Paroissial - Pr Jean-Yves Hayez

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6 LIVRES N°9 - 5 mars 2006 LIVRE Entretiens avec Fernand Colleye Éditions Fidélité - 240 pages La Bible fait vivre Jean Radermarkers: jeune octogénaire, ce jésuite en poursuit sans relâche l’exploration. Elle est la compagne de ses jours et le titre “Ta Parole, ma demeure” dit bien que “Rader” est habité par l‘Écriture sainte. Sa maison, il l’a découverte dès sa jeunesse, mais en posant sur elle bien des regards nouveaux au fil du temps. C’est à une visite de l’ “esprit des lieux” qu’invite cet ouvrage d’entretiens avec Fernand Colleye. C ’ est vers la fin du livre que l’ancien journaliste de la RTBF pose une question annoncée comme un peu indiscrète: “Cet enseignement de la Bible, et surtout cette fréquentation quotidienne, qu’ont-ils vraiment changé dans votre vie personnelle?” En réponse, le père Radermakers évoque un changement progressif: “Pour moi, la Bible représente ce constant rappel de Dieu en personne qui a traversé les siècles et continue à les traverser. Le Dieu de la Bible est un vivant, non pas lointain, comme retiré sur des hauteurs inaccessibles, mais proche au contraire, qui se manifeste à travers l’histoire de l’humanité et celle de chaque homme”. Et d’indiquer qu’il réagit à ces textes tout à la fois en profondeur et quasi corporellement. Un rajeunissement doctrinal TA PAROLE, MA DEMEURE Jean Radermakers La Bible est ainsi le fil rouge de son existence. Sa toute première lecture fut pourtant fondamentaliste: au collège, quand ses maîtres l’autorisent à ouvrir l’Ancien Testament en version intégrale, l’élève y trouve bien des turpitudes et lit tout cela au pied de la lettre. Entré chez les jésuites en 1942, il découvre progressivement des manières différentes d’aborder les textes sacrés, en se détachant de cette lecture immédiate qui fait buter sur les expressions et les symboles. Il comprend que si le langage est allégorique, c’est pour mieux traduire des réalités essentielles. D’autres changements l’attendent: en 1960, quand il devient professeur de théologie à Eegenhoven (Leuven), les évangiles servent encore, dit-il, à démontrer l’authenticité et la véracité des fondements de notre foi. “Au fond, on ne lisait pas la Bible pour elle-même, on la lisait afin de prouver le dogme.” Le jeune professeur va alors vivre un “virage à 180 degrés”: la théologie est décloisonnée, reliée à l’anthropologie et aux sciences humaines. Avec Vatican II et sa constitution “Dei Verbum”, les textes redeviennent, dit-il “un fondement, une racine, une source inspiratrice”. C’est en ce sens que Fernand Colleye salue dans le père Radermakers “une des figures exemplaires de ce rajeunissement doctrinal qui a marqué un tournant dans l’histoire récente de l‘Église”. Terre sainte, Terre promise Mais c’est toute la Bible qui doit nous inspirer. L’exégète y voit une clé de compréhension universelle: la création, la relation fraternelle, les liens familiaux, les différences entres races, nations, langues et cultures… apparaissent dès les premiers livres. La Bible, dit-il, propose et en appelle à la liberté de chacun: tout le contraire du fondamentalisme et de la prétention à imposer son propre projet. Et puis elle garde pleinement son actualité: découvrant le sentiment inconfortable du vide, les hommes éprouvent le besoin d’une autre dimension. “La Bible nous offre ce qui est peut-être le plus profond: une sagesse de vie, qui implique l’idée, la certitude éventuelle, la conviction que nous sommes entre les mains de Dieu.” Mais le portrait du père Radermakers serait incomplet si l’on n’évoquait pas cette autre demeure, d’ailleurs intimement liée aux Livres: la Terre sainte. Un premier séjour de six mois, à l’Institut biblique de Jérusalem, lui fait atteindre sa “Terre promise”. Il découvre le “pays de la Bible sur le terrain”. Il