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Paroissial - Pr Jean-Yves Hayez

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CARÊME<br />

DE<br />

PARTAGE<br />

Campagne 2006<br />

J<br />

eûne, prière et partage sont les trois<br />

mots clés du Carême préparatoire à<br />

la fête de Pâques.<br />

Pour le partage, Entraide & Fraternité a reçu la<br />

mission d’informer la communauté et d’organiser<br />

la solidarité avec le Tiers-Monde à travers des<br />

projets qui mettent l’homme debout.<br />

La campagne 2006 a pour thème Exister et résister!<br />

Les cinq semaines du Carême sont donc un<br />

temps propice pour s’informer sur les réalités<br />

d’hommes et de femmes qui luttent pour leurs<br />

droits et leur dignité. Pour cela, il y a bien sûr un<br />

ensemble de documents ou outils d’animation<br />

et d’analyse proposés par l’Association, dont le<br />

dossier “Droits culturels - Exister, résister”. Les<br />

rencontres avec des partenaires du Sud – Mgr<br />

Simon Pierre Iyananio Molingi, vicaire général<br />

de Kasongo, au Congo; Dora Beatriz Garcia Gutierrez,<br />

du Guatemala; M. Sivalingam, responsable<br />

de l’Association pour l’éducation et le développement<br />

des femmes rurales, en Inde; L.S.<br />

Perumal, de la troupe culturelle Kootu-k-Kural<br />

(Voix collective) d’Inde également… – sont des<br />

occasions uniques pour échanger sur leurs réalités<br />

de vie et leurs actions.<br />

La Campagne permet aussi de concrétiser notre<br />

solidarité par un geste financier. En paroisse les<br />

collectes sont fixées aux week-ends des 25-26<br />

mars et 8-9 avril.<br />

Les plus jeunes ne sont pas oubliés puisque<br />

E & F a réalisé le Dossier Seme “Un Carême de<br />

droits N° 4” avec l’équipe du Service Missionnaire<br />

des Enfants. Leurs aînés sont invités à participer<br />

à la réalisation d’une fresque qui évoquera<br />

les défis de la mondialisation et exprimera le<br />

rêve d’un monde solidaire.<br />

“Devenez scandaleusement solidaires!”, invite<br />

l’affiche de la Campagne. Un beau projet et un<br />

devoir.<br />

Entraide et Fraternité, 32 rue du Gouvernement<br />

<strong>Pr</strong>ovisoire, 1000 Bruxelles Tél. 02/217.32.59 -<br />

www.entraide.be - entraide@entraide.be – Cpte<br />

000-0000034-34.<br />

ÉVANGILE<br />

5 mars<br />

1 er dimanche de carême<br />

“Convertissez-vous<br />

et croyez à la Bonne Nouvelle.”<br />

Marc 1, 15<br />

C<br />

<strong>Paroissial</strong><br />

LNGA<br />

Des cendres<br />

DIOCÈSES<br />

ARÊME<br />

Les cendres peuvent nous inspirer bien<br />

des réflexions. Ne retenons que celle-ci: le<br />

feu réduit les choses en cendres. Ceux qui<br />

sont victimes d’un incendie voient leurs<br />

biens s’envoler en fumée. Le sinistre provoque<br />

des pertes qui sont autant de frustrations<br />

désolantes.<br />

Nous ressentons les mêmes désagréments<br />

après un cambriolage: notre domicile<br />

a été violé et nous sommes insécurisés.<br />

Nous sommes dépossédés de biens<br />

auxquels nous sommes d’autant plus attachés<br />

qu’ils nous ont été dérobés.<br />

Il en va tout autrement quand nous nous<br />

privons librement pour donner: nous<br />

éprouvons alors la satisfaction d’avoir été<br />

utile et même la joie d’avoir contribué à<br />

promouvoir une bonne cause. Nous y perdons<br />

sans doute matériellement, mais<br />

nous gagnons moralement.<br />

Pertes et profits<br />

Les hommes d’affaires parlent de “pertes<br />

et profits”. Certaines initiatives échouent,<br />

d’autres sont couronnées de succès.<br />

La vie elle-même n’est-elle pas une aventure<br />

où se succèdent les pertes et les profits?<br />

Mieux encore: certaines pertes sont<br />

profitables parce qu’elles sont le prix d’une<br />

croissance. La vie est en effet une succession<br />

de crises dont nous sortons grandis<br />

dans la mesure où nous savons faire le<br />

deuil de ce qui a précédé. Alors seulement<br />

nous franchissons de manière heureuse<br />

les étapes de la vie pour atteindre les paliers<br />

suivants. Nous n’oublierons pas l’étape<br />

qui nous fait “passer sur l’autre rive”.<br />

Expériences<br />

N° 9 - 0,50 €<br />

Hebdomadaire du 5 mars 2006<br />

20 place de Vannes - 7000 Mons<br />

Tél. 065/35.28.85 - Fax 065/34.63.70<br />

Compte 833-5318719-79<br />

www.dimanche.be<br />

QUARANTE JOURS<br />

pour jouer à “qui perd gagne”<br />

D.R.<br />

Deux expériences m’ont fait comprendre<br />

ce que signifie “Perdre pour gagner”.<br />

C’est d’abord une exploration spéléologique<br />

avec des jeunes fort adroits en ce<br />

domaine. Nous avons visité un trou dont<br />

les passages étaient si petits et les espaces<br />

entre les rochers si étroits qu’il fallait<br />

abandonner à l’entrée tout objet encombrant:<br />

pour avoir accès aux merveilles<br />

souterraines que nous allions admirer,<br />

il importait de “perdre du volume”.<br />

Ensuite, c’est une randonnée en montagne<br />

avec des amis. L’ascension était<br />

exigeante. Il fallut renoncer à tout ce qui<br />

n’était pas indispensable. Pour arriver au<br />

sommet il fallait “perdre du poids”.<br />

Le carême est une expérience de partage<br />

par amour fraternel. Comparez cette<br />

quarantaine à une exploration souterraine,<br />

à une ascension en montagne ou à<br />

toute autre épreuve du genre, le renoncement<br />

volontaire auquel vous consentirez<br />

vous facilitera la montée vers<br />

Pâques et vers le Christ ressuscité. Il est<br />

passé dans une vie en plénitude parce<br />

qu’il a accepté de perdre sa vie en ce<br />

monde. Il a mis en pratique cette règle<br />

qu’il nous propose: “Qui veut garder sa<br />

vie la perdra. Qui perd sa vie la sauvera.”<br />

Auguste REUL<br />

CE DIMANCHE<br />

à la Télé<br />

Sur France 2 (“Le Jour du Seigneur”)<br />

Du 5 au 26 mars, Le Jour du Seigneur propose<br />

un programme de carême autour du thème du<br />

Pardon.<br />

Le pardon pour les chrétiens. Les blessures reçues<br />

et commises font souffrir les autres ou<br />

même soi-même. Pour les chrétiens, le sacrement<br />

de pénitence aide à libérer l’offensé et l’offenseur<br />

et permet de recréer un lien entre eux…<br />

Les quatre émissions exploreront les multiples facettes<br />

du pardon dans les magazines Agapé, Tout<br />

à la foi et Question d‘Église.<br />

• Ce dimanche<br />

10h00 Agapé: “Pardon… et après?”<br />

10h55 Messe célébrée avec les jeunes de la<br />

paroisse St-Pierre, à Doué-la-Fontaine<br />

(Maine et Loire).<br />

11h49 La Minute.<br />

11h50 JDS Info, avec La Croix.<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

SATANISME<br />

Son retour<br />

info ou intox?<br />

Page 3<br />

PRIÈRE<br />

D’un simple regard<br />

vers le Christ<br />

Page 2<br />

Rédaction de ce numéro clôturée<br />

le vendredi 17 février 2006<br />

Bureau de dépôt : Charleroi X<br />

Agréation N°: P305034<br />

LE RETOUR DU FILS PERDU<br />

J e suis le mal-aimé l’affreux<br />

l’écartelé<br />

Le roi des écorchés à la chair avilie<br />

Mon espérance est morte et mon cerveau<br />

fêlé<br />

Porte son enfer noir au gré de ma folie.<br />

Du fond de mon tombeau toi qui m’as<br />

appelé<br />

Rends-moi mon innocence et ma beauté<br />

salie<br />

Mes rêves d’autrefois mon bonheur en<br />

allé<br />

Fais que mon repentir à ton salut me lie.<br />

Suis-je Abel ou Caïn l’Iscariote ou Simon<br />

Ce rouge sur mon front m’est douleur<br />

inhumaine<br />

Mon âme ne sait rien exprimer que sa<br />

peine.<br />

Par des cris des soupirs implorant son<br />

pardon<br />

Elle va tour à tour en larmes rénovée<br />

Du rejet de la faute au choix d’être sauvée.<br />

L.C., Dottignies<br />

La vie ne se vit bien<br />

que si elle est vie pour<br />

un autre. Et la vie pour<br />

un autre ne se vit bien<br />

que si elle est vie pour<br />

beaucoup d’autres<br />

J. Le Du


2 TEMPS PRÉSENT<br />

N°9 - 5 mars 2006<br />

COUPLES EN NAUFRAGE<br />

Enfants en partage<br />

Q<br />

uand rien ne va plus<br />

entre papa et maman,<br />

les enfants se<br />

retrouvent souvent dans une<br />

situation dramatique. Les voilà<br />

pris en otage par l’un ou par<br />

l’autre ou institués comme<br />

arbitres entre les deux. “Il faudrait<br />

que les parents se rendent<br />

compte à quel point ils<br />

font souffrir leurs enfants”,<br />

s’écrie Guy Blondeel.<br />

Après avoir été durant vingt ans<br />

juge de la jeunesse à Bruxelles,<br />

Guy Blondeel a créé le centre<br />

M.I.R. (pour résoudre les conflits<br />

familiaux dans lesquels sont impliqués<br />

des enfants). M.I.R. est l’acronyme<br />

de Médiations, Investigations<br />

familiales et Rencontres.<br />

C’est aussi un mot russe qui veut<br />

dire: paix. L’ancien juge confie aujourd’hui:<br />

J’ai vu la souffrance de<br />

ces enfants et je me suis dit: Je ne<br />

peux pas garder ça pour moi. Si<br />

les parents savaient à quel point<br />

ils peuvent faire souffrir leurs enfants,<br />

ils changeraient leur façon<br />

d’agir.<br />

C’est sous la forme d’un roman<br />

que Guy Blondeel a décidé de<br />

transmettre son témoignage. Ce<br />

que je veux… C’est vous deux, publié<br />

par les éditions Artésis en Belgique<br />

et par les éditions Bénévent<br />

en France, raconte les destins croisés<br />

de quatre familles, où la discorde<br />

et l’incompréhension ont<br />

remplacé l’amour.<br />

«Tout ce que je raconte dans ce roman,<br />

explique l’auteur, ce sont des<br />

choses que j’ai vues et entendues.<br />

C’est la réalité. Je n’aurais pas osé<br />

inventer des histoires pareilles. J’ai<br />

vraiment entendu un enfant dire à<br />

ses parents: Ce que je veux… C’est<br />

vous deux.<br />

- Pourquoi ces parents font-ils<br />

tant souffrir leurs enfants?<br />

- Ils sont eux-mêmes en souffrance<br />

et ils réagissent au premier degré.<br />

Il faut leur dire: Vous êtes blessés.<br />

<strong>Pr</strong>enez un peu de recul. On ne<br />

peut pas bien voir les choses<br />

quand on a le nez dessus. Il faut<br />

prendre du temps. Réfléchir sur<br />

soi-même, sur l’autre, sur ce qui<br />

fait qu’on en est arrivé là. Quand<br />

une relation échoue, c’est parce<br />

qu’on s’est trompé sur soi-même<br />

D.R.<br />

et sur l’autre. J’essaie de ne pas<br />

plaider contre le divorce. Mais au<br />

moins, les parents doivent éviter<br />

d’entraîner les enfants dans leurs<br />

conflits.<br />

- Être parent, est-ce plus difficile<br />

aujourd’hui qu’autrefois?<br />

- Aujourd’hui, la liberté l’emporte<br />

souvent sur l’égalité et la fraternité:<br />

Je fais ce que je veux. L’enfer,<br />

c’est les autres. Dans le temps, il y<br />

avait une certaine contrainte sociale<br />

qui faisait qu’on ne divorçait<br />

pas parce que c’était mal vu. Maintenant,<br />

vous savez comme moi<br />

qu’une union sur trois se défait en<br />

Belgique (une sur deux, dans les<br />

villes). Du coup, divorcer devient<br />

quelque chose de naturel, de banal.<br />

Par contre, on prend mieux en<br />

compte la psychologie des enfants.<br />

Au plan éducatif, on ne commet<br />

plus les mêmes erreurs que<br />

jadis. On a compris qu’il ne suffisait<br />

pas de faire preuve d’autorité,<br />

mais que l’enfant devait pouvoir<br />

être lui-même, devait pouvoir<br />

s’épanouir. Malheureusement, je<br />

pense qu’on est passé d’un excès<br />

à l’autre: Mon fils fait ce qu’il veut<br />

quand il veut. Une liberté sans limites.<br />

C’est une erreur: la liberté<br />

est plus belle quand il y a des limites<br />

quelque part. Il faut pouvoir<br />

trouver son bonheur dans celui<br />

des autres.<br />

- On devrait proposer des cours<br />

aux couples qui attendent un<br />

enfant pour les aider à devenir<br />

de bons parents?<br />

- Des cours, je ne sais pas. Mais j’ai<br />

écrit Ce que je veux… C’est vous<br />

deux pour essayer de leur ouvrir<br />

les yeux. Si on me propose de<br />

donner des conférences, je suis<br />

tout prêt, parce que je veux apporter<br />

ce message: Vous pouvez aimer<br />

plus et mieux vos enfants,<br />

même dans les difficultés. Il ne<br />

s’agit pas de dire: C’est honteux de<br />

divorcer. Bien sûr, il faut essayer<br />

de vaincre les difficultés et de faire<br />

chanter la vie malgré les obstacles,<br />

mais il faut dire aux parents: Si<br />

vous ne pouvez pas vivre à deux,<br />

de grâce, épargnez vos enfants. Et<br />

si les blessures sont telles que<br />

vous ne pouvez pas vous en sortir<br />

tout seuls, il y a des gens qui peuvent<br />

vous aider. Des associations<br />

comme le centre M.I.R., par<br />

exemple.»<br />

Guy Blondeel a également créé le<br />

fonds Pascale Couturier, qui finance<br />

les études de jeunes défavorisés.<br />

Tous les ans, un concert est organisé<br />

au profit de cette œuvre. Il<br />

aura lieu, cette année, au moulin<br />

de Villers-la-Ville, le 19 mars. À cette<br />

occasion, l’Ensemble Vocal du<br />

Brabant wallon, dirigé par Charlotte<br />

Messiaen, interprétera la chanson<br />

Ce que je veux… c’est vous<br />

deux, dont Guy Blondeel a composé<br />

le texte.<br />

Jérémie BRASSEUR<br />

Ce que je veux… C’est vous deux.<br />

Le roman de Guy Blondeel est disponible<br />

en librairie aux éditions Artésis.<br />

Il peut également être commandé<br />

auprès de l’auteur, permettant<br />

de cette façon une plus grande<br />

marge bénéficiaire au profit des<br />

deux œuvres soutenues (le Centre<br />

M.I.R. et le fonds Pascale Couturier):<br />

19 € (+ frais de ports éventuels:<br />

2,50 €). Tél. O10/45.23.57 -<br />

guy.blondeel@scarlet.be - Compte<br />

630-0215517-42<br />

Le Centre M.I.R. Tél. 02/502.06.05<br />

- lecentremir@scarlet.be - www.<br />

lecentremir.be.tf<br />

D’UN SIMPLE<br />

REGARD<br />

vers le Christ…<br />

M<br />

ichel Diricq, doyen de Binche, est curé de plusieurs paroisses<br />

de cette ville et des environs: sa cinquième responsabilité<br />

pastorale, il vient de la recevoir tout récemment.<br />

Mais en ce temps de carnaval, il n’a guère eu le cœur<br />

à faire le gille: la collégiale St-Ursmer a dû être fermée pour<br />

cause de travaux. Pour le prêtre, cela a été une épreuve: “elle a<br />

fragilisé le frêle équilibre auquel j’étais parvenu pour situer ma<br />

prière quotidienne, et même, le mardi, une adoration eucharistique<br />

couvrant une bonne partie de la journée”.<br />

Appelé peu de temps après à témoigner dans une réunion avec des confrères, il<br />

se disait dès lors en recherche: “Comment à nouveau assurer le temps de la prière,<br />

sous quelle forme et en quels lieux…?” Une récente retraite dans un monastère<br />

avec d’autres doyens lui a fait mieux comprendre sa principale difficulté: “Je<br />

ne sais pas mettre fin à mes activités!” Michel<br />

Diricq avoue que, tout en étant incapable de travailler<br />

dans le bruit, il ne parvient pas à fermer sa<br />

porte aux gens qui le sollicitent…<br />

En évoquant de la sorte ses incessantes tentatives<br />

de recherche d’équilibre, il déclare à<br />

ses confrères: “Mais je sais en tout cas une<br />

chose, et je vous la confie, au cas où cela<br />

pourrait vous intéresser: il me restera toujours<br />

une dernière cartouche que je garde<br />

soigneusement en réserve. Quand j’aurais<br />

raté toute ma vie, manqué à tous<br />

mes devoirs de prêtre, moi qui avais justement<br />

choisi comme souvenir d’ordination<br />

la parole des Actes: “Pour nous,<br />

nous resterons fidèles à la prière et au<br />

service de la Parole”, eh bien je me<br />

tournerai vers le plus grand des saints.<br />

Un saint tellement énorme que l‘Église<br />

a eu la bonne idée de ne pas le mettre<br />

au calendrier, car ce saint n’est pas le saint d’un jour, mais le<br />

saint de tous les jours, de toutes les heures, je vais même dire de la dernière<br />

heure, celui qu’on invoque in extremis. Vous l’avez deviné: le Bon Larron.<br />

Un maître de spiritualité<br />

Les Pères de l‘Église ne tarissent pas d’éloges à son égard. C’est que le Bon<br />

Larron est notre maître à tous. Un abîme d’humilité. Un maître de spiritualité.<br />

Car les discours s’effondrent devant les épreuves de la vie et quand on est au<br />

fond du malheur, la question de l’humilité ne se pose même plus! Le Bon<br />

Larron est le seul à reconnaître Jésus dans sa gloire, alors qu’il meurt sur la<br />

croix. Il vit la passion avec Jésus. Il reconnaît l’abîme de son péché: “Pour<br />

nous, c’est juste…” Il ne s’estime pas digne du paradis: “Après tout ce que<br />

nous avons fait…” Simplement, il demande que Jésus ne l’oublie pas; que<br />

son visage, sa voix, ses yeux restent encore présents dans la mémoire et le<br />

cœur de Dieu. Il appelle Jésus par le nom donné par l’Ange: Jésus tout simplement…Tout<br />

simplement sauveur… En plus, collatéralement, il évangélise<br />

son compagnon appelé si tragiquement mauvais par nous, alors que l’évangéliste<br />

Luc le voit lui aussi sur le chemin de la conversion. S’il y a une solidarité,<br />

c’est bien entre les bandits! Si les fils de la lumière…<br />

Le bon réflexe<br />

Témoins<br />

de prière<br />

Les Évêques de Belgique<br />

nous ont proposé de dire<br />

“Seigneur, apprends-nous<br />

à prier”. Dans le cadre de<br />

cette année de la prière, et<br />

à partir de ce début de Carême,<br />

nous vous proposons<br />

chaque semaine icimême<br />

une expérience de<br />

prière, sous une forme ou<br />

une autre. Nous débutons<br />

avec un prêtre qui confie<br />

sa difficulté de prier: il<br />

nous dit vers qui il se tourne<br />

alors.<br />

Et tout cela grâce à un seul regard! Accompagné de quelques mots, lourds<br />

comme la clé du paradis: “Jésus souviens-toi de moi quand tu viendras dans<br />

ton Royaume.” La fameuse prière qui a nourri tant de saints doit avoir eu le<br />

Bon Larron comme inspirateur: “Jésus-Christ, fils de Dieu, Sauveur, prends pitié<br />

du pécheur que je suis.”<br />

Ma solution, c’est lui. Un regard vers le Christ, ça c’est à ma portée, tous les<br />

jours, à chaque heure, où que je sois…Une parole d’appel au secours, ça<br />

aussi, c’est dans mes cordes, assez facile à lancer à n’importe quel moment<br />

de la journée. Je pourrais même dire qu’avec un peu d’exercice et, en remodelant<br />

légèrement la matière première de mes jurons intérieurs, ceux-ci pourraient<br />

figurer dans les psaumes. Et, comme ces cris du cœur rendent poreuse<br />

à l’évidence la frontière du paradis, j’aurai grand réconfort à entendre<br />

Jésus me dire: aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le paradis (…)”.<br />

Voilà ce que le doyen de Binche appelle sa “pauvre expérience de larron pas<br />

encore suffisamment initié à l’acceptation de la croix et au bon réflexe du regard<br />

vers Jésus”.<br />

H. W.<br />

Les intertitres sont de notre rédaction<br />

Journée mondiale de prière<br />

Le 3 mars, plus de 3 millions de personnes réparties dans le monde entier se<br />

joindront aux prières préparées par les femmes chrétiennes d’Afrique du Sud.<br />

Elles ont choisi le thème “Signes des temps”. En se basant sur des récits bibliques,<br />

elles font comprendre que non seulement les disciples de Jésus ont été<br />

mis au défi de devenir des signes de vie nouvelle dans le monde, mais aujourd’hui<br />

encore, les signes du temps nous appellent à devenir des agents de changement.<br />

Cette “Journée mondiale de prière”, développée depuis 1887 œcuméniquement<br />

par des femmes, se déroule toujours le premier vendredi de mars. Une<br />

veillée de prière est proposée par des femmes de pays, voire de continents différents.<br />

(Des carnets peuvent être obtenus auprès de Elfriede Kunhardt,<br />

Thuyaslaan 11, 3080 Tervuren - 0,70 € + port)


