Paroissial - Pr Jean-Yves Hayez

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Paroissial N°9 - 5 mars 2006 ? ? L’ÉGLISE AMÉRICAINE face au défi hispanique Selon un article paru dans la revue Études, la minorité hispanique a détrôné les Africains-Américains, jusqu’ici première minorité des États-Unis. Elle représente désormais 14 % de la population. Le poids des Hispaniques ne fait qu’augmenter sous l’effet combiné d’une forte immigration et d’un taux de natalité élevé. Chaque recensement dépasse les prévisions des démographes: ils estiment qu’en 2050, un quart à un tiers des Américains sera hispanique. Cette population assez hétérogène ne constitue pas une “communauté”. Entre immigrants de première, seconde, troisième génération voire plus, les situations sont très diverses, comme sont diverses leurs 25 nationalités d’origine. On trouve ainsi chez les Hispaniques tous les degrés d’assimilation, et leur rapport à la langue espagnole varie d’autant. Sociologiquement, si certains parviennent à gravir les échelons, la grande majorité piétine en bas de l’échelle sociale. Cette situation représente un vrai défi, étant donné leur croissance démographique. Une spiritualité contestée Ce choc a aussi une dimension spirituelle car 72 % des Hispaniques sont catholiques. Cette population est la principale source de progression du catholicisme américain, première dénomination du pays, et elle devrait encore augmenter selon la conférence épiscopale. Ils sont déjà majoritaires dans une paroisse catholique sur cinq et dans une quinzaine de diocèses, ce qui se traduit par de fortes tensions et de vrais problèmes pastoraux. Au sein de la même Église, deux mondes se côtoient sans parvenir à une vraie rencontre. L’un est riche, très éduqué, dominé par la classe moyenne, et très américanisé, l’autre est massivement pauvre, souffrant de graves lacunes d’éducation, imprégné d’un catholicisme pré-moderne diffusé dans l’ensemble de la culture. Ce catholicisme, métissé avec les religions pré-colombiennes et africaines, est porteur d’une spiritualité et d’une expressivité très originales. Mais cela heurte la sensibilité nord-américaine, prompte à y voir idolâtrie et superstition. Aussi, cette population hispanique est-elle souvent perçue comme “à évangéliser”. (d’après ctb) LOUVAIN-LA-NEUVE Pourquoi philosopher? Les étudiants du cercle de philosophie de Louvain-La-Neuve ont le projet d’organiser en mai un congrès de philosophie réunissant des étudiants et des professeurs des différentes universités de la communauté française. Pourquoi ce projet? Les étudiants disent avoir l’intuition d’une nécessité: formuler les finalités de l’engagement philosophique et réfléchir sur les implications éthiques de l’acte de philosopher. Le congrès adresse son invitation aux différents penseurs, chercheurs et étudiants en philosophie de différentes universités belges et, éventuellement, étrangères. Les organisateurs souhaitent que l’accent soit mis sur le sens que revêt l’activité philosophique pour les intervenants euxmêmes, afin qu’un débat fructueux puisse se mettre en place à ce sujet. Ils désirent également ouvrir les portes à des personnes extérieures, de réflexions et d’horizons différents. Informations Contacter Martin Lafontaine (martinlafontaine84@hotmail.com) ou Charlotte Luyckx (charlotteluyckx@hotmail. com). Ce congrès devrait avoir lieu les 11 et 12 mai (les dates étant à confirmer) aux Auditoires Socrate, place Cardinal Mercier à Louvain-la-Neuve Entrée gratuite. Réservation souhaitée avant le 25 avril par courrier électronique (d’après ctb) TRAITE DES NOIRS Les anglicans s’excusent L’Église anglicane a présenté ses excuses pour son rôle lors de la traite des noirs. Réunis en synode à Londres, les anglicans ont “reconnu les dégâts causés aux héritiers de ceux qui ont été placés en esclavage”. L‘Église a débattu d’une motion sur les conséquences “honteuses et déshumanisantes” de l’esclavage, dont le bicentenaire de l’abolition sera célébré en 2007 en Grande-Bretagne. Cette Église avait joué un rôle dans l’esclavage via la Société pour la propagation de la parole dans les contrées lointaines et via les propriétés de celle-ci, à la Barbade notamment. “Nous étions au cœur de l’esclavage, nous étions directement responsables de ce qui est arrivé, nous pouvons même dire que nous possédions des esclaves, nous en avions même labellisés certains, c’est pourquoi je pense que nous devons reconnaître notre histoire et présenter nos excuses”, a expliqué le révérend Simon Bessant, de Blackburn, dans le nord de l’Angleterre. (d’après ctb)