y emmène des étudiants à partir de 1967. Son but: accomplir un long parcours à travers les Écritures, faire l’expérience du désert, découvrir Jérusalem et la Galilée. Ces voyages se sont étendus à de nombreux autres participants. Les lieux lui parlent: “La Terre sainte paraît bien devenue pour vous une patrie spirituelle, la source et l’illustration par excellence de votre enseignement et de votre apostolat”, lui dit Fernand Colleye. Hubert WATTIER Ta Parole, ma demeure - 19,45 €, port compris, au compte 778- 5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000 Mons. VIENT DE PARAÎTRE EST-CE QUE DIEU EXISTE? Le 21 septembre 2000, au théâtre Quirino, de Rome, un débat public réunissait Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI, et le professeur de philosophie Paolo Flores d’Arcais (Université de la Sapienza, à Rome). Le Cardinal et l’athée s’affrontaient sans tabous sur les grandes questions d’ordre éthique, religieux et politique. Ce débat et deux autres documents – un essai de Flores d’Arcais, et une conférence du Cardinal à la Sorbonne ayant pour thème “Vérité du christianisme” – sont repris dans cet ouvrage qui reste bien sûr d’actualité… d’où l’intérêt de cette réédition. Est-ce que Dieu existe ? - Manuels Payot - 20,95 €, port compris, au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000 Mons. COMPOSTELLE “IL N’EST QUE DE PARTIR…” Nombreux sont ceux qui prennent la route vers St Jacques de Compostelle, pour des raisons très variées et avec des résultats souvent surprenants. Ici, trois pèlerins différents racontent leur chemin de St Jean-Pied de Port (dans le Pays basque) vers Compostelle. Jean Patureau, ingénieur des Arts et métiers, contribue à la création d’un sentier de Grande Randonnée pour tous les pèlerins passant par Arles. Pierre Patureau illustre les indications pratiques de Jean par de très belles aquarelles. Enfin, Simon-Pierre Nothomb, originaire des Ardennes belges, signe la préface de ce livre en donnant au lecteur les clés pour prendre la route à travers les pages. Compostelle - Privilèges Atlantica - 22,50 €, port compris, au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000 Mons. L’EXPÉRIENCE CHRÉTIENNE Comment la foi en Dieu peut-elle résister aux grandes questions d’aujourd’hui? Le dominicain Bernard Marliangeas propose ici toute une série de parcours, dans le langage moderne, pour répondre aux interrogations actuelles sur le Royaume, le péché et le pardon, l’amour de Dieu et l’amour des hommes, etc. L’auteur ayant l’avantage de travailler dans les médias et donc d’être habitué à s’exprimer clairement pour le grand public, montre dans ce livre le même talent pédagogique. À signaler, son précédent ouvrage “Culpabilité, péché, pardon” (Éditions du Cerf) vient d’être réédité. L’expérience chrétienne - Cerf - 28 €, port compris, au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000 Mons. CD Cinq religieux – quatre et un – chantent leur foi, mais de manière totalement différente, ce qui permet de rappeler qu’il y a place pour tous les goûts dans la “chapelle” du chant religieux. Commençons par retrouver une “vieille” connaissance. Depuis qu’il a quitté le show business pour entrer au couvent, Pierre Éliane est revenu 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 À CENT LIEUES et pourtant si proches MOTS CROISÉS plusieurs fois sur les lecteurs de CD et en concert. Dix psaumes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 À l’opposé des récitals rocks de son ami Charlélie Couture qu’il accompagnait, il revient maintenant pour nous faire pénétrer dans la prière, en nous mettant dans les pas de Thérèse de Lisieux, Élisabeth de la Trinité… et Thérèse d’Avila. On le suit sur Problème n°06/09 Horizontalement: 1. Pin’s. – 2. Sans mélange - Affluent du Rhône. – 3. En passant par - Pingre. – 4. Rapt. – 5. Col des Alpes. – 6. Extraits - Vendangeuse. – 7. Châtiée - Le faisceau la propage. – 8. Balance de précision - Crack. – 9. Sur la Bresle - Herschel l’a découverte. – 10. Lentille fourragère - Accès. Verticalement: 1. Drapée. – 2. Baguette ou cramique - Assassin. – 3. Milanais ou Romains. – 4. Après mu - Axe de roues. – 5. Inquiétant - Verbe auxiliaire. – 6. Hissera - Écorce de chêne. – 7. Thésaurisent. – 8. Port d’Italie - Abraham y naquit. – 9. Pronom possessif - Bien ouvert. – 10. Préposition - Graves défauts. SOLUTIONS: Problème 06/07 1. FURIBONDES 2. ARENE-IONS 3. COGNAIENT- 4. IDIOTS-NET 5. LE-VESTE-R 6. ELLE-AURAI 7. MEURTRE-ME 8. EST-ELUDES 9. N-TATERONT 10. THESES-TEE Problème 06/08 1. TOURMENTER 2. RITUEL-USE 3. ASES-UTES- 4. NEREIDE-OB 5. SAI-NAITRE 6. MUNIE-NIER 7. I-ENDETTEE 8. SUSCITER-T 9. ES-ATONES- 10. SASSENT-AS la pointe des pieds et, peu à peu, les textes mis en musique par le chanteur carme deviennent méditation et prière. C’est toujours d’une intense profondeur. Pour ce CD, il a mis en musique dix psaumes (33, 42, 22, 55, 89, 118, 102, 73, 148 et 130, selon l’ordre sur l’enregistrement) et il les interprète. Il faudrait plutôt écrire qu’il les prie, accompagné par quelques musiciens dont des confrères moines et des choristes qui respectent la démarche de l’artiste. Après une première écoute pour découvrir, il est certain que ce CD reviendra régulièrement sur le lecteur pour un moment de prière avec Pierre Éliane, le temps d’un ou deux psaumes, choisis en fonction du vécu ou de la parole qu’on souhaite adresser à Dieu à cet instant précis. We sing for Jesus Ils sont quatre, en col romain. Ils viennent de quatre pays (Hongrie, Canada, France et Allemagne) avec leurs instruments – clavier, guitare, violon et tambourin – et leurs voix (trois ténors et une basse) pour chanter Jésus. Leur nom? “The international Priestband”, qui est une initiative de la communauté charismatique Emmanuel et ils ont Markus Vittal comme directeur artistique. Ils assurent différents ministères et, quand ils peuvent interrompre un peu leurs activités, ils se retrouvent pour composer, jouer et chanter. Brigitte et Jean-Paul Artaud, à Momignies Il y a trois mois la neige les a empêchés d’atteindre la région de Chimay, mais ils avaient promis de revenir dès que leur calendrier le permettrait. Ils seront à l’église St- Amand, de Momignies, ce vendredi 3 mars (PAF libre). Depuis plus de vingt ans, ce couple parcourt les routes de France pour partager l’espérance qui les fait vivre. Jean-Paul est l’auteur-compositeur des nombreuses chansons qu’ils ont déjà inscrites à leur répertoire et dont la plupart sont sur des CD aux titres évocateurs: “Poursuis l’étoile”, “Jamais fini d’aimer”, “Peuple de croyants”, “Croq’ la vie”, “Un chant nouveau”… Missionnaires de notre temps, leurs veillées “prières et chansons” parlent d’unité entre les hommes, du sens de la vie, de solidarité et d’un Dieu plein d’Amour. Et elles sont un moment de fête pour tous les participants qui ne peuvent s’empêcher de devenir choristes pour certains chants. Pour se présenter à nous, ils ont choisi quatre chants créés lors des JMJ 2005, l’an dernier: “We sing for Jesus”, qui résume bien ce qui les réunit ici, “Ecco la tua madre” – deux compositions de M. Vittal – “Let us adore him” et “Je veux te dire je t’aime”, de Martin Lagace, le Canadien du groupe. Ceux qui souhaitent en savoir plus sur eux, peuvent toujours consulter le site www.emmanuel.info, mais la meilleure connaissance sera toujours de les écouter chanter. Ces quatre morceaux nous les rendent très sympathiques et on comprend pourquoi ils ont enthousiasmé les jeunes rassemblés à Cologne l’été dernier. Jean-Pierre BRASSEUR Dix Psaumes (Pierre Éliane) - CD Comme ci, comme ça n° DCC24 - 24 €/ We sing for Jesus - CD Emmanuel (4 titres) - 10 €. Prix, port compris, au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000 Mons.
