Paroissial - Pr Jean-Yves Hayez
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CARÊME<br />
DE<br />
PARTAGE<br />
Campagne 2006<br />
J<br />
eûne, prière et partage sont les trois<br />
mots clés du Carême préparatoire à<br />
la fête de Pâques.<br />
Pour le partage, Entraide & Fraternité a reçu la<br />
mission d’informer la communauté et d’organiser<br />
la solidarité avec le Tiers-Monde à travers des<br />
projets qui mettent l’homme debout.<br />
La campagne 2006 a pour thème Exister et résister!<br />
Les cinq semaines du Carême sont donc un<br />
temps propice pour s’informer sur les réalités<br />
d’hommes et de femmes qui luttent pour leurs<br />
droits et leur dignité. Pour cela, il y a bien sûr un<br />
ensemble de documents ou outils d’animation<br />
et d’analyse proposés par l’Association, dont le<br />
dossier “Droits culturels - Exister, résister”. Les<br />
rencontres avec des partenaires du Sud – Mgr<br />
Simon Pierre Iyananio Molingi, vicaire général<br />
de Kasongo, au Congo; Dora Beatriz Garcia Gutierrez,<br />
du Guatemala; M. Sivalingam, responsable<br />
de l’Association pour l’éducation et le développement<br />
des femmes rurales, en Inde; L.S.<br />
Perumal, de la troupe culturelle Kootu-k-Kural<br />
(Voix collective) d’Inde également… – sont des<br />
occasions uniques pour échanger sur leurs réalités<br />
de vie et leurs actions.<br />
La Campagne permet aussi de concrétiser notre<br />
solidarité par un geste financier. En paroisse les<br />
collectes sont fixées aux week-ends des 25-26<br />
mars et 8-9 avril.<br />
Les plus jeunes ne sont pas oubliés puisque<br />
E & F a réalisé le Dossier Seme “Un Carême de<br />
droits N° 4” avec l’équipe du Service Missionnaire<br />
des Enfants. Leurs aînés sont invités à participer<br />
à la réalisation d’une fresque qui évoquera<br />
les défis de la mondialisation et exprimera le<br />
rêve d’un monde solidaire.<br />
“Devenez scandaleusement solidaires!”, invite<br />
l’affiche de la Campagne. Un beau projet et un<br />
devoir.<br />
Entraide et Fraternité, 32 rue du Gouvernement<br />
<strong>Pr</strong>ovisoire, 1000 Bruxelles Tél. 02/217.32.59 -<br />
www.entraide.be - entraide@entraide.be – Cpte<br />
000-0000034-34.<br />
ÉVANGILE<br />
5 mars<br />
1 er dimanche de carême<br />
“Convertissez-vous<br />
et croyez à la Bonne Nouvelle.”<br />
Marc 1, 15<br />
C<br />
<strong>Paroissial</strong><br />
LNGA<br />
Des cendres<br />
DIOCÈSES<br />
ARÊME<br />
Les cendres peuvent nous inspirer bien<br />
des réflexions. Ne retenons que celle-ci: le<br />
feu réduit les choses en cendres. Ceux qui<br />
sont victimes d’un incendie voient leurs<br />
biens s’envoler en fumée. Le sinistre provoque<br />
des pertes qui sont autant de frustrations<br />
désolantes.<br />
Nous ressentons les mêmes désagréments<br />
après un cambriolage: notre domicile<br />
a été violé et nous sommes insécurisés.<br />
Nous sommes dépossédés de biens<br />
auxquels nous sommes d’autant plus attachés<br />
qu’ils nous ont été dérobés.<br />
Il en va tout autrement quand nous nous<br />
privons librement pour donner: nous<br />
éprouvons alors la satisfaction d’avoir été<br />
utile et même la joie d’avoir contribué à<br />
promouvoir une bonne cause. Nous y perdons<br />
sans doute matériellement, mais<br />
nous gagnons moralement.<br />
Pertes et profits<br />
Les hommes d’affaires parlent de “pertes<br />
et profits”. Certaines initiatives échouent,<br />
d’autres sont couronnées de succès.<br />
La vie elle-même n’est-elle pas une aventure<br />
où se succèdent les pertes et les profits?<br />
Mieux encore: certaines pertes sont<br />
profitables parce qu’elles sont le prix d’une<br />
croissance. La vie est en effet une succession<br />
de crises dont nous sortons grandis<br />
dans la mesure où nous savons faire le<br />
deuil de ce qui a précédé. Alors seulement<br />
nous franchissons de manière heureuse<br />
les étapes de la vie pour atteindre les paliers<br />
suivants. Nous n’oublierons pas l’étape<br />
qui nous fait “passer sur l’autre rive”.<br />
Expériences<br />
N° 9 - 0,50 €<br />
Hebdomadaire du 5 mars 2006<br />
20 place de Vannes - 7000 Mons<br />
Tél. 065/35.28.85 - Fax 065/34.63.70<br />
Compte 833-5318719-79<br />
www.dimanche.be<br />
QUARANTE JOURS<br />
pour jouer à “qui perd gagne”<br />
D.R.<br />
Deux expériences m’ont fait comprendre<br />
ce que signifie “Perdre pour gagner”.<br />
C’est d’abord une exploration spéléologique<br />
avec des jeunes fort adroits en ce<br />
domaine. Nous avons visité un trou dont<br />
les passages étaient si petits et les espaces<br />
entre les rochers si étroits qu’il fallait<br />
abandonner à l’entrée tout objet encombrant:<br />
pour avoir accès aux merveilles<br />
souterraines que nous allions admirer,<br />
il importait de “perdre du volume”.<br />
Ensuite, c’est une randonnée en montagne<br />
avec des amis. L’ascension était<br />
exigeante. Il fallut renoncer à tout ce qui<br />
n’était pas indispensable. Pour arriver au<br />
sommet il fallait “perdre du poids”.<br />
Le carême est une expérience de partage<br />
par amour fraternel. Comparez cette<br />
quarantaine à une exploration souterraine,<br />
à une ascension en montagne ou à<br />
toute autre épreuve du genre, le renoncement<br />
volontaire auquel vous consentirez<br />
vous facilitera la montée vers<br />
Pâques et vers le Christ ressuscité. Il est<br />
passé dans une vie en plénitude parce<br />
qu’il a accepté de perdre sa vie en ce<br />
monde. Il a mis en pratique cette règle<br />
qu’il nous propose: “Qui veut garder sa<br />
vie la perdra. Qui perd sa vie la sauvera.”<br />
Auguste REUL<br />
CE DIMANCHE<br />
à la Télé<br />
Sur France 2 (“Le Jour du Seigneur”)<br />
Du 5 au 26 mars, Le Jour du Seigneur propose<br />
un programme de carême autour du thème du<br />
Pardon.<br />
Le pardon pour les chrétiens. Les blessures reçues<br />
et commises font souffrir les autres ou<br />
même soi-même. Pour les chrétiens, le sacrement<br />
de pénitence aide à libérer l’offensé et l’offenseur<br />
et permet de recréer un lien entre eux…<br />
Les quatre émissions exploreront les multiples facettes<br />
du pardon dans les magazines Agapé, Tout<br />
à la foi et Question d‘Église.<br />
• Ce dimanche<br />
10h00 Agapé: “Pardon… et après?”<br />
10h55 Messe célébrée avec les jeunes de la<br />
paroisse St-Pierre, à Doué-la-Fontaine<br />
(Maine et Loire).<br />
11h49 La Minute.<br />
11h50 JDS Info, avec La Croix.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
SATANISME<br />
Son retour<br />
info ou intox?<br />
Page 3<br />
PRIÈRE<br />
D’un simple regard<br />
vers le Christ<br />
Page 2<br />
Rédaction de ce numéro clôturée<br />
le vendredi 17 février 2006<br />
Bureau de dépôt : Charleroi X<br />
Agréation N°: P305034<br />
LE RETOUR DU FILS PERDU<br />
J e suis le mal-aimé l’affreux<br />
l’écartelé<br />
Le roi des écorchés à la chair avilie<br />
Mon espérance est morte et mon cerveau<br />
fêlé<br />
Porte son enfer noir au gré de ma folie.<br />
Du fond de mon tombeau toi qui m’as<br />
appelé<br />
Rends-moi mon innocence et ma beauté<br />
salie<br />
Mes rêves d’autrefois mon bonheur en<br />
allé<br />
Fais que mon repentir à ton salut me lie.<br />
Suis-je Abel ou Caïn l’Iscariote ou Simon<br />
Ce rouge sur mon front m’est douleur<br />
inhumaine<br />
Mon âme ne sait rien exprimer que sa<br />
peine.<br />
Par des cris des soupirs implorant son<br />
pardon<br />
Elle va tour à tour en larmes rénovée<br />
Du rejet de la faute au choix d’être sauvée.<br />
L.C., Dottignies<br />
La vie ne se vit bien<br />
que si elle est vie pour<br />
un autre. Et la vie pour<br />
un autre ne se vit bien<br />
que si elle est vie pour<br />
beaucoup d’autres<br />
J. Le Du
2 TEMPS PRÉSENT<br />
N°9 - 5 mars 2006<br />
COUPLES EN NAUFRAGE<br />
Enfants en partage<br />
Q<br />
uand rien ne va plus<br />
entre papa et maman,<br />
les enfants se<br />
retrouvent souvent dans une<br />
situation dramatique. Les voilà<br />
pris en otage par l’un ou par<br />
l’autre ou institués comme<br />
arbitres entre les deux. “Il faudrait<br />
que les parents se rendent<br />
compte à quel point ils<br />
font souffrir leurs enfants”,<br />
s’écrie Guy Blondeel.<br />
Après avoir été durant vingt ans<br />
juge de la jeunesse à Bruxelles,<br />
Guy Blondeel a créé le centre<br />
M.I.R. (pour résoudre les conflits<br />
familiaux dans lesquels sont impliqués<br />
des enfants). M.I.R. est l’acronyme<br />
de Médiations, Investigations<br />
familiales et Rencontres.<br />
C’est aussi un mot russe qui veut<br />
dire: paix. L’ancien juge confie aujourd’hui:<br />
J’ai vu la souffrance de<br />
ces enfants et je me suis dit: Je ne<br />
peux pas garder ça pour moi. Si<br />
les parents savaient à quel point<br />
ils peuvent faire souffrir leurs enfants,<br />
ils changeraient leur façon<br />
d’agir.<br />
C’est sous la forme d’un roman<br />
que Guy Blondeel a décidé de<br />
transmettre son témoignage. Ce<br />
que je veux… C’est vous deux, publié<br />
par les éditions Artésis en Belgique<br />
et par les éditions Bénévent<br />
en France, raconte les destins croisés<br />
de quatre familles, où la discorde<br />
et l’incompréhension ont<br />
remplacé l’amour.<br />
«Tout ce que je raconte dans ce roman,<br />
explique l’auteur, ce sont des<br />
choses que j’ai vues et entendues.<br />
C’est la réalité. Je n’aurais pas osé<br />
inventer des histoires pareilles. J’ai<br />
vraiment entendu un enfant dire à<br />
ses parents: Ce que je veux… C’est<br />
vous deux.<br />
- Pourquoi ces parents font-ils<br />
tant souffrir leurs enfants?<br />
- Ils sont eux-mêmes en souffrance<br />
et ils réagissent au premier degré.<br />
Il faut leur dire: Vous êtes blessés.<br />
<strong>Pr</strong>enez un peu de recul. On ne<br />
peut pas bien voir les choses<br />
quand on a le nez dessus. Il faut<br />
prendre du temps. Réfléchir sur<br />
soi-même, sur l’autre, sur ce qui<br />
fait qu’on en est arrivé là. Quand<br />
une relation échoue, c’est parce<br />
qu’on s’est trompé sur soi-même<br />
D.R.<br />
et sur l’autre. J’essaie de ne pas<br />
plaider contre le divorce. Mais au<br />
moins, les parents doivent éviter<br />
d’entraîner les enfants dans leurs<br />
conflits.<br />
- Être parent, est-ce plus difficile<br />
aujourd’hui qu’autrefois?<br />
- Aujourd’hui, la liberté l’emporte<br />
souvent sur l’égalité et la fraternité:<br />
Je fais ce que je veux. L’enfer,<br />
c’est les autres. Dans le temps, il y<br />
avait une certaine contrainte sociale<br />
qui faisait qu’on ne divorçait<br />
pas parce que c’était mal vu. Maintenant,<br />
vous savez comme moi<br />
qu’une union sur trois se défait en<br />
Belgique (une sur deux, dans les<br />
villes). Du coup, divorcer devient<br />
quelque chose de naturel, de banal.<br />
Par contre, on prend mieux en<br />
compte la psychologie des enfants.<br />
Au plan éducatif, on ne commet<br />
plus les mêmes erreurs que<br />
jadis. On a compris qu’il ne suffisait<br />
pas de faire preuve d’autorité,<br />
mais que l’enfant devait pouvoir<br />
être lui-même, devait pouvoir<br />
s’épanouir. Malheureusement, je<br />
pense qu’on est passé d’un excès<br />
à l’autre: Mon fils fait ce qu’il veut<br />
quand il veut. Une liberté sans limites.<br />
C’est une erreur: la liberté<br />
est plus belle quand il y a des limites<br />
quelque part. Il faut pouvoir<br />
trouver son bonheur dans celui<br />
des autres.<br />
- On devrait proposer des cours<br />
aux couples qui attendent un<br />
enfant pour les aider à devenir<br />
de bons parents?<br />
- Des cours, je ne sais pas. Mais j’ai<br />
écrit Ce que je veux… C’est vous<br />
deux pour essayer de leur ouvrir<br />
les yeux. Si on me propose de<br />
donner des conférences, je suis<br />
tout prêt, parce que je veux apporter<br />
ce message: Vous pouvez aimer<br />
plus et mieux vos enfants,<br />
même dans les difficultés. Il ne<br />
s’agit pas de dire: C’est honteux de<br />
divorcer. Bien sûr, il faut essayer<br />
de vaincre les difficultés et de faire<br />
chanter la vie malgré les obstacles,<br />
mais il faut dire aux parents: Si<br />
vous ne pouvez pas vivre à deux,<br />
de grâce, épargnez vos enfants. Et<br />
si les blessures sont telles que<br />
vous ne pouvez pas vous en sortir<br />
tout seuls, il y a des gens qui peuvent<br />
vous aider. Des associations<br />
comme le centre M.I.R., par<br />
exemple.»<br />
Guy Blondeel a également créé le<br />
fonds Pascale Couturier, qui finance<br />
les études de jeunes défavorisés.<br />
Tous les ans, un concert est organisé<br />
au profit de cette œuvre. Il<br />
aura lieu, cette année, au moulin<br />
de Villers-la-Ville, le 19 mars. À cette<br />
occasion, l’Ensemble Vocal du<br />
Brabant wallon, dirigé par Charlotte<br />
Messiaen, interprétera la chanson<br />
Ce que je veux… c’est vous<br />
deux, dont Guy Blondeel a composé<br />
le texte.<br />
Jérémie BRASSEUR<br />
Ce que je veux… C’est vous deux.<br />
Le roman de Guy Blondeel est disponible<br />
en librairie aux éditions Artésis.<br />
Il peut également être commandé<br />
auprès de l’auteur, permettant<br />
de cette façon une plus grande<br />
marge bénéficiaire au profit des<br />
deux œuvres soutenues (le Centre<br />
M.I.R. et le fonds Pascale Couturier):<br />
19 € (+ frais de ports éventuels:<br />
2,50 €). Tél. O10/45.23.57 -<br />
guy.blondeel@scarlet.be - Compte<br />
630-0215517-42<br />
Le Centre M.I.R. Tél. 02/502.06.05<br />
- lecentremir@scarlet.be - www.<br />
lecentremir.be.tf<br />
D’UN SIMPLE<br />
REGARD<br />
vers le Christ…<br />
M<br />
ichel Diricq, doyen de Binche, est curé de plusieurs paroisses<br />
de cette ville et des environs: sa cinquième responsabilité<br />
pastorale, il vient de la recevoir tout récemment.<br />
Mais en ce temps de carnaval, il n’a guère eu le cœur<br />
à faire le gille: la collégiale St-Ursmer a dû être fermée pour<br />
cause de travaux. Pour le prêtre, cela a été une épreuve: “elle a<br />
fragilisé le frêle équilibre auquel j’étais parvenu pour situer ma<br />
prière quotidienne, et même, le mardi, une adoration eucharistique<br />
couvrant une bonne partie de la journée”.<br />
Appelé peu de temps après à témoigner dans une réunion avec des confrères, il<br />
se disait dès lors en recherche: “Comment à nouveau assurer le temps de la prière,<br />
sous quelle forme et en quels lieux…?” Une récente retraite dans un monastère<br />
avec d’autres doyens lui a fait mieux comprendre sa principale difficulté: “Je<br />
ne sais pas mettre fin à mes activités!” Michel<br />
Diricq avoue que, tout en étant incapable de travailler<br />
dans le bruit, il ne parvient pas à fermer sa<br />
porte aux gens qui le sollicitent…<br />
En évoquant de la sorte ses incessantes tentatives<br />
de recherche d’équilibre, il déclare à<br />
ses confrères: “Mais je sais en tout cas une<br />
chose, et je vous la confie, au cas où cela<br />
pourrait vous intéresser: il me restera toujours<br />
une dernière cartouche que je garde<br />
soigneusement en réserve. Quand j’aurais<br />
raté toute ma vie, manqué à tous<br />
mes devoirs de prêtre, moi qui avais justement<br />
choisi comme souvenir d’ordination<br />
la parole des Actes: “Pour nous,<br />
nous resterons fidèles à la prière et au<br />
service de la Parole”, eh bien je me<br />
tournerai vers le plus grand des saints.<br />
Un saint tellement énorme que l‘Église<br />
a eu la bonne idée de ne pas le mettre<br />
au calendrier, car ce saint n’est pas le saint d’un jour, mais le<br />
saint de tous les jours, de toutes les heures, je vais même dire de la dernière<br />
heure, celui qu’on invoque in extremis. Vous l’avez deviné: le Bon Larron.<br />
Un maître de spiritualité<br />
Les Pères de l‘Église ne tarissent pas d’éloges à son égard. C’est que le Bon<br />
Larron est notre maître à tous. Un abîme d’humilité. Un maître de spiritualité.<br />
Car les discours s’effondrent devant les épreuves de la vie et quand on est au<br />
fond du malheur, la question de l’humilité ne se pose même plus! Le Bon<br />
Larron est le seul à reconnaître Jésus dans sa gloire, alors qu’il meurt sur la<br />
croix. Il vit la passion avec Jésus. Il reconnaît l’abîme de son péché: “Pour<br />
nous, c’est juste…” Il ne s’estime pas digne du paradis: “Après tout ce que<br />
nous avons fait…” Simplement, il demande que Jésus ne l’oublie pas; que<br />
son visage, sa voix, ses yeux restent encore présents dans la mémoire et le<br />
cœur de Dieu. Il appelle Jésus par le nom donné par l’Ange: Jésus tout simplement…Tout<br />
simplement sauveur… En plus, collatéralement, il évangélise<br />
son compagnon appelé si tragiquement mauvais par nous, alors que l’évangéliste<br />
Luc le voit lui aussi sur le chemin de la conversion. S’il y a une solidarité,<br />
c’est bien entre les bandits! Si les fils de la lumière…<br />
Le bon réflexe<br />
Témoins<br />
de prière<br />
Les Évêques de Belgique<br />
nous ont proposé de dire<br />
“Seigneur, apprends-nous<br />
à prier”. Dans le cadre de<br />
cette année de la prière, et<br />
à partir de ce début de Carême,<br />
nous vous proposons<br />
chaque semaine icimême<br />
une expérience de<br />
prière, sous une forme ou<br />
une autre. Nous débutons<br />
avec un prêtre qui confie<br />
sa difficulté de prier: il<br />
nous dit vers qui il se tourne<br />
alors.<br />
Et tout cela grâce à un seul regard! Accompagné de quelques mots, lourds<br />
comme la clé du paradis: “Jésus souviens-toi de moi quand tu viendras dans<br />
ton Royaume.” La fameuse prière qui a nourri tant de saints doit avoir eu le<br />
Bon Larron comme inspirateur: “Jésus-Christ, fils de Dieu, Sauveur, prends pitié<br />
du pécheur que je suis.”<br />
Ma solution, c’est lui. Un regard vers le Christ, ça c’est à ma portée, tous les<br />
jours, à chaque heure, où que je sois…Une parole d’appel au secours, ça<br />
aussi, c’est dans mes cordes, assez facile à lancer à n’importe quel moment<br />
de la journée. Je pourrais même dire qu’avec un peu d’exercice et, en remodelant<br />
légèrement la matière première de mes jurons intérieurs, ceux-ci pourraient<br />
figurer dans les psaumes. Et, comme ces cris du cœur rendent poreuse<br />
à l’évidence la frontière du paradis, j’aurai grand réconfort à entendre<br />
Jésus me dire: aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le paradis (…)”.<br />
Voilà ce que le doyen de Binche appelle sa “pauvre expérience de larron pas<br />
encore suffisamment initié à l’acceptation de la croix et au bon réflexe du regard<br />
vers Jésus”.<br />
H. W.<br />
Les intertitres sont de notre rédaction<br />
Journée mondiale de prière<br />
Le 3 mars, plus de 3 millions de personnes réparties dans le monde entier se<br />
joindront aux prières préparées par les femmes chrétiennes d’Afrique du Sud.<br />
Elles ont choisi le thème “Signes des temps”. En se basant sur des récits bibliques,<br />
elles font comprendre que non seulement les disciples de Jésus ont été<br />
mis au défi de devenir des signes de vie nouvelle dans le monde, mais aujourd’hui<br />
encore, les signes du temps nous appellent à devenir des agents de changement.<br />
Cette “Journée mondiale de prière”, développée depuis 1887 œcuméniquement<br />
par des femmes, se déroule toujours le premier vendredi de mars. Une<br />
veillée de prière est proposée par des femmes de pays, voire de continents différents.<br />
(Des carnets peuvent être obtenus auprès de Elfriede Kunhardt,<br />
Thuyaslaan 11, 3080 Tervuren - 0,70 € + port)
