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JDT232-P01-Couv:JDT 26/04/2012 14:20 Page 59


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de temps avec l’étiquetage.<br />

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JDT233-P03-EditoOKTP:JDT 30/04/2012 11:12 Page 3<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms est une<br />

publication de Télécom Presse,<br />

66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />

Tél. : 01 41 58 58 20<br />

Fax : 01 48 58 55 34<br />

S.a.r.l. au capital de 8 000 euros<br />

Siège social :<br />

66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />

N° de commission paritaire : 1011T84383<br />

Rédaction<br />

Directeur de la rédaction et rédacteur en<br />

chef Ariel Gomez +33(0)1 41 58 59 24.<br />

E-mail : ariel.gomez@jdt.fr<br />

La ruée<br />

vers la<br />

distribution<br />

physique ?<br />

Ariel Gomez,<br />

directeur de la rédaction,<br />

rédacteur en chef<br />

<strong>Journal</strong>iste<br />

Thomas Pagbe +33(0)1 41 58 59 29.<br />

E-mail : thomas.pagbe@jdt.fr<br />

Ont collaboré à ce numéro :<br />

Hervé Reynaud, François Arias, GC<br />

Direction artistique<br />

Anastasie Babic<br />

Rédacteurs-graphistes<br />

Christophe Monfort, Benoît Maurice<br />

Dans la nature, rien ne se perd, tout se transforme. Dans le business des télécoms aussi,<br />

serait-on tenté de dire. Et nous n’avons pas fini d’être surpris par les transformations et les<br />

transferts – de clients, de valeur – qu’a provoqué et provoque encore l’arrivée de Free sur le<br />

marché de la téléphonie mobile.<br />

Alors que son irruption devait consacrer la pertinence d’un modèle de distribution « web only » - que<br />

d’autres MVNO avaient lancé bien avant lui, et que les grands opérateurs ont également mis en place<br />

pour distribuer à moindre coût leurs offres low cost – on assiste plutôt à un regain d’intérêt des MVNO<br />

– et des constructeurs - pour les réseaux de distribution physique.<br />

Publicité<br />

Directeur de publicité<br />

Miguel Mato<br />

Miguel@microscoop.com<br />

Tél : +33(0)1 41 58 58 23<br />

Directeur de clientèle<br />

Bernard Bibas<br />

Bernard.bibas@jdt.fr<br />

Tél : +33(0)1 41 58 59 23<br />

Fax publicité : +33(0)1 48 58 55 34<br />

Administration/comptabilité<br />

Stéphanie Largillière<br />

Tél. : +33(0)1 41 58 58 20<br />

E-mail : stephanie@microscoop.com<br />

Jusqu’à présent, elle était exclue de tous les modèles<br />

d’affaires des MVNO – exception faite des certains MVNO<br />

ethniques – en raison de la barrière à l’entrée que<br />

représentait leur système de rétribution. Il faut dire que les<br />

grands opérateurs « historiques » avaient habitué les<br />

distributeurs à un train de vie somptueux, avec des<br />

rémunérations allant jusqu’à 250-300 € par ligne. Il était<br />

dès lors impossible pour un MVNO, même à la moitié de<br />

ce montant, de maintenir son modèle low cost en rétribuant<br />

à ce tarif son vendeur.<br />

Or, l’impact de l’arrivée de Free sur les marges des opérateurs<br />

« historiques » a fait bouger sérieusement les lignes.<br />

Préférant réserver l’essentiel de leurs ressources à<br />

l’animation et la rétribution de leurs propres réseaux de<br />

distribution, les opérateurs ont ouvert la porte à une<br />

nouvelle équation économique pour la distribution<br />

indépendante.<br />

« Préférant réserver l’essentiel de<br />

leurs ressources à l’animation et<br />

la rétribution de leurs propres<br />

réseaux de distribution, les<br />

opérateurs ont ouvert la porte à<br />

une nouvelle équation<br />

économique pour la distribution<br />

indépendante ».<br />

Abonnements<br />

DIP-<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

Cécile Cich<br />

Mail : cecile.cich@dipinfo.fr<br />

20, quai de la Marne,<br />

75164 Paris Cedex 19.<br />

Tél. : +33(0)1 44 84 80 83.<br />

Impression<br />

Iapca - 83 Toulon<br />

Mensuel - 24 ème année.<br />

Prix du no : 9,50 € TTC.<br />

Abonnement (1 an ) : 79 € TTC.<br />

Directeur de la publication : Ariel Gomez<br />

Actionnaires : Microscoop, Ariel Gomez<br />

Plusieurs MVNO se sont empressés de saisir l’occasion pour se lancer dans l’aventure ou pour s’y<br />

renforcer. Ainsi, Virgin Mobile, qui a déjà une longue pratique de la chose, propose désormais ses<br />

offres en distribution au même prix que sur le web. SIM+, pour sa part, s’y est lancé dès le mois de<br />

janvier en compagnie avec son grossiste, Extenso Telecom, sur 900 des 2700 boutiques que dessert<br />

le grossiste. <strong>Le</strong>s deux ont d’ailleurs lancé une campagne d’affichage pour promouvoir l’offre SIM+ dans<br />

les magasins à l’enseigne Phoneo animés par le grossiste.<br />

Zéro Forfait (cf. page 10), qui était pourtant au départ parmi les plus récalcitrants à envisager cette<br />

perspective, s’y risque aussi. « <strong>Le</strong>s opérateurs ne vendent pas en distribution, explique Patrick<br />

Gentemann, p-dg de Call in Europe [société mère de Zéro Forfait], nous essayons donc de nous<br />

positionner comme challenger. Free a crée un trou béant, et les magasins cherchent des solutions ».<br />

Parmi celle que propose Zéro Forfait, on trouve des packs avec des smartphones haut de gamme et des<br />

offres de services (leasing, assurance, remplacement du mobile à domicile), qui pourront faire la<br />

différence. Son ambition à fin 2012 est de couvrir 600 points de vente. « Il faut mieux vendre quelque<br />

chose en touchant 100 € de rémunération que de d’avoir une rémunération plus élevée mais sans aucune<br />

vente ».<br />

On ne saurait mieux résumer l’enjeu…<br />

3 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012


JDT233-P04-05-Sommaire OKAG:JDT193 27/04/2012 09:32 Page 4<br />

N°233-234<br />

Dernière heure<br />

Dans un contexte tendu depuis l’entrée de Free<br />

Mobile sur le marché, Virgin Mobile continue<br />

d’affirmer sa différence. L’opérateur virtuel a signé un<br />

accord de full MVNO (opérateur mobile dégroupé) avec<br />

Orange, son fournisseur historique. Ce contrat<br />

permettra à Virgin Mobile de mieux contrôler ses<br />

offres et son infrastructure. La mise en œuvre<br />

opérationnelle du contrat interviendra dans les<br />

prochains mois. Il s’agit du deuxième accord de ce type<br />

pour Virgin Mobile, après celui signé avec SFR en<br />

juin dernier.<br />

Orange Business Services fait évoluer sa solution de<br />

Telepresence en hébergeant, désormais, la totalité du<br />

service sur le Cloud. La solution Telepresence Pass se<br />

singularise en fait par son modèle. A part les écrans et<br />

la salle, l’ensemble des équipements est installé sur<br />

l’infrastructure d’Orange. <strong>Le</strong> pont (MCU) est ainsi<br />

hébergé par l’opérateur. Un fort accent a également été<br />

mis sur la mobilité. La solution s’avère ainsi compatible<br />

avec les environnements iOS, Mac OS et Windows.<br />

Sur de nombreuses fonctionnalités, Telepresence Pass<br />

reste fidèle à la version précédente, comme, par<br />

exemple, sur le système de conciergerie, qui permet à<br />

l’opérateur de piloter la totalité des sessions.<br />

<strong>Le</strong> « Cloud français » prend forme. Piloté par<br />

Orange et Thalès, le projet « Andromède » peut<br />

désormais compter sur le soutien de l’Etat. A travers le<br />

Fonds national pour la Société Numérique, les<br />

pouvoirs publics investissent 75 millions d’euros sur un<br />

total de 225 millions d’euros. <strong>Le</strong> reste du capital est<br />

apporté par les deux acteurs privés à l’origine de<br />

l’initiative. La structure, en cours de création,<br />

commercialisera en direction des administrations et des<br />

entreprises de la capacité de traitement, de l’espace de<br />

stockage et de la bande passante, soit une offre de<br />

services IaaS (Infrastructure as a Service).<br />

Numericable va déployer pour le Sipperec (Syndicat<br />

Intercommunal de la Périphérie de Paris pour<br />

l'Electricité et les Réseaux de Communication) un<br />

réseau de fibre optique dans 27 communes du Val-de-<br />

Marne (94). En 2014, les 360 000 foyers de ces<br />

communes auront accès au 100 Mbit/s.<br />

A la fin du premier trimestre, Nokia enregistre un<br />

important recul de son CA à 7,3 milliards d’euros<br />

contre un peu plus de 10 Mds€ un an auparavant. La<br />

perte d’exploitation non-IFRS s’élève à 260 M€. <strong>Le</strong><br />

lancement d’une nouvelle gamme de combinés sous<br />

Windows en fin d’année 2011 n’a pas permis au<br />

constructeur de redresser la barre. Nokia Siemens<br />

Network, détenue à moitié par Nokia, accuse quant à<br />

elle une perte d’exploitation non-IFRS légèrement<br />

supérieure à 1 milliard d’euros.<br />

Infrastructures<br />

6 Actualité<br />

HP veut abolir les barrières entre cloud<br />

public, privé et hybride<br />

Opérateurs<br />

8 Actualité<br />

Numericable :<br />

« nous sommes en très bonne santé »<br />

Virgin Mobile :<br />

le quadruple play à 29,99 euros<br />

Distribution<br />

10 Actualité<br />

Zéro forfait se lance en distribution physique<br />

Equipements<br />

12 Actualité<br />

ZTE vise haut dans le LTE<br />

14 Point Marché<br />

Visio-conférence :<br />

la HD sur tous les écrans ?<br />

services<br />

16 Actualité<br />

Bouygues Telecom Entreprises se risque au<br />

vrai illimité data<br />

18 Point Marché<br />

Télétravail : un marché en devenir<br />

<strong>Le</strong>s gens &<br />

les chiffres<br />

20<br />

Interview<br />

Marc Zemmour,<br />

p-dg de La Poste<br />

Mobile<br />

<strong>Des</strong> offres pro et<br />

une box avant la<br />

fin de l’année<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012<br />

4


JDT233-P04-05-Sommaire OKAG:JDT193 30/04/2012 11:08 Page 5<br />

n° Spécial THD<br />

Peut-on<br />

accélérer le<br />

déploiement de<br />

la fibre ?<br />

Compte tenu du rythme actuel de déploiement de la fibre optique<br />

en France et des tendances qui se dessinent pour l’année 2012, il<br />

est à peu près certain que s’il n’y a pas une accélération franche, à<br />

la fois des opérateurs privés et des collectivités (à condition<br />

qu’elles puissent le faire), l’objectif du gouvernement d’atteindre<br />

100 % de la population couverte en Très Haut Débit en 2025 n’est<br />

pas prêt d’être atteint.<br />

Et si le dialogue progresse entre les opérateurs et les collectivités<br />

au sujet des zones dites AMII (celles sur lesquelles les opérateurs<br />

privés ont manifesté leur intention d’investir), il reste encore des<br />

zones de friction à traiter et, surtout, la question du financement<br />

des infrastructures dans les zones peu denses à résoudre. Retour<br />

sur un dossier chaud à la veille d’échéances électorales qui<br />

pourraient modifier la donne.<br />

- Où en est la couverture des opérateurs ?<br />

- Un an après : retour sur les projets pilote<br />

- <strong>Le</strong>s collectivités montent au créneau<br />

P.6 : Evènement<br />

Compte rendu Cloud<br />

Computing World Expo<br />

30 Points de vue/idées<br />

<strong>Le</strong> BYOD : nouveaux terrains de jeu & nouveaux usages<br />

<strong>Le</strong>s 5 principales erreurs à ne pas commettre lorsqu’on adopte le Cloud<br />

Self-organised Networks : l’intelligence réseau au service de la croissance et<br />

de la consommation data<br />

34 Nominations<br />

<strong>Le</strong>s mouvements du mois des entreprises du secteur<br />

P.22 : DOSSIER<br />

Santé et télécoms :<br />

un marché à deux<br />

vitesses<br />

L’équipement des<br />

établissements de santé avec<br />

des solutions TIC continue de<br />

constituer un marché<br />

dynamique, aujourd’hui<br />

particulièrement animé par la<br />

mise en place progressive de<br />

PACS (Picture Archiving and Communication System, autrement dit<br />

les systèmes de stockage et de partage d’images de santé)<br />

centralisés et mutualisés. En revanche, la télémédecine, toujours en<br />

attente de prise en charge par la Sécurité Sociale, connaît un<br />

développement assez lent. Néanmoins, le marché de la santé reste<br />

globalement très attractif comme en témoigne le nombre<br />

grandissant d’acteurs télécoms et IT qui se positionnent dessus. Tour<br />

d’horizon du marché (nous publions également dans ce dossier des<br />

retours d’expériences significatifs d'établissements de santé).<br />

Nouveautés Produits<br />

36 <strong>Le</strong>s nouveaux produits<br />

mobiles, accessoires,<br />

réseaux.<br />

37 HTC One X :<br />

HTC reprend la tète<br />

<strong>Le</strong> HTC One X signe le retour du<br />

constructeur taïwanais sur le devant de<br />

la scène, après une année 2011 en<br />

demi-teinte. Avec son design<br />

séduisant, un bel écran et un<br />

processeur Tegra 3 quadri cœur<br />

surpuissant le One X balaie la<br />

concurrence..<br />

39 Panasonic Eluga :<br />

un Android waterproof<br />

Panasonic revient en Europe dans la<br />

téléphonie avec l’Eluga, un<br />

smartphone sous Android très fin doté<br />

d’un bel écran OLED 4,3 pouces, d’un<br />

processeur double cœur cadencé à 1<br />

GHz et d’une étonnante résistance à<br />

l’eau et à la poussière.<br />

41 Quand la tablette<br />

devient nomade 0<br />

<strong>Le</strong> Samsung Galaxy Tab 7.7 est la<br />

preuve que la tablette n’est pas<br />

cantonnée au salon si elle est<br />

suffisamment nomade et, surtout si<br />

elle convainc davantage dans son<br />

usage que les grands modèles.<br />

Commercialisée au même prix<br />

qu’un iPad, cette petite tablette<br />

tient-elle pour autant la<br />

comparaison avec la star<br />

d’Apple ?<br />

5 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012


JDT233-P06-CR Salon CloudOKTP:JDT 27/04/2012 09:36 Page 6<br />

Evénement<br />

Compte rendu salon<br />

Par Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />

Cloud Computing World Expo et<br />

Solutions DataCenter Management<br />

CCWE ET SDCM :<br />

PAS DE NUAGES<br />

SUR LE CLOUD<br />

La 3ème édition de Cloud Computing World Expo et Solutions DataCenter<br />

Management (CCWE et SDCM) a fermé ses portes le 29<br />

mars dernier avec un bilan très positif. L’espace d’exposition, mais<br />

aussi les tables rondes et les ateliers d’experts ont attiré sur trois jours<br />