<strong>Paroissial</strong><br />

N°9 - 5 mars 2006 DIOCÈSES 3<br />

P<br />

eu importe que l’on y croie ou pas. Ce qui indéniable,<br />

c’est que le diable revient. Non de manière<br />

spectaculaire et fracassante, mais de manière<br />

diffuse et multiforme. Brève analyse de ce phénomène particulièrement<br />

inquiétant.<br />

Calvaires saccagés, cimetières profanés, chapelles incendiées,<br />

crucifix renversés, inscriptions sataniques… Depuis plusieurs semaines,<br />

la Bretagne (France) est le cadre d’actes de vandalisme<br />

au goût plus que douteux, derrière lesquels pourraient bien se<br />

cacher des adorateurs de Lucifer en mal de sensations fortes. Une<br />

piste que les enquêteurs prennent en tout cas très au sérieux, les<br />

profanations de cimetières à caractère satanique ayant, il est vrai,<br />

tendance à se multiplier, ces daix dernières années. En France,<br />

par exemple, les spécialistes estiment à plus de 3.000 le nombre<br />

de tombes juives, chrétiennes ou musulmanes à avoir été profanées<br />

entre 2000 et 2005, soit deux fois plus qu’au cours de la décennie<br />

précédente.<br />

Un chiffre inquiétant, que confirme Michel Quentin, responsable<br />

de la pastorale des nouvelles religiosités du diocèse de Saint-Denis,<br />

dans La Croix du 7 février. Pour lui, il ne fait effectivement aucun<br />

doute que “les jeunes sont de plus en plus séduits par le satanisme”.<br />

“Souvent, par orgueil et par quête du pouvoir sur les<br />

autres”, explique-t-il, “ils commencent par s’intéresser au paranormal,<br />

à se laisser séduire par la mode gothique. Ce mouvement,<br />

qui se présente d’abord comme une sorte d’esthétisme<br />

morbide, peut amener à une escalade, avec initiation progressive<br />

vers le satanisme.”<br />

LE RETOUR DU SATANISME<br />

Info ou intox ?<br />

Voilà pourquoi le prêtre n’hésite pas à mettre en garde les responsables<br />

éducatifs: “Tant que le jeune n’est pas en difficulté personnelle,<br />

il n’y a pas trop de danger. Mais dès lors que survient un<br />

problème dans sa vie scolaire, familiale, affective, etc, il peut se<br />

laisser entraîner très loin et passer à des actes plus graves et dangereux.”<br />

Comme ceux commis en 1996 par un groupe d’adolescents<br />

de Toulon, qui s’étaient livrés à des attouchements et des<br />

mutilations sur un corps en décomposition, avant de le poignarder<br />

avec un crucifix.<br />

Le rebelle par excellence<br />

Si tous les adeptes du satanisme ne se livrent pas à ce genre<br />

d’abominations, il convient malgré tout de s’interroger sur les origines<br />

de cette fascination pour le diable. Une enquête réalisée par<br />

Le Monde des Religions début 2005 montre, en effet, que des<br />

pans non négligeables de la culture ado – BD, jeux de rôle, musique,<br />

films, jeux vidéo – sont imprégnés de références à Satan. Le<br />

gothisme et le heavy metal, par exemple, véhiculent un univers<br />

noir, sulfureux et violent, sur lequel plane très souvent l’ombre<br />

maléfique du diable.<br />

Selon les psychologues, Satan serait, en fait, une caricature de<br />

l’adolescent, le rebelle par excellence qui s’est opposé au père.<br />

“En s’identifiant au diable”, explique Christophe Allanic, psychologue<br />

clinicien, “l’adolescent provoque les adultes et se persuade<br />

que le plaisir sans entrave qu’il a connu dans la vie fœtale est encore<br />

possible. Le bouc à deux sexes incarne la quête d’identité<br />

sexuelle que traverse tout adolescent; il symbolise ses divisions –<br />

diabolos, en grec, signifie ce qui divise.” Si cette forme d’identification<br />

n’est en soi absolument pas anormale, poursuit le psychologue,<br />

le satanisme, lui, est une pathologie qui “peut entraîner<br />

des passages à l’acte – sacrifices d’animaux, automutilations, scarifications,<br />

tortures…”.<br />

En guise d’explication, certains sociologues préfèrent parler de<br />

“retour du refoulé”: à avoir trop chassé la mort de nos sociétés,<br />

installé les cimetières à la périphérie de nos villes, la voici revenir<br />

au galop sous une forme gore et violente. D’autres, par contre, imputent<br />

ce retour du satanisme à une société individualiste et hyper<br />

angoissante. Les jeunes se réfugieraient dans des mondes<br />

virtuels et projetteraient leurs frayeurs dans des créatures monstrueuses.<br />

C’est d’ailleurs toujours durant les périodes de grandes<br />

peurs, rappelle l’historien français <strong>Jean</strong> Delumeau, que le diable<br />

est revenu sur le devant de la scène.<br />

Un chien enchaîné<br />

Vu les angoisses générées par notre monde actuel, il convient<br />

donc d’être tout particulièrement attentifs aux comportements<br />

des jeunes que nous avons sous notre responsabilité, sans tomber<br />

pour autant dans la paranoïa. Car s’habiller tout en noir, écouter<br />

des groupes sataniques et lire des ouvrages consacrés à l’occultisme<br />

peuvent tout aussi bien n’être que l’expression momentanée<br />

d’un mal-être chez l’adolescent que cacher une véritable attirance<br />

pour le diable. Saint Augustin met d’ailleurs en garde: le<br />

démon est comparable à un chien enchaîné. Tant qu’on ne s’approche<br />

pas de lui, il n’y a aucun danger. Mais une fois dans son<br />

rayon d’action, le risque est grand de se voir mordu.<br />

Pascal ANDRÉ<br />

LA MESSE TÉLÉVISÉE<br />

le 12 mars à Blocry<br />

I<br />

nitialement<br />

hameau d’Ottignies,<br />

la paroisse<br />

de Blocry a vu sa population<br />

d’origine profondément<br />

renouvelée<br />

avec l’extension de la cité<br />

universitaire de Louvainla-Neuve.<br />

C’est pour faire<br />

face à l’augmentation de<br />

cette communauté que<br />

l’église, bientôt centenaire,<br />

a été remaniée de<br />

façon importante voici<br />

une dizaine d’années. Ce<br />

dimanche 12 mars, la<br />

RTBF fera halte à Blocry:<br />

c’est de ce lieu de culte<br />

que la messe sera diffusée à<br />

11h.<br />

C ’<br />

D.R.<br />

LA PASSION À LIGNY<br />

est ce dimanche 5 mars<br />

que sera donnée la<br />

première représentation<br />

de la “Passion” à Ligny.<br />

Cette aventure a débuté voici<br />

plus de 80 ans dans ce village<br />

situé à la limite du Namurois et<br />

du Hainaut, et aujourd’hui encore<br />

bon nombre d’habitants<br />

s’investissent dans ce jeu théâtral<br />

proposé au public chaque<br />

dimanche de carême.<br />

Sur le site internet www.passionligny.be,<br />

les organisateurs écrivent ceci<br />

à propos de la troupe: “Si l’on prend<br />

le mot ‘troupe’ dans son sens le plus<br />

large, c’est à dire tous ceux et celles<br />

qui collaborent d’une manière ou<br />

d’une autre, on peut l’évaluer à environ<br />

150 personnes. Selon leurs désirs,<br />

leurs compétences, elles se répartissent<br />

en trois groupes: l’équipe<br />

administrative prend en charge la publicité,<br />

les réservations, l’aménagement<br />

de la salle, l’intendance; l’équipe<br />

technique assure le fonctionnement<br />

des éclairages et de l’amplification,<br />

fabrique et entretient décors,<br />

costumes et accessoires; l’équipe artistique<br />

rassemble les comédiens, les<br />

figurants et le metteur en scène.<br />

Pourquoi sont-ils là? Les raisons sont<br />

multiples: expression de leur foi, respect<br />

d’une tradition, plaisir du<br />

théâtre, attachement à leur village...<br />

La réponse dépend intimement de<br />

chacun... ils sont heureux de participer,<br />

ils aiment ce qu’ils font. On trouve<br />

ici des amateurs au vrai sens du<br />

terme. Le jeu de Ligny se situe parfaitement<br />

dans la ligne des Mystères du<br />

L’église (voir photo) est dédiée aux<br />

saint Marie et Joseph, explique le père<br />

Charles Delhez, jésuite. Curé de cette<br />

paroisse, il est aussi, entre autres, directeur<br />

et rédacteur en chef de notre<br />

journal. Il ne peut donc exercer sa charge<br />

à temps plein et se félicite que cette<br />

tâche soit assumée collégialement par<br />

l‘Équipe d’animation <strong>Paroissial</strong>e. Il signale<br />

par ailleurs que la communauté<br />

a engagé, grâce aux dons des paroissiens,<br />

un assistant à mi-temps.<br />

La paroisse de Blocry compte aujourd’hui<br />

environ quatre mille habitants,<br />

dont un millier qui vivent dans une cité<br />

sociale à forte densité immigrée. La vie<br />

de l‘Église est vécue tout à la fois par<br />

les anciens habitants du hameau, les<br />

nouveaux venus de l’UCL et un certain<br />

nombre de gens qui en ont fait leur<br />

paroisse d’élection. Et le curé d’évoquer<br />

diverses facettes de sa paroisse:<br />

la catéchèse, les équipes d’accompagnement<br />

pour les baptêmes et les funérailles,<br />

le service d’entraide, les deux<br />

chorales, la salle polyvalente…<br />

Du côté de l’eucharistie, le rendezvous<br />

principal est fixé au dimanche à<br />

dix heures, mais deux autres célébrations<br />

ont lieu le samedi et le dimanche<br />

au soir. Le 2 e samedi du mois, c’est la<br />

messe “caté”, particulièrement destinée<br />

aux enfants et à leurs parents,<br />

avec une homélie en dialogue avec les<br />

jeunes de 9 à 12 ans. Un dimanche<br />

soir par mois, il y a réunion de jeunes<br />

en post-catéchèse. On citera encore la<br />

messe des 20-30 ans, le premier dimanche<br />

du mois, en soirée.<br />

Le dimanche 12 mars, télévision oblige,<br />

la messe sera célébrée à 11h et<br />

non à 10h. Le père Delhez présidera la<br />

célébration et fera l’homélie, tandis<br />

que l’abbé Philippe Mawet assurera<br />

les commentaires. Blocry succède ainsi<br />

à Huy, où la messe a été diffusée juste<br />

un mois plus tôt: elle était célébrée<br />

depuis la chapelle du collège Saint-<br />

Quirin, à l’occasion du 150 e anniversaire<br />

de l’établissement.<br />

H. W.<br />

Moyen Âge, pour lesquels les habitants<br />

d’une cité se mobilisaient autour<br />

d’une représentation de la Passion<br />

du Christ”.<br />

Bon à savoir<br />

Le jeu de la Passion est représenté<br />

chaque dimanche: les 5, 12, 19 et 26<br />

mars, 2 et 9 avril à 15h30 au cercle<br />

royal Saint-Joseph à Ligny. Les places<br />

sont à 9 € pour les adultes, 6 € pour<br />

les enfants de moins de douze ans,<br />

8 € pour les groupes (25 personnes<br />

au moins). La première séance est<br />

également accessible aux groupes<br />

de catéchèse, pour 5 €.<br />

Réservations au 071/88.54.47 de<br />

16h à 20h (répondeur en cas d’absence),<br />

ou au 071/87.88.71 également<br />

de 16h à 20h.<br />

AGENDA<br />

• Le 2 mars, à Banneux N.D., pèlerinage d’un jour organisé par les<br />

jeunes Banneusiens pour les doyennés du Condroz, Hannut, Hozémont,<br />

Huy et Waremme. 10h, accueil à l’hospitalité; 11h, Messe solennelle<br />

des pèlerins, présidée par Mgr Aloys Jousten; 12h15, repas complet;<br />

14h, Temps de prière sur le thème des apparitions; 15h, veillée<br />

mariale; 16h15, adoration animée. Rens.: Mariette Wanet 085/71.23.58<br />

- Pierre Bouché 0494/404.602.<br />

• Le 3 mars, après-midi, à Verviers, rencontre de préparation pour le<br />

bénévolat dans les institutions (hôpitaux, crèches, écoles de devoirs…),<br />

organisée par Volontariat d’Entraide et Amitié. Rens. et inscr.: Chantal<br />

Baltus 087/64.65.10 - Solange Deberg 02/219.15.62 solangedeberg@yahoo.fr<br />

- www.entraideetamitie.be<br />

• Le 7 mars, à 19h45, en l’église St-Joseph, 137 rue Belleflamme, à Grivegnée,<br />

conférence “Les miracles, vrais ou faux? Comment les interpréter?”,<br />

par l’abbé A. Borras, Vicaire Général. PAF libre. Rens.:<br />

04/342.67.63.<br />

• Le 7 mars, à 20h, au Centre de Recherche et de Rencontre, 63 rue<br />

Puits-en-Sock, à Liège, conférence “Le christianisme a-t-il un avenir?”,<br />

par Myriam Tonus. PAF: 5 € (Étud. et sans emplois: 3 €). Rens.: Tél.<br />

04/342.57.76.<br />

• Le 8 mars, à 20h, au <strong>Pr</strong>ieuré St-Martin, à Scry-Tinlot, “<strong>Pr</strong>ier dans la vie<br />

quotidienne”, avec l’abbé Henri Bastin, doyen de Malmedy, dans le<br />

cadre de l’Année de la prière.<br />

• Le 9 mars, à 20h, au cercle paroissial des Trixhes, 43 place de la Liberté,<br />

à Flémalle, conférence de Colette Nys-Mazure, organisée par Capharnaüm.<br />

Rens.: Vincent Flamand 04/383.90.53 - centrecapharnaum@belgacom.net<br />

• Le 9 mars, à 20h, en l’église St-François de Sales, 34 rue Jacob Makoy,<br />

à Liège, conférence “L‘Évangile n’est pas un contenu, mais un style”,<br />

par Myriam Tonus. PAF: 5 € (3 pour les étud. et les sans emploi). Rens.:<br />

04/252.64.18.<br />

• Le 9 mars, de 20h à 21h30, à la chapelle du Cœur de Jésus, 121 avenue<br />

Reine Astrid, à Namur, parcours de l’École d’Adoration, organisé par<br />

la Communauté de l’Emmanuel et la paroisse Ste-Julienne: “L’amour<br />

miséricordieux du Père”. Rens.: C. Veckmans 081/87.68.49 et M. Pirard<br />

081/43.21.66.<br />

• Les 10 (17h30 à 19h30), 11 (10 à 18h) et du 13 au 17 mars (10 à<br />

18h), au Centre Maximilien Kolbe, 14 rue du <strong>Pr</strong>ince, à Verviers, Foire du<br />

livre religieux et exposition “Au temps de Jésus”…<br />

• Le 10 mars, à 20h, à la Collégiale de Nivelles, première rencontre du<br />

Carême 2006, “avec le P. Guy Gilbert”.<br />

• Les 11 mars, 8 avril, 13 mai et 10 juin, de 9h30 à 17h, au Monastère<br />

St-André, 1 allée de Clerlande, à Ottignies, “Zen: Méditation et échange”,<br />

animé par le P. Pierre de Béthune, organisé par les Voies de l’Orient.<br />

Rens.: Tél. 02/511.79.60.<br />

• Le 11 mars, à 20h, à l’église St-Martin, de Antheit, spectacle audio-visuel<br />

“Un rebelle nommé Jésus”, de JPM Vanhecke (texte de <strong>Jean</strong> Debruynne).<br />

Entrée libre.<br />

• Le 18 mars, Marche des jeunes à<br />

Banneux, grand rassemblement<br />

diocésain annuel des 13-17 ans.<br />

Service diocésain des jeunes Tél.<br />

04/229.79.37 – Fax. 04/229.79.38<br />

- crjc@crjc.be - www.crjc.be<br />

• Du 24 au 27 mars, à Waterloo, 4 e<br />

édition du Festival du Théâtre religieux,<br />

avec e.a. un cycle de 3 pièces<br />

d‘Éric-Emmanuel Schmitt. Rens.:<br />

02/384.58.90.<br />

ENVIE DE PARLER ?<br />

nous vous<br />

accueillons dans l’amitié<br />

et l’anonymat<br />

CHRETIEN A L’ECOUTE<br />

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EG/013/06/01/DIO


4 MONDE-LITURGIE<br />

N°9 - 5 mars 2006<br />

PAROLE<br />

POUR<br />

VIVRE<br />

1 er dimanche<br />

de Carême<br />

Évangile de ce dimanche<br />

LES TEMPS SONT ACCOMPLIS<br />

Marc 1, 12-15<br />

I<br />

l vient d’être baptisé. Il<br />

aurait pu prendre du<br />

temps pour lui, pour<br />

goûter cet instant de bonheur où il<br />

fut proclamé “Fils bien-aimé”, pour<br />

savourer cette “faveur” toute paternelle<br />

qui l’habite, pour se laisser<br />

dorer par la lumière de l’amour du<br />

Père. Non! Pas le temps de bronzer,<br />

“L’Esprit le pousse au désert”!<br />

Ce ne fut pas une simple poussette<br />

ou un petit appel du pied, il fut<br />

poussé par l’Esprit. Le verbe grec<br />

utilisé, “ekballei”, laisse même<br />

sous-entendre qu’il fut extrait, propulsé,<br />

jeté dehors, comme une fusée<br />

est arrachée à sa rampe de<br />

lancement pour être lancée dans<br />

l’espace. Mais l’espace, dans lequel<br />

il est projeté, est celui de la<br />

solitude, de la faim, de la soif, du<br />

silence, de la chaleur brûlante du<br />

jour, de la nuit glaciale, de la quête<br />

incessante d’une rencontre. Il aura<br />

pour seule compagnie les bêtes<br />

sauvages et les anges!<br />

UN CONCERTO<br />

à deux mouvements !<br />

Ce petit épisode du désert est en<br />

réalité la reprise d’une grande histoire,<br />

celle de la création. Même<br />

décor, mêmes acteurs! L’Esprit qui<br />

pousse Jésus au désert est ce<br />

même Esprit qui tournoyait sur les<br />

eaux; Jésus se retrouve seul comme<br />

Adam était seul face à Dieu;<br />

des bêtes sauvages entourent Jésus<br />

comme des animaux furent<br />

confiés à l’homme pour qu’il les<br />

soumette; des anges servent Jésus,<br />

alors qu’au moment de la<br />

chute ils gardent le chemin de<br />

l’arbre de vie; Satan est bien présent,<br />

comme le serpent qui était<br />

“le plus rusé de tous les animaux<br />

des champs que Yahvé Dieu avait<br />

fait” (Gn 3, 1).<br />

Jésus a été tenté par Satan, comme<br />

l’homme et la femme dans le<br />

poème de la création, comme le<br />

peuple d’Israël au cours de sa pérégrination<br />

de quarante ans au désert.<br />

Adam et Ève ont chuté en<br />

choisissant la mésalliance, tandis<br />

que le peuple n’a cessé<br />

d’osciller entre ses<br />

veaux d’or et son Dieu.<br />

Jésus, lui, n’a pas hésité,<br />

il s’est ajusté à<br />

Dieu, il s’est accroché<br />

à cette Parole qui lui a<br />

résonné jusqu’au plus<br />

profond des entrailles:<br />

“Tu es mon Fils bienaimé,<br />

tu as toute ma faveur.” Il ne<br />

s’est pas fait l’arbitre ou le moniteur<br />

qui surveille en sifflant ce qui<br />

est mal et en applaudissant ce qui<br />

est bien. Il a fait confiance en la Parole<br />

du Père, il s’est ajusté à sa volonté.<br />

Cette confiance et cet ajustement<br />

ne sont pas une sinécure,<br />

mais simplement une vie pacifiée:<br />

”Il était avec les bêtes sauvages, et<br />

les anges le servaient”.<br />

Cet amour du Père, cette faveur<br />

particulière, il ne peut les garder<br />

pour lui, car il s’agit d’un amour et<br />

d’une faveur offerts à toute femme<br />

et tout homme: “Les temps<br />

sont accomplis, convertissez-vous<br />

et croyez à la Bonne Nouvelle.”<br />

Cette Bonne Nouvelle, cet amour<br />

et cette faveur, cette vie pacifiée,<br />

cette vie en alliance, elle est promise<br />

à tous et à chacun dès maintenant:<br />

“Les temps sont accomplis.”<br />

Mais il faut la vouloir, il faut<br />

accepter le cadeau: “Convertissezvous<br />

et croyez à la Bonne Nouvelle.”<br />

Se convertir et croire, deux parties<br />

d’un même ensemble, deux<br />

mouvements d’un même concerto,<br />

deux mouvements qui font le<br />

concerto.<br />

Croire à la Bonne Nouvelle, ce<br />

n’est pas simplement espérer que<br />

l’on a tiré les bons numéros de<br />

l’euromillion, c’est rencontrer<br />

quelqu’un et se laisser interpeller,<br />

secouer, choquer, subjuguer,<br />

transformer. La conversion, elle,<br />

consiste à choisir un autre chemin.<br />

Elle n’est pas nécessairement un<br />

acte spectaculaire, elle peut être<br />

une mise à jour constante, une<br />

sorte de changement de cap pour<br />

arriver à destination. Cette destination,<br />

c’est le Royaume de Dieu,<br />

la vie de l’alliance, que l’on peut<br />

pressentir et deviner chez Isaïe qui<br />

parle aussi des animaux: “La vache<br />

et l’ourse paîtront, ensemble se<br />

coucheront leurs petits” (11, 7).<br />

Philippe LIESSE<br />

ÉVANGILE selon saint Marc 1, 12-15<br />

Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse au désert. Et dans le désert il resta<br />

quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le<br />

servaient. Après l’arrestation de <strong>Jean</strong> Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la<br />