<strong>Paroissial</strong><br />
N°9 - 5 mars 2006 DIOCÈSES 3<br />
P<br />
eu importe que l’on y croie ou pas. Ce qui indéniable,<br />
c’est que le diable revient. Non de manière<br />
spectaculaire et fracassante, mais de manière<br />
diffuse et multiforme. Brève analyse de ce phénomène particulièrement<br />
inquiétant.<br />
Calvaires saccagés, cimetières profanés, chapelles incendiées,<br />
crucifix renversés, inscriptions sataniques… Depuis plusieurs semaines,<br />
la Bretagne (France) est le cadre d’actes de vandalisme<br />
au goût plus que douteux, derrière lesquels pourraient bien se<br />
cacher des adorateurs de Lucifer en mal de sensations fortes. Une<br />
piste que les enquêteurs prennent en tout cas très au sérieux, les<br />
profanations de cimetières à caractère satanique ayant, il est vrai,<br />
tendance à se multiplier, ces daix dernières années. En France,<br />
par exemple, les spécialistes estiment à plus de 3.000 le nombre<br />
de tombes juives, chrétiennes ou musulmanes à avoir été profanées<br />
entre 2000 et 2005, soit deux fois plus qu’au cours de la décennie<br />
précédente.<br />
Un chiffre inquiétant, que confirme Michel Quentin, responsable<br />
de la pastorale des nouvelles religiosités du diocèse de Saint-Denis,<br />
dans La Croix du 7 février. Pour lui, il ne fait effectivement aucun<br />
doute que “les jeunes sont de plus en plus séduits par le satanisme”.<br />
“Souvent, par orgueil et par quête du pouvoir sur les<br />
autres”, explique-t-il, “ils commencent par s’intéresser au paranormal,<br />
à se laisser séduire par la mode gothique. Ce mouvement,<br />
qui se présente d’abord comme une sorte d’esthétisme<br />
morbide, peut amener à une escalade, avec initiation progressive<br />
vers le satanisme.”<br />
LE RETOUR DU SATANISME<br />
Info ou intox ?<br />
Voilà pourquoi le prêtre n’hésite pas à mettre en garde les responsables<br />
éducatifs: “Tant que le jeune n’est pas en difficulté personnelle,<br />
il n’y a pas trop de danger. Mais dès lors que survient un<br />
problème dans sa vie scolaire, familiale, affective, etc, il peut se<br />
laisser entraîner très loin et passer à des actes plus graves et dangereux.”<br />
Comme ceux commis en 1996 par un groupe d’adolescents<br />
de Toulon, qui s’étaient livrés à des attouchements et des<br />
mutilations sur un corps en décomposition, avant de le poignarder<br />
avec un crucifix.<br />
Le rebelle par excellence<br />
Si tous les adeptes du satanisme ne se livrent pas à ce genre<br />
d’abominations, il convient malgré tout de s’interroger sur les origines<br />
de cette fascination pour le diable. Une enquête réalisée par<br />
Le Monde des Religions début 2005 montre, en effet, que des<br />
pans non négligeables de la culture ado – BD, jeux de rôle, musique,<br />
films, jeux vidéo – sont imprégnés de références à Satan. Le<br />
gothisme et le heavy metal, par exemple, véhiculent un univers<br />
noir, sulfureux et violent, sur lequel plane très souvent l’ombre<br />
maléfique du diable.<br />
Selon les psychologues, Satan serait, en fait, une caricature de<br />
l’adolescent, le rebelle par excellence qui s’est opposé au père.<br />
“En s’identifiant au diable”, explique Christophe Allanic, psychologue<br />
clinicien, “l’adolescent provoque les adultes et se persuade<br />
que le plaisir sans entrave qu’il a connu dans la vie fœtale est encore<br />
possible. Le bouc à deux sexes incarne la quête d’identité<br />
sexuelle que traverse tout adolescent; il symbolise ses divisions –<br />
diabolos, en grec, signifie ce qui divise.” Si cette forme d’identification<br />
n’est en soi absolument pas anormale, poursuit le psychologue,<br />
le satanisme, lui, est une pathologie qui “peut entraîner<br />
des passages à l’acte – sacrifices d’animaux, automutilations, scarifications,<br />
tortures…”.<br />
En guise d’explication, certains sociologues préfèrent parler de<br />
“retour du refoulé”: à avoir trop chassé la mort de nos sociétés,<br />
installé les cimetières à la périphérie de nos villes, la voici revenir<br />
au galop sous une forme gore et violente. D’autres, par contre, imputent<br />
ce retour du satanisme à une société individualiste et hyper<br />
angoissante. Les jeunes se réfugieraient dans des mondes<br />
virtuels et projetteraient leurs frayeurs dans des créatures monstrueuses.<br />
C’est d’ailleurs toujours durant les périodes de grandes<br />
peurs, rappelle l’historien français <strong>Jean</strong> Delumeau, que le diable<br />
est revenu sur le devant de la scène.<br />
Un chien enchaîné<br />
Vu les angoisses générées par notre monde actuel, il convient<br />
donc d’être tout particulièrement attentifs aux comportements<br />
des jeunes que nous avons sous notre responsabilité, sans tomber<br />
pour autant dans la paranoïa. Car s’habiller tout en noir, écouter<br />
des groupes sataniques et lire des ouvrages consacrés à l’occultisme<br />
peuvent tout aussi bien n’être que l’expression momentanée<br />
d’un mal-être chez l’adolescent que cacher une véritable attirance<br />
pour le diable. Saint Augustin met d’ailleurs en garde: le<br />
démon est comparable à un chien enchaîné. Tant qu’on ne s’approche<br />
pas de lui, il n’y a aucun danger. Mais une fois dans son<br />
rayon d’action, le risque est grand de se voir mordu.<br />
Pascal ANDRÉ<br />
LA MESSE TÉLÉVISÉE<br />
le 12 mars à Blocry<br />
I<br />
nitialement<br />
hameau d’Ottignies,<br />
la paroisse<br />
de Blocry a vu sa population<br />
d’origine profondément<br />
renouvelée<br />
avec l’extension de la cité<br />
universitaire de Louvainla-Neuve.<br />
C’est pour faire<br />
face à l’augmentation de<br />
cette communauté que<br />
l’église, bientôt centenaire,<br />
a été remaniée de<br />
façon importante voici<br />
une dizaine d’années. Ce<br />
dimanche 12 mars, la<br />
RTBF fera halte à Blocry:<br />
c’est de ce lieu de culte<br />
que la messe sera diffusée à<br />
11h.<br />
C ’<br />
D.R.<br />
LA PASSION À LIGNY<br />
est ce dimanche 5 mars<br />
que sera donnée la<br />
première représentation<br />
de la “Passion” à Ligny.<br />
Cette aventure a débuté voici<br />
plus de 80 ans dans ce village<br />
situé à la limite du Namurois et<br />
du Hainaut, et aujourd’hui encore<br />
bon nombre d’habitants<br />
s’investissent dans ce jeu théâtral<br />
proposé au public chaque<br />
dimanche de carême.<br />
Sur le site internet www.passionligny.be,<br />
les organisateurs écrivent ceci<br />
à propos de la troupe: “Si l’on prend<br />
le mot ‘troupe’ dans son sens le plus<br />
large, c’est à dire tous ceux et celles<br />
qui collaborent d’une manière ou<br />
d’une autre, on peut l’évaluer à environ<br />
150 personnes. Selon leurs désirs,<br />
leurs compétences, elles se répartissent<br />
en trois groupes: l’équipe<br />
administrative prend en charge la publicité,<br />
les réservations, l’aménagement<br />
de la salle, l’intendance; l’équipe<br />
technique assure le fonctionnement<br />
des éclairages et de l’amplification,<br />
fabrique et entretient décors,<br />
costumes et accessoires; l’équipe artistique<br />
rassemble les comédiens, les<br />
figurants et le metteur en scène.<br />
Pourquoi sont-ils là? Les raisons sont<br />
multiples: expression de leur foi, respect<br />
d’une tradition, plaisir du<br />
théâtre, attachement à leur village...<br />
La réponse dépend intimement de<br />
chacun... ils sont heureux de participer,<br />
ils aiment ce qu’ils font. On trouve<br />
ici des amateurs au vrai sens du<br />
terme. Le jeu de Ligny se situe parfaitement<br />
dans la ligne des Mystères du<br />
L’église (voir photo) est dédiée aux<br />
saint Marie et Joseph, explique le père<br />
Charles Delhez, jésuite. Curé de cette<br />
paroisse, il est aussi, entre autres, directeur<br />
et rédacteur en chef de notre<br />
journal. Il ne peut donc exercer sa charge<br />
à temps plein et se félicite que cette<br />
tâche soit assumée collégialement par<br />
l‘Équipe d’animation <strong>Paroissial</strong>e. Il signale<br />
par ailleurs que la communauté<br />
a engagé, grâce aux dons des paroissiens,<br />
un assistant à mi-temps.<br />
La paroisse de Blocry compte aujourd’hui<br />
environ quatre mille habitants,<br />
dont un millier qui vivent dans une cité<br />
sociale à forte densité immigrée. La vie<br />
de l‘Église est vécue tout à la fois par<br />
les anciens habitants du hameau, les<br />
nouveaux venus de l’UCL et un certain<br />
nombre de gens qui en ont fait leur<br />
paroisse d’élection. Et le curé d’évoquer<br />
diverses facettes de sa paroisse:<br />
la catéchèse, les équipes d’accompagnement<br />
pour les baptêmes et les funérailles,<br />
le service d’entraide, les deux<br />
chorales, la salle polyvalente…<br />
Du côté de l’eucharistie, le rendezvous<br />
principal est fixé au dimanche à<br />
dix heures, mais deux autres célébrations<br />
ont lieu le samedi et le dimanche<br />
au soir. Le 2 e samedi du mois, c’est la<br />
messe “caté”, particulièrement destinée<br />
aux enfants et à leurs parents,<br />
avec une homélie en dialogue avec les<br />
jeunes de 9 à 12 ans. Un dimanche<br />
soir par mois, il y a réunion de jeunes<br />
en post-catéchèse. On citera encore la<br />
messe des 20-30 ans, le premier dimanche<br />
du mois, en soirée.<br />
Le dimanche 12 mars, télévision oblige,<br />
la messe sera célébrée à 11h et<br />
non à 10h. Le père Delhez présidera la<br />
célébration et fera l’homélie, tandis<br />
que l’abbé Philippe Mawet assurera<br />
les commentaires. Blocry succède ainsi<br />
à Huy, où la messe a été diffusée juste<br />
un mois plus tôt: elle était célébrée<br />
depuis la chapelle du collège Saint-<br />
Quirin, à l’occasion du 150 e anniversaire<br />
de l’établissement.<br />
H. W.<br />
Moyen Âge, pour lesquels les habitants<br />
d’une cité se mobilisaient autour<br />
d’une représentation de la Passion<br />
du Christ”.<br />
Bon à savoir<br />
Le jeu de la Passion est représenté<br />
chaque dimanche: les 5, 12, 19 et 26<br />
mars, 2 et 9 avril à 15h30 au cercle<br />
royal Saint-Joseph à Ligny. Les places<br />
sont à 9 € pour les adultes, 6 € pour<br />
les enfants de moins de douze ans,<br />
8 € pour les groupes (25 personnes<br />
au moins). La première séance est<br />
également accessible aux groupes<br />
de catéchèse, pour 5 €.<br />
Réservations au 071/88.54.47 de<br />
16h à 20h (répondeur en cas d’absence),<br />
ou au 071/87.88.71 également<br />
de 16h à 20h.<br />
AGENDA<br />
• Le 2 mars, à Banneux N.D., pèlerinage d’un jour organisé par les<br />
jeunes Banneusiens pour les doyennés du Condroz, Hannut, Hozémont,<br />
Huy et Waremme. 10h, accueil à l’hospitalité; 11h, Messe solennelle<br />
des pèlerins, présidée par Mgr Aloys Jousten; 12h15, repas complet;<br />
14h, Temps de prière sur le thème des apparitions; 15h, veillée<br />
mariale; 16h15, adoration animée. Rens.: Mariette Wanet 085/71.23.58<br />
- Pierre Bouché 0494/404.602.<br />
• Le 3 mars, après-midi, à Verviers, rencontre de préparation pour le<br />
bénévolat dans les institutions (hôpitaux, crèches, écoles de devoirs…),<br />
organisée par Volontariat d’Entraide et Amitié. Rens. et inscr.: Chantal<br />
Baltus 087/64.65.10 - Solange Deberg 02/219.15.62 solangedeberg@yahoo.fr<br />
- www.entraideetamitie.be<br />
• Le 7 mars, à 19h45, en l’église St-Joseph, 137 rue Belleflamme, à Grivegnée,<br />
conférence “Les miracles, vrais ou faux? Comment les interpréter?”,<br />
par l’abbé A. Borras, Vicaire Général. PAF libre. Rens.:<br />
04/342.67.63.<br />
• Le 7 mars, à 20h, au Centre de Recherche et de Rencontre, 63 rue<br />
Puits-en-Sock, à Liège, conférence “Le christianisme a-t-il un avenir?”,<br />
par Myriam Tonus. PAF: 5 € (Étud. et sans emplois: 3 €). Rens.: Tél.<br />
04/342.57.76.<br />
• Le 8 mars, à 20h, au <strong>Pr</strong>ieuré St-Martin, à Scry-Tinlot, “<strong>Pr</strong>ier dans la vie<br />
quotidienne”, avec l’abbé Henri Bastin, doyen de Malmedy, dans le<br />
cadre de l’Année de la prière.<br />
• Le 9 mars, à 20h, au cercle paroissial des Trixhes, 43 place de la Liberté,<br />
à Flémalle, conférence de Colette Nys-Mazure, organisée par Capharnaüm.<br />
Rens.: Vincent Flamand 04/383.90.53 - centrecapharnaum@belgacom.net<br />
• Le 9 mars, à 20h, en l’église St-François de Sales, 34 rue Jacob Makoy,<br />
à Liège, conférence “L‘Évangile n’est pas un contenu, mais un style”,<br />
par Myriam Tonus. PAF: 5 € (3 pour les étud. et les sans emploi). Rens.:<br />
04/252.64.18.<br />
• Le 9 mars, de 20h à 21h30, à la chapelle du Cœur de Jésus, 121 avenue<br />
Reine Astrid, à Namur, parcours de l’École d’Adoration, organisé par<br />
la Communauté de l’Emmanuel et la paroisse Ste-Julienne: “L’amour<br />
miséricordieux du Père”. Rens.: C. Veckmans 081/87.68.49 et M. Pirard<br />
081/43.21.66.<br />
• Les 10 (17h30 à 19h30), 11 (10 à 18h) et du 13 au 17 mars (10 à<br />
18h), au Centre Maximilien Kolbe, 14 rue du <strong>Pr</strong>ince, à Verviers, Foire du<br />
livre religieux et exposition “Au temps de Jésus”…<br />
• Le 10 mars, à 20h, à la Collégiale de Nivelles, première rencontre du<br />
Carême 2006, “avec le P. Guy Gilbert”.<br />
• Les 11 mars, 8 avril, 13 mai et 10 juin, de 9h30 à 17h, au Monastère<br />
St-André, 1 allée de Clerlande, à Ottignies, “Zen: Méditation et échange”,<br />
animé par le P. Pierre de Béthune, organisé par les Voies de l’Orient.<br />
Rens.: Tél. 02/511.79.60.<br />
• Le 11 mars, à 20h, à l’église St-Martin, de Antheit, spectacle audio-visuel<br />
“Un rebelle nommé Jésus”, de JPM Vanhecke (texte de <strong>Jean</strong> Debruynne).<br />
Entrée libre.<br />
• Le 18 mars, Marche des jeunes à<br />
Banneux, grand rassemblement<br />
diocésain annuel des 13-17 ans.<br />
Service diocésain des jeunes Tél.<br />
04/229.79.37 – Fax. 04/229.79.38<br />
- crjc@crjc.be - www.crjc.be<br />
• Du 24 au 27 mars, à Waterloo, 4 e<br />
édition du Festival du Théâtre religieux,<br />
avec e.a. un cycle de 3 pièces<br />
d‘Éric-Emmanuel Schmitt. Rens.:<br />
02/384.58.90.<br />
ENVIE DE PARLER ?<br />
nous vous<br />
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EG/013/06/01/DIO
4 MONDE-LITURGIE<br />
N°9 - 5 mars 2006<br />
PAROLE<br />
POUR<br />
VIVRE<br />
1 er dimanche<br />
de Carême<br />
Évangile de ce dimanche<br />
LES TEMPS SONT ACCOMPLIS<br />
Marc 1, 12-15<br />
I<br />
l vient d’être baptisé. Il<br />
aurait pu prendre du<br />
temps pour lui, pour<br />
goûter cet instant de bonheur où il<br />
fut proclamé “Fils bien-aimé”, pour<br />
savourer cette “faveur” toute paternelle<br />
qui l’habite, pour se laisser<br />
dorer par la lumière de l’amour du<br />
Père. Non! Pas le temps de bronzer,<br />
“L’Esprit le pousse au désert”!<br />
Ce ne fut pas une simple poussette<br />
ou un petit appel du pied, il fut<br />
poussé par l’Esprit. Le verbe grec<br />
utilisé, “ekballei”, laisse même<br />
sous-entendre qu’il fut extrait, propulsé,<br />
jeté dehors, comme une fusée<br />
est arrachée à sa rampe de<br />
lancement pour être lancée dans<br />
l’espace. Mais l’espace, dans lequel<br />
il est projeté, est celui de la<br />
solitude, de la faim, de la soif, du<br />
silence, de la chaleur brûlante du<br />
jour, de la nuit glaciale, de la quête<br />
incessante d’une rencontre. Il aura<br />
pour seule compagnie les bêtes<br />
sauvages et les anges!<br />
UN CONCERTO<br />
à deux mouvements !<br />
Ce petit épisode du désert est en<br />
réalité la reprise d’une grande histoire,<br />
celle de la création. Même<br />
décor, mêmes acteurs! L’Esprit qui<br />
pousse Jésus au désert est ce<br />
même Esprit qui tournoyait sur les<br />
eaux; Jésus se retrouve seul comme<br />
Adam était seul face à Dieu;<br />
des bêtes sauvages entourent Jésus<br />
comme des animaux furent<br />
confiés à l’homme pour qu’il les<br />
soumette; des anges servent Jésus,<br />
alors qu’au moment de la<br />
chute ils gardent le chemin de<br />
l’arbre de vie; Satan est bien présent,<br />
comme le serpent qui était<br />
“le plus rusé de tous les animaux<br />
des champs que Yahvé Dieu avait<br />
fait” (Gn 3, 1).<br />
Jésus a été tenté par Satan, comme<br />
l’homme et la femme dans le<br />
poème de la création, comme le<br />
peuple d’Israël au cours de sa pérégrination<br />
de quarante ans au désert.<br />
Adam et Ève ont chuté en<br />
choisissant la mésalliance, tandis<br />
que le peuple n’a cessé<br />
d’osciller entre ses<br />
veaux d’or et son Dieu.<br />
Jésus, lui, n’a pas hésité,<br />
il s’est ajusté à<br />
Dieu, il s’est accroché<br />
à cette Parole qui lui a<br />
résonné jusqu’au plus<br />
profond des entrailles:<br />
“Tu es mon Fils bienaimé,<br />
tu as toute ma faveur.” Il ne<br />
s’est pas fait l’arbitre ou le moniteur<br />
qui surveille en sifflant ce qui<br />
est mal et en applaudissant ce qui<br />
est bien. Il a fait confiance en la Parole<br />
du Père, il s’est ajusté à sa volonté.<br />
Cette confiance et cet ajustement<br />
ne sont pas une sinécure,<br />
mais simplement une vie pacifiée:<br />
”Il était avec les bêtes sauvages, et<br />
les anges le servaient”.<br />
Cet amour du Père, cette faveur<br />
particulière, il ne peut les garder<br />
pour lui, car il s’agit d’un amour et<br />
d’une faveur offerts à toute femme<br />
et tout homme: “Les temps<br />
sont accomplis, convertissez-vous<br />
et croyez à la Bonne Nouvelle.”<br />
Cette Bonne Nouvelle, cet amour<br />
et cette faveur, cette vie pacifiée,<br />
cette vie en alliance, elle est promise<br />
à tous et à chacun dès maintenant:<br />
“Les temps sont accomplis.”<br />
Mais il faut la vouloir, il faut<br />
accepter le cadeau: “Convertissezvous<br />
et croyez à la Bonne Nouvelle.”<br />
Se convertir et croire, deux parties<br />
d’un même ensemble, deux<br />
mouvements d’un même concerto,<br />
deux mouvements qui font le<br />
concerto.<br />
Croire à la Bonne Nouvelle, ce<br />
n’est pas simplement espérer que<br />
l’on a tiré les bons numéros de<br />
l’euromillion, c’est rencontrer<br />
quelqu’un et se laisser interpeller,<br />
secouer, choquer, subjuguer,<br />
transformer. La conversion, elle,<br />
consiste à choisir un autre chemin.<br />
Elle n’est pas nécessairement un<br />
acte spectaculaire, elle peut être<br />
une mise à jour constante, une<br />
sorte de changement de cap pour<br />
arriver à destination. Cette destination,<br />
c’est le Royaume de Dieu,<br />
la vie de l’alliance, que l’on peut<br />
pressentir et deviner chez Isaïe qui<br />
parle aussi des animaux: “La vache<br />
et l’ourse paîtront, ensemble se<br />
coucheront leurs petits” (11, 7).<br />
Philippe LIESSE<br />
ÉVANGILE selon saint Marc 1, 12-15<br />
Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse au désert. Et dans le désert il resta<br />
quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le<br />
servaient. Après l’arrestation de <strong>Jean</strong> Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la<br />
Bonne Nouvelle de Dieu; il disait: “Les temps sont accomplis: le Règne de Dieu est tout<br />
proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle.”<br />
Textes liturgiques© AELF, Paris<br />
LECTURES<br />
DE<br />
la semaine<br />
Dimanche 5: St <strong>Jean</strong>-Joseph de<br />
la Croix. 1 er dimanche de Carême.<br />
Gn 9, 8-15 Je me souviendrai!;<br />
Ps 24; 1 P 3, 18-22 S’engager;<br />
Mc 1, 12-15 Les temps sont<br />
accomplis.<br />
Lundi 6: Ste Colette. Lv 19, 1-2.11-<br />
18 Je suis le Seigneur; Ps 18; Mt<br />
25, 31-46 Le Jugement dernier.<br />