à la Défense 3 543 visiteurs professionnels. « Nous avons eu une<br />

première journée très bonne, avec une matinée excellente et des<br />

tables rondes archi pleines, avec des personnes debout sur plusieurs<br />

rangées, se réjouit Denis Rémy, responsable de l’événement. A priori<br />

les thèmes ont été porteurs, le cloud et les data centers font vraiment<br />

partie des préoccupations du secteur et des fonctions IT des entreprises<br />

». Autre facteur important : « la part belle faite [dans les conférences<br />

et ateliers] aux retours d’expérience client, poursuit Denis<br />

Rémy. Il y avait au moins un retour client par table ronde, et certaines<br />

tables rondes n’étaient consacrées que cela. Cela prouve l’adoption<br />

réelle du cloud auprès des utilisateurs finaux, qui se met en place<br />

progressivement ». La pertinence de la date (milieu du premier<br />

semestre) et, surtout, du nouveau lieu (le CNIT à La Défense) ne sont<br />

pas étrangers à cette bonne performance en matière de visitorat. «<br />

Cela permet aux visiteurs qui travaillent dans le secteur de faire un<br />

Denis Rémy, responsable de l’événement<br />

saut rapide pendant la journée, poursuit le responsable. <strong>Le</strong> changement<br />

de lieu par rapport à la porte de Versailles a aussi été bénéfique<br />

». L’année prochaine (les 11 et 12 avril), le salon devrait innover<br />

autant sur les conférences que « sur une thématique connexe à<br />

laquelle nous réfléchissons, conclut Denis Remy. <strong>Le</strong>s entreprises ont<br />

besoin de moderniser, elles se posent la question de savoir si elle<br />

doivent moderniser leur équipement ou l’externaliser ». Beaucoup<br />

reste donc à dire et à faire sur ce marché. (suite du compte rendu nouveautés<br />

dans notre prochain numéro). ■<br />

GIP INFORMATIQUE<br />

La Virtubox, mi-physique, mi-cloud<br />

Proposer une solution Cloud aux grands comptes est une chose ; proposer ce type de produits à des TPE et<br />

PME en est une autre. <strong>Le</strong> GIP informatique qui dispose de liens privilégiés avec ce type de structures intègre<br />

désormais dans son catalogue une offre d’informatique dématérialisée. « Nous avons étudié toutes les<br />

contraintes posées par le Cloud », explique Barbara Olla, responsable marketing et communication pour la SSII.<br />

La localisation des données dans un cloud non identifié apparaît notamment comme l’un des principaux points<br />

faibles du « nuage » informatique. Construite autour d’une solution Citrix, la Virtubox a été développée comme une<br />

offre hybride alliant Cloud et informatique locale. « Dans les entreprises, nous installons une box physique pour<br />

la messagerie et les fichiers bureautiques. Cela permet d’économiser la bande passante et d’assurer une bonne<br />

qualité de service. Sur le Cloud, nous copions toutes les images du serveurs sur la Virtubox », indique Barbara Olla.<br />

Capable de fonctionner en cas de coupure internet, la box locale peut continuer à stocker des données, l’ensemble<br />

étant synchronisé dès la réactivation du réseau. Ce dispositif offre également aux utilisateurs la possibilité de<br />

changer de prestataire comme ils le souhaitent. En matière de Cloud, la question de la gestion des données en<br />

cas de changement de prestataire peut vite se révéler épineuse. Et faire office de repoussoir. « Notre solution<br />

constitue une bonne réponse pour lutter contre la dépendance », envers un prestataire, indique assure Barbara<br />

Olla. La Virtubox, fidèle au modèle économique établi par le Cloud, est proposée avec un abonnement mensuel.<br />

<strong>Le</strong> positionnement de la SSII n’est toutefois pas inédit. L’offre Cloud Pro d’Orange vise également les TPE et les<br />

PME. L’offre de l’opérateur historique, disponible depuis juin 2011, a séduit 2500 clients professionnels. ■<br />

NAVAHO<br />

La confiance numérique, l’arme<br />

de Navaho sur le Cloud<br />

Régis Karakozian, directeur<br />

marketing chez Navaho<br />

Après plusieurs mois de difficultés économiques,<br />

Risc Group trouve un nouveau souffle et se<br />

reconstruit à travers sa nouvelle marque, Navaho.<br />

Connu, notamment, à travers ses services de messagerie<br />

hébergée, l’opérateur vient désormais gonfler les<br />

rangs des spécialistes de l’informatique décentralisée.<br />

« Depuis un an et demi, nous nous sommes rattachés à<br />

l’actuelle définition de cloud privé », reconnaît Régis<br />

Karakozian, directeur marketing chez Navaho. Avec une<br />

offre hébergée dans 4 datacenters - chez Telehouse et<br />

Telecity - Navaho se distingue sur plusieurs points. En<br />

plus de services d’hébergement et de sauvegarde sur le<br />

Cloud, le savoir-faire de STS group, son principal<br />

actionnaire, lui permet de se positionner comme un<br />

acteur du segment des solutions de confiance numérique.<br />

Navaho a également choisi de stocker l’ensemble des données de ses clients en<br />

France. Régis Karakozian reconnaît volontiers que la localisation des données dans l’Hexagone<br />

ne fournit pas à proprement parler d’avantage concurrentiel. Cependant, « pour<br />

l‘hébergement du dossier médical, préciser que les données se trouvent en France est<br />

important. Il y a, c’est vrai, une question de culture et des contraintes légales. (…) Dans<br />

un contexte comme le notre, stocker des données en France est un vrai plus », poursuitil.<br />

Navaho, qui commercialise également des solutions collaboratives de Microsoft,<br />

entend se distinguer grâce à la réversibilité de sa solution. « Notre solution est éprouvée.<br />

<strong>Le</strong>s utilisateurs peuvent changer de fournisseur sans problème », assure Régis<br />

Karakozian. Face aux importants projets de Cloud dédiés aux grands comptes, Navaho estime<br />

être en mesure d’affirmer sa différence et de mieux séduire les PME, sa cible. ■<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012<br />