Bonne Nouvelle de Dieu; il disait: “Les temps sont accomplis: le Règne de Dieu est tout<br />

proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle.”<br />

Textes liturgiques© AELF, Paris<br />

LECTURES<br />

DE<br />

la semaine<br />

Dimanche 5: St <strong>Jean</strong>-Joseph de<br />

la Croix. 1 er dimanche de Carême.<br />

Gn 9, 8-15 Je me souviendrai!;<br />

Ps 24; 1 P 3, 18-22 S’engager;<br />

Mc 1, 12-15 Les temps sont<br />

accomplis.<br />

Lundi 6: Ste Colette. Lv 19, 1-2.11-<br />

18 Je suis le Seigneur; Ps 18; Mt<br />

25, 31-46 Le Jugement dernier.<br />

Mardi 7: Stes Perpétue et Félicité.<br />

Is 55, 10-11 Une pluie qui<br />

abreuve; Ps 33; Mt 6, 7-15 Notre<br />

Père.<br />

Mercredi 8: St <strong>Jean</strong> de Dieu. Jon<br />

3, 1-10 Ninive; Ps 50; Lc 11, 29-<br />

32 Le signe de Jonas.<br />

Jeudi 9: Ste Françoise Romaine.<br />

Est 14, 1.3-5.12-14 En péril; Ps<br />

137; Mt 7, 7-12 Ne jugez pas.<br />

Vendredi 10: St Vivien. Ez 18, 21-<br />

28 Il vivra; Ps 129; Mt 5, 20-26 La<br />

justice nouvelle.<br />

Samedi 11: St Vindicien de Cambrai.<br />

Dt 26, 16-19 Il t’a choisi; Ps<br />

118; Mt 5, 43-48 Aimez vos ennemis.<br />

Dimanche 12: St Paul de Léon. 2 e<br />

dimanche de Carême. Gn 22, 1-<br />

18 Descendance; Ps 115; Rm 8,<br />

31-34 Dieu justifie; Mc 9, 2-10 La<br />

Transfiguration.<br />

1<br />

COLOMB(I)E<br />

de la paix<br />

LES ÉVÊQUES COLOMBIENS COMMENTENT LE PRO-<br />

CESSUS DE PAIX<br />

Les prochaines semaines seront décisives pour la<br />

Colombie, puisque, le 12 mars, auront lieu les élections<br />

législatives, suivies des présidentielles, le 28<br />

mai. Le pays, troublé depuis des années par les<br />

affrontements entre le gouvernement et des forces<br />

rebelles, s’est engagé dans un processus de paix<br />

avec les factions des Autodéfenses Unies de Colombie.<br />

Le cardinal Pedro Rubiano Saenz, interrogé sur<br />

RCN Radio, s’en réjouit, mais il lance un appel aux<br />

paramilitaires: Il ne suffit pas de déposer les armes…<br />

Il faut rendre tout ce qui a été obtenu arbitrairement,<br />

déclare-t-il. Le président de la Conférence épiscopale,<br />

Mgr Luis Augusto Castro, le rejoint d’ailleurs.<br />

Il estime que les Autodéfenses Unies de Colombie<br />

doivent procéder à une réparation collective en faveur<br />

de leurs victimes et amorcer un changement pour<br />

démontrer qu’elles ont laissé derrière elles toute<br />

forme malsaine de pouvoir.<br />

MEXIQUE<br />

Laïcs en action<br />

D.R.<br />

Dans un document de la Commission épiscopale des Laïcs,<br />

les évêques mexicains partent d’un constat: L‘Église doit<br />

être présente dans tous les événements humains, parce<br />

que c’est là que doit être proclamé le message du salut. Il y<br />

a urgence, si l’on en croit les évêques, qui constatent autour<br />

d’eux les nombreux dangers qui menacent la société: divisions,<br />

confrontations féroces, pauvreté, sous-développement,<br />

perte des valeurs, agressions contre la famille, trafic<br />

de narcotiques,…La commission épiscopale se tourne vers<br />

les laïcs: Vous avez la grande tâche de contribuer, avec les<br />

valeurs de l‘Évangile, à la reconstruction de la vie sociale et<br />

politique au Mexique. C’est le temps de la participation et<br />

de l’engagement, le temps de la foi et de l’espérance, de la<br />

présence et de l’action.<br />

SUISSE<br />

Pas d’eau bénite à l’Unif<br />

La polémique a débuté le 28 octobre dernier, lors de l’inauguration<br />

des nouveaux bâtiments de l’Université de Fribourg.<br />

Le recteur avait refusé qu’on procède à une bénédiction<br />

des lieux au nom du pluralisme. Ce qui suscita des<br />

protestations de la part d’un groupe d’étudiants. L’évêque<br />

catholique de Lausanne, Genève et Fribourg, Mgr Bernard<br />

Genoud, s’étonne également: L‘État m’a invité à bénir une<br />

autoroute, mais on refuse que je bénisse les étudiants<br />

d’une Université qui doit énormément aux catholiques de<br />

ce pays. L‘Église organise en effet chaque année une quête<br />

en faveur de l’Université de Fribourg. Et cela, depuis 1949.<br />

En 2004, cette collecte avait encore rapporté la somme de<br />

541.960 francs suisses. À présent, l’évêque n’exclut plus la<br />

possibilité de répartir autrement les fonds récoltés lors de<br />

cette quête: Il y a d’autres Facultés de théologie dans le<br />

pays, rappelle-t-il.<br />

ANGOLA<br />

Le missionnaire avait 80 ans<br />

Le père Alfonso Moreira, missionnaire portugais de la<br />

Congrégation du Saint Esprit, a été tué par un groupe<br />

d’hommes armés qui ont fait irruption dans sa résidence, à<br />

Bailundo, le 8 février dernier. Les circonstances de ce<br />

meurtre ne sont pas encore entièrement élucidées. Le père<br />

Moreira était un “vieux routier” de la mission. Âgé de 80<br />

ans, il avait passé près de trente ans à Bailunda, zone isolée<br />

et difficile d’accès au centre de l’Angola, à environ 600 km<br />

de la capitale. Connu pour son caractère fort et combatif, le<br />

missionnaire était resté en place, même durant les troubles<br />

provoqués par la guerre civile de 1975 à 2002. Le préfet de<br />

la Congrégation pour l‘Évangélisation des peuples a rendu<br />

hommage à ce généreux serviteur de l‘Évangile. Il a formulé<br />

le vœu que le sang versé par Père José Alfonso Moreira<br />

devienne une semence de pardon chrétien, de foi, d’espoir<br />

et de charité.<br />

INDE<br />

Misons sur les écoles<br />

Lors de l’Assemblée générale de la Conférence épiscopale<br />

indienne, qui rassemble des évêques de rites latin, siro-malabrais<br />

et siro-malankarais, le Nonce apostolique, Mgr Pedrolopez<br />

Uqintana, a souligné l’importance des écoles chrétiennes:<br />

Pour l‘Église, l’instruction est le moyen le plus puissant<br />

de prêcher la Bonne Nouvelle aux pauvres et aux<br />

marginalisés. Il est nécessaire d’en prendre à nouveau<br />

conscience. Le nonce a rappelé que les écoles tenues par<br />

les différentes congrégations catholiques ne s’adressaient<br />

pas seulement aux chrétiens, mais au contraire accueillaient<br />

de nombreux Indiens parmi les plus pauvres. De<br />

ce fait, dès la fin du 19 e siècle, l‘Église a contribué à combattre<br />

le système de castes. Elle a favorisé la participation<br />

politique et sociale du plus grand nombre.<br />

D’UN PEU partout<br />

ÉTATS-UNIS — Madame Bush chez le Pape. Laura Bush,<br />

la femme du président des États-Unis a reçu pour mission<br />

d’aller présenter les vœux de son pays au pape Benoît XVI.<br />

Ce que fit la first lady lors d’un voyage au Vatican le 9 février<br />

dernier. Laura Bush a offert un vase d’argent à BenoÎt<br />

XVI et a reçu en retour des médailles et des chapelets ornés<br />

des armoiries papales.<br />

BRÉSIL — Sœur Dorothy, un an après… En hommage à<br />

sœur Dorothy Stang, religieuse de la Congrégation des<br />

Sœurs de Notre-Dame de Namur tuée le 12 février 2005<br />

alors qu’elle défendait la cause des paysans sans terre,<br />

des Brésiliens sont venus déposer sur sa tombe 772 croix<br />

blanches et 48 croix rouges: Les premières représentent<br />

les paysans assassinés au cours des 33 dernières années,<br />

les secondes les dirigeants communautaires menacés de<br />

mort.<br />

ESPAGNE — <strong>Pr</strong>emiers à cloner. Les évêques espagnols<br />

ont exprimé vigoureusement leur opposition à la loi sur<br />

les techniques de reproduction humaine assistée qui est<br />

en débat actuellement. Selon les évêques, ce pourrait être<br />

la première loi au monde à rendre légal le clonage humain:<br />

Les techniques qui substituent la relation personnelle<br />

des parents dans la procréation ne sont pas<br />

conformes à la dignité de la personne, lancent-ils.<br />

OUGANDA — Nés dans les camps. L’espoir renaît dans le<br />

Nord du pays depuis que l’on a annoncé la fuite du chef<br />

de l’Armée de Libération du Seigneur, mouvement de guérilla<br />

qui sème la terreur dans la région depuis 1989. Cependant,<br />

comme l’explique un missionnaire sur place, le<br />

retour des réfugiés chez eux n’est pas encore assuré. La<br />

peur est encore très vive. De plus, le sida et la malaria ont<br />

décimé les aînés, et les plus jeunes hésitent à quitter le<br />

camp où ils sont nés.<br />

INDE — Accueilli à coups de pierres. Alors qu’il se rendait<br />

dans un village de l‘État de Maharashtra afin de bénir un<br />

foyer pour enfants, l’évêque de Vasai, Mgr Thomas Dabre,<br />

a été agressé par des manifestants hindous, qui lui ont<br />

lancé des pierres. L’évêque en est heureusement sorti indemne<br />

grâce au secours que lui ont porté les habitants du<br />

village. Les chrétiens engagés dans des actions sociales<br />

sont souvent accusés par les militants hindouistes de faire<br />

du prosélytisme.<br />

AUSTRALIE — Handicapés mentaux. Quand un handicapé<br />

mental sent l’affectueuse main maternelle de la Très<br />

Sainte Vierge Marie qui le soutient et le protège, le monde<br />

cesse d’être hostile pour lui, il se sent en sécurité et riche<br />

intérieurement, a déclaré Mgr Javier Lozano Barragan, <strong>Pr</strong>ésident<br />

du Conseil Pontifical pour la Pastorale de la Santé,<br />

aux 1.200 personnes rassemblées dans la cathédrale<br />

d’Adelaïde pour la Journée Mondiale du Malade, le 11 février<br />

dernier.


<strong>Paroissial</strong><br />

N°9 - 5 mars 2006 BELGIQUE 5<br />

“L’INVISIBLE”<br />

en tournée<br />

F<br />

able pour un comédien<br />

– Dieudonné Kabongo<br />

– l’Invisible dit la perte<br />

des racines, qui fait d’un émigré<br />

un être doublement “étranger”.<br />

Par le biais d’un conte profondément<br />

humain, l’acteur, avec ses<br />

grands yeux qui rient et qui pleurent<br />

en même temps, s’adresse à<br />

tous de manière magnifique, tout<br />

en simplicité (Texte de Philippe<br />

Blasband, mise en scène d’Astrid<br />

Mamima - <strong>Pr</strong>oduction du Manège-<br />

Mons/Centre Dramatique).<br />

En tournée avec Entraide & Fraternité<br />

et Vivre Ensemble, Dieudonné<br />

Kabongo sera: Centre culturel<br />

de Rochefort (6 mars, à 20h),<br />

Centre culturel d’Athus (8 mars,<br />

à14h pour les écoles et à 20h),<br />

Café des Ardennes, rue <strong>Pr</strong>incipale,<br />

à Bullange (10 mars, à 20h),<br />

Centre culturel de Dour (27 mars,<br />

à 20h), Centre culturel “Les Chiroux”<br />

à Liège (29 mars, à 11h pour<br />

les écoles et à 20h), Espace théâtral<br />

Scarabaeus, rue Creuse, à<br />

Bruxelles (30 mars, à 20h), Le<br />

grand Manège, à Namur (31 mars,<br />

à 20h) et Centre culturel d’Auvelais<br />

(10 mai, à 20h).<br />

Renseignements: 02/227.66.80.<br />

INTENTIONS DE PRIÈRE<br />

Mois de mars<br />

GRAND CONGRÈS POUR LA FAMILLE<br />

19 mars<br />

L ’<br />

association citoyenne et<br />

pluraliste, “Action pour<br />

la Famille”, désormais<br />

constituée en asbl, poursuit son<br />

action en faveur de la famille et de<br />

l’enfant, et contre la proposition<br />

de loi qui ouvrirait l’adoption aux<br />

couples de même sexe.<br />

“Action pour la famille” marque<br />

également son opposition à toute<br />

proposition de loi qui favoriserait<br />

l’émergence de nouvelles situations<br />

où des enfants seraient<br />

conçus volontairement en vue<br />

CHEMINS DE SAINT GILLES<br />

en Belgique et en France<br />

Saint-Gilles-du-Gard, ville en plein<br />

cœur de la <strong>Pr</strong>ovence, a été un haut<br />

lieu de pèlerinage dès le Moyen<br />

Âge. Son abbatiale abrite le tombeau<br />

du saint qui est vénéré en de<br />

multiples endroits et, chaque été,<br />

des pèlerins y viennent par un<br />

long cheminement pédestre à travers<br />

les régions du Sud de la France.<br />

En Belgique aussi, des marcheurs<br />

cheminent “sur les traces des reliques<br />

de saint Gilles”. Du 1 au 8<br />

avril, d’Orval à Liège, ils iront de<br />

villages en hameaux, s’arrêtant<br />

dans ceux où est honoré saint<br />

Gilles. Cette route de pèlerinage<br />

belge est aussi considérée comme<br />

une préparation à la fête de<br />

Pâques. Envoyés en mission par<br />

l’Abbé de l’abbaye d’Orval, ils participeront<br />

à la vie paroissiale dans<br />

les différentes haltes villageoises.<br />

La route s’achèvera à Liège par<br />

une Eucharistie et un repas festif. Il<br />

sera aussi possible de vivre en “pèlerin<br />

d’un jour” cette démarche, le<br />

samedi 8 avril, au départ de l’église<br />

de Fraipont (Trooz) pour la dernière<br />

étape conduisant à l’église<br />

St-Gilles, sur les hauteurs de Liège.<br />

En France, cette année, trois routes<br />

sont prévues à Pâques et six en<br />

été, au départ de divers endroits<br />

(Sisteron, St-Flour, Le Puy, Gannat/Brioude,<br />

Plateau ardéchois).<br />

Renseignements:<br />

Jos et Dominique Gielis-Labe,<br />

Bookensstraat 21, 3500 Hasselt<br />

Tél. 011/28.46.18<br />

www.cheminstgilles.org - asso<br />

@cheminstgilles.org<br />

Rencontrer l’Église d’Algérie<br />

Dans l’archidiocèse d’Alger, le<br />

mensuel “Rencontres” contient ce<br />

qui se dit et se fait dans l’Archidiocèse<br />

et dans le pays. C’est donc un<br />

bon moyen pour découvrir l‘Église<br />

catholique en Algérie.<br />

Abonnement annuel: 20 €<br />

(Chèque à établir au profit de<br />

l’A.E.M. Pour les chèques supérieurs<br />

au coût de l’abonnement,<br />

préciser si cette participation doit<br />

être considérée comme abonnement<br />

de soutien).<br />

Rencontres, Archidiocèse d’Alger,<br />

13 rue Khelifa Boukhalfa, 16000<br />

Alger (Algérie)<br />

d’être confiés directement à des<br />

couples de même sexe, comme la<br />

proposition de loi visant à autoriser<br />

les mères porteuses, privant<br />

ces enfants, dès le départ, de leur<br />

mère ou de leur père.<br />

La récolte des signatures pour la<br />

pétition nationale continue, via le<br />

site ou sur format papier.<br />

Enfin, “Action pour la Famille” organise<br />

son premier Grand Congrès<br />

pour la famille le dimanche 19<br />

mars, de 15h à 18h à Bruxelles,<br />

dans les locaux de l’ICHEC (Montgomery).<br />

Des sénateurs, des députés,<br />

des psychologues et<br />

d’autres personnalités y prendront<br />

la parole et pourront être rencontrés<br />

dans des ateliers de discussion.<br />

Un accueil et des animations<br />

sont prévues pour les enfants.<br />

Action pour la Famille<br />

www.actiegezin-actionfamille.be -<br />

agafsept10@yahoo.fr<br />

GSM: 0494/392.021<br />

rue des Bollandistes 45,<br />

1040 Bruxelles.<br />

Chemins<br />

de Pâques,<br />

avec “Signe”<br />

Comme chaque année, les éditions<br />

du Signe proposent pour le<br />

Carême deux brochures et un recueil<br />

qui aideront à cheminer vers<br />

la fête dimanche après dimanche,<br />

pour les enfants, jour après jour,<br />

pour les adultes.<br />

• Qu’éclate la joie de Pâques –<br />

Pour les 5-8 ans, cette brochure de<br />

48 pages invite à transformer les<br />

ombres et les poussières de notre<br />

cœur en flammes de joie et de<br />

partage, tout en progressant sur le<br />

chemin de l‘Évangile, par le texte<br />

(écoute de la parole), le dessin et<br />

le bricolage à réaliser.<br />

• Bon voyage - Les 9-12 ans en<br />

route vers Pâques 2006 – Cette<br />

brochure de 48 pages propose de<br />

parcourir le Carême comme un<br />

voyage, durant lequel le jeune découvrira<br />

la Parole, priera… et<br />

pourra rédiger son journal de<br />

bord.<br />

• Chemin de Pâques 2006 – Pour<br />

les adultes, Albert Hari et Charles<br />

Singer ont réalisé ce recueil de 116<br />

pages. Au fil des jours, textes (texte<br />

biblique du jour actualisé et texte<br />

de prière pour l’intériorisation)<br />

et photos aideront à vivre ce Carême<br />

comme un temps qui nous est<br />

donné pour déjà vivre en ressuscité.<br />

Interligne, 198 avenue de Péville,<br />

4030 Liège Tél. 04/344.25.14 –<br />

04/344.56.22<br />

Paroles<br />

d’un moine en chemin<br />

Dom <strong>Jean</strong>-Pierre Longeat,<br />

Père Abbé de St-Martin de Ligugé<br />

Entretiens avec Monique Hébrard<br />

Livre<br />

280 Pages - 24,30 €, port compris, au<br />

compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service,<br />

20 place de Vannes,<br />

7000 Mons.<br />

D.R.<br />

Pour les jeunes en recherche du sens de la vie<br />

Les jeunes ont besoin de rencontrer des adultes qui ne se veulent pas<br />

trop “adulescents”, qui soient capables de prendre distance et de<br />

dialoguer avec eux. Or, aujourd’hui, sous prétexte de garder des<br />

contacts avec les jeunes, on va faire comme eux et effacer la différence<br />

entre les âges. Ils nous disent: “S’il vous plaît, soyez adultes.” Si<br />

les adultes n’assument pas leur âge, ils ne pourront aider les jeunes<br />

à assumer le leur. Comment en effet sortir de l’adolescence lorsque,<br />

quand on met la tête dehors, on ne voit que des gens qui nous ressemblent?<br />

Le sens de la vie n’est pas un “kit” tout fait que l’on acquiert<br />

dans un supermarché, mais le fruit d’un dialogue avec les<br />

autres, notamment avec la génération qui nous précède et qui a une<br />

longueur d’avance dans cette quête incessante de l’humanité: d’où<br />

venons-nous? où allons-nous? comment, et pour qui vivre? (C.D.)<br />

Intention missionnaire<br />

Pour que dans toute l‘Église grandisse cette conscience missionnaire<br />

commune, qui est susceptible de favoriser la collaboration et<br />

l’échange entre les orateurs missionnaires.<br />

ENSEMBLE<br />

À leur âge, Seigneur,<br />

tout l’avenir est encore devant eux.<br />

Le monde que nous leur avons fait<br />

est bien complexe et si compliqué.<br />

Ils ne savent à quel saint se vouer<br />

et cherchent parfois désespérément<br />

un sens à leur vie.<br />

En ces temps individualistes,<br />

ils sont désorientés<br />

et souvent seuls dans leur quête.<br />

Puissent-ils trouver sur leur route<br />

des hommes et des femmes<br />

riches de leur expérience et de leur foi<br />

qui acceptent de marcher à leur rythme<br />

et leur prêtent une écoute sincère.<br />

Ils comprendront alors<br />

que le chemin est bien plus beau<br />

quand on le parcourt ensemble.<br />

RETRAITES, SESSIONS, WEEK-ENDS<br />

• Du 14 (18h) au 23 mars (9h), retraite, “Aujourd’hui il me faut demeurer<br />

chez toi”, animée par Thierry Dobbelstein sj et Bernadette van Derton. Centre<br />

spirituel La Pairelle, 25 rue Marcel Lecomte, à Wépion (Tél. 081/46.81.45 -<br />

centre.spirituel@lapairelle.be - www.lapairelle.be)<br />

• Du 17 (17h) au 19 mars (17h), “Les Ateliers de la Parole”, étude de textes,<br />

diction, gestion du souffle, pose de voix… en vue de la lecture liturgique, animés<br />

par Anne Lesage (Paris). Monastère Notre-Dame, 1 rue du Monastère,<br />

5644 Ermeton-sur-Biert (Tél. 071/72.00.48 - Fax. 071/72.73.92 - accueil@ermeton.be<br />

- www.ermeton.be).<br />

• Du 17 (18h) au 19 mars (15h), récollection en silence, “La conversion, chemin<br />

de liberté et de joie”, animée par le P. <strong>Jean</strong>-Luc Maroy (Séminaire de Limelette).<br />

Le Verbe de Vie, Notre-Dame de Fichermont, rue de la Croix 21A,<br />

1410 Waterloo (Tél. 02/384.23.38 - Fax. 02/387.28.38 - fichermont@leverbedevie.net).<br />

• Du 17 (18h) au 19 mars (16h), week-end, “Un seul et même Esprit dans le<br />

Christ et les chrétiens”, par le P. Pierre Mourlon Beernaert sj. Maison de <strong>Pr</strong>ière,<br />

22 rue du Saint Esprit, à Herne (Tél. 02/396.25.74, de 9 à 17h)<br />

• Du 17 (19h) au 19 mars (17h), week-end de découverte de la spiritualité<br />

franciscaine, “Trois jours qui changent une vie: les conversions de François<br />

d’Assise”, animé par <strong>Jean</strong>-Paul Laurent, franciscain, et Maggy Léonard, clarisse.<br />

Monastère des Clarisses, 41 rue des Monastères, à Malonne. (Tél. 081/44.47.40<br />

- Fax. 081/45.02.67 - clarissesMalonne@swing.be - www.famille-franciscaine.be)<br />

• Du 17 (19h) au 19 mars (17h), au Centre spirituel Regina Pacis, à Banneux,<br />

week-end en couple “pour se rapprocher de Dieu…”, organisé par Amour et<br />

Vérité. Jacques et Laurence Galloy, rue Lieutenant Joassart 62, 4601 Argenteau<br />

(Tél. 04/374.23.74 – galloy@skynet.be).