Mardi 7: Stes Perpétue et Félicité.<br />
Is 55, 10-11 Une pluie qui<br />
abreuve; Ps 33; Mt 6, 7-15 Notre<br />
Père.<br />
Mercredi 8: St <strong>Jean</strong> de Dieu. Jon<br />
3, 1-10 Ninive; Ps 50; Lc 11, 29-<br />
32 Le signe de Jonas.<br />
Jeudi 9: Ste Françoise Romaine.<br />
Est 14, 1.3-5.12-14 En péril; Ps<br />
137; Mt 7, 7-12 Ne jugez pas.<br />
Vendredi 10: St Vivien. Ez 18, 21-<br />
28 Il vivra; Ps 129; Mt 5, 20-26 La<br />
justice nouvelle.<br />
Samedi 11: St Vindicien de Cambrai.<br />
Dt 26, 16-19 Il t’a choisi; Ps<br />
118; Mt 5, 43-48 Aimez vos ennemis.<br />
Dimanche 12: St Paul de Léon. 2 e<br />
dimanche de Carême. Gn 22, 1-<br />
18 Descendance; Ps 115; Rm 8,<br />
31-34 Dieu justifie; Mc 9, 2-10 La<br />
Transfiguration.<br />
1<br />
COLOMB(I)E<br />
de la paix<br />
LES ÉVÊQUES COLOMBIENS COMMENTENT LE PRO-<br />
CESSUS DE PAIX<br />
Les prochaines semaines seront décisives pour la<br />
Colombie, puisque, le 12 mars, auront lieu les élections<br />
législatives, suivies des présidentielles, le 28<br />
mai. Le pays, troublé depuis des années par les<br />
affrontements entre le gouvernement et des forces<br />
rebelles, s’est engagé dans un processus de paix<br />
avec les factions des Autodéfenses Unies de Colombie.<br />
Le cardinal Pedro Rubiano Saenz, interrogé sur<br />
RCN Radio, s’en réjouit, mais il lance un appel aux<br />
paramilitaires: Il ne suffit pas de déposer les armes…<br />
Il faut rendre tout ce qui a été obtenu arbitrairement,<br />
déclare-t-il. Le président de la Conférence épiscopale,<br />
Mgr Luis Augusto Castro, le rejoint d’ailleurs.<br />
Il estime que les Autodéfenses Unies de Colombie<br />
doivent procéder à une réparation collective en faveur<br />
de leurs victimes et amorcer un changement pour<br />
démontrer qu’elles ont laissé derrière elles toute<br />
forme malsaine de pouvoir.<br />
MEXIQUE<br />
Laïcs en action<br />
D.R.<br />
Dans un document de la Commission épiscopale des Laïcs,<br />
les évêques mexicains partent d’un constat: L‘Église doit<br />
être présente dans tous les événements humains, parce<br />
que c’est là que doit être proclamé le message du salut. Il y<br />
a urgence, si l’on en croit les évêques, qui constatent autour<br />
d’eux les nombreux dangers qui menacent la société: divisions,<br />
confrontations féroces, pauvreté, sous-développement,<br />
perte des valeurs, agressions contre la famille, trafic<br />
de narcotiques,…La commission épiscopale se tourne vers<br />
les laïcs: Vous avez la grande tâche de contribuer, avec les<br />
valeurs de l‘Évangile, à la reconstruction de la vie sociale et<br />
politique au Mexique. C’est le temps de la participation et<br />
de l’engagement, le temps de la foi et de l’espérance, de la<br />
présence et de l’action.<br />
SUISSE<br />
Pas d’eau bénite à l’Unif<br />
La polémique a débuté le 28 octobre dernier, lors de l’inauguration<br />
des nouveaux bâtiments de l’Université de Fribourg.<br />
Le recteur avait refusé qu’on procède à une bénédiction<br />
des lieux au nom du pluralisme. Ce qui suscita des<br />
protestations de la part d’un groupe d’étudiants. L’évêque<br />
catholique de Lausanne, Genève et Fribourg, Mgr Bernard<br />
Genoud, s’étonne également: L‘État m’a invité à bénir une<br />
autoroute, mais on refuse que je bénisse les étudiants<br />
d’une Université qui doit énormément aux catholiques de<br />
ce pays. L‘Église organise en effet chaque année une quête<br />
en faveur de l’Université de Fribourg. Et cela, depuis 1949.<br />
En 2004, cette collecte avait encore rapporté la somme de<br />
541.960 francs suisses. À présent, l’évêque n’exclut plus la<br />
possibilité de répartir autrement les fonds récoltés lors de<br />
cette quête: Il y a d’autres Facultés de théologie dans le<br />
pays, rappelle-t-il.<br />
ANGOLA<br />
Le missionnaire avait 80 ans<br />
Le père Alfonso Moreira, missionnaire portugais de la<br />
Congrégation du Saint Esprit, a été tué par un groupe<br />
d’hommes armés qui ont fait irruption dans sa résidence, à<br />
Bailundo, le 8 février dernier. Les circonstances de ce<br />
meurtre ne sont pas encore entièrement élucidées. Le père<br />
Moreira était un “vieux routier” de la mission. Âgé de 80<br />
ans, il avait passé près de trente ans à Bailunda, zone isolée<br />
et difficile d’accès au centre de l’Angola, à environ 600 km<br />
de la capitale. Connu pour son caractère fort et combatif, le<br />
missionnaire était resté en place, même durant les troubles<br />
provoqués par la guerre civile de 1975 à 2002. Le préfet de<br />
la Congrégation pour l‘Évangélisation des peuples a rendu<br />
hommage à ce généreux serviteur de l‘Évangile. Il a formulé<br />
le vœu que le sang versé par Père José Alfonso Moreira<br />
devienne une semence de pardon chrétien, de foi, d’espoir<br />
et de charité.<br />
INDE<br />
Misons sur les écoles<br />
Lors de l’Assemblée générale de la Conférence épiscopale<br />
indienne, qui rassemble des évêques de rites latin, siro-malabrais<br />
et siro-malankarais, le Nonce apostolique, Mgr Pedrolopez<br />
Uqintana, a souligné l’importance des écoles chrétiennes:<br />
Pour l‘Église, l’instruction est le moyen le plus puissant<br />
de prêcher la Bonne Nouvelle aux pauvres et aux<br />
marginalisés. Il est nécessaire d’en prendre à nouveau<br />
conscience. Le nonce a rappelé que les écoles tenues par<br />
les différentes congrégations catholiques ne s’adressaient<br />
pas seulement aux chrétiens, mais au contraire accueillaient<br />
de nombreux Indiens parmi les plus pauvres. De<br />
ce fait, dès la fin du 19 e siècle, l‘Église a contribué à combattre<br />
le système de castes. Elle a favorisé la participation<br />
politique et sociale du plus grand nombre.<br />
D’UN PEU partout<br />
ÉTATS-UNIS — Madame Bush chez le Pape. Laura Bush,<br />
la femme du président des États-Unis a reçu pour mission<br />
d’aller présenter les vœux de son pays au pape Benoît XVI.<br />
Ce que fit la first lady lors d’un voyage au Vatican le 9 février<br />
dernier. Laura Bush a offert un vase d’argent à BenoÎt<br />
XVI et a reçu en retour des médailles et des chapelets ornés<br />
des armoiries papales.<br />
BRÉSIL — Sœur Dorothy, un an après… En hommage à<br />
sœur Dorothy Stang, religieuse de la Congrégation des<br />
Sœurs de Notre-Dame de Namur tuée le 12 février 2005<br />
alors qu’elle défendait la cause des paysans sans terre,<br />
des Brésiliens sont venus déposer sur sa tombe 772 croix<br />
blanches et 48 croix rouges: Les premières représentent<br />
les paysans assassinés au cours des 33 dernières années,<br />
les secondes les dirigeants communautaires menacés de<br />
mort.<br />
ESPAGNE — <strong>Pr</strong>emiers à cloner. Les évêques espagnols<br />
ont exprimé vigoureusement leur opposition à la loi sur<br />
les techniques de reproduction humaine assistée qui est<br />
en débat actuellement. Selon les évêques, ce pourrait être<br />
la première loi au monde à rendre légal le clonage humain:<br />
Les techniques qui substituent la relation personnelle<br />
des parents dans la procréation ne sont pas<br />
conformes à la dignité de la personne, lancent-ils.<br />
OUGANDA — Nés dans les camps. L’espoir renaît dans le<br />
Nord du pays depuis que l’on a annoncé la fuite du chef<br />
de l’Armée de Libération du Seigneur, mouvement de guérilla<br />
qui sème la terreur dans la région depuis 1989. Cependant,<br />
comme l’explique un missionnaire sur place, le<br />
retour des réfugiés chez eux n’est pas encore assuré. La<br />
peur est encore très vive. De plus, le sida et la malaria ont<br />
décimé les aînés, et les plus jeunes hésitent à quitter le<br />
camp où ils sont nés.<br />
INDE — Accueilli à coups de pierres. Alors qu’il se rendait<br />
dans un village de l‘État de Maharashtra afin de bénir un<br />
foyer pour enfants, l’évêque de Vasai, Mgr Thomas Dabre,<br />
a été agressé par des manifestants hindous, qui lui ont<br />
lancé des pierres. L’évêque en est heureusement sorti indemne<br />
grâce au secours que lui ont porté les habitants du<br />
village. Les chrétiens engagés dans des actions sociales<br />
sont souvent accusés par les militants hindouistes de faire<br />
du prosélytisme.<br />
AUSTRALIE — Handicapés mentaux. Quand un handicapé<br />
mental sent l’affectueuse main maternelle de la Très<br />
Sainte Vierge Marie qui le soutient et le protège, le monde<br />
cesse d’être hostile pour lui, il se sent en sécurité et riche<br />
intérieurement, a déclaré Mgr Javier Lozano Barragan, <strong>Pr</strong>ésident<br />
du Conseil Pontifical pour la Pastorale de la Santé,<br />
aux 1.200 personnes rassemblées dans la cathédrale<br />
d’Adelaïde pour la Journée Mondiale du Malade, le 11 février<br />
dernier.
<strong>Paroissial</strong><br />
N°9 - 5 mars 2006 BELGIQUE 5<br />
“L’INVISIBLE”<br />
en tournée<br />
F<br />
able pour un comédien<br />
– Dieudonné Kabongo<br />
– l’Invisible dit la perte<br />
des racines, qui fait d’un émigré<br />
un être doublement “étranger”.<br />
Par le biais d’un conte profondément<br />
humain, l’acteur, avec ses<br />
grands yeux qui rient et qui pleurent<br />
en même temps, s’adresse à<br />
tous de manière magnifique, tout<br />
en simplicité (Texte de Philippe<br />
Blasband, mise en scène d’Astrid<br />
Mamima - <strong>Pr</strong>oduction du Manège-<br />
Mons/Centre Dramatique).<br />
En tournée avec Entraide & Fraternité<br />
et Vivre Ensemble, Dieudonné<br />
Kabongo sera: Centre culturel<br />
de Rochefort (6 mars, à 20h),<br />
Centre culturel d’Athus (8 mars,<br />
à14h pour les écoles et à 20h),<br />
Café des Ardennes, rue <strong>Pr</strong>incipale,<br />
à Bullange (10 mars, à 20h),<br />
Centre culturel de Dour (27 mars,<br />
à 20h), Centre culturel “Les Chiroux”<br />
à Liège (29 mars, à 11h pour<br />
les écoles et à 20h), Espace théâtral<br />
Scarabaeus, rue Creuse, à<br />
Bruxelles (30 mars, à 20h), Le<br />
grand Manège, à Namur (31 mars,<br />
à 20h) et Centre culturel d’Auvelais<br />
(10 mai, à 20h).<br />
Renseignements: 02/227.66.80.<br />
INTENTIONS DE PRIÈRE<br />
Mois de mars<br />
GRAND CONGRÈS POUR LA FAMILLE<br />
19 mars<br />
L ’<br />
association citoyenne et<br />
pluraliste, “Action pour<br />
la Famille”, désormais<br />
constituée en asbl, poursuit son<br />
action en faveur de la famille et de<br />
l’enfant, et contre la proposition<br />
de loi qui ouvrirait l’adoption aux<br />
couples de même sexe.<br />
“Action pour la famille” marque<br />
également son opposition à toute<br />
proposition de loi qui favoriserait<br />
l’émergence de nouvelles situations<br />
où des enfants seraient<br />
conçus volontairement en vue<br />
CHEMINS DE SAINT GILLES<br />
en Belgique et en France<br />
Saint-Gilles-du-Gard, ville en plein<br />
cœur de la <strong>Pr</strong>ovence, a été un haut<br />
lieu de pèlerinage dès le Moyen<br />
Âge. Son abbatiale abrite le tombeau<br />
du saint qui est vénéré en de<br />
multiples endroits et, chaque été,<br />
des pèlerins y viennent par un<br />
long cheminement pédestre à travers<br />
les régions du Sud de la France.<br />
En Belgique aussi, des marcheurs<br />
cheminent “sur les traces des reliques<br />
de saint Gilles”. Du 1 au 8<br />
avril, d’Orval à Liège, ils iront de<br />
villages en hameaux, s’arrêtant<br />
dans ceux où est honoré saint<br />
Gilles. Cette route de pèlerinage<br />
belge est aussi considérée comme<br />
une préparation à la fête de<br />
Pâques. Envoyés en mission par<br />
l’Abbé de l’abbaye d’Orval, ils participeront<br />
à la vie paroissiale dans<br />
les différentes haltes villageoises.<br />
La route s’achèvera à Liège par<br />
une Eucharistie et un repas festif. Il<br />
sera aussi possible de vivre en “pèlerin<br />
d’un jour” cette démarche, le<br />
samedi 8 avril, au départ de l’église<br />
de Fraipont (Trooz) pour la dernière<br />
étape conduisant à l’église<br />
St-Gilles, sur les hauteurs de Liège.<br />
En France, cette année, trois routes<br />
sont prévues à Pâques et six en<br />
été, au départ de divers endroits<br />
(Sisteron, St-Flour, Le Puy, Gannat/Brioude,<br />
Plateau ardéchois).<br />
Renseignements:<br />
Jos et Dominique Gielis-Labe,<br />
Bookensstraat 21, 3500 Hasselt<br />
Tél. 011/28.46.18<br />
www.cheminstgilles.org - asso<br />
@cheminstgilles.org<br />
Rencontrer l’Église d’Algérie<br />
Dans l’archidiocèse d’Alger, le<br />
mensuel “Rencontres” contient ce<br />
qui se dit et se fait dans l’Archidiocèse<br />
et dans le pays. C’est donc un<br />
bon moyen pour découvrir l‘Église<br />
catholique en Algérie.<br />
Abonnement annuel: 20 €<br />
(Chèque à établir au profit de<br />
l’A.E.M. Pour les chèques supérieurs<br />
au coût de l’abonnement,<br />
préciser si cette participation doit<br />
être considérée comme abonnement<br />
de soutien).<br />
Rencontres, Archidiocèse d’Alger,<br />
13 rue Khelifa Boukhalfa, 16000<br />
Alger (Algérie)<br />
d’être confiés directement à des<br />
couples de même sexe, comme la<br />
proposition de loi visant à autoriser<br />
les mères porteuses, privant<br />
ces enfants, dès le départ, de leur<br />
mère ou de leur père.<br />
La récolte des signatures pour la<br />
pétition nationale continue, via le<br />
site ou sur format papier.<br />
Enfin, “Action pour la Famille” organise<br />
son premier Grand Congrès<br />
pour la famille le dimanche 19<br />
mars, de 15h à 18h à Bruxelles,<br />
dans les locaux de l’ICHEC (Montgomery).<br />
Des sénateurs, des députés,<br />
des psychologues et<br />
d’autres personnalités y prendront<br />
la parole et pourront être rencontrés<br />
dans des ateliers de discussion.<br />
Un accueil et des animations<br />
sont prévues pour les enfants.<br />
Action pour la Famille<br />
www.actiegezin-actionfamille.be -<br />
agafsept10@yahoo.fr<br />
GSM: 0494/392.021<br />
rue des Bollandistes 45,<br />
1040 Bruxelles.<br />
Chemins<br />
de Pâques,<br />
avec “Signe”<br />
Comme chaque année, les éditions<br />
du Signe proposent pour le<br />
Carême deux brochures et un recueil<br />
qui aideront à cheminer vers<br />
la fête dimanche après dimanche,<br />
pour les enfants, jour après jour,<br />
pour les adultes.<br />
• Qu’éclate la joie de Pâques –<br />
Pour les 5-8 ans, cette brochure de<br />
48 pages invite à transformer les<br />
ombres et les poussières de notre<br />
cœur en flammes de joie et de<br />
partage, tout en progressant sur le<br />
chemin de l‘Évangile, par le texte<br />
(écoute de la parole), le dessin et<br />
le bricolage à réaliser.<br />
• Bon voyage - Les 9-12 ans en<br />
route vers Pâques 2006 – Cette<br />
brochure de 48 pages propose de<br />
parcourir le Carême comme un<br />
voyage, durant lequel le jeune découvrira<br />
la Parole, priera… et<br />
pourra rédiger son journal de<br />
bord.<br />
• Chemin de Pâques 2006 – Pour<br />
les adultes, Albert Hari et Charles<br />
Singer ont réalisé ce recueil de 116<br />
pages. Au fil des jours, textes (texte<br />
biblique du jour actualisé et texte<br />
de prière pour l’intériorisation)<br />
et photos aideront à vivre ce Carême<br />
comme un temps qui nous est<br />
donné pour déjà vivre en ressuscité.<br />
Interligne, 198 avenue de Péville,<br />
4030 Liège Tél. 04/344.25.14 –<br />
04/344.56.22<br />
Paroles<br />
d’un moine en chemin<br />
Dom <strong>Jean</strong>-Pierre Longeat,<br />
Père Abbé de St-Martin de Ligugé<br />
Entretiens avec Monique Hébrard<br />
Livre<br />
280 Pages - 24,30 €, port compris, au<br />
compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service,<br />
20 place de Vannes,<br />
7000 Mons.<br />
D.R.<br />
Pour les jeunes en recherche du sens de la vie<br />
Les jeunes ont besoin de rencontrer des adultes qui ne se veulent pas<br />
trop “adulescents”, qui soient capables de prendre distance et de<br />
dialoguer avec eux. Or, aujourd’hui, sous prétexte de garder des<br />
contacts avec les jeunes, on va faire comme eux et effacer la différence<br />
entre les âges. Ils nous disent: “S’il vous plaît, soyez adultes.” Si<br />
les adultes n’assument pas leur âge, ils ne pourront aider les jeunes<br />
à assumer le leur. Comment en effet sortir de l’adolescence lorsque,<br />
quand on met la tête dehors, on ne voit que des gens qui nous ressemblent?<br />
Le sens de la vie n’est pas un “kit” tout fait que l’on acquiert<br />
dans un supermarché, mais le fruit d’un dialogue avec les<br />
autres, notamment avec la génération qui nous précède et qui a une<br />
longueur d’avance dans cette quête incessante de l’humanité: d’où<br />
venons-nous? où allons-nous? comment, et pour qui vivre? (C.D.)<br />
Intention missionnaire<br />
Pour que dans toute l‘Église grandisse cette conscience missionnaire<br />
commune, qui est susceptible de favoriser la collaboration et<br />
l’échange entre les orateurs missionnaires.<br />
ENSEMBLE<br />
À leur âge, Seigneur,<br />
tout l’avenir est encore devant eux.<br />
Le monde que nous leur avons fait<br />
est bien complexe et si compliqué.<br />
Ils ne savent à quel saint se vouer<br />
et cherchent parfois désespérément<br />
un sens à leur vie.<br />
En ces temps individualistes,<br />
ils sont désorientés<br />
et souvent seuls dans leur quête.<br />
Puissent-ils trouver sur leur route<br />
des hommes et des femmes<br />
riches de leur expérience et de leur foi<br />
qui acceptent de marcher à leur rythme<br />
et leur prêtent une écoute sincère.<br />
Ils comprendront alors<br />
que le chemin est bien plus beau<br />
quand on le parcourt ensemble.<br />
RETRAITES, SESSIONS, WEEK-ENDS<br />
• Du 14 (18h) au 23 mars (9h), retraite, “Aujourd’hui il me faut demeurer<br />
chez toi”, animée par Thierry Dobbelstein sj et Bernadette van Derton. Centre<br />
spirituel La Pairelle, 25 rue Marcel Lecomte, à Wépion (Tél. 081/46.81.45 -<br />
centre.spirituel@lapairelle.be - www.lapairelle.be)<br />
• Du 17 (17h) au 19 mars (17h), “Les Ateliers de la Parole”, étude de textes,<br />
diction, gestion du souffle, pose de voix… en vue de la lecture liturgique, animés<br />
par Anne Lesage (Paris). Monastère Notre-Dame, 1 rue du Monastère,<br />
5644 Ermeton-sur-Biert (Tél. 071/72.00.48 - Fax. 071/72.73.92 - accueil@ermeton.be<br />
- www.ermeton.be).<br />
• Du 17 (18h) au 19 mars (15h), récollection en silence, “La conversion, chemin<br />
de liberté et de joie”, animée par le P. <strong>Jean</strong>-Luc Maroy (Séminaire de Limelette).<br />
Le Verbe de Vie, Notre-Dame de Fichermont, rue de la Croix 21A,<br />
1410 Waterloo (Tél. 02/384.23.38 - Fax. 02/387.28.38 - fichermont@leverbedevie.net).<br />
• Du 17 (18h) au 19 mars (16h), week-end, “Un seul et même Esprit dans le<br />
Christ et les chrétiens”, par le P. Pierre Mourlon Beernaert sj. Maison de <strong>Pr</strong>ière,<br />
22 rue du Saint Esprit, à Herne (Tél. 02/396.25.74, de 9 à 17h)<br />
• Du 17 (19h) au 19 mars (17h), week-end de découverte de la spiritualité<br />
franciscaine, “Trois jours qui changent une vie: les conversions de François<br />
d’Assise”, animé par <strong>Jean</strong>-Paul Laurent, franciscain, et Maggy Léonard, clarisse.<br />
Monastère des Clarisses, 41 rue des Monastères, à Malonne. (Tél. 081/44.47.40<br />
- Fax. 081/45.02.67 - clarissesMalonne@swing.be - www.famille-franciscaine.be)<br />
• Du 17 (19h) au 19 mars (17h), au Centre spirituel Regina Pacis, à Banneux,<br />
week-end en couple “pour se rapprocher de Dieu…”, organisé par Amour et<br />
Vérité. Jacques et Laurence Galloy, rue Lieutenant Joassart 62, 4601 Argenteau<br />
(Tél. 04/374.23.74 – galloy@skynet.be).
