explorer d’autres plaines de jeu. Je me suis rendu compte<br />
assez vite des limites que la musique posait à la construction d’une famille.<br />
Je ne voulais pas risquer de la mettre en péril, que ce soit sur le plan<br />
financier ou personnel. J’ai toujours su que je ne pourrais pas bien vivre<br />
sans avoir d’autres activités. Il se trouve qu’elles se sont toutes développées.<br />
Tant mieux, l’un ne va jamais sans l’autre. Il n’y a pas de choix à faire.<br />
Pour tout le monde le boulot relève de la même équation : le temps que<br />
tu y passes, le plaisir que tu en tires et ce que ça te rapporte en termes de<br />
sous. L’enjeu c’est de s’organiser, de bien s’entourer. On n’a qu’une vie,<br />
autant en profiter et faire les deux tant que je pourrai. » Silence. Il poursuit :<br />
« J’ai toujours été un fan inconditionnel de musique. Ça a toujours été en<br />
germe dans mon esprit. J’ai fait le mur à 15 ans pour aller voir les Cramps<br />
en Allemagne. Une expérience extrêmement excitante et décisive. » Au<br />
moment de cette évocation, on ignore s’il sait déjà que l’avant veille, Lux<br />
Interior, leader des Cramps, a quitté ce monde dans une dernière bravade<br />
psychobilly. On n’aura pas eu le courage d’aborder le sujet. Trop personnel.<br />
—16—
Pour ceux qui aiment l’aventure.<br />
Mais de loin.<br />
Nouveau Tiguan 4x2.<br />
La robustesse d’un tout-terrain, la consommation d’une citadine.<br />
Si on peut avoir l’esprit aventurier sans pour autant devoir vivre de l’autre côté de la terre, il est<br />
également possible de bénéficier du confort et de la sécurité offerts par un véhicule tout-terrain<br />
pour une consommation moyenne de 5,9 l/100 km.Volkswagen présente le nouveau Tiguan 4x2.<br />
Grâce à l’assise surélevée qu’il vous offre, vous bénéficiez d’une meilleure vision du trafic<br />
améliorant ainsi votre confort et votre sécurité.<br />
Tiguan Trend & Fun 4x2 1.4 L TSI 150 CV<br />
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à partir de 26.740 €<br />
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<strong>Pr</strong>ix, prime BlueMotion Attitude incluse<br />
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Les (INSTANTS) Volkswagen du 13 au 23 mars.<br />
Das Auto.<br />
5,9 - 7,4 l/100 km • 155 - 171 g CO 2<br />
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* Nous nous engageons à reprendre votre véhicule hors d’usage et à le recycler. Le véhicule repris, lors de l’achat d’un Tiguan neuf, doit être complet et immatriculé depuis au moins 6 mois au nom du<br />
dernier propriétaire. <strong>Pr</strong>ix au 02/03/09. <strong>Pr</strong>ix du Tiguan présenté : 28.797,01 . Informations environnementales (AR 19/03/2004) : www.volkswagen.be
littérature<br />
« La plupart de mes journées sont solitaires, à part quand je donne cours<br />
(de littérature à La Cambre et de mise en récit à Saint-Luc, NdlR). Les tentations<br />
affluent à la maison : Internet (You Tube), la télé, ma nouvelle Xbox…<br />
Très paresseux, je pourrais rester dans mon canapé et caresser mon chat à<br />
longueur d’heures.<br />
Mais il faut bien vivre, donc trouver une activité. L’écriture, c’est intéressant,<br />
toujours différent, stimulant intellectuellement. Le moins pire des métiers que<br />
j’ai trouvé. Je n’y prends pas vraiment de plaisir dans la mesure où cela reste<br />
un boulot. Ma discipline au quotidien vient de l’angoisse : si je n’écris pas, je<br />
ne peux pas payer mon loyer et nourrir ma famille », explique ce matin-là un<br />
Thomas Gunzig en chaussettes dans son appartement ucclois. Un roman en<br />
cours, des chroniques pour la presse écrite, des définitions pour Le Jeu des<br />
Dictionnaires en radio sur La <strong>Pr</strong>emière, deux scénarios pour des longs<br />
métrages belges : les prochains Jaco van Dormael (qui termine son<br />
Mr. Nobody pour le Festival de Cannes) et Harry Cleven (Trouble).<br />
« Pour le deuxième, c’est très concret. On se skype tous les jours avec le<br />
producteur et le réalisateur. Il s’agit d’une belle histoire d’amour : le début<br />
est noir mais on va vers du plus clair. J’ai beaucoup travaillé dans la noirceur,<br />
dans le fait de bousculer les gens. Maintenant, j’ai envie d’autre chose. De<br />
faire plaisir, pas dans un sens commercial mais pour donner des émotions<br />
de ce type. Et c’est très difficile. J’aime les films qui finissent bien, je m’en<br />
suis rendu compte en regardant Slumdog Millionaire de Danny Boyle. »<br />
CÔTÉ SCÈNE<br />
Depuis longtemps happé par le monde du théâtre (certaines de ses nouvelles<br />
ont été adaptées, il a écrit une comédie musicale pour Le Public, des<br />
contes urbains pour le Théâtre de Poche…), Thomas Gunzig a pris goût à<br />
cette expérience de création collective. Au point de signer une pièce pour la<br />
comédienne Isabelle Wéry, de l’accompagner dans la mise en scène et…<br />
sur les planches. Avec sa mécanique noire implacable et son propos<br />
pseudo-scientifique glaçant, Les Origines de la Vie, présenté en décembre<br />
au Poche (et sans doute repris par la suite) explore la parentalité à la<br />
lumière crue. « J’ai eu envie de quelque chose de non politiquement correct<br />
comme une mère qui n’aime pas ses enfants et qui va jusqu’au meurtre.<br />
J’ai voulu parler du ressenti des parents, qui peuvent en avoir vraiment<br />
marre… une fraction de seconde ! La société nous impose un rôle simple,<br />
comme celui d’adorer notre progéniture, or tout est plus complexe. Dans<br />
ce spectacle, le côté démonstratif m’a poussé à aller très loin dans l’horreur.<br />
Je me suis un peu débarrassé de cela pour la suite, je pense. » Au sujet de<br />
sa présence muette sur scène, il précise : « Ce n’est pas mon métier, je n’ai<br />
aucune prétention dans le domaine. Je l’ai fait avec intérêt et curiosité mais<br />
pas nécessairement de plaisir. Je suis casanier et j’ai deux petits enfants :<br />
j’aime passer mes soirées en famille ! Donc on verra si je le referai… »<br />
Les chroniques de Thomas Gunzig sont compilées sur son blog :<br />
www.gunzig.blogspot.com<br />
La plupart de ses romans sont publiés aux éditions Au Diable<br />
Vauvert (www.audiable.com).<br />
ECLAIRCIE<br />
DANS UN CIEL PLOMBÉ<br />
« L’écriture, c’est le moins pire des métiers que j’ai trouvé », dit Thomas Gunzig qui se décrit comme un paresseux<br />
chronique. Un paresseux très contrarié puisque l’écrivain bruxellois de 38 ans se démultiplie via les différents<br />
médias (romans, chroniques dans la presse, radio, théâtre, cinéma…). Et, grande nouveauté, il semble avoir évacué<br />
son envie de plonger lecteurs et public jusqu’au tréfonds de la noirceur.<br />
Isabelle Blandiaux – Photo Serge Anton<br />
—18—
Pour ceux qui aiment l’aventure.<br />
Mais de près.<br />
Tiguan 4x4.<br />
Jamais les terrains infranchissables n’ont été aussi accessibles.<br />
Quand on a l’aventure dans le sang, il faut savoir allier puissance et sobriété, compacité et espace,<br />
tempérament et bonnes manières. Le Tiguan 4x4 repousse les frontières. Il combine les qualités<br />
d’un SUV compact aux caractéristiques stylistiques d’une voiture de sport. Quels que soient vos<br />
projets, vous pourrez compter sur ses qualités supérieures sur route comme en tout-terrain.<br />
Tiguan Trend & Fun 4x4 1.4 L TSI 150 CV<br />
à partir de 28.350 €<br />
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-600 <br />
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27.750 <br />
Les (INSTANTS) Volkswagen du 13 au 23 mars.<br />
Das Auto.<br />
6,4 - 8,9 l/100 km • 166 - 234 g CO 2<br />
/ km.<br />
* Nous nous engageons à reprendre votre véhicule hors d’usage et à le recycler. Le véhicule repris, lors de l’achat d’un Tiguan neuf, doit être complet et immatriculé depuis au moins 6 mois au nom du dernier<br />
propriétaire. <strong>Pr</strong>ix au 02/03/09. <strong>Pr</strong>ix du Tiguan Track & Field présenté: 30.530,05 . Informations environnementales (AR 19/03/2004) : www.volkswagen.be
voyage<br />
Ouzbékistan<br />
TERRE MAGIQUE DE TAMERLAN<br />
ET DE GENGIS KHAN<br />
Du 1 er au 11 septembre 2009, La Libre Essentielle avec YC Art&Culture<br />
vousinvitent en Ouzbékistan, un pays étonnant au cœur de l’Asie centrale, si longtemps<br />
fermé au monde occidental et pourtant berceau de la culture humaine…<br />
Vous y découvrirez un peuple attachant, des monuments prestigieux et des cités au passé<br />
glorieux : architectures aux mosaïques éblouissantes et sites archéologiques témoins d’un passé<br />
où se succédèrent à travers les siècles conquérants implacables et bâtisseurs de génie !<br />
Vous vibrerez aussi à la magie de cette « route de la soie » qu’empruntèrent autrefois les grandes<br />
caravanes chargées d’épices et de parfums.<br />
C’est avec émotion que vous découvrirez Tachkent, capitale du pays, Khiva dont l’architecture<br />
unique n’a pas d’équivalent en Asie centrale, Boukhara célèbre pour ses 360 mosquées et enfin<br />
Samarcande, le « seuil du paradis » et l’un des plus anciens foyers culturels du monde !<br />
PROGRAMME > Jour 1_01/09 Vol Bruxelles-Paris CDG/Tachkent / Jour 2_02/09 Tachkent /<br />
Jour 3_03/09 Tachkent/ Ourgentch – Khiva / Jour 4_04/09 Khiva – Boukhara / Jour 5_05/09<br />
Boukhara / Jour 6_06/09 Boukhara / Jour 7_07/09 Boukhara – Gijduvan – Samarcande /<br />
Jour 8_08/09 Samarcande / Jour 9_09/09 Samarcande – Chakh I Sabz – Samarcande /<br />
Jour 10_10/09 Samarcande – Tachkent / Jour 11_11/09 Tachkent/Paris CDG-Bruxelles<br />
POUR TOUTE INFORMATION<br />
YC ART & CULTURE<br />
02 738 74 22 – c.lapchin@ycare.be – www.ycare.be<br />
LIC A5060<br />
RÉSERVEZ DÈS AUJOURD’HUI ET SOYEZ LES QUELQUES PRIVILÉGIÉS<br />
QUI PARTICIPERONT À CE VOYAGE INÉDIT.<br />
—20—
mode<br />
© CICI OLSSON<br />
NEW STRELLI<br />
<strong>Pr</strong>opos recueillis par Isabelle Blandiaux<br />
De la couleur qui claque, des lignes fluides et des effets inattendus de textures, tantôt techniques, tantôt précieuses.<br />
Nathalie Valentiny signe sa deuxième collection femme Olivier Strelli ce printemps-été. Récit à deux voix d’un passage<br />
de témoin, quelques mois après la revente de la société par son créateur, Nissim Israël.<br />
A Nissim Israël : Comment avez-vous mûri<br />
cette décision de revendre votre société et<br />
de vous retirer progressivement ? Dans la<br />
vie, il y a des moments où il faut se demander de<br />
quoi demain sera fait. J’avais plus envie de passer<br />
le témoin à quelqu’un que de devoir m’arrêter<br />
de travailler parce que je suis devenu trop<br />
vieux ou malade. J’ai eu la chance et le luxe de<br />
rencontrer Nathalie et les gens qui ont décidé de<br />
reprendre la société le 18 novembre 08,<br />
EverCapital, holding constitué d’entrepreneurs<br />
européens. EverCapital a proposé à deux de<br />
mes collaborateurs, mon fils Olivier et mon bras<br />
droit Jacky Franco, de devenir actionnaires. Je<br />
trouvais cela déjà très respectueux dans l’idée<br />
d’une continuité.<br />
A Nathalie Valentiny : Quel est votre parcours<br />
? J’ai grandi dans une famille d’architectes<br />
d’intérieur, donc au milieu des tissus et<br />
des couleurs. Je continue à réagir très fort à la<br />
couleur, c’est là, dans ma mémoire. J’ai interrompu<br />
mes études de droit contre l’avis de mes<br />
parents pour créer ma collection (pour femmes)<br />
à mon nom, dont je me suis occupée pendant<br />
dix ans. Par la suite, j’ai eu plusieurs contrats de<br />
fashion coordination, surtout au Japon et aux<br />
Etats-Unis. J’ai collaboré avec la maison Natan,<br />
puis j’ai arrêté pour passer à autre chose. Je ne<br />
m’attendais pas du tout à ce type de contrat.<br />