6 LIVRES<br />

N°9 - 5 mars 2006<br />

LIVRE<br />

Entretiens<br />

avec Fernand Colleye<br />

Éditions Fidélité - 240 pages<br />

La Bible fait vivre <strong>Jean</strong> Radermarkers: jeune octogénaire,<br />

ce jésuite en poursuit sans relâche l’exploration. Elle est la<br />

compagne de ses jours et le titre “Ta Parole, ma demeure”<br />

dit bien que “Rader” est habité par l‘Écriture sainte. Sa<br />

maison, il l’a découverte dès sa jeunesse, mais en posant<br />

sur elle bien des regards nouveaux au fil du temps. C’est à<br />

une visite de l’ “esprit des lieux” qu’invite cet ouvrage d’entretiens<br />

avec Fernand Colleye.<br />

C ’<br />

est vers la fin du livre que l’ancien journaliste de la<br />

RTBF pose une question annoncée comme un peu indiscrète:<br />

“Cet enseignement de la Bible, et surtout cette<br />

fréquentation quotidienne, qu’ont-ils vraiment changé dans<br />

votre vie personnelle?” En réponse, le père Radermakers évoque<br />

un changement progressif: “Pour moi, la Bible représente ce<br />

constant rappel de Dieu en personne qui a traversé les siècles et<br />

continue à les traverser. Le Dieu de la Bible est un vivant, non pas<br />

lointain, comme retiré sur des hauteurs inaccessibles, mais<br />

proche au contraire, qui se manifeste à travers l’histoire de l’humanité<br />

et celle de chaque homme”. Et d’indiquer qu’il réagit à<br />

ces textes tout à la fois en profondeur et quasi corporellement.<br />

Un rajeunissement doctrinal<br />

TA PAROLE, MA DEMEURE<br />

<strong>Jean</strong> Radermakers<br />

La Bible est ainsi le fil rouge de son existence. Sa toute première<br />

lecture fut pourtant fondamentaliste: au collège, quand ses<br />

maîtres l’autorisent à ouvrir l’Ancien Testament en version intégrale,<br />

l’élève y trouve bien des turpitudes et lit tout cela au pied de<br />

la lettre. Entré chez les jésuites en 1942, il découvre progressivement<br />

des manières différentes d’aborder les textes sacrés, en se<br />

détachant de cette lecture immédiate qui fait buter sur les expressions<br />

et les symboles. Il comprend que si le langage est allégorique,<br />

c’est pour mieux traduire des réalités essentielles.<br />

D’autres changements l’attendent: en 1960, quand il devient professeur<br />

de théologie à Eegenhoven (Leuven), les évangiles servent<br />

encore, dit-il, à démontrer l’authenticité et la véracité des<br />

fondements de notre foi. “Au fond, on ne lisait pas la Bible pour<br />

elle-même, on la lisait afin de prouver le dogme.” Le jeune professeur<br />

va alors vivre un “virage à 180 degrés”: la théologie est décloisonnée,<br />

reliée à l’anthropologie et aux sciences humaines.<br />

Avec Vatican II et sa constitution “Dei Verbum”, les textes redeviennent,<br />

dit-il “un fondement, une racine, une source inspiratrice”.<br />

C’est en ce sens que Fernand Colleye salue dans le père Radermakers<br />

“une des figures exemplaires de ce rajeunissement<br />

doctrinal qui a marqué un tournant dans l’histoire récente de<br />

l‘Église”.<br />

Terre sainte, Terre promise<br />

Mais c’est toute la Bible qui doit nous inspirer. L’exégète y voit<br />

une clé de compréhension universelle: la création, la relation fraternelle,<br />

les liens familiaux, les différences entres races, nations,<br />

langues et cultures… apparaissent dès les premiers livres. La<br />

Bible, dit-il, propose et en appelle à la liberté de chacun: tout le<br />

contraire du fondamentalisme et de la prétention à imposer son<br />

propre projet. Et puis elle garde pleinement son actualité: découvrant<br />

le sentiment inconfortable du vide, les hommes éprouvent<br />

le besoin d’une autre dimension. “La Bible nous offre ce qui est<br />

peut-être le plus profond: une sagesse de vie, qui implique l’idée,<br />

la certitude éventuelle, la conviction que nous sommes entre les<br />

mains de Dieu.”<br />

Mais le portrait du père Radermakers serait incomplet si l’on<br />

n’évoquait pas cette autre demeure, d’ailleurs intimement liée<br />

aux Livres: la Terre sainte. Un premier séjour de six mois, à l’Institut<br />

biblique de Jérusalem, lui fait atteindre sa “Terre promise”. Il<br />

découvre le “pays de la Bible sur le terrain”. Il y emmène des étudiants<br />

à partir de 1967. Son but: accomplir un long parcours à travers<br />

les Écritures, faire l’expérience du désert, découvrir Jérusalem<br />

et la Galilée. Ces voyages se sont étendus à de nombreux autres<br />

participants. Les lieux lui parlent: “La Terre sainte paraît bien devenue<br />

pour vous une patrie spirituelle, la source et l’illustration<br />

par excellence de votre enseignement et de votre apostolat”, lui<br />

dit Fernand Colleye.<br />

Hubert WATTIER<br />

Ta Parole, ma demeure - 19,45 €, port compris, au compte 778-<br />

5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000<br />

Mons.<br />

VIENT DE PARAÎTRE<br />

EST-CE QUE DIEU EXISTE?<br />

Le 21 septembre 2000, au théâtre Quirino, de Rome, un débat<br />

public réunissait Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI, et le professeur<br />

de philosophie Paolo Flores d’Arcais (Université de la Sapienza,<br />

à Rome). Le Cardinal et l’athée s’affrontaient sans tabous<br />

sur les grandes questions d’ordre éthique, religieux et politique.<br />

Ce débat et deux autres documents – un essai de Flores d’Arcais,<br />

et une conférence du Cardinal à la Sorbonne ayant pour thème<br />

“Vérité du christianisme” – sont repris dans cet ouvrage qui reste<br />

bien sûr d’actualité… d’où l’intérêt de cette réédition.<br />

Est-ce que Dieu existe ? - Manuels Payot - 20,95 €, port compris,<br />

au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de<br />

Vannes, 7000 Mons.<br />

COMPOSTELLE “IL N’EST QUE DE PARTIR…”<br />

Nombreux sont ceux qui prennent la route vers St Jacques de<br />

Compostelle, pour des raisons très variées et avec des résultats<br />

souvent surprenants. Ici, trois pèlerins différents racontent leur<br />

chemin de St <strong>Jean</strong>-Pied de Port (dans le Pays basque) vers Compostelle.<br />

<strong>Jean</strong> Patureau, ingénieur des Arts et métiers, contribue à<br />

la création d’un sentier de Grande Randonnée pour tous les pèlerins<br />

passant par Arles. Pierre Patureau illustre les indications pratiques<br />

de <strong>Jean</strong> par de très belles aquarelles. Enfin, Simon-Pierre<br />

Nothomb, originaire des Ardennes belges, signe la préface de ce<br />

livre en donnant au lecteur les clés pour prendre la route à travers<br />

les pages.<br />

Compostelle - <strong>Pr</strong>ivilèges Atlantica - 22,50 €, port compris, au<br />

compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de<br />

Vannes, 7000 Mons.<br />

L’EXPÉRIENCE CHRÉTIENNE<br />

Comment la foi en Dieu peut-elle résister aux grandes questions<br />

d’aujourd’hui? Le dominicain Bernard Marliangeas propose ici<br />

toute une série de parcours, dans le langage moderne, pour répondre<br />

aux interrogations actuelles sur le Royaume, le péché et le<br />

pardon, l’amour de Dieu et l’amour des hommes, etc. L’auteur<br />

ayant l’avantage de travailler dans les médias et donc d’être habitué<br />

à s’exprimer clairement pour le grand public, montre dans ce<br />

livre le même talent pédagogique. À signaler, son précédent ouvrage<br />

“Culpabilité, péché, pardon” (Éditions du Cerf) vient d’être<br />

réédité.<br />

L’expérience chrétienne - Cerf - 28 €, port compris, au compte<br />

778-5915762-78 de Dimanche-Service, 20 place de Vannes, 7000<br />

Mons.<br />

CD<br />

Cinq religieux – quatre et un –<br />

chantent leur foi, mais de manière<br />

totalement différente, ce qui<br />

permet de rappeler qu’il y a<br />

place pour tous les goûts dans la<br />

“chapelle” du chant religieux.<br />

Commençons par retrouver une<br />

“vieille” connaissance. Depuis qu’il a<br />

quitté le show business pour entrer<br />

au couvent, Pierre Éliane est revenu<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

6<br />

7<br />

8<br />

9<br />

10<br />

À CENT LIEUES<br />

et pourtant si proches<br />

MOTS CROISÉS<br />

plusieurs fois sur les lecteurs de CD<br />

et en concert.<br />

Dix psaumes<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

À l’opposé des récitals rocks de son<br />

ami Charlélie Couture qu’il accompagnait,<br />

il revient maintenant pour<br />

nous faire pénétrer dans la prière, en<br />

nous mettant dans les pas de Thérèse<br />

de Lisieux, Élisabeth de la Trinité…<br />

et Thérèse d’Avila. On le suit sur<br />

<strong>Pr</strong>oblème n°06/09<br />

Horizontalement: 1. Pin’s. – 2. Sans mélange - Affluent du Rhône. – 3.<br />

En passant par - Pingre. – 4. Rapt. – 5. Col des Alpes. – 6. Extraits - Vendangeuse.<br />

– 7. Châtiée - Le faisceau la propage. – 8. Balance de précision<br />

- Crack. – 9. Sur la Bresle - Herschel l’a découverte. – 10. Lentille<br />

fourragère - Accès.<br />

Verticalement: 1. Drapée. – 2. Baguette ou cramique - Assassin. – 3.<br />

Milanais ou Romains. – 4. Après mu - Axe de roues. – 5. Inquiétant -<br />

Verbe auxiliaire. – 6. Hissera - Écorce de chêne. – 7. Thésaurisent. – 8.<br />

Port d’Italie - Abraham y naquit. – 9. <strong>Pr</strong>onom possessif - Bien ouvert. –<br />

10. <strong>Pr</strong>éposition - Graves défauts.<br />

SOLUTIONS:<br />

<strong>Pr</strong>oblème 06/07<br />

1. FURIBONDES<br />

2. ARENE-IONS<br />

3. COGNAIENT-<br />

4. IDIOTS-NET<br />

5. LE-VESTE-R<br />

6. ELLE-AURAI<br />

7. MEURTRE-ME<br />

8. EST-ELUDES<br />

9. N-TATERONT<br />

10. THESES-TEE<br />

<strong>Pr</strong>oblème 06/08<br />

1. TOURMENTER<br />

2. RITUEL-USE<br />

3. ASES-UTES-<br />

4. NEREIDE-OB<br />

5. SAI-NAITRE<br />

6. MUNIE-NIER<br />

7. I-ENDETTEE<br />

8. SUSCITER-T<br />

9. ES-ATONES-<br />

10. SASSENT-AS<br />

la pointe des pieds et, peu à peu, les<br />

textes mis en musique par le chanteur<br />

carme deviennent méditation et<br />

prière. C’est toujours d’une intense<br />

profondeur.<br />

Pour ce CD, il a mis en musique dix<br />

psaumes (33, 42, 22, 55, 89, 118,<br />

102, 73, 148 et 130, selon l’ordre sur<br />

l’enregistrement) et il les interprète.<br />

Il faudrait plutôt écrire qu’il les prie,<br />

accompagné par quelques musiciens<br />

dont des confrères moines et<br />

des choristes qui respectent la démarche<br />

de l’artiste.<br />

Après une première écoute pour<br />

découvrir, il est certain que ce CD<br />

reviendra régulièrement sur le lecteur<br />

pour un moment de prière<br />

avec Pierre Éliane, le temps d’un ou<br />

deux psaumes, choisis en fonction<br />

du vécu ou de la parole qu’on souhaite<br />

adresser à Dieu à cet instant<br />

précis.<br />

We sing for Jesus<br />

Ils sont quatre, en col romain. Ils<br />

viennent de quatre pays (Hongrie,<br />

Canada, France et Allemagne) avec<br />

leurs instruments – clavier, guitare,<br />

violon et tambourin – et leurs voix<br />

(trois ténors et une basse) pour<br />

chanter Jésus. Leur nom? “The international<br />

<strong>Pr</strong>iestband”, qui est une initiative<br />

de la communauté charismatique<br />

Emmanuel et ils ont Markus<br />

Vittal comme directeur artistique. Ils<br />

assurent différents ministères et,<br />

quand ils peuvent interrompre un<br />

peu leurs activités, ils se retrouvent<br />

pour composer, jouer et chanter.<br />

Brigitte et <strong>Jean</strong>-Paul Artaud,<br />

à Momignies<br />

Il y a trois mois la neige les a empêchés d’atteindre la région<br />

de Chimay, mais ils avaient promis de revenir dès<br />

que leur calendrier le permettrait. Ils seront à l’église St-<br />

Amand, de Momignies, ce vendredi 3 mars (PAF libre).<br />

Depuis plus de vingt ans, ce couple parcourt les routes<br />

de France pour partager l’espérance qui les fait vivre.<br />

<strong>Jean</strong>-Paul est l’auteur-compositeur des nombreuses<br />

chansons qu’ils ont déjà inscrites à leur répertoire et<br />

dont la plupart sont sur des CD aux titres évocateurs:<br />

“Poursuis l’étoile”, “Jamais fini d’aimer”, “Peuple de<br />

croyants”, “Croq’ la vie”, “Un chant nouveau”…<br />

Missionnaires de notre temps, leurs veillées “prières et<br />

chansons” parlent d’unité entre les hommes, du sens<br />

de la vie, de solidarité et d’un Dieu plein d’Amour. Et<br />

elles sont un moment de fête pour tous les participants<br />

qui ne peuvent s’empêcher de devenir choristes pour<br />

certains chants.<br />

Pour se présenter à nous, ils ont<br />

choisi quatre chants créés lors des<br />

JMJ 2005, l’an dernier: “We sing for<br />

Jesus”, qui résume bien ce qui les réunit<br />

ici, “Ecco la tua madre” – deux<br />

compositions de M. Vittal – “Let us<br />

adore him” et “Je veux te dire je t’aime”,<br />

de Martin Lagace, le Canadien<br />

du groupe.<br />

Ceux qui souhaitent en savoir plus<br />

sur eux, peuvent toujours consulter<br />

le site www.emmanuel.info, mais la<br />

meilleure connaissance sera toujours<br />

de les écouter chanter. Ces quatre<br />

morceaux nous les rendent très sympathiques<br />

et on comprend pourquoi<br />

ils ont enthousiasmé les jeunes rassemblés<br />

à Cologne l’été dernier.<br />

<strong>Jean</strong>-Pierre BRASSEUR<br />

Dix Psaumes (Pierre Éliane) - CD<br />

Comme ci, comme ça n° DCC24 -<br />

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N°9 - 5 mars 2006 COURRIER 7<br />

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comprise) : 3,15 € la ligne de 37 lettres, signes ou<br />

espaces, avec minimum de 9,45 €, + 6 € quand les<br />

réponses doivent être envoyées au bureau du journal.<br />

(B.J.N…). Paiement au compte 778-5915763-79<br />

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du journal doivent porter comme adresse : Annonce<br />

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COURRIER<br />

DES<br />

LECTEURS<br />

20, place de Vannes<br />

7000 Mons<br />

par<br />

le Père Charles Delhez<br />

TRANSSUBSTANTIATION<br />

un dogme de l’Église?<br />

Une lettre ouverte signée par une trentaine<br />

de lecteurs entend réagir à la phrase<br />

du courrier des lecteurs du 15 janvier 2006<br />

à propos de l’eucharistie: “Il ne s’agit évidemment<br />

pas d’une présence physique,<br />

matérielle, mais symbolique.” Cette manière<br />

de parler serait tout à fait contraire à<br />

l’enseignement de tous les saints ainsi<br />

qu’à la doctrine catholique confirmée par<br />

le pape <strong>Jean</strong>-Paul II. La plus belle des<br />

théories, est-il dit, ne peut pas récupérer<br />

une telle hérésie. L’eucharistie, en effet, est<br />

la “transsubstantiation en son corps et en<br />

son sang…” (Encyclique Ecclesia de<br />

Eucharistia N° 62 de <strong>Jean</strong>-Paul II). “Par<br />

conséquent, nous demandons avec insistance<br />

une rectification de votre part, sans<br />

ambiguïté, conforme à l’enseignement de<br />

l‘Église catholique.”<br />

SERVICE<br />

D’ENTRAIDE<br />

Ce couple déjà âgé a choisi de prendre soin de leur fille souffrant d’un<br />

handicap. Leur petite pension ainsi que les allocations de leur enfant,<br />

sont insuffisantes pour qu’ils puissent s’acquitter des frais inhérents<br />

aux soins et aux factures d’hospitalisation. De plus, l’état de santé des<br />

différents membres de la famille est défaillant et ces parents n’entrevoient<br />

pas d’un bon œil l’avenir de leur fille qu’ils n’ont jamais voulu<br />

confier à une structure spécialisée. Aujourd’hui, ils craignent pour<br />

l’avenir de cette femme très dépendante de son entourage. Ils aimeraient<br />

faire le nécessaire afin d’offrir une bonne qualité de vie à leur<br />

fille mais pour cela ils ont besoin d’un coup de main. Merci pour eux.<br />

(Appel 9a)<br />

Intentions de Messe<br />

Des prêtres d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine nous demandent des<br />

intentions de messe, (5 €) lesquelles constituent souvent leurs<br />

uniques ressources. ATTENTION: Voulez-vous bien les verser UNIQUE-<br />

MENT sur le compte 195-0154901-68 de “<strong>Pr</strong>ojets Pastoraux”, 20 Place<br />

de Vannes, 7000 Mons, et nous les transmettrons. Ces dons versés pour<br />

des intentions de messe ne bénéficient pas de l’exonération fiscale.<br />

Je peux très bien comprendre la crainte de ces<br />

chrétiens particulièrement attachés à l’eucharistie.<br />

Ils se souviennent, avec raison, de ce mot<br />

de transsubstantiation utilisé par le catéchisme<br />

de leur enfance pour dire la présence réelle<br />

du Christ dans le pain et le vin. Aujourd’hui, cependant,<br />

il n’est plus enseigné dans nos pays<br />

par aucun des manuels de catéchèse approuvés<br />

par les évêques ni utilisés, en général, dans<br />

les homélies. La foi en la présence eucharistique<br />

du Christ aurait-elle disparu? Non. Mais le<br />

propre d’un mystère est de ne jamais pouvoir<br />

être épuisé par un mot. Les mots le désignent,<br />

en disent quelque chose, non pas tout. Un<br />

mystère donc doit être abordé de multiples façons,<br />

l’une ne niant pas l’autre. Parler de présence<br />

symbolique – on pourrait dire aussi sacramentelle<br />

– ne nie donc en rien la présence<br />

réelle (au contraire, elle l’exprime autrement)<br />

ni la transsubstantiation. Par ailleurs, jamais un<br />

concile n’a dit que la présence du Christ était<br />

physique ou matérielle.<br />

Dans ce courrier des lecteurs, loin de me permettre<br />

une hérésie, j’ai essayé de dire ma foi,<br />

celle de l‘Église, selon ma culture, tentant de<br />

rejoindre les jeunes générations d’aujourd’hui.<br />

Elles ignorent tout de ce mot transsubstantiation<br />

(repris à la langue d’Aristote). Le théologien<br />

qui m’inspire ici est le prêtre français,<br />

Louis-Marie Chauvet qui a, en son temps, écrit<br />

un livre remarquable: Du symbolique au symbole.<br />

Essai sur les sacrements (Cerf, 1979). Un<br />

symbole donne réellement ce qu’il symbolise.<br />

Aujourd’hui, le langage philosophique et le<br />

langage de monsieur tout le monde ont complètement<br />

changé. Qui connaît encore la philosophie<br />

d’Aristote et la pensée de saint Thomas?<br />

Allons-nous pour autant priver les chrétiens<br />

d’une réflexion sur l’eucharistie? Il faut<br />

trouver, dans la philosophie contemporaine,<br />

des mots qui peuvent dire ce mystère. Certes le<br />

Le mot symbole vient du grec et signifie mettre<br />

(ballein) ensemble (sun). Quand deux familles<br />

faisaient alliance, elles prenaient une pièce de terre<br />

cuite et la brisaient en deux. Chacune des deux<br />

emportait une part et lorsque les descendants se<br />

retrouvaient, il suffisait de mettre ensemble les<br />

deux tessons. Si ceux-ci s’emboîtaient parfaitement,<br />

ils se reconnaissaient.<br />

Parce que le Christ est ressuscité, toujours vivant<br />

dans son Église, le pain et le vin sont pour nous,<br />

un signe de reconnaissance, donc un symbole.<br />

Rappelez-vous les disciples d’Emmaüs qui reconnurent<br />

Jésus à la fraction du pain. Dans l’image<br />

des deux tessons, on voit bien que c’est une<br />

même réalité qui est dans les mains des deux familles.<br />

La notion de symbole permet donc de<br />

Symbole<br />

mot symbolique peut être ambigu (il est alors<br />

compris comme un simple “signe”), mais le<br />

mot transsubstantiation est, aujourd’hui, inintelligible<br />

pour beaucoup.<br />

Redisons que ce n’est pas le mot de transsubstantiation<br />

qui est la foi de l‘Église, mais la présence<br />

réelle du Christ. Transsubstantiation, fait<br />

remarquer le père Sesboüé, est très apte à exprimer<br />

cette présence, mais l‘Église n’a jamais<br />

dit qu’on ne pouvait l’exprimer authentiquement<br />

dans un autre vocabulaire. Ainsi, les<br />

Églises de l’orthodoxie ont toujours refusé<br />

d’utiliser ce terme, mais elles partagent la<br />

même foi que nous en la présence réelle. De<br />

plus, la doctrine de la transsubstantiation n’explique<br />

pas le comment de la présence du Christ<br />

dans l’Eucharistie, mais la réalité de celle-ci.<br />

C’est elle seule qui est l’objet de notre foi.<br />

Plusieurs fois, nous avons développé ces<br />

thèmes dans le courrier des lecteurs. Je me<br />

permets de renvoyer à mon livre Nouvelles<br />

questions sur la foi (Cerf/Fidélité/Racine) où<br />

ces questions sont reprises aux pages 195, 196<br />

et 197. Ce livre a reçu la permission des supérieurs<br />

religieux et a donc été relu par de bons<br />

théologiens. Il n’a soulevé aucune objection.<br />

souligner l’aspect relationnel du sacrement: tout<br />

se passe entre le Ressuscité et son Église.<br />

Le symbole a deux faces, l’une visible, l’autre invisible,<br />

mais elles sont liées comme les deux parties<br />

du tesson, comme le corps humain et les sentiments<br />

secrets, comme le corps visible de Jésus<br />

et sa personne de Fils de Dieu. Ce qui est vu, face<br />

émergée de l’iceberg, renvoie à ce qui est invisible<br />

et que seule la foi peut accueillir. En appliquant<br />

cela à l’Eucharistie, on doit dire que Jésus<br />

ressuscité nous donne aujourd’hui sacramentellement<br />

le corps et le sang qu’il nous a donnés<br />

physiquement sur la croix: dans les deux cas, c’est<br />

un don réel, mais le second n’est pas un nouveau<br />

don; il actualise “symboliquement” (sacramentellement)<br />

le premier.<br />

LE PRIX DE L’AMOUR<br />

Ce jeune ménage avait perdu tout espoir de devenir parents. Leur<br />

souhait fut exaucé et il y a quelques mois naissaient quatre filles. Leur<br />

naissance fut délicate, le séjour à l’hôpital des nourrissons fut long et<br />

les pédiatres continuent à surveiller attentivement leur état de santé.<br />

Le salaire du papa et les différentes aides ne suffisent pas et la famille<br />

craint de ne pouvoir s’acquitter des frais engendrés par les naissances.<br />

Les factures d’hospitalisations sont importantes et le matériel de puériculture<br />