Paroissial N°9 - 5 mars 2006 TOURNAI 3 P eu importe que l’on y croie ou pas. Ce qui indéniable, c’est que le diable revient. Non de manière spectaculaire et fracassante, mais de manière diffuse et multiforme. Brève analyse de ce phénomène particulièrement inquiétant. Calvaires saccagés, cimetières profanés, chapelles incendiées, crucifix renversés, inscriptions sataniques… Depuis plusieurs semaines, la Bretagne (France) est le cadre d’actes de vandalisme au goût plus que douteux, derrière lesquels pourraient bien se cacher des adorateurs de Lucifer en mal de sensations fortes. Une piste que les enquêteurs prennent en tout cas très au sérieux, les profanations de cimetières à caractère satanique ayant, il est vrai, tendance à se multiplier, ces daix dernières années. En France, par exemple, les spécialistes estiment à plus de 3.000 le nombre de tombes juives, chrétiennes ou musulmanes à avoir été profanées entre 2000 et 2005, soit deux fois plus qu’au cours de la décennie précédente. Un chiffre inquiétant, que confirme Michel Quentin, responsable de la pastorale des nouvelles religiosités du diocèse de Saint-Denis, dans La Croix du 7 février. Pour lui, il ne fait effectivement aucun doute que “les jeunes sont de plus en plus séduits par le satanisme”. “Souvent, par orgueil et par quête du pouvoir sur les autres”, explique-t-il, “ils commencent par s’intéresser au paranormal, à se laisser séduire par la mode gothique. Ce mouvement, qui se présente d’abord comme une sorte d’esthétisme morbide, peut amener à une escalade, avec initiation progressive vers le satanisme.” LE RETOUR DU SATANISME Info ou intox ? Voilà pourquoi le prêtre n’hésite pas à mettre en garde les responsables éducatifs: “Tant que le jeune n’est pas en difficulté personnelle, il n’y a pas trop de danger. Mais dès lors que survient un problème dans sa vie scolaire, familiale, affective, etc, il peut se laisser entraîner très loin et passer à des actes plus graves et dangereux.” Comme ceux commis en 1996 par un groupe d’adolescents de Toulon, qui s’étaient livrés à des attouchements et des mutilations sur un corps en décomposition, avant de le poignarder avec un crucifix. Le rebelle par excellence Si tous les adeptes du satanisme ne se livrent pas à ce genre d’abominations, il convient malgré tout de s’interroger sur les origines de cette fascination pour le diable. Une enquête réalisée par Le Monde des Religions début 2005 montre, en effet, que des pans non négligeables de la culture ado – BD, jeux de rôle, musique, films, jeux vidéo – sont imprégnés de références à Satan. Le gothisme et le heavy metal, par exemple, véhiculent un univers noir, sulfureux et violent, sur lequel plane très souvent l’ombre maléfique du diable. Selon les psychologues, Satan serait, en fait, une caricature de l’adolescent, le rebelle par excellence qui s’est opposé au père. “En s’identifiant au diable”, explique Christophe Allanic, psychologue clinicien, “l’adolescent provoque les adultes et se persuade que le plaisir sans entrave qu’il a connu dans la vie fœtale est encore possible. Le bouc à deux sexes incarne la quête d’identité sexuelle que traverse tout adolescent; il symbolise ses divisions – diabolos, en grec, signifie ce qui divise.” Si cette forme d’identification n’est en soi absolument pas anormale, poursuit le psychologue, le satanisme, lui, est une pathologie qui “peut entraîner des passages à l’acte – sacrifices d’animaux, automutilations, scarifications, tortures…”. En guise d’explication, certains sociologues préfèrent parler de “retour du refoulé”: à avoir trop chassé la mort de nos sociétés, installé les cimetières à la périphérie de nos villes, la voici revenir au galop sous une forme gore et violente. D’autres, par contre, imputent ce retour du satanisme à une société individualiste et hyper angoissante. Les jeunes se réfugieraient dans des mondes virtuels et projetteraient leurs frayeurs dans des créatures monstrueuses. C’est d’ailleurs toujours durant les périodes de grandes peurs, rappelle l’historien français Jean Delumeau, que le diable est revenu sur