Paroissial N°9 - 5 mars 2006 COURRIER 7 PETITES ANNONCES Tél. 065/35.28.85 (Heures de bureau) Insérées dans toutes nos éditions belges. Tarif (TVA comprise) : 3,15 € la ligne de 37 lettres, signes ou espaces, avec minimum de 9,45 €, + 6 € quand les réponses doivent être envoyées au bureau du journal. (B.J.N…). Paiement au compte 778-5915763-79 de REGIDIM à Mons. Les réponses aux annonces domiciliées au bureau du journal doivent porter comme adresse : Annonce N… REGIDIM, place de Vannes, 19, 7000 Mons. REGI- DIM ANTIQUITES - MAHAUX J. Maison fondée en 1900. Paie maximum et comptant. Tableaux, mobiliers anciens, objets d’art, argenterie, bronzes. Expertises. Successions. Se rend à domicile. Tél. 02/762.14.26. Avenue Joseph Vandersmissen, 43 1040 Bruxelles. 29.557 Antiquités Deknudt rech. pr exportation beau mobilier cplet chêne, acaj., noyer, marquet. av. 1930 + objets en bronze, marbre. Lustres, miroirs dorés et tableaux. Ns payons correct. le prix. 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Toges d’avocats. Tél. 069/86.72.54 + Fax. 35.776 COURRIER DES LECTEURS 20, place de Vannes 7000 Mons par le Père Charles Delhez TRANSSUBSTANTIATION un dogme de l’Église? Une lettre ouverte signée par une trentaine de lecteurs entend réagir à la phrase du courrier des lecteurs du 15 janvier 2006 à propos de l’eucharistie: “Il ne s’agit évidemment pas d’une présence physique, matérielle, mais symbolique.” Cette manière de parler serait tout à fait contraire à l’enseignement de tous les saints ainsi qu’à la doctrine catholique confirmée par le pape Jean-Paul II. La plus belle des théories, est-il dit, ne peut pas récupérer une telle hérésie. L’eucharistie, en effet, est la “transsubstantiation en son corps et en son sang…” (Encyclique Ecclesia de Eucharistia N° 62 de Jean-Paul II). “Par conséquent, nous demandons avec insistance une rectification de votre part, sans ambiguïté, conforme à l’enseignement de l‘Église catholique.” SERVICE D’ENTRAIDE Ce couple déjà âgé a choisi de prendre soin de leur fille souffrant d’un handicap. Leur petite pension ainsi que les allocations de leur enfant, sont insuffisantes pour qu’ils puissent s’acquitter des frais inhérents aux soins et aux factures d’hospitalisation. De plus, l’état de santé des différents membres de la famille est défaillant et ces parents n’entrevoient pas d’un bon œil l’avenir de leur fille qu’ils n’ont jamais voulu confier à une structure spécialisée. Aujourd’hui, ils craignent pour l’avenir de cette femme très dépendante de son entourage. Ils aimeraient faire le nécessaire afin d’offrir une bonne qualité de vie à leur fille mais pour cela ils ont besoin d’un coup de main. Merci pour eux. (Appel 9a) Intentions de Messe Des prêtres d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine nous demandent des intentions de messe, (5 €) lesquelles constituent souvent leurs uniques ressources. ATTENTION: Voulez-vous bien les verser UNIQUE- MENT sur le compte 195-0154901-68 de “Projets Pastoraux”, 20 Place de Vannes, 7000 Mons, et nous les transmettrons. Ces dons versés pour des intentions de messe ne bénéficient pas de l’exonération fiscale. Je peux très bien comprendre la crainte de ces chrétiens particulièrement attachés à l’eucharistie. Ils se souviennent, avec raison, de ce mot de transsubstantiation utilisé par le catéchisme de leur enfance pour dire la présence réelle du Christ dans le pain et le vin. Aujourd’hui, cependant, il n’est plus enseigné dans nos pays par aucun des manuels de catéchèse approuvés par les évêques ni utilisés, en général, dans les homélies. La foi en la présence eucharistique du Christ aurait-elle disparu? Non. Mais le propre d’un mystère est de ne jamais pouvoir être épuisé par un mot. Les mots le désignent, en disent quelque chose, non pas tout. Un mystère donc doit être abordé de multiples façons, l’une ne niant pas l’autre. Parler de présence symbolique – on pourrait dire aussi sacramentelle – ne nie donc en rien la présence réelle (au contraire, elle l’exprime