n’est pas encore complet. Il manque des lits, des poussettes<br />

sans parler du nombre de langes à acheter. De plus, le logement est<br />

exigu et sans commodités, ils vont devoir déménager. Ces enfants<br />

sont une joie pour ces parents qui les ont désirées mais la vie du<br />

couple est bouleversée par l’arrivée des quadruplées. Ils veulent donner<br />

aux enfants les soins qu’elles nécessitent et pour cela ils viennent<br />

nous demander de l’aide. Merci de soutenir cette famille. (Appel 9b)<br />

Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° de compte<br />

000-0273928-97 du Service d’Entraide, Place de Vannes 20, 7000 Mons.<br />

Les dons devront atteindre le montant minimum de 30 € pour être<br />

fiscalement déductibles.<br />

QUE NOTRE VIE SOIT LA CIRE<br />

qui se consume en signe de totale disponibilité<br />

L<br />

e dimanche 5 février, dans l’église Sainte<br />

Marie de Tranzon, en Turquie, don Andrea<br />

Santoro, prêtre romain était assassiné par<br />

un jeune âgé de 16 ans. La dernière lettre de ce prêtre<br />

martyr a été publiée dans le journal “Fenêtre pour le<br />

Moyen Orient” (Numéro 19 de Février 2005). Écrite à<br />

Rome où il était pour quelques semaines faites de<br />

“journées très intenses consacrées au témoignage,<br />

aux rencontres, aux catéchèses, aux conférences, à<br />

des moments de prières”, il y disait sa foi et ses espoirs<br />

de communion entre les deux mondes qui<br />

étaient les siens. En voici un très large extrait.<br />

À Rome, «J’ai trouvé partout intérêt et participation et un désir<br />

sincère de comprendre et de nouer des liens de communion.<br />

J’ai senti combien il est important et possible de réaliser<br />

un échange de dons spirituels entre ces deux mondes. Le<br />

Moyen Orient, grande “terre sainte” où Dieu a décidé de se<br />

révéler de manière particulière à l’homme, possède ses richesses<br />

et sa capacité d’éclairer notre monde occidental,<br />

grâce à la lumière que Dieu y a introduit depuis toujours.<br />

Mais le Moyen Orient a ses ombres, ses problèmes souvent<br />

tragiques et ses “vides”. Il a ainsi besoin à son tour que cet<br />

Évangile, qui est parti de là, soit semé à nouveau et que cette<br />

présence que le Christ réalisa y soit proposée à nouveau.<br />

C’est une “ré-évangélisation” réciproque et un enrichissement<br />

que les deux mondes peuvent échanger.<br />

Entre temps, à Trabzon, la toute petite communauté chrétienne<br />

s’est réunie tous les dimanches matin pour célébrer la liturgie<br />

de la parole et l‘Église a été ouverte aux visiteurs musulmans<br />

deux fois par semaine sous la responsabilité d’une personne<br />

de confiance. Je vous dirai comment cela s’est passé.<br />

Je vous salue en vous confiant ces réflexions et en vous exhortant<br />

ainsi que moi-même, a toujours mettre en contact la<br />

foi avec le présent. Non pas une foi abstraite et générique<br />

mais une foi presque comme celle des “débuts” qui nous a<br />

été transmise de génération en génération. Le levain, comme<br />

dit l‘Évangile, a une capacité propre mystérieuse de faire<br />

lever la pâte, s’il est mis en contact avec elle. La pâte de<br />

chaque époque, de chaque lieu, de chaque génération.<br />

Jésus disait par ailleurs: “Je suis la lumière du monde, qui me<br />

suit ne marche pas dans les ténèbres”. Si sa lumière est en<br />

nous, elle n’éclairera pas seulement chaque situation,<br />

même la plus dramatique, mais nous serons nous aussi lumière,<br />

comme Il le disait. La faible lumière d’une bougie<br />

éclaire une maison, une lampe grillée laisse tout dans le<br />

noir. Qu’Il brille en nous à travers sa parole, à travers son Esprit,<br />

à travers la sève de ses saints. Que notre vie soit la cire<br />

qui se consume en signe de totale disponibilité.»<br />

(Traduction réalisée par Zenit)


8? JUNIOR<br />

N°9 - 5 mars 2006<br />

P<br />

our près de sept mille<br />

jeunes chanteurs du<br />

monde entier, l’année<br />

a débuté à Rome avec le rassemblement<br />

de la fédération<br />

internationale des “Pueri Cantores”.<br />

Deux groupes belges<br />

étaient présents: les Rossignolets<br />

d’Arlon et les Petits Chanteurs<br />

de Belgique de Lessines,<br />

nous rapporte Christiane Bourry,<br />

la responsable du chœur<br />

lessinois.<br />

DES PETITS CHANTEURS BELGES<br />

chez le Pape<br />

Dans son intervention, Benoît XVI<br />

a notamment déclaré: “Le Concile<br />

Vatican II n’a pas manqué de rappeler<br />

combien l‘Église apprécie le<br />

rôle de ceux qui, par leur chant,<br />

contribuent à la beauté de la liturgie.<br />

Car le Christ est présent<br />

lorsque l‘Église prie et chante, et<br />

nous sommes unis à l‘Église du<br />

ciel. Vous avez donc une mission<br />

importante pour aider le peuple de<br />

Dieu à prier avec dignité, car la musique<br />

sacrée est une ‘fonction ministérielle’<br />

dans le service divin.<br />

Rappelez-vous toujours que<br />

lorsque l‘Église prie, chante ou agit,<br />

la foi des participants est nourrie,<br />

les âmes sont élevées vers Dieu<br />

pour lui rendre un hommage spirituel<br />

et recevoir sa grâce avec abondance.<br />

Je vous remercie donc, vous<br />

les jeunes, sachant que, outre la<br />

joie de chanter, votre engagement<br />

représente aussi une exigence et<br />

un renoncement. Je remercie les<br />

adultes qui vous accompagnent et<br />

qui vous encadrent.”<br />

Des moments importants<br />

Le soir de l’audience, le groupe de<br />

Lessines a fait un tour d’horizon<br />

jeunes et tous ces enfants venus<br />

de tous les continents chanter ensemble<br />

les mêmes chants pour le<br />

Pape, cela fait quelque chose, on<br />

sent que c’est important!”<br />

Valère 13 ans: “Moi, ce qui m’a<br />

frappé, c’est que le Pape trouvait<br />

très important le rôle que nous<br />

avions à jouer par notre chant. Je<br />

trouve que c’est très motivant<br />

d’entendre de telles paroles d’un<br />

homme aussi important: on se<br />

sent enthousiaste et fier!”<br />

Samson 12 ans: “Je trouve qu’on<br />

ne se rend pas toujours compte de<br />

l’immense chance qu’on a d’appartenir<br />

à un tel groupe. On ne se<br />

rend pas toujours compte de l’importance<br />

des moments que nous<br />

vivons dans notre vie de petit<br />

chanteur et je trouve ça dommage.<br />

Des moments comme ceux<br />

qu’on vient de vivre redonnent<br />

cette fierté qu’on ne devrait jamais<br />

oublier.”<br />

Remi 14 ans: “Ben oui, c’est un<br />

Pape quoi! Mais je suis très heureux<br />

d’avoir vécu cette rencontre.”<br />

Thomas 9 ans: “C’était génial,<br />

c’était magnifique. Jamais je n’oublierai<br />

ce moment dans ma vie.”<br />

Anthony 10 ans: “Ce qui est drôle<br />

c’est de voir tant de monde pour<br />

une seule personne, c’est incroyable<br />

de voir ça en vrai.”<br />

D.R. D.R.<br />

et sculpturales. Les fontaines: tout<br />

un programme et l’apprentissage<br />

de la langue!”<br />

Les Petits Chanteurs de Belgique: 2A,<br />

Sentier de Foubertsart, 7860 Lessines,<br />

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H. W.<br />

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autour de l’événement de l’audience.<br />

Tous les garçons, âgés<br />

entre 8 et 25 ans, voyaient le Pape<br />

pour la première fois, et ils étaient<br />

d’autant plus intéressés qu’ils<br />

avaient vécu son élection via les<br />

medias.<br />

Voici quelques-unes des réflexions<br />

retenues par les adultes qui encadraient<br />

ces jeunes.<br />

Brieuc 9 ans:“Je peux le dire, j’ai<br />

failli pleurer, j’étais très ému!”<br />

Antoine 13 ans: “Voir tous ces<br />

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Hors du quotidien<br />

Conclusion de la responsable: “Je<br />

pense uniquement qu’il est important<br />

de participer à ce que certains<br />

enfants et jeunes vivent en dehors<br />

de notre quotidien. Des enfants<br />

qui s’investissent encore dans des<br />

choses parfois difficiles et qui en<br />

retirent une réelle richesse car à<br />

côté du chant, il y a le culturel, le<br />

ludique, les échanges. Étant à<br />

Rome, ils ont aussi eu l’occasion<br />

de voir de larges pans de notre<br />

berceau de civilisation: le Forum<br />

Romain, le Colisée, les Monuments<br />

et Palais, le Musée du Vatican<br />

et la Chapelle Sixtine, les nombreuses<br />

églises plus particulièrement<br />

les basiliques majeures avec<br />

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Carême 2006<br />

Jusqu’au 30 avril, Entraide et Fraternité organise un concours pour les<br />

jeunes à partir de 12 ans, en groupes, classes ou mouvements de jeunesse.<br />

Les jeunes réalisent une fresque qui évoque les défis de la mondialisation,<br />

la résistance à la marchandisation de la culture et l’apport de la diversité.<br />

C’est aussi pour eux l’occasion d’exprimer comment ils rêvent<br />

d’un monde solidaire, métissé et riche de ses diversités culturelles.<br />

Le thème est donc la culture à illustrer dans sa réalité, ses diversités, sa<br />

sauvegarde et les droits culturels de chacun.<br />

Le concours est gratuit. Pour s’inscrire, il suffit d’envoyer les coordonnées<br />

du responsable du groupe, le nom du groupe et une brève description<br />

de celui-ci, ainsi qu’un exemplaire du règlement signé.<br />

Les œuvres seront exposées le 3 mai à Namur.<br />

Rens. et règlement complet: 02/227.66.80 - www.entraide.be<br />

Éditeur responsable : Charles DELHEZ, 20 place de Vannes, 7000 Mons.<br />

Tél. Dimanche 065/35.28.85<br />

Membre de l'Union des Éditeurs<br />

de la <strong>Pr</strong>esse Périodique


<strong>Paroissial</strong><br />

N°9 - 5 mars 2006 MONDE 7<br />

LA TURQUIE LA TURQUIE<br />

sous le choc<br />

L ’<br />

émotion est grande<br />

dans la petite communauté<br />

chrétienne<br />

de Trébizonde (Anatolie), suite<br />

à l’assassinat, le 5 février dernier,<br />

du P. Andrea Santoro, par<br />

un adolescent âgé de 16 ans.<br />

Une affaire qui, selon la chaîne<br />

d’information NTV, pourrait<br />

avoir un lien avec la polémique<br />

des caricatures de Mahomet.<br />

Le dimanche 5 février dernier, le P.<br />

Andrea Santaro, un prêtre catholique<br />

italien âgé de 60 ans, était tué<br />

par balles à Trébizonde, dans le<br />

nord de la Turquie, à la sortie de la<br />

messe dominicale. Longtemps, les<br />

motivations du tueur avaient été<br />

dissimulées. Pourtant, tous les témoignages<br />

racontaient que l’auteur<br />

de ce crime aurait prononcé<br />

les cris de “Allah Akbar” au moment<br />

où il faisait feu sur le prêtre.<br />

Selon NTV, l’adolescent turc de 16<br />

ans, arrêté le 7 février en possession<br />

d’un pistolet 9 mm, serait toutefois<br />

passé aux aveux et aurait reconnu<br />

avoir agi en réaction aux publications<br />

des caricatures danoises.<br />

Si cette information venait à se<br />

confirmer, le gouvernement turc –<br />

qui condamne ces caricatures,<br />

mais appelle les pays musulmans à<br />

une réaction mesurée – se trouverait<br />

en fâcheuse posture. En effet,<br />

la Turquie a entamé, le 4 octobre<br />

dernier, des négociations d’adhésion<br />

avec l’Union européenne, qui<br />

l’obligent notamment à fournir des<br />

garanties quant à son respect des<br />

minorités religieuses.<br />

Une deuxième hypothèse<br />

Une deuxième hypothèse a cependant<br />

vu le jour et semble, à première<br />

vue, plus vraisemblable. “Il pourrait<br />

s’agir d’un crime commis par la<br />

mafia de la prostitution”, laissait<br />

entendre, la semaine dernière, l’archevêché<br />

d’Anatolie. “Il y a des<br />

femmes, originaires des pays de la<br />

mer Noire, que la misère contraint<br />

à la prostitution et qui fréquentent<br />

l’église de Trébizonde. Le père Santoro<br />

essayait de les aider à s’en sortir”,<br />

avance Georges Marovitch, représentant<br />

du nonce apostolique à<br />

Istanbul. Il faudra toutefois expliquer<br />

comment un adolescent de<br />

seize ans a pu se retrouver impliqué<br />

dans une telle affaire.<br />

À Rome, le Pape s’est déclaré “profondément<br />

affecté” par la disparition<br />

de “ce courageux témoin de<br />

l‘Évangile”, bien connu dans les milieux<br />

d’amitié islamo-chrétienne.<br />

<strong>Pr</strong>ésent en Turquie depuis cinq<br />

ans, le père Santoro a effectivement<br />

toujours nourri le désir d’être<br />

une “fenêtre”, c’est-à-dire un “lieu<br />

de communication et de rencontre”,<br />

entre le Moyen-Orient et<br />

l’Occident, entre l’islam, le judaïsme<br />

et le christianisme. Il aimait notamment<br />

raconter qu’à Trébizonde,<br />

l’église était ouverte aux visiteurs<br />

musulmans deux fois par semaine.<br />

“La diversité, si elle est vécue dans<br />

le respect, est vie”, écrivait-il en<br />

2002. “Autrement, elle engendre le<br />

sentiment d’être étranger, isolement,<br />

indifférence ou haine.”<br />

P. A.<br />

© Belga<br />

CONFÉRENCE<br />

Le titre de la conférence laissait déjà présager la réponse:<br />

oui, l’enfant (le mineur d’âge) est bien un<br />

sujet précieux, quelles que soient les maladies qui<br />

l’affectent (ainsi Patrick, un autiste de 15 ans à qui<br />

le professeur dédie sa conférence) ou le continent<br />

où il vit — la mortalité infantile est le fruit de négligences<br />

assassines. Mais aujourd’hui, notre culture<br />

aurait tendance à faire du petit d’homme un objet<br />

de luxe parfaitement programmé et possédé.<br />

La leçon inaugurale a commencé de manière très<br />

académique. Il s’agissait de dessiner l’évolution du<br />

sujet humain depuis sa vie intra-utérine jusqu’au<br />

seuil de l’âge adulte. Au fil du temps, c’est bien un<br />

sujet qui s’affirme de plus en plus. Cette différenciation<br />

radicale éclate dès la fécondation, explique<br />

le pédopsychiatre, tout en reconnaissant que ce qui<br />

se passe avant la naissance demeure de l’ordre du<br />

mystère. Mettre fin volontairement à la vie demeurera<br />

donc toujours un geste grave. Quand vient<br />

l’âge du “non”, il s’agit déjà de se mettre à distance<br />

de l’emprise des autres et de sauver sa liberté. Et à<br />

celui de l’adolescence, il faudra bien que le jeune se<br />

permette quelques transgressions pour pouvoir<br />

grandir “en âge et en sagesse”.<br />

Un orateur engagé<br />

ans un livre sorti en<br />

novembre dernier,<br />

“Le monde comme je<br />

le vois” (Gallimard), Lionel<br />

Jospin, l’ancien <strong>Pr</strong>emier<br />

ministre français, consacre<br />

son premier chapitre aux religions,<br />

idéologies, et à la pensée<br />

démocratique.<br />

“Le désir de croire et l’exigence<br />

de transcendance ont accompagné<br />

l’aventure humaine”, mais<br />

Lionel Jospin doit bien constater<br />

le recul historique des religions<br />

depuis le mouvement des Lumières<br />

au XVIII e siècle. “Là où régnait<br />

le mystère de la Création<br />

se multiplie le savoir sur la nature<br />

et sur l’homme. Les pouvoirs<br />

politiques s’émancipent de la<br />

théologie.” De plus, le XX e siècle<br />

a produit deux grandes idéologies<br />

totalitaires: le fascisme et le<br />

communisme, toutes deux antireligieuses,<br />

mais aussi substituts<br />

profanes au religieux.<br />

Aujourd’hui, une pensée économique<br />

libérale en vient à s’imposer<br />

comme idéologie contemporaine.<br />

Elle suppose que l’intérêt<br />

privé sert l’intérêt général par les<br />

effets de la concurrence et tente<br />

de réduire le plus possible le rôle<br />

du politique et celui des services<br />

publics. Mais les religions n’ont<br />

pas disparu pour autant. En Occident,<br />

il y a même un nouveau<br />

venu: l’islam, très présent aussi<br />

sur la scène mondiale. Serait-il<br />

intégriste par essence? Dans<br />

JEAN-YVES HAYEZ<br />

Plaidoyer pour les enfants<br />

D<br />

ans le cadre de la Chaire<br />

Francqui au titre belge,<br />

organisée par la Faculté de<br />

Médecine des FUNDP de Namur, le<br />

professeur <strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong> <strong>Hayez</strong>, pédopsychiatre<br />

de l’UCL, a donné sa leçon<br />

inaugurale intitulée: “L’enfant, sujet<br />

précieux ou bien de luxe?”<br />

LE MONDE<br />

de Lionel Jospin<br />

D<br />

D.R.<br />

Le professeur <strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong> <strong>Hayez</strong> et le doyen Michel Herin<br />

<strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong> <strong>Hayez</strong>, docteur en psychologie et psychiatre,<br />

n’a manifestement pas voulu en rester aux<br />

considérations scientifiques. Au fur et à mesure que<br />

progressait la conférence, on pouvait sentir derrière<br />

ses propos l’homme engagé qu’il est. Le sage également,<br />

car cet homme de terrain sait qu’à vouloir<br />

trop la perfection, on fait parfois pis que bien. Les<br />

humains doivent pouvoir se contenter du “suffisamment<br />

bon”, expression que l’orateur affectionne<br />

particulièrement. Toute œuvre humaine que l’on<br />

voudrait positive est en effet inéluctablement marquée<br />

du sceau de l’humain, qui est un mélange de<br />

richesses et de manques, de sociabilité et d’égocentrisme.<br />

Dans ses propos sur l’éducation actuelle, <strong>Jean</strong>-<strong>Yves</strong><br />