Comment vous êtes-vous rencontrés ?<br />
N.I. : Lors d’une expédition professionnelle au<br />
salon de tissus d’habillement <strong>Pr</strong>emière Vision<br />
à Paris. Je connaissais le travail de Nathalie<br />
puisqu’elle a eu sa propre ligne. On me l’a<br />
présentée, on a parlé cinq minutes et puis ma<br />
femme m’a dit : « Elle est super cette fille ! »<br />
Une semaine après, je l’ai rappelée…<br />
Comment le passage de témoin s’est-il<br />
opéré ? N.I. : Je voulais lui raconter l’histoire de<br />
Strelli. Cela a pris un peu de temps, peut-être un<br />
peu trop pour elle et juste assez pour moi. Je lui<br />
ai montré ce qu’on a fait, ce qu’on n’a pas fait,<br />
ce qu’on a bien fait et ce qu’on a mal fait. Je<br />
sentais en travaillant avec elle qu’elle n’avait pas<br />
besoin de ma présence, sinon pour la rassurer.<br />
Pour ne pas la brider ou la frustrer, je l’ai laissée<br />
—21—
mode<br />
NISSIM ISRAËL : « QUAND JE VOIS UNE PERSONNE QUI PORTE UN DE NOS VÊTEMENTS,<br />
JE TROUVE TOUJOURS CELA ENIVRANT PARCE QUE NOUS AVONS PLU À QUELQU’UN. »<br />
Retrouvez d’autres silhouettes sur www.essentielle.be<br />
agir et j’ai vu que c’était vraiment bien. Nathalie a<br />
besoin de liberté et de responsabilité. Mon avis<br />
l’intéresse, elle va l’entendre, pas l’écouter. Elle<br />
est assez déterminée, ce qui est une qualité. Et<br />
intelligente parce qu’elle accepte le fait que dans<br />
la vie, pour avoir de bonnes idées, il faut aussi<br />
avoir de mauvaises idées. Elle peut changer<br />
d’avis toute seule. Ce qui est important pour<br />
moi, c’est de passer le témoin à quelqu’un qui va<br />
faire une jolie course. Et je vois qu’elle est motivée.<br />
Si elle a besoin de moi, je suis là. Parce que<br />
je suis inconditionnellement pro Strelli ! Mais plusieurs<br />
routes sont possibles. Je ne suis pas plus<br />
qu’elle ministre du bon goût. J’ai cru l’être un<br />
moment (rires). Je vais continuer à m’occuper<br />
des licences : les lits, les papiers peints, les bas,<br />
les collants, les sacs et les chaussures en<br />
concertation avec Nathalie… Je voudrais lancer<br />
—22—<br />
des sous-vêtements et j’ai dessiné des tapis<br />
pour le mois de juin.<br />
Un changement de vie radical ? N.I. : Quand<br />
même. J’étais toujours le premier et le dernier au<br />
bureau. Je ne veux plus faire cela. C’est une<br />
étape et j’ai une chance folle de pouvoir la vivre<br />
de cette manière. Je sens de l’enthousiasme<br />
autour de moi ! Et une énorme pression a quitté<br />
mes épaules…<br />
A Nathalie Valentiny : Le style Strelli était<br />
proche de votre conception personnelle de<br />
la mode ? Il faut pouvoir se mettre dans la peau<br />
d’une autre identité, en gardant sa personnalité.<br />
J’aimais beaucoup cela. Strelli, c’est de la couleur,<br />
des volumes, des détails de finition, des matières.<br />
Nissim est très sensible aux tissus, comme moi.<br />
Cela nous a rapprochés : soie avec un film<br />
dessus pour une texture qui rejette comme du<br />
papier, maille imprimée, étoffes techniques,<br />
mélanges... Le fait qu’on soit dans une maison<br />
haut de gamme qui permet une qualité hors pair<br />
a également joué. Je suis une perfectionniste.<br />
N.I. : Elle apporte beaucoup de modernité à la<br />
ligne. Dans la nouvelle image de Strelli pour cet<br />
été, on sent une autre fille. Le mannequin est<br />
différent, son attitude est plus contemporaine,<br />
son caractère plus rebelle que sauvage est mis<br />
en avant. Je surchargeais, Nathalie épure. Cela<br />
amène une grande fraîcheur. Mais les influences<br />
<strong>strelli</strong>ennes demeurent, l’ADN de la marque. Une<br />
identité, il faut 8 ou 10 ans pour la créer. On ne<br />
doit pas la casser, sinon les gens seront perdus.<br />
La collection printemps n’est pas moins Strelli,<br />
elle est New Strelli.
MIDI STATION - PLACE VICTOR HORTA 26 - 1060 BRUXELLES - T 02/526 88 00<br />
www.midistation.eu - info@midistation.eu<br />
©Mireille Roobaert
culture<br />
SPECTACLE<br />
THÉÂTRE<br />
© CICI OLSSON<br />
GALERIES<br />
Silvia Hatzl, Galerie Faider<br />
« J’apprécie tout particulièrement l’écrivain<br />
Thomas Gunzig pour ses chroniques dans la<br />
presse, mais que l’on peut aussi découvrir sur<br />
son site www.gunzig.blogspot.com, ainsi que<br />
le comédien Itzik Elbaz (prix de la critique 2008)<br />
pour sa prestation dans l’excellente pièce Littoral,<br />
jouée l’année dernière à l’Atelier 210. J’adore<br />
Virgine Hocq. Sur scène, elle est à mourir de<br />
rire… On ne la voit pas assez sur les planches<br />
à Bruxelles. Dommage. J’ai eu l’occasion de la<br />
rencontrer : c’est vraiment une fille hyper sympa,<br />
drôle, spontanée… »<br />
Afrika Afrika qui se déroulera à partir du 17 mars à<br />
Tour et Taxi.<br />
« Je n’ai pas vu le spectacle mais en regardant<br />
quelques extraits, je me suis dit : quelle souplesse,<br />
quelle rythme ! »<br />
LES CHOIX DE<br />
MÉLISSA<br />
Maggy Dourov, Galerie Faider<br />
Mélissa Israël, journaliste et présentatrice à Télé Bruxelles, dévoile ses<br />
coups de cœur bruxellois. Sa sélection culturelle des semaines à venir,<br />
mais aussi les lieux qu’elle trouve intemporels, ses personnalités de référence.<br />
Bref, tout ce qu’elle aimerait vous faire découvrir ainsi qu’à son père Nissim.<br />
PEINTURES ET SCULPTURES<br />
La Galerie Faider et ses artistes située au 12 rue<br />
Faider à 1060 Bruxelles (www.galeriefaider.be).<br />
« J’aime beaucoup le style de peinture présentée.<br />
Ce sont principalement des peintures figuratives,<br />
travaillées avec beaucoup de matières Des<br />
sculpteurs intéressants y sont aussi exposés. »<br />
Exposition des œuvres de Maggy Dourov et Silvia<br />
Hatzl jusqu’au 14 mars.<br />
MUSIQUE<br />
RESTO<br />
La Cuisine à Ixelles, rue Lesbroussart 85. « Un<br />
endroit pour un lunch sympa et aussi une soirée très<br />
cool. A ne pas rater le « filet pur de bœuf façon<br />
tatakki ». Ou encore Pudding Rock, 76 rue du Mail<br />
également à Ixelles, pour les midis. Il faut se laisser<br />
tenter par leur composition de dégustation. La<br />
patronne s’occupe aussi d’un artiste peintre, dont les<br />
toiles sont exposées dans le resto, des peintures<br />
très colorées que j’adore. En soirée j’aime me balader<br />
rue Depage à Ixelles. J’avoue que je suis plus<br />
midi que soir. Avec les enfants, le soir je sors peu. »<br />
POUR<br />
LES ENFANTS<br />
David Burdeny, Young Gallery<br />
PHOTOGRAPHIES<br />
La Young Gallery située au 75B avenue Louise<br />
à 1050 Bruxelles (www.younggalleryphoto.com).<br />
« Une galerie branchée qui expose toujours de<br />
belles photos. Leur choix artistique est toujours<br />
pertinent. La prochaine exposition « Iceberg »<br />
du photographe David Burdeny est grandiose<br />
(jusqu’au 4 mai). J’aime aussi la Box Galerie<br />
située au 88 rue du Mail à 1050 Bruxelles. »<br />
(www.boxgalerie.be)<br />
« Je suis bien entendu une fan de Ghinzu et de<br />
son nouvel album Mirror Mirror. Mais j’apprécie<br />
également le duo Sold Out, Sharko, Vismets.<br />
Le nouvel album de Saule, Western, est excellent.<br />
Enfin, le chanteur Baptiste Lalieu est un brillant<br />
jongleur de mots. »<br />
© MARC MELKI<br />
Les stages Banafaro : de la musique et de la<br />
danse africaine. « C’est génial ! Et abordable. A la<br />
fin du stage, les enfants font un spectacle, ils portent<br />
le pagne (tissu africain), ils dansent, jouent du<br />
djembé. C’est vraiment fantastique ce qu’ils arrivent<br />
à faire en 5 jours ! » (http://www.paluche.org/<br />
loisirs/banafro/HTML/banafro.htm). Un autre lieu<br />
avec des activités très créatives : C. Ramic, 112<br />
rue Lesbroussart, 1050 Bruxelles, www.cramic.be.<br />
—24—
encontre<br />
Faisons un rêve<br />
jusqu’à la fin du mois<br />
de juin au théâtre Edouard VII<br />
à Paris. Infos :<br />
www.theatreedouard7.com<br />
ou +33 1 47 42 59 92.<br />
En septembre, Pierre Arditi<br />
joue au même endroit<br />
Sentiments provisoires<br />
de Gérald Aubert avec<br />
Sylvie Testud et François<br />
Berléand, dans une mise<br />
en scène de Bernard Murat.<br />
<strong>Pr</strong>opos recueillis par Isabelle Blandiaux<br />
SCÈNE DE VIE<br />
© JACQUES LE GOFF<br />
Peu importe qu’il soit grippé, Pierre Arditi donne<br />
toutes ses tripes et son énergie lorsqu’il campe<br />
les séducteurs-joueurs dans Faisons un rêve de Guitry<br />
à Paris. « Quand je rentre en scène, je rentre en vie »,<br />
dit-il dans sa loge peu avant les trois coups.<br />
Rencontre avec un acteur vrai qui va demander<br />
la double nationalité franco-belge.<br />
« LA VIE, CE N’EST PAS COMME LA CAISSE D’ÉPARGNE. SI VOUS ÉCONOMISEZ, ON NE<br />
VOUS SERT PAS D’INTÉRÊTS À LA FIN. SI ELLE N’EST PAS DÉPENSÉE, ELLE EST PERDUE. »<br />
Une pièce exiguë mais chaleureuse. Pierre Arditi nous y conduit en passant<br />
à côté des cuisines au Théâtre Edouard VII, à Paris. Une machine à<br />
expresso. Des vêtements et paires de chaussures. Un téléphone pour<br />
organiser ses vies sur scène le soir et devant la caméra le jour. Et puis un<br />
grand miroir bien éclairé. L’acteur y fait parfois ricocher son regard pour<br />
nous parler, habitué à jouer avec son reflet, à s’utiliser comme matière première<br />
« évolutive » de son art. Dans cette loge, il est chez lui toute cette<br />
saison. Puisque Faisons un rêve (mise en scène Bernard Murat, avec<br />
Clotilde Courau et Martin Lamotte) de Sacha Guitry, pure comédie sentimentale<br />
au traditionnel triangle amoureux qu’il porte avec brio et plaisir<br />
jubilatoire, a été prolongée. « On ne laisse pas tomber un triomphe au<br />
théâtre, ce n’est pas moral », dit-il.<br />
C’est la troisième fois que vous jouez cette pièce, pendant dix<br />
mois dans ce cas-ci. Au théâtre, plus on joue et plus on se sent<br />
bien ? Plus on peut approfondir le personnage, ses propres capacités en<br />
tout cas. Contrairement à ce qu’on croit, le travail ne commence vraiment<br />
que quand on joue. En répétition, on fixe les bases. C’est perfectible tout<br />
le temps. Après, il peut y avoir une lassitude. Mais le théâtre, c’est l’art de<br />
refaire. On incarne soi à travers un autre.<br />
Cela demande d’abord de bien se connaître alors ? Oui. Savoir se<br />
servir de soi et d’une manière parfois très perverse. Les gens préfèrent ne<br />
pas savoir qu’ils ont en eux certaines choses pas reluisantes. Ils repoussent<br />
cela, nous nous y complaisons ; c’est peu fréquentable, un acteur. Je<br />
suis un matériau évolutif, puisque j’avance en âge. Je ne peux plus jouer la<br />
même chose que voici 40 ans. Mon corps et ma voix sont différents. Ce<br />
que je contiens aussi. Cela s’est épaissi. C’est plus puissant, fouillé,<br />
approfondi. Aujourd’hui, je suis une sorte de professeur, de notable. C’est<br />
à la fois agréable et à la fois, cela me fait chier ! (rires) On voudrait rester<br />
un espoir toute sa vie, mais cela, c’est fini, c’est sans espoir ! Je suis maintenant<br />
devenu très immodestement une confirmation.<br />
Une confirmation qui livre ses conseils à la jeune génération ?<br />
Quels sont les jeunes auteurs ou réalisateurs qui vous intéressent<br />
aujourd’hui ? Oui, bien sûr, je réponds aux demandes. Beaucoup de<br />
jeunes réalisatrices de cinéma font appel à moi en ce moment – je suis<br />
flatté – : Amanda Sthers (son film sortira cet été, avec Carole Bouquet),<br />
Léa Fazer (une comédie avec Nathalie Baye), Laure Marsac avec laquelle<br />
j’ai plusieurs projets…<br />
Quand vous regardez ce parcours de 44 ans de métier, qu’est-ce<br />
que vous pensez ? Ce chemin m’a enrichi. J’ai une vie parfois tourmentée<br />