autrement) ni la transsubstantiation. Par ailleurs, jamais un concile n’a dit que la présence du Christ était physique ou matérielle. Dans ce courrier des lecteurs, loin de me permettre une hérésie, j’ai essayé de dire ma foi, celle de l‘Église, selon ma culture, tentant de rejoindre les jeunes générations d’aujourd’hui. Elles ignorent tout de ce mot transsubstantiation (repris à la langue d’Aristote). Le théologien qui m’inspire ici est le prêtre français, Louis-Marie Chauvet qui a, en son temps, écrit un livre remarquable: Du symbolique au symbole. Essai sur les sacrements (Cerf, 1979). Un symbole donne réellement ce qu’il symbolise. Aujourd’hui, le langage philosophique et le langage de monsieur tout le monde ont complètement changé. Qui connaît encore la philosophie d’Aristote et la pensée de saint Thomas? Allons-nous pour autant priver les chrétiens d’une réflexion sur l’eucharistie? Il faut trouver, dans la philosophie contemporaine, des mots qui peuvent dire ce mystère. Certes le Le mot symbole vient du grec et signifie mettre (ballein) ensemble (sun). Quand deux familles faisaient alliance, elles prenaient une pièce de terre cuite et la brisaient en deux. Chacune des deux emportait une part et lorsque les descendants se retrouvaient, il suffisait de mettre ensemble les deux tessons. Si ceux-ci s’emboîtaient parfaitement, ils se reconnaissaient. Parce que le Christ est ressuscité, toujours vivant dans son Église, le pain et le vin sont pour nous, un signe de reconnaissance, donc un symbole. Rappelez-vous les disciples d’Emmaüs qui reconnurent Jésus à la fraction du pain. Dans l’image des deux tessons, on voit bien que c’est une même réalité qui est dans les mains des deux familles. La notion de symbole permet donc de Symbole mot symbolique peut être ambigu (il est alors compris comme un simple “signe”), mais le mot transsubstantiation est, aujourd’hui, inintelligible pour beaucoup. Redisons que ce n’est pas le mot de transsubstantiation qui est la foi de l‘Église, mais la présence réelle du Christ. Transsubstantiation, fait remarquer le père Sesboüé, est très apte à exprimer cette présence, mais l‘Église n’a jamais dit qu’on ne pouvait l’exprimer authentiquement dans un autre vocabulaire. Ainsi, les Églises de l’orthodoxie ont toujours refusé d’utiliser ce terme, mais elles partagent la même foi que nous en la présence réelle. De plus, la doctrine de la transsubstantiation n’explique pas le comment de la présence du Christ dans l’Eucharistie, mais la réalité de celle-ci. C’est elle seule qui est l’objet de notre foi. Plusieurs fois, nous avons développé ces thèmes dans le courrier des lecteurs. Je me permets de renvoyer à mon livre Nouvelles questions sur la foi (Cerf/Fidélité/Racine) où ces questions sont reprises aux pages 195, 196 et 197. Ce livre a reçu la permission des supérieurs religieux et a donc été relu par de bons théologiens. Il n’a soulevé aucune objection. souligner l’aspect relationnel du sacrement: tout se passe entre le Ressuscité et son Église. Le symbole a deux faces, l’une visible, l’autre invisible, mais elles sont liées comme les deux parties du tesson, comme le corps humain et les sentiments secrets, comme le corps visible de Jésus et sa personne de Fils de Dieu. Ce qui est vu, face émergée de l’iceberg, renvoie à ce qui est invisible et que seule la foi peut accueillir. En appliquant cela à l’Eucharistie, on doit dire que Jésus ressuscité nous donne aujourd’hui sacramentellement le corps et le sang qu’il nous a donnés physiquement sur la croix: dans les deux cas, c’est un don réel, mais le second n’est pas un nouveau don; il actualise “symboliquement” (sacramentellement) le premier. LE PRIX DE L’AMOUR Ce jeune ménage avait perdu tout espoir de devenir parents. Leur souhait fut exaucé et il y a quelques mois naissaient quatre filles. Leur naissance fut délicate, le séjour à l’hôpital des nourrissons fut long et les pédiatres continuent à surveiller attentivement leur état de santé. Le salaire du papa et les