6 LIVRES<br />
N°9 - 5 mars 2006<br />
LIVRE<br />
Entretiens<br />
avec Fernand Colleye<br />
Éditions Fidélité - 240 pages<br />
La Bible fait vivre <strong>Jean</strong> Radermarkers: jeune octogénaire,<br />
ce jésuite en poursuit sans relâche l’exploration. Elle est la<br />
compagne de ses jours et le titre “Ta Parole, ma demeure”<br />
dit bien que “Rader” est habité par l‘Écriture sainte. Sa<br />
maison, il l’a découverte dès sa jeunesse, mais en posant<br />
sur elle bien des regards nouveaux au fil du temps. C’est à<br />
une visite de l’ “esprit des lieux” qu’invite cet ouvrage d’entretiens<br />
avec Fernand Colleye.<br />
C ’<br />
est vers la fin du livre que l’ancien journaliste de la<br />
RTBF pose une question annoncée comme un peu indiscrète:<br />
“Cet enseignement de la Bible, et surtout cette<br />
fréquentation quotidienne, qu’ont-ils vraiment changé dans<br />
votre vie personnelle?” En réponse, le père Radermakers évoque<br />
un changement progressif: “Pour moi, la Bible représente ce<br />
constant rappel de Dieu en personne qui a traversé les siècles et<br />
continue à les traverser. Le Dieu de la Bible est un vivant, non pas<br />
lointain, comme retiré sur des hauteurs inaccessibles, mais<br />
proche au contraire, qui se manifeste à travers l’histoire de l’humanité<br />
et celle de chaque homme”. Et d’indiquer qu’il réagit à<br />
ces textes tout à la fois en profondeur et quasi corporellement.<br />
Un rajeunissement doctrinal<br />
TA PAROLE, MA DEMEURE<br />
<strong>Jean</strong> Radermakers<br />
La Bible est ainsi le fil rouge de son existence. Sa toute première<br />
lecture fut pourtant fondamentaliste: au collège, quand ses<br />
maîtres l’autorisent à ouvrir l’Ancien Testament en version intégrale,<br />
l’élève y trouve bien des turpitudes et lit tout cela au pied de<br />
la lettre. Entré chez les jésuites en 1942, il découvre progressivement<br />
des manières différentes d’aborder les textes sacrés, en se<br />
détachant de cette lecture immédiate qui fait buter sur les expressions<br />
et les symboles. Il comprend que si le langage est allégorique,<br />
c’est pour mieux traduire des réalités essentielles.<br />
D’autres changements l’attendent: en 1960, quand il devient professeur<br />
de théologie à Eegenhoven (Leuven), les évangiles servent<br />
encore, dit-il, à démontrer l’authenticité et la véracité des<br />
fondements de notre foi. “Au fond, on ne lisait pas la Bible pour<br />
elle-même, on la lisait afin de prouver le dogme.” Le jeune professeur<br />
va alors vivre un “virage à 180 degrés”: la théologie est décloisonnée,<br />
reliée à l’anthropologie et aux sciences humaines.<br />
Avec Vatican II et sa constitution “Dei Verbum”, les textes redeviennent,<br />
dit-il “un fondement, une racine, une source inspiratrice”.<br />
C’est en ce sens que Fernand Colleye salue dans le père Radermakers<br />
“une des figures exemplaires de ce rajeunissement<br />
doctrinal qui a marqué un tournant dans l’histoire récente de<br />
l‘Église”.<br />
Terre sainte, Terre promise<br />
Mais c’est toute la Bible qui doit nous inspirer. L’exégète y voit<br />
une clé de compréhension universelle: la création, la relation fraternelle,<br />
les liens familiaux, les différences entres races, nations,<br />
langues et cultures… apparaissent dès les premiers livres. La<br />
Bible, dit-il, propose et en appelle à la liberté de chacun: tout le<br />
contraire du fondamentalisme et de la prétention à imposer son<br />
propre projet. Et puis elle garde pleinement son actualité: découvrant<br />
le sentiment inconfortable du vide, les hommes éprouvent<br />
le besoin d’une autre dimension. “La Bible nous offre ce qui est<br />
peut-être le plus profond: une sagesse de vie, qui implique l’idée,<br />
la certitude éventuelle, la conviction que nous sommes entre les<br />
mains de Dieu.”<br />
Mais le portrait du père Radermakers serait incomplet si l’on<br />
n’évoquait pas cette autre demeure, d’ailleurs intimement liée<br />
aux Livres: la Terre sainte. Un premier séjour de six mois, à l’Institut<br />
biblique de Jérusalem, lui fait atteindre sa “Terre promise”. Il<br />
découvre le “pays de la Bible sur le terrain”. Il y emmène des étudiants<br />
à partir de 1967. Son but: accomplir un long parcours à travers<br />
les Écritures, faire l’expérience du désert, découvrir Jérusalem<br />
et la Galilée. Ces voyages se sont étendus à de nombreux autres<br />
participants. Les lieux lui parlent: “La Terre sainte paraît bien devenue<br />
pour vous une patrie spirituelle, la source et l’illustration<br />
par excellence de votre enseignement et de votre apostolat”, lui<br />
dit Fernand Colleye.<br />
Hubert WATTIER<br />
Ta Parole, ma demeure - 19,45 €, port compris, au compte 778-<br />
5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000<br />
Mons.<br />
VIENT DE PARAÎTRE<br />
EST-CE QUE DIEU EXISTE?<br />
Le 21 septembre 2000, au théâtre Quirino, de Rome, un débat<br />
public réunissait Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI, et le professeur<br />
de philosophie Paolo Flores d’Arcais (Université de la Sapienza,<br />
à Rome). Le Cardinal et l’athée s’affrontaient sans tabous<br />
sur les grandes questions d’ordre éthique, religieux et politique.<br />
Ce débat et deux autres documents – un essai de Flores d’Arcais,<br />
et une conférence du Cardinal à la Sorbonne ayant pour thème<br />
“Vérité du christianisme” – sont repris dans cet ouvrage qui reste<br />
bien sûr d’actualité… d’où l’intérêt de cette réédition.<br />
Est-ce que Dieu existe ? - Manuels Payot - 20,95 €, port compris,<br />
au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de<br />
Vannes, 7000 Mons.<br />
COMPOSTELLE “IL N’EST QUE DE PARTIR…”<br />
Nombreux sont ceux qui prennent la route vers St Jacques de<br />
Compostelle, pour des raisons très variées et avec des résultats<br />
souvent surprenants. Ici, trois pèlerins différents racontent leur<br />
chemin de St <strong>Jean</strong>-Pied de Port (dans le Pays basque) vers Compostelle.<br />
<strong>Jean</strong> Patureau, ingénieur des Arts et métiers, contribue à<br />
la création d’un sentier de Grande Randonnée pour tous les pèlerins<br />
passant par Arles. Pierre Patureau illustre les indications pratiques<br />
de <strong>Jean</strong> par de très belles aquarelles. Enfin, Simon-Pierre<br />
Nothomb, originaire des Ardennes belges, signe la préface de ce<br />
livre en donnant au lecteur les clés pour prendre la route à travers<br />
les pages.<br />
Compostelle - <strong>Pr</strong>ivilèges Atlantica - 22,50 €, port compris, au<br />
compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de<br />
Vannes, 7000 Mons.<br />
L’EXPÉRIENCE CHRÉTIENNE<br />
Comment la foi en Dieu peut-elle résister aux grandes questions<br />
d’aujourd’hui? Le dominicain Bernard Marliangeas propose ici<br />
toute une série de parcours, dans le langage moderne, pour répondre<br />
aux interrogations actuelles sur le Royaume, le péché et le<br />
pardon, l’amour de Dieu et l’amour des hommes, etc. L’auteur<br />
ayant l’avantage de travailler dans les médias et donc d’être habitué<br />
à s’exprimer clairement pour le grand public, montre dans ce<br />
livre le même talent pédagogique. À signaler, son précédent ouvrage<br />
“Culpabilité, péché, pardon” (Éditions du Cerf) vient d’être<br />
réédité.<br />
L’expérience chrétienne - Cerf - 28 €, port compris, au compte<br />
778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000<br />
Mons.<br />
CD<br />
Cinq religieux – quatre et un –<br />
chantent leur foi, mais de manière<br />
totalement différente, ce qui<br />
permet de rappeler qu’il y a<br />
place pour tous les goûts dans la<br />
“chapelle” du chant religieux.<br />
Commençons par retrouver une<br />
“vieille” connaissance. Depuis qu’il a<br />
quitté le show business pour entrer<br />
au couvent, Pierre Éliane est revenu<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
5<br />
6<br />
7<br />
8<br />
9<br />
10<br />
À CENT LIEUES<br />
et pourtant si proches<br />
MOTS CROISÉS<br />
plusieurs fois sur les lecteurs de CD<br />
et en concert.<br />
Dix psaumes<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
À l’opposé des récitals rocks de son<br />
ami Charlélie Couture qu’il accompagnait,<br />
il revient maintenant pour<br />
nous faire pénétrer dans la prière, en<br />
nous mettant dans les pas de Thérèse<br />
de Lisieux, Élisabeth de la Trinité…<br />
et Thérèse d’Avila. On le suit sur<br />
<strong>Pr</strong>oblème n°06/09<br />
Horizontalement: 1. Pin’s. – 2. Sans mélange - Affluent du Rhône. – 3.<br />
En passant par - Pingre. – 4. Rapt. – 5. Col des Alpes. – 6. Extraits - Vendangeuse.<br />
– 7. Châtiée - Le faisceau la propage. – 8. Balance de précision<br />
- Crack. – 9. Sur la Bresle - Herschel l’a découverte. – 10. Lentille<br />
fourragère - Accès.<br />
Verticalement: 1. Drapée. – 2. Baguette ou cramique - Assassin. – 3.<br />
Milanais ou Romains. – 4. Après mu - Axe de roues. – 5. Inquiétant -<br />
Verbe auxiliaire. – 6. Hissera - Écorce de chêne. – 7. Thésaurisent. – 8.<br />
Port d’Italie - Abraham y naquit. – 9. <strong>Pr</strong>onom possessif - Bien ouvert. –<br />
10. <strong>Pr</strong>éposition - Graves défauts.<br />
SOLUTIONS:<br />
<strong>Pr</strong>oblème 06/07<br />
1. FURIBONDES<br />
2. ARENE-IONS<br />
3. COGNAIENT-<br />
4. IDIOTS-NET<br />
5. LE-VESTE-R<br />
6. ELLE-AURAI<br />
7. MEURTRE-ME<br />
8. EST-ELUDES<br />
9. N-TATERONT<br />
10. THESES-TEE<br />
<strong>Pr</strong>oblème 06/08<br />
1. TOURMENTER<br />
2. RITUEL-USE<br />
3. ASES-UTES-<br />
4. NEREIDE-OB<br />
5. SAI-NAITRE<br />
6. MUNIE-NIER<br />
7. I-ENDETTEE<br />
8. SUSCITER-T<br />
9. ES-ATONES-<br />
10. SASSENT-AS<br />
la pointe des pieds et, peu à peu, les<br />
textes mis en musique par le chanteur<br />
carme deviennent méditation et<br />
prière. C’est toujours d’une intense<br />
profondeur.<br />
Pour ce CD, il a mis en musique dix<br />
psaumes (33, 42, 22, 55, 89, 118,<br />
102, 73, 148 et 130, selon l’ordre sur<br />
l’enregistrement) et il les interprète.<br />
Il faudrait plutôt écrire qu’il les prie,<br />
accompagné par quelques musiciens<br />
dont des confrères moines et<br />
des choristes qui respectent la démarche<br />
de l’artiste.<br />
Après une première écoute pour<br />
découvrir, il est certain que ce CD<br />
reviendra régulièrement sur le lecteur<br />
pour un moment de prière<br />
avec Pierre Éliane, le temps d’un ou<br />
deux psaumes, choisis en fonction<br />
du vécu ou de la parole qu’on souhaite<br />
adresser à Dieu à cet instant<br />
précis.<br />
We sing for Jesus<br />
Ils sont quatre, en col romain. Ils<br />
viennent de quatre pays (Hongrie,<br />
Canada, France et Allemagne) avec<br />
leurs instruments – clavier, guitare,<br />
violon et tambourin – et leurs voix<br />
(trois ténors et une basse) pour<br />
chanter Jésus. Leur nom? “The international<br />
<strong>Pr</strong>iestband”, qui est une initiative<br />
de la communauté charismatique<br />
Emmanuel et ils ont Markus<br />
Vittal comme directeur artistique. Ils<br />
assurent différents ministères et,<br />
quand ils peuvent interrompre un<br />
peu leurs activités, ils se retrouvent<br />
pour composer, jouer et chanter.<br />
Brigitte et <strong>Jean</strong>-Paul Artaud,<br />
à Momignies<br />
Il y a trois mois la neige les a empêchés d’atteindre la région<br />
de Chimay, mais ils avaient promis de revenir dès<br />
que leur calendrier le permettrait. Ils seront à l’église St-<br />
Amand, de Momignies, ce vendredi 3 mars (PAF libre).<br />
Depuis plus de vingt ans, ce couple parcourt les routes<br />
de France pour partager l’espérance qui les fait vivre.<br />
<strong>Jean</strong>-Paul est l’auteur-compositeur des nombreuses<br />
chansons qu’ils ont déjà inscrites à leur répertoire et<br />
dont la plupart sont sur des CD aux titres évocateurs:<br />
“Poursuis l’étoile”, “Jamais fini d’aimer”, “Peuple de<br />
croyants”, “Croq’ la vie”, “Un chant nouveau”…<br />
Missionnaires de notre temps, leurs veillées “prières et<br />
chansons” parlent d’unité entre les hommes, du sens<br />
de la vie, de solidarité et d’un Dieu plein d’Amour. Et<br />
elles sont un moment de fête pour tous les participants<br />
qui ne peuvent s’empêcher de devenir choristes pour<br />
certains chants.<br />
Pour se présenter à nous, ils ont<br />
choisi quatre chants créés lors des<br />
JMJ 2005, l’an dernier: “We sing for<br />
Jesus”, qui résume bien ce qui les réunit<br />
ici, “Ecco la tua madre” – deux<br />
compositions de M. Vittal – “Let us<br />
adore him” et “Je veux te dire je t’aime”,<br />
de Martin Lagace, le Canadien<br />
du groupe.<br />
Ceux qui souhaitent en savoir plus<br />
sur eux, peuvent toujours consulter<br />
le site www.emmanuel.info, mais la<br />
meilleure connaissance sera toujours<br />
de les écouter chanter. Ces quatre<br />
morceaux nous les rendent très sympathiques<br />
et on comprend pourquoi<br />
ils ont enthousiasmé les jeunes rassemblés<br />
à Cologne l’été dernier.<br />
<strong>Jean</strong>-Pierre BRASSEUR<br />
Dix Psaumes (Pierre Éliane) - CD<br />
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N°9 - 5 mars 2006 COURRIER 7<br />
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espaces, avec minimum de 9,45 €, + 6 € quand les<br />
réponses doivent être envoyées au bureau du journal.<br />
(B.J.N…). Paiement au compte 778-5915763-79<br />
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du journal doivent porter comme adresse : Annonce<br />
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COURRIER<br />
DES<br />
LECTEURS<br />
20, place de Vannes<br />
7000 Mons<br />
par<br />
le Père Charles Delhez<br />
TRANSSUBSTANTIATION<br />
un dogme de l’Église?<br />
Une lettre ouverte signée par une trentaine<br />
de lecteurs entend réagir à la phrase<br />
du courrier des lecteurs du 15 janvier 2006<br />
à propos de l’eucharistie: “Il ne s’agit évidemment<br />
pas d’une présence physique,<br />
matérielle, mais symbolique.” Cette manière<br />
de parler serait tout à fait contraire à<br />
l’enseignement de tous les saints ainsi<br />
qu’à la doctrine catholique confirmée par<br />
le pape <strong>Jean</strong>-Paul II. La plus belle des<br />
théories, est-il dit, ne peut pas récupérer<br />
une telle hérésie. L’eucharistie, en effet, est<br />
la “transsubstantiation en son corps et en<br />
son sang…” (Encyclique Ecclesia de<br />
Eucharistia N° 62 de <strong>Jean</strong>-Paul II). “Par<br />
conséquent, nous demandons avec insistance<br />
une rectification de votre part, sans<br />
ambiguïté, conforme à l’enseignement de<br />
l‘Église catholique.”<br />
SERVICE<br />
D’ENTRAIDE<br />
Ce couple déjà âgé a choisi de prendre soin de leur fille souffrant d’un<br />
handicap. Leur petite pension ainsi que les allocations de leur enfant,<br />
sont insuffisantes pour qu’ils puissent s’acquitter des frais inhérents<br />
aux soins et aux factures d’hospitalisation. De plus, l’état de santé des<br />
différents membres de la famille est défaillant et ces parents n’entrevoient<br />
pas d’un bon œil l’avenir de leur fille qu’ils n’ont jamais voulu<br />
confier à une structure spécialisée. Aujourd’hui, ils craignent pour<br />
l’avenir de cette femme très dépendante de son entourage. Ils aimeraient<br />
faire le nécessaire afin d’offrir une bonne qualité de vie à leur<br />
fille mais pour cela ils ont besoin d’un coup de main. Merci pour eux.<br />
(Appel 9a)<br />
Intentions de Messe<br />
Des prêtres d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine nous demandent des<br />
intentions de messe, (5 €) lesquelles constituent souvent leurs<br />
uniques ressources. ATTENTION: Voulez-vous bien les verser UNIQUE-<br />
MENT sur le compte 195-0154901-68 de “<strong>Pr</strong>ojets Pastoraux”, 20 Place<br />
de Vannes, 7000 Mons, et nous les transmettrons. Ces dons versés pour<br />
des intentions de messe ne bénéficient pas de l’exonération fiscale.<br />
Je peux très bien comprendre la crainte de ces<br />
chrétiens particulièrement attachés à l’eucharistie.<br />
Ils se souviennent, avec raison, de ce mot<br />
de transsubstantiation utilisé par le catéchisme<br />
de leur enfance pour dire la présence réelle<br />
du Christ dans le pain et le vin. Aujourd’hui, cependant,<br />
il n’est plus enseigné dans nos pays<br />
par aucun des manuels de catéchèse approuvés<br />
par les évêques ni utilisés, en général, dans<br />
les homélies. La foi en la présence eucharistique<br />
du Christ aurait-elle disparu? Non. Mais le<br />
propre d’un mystère est de ne jamais pouvoir<br />
être épuisé par un mot. Les mots le désignent,<br />
en disent quelque chose, non pas tout. Un<br />
mystère donc doit être abordé de multiples façons,<br />
l’une ne niant pas l’autre. Parler de présence<br />
symbolique – on pourrait dire aussi sacramentelle<br />
– ne nie donc en rien la présence<br />
réelle (au contraire, elle l’exprime autrement)<br />
ni la transsubstantiation. Par ailleurs, jamais un<br />
concile n’a dit que la présence du Christ était<br />
physique ou matérielle.<br />
Dans ce courrier des lecteurs, loin de me permettre<br />
une hérésie, j’ai essayé de dire ma foi,<br />
celle de l‘Église, selon ma culture, tentant de<br />
rejoindre les jeunes générations d’aujourd’hui.<br />
Elles ignorent tout de ce mot transsubstantiation<br />
(repris à la langue d’Aristote). Le théologien<br />
qui m’inspire ici est le prêtre français,<br />
Louis-Marie Chauvet qui a, en son temps, écrit<br />
un livre remarquable: Du symbolique au symbole.<br />
Essai sur les sacrements (Cerf, 1979). Un<br />
symbole donne réellement ce qu’il symbolise.<br />
Aujourd’hui, le langage philosophique et le<br />
langage de monsieur tout le monde ont complètement<br />
changé. Qui connaît encore la philosophie<br />
d’Aristote et la pensée de saint Thomas?<br />
Allons-nous pour autant priver les chrétiens<br />
d’une réflexion sur l’eucharistie? Il faut<br />
trouver, dans la philosophie contemporaine,<br />
des mots qui peuvent dire ce mystère. Certes le<br />
Le mot symbole vient du grec et signifie mettre<br />
(ballein) ensemble (sun). Quand deux familles<br />
faisaient alliance, elles prenaient une pièce de terre<br />
cuite et la brisaient en deux. Chacune des deux<br />
emportait une part et lorsque les descendants se<br />
retrouvaient, il suffisait de mettre ensemble les<br />
deux tessons. Si ceux-ci s’emboîtaient parfaitement,<br />
ils se reconnaissaient.<br />
Parce que le Christ est ressuscité, toujours vivant<br />
dans son Église, le pain et le vin sont pour nous,<br />
un signe de reconnaissance, donc un symbole.<br />
Rappelez-vous les disciples d’Emmaüs qui reconnurent<br />
Jésus à la fraction du pain. Dans l’image<br />
des deux tessons, on voit bien que c’est une<br />
même réalité qui est dans les mains des deux familles.<br />
La notion de symbole permet donc de<br />
Symbole<br />
mot symbolique peut être ambigu (il est alors<br />
compris comme un simple “signe”), mais le<br />
mot transsubstantiation est, aujourd’hui, inintelligible<br />
pour beaucoup.<br />
Redisons que ce n’est pas le mot de transsubstantiation<br />
qui est la foi de l‘Église, mais la présence<br />
réelle du Christ. Transsubstantiation, fait<br />
remarquer le père Sesboüé, est très apte à exprimer<br />
cette présence, mais l‘Église n’a jamais<br />
dit qu’on ne pouvait l’exprimer authentiquement<br />
dans un autre vocabulaire. Ainsi, les<br />
Églises de l’orthodoxie ont toujours refusé<br />
d’utiliser ce terme, mais elles partagent la<br />
même foi que nous en la présence réelle. De<br />
plus, la doctrine de la transsubstantiation n’explique<br />
pas le comment de la présence du Christ<br />
dans l’Eucharistie, mais la réalité de celle-ci.<br />
C’est elle seule qui est l’objet de notre foi.<br />
Plusieurs fois, nous avons développé ces<br />
thèmes dans le courrier des lecteurs. Je me<br />
permets de renvoyer à mon livre Nouvelles<br />
questions sur la foi (Cerf/Fidélité/Racine) où<br />
ces questions sont reprises aux pages 195, 196<br />
et 197. Ce livre a reçu la permission des supérieurs<br />
religieux et a donc été relu par de bons<br />
théologiens. Il n’a soulevé aucune objection.<br />
souligner l’aspect relationnel du sacrement: tout<br />
se passe entre le Ressuscité et son Église.<br />
Le symbole a deux faces, l’une visible, l’autre invisible,<br />
mais elles sont liées comme les deux parties<br />
du tesson, comme le corps humain et les sentiments<br />
secrets, comme le corps visible de Jésus<br />
et sa personne de Fils de Dieu. Ce qui est vu, face<br />
émergée de l’iceberg, renvoie à ce qui est invisible<br />
et que seule la foi peut accueillir. En appliquant<br />
cela à l’Eucharistie, on doit dire que Jésus<br />
ressuscité nous donne aujourd’hui sacramentellement<br />
le corps et le sang qu’il nous a donnés<br />
physiquement sur la croix: dans les deux cas, c’est<br />
un don réel, mais le second n’est pas un nouveau<br />
don; il actualise “symboliquement” (sacramentellement)<br />
le premier.<br />
LE PRIX DE L’AMOUR<br />
Ce jeune ménage avait perdu tout espoir de devenir parents. Leur<br />
souhait fut exaucé et il y a quelques mois naissaient quatre filles. Leur<br />
naissance fut délicate, le séjour à l’hôpital des nourrissons fut long et<br />
les pédiatres continuent à surveiller attentivement leur état de santé.<br />
Le salaire du papa et les différentes aides ne suffisent pas et la famille<br />
craint de ne pouvoir s’acquitter des frais engendrés par les naissances.<br />