6


JDT233-P07-Infra Actu OKAG:JDT 26/04/2012 10:26 Page 7<br />

Actualité<br />

infrastructures<br />

Cloud<br />

HP veut abolir les barrières entre<br />

cloud public, privé et hybride<br />

Xavier Poisson Gouyou Beauchamps,<br />

vice-président EMEA en charge<br />

des solutions cloud chez HP<br />

HP se dote d’une plate-forme de création cloud capable<br />

de faire migrer un service hébergé vers un cloud privé,<br />

public ou managé.<br />

férent », explique Xavier Poisson Gouyou Beauchamps,<br />

vice-président EMEA en charge des<br />

solutions cloud chez HP. HP Converged Cloud a<br />

été pensé, avant tout, comme une solution<br />

ouverte. « C’est une architecture qui permet de<br />

créer un service cloud qui peut être exécuté à la<br />

volée sur un cloud public, privé, managé ou<br />

hybride », précise le responsable. L’architecture<br />

repose sur HP Converged Infrastructure et sur une<br />

série de services développés par HP. La<br />

solution Converged Management Security<br />

offre ainsi à l’utilisateur la possibilité de gérer<br />

le portage d’un service cloud depuis, par exemple,<br />

un cloud public vers un cloud hybride, le tout<br />

en conservant le contrôle sur les applications.<br />

« Cette solution va être enrichie, précise Xavier<br />

Poisson Gouyou Beauchamps. De nouvelles<br />

briques de politiques d’usages et de sécurité vont<br />

être intégrées ». Une autre brique, HP Converged<br />

Infrastructure as a service controller permet<br />

quant à elle de gérer du SLA (service level agreement).<br />

L’architecture ouverte de HP offre également<br />

la possibilité de prendre en charge les<br />

‘Big data’, ces torrents de données que les<br />

infrastructures traditionnelles ne peuvent plus<br />

administrer. Cette expertise, HP la doit à l’entreprise<br />

Autonomy, un spécialiste de la gestion<br />

de données racheté 10 milliards de dollars en<br />

Fibre optique<br />

Huawei s’attaque aux limites<br />

futures de la fibre optique<br />

Huawei prend de l’avance sur ses rivaux<br />

et s’attaque à l’une des problématiques<br />

du futur en matière de très haut débit : la capacité<br />

maximale de transport dans de la fibre<br />

optique. L’équipementier chinois a présenté<br />

une nouvelle solution de multiplexage de<br />

longueur d’onde (WDM). <strong>Le</strong> WDM permet de<br />

transporter plusieurs signaux sur un seul brin<br />

de fibre optique. Encore à l’état de prototype,<br />

le système DWDM (Dense Wavelenght Division<br />

Multiplexing, multiplexage<br />

en longueur<br />

d’onde dense) 400G de<br />

Huawei offre une<br />

capacité de plus de 20<br />

Tbit/s sur une seule<br />

fibre. Pour assurer<br />

l’efficacité de son dispositif,<br />

le chinois s’est<br />

appuyé des OTN (répartiteurs<br />

optiques) et<br />

un code correcteur<br />

(SD-FEC) inédits. Différent<br />

du CWDM (Co-<br />

2011. « Il apparaissait essentiel d’intégrer la gestion<br />

de données structurées et non structurées.<br />

Nous voulons donner de la valeur à ces données,<br />

quel que soit le système utilisé », assure Xavier<br />

Poisson Gouyou Beauchamps.<br />

Du cloud en<br />

marque blanche<br />

Parallèlement au lancement de HP Converged<br />

Cloud, le constructeur va également agrémenter<br />

son offre cloud avec de nouveaux services.<br />

<strong>Le</strong>s outils de communications unifiées d’Avaya<br />

et Microsoft (Lync) vont ainsi être déployés. HP<br />

va également intégrer dans les prochains mois<br />

une solution de plan de reprise d’activité. HP a<br />

également pensé à ses partenaires. <strong>Le</strong> géant<br />

de l’informatique entend approfondir sa relation<br />

avec les opérateurs. <strong>Le</strong> partenariat avec<br />

SFR (CF JDT 232) est, en ce sens, présenté<br />

comme emblématique. « Nous souhaitons<br />

qu’ils soient en mesure d’accélérer le déploiement<br />

», de services Cloud, ajoute Xavier<br />

Poisson Gouyou Beauchamps. <strong>Le</strong> constructeur<br />

veut également étendre les possibilités pour<br />

ses partenaires de lancer des services cloud en<br />

marque blanche, tout en s’appuyant sur ses<br />

technologies.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

arse Wavelenght Division Multiplexing, multiplexage<br />

en longueur d’onde grossier), le<br />

DWDM présente plusieurs avantages. <strong>Le</strong><br />

procédé permet d’intégrer jusqu’à 128 longueurs<br />

d’onde dans une seule fibre. A l’aide<br />

d’amplificateurs, le signal peut être transporté<br />

sur plusieurs centaines de kilomètres.<br />

Seul point noir, le DWDM s’avère couteux à<br />

mettre en œuvre, les lasers de précision<br />

nécessaires au bon alignement des signaux<br />

optiques coutant très cher. <strong>Le</strong> CWDM présente<br />

quant à lui le principal avantage d’être<br />

moins onéreux à déployer. Huawei semble<br />

cependant certain de voir le DWDM s’imposer.<br />

« La solution DWDM 400 G répond aux<br />

exigences des opérateurs concernant la modernisation<br />

de la bande passante des futurs<br />

réseaux. (…) Nous sommes ravis d’aider les<br />

opérateurs à relever les défis des futures<br />

bandes passantes », explique Christian<br />

Chuan, président de produit Transport dans<br />

un communiqué.<br />

■ TP<br />

Comment marquer sa différence dans le<br />

cloud alors même que les offres d’informatique<br />

dématérialisée foisonnent ?<br />

HP espère avoir trouvé la solution<br />

avec HP Converged Cloud, une nouvelle plateforme<br />

de création de services Cloud. <strong>Le</strong> but du<br />

géant de l’informatique ? Proposer la première<br />

architecture Cloud interopérable et rompre<br />

avec le modèle en « silo », qui selon lui, prévaut<br />

encore aujourd’hui. HP a bâti sa réflexion sur<br />

un constat : l’informatique d’hier et son modèle<br />

- à savoir un système construit sur une seule<br />

technologie, donc fermé - ont tendance à se<br />

reproduire sur le Cloud. C’est ce schéma que HP<br />

s’est mis en tête de briser. « Pour HP, il s’agissait<br />

de créer un service cloud complètement difen<br />

bref<br />

Nokia Siemens<br />

veut protéger<br />

les smartphones<br />

Face à la prolifération croissante des<br />

smartphones et des tablettes dans le monde,<br />

la question de l’engorgement des réseaux<br />

n’est pas la seule préoccupation des<br />

opérateurs et des utilisateurs finaux. La<br />

sécurité des terminaux et la protection des<br />

données font aussi partie des possibles écueils<br />

qu’il va falloir anticiper. Vol, perte de<br />

terminaux (500 par jour en France, le double<br />

en Grande Bretagne), codes malicieux cachés<br />

dans les applications, spams…<br />

Insensiblement, le piratage glisse du monde<br />

des PC vers les mobiles. Une tendance<br />

d’autant plus préoccupante que le phénomène<br />

du BYOD (les gens qui travaillent avec leurs<br />

terminaux personnels) ne cesse de croître.<br />

« Si les utilisateurs finaux ont une conscience<br />

assez claire des risques (89 % d’entre eux<br />

déclarent vouloir être sécurisés), ils n’en<br />

adoptent pas moins des comportements à<br />

risques, puisqu’ils sont 60 % à télécharger<br />

régulièrement des applications venant de<br />

sources non vérifiées, explique Thorsten<br />

Schneider, responsable de la sécurité chez<br />

Nokia Siemens Network. Qui plus est, les deux<br />

tiers d’entre eux laissent souvent leurs<br />

applications ouvertes, quand bien même 84 %<br />

des utilisateurs déclarent avoir des données<br />

confidentielles sur les terminaux ». Et bien<br />

que de nombreuses solutions de<br />

sécurisation existent, fournies par les<br />

constructeurs eux-mêmes (HTC, Apple,<br />

entre autres) ou par les éditeurs spécialisés<br />

de solutions de sécurité et de MDM (Mobile<br />

Thorsten Schneider, responsable de<br />

la sécurité chez Nokia Siemens Network<br />

Device Management), NSN se positionne<br />

plus en amont dans la chaîne technique<br />

pour permettre à ses clients opérateurs de<br />

proposer des solutions qui combinent une<br />

protection sur le réseau couplée à une<br />

protection sur le terminal. Car si 90 % des<br />

PC sont protégés, seulement 20 % des<br />

smartphones le sont. « Notre Mobile<br />

Security Suite se compose de solutions qui<br />

se mettent en place dans le flux<br />

d’information, détaille Thorsten Schneider,<br />

ce sont des solutions purement logicielles,<br />

qui permettent de se protéger des spam, de<br />

filtrer les virus... Et elles permettent aux<br />

entreprises utilisatrices des définir leurs<br />

propres règles de sécurité ». Compatibles<br />

avec les solutions de MDM (Mobile Device<br />

Management), elles sont indépendantes de<br />

l’équipement réseau de l’opérateur.<br />

■ AG<br />

7<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012


JDT233-P08-Opes Actu P1 OKAG:JDT 26/04/2012 10:27 Page 8<br />

Actualité<br />

opérateurs<br />

en bref<br />

La nouvelle Livebox pro,<br />

prête pour le Cloud<br />

« Plus simple » et « plus écologique », c’est<br />

en ces termes que l’opérateur historique<br />

présente sa box à destination des<br />

professionnels. <strong>Le</strong> boitier embarque<br />

plusieurs nouveautés. Plus sobre en<br />

consommation énergétique, la Livebox pro<br />

comprend désormais un bouton de marchearrêt.<br />

La box affiche ainsi une<br />

consommation électrique de 30 % inférieure<br />

à celle de la génération précédente. Son<br />

standard téléphonique intégré la rend<br />

également plus pratique à déployer et à<br />

exploiter pour les petites structures.<br />

Résolument plus adaptée à son époque, la<br />

Livebox Pro s’avère désormais « Cloud<br />

Ready ». Pour y parvenir, l’opérateur a<br />

intégré le partage de disque dur réseau<br />

NAS. Résultat, les entreprises peuvent<br />

sauvegarder leurs données en local et y<br />

accéder depuis l’endroit de leur choix.<br />

L’équipement est également ouvert à la<br />

domotique. La présence du processeur<br />

Zigbee – une technologie de communication<br />

radio très peu consommatrice d’énergie -<br />

offre la possibilité de déployer des services<br />

à distance comme la surveillance vidéo de<br />

locaux ou la fermeture d’équipements<br />

techniques à partir d’un smartphone.<br />

Résultats : Keyyo<br />

progresse et redevient<br />

positif<br />

Avec un chiffre d’affaires 2011 en<br />

augmentation de 11 % à 22,60 M€ et un<br />

résultat net de 0,28 M€ (versus une perte<br />

de 0,79 M€ en 2010), l’opérateur IP dédié<br />

aux TPE et PME Keyyo revient dans le vert.<br />

Cette amélioration de la performance, on la<br />

doit à la téléphonie fixe, qui représente<br />

encore, avec 22,18 M€ de CA, l’essentiel<br />

des revenus de l’opérateur. <strong>Le</strong> résultat<br />

opérationnel de cette activité s’élève<br />

d’ailleurs à 1 M€, en progression de 69,5 %;<br />

un résultat qui reste encore plombé par les<br />

coûts du lancement de son offre mobile «<br />

business class ». Cette nouvelle brique<br />

permet à Keyyo de proposer aux entreprises<br />

une offre globale. Pour être en mesure d’en<br />

toucher le plus possible, Keyyo a développé<br />

en 2011 « un modèle de vente multi-canal<br />

qui [nous] permettra de capter tout le<br />

potentiel du marché des télécoms<br />

d’entreprise », comme l’indique dans un<br />

communiqué Philippe Houdoin,<br />

p-dg de la société. Ce modèle prévoit la<br />

télévente et l’e-commerce pour les moins de<br />

20 postes, la vente directe et indirecte audelà,<br />

le lancement d’un réseau d’agences en<br />

région, et la vente de prestations en marque<br />

blanche. En 2012, Keyyo anticipe une<br />

progression de son CA grâce, entre autres, à<br />

« l’essor de l’offre mobile ».<br />

Résultats<br />

Numericable :<br />

« nous sommes en<br />

très bonne santé »<br />

Eric Denoyer, p-dg du groupe Numericable<br />

Completel<br />

Numericable remonte la pente. Ses<br />

résultats 2011 font apparaître un chiffre<br />

d’affaires de 865 M€, en progression<br />

de 2,1 %, avec un Ebitda qui<br />

passe de 427 à 436 M€ et un Capex en très<br />

légère baisse, à 186 M€ versus 190 M€ en<br />

2010. <strong>Le</strong> nombre de ses clients n’a progressé<br />

pendant la période que de 4000 unités, à 1,577<br />

millions, en raison d’une baisse conséquente de<br />

ses clients TV analogique (moins 120 000), compensée<br />

par l’augmentation des abonnés au triple<br />

play et aux bouquets TV (de 917 000 à<br />

938 000) et, surtout, pas les clients issus de ses<br />

ventes en marque blanche (Bouygues Telecom,<br />

Darty, Auchan) qui doublent, à 206 000. Souvent<br />

critiqué dans le passé par les carences de sa<br />

communication, Numericable annonce qu’il<br />

s’astreindra désormais à une communication trimestrielle<br />

de ses chiffres. Cet engagement<br />

résulte en fait de l’obligation d’informer qu’à<br />

désormais l’opérateur vis-à-vis de la communauté<br />

financière, après avoir levé en février dernier<br />

à Londres une émission obligataire de 360<br />

M€. Sursouscrite une fois et demie (mais à un<br />

rendement proche de 13 %), cette émission lui<br />

permet un remboursement immédiat de 350 M€<br />

de dette à court terme et d’en étaler le reste (2<br />

Mds €) jusqu’en 2019. « Nous sommes en très<br />

bonne santé financière, explique Eric Denoyer,<br />

p-dg du groupe Numericable-Completel. Cette<br />

situation nous permet de repartir en investissement<br />

et en croissance ; nous allons capitaliser<br />

sur nos actifs ». Ces actifs, c’est essentiellement<br />

un réseau, sur lequel se concentre l’essentiel<br />

des investissements de l’opérateur.<br />

Soulagé financièrement par l’émission d’une émission<br />

obligataire de 360 M€, Numericable repart et conquête et<br />

vise les 6 millions de foyers raccordables en fibre en 2014<br />

et les 200 000 Box de dernière génération d’ici la fin de<br />

l’année.<br />

Une grosse marge de<br />

progression<br />

« Nous sommes le leader de la fibre optique en<br />

France, poursuit Eric Denoyer. Grâce aux abonnés<br />

Numericable, la France se situe à la 34 ème<br />

place mondiale pour la pénétration du très haut<br />

débit, avec un débit moyen de 12,08 Mbit/s (et<br />

25,41 Mbit/s pour Numericable). Sans nous, la<br />

France serait 50 ème et le débit moyen de 9<br />

Mbit/s ». Pour preuve de cette affirmation, une<br />

étude de l’Idate montre qu’à fin 2011, 39 % des<br />

abonnés de Numericable étaient connectés en<br />

fibre, versus 1 % chez Orange et SFR, et à peine<br />

0,6 % chez Free. « Nous venons de franchir [fin<br />

mars] les 500 000 abonnés fibre à 100 Mbit/s et<br />

plus [clients Dartybox et Bouygues Telecom<br />

compris], il reste donc une grosse marge de progression<br />

». Et cette progression se fera de<br />

Connectivité haut débit<br />

AboveNet<br />

revient en France<br />

Après avoir amorcé, en septembre 2010, son<br />

retour sur le marché européen, qu’il avait<br />

quitté en 2002 suite à l’explosion de la bulle<br />

Internet, l’opérateur de connectivité haut débit<br />

AboveNet (ex- Metromedia Fiber Network), remet<br />

officiellement pied sur la France. Disposant à nouveau<br />

d’une équipe locale à la demande de ses<br />

grands clients internationaux (2000 dans le monde,<br />

issus des mondes de la finance, des médias et des<br />

grands opérateurs), AboveNet s’appuie sur un<br />

réseau fibré de quelque 80 000 kilomètres qui<br />

comporte 18 boucles locales aux Etats Unis, une<br />

au Japon (Tokyo) et quatre en Europe (Londres,<br />

Amsterdam, Frankfort et Paris). <strong>Le</strong> tout est interconnecté<br />

par des liens 3,5 Tbit/s, soit 88 longueurs<br />

d’onde à 40 Gbit/s. Présent sur tous les grands<br />

data centers parisiens (Equinix, Interxion, Telehouse…),<br />

AboveNet propose à ses clients trois<br />

types d’offres : de la fibre noire, des services Ethernet<br />

sur fibre dédiée (jusqu’à 40 Gbit/s en MAN ou<br />

WAN), et de la connectivité IP de 100 Mbit/s à 10<br />

Gbit/s (transit IP, VPN IP, services cloud). « Notre<br />

objectif est de proposer à nos clients des services<br />

manière homogène sur tout le territoire. Paris<br />

et sa région concentrent certes 1,46 millions de<br />

foyers raccordables (dont 600 000 à 200 Mbit/s),<br />

mais le Grand Ouest en compte 571 000, le Nord<br />

Est 740 000 foyers et la région Sud Est-Rhone<br />

Alpes, selon le découpage de l’opérateur, 1,4<br />

million. Couvrant actuellement 4,3 millions de<br />

logements éligibles au THD (versus 866 000<br />

pour Orange, 550 000 pour SFR et 450 000 pour<br />

Free), Numericable vise les 6 millions de foyers<br />

à l’horizon 2014. Et, d’ici la fin de l’année, l’opérateur<br />

prévoit de déployer quelque 200 000 nouvelles<br />

box (la Box). Dotée de quatre tuners, de la<br />

TV HD 3D, du Blu Ray en option et supportant un<br />

débit jusqu’à 200 Mbit/s, la Box est commercialisée<br />

à 54,90 € par mois. Ce segment « premium<br />

» concentre par ailleurs 65 % des ventes<br />

de l’opérateur.<br />

■ Ariel Gomez<br />

Brett Johnson, vice président en charge du<br />

développement commercial<br />

de nouvelle génération », explique Brett Johnson,<br />

vice président en charge du développement commercial,<br />

qui réponde à « une forte demande de<br />

bande passante des industries de la vidéo et des<br />

médias. Cela nous permet de croître très vite en<br />

France (+45 %) ». En charge de l’entité française,<br />

Antony Derbès gère et développe un portfolie de<br />

35 clients, qui va de la PME de 100 personnes aux<br />

grands groupes. Dernière signature en date : l’hébergeur<br />

Oxeva (Happytime, Atlantico…), qui a pris<br />

deux raccordements 10 Gbit/s desservant ses sites<br />

de Courbevoie et St Denis.<br />

■ AG<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012<br />

8


JDT233-P09-Opes Actu P2-NEWOKTP:Mise en page 1 30/04/2012 11:14 Page 9<br />

Services<br />

Virgin Mobile :<br />

le quadruple play<br />

à 29,99 euros<br />

Grâce à la box ADSL qu’il ajoute désormais à son<br />

catalogue, Virgin Mobile est à présent en mesure de<br />

proposer l’offre quadruple play la plus compétitive du<br />

marché. Par ailleurs, côté mobile, l’opérateur lance un<br />

« petit abonnement » pour mieux concurrencer ses<br />

rivaux, notamment ethniques.<br />

THD<br />

Orange va<br />

déployer la fibre<br />

optique sur le plateau<br />

de Saclay<br />

Stéphane Richard, p-dg d’Orange<br />

Pascal Rialland, directeur général d’Omea Telecom et Geoffroy Roux de Bezieux, Président d’Omea Telecom<br />