le devant de la scène. Un chien enchaîné Vu les angoisses générées par notre monde actuel, il convient donc d’être tout particulièrement attentifs aux comportements des jeunes que nous avons sous notre responsabilité, sans tomber pour autant dans la paranoïa. Car s’habiller tout en noir, écouter des groupes sataniques et lire des ouvrages consacrés à l’occultisme peuvent tout aussi bien n’être que l’expression momentanée d’un mal-être chez l’adolescent que cacher une véritable attirance pour le diable. Saint Augustin met d’ailleurs en garde: le démon est comparable à un chien enchaîné. Tant qu’on ne s’approche pas de lui, il n’y a aucun danger. Mais une fois dans son rayon d’action, le risque est grand de se voir mordu. Pascal ANDRÉ TOURNAI L e visiteur qui se rend pour la première fois à Bas-Warneton (Comines) doit effectuer sa “traversée du désert”, le chemin prenant ici la forme de l’entrelacs d’autoroutes qui franchissent les frontières entre Wallonie, Flandre et France. Mais lorsqu’il débouche sur la place Saint-Martin, il est récompensé de ses efforts en trouvant un havre de paix au pied de l’église. L’“Oasis”, en face, répond bien à la définition qu’en donne le Petit Larousse au sens figuré: “Lieu, situation qui procure du calme; refuge”. Car l’Oasis est d’abord destiné à des femmes en situation difficile, accompagnées ou non d’enfants. ENVIE DE PARLER ? nous vous accueillons dans l’amitié et l’anonymat CHRETIEN A L’ECOUTE 02/538.27.00 GSM 0472/55.46.96 BAS-WARNETON Une halte à l’Oasis EG/013/H D.R. Dans un des studios, Jacques Delva et son épouse, entourant sœur Viviane et sœur Dominique Évoquer la vie de l’Oasis, c’est d’abord parler d’autres femmes, des religieuses: celles de la congrégation St-Charles de Dottignies, fondée voici bientôt trois siècles. Elles tenaient notamment à Comines l’institut Notre- Dame: une école primaire et secondaire, aujourd’hui confiée aux laïcs, qui accueillait près d’une centaine de petits pensionnaires. Parmi ces enfants, un certain nombre étaient issus de familles défavorisées. “Comment leur accorder du temps?” C’est la question que se posaient quelques religieuses, désireuses en outre de vivre plus étroitement en communauté. Fin des années septante, trois d’entre elles s’installent à Bas-Warneton, dans l’ancienne école paroissiale. Cette nouvelle communauté permet d’accueillir une dizaine d’enfants de 3 à 12 ans, non seulement durant la semaine, mais également pour une partie des grandes vacances. D’autres enfants arrivent ensuite en provenance de diverses écoles de la région. Pour mieux repartir Mais un autre service attend les religieuses au tournant du siècle: celui de l’accueil de mères en difficultés. “Cela a commencé une nuit avec la police qui nous a demandé d’héberger provisoirement une dame” expliquent sœur Viviane et sœur Dominique. Une, puis deux, puis trois… Pendant ce temps, Jacques Delva et son épouse se sentent appelés à se mettre au service de l‘Église. Attirés par la vie communautaire, ils entrent avec leurs enfants dans ce projet. Un premier studio est aménagé en 1998. Aujourd’hui, l’asbl l’Oasis dispose de huit studios permettant l’accueil de 21 personnes, adultes et enfants. Chaque femme a donc son chez soi et jouit de sa liberté, même s’il y a bien sûr des règles de vie en commun qu’il faut respecter, comme par exemple ne pas fumer à l’intérieur. Sœur Dominique a été jusqu’à présent la directrice bénévole de l’Oasis, assistée par Françoise Delva. À ce jour, des subsides ont permis d’engager une directrice rémunérée et un temps et demi d’éducatrice. L’épouse de Jacques Delva est éducatrice à mitemps, tandis qu’une assistante sociale établit avec les personnes accueillies un projet individuel souvent doublé d’une guidance budgétaire. Chaque femme peut demeurer ici neuf mois, avec des renouvellements possibles. “L’Oasis refuse d’être une agence de location de logements à bon marché. Il veut être une maison d’accueil où le terme ‘accueil’ garde tout son sens, une maison où toute femme en difficultés peut être entendue, écoutée, aidée, et dans la mesure du possible hébergée et épaulée pendant un temps limité, afin de pouvoir repartir d’un bon pied dans la vie” écrit Jacques Delva. H. W. L’Oasis, 10 place St-Martin, 7784 Bas- Warneton, Tél 056/55.69.29 Un espace de communauté(s) Les bâtiments de la place