Les factures d’hospitalisations sont importantes et le matériel de puériculture<br />
n’est pas encore complet. Il manque des lits, des poussettes<br />
sans parler du nombre de langes à acheter. De plus, le logement est<br />
exigu et sans commodités, ils vont devoir déménager. Ces enfants<br />
sont une joie pour ces parents qui les ont désirées mais la vie du<br />
couple est bouleversée par l’arrivée des quadruplées. Ils veulent donner<br />
aux enfants les soins qu’elles nécessitent et pour cela ils viennent<br />
nous demander de l’aide. Merci de soutenir cette famille. (Appel 9b)<br />
Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° de compte<br />
000-0273928-97 du Service d’Entraide, Place de Vannes 20, 7000 Mons.<br />
Les dons devront atteindre le montant minimum de 30 € pour être<br />
fiscalement déductibles.<br />
QUE NOTRE VIE SOIT LA CIRE<br />
qui se consume en signe de totale disponibilité<br />
L<br />
e dimanche 5 février, dans l’église Sainte<br />
Marie de Tranzon, en Turquie, don Andrea<br />
Santoro, prêtre romain était assassiné par<br />
un jeune âgé de 16 ans. La dernière lettre de ce prêtre<br />
martyr a été publiée dans le journal “Fenêtre pour le<br />
Moyen Orient” (Numéro 19 de Février 2005). Écrite à<br />
Rome où il était pour quelques semaines faites de<br />
“journées très intenses consacrées au témoignage,<br />
aux rencontres, aux catéchèses, aux conférences, à<br />
des moments de prières”, il y disait sa foi et ses espoirs<br />
de communion entre les deux mondes qui<br />
étaient les siens. En voici un très large extrait.<br />
À Rome, «J’ai trouvé partout intérêt et participation et un désir<br />
sincère de comprendre et de nouer des liens de communion.<br />
J’ai senti combien il est important et possible de réaliser<br />
un échange de dons spirituels entre ces deux mondes. Le<br />
Moyen Orient, grande “terre sainte” où Dieu a décidé de se<br />
révéler de manière particulière à l’homme, possède ses richesses<br />
et sa capacité d’éclairer notre monde occidental,<br />
grâce à la lumière que Dieu y a introduit depuis toujours.<br />
Mais le Moyen Orient a ses ombres, ses problèmes souvent<br />
tragiques et ses “vides”. Il a ainsi besoin à son tour que cet<br />
Évangile, qui est parti de là, soit semé à nouveau et que cette<br />
présence que le Christ réalisa y soit proposée à nouveau.<br />
C’est une “ré-évangélisation” réciproque et un enrichissement<br />
que les deux mondes peuvent échanger.<br />
Entre temps, à Trabzon, la toute petite communauté chrétienne<br />
s’est réunie tous les dimanches matin pour célébrer la liturgie<br />
de la parole et l‘Église a été ouverte aux visiteurs musulmans<br />
deux fois par semaine sous la responsabilité d’une personne<br />
de confiance. Je vous dirai comment cela s’est passé.<br />
Je vous salue en vous confiant ces réflexions et en vous exhortant<br />
ainsi que moi-même, a toujours mettre en contact la<br />
foi avec le présent. Non pas une foi abstraite et générique<br />
mais une foi presque comme celle des “débuts” qui nous a<br />
été transmise de génération en génération. Le levain, comme<br />
dit l‘Évangile, a une capacité propre mystérieuse de faire<br />
lever la pâte, s’il est mis en contact avec elle. La pâte de<br />
chaque époque, de chaque lieu, de chaque génération.<br />
Jésus disait par ailleurs: “Je suis la lumière du monde, qui me<br />
suit ne marche pas dans les ténèbres”. Si sa lumière est en<br />
nous, elle n’éclairera pas seulement chaque situation,<br />
même la plus dramatique, mais nous serons nous aussi lumière,<br />
comme Il le disait. La faible lumière d’une bougie<br />
éclaire une maison, une lampe grillée laisse tout dans le<br />
noir. Qu’Il brille en nous à travers sa parole, à travers son Esprit,<br />
à travers la sève de ses saints. Que notre vie soit la cire<br />
qui se consume en signe de totale disponibilité.»<br />
(Traduction réalisée par Zenit)
8? JUNIOR<br />
N°9 - 5 mars 2006<br />
P<br />
our près de sept mille<br />
jeunes chanteurs du<br />
monde entier, l’année<br />
a débuté à Rome avec le rassemblement<br />
de la fédération<br />
internationale des “Pueri Cantores”.<br />
Deux groupes belges<br />
étaient présents: les Rossignolets<br />
d’Arlon et les Petits Chanteurs<br />
de Belgique de Lessines,<br />
nous rapporte Christiane Bourry,<br />
la responsable du chœur<br />
lessinois.<br />
DES PETITS CHANTEURS BELGES<br />
chez le Pape<br />
Dans son intervention, Benoît XVI<br />
a notamment déclaré: “Le Concile<br />
Vatican II n’a pas manqué de rappeler<br />
combien l‘Église apprécie le<br />
rôle de ceux qui, par leur chant,<br />
contribuent à la beauté de la liturgie.<br />
Car le Christ est présent<br />
lorsque l‘Église prie et chante, et<br />
nous sommes unis à l‘Église du<br />
ciel. Vous avez donc une mission<br />
importante pour aider le peuple de<br />
Dieu à prier avec dignité, car la musique<br />
sacrée est une ‘fonction ministérielle’<br />
dans le service divin.<br />
Rappelez-vous toujours que<br />
lorsque l‘Église prie, chante ou agit,<br />
la foi des participants est nourrie,<br />
les âmes sont élevées vers Dieu<br />
pour lui rendre un hommage spirituel<br />
et recevoir sa grâce avec abondance.<br />
Je vous remercie donc, vous<br />
les jeunes, sachant que, outre la<br />
joie de chanter, votre engagement<br />
représente aussi une exigence et<br />
un renoncement. Je remercie les<br />
adultes qui vous accompagnent et<br />
qui vous encadrent.”<br />
Des moments importants<br />
Le soir de l’audience, le groupe de<br />
Lessines a fait un tour d’horizon<br />
jeunes et tous ces enfants venus<br />
de tous les continents chanter ensemble<br />
les mêmes chants pour le<br />
Pape, cela fait quelque chose, on<br />
sent que c’est important!”<br />
Valère 13 ans: “Moi, ce qui m’a<br />
frappé, c’est que le Pape trouvait<br />
très important le rôle que nous<br />
avions à jouer par notre chant. Je<br />
trouve que c’est très motivant<br />
d’entendre de telles paroles d’un<br />
homme aussi important: on se<br />
sent enthousiaste et fier!”<br />
Samson 12 ans: “Je trouve qu’on<br />
ne se rend pas toujours compte de<br />
l’immense chance qu’on a d’appartenir<br />
à un tel groupe. On ne se<br />
rend pas toujours compte de l’importance<br />
des moments que nous<br />
vivons dans notre vie de petit<br />
chanteur et je trouve ça dommage.<br />
Des moments comme ceux<br />
qu’on vient de vivre redonnent<br />
cette fierté qu’on ne devrait jamais<br />
oublier.”<br />
Remi 14 ans: “Ben oui, c’est un<br />
Pape quoi! Mais je suis très heureux<br />
d’avoir vécu cette rencontre.”<br />
Thomas 9 ans: “C’était génial,<br />
c’était magnifique. Jamais je n’oublierai<br />
ce moment dans ma vie.”<br />
Anthony 10 ans: “Ce qui est drôle<br />
c’est de voir tant de monde pour<br />
une seule personne, c’est incroyable<br />
de voir ça en vrai.”<br />
D.R. D.R.<br />
et sculpturales. Les fontaines: tout<br />
un programme et l’apprentissage<br />
de la langue!”<br />
Les Petits Chanteurs de Belgique: 2A,<br />
Sentier de Foubertsart, 7860 Lessines,<br />
Tél 0475/ 25.20.19 ou 068/54.38.25,<br />
courriel petitschanteursb@swing.be et<br />
site www.lespetitschanteursdebelgique.be<br />
H. W.<br />
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autour de l’événement de l’audience.<br />
Tous les garçons, âgés<br />
entre 8 et 25 ans, voyaient le Pape<br />
pour la première fois, et ils étaient<br />
d’autant plus intéressés qu’ils<br />
avaient vécu son élection via les<br />
medias.<br />
Voici quelques-unes des réflexions<br />
retenues par les adultes qui encadraient<br />
ces jeunes.<br />
Brieuc 9 ans:“Je peux le dire, j’ai<br />
failli pleurer, j’étais très ému!”<br />
Antoine 13 ans: “Voir tous ces<br />
LA NATURE A L’ŒUVRE<br />
Une sélection d’herbes médicinales<br />
donne à notre infusion un effet purificateur<br />
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D.R.<br />
Hors du quotidien<br />
Conclusion de la responsable: “Je<br />
pense uniquement qu’il est important<br />
de participer à ce que certains<br />
enfants et jeunes vivent en dehors<br />
de notre quotidien. Des enfants<br />
qui s’investissent encore dans des<br />
choses parfois difficiles et qui en<br />
retirent une réelle richesse car à<br />
côté du chant, il y a le culturel, le<br />
ludique, les échanges. Étant à<br />
Rome, ils ont aussi eu l’occasion<br />
de voir de larges pans de notre<br />
berceau de civilisation: le Forum<br />
Romain, le Colisée, les Monuments<br />
et Palais, le Musée du Vatican<br />
et la Chapelle Sixtine, les nombreuses<br />
églises plus particulièrement<br />
les basiliques majeures avec<br />
toutes les beautés architecturales<br />
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Jusqu’au 30 avril, Entraide et Fraternité organise un concours pour les<br />
jeunes à partir de 12 ans, en groupes, classes ou mouvements de jeunesse.<br />
Les jeunes réalisent une fresque qui évoque les défis de la mondialisation,<br />
la résistance à la marchandisation de la culture et l’apport de la diversité.<br />
C’est aussi pour eux l’occasion d’exprimer comment ils rêvent<br />
d’un monde solidaire, métissé et riche de ses diversités culturelles.<br />
Le thème est donc la culture à illustrer dans sa réalité, ses diversités, sa<br />
sauvegarde et les droits culturels de chacun.<br />
Le concours est gratuit. Pour s’inscrire, il suffit d’envoyer les coordonnées<br />
du responsable du groupe, le nom du groupe et une brève description<br />
de celui-ci, ainsi qu’un exemplaire du règlement signé.<br />
Les œuvres seront exposées le 3 mai à Namur.<br />
Rens. et règlement complet: 02/227.66.80 - www.entraide.be<br />
Éditeur responsable : Charles DELHEZ, 20 place de Vannes, 7000 Mons.<br />
Tél. Dimanche 065/35.28.85<br />
Membre de l'Union des Éditeurs<br />
de la <strong>Pr</strong>esse Périodique
<strong>Paroissial</strong><br />
N°9 - 5 mars 2006 MONDE 7<br />
LA TURQUIE LA TURQUIE<br />
sous le choc<br />
L ’<br />
émotion est grande<br />
dans la petite communauté<br />
chrétienne<br />
de Trébizonde (Anatolie), suite<br />
à l’assassinat, le 5 février dernier,<br />
du P. Andrea Santoro, par<br />
un adolescent âgé de 16 ans.<br />
Une affaire qui, selon la chaîne<br />
d’information NTV, pourrait<br />
avoir un lien avec la polémique<br />
des caricatures de Mahomet.<br />
Le dimanche 5 février dernier, le P.<br />
Andrea Santaro, un prêtre catholique<br />
italien âgé de 60 ans, était tué<br />
par balles à Trébizonde, dans le<br />
nord de la Turquie, à la sortie de la<br />
messe dominicale. Longtemps, les<br />
motivations du tueur avaient été<br />
dissimulées. Pourtant, tous les témoignages<br />
racontaient que l’auteur<br />
de ce crime aurait prononcé<br />
les cris de “Allah Akbar” au moment<br />
où il faisait feu sur le prêtre.<br />
Selon NTV, l’adolescent turc de 16<br />
ans, arrêté le 7 février en possession<br />
d’un pistolet 9 mm, serait toutefois<br />
passé aux aveux et aurait reconnu<br />
avoir agi en réaction aux publications<br />
des caricatures danoises.<br />
Si cette information venait à se<br />
confirmer, le gouvernement turc –<br />
qui condamne ces caricatures,<br />
mais appelle les pays musulmans à<br />
une réaction mesurée – se trouverait<br />
en fâcheuse posture. En effet,<br />
la Turquie a entamé, le 4 octobre<br />
dernier, des négociations d’adhésion<br />
avec l’Union européenne, qui<br />
l’obligent notamment à fournir des<br />
garanties quant à son respect des<br />
minorités religieuses.<br />
Une deuxième hypothèse<br />
Une deuxième hypothèse a cependant<br />
vu le jour et semble, à première<br />
vue, plus vraisemblable. “Il pourrait<br />
s’agir d’un crime commis par la<br />
mafia de la prostitution”, laissait<br />
entendre, la semaine dernière, l’archevêché<br />
d’Anatolie. “Il y a des<br />
femmes, originaires des pays de la<br />
mer Noire, que la misère contraint<br />
à la prostitution et qui fréquentent<br />
l’église de Trébizonde. Le père Santoro<br />
essayait de les aider à s’en sortir”,<br />
avance Georges Marovitch, représentant<br />
du nonce apostolique à<br />
Istanbul. Il faudra toutefois expliquer<br />
comment un adolescent de<br />
seize ans a pu se retrouver impliqué<br />
dans une telle affaire.<br />
À Rome, le Pape s’est déclaré “profondément<br />
affecté” par la disparition<br />
de “ce courageux témoin de<br />
l‘Évangile”, bien connu dans les milieux<br />
d’amitié islamo-chrétienne.<br />
<strong>Pr</strong>ésent en Turquie depuis cinq<br />
ans, le père Santoro a effectivement<br />
toujours nourri le désir d’être<br />
une “fenêtre”, c’est-à-dire un “lieu<br />
de communication et de rencontre”,<br />
entre le Moyen-Orient et<br />
l’Occident, entre l’islam, le judaïsme<br />
et le christianisme. Il aimait notamment<br />
raconter qu’à Trébizonde,<br />
l’église était ouverte aux visiteurs<br />
musulmans deux fois par semaine.<br />
“La diversité, si elle est vécue dans<br />
le respect, est vie”, écrivait-il en<br />
2002. “Autrement, elle engendre le<br />
sentiment d’être étranger, isolement,<br />
indifférence ou haine.”<br />
P. A.<br />
© Belga<br />
CONFÉRENCE<br />
Le titre de la conférence laissait déjà présager la réponse:<br />
oui, l’enfant (le mineur d’âge) est bien un<br />
sujet précieux, quelles que soient les maladies qui<br />
l’affectent (ainsi Patrick, un autiste de 15 ans à qui<br />
le professeur dédie sa conférence) ou le continent<br />
où il vit — la mortalité infantile est le fruit de négligences<br />
assassines. Mais aujourd’hui, notre culture<br />
aurait tendance à faire du petit d’homme un objet<br />
de luxe parfaitement programmé et possédé.<br />
La leçon inaugurale a commencé de manière très<br />
académique. Il s’agissait de dessiner l’évolution du<br />
sujet humain depuis sa vie intra-utérine jusqu’au<br />
seuil de l’âge adulte. Au fil du temps, c’est bien un<br />
sujet qui s’affirme de plus en plus. Cette différenciation<br />
radicale éclate dès la fécondation, explique<br />
le pédopsychiatre, tout en reconnaissant que ce qui<br />
se passe avant la naissance demeure de l’ordre du<br />
mystère. Mettre fin volontairement à la vie demeurera<br />
donc toujours un geste grave. Quand vient<br />
l’âge du “non”, il s’agit déjà de se mettre à distance<br />
de l’emprise des autres et de sauver sa liberté. Et à<br />
celui de l’adolescence, il faudra bien que le jeune se<br />
permette quelques transgressions pour pouvoir<br />
grandir “en âge et en sagesse”.<br />
Un orateur engagé<br />
ans un livre sorti en<br />
novembre dernier,<br />
“Le monde comme je<br />
le vois” (Gallimard), Lionel<br />
Jospin, l’ancien <strong>Pr</strong>emier<br />
ministre français, consacre<br />
son premier chapitre aux religions,<br />
idéologies, et à la pensée<br />
démocratique.<br />
“Le désir de croire et l’exigence<br />
de transcendance ont accompagné<br />
l’aventure humaine”, mais<br />
Lionel Jospin doit bien constater<br />
le recul historique des religions<br />
depuis le mouvement des Lumières<br />
au XVIII e siècle. “Là où régnait<br />
le mystère de la Création<br />
se multiplie le savoir sur la nature<br />
et sur l’homme. Les pouvoirs<br />
politiques s’émancipent de la<br />
théologie.” De plus, le XX e siècle<br />
a produit deux grandes idéologies<br />
totalitaires: le fascisme et le<br />
communisme, toutes deux antireligieuses,<br />
mais aussi substituts<br />
profanes au religieux.<br />
Aujourd’hui, une pensée économique<br />
libérale en vient à s’imposer<br />
comme idéologie contemporaine.<br />
Elle suppose que l’intérêt<br />
privé sert l’intérêt général par les<br />
effets de la concurrence et tente<br />
de réduire le plus possible le rôle<br />
du politique et celui des services<br />
publics. Mais les religions n’ont<br />
pas disparu pour autant. En Occident,<br />
il y a même un nouveau<br />
venu: l’islam, très présent aussi<br />
sur la scène mondiale. Serait-il<br />
intégriste par essence? Dans<br />
JEAN-YVES HAYEZ<br />
Plaidoyer pour les enfants<br />
D<br />
ans le cadre de la Chaire<br />
Francqui au titre belge,<br />
organisée par la Faculté de<br />
Médecine des FUNDP de Namur, le<br />
professeur <strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong> <strong>Hayez</strong>, pédopsychiatre<br />
de l’UCL, a donné sa leçon<br />
inaugurale intitulée: “L’enfant, sujet<br />
précieux ou bien de luxe?”<br />
LE MONDE<br />
de Lionel Jospin<br />
D<br />
D.R.<br />
Le professeur <strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong> <strong>Hayez</strong> et le doyen Michel Herin<br />
<strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong> <strong>Hayez</strong>, docteur en psychologie et psychiatre,<br />
n’a manifestement pas voulu en rester aux<br />
considérations scientifiques. Au fur et à mesure que<br />
progressait la conférence, on pouvait sentir derrière<br />
ses propos l’homme engagé qu’il est. Le sage également,<br />
car cet homme de terrain sait qu’à vouloir<br />
trop la perfection, on fait parfois pis que bien. Les<br />
humains doivent pouvoir se contenter du “suffisamment<br />
bon”, expression que l’orateur affectionne<br />
particulièrement. Toute œuvre humaine que l’on<br />
voudrait positive est en effet inéluctablement marquée<br />
du sceau de l’humain, qui est un mélange de<br />
richesses et de manques, de sociabilité et d’égocentrisme.<br />
Dans ses propos sur l’éducation actuelle, <strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong><br />
<strong>Hayez</strong> a pu stigmatiser une société démissionnaire<br />
– il faut trouver l’équilibre entre surprotéger et<br />
considérer déjà comme un adulte –, où l’enfant est<br />
“minutieusement programmé”, où même les fœtus<br />
à risque sont éliminés. De plus en plus, la règle<br />
est: un enfant si je veux, quand je veux, comme je<br />
veux.<br />
Quand il naît, bébé tombe dans un berceau tissé<br />
de dollars. Et de parler du tsunami du matérialisme<br />
ambiant. Dans ce monde, l’enfant risque bien<br />
l’histoire, constate Lionel Jospin,<br />
la majorité des musulmans pratiquaient<br />
un islam paisible et<br />
d’une très grande diversité. L’islamisme,<br />
un courant permanent<br />
depuis la fin du XIX e siècle, est<br />
toujours resté très minoritaire.<br />
L’ancien <strong>Pr</strong>emier ministre reconnaît<br />
qu’en Occident, le catholicisme<br />
et les protestantismes ont<br />
intégré depuis longtemps la distinction<br />
du spirituel et du temporel<br />
présente dès les débuts du<br />
christianisme. Du coup, le cléricalisme<br />
et l’anti-cléricalisme,<br />
longtemps ardents, sont devenus<br />
marginaux. Les morales<br />
laïques et religieuses semblent<br />
s’être rapprochées et la morale<br />
commune puise dans un fond<br />
partagé de valeurs qui empruntent<br />
à la fois à l’héritage judéochrétien<br />
et à l’esprit des Lumières.<br />
Aux États-Unis, par<br />
contre, l’auteur constate un<br />
autre mouvement, la jonction<br />
idéologique et politique entre un<br />
courant très conservateur incarné<br />
par George W. Bush et des milieux<br />
évangéliques fondamentalistes.<br />
Dans le monde occidental, donc,<br />
les grandes querelles de l’histoire<br />
semblent apaisées. Il s’agit<br />
aujourd’hui de faire front contre<br />
le risque du relativisme ou de<br />
l’individualisme, sur une morale<br />
commune comme référence<br />
pour la nation.<br />
C. D.<br />
e ministre wallon de<br />
l’Intérieur espère pouvoir<br />
faire voter en 2007<br />
un décret organisant l’ensemble<br />
des cultes: il l’a dit à Namur à l’occasion<br />
de la présentation des<br />
actes du colloque “Le financement<br />
des cultes et de la laïcité”.<br />
Les débats d’octobre 2004 sont<br />
donc coulés sous forme d’un épais<br />
syllabus de 270 pages reprenant<br />
toutes les contributions.<br />
d’être à la fois consommateur et consommé. “Nous<br />
t’avons tout donné. Nous attendrons donc de toi<br />
que tu réussisses tout.” Oui, aujourd’hui, l’enfant<br />
est roi mais d’un bien étrange royaume.<br />
L’on pourrait prendre cet universitaire – qui se veut<br />
tout autant vulgarisateur – comme un pessimiste.<br />
Loin s’en faut. C’est au nom de sa foi en tout enfant<br />
et tout jeune qu’il parle. Les questions en fin de<br />
conférence n’ont pas réussi à lui faire dire que la<br />
jeunesse était pourrie. “Quand je pense à la jeunesse,<br />
je suis optimiste. C’est toujours elle qui a changé<br />
le monde.” Les jeunes gardent en effet des idéaux,<br />
témoigne-t-il. Mais ils sont souvent seuls devant leur<br />
miroir. Il n’y a plus – comme du temps de sa propre<br />
enfance – une religion qui leur tend la main.<br />
Charles DELHEZ<br />
Un cycle de conférences gratuites a lieu tous les lundi de<br />
18h à 20h, jusqu’au 27 mars, à la Faculté de médecine,<br />
Place du Palais de Justice, Namur (081/72.44.30 –<br />
mme@psy.fundp.ac.be).Site du <strong>Pr</strong>of. <strong>Hayez</strong>: www.jean<br />
yveshayez.net.<br />
FINANCEMENT DES CULTES<br />
Agir en chœur…<br />
L<br />
<strong>Jean</strong>-François Husson, promoteur de<br />
la journée, souligne que l’ouvrage<br />
n’est pas à ranger au rayon histoire:<br />
différentes informations sont actualisées<br />
et des personnes-ressources,<br />
alors absentes, ont apporté leur<br />
contribution.<br />
À l’époque, le ministre Courard avait<br />
annoncé un cadre pour la future reconnaissance<br />
des mosquées et un<br />
décret général sur le financement des<br />
cultes. Il a rappelé que le gouvernement<br />