<strong>Hayez</strong> a pu stigmatiser une société démissionnaire<br />

– il faut trouver l’équilibre entre surprotéger et<br />

considérer déjà comme un adulte –, où l’enfant est<br />

“minutieusement programmé”, où même les fœtus<br />

à risque sont éliminés. De plus en plus, la règle<br />

est: un enfant si je veux, quand je veux, comme je<br />

veux.<br />

Quand il naît, bébé tombe dans un berceau tissé<br />

de dollars. Et de parler du tsunami du matérialisme<br />

ambiant. Dans ce monde, l’enfant risque bien<br />

l’histoire, constate Lionel Jospin,<br />

la majorité des musulmans pratiquaient<br />

un islam paisible et<br />

d’une très grande diversité. L’islamisme,<br />

un courant permanent<br />

depuis la fin du XIX e siècle, est<br />

toujours resté très minoritaire.<br />

L’ancien <strong>Pr</strong>emier ministre reconnaît<br />

qu’en Occident, le catholicisme<br />

et les protestantismes ont<br />

intégré depuis longtemps la distinction<br />

du spirituel et du temporel<br />

présente dès les débuts du<br />

christianisme. Du coup, le cléricalisme<br />

et l’anti-cléricalisme,<br />

longtemps ardents, sont devenus<br />

marginaux. Les morales<br />

laïques et religieuses semblent<br />

s’être rapprochées et la morale<br />

commune puise dans un fond<br />

partagé de valeurs qui empruntent<br />

à la fois à l’héritage judéochrétien<br />

et à l’esprit des Lumières.<br />

Aux États-Unis, par<br />

contre, l’auteur constate un<br />

autre mouvement, la jonction<br />

idéologique et politique entre un<br />

courant très conservateur incarné<br />

par George W. Bush et des milieux<br />

évangéliques fondamentalistes.<br />

Dans le monde occidental, donc,<br />

les grandes querelles de l’histoire<br />

semblent apaisées. Il s’agit<br />

aujourd’hui de faire front contre<br />

le risque du relativisme ou de<br />

l’individualisme, sur une morale<br />

commune comme référence<br />

pour la nation.<br />

C. D.<br />

e ministre wallon de<br />

l’Intérieur espère pouvoir<br />

faire voter en 2007<br />

un décret organisant l’ensemble<br />

des cultes: il l’a dit à Namur à l’occasion<br />

de la présentation des<br />

actes du colloque “Le financement<br />

des cultes et de la laïcité”.<br />

Les débats d’octobre 2004 sont<br />

donc coulés sous forme d’un épais<br />

syllabus de 270 pages reprenant<br />

toutes les contributions.<br />

d’être à la fois consommateur et consommé. “Nous<br />

t’avons tout donné. Nous attendrons donc de toi<br />

que tu réussisses tout.” Oui, aujourd’hui, l’enfant<br />

est roi mais d’un bien étrange royaume.<br />

L’on pourrait prendre cet universitaire – qui se veut<br />

tout autant vulgarisateur – comme un pessimiste.<br />

Loin s’en faut. C’est au nom de sa foi en tout enfant<br />

et tout jeune qu’il parle. Les questions en fin de<br />

conférence n’ont pas réussi à lui faire dire que la<br />

jeunesse était pourrie. “Quand je pense à la jeunesse,<br />

je suis optimiste. C’est toujours elle qui a changé<br />

le monde.” Les jeunes gardent en effet des idéaux,<br />

témoigne-t-il. Mais ils sont souvent seuls devant leur<br />

miroir. Il n’y a plus – comme du temps de sa propre<br />

enfance – une religion qui leur tend la main.<br />

Charles DELHEZ<br />

Un cycle de conférences gratuites a lieu tous les lundi de<br />

18h à 20h, jusqu’au 27 mars, à la Faculté de médecine,<br />

Place du Palais de Justice, Namur (081/72.44.30 –<br />

mme@psy.fundp.ac.be).Site du <strong>Pr</strong>of. <strong>Hayez</strong>: www.jean<br />

yveshayez.net.<br />

FINANCEMENT DES CULTES<br />

Agir en chœur…<br />

L<br />

<strong>Jean</strong>-François Husson, promoteur de<br />

la journée, souligne que l’ouvrage<br />

n’est pas à ranger au rayon histoire:<br />

différentes informations sont actualisées<br />

et des personnes-ressources,<br />

alors absentes, ont apporté leur<br />

contribution.<br />

À l’époque, le ministre Courard avait<br />

annoncé un cadre pour la future reconnaissance<br />

des mosquées et un<br />

décret général sur le financement des<br />

cultes. Il a rappelé que le gouvernement<br />

wallon avait effectivement<br />

adopté l’an dernier trois arrêtés organisant<br />

les comités islamiques chargés<br />

du temporel. Ce sont en quelque sorte<br />

les équivalents des fabriques<br />

d’église. Pour le décret général, le<br />

chantier avance: la Région va sous<br />

peu rencontrer les représentants des<br />

cultes reconnus et des pouvoirs locaux<br />

concernés. Après un débat au<br />

gouvernement, on ira vers la rédaction<br />

d’un projet de décret, qui pourrait<br />

être voté l’an prochain par le Parlement<br />

wallon.<br />

La matière est tout à la fois copieuse<br />

et sensible: maintenir ou non le système<br />

actuel du financement par les<br />

communes et provinces, créer un organe<br />

de coordination des fabriques,<br />

choisir le mode de désignation des<br />

membres, prendre des mesures pour<br />

sauvegarder le patrimoine…<br />

Le ministre se veut donc très prudent<br />

et il se dit très ouvert, sans aucun tabou,<br />

à la recherche d’un consensus.<br />

Avec une philosophie: “Chacun doit<br />

pouvoir exercer son culte dans de<br />

bonnes conditions, mais nous ne devons<br />

pas financer n’importe comment”.<br />

À titre personnel, le bourgmestre<br />

empêché d’Hotton trouve<br />

pourtant que les fabriques d’églises<br />

manquent parfois de transparence et<br />

de démocratie.<br />

Et puis les choix wallons devront bien<br />

s’inscrire dans un cadre belge aux<br />

compétences éclatées: l‘État fédéral<br />

reconnaît les cultes et s’occupe des<br />

traitements et pensions, alors que les<br />

Régions organisent les fabriques et<br />

équivalents, et sont compétentes<br />

pour reconnaître les paroisses. Il faut<br />

donc éviter la cacophonie: ce ne sera<br />

pas facile quand on sait que la Région<br />

flamande a déjà son décret depuis<br />

près de deux ans et qu’il n’y manque<br />

que les arrêtés d’exécution.<br />

Dans ce contexte, l‘État et les Régions<br />

disposent désormais de ces actes du<br />

colloque: le ministre promet de recourir<br />

au document …<br />

Hubert WATTIER<br />

L’ouvrage coûte 25 €. On peut le commander<br />

via www.laforel.be ou aux <strong>Pr</strong>esses<br />

Universitaires de Namur (081/72.48.84<br />

ou pun@fundp.ac.be)


<strong>Paroissial</strong><br />

N°9 - 5 mars 2006 ? ?<br />

L’ÉGLISE AMÉRICAINE<br />

face au défi hispanique<br />

Selon un article paru dans la revue Études, la minorité<br />

hispanique a détrôné les Africains-Américains, jusqu’ici<br />

première minorité des États-Unis. Elle représente<br />

désormais 14 % de la population. Le poids des<br />

Hispaniques ne fait qu’augmenter sous l’effet combiné<br />

d’une forte immigration et d’un taux de natalité<br />

élevé. Chaque recensement dépasse les prévisions<br />

des démographes: ils estiment qu’en 2050, un quart à<br />

un tiers des Américains sera hispanique.<br />

Cette population assez hétérogène ne constitue pas une<br />

“communauté”. Entre immigrants de première, seconde,<br />

troisième génération voire plus, les situations sont très diverses,<br />

comme sont diverses leurs 25 nationalités d’origine.<br />

On trouve ainsi chez les Hispaniques tous les degrés d’assimilation,<br />

et leur rapport à la langue espagnole varie d’autant.<br />

Sociologiquement, si certains parviennent à gravir les<br />

échelons, la grande majorité piétine en bas de l’échelle sociale.<br />

Cette situation représente un vrai défi, étant donné<br />

leur croissance démographique.<br />

Une spiritualité contestée<br />

Ce choc a aussi une dimension spirituelle car 72 % des Hispaniques<br />

sont catholiques. Cette population est la principale<br />

source de progression du catholicisme américain, première<br />

dénomination du pays, et elle devrait encore augmenter<br />

selon la conférence épiscopale. Ils sont déjà majoritaires<br />

dans une paroisse catholique sur cinq et dans une<br />

quinzaine de diocèses, ce qui se traduit par de fortes tensions<br />

et de vrais problèmes pastoraux.<br />

Au sein de la même Église, deux mondes se côtoient sans<br />

parvenir à une vraie rencontre. L’un est riche, très éduqué,<br />

dominé par la classe moyenne, et très américanisé, l’autre<br />

est massivement pauvre, souffrant de graves lacunes d’éducation,<br />

imprégné d’un catholicisme pré-moderne diffusé<br />

dans l’ensemble de la culture. Ce catholicisme, métissé<br />

avec les religions pré-colombiennes et africaines, est porteur<br />

d’une spiritualité et d’une expressivité très originales.<br />

Mais cela heurte la sensibilité nord-américaine, prompte à y<br />

voir idolâtrie et superstition. Aussi, cette population hispanique<br />

est-elle souvent perçue comme “à évangéliser”.<br />

(d’après ctb)<br />

LOUVAIN-LA-NEUVE<br />

Pourquoi philosopher?<br />

Les étudiants du cercle de philosophie de Louvain-La-Neuve<br />

ont le projet d’organiser en mai un congrès de philosophie<br />

réunissant des étudiants et des professeurs des différentes<br />

universités de la communauté française. Pourquoi<br />

ce projet? Les étudiants disent avoir l’intuition d’une nécessité:<br />

formuler les finalités de l’engagement philosophique<br />

et réfléchir sur les implications éthiques de l’acte de philosopher.<br />

Le congrès adresse son invitation aux différents penseurs,<br />

chercheurs et étudiants en philosophie de différentes universités<br />

belges et, éventuellement, étrangères. Les organisateurs<br />

souhaitent que l’accent soit mis sur le sens que revêt<br />

l’activité philosophique pour les intervenants euxmêmes,<br />

afin qu’un débat fructueux puisse se mettre en place<br />

à ce sujet. Ils désirent également ouvrir les portes à des<br />

personnes extérieures, de réflexions et d’horizons différents.<br />

Informations<br />

Contacter Martin Lafontaine (martinlafontaine84@hotmail.com)<br />

ou Charlotte Luyckx (charlotteluyckx@hotmail.<br />

com). Ce congrès devrait avoir lieu les 11 et 12 mai (les<br />

dates étant à confirmer) aux Auditoires Socrate, place Cardinal<br />

Mercier à Louvain-la-Neuve<br />

Entrée gratuite. Réservation souhaitée avant le 25 avril par<br />

courrier électronique<br />

(d’après ctb)<br />

TRAITE DES NOIRS<br />

Les anglicans s’excusent<br />

L’Église anglicane a présenté ses excuses pour son rôle lors<br />

de la traite des noirs. Réunis en synode à Londres, les anglicans<br />

ont “reconnu les dégâts causés aux héritiers de ceux<br />

qui ont été placés en esclavage”. L‘Église a débattu d’une<br />

motion sur les conséquences “honteuses et déshumanisantes”<br />

de l’esclavage, dont le bicentenaire de l’abolition<br />

sera célébré en 2007 en Grande-Bretagne. Cette Église avait<br />

joué un rôle dans l’esclavage via la Société pour la propagation<br />

de la parole dans les contrées lointaines et via les propriétés<br />

de celle-ci, à la Barbade notamment.<br />

“Nous étions au cœur de l’esclavage, nous étions directement<br />

responsables de ce qui est arrivé, nous pouvons<br />

même dire que nous possédions des esclaves, nous en<br />

avions même labellisés certains, c’est pourquoi je pense<br />

que nous devons reconnaître notre histoire et présenter<br />

nos excuses”, a expliqué le révérend Simon Bessant, de<br />

Blackburn, dans le nord de l’Angleterre.<br />

(d’après ctb)


<strong>Paroissial</strong><br />

N°9 - 5 mars 2006 TOURNAI 3<br />

P<br />

eu importe que l’on y croie ou pas. Ce qui indéniable,<br />

c’est que le diable revient. Non de manière<br />

spectaculaire et fracassante, mais de manière<br />

diffuse et multiforme. Brève analyse de ce phénomène particulièrement<br />

inquiétant.<br />

Calvaires saccagés, cimetières profanés, chapelles incendiées,<br />

crucifix renversés, inscriptions sataniques… Depuis plusieurs semaines,<br />

la Bretagne (France) est le cadre d’actes de vandalisme<br />

au goût plus que douteux, derrière lesquels pourraient bien se<br />

cacher des adorateurs de Lucifer en mal de sensations fortes. Une<br />

piste que les enquêteurs prennent en tout cas très au sérieux, les<br />

profanations de cimetières à caractère satanique ayant, il est vrai,<br />

tendance à se multiplier, ces daix dernières années. En France,<br />

par exemple, les spécialistes estiment à plus de 3.000 le nombre<br />

de tombes juives, chrétiennes ou musulmanes à avoir été profanées<br />

entre 2000 et 2005, soit deux fois plus qu’au cours de la décennie<br />

précédente.<br />

Un chiffre inquiétant, que confirme Michel Quentin, responsable<br />

de la pastorale des nouvelles religiosités du diocèse de Saint-Denis,<br />

dans La Croix du 7 février. Pour lui, il ne fait effectivement aucun<br />

doute que “les jeunes sont de plus en plus séduits par le satanisme”.<br />

“Souvent, par orgueil et par quête du pouvoir sur les<br />

autres”, explique-t-il, “ils commencent par s’intéresser au paranormal,<br />

à se laisser séduire par la mode gothique. Ce mouvement,<br />

qui se présente d’abord comme une sorte d’esthétisme<br />

morbide, peut amener à une escalade, avec initiation progressive<br />

vers le satanisme.”<br />

LE RETOUR DU SATANISME<br />

Info ou intox ?<br />

Voilà pourquoi le prêtre n’hésite pas à mettre en garde les responsables<br />

éducatifs: “Tant que le jeune n’est pas en difficulté personnelle,<br />

il n’y a pas trop de danger. Mais dès lors que survient un<br />

problème dans sa vie scolaire, familiale, affective, etc, il peut se<br />

laisser entraîner très loin et passer à des actes plus graves et dangereux.”<br />

Comme ceux commis en 1996 par un groupe d’adolescents<br />

de Toulon, qui s’étaient livrés à des attouchements et des<br />

mutilations sur un corps en décomposition, avant de le poignarder<br />

avec un crucifix.<br />

Le rebelle par excellence<br />

Si tous les adeptes du satanisme ne se livrent pas à ce genre<br />

d’abominations, il convient malgré tout de s’interroger sur les origines<br />

de cette fascination pour le diable. Une enquête réalisée par<br />

Le Monde des Religions début 2005 montre, en effet, que des<br />

pans non négligeables de la culture ado – BD, jeux de rôle, musique,<br />

films, jeux vidéo – sont imprégnés de références à Satan. Le<br />

gothisme et le heavy metal, par exemple, véhiculent un univers<br />

noir, sulfureux et violent, sur lequel plane très souvent l’ombre<br />

maléfique du diable.<br />

Selon les psychologues, Satan serait, en fait, une caricature de<br />

l’adolescent, le rebelle par excellence qui s’est opposé au père.<br />

“En s’identifiant au diable”, explique Christophe Allanic, psychologue<br />

clinicien, “l’adolescent provoque les adultes et se persuade<br />

que le plaisir sans entrave qu’il a connu dans la vie fœtale est encore<br />

possible. Le bouc à deux sexes incarne la quête d’identité<br />

sexuelle que traverse tout adolescent; il symbolise ses divisions –<br />

diabolos, en grec, signifie ce qui divise.” Si cette forme d’identification<br />

n’est en soi absolument pas anormale, poursuit le psychologue,<br />

le satanisme, lui, est une pathologie qui “peut entraîner<br />

des passages à l’acte – sacrifices d’animaux, automutilations, scarifications,<br />

tortures…”.<br />

En guise d’explication, certains sociologues préfèrent parler de<br />

“retour du refoulé”: à avoir trop chassé la mort de nos sociétés,<br />

installé les cimetières à la périphérie de nos villes, la voici revenir<br />

au galop sous une forme gore et violente. D’autres, par contre, imputent<br />

ce retour du satanisme à une société individualiste et hyper<br />

angoissante. Les jeunes se réfugieraient dans des mondes<br />

virtuels et projetteraient leurs frayeurs dans des créatures monstrueuses.<br />

C’est d’ailleurs toujours durant les périodes de grandes<br />

peurs, rappelle l’historien français <strong>Jean</strong> Delumeau, que le diable<br />

est revenu sur le devant de la scène.<br />

Un chien enchaîné<br />

Vu les angoisses générées par notre monde actuel, il convient<br />

donc d’être tout particulièrement attentifs aux comportements<br />

des jeunes que nous avons sous notre responsabilité, sans tomber<br />

pour autant dans la paranoïa. Car s’habiller tout en noir, écouter<br />

des groupes sataniques et lire des ouvrages consacrés à l’occultisme<br />

peuvent tout aussi bien n’être que l’expression momentanée<br />

d’un mal-être chez l’adolescent que cacher une véritable attirance<br />

pour le diable. Saint Augustin met d’ailleurs en garde: le<br />

démon est comparable à un chien enchaîné. Tant qu’on ne s’approche<br />

pas de lui, il n’y a aucun danger. Mais une fois dans son<br />

rayon d’action, le risque est grand de se voir mordu.<br />

Pascal ANDRÉ<br />

TOURNAI<br />

L<br />

e visiteur qui se rend<br />

pour la première fois à<br />

Bas-Warneton<br />

(Comines) doit effectuer sa “traversée<br />

du désert”, le chemin prenant<br />

ici la forme de l’entrelacs<br />

d’autoroutes qui franchissent les<br />

frontières entre Wallonie, Flandre<br />

et France. Mais lorsqu’il débouche<br />

sur la place Saint-Martin,<br />

il est récompensé de ses efforts<br />

en trouvant un havre de paix au<br />

pied de l’église. L’“Oasis”, en face,<br />

répond bien à la définition qu’en<br />

donne le Petit Larousse au sens<br />

figuré: “Lieu, situation qui procure<br />

du calme; refuge”. Car l’Oasis<br />

est d’abord destiné à des femmes<br />

en situation difficile, accompagnées<br />

ou non d’enfants.<br />

ENVIE DE PARLER ?<br />

nous vous<br />

accueillons dans l’amitié<br />

et l’anonymat<br />

CHRETIEN A L’ECOUTE<br />

02/538.27.00<br />

GSM 0472/55.46.96<br />

BAS-WARNETON<br />

Une halte à l’Oasis<br />

EG/013/H<br />

D.R.<br />

Dans un des studios, Jacques Delva et son épouse, entourant<br />

sœur Viviane et sœur Dominique<br />

Évoquer la vie de l’Oasis, c’est<br />

d’abord parler d’autres femmes, des<br />

religieuses: celles de la congrégation<br />

St-Charles de Dottignies, fondée voici<br />

bientôt trois siècles. Elles tenaient notamment<br />

à Comines l’institut Notre-<br />

Dame: une école primaire et secondaire,<br />

aujourd’hui confiée aux laïcs,<br />

qui accueillait près d’une centaine de<br />

petits pensionnaires. Parmi ces enfants,<br />

un certain nombre étaient issus<br />

de familles défavorisées. “Comment<br />

leur accorder du temps?” C’est la<br />

question que se posaient quelques<br />

religieuses, désireuses en outre de<br />

vivre plus étroitement en communauté.<br />

Fin des années septante, trois<br />

d’entre elles s’installent à Bas-Warneton,<br />

dans l’ancienne école paroissiale.<br />

Cette nouvelle communauté permet<br />

d’accueillir une dizaine d’enfants<br />

de 3 à 12 ans, non seulement durant<br />

la semaine, mais également pour une<br />

partie des grandes vacances. D’autres<br />

enfants arrivent ensuite en provenance<br />

de diverses écoles de la région.<br />

Pour mieux repartir<br />

Mais un autre service attend les religieuses<br />

au tournant du siècle: celui<br />

de l’accueil de mères en difficultés.<br />

“Cela a commencé une nuit avec la<br />

police qui nous a demandé d’héberger<br />

provisoirement une dame” expliquent<br />

sœur Viviane et sœur Dominique.<br />

Une, puis deux, puis trois…<br />

Pendant ce temps, Jacques Delva et<br />

son épouse se sentent appelés à se<br />

mettre au service de l‘Église. Attirés<br />

par la vie communautaire, ils entrent<br />

avec leurs enfants dans ce projet. Un<br />

premier studio est aménagé en 1998.<br />

Aujourd’hui, l’asbl l’Oasis dispose de<br />

huit studios permettant l’accueil de<br />

21 personnes,<br />

adultes et enfants.<br />

Chaque<br />

femme a donc<br />

son chez soi et<br />

jouit de sa liberté,<br />

même s’il y a<br />

bien sûr des<br />

règles de vie en<br />

commun qu’il<br />

faut respecter,<br />

comme par<br />

exemple ne pas<br />

fumer à l’intérieur.<br />

Sœur Dominique<br />

a été jusqu’à<br />

présent la directrice bénévole de<br />

l’Oasis, assistée par Françoise Delva. À<br />

ce jour, des subsides ont permis d’engager<br />

une directrice rémunérée et un<br />

temps et demi d’éducatrice. L’épouse<br />

de Jacques Delva est éducatrice à mitemps,<br />

tandis qu’une assistante sociale<br />

établit avec les personnes accueillies<br />

un projet individuel souvent doublé<br />

d’une guidance budgétaire. Chaque<br />

femme peut demeurer ici neuf mois,<br />

avec des renouvellements possibles.<br />

“L’Oasis refuse d’être une agence de location<br />

de logements à bon marché. Il<br />

veut être une maison d’accueil où le<br />

terme ‘accueil’ garde tout son sens,<br />

une maison où toute femme en difficultés<br />

peut être entendue, écoutée, aidée,<br />

et dans la mesure du possible hébergée<br />

et épaulée pendant un temps<br />

limité, afin de pouvoir repartir d’un bon<br />

pied dans la vie” écrit Jacques Delva.<br />

H. W.<br />

L’Oasis, 10 place St-Martin, 7784 Bas-<br />

Warneton, Tél 056/55.69.29<br />

Un espace de communauté(s)<br />

Les bâtiments de la place St-Martin accueillent des communautés en<br />

forme de poupées russes. Dans l’une des maisons, voici la communauté<br />

des religieuses: les Sœurs Dominique et Viviane y vivent en<br />

compagnie de Sœur <strong>Jean</strong>ne, qui fut directrice de l’école primaire de<br />

Comines. Il n’y a qu’une porte à franchir pour se trouver dans la maison<br />

de la famille Delva: on s’invite d’ailleurs volontiers mutuellement<br />

à table. Et dès que l’on sort, c’est le jardin avec les studios, mais qui<br />

possèdent eux aussi un accès autonome. Et puisque chacun(e) est<br />

amené à œuvrer à côté, on peut vraiment parler de vases communicants<br />

et d’une communauté de communautés…<br />

AGENDA<br />

• Le 5 mars, à 15h, à l’église St-Joseph, de La Louvière, Célébration de<br />

l’appel décisif des catéchumènes. Rens.: 0499/119.905.<br />

• Le 5 mars, promenade pour découvrir la région de Masnuy-St-<strong>Jean</strong>,<br />

organisée par M.C.N.R. Rens.: 065/33.72.74.<br />

• Le 6 mars, à 15h, au Foyer St-François, 2A rue P. J.Wincqz, à Soignies; à<br />

19h30, à l’Ecole d’infirmières, à Jolimont, “<strong>Pr</strong>ier avec les malades, prier<br />

pour les malades”, par Florent Coëme-Gillard, diacre permanent de<br />

Braine-le-Comte, organisé par l’Équipe régionale des Visiteurs de Malades,<br />

région Centre-Soignies Tél. 064/26.07.01.<br />

• Le 6 mars, à 17h ou à 20h (au choix), à la chapelle du Collège St-Stanislas,<br />

rue des Dominicains, à Mons, première Conférence de Carême:<br />

“Comment Jésus se révèle-t-il à ses contemporains?”, par le P. J. Radermakers<br />

sj, professeur à l’IET Bruxelles. PAF: 2,50 € (Étud., demandeur<br />

d’emploi, jeune travailleur: 1 €).<br />

• Le 6 mars, dès 18h, à la salle de Matadi, 39 rue Brédat, à Marchienneau-Pont,<br />

souper de Carême suivi d’une conférence-débat avec Mgr S-P.<br />

Iyananio, du diocèse de Kasongo, partenaire d’Entraide et Fraternité,<br />

“Au Sud Kivu, la démocratie commence aussi dans les villages…” Rens.:<br />

Tél. 071/32.77.42.<br />

• Le 7 mars, de 19h à 22h, au Couvent des Franciscaines, 79 Grandrue,<br />

à Manage, soirée Crefot, “Une lecture des Actes des Apôtres pour<br />

notre temps”, avec Jacques Piton. (Autres rencontres: 14 et 21 mars)<br />

Rens. et inscr.: 071/41.93.42 - bernard.quinet@skynet.be<br />

• Le 7 mars, à 20h, au 53 rue Duquesnois, à Tournai, conférence-débat<br />

“Droits culturels, la résistance des Dalits en Inde”, avec l’abbé Pierre<br />

Gillet, spécialiste de l’Inde. Rens.: E&F 069/21.19.59.<br />

• Le 7 mars, à 20h30, à l’Eden, 1 Bd Bertrand, à Charleroi, dans le cadre<br />

du parcours des Droits de l’Homme (du Centre culturel régional de<br />

Charleroi), “La résistance”, pièce de Pietro Pizuti, suivie d’un débat avec<br />

la participation de Mgr Iyananio. Rens.: Tél. 071/32.77.42.<br />

• Le 9 mars, à 20h, au Centre marial de Tongre-Notre-Dame, première<br />

rencontre de Carême: Des voies pour prier, l’abîme appelant l’abîme,<br />

avec l’abbé Benoît Lobet. Entrée libre.<br />

• Le 9 mars, à 20h, au Centre Temps Choisi, Place Jules Destrée, à Gilly,<br />

Jeudi de la communication, organisé par le CUNIC: conférence-débat<br />

“la consommation éthique et solidaire”, par Bernard Miche, économiste,<br />

professeur à l’Institut de Finance International. PAF: 8 € (Étud.:<br />

6 €). Réserv.: Sarah Wieczor 071/65.48.53 wieczor.sarah@cunic.be ou<br />

Annick Duplouy 071/65.48.50.<br />

• Le 9 mars, à 20h, en l’église St-Pierre, de Lessines; le 16 mars, à 20h,<br />

en l’église St-Jacques, de Tournai; et le 23 mars, à 20h, dans l’église<br />

Saints-Pierre-et-Paul, de Chimay, concerts spirituels “Autour des sept<br />

dernières Paroles du Christ en croix”, à l’initiative du Service Art, Culture<br />

et Foi du diocèse. Rens.: abbé Patrick Willocq Tél. 065/31.62.75 -<br />

willocq.patrick@skynet.be<br />

• Le 10 mars, à 20h, à l’église St-Servais, de Beaumont, spectacle audiovisuel<br />

“Jésus le Rebelle”, de <strong>Jean</strong>-Pierre Vanhecke (scénario de <strong>Jean</strong> Debruynne,<br />

dessin de Noël Gloesnet et musique de Rik van der Linden).<br />

Rens.: Secrétariat interparoissial, 13 rue Maurice Léotard, 6500 Beaumont<br />

Tél. 071/58.71.68.<br />

• Le 10 mars, à 20h30, au Théâtre communal de Binche, spectacle “Vis<br />

ta vie!”, par la compagnie Bas les Masques. PAF: 11 € (Jeunes -19 ans:<br />

8 €). Rens. et réserv.: Patrick Brodkom Tél. 010/65.01.61 -<br />

0485/318.368 - brodpat@skynet.be - baslesmasques@msn.com<br />

• Jusqu’au 25 mars, lundi au vendredi 9h-12h, 14h-17h; samedi 14h-<br />

18h, à la Maison de la Mémoire, 2 rue des Sœurs Noires, à Mons, exposition<br />

“Matières et styles”, quatre sculpteurs. Entrée libre. Rens.: Gérard<br />

Bavay 0486/346.240.