mais belle. Ce qui la rend plus poignante, cette route, c’est que je suis<br />
en train de percevoir que j’avance vers le dernier quart. C’est étrange<br />
comme sensation mais autant accepter que ce chemin soit encore violent<br />
et chaotique comme si j’avais 18 ans. Et que je lui torde le cou avant que<br />
je passe moi-même de l’autre côté.<br />
C’est en montant sur scène tous les soirs que ce chemin reste<br />
« violent et chaotique » ? Je suis heureux d’avoir une vie douce, amoureuse,<br />
romantique, divine, c’est sûr. Mais en même temps, il faut que cette<br />
existence brasse le sang, la respiration, l’air, l’activité. Je passe pour être<br />
un homme très très énergique. Cela me sauve, pour le moment en tout<br />
cas. Donc, je veux que cela soit comme ça jusqu’au bout. Le théâtre est<br />
pour moi une récompense. Je viens, je joue ce que j’aime, les gens m’aiment,<br />
la salle est bourrée… Quand je rentre en scène, je rentre en vie.<br />
Etes-vous sensible à la mode et comment avez-vous lié cette<br />
amitié avec Nissim Israël, l’invité de ce numéro ? Je suis coquet<br />
mais pas fashion victim. Avec Nissim, on s’est instinctivement trouvé. Cela<br />
a scellé une amitié agréable, tendre. Avec lui et sa femme, des gens de<br />
goût, nous vivons des plages de paix, sans enjeu sinon celui d’être bien.<br />
C’est comme une récompense, les Nissim, comme on les appelle…<br />
Vous avez d’autres liens avec la Belgique puisque votre mère est<br />
belge… Je viens justement d’en parler à ma femme (Evelyne Bouix, NdlR) :<br />
je vais demander la double nationalité. Je ne veux pas abandonner ma<br />
nationalité française et ce n’est pas pour payer mes impôts en Belgique<br />
puisque j’ai fait toute ma carrière en France. Mais simplement ce pays est un<br />
morceau de moi, de mon éducation. Ma culture BD vient de là. J’y joue<br />
souvent, j’y vais présenter des films, voir des amis, passer des week-ends…<br />
—25—
mode<br />
X<br />
Evelyne porte un chemisier<br />
Sandrina Fasoli pour Mango,<br />
un bustier Paule Ka,<br />
un pantalon Martin Margiela<br />
et un sac Delvaux<br />
—26—
mode<br />
Evelyne porte un chapeau<br />
model’s own, un top<br />
Louis Vuitton, un pantalon<br />
Martin Margiela et<br />
des chaussures Louis Vuitton<br />
DANS<br />
LA SUITE<br />
D’EVELYNE<br />
BOUIX<br />
Photographe Emmanuel Laurent<br />
assisté de JF Hendrick<br />
Stylisme Pierre Daras<br />
assisté de Simon-Pierre Toussaint<br />
Hair & Makeup Florence Samain<br />
pour Chanel (make up)<br />
et pour Kérastase (hair)<br />
—27—
Evelyne en robe Sandrina<br />
Fasoli pour Mango<br />
—28—
—29—
mode<br />
Evelyne porte un manteau<br />
Cos, une robe noire<br />
Olivier Strelli, des collants<br />
Dim, des bottillons Tod’s,<br />
un sac Rykiel,<br />
un collier Pomellato<br />
et des lunettes Lafont<br />
Evelyne porte un trenchcoat<br />
Olivier Strelli,<br />
un bracelet Paule Ka<br />
et une montre Hermès<br />
Cos 02 223 3600<br />
Martin Margiela 02 223 75 20<br />
Sonia Rykiel 02 502 08 13<br />
Louis Vuitton 02 289 28 28<br />
Sandrina Fasoli pour Mango<br />
02 219 09 74<br />
Olivier Strelli 02 512 78 53<br />
Tod’s 02 513 30 05<br />
Pomellato 0800 14 03 20 02<br />
Lafont 02 726 20 10<br />
Paule Ka 02 347 28 85<br />
Delvaux 02 513 05 02<br />
—30—<br />
Remerciements à Evelyne<br />
Bouix, à Delphine et à l’hôtel<br />
Amigo, à Sonja Noël et<br />
à la boutique Martin Margiela.
INFO: www.velvetfactory.be
dossier<br />
L’ÉDUCATION,<br />
UN CANAL<br />
CONTRE LA VIOLENCE<br />
René Sépul – photos Cici Olsson<br />
—32—
Au lendemain du drame de Termonde, plusieurs observateurs ont pointé les dangers que peut entraîner une passion<br />
pour un certain cinéma et des jeux vidéo. Psychologues et pédagogues doutent d’un lien entre images violentes et<br />
passage à l’acte, reconnaissant néanmoins la nécessité d’éduquer les jeunes aux médias.<br />
On s’en souvient, Kim De Gelder, tueur de<br />
Termonde, fut décrit dans les heures suivant le<br />
drame grimé à la façon du « Joker », personnage<br />
connu de la série Batman. Avant d’être mise en<br />
doute quelques jours plus tard par le procureur<br />
du roi de Termonde, la rumeur a permis de<br />
relancer le débat sur un lien supposé entre<br />
violence, cruauté et images fortes.<br />
Avant de s’interroger sur la question de savoir si<br />
un film, voire, la pratique d’un jeu vidéo peuvent<br />
conduire au crime, on peut s’attarder sur le<br />
cheminement de la rumeur. Quelques heures<br />
après que ne tombe l’information annonçant le<br />
23 janvier dernier les crimes d’un déséquilibré<br />
dans une crèche de Termonde, plusieurs<br />
dépêches signalent donc que le tueur présumé<br />
avait le visage peint en noir et en blanc. En fin<br />
de journée, Le Soir affiche sur son site une réaction<br />
associant l’assassin au film de Christopher<br />
Nolan. L’information est reprise le lendemain par<br />
le même journal qui s’interroge : « La tuerie de<br />
Termonde commise par un fan du Joker ? »<br />
« Un copycat inspiré d’une fiction cinématographique<br />
? », ajoute un journaliste, repris ensuite<br />
par la presse écrite, radiophonique et télévisuelle<br />
belge et internationale. Dans leurs commentaires,<br />
certains insistent alors sur une corrélation<br />
évidente entre images violentes et criminalité,<br />
relevant que la hausse de celle-ci suit une<br />
courbe parallèle à l’augmentation de la violence<br />
télévisuelle. On rappelle également d’autres<br />
tueries où des assassins ont laissé des notes<br />
relevant l’influence qu’avait pu avoir sur leurs<br />
gestes des représentations du monde exposées<br />
au cinéma ou dans les jeux vidéo.<br />
L’AGRESSIVITÉ<br />
EST UNE BONNE CHOSE<br />
Psychiatre infanto-juvénile et professeur émérite<br />
de l’Université de Louvain-la-Neuve, <strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong><br />
<strong>Hayez</strong> n’a pas attendu que le procureur en<br />
charge de l’affaire doute de la référence à<br />
Batman pour s’étonner de pareilles associations.<br />
Avant de poser la question de la violence au<br />
cinéma ou dans les jeux, celui-ci rappelle que<br />
l’agressivité est une qualité nécessaire chez tout<br />
être. « Sans celle-ci, insiste celui-ci, vous ne<br />
seriez probablement pas là, devant moi, à me<br />
poser vos questions. Chacun naît avec une part<br />
de bonté, de sociabilité mais aussi d’agressivité<br />
qui lui permet de résister, de se faire respecter<br />
et de trouver sa place dans la société.<br />
L’agressivité est une force d’expression utile.<br />
Tout l’enjeu de l’éducation est de la canaliser et<br />
de la transformer en force sociable. Certains jeux<br />
vidéo rejoignent les pulsions agressives que<br />
nous portons et leur permettent de s’exprimer<br />
dans l’imaginaire. C’est plutôt une bonne chose<br />
pour autant que cette activité reste mesurée. »<br />
Revenant sur les inquiétudes suscitées par<br />
certains jeux, l’ancien professeur distingue les<br />
jeux « légitimisés » des jeux « non légitimisés ».<br />
« Dans le premier cas, le jeu réclame une<br />
agressivité conquérante », reprend celui-ci.<br />
« Il s’agit pour le joueur de répondre à une<br />
menace, de tuer ou de supprimer des personnages<br />
hostiles. Le jeu n’est alors qu’une sorte de<br />
punching ball grâce auquel l’ado évacue toutes<br />
sortes de choses. Il s’amuse et se défoule. »<br />
DE L’AGRESSIVITÉ À LA VIOLENCE<br />
Par jeux non légitimisés, le psychiatre fait référence<br />
à une série de jeux en vogue où le joueur<br />
est amené à détruire ou à tuer gratuitement, par<br />
plaisir. Grand Theft Auto 4, succès de l’année<br />
2008, en est l’exemple. Le jeu met en scène un<br />
immigré enrôlé par le syndicat du crime pour<br />
vendre de la drogue, tuer des policiers et voler<br />
des voitures. Le but est ici de se forger une<br />
réputation dans le monde du crime, et tous les<br />
moyens sont bons pour y arriver. GTA 4 que le<br />
critique du New York Times annonça comme une<br />
satire culturelle, violente, intelligente, profane,<br />
attachante, odieuse, espiègle, riche, profonde et<br />
convaincante fut commercialisé avec la mention :<br />
interdit aux moins de 18 ans.<br />
Alors qu’il n’y a pas menace quant à l’intégrité du<br />
personnage ou de son territoire, le joueur est<br />
cette fois appelé non plus à réagir avec une<br />
« saine agressivité », mais à opter pour la violence.<br />
« Je comprends qu’un jeu pareil entraîne<br />
méfiance et critiques », reprend le psychiatre.<br />
« J’ai écrit que l’on pouvait parler de violence<br />
dans ce cas, et non plus d’agressivité, car le<br />
joueur tue par plaisir. C’est un pas, mais même<br />
dans ce cas, je reste dubitatif quant à une éventuelle<br />
influence néfaste sur un adolescent équilibré.<br />
La première question à se poser est l’origine de<br />
cette envie de violence. Qu’est-ce qui la motive ?<br />
Si vous avez un adolescent mal dans sa peau et<br />
renfermé sur lui-même, il faut être attentif. Sinon,<br />
qui n’a jamais quelque plaisir à se sentir le mauvais<br />
? Quel adolescent des générations précédentes<br />
n’a jamais fait de mal à une mouche ? Je<br />
préfère voir un adolescent se défouler ainsi plutôt<br />
qu’en arrachant les pattes d’une grenouille ou en<br />
frappant à l’occasion son petit frère. Il faut<br />
pouvoir accepter un certain besoin d’explorer la<br />
puissance du mal. Le tout, de nouveau, est de le<br />
faire de manière modérée. »<br />
RESTER VIGILANT<br />
Pour le pédopsychiatre, l’adulte doit rester vigilant<br />
et veiller à préserver une relation d’échanges<br />
et de dialogue avec l’adolescent. « Il y a danger<br />
lorsque celui-ci perd confiance en lui et perd<br />
l’envie de se construire et de trouver sa place.<br />
L’adolescence étant une période de doutes et<br />
d’expériences, il faut être attentif à ce que le jeu<br />
ne devienne pas un refuge qui lui donne de<br />
fausses illusions. L’adulte doit poser un cadre et<br />
une hygiène de vie. Si le jeu vidéo vient après le<br />
travail scolaire et ne mord pas sur le sommeil, s’il<br />
est associé à d’autres jeux, à du sport, etc., on<br />
est plutôt en droit d’attendre de ces pratiques<br />
des bénéfices telles, je l’ai dit, l’expression de<br />
son agressivité, mais aussi celle de ses<br />
angoisses. » D’autres citent comme bénéfices<br />
les expériences que ces jeux entraînent, la réactivité,<br />
la débrouille, la gestion de contacts<br />
sociaux ou l’exploration de divers registres identitaires<br />
et de rituels initiatiques.<br />
L’ÉDUCATION AUX IMAGES<br />
Abordant la question de l’éducation aux images,<br />
<strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong> <strong>Hayez</strong> la juge nécessaire, tout en<br />
ciblant la question. « Je crois que ce type d’éducation<br />
est bienvenu, mais il faut savoir de quoi et<br />
à qui l’on parle. Je ne pense pas que l’on puisse<br />
espérer qu’un adolescent reste sage sur Internet<br />
et ne s’aventure pas sur certains sites où les<br />
mauvaises rencontres sont possibles. Avec les<br />
risques que cela suppose. Et puis, ne vaut-il pas<br />
mieux vivre pareille expérience sur le net que<br />
dans la réalité ? Par contre, l’éduquer à davantage<br />
d’esprit critique et de lucidité est une<br />
démarche que je ne peux qu’encourager. »<br />
Nécessaire, l’éducation aux médias a pourtant<br />
longtemps entraîné une certaine méfiance dans<br />
le corps enseignant. « A l’époque de la création<br />
du CEM – Conseil de l’Education aux Médias,<br />
créé en 1995 – on rencontrait toujours pas mal<br />
