Paroissial - Pr Jean-Yves Hayez

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8? JUNIOR N°9 - 5 mars 2006 P our près de sept mille jeunes chanteurs du monde entier, l’année a débuté à Rome avec le rassemblement de la fédération internationale des “Pueri Cantores”. Deux groupes belges étaient présents: les Rossignolets d’Arlon et les Petits Chanteurs de Belgique de Lessines, nous rapporte Christiane Bourry, la responsable du chœur lessinois. DES PETITS CHANTEURS BELGES chez le Pape Dans son intervention, Benoît XVI a notamment déclaré: “Le Concile Vatican II n’a pas manqué de rappeler combien l‘Église apprécie le rôle de ceux qui, par leur chant, contribuent à la beauté de la liturgie. Car le Christ est présent lorsque l‘Église prie et chante, et nous sommes unis à l‘Église du ciel. Vous avez donc une mission importante pour aider le peuple de Dieu à prier avec dignité, car la musique sacrée est une ‘fonction ministérielle’ dans le service divin. Rappelez-vous toujours que lorsque l‘Église prie, chante ou agit, la foi des participants est nourrie, les âmes sont élevées vers Dieu pour lui rendre un hommage spirituel et recevoir sa grâce avec abondance. Je vous remercie donc, vous les jeunes, sachant que, outre la joie de chanter, votre engagement représente aussi une exigence et un renoncement. Je remercie les adultes qui vous accompagnent et qui vous encadrent.” Des moments importants Le soir de l’audience, le groupe de Lessines a fait un tour d’horizon jeunes et tous ces enfants venus de tous les continents chanter ensemble les mêmes chants pour le Pape, cela fait quelque chose, on sent que c’est important!” Valère 13 ans: “Moi, ce qui m’a frappé, c’est que le Pape trouvait très important le rôle que nous avions à jouer par notre chant. Je trouve que c’est très motivant d’entendre de telles paroles d’un homme aussi important: on se sent enthousiaste et fier!” Samson 12 ans: “Je trouve qu’on ne se rend pas toujours compte de l’immense chance qu’on a d’appartenir à un tel groupe. On ne se rend pas toujours compte de l’importance des moments que nous vivons dans notre vie de petit chanteur et je trouve ça dommage. Des moments comme ceux qu’on vient de vivre redonnent cette fierté qu’on ne devrait jamais oublier.” Remi 14 ans: “Ben oui, c’est un Pape quoi! Mais je suis très heureux d’avoir vécu cette rencontre.” Thomas 9 ans: “C’était génial, c’était magnifique. Jamais je n’oublierai ce moment dans ma vie.” Anthony 10 ans: “Ce qui est drôle c’est de voir tant de monde pour une seule personne, c’est incroyable de voir ça en vrai.” D.R. D.R. et sculpturales. Les fontaines: tout un programme et l’apprentissage de la langue!” Les Petits Chanteurs de Belgique: 2A, Sentier de Foubertsart, 7860 Lessines, Tél 0475/ 25.20.19 ou 068/54.38.25, courriel petitschanteursb@swing.be et site www.lespetitschanteursdebelgique.be H. W. Thé LOBERT CONTRE LA CONSTIPATION LES DOULEURS ARTICULAIRES (Pharmaflore : 87-338) autour de l’événement de l’audience. Tous les garçons, âgés entre 8 et 25 ans, voyaient le Pape pour la première fois, et ils étaient d’autant plus intéressés qu’ils avaient vécu son élection via les medias. Voici quelques-unes des réflexions retenues par les adultes qui encadraient ces jeunes. Brieuc 9 ans:“Je peux le dire, j’ai failli pleurer, j’étais très ému!” Antoine 13 ans: “Voir tous ces LA NATURE A L’ŒUVRE Une sélection d’herbes médicinales donne à notre infusion un effet purificateur Thé LOBERT une recette traditionnelle qui a fait ses preuves BUVEZ-EN RÉGULIÈREMENT Uniquement en pharmacie EG/232/02,45 D.R. Hors du quotidien Conclusion de la responsable: “Je pense uniquement qu’il est important de participer à ce que certains enfants et jeunes vivent en dehors de notre quotidien. Des enfants qui s’investissent encore dans des choses parfois difficiles et qui en retirent une réelle richesse car à côté du chant, il y a le culturel, le ludique, les échanges. Étant à Rome, ils ont aussi eu l’occasion de voir de larges pans de notre berceau de civilisation: le Forum Romain, le Colisée, les Monuments et Palais, le Musée du Vatican et la Chapelle Sixtine, les nombreuses églises plus particulièrement les basiliques majeures avec toutes les beautés architecturales ACHETE ANTIQUITES AU PLUS HAUT PRIX meubles anciens et de styles, tableaux anciens et modernes, objets d'art, argenteries, cuivres, étains, pendules, armes, bronzes, porcelaines. Objets