<strong>Paroissial</strong><br />

N°9 - 5 mars 2006 LIÈGE 3<br />

LE RETOUR DU SATANISME<br />

Info ou intox ?<br />

P<br />

eu importe que l’on y croie ou pas. Ce qui indéniable,<br />

c’est que le diable revient. Non de manière<br />

spectaculaire et fracassante, mais de manière<br />

diffuse et multiforme. Brève analyse de ce phénomène particulièrement<br />

inquiétant.<br />

Calvaires saccagés, cimetières profanés, chapelles incendiées,<br />

crucifix renversés, inscriptions sataniques… Depuis plusieurs semaines,<br />

la Bretagne (France) est le cadre d’actes de vandalisme<br />

au goût plus que douteux, derrière lesquels pourraient bien se<br />

cacher des adorateurs de Lucifer en mal de sensations fortes. Une<br />

piste que les enquêteurs prennent en tout cas très au sérieux, les<br />

profanations de cimetières à caractère satanique ayant, il est vrai,<br />

tendance à se multiplier, ces daix dernières années. En France,<br />

par exemple, les spécialistes estiment à plus de 3.000 le nombre<br />

de tombes juives, chrétiennes ou musulmanes à avoir été profanées<br />

entre 2000 et 2005, soit deux fois plus qu’au cours de la décennie<br />

précédente.<br />

Un chiffre inquiétant, que confirme Michel Quentin, responsable<br />

de la pastorale des nouvelles religiosités du diocèse de Saint-Denis,<br />

dans La Croix du 7 février. Pour lui, il ne fait effectivement aucun<br />

doute que “les jeunes sont de plus en plus séduits par le satanisme”.<br />

“Souvent, par orgueil et par quête du pouvoir sur les<br />

autres”, explique-t-il, “ils commencent par s’intéresser au paranormal,<br />

à se laisser séduire par la mode gothique. Ce mouvement,<br />

qui se présente d’abord comme une sorte d’esthétisme<br />

morbide, peut amener à une escalade, avec initiation progressive<br />

vers le satanisme.”<br />

Voilà pourquoi le prêtre n’hésite pas à mettre en garde les responsables<br />

éducatifs: “Tant que le jeune n’est pas en difficulté personnelle,<br />

il n’y a pas trop de danger. Mais dès lors que survient un<br />

problème dans sa vie scolaire, familiale, affective, etc, il peut se<br />

laisser entraîner très loin et passer à des actes plus graves et dangereux.”<br />

Comme ceux commis en 1996 par un groupe d’adolescents<br />

de Toulon, qui s’étaient livrés à des attouchements et des<br />

mutilations sur un corps en décomposition, avant de le poignarder<br />

avec un crucifix.<br />

Le rebelle par excellence<br />

Si tous les adeptes du satanisme ne se livrent pas à ce genre<br />

d’abominations, il convient malgré tout de s’interroger sur les origines<br />

de cette fascination pour le diable. Une enquête réalisée par<br />

Le Monde des Religions début 2005 montre, en effet, que des<br />

pans non négligeables de la culture ado – BD, jeux de rôle, musique,<br />

films, jeux vidéo – sont imprégnés de références à Satan. Le<br />

gothisme et le heavy metal, par exemple, véhiculent un univers<br />

noir, sulfureux et violent, sur lequel plane très souvent l’ombre<br />

maléfique du diable.<br />

Selon les psychologues, Satan serait, en fait, une caricature de<br />

l’adolescent, le rebelle par excellence qui s’est opposé au père.<br />

“En s’identifiant au diable”, explique Christophe Allanic, psychologue<br />

clinicien, “l’adolescent provoque les adultes et se persuade<br />

que le plaisir sans entrave qu’il a connu dans la vie fœtale est encore<br />

possible. Le bouc à deux sexes incarne la quête d’identité<br />

sexuelle que traverse tout adolescent; il symbolise ses divisions –<br />

diabolos, en grec, signifie ce qui divise.” Si cette forme d’identification<br />

n’est en soi absolument pas anormale, poursuit le psychologue,<br />

le satanisme, lui, est une pathologie qui “peut entraîner<br />

des passages à l’acte – sacrifices d’animaux, automutilations, scarifications,<br />

tortures…”.<br />

En guise d’explication, certains sociologues préfèrent parler de<br />

“retour du refoulé”: à avoir trop chassé la mort de nos sociétés,<br />

D.R.<br />

installé les cimetières à la périphérie de nos villes, la voici revenir<br />

au galop sous une forme gore et violente. D’autres, par contre, imputent<br />

ce retour du satanisme à une société individualiste et hyper<br />

angoissante. Les jeunes se réfugieraient dans des mondes<br />

virtuels et projetteraient leurs frayeurs dans des créatures monstrueuses.<br />

C’est d’ailleurs toujours durant les périodes de grandes<br />

peurs, rappelle l’historien français <strong>Jean</strong> Delumeau, que le diable<br />

est revenu sur le devant de la scène.<br />

Un chien enchaîné<br />

Vu les angoisses générées par notre monde actuel, il convient<br />

donc d’être tout particulièrement attentifs aux comportements<br />

des jeunes que nous avons sous notre responsabilité, sans tomber<br />

pour autant dans la paranoïa. Car s’habiller tout en noir, écouter<br />

des groupes sataniques et lire des ouvrages consacrés à l’occultisme<br />

peuvent tout aussi bien n’être que l’expression momentanée<br />

d’un mal-être chez l’adolescent que cacher une véritable attirance<br />

pour le diable. Saint Augustin met d’ailleurs en garde: le<br />

démon est comparable à un chien enchaîné. Tant qu’on ne s’approche<br />

pas de lui, il n’y a aucun danger. Mais une fois dans son<br />

rayon d’action, le risque est grand de se voir mordu.<br />

Pascal ANDRÉ<br />

LIÈGE<br />

C<br />

onférences, formations,<br />

lecture de la<br />

Bible, expositions,<br />

bibliothèque… Cela fait vingt<br />

ans que le Centre Maximilien<br />

Kolbe (CMK) propose de nombreuses<br />

activités destinées au<br />

doyenné de Verviers et à toute la<br />

région. Un accent particulier est<br />

mis sur l’œcuménisme et le dialogue<br />

avec les autres religions et<br />

la laïcité. Ce mois de mars sera<br />

marqué par la foire du livre religieux<br />

et l’exposition “Au temps<br />

de Jésus”, et on parle déjà de<br />

l’autre exposition “La Bible,<br />

patrimoine culturel de l’humanité”,<br />

qui aura lieu en octobre.<br />

Les statuts de l’asbl ont été publiés<br />

au Moniteur le 4 avril 1986. Le<br />

nom du Centre évoque donc la<br />

belle figure du franciscain Maximilien<br />

Kolbe, qui mourut à Auschwitz<br />

en prenant la place d’un autre détenu<br />

condamné. Le CMK occupe<br />

d’ailleurs un ancien couvent des<br />

disciples de saint François. Dans<br />

son éditorial du trimestriel ‘Siloé’,<br />

le diacre Marc Lemaire rend hommage<br />

à celles et ceux qui ont apporté<br />

leur pierre à cette édification.<br />

Mais l’animateur du lieu fait<br />

part de l’un de ses soucis quotidiens,<br />

à savoir l’équilibre financier<br />

du Centre: “Les lourdes charges<br />

liées à l’entretien du bâtiment, la<br />

gestion du personnel APE, l’évolution<br />

de la bibliothèque et des projets<br />

(…)”. À la clé, bien sûr, un appel<br />

au soutien des sympathisants.<br />

Dans un esprit de rencontre<br />

L’année a débuté par une conférence<br />

donnée en janvier dans le<br />

cadre de la semaine de l’Unité:<br />

l’invité était le pasteur Liagre, président<br />

de l‘Église <strong>Pr</strong>otestante Unie<br />

VERVIERS: LES 20 ANS<br />

du Centre Maximilien Kolbe<br />

de Belgique. Une lecture d’extraits<br />

du journal d’Etty Hillesum était au<br />

programme de février.<br />

Arrive maintenant le temps des<br />

conférences organisées conjointement<br />

par le CMK et la Maison de la<br />

Laïcité de Verviers. Deux soirées<br />

sont annoncées sur le thème du<br />

dialogue entre catholiques et<br />

laïques en Belgique, et ce, dit-on<br />

au CMK, “dans un esprit de rencontre<br />

serein et constructif”. Le<br />

jeudi 23 mars à 20h, le CMK accueille<br />

Baudouin Decharneux,<br />

professeur à l’ULB et directeur du<br />

département de philosophie et de<br />

sciences des religions. Et le vendredi<br />

5 mai à 20h, c’est à la Maison<br />

de la Laïcité (5 rue de<br />

Bruxelles) que le rendez-vous est<br />

donné avec l’évêque de Liège Mgr<br />

Jousten.<br />

Au temps de Jésus<br />

C’est également en mars que le<br />

CMK propose une foire du livre religieux<br />

et l’exposition du centre<br />

multimédia ‘Le Sycomore’ (Wavre)<br />

sur le thème de la vie en Palestine<br />

au temps de Jésus. À la foire, on<br />

trouvera un grand choix de livres<br />

religieux pour enfants, jeunes et<br />

adultes, un stand de livres religieux<br />

d’occasion, une carterie…<br />

Quant à l’exposition, elle s’adresse<br />

à la catéchèse paroissiale et scolaire.<br />

Les panneaux interactifs ont<br />

pour but de faire découvrir aux enfants<br />

la vie quotidienne au début<br />

de l’ère chrétienne: il s’agit de les<br />

aider à mieux comprendre les<br />

textes évangéliques, la vie et le<br />

message de Jésus de Nazareth.<br />

Pour la prochaine exposition, celle<br />

qui se déroulera du 17 au 31 octobre<br />

sur la Bible, le CMK lance<br />

dès à présent un appel aux bénévoles<br />

qui accepteraient d’assurer<br />

des permanences d’accueil et de<br />

surveillance, la guidance de<br />

groupes scolaires, etc…<br />

H. W.<br />

L’exposition et la foire du livre débuteront<br />

le vendredi 10 mars avec le vernissage<br />

de 17h30 à 19h30. Elle seront<br />

également accessibles le samedi 11<br />

mars ainsi que la semaine du lundi 13<br />

au vendredi 17 mars (chaque jour de<br />

10 à 18h).<br />

Le Centre Maximilien Kolbe est situé<br />

11 rue du <strong>Pr</strong>ince à 4800 Verviers, tél<br />

087/33.84.22 et courriel centremkolbe@yahoo.fr<br />

ENVIE DE PARLER ?<br />

nous vous<br />

accueillons dans l’amitié<br />

et l’anonymat<br />

CHRETIEN A L’ECOUTE<br />

081/23.08.07<br />

GSM 0472/55.46.96<br />

EG/013/06/01/L<br />

AGENDA<br />

• Le 2 mars, à Banneux N.D., pèlerinage d’un jour organisé par les jeunes<br />

Banneusiens pour les doyennés du Condroz, Hannut, Hozémont, Huy et<br />

Waremme. 10h, accueil à l’hospitalité; 11h, Messe solennelle des pèlerins,<br />

présidée par Mgr Aloys Jousten; 12h15, repas complet; 14h, Temps de prière<br />

sur le thème des apparitions; 15h, veillée mariale; 16h15, adoration animée.<br />

Rens.: Mariette Wanet 085/71.23.58 - Pierre Bouché 0494/404.602.<br />

• Le 3 mars, après-midi, à Verviers, rencontre de préparation pour le bénévolat<br />

dans les institutions (hôpitaux, crèches, écoles de devoirs…), organisée<br />

par Volontariat d’Entraide et Amitié. Rens. et inscr.: Chantal Baltus<br />

087/64.65.10 - Solange Deberg 02/219.15.62 solangedeberg@yahoo.fr -<br />

www.entraideetamitie.be<br />

• Le 7 mars, à 19h45, en l’église St-Joseph, 137 rue Belleflamme, à Grivegnée,<br />

conférence “Les miracles, vrais ou faux? Comment les interpréter?”,<br />

par l’abbé A. Borras, Vicaire Général. PAF libre. Rens.: 04/342.67.63.<br />

• Le 7 mars, à 20h, au Centre de Recherche et de Rencontre, 63 rue Puits-en-<br />

Sock, à Liège, conférence “Le christianisme a-t-il un avenir?”, par Myriam<br />

Tonus. PAF: 5 € (Étud. et sans emplois: 3 €). Rens.: Tél. 04/342.57.76.<br />

• Le 8 mars, à 20h, au <strong>Pr</strong>ieuré St-Martin, à Scry-Tinlot, “<strong>Pr</strong>ier dans la vie<br />

quotidienne”, avec l’abbé Henri Bastin, doyen de Malmedy, dans le cadre de<br />

l’Année de la prière.<br />

• Le 9 mars, à 20h, au cercle paroissial des Trixhes, 43 place de la Liberté, à<br />

Flémalle, conférence de Colette Nys-Mazure, organisée par Capharnaüm.<br />

Rens.: Vincent Flamand 04/383.90.53 - centrecapharnaum@belgacom.net<br />

• Le 9 mars, à 20h, en l’église St-François de Sales, 34 rue Jacob Makoy, à<br />

Liège, conférence “L‘Évangile n’est pas un contenu, mais un style”, par Myriam<br />

Tonus. PAF: 5 € (3 pour les étud. et les sans emploi). Rens.:<br />

04/252.64.18.<br />

• Le 10 mars, à 20h, au Café des Ardennes, rue <strong>Pr</strong>incipale, à Bullange, spectacle<br />

de Dieudonné Kabongo, dans le cadre de la Campagne de Carême. Entraide<br />

et Fraternité 02/227.66.80 – www.entraide.be<br />

• Les 10 (17h30 à 19h30), 11 (10 à 18h) et du 13 au 17 mars (10 à 18h), au<br />

Centre Maximilien Kolbe, 14 rue du <strong>Pr</strong>ince, à Verviers, Foire du livre religieux<br />

et exposition “Au temps de Jésus”…<br />

• Le 11 mars, à l’église St-Martin, de Antheit, spectacle audio-visuel “Un rebelle<br />

nommé Jésus”, de JPM Vanhecke (texte de <strong>Jean</strong> Debruynne). Entrée<br />

libre.<br />

• Le 18 mars, Marche des jeunes à Banneux, grand rassemblement diocésain<br />

annuel des 13-17 ans. Service diocésain des jeunes Tél. 04/229.79.37 –<br />

Fax. 04/229.79.38 – crjc@crjc.be – www.crjc.be<br />

• Du 24 (18h) au 26 mars (16h), au monastère St-Remacle, à Wavreumont<br />

(Stavelot), retraite “Une invitation à la prière silencieuse”, animée par le P.<br />

Pierre-François de Béthune, moine de Clerlande et Secrétaire général des<br />

“Commissions pour le Dialogue Interreligieux Monastique”. Rens. et inscr.:<br />

Tél. 080/28.03.71 - Fax. 080/88.01.82 - wavreumont@belgacom.net<br />

Eric de Beukelaer<br />

Porte-parole francophone<br />

des Évêques de Belgique<br />

Lettre ouverte aux déçus<br />

du christianisme<br />

267 pages - 23 €, port compris,<br />

au compte 778-5915762-78 de<br />

Dimanche-Service, 20 place de<br />

Vannes, 7000 Mons.<br />

Livre<br />

La Féminité<br />

dans tous ses états<br />

Anselm Grün et Linda Jarosch<br />

175 pages - 21 €, port compris,<br />

au compte 778-5915762-78 de<br />

Dimanche-Service, 20 place de<br />

Vannes, 7000 Mons.


<strong>Paroissial</strong><br />

N°9 - 5 mars 2006 NAMUR - LUXEMBOURG 3<br />

LE RETOUR DU SATANISME<br />

Info ou intox ?<br />

P<br />

eu importe que l’on y croie ou pas. Ce qui indéniable,<br />

c’est que le diable revient. Non de manière<br />

spectaculaire et fracassante, mais de manière<br />

diffuse et multiforme. Brève analyse de ce phénomène particulièrement<br />

inquiétant.<br />

Calvaires saccagés, cimetières profanés, chapelles incendiées,<br />

crucifix renversés, inscriptions sataniques… Depuis plusieurs semaines,<br />

la Bretagne (France) est le cadre d’actes de vandalisme<br />

au goût plus que douteux, derrière lesquels pourraient bien se<br />

cacher des adorateurs de Lucifer en mal de sensations fortes. Une<br />

piste que les enquêteurs prennent en tout cas très au sérieux, les<br />

profanations de cimetières à caractère satanique ayant, il est vrai,<br />

tendance à se multiplier, ces daix dernières années. En France,<br />

par exemple, les spécialistes estiment à plus de 3.000 le nombre<br />

de tombes juives, chrétiennes ou musulmanes à avoir été profanées<br />

entre 2000 et 2005, soit deux fois plus qu’au cours de la décennie<br />

précédente.<br />

Un chiffre inquiétant, que confirme Michel Quentin, responsable<br />

de la pastorale des nouvelles religiosités du diocèse de Saint-Denis,<br />

dans La Croix du 7 février. Pour lui, il ne fait effectivement aucun<br />

doute que “les jeunes sont de plus en plus séduits par le satanisme”.<br />

“Souvent, par orgueil et par quête du pouvoir sur les<br />

autres”, explique-t-il, “ils commencent par s’intéresser au paranormal,<br />

à se laisser séduire par la mode gothique. Ce mouvement,<br />

qui se présente d’abord comme une sorte d’esthétisme<br />

morbide, peut amener à une escalade, avec initiation progressive<br />

vers le satanisme.”<br />

Voilà pourquoi le prêtre n’hésite pas à mettre en garde les responsables<br />

éducatifs: “Tant que le jeune n’est pas en difficulté personnelle,<br />

il n’y a pas trop de danger. Mais dès lors que survient un<br />

problème dans sa vie scolaire, familiale, affective, etc, il peut se<br />

laisser entraîner très loin et passer à des actes plus graves et dangereux.”<br />