Dans ce qu’il définit comme la « jungle<br />

des télécoms », Virgin Mobile a tenu à<br />

montrer qu’il conserve toute sa réactivité<br />

et sa capacité d’innovation en<br />

dévoilant sa nouvelle box ADSL et ses nouvelles<br />

offres mobiles. « Selon nous, [l’ADSL] est un<br />

marché qui est devenu oligopolistique »,<br />

analyse Pascal Rialland, directeur général<br />

d’Omea Telecom. « Alors que la facture a eu<br />

tendance à baisser dans la téléphonie mobile,<br />

elle a augmenté dans l’ADSL ». Pour Geoffroy<br />

Roux de Bézieux, président d’Omea Telecom, qui<br />

cite Free comme exemple, « le taux de marge<br />

frise l’indécence » (…). « J’appelle l’autorité de<br />

régulation à s’intéresser à ce qu’il se passe sur<br />

ce marché (….). <strong>Le</strong> marché français a perdu son<br />

statut de marché le plus concurrentiel depuis<br />

longtemps ». C’est, semble-t-il, sur ce constat<br />

que le MVNO a construit son offre.<br />

Avec ‘H@ppy4’, Virgin propose de la téléphonie<br />

fixe (illimitée vers plus de 100 destinations),<br />

mobile (forfait Extaz 2h, SMS illimités), un accès<br />

internet (jusqu’à 25 Mbit/s) et la télévision (300<br />

chaînes disponibles) pour 29,99 euros. Pascal<br />

Rialland veut y voir « l’offre la plus compétitive<br />

du marché ». Plus onéreux, l’abonnement à<br />

39,99 euros reprend les mêmes principes. Il<br />

s’avère toutefois plus généreux sur la partie<br />

mobile, l’abonné disposant de 4 h de communication<br />

voix, des SMS illimités et d’un volume de<br />

données plafonné à 3 Go. Disponible plus tard<br />

dans l’année, une offre d’appels illimités vers<br />

les téléphones mobiles en France, facturée à 8<br />

euros, complétera le service. Réservée pour le<br />

moment aux abonnés Virgin Mobile, l’offre box<br />

sera ouverte au cours du mois de mai à tous.<br />

Chiffre d’affaires et ARPU<br />

en croissance<br />

Par ailleurs, après la tempête médiatique qui a<br />

suivi le lancement de l’offre de Free Mobile,<br />

Omea Telecom a pris le soin de faire un point<br />

d’étape. S’il reconnaît volontiers « l’explosion »<br />

provoquée par l’entrée du nouvel opérateur,<br />

Geoffroy Roux de Bézieux a également tenu à<br />

en relativiser les effets sur son parc. « Au cours<br />

du premier trimestre, sur l’ensemble de nos<br />

marques, nous déplorons une perte nette de 24<br />

000 clients » indique-t-il. Dont 16 000 sur Virgin<br />

Mobile. Geoffroy Roux de Bézieux a toutefois<br />

assuré qu’il restait « confiant » dans la capacité<br />

de Virgin Mobile à faire progresser son nombre<br />

de clients. Economiquement parlant, le groupe<br />

a maintenu sa croissance, avec un exercice<br />

2011-2012 qui se termine sur un CA de 567 M€<br />

(+ 21 % en un an) et un revenu par abonné<br />

(ARPU) en hausse de 10,2 % entre les premiers<br />

trimestres 2011 et 2012. Par ailleurs, l’opérateur,<br />

devenu full-MVNO opérationnel depuis<br />

mars, sort une nouvelle offre, destinée aux<br />

petits budgets. Extaz Mini propose, pour 4,99<br />

euros, 45 mn de communication voix et 450<br />

SMS. Disponible sur le Web, cet abonnement<br />

est également disponible en distribution<br />

physique, un canal que Pascal Rialland et Geoffroy<br />

Roux de Bézieux veulent conforter pour se<br />

démarquer des offres « web only » des grands<br />

opérateurs de réseau. « Nous sommes persuadés<br />

que le grand public ne souhaite pas<br />

uniquement se trouver seul face à une page<br />

web mais parler avec des gens » ont assuré de<br />

concert les deux responsables.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

Pour Stéphane Richard, le p-dg d’Orange, les<br />

partenariats entre le public et le privé constituent le<br />

moyen le plus sûr de faire avancer le déploiement<br />

de la fibre optique sur l’ensemble du territoire.<br />

La communauté d’agglomération du plateau de Saclay – au sein de laquelle se trouve le<br />

technopole éponyme, qui regroupe entreprises, universités et organismes de recherche - a<br />

choisi Orange pour la construction de son réseau de fibre optique. Dans le cadre d’une<br />

délégation de service public (DSP) signée pour 25 ans, l’opérateur historique devra assurer la<br />

couverture de 8 communes d’ici fin 2016. <strong>Le</strong>s deux autres communes de l’agglomération<br />

(Palaiseau et d’Orsay) seront aussi couvertes par Orange, en fonds propres cette fois-ci, dans<br />

le cadre des procédures des zones AMII (Appels à manifestation d’intentions et d’investissement).<br />

<strong>Le</strong>s travaux seront organisés en deux phases. La première tranche prévoit une<br />

couverture de 90 % de la population à fin 2013. La deuxième partie des prendra fin en 2016.<br />

Pour Orange, ce nouveau partenariat avec l’agglomération du plateau de Saclay apparaît<br />

comme « évident ». « On ne pouvait pas rater ce rendez-vous », estime Stéphane Richard,<br />

p-dg d’Orange. « Après la Bretagne et l’Auvergne, ce modèle mixte de coopération entre les<br />

opérateurs et les collectivités locales prend forme ». Conscient de la proximité des élections<br />

présidentielles, celui qui fut ancien directeur de cabinet de Christina Lagarde au ministère de<br />

l’Economie appelle à « ne pas remettre en cause [ce type de collaboration]. Cela constituerait<br />

un gros retour en arrière si les cartes étaient redistribuées ».<br />

2020, « impossible »<br />

L’opérateur historique a également clarifié ses intentions en matière de fibre optique.<br />

« Certains ont pu dire que nous nous reposions sur notre réseau de cuivre. Ce n’est pas le cas.<br />

Nous avons clairement fait le choix de la fibre optique », a assuré Stéphane Richard.<br />

Concernant les investissements à venir du groupe, l’opérateur a également apporté plusieurs<br />

précisions. <strong>Le</strong>s deux milliards d’euros investis sur la fibre optique d’ici 2015 restent d’actualité.<br />

« On ne s’arrête pas là » a précisé le responsable. « A cette somme, il faut ajouter le<br />

montant du co-investissement, d’une valeur de 1 milliard d’euros ». Entre 2015 et 2020, Orange<br />

devrait consacrer 500 millions d’euros par an à la fibre optique. Au total, l’opérateur historique<br />

devrait investir 7 milliards d’euros dans la fibre optique entre 2012 et 2025, date butoir imposée<br />

par le gouvernement pour parvenir à 100 % de la population française connectée en très<br />

haut débit. Revenant sur le calendrier fixé par les pouvoirs publics, Stéphane Richard est resté<br />

fidèle à la date annoncée par Nicolas Sarkozy, jugeant toute possible accélération du calendrier<br />

« pas réaliste ». Difficile de ne pas voir dans ces propos une critique à mots couverts du<br />

programme du Parti socialiste. Dans son programme, François Hollande a précisé qu’il<br />

souhaitait que le déploiement de la fibre optique pour toute la population prenne fin en 2022.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

9<br />

9 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012


JDT233-P10-DISTRIB-actu OKAG:JDT 26/04/2012 10:32 Page 10<br />

Actualité<br />

distribution<br />

en bref<br />

SFR, des services carrés<br />

dans ses 840 espaces<br />

SFR<br />

Depuis l’arrivée de Free Mobile sur le<br />

marché, la recherche de différentiation des<br />

opérateurs ne se fait pas que par le réseau,<br />

elle peut aussi se faire par le service, et<br />

notamment celui dispensé via leurs points<br />

de vente physiques. Ainsi, l’opérateur au<br />

carré rouge propose à ses clients (hors<br />

clients Red), quatre nouveaux services<br />

gratuits de proximité accessibles dans ses<br />

840 espaces SFR. <strong>Le</strong> premier, c’est la<br />

possibilité d’essayer son mobile pendant 15<br />

jours et de l’échanger gratuitement s’il ne<br />

convient pas. <strong>Le</strong> 2 ème, c’est la possibilité de<br />

se faire prêter un mobile pendant un mois,<br />

quelque soit le problème rencontré par le<br />

client, et pas seulement en cas de perte,<br />

casse, vol ou panne. <strong>Le</strong> même type de<br />

service est proposé pour les clients box, qui<br />

peuvent échanger immédiatement et<br />

gratuitement en point de vente leur boîtier<br />

en cas de dysfonctionnement, après<br />

diagnostic téléphonique au service client.<br />

Enfin, les clients mobiles (smartphone ou<br />

tablette) pourront échanger leur terminal<br />

au même tarif que<br />

celui proposé aux<br />

nouveaux clients.<br />

Mais cette<br />

possibilité n’est<br />

ouverte que tous les<br />

24 mois. En cas de<br />

non remplacement<br />

du terminal à cette<br />

échéance, le tarif baisse ; un dispositif déjà<br />

proposé dans les offres Carrées.<br />

Nerim lance une plateforme<br />

à destination de<br />

ses revendeurs<br />

L’opérateur Nerim se dote d’une nouvelle<br />

plate-forme destinée à optimiser ses<br />

relations avec son réseau de revendeurs.<br />

L’opérateur alternatif met à la disposition de<br />

ses revendeurs une équipe composée de<br />

technico-commerciaux. Cette dernière est<br />

chargée de répondre à toutes les questions<br />

des partenaires, qu’il s’agisse de<br />

thématiques commerciales, de propositions,<br />

de bons de commande ou en demandes de<br />

co-marketing. Selon Nerim, la plate-forme<br />

permet d’assurer « 100 % de disponibilité<br />

pour tous les partenaires », y compris en<br />

période de congés des commerciaux<br />

dédiés. « Notre objectif reste le même :<br />

proposer aux revendeurs une entière<br />

disponibilité, les meilleurs services aux<br />

tarifs les moins chers », assure Christophe<br />

Carel, président de Nerim, dans un<br />

communiqué. Parallèlement, Nerim<br />

réaffirme son intérêt pour la formation de<br />

son réseau, assurée gratuitement à travers<br />

son organisme de formation, Nerim<br />

Université. Cette annonce, stratégique,<br />

intervient au moment où Nerim s’apprête à<br />

donner à ses revendeurs la possibilité de<br />

commercialiser son offre Cloud. La fluidité<br />

des relations avec les partenaires reste<br />

capitale. <strong>Le</strong>s ventes indirectes représentent<br />

50 % de ses revenus. ■<br />

Stratégie<br />

Zéro Forfait<br />

se lance en<br />

distribution physique<br />

Opposé depuis ses débuts à la distribution<br />

physique, Zéro Forfait voit dans la nouvelle donne<br />

de marché introduite par l’arrivée de Free une<br />

opportunité de s’y lancer, avec un objectif de 600<br />

points de vente fin 2012. Une initiative bienvenue<br />

par une distribution touchée par la baisse des<br />

rémunérations des opérateurs « historiques ».<br />

Cela faisait presque partie des dogmes dard avec livraison à domicile en cas de perte,<br />

des MVNO low cost, au même titre bris ou vol de son téléphone. Ces offres seront<br />

accompagnées de solutions de finan-<br />

que la préférence pour le « SIM Only<br />

» et l’absence de subvention sur la cières (leasing) que nous sommes en train de<br />