de professeurs méfiants face aux possibilités<br />
—33—
dossier<br />
<strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong> <strong>Hayez</strong>,<br />
psychiatre infanto-juvénile<br />
Paul de Theux,<br />
responsable du service formation<br />
de Media Animation<br />
PRATIQUE<br />
CAV asbl, rue Beeckman 51 à 4000 Liège<br />
tél. 04 232 18 81 – courriel<br />
cav.liege@sec.cfwb.be – site<br />
www.cavliege.be<br />
Média Animation asbl, avenue Rogier 32<br />
à 1030 Bruxelles – tél. 02 242 57 93 –<br />
courriel info@media-animation.be –<br />
site www.media-animation.be<br />
3 CAF, La Neuville 1 à 4500 Tihange<br />
tél. 085 27 13 60 – courriel caf@skynet.be<br />
pédagogiques qu’offraient la maîtrise des<br />
nouveaux médias », se souvient Paul de Theux,<br />
responsable du service formation de Media<br />
Animation. « Beaucoup considéraient les médias<br />
comme des outils juste bons à occuper les<br />
enfants. Les changements doivent surtout aux<br />
initiatives de quelques enseignants motivés et<br />
ouverts au changement. »<br />
RÉTICENCE À LA NOUVEAUTÉ<br />
« La famille, comme l’école, sont des cellules<br />
fortes qui se méfient de la nouveauté et de<br />
l’inconnu », ajoute l’éducateur. « Il y a vingt-cinq<br />
ans, des rumeurs pointaient que les baladeurs<br />
pouvaient conduire à l’autisme. Il fut un temps où<br />
l’on se méfiait de la radio, et même du théâtre<br />
radiodiffusé. Aujourd’hui, c’est l’internet ou les jeux<br />
vidéo. Les comportements varient d’une génération<br />
à l’autre : je relève qu’aujourd’hui les trentenaires,<br />
jeunes parents eux-mêmes adeptes des<br />
premières générations de jeux vidéo, sont plus<br />
ouverts que la génération qui les a précédés. »<br />
Les premières activités touchant à l’éducation<br />
aux médias remontent aux années 60 avec<br />
l’apparition de stages, de cours et de ciné-clubs<br />
s’adressant à un public d’intéressés. Les développements<br />
de la télévision dans les années 60 et<br />
70, puis l’apparition de nouvelles technologies de<br />
l’information et de la communication (diapositives,<br />
photographies, vidéo, enregistreurs, etc.) ont<br />
accéléré la réflexion sur la nécessité d’un enseignement,<br />
mais celui-ci a d’abord visé à former<br />
techniquement les gens à l’utilisation de ces<br />
médias plutôt qu’à la critique. La création du<br />
Conseil de l’Education aux Médias témoignait au<br />
milieu des années 90 d’une volonté institutionnelle<br />
de réunir les initiatives développées par les<br />
différents réseaux d’enseignement. Ce Conseil a<br />
permis de tracer les grandes orientations à suivre<br />
et les actions à entreprendre via trois Centres de<br />
Ressources en matière d’éducation aux médias<br />
dont l’asbl Média Animation est la composante<br />
pour l’enseignement libre.<br />
—34—<br />
« On est passé dans la pratique d’une éducation<br />
par les médias à l’éducation aux médias », résume<br />
Michel Clarembaux, directeur du Centre<br />
Audiovisuel de Liège, le CAV, composante<br />
associée à l’enseignement communal, « mais l’un<br />
ne va pas sans l’autre. Dans les années 80, je<br />
donnais un cours aux futurs instituteurs et régents<br />
sur l’utilisation des médias. Quand vous apprenez<br />
à un futur professeur ce qu’est un cadre ou une<br />
mise en scène, vous l’éduquez à un langage sur<br />
l’analyse de ce qu’enferme ce cadre. Le souci<br />
d’analyse et de critique s’est ensuite davantage<br />
affirmé d’autant que le besoin d’initiation pratique<br />
est aujourd’hui moindre car beaucoup connaissent<br />
ces outils très jeunes. »<br />
NAISSANCE DU CSEM<br />
La transformation du CEM en CSEM – Conseil<br />
Supérieur de l’Education aux Médias, bientôt<br />
opérationnel, est un témoignage supplémentaire<br />
de l’attention portée par les pouvoirs publics.<br />
« Ce mouvement est une bonne chose »,<br />
confirme Michel Clarembaux, précisant les deux<br />
objectifs majeurs de la nouvelle institution.<br />
« Ce pas vise d’une part à dépasser le secteur<br />
scolaire. Jusqu’à présent, nos outils s’adressaient<br />
aux professeurs et aux étudiants. La nouvelle<br />
formule proposera des outils à leur intention,<br />
mais aussi au monde associatif. Le second intérêt<br />
touche à une volonté de travailler sur l’intergénérationnel.<br />
L’éducation aux médias ne s’adresse<br />
pas uniquement aux étudiants, mais aussi aux<br />
parents comme à d’autres strates de la société.<br />
Le problème est la mise en place de l’outil car,<br />
autrefois, seuls les acteurs du monde de l’enseignement<br />
et des medias y participaient. Le nouveau<br />
Conseil intégrera des acteurs de secteurs<br />
aussi divers que l’aide à la jeunesse, les nouvelles<br />
technologies et le monde associatif. Ce<br />
n’est pas simple à gérer, mais sortir du ghetto<br />
scolaire pour une responsabilisation citoyenne<br />
est un pas intéressant. » Ce projet reprendra différentes<br />
initiatives mises en place ces dernières<br />
années comme « Ouvrir mon quotidien », qui<br />
permet aux professeurs de disposer de journaux<br />
en classe et de les étudier, « Journalistes en<br />
classe », qui envoie des journalistes dans les<br />
classes pour expliquer leur métier ou « Ecran<br />
large sur tableau noir » et « Films à la fiche », qui<br />
éduquent au cinéma.<br />
DEVENIR AUTONOME<br />
Tout cela suffira-t-il à éviter des drames comme<br />
celui de Termonde ? « On ne peut pas le prétendre<br />
», reprend Paul de Theux, « mais ces développements<br />
s’inscrivent dans une volonté de<br />
permettre aux enfants et aux adolescents de<br />
devenir autonomes dans leur consommation des<br />
médias. Pour ce faire, le meilleur chemin est<br />
celui de la confiance, ce qui nous conduit à<br />
aborder tous les contenus, même les sites dangereux.<br />
Au delà des outils comme les nôtres, la<br />
famille a ses obligations : combien d’heures un<br />
enfant doit-il rester devant la télévision ? à quelle<br />
heure un enfant doit-il aller dormir ? Ces questions<br />
restent de l’ordre de la gestion familiale. Il<br />
n’y a pas de règle générale, mais le parent doit<br />
ici aussi veiller à maintenir la confiance. »<br />
« Un enfant n’est pas l’autre », ajoute <strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong><br />
<strong>Hayez</strong>, « et c’est cela le merveilleux. L’adulte est<br />
le fruit d’une éducation où tellement de choses<br />
interviennent : parents, éducateurs, amis, professeurs,<br />
lectures, films, rencontres, etc, mais il y a<br />
une part de mystère, une touche personnelle, qui<br />
ne dépend que de soi. Dans la grande majorité<br />
des cas, l’histoire se construit plutôt bien.<br />
Parfois, cela casse. Il est difficile de tout prévoir,<br />
mais c’est en tissant et en préservant du lien que<br />
l’on se prémunit. » Le psychiatre conclut en<br />
rappelant que personne ne pète les plombs d’un<br />
coup. La descente est souvent longue. Cet<br />
adolescent assassin, de Termonde, a certainement<br />
vécu un jour quelque chose. Il y a peut-être<br />
très longtemps. Cela n’excuse pas ses gestes<br />
criminels, mais si le lien avait été préservé, qui<br />
sait si l’on en serait arrivé là.
festival<br />
<strong>Pr</strong>ogramme complet<br />
sur www.bozar.be/bemf<br />
Infos et rés. :<br />
Palais des Beaux-Arts<br />
de Bruxelles<br />
(rue Ravenstein, 23) :<br />
02 507 82 00.<br />
Avec un premier Brussels Electronic<br />
Music Festival au Bozar, du 20 au 22 mars,<br />
DJ Darko, alias Alain Benisty, entend sortir<br />
l’électro de son ghetto clubbing et bousculer<br />
au passage quelques habitudes.<br />
Isabelle Blandiaux – Photo Cici Olsson<br />
ABATTRE<br />
LES MURS<br />
DU SON<br />
« Pourquoi est-ce que dans un avenir proche, le<br />
jeudi soir, les gens ne prendraient pas l’habitude<br />
de venir au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles,<br />
écouter pour 10 euros un concert de musique<br />
électronique assis en s’immergeant dans des<br />
projections vidéos, en rencontrant des gens et en<br />
buvant un verre, plutôt que d’aller au cinéma ? »<br />
Passionné d’électro en général (« pour ses possibilités<br />
infinies de création, hors formats, et son<br />
évolution constante ») et de techno minimale plus<br />
avant-gardiste en particulier, Alain Benisty<br />
« lutte contre la suprématie des clubs », temple<br />
absolu de ce genre musical contemporain. « Ce<br />
qui m’intéresse avant tout, c’est la musique et<br />
son expérience, ce qu’elle amène au niveau<br />
mental. Mon idée, c’est d’offrir des conditions<br />
qui font qu’on peut profiter du son sans être<br />
obligé de danser, boire, parler. D’amener l’électro<br />
à un public plus large, d’essayer de l’anoblir.<br />
Ce courant a son histoire et arrive à une<br />
certaine maturité. Chaque semaine, sortent des<br />
milliers de titres. » Depuis environ un an, Darko<br />
a déménagé ses soirées Statik Dancin’ du<br />
Recyclart vers un cadre « Deluxe », le Bozar.<br />
Avec un succès immédiat auprès d’un public<br />
transgénérationnel de 18 à 40 ans. « C’est qu’il<br />
—36—<br />
y avait une attente. Je continue tant que la<br />
demande existe. »<br />
ACCESSIBLE<br />
Après quatre événements entre lustre et parquet<br />
ciré, le DJ qui mixe également au Fuse et au<br />
K-NAL (soirées We Are Electronix) à Bruxelles,<br />
ainsi qu’au Silo à Leuven, passe à la vitesse<br />
supérieure en organisant un premier Brussels<br />
Electronic Music Festival (BEMF) du vendredi 20<br />
au dimanche 22 mars au Palais des Beaux-Arts.<br />
« Cela manquait depuis des années. » Ses références<br />
en la matière s’appellent 10 Days Off à<br />
Gand (« la qualité est très bonne mais il y manque<br />
à mon sens une dimension d’écoute de la<br />
musique ») ou les premières éditions du Sonar<br />
à Barcelone pour le dosage entre accessibilité et<br />
découverte. « La programmation n’est en rien<br />
élitiste. J’ai voulu que le public y trouve des<br />
références (Tiefschwarz, DJ Morpheus, The Black<br />
Dog…, NdlR) mais pas uniquement. Il y a des<br />
noms que j’ai privilégiés parce que ce sont mes<br />
contacts, mes goûts (les labels Scape de Berlin,<br />
Kompakt…) et des représentants de la scène dite<br />
minimale pour le dimanche. Une scène pas<br />
spécialement froide ou obtuse si l’on considère<br />
des gens comme Philip Glass ou Steve Reich. Il<br />
suffit d’écouter un peu de quoi il s’agit avant de<br />
se jeter dedans. J’ai de plus voulu maintenir le prix<br />
du pass très bas : 35 euros pour les 3 jours. »<br />
Belges, allemands, anglais, danois, israéliens,<br />
français…, environ trente artistes joueront leurs<br />
propres productions live ou offriront des dj sets,<br />
selon les cas. « Ce n’est pas moins créatif de<br />
composer une atmosphère avec les disques des<br />
autres, une musique complètement abstraite. »<br />
Et le concept même de festival sera respecté, de<br />
19h dimanche, 20h samedi et vendredi jusqu’au<br />
bout de la nuit. « L’intérêt sera de voir comment<br />
les gens vont interagir avec le lieu, un bijou Art<br />
déco d’Horta super bien agencé, changer de<br />
salle et d’ambiance. J’aurais voulu développer<br />
davantage le côté media art, donc tout ce qui<br />
est vidéastes, mais j’ai manqué de temps pour<br />
cette première édition. Les installations visuelles<br />
seront assurées par le collectif VJ Tasso<br />
Okinawa (Cologne), issu de la nébuleuse<br />
Kompakt. » Une expo photo présentera aussi le<br />
travail de Frederic Leemans, alias Phreddy Lee,<br />
autour des acteurs de la scène électronique de<br />
ces quinze dernières années.