wallon avait effectivement<br />
adopté l’an dernier trois arrêtés organisant<br />
les comités islamiques chargés<br />
du temporel. Ce sont en quelque sorte<br />
les équivalents des fabriques<br />
d’église. Pour le décret général, le<br />
chantier avance: la Région va sous<br />
peu rencontrer les représentants des<br />
cultes reconnus et des pouvoirs locaux<br />
concernés. Après un débat au<br />
gouvernement, on ira vers la rédaction<br />
d’un projet de décret, qui pourrait<br />
être voté l’an prochain par le Parlement<br />
wallon.<br />
La matière est tout à la fois copieuse<br />
et sensible: maintenir ou non le système<br />
actuel du financement par les<br />
communes et provinces, créer un organe<br />
de coordination des fabriques,<br />
choisir le mode de désignation des<br />
membres, prendre des mesures pour<br />
sauvegarder le patrimoine…<br />
Le ministre se veut donc très prudent<br />
et il se dit très ouvert, sans aucun tabou,<br />
à la recherche d’un consensus.<br />
Avec une philosophie: “Chacun doit<br />
pouvoir exercer son culte dans de<br />
bonnes conditions, mais nous ne devons<br />
pas financer n’importe comment”.<br />
À titre personnel, le bourgmestre<br />
empêché d’Hotton trouve<br />
pourtant que les fabriques d’églises<br />
manquent parfois de transparence et<br />
de démocratie.<br />
Et puis les choix wallons devront bien<br />
s’inscrire dans un cadre belge aux<br />
compétences éclatées: l‘État fédéral<br />
reconnaît les cultes et s’occupe des<br />
traitements et pensions, alors que les<br />
Régions organisent les fabriques et<br />
équivalents, et sont compétentes<br />
pour reconnaître les paroisses. Il faut<br />
donc éviter la cacophonie: ce ne sera<br />
pas facile quand on sait que la Région<br />
flamande a déjà son décret depuis<br />
près de deux ans et qu’il n’y manque<br />
que les arrêtés d’exécution.<br />
Dans ce contexte, l‘État et les Régions<br />
disposent désormais de ces actes du<br />
colloque: le ministre promet de recourir<br />
au document …<br />
Hubert WATTIER<br />
L’ouvrage coûte 25 €. On peut le commander<br />
via www.laforel.be ou aux <strong>Pr</strong>esses<br />
Universitaires de Namur (081/72.48.84<br />
ou pun@fundp.ac.be)
<strong>Paroissial</strong><br />
N°9 - 5 mars 2006 ? ?<br />
L’ÉGLISE AMÉRICAINE<br />
face au défi hispanique<br />
Selon un article paru dans la revue Études, la minorité<br />
hispanique a détrôné les Africains-Américains, jusqu’ici<br />
première minorité des États-Unis. Elle représente<br />
désormais 14 % de la population. Le poids des<br />
Hispaniques ne fait qu’augmenter sous l’effet combiné<br />
d’une forte immigration et d’un taux de natalité<br />
élevé. Chaque recensement dépasse les prévisions<br />
des démographes: ils estiment qu’en 2050, un quart à<br />
un tiers des Américains sera hispanique.<br />
Cette population assez hétérogène ne constitue pas une<br />
“communauté”. Entre immigrants de première, seconde,<br />
troisième génération voire plus, les situations sont très diverses,<br />
comme sont diverses leurs 25 nationalités d’origine.<br />
On trouve ainsi chez les Hispaniques tous les degrés d’assimilation,<br />
et leur rapport à la langue espagnole varie d’autant.<br />
Sociologiquement, si certains parviennent à gravir les<br />
échelons, la grande majorité piétine en bas de l’échelle sociale.<br />
Cette situation représente un vrai défi, étant donné<br />
leur croissance démographique.<br />
Une spiritualité contestée<br />
Ce choc a aussi une dimension spirituelle car 72 % des Hispaniques<br />
sont catholiques. Cette population est la principale<br />
source de progression du catholicisme américain, première<br />
dénomination du pays, et elle devrait encore augmenter<br />
selon la conférence épiscopale. Ils sont déjà majoritaires<br />
dans une paroisse catholique sur cinq et dans une<br />
quinzaine de diocèses, ce qui se traduit par de fortes tensions<br />
et de vrais problèmes pastoraux.<br />
Au sein de la même Église, deux mondes se côtoient sans<br />
parvenir à une vraie rencontre. L’un est riche, très éduqué,<br />
dominé par la classe moyenne, et très américanisé, l’autre<br />
est massivement pauvre, souffrant de graves lacunes d’éducation,<br />
imprégné d’un catholicisme pré-moderne diffusé<br />
dans l’ensemble de la culture. Ce catholicisme, métissé<br />
avec les religions pré-colombiennes et africaines, est porteur<br />
d’une spiritualité et d’une expressivité très originales.<br />
Mais cela heurte la sensibilité nord-américaine, prompte à y<br />
voir idolâtrie et superstition. Aussi, cette population hispanique<br />
est-elle souvent perçue comme “à évangéliser”.<br />
(d’après ctb)<br />
LOUVAIN-LA-NEUVE<br />
Pourquoi philosopher?<br />
Les étudiants du cercle de philosophie de Louvain-La-Neuve<br />
ont le projet d’organiser en mai un congrès de philosophie<br />
réunissant des étudiants et des professeurs des différentes<br />
universités de la communauté française. Pourquoi<br />
ce projet? Les étudiants disent avoir l’intuition d’une nécessité:<br />
formuler les finalités de l’engagement philosophique<br />
et réfléchir sur les implications éthiques de l’acte de philosopher.<br />
Le congrès adresse son invitation aux différents penseurs,<br />
chercheurs et étudiants en philosophie de différentes universités<br />
belges et, éventuellement, étrangères. Les organisateurs<br />
souhaitent que l’accent soit mis sur le sens que revêt<br />
l’activité philosophique pour les intervenants euxmêmes,<br />
afin qu’un débat fructueux puisse se mettre en place<br />
à ce sujet. Ils désirent également ouvrir les portes à des<br />
personnes extérieures, de réflexions et d’horizons différents.<br />
Informations<br />
Contacter Martin Lafontaine (martinlafontaine84@hotmail.com)<br />
ou Charlotte Luyckx (charlotteluyckx@hotmail.<br />
com). Ce congrès devrait avoir lieu les 11 et 12 mai (les<br />
dates étant à confirmer) aux Auditoires Socrate, place Cardinal<br />
Mercier à Louvain-la-Neuve<br />
Entrée gratuite. Réservation souhaitée avant le 25 avril par<br />
courrier électronique<br />
(d’après ctb)<br />
TRAITE DES NOIRS<br />
Les anglicans s’excusent<br />
L’Église anglicane a présenté ses excuses pour son rôle lors<br />
de la traite des noirs. Réunis en synode à Londres, les anglicans<br />
ont “reconnu les dégâts causés aux héritiers de ceux<br />
qui ont été placés en esclavage”. L‘Église a débattu d’une<br />
motion sur les conséquences “honteuses et déshumanisantes”<br />
de l’esclavage, dont le bicentenaire de l’abolition<br />
sera célébré en 2007 en Grande-Bretagne. Cette Église avait<br />
joué un rôle dans l’esclavage via la Société pour la propagation<br />
de la parole dans les contrées lointaines et via les propriétés<br />
de celle-ci, à la Barbade notamment.<br />
“Nous étions au cœur de l’esclavage, nous étions directement<br />
responsables de ce qui est arrivé, nous pouvons<br />
même dire que nous possédions des esclaves, nous en<br />
avions même labellisés certains, c’est pourquoi je pense<br />
que nous devons reconnaître notre histoire et présenter<br />
nos excuses”, a expliqué le révérend Simon Bessant, de<br />
Blackburn, dans le nord de l’Angleterre.<br />
(d’après ctb)
<strong>Paroissial</strong><br />
N°9 - 5 mars 2006 TOURNAI 3<br />
P<br />
eu importe que l’on y croie ou pas. Ce qui indéniable,<br />
c’est que le diable revient. Non de manière<br />
spectaculaire et fracassante, mais de manière<br />
diffuse et multiforme. Brève analyse de ce phénomène particulièrement<br />
inquiétant.<br />
Calvaires saccagés, cimetières profanés, chapelles incendiées,<br />
crucifix renversés, inscriptions sataniques… Depuis plusieurs semaines,<br />
la Bretagne (France) est le cadre d’actes de vandalisme<br />
au goût plus que douteux, derrière lesquels pourraient bien se<br />
cacher des adorateurs de Lucifer en mal de sensations fortes. Une<br />
piste que les enquêteurs prennent en tout cas très au sérieux, les<br />
profanations de cimetières à caractère satanique ayant, il est vrai,<br />
tendance à se multiplier, ces daix dernières années. En France,<br />
par exemple, les spécialistes estiment à plus de 3.000 le nombre<br />
de tombes juives, chrétiennes ou musulmanes à avoir été profanées<br />
entre 2000 et 2005, soit deux fois plus qu’au cours de la décennie<br />
précédente.<br />
Un chiffre inquiétant, que confirme Michel Quentin, responsable<br />
de la pastorale des nouvelles religiosités du diocèse de Saint-Denis,<br />
dans La Croix du 7 février. Pour lui, il ne fait effectivement aucun<br />
doute que “les jeunes sont de plus en plus séduits par le satanisme”.<br />
“Souvent, par orgueil et par quête du pouvoir sur les<br />
autres”, explique-t-il, “ils commencent par s’intéresser au paranormal,<br />
à se laisser séduire par la mode gothique. Ce mouvement,<br />
qui se présente d’abord comme une sorte d’esthétisme<br />
morbide, peut amener à une escalade, avec initiation progressive<br />
vers le satanisme.”<br />
LE RETOUR DU SATANISME<br />
Info ou intox ?<br />
Voilà pourquoi le prêtre n’hésite pas à mettre en garde les responsables<br />
éducatifs: “Tant que le jeune n’est pas en difficulté personnelle,<br />
il n’y a pas trop de danger. Mais dès lors que survient un<br />
problème dans sa vie scolaire, familiale, affective, etc, il peut se<br />
laisser entraîner très loin et passer à des actes plus graves et dangereux.”<br />
Comme ceux commis en 1996 par un groupe d’adolescents<br />
de Toulon, qui s’étaient livrés à des attouchements et des<br />
mutilations sur un corps en décomposition, avant de le poignarder<br />
avec un crucifix.<br />
Le rebelle par excellence<br />
Si tous les adeptes du satanisme ne se livrent pas à ce genre<br />
d’abominations, il convient malgré tout de s’interroger sur les origines<br />
de cette fascination pour le diable. Une enquête réalisée par<br />
Le Monde des Religions début 2005 montre, en effet, que des<br />
pans non négligeables de la culture ado – BD, jeux de rôle, musique,<br />
films, jeux vidéo – sont imprégnés de références à Satan. Le<br />
gothisme et le heavy metal, par exemple, véhiculent un univers<br />
noir, sulfureux et violent, sur lequel plane très souvent l’ombre<br />
maléfique du diable.<br />
Selon les psychologues, Satan serait, en fait, une caricature de<br />
l’adolescent, le rebelle par excellence qui s’est opposé au père.<br />
“En s’identifiant au diable”, explique Christophe Allanic, psychologue<br />
clinicien, “l’adolescent provoque les adultes et se persuade<br />
que le plaisir sans entrave qu’il a connu dans la vie fœtale est encore<br />
possible. Le bouc à deux sexes incarne la quête d’identité<br />
sexuelle que traverse tout adolescent; il symbolise ses divisions –<br />
diabolos, en grec, signifie ce qui divise.” Si cette forme d’identification<br />
n’est en soi absolument pas anormale, poursuit le psychologue,<br />
le satanisme, lui, est une pathologie qui “peut entraîner<br />
des passages à l’acte – sacrifices d’animaux, automutilations, scarifications,<br />
tortures…”.<br />
En guise d’explication, certains sociologues préfèrent parler de<br />
“retour du refoulé”: à avoir trop chassé la mort de nos sociétés,<br />
installé les cimetières à la périphérie de nos villes, la voici revenir<br />
au galop sous une forme gore et violente. D’autres, par contre, imputent<br />
ce retour du satanisme à une société individualiste et hyper<br />
angoissante. Les jeunes se réfugieraient dans des mondes<br />
virtuels et projetteraient leurs frayeurs dans des créatures monstrueuses.<br />
C’est d’ailleurs toujours durant les périodes de grandes<br />
peurs, rappelle l’historien français <strong>Jean</strong> Delumeau, que le diable<br />
est revenu sur le devant de la scène.<br />
Un chien enchaîné<br />
Vu les angoisses générées par notre monde actuel, il convient<br />
donc d’être tout particulièrement attentifs aux comportements<br />
des jeunes que nous avons sous notre responsabilité, sans tomber<br />
pour autant dans la paranoïa. Car s’habiller tout en noir, écouter<br />
des groupes sataniques et lire des ouvrages consacrés à l’occultisme<br />
peuvent tout aussi bien n’être que l’expression momentanée<br />
d’un mal-être chez l’adolescent que cacher une véritable attirance<br />
pour le diable. Saint Augustin met d’ailleurs en garde: le<br />
démon est comparable à un chien enchaîné. Tant qu’on ne s’approche<br />
pas de lui, il n’y a aucun danger. Mais une fois dans son<br />
rayon d’action, le risque est grand de se voir mordu.<br />
Pascal ANDRÉ<br />
TOURNAI<br />
L<br />
e visiteur qui se rend<br />
pour la première fois à<br />
Bas-Warneton<br />
(Comines) doit effectuer sa “traversée<br />
du désert”, le chemin prenant<br />
ici la forme de l’entrelacs<br />
d’autoroutes qui franchissent les<br />
frontières entre Wallonie, Flandre<br />
et France. Mais lorsqu’il débouche<br />
sur la place Saint-Martin,<br />
il est récompensé de ses efforts<br />
en trouvant un havre de paix au<br />
pied de l’église. L’“Oasis”, en face,<br />
répond bien à la définition qu’en<br />
donne le Petit Larousse au sens<br />
figuré: “Lieu, situation qui procure<br />
du calme; refuge”. Car l’Oasis<br />
est d’abord destiné à des femmes<br />
en situation difficile, accompagnées<br />
ou non d’enfants.<br />
ENVIE DE PARLER ?<br />
nous vous<br />
accueillons dans l’amitié<br />
et l’anonymat<br />
CHRETIEN A L’ECOUTE<br />
02/538.27.00<br />
GSM 0472/55.46.96<br />
BAS-WARNETON<br />
Une halte à l’Oasis<br />
EG/013/H<br />
D.R.<br />
Dans un des studios, Jacques Delva et son épouse, entourant<br />
sœur Viviane et sœur Dominique<br />
Évoquer la vie de l’Oasis, c’est<br />
d’abord parler d’autres femmes, des<br />
religieuses: celles de la congrégation<br />
St-Charles de Dottignies, fondée voici<br />
bientôt trois siècles. Elles tenaient notamment<br />
à Comines l’institut Notre-<br />
Dame: une école primaire et secondaire,<br />
aujourd’hui confiée aux laïcs,<br />
qui accueillait près d’une centaine de<br />
petits pensionnaires. Parmi ces enfants,<br />
un certain nombre étaient issus<br />
de familles défavorisées. “Comment<br />
leur accorder du temps?” C’est la<br />
question que se posaient quelques<br />
religieuses, désireuses en outre de<br />
vivre plus étroitement en communauté.<br />
Fin des années septante, trois<br />
d’entre elles s’installent à Bas-Warneton,<br />
dans l’ancienne école paroissiale.<br />
Cette nouvelle communauté permet<br />
d’accueillir une dizaine d’enfants<br />
de 3 à 12 ans, non seulement durant<br />
la semaine, mais également pour une<br />
partie des grandes vacances. D’autres<br />
enfants arrivent ensuite en provenance<br />
de diverses écoles de la région.<br />
Pour mieux repartir<br />
Mais un autre service attend les religieuses<br />
au tournant du siècle: celui<br />
de l’accueil de mères en difficultés.<br />
“Cela a commencé une nuit avec la<br />
police qui nous a demandé d’héberger<br />
provisoirement une dame” expliquent<br />
sœur Viviane et sœur Dominique.<br />
Une, puis deux, puis trois…<br />
Pendant ce temps, Jacques Delva et<br />
son épouse se sentent appelés à se<br />
mettre au service de l‘Église. Attirés<br />
par la vie communautaire, ils entrent<br />
avec leurs enfants dans ce projet. Un<br />
premier studio est aménagé en 1998.<br />
Aujourd’hui, l’asbl l’Oasis dispose de<br />
huit studios permettant l’accueil de<br />
21 personnes,<br />
adultes et enfants.<br />
Chaque<br />
femme a donc<br />
son chez soi et<br />
jouit de sa liberté,<br />
même s’il y a<br />
bien sûr des<br />
règles de vie en<br />
commun qu’il<br />
faut respecter,<br />
comme par<br />
exemple ne pas<br />
fumer à l’intérieur.<br />
Sœur Dominique<br />
a été jusqu’à<br />
présent la directrice bénévole de<br />
l’Oasis, assistée par Françoise Delva. À<br />
ce jour, des subsides ont permis d’engager<br />
une directrice rémunérée et un<br />
temps et demi d’éducatrice. L’épouse<br />
de Jacques Delva est éducatrice à mitemps,<br />
tandis qu’une assistante sociale<br />
établit avec les personnes accueillies<br />
un projet individuel souvent doublé<br />
d’une guidance budgétaire. Chaque<br />
femme peut demeurer ici neuf mois,<br />
avec des renouvellements possibles.<br />
“L’Oasis refuse d’être une agence de location<br />
de logements à bon marché. Il<br />
veut être une maison d’accueil où le<br />
terme ‘accueil’ garde tout son sens,<br />
une maison où toute femme en difficultés<br />
peut être entendue, écoutée, aidée,<br />
et dans la mesure du possible hébergée<br />
et épaulée pendant un temps<br />
limité, afin de pouvoir repartir d’un bon<br />
pied dans la vie” écrit Jacques Delva.<br />
H. W.<br />
L’Oasis, 10 place St-Martin, 7784 Bas-<br />
Warneton, Tél 056/55.69.29<br />
Un espace de communauté(s)<br />
Les bâtiments de la place St-Martin accueillent des communautés en<br />
forme de poupées russes. Dans l’une des maisons, voici la communauté<br />
des religieuses: les Sœurs Dominique et Viviane y vivent en<br />
compagnie de Sœur <strong>Jean</strong>ne, qui fut directrice de l’école primaire de<br />
Comines. Il n’y a qu’une porte à franchir pour se trouver dans la maison<br />
de la famille Delva: on s’invite d’ailleurs volontiers mutuellement<br />
à table. Et dès que l’on sort, c’est le jardin avec les studios, mais qui<br />
possèdent eux aussi un accès autonome. Et puisque chacun(e) est<br />
amené à œuvrer à côté, on peut vraiment parler de vases communicants<br />
et d’une communauté de communautés…<br />
AGENDA<br />
• Le 5 mars, à 15h, à l’église St-Joseph, de La Louvière, Célébration de<br />
l’appel décisif des catéchumènes. Rens.: 0499/119.905.<br />
• Le 5 mars, promenade pour découvrir la région de Masnuy-St-<strong>Jean</strong>,<br />
organisée par M.C.N.R. Rens.: 065/33.72.74.<br />
• Le 6 mars, à 15h, au Foyer St-François, 2A rue P. J.Wincqz, à Soignies; à<br />
19h30, à l’Ecole d’infirmières, à Jolimont, “<strong>Pr</strong>ier avec les malades, prier<br />
pour les malades”, par Florent Coëme-Gillard, diacre permanent de<br />
Braine-le-Comte, organisé par l’Équipe régionale des Visiteurs de Malades,<br />
région Centre-Soignies Tél. 064/26.07.01.<br />
• Le 6 mars, à 17h ou à 20h (au choix), à la chapelle du Collège St-Stanislas,<br />
rue des Dominicains, à Mons, première Conférence de Carême:<br />
“Comment Jésus se révèle-t-il à ses contemporains?”, par le P. J. Radermakers<br />
sj, professeur à l’IET Bruxelles. PAF: 2,50 € (Étud., demandeur<br />
d’emploi, jeune travailleur: 1 €).<br />
• Le 6 mars, dès 18h, à la salle de Matadi, 39 rue Brédat, à Marchienneau-Pont,<br />
souper de Carême suivi d’une conférence-débat avec Mgr S-P.<br />
Iyananio, du diocèse de Kasongo, partenaire d’Entraide et Fraternité,<br />
“Au Sud Kivu, la démocratie commence aussi dans les villages…” Rens.:<br />
Tél. 071/32.77.42.<br />
• Le 7 mars, de 19h à 22h, au Couvent des Franciscaines, 79 Grandrue,<br />
à Manage, soirée Crefot, “Une lecture des Actes des Apôtres pour<br />
notre temps”, avec Jacques Piton. (Autres rencontres: 14 et 21 mars)<br />
Rens. et inscr.: 071/41.93.42 - bernard.quinet@skynet.be<br />
• Le 7 mars, à 20h, au 53 rue Duquesnois, à Tournai, conférence-débat<br />
“Droits culturels, la résistance des Dalits en Inde”, avec l’abbé Pierre<br />
Gillet, spécialiste de l’Inde. Rens.: E&F 069/21.19.59.<br />
• Le 7 mars, à 20h30, à l’Eden, 1 Bd Bertrand, à Charleroi, dans le cadre<br />
du parcours des Droits de l’Homme (du Centre culturel régional de<br />
Charleroi), “La résistance”, pièce de Pietro Pizuti, suivie d’un débat avec<br />
la participation de Mgr Iyananio. Rens.: Tél. 071/32.77.42.<br />
• Le 9 mars, à 20h, au Centre marial de Tongre-Notre-Dame, première<br />
rencontre de Carême: Des voies pour prier, l’abîme appelant l’abîme,<br />
avec l’abbé Benoît Lobet. Entrée libre.<br />
• Le 9 mars, à 20h, au Centre Temps Choisi, Place Jules Destrée, à Gilly,<br />
Jeudi de la communication, organisé par le CUNIC: conférence-débat<br />
“la consommation éthique et solidaire”, par Bernard Miche, économiste,<br />
professeur à l’Institut de Finance International. PAF: 8 € (Étud.:<br />
6 €). Réserv.: Sarah Wieczor 071/65.48.53 wieczor.sarah@cunic.be ou<br />
Annick Duplouy 071/65.48.50.<br />
• Le 9 mars, à 20h, en l’église St-Pierre, de Lessines; le 16 mars, à 20h,<br />
en l’église St-Jacques, de Tournai; et le 23 mars, à 20h, dans l’église<br />
Saints-Pierre-et-Paul, de Chimay, concerts spirituels “Autour des sept<br />
dernières Paroles du Christ en croix”, à l’initiative du Service Art, Culture<br />
et Foi du diocèse. Rens.: abbé Patrick Willocq Tél. 065/31.62.75 -<br />
willocq.patrick@skynet.be<br />
• Le 10 mars, à 20h, à l’église St-Servais, de Beaumont, spectacle audiovisuel<br />
“Jésus le Rebelle”, de <strong>Jean</strong>-Pierre Vanhecke (scénario de <strong>Jean</strong> Debruynne,<br />
dessin de Noël Gloesnet et musique de Rik van der Linden).<br />
Rens.: Secrétariat interparoissial, 13 rue Maurice Léotard, 6500 Beaumont<br />
Tél. 071/58.71.68.<br />
• Le 10 mars, à 20h30, au Théâtre communal de Binche, spectacle “Vis<br />
ta vie!”, par la compagnie Bas les Masques. PAF: 11 € (Jeunes -19 ans:<br />
8 €). Rens. et réserv.: Patrick Brodkom Tél. 010/65.01.61 -<br />
0485/318.368 - brodpat@skynet.be - baslesmasques@msn.com<br />
• Jusqu’au 25 mars, lundi au vendredi 9h-12h, 14h-17h; samedi 14h-<br />
18h, à la Maison de la Mémoire, 2 rue des Sœurs Noires, à Mons, exposition<br />
“Matières et styles”, quatre sculpteurs. Entrée libre. Rens.: Gérard<br />
Bavay 0486/346.240.