anciens du Congo, etc. Bijoux, objets 1900. EXPERTISES - SUCCESSIONS VIDE MAISONS PAIE COMPTANT J. MAHAUX avenue J. Vandersmissen, 43 1040 Bruxelles ☎ 02/762.14.26 EB/010/98,01 RENCONTRES SERIEUSES Milliers de partis (18 - 75 ans), ttes régions, ttes situations. Très nombreuses références de tte la Belgique. Demandez vite la documentation gratuite du Centre Chrétien des Alliances (DB) 5, r. Goy - 29106 Quimper (France). Envoi discret et gratuit par retour. Tél. 00 332 98 55 33 96 “FRESQUES TU VEUX…” Carême 2006 Jusqu’au 30 avril, Entraide et Fraternité organise un concours pour les jeunes à partir de 12 ans, en groupes, classes ou mouvements de jeunesse. Les jeunes réalisent une fresque qui évoque les défis de la mondialisation, la résistance à la marchandisation de la culture et l’apport de la diversité. C’est aussi pour eux l’occasion d’exprimer comment ils rêvent d’un monde solidaire, métissé et riche de ses diversités culturelles. Le thème est donc la culture à illustrer dans sa réalité, ses diversités, sa sauvegarde et les droits culturels de chacun. Le concours est gratuit. Pour s’inscrire, il suffit d’envoyer les coordonnées du responsable du groupe, le nom du groupe et une brève description de celui-ci, ainsi qu’un exemplaire du règlement signé. Les œuvres seront exposées le 3 mai à Namur. Rens. et règlement complet: 02/227.66.80 - www.entraide.be Éditeur responsable : Charles DELHEZ, 20 place de Vannes, 7000 Mons. Tél. Dimanche 065/35.28.85 Membre de l'Union des Éditeurs de la Presse Périodique
Paroissial N°9 - 5 mars 2006 MONDE 7 LA TURQUIE LA TURQUIE sous le choc L ’ émotion est grande dans la petite communauté chrétienne de Trébizonde (Anatolie), suite à l’assassinat, le 5 février dernier, du P. Andrea Santoro, par un adolescent âgé de 16 ans. Une affaire qui, selon la chaîne d’information NTV, pourrait avoir un lien avec la polémique des caricatures de Mahomet. Le dimanche 5 février dernier, le P. Andrea Santaro, un prêtre catholique italien âgé de 60 ans, était tué par balles à Trébizonde, dans le nord de la Turquie, à la sortie de la messe dominicale. Longtemps, les motivations du tueur avaient été dissimulées. Pourtant, tous les témoignages racontaient que l’auteur de ce crime aurait prononcé les cris de “Allah Akbar” au moment où il faisait feu sur le prêtre. Selon NTV, l’adolescent turc de 16 ans, arrêté le 7 février en possession d’un pistolet 9 mm, serait toutefois passé aux aveux et aurait reconnu avoir agi en réaction aux publications des caricatures danoises. Si cette information venait à se confirmer, le gouvernement turc – qui condamne ces caricatures, mais appelle les pays musulmans à une réaction mesurée – se trouverait en fâcheuse posture. En effet, la Turquie a entamé, le 4 octobre dernier, des négociations d’adhésion avec l’Union européenne, qui l’obligent notamment à fournir des garanties quant à son respect des minorités religieuses. Une deuxième hypothèse Une deuxième hypothèse a cependant vu le jour et semble, à première vue, plus vraisemblable. “Il pourrait s’agir d’un crime commis par la mafia de la prostitution”, laissait entendre, la semaine dernière, l’archevêché d’Anatolie. “Il y a des femmes, originaires des pays de la mer Noire, que la misère contraint à la prostitution et qui fréquentent l’église de Trébizonde. Le père Santoro essayait de les aider à s’en sortir”, avance Georges Marovitch, représentant du nonce apostolique à Istanbul. Il faudra toutefois expliquer comment un adolescent de seize ans a pu se retrouver impliqué dans une telle affaire. À Rome, le Pape s’est déclaré “profondément affecté” par la disparition de “ce courageux témoin de l‘Évangile”, bien connu dans les milieux d’amitié islamo-chrétienne. Présent en Turquie depuis cinq ans, le père Santoro a effectivement toujours nourri le désir d’être une “fenêtre”, c’est-à-dire un “lieu de communication et de rencontre”, entre le Moyen-Orient et l’Occident, entre l’islam, le judaïsme et le christianisme. Il aimait notamment raconter qu’à Trébizonde, l’église était ouverte aux visiteurs musulmans deux fois par semaine. “La diversité, si elle est vécue dans le respect, est vie”, écrivait-il en 2002. “Autrement, elle engendre le sentiment d’être étranger, isolement, indifférence ou haine.” P. A. © Belga CONFÉRENCE Le titre de la conférence laissait déjà présager la réponse: oui, l’enfant (le mineur d’âge) est bien