NEW BR 03 INSTRUMENT TYPE AVIATION<br />
Military Specs | Chrono, AlarmE, second fuseau horaire, Timer…<br />
Renseignements et catalogue Benelux : tél. +32 (0)2 268 79 53 . e-mail : bellross@watchtrade.be . www.bellross.com
mode<br />
Darko – Chemise en popeline<br />
noire et blazer soie bleu,<br />
le tout <strong>Pr</strong>ada, cardigan<br />
Olivier Strelli. Les filles –<br />
lingerie, le tout Eres.<br />
—38—
Darko – Veste de costume<br />
noir Maison Martin Margiela.<br />
Pantalon noir Café Costume.<br />
Cardigan en laine Olivier<br />
Strelli. Chemise de coton noire<br />
Dior Homme. Lunettes de<br />
soleil Jil Sander<br />
ELECTRO SHOW<br />
photos Cici Olsson assistée de Ilan Weiss – stylisme Benoît Béthume assisté de Simon Jacquemus – Zaza make-up – models Evy, Léa & Klodiana chez IMM Bruxelles<br />
—39—
mode<br />
Léa – veste de costume en<br />
coton de soie Dries Van Noten<br />
—40—
Darko – Chemise noire<br />
Maison Martin Margiela.<br />
Veste de costume noir Dior<br />
Homme. Pantalon Raf Simons.<br />
Chaussure en cuir marine<br />
<strong>Pr</strong>ada. Les filles – lingerie, le<br />
tout Eres<br />
Maison Martin Margiela 02 223 75 20 / Café Costume 02 513 54 44 / Olivier Strelli 02 512 78 53 / Dior Homme + 33 1 40 73 73 73 / Raf Simons + 33 1 49 23 79 79<br />
Dries Van Noten 03 470 25 10 / Eres chez Limelight 02 511 21 87 / Jil Sander chez Charlotte aux Pommes 02 512 34 59 / <strong>Pr</strong>ada chez Francis Ferent 02 545 78 30<br />
thanks to studios 202 – www.studios202.com / special thanks to music & roses for the fabulous car<br />
—41—
nos choix<br />
Retrouvez d’autres sélections sur www.essentielle.be<br />
BD<br />
LIVRES<br />
CD<br />
Colin Bouchat<br />
Michel Zumkir<br />
Didier Chatelle et Nicolas Bogaerts<br />
HELL’S<br />
ANGELSEKE<br />
Thierry Tinlot, compatriote parti dépoussiérer<br />
Fluide Glacial, a pris dans ses valises quelques<br />
auteurs bien de chez nous, dont les excellents<br />
Hugo Piette et Xavier Lemmens. Ceux-ci, sans<br />
doute influencés par leur jeunesse douteuse,<br />
nous content les mésaventures de deux<br />
loubards de 14 ans et demi, montés sur des<br />
mobylettes kitées et semant la terreur dans leur<br />
camping. Ils sont flanqués de la belle (et rebelle)<br />
Clitorine, qui a su mater nos affreux mais<br />
également les entraîner sur la pente du stupre et<br />
de la guerre des gangs. Les arrachés : Ni dieu, ni<br />
freins de X. Lemmens et H. Piette chez Fluide Glacial<br />
ENSEMBLE<br />
Quand Abderrhamane Boufraïne, français né de<br />
parents maghrébins (il pourrait être belge tout<br />
autant), a décidé de raconter son enfance et son<br />
parcours en pays de France, savait-il qu’il offrirait<br />
un très beau cadeau à ceux qui croient que<br />
c’est possible – oui c’est possible – de vivre<br />
ensemble, de construire des vies d’une richesse<br />
inouïe sans grands moyens financiers mais avec<br />
la préciosité de nos origines différentes ? Et que<br />
les photos de Vincent Migeat entreraient si bien<br />
en résonance, en jeu, en humanité avec son<br />
texte ? Abderrhamane Boufraïne & Vincent Migeat,<br />
31, rue de la République, Actes Sud<br />
EBRIÉTÉ<br />
MÉTAPHY-<br />
SIQUE…<br />
Un premier quatuor de haut vol, qui tient la dragée<br />
haute aux Berg I & II et autres <strong>Pr</strong>azák, cela<br />
mériterait déjà un grand coup de chapeau. Mais<br />
grâce à la folle complicité de la prodigieuse Silke<br />
Avenhaus, le Quatuor Arcanto nous offre en outre<br />
le plus passionnant et passionné Quintette op. 34<br />
entendu depuis lurette. « Géométrie d’automnes,<br />
alcool de concepts, ébriété métaphysique », pour<br />
citer Cioran, voilà du Brahms comme on l’adore…<br />
Un CD Harmonia Mundi 902000<br />
SPINOSI,<br />
VIVALDISSIME<br />
FABLE NOIRE<br />
Benoît, fils de la meilleure brodeuse du royaume,<br />
en découvrant ce qui ne peut être révélé, amène<br />
le malheur sur lui et sa famille. Contraint d’abandonner<br />
son foyer, il quitte le pays et rejoint<br />
bientôt des mercenaires en campagne. Au fil des<br />
années, il va devenir le guerrier le plus puissant<br />
et le plus redouté. Lors d’une chasse, il reviendra<br />
par hasard sur les lieux de son enfance,<br />
bouclant ainsi le cycle de sa vie. Sous forme de<br />
fable moyenâgeuse, Grégory Mardon continue<br />
son exploration subtile des relations humaines.<br />
Le fils de l’ogre de G. Mardon chez Futuropolis<br />
LE LIVRE<br />
DU CHAGRIN<br />
RB avait pour habitude de rédiger des fiches<br />
qui lui servaient (ou non) à écrire ses livres.<br />
(<strong>Pr</strong>atique discontinue pour un écrivain du fragment.)<br />
Le lendemain de la mort de sa mère,<br />
dévasté, il commence à consigner le<br />
deuil/chagrin continu, inusable, sporadique,<br />
parfois détourné. C’est un homme blessé qui a<br />
écrit ces phrases a contrario de ce que la<br />
société voudrait nous faire admettre de nos<br />
deuils, de nos chagrins : qu’ils passeront.<br />
Roland Barthes, Journal de deuil, Seuil/Imec<br />
On ne change pas une (très fine) équipe qui<br />
gagne. Si donc vous aviez goûté aux infinies<br />
délices de l’Orlando Furioso ou de la Griselda,<br />
cette Fida Ninfa vous comblera. Une partition<br />
ébouriffante, un plateau superlatif – Piau,<br />
Cangemi, Lemieux, Jaroussky, excusez du<br />
peu… –, un chef qui n’a pas son pareil pour<br />
exalter « cet art de l’ivresse mélodique, cette<br />
délirante inspiration » que Vivaldi prodiguait avec<br />
autant de folie que de générosité… Irresistibile ?<br />
E come ! Un coffret de 3 CD Naïve 30410<br />
BRISE LARMES<br />
DVD<br />
Sémir Badir<br />
ENFANTS<br />
Martine Dory<br />
Le deuxième album de Major Deluxe est un<br />
baume cicatrisant, une épaule pour pleurer ou<br />
un formidable condensé pop, selon. Au gré de<br />
promenades contemplatives, de cavalcades<br />
lumineuses, Sébastien Carbonnelle aborde une<br />
écriture riche, profonde, pour chanter les<br />
désolations amoureuses, les consolations de la<br />
nature, de l’univers et des sentiments humains.<br />
Terriblement heureux ou complètement désespérés,<br />
ralliez-vous à ce panache blanc. Major<br />
Deluxe, Something Ends Here (Top5 Records)<br />
LA TENTATION<br />
DE L’ORIENT<br />
Bach, Brecht, et Sophocle revu par Hölderlin :<br />
telle est la sélection gagnante de cette troisième<br />
course éléphantesque dirigée par le couple<br />
terrible. Straub : « Je vous dis tout simplement<br />
que nos films sont un peu hindous […] où<br />
chaque centimètre d’air, de soleil et de lumière<br />
est aussi important que l’acteur ». Tentés ?<br />
Mais bien sûr ! Danièle Huillet et <strong>Jean</strong>-Marie<br />
Straub, volume 3, un coffret de 3 DVD aux éditions<br />
Montparnasse<br />
—42—<br />
POUR<br />
LES PARENTS<br />
Avec ce nouvel opus farci de 30 petites histoires<br />
tirées du quotidien, Diane Drory vient nous titiller<br />
dans notre façon de vivre en famille. Bonheur<br />
à tout prix, fratrie, stop aux conflits, territoire,<br />
participation, transmission, lignée, valeurs,<br />
mais aussi Face Book, jalousie, merci, « multifamilles<br />
», sécurité… la famille à travers ses mille<br />
facettes. Une fois encore, on reconnaît le grand<br />
talent de l’auteur, une psy qui décidément n’a<br />
pas sa langue en poche ! Un propos éclairant,<br />
complété par l’humour ravageur des dessins de<br />
Benoit Coppée et Nicolas Viot. La famille idéale<br />
ment, Diane Drory, Soliflor<br />
POP MYSTIQUE<br />
Signé sur le label de Sufjan Stevens, DM Stith<br />
réalise un premier album d’une grâce et d’un<br />
onirisme surprenants. Déroutantes par leurs<br />
oscillations entre noirceur âcre, transe initiatique<br />
et délicatesse écorchée, les plages fourmillent<br />
de rythmes, sons, harmonies vocales et atmosphères<br />
éthérées qui convoquent Cat Stevens,<br />
Anthony Egarty et les mânes embrumées de Tim<br />
Burton. A écouter : Braid of voices, absolument<br />
prenant. DM Stith, Heavy Ghost (Asthmatic Kitty),
eauté<br />
« Les cheveux longs sont très à la mode. Mais on n’a pas toujours le temps de faire<br />
un brushing. J’ai utilisé le produit lissant Straight de Bumble and bumble (marque<br />
vendue chez Cosmeticary en Belgique : www.cosmeticary.com), puis j’ai encadré le<br />
visage avec des mèches et attaché le reste de la chevelure en queue de cheval. La<br />
raie sur le côté et l’allure sage rappellent la tendance clean, nerd, du moment. » Makeup<br />
: fond de teint fluide Parure Aqua (03), crayon yeux 03 Khôl Me Brun, crayon à<br />
sourcils blond, Ombre Eclat 4 couleurs Corail ambré 440, mascara Le 2 Noir 2 Noir,<br />
rouge à lèvres KissKiss Rose Désir 566. Le tout Guerlain.<br />
« Une coiffure classique avec une touche romantique, également pour le jour. J’ai travaillé<br />
les cheveux avec le <strong>Pr</strong>ep de Bumble and bumble, je les ai mis plus en arrière, avec<br />
quelques mèches qui retombent devant. Derrière, une grande natte est repliée vers l’intérieur<br />
avec quelques épingles. Simple mais sophistiqué. » Make-up : voir ci-contre.<br />
Texte Isabelle Blandiaux<br />
Photos Cici Olsson<br />
Mannequin<br />
Virginie@Dominique Models Agency<br />
MÉTAMORPHOSES<br />
Une fille aux cheveux mi-longs et quatre possibilités<br />
de coiffure, sans coupe ni extension. Steven Raes,<br />
coiffeur-maquilleur, s’est prêté au jeu des transformations,<br />
dans un grand vent de printemps.<br />
Retrouvez d’autres infos beauté sur www.essentielle.be<br />
« Les cheveux sont libérés pour le soir, coiffés en arrière pour dégager le visage,<br />
avec du volume sur les côtés et un aspect plus plat, nonchalant sur le dessus. »<br />
Make-up : « Plutôt que de foncer, on ajoute des couleurs façon Bollywood sur la<br />
base légère de la journée : du vert sous l’œil, du rose (à l’intérieur), de l’orangé (à<br />
l’extérieur) et du doré (au centre) sur la paupière supérieure (Ombre Eclat 4 couleurs<br />
Paradis Exotique 404). » Le teint est corrigé avec le duo Correcteur. Sur les lèvres,<br />
du KissKiss Pearl gloss Coral Pearl 846. Le tout Guerlain.<br />
« Pour la nuit, j’ai mis beaucoup de vent dans la frange et le reste de la chevelure.<br />
Comment apporter du volume aux racines ? Vaporiser le fixateur Does it all Styling<br />
Spray de Bumble and bumble tout en donnant du mouvement avec le sèche-cheveux.<br />
» Make-up : fond de teint fluide Parure Extrême (03), Ombre Eclat 1 couleur<br />
L’Instant Emeraude 181 sur le contour et à l’extérieur de l’œil, Terracotta Indian Bronze<br />
sur l’œil, les tempes, le haut des joues, KissKiss Fabulous Rouge 531. Le tout Guerlain.<br />
Steven Raes, coiffeur-maquilleur du groupe d’électro-rock belge Vive la Fête,<br />
travaille comme free-lance pour des shootings de mode et de pub.<br />
Dans son salon de la région de Gand, il reçoit aussi des particuliers qu’il aide<br />
à trouver leur look et il organise des ateliers au cours desquels il apprend<br />
aux femmes à se maquiller, avec conseils personnalisés.<br />
Infos : www.stevenraes.com; stevenraes@touchbydominique<br />
—43—
littérature<br />
LES GENS NORMAUX<br />
N’ONT RIEN<br />
D’EXCEPTIONNEL,<br />
SAUF PEUT-ÊTRE EN<br />
TEMPS DE GUERRE…<br />