St-Martin accueillent des communautés en forme de poupées russes. Dans l’une des maisons, voici la communauté des religieuses: les Sœurs Dominique et Viviane y vivent en compagnie de Sœur Jeanne, qui fut directrice de l’école primaire de Comines. Il n’y a qu’une porte à franchir pour se trouver dans la maison de la famille Delva: on s’invite d’ailleurs volontiers mutuellement à table. Et dès que l’on sort, c’est le jardin avec les studios, mais qui possèdent eux aussi un accès autonome. Et puisque chacun(e) est amené à œuvrer à côté, on peut vraiment parler de vases communicants et d’une communauté de communautés… AGENDA • Le 5 mars, à 15h, à l’église St-Joseph, de La Louvière, Célébration de l’appel décisif des catéchumènes. Rens.: 0499/119.905. • Le 5 mars, promenade pour découvrir la région de Masnuy-St-Jean, organisée par M.C.N.R. Rens.: 065/33.72.74. • Le 6 mars, à 15h, au Foyer St-François, 2A rue P. J.Wincqz, à Soignies; à 19h30, à l’Ecole d’infirmières, à Jolimont, “Prier avec les malades, prier pour les malades”, par Florent Coëme-Gillard, diacre permanent de Braine-le-Comte, organisé par l’Équipe régionale des Visiteurs de Malades, région Centre-Soignies Tél. 064/26.07.01. • Le 6 mars, à 17h ou à 20h (au choix), à la chapelle du Collège St-Stanislas, rue des Dominicains, à Mons, première Conférence de Carême: “Comment Jésus se révèle-t-il à ses contemporains?”, par le P. J. Radermakers sj, professeur à l’IET Bruxelles. PAF: 2,50 € (Étud., demandeur d’emploi, jeune travailleur: 1 €). • Le 6 mars, dès 18h, à la salle de Matadi, 39 rue Brédat, à Marchienneau-Pont, souper de Carême suivi d’une conférence-débat avec Mgr S-P. Iyananio, du diocèse de Kasongo, partenaire d’Entraide et Fraternité, “Au Sud Kivu, la démocratie commence aussi dans les villages…” Rens.: Tél. 071/32.77.42. • Le 7 mars, de 19h à 22h, au Couvent des Franciscaines, 79 Grandrue, à Manage, soirée Crefot, “Une lecture des Actes des Apôtres pour notre temps”, avec Jacques Piton. (Autres rencontres: 14 et 21 mars) Rens. et inscr.: 071/41.93.42 - bernard.quinet@skynet.be • Le 7 mars, à 20h, au 53 rue Duquesnois, à Tournai, conférence-débat “Droits culturels, la résistance des Dalits en Inde”, avec l’abbé Pierre Gillet, spécialiste de l’Inde. Rens.: E&F 069/21.19.59. • Le 7 mars, à 20h30, à l’Eden, 1 Bd Bertrand, à Charleroi, dans le cadre du parcours des Droits de l’Homme (du Centre culturel régional de Charleroi), “La résistance”, pièce de Pietro Pizuti, suivie d’un débat avec la participation de Mgr Iyananio. Rens.: Tél. 071/32.77.42. • Le 9 mars, à 20h, au Centre marial de Tongre-Notre-Dame, première rencontre de Carême: Des voies pour prier, l’abîme appelant l’abîme, avec l’abbé Benoît Lobet. Entrée libre. • Le 9 mars, à 20h, au Centre Temps Choisi, Place Jules Destrée, à Gilly, Jeudi de la communication, organisé par le CUNIC: conférence-débat “la consommation éthique et solidaire”, par Bernard Miche, économiste, professeur à l’Institut de Finance International. PAF: 8 € (Étud.: 6 €). Réserv.: Sarah Wieczor 071/65.48.53 wieczor.sarah@cunic.be ou Annick Duplouy 071/65.48.50. • Le 9 mars, à 20h, en l’église St-Pierre, de Lessines; le 16 mars, à 20h, en l’église St-Jacques, de Tournai; et le 23 mars, à 20h, dans l’église Saints-Pierre-et-Paul, de Chimay, concerts spirituels “Autour des sept dernières Paroles du Christ en croix”, à l’initiative du Service Art, Culture et Foi du diocèse. Rens.: abbé Patrick Willocq Tél. 065/31.62.75 - willocq.patrick@skynet.be • Le 10 mars, à 20h, à l’église St-Servais, de Beaumont, spectacle audiovisuel “Jésus le Rebelle”, de Jean-Pierre Vanhecke (scénario de Jean Debruynne, dessin de Noël Gloesnet et musique de Rik van der Linden). Rens.: Secrétariat interparoissial, 13 rue Maurice Léotard, 6500 Beaumont Tél. 071/58.71.68. • Le 10 mars, à 20h30, au Théâtre communal de Binche, spectacle “Vis ta vie!”, par la compagnie Bas les Masques. PAF: 11 € (Jeunes -19 ans: 8 €). Rens. et réserv.: Patrick Brodkom Tél. 010/65.01.61 - 0485/318.368 - brodpat@skynet.be - baslesmasques@msn.com • Jusqu’au 25 mars, lundi au vendredi 9h-12h, 14h-17h; samedi 14h- 18h, à la Maison de la Mémoire, 2 rue des Sœurs Noires, à Mons, exposition “Matières et styles”, quatre sculpteurs. Entrée libre. Rens.: Gérard Bavay 0486/346.240.
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