un sujet précieux, quelles que soient les maladies qui l’affectent (ainsi Patrick, un autiste de 15 ans à qui le professeur dédie sa conférence) ou le continent où il vit — la mortalité infantile est le fruit de négligences assassines. Mais aujourd’hui, notre culture aurait tendance à faire du petit d’homme un objet de luxe parfaitement programmé et possédé. La leçon inaugurale a commencé de manière très académique. Il s’agissait de dessiner l’évolution du sujet humain depuis sa vie intra-utérine jusqu’au seuil de l’âge adulte. Au fil du temps, c’est bien un sujet qui s’affirme de plus en plus. Cette différenciation radicale éclate dès la fécondation, explique le pédopsychiatre, tout en reconnaissant que ce qui se passe avant la naissance demeure de l’ordre du mystère. Mettre fin volontairement à la vie demeurera donc toujours un geste grave. Quand vient l’âge du “non”, il s’agit déjà de se mettre à distance de l’emprise des autres et de sauver sa liberté. Et à celui de l’adolescence, il faudra bien que le jeune se permette quelques transgressions pour pouvoir grandir “en âge et en sagesse”. Un orateur engagé ans un livre sorti en novembre dernier, “Le monde comme je le vois” (Gallimard), Lionel Jospin, l’ancien Premier ministre français, consacre son premier chapitre aux religions, idéologies, et à la pensée démocratique. “Le désir de croire et l’exigence de transcendance ont accompagné l’aventure humaine”, mais Lionel Jospin doit bien constater le recul historique des religions depuis le mouvement des Lumières au XVIII e siècle. “Là où régnait le mystère de la Création se multiplie le savoir sur la nature et sur l’homme. Les pouvoirs politiques s’émancipent de la théologie.” De plus, le XX e siècle a produit deux grandes idéologies totalitaires: le fascisme et le communisme, toutes deux antireligieuses, mais aussi substituts profanes au religieux. Aujourd’hui, une pensée économique libérale en vient à s’imposer comme idéologie contemporaine. Elle suppose que l’intérêt privé sert l’intérêt général par les effets de la concurrence et tente de réduire le plus possible le rôle du politique et celui des services publics. Mais les religions n’ont pas disparu pour autant. En Occident, il y a même un nouveau venu: l’islam, très présent aussi sur la scène mondiale. Serait-il intégriste par essence? Dans JEAN-YVES HAYEZ Plaidoyer pour les enfants D ans le cadre de la Chaire Francqui au titre belge, organisée par la Faculté de Médecine des FUNDP de Namur, le professeur Jean-Yves Hayez, pédopsychiatre de l’UCL, a donné sa leçon inaugurale intitulée: “L’enfant, sujet précieux ou bien de luxe?” LE MONDE de Lionel Jospin D D.R. Le professeur Jean-Yves Hayez et le doyen Michel Herin Jean-Yves Hayez, docteur en psychologie et psychiatre, n’a manifestement pas voulu en rester aux considérations scientifiques. Au fur et à mesure que progressait la conférence, on pouvait sentir derrière ses propos l’homme engagé qu’il est. Le sage également, car cet homme de terrain sait qu’à vouloir trop la perfection, on fait parfois pis que bien. Les humains doivent pouvoir se contenter du “suffisamment bon”, expression que l’orateur affectionne particulièrement. Toute œuvre humaine que l’on voudrait positive est en effet inéluctablement marquée du sceau de l’humain, qui est un mélange de richesses et de manques, de sociabilité et d’égocentrisme. Dans ses propos sur l’éducation actuelle, Jean-Yves Hayez a pu stigmatiser une société démissionnaire – il faut trouver l’équilibre entre surprotéger et considérer déjà comme un adulte –, où l’enfant est “minutieusement programmé”, où même les fœtus à risque sont éliminés. De plus en plus, la règle est: un enfant si je veux, quand je veux, comme je veux. Quand il naît, bébé tombe dans un berceau tissé de dollars. Et de parler du tsunami du matérialisme ambiant. Dans ce monde, l’enfant risque bien l’histoire, constate Lionel Jospin, la majorité des musulmans pratiquaient un islam paisible et d’une très grande diversité. L’islamisme, un courant permanent depuis la fin du XIX e siècle, est toujours resté très minoritaire. L’ancien Premier ministre reconnaît qu’en Occident, le catholicisme et les protestantismes ont intégré depuis longtemps la distinction du spirituel et du temporel présente dès les débuts du christianisme. Du coup, le cléricalisme et l’anti-cléricalisme, longtemps ardents, sont devenus marginaux. Les