Le nouveau roman de l’anglais Joseph Connolly,<br />
Jack l’Epate et Mary pleine de grâce est plus grave,<br />
plus dense que ceux qui l’ont fait connaître.<br />
On y voit, à travers quelques personnages attachants,<br />
complexes, comment pendant la deuxième guerre<br />
mondiale des vies ordinaires sont devenues, jour après<br />
jour, de véritables tragédies.<br />
WHAT IS LOVE ?<br />
On l’a attendu longtemps, ce deuxième roman de Mian<br />
Mian, l’auteure des Bonbons chinois. Il est enfin là. Si les<br />
ingrédients sont les mêmes – sexe, amour, branchitude,<br />
Shanghai – la quête est différente (la vérité sur l’amour,<br />
l’existence) et la forme plus sophistiquée (le cut up).<br />
<strong>Pr</strong>opos recueillis par Michel Zumkir<br />
Pourquoi y a-t-il eu huit années entre Les bonbons chinois et<br />
Panda sex ? Les bonbons chinois ont été un grand succès, après cela<br />
j’ai été très stressée car je me devais d’écrire quelque chose d’aussi<br />
bien. J’ai passé beaucoup de temps à réfléchir à ce que je ferais.<br />
Quand j’ai eu l’histoire de Panda sex, ce fut difficile de l’écrire aussi<br />
clairement et profondément que je le voulais. J’ai passé sept ans à finir<br />
le livre. Je crois qu’il est plus pur que Les bonbons chinois car je n’étais<br />
plus embarrassée par ce que les gens penseraient de moi, la starification,<br />
je ne pensais qu’à réussir le livre.<br />
Pourquoi avoir choisi cette forme fragmentaire ? Elle est adéquate à<br />
notre monde actuel. Dans leur quotidien, les gens reçoivent beaucoup<br />
d’informations, ils sont stressés, pressés et ne prennent pas le temps<br />
d’aller dans le détail. Si je voulais leur dire des choses importantes et<br />
profondes sur la vie, je devais aller à l’essentiel. De plus, je souhaitais<br />
une manière juste pour parler de l’amour, tout comme les gens cherchent<br />
une manière parfaite d’aimer. Cette forme m’a permis de montrer<br />
plusieurs manières de vivre le désir et de chercher l’amour. A la fin, j’ai<br />
compris que la relation amoureuse n’est pas l’amour, l’amour y est une<br />
fiction, l’imagination y joue un grand rôle… L’amour vrai est un achèvement,<br />
il est généreux, il est dans le bonheur de l’autre.<br />
© DAVID WARREN<br />
<strong>Pr</strong>opos recueillis par Michel Zumkir<br />
Comment en êtes-vous arrivé à écrire sur la guerre ? Mes premiers<br />
romans étaient tous contemporains. L’amour est une chose étrange,<br />
mon avant-dernier livre, est le premier dans lequel j’ai remonté le temps,<br />
j’y abordais les années 50 et 60 que je connais bien. Cette fois, j’ai<br />
voulu parler de ce qui leur a donné naissance. Tout le monde sait qu’à<br />
Londres, pendant la guerre, une sorte de solidarité unissait les gens.<br />
Ce qui m’a intéressé, c’était d’aborder le crime sous-jacent à cette<br />
période, montrer comment une personne plus ou moins innocente peut<br />
être corrompue par un événement qu’elle n’avait pas prévu.<br />
Cela se marque bien à travers deux de vos personnages, Dickie et<br />
Jackie. Dickie et Jackie sont très différents l’un de l’autre. Le premier,<br />
médecin né dans une classe sociale élevée, veut vivre dans un quartier<br />
pauvre pour aider les gens. S’il n’y avait pas eu la guerre, il ne se serait<br />
pas rendu compte que, fondamentalement, il est un lâche, il serait peutêtre<br />
resté quelqu’un de normal. Jackie, lui, au début, est plus ou moins<br />
correct, mais dès qu’arrive la guerre, il cherche à s’en sortir d’une<br />
manière égoïste, il devient un membre notoire du crime organisé à<br />
Londres, il serait resté Jack l’Epate.<br />
Vous faites confiance à votre lecteur, à ce qu’il sait de la guerre,<br />
vous ne lui dictez pas sa manière de penser. En tant qu’écrivain, j’ai<br />
un rôle invisible. J’apprends à connaître les personnages au fur et à<br />
mesure que je les construis. Je ne juge pas, c’est comme si j’avais une<br />
caméra, je montre. Mes personnages ne sont pas des marionnettes, des<br />
jouets, parfois ce sont même eux qui me guident vers leur propre<br />
construction… et je suis même quelquefois surpris de ce qu’ils disent,<br />
tellement ils sont réels à mes yeux.<br />
Joseph Connolly, Jack l’Epate et Mary pleine de grâce, Flammarion<br />
Il y a l’amour, le désir dans votre roman, mais il est aussi travaillé<br />
par la mort. Quand j’ai commencé ce livre par des funérailles, je ne<br />
savais pas pourquoi. Puis mon père est devenu très malade et il est<br />
mort. Sa mort rôdait autour de moi pendant que j’écrivais. Je croyais<br />
que la mort était quelque chose de simple – des yeux qui se referment<br />
–, qu’elle était effrayante aussi – tout disparaissait avec elle. Mais avec<br />
le décès de mon père, j’ai commencé à lire des livres bouddhistes et j’ai<br />
compris que je me trompais. Alors ma vie a changé, je ne bois plus, je<br />
ne me drogue plus, je veux être plus forte dans la vie pour enseigner<br />
aux gens comment s’arranger avec la souffrance.<br />
Mian Mian, Panda sex, Au diable vauvert<br />
—44—<br />
Vous pouvez lire la totalité de l’entretien sur www.essentielle.be<br />
© ARNAUD FÉVRIER / FLAMARION
évasion<br />
La famille Grimaldi soutient le lycée<br />
de l’association du Père Pedro.<br />
Pirogue sur la plage de sable d’Anakao,<br />
village de pêcheurs vezos apprécié pour ses retours de pêche.<br />
COULEURS MALGACHES<br />
Ile Rouge, mosaïque de paysages et de peuples,<br />
sanctuaire des lémuriens, la Grande Ile, Madagascar,<br />
surprend par le contraste entre son extrême pauvreté<br />
et la richesse d’une nature longtemps préservée.<br />
Voyage transversal à travers une variété infinie<br />
d’atmosphères. Ruelles escarpées de la Ville<br />
Haute,Tananarive, plages à la végétation sauvage<br />
de la côte est, savane piquetée de l’Ouest lointain et<br />
Hautes Terres, là où le paysage se dénude et où les<br />
collines sont semées de maisons traditionnelles en pisé.<br />
Photos Quentin Wilbaux<br />
Le train traverse forêts fluviales, rizières et champs de caféiers.<br />
L’Allée des baobabs, près de Morondave, sur la côte ouest.<br />
—45—
évasion<br />
Ambiance de rue à Ambisotra.<br />
L’association Akamasoa, créée et dirigée par le Père Pedro fait<br />
un travail remarquable avec les sans-abri de Tananarive, prenant en charge<br />
quotidiennement quelque 17 000 personnes dont 8000 enfants.<br />
Au bord de l’Océan Indien, à Manakara, la plus grande ville de la côte sud-est.<br />
Etendues désertiques près de Ranohira, petit village à l’orée du massif de l’Isalo.<br />
—46—<br />
Maison en pisé sur les collines des Hautes Terres.
A Tuléar, une femme attend son<br />
transfert sur un bateau pour Anakao.<br />
Lémurien dans le parc national de l’Isalo.<br />
MADAGASCAR<br />
TERRE AUX MILLE VISAGES<br />
Du 16 au 28 octobre 2009, La Libre Essentielle vous invite à découvrir<br />
Madagascar, cette île d’Afrique teintée d’Asie et de vieille France.<br />
Madagascar, c’est une vaste terre, presqu’un continent, qui offre des paysages extraordinaires<br />
et très variés : fleuves charriant la latérite, plages désertes bordées de cocotiers, villages de<br />
pêcheurs pittoresques, savane piquetée de baobabs ou collines aux maisons de pisé.<br />
Madagascar, une « terre préservée » au patrimoine naturel unique.<br />
Un voyage à la rencontre d’une mosaïque de peuples issus de migrations diverses,<br />
aujourd’hui encore fermement attachés à leurs traditions ancestrales...<br />
PROGRAMME > Jour 1_Bruxelles – Paris / Antananarivo / Jour 2_Antananarivo –<br />
Ambohidratimo – Ambohimanga – Antananarivo / Jour 3_Antananarivo – Ambotomanga<br />
– Mantasoa / Jour 4_Mantasoa – Andasibe – Moramanga – Antananarivo /<br />
Jour 5_Antananarivo – Ambatolampy – Antsirabe / Jour 6_Antsirabe – Ambositra –<br />
Fianarantsoa / Jour 7_Ranomafana – Fianarantsoa / Jour 8_Fianarantsoa – Ambalavao –<br />
Ranohira / Jour 9_Ranohira / Jour 10_Ranohira – Ifaty / Jour 11_Ifaty / Jour 12_Ifaty – Tuléar<br />
– Antananarivo / Jour 13_Antananarivo / Paris – Bruxelles<br />
RÉSERVEZ DÈS AUJOURD’HUI<br />
ET SOYEZ LES QUELQUES PRIVILÉGIÉS<br />
QUI PARTICIPERONT À CE VOYAGE INÉDIT.<br />
Les pousse-pousse grouillent<br />
à Antsirabe, ancienne ville thermale.<br />
POUR TOUTE INFORMATION YC Art & Culture<br />
02 738 74 22 – c.lapchin@ycare.be – www.ycare.be<br />
—47—
portrait essentielle<br />
AXELLE RED<br />
Photo Cici Olsson – Stylisme Véronique Leroy – Texte René Sépul – Beauté Pierre-François Carrasco<br />
Née à Hasselt, Axelle Red grandit bercée par les<br />
standards de la soul music. Adolescente fan<br />
d’Abba, elle enregistre à 14 ans un premier<br />
single, Little Girls, avant de s’engager dans une<br />
carrière qu’elle associe à des études de droit.<br />
Sans Plus Attendre la fait connaître en 1993 du<br />
public, lui offrant avec Sensualités ou Je t’attends,<br />
ses premiers tubes. Disque de platine en France<br />
et quintuple disque d’or en Belgique, ce premier<br />
opus la distingue de la variété française,<br />
témoignant déjà d’un attachement à la soul et au<br />
rythm and blues. La chanteuse s’entoure ensuite<br />
de quelques grands noms du genre comme<br />
Steve Cropper et Isaac Hayes, présent sur<br />
A tâtons (96) qu’elle enregistre à Memphis.<br />
Elle se ressource de l’autre côté de l’Atlantique à<br />
plusieurs reprises, enregistrant également Jardin<br />
secret, cinquième album, dans le mythique Royal<br />
Studio de Willie Mitchell à Nashville.<br />
Flamande et francophone, Axelle Red est<br />
l’épouse de Filip Vanes, rencontré sur les bancs<br />
de la Faculté de droit, avec qui elle a trois<br />
enfants. Ambassadrice bénévole de l’Unicef,<br />
active au sein d’associations telles Amnesty ou<br />
Oxfam, elle témoigne dans son nouvel album,<br />
Sisters and Empathy, de rencontres faites lors de<br />
plusieurs voyages dans des zones déshéritées de<br />
la planète. Une démarche audacieuse, féministe<br />
et légitime, d’une artiste qui refuse de se réfugier<br />
là où la facilité pourrait si facilement l’enfermer.<br />
Sisters & Empathy, Axelle Red chez EMI/Virgin.<br />
Concert au Sportpaleis d’Anvers le 2 mai. Infos<br />
& tickets 070 345 345 et www.sportpaleis.be<br />
« Je ne vois pas Sisters and Empathy comme<br />
un album de rupture, mais comme une étape<br />
légitime dans ma carrière. La soul ou le rythm<br />
and blues habitent mon travail depuis mes<br />
premiers pas comme l’envie de témoigner de<br />
réalités qui me révoltent et me tiennent à cœur.<br />
Je suis une femme, une mère, une fille. Mes<br />
opinions se fondent sur les rencontres que j’ai<br />
faites, notamment via l’Unicef dont je suis<br />
ambassadrice, Oxfam ou Handicap International.<br />
Sisters and Empathy est un album engagé, sans<br />
être le disque d’un chevalier blanc ou d’une<br />
donneuse de leçons. Je n’accuse personne.<br />
Je ne juge pas. J’ai vu, j’ai rencontré, j’ai écouté,<br />
et je témoigne. Ma meilleure façon de témoigner,<br />
à moi, artiste, c’est par la chanson que je peux<br />
le faire car c’est ce que je connais et ce que je<br />
fais de mieux. Une chanson, c’est un langage<br />
avec ses règles et ses codes. Une chanson<br />
est une rencontre entre un artiste et son public.<br />