<strong>Paroissial</strong><br />
N°9 - 5 mars 2006 LIÈGE 3<br />
LE RETOUR DU SATANISME<br />
Info ou intox ?<br />
P<br />
eu importe que l’on y croie ou pas. Ce qui indéniable,<br />
c’est que le diable revient. Non de manière<br />
spectaculaire et fracassante, mais de manière<br />
diffuse et multiforme. Brève analyse de ce phénomène particulièrement<br />
inquiétant.<br />
Calvaires saccagés, cimetières profanés, chapelles incendiées,<br />
crucifix renversés, inscriptions sataniques… Depuis plusieurs semaines,<br />
la Bretagne (France) est le cadre d’actes de vandalisme<br />
au goût plus que douteux, derrière lesquels pourraient bien se<br />
cacher des adorateurs de Lucifer en mal de sensations fortes. Une<br />
piste que les enquêteurs prennent en tout cas très au sérieux, les<br />
profanations de cimetières à caractère satanique ayant, il est vrai,<br />
tendance à se multiplier, ces daix dernières années. En France,<br />
par exemple, les spécialistes estiment à plus de 3.000 le nombre<br />
de tombes juives, chrétiennes ou musulmanes à avoir été profanées<br />
entre 2000 et 2005, soit deux fois plus qu’au cours de la décennie<br />
précédente.<br />
Un chiffre inquiétant, que confirme Michel Quentin, responsable<br />
de la pastorale des nouvelles religiosités du diocèse de Saint-Denis,<br />
dans La Croix du 7 février. Pour lui, il ne fait effectivement aucun<br />
doute que “les jeunes sont de plus en plus séduits par le satanisme”.<br />
“Souvent, par orgueil et par quête du pouvoir sur les<br />
autres”, explique-t-il, “ils commencent par s’intéresser au paranormal,<br />
à se laisser séduire par la mode gothique. Ce mouvement,<br />
qui se présente d’abord comme une sorte d’esthétisme<br />
morbide, peut amener à une escalade, avec initiation progressive<br />
vers le satanisme.”<br />
Voilà pourquoi le prêtre n’hésite pas à mettre en garde les responsables<br />
éducatifs: “Tant que le jeune n’est pas en difficulté personnelle,<br />
il n’y a pas trop de danger. Mais dès lors que survient un<br />
problème dans sa vie scolaire, familiale, affective, etc, il peut se<br />
laisser entraîner très loin et passer à des actes plus graves et dangereux.”<br />
Comme ceux commis en 1996 par un groupe d’adolescents<br />
de Toulon, qui s’étaient livrés à des attouchements et des<br />
mutilations sur un corps en décomposition, avant de le poignarder<br />
avec un crucifix.<br />
Le rebelle par excellence<br />
Si tous les adeptes du satanisme ne se livrent pas à ce genre<br />
d’abominations, il convient malgré tout de s’interroger sur les origines<br />
de cette fascination pour le diable. Une enquête réalisée par<br />
Le Monde des Religions début 2005 montre, en effet, que des<br />
pans non négligeables de la culture ado – BD, jeux de rôle, musique,<br />
films, jeux vidéo – sont imprégnés de références à Satan. Le<br />
gothisme et le heavy metal, par exemple, véhiculent un univers<br />
noir, sulfureux et violent, sur lequel plane très souvent l’ombre<br />
maléfique du diable.<br />
Selon les psychologues, Satan serait, en fait, une caricature de<br />
l’adolescent, le rebelle par excellence qui s’est opposé au père.<br />
“En s’identifiant au diable”, explique Christophe Allanic, psychologue<br />
clinicien, “l’adolescent provoque les adultes et se persuade<br />
que le plaisir sans entrave qu’il a connu dans la vie fœtale est encore<br />
possible. Le bouc à deux sexes incarne la quête d’identité<br />
sexuelle que traverse tout adolescent; il symbolise ses divisions –<br />
diabolos, en grec, signifie ce qui divise.” Si cette forme d’identification<br />
n’est en soi absolument pas anormale, poursuit le psychologue,<br />
le satanisme, lui, est une pathologie qui “peut entraîner<br />
des passages à l’acte – sacrifices d’animaux, automutilations, scarifications,<br />
tortures…”.<br />
En guise d’explication, certains sociologues préfèrent parler de<br />
“retour du refoulé”: à avoir trop chassé la mort de nos sociétés,<br />
D.R.<br />
installé les cimetières à la périphérie de nos villes, la voici revenir<br />
au galop sous une forme gore et violente. D’autres, par contre, imputent<br />
ce retour du satanisme à une société individualiste et hyper<br />
angoissante. Les jeunes se réfugieraient dans des mondes<br />
virtuels et projetteraient leurs frayeurs dans des créatures monstrueuses.<br />
C’est d’ailleurs toujours durant les périodes de grandes<br />
peurs, rappelle l’historien français <strong>Jean</strong> Delumeau, que le diable<br />
est revenu sur le devant de la scène.<br />
Un chien enchaîné<br />
Vu les angoisses générées par notre monde actuel, il convient<br />
donc d’être tout particulièrement attentifs aux comportements<br />
des jeunes que nous avons sous notre responsabilité, sans tomber<br />
pour autant dans la paranoïa. Car s’habiller tout en noir, écouter<br />
des groupes sataniques et lire des ouvrages consacrés à l’occultisme<br />
peuvent tout aussi bien n’être que l’expression momentanée<br />
d’un mal-être chez l’adolescent que cacher une véritable attirance<br />
pour le diable. Saint Augustin met d’ailleurs en garde: le<br />
démon est comparable à un chien enchaîné. Tant qu’on ne s’approche<br />
pas de lui, il n’y a aucun danger. Mais une fois dans son<br />
rayon d’action, le risque est grand de se voir mordu.<br />
Pascal ANDRÉ<br />
LIÈGE<br />
C<br />
onférences, formations,<br />
lecture de la<br />
Bible, expositions,<br />
bibliothèque… Cela fait vingt<br />
ans que le Centre Maximilien<br />
Kolbe (CMK) propose de nombreuses<br />
activités destinées au<br />
doyenné de Verviers et à toute la<br />
région. Un accent particulier est<br />
mis sur l’œcuménisme et le dialogue<br />
avec les autres religions et<br />
la laïcité. Ce mois de mars sera<br />
marqué par la foire du livre religieux<br />
et l’exposition “Au temps<br />
de Jésus”, et on parle déjà de<br />
l’autre exposition “La Bible,<br />
patrimoine culturel de l’humanité”,<br />
qui aura lieu en octobre.<br />
Les statuts de l’asbl ont été publiés<br />
au Moniteur le 4 avril 1986. Le<br />
nom du Centre évoque donc la<br />
belle figure du franciscain Maximilien<br />
Kolbe, qui mourut à Auschwitz<br />
en prenant la place d’un autre détenu<br />
condamné. Le CMK occupe<br />
d’ailleurs un ancien couvent des<br />
disciples de saint François. Dans<br />
son éditorial du trimestriel ‘Siloé’,<br />
le diacre Marc Lemaire rend hommage<br />
à celles et ceux qui ont apporté<br />
leur pierre à cette édification.<br />
Mais l’animateur du lieu fait<br />
part de l’un de ses soucis quotidiens,<br />
à savoir l’équilibre financier<br />
du Centre: “Les lourdes charges<br />
liées à l’entretien du bâtiment, la<br />
gestion du personnel APE, l’évolution<br />
de la bibliothèque et des projets<br />
(…)”. À la clé, bien sûr, un appel<br />
au soutien des sympathisants.<br />
Dans un esprit de rencontre<br />
L’année a débuté par une conférence<br />
donnée en janvier dans le<br />
cadre de la semaine de l’Unité:<br />
l’invité était le pasteur Liagre, président<br />
de l‘Église <strong>Pr</strong>otestante Unie<br />
VERVIERS: LES 20 ANS<br />
du Centre Maximilien Kolbe<br />
de Belgique. Une lecture d’extraits<br />
du journal d’Etty Hillesum était au<br />
programme de février.<br />
Arrive maintenant le temps des<br />
conférences organisées conjointement<br />
par le CMK et la Maison de la<br />
Laïcité de Verviers. Deux soirées<br />
sont annoncées sur le thème du<br />
dialogue entre catholiques et<br />
laïques en Belgique, et ce, dit-on<br />
au CMK, “dans un esprit de rencontre<br />
serein et constructif”. Le<br />
jeudi 23 mars à 20h, le CMK accueille<br />
Baudouin Decharneux,<br />
professeur à l’ULB et directeur du<br />
département de philosophie et de<br />
sciences des religions. Et le vendredi<br />
5 mai à 20h, c’est à la Maison<br />
de la Laïcité (5 rue de<br />
Bruxelles) que le rendez-vous est<br />
donné avec l’évêque de Liège Mgr<br />
Jousten.<br />
Au temps de Jésus<br />
C’est également en mars que le<br />
CMK propose une foire du livre religieux<br />
et l’exposition du centre<br />
multimédia ‘Le Sycomore’ (Wavre)<br />
sur le thème de la vie en Palestine<br />
au temps de Jésus. À la foire, on<br />
trouvera un grand choix de livres<br />
religieux pour enfants, jeunes et<br />
adultes, un stand de livres religieux<br />
d’occasion, une carterie…<br />
Quant à l’exposition, elle s’adresse<br />
à la catéchèse paroissiale et scolaire.<br />
Les panneaux interactifs ont<br />
pour but de faire découvrir aux enfants<br />
la vie quotidienne au début<br />
de l’ère chrétienne: il s’agit de les<br />
aider à mieux comprendre les<br />
textes évangéliques, la vie et le<br />
message de Jésus de Nazareth.<br />
Pour la prochaine exposition, celle<br />
qui se déroulera du 17 au 31 octobre<br />
sur la Bible, le CMK lance<br />
dès à présent un appel aux bénévoles<br />
qui accepteraient d’assurer<br />
des permanences d’accueil et de<br />
surveillance, la guidance de<br />
groupes scolaires, etc…<br />
H. W.<br />
L’exposition et la foire du livre débuteront<br />
le vendredi 10 mars avec le vernissage<br />
de 17h30 à 19h30. Elle seront<br />
également accessibles le samedi 11<br />
mars ainsi que la semaine du lundi 13<br />
au vendredi 17 mars (chaque jour de<br />
10 à 18h).<br />
Le Centre Maximilien Kolbe est situé<br />
11 rue du <strong>Pr</strong>ince à 4800 Verviers, tél<br />
087/33.84.22 et courriel centremkolbe@yahoo.fr<br />
ENVIE DE PARLER ?<br />
nous vous<br />
accueillons dans l’amitié<br />
et l’anonymat<br />
CHRETIEN A L’ECOUTE<br />
081/23.08.07<br />
GSM 0472/55.46.96<br />
EG/013/06/01/L<br />
AGENDA<br />
• Le 2 mars, à Banneux N.D., pèlerinage d’un jour organisé par les jeunes<br />
Banneusiens pour les doyennés du Condroz, Hannut, Hozémont, Huy et<br />
Waremme. 10h, accueil à l’hospitalité; 11h, Messe solennelle des pèlerins,<br />
présidée par Mgr Aloys Jousten; 12h15, repas complet; 14h, Temps de prière<br />
sur le thème des apparitions; 15h, veillée mariale; 16h15, adoration animée.<br />
Rens.: Mariette Wanet 085/71.23.58 - Pierre Bouché 0494/404.602.<br />
• Le 3 mars, après-midi, à Verviers, rencontre de préparation pour le bénévolat<br />
dans les institutions (hôpitaux, crèches, écoles de devoirs…), organisée<br />
par Volontariat d’Entraide et Amitié. Rens. et inscr.: Chantal Baltus<br />
087/64.65.10 - Solange Deberg 02/219.15.62 solangedeberg@yahoo.fr -<br />
www.entraideetamitie.be<br />
• Le 7 mars, à 19h45, en l’église St-Joseph, 137 rue Belleflamme, à Grivegnée,<br />
conférence “Les miracles, vrais ou faux? Comment les interpréter?”,<br />
par l’abbé A. Borras, Vicaire Général. PAF libre. Rens.: 04/342.67.63.<br />
• Le 7 mars, à 20h, au Centre de Recherche et de Rencontre, 63 rue Puits-en-<br />
Sock, à Liège, conférence “Le christianisme a-t-il un avenir?”, par Myriam<br />
Tonus. PAF: 5 € (Étud. et sans emplois: 3 €). Rens.: Tél. 04/342.57.76.<br />
• Le 8 mars, à 20h, au <strong>Pr</strong>ieuré St-Martin, à Scry-Tinlot, “<strong>Pr</strong>ier dans la vie<br />
quotidienne”, avec l’abbé Henri Bastin, doyen de Malmedy, dans le cadre de<br />
l’Année de la prière.<br />
• Le 9 mars, à 20h, au cercle paroissial des Trixhes, 43 place de la Liberté, à<br />
Flémalle, conférence de Colette Nys-Mazure, organisée par Capharnaüm.<br />
Rens.: Vincent Flamand 04/383.90.53 - centrecapharnaum@belgacom.net<br />
• Le 9 mars, à 20h, en l’église St-François de Sales, 34 rue Jacob Makoy, à<br />
Liège, conférence “L‘Évangile n’est pas un contenu, mais un style”, par Myriam<br />
Tonus. PAF: 5 € (3 pour les étud. et les sans emploi). Rens.:<br />
04/252.64.18.<br />
• Le 10 mars, à 20h, au Café des Ardennes, rue <strong>Pr</strong>incipale, à Bullange, spectacle<br />
de Dieudonné Kabongo, dans le cadre de la Campagne de Carême. Entraide<br />
et Fraternité 02/227.66.80 – www.entraide.be<br />
• Les 10 (17h30 à 19h30), 11 (10 à 18h) et du 13 au 17 mars (10 à 18h), au<br />
Centre Maximilien Kolbe, 14 rue du <strong>Pr</strong>ince, à Verviers, Foire du livre religieux<br />
et exposition “Au temps de Jésus”…<br />
• Le 11 mars, à l’église St-Martin, de Antheit, spectacle audio-visuel “Un rebelle<br />
nommé Jésus”, de JPM Vanhecke (texte de <strong>Jean</strong> Debruynne). Entrée<br />
libre.<br />
• Le 18 mars, Marche des jeunes à Banneux, grand rassemblement diocésain<br />
annuel des 13-17 ans. Service diocésain des jeunes Tél. 04/229.79.37 –<br />
Fax. 04/229.79.38 – crjc@crjc.be – www.crjc.be<br />
• Du 24 (18h) au 26 mars (16h), au monastère St-Remacle, à Wavreumont<br />
(Stavelot), retraite “Une invitation à la prière silencieuse”, animée par le P.<br />
Pierre-François de Béthune, moine de Clerlande et Secrétaire général des<br />
“Commissions pour le Dialogue Interreligieux Monastique”. Rens. et inscr.:<br />
Tél. 080/28.03.71 - Fax. 080/88.01.82 - wavreumont@belgacom.net<br />
Eric de Beukelaer<br />
Porte-parole francophone<br />
des Évêques de Belgique<br />
Lettre ouverte aux déçus<br />
du christianisme<br />
267 pages - 23 €, port compris,<br />
au compte 778-5915762-78 de<br />
Dimanche-Service, 20 place de<br />
Vannes, 7000 Mons.<br />
Livre<br />
La Féminité<br />
dans tous ses états<br />
Anselm Grün et Linda Jarosch<br />
175 pages - 21 €, port compris,<br />
au compte 778-5915762-78 de<br />
Dimanche-Service, 20 place de<br />
Vannes, 7000 Mons.