différentes aides ne suffisent pas et la famille craint de ne pouvoir s’acquitter des frais engendrés par les naissances. Les factures d’hospitalisations sont importantes et le matériel de puériculture n’est pas encore complet. Il manque des lits, des poussettes sans parler du nombre de langes à acheter. De plus, le logement est exigu et sans commodités, ils vont devoir déménager. Ces enfants sont une joie pour ces parents qui les ont désirées mais la vie du couple est bouleversée par l’arrivée des quadruplées. Ils veulent donner aux enfants les soins qu’elles nécessitent et pour cela ils viennent nous demander de l’aide. Merci de soutenir cette famille. (Appel 9b) Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° de compte 000-0273928-97 du Service d’Entraide, Place de Vannes 20, 7000 Mons. Les dons devront atteindre le montant minimum de 30 € pour être fiscalement déductibles. QUE NOTRE VIE SOIT LA CIRE qui se consume en signe de totale disponibilité L e dimanche 5 février, dans l’église Sainte Marie de Tranzon, en Turquie, don Andrea Santoro, prêtre romain était assassiné par un jeune âgé de 16 ans. La dernière lettre de ce prêtre martyr a été publiée dans le journal “Fenêtre pour le Moyen Orient” (Numéro 19 de Février 2005). Écrite à Rome où il était pour quelques semaines faites de “journées très intenses consacrées au témoignage, aux rencontres, aux catéchèses, aux conférences, à des moments de prières”, il y disait sa foi et ses espoirs de communion entre les deux mondes qui étaient les siens. En voici un très large extrait. À Rome, «J’ai trouvé partout intérêt et participation et un désir sincère de comprendre et de nouer des liens de communion. J’ai senti combien il est important et possible de réaliser un échange de dons spirituels entre ces deux mondes. Le Moyen Orient, grande “terre sainte” où Dieu a décidé de se révéler de manière particulière à l’homme, possède ses richesses et sa capacité d’éclairer notre monde occidental, grâce à la lumière que Dieu y a introduit depuis toujours. Mais le Moyen Orient a ses ombres, ses problèmes souvent tragiques et ses “vides”. Il a ainsi besoin à son tour que cet Évangile, qui est parti de là, soit semé à nouveau et que cette présence que le Christ réalisa y soit proposée à nouveau. C’est une “ré-évangélisation” réciproque et un enrichissement que les deux mondes peuvent échanger. Entre temps, à Trabzon, la toute petite communauté chrétienne s’est réunie tous les dimanches matin pour célébrer la liturgie de la parole et l‘Église a été ouverte aux visiteurs musulmans deux fois par semaine sous la responsabilité d’une personne de confiance. Je vous dirai comment cela s’est passé. Je vous salue en vous confiant ces réflexions et en vous exhortant ainsi que moi-même, a toujours mettre en contact la foi avec le présent. Non pas une foi abstraite et générique mais une foi presque comme celle des “débuts” qui nous a été transmise de génération en génération. Le levain, comme dit l‘Évangile, a une capacité propre mystérieuse de faire lever la pâte, s’il est mis en contact avec elle. La pâte de chaque époque, de chaque lieu, de chaque génération. Jésus disait par ailleurs: “Je suis la lumière du monde, qui me suit ne marche pas dans les ténèbres”. Si sa lumière est en nous, elle n’éclairera pas seulement chaque situation, même la plus dramatique, mais nous serons nous aussi lumière, comme Il le disait. La faible lumière d’une bougie éclaire une maison, une lampe grillée laisse tout dans le noir. Qu’Il brille en nous à travers sa parole, à travers son Esprit, à travers la sève de ses saints. Que notre vie soit la cire qui se consume en signe de totale disponibilité.» (Traduction réalisée par Zenit)
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Page 5: Paroissial N°9 - 5 mars 2006 BELGI
Page 9 and 10: Paroissial N°9 - 5 mars 2006 MONDE
Page 11 and 12: Paroissial N°9 - 5 mars 2006 TOURN
Page 13 and 14: Paroissial N°9 - 5 mars 2006 NAMUR

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