Une chanson peut témoigner, mais doit aussi<br />
laisser de la place à celui qui l’écoute.<br />
Une chanson, c’est du partage.<br />
Si je n’avais laissé dans cet album que mes<br />
colères et mes certitudes, je n’engendrerais chez<br />
celui qui m’écoute que de l’oubli et du vide.<br />
Sisters and Empathy, c’est autre chose. J’y<br />
raconte mes engagements, mais j’y laisse aussi<br />
mes espoirs. Cet album, c’est un cœur ouvert<br />
qui témoigne des femmes que j’aime et de leurs<br />
réalités. Il y a de la souffrance, mais pas de<br />
morosité. Il y a surtout de l’admiration pour des<br />
inconnues dont la force à dépasser l’inacceptable<br />
mérite autre chose que le silence. Ces<br />
femmes sont mes héroïnes. »<br />
Axelle porte une robe Véronique Leroy et des cuissardes Véronique Leroy pour Pare Gabia, un chapeau Elvis Pompilio pour Véronique Leroy,<br />
le tout chez Véronique Leroy, 47 rue de Charenton – 4 Passage de la Boule Blanche 75012 Paris et chez Louis, Lombardenstraat 2, 2000 Anvers.<br />
Montre Olivier Strelli Overside (tél. 02 456 81 40).<br />
—48—
—49—
voyage<br />
Retrouvez d’autres voyages sur www.essentielle.be<br />
Pérou<br />
SUR LA ROUTE DES INCAS<br />
Du 23 septembre au 6 octobre 2009, La Libre Essentielle vous invite<br />
à découvrir le Pérou, des hautes terres de l’Altiplano à la vallée de l’Urubamba,<br />
là où l’histoire du passé se fond au cœur de somptueux paysages : Machu<br />
Picchu, Pisac, Ollantaytambo et tous les autres sites qui nous permettent<br />
aujourd’hui d’approcher le « mystère Inca ».<br />
Le Pérou ne représente pas seulement des ruines léguées par des ancêtres prestigieux, c’est aussi<br />
une tradition et une légende, un mythe et une chanson sauvage !<br />
Pour les vivre et les goûter, nous vous invitons à partir à la suite des adorateurs de la Montagne sacrée<br />
du Machu Picchu qui, du crépuscule à l’aube, guettaient l’apparition du soleil en buvant de la chicha.<br />
Sites archéologiques impressionnants, marchés multicolores, villages pittoresques de la Vallée Sacrée<br />
ou sanctuaires de l’ancienne culture andine, le Pérou continue à exercer sa fascination sur les choses<br />
et les êtres.<br />
PROGRAMME > Jour 1_Bruxelles/Lima / Jour 2_Lima / Jour 3_Lima/Arequipa / Jour 4_Arequipa<br />
Jour 5_Arequipa/Cusco – Vallée de l’Urumbamba / Jour 6_Vallée de l’Urumbamba / Jour 7_Vallée de<br />
l’Urumbamba – Machu Picchu / Jour 8_Machu Picchu – Cusco / Jour 9_Cusco / Jour 10_Cusco –<br />
Puno / Jour 11_Puno / Jour 12_Puno – Lima / Jour 13_Lima/Madrid / Jour 14_Bruxelles<br />
POUR TOUTE INFORMATION<br />
YC Art et Culture 02 738 74 22<br />
c.lapchin@ycare.be – www.ycare.be<br />
RÉSERVEZ DÈS AUJOURD’HUI ET SOYEZ LES QUELQUES PRIVILÉGIÉS<br />
QUI PARTICIPERONT À CE VOYAGE INÉDIT.<br />
—50—
escapade<br />
Installation d’Ernesto Neto<br />
dans le hall d’exposition du MACRo.<br />
Maquette du MAXXI, vue du dessus, Zaha Hadidi<br />
ROME VERSION<br />
ART CONTEMPORAIN<br />
Claude Lorent<br />
La fontaine, le parvis<br />
et l’architecture<br />
de Richard Meier<br />
pour le Museo Ara Pacis.<br />
La capitale italienne ne changera<br />
pas de visage : de l’Antiquité<br />
à la Renaissance, le patrimoine<br />
assied son prestige.<br />
Cependant le pari est pris que<br />
dès l’ouverture du MAXXI,<br />
musée national d’art du XXI e<br />
siècle, et des deux MACRo, elle<br />
accueillera en masse tous ceux<br />
qui sont épris du contemporain.<br />
Inutile de vanter les richesses patrimoniales de<br />
Rome, par contre, en matière d’art contemporain<br />
la Ville Eternelle n’a jamais vraiment brillé. Pas<br />
de lieu emblématique, pas de musée qui se<br />
manifeste par l’audace et l’originalité des ses<br />
expositions consacrées à des artistes du temps<br />
présent. Pas plus d’ailleurs en ce qui concerne<br />
l’architecture. Mais comme quoi les choses peuvent<br />
évoluer, et rapidement sous la pression des<br />
engouements du public, la mutation se produit,<br />
elle est en route. Rome s’ouvre au contemporain<br />
et d’ici la fin de l’année pourra même s’enorgueillir<br />
de posséder un des musées à l’architecture la<br />
plus novatrice et la plus audacieuse qui soit. Le<br />
MAXXI, Musée national d’art du XXI e siècle dont<br />
l’auteur n’est autre que Zaha Hadid, d’origine irakienne,<br />
installée à Londres, l’une des très rares<br />
architectes actuelles à modifier la conception de<br />
l’architecture encore très souvent engoncée dans<br />
la modernité, voire la post-modernité.<br />
UN RÉSEAU DE COMMUNICATION<br />
Le premier défi que s’est donné l’architecte est<br />
de s’implanter dans un quartier dense comme<br />
c’est souvent le cas à Rome et de devoir se<br />
faufiler littéralement entre les autres édifices en<br />
respectant les gabarits. Une gageure relevée qui<br />
n’apparaît pas encore clairement sur place à<br />
cause du chantier, mais bien visible dans les<br />
schémas d’implantation. Vue du dessus, l’architecture<br />
ressemble davantage à un réseau de<br />
communication qu’à un bâtiment et rien qu’en<br />
cette caractéristique il est déjà un symbole très<br />
fort de notre époque et des questions urbaines<br />
qui se posent dans toute grande ville. L’axe<br />
ouvert sera d’ailleurs une liaison vers le Tibre.<br />
La souplesse, la fluidité de cette architecture qui<br />
casse la rigidité moderniste sans se départir<br />
d’une rigueur nécessaire par un jeu de droites et<br />
de courbes harmonieuses, tant en extérieur qu’à<br />
l’intérieur du bâtiment, crée une dynamique, une<br />
énergie, qui reste présente dans les espaces<br />
d’exposition où l’architecte souhaite offrir aux<br />
artistes et commissaires l’opportunité d’une<br />
grande liberté d’action. Elle crée ainsi des incidents<br />
de parcours qui modifient les espaces,<br />
établit un dialogue avec l’environnement et joue<br />
sur les variations et incidences de luminosité.<br />
DE GALERIES EN MUSÉES<br />
Bien heureusement ce musée qui appelle déjà à<br />
une visite n’est pas la seule initiative romaine en<br />
matière d’art contemporain. Le Museo Ara Pacis,<br />
premier musée construit depuis la période<br />
faciste, également implanté dans un quartier<br />
patrimonial, tranche par ses lignes droites et sa<br />
blancheur sous la signature de Richard Meier.<br />
Bien que consacré à la conservation du monument<br />
et du patrimoine, il s’ouvre au design, un<br />
domaine où l’Italie fut pionnière, et aux arts<br />
contemporains grâce à un espace d’exposition<br />
temporaire. En témoigne largement l’exposition<br />
consacrée à Bruno Munari.<br />
Les galeries d’art privées se sont multipliées et<br />
ont haussé le niveau de leurs expositions. La<br />
galerie Gagosian est une référence internationale.<br />
Elle déploie actuellement une grandiose<br />
installation de Francesco Vezzoli dans la salle<br />
ovale drapée de rouge. Mais d’autres ne déméritent<br />
pas telle la Galleria Il Gabbiano qui montre<br />
des artistes comme Tapiès, Valdes,<br />
Rauschenberg ou Motherwell.<br />
Les musées eux-mêmes ouvrent leur programmation<br />
à l’art contemporain, particulièrement le<br />
Palazzo delle esposizioni qui annonce pour octobre<br />
2009 une grande expo Calder, et dont l’arrière<br />
de l’édifice est désormais surplombé d’une<br />
construction contemporaine, magnifique restaurant<br />
doté d’une terrasse des plus agréables;<br />
voire la Galleria nazionale d’art moderna qui vient<br />
d’inaugurer une vaste exposition Cy Twombly.<br />
Le second projet important est double, situé<br />
dans deux quartiers très différents : l’un dans le<br />
Testatacio en pleine rénovation urbanistique, le<br />
Macro Future installé dans deux bâtiments de<br />
1000 m 2 chacun des anciens abattoirs de la<br />
ville; l’autre, le MACRo, au Momentano où les six<br />
salles restaurées viennent d’accueillir une belle<br />
exposition Ernesto Neto en attendant l’ouverture<br />
prochaine de l’extension jusqu’à la rue parallèle,<br />
confiée à Odile Decq qui mise sur la lumière et<br />
la transparence.<br />
_MAXXI, via Guido Reni 10, 00196 Rome<br />
_MACRo, via Reggio Emilia 54, 00198 Rome<br />
_Macro Future,<br />
piazza Orazio Giustiniani 4, 00153 Rome<br />
_Museo Ara Pacis,<br />
via di Ripetta, 00100 Rome<br />
—51—
pêle-mêle<br />
CHIC, LE PRINTEMPS !<br />
La montre Dior Christal Rubber Violet allie avec<br />
audace le bracelet caoutchouc, le verre saphir dans<br />
un coloris phare de la marque et les diamants<br />
(76 brillants de 1,76 carat) qui sertissent la lunette.<br />
Equipée d’un mouvement chronographe quartz<br />
suisse ETA, cette montre est étanche à 50 mètres.<br />
En vente en mars/avril au prix public conseillé de<br />
4 750 euros. Infos lecteurs : +33 1 40 73 73 73.<br />
Un mélange de séduction contemporaine et d’esprit<br />
rétro sixties pour ces lunettes Giorgio Armani. Les<br />
profils sont ornés d’un élément décoratif en métal<br />
percé, présentant une ligne florale au design<br />
sinueux, féminissime. Modèle GA 650/S. 250 euros.<br />
Infos lecteur: 02 725 32 42.<br />
Le plastron-bijou reprend du galon ce printemps,<br />
porté par une vague de colliers-objets volumineux<br />
qui personnalisent une robe ou blouse toute simple.<br />
Plastron Elégance avec résine et strass beige<br />
Chanel. 9 400 euros. Infos lecteur : 070 66 55 55.<br />
Le parfum <strong>Jean</strong> Paul Gaultier Le Mâle se décline à<br />
présent en version solide. Une cire aux couleurs<br />
de la marinière fétiche du créateur réinterprète la<br />
note fougère (menthe, ambre, vanille), à l’intérieur<br />
d’un accessoire de mode masculin, la plaque<br />
militaire. A porter en pendentif, accroché à son<br />
jean ou son sac de sport, pour une touche<br />
parfumée discrète et rapide. Bijou Parfumé Le<br />
Mâle en vente à partir du 16 mars : 50 euros.<br />
Avec son zoom optique 5x, le nouvel appareil photo<br />
numérique Olympus FE-5000 (10 mégapixels, écran<br />
LCD 6,9 cm/2,7”) est équipé d’un système de<br />
double stabilisation d’image, de détection de<br />
sourire, d’un Perfect Fix qui permet au photographe<br />
de corriger les petites imperfections une fois le<br />
cliché pris… Il allie technologie et convivialité.<br />
Existe en noir ou gold (notre photo). 199 euros.<br />
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convient parfaitement pour tous les<br />
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suivante : De combien de temps d’autonomie<br />
dispose le rasoir R720 ? 30 min (réponse 1)<br />
– 60 min (réponse 2) – 90 min (réponse 3).<br />
—52—
cuisine de l’énergie<br />
BOMBE<br />
ÉNERGÉTIQUE<br />
Françoise Raes - photos Steven Ledoux<br />
Ce mois-ci, Martine Fallon nous propose en avant-première, trois recettes de son nouveau livre à paraître au printemps, La<br />
bombe énergétique. Un nouveau recueil de recettes sous le signe de la simplicité de préparation et de la qualité des aliments.<br />
SALADE DE RIZ AU CHOU<br />
INGRÉDIENTS POUR 4 PERSONNES<br />
1/2 verre de riz complet cuit / 1/2 verre de riz<br />
sauvage cuit / 1/2 verre de légumineuses<br />
germées (ou soja) / 1 verre de chou blanc<br />
émincé / 1 gousse d’ail / curcuma /<br />
huile d’olive / mélange d’algues aux épices<br />