vente des lignes : pas de distribution physique<br />

! Mais ce positionnement était moins dicté<br />

par une question de principe qu’imposé par<br />

une réalité économique. Pour les MVNO, il<br />

était impossible de concourir avec le niveau<br />

de rémunération proposé à la distribution par<br />

les opérateurs mobiles « historiques ». Mais<br />

tout cela, c’était avant l’arrivée de Free. Depuis,<br />

les changements induits dans le modèle<br />

d’affaires global du marché ont fait bouger les<br />

lignes et rebattu les cartes.<br />

« <strong>Le</strong>s opérateurs ne vendent pas en distribution,<br />

explique Patrick Gentemann, p-dg de Call<br />

finaliser ».<br />

La nouvelle gamme de Forfaits Libres, pour sa<br />

part, se compose de cinq offres : 1 h et 50<br />

SMS pour 4,99 €, 2 h plus SMS illimités pour<br />

8,99 €, 20 h plus SMS illimités pour 17,99 €<br />

(ou, pour le même prix, 4 h d’appel plus SMS<br />

illimités et Internet 3G avec fair use de<br />

500 Mo) et, pour finir, l’illimité appels, SMS et<br />

Internet 3G à 24,99 €. Chaque partie de cette<br />

dernière offre étant capée par des clauses de<br />

faire use.<br />

Premier opérateur du marché à avoir proposé<br />

des offres SIM only avec une vente exin<br />

Europe [société mère de Zéro Forfait], nous<br />

essayons donc de nous positionner comme<br />

challenger. Free a crée un trou béant, et les<br />

Stratégie<br />

magasins cherchent des solutions. Il est clair<br />

qu’il n’y aura plus les 250 ou 300 € de rémunération<br />

par ligne que proposaient les opérateurs,<br />

mais il vaut mieux toucher 100 € et<br />

D<br />

’après nos informations, Extenso Telecom<br />

- grossiste filiale de Bouygues<br />

vendre quelque chose que de d’avoir une rémunération<br />

plus élevée mais sans aucune<br />

vente ».<br />

L’opérateur a commencé par tester le concept<br />

auprès d’une dizaine de boutiques indépendantes<br />

à Marseille, parmi lesquelles on trouve<br />

des Mobile Hut, des Phoneo…<br />

Telecom -, pourrait bientôt quitter le giron<br />

de l’opérateur. <strong>Des</strong> sources proches du dossier<br />

nous indiquent que l’opérateur et le<br />

grossiste envisagent d’un commun accord<br />

cette solution qui permettrait au grossiste<br />

de continuer à se développer en toute indépendance,<br />

« Cela nous permet de valider les process et<br />

sans avoir à « subir » les<br />

les outils informatiques, poursuit Patrick Gentemann,<br />

contraintes que lui valent son appartenance<br />

et pour le moment cela tourne assez<br />

bien ».<br />

L’annonce de cette stratégie va de pair avec<br />

l’annonce d’une nouvelle gamme de Forfaits<br />

Libres et d’un certain nombre de services à valeur<br />

ajoutée pour la distribution.<br />

« Nous essayons d’aller de l’avant et de proposer<br />

des formules nouvelles, détaille Patrick<br />

Gentemann. Nous allons bientôt proposer des<br />

packs en leasing comprenant des smartphones<br />

très attrayants tels que l’iPhone ou le<br />

Samsung Galaxy S2, avec un pack de services<br />

ou un pack assurance. Dans notre pack assurance,<br />

le client bénéficie d’un échange stan-<br />

Jean-Pierre Hun, directeur général d’Extenso<br />

Telecom<br />

Patrick Gentemann, p-dg de Call in Europe, société<br />

mère de Zéro Forfait<br />

clusivement en ligne, Zéro Forfait a –<br />

comme les autres – souffert de l’arrivée de<br />

Free. Malgré son alignement rapide sur<br />

l’offre de l’entreprise de Xavier Niel, l’opérateur<br />

n’en a pas moins perdu 13 000 clients<br />

(sur un peu moins de 100 000).<br />

« Mais nous avons récupéré nos 13 000<br />

clients perdus, dont plus de 10 % viennent<br />

de chez Free. Nous sommes maintenant en<br />

solde positif, conclut Patrick Gentemann.<br />

Chaque jour, il y a une dizaine de clients qui<br />

partent chez Free, mais nous leur prenons 4<br />

ou 5, le tout sur un total de 150 à 200 nouveaux<br />

clients enregistrés chaque jour ».<br />

D’ici la fin de l’année, l’offre Zéro Forfait devrait<br />

être disponible dans 600 points de<br />

vente en France. ■ Ariel Gomez<br />

Bouygues Telecom céderait Extenso Telecom<br />

à l’opérateur.<br />

Bien que la désignation par Bouygues Telecom<br />

d’un cabinet expert pour accompagner<br />

l’opération de cession est toute récente, le<br />

« bruit » qui courrait de ce projet de cession<br />

a d’ores et déjà suscité de très nombreuses<br />

marques d’intérêt, venant à la fois de ses<br />

concurrents français, mais aussi de l’étranger.<br />

Toujours d’après nos sources, l’opération<br />

devrait se concrétiser au plus tard cet<br />

été.<br />

Outre son activité de grossiste – via laquelle<br />

il approvisionne en lignes, terminaux,<br />

accessoires et services quelque 3800 points<br />

de vente, dont ceux de Bouygues Telecom –<br />

Extenso a lancé et développé l’enseigne<br />

Phoneo, qui regroupe 240 distributeurs<br />

indépendants.<br />

Pour l’exercice 2011, Extenso Telecom, qui<br />

emploie un peu moins de 100 personnes, a<br />

réalisé un chiffre d’affaires de l’ordre de 292<br />

M€ (en progression de 10 % par rapport à<br />

2010), avec un résultat net qui serait de<br />

deux à trois millions d’euros. ■ AG<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012<br />

10


Magazine-SL910-240x310 23/03/12 vendredi 23 mars 201212:56 Page1<br />

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JDT233-P12-Actu-Equip OKAG:JDT193 27/04/2012 18:35 Page 12<br />

Actualité<br />

équipements<br />

en bref<br />

Un Prix des Technologies<br />

numériques pour Eric<br />

Careel<br />

Télécom Paris Tech et son association de<br />

diplômés pour promouvoir l’innovation ont<br />

décerné le 5 avril dernier les 14 ème Prix des<br />

Technologies Numériques. Ces trophées<br />

résultent du vote d’un jury indépendant, qui<br />

choisit ses lauréats « pour leurs parcours<br />

exceptionnels en termes d’innovation, de<br />

production de biens et services et aussi de<br />

vision prospective ». Et si le prix du<br />

Manager d’Entreprise échoit cette année à<br />

Jean-Paul Bailly, p-dg du groupe La Poste,<br />

pour la « transformation d’une entreprise<br />

publique ‘traditionnelle’ en une société<br />

privée innovante et concurrentielle » faisant<br />

la part belle à l’intégration de nouvelles<br />

technologies dans les quatre métiers du<br />

groupe, le prix de l’Innovateur a été<br />

décerné à Eric Careel, président-fondateur<br />

de Withings (objects communiquants haute<br />

de gamme), Sculpteo (service d’impression<br />

en ligne d’objets à partir de fichiers 3D) et<br />

Invoxia (téléphonie et audioconférence de<br />

haute qualité audio). Enfin, le prix du<br />

« Promoteur de la Société Numérique » à<br />

été attribué à Tristan Nitot, directeur du<br />

bureau français de Mozilla et "Principal<br />

Mozilla Evangelist" pour son attachement à<br />

la liberté de l’Internet et sa contribution au<br />

développement de l’Open Source.<br />

Eric Careel, président-fondateur<br />

de Withings, Sculpteo et Invoxia<br />

Mobile : Panasonic vise<br />

2 % de part de marché<br />

A l’occasion d’une conférence de presse à<br />

Paris, Panasonic a présenté ses deux<br />

derniers smartphone l’Eluga et l’Eluga Power.<br />

<strong>Le</strong>s deux terminaux seront respectivement<br />

disponibles en mai et en juillet. « C’est un<br />

marché que nous avons abandonné [en<br />

France] il y a 7 ans », explique Laurent<br />

Roussel, président de Panasonic France.<br />

« Au Japon, nous avons continué à fabriquer<br />

des téléphones. Nous avons un savoir-faire ».<br />

Panasonic, qui fabrique notamment des<br />

téléviseurs et des appareils photo, voit dans<br />

les smartphones « un maillon [dans] la<br />

chaîne » des produits électroniques grand<br />

public. <strong>Le</strong> nippon entend notamment affirmer<br />

sa différence sur ce segment à l’aide la<br />

technologie NFC, intégrée d’office dans ses<br />

deux prochains smartphones. Pour le<br />

moment, Panasonic affiche des objectifs<br />

modestes. « Nous visons 2 à 3 % de parts<br />

de marché en France » indique Laurent<br />

Roussel. « Ce que nous souhaitons, surtout,<br />

c’est installer notre marque » dans le monde<br />

de la téléphonie. Panasonic va notamment<br />

s’appuyer sur les opérateurs – des<br />

négociations sont en cours - pour assurer la<br />

promotion de ses combinés. ■ TP<br />

Stratégie<br />

Lin Cheng, Vice Président pour la zone 4 de ZTE,<br />

qui couvre l’Europe et l’Amérique du Nord<br />

ZTE n’a pas décroché le grand contrat emblématique<br />

d’infrastructure LTE avec un<br />

grand opérateur d’un pays majeur qui lui<br />

permettrait d’entrer dans la cour des<br />

grands (sur ce registre), mais, d’après l’équipementier,<br />

rien n’est encore perdu. Après une bonne<br />

année 2011 (cf encadré ci-dessous), ZTE inscrit ses<br />

prévisions 2012 dans une conjoncture globale où<br />

« les réseaux mobiles haut débit vont tirer l’investissement<br />

», explique Lin Cheng, Vice Président<br />

pour la zone 4, qui couvre l’Europe et l’Amérique<br />

du Nord. Cette année est aussi pour l’équipementier<br />

une « période critique, car elle marquera le démarrage<br />

de la coopération avec les opérateurs<br />

globaux [dans les infrastructures] ». « La cible,<br />

poursuit-il, c’est les grands opérateurs des grands<br />

pays ». <strong>Des</strong> opérateurs que ZTE peine pour le moment<br />

à toucher autrement que via les terminaux<br />

mobiles ou les box. Et si l’équipementier parle de<br />

« période critique », c’est que l’année 2012 est<br />

celle des signatures et des premiers déploiements<br />

des réseaux 4G LTE à travers le monde, un segment<br />

de marché ou ZTE est nettement moins présent<br />

que son grand rival chinois Huawei.<br />

Un marché LTE ouvert<br />

Pour autant, rien n’est encore joué pour ZTE sur le<br />

LTE, y compris en France. « La compétition entre<br />

opérateurs s’appuie sur les prix, les services, le réseau…<br />

Dans les réseaux, ils ont envie de se différencier<br />

sur la 4G. Et ils peuvent aussi le faire par<br />

leurs fournisseurs d’infrastructures. Certains<br />

acteurs pourront livrer des équipements plus rapidement<br />

que d’autres ». Pour illustrer son exemple,<br />

Lin Chen rappelle que l’opérateur autrichien<br />

qui a sélectionné ZTE pour la 4G (Hutchison 3G)<br />

est passé de la 4 ème à la 1 ère place de son marché,<br />

avant de redescendre à la seconde.<br />

La France comptant quatre opérateurs de réseau et<br />

<strong>Le</strong> centre de R&D de Chasseneuil<br />

du Poitou, près de Poitiers, déjà<br />

opérationnel mais encore en<br />

construction est la tête de pont<br />

technologique de ZTE en Europe.<br />

ZTE vise haut<br />

dans le LTE<br />

A l’occasion de la présentation de ses résultats 2011 - en<br />

forte progression, mais avec des marges en baisse -<br />

l’équipementier chinois ZTE a dévoilé ses ambitions<br />

dans les infrastructures radio LTE, y compris en France.<br />

cinq fournisseurs possibles d’infrastructures, ZTE<br />

laisse entendre qu’il pourrait prendre la place de<br />

l’un d’entre eux [NSN, sans le nommer], en situation<br />

de fragilité actuellement. Une évolution de<br />

marché qui pourrait intervenir à la faveur du remplacement<br />

des BTS d’ancienne génération. « Techniquement<br />

parlant, soutient Lin Cheng, nous<br />

sommes les mieux placés dans les équipements<br />

multiradio [de 2 G à LTE] ». En 2011, cette aptitude<br />

à la modularité a permis à ZTE France d’engranger<br />

plusieurs contrats importants. Dans les infrastructures,<br />

l’équipementier a ouvert des réseaux<br />

3G en Guadeloupe, en Guyane et à la Réunion ; il<br />

a mené à bien l’extension la couverture 3G en<br />

Martinique et renouvelé le réseau 2G à Mayotte.<br />

ZTE a également réussi ses premiers tests LTE à<br />

Poitiers (cf JDT 224). 2011 fut aussi une année<br />

faste dans le mobile (+ 50 % de CA), grâce entre<br />

autres aux contrats signés avec Virgin et Free<br />

Mobile, ou encore des projets de facturation. A ce<br />

bilan s’ajoute celui des réseaux fixes, avec<br />

800 000 box livrées à Orange, l’inauguration d’une<br />

infrastructure triple play pour l’AP-HP (Assistance<br />

Publique- Hôpitaux de Paris), ou encore le projet<br />

de réseau de vidéosurveillance à Marseille.<br />

Sept smartphones<br />

en 2012, position d’attente<br />

sur les tablettes<br />

Dans les projets 2012, outre sa percée espérée<br />

dans les infrastructures LTE, ZTE compte contribuer<br />

au lancement des réseaux TD-LTE à 3,5 GHz,<br />

s’impliquer dans le développement de projets de<br />

développement durable, devenir un partenaire<br />

actif du gouvernement dans des projets de e-learning<br />

et introduire sur le marché des produits<br />

« green ». Sur le front des terminaux, la branche<br />

qui marche le mieux dans l’Hexagone, ZTE prévoit<br />

en 2012 le lancement de sept nouveaux smartphones,<br />

offrant une large gamme de processeurs<br />

(de 800 MHz à 1,6 GHz) sous systèmes d’exploitation<br />

Android ou Windows Phone. <strong>Le</strong> haut de<br />

gamme sous OS Microsoft sera équipé d’un processeur<br />

Qualcomm 1,5 GHz quadricoeur, ce qui<br />

laisse à penser qu’il tournera sous Windows 8. <strong>Le</strong><br />

Chiffre d’affaires en<br />

progression de 24 %<br />

<strong>Le</strong>s résultats 2011 de ZTE font apparaître<br />

un chiffre d’affaires en progression de<br />

24 %, à 86,254 Mds RMB (soit 10,26 Mds<br />

d’euros), avec un bénéfice opérationnel de<br />

3 938 M RMB (468,8 M€), en recul de<br />

22 % par rapport à l’exercice précédent,<br />

et un résultat net qui chute de 3 250 M<br />

RMB à 2060 M RMB (245 M€). « Nos<br />

marges ont baissé car nous vivons dans un<br />

secteur très concurrentiel, explique Lin<br />

Cheng. C’est aussi le prix à payer pour<br />

avoir de la croissance ». A ces facteurs<br />

s’ajoute aussi la perte de 412 M RMB due<br />

à une évolution des taux de change mal<br />

anticipée. Et si les trois grandes divisions<br />

de ZTE profitent de la croissance, c’est surtout<br />

le segment des terminaux qui progresse<br />

le plus, passant de 17,65 à 26,93<br />

Mds RMB. <strong>Le</strong>s infrastructures passent de<br />

42,98 Mds RMB à 46,52 Mds RMB et les<br />

services et logiciels de 10,28 à 12,80 Mds<br />

RMB. Dans la répartition géographique de<br />

l’activité, la Chine pèse encore pour<br />

45,8 % du chiffre d’affaires de ZTE, le reste<br />

de l’Asie pour 18,1 %, l’Afrique pour<br />

12,4 % et le reste du monde pour 23,7<br />

%. Dans ce « reste du monde » l’Europe<br />

pèse 10 %, et la France…un petit 1 %.<br />

vaisseau amiral de la gamme devrait cependant<br />

voir le jour au 4 ème trimestre, avec des spécifications<br />

qui varieront en fonction des souhaits des<br />

opérateurs. D’ici là, les prix de cession des smartphones<br />

pourraient baisser jusqu’à 70 € pour l’entrée<br />

de gamme. Quant au marché des tablettes,<br />

ZTE se contente pour le moment d’observer un<br />

marché archi-dominé par Apple et Samsung, avec<br />

pour le moment une faible pénétration d’Android.<br />

« Nous aurons un rôle à jouer sur ce marché<br />

lorsque Android atteindra 40 % de parts de marché<br />

», conclut Lin Cheng. ■ Ariel Gomez<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012<br />