morales laïques et religieuses semblent s’être rapprochées et la morale commune puise dans un fond partagé de valeurs qui empruntent à la fois à l’héritage judéochrétien et à l’esprit des Lumières. Aux États-Unis, par contre, l’auteur constate un autre mouvement, la jonction idéologique et politique entre un courant très conservateur incarné par George W. Bush et des milieux évangéliques fondamentalistes. Dans le monde occidental, donc, les grandes querelles de l’histoire semblent apaisées. Il s’agit aujourd’hui de faire front contre le risque du relativisme ou de l’individualisme, sur une morale commune comme référence pour la nation. C. D. e ministre wallon de l’Intérieur espère pouvoir faire voter en 2007 un décret organisant l’ensemble des cultes: il l’a dit à Namur à l’occasion de la présentation des actes du colloque “Le financement des cultes et de la laïcité”. Les débats d’octobre 2004 sont donc coulés sous forme d’un épais syllabus de 270 pages reprenant toutes les contributions. d’être à la fois consommateur et consommé. “Nous t’avons tout donné. Nous attendrons donc de toi que tu réussisses tout.” Oui, aujourd’hui, l’enfant est roi mais d’un bien étrange royaume. L’on pourrait prendre cet universitaire – qui se veut tout autant vulgarisateur – comme un pessimiste. Loin s’en faut. C’est au nom de sa foi en tout enfant et tout jeune qu’il parle. Les questions en fin de conférence n’ont pas réussi à lui faire dire que la jeunesse était pourrie. “Quand je pense à la jeunesse, je suis optimiste. C’est toujours elle qui a changé le monde.” Les jeunes gardent en effet des idéaux, témoigne-t-il. Mais ils sont souvent seuls devant leur miroir. Il n’y a plus – comme du temps de sa propre enfance – une religion qui leur tend la main. Charles DELHEZ Un cycle de conférences gratuites a lieu tous les lundi de 18h à 20h, jusqu’au 27 mars, à la Faculté de médecine, Place du Palais de Justice, Namur (081/72.44.30 – mme@psy.fundp.ac.be).Site du Prof. Hayez: www.jean yveshayez.net. FINANCEMENT DES CULTES Agir en chœur… L Jean-François Husson, promoteur de la journée, souligne que l’ouvrage n’est pas à ranger au rayon histoire: différentes informations sont actualisées et des personnes-ressources, alors absentes, ont apporté leur contribution. À l’époque, le ministre Courard avait annoncé un cadre pour la future reconnaissance des mosquées et un décret général sur le financement des cultes. Il a rappelé que le gouvernement wallon avait effectivement adopté l’an dernier trois arrêtés organisant les comités islamiques chargés du temporel. Ce sont en quelque sorte les équivalents des fabriques d’église. Pour le décret général, le chantier avance: la Région va sous peu rencontrer les représentants des cultes reconnus et des pouvoirs locaux concernés. Après un débat au gouvernement, on ira vers la rédaction d’un projet de décret, qui pourrait être voté l’an prochain par le Parlement wallon. La matière est tout à la fois copieuse et sensible: maintenir ou non le système actuel du financement par les communes et provinces, créer un organe de coordination des fabriques, choisir le mode de désignation des membres, prendre des mesures pour sauvegarder le patrimoine… Le ministre se veut donc très prudent et il se dit très ouvert, sans aucun tabou, à la recherche d’un consensus. Avec une philosophie: “Chacun doit pouvoir exercer son culte dans de bonnes conditions, mais nous ne devons pas financer n’importe comment”. À titre personnel, le bourgmestre empêché d’Hotton trouve pourtant que les fabriques d’églises manquent parfois de transparence et de démocratie. Et puis les choix wallons devront bien s’inscrire dans un cadre belge aux compétences éclatées: l‘État fédéral reconnaît les cultes et s’occupe des traitements et pensions, alors que les Régions organisent les fabriques et équivalents, et sont compétentes pour reconnaître les paroisses. Il faut donc éviter la cacophonie: ce ne sera pas facile quand on sait que la Région flamande a déjà son décret depuis près de deux ans et qu’il n’y manque que les arrêtés d’exécution. Dans ce contexte, l‘État et les Régions disposent désormais de ces actes du colloque: le ministre promet de recourir au document … Hubert WATTIER L’ouvrage coûte 25 €. On peut le commander via www.laforel.be ou aux Presses Universitaires de Namur (081/72.48.84 ou pun@fundp.ac.be)
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