de Martine (voir ci-dessous)<br />
Dans un wok, faire sauter 2 càs d’huile d’olive, 1<br />
gousse d’ail écrasée, 1/2 verre de légumineuses<br />
germées ou de pousses de soja, 1 verre de<br />
chou blanc émincé. Après 2’, ajouter les riz précuits<br />
à l’eau et une pointe de curcuma.<br />
Pour le mélange d’algues aux épices de<br />
Martine : piler grossièrement et mélanger<br />
1 càs de grains de coriandre, 1 càs de grains<br />
de cumin, 1 càs de paillettes de piments séchés<br />
(piment d’espelette), 1 càs de baies de poivre<br />
rose, 2 càs de sel rose. Mélanger avec la même<br />
quantité d’algues en paillette pilées.<br />
CRÈME DE DATTES<br />
INGRÉDIENTS POUR 4 PERSONNES<br />
12 dattes / 300 ml de lait d’amandes<br />
1/3 sachet d’agar-agar (0,35g) / 4 càs de purée<br />
d’amandes blanches / 8 morceaux de chocolat<br />
noir / 4 càs de lait d’amande / zestes de citron<br />
déshydraté (8h au four à 40°)<br />
Dénoyauter 12 dattes et les faire cuire 5’<br />
à l’eau bouillante. Réserver. Dans une casserole,<br />
faire chauffer le lait d’amande et l’agar-agar en<br />
fouettant jusqu’à ébullition et encore pendant 3’.<br />
Passer au blender avec les dattes, la purée<br />
d’amande, verser dans des ramequins et<br />
placer au frigo pendant 1/2 heure. Faire fondre<br />
8 morceaux de chocolat dans 4 càs de lait<br />
d’amande et fouetter. Décorer la crème de<br />
dattes de la sauce au chocolat ainsi que de<br />
zestes de citrons déshydratés.<br />
CRÈME DE COURGETTES AUX<br />
FEUILLES DE CITRONNIERS THAÏ<br />
Sous forme de smoothie placé dans un thermo,<br />
ce potage constitue une détox « portable », a<br />
fortiori si on remplace les échalotes par un bulbe<br />
de fenouil.<br />
INGRÉDIENTS POUR 4 PERSONNES<br />
1 courgette moyenne / 1 gousse d’ail<br />
2 échalotes / 2 feuilles de citronnier thaï<br />
1 piment oiseau vert (facultatif)<br />
sel de Guérande / huile d’olive / bouillon végétal<br />
Passer à la vapeur, 2 échalotes et une 1 gousse<br />
d’ail découpées. Après 3’, ajouter la courgette<br />
détaillée en tronçons ainsi que le piment<br />
découpé. Cuire 2’. Mixer les légumes avec<br />
1/4 de litre de bouillon végétal, 1 pincée de sel,<br />
2 càs d’huile d’olive, 2 feuilles de citronniers<br />
thaï et 1/2 verre de jus de cuisson.<br />
—53—
horoscope / mars<br />
MOTS CROISÉS À THÈMES<br />
Jacques Mercier<br />
1<br />
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
LES POISSONS ET LA MODE<br />
Emotive, sensible et réceptive aux courants comme vous l’êtes, vous<br />
nagez avec délectation dans le bain de la mode en utilisant tous ses<br />
sortilèges. Avec vous on s’amuse : on assemble, on mélange, on<br />
balance entre les étoffes et les couleurs. Du luxe ? Peut être… mais<br />
du calme sûrement, alors pourquoi ne pas porter tous les camaïeux<br />
de bleus, la couleur de votre élément… qui va si bien avec votre âme<br />
sereine mais souvent mélancolique.<br />
BÉLIER<br />
Quel charme ! Vous ferez des<br />
ravages et n’aurez que l’embarras<br />
du choix des cœurs à collectionner…<br />
ou à garder. C’est<br />
vous qui voyez !<br />
TAUREAU<br />
A bas le confort béat ! La vie<br />
routinière risque de vous lasser.<br />
Comment en sortir ? Acceptez<br />
systématiquement tout ce qui<br />
sort de l’ordinaire.<br />
GÉMEAUX<br />
Le bonnet de nuit ce n’est pas<br />
pour ce mois-ci ! Vénus s’installe<br />
de pied ferme chez vous et<br />
sollicitera plus d’une fois votre<br />
cœur.<br />
CANCER<br />
Ne lui demandez pas de vous<br />
décrocher la lune, allez vousmême<br />
la chercher ! Vous verrez<br />
vous l’atteindrez, mais saurezvous<br />
l’apprécier ?<br />
LION<br />
« Y a de la rumba dans l’air… »<br />
C’est tambour battant que vous<br />
mènerez vos relations… qui<br />
vous suivront… sans restriction.<br />
VIERGE<br />
Mieux vaut ne pas couper les<br />
cheveux en quatre ce mois-ci.<br />
Plutôt qu’ergoter sur tout, laissez<br />
mûrir gentiment la situation.<br />
Françoise Van der Haege<br />
BALANCE<br />
Côté cœur sachez que vos<br />
exigences ne feront pas toujours<br />
loi ! Mettez-les en veilleuse<br />
quelque temps, et attendez les<br />
beaux jours et la sève qui<br />
remonte.<br />
SCORPION<br />
Le printemps est déjà là pour<br />
vous et vous offre des brassées<br />
d’énergie. Allez ! Bon vent et<br />
vive l’action et le mouvement.<br />
SAGITTAIRE<br />
Mercure vous fait bondir à la<br />
moindre remarque. Vous n’allez<br />
pas virer parano tout de même ?<br />
Pourquoi ne pas vous adapter<br />
aux circonstances ?<br />
CAPRICORNE<br />
Vos réflexions sont pertinentes<br />
et pourtant vous hésitez à les<br />
mettre en pratique. Dépêchezvous<br />
avant que d’autres ne les<br />
exploitent…<br />
VERSEAU<br />
Les voies du cœur et de l’amour<br />
s’ouvrent. Empruntez-les mais<br />
souvenez-vous du passé, il y a<br />
des leçons qu’il ne faut pas<br />
oublier !<br />
POISSONS<br />
« Hello, le soleil brille, brille,<br />
brille ! » A moins que ce ne<br />
soient les lueurs des bougies de<br />
votre anniversaire. Qu’importe,<br />
vos batteries sont rechargées et<br />
fonctionnent plein pot !<br />
Pour une étude sérieuse et approfondie de votre thème astral : tél. 02 375 94 32<br />
5<br />
6<br />
7<br />
8<br />
9<br />
10<br />
11<br />
12<br />
HORIZONTALEMENT<br />
1. Notre héroïne le fut de<br />
Chevetogne. 2. Un ovni anglais. –<br />
Baignes. 3. Installée. 4. A toi. –<br />
Aéroport du sud. 5. L’homme du<br />
Troisième homme. – Sale familier.<br />
6. Virage. – Sentit. – Interjection.<br />
7. Télévision suisse. – Belle saison.<br />
– Lessive. 8. Petit socle. – Affaires<br />
Etrangères. – Pointe. 9. Altesse<br />
Royale. – Tumeur. – Appel.<br />
10. Titane. – Appris. 11. Terminera. –<br />
Empesta. 12. Elle en fut la comtesse.<br />
VERTICALEMENT<br />
1. Elle parle ici de la grande. – Gros<br />
succès. 2. Modulation de fréquence.<br />
– Soutenir une action en justice. –<br />
Helvétique. 3. Est l’ancêtre de l’auteure.<br />
– Son heure est sacrée à<br />
Londres 4. Grand canard. – En<br />
Ukraine. 5. Entre la cuisse et le ventre.<br />
– Vin blanc de Champagne. –<br />
Venezuela. 6. Notre héroïne y fut<br />
infirmière. – Extraterrestre. 7. Région<br />
8 mots sont cachés dans ces mots<br />
croisés et font partie du livre à gagner,<br />
Une châtelaine dans les tranchées<br />
de Florence de Moreau de Villegas de<br />
Saint-Pierre, paru aux éditions Racine.<br />
Des histoires insolites de la Guerre 14-18<br />
conservées dans des agendas par la<br />
comtesse van den Steen de Jehay. Pour<br />
gagner 1 des 10 exemplaires mis en jeu,<br />
appelez le 0905 82 220 (1 €/par participation)<br />
avant le 22 mars minuit, entrez le<br />
code 20769 et répondez à la question<br />
suivante : Durant la guerre 14-18, la<br />
châtelaine transforma son château en<br />
hôpital, où se situait-il ? Chevetogne<br />
(réponse 1) – Beloeil (réponse 2) –<br />
Lavaux-Sainte-Anne (réponse 3)<br />
du Sahara. – Période chaude. –<br />
Taureau dans le jargon. 8. Attache. –<br />
âcre. – Argent. 9. L’auteure y trouva<br />
matière au livre 10. Institut<br />
Universitaire. – C’est-à-dire. – Le<br />
pays l’était à l’époque du livre.<br />
11. Vu le jour. – A sa mosquée à<br />
Jérusalem. 12. Cheville de fer. – Elle<br />
fonde celui qui s’appelle Elisabeth.<br />
Solutions du n°119<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12<br />
1 L A N T E R N E U S A<br />
2 U L B T O I T S O N<br />
3 I F A R U M A L U N<br />
4 T A N N A G E S I R A<br />
5 N O V E S T E D<br />
6 D O U T E E L E M<br />
7 O A U B A R S E<br />
8 M E G A P O L E P A L<br />
9 S T E R A T P I A<br />
10 U U E E L L E N<br />
11 A V E N T U R E N U I<br />
12 M E T I E R A N D R E<br />
—54—
aromathérapie<br />
LES HUILES ESSENTIELLES :<br />
ENFIN UNE BONNE<br />
NUIT POUR TOUTE<br />
LA FAMILLE !<br />
Judith Van Glock<br />
Un mauvais sommeil perturbe non seulement la nuit mais aussi le jour où l’on se sent<br />
terriblement fatigué. Très efficaces, les huiles essentielles facilitent le sommeil de toute<br />
la famille, y compris des bébés.<br />
Réponse 100% naturelle aux nuits malmenées, les<br />
huiles essentielles sont particulièrement conseillées<br />
pour retrouver un sommeil de qualité. On les utilise<br />
en dispersion aérienne, la force de persuasion de<br />
leurs arômes a fait l’objet d’études aux résultats<br />
étonnants, mais elles agissent aussi très bien en<br />
application locale sous forme de baume. Pour dormir<br />
paisiblement et limiter l’agitation nocturne, l’huile<br />
essentielle d’orange, calmante et anti-dépressive,<br />
sait déjouer les sentiments d’angoisse. Grâce à son<br />
action apaisante et anxiolytique, l’huile de lavande<br />
calme elle aussi le stress et l’anxiété. La plus populaire<br />
de toutes, déjà célébrée par les Egyptiens de<br />
l’Antiquité, restant l’huile de camomille romaine qui,<br />
riche en esthers, soigne aisément les insomnies, les<br />
dépressions et les troubles du système nerveux.<br />
Et les enfants ? On le sait : toutes les huiles essentielles<br />
ne sont pas adaptées aux jeunes enfants.<br />
Certaines pourtant, à condition d’être faiblement<br />
concentrées (achetez-les prêtes à l’emploi et spécialement<br />
formulées pour eux, comme le Baume<br />
Bébé dodo Puressentiel, en pharmacies), sont très<br />
utiles aux bébés. Orange amère, lavande et marjolaine<br />
sont idéales en massage, moment d’échange<br />
privilégié avec son bébé. Le massage permet en<br />
effet de détendre le bébé, d’évacuer son stress, de<br />
le rassurer, l’apaiser et l’endormir grâce à la stimulation<br />
des terminaisons nerveuses de sa peau qui<br />
développe ses connections sensorielles et motrices<br />
avec le système nerveux central.<br />
LE CONSEIL<br />
DE LA SPÉCIALISTE<br />
Isabelle Pacchioni<br />
Utilisées en dispersion aérienne avant le coucher, les huiles essentielles ont prouvé<br />
leur efficacité pour nous aider à retrouver un meilleur sommeil. Nous avons mené<br />
une étude avec Puressentiel Sommeil Détente spray aux 12 huiles essentielles, sur<br />
30 personnes pendant 3 semaines qui a mis en avant une très importante augmentation<br />
du nombre d’heures de sommeil (les personnes dormant à peine 4h30 par nuit au début<br />
de l’étude arrivaient à la fin de l’étude à dormir 6h45) et une diminution de 35% du<br />
nombre de réveils nocturnes. 93 % d’entre elles ont ainsi observé une nette amélioration<br />
de la qualité de leur sommeil, réveil et forme dans la journée. Ce spray, disponible en<br />
pharmacie, se pulvérise 20 secondes aux quatre coins de la chambre ou sur un<br />
mouchoir à déposer sur l’oreiller. Pour en savoir plus sur l’aromathérapie<br />
ou découvrir l’ensemble de la gamme Puressentiel (disponible en<br />
pharmacies), je vous invite à aller sur le site : www.aromathera.com.<br />
Ou appeler le 02 412 00 48.<br />
Créatrice de la gamme Puressentiel, auteur de 100 réflexes air pur,<br />
co-auteur du Guide de poche d’aromathérapie, 32 huiles essentielles<br />
pour se soigner en toute simplicité, Editions Leduc.S
www.chanel.com La Ligne de CHANEL - Belgique Tél. 070 66 55 55 (0,15€/min., TTC) - Luxembourg Tél. 900 71 519 (0,03€/min., TTC)