<strong>Paroissial</strong><br />
N°9 - 5 mars 2006 NAMUR - LUXEMBOURG 3<br />
LE RETOUR DU SATANISME<br />
Info ou intox ?<br />
P<br />
eu importe que l’on y croie ou pas. Ce qui indéniable,<br />
c’est que le diable revient. Non de manière<br />
spectaculaire et fracassante, mais de manière<br />
diffuse et multiforme. Brève analyse de ce phénomène particulièrement<br />
inquiétant.<br />
Calvaires saccagés, cimetières profanés, chapelles incendiées,<br />
crucifix renversés, inscriptions sataniques… Depuis plusieurs semaines,<br />
la Bretagne (France) est le cadre d’actes de vandalisme<br />
au goût plus que douteux, derrière lesquels pourraient bien se<br />
cacher des adorateurs de Lucifer en mal de sensations fortes. Une<br />
piste que les enquêteurs prennent en tout cas très au sérieux, les<br />
profanations de cimetières à caractère satanique ayant, il est vrai,<br />
tendance à se multiplier, ces daix dernières années. En France,<br />
par exemple, les spécialistes estiment à plus de 3.000 le nombre<br />
de tombes juives, chrétiennes ou musulmanes à avoir été profanées<br />
entre 2000 et 2005, soit deux fois plus qu’au cours de la décennie<br />
précédente.<br />
Un chiffre inquiétant, que confirme Michel Quentin, responsable<br />
de la pastorale des nouvelles religiosités du diocèse de Saint-Denis,<br />
dans La Croix du 7 février. Pour lui, il ne fait effectivement aucun<br />
doute que “les jeunes sont de plus en plus séduits par le satanisme”.<br />
“Souvent, par orgueil et par quête du pouvoir sur les<br />
autres”, explique-t-il, “ils commencent par s’intéresser au paranormal,<br />
à se laisser séduire par la mode gothique. Ce mouvement,<br />
qui se présente d’abord comme une sorte d’esthétisme<br />
morbide, peut amener à une escalade, avec initiation progressive<br />
vers le satanisme.”<br />
Voilà pourquoi le prêtre n’hésite pas à mettre en garde les responsables<br />
éducatifs: “Tant que le jeune n’est pas en difficulté personnelle,<br />
il n’y a pas trop de danger. Mais dès lors que survient un<br />
problème dans sa vie scolaire, familiale, affective, etc, il peut se<br />
laisser entraîner très loin et passer à des actes plus graves et dangereux.”<br />
Comme ceux commis en 1996 par un groupe d’adolescents<br />
de Toulon, qui s’étaient livrés à des attouchements et des<br />
mutilations sur un corps en décomposition, avant de le poignarder<br />
avec un crucifix.<br />
Le rebelle par excellence<br />
Si tous les adeptes du satanisme ne se livrent pas à ce genre<br />
d’abominations, il convient malgré tout de s’interroger sur les origines<br />
de cette fascination pour le diable. Une enquête réalisée par<br />
Le Monde des Religions début 2005 montre, en effet, que des<br />
pans non négligeables de la culture ado – BD, jeux de rôle, musique,<br />
films, jeux vidéo – sont imprégnés de références à Satan. Le<br />
gothisme et le heavy metal, par exemple, véhiculent un univers<br />
noir, sulfureux et violent, sur lequel plane très souvent l’ombre<br />
maléfique du diable.<br />
Selon les psychologues, Satan serait, en fait, une caricature de<br />
l’adolescent, le rebelle par excellence qui s’est opposé au père.<br />
“En s’identifiant au diable”, explique Christophe Allanic, psychologue<br />
clinicien, “l’adolescent provoque les adultes et se persuade<br />
que le plaisir sans entrave qu’il a connu dans la vie fœtale est encore<br />
possible. Le bouc à deux sexes incarne la quête d’identité<br />
sexuelle que traverse tout adolescent; il symbolise ses divisions –<br />
diabolos, en grec, signifie ce qui divise.” Si cette forme d’identification<br />
n’est en soi absolument pas anormale, poursuit le psychologue,<br />
le satanisme, lui, est une pathologie qui “peut entraîner<br />
des passages à l’acte – sacrifices d’animaux, automutilations, scarifications,<br />
tortures…”.<br />
En guise d’explication, certains sociologues préfèrent parler de<br />
“retour du refoulé”: à avoir trop chassé la mort de nos sociétés,<br />
D.R.<br />
installé les cimetières à la périphérie de nos villes, la voici revenir<br />
au galop sous une forme gore et violente. D’autres, par contre, imputent<br />
ce retour du satanisme à une société individualiste et hyper<br />
angoissante. Les jeunes se réfugieraient dans des mondes<br />
virtuels et projetteraient leurs frayeurs dans des créatures monstrueuses.<br />
C’est d’ailleurs toujours durant les périodes de grandes<br />
peurs, rappelle l’historien français <strong>Jean</strong> Delumeau, que le diable<br />
est revenu sur le devant de la scène.<br />
Un chien enchaîné<br />
Vu les angoisses générées par notre monde actuel, il convient<br />
donc d’être tout particulièrement attentifs aux comportements<br />
des jeunes que nous avons sous notre responsabilité, sans tomber<br />
pour autant dans la paranoïa. Car s’habiller tout en noir, écouter<br />
des groupes sataniques et lire des ouvrages consacrés à l’occultisme<br />
peuvent tout aussi bien n’être que l’expression momentanée<br />
d’un mal-être chez l’adolescent que cacher une véritable attirance<br />
pour le diable. Saint Augustin met d’ailleurs en garde: le<br />
démon est comparable à un chien enchaîné. Tant qu’on ne s’approche<br />
pas de lui, il n’y a aucun danger. Mais une fois dans son<br />
rayon d’action, le risque est grand de se voir mordu.<br />
Pascal ANDRÉ<br />
est ce dimanche 5 mars<br />
que sera donnée la<br />
première représentation<br />
de la “Passion” à Ligny.<br />
Cette aventure a débuté voici<br />
plus de 80 ans dans ce village<br />
situé à la limite du Namurois et<br />
du Hainaut, et aujourd’hui encore<br />
bon nombre d’habitants<br />
s’investissent dans ce jeu théâtral<br />
proposé au public chaque<br />
dimanche de carême.<br />
LA PASSION À LIGNY:<br />
les dimanches du carême<br />
Sur le site internet www.passionligny.be,<br />
les organisateurs écrivent ceci<br />
à propos de la troupe: “Si l’on prend<br />
le mot ‘troupe’ dans son sens le plus<br />
large, c’est à dire tous ceux et celles<br />
qui collaborent d’une manière ou<br />
d’une autre, on peut l’évaluer à environ<br />
150 personnes. Selon leurs désirs,<br />
leurs compétences, elles se répartissent<br />
en trois groupes: l’équipe<br />
administrative prend en charge la publicité,<br />
les réservations, l’aménagement<br />
de la salle, l’intendance; l’équipe<br />
technique assure le fonctionnement<br />
des éclairages et de l’amplification,<br />
fabrique et entretient décors,<br />
costumes et accessoires; l’équipe artistique<br />
rassemble les comédiens, les<br />
figurants et le metteur en scène.<br />
Pourquoi sont-ils là? Les raisons sont<br />
multiples: expression de leur foi, respect<br />
d’une tradition, plaisir du<br />
théâtre, attachement à leur village...<br />
La réponse dépend intimement de<br />
chacun... ils sont heureux de participer,<br />
ils aiment ce qu’ils font. On trouve<br />
ici des amateurs au vrai sens du<br />
terme. Le jeu de Ligny se situe parfaitement<br />
dans la ligne des Mystères du<br />
Moyen Âge, pour lesquels les habitants<br />
d’une cité se mobilisaient autour<br />
d’une représentation de la Passion<br />
du Christ”.<br />
• Les 4, 11, 18, 25 mars, 1 er et 8<br />
NAMUR - LUXEMBOURG<br />
C ’<br />
Bon à savoir<br />
LES PÈLERINAGES<br />
À Lourdes<br />
Les Pèlerinages Namurois organisent<br />
les traditionnels rassemblements<br />
diocésains, par train de<br />
nuit, TGV et avion. Les dates sont:<br />
du 16 au 23 mai, du 24 au 31<br />
juillet, du 7 au 14 septembre.<br />
On peut aussi se rendre à Lourdes<br />
en car, via Nevers: du 22 au 28<br />
mai, du 12 au 18 juin, du 3 au 8<br />
juillet ou du 18 au 24 septembre.<br />
Citons encore les formules<br />
“Lourdes par car itinérant” (24<br />
juillet-2 août), “Lourdes et les vallées<br />
de Gaves” (par TGV, 25-30<br />
septembre), une journée en avion<br />
(5 octobre) et la participation au<br />
pèlerinage du Rosaire (début octobre).<br />
Le jeu de la Passion est représenté<br />
chaque dimanche: les 5, 12, 19 et 26<br />
mars, 2 et 9 avril à 15h30 au cercle<br />
royal Saint-Joseph à Ligny. Les places<br />
sont à 9 € pour les adultes, 6 € pour<br />
les enfants de moins de douze ans,<br />
Les autres destinations<br />
Lisieux (3-6 avril), Malte (3-7 avril),<br />
Andalousie (23-29 avril), Metz (30<br />
avril), Terre sainte (13-21 juin),<br />
Ars-La Salette-Lyon (19-24 juin),<br />
Alsace (3-7 juillet), Pologne (3-12<br />
juillet), Lourdes-Saragosse-Montserrat<br />
(25-30 septembre), Syrie<br />
(15-23 octobre), Rome et Assise<br />
(16-22 octobre), Terre sainte et Sinaï<br />
(12 jours en novembre), Noël<br />
en Alsace (23-27 décembre).<br />
Renseignements<br />
6 rue du Séminaire, 5000 Namur,<br />
Tél 081/22.19.68 et courriel pelerinages.namurois@swing.be<br />
D.R.<br />
8 € pour les groupes (25 personnes<br />
au moins). La première séance est<br />
également accessible aux groupes<br />
de catéchèse, pour 5 €.<br />
Réservations au 071/88.54.47 de<br />
16h à 20h (répondeur en cas d’absence),<br />
ou au 071/87.88.71 également<br />
de 16h à 20h.<br />
Une marche des jeunes<br />
En cette année de la prière, la Fraternité<br />
Champagnat invite les<br />
jeunes de 11 à 15 ans à redécouvrir<br />
le “Notre Père” tout en marchant<br />
et à se reconnaître “frères et<br />
sœurs” tout en priant.<br />
Cette marche des jeunes se déroulera<br />
à Habay-la-Vieille, le samedi<br />
29 avril.<br />
Au programme: marche d’environ<br />
10 km, partage, prière, chants, eucharistie<br />
finale à laquelle les familles<br />
sont invitées. PAF: 4 €.<br />
______<br />
Rens. et inscr.: Frère Albert A, rue du<br />
Bua 6, 6723 Habay-la-Vieille Tél.<br />
0478/289.870 - albert.andre@belgacom.net<br />
Père de l’enfant prodigue<br />
Dans la perspective de Dieu un acte caché de repentir, un petit geste<br />
d’amour désintéressé, un moment de vrai pardon sont tout ce qui est<br />
nécessaire pour que Dieu descende de son trône, coure au-devant de<br />
son fils repenti et remplisse les cieux de cris de joie divine.<br />
Henri NOUWEN<br />
Le retour de l’enfant prodigue<br />
Eric de Beukelaer<br />
Porte-parole francophone des Évêques de Belgique<br />
Lettre ouverte aux déçus du christianisme<br />
267 pages - 23 €, port compris, au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service,<br />
20 place de Vannes, 7000 Mons.<br />
AGENDA<br />
avril, à partir de 10h, à l’Abbaye<br />
de Maredsous, Samedis de Carême,<br />
sur le thème général de<br />
“Arts et Résurrection” (Musique -<br />
peinture - architecture - décoration<br />
- trait de lumière - hospitalité).<br />
PAF: 7 € (10 pour les<br />
couples) par samedi, ou 35 €<br />
pour l’ensemble. Rens.:<br />
082/69.82.60 - flm@maredsous.com.<br />
• Le 5 mars, à 9h, à l’église de<br />
Meix-devant-Virton, Marche de<br />
Carême. Rens.: 084/31.56.53.<br />
• Le 9 mars, de 20h à 21h30, à la<br />
chapelle du Cœur de Jésus, 121<br />
avenue Reine Astrid, à Namur,<br />
parcours de l’École d’Adoration,<br />
organisé par la Communauté de<br />
l’Emmanuel et la paroisse Ste-Julienne:<br />
“L’amour miséricordieux<br />
du Père”. Rens.: C. Veckmans<br />
081/87.68.49 et M. Pirard<br />
081/43.21.66.<br />
• Le 11 mars, 14 e Marche Namur-<br />
Malonne, “Seigneur, apprendsnous<br />
à prier. Marie, aide-nous à<br />
prier”. Rens.: www.marchena<br />
murmalonne.be.tf - Monique Lemercinier<br />
081/22.87.03 - <strong>Jean</strong>-<br />
Marie et Godelieve Goossens<br />
081/46.08.97 - Patrick d’Ursel<br />
083/61.18.10 - 0477/310.440 -<br />
patrick.dursel@fermeducolombier.com<br />
• Le 23 mars, à partir de 10h, aux<br />
Sanctuaires Notre-Dame de<br />
Beauraing, Journée de ressourcement,<br />
réflexion et prière, animée<br />
par Mgr Warin, évêque auxiliaire,<br />
organisée par Vie Montante<br />
Luxembourg. Rens.:<br />
084/36.81.29 (après 18h).<br />
ENVIE DE PARLER ?<br />
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et l’anonymat<br />
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081/23.08.07<br />
GSM 0472/55.46.96<br />
EG/013/06/01/N
<strong>Paroissial</strong><br />
N°9 - 5 mars 2006 BRABANT 3<br />
P<br />
eu importe que l’on y croie ou pas. Ce qui indéniable,<br />
c’est que le diable revient. Non de manière<br />
spectaculaire et fracassante, mais de manière<br />
diffuse et multiforme. Brève analyse de ce phénomène particulièrement<br />
inquiétant.<br />
Calvaires saccagés, cimetières profanés, chapelles incendiées,<br />
crucifix renversés, inscriptions sataniques… Depuis plusieurs semaines,<br />
la Bretagne (France) est le cadre d’actes de vandalisme<br />
au goût plus que douteux, derrière lesquels pourraient bien se<br />
cacher des adorateurs de Lucifer en mal de sensations fortes. Une<br />
piste que les enquêteurs prennent en tout cas très au sérieux, les<br />
profanations de cimetières à caractère satanique ayant, il est vrai,<br />
tendance à se multiplier, ces daix dernières années. En France,<br />
par exemple, les spécialistes estiment à plus de 3.000 le nombre<br />
de tombes juives, chrétiennes ou musulmanes à avoir été profanées<br />
entre 2000 et 2005, soit deux fois plus qu’au cours de la décennie<br />
précédente.<br />
Un chiffre inquiétant, que confirme Michel Quentin, responsable<br />
de la pastorale des nouvelles religiosités du diocèse de Saint-Denis,<br />
dans La Croix du 7 février. Pour lui, il ne fait effectivement aucun<br />
doute que “les jeunes sont de plus en plus séduits par le satanisme”.<br />
“Souvent, par orgueil et par quête du pouvoir sur les<br />
autres”, explique-t-il, “ils commencent par s’intéresser au paranormal,<br />
à se laisser séduire par la mode gothique. Ce mouvement,<br />
qui se présente d’abord comme une sorte d’esthétisme<br />
morbide, peut amener à une escalade, avec initiation progressive<br />
vers le satanisme.”<br />
LE RETOUR DU SATANISME<br />
Info ou intox ?<br />
Voilà pourquoi le prêtre n’hésite pas à mettre en garde les responsables<br />
éducatifs: “Tant que le jeune n’est pas en difficulté personnelle,<br />
il n’y a pas trop de danger. Mais dès lors que survient un<br />
problème dans sa vie scolaire, familiale, affective, etc, il peut se<br />
laisser entraîner très loin et passer à des actes plus graves et dangereux.”<br />
Comme ceux commis en 1996 par un groupe d’adolescents<br />
de Toulon, qui s’étaient livrés à des attouchements et des<br />
mutilations sur un corps en décomposition, avant de le poignarder<br />
avec un crucifix.<br />
Le rebelle par excellence<br />
Si tous les adeptes du satanisme ne se livrent pas à ce genre<br />
d’abominations, il convient malgré tout de s’interroger sur les origines<br />
de cette fascination pour le diable. Une enquête réalisée par<br />
Le Monde des Religions début 2005 montre, en effet, que des<br />
pans non négligeables de la culture ado – BD, jeux de rôle, musique,<br />
films, jeux vidéo – sont imprégnés de références à Satan. Le<br />
gothisme et le heavy metal, par exemple, véhiculent un univers<br />
noir, sulfureux et violent, sur lequel plane très souvent l’ombre<br />
maléfique du diable.<br />
Selon les psychologues, Satan serait, en fait, une caricature de<br />
l’adolescent, le rebelle par excellence qui s’est opposé au père.<br />
“En s’identifiant au diable”, explique Christophe Allanic, psychologue<br />
clinicien, “l’adolescent provoque les adultes et se persuade<br />
que le plaisir sans entrave qu’il a connu dans la vie fœtale est encore<br />
possible. Le bouc à deux sexes incarne la quête d’identité<br />
sexuelle que traverse tout adolescent; il symbolise ses divisions –<br />
diabolos, en grec, signifie ce qui divise.” Si cette forme d’identification<br />
n’est en soi absolument pas anormale, poursuit le psychologue,<br />
le satanisme, lui, est une pathologie qui “peut entraîner<br />
des passages à l’acte – sacrifices d’animaux, automutilations, scarifications,<br />
tortures…”.<br />
En guise d’explication, certains sociologues préfèrent parler de<br />
“retour du refoulé”: à avoir trop chassé la mort de nos sociétés,<br />
installé les cimetières à la périphérie de nos villes, la voici revenir<br />
au galop sous une forme gore et violente. D’autres, par contre, imputent<br />
ce retour du satanisme à une société individualiste et hyper<br />
angoissante. Les jeunes se réfugieraient dans des mondes<br />
virtuels et projetteraient leurs frayeurs dans des créatures monstrueuses.<br />
C’est d’ailleurs toujours durant les périodes de grandes<br />
peurs, rappelle l’historien français <strong>Jean</strong> Delumeau, que le diable<br />
est revenu sur le devant de la scène.<br />
Un chien enchaîné<br />
Vu les angoisses générées par notre monde actuel, il convient<br />
donc d’être tout particulièrement attentifs aux comportements<br />
des jeunes que nous avons sous notre responsabilité, sans tomber<br />
pour autant dans la paranoïa. Car s’habiller tout en noir, écouter<br />
des groupes sataniques et lire des ouvrages consacrés à l’occultisme<br />
peuvent tout aussi bien n’être que l’expression momentanée<br />
d’un mal-être chez l’adolescent que cacher une véritable attirance<br />
pour le diable. Saint Augustin met d’ailleurs en garde: le<br />
démon est comparable à un chien enchaîné. Tant qu’on ne s’approche<br />
pas de lui, il n’y a aucun danger. Mais une fois dans son<br />
rayon d’action, le risque est grand de se voir mordu.<br />
Pascal ANDRÉ<br />
BRABANT<br />
I<br />
nitialement hameau<br />
d’Ottignies, la paroisse<br />
de Blocry a vu sa<br />
population d’origine profondément<br />
renouvelée avec l’extension<br />
de la cité universitaire de<br />
Louvain-la-Neuve. C’est pour<br />
faire face à l’augmentation de<br />
cette communauté que l’église,<br />
bientôt centenaire, a été remaniée<br />
de façon importante voici<br />
une dizaine d’années. Ce<br />
dimanche 12 mars, la RTBF<br />
fera halte à Blocry: c’est de ce<br />
lieu de culte que la messe sera<br />
diffusée à 11h.<br />
Collégiale et Tour<br />
Nouvelles de Nivelles<br />
L’année 2006 sera celle du 960 e anniversaire de la collégiale et du 730 e<br />
Tour Ste-Gertrude. L’événement du 960 e sera célébré le dimanche 24<br />
septembre lors de la messe de rentrée, avec le transfert de la châsse et le<br />
placement de la relique de sainte Gertrude dans le buste-reliquaire. Le<br />
samedi 30 septembre à 19h30, c’est le 730 e qui donnera lieu à une messe<br />
solennelle. Enfin le Tour lui-même aura lieu le dimanche 1 er octobre: il<br />
rentrera en présence du Cardinal Danneels et de Mgr Van Cottem.<br />
Retour de la JOC<br />
LA MESSE TÉLÉVISÉE<br />
le 12 mars à Blocry<br />
Un autre anniversaire, beaucoup moins ancien, mais sous le signe du<br />
renouveau: après dix ans d’absence en Brabant wallon, la Jeunesse Ouvrière<br />
Chrétienne (JOC) est de retour. Une nouvelle animatrice, Sophie<br />
Lebeau, coordonnera le mouvement qui propose aux jeunes de 16 à 25<br />
ans de réfléchir ensemble autour de leurs réalités quotidiennes. On peut<br />
contacter Sophie au 0472/308.008 ou à jocbw@joc.be<br />
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Tél. 02/672.23.33 • Fax 02/672.18.68<br />
D.R.<br />
L’église (voir photo) est dédiée aux<br />
saints Marie et Joseph, explique le<br />
père Charles Delhez, jésuite. Curé de<br />
cette paroisse, il est aussi, entre autres,<br />
directeur et rédacteur en chef de notre<br />
journal. Il ne peut donc exercer sa<br />
charge à temps plein et se félicite que<br />
cette tâche soit assumée collégialement<br />
par l‘Équipe d’animation <strong>Paroissial</strong>e.<br />
Il signale par ailleurs que la communauté<br />
a engagé, grâce aux dons<br />
des paroissiens, un assistant à mitemps.<br />
La paroisse de Blocry compte aujourd’hui<br />
environ quatre mille habitants,<br />
dont un millier qui vivent dans une cité<br />
sociale à forte densité immigrée. La vie<br />
de l‘Église est vécue tout à la fois par<br />
les anciens habitants du hameau, les<br />
nouveaux venus de l’UCL et un certain<br />
nombre de gens qui en ont fait leur<br />
paroisse d’élection. Et le curé d’évoquer<br />
diverses facettes de sa paroisse:<br />
la catéchèse, les équipes d’accompagnement<br />
pour les baptêmes et les funérailles,<br />
le service d’entraide, les deux<br />
chorales, la salle polyvalente…<br />
Du côté de l’eucharistie, le rendezvous<br />
principal est fixé au dimanche à<br />
dix heures, mais deux autres célébrations<br />
ont lieu le samedi et le dimanche<br />
au soir. Le 2 e samedi du mois, c’est la<br />
messe “caté”, particulièrement destinée<br />
aux enfants et à leurs parents,<br />
avec une homélie en dialogue avec les<br />
jeunes de 9 à 12 ans. Un dimanche<br />
soir par mois, il y a réunion de jeunes<br />
en post-catéchèse. On citera encore la<br />
messe des 20-30 ans, le premier dimanche<br />
du mois, en soirée.<br />
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Le dimanche 12 mars, télévision oblige,<br />
la messe sera célébrée à 11h et<br />
non à 10h. Le père Delhez présidera la<br />
célébration et fera l’homélie, tandis<br />
que l’abbé Philippe Mawet assurera<br />
les commentaires. Blocry succède ainsi<br />
à Huy, où la messe a été diffusée juste<br />
un mois plus tôt: elle était célébrée<br />
depuis la chapelle du collège Saint-<br />
Quirin, à l’occasion du 150 e anniversaire<br />
de l’établissement.<br />
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AGENDA<br />
• Le 3 mars, de 11h à 12h, à la salle<br />
Familia, place des Déportés, à Ottignies,<br />
Pause-Café de Vie Féminine.<br />
• Le 8 mars, en soirée, à Louvainla-Neuve,<br />
concert du groupe CX<br />
FLOOD, organisé par le Kot-à-<strong>Pr</strong>ojet<br />
du Levant. Rens.: b.huybrechts<br />
@ulg.ac.be<br />
• Le 10 mars, à 20h, à la Collégiale<br />
de Nivelles, première rencontre du<br />
Carême 2006, “avec le P. Guy Gilbert”.<br />
• Les 11 mars et 6 mai, au <strong>Pr</strong>ieuré<br />
Ste-Marie, 37 rue du <strong>Pr</strong>ieuré, à Malèves-Ste-Marie,<br />
Samedis du prieuré<br />
pour tisser des liens entre Évangile<br />
et actualité. Tél. 010/88.83.58 -<br />
prieure@prieure.ucl.ac.be - www.leprieure.be<br />
• Les 11 mars, 8 avril, 13 mai et 10<br />
juin, de 9h30 à 17h, au Monastère<br />
St-André, 1 allée de Clerlande, à Ottignies,<br />
“Zen: Méditation et échange”,<br />
animé par le P. Pierre de Béthune,<br />
organisé par les Voies de<br />
l’Orient. Rens.: Tél. 02/511.79.60.<br />
• Les 15 et 22 mars, de 20h à 22h,<br />
au centre pastoral, 67 chaussée de<br />
Bruxelles, à Wavre, formation pour<br />
les animateurs, “<strong>Pr</strong>éparer les jeunes<br />
à la confirmation…”. Inscr. indispensable:<br />
Service de Catéchèse, Tél.<br />
010/23.52.61 - Fax. 010/24.26.92 -<br />
catechese@bw.catho.be<br />
• Du 24 au 27 mars, à Waterloo, 4 e<br />
édition du Festival du Théâtre religieux,<br />
avec e.a. un cycle de 3 pièces<br />
d‘Éric-Emmanuel Schmitt. Rens.:<br />
02/384.58.90.<br />
• Le 20 mars, de 14h à 16h, à Ottignies/Louvain-la-Neuve,<br />
rencontre<br />
seniors pour personnes endeuillées,<br />
ouverte à toute personne<br />
de 60 ans et plus, vivant un deuil,<br />
même ancien, organisée par l’asbl<br />
Vivre son deuil, 11 avenue Reine Astrid.<br />
TEL-ECOUTE-PRIERE<br />
Tél. 02/721.30.21 - Lund. au sam. 9-22 h.<br />
Si vous êtes en difficulté, désemparé,<br />
incompris, malade ou isolé, vous pouvez<br />
appeler en confiance; vous serez<br />
écouté avec cœur et soutenu par la<br />
prière.<br />
Vous pouvez aussi nous rencontrer à :<br />
L’OFFICE DE PRIÈRE POUR LA GUÉRISON<br />
le 15 mars 2006 à 19h30.<br />
Eglise Collège St-Michel. EB/009/06,09