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ORAN_1203273_SAMSUNG_GALAXY_240x310_JOURNAL_TELECOMS_SR.indd 1 26/04/12 12:13


JDT233-P14-15-PM Visio OKAG:Mise en page 1 26/04/2012 10:34 Page 14<br />

Point marché<br />

est difficile de maintenir une qualité HD sur des<br />

terminaux non dédiés et sur des réseaux non managés,<br />

notamment sur Internet. Dans ce contexte,<br />

Vidyo propose une norme de codage vidéo destinée<br />

à garantir la meilleure qualité d’image possible<br />

en fonction des terminaux et des réseaux<br />

utilisés. Et c'est avec ce protocole adapté, baptisé<br />

H264 SVC (Scalable Video Coding), que l'éditeur<br />

est devenu une référence sur le marché. « Pour les<br />

fournisseurs de solutions de vidéoconférence, le<br />

plus important est d’offrir une bonne expérience<br />

aux utilisateurs, sinon ceux-ci reprendront leur<br />

téléphone », explique Eric <strong>Le</strong> Guiniec, « aujourd’hui,<br />

recevoir du 720p sur un iPad ne pose pas<br />

de problème en H264 SVC et, à terme, nous arriéquipements<br />

Par Hervé Reynaud<br />

Visio-conférence : la HD<br />

sur tous les écrans ?<br />

<strong>Le</strong>s entreprises ont de plus<br />

en plus souvent recours<br />

aux solutions de<br />

communication visuelle, et<br />

souhaitent aujourd'hui<br />

disposer d'une qualité de<br />

service optimale : la HD. Si<br />

ce niveau de résolution<br />

fait désormais partie des<br />

fonctionnalités de base<br />

des systèmes de salles, il<br />

n'en va pas encore<br />

forcément de même pour<br />

les solutions de<br />

vidéoconférence adaptées<br />

aux PC, aux tablettes et<br />

aux smartphones.<br />

Explications.<br />

La HD a permis le véritable développement<br />

commercial des solutions de<br />

videoconferencing de salles, car il<br />

s'agissait d'une demande claire des utilisateurs<br />

», explique Eric <strong>Le</strong> Guiniec, vice-président<br />

pour l’Europe de Vidyo, « aujourd’hui, cette<br />

demande de HD s’applique à tous les terminaux<br />

permettant de participer à des sessions de vidéoconférence,<br />

c’est-à-dire les PC, les tablettes, voire<br />

les smartphones ». En effet, alors que les organisations<br />

du travail dans les entreprises sont de<br />

moins en moins centralisées, les collaborateurs<br />

ont désormais plus souvent recours aux solutions<br />

de communication visuelle depuis leur poste de<br />

travail, fixe ou mobile. Toutefois, pour l'heure, il<br />

Eric <strong>Le</strong> Guiniec,<br />

vice-président pour l’Europe de Vidyo<br />

« Pour les fournisseurs de solutions de<br />

vidéoconférence, le plus important est d’offrir<br />

une bonne expérience aux utilisateurs, sinon<br />

ceux-ci reprendront leur téléphone ».<br />

Arnaud Savigny,<br />

chef de produits vidéoconférence chez Arkadin Video<br />

« Nous nous sommes aperçus lors des<br />

démonstrations que les utilisateurs<br />

identifiaient clairement la HD comme le niveau<br />

de qualité dont ils avaient besoin ».<br />

verons au 1080p ». Concrètement, le protocole de<br />

Vidyo permet de recevoir des cartes de paquets<br />

plus élevées, ce qui augmente considérablement<br />

la qualité de service. Par ailleurs, il réduit sensiblement<br />

les temps de latence (rappelons que pour<br />

avoir une expérience vraiment fluide, les temps de<br />

latence doivent être inférieurs à 250 ms, ndlr).<br />

« Par ailleurs, nous savons aller aujourd’hui jusqu’à<br />

60 images/s en 1080p », ajoute Eric <strong>Le</strong> Guiniec,<br />

« il faut se rappeler que les premières solutions de<br />

salles en HD fonctionnaient en 30 images/s sur du<br />

720p, soit un niveau de résolution que l'on retrouve<br />

désormais très couramment sur des PC ». L'éditeur<br />

fournit actuellement sa solution à 25 fournisseurs<br />

de services dans le monde (dont les opérateurs<br />

Elisa en Europe du Nord et KDDI au Japon). <strong>Le</strong> service<br />

Google Hangout fonctionne lui aussi en H264<br />

SVC, tout comme la solution de vidéoconférence<br />

en mode SaaS récemment lancée par Arkadin.<br />

■ De la HD et du Cloud<br />

« Nous venons d'ouvrir complètement la commercialisation<br />

de notre offre ArkadinVideo que nous<br />

avions lancée en France, en Grande-Bretagne et<br />

aux Etats-Unis dans un premier temps », explique<br />

Arnaud Savigny, chef de produits vidéoconférence,<br />

« nous nous sommes aperçus lors des démonstrations<br />

que les utilisateurs identifiaient clairement<br />

la HD comme le niveau de qualité dont ils avaient<br />

besoin ». <strong>Le</strong> service d'Arkadin permet de s’interconnecter<br />

avec toutes les legacy rooms (salles de<br />

visio installées) des clients utilisateurs. Ce paramètre<br />

est important car les demandes de solutions<br />

de vidéoconférence en mode SaaS viennent assez<br />

souvent d'entreprises disposant déjà d’une ou plusieurs<br />

salles, et souhaitant permettre à leurs collaborateurs<br />

nomades de participer aux réunions à<br />

distance. Chez Arkadin, l'accès à cette solutions<br />

SaaS va de 19 à 129 € par mois en fonction du<br />

nombre de participants maximum autorisé. « Il est<br />

évident que, de plus en plus, les services de vidéoconférence<br />

vont aller dans le cloud », estime<br />

Lionel Couëffé, co-fondateur et directeur commercial<br />

de Comiris. L'intégrateur spécialisé, qui revend<br />

notamment les offres de Polycom et de Cisco, croit<br />

fermement à la démocratisation progressive de la<br />

HD dans tous les usages vidéos. Il vient d'ailleurs<br />

de lancer Koalink, une plate-forme vidéo HD destinée<br />

aux entreprises et permettant notamment de<br />

diffuser des vidéos à l’attention des collaborateurs<br />

(dans le cadre de formations par exemples).<br />

Lionel Couëffé,<br />

co-fondateur et<br />

directeur commercial<br />

de Comiris<br />

« Il est évident<br />

que, de plus en<br />

plus, les services<br />

de vidéoconférence vont aller<br />

dans le cloud ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012<br />

14


JDT233-P14-15-PM Visio OKAG:Mise en page 1 26/04/2012 10:34 Page 15<br />

François Moise,<br />

responsable des<br />

solutions de<br />

collaboration chez Cisco<br />

« En fait,<br />

aujourd’hui, la<br />

seule limite<br />

pour la HD, ce sont les débits<br />

disponibles sur les réseaux<br />

mobiles puisque la 3G ne<br />

supporte pas les flux vidéo<br />

HD, mais la 4G règlera ce<br />

problème ».<br />

« La HD est aujourd’hui complètement intégrée à<br />

nos offres », indique de son côté François Moise,<br />

responsable des solutions de collaboration chez<br />

Cisco, « de notre tablette à nos solutions de téléprésence,<br />

que ce soit en 720p ou en 1080p ». Et<br />

pour permettre une parfaite pervasivité entre ses<br />

différentes solutions de vidéoconférence et de<br />

communications unifiées, Cisco s’appuie sur son<br />

client logiciel Jabber. Ce dernier est en effet destiné<br />

à faciliter l’intégration entre la voix, l’instant<br />

messaging et la vidéo. « L’hétérogénéité des<br />

marques dans les entreprises peut constituer un<br />

frein à une utilisation fluide des solutions de vidéoconférence,<br />

et c’est justement la force de Cisco<br />

que de permettre des communications vidéo HD<br />

quel que soit le matériel utilisé, notamment grâce<br />

à Jabber », poursuit François Moise, « en fait, aujourd’hui,<br />

la seule limite pour la HD, ce sont les<br />

débits disponibles sur les réseaux mobiles puisque<br />

la 3G ne supporte pas les flux vidéo HD, mais la 4G<br />

règlera ce problème ».<br />

■ <strong>Des</strong> infrastructures<br />

virtualisées<br />

De son côté, Polycom mise beaucoup sur sa plateforme<br />

de collaboration vidéo HD baptisée Polycom<br />

RealPresence. Cette dernière, qui peut être utilisée<br />

sur site ou en mode cloud, permet de gérer<br />

des sessions de vidéoconférence auxquelles peu-<br />

vent être connectées des salles de téléprésence<br />

comme des PC ou des tablettes. Pour ces dernières,<br />

le client logiciel Polycom RealPresence<br />

Mobile est d’ores et déjà disponible pour iOS et<br />

Android. Par ailleurs, le fabricant américain à<br />

annoncé il y a tout juste un mois la commercialisation<br />

d’offres de collaboration vidéo HD en partenariat<br />

avec HP et Microsoft, ce dernier<br />

fournissant avec Lync, la brique communications<br />

unifiées. Enfin, Polycom a également fait part il y<br />

a quelques semaines de la signature d'un accord<br />

avec Ericsson visant à fournir aux opérateurs télécoms<br />

une solution complète (et toujours basée sur<br />

la plate-forme RealPresence) leur permettant de<br />

proposer à leurs clients entreprises des offres de<br />

VaaS (Video as a Service).<br />

Lifesize se fait fort, lui aussi, de mettre en avant<br />

son expertise en matière de visio HD. Il aurait d’ailleurs<br />

tort de ne pas le faire puisque la HD figure au<br />

cœur de ses arguments de vente depuis la création<br />

de la société en 2003 (Lifesize est ensuite devenu<br />

une division de Logitech en 2010, ndlr). « Nous disons<br />

depuis le début de notre aventure qu’il faut<br />

faire sortir le videoconferencing des salles de réunion<br />

», explique Georges Millet, directeur des<br />

ventes pour la France, le Benelux et la Scandinavie,<br />

« c’est pour cela que nous vendons des licences<br />

offrant de la HD sur les postes de travail ».<br />

Lifesize propose depuis l’année dernière une solution<br />

permettant de se connecter à une session<br />

de vidéoconférence HD depuis une tablette. Baptisée<br />

ClearSea, cette solution repose sur un serveur<br />

ouvert à tous des terminaux et tournant sous<br />

VMWare (l’appliance est disponible au prix de<br />

7900 €). Mais, depuis quelques mois, Lifesize commercialise<br />

également une offre en mode SaaS,<br />

nommée Connections, qui permet de faire communiquer<br />

en vidéo HD jusqu’à 9 personnes dont 2<br />

invités. <strong>Le</strong> fabricant a déjà convaincu plus de 1500<br />

entreprises avec cette dernière offre. « En fait,<br />

c’est plutôt la virtualisation de toute notre infrastructure,<br />

réalisée en mars, qui constitue la plus<br />

grande innovation chez nous », résume Georges<br />

Millet, « c'est elle qui nous permet de mettre à disposition<br />

de nos clients une offre aussi flexible ».<br />

Georges Millet, directeur des ventes pour la France, le Benelux et la<br />

Scandinavie chez Lifesize<br />

« Nous disons depuis le début de notre aventure<br />

qu’il faut faire sortir le videoconferencing des<br />

salles de réunion, c’est pour cela que nous<br />

vendons des licences offrant de la HD sur les<br />

postes de travail ».<br />

laurent Bizos,<br />

responsable du projet BluStar chez Aastra<br />

« <strong>Le</strong> videoconferencing HD est mûr pour un usage<br />

plus massif, nous souhaitons maintenant qu’il<br />

devienne un élément central des systèmes de<br />

communication ».<br />

Tixeo choisit le codec de Google<br />

■ La visio à la place du<br />

téléphone ?<br />

En tant que spécialiste des solutions de communications<br />

d’entreprises, Aastra a décidé d’enrichir<br />

son offre avec un terminal de vidéoconférence<br />

baptisée BluStar 8000i. « Nous avons bien compris<br />

que la HD constituait une véritable demande<br />

du marché », explique Jean-Denis Garo, responsable<br />

marketing support, « il y a aujourd'hui une<br />

exigence de qualité dans les entreprises, elles ne<br />

se contentent plus de Skype ». <strong>Le</strong> BluStar 8000i<br />

(720p, 30 images/s, disponible au prix de 1500 €)<br />

est un terminal de bureau pouvant également<br />

équiper de petites salles de travail. Afin de permettre<br />

aux collaborateurs nomades de se connecter,<br />

Aastra s’apprête à lancer un client pour PC<br />

portables, tablettes et smartphones. « <strong>Le</strong> videoconferencing<br />