Comme ceux commis en 1996 par un groupe d’adolescents<br />

de Toulon, qui s’étaient livrés à des attouchements et des<br />

mutilations sur un corps en décomposition, avant de le poignarder<br />

avec un crucifix.<br />

Le rebelle par excellence<br />

Si tous les adeptes du satanisme ne se livrent pas à ce genre<br />

d’abominations, il convient malgré tout de s’interroger sur les origines<br />

de cette fascination pour le diable. Une enquête réalisée par<br />

Le Monde des Religions début 2005 montre, en effet, que des<br />

pans non négligeables de la culture ado – BD, jeux de rôle, musique,<br />

films, jeux vidéo – sont imprégnés de références à Satan. Le<br />

gothisme et le heavy metal, par exemple, véhiculent un univers<br />

noir, sulfureux et violent, sur lequel plane très souvent l’ombre<br />

maléfique du diable.<br />

Selon les psychologues, Satan serait, en fait, une caricature de<br />

l’adolescent, le rebelle par excellence qui s’est opposé au père.<br />

“En s’identifiant au diable”, explique Christophe Allanic, psychologue<br />

clinicien, “l’adolescent provoque les adultes et se persuade<br />

que le plaisir sans entrave qu’il a connu dans la vie fœtale est encore<br />

possible. Le bouc à deux sexes incarne la quête d’identité<br />

sexuelle que traverse tout adolescent; il symbolise ses divisions –<br />

diabolos, en grec, signifie ce qui divise.” Si cette forme d’identification<br />

n’est en soi absolument pas anormale, poursuit le psychologue,<br />

le satanisme, lui, est une pathologie qui “peut entraîner<br />

des passages à l’acte – sacrifices d’animaux, automutilations, scarifications,<br />

tortures…”.<br />

En guise d’explication, certains sociologues préfèrent parler de<br />

“retour du refoulé”: à avoir trop chassé la mort de nos sociétés,<br />

D.R.<br />

installé les cimetières à la périphérie de nos villes, la voici revenir<br />

au galop sous une forme gore et violente. D’autres, par contre, imputent<br />

ce retour du satanisme à une société individualiste et hyper<br />

angoissante. Les jeunes se réfugieraient dans des mondes<br />

virtuels et projetteraient leurs frayeurs dans des créatures monstrueuses.<br />

C’est d’ailleurs toujours durant les périodes de grandes<br />

peurs, rappelle l’historien français <strong>Jean</strong> Delumeau, que le diable<br />

est revenu sur le devant de la scène.<br />

Un chien enchaîné<br />

Vu les angoisses générées par notre monde actuel, il convient<br />

donc d’être tout particulièrement attentifs aux comportements<br />

des jeunes que nous avons sous notre responsabilité, sans tomber<br />

pour autant dans la paranoïa. Car s’habiller tout en noir, écouter<br />

des groupes sataniques et lire des ouvrages consacrés à l’occultisme<br />

peuvent tout aussi bien n’être que l’expression momentanée<br />

d’un mal-être chez l’adolescent que cacher une véritable attirance<br />

pour le diable. Saint Augustin met d’ailleurs en garde: le<br />

démon est comparable à un chien enchaîné. Tant qu’on ne s’approche<br />

pas de lui, il n’y a aucun danger. Mais une fois dans son<br />

rayon d’action, le risque est grand de se voir mordu.<br />

Pascal ANDRÉ<br />

est ce dimanche 5 mars<br />

que sera donnée la<br />

première représentation<br />

de la “Passion” à Ligny.<br />

Cette aventure a débuté voici<br />

plus de 80 ans dans ce village<br />

situé à la limite du Namurois et<br />

du Hainaut, et aujourd’hui encore<br />

bon nombre d’habitants<br />

s’investissent dans ce jeu théâtral<br />

proposé au public chaque<br />

dimanche de carême.<br />

LA PASSION À LIGNY:<br />

les dimanches du carême<br />

Sur le site internet www.passionligny.be,<br />

les organisateurs écrivent ceci<br />

à propos de la troupe: “Si l’on prend<br />

le mot ‘troupe’ dans son sens le plus<br />

large, c’est à dire tous ceux et celles<br />

qui collaborent d’une manière ou<br />

d’une autre, on peut l’évaluer à environ<br />

150 personnes. Selon leurs désirs,<br />

leurs compétences, elles se répartissent<br />

en trois groupes: l’équipe<br />

administrative prend en charge la publicité,<br />

les réservations, l’aménagement<br />

de la salle, l’intendance; l’équipe<br />

technique assure le fonctionnement<br />

des éclairages et de l’amplification,<br />

fabrique et entretient décors,<br />

costumes et accessoires; l’équipe artistique<br />

rassemble les comédiens, les<br />

figurants et le metteur en scène.<br />

Pourquoi sont-ils là? Les raisons sont<br />

multiples: expression de leur foi, respect<br />

d’une tradition, plaisir du<br />

théâtre, attachement à leur village...<br />

La réponse dépend intimement de<br />

chacun... ils sont heureux de participer,<br />

ils aiment ce qu’ils font. On trouve<br />

ici des amateurs au vrai sens du<br />

terme. Le jeu de Ligny se situe parfaitement<br />

dans la ligne des Mystères du<br />

Moyen Âge, pour lesquels les habitants<br />

d’une cité se mobilisaient autour<br />

d’une représentation de la Passion<br />

du Christ”.<br />

• Les 4, 11, 18, 25 mars, 1 er et 8<br />

NAMUR - LUXEMBOURG<br />

C ’<br />

Bon à savoir<br />

LES PÈLERINAGES<br />

À Lourdes<br />

Les Pèlerinages Namurois organisent<br />

les traditionnels rassemblements<br />

diocésains, par train de<br />

nuit, TGV et avion. Les dates sont:<br />

du 16 au 23 mai, du 24 au 31<br />

juillet, du 7 au 14 septembre.<br />

On peut aussi se rendre à Lourdes<br />

en car, via Nevers: du 22 au 28<br />

mai, du 12 au 18 juin, du 3 au 8<br />

juillet ou du 18 au 24 septembre.<br />

Citons encore les formules<br />

“Lourdes par car itinérant” (24<br />

juillet-2 août), “Lourdes et les vallées<br />

de Gaves” (par TGV, 25-30<br />

septembre), une journée en avion<br />

(5 octobre) et la participation au<br />

pèlerinage du Rosaire (début octobre).<br />

Le jeu de la Passion est représenté<br />

chaque dimanche: les 5, 12, 19 et 26<br />

mars, 2 et 9 avril à 15h30 au cercle<br />

royal Saint-Joseph à Ligny. Les places<br />

sont à 9 € pour les adultes, 6 € pour<br />

les enfants de moins de douze ans,<br />

Les autres destinations<br />

Lisieux (3-6 avril), Malte (3-7 avril),<br />

Andalousie (23-29 avril), Metz (30<br />

avril), Terre sainte (13-21 juin),<br />

Ars-La Salette-Lyon (19-24 juin),<br />

Alsace (3-7 juillet), Pologne (3-12<br />

juillet), Lourdes-Saragosse-Montserrat<br />

(25-30 septembre), Syrie<br />

(15-23 octobre), Rome et Assise<br />

(16-22 octobre), Terre sainte et Sinaï<br />

(12 jours en novembre), Noël<br />

en Alsace (23-27 décembre).<br />

Renseignements<br />

6 rue du Séminaire, 5000 Namur,<br />

Tél 081/22.19.68 et courriel pelerinages.namurois@swing.be<br />

D.R.<br />

8 € pour les groupes (25 personnes<br />

au moins). La première séance est<br />

également accessible aux groupes<br />

de catéchèse, pour 5 €.<br />

Réservations au 071/88.54.47 de<br />

16h à 20h (répondeur en cas d’absence),<br />

ou au 071/87.88.71 également<br />

de 16h à 20h.<br />

Une marche des jeunes<br />

En cette année de la prière, la Fraternité<br />

Champagnat invite les<br />

jeunes de 11 à 15 ans à redécouvrir<br />

le “Notre Père” tout en marchant<br />

et à se reconnaître “frères et<br />

sœurs” tout en priant.<br />

Cette marche des jeunes se déroulera<br />

à Habay-la-Vieille, le samedi<br />

29 avril.<br />

Au programme: marche d’environ<br />

10 km, partage, prière, chants, eucharistie<br />

finale à laquelle les familles<br />

sont invitées. PAF: 4 €.<br />

______<br />

Rens. et inscr.: Frère Albert A, rue du<br />

Bua 6, 6723 Habay-la-Vieille Tél.<br />

0478/289.870 - albert.andre@belgacom.net<br />

Père de l’enfant prodigue<br />

Dans la perspective de Dieu un acte caché de repentir, un petit geste<br />

d’amour désintéressé, un moment de vrai pardon sont tout ce qui est<br />

nécessaire pour que Dieu descende de son trône, coure au-devant de<br />

son fils repenti et remplisse les cieux de cris de joie divine.<br />

Henri NOUWEN<br />

Le retour de l’enfant prodigue<br />

Eric de Beukelaer<br />

Porte-parole francophone des Évêques de Belgique<br />

Lettre ouverte aux déçus du christianisme<br />

267 pages - 23 €, port compris, au compte 778-5915762-78 de Dimanche-Service,<br />

20 place de Vannes, 7000 Mons.<br />

AGENDA<br />

avril, à partir de 10h, à l’Abbaye<br />

de Maredsous, Samedis de Carême,<br />

sur le thème général de<br />

“Arts et Résurrection” (Musique -<br />

peinture - architecture - décoration<br />

- trait de lumière - hospitalité).<br />

PAF: 7 € (10 pour les<br />

couples) par samedi, ou 35 €<br />

pour l’ensemble. Rens.:<br />

082/69.82.60 - flm@maredsous.com.<br />

• Le 5 mars, à 9h, à l’église de<br />

Meix-devant-Virton, Marche de<br />

Carême. Rens.: 084/31.56.53.<br />

• Le 9 mars, de 20h à 21h30, à la<br />

chapelle du Cœur de Jésus, 121<br />

avenue Reine Astrid, à Namur,<br />

parcours de l’École d’Adoration,<br />

organisé par la Communauté de<br />

l’Emmanuel et la paroisse Ste-Julienne:<br />

“L’amour miséricordieux<br />

du Père”. Rens.: C. Veckmans<br />

081/87.68.49 et M. Pirard<br />

081/43.21.66.<br />

• Le 11 mars, 14 e Marche Namur-<br />

Malonne, “Seigneur, apprendsnous<br />

à prier. Marie, aide-nous à<br />

prier”. Rens.: www.marchena<br />

murmalonne.be.tf - Monique Lemercinier<br />

081/22.87.03 - <strong>Jean</strong>-<br />

Marie et Godelieve Goossens<br />

081/46.08.97 - Patrick d’Ursel<br />

083/61.18.10 - 0477/310.440 -<br />

patrick.dursel@fermeducolombier.com<br />

• Le 23 mars, à partir de 10h, aux<br />

Sanctuaires Notre-Dame de<br />

Beauraing, Journée de ressourcement,<br />

réflexion et prière, animée<br />

par Mgr Warin, évêque auxiliaire,<br />

organisée par Vie Montante<br />

Luxembourg. Rens.:<br />

084/36.81.29 (après 18h).<br />

ENVIE DE PARLER ?<br />

nous vous<br />

accueillons dans l’amitié<br />

et l’anonymat<br />

CHRETIEN A L’ECOUTE<br />

081/23.08.07<br />

GSM 0472/55.46.96<br />

EG/013/06/01/N


<strong>Paroissial</strong><br />

N°9 - 5 mars 2006 BRABANT 3<br />

P<br />

eu importe que l’on y croie ou pas. Ce qui indéniable,<br />

c’est que le diable revient. Non de manière<br />

spectaculaire et fracassante, mais de manière<br />

diffuse et multiforme. Brève analyse de ce phénomène particulièrement<br />

inquiétant.<br />

Calvaires saccagés, cimetières profanés, chapelles incendiées,<br />

crucifix renversés, inscriptions sataniques… Depuis plusieurs semaines,<br />

la Bretagne (France) est le cadre d’actes de vandalisme<br />

au goût plus que douteux, derrière lesquels pourraient bien se<br />

cacher des adorateurs de Lucifer en mal de sensations fortes. Une<br />

piste que les enquêteurs prennent en tout cas très au sérieux, les<br />

profanations de cimetières à caractère satanique ayant, il est vrai,<br />

tendance à se multiplier, ces daix dernières années. En France,<br />

par exemple, les spécialistes estiment à plus de 3.000 le nombre<br />

de tombes juives, chrétiennes ou musulmanes à avoir été profanées<br />

entre 2000 et 2005, soit deux fois plus qu’au cours de la décennie<br />

précédente.<br />

Un chiffre inquiétant, que confirme Michel Quentin, responsable<br />

de la pastorale des nouvelles religiosités du diocèse de Saint-Denis,<br />

dans La Croix du 7 février. Pour lui, il ne fait effectivement aucun<br />

doute que “les jeunes sont de plus en plus séduits par le satanisme”.<br />

“Souvent, par orgueil et par quête du pouvoir sur les<br />

autres”, explique-t-il, “ils commencent par s’intéresser au paranormal,<br />

à se laisser séduire par la mode gothique. Ce mouvement,<br />

qui se présente d’abord comme une sorte d’esthétisme<br />

morbide, peut amener à une escalade, avec initiation progressive<br />

vers le satanisme.”<br />

LE RETOUR DU SATANISME<br />

Info ou intox ?<br />

Voilà pourquoi le prêtre n’hésite pas à mettre en garde les responsables<br />

éducatifs: “Tant que le jeune n’est pas en difficulté personnelle,<br />

il n’y a pas trop de danger. Mais dès lors que survient un<br />

problème dans sa vie scolaire, familiale, affective, etc, il peut se<br />

laisser entraîner très loin et passer à des actes plus graves et dangereux.”<br />

Comme ceux commis en 1996 par un groupe d’adolescents<br />

de Toulon, qui s’étaient livrés à des attouchements et des<br />

mutilations sur un corps en décomposition, avant de le poignarder<br />

avec un crucifix.<br />

Le rebelle par excellence<br />

Si tous les adeptes du satanisme ne se livrent pas à ce genre<br />

d’abominations, il convient malgré tout de s’interroger sur les origines<br />

de cette fascination pour le diable. Une enquête réalisée par<br />

Le Monde des Religions début 2005 montre, en effet, que des<br />

pans non négligeables de la culture ado – BD, jeux de rôle, musique,<br />

films, jeux vidéo – sont imprégnés de références à Satan. Le<br />

gothisme et le heavy metal, par exemple, véhiculent un univers<br />

noir, sulfureux et violent, sur lequel plane très souvent l’ombre<br />

maléfique du diable.<br />

Selon les psychologues, Satan serait, en fait, une caricature de<br />

l’adolescent, le rebelle par excellence qui s’est opposé au père.<br />

“En s’identifiant au diable”, explique Christophe Allanic, psychologue<br />

clinicien, “l’adolescent provoque les adultes et se persuade<br />

que le plaisir sans entrave qu’il a connu dans la vie fœtale est encore<br />

possible. Le bouc à deux sexes incarne la quête d’identité<br />

sexuelle que traverse tout adolescent; il symbolise ses divisions –<br />

diabolos, en grec, signifie ce qui divise.” Si cette forme d’identification<br />

n’est en soi absolument pas anormale, poursuit le psychologue,<br />

le satanisme, lui, est une pathologie qui “peut entraîner<br />

des passages à l’acte – sacrifices d’animaux, automutilations, scarifications,<br />

tortures…”.<br />

En guise d’explication, certains sociologues préfèrent parler de<br />

“retour du refoulé”: à avoir trop chassé la mort de nos sociétés,<br />

installé les cimetières à la périphérie de nos villes, la voici revenir<br />

au galop sous une forme gore et violente. D’autres, par contre, imputent<br />

ce retour du satanisme à une société individualiste et hyper<br />

angoissante. Les jeunes se réfugieraient dans des mondes<br />

virtuels et projetteraient leurs frayeurs dans des créatures monstrueuses.<br />

C’est d’ailleurs toujours durant les périodes de grandes<br />

peurs, rappelle l’historien français <strong>Jean</strong> Delumeau, que le diable<br />

est revenu sur le devant de la scène.<br />

Un chien enchaîné<br />

Vu les angoisses générées par notre monde actuel, il convient<br />

donc d’être tout particulièrement attentifs aux comportements<br />

des jeunes que nous avons sous notre responsabilité, sans tomber<br />

pour autant dans la paranoïa. Car s’habiller tout en noir, écouter<br />

des groupes sataniques et lire des ouvrages consacrés à l’occultisme<br />

peuvent tout aussi bien n’être que l’expression momentanée<br />

d’un mal-être chez l’adolescent que cacher une véritable attirance<br />

pour le diable. Saint Augustin met d’ailleurs en garde: le<br />

démon est comparable à un chien enchaîné. Tant qu’on ne s’approche<br />

pas de lui, il n’y a aucun danger. Mais une fois dans son<br />

rayon d’action, le risque est grand de se voir mordu.<br />

Pascal ANDRÉ<br />

BRABANT<br />

I<br />

nitialement hameau<br />

d’Ottignies, la paroisse<br />

de Blocry a vu sa<br />

population d’origine profondément<br />

renouvelée avec l’extension<br />

de la cité universitaire de<br />

Louvain-la-Neuve. C’est pour<br />

faire face à l’augmentation de<br />

cette communauté que l’église,<br />

bientôt centenaire, a été remaniée<br />

de façon importante voici<br />

une dizaine d’années. Ce<br />

dimanche 12 mars, la RTBF<br />

fera halte à Blocry: c’est de ce<br />

lieu de culte que la messe sera<br />

diffusée à 11h.<br />

Collégiale et Tour<br />

Nouvelles de Nivelles<br />

L’année 2006 sera celle du 960 e anniversaire de la collégiale et du 730 e<br />

Tour Ste-Gertrude. L’événement du 960 e sera célébré le dimanche 24<br />

septembre lors de la messe de rentrée, avec le transfert de la châsse et le<br />

placement de la relique de sainte Gertrude dans le buste-reliquaire. Le<br />

samedi 30 septembre à 19h30, c’est le 730 e qui donnera lieu à une messe<br />

solennelle. Enfin le Tour lui-même aura lieu le dimanche 1 er octobre: il<br />

rentrera en présence du Cardinal Danneels et de Mgr Van Cottem.<br />

Retour de la JOC<br />

LA MESSE TÉLÉVISÉE<br />

le 12 mars à Blocry<br />

Un autre anniversaire, beaucoup moins ancien, mais sous le signe du<br />

renouveau: après dix ans d’absence en Brabant wallon, la Jeunesse Ouvrière<br />

Chrétienne (JOC) est de retour. Une nouvelle animatrice, Sophie<br />

Lebeau, coordonnera le mouvement qui propose aux jeunes de 16 à 25<br />

ans de réfléchir ensemble autour de leurs réalités quotidiennes. On peut<br />

contacter Sophie au 0472/308.008 ou à jocbw@joc.be<br />

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Tél. 02/672.23.33 • Fax 02/672.18.68<br />

D.R.<br />

L’église (voir photo) est dédiée aux<br />

saints Marie et Joseph, explique le<br />

père Charles Delhez, jésuite. Curé de<br />

cette paroisse, il est aussi, entre autres,<br />

directeur et rédacteur en chef de notre<br />

journal. Il ne peut donc exercer sa<br />

charge à temps plein et se félicite que<br />

cette tâche soit assumée collégialement<br />

par l‘Équipe d’animation <strong>Paroissial</strong>e.<br />

Il signale par ailleurs que la communauté<br />

a engagé, grâce aux dons<br />

des paroissiens, un assistant à mitemps.<br />

La paroisse de Blocry compte aujourd’hui<br />

environ quatre mille habitants,<br />

dont un millier qui vivent dans une cité<br />

sociale à forte densité immigrée. La vie<br />

de l‘Église est vécue tout à la fois par<br />

les anciens habitants du hameau, les<br />

nouveaux venus de l’UCL et un certain<br />

nombre de gens qui en ont fait leur<br />

paroisse d’élection. Et le curé d’évoquer<br />

diverses facettes de sa paroisse:<br />

la catéchèse, les équipes d’accompagnement<br />

pour les baptêmes et les funérailles,<br />

le service d’entraide, les deux<br />

chorales, la salle polyvalente…<br />

Du côté de l’eucharistie, le rendezvous<br />

principal est fixé au dimanche à<br />

dix heures, mais deux autres célébrations<br />

ont lieu le samedi et le dimanche<br />

au soir. Le 2 e samedi du mois, c’est la<br />

messe “caté”, particulièrement destinée<br />

aux enfants et à leurs parents,<br />

avec une homélie en dialogue avec les<br />

jeunes de 9 à 12 ans. Un dimanche<br />

soir par mois, il y a réunion de jeunes<br />

en post-catéchèse. On citera encore la<br />

messe des 20-30 ans, le premier dimanche<br />

du mois, en soirée.<br />

Vous êtes libre et recherchez l’âme sœur.<br />

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Tél. 010/40.02.46 à Ottignies. EB/012/98,01<br />

Le dimanche 12 mars, télévision oblige,<br />

la messe sera célébrée à 11h et<br />

non à 10h. Le père Delhez présidera la<br />

célébration et fera l’homélie, tandis<br />

que l’abbé Philippe Mawet assurera<br />

les commentaires. Blocry succède ainsi<br />

à Huy, où la messe a été diffusée juste<br />

un mois plus tôt: elle était célébrée<br />

depuis la chapelle du collège Saint-<br />

Quirin, à l’occasion du 150 e anniversaire<br />

de l’établissement.<br />

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AGENDA<br />

• Le 3 mars, de 11h à 12h, à la salle<br />

Familia, place des Déportés, à Ottignies,<br />

Pause-Café de Vie Féminine.<br />

• Le 8 mars, en soirée, à Louvainla-Neuve,<br />

concert du groupe CX<br />

FLOOD, organisé par le Kot-à-<strong>Pr</strong>ojet<br />

du Levant. Rens.: b.huybrechts<br />

@ulg.ac.be<br />

• Le 10 mars, à 20h, à la Collégiale<br />

de Nivelles, première rencontre du<br />

Carême 2006, “avec le P. Guy Gilbert”.<br />

• Les 11 mars et 6 mai, au <strong>Pr</strong>ieuré<br />

Ste-Marie, 37 rue du <strong>Pr</strong>ieuré, à Malèves-Ste-Marie,<br />

Samedis du prieuré<br />

pour tisser des liens entre Évangile<br />

et actualité. Tél. 010/88.83.58 -<br />

prieure@prieure.ucl.ac.be - www.leprieure.be<br />

• Les 11 mars, 8 avril, 13 mai et 10<br />

juin, de 9h30 à 17h, au Monastère<br />

St-André, 1 allée de Clerlande, à Ottignies,<br />

“Zen: Méditation et échange”,<br />

animé par le P. Pierre de Béthune,<br />

organisé par les Voies de<br />

l’Orient. Rens.: Tél. 02/511.79.60.<br />

• Les 15 et 22 mars, de 20h à 22h,<br />

au centre pastoral, 67 chaussée de<br />

Bruxelles, à Wavre, formation pour<br />

les animateurs, “<strong>Pr</strong>éparer les jeunes<br />

à la confirmation…”. Inscr. indispensable:<br />

Service de Catéchèse, Tél.<br />

010/23.52.61 - Fax. 010/24.26.92 -<br />

catechese@bw.catho.be<br />

• Du 24 au 27 mars, à Waterloo, 4 e<br />

édition du Festival du Théâtre religieux,<br />

avec e.a. un cycle de 3 pièces<br />

d‘Éric-Emmanuel Schmitt. Rens.:<br />

02/384.58.90.<br />

• Le 20 mars, de 14h à 16h, à Ottignies/Louvain-la-Neuve,<br />

rencontre<br />

seniors pour personnes endeuillées,<br />

ouverte à toute personne<br />

de 60 ans et plus, vivant un deuil,<br />

même ancien, organisée par l’asbl<br />

Vivre son deuil, 11 avenue Reine Astrid.<br />

TEL-ECOUTE-PRIERE<br />

Tél. 02/721.30.21 - Lund. au sam. 9-22 h.<br />

Si vous êtes en difficulté, désemparé,<br />

incompris, malade ou isolé, vous pouvez<br />

appeler en confiance; vous serez<br />

écouté avec cœur et soutenu par la<br />

prière.<br />

Vous pouvez aussi nous rencontrer à :<br />

L’OFFICE DE PRIÈRE POUR LA GUÉRISON<br />

le 15 mars 2006 à 19h30.<br />

Eglise Collège St-Michel. EB/009/06,09

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