HD est mûr pour un usage plus massif<br />

», estime Laurent Bizos, responsable du projet<br />

BluStar, « nous souhaitons maintenant qu’il<br />

devienne un élément central des systèmes de<br />

communication ». Un vœu qui devrait se réaliser,<br />

car l'utilisation des solutions vidéo est une tendance<br />

forte dans les entreprises. Incontestablement,<br />

nous nous rapprochons du moment (depuis<br />

longtemps annoncé) où les appels vidéo remplaceront<br />

les simples coups de fil dans les habitudes<br />

de communication des entreprises. ■<br />

« Nous avons été le premier éditeur de vidéoconférence au<br />

monde à adopter le codec de Google », se réjouit Renaud<br />

Ghia, PDG de Tixeo, une PME montpelliéraine très innovante<br />

qui possède déjà de belles références (250 clients<br />

principalement français dont Conforama, BNP Paribas, la<br />

Direction Générale de l’Armement, etc.). Google avait<br />

acquis ce codec, baptisé VP8, lors du rachat de la société<br />

spécialisée On2 en 2010. Ensuite, la firme de Mountain<br />

Renaud Ghia, PDG de Tixeo<br />

View l'avait mis dans le domaine public afin qu’il devienne<br />

référent pour HTML 5. « VP8 correspond à du H264 optimisé et nous en avons fait<br />

le cœur de nos produits vidéo », explique Renaud Ghia. Tixeo commercialise ses<br />

solutions en mode SaaS, à partir de 299 € par mois.<br />

15 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012


JDT233-P16-Serv Actu OK AG:JDT 26/04/2012 10:44 Page 16<br />

Actualité<br />

services<br />

en bref<br />

La TV d’Orange se pilote<br />

avec Kinect<br />

Arrivé sur la plate-forme Xbox Live après<br />

Canal+ et M6, Orange se devait d’innover. C’est<br />

désormais chose faite. L’opérateur marque sa<br />

différence en proposant un mode de navigation<br />

inédit : Kinect.<br />

L’application TV d’Orange, développée de<br />

concert par Orange et Microsoft, permet aux<br />

utilisateurs de la console à détecteur de<br />

mouvement de Microsoft de naviguer parmi les<br />

chaînes du bouquet d’Orange sans<br />

télécommande. <strong>Le</strong>s utilisateurs peuvent<br />

sélectionner un programme, changer de chaîne<br />

ou créer des alertes à l’aide de leurs mains et<br />

de leur voix.<br />

Réservée aux abonnés d’Orange et aux titulaires<br />

d’un abonnement Xbox Live Gold (la plate-forme<br />

de contenus et de diffusion de Microsoft),<br />

l’application reste cependant une « offre de<br />

complément ». « Il ne s’agit pas de remplacer la<br />

télévision principale du foyer », explique Alice<br />

Holzman, directrice marketing grand public chez<br />

Orange France. Un pack spécial composé d’une<br />

Xbox 360 4 Go, d’un abonnement haut débit ou<br />

très haut débit, et d’un abonnement de Xbox<br />

Live Gold sera commercialisé dans les boutiques<br />

d’Orange. Par ailleurs, les abonnements pour la<br />

plate-forme de contenus de l’éditeur seront<br />

également vendus seuls dans les points de vente<br />

de l’opérateur.<br />

Ikoula lance un Cloud<br />

à la carte<br />

Ikoula propose aux entreprises une nouvelle<br />

offre de serveur hébergé sur le Cloud. Ce<br />

service, FlexiCloud, offre aux utilisateurs la<br />

possibilité de créer leur propre serveur, tout en<br />

choisissant la quantité de ressources adaptée à<br />

leurs besoins. <strong>Le</strong> serveur – il s’agit en fait<br />

d’une machine virtuelle (VM) - est « installé »<br />

sur l’infrastructure du spécialiste de<br />

l’hébergement. Ikoula souhaite ainsi épargner à<br />

ses clients la maintenance nécessaire au bon<br />

fonctionnement d’un serveur physique tout en<br />

garantissant, dans le même temps, la sécurité<br />

des données. En cas de problème, la VM peut<br />

ainsi être migrée vers une autre machine du<br />

réseau d’Ikoula, de manière à éviter les<br />

interruptions de service. L’utilisateur dispose<br />

d’un très large choix de combinaisons pour<br />

constituer sa VM. Ikoula a toutefois fixé une<br />

configuration minimale de 0,5 CPU, 512 Mo de<br />

RAM et 25 Go de disque dur. Hormis l’espace<br />

de stockage qui ne peut plus être revu à baisse<br />

après la première commande, CPU et RAM<br />

peuvent être adaptés aux besoins. <strong>Le</strong> service,<br />

commercialisé par abonnement, voit son<br />

montant mensuel varier entre 15 € HT et 61 €<br />

Ht, selon la configuration choisie. ■<br />

Prospective<br />

Offre entreprise<br />

Bouygues Telecom<br />

Entreprises se risque<br />

au vrai illimité data<br />

Gilles Ribeaucourt, directeur du marketing de<br />

Bouygues Telecom Entreprises<br />

Après une nouvelle offre Eden Pro au<br />

prix réajusté, sortie le 19 mars,<br />

Bouygues Telecom Entreprises met<br />

en avant les capacités data haut<br />

débit de son réseau (HSPA+ à 42 Mbit/s, qui<br />

couvrira 50 % de la population à fin juin) pour<br />

sortir une nouvelle gamme de forfaits data à<br />

l’attention des entreprises.<br />

Cette gamme - qui s’accompagne d’équipements<br />

attrayants et subventionnés - se compose<br />

de cinq offres : l’Evolutif – qui vise l’usage<br />

des applications métier en mobilité - est une<br />

offre à la consommation (« zéro conso zéro<br />

euro »), pour laquelle un fair use (réduction du<br />

débit) s’applique après 2 Go consommés. Dans<br />

l’illimité One, facturé 14 € HT/mois (pour les<br />

dongles notamment), le fair use arrive après 250<br />

Mo. L’Illimité Plus (proposée avec de nombreux<br />

smartphones) place la barre du fair use à 1 Go<br />

et il ajoute SMS et MMS illimités pour 24 €<br />

HT/mois. Avec l’Illimité extra, on rentre dans<br />

l’univers des tablettes avec fair use à 3 Go, SMS<br />

et MMS illimités. Enfin, l’offre star de la<br />

gamme, le Full Illimité à 69 €HT, c’est de la data<br />

illimitée sans fair use (tous usages compris, y<br />

compris modem, vidéo, peer to peer) plus 50 Mo<br />

de roaming data inclus en Europe et aux Etats<br />

Unis, et de fortes réductions sur les terminaux<br />

(tablettes et smartphones). Pour toutes ces<br />

offres, le service Wifi, l’usage modem et la messagerie<br />

vocale visuelle sont inclus.<br />

Eduquer le marché à la data<br />

« Avec ces offres, nous faisons aussi un peu<br />

En attendant le déploiement de son réseau 4G LTE, prévu<br />

pour la fin de l’année, Bouygues Telecom Entreprises fait<br />

la promotion de son haut débit mobile (jusqu’à 42 Mbit/s),<br />

en lançant une série d’offres data pour les entreprises<br />

dont une, totalement illimitée – sans fair use -, à 69 €.<br />

d’éducation, explique Gilles Ribeaucourt, directeur<br />

du marketing de Bouygues Telecom Entreprises,<br />

nous n’allons jamais pousser un<br />

utilisateur de smartphone à prendre une offre à<br />

3 Go plutôt destinée aux tablettes. L’offre 1 Go<br />

est bien dimensionnée même pour les possesseurs<br />

d’iPhone qui font un usage libéré de la<br />

data ». Quand au risque d’une explosion du trafic,<br />

le directeur marketing de BTE se dit<br />

confiant : « J’ai lancé Neo [en grand public,<br />

NDLR], j’ai une bonne expérience de l’illimité.<br />

En entreprise, on utilise moins de vidéo, et les<br />

clients ont le WiFi au bureau comme chez eux,<br />

cela limite le risque ». Bien que l’opérateur met<br />

en œuvre un plan de réduction des coûts visant<br />

à économiser 300 M€ par an, la branche entreprises<br />

n’est pas touchée. Cette politique vaut<br />

Gestion de flotte<br />

RIM (Blackberry) lance de nouveaux outils à<br />

destination des entreprises avec une<br />

ambition : fournir aux directions des services<br />

informatiques une plate-forme unifiée de gestion<br />

de flotte hétérogène. <strong>Le</strong> canadien, qui<br />

vient d’annoncer la disponibilité Blackberry<br />

Mobile Fusion en France, a détaillé la composition<br />

de la plate-forme. En plus de BES<br />

(Blackberry Enterprise Server) et de BES Express,<br />

la plate-forme embarque Blackberry<br />

Device Service - pour les tablettes Playbook -<br />

et Universal Device Service, une solution<br />

dotée de fonctionnalités additionnelles permettant<br />

d’affiner la gestion d’appareils sous<br />

pour les moyens internes comme pour le réseau<br />

de partenaires. En plein développement de son<br />

offre cloud (sous la houlette de Richard Viel),<br />

BTE considère l’informatique en nuage « comme<br />

un élément important chez nos clients », dixit<br />

Gilles Ribeaucourt. Proposant déjà de la messagerie<br />

hébergée, du filtrage et des offres de<br />

type centrex, l’opérateur voit émerger à court<br />

terme des offres d’UCaaS (communications unifiées<br />

as a Service) ; les offres d’infrastructure<br />

de type IaaS ou PaaS étant programmées dans<br />

un moyen terme qui a pour horizon la fin de<br />

cette année. Gilles Ribeaucourt ne se voit pourtant<br />

pas en retard par rapport au marché : « les<br />

entreprises ne sont pas massivement équipées<br />

de ces solutions-là. <strong>Le</strong> marché est plus devant<br />

que derrière ».<br />

■ Ariel Gomez<br />

RIM simplifie la gestion du multi plate-forme<br />

et du BYOD en entreprise<br />

iOS (Apple) et Android (Google). En dernier lieu,<br />

l’application Web Mobile Fusion Studio offre<br />

quant à elle la possibilité de gérer, depuis un<br />

portail unique, l’ensemble des appareils<br />

mobiles – sous BB OS, iOS ou Android-, les<br />

données utilisateurs, ou les politiques d’utilisation<br />

rattachées aux utilisateurs. Pour Médéric<br />

<strong>Le</strong>borgne, directeur technique chez RIM<br />

France, « les lignes ont bougé ». « Il s’agissait<br />

de tenir compte du taux d’équipement massif<br />

en tablette en entreprise et du BYOD [Bring<br />

Your Own Device] (…) ». « Avec cette solution,<br />

nous souhaitons apporter une solution unique<br />

à même d’adresser les problématiques du<br />

BYOD et du multi plate-forme,<br />

précise Médéric <strong>Le</strong>borgne.<br />

Nous voulons que les DSI<br />

soient en mesure de tout gérer,<br />

les usages comme les appareils.<br />

Blackberry Mobile Fusion<br />

permet de piloter l’ensemble de<br />

la mobilité en entreprise depuis<br />

une seule et unique console<br />

d’administration ». ■ TP<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 233 Mai 2012<br />

16


JDT233-P18-19- PM Teletravail OKAG manque PUB:Mise en page 1 27/04/2012 18:09 Page 18<br />

Point marché<br />

services<br />

Hervé Reynaud<br />

Télétravail :<br />

un marché<br />

en devenir<br />

Alors que les réticences culturelles françaises vis-à-vis du<br />

télétravail sont en train de s'estomper, ce marché au fort<br />

potentiel constitue un réservoir de croissance pour les<br />

fournisseurs de solutions de communication unifiée et de<br />

collaboration, notamment en mode SaaS. Explications.<br />

Gilles Pajot,<br />

responsable des<br />

consultants grands<br />

comptes chez Avaya<br />

« Nous avons<br />

de fortes<br />

ambitions sur<br />

le télétravail , c’est un marché<br />

que nous adressions déjà,<br />

notamment avec nos tunnels<br />

VPN et nos softphones, mais<br />

nous venons de lancer deux<br />

services qui sont<br />

parfaitement adaptés aux<br />

besoins des télétravailleurs ».<br />

Selon le Gartner, 2,5 millions de<br />

Français exercent désormais leur<br />

activité, de manière partielle ou<br />

à plein temps, en télétravail. Ce<br />

chiffre, qui peut paraître assez important au<br />

premier abord, ne correspond toutefois qu’à<br />

8,9 % de la population active. Pour comparaison,<br />

la moyenne européenne est de 18 %,<br />

alors que les Etats-Unis détiennent la palme<br />

des plus grands télétravailleurs avec 28 % de<br />

la population active. La France est donc toujours<br />

un peu à la traîne, mais pourrait rattraper<br />

son retard assez rapidement, comme cela<br />

s’est déjà produit sur d’autres marchés liés<br />

aux TIC.<br />

D’ailleurs, l’Assemblée Nationale a adopté en<br />

octobre dernier l’article 40 bis de la loi Warsmann<br />

sur la définition du statut du télétravailleur<br />

dans le code du travail (ce texte est<br />

aujourd’hui en attente de validation par le<br />

Sénat). Plus récemment, fin février, un texte<br />

encadrant la mise en place du télétravail dans<br />

les entreprises a également été entériné. Du<br />

coup, les fournisseurs de solutions de collaboration<br />

commencent à intégrer plus nettement<br />

la cible que constituent les<br />

télétravailleurs dans leurs stratégies commerciales.<br />

En effet, l’essor du télétravail<br />

devrait leur permettre de positionner sur ce<br />

segment les solutions de communication unifiée,<br />

de travail collaboratif et de conferencing<br />

qu’ils ont déjà à leur catalogue, sans oublier<br />

les outils liés à la sécurité des données.<br />

« Nous avons de fortes ambitions sur le télétravail<br />

», avoue Gilles Pajot, responsable des<br />

consultants grands comptes chez Avaya,<br />

« c’est un marché que nous adressions déjà,<br />

notamment avec nos tunnels VPN et nos softphones,<br />

mais nous venons de lancer deux services<br />

qui sont parfaitement adaptés aux<br />

besoins des télétravailleurs ». En effet, l’éditeur<br />

a annoncé fin mars la commercialisation<br />

très prochaine (probablement en fin d’année)<br />

des deux premières briques de sa stratégie<br />

Collaborative Cloud, soit AvayaLive Connect<br />

(qui donne accès à tous les outils de communication<br />

unifiée en mode cloud) et AvayaLive<br />

Engage (solution de collaboration sur le web<br />

intégrant un environnement immersif en 3D).<br />

« Par ailleurs, notre firewall SBC (issu du récent<br />

rachat de Sipera par Avaya, ndlr) permet<br />

aux télétravailleurs d’utiliser en toute sécurité<br />

les outils et les données de leur entreprise<br />

», ajoute Gilles Pajot.<br />

■ <strong>Des</strong> offres bien<br />

structurées<br />

Citrix Online, fort de son offre de solutions de<br />

collaboration en mode SaaS, nourrit lui aussi<br />

de solides espoirs sur le marché du télétravail.<br />

A tel point que la société a commandé<br />

une étude sur le sujet à Maximiles (étude réalisée<br />

en février auprès de 1200 entreprises<br />

françaises). Il en ressort que 52 % des personnes<br />

interrogées souhaiteraient avoir la<br />

possibilité de télétravailler (72 % considèrent<br />

même le télétravail comme un argument pour<br />

rejoindre une entreprise). Avec sa gamme<br />

Go To (Go To Meeting, Go To Webinar, Go To<br />

My PC, Go To Assist, Go To Training), Citrix<br />

répond dans une large mesure aux besoins des<br />

entreprises qui souhaitent mettre en place du<br />

travail à distance. « <strong>Le</strong> marché du télétravail<br />

commence à démarrer en France, depuis 2 ans<br />

déjà », explique Sophie Vandriessche, directrice<br />

commerciale Europe du Sud, « et c’est aujourd’hui<br />

le pays où nous investissons le plus en<br />

termes de personnel et de services clients ».<br />

De son côté, Arkadin dit être de plus en plus<br />

sollicité par des entreprises qui ont un projet<br />

de télétravail. « <strong>Le</strong>s choses sont en train<br />

d’évoluer dans l'Hexagone, aussi bien au<br />

niveau de la législation que de la volonté des<br />

grandes entreprises de permettre à leurs<br />

salariés de mieux équilibrer leur vie professionnelle<br />

et personnelle », estime Jean-<br />

Sophie Vandriessche,<br />

directrice commerciale Europe du Sud chez Citrix Online<br />

« <strong>Le</strong> marché du télétravail commence à<br />

démarrer en France, depuis 2 ans déjà, et<br />

c’est aujourd’hui le pays où nous<br />

investissons le plus en termes de personnel<br />

et de services clients ».<br />

Jean-Benoist Miecaze,<br />

vice-président marketing chez Arkadin<br />

« Je pense que la recherche de<br />

l’épanouissement des salariés est<br />

aujourd’hui le principal driver sur le<br />

marché français, comme dans tous les pays<br />

latins d’ailleurs »<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012<br />

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Benoist Miecaze, vice-président marketing,<br />

« je pense même que la recherche de l’épanouissement<br />

des salariés est aujourd’hui le<br />

principal driver sur le marché français, comme<br />

dans tous les pays latins d’ailleurs ». Arkadin<br />

adresse le marché du télétravail avec l’intégralité<br />

de son offre, c’est-à-dire avec de l’audioconférence<br />

(Arkadin Anytime), du<br />

webconferencing (Arkadin Anywhere, Arkadin<br />

Oneplace by Adobe et Webex) et de la vidéoconférence<br />

(ArkadinVideo). « Nous allons lancer<br />

nos offres de communications unifiées,<br />

c’est-à-dire Lync et Jabber, à la fin du premier<br />

semestre de l’année », ajoute Jean-Benoist<br />

Miecaze, « mais, pour l’instant, ce sont nos<br />

solutions de webconferencing qui sont les<br />

plus utilisées pour du télétravail ».<br />

■ Google Apps ou VPN ?<br />

Bien entendu, les grands acteurs de l’IT,<br />

comme Google et Microsoft, devraient eux<br />

aussi récolter les fruits de l'évolution des<br />

organisations du travail en France. Toutefois,<br />

pour l'heure, ils n’adressent pas spécifiquement<br />

ce marché, préférant se positionner sur<br />

les besoins de mobilité des professionnels.<br />

« Toutes nos solutions sont accessibles au bureau,<br />

à la maison ou en déplacement, elles<br />

permettent avant tout la mobilité », explique<br />

Eric Haddad, directeur de Google Entreprises<br />

pour la France, « bien évidemment, les télétravailleurs,<br />

au même titre que les personnes<br />

en déplacements fréquents, sont des clients<br />

importants pour nous ». Aujourd’hui, la suite<br />

d’applications Google Apps for Business<br />

apporte une bonne partie des outils nécessaires<br />

aux télétravailleurs (Gmail -<br />

Eric Haddad,<br />

directeur de Google Entreprises pour la France<br />

« <strong>Le</strong> VPN reste la solution la plus utilisée<br />

aujourd’hui, mais elle est en perte de<br />

vitesse, tout simplement parce qu’un VPN<br />

est très coûteux et qu’il implique une<br />

gestion complexe des accès ».<br />

Na-Young Kwon,<br />

chef de produits Sharepoint chez Microsoft<br />

« Pour l’heure, la plupart de nos clients<br />

parlent plutôt de mobilité que de télétravail,<br />

mais dans un cas comme dans l’autre, ce<br />

sont les mêmes solutions qui nous sont<br />

demandées ».<br />

avec chat audio et vidéo intégré -, Google<br />

Agenda et Google Docs notamment). <strong>Le</strong> tout<br />

pour 40 € par utilisateur et par an. Reste toutefois<br />

la question de la sécurité qui pousse<br />

encore la grande majorité des DSI à préférer<br />

un VPN qu’un cloud public. « <strong>Le</strong> VPN reste la<br />

solution la plus utilisée aujourd’hui, mais elle<br />

est en perte de vitesse », assure Eric Haddad,<br />

« tout simplement parce qu’un VPN est très<br />

coûteux et qu’il implique une gestion complexe<br />

des accès, sans compter que cette solution est<br />

également assez compliquée pour les télétravailleurs<br />

qui doivent installer des pré-requis<br />

sur un ordinateur de travail unique ».<br />

De son côté, avec l’acquisition de Skype l’année<br />

dernière, Microsoft a encore enrichi son<br />

portefeuille d’outils adaptés au télétravail.<br />

« Mais, pour l’heure, la plupart de nos clients<br />

parlent plutôt de mobilité que de télétravail »,<br />

confirme Na-Young Kwon, chef de produit Sharepoint,<br />

« dans un cas comme dans l’autre, ce<br />

sont les mêmes solutions qui nous sont demandées<br />

». Ainsi, avec sa suite de communication<br />

unifiée Lync (présence, instant<br />

messaging, chat, messagerie unifiées, audioweb-video<br />

conferencing), Microsoft dispose<br />

d'une offre forte. « Mais Sharepoint est aussi<br />

plébiscité pour ce type d’usages, même si cela<br />

implique de disposer d’une infrastructure suffisamment<br />

sécurisée », ajoute Na-Young<br />

Kwon, « enfin, pour ceux qui préfèrent, Office<br />

365 regroupe toutes ces solutions en mode<br />

cloud ». Et il y a fort à parier que de plus en<br />

plus de PME vont opter pour les solutions en<br />

mode cloud pour leurs télétravailleurs, tant le<br />

déploiement est facilité et les coûts d’administration<br />

réduits. ■<br />

Logitech vise aussi les télétravailleurs<br />

Logitech s’intéresse de près aux besoins des professionnels en télétravail. <strong>Le</strong><br />

fabricant vient de lancer la BCC950 ConferenceCam destinée à faciliter la<br />

collaboration par la voix et l’image pour les personnes travaillant à distance.<br />

Cette solution, qui se connecte directement sur un PC, associe une webcam<br />

HD à un système de téléphonie mains-libres. <strong>Le</strong> tout se connecte en USB au<br />

PC. Si Logitech annonce que sa solution est optimisée pour fonctionner avec<br />

Microsoft Lync et Skype, la BCC950 est néanmoins compatible avec la plupart<br />

des plates-formes de communication unifiée.<br />

Dans son numéro de juillet,<br />

le <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

publie pour<br />

la 13 ème année consécutive<br />

sa grande enquête<br />

auprès des acteurs<br />

de la distribution télécoms.<br />

13 ème<br />

édition<br />

Grand Prix<br />

JDT<br />

2012<br />

<strong>Le</strong>s acteurs de la chaîne de<br />

distribution juge leurs fournisseurs<br />

400 revendeurs GSM<br />

de tous les circuits de<br />

distribution<br />

et<br />

200 installateursintégrateurs<br />

interrogés<br />

19 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012


JDT233-P20-21-interview OKAG:JDT 30/04/2012 11:16 Page 20<br />

Interview<br />

les gens & les chiffres<br />

Marc Zemmour, p-dg de La Poste Mobile<br />

<strong>Des</strong> offres pro<br />

Après avoir subi les effets de la vague Free sur une partie de<br />

sa clientèle (les clients issus de Simplicime), La Poste Mobile<br />

devrait reconstituer sous peu les 550 000 de son parc clients.<br />

L’opérateur hébergé sur le réseau SFR devrait par ailleurs<br />

sortir avant la fin de l’année une box ADSL et une offre à<br />

l’attention des professionnels. Propos recueillis par Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />

❚ Comment a évolué votre parc client depuis<br />

le début de l’année ?<br />

Nous avons fini l’année 2011 avec un parc de 550 000<br />

clients, très en avance sur nos prévisions. Nous<br />

avons démarré l’activité il y a maintenant presque un<br />

an, et notre développement a été très au delà de ce<br />

que l'on pouvait espérer. Tout le monde nous disait<br />

que ça allait être difficile, que les postiers ne seraient<br />

jamais en mesure de vendre l’offre. En fait, tout s’est<br />

bien passé. <strong>Le</strong>s postiers se sont approprié les offres<br />

de téléphonie mobile très rapidement.<br />

Début janvier, nous avons été affectés comme tout le<br />

monde par l’arrivée de Free. En fait, les deux<br />

composantes de notre parc se sont comportées très<br />

différemment. <strong>Le</strong>s anciens clients Simplicime,<br />

recrutés sur le Web sur un positionnement low cost<br />

avec un service minimum, se sont trouvés être le<br />

cœur de cible de Free Mobile. Et ils ont été assez<br />

sensibles aux offres du nouvel entrant. Nous avons<br />

donc perdu quelque 20 000 clients. En revanche, le<br />

parc La Poste Mobile n’a pas cessé d’augmenter.<br />

Cela a été pour nous un élément de satisfaction<br />

important. Cela validait l’idée de notre<br />

positionnement, bâti autour d’une distribution via les<br />

bureaux de poste et de services de proximité. Au<br />

rythme auquel nous sommes, à la fin du mois d’avril,<br />

nous aurons récupéré la totalité de nos clients.<br />

Ensuite, nous reprendrons notre croissance.<br />

❚ Cela signifie que vos deux types de parc<br />

sont très différents ?<br />

C’était notre hypothèse de départ. La vague a été<br />

tellement forte qu’on aurait pu penser que l’ensemble<br />

de notre parc allait être bousculé. Ce que l’on peut<br />

dire, à date, c’est que le nombre de clients conquis<br />

en bureau de poste reste stable. C’est pour nous une<br />

très bonne nouvelle, notamment pour l’avenir.<br />

❚ Quelle est la typologie de la clientèle La<br />

Poste Mobile ? Qu’est-ce qui la différencie des<br />

clients Simplissime ?<br />

<strong>Le</strong> parc Simplicime a été acquis sur le web,<br />

essentiellement avec des offres sans mobile. Autour<br />

de 60 à 70 % des ex-clients Simplicime entrent dans<br />

cette catégorie. Ils ont des comportements très<br />

différents. Parmi eux, on dénombre un certain<br />

nombre de ce que j’appellerai des « optimisateurs »,<br />

capables de vérifier souvent s’ils peuvent réaliser une<br />

économie, sans pour autant être attentifs au service<br />

qu’ils auront en face. <strong>Le</strong>s clients la Poste Mobile<br />

prennent majoritairement un mobile au moment de la<br />

souscription. Ils ont besoin d’un<br />

« Dans les bureaux de poste, nous sommes certainement<br />

l’entreprise qui accueille quotidiennement le plus de<br />

professionnels. Nous travaillons sur une offre pour cette<br />

clientèle (...). Nous devrions être en mesure de lancer des<br />

offres avant la fin de l’année ».<br />

accompagnement, d’une part, et ils apprécient<br />

également le fait d’avoir quelqu’un qui les conseille<br />

dans tous les actes de leur vie de clients.<br />

❚ Dès la sortie des offres de Free vous aviez<br />

réagi avec de nouvelles offres. Plus<br />

récemment, vous avez lancé une nouvelle<br />

vague de forfaits. Cette nouvelle vague<br />

a-t-elle enrayé churn ?<br />

D’une manière générale, depuis le 15 mars, la courbe<br />

s'est infléchie. Selon ce que j’ai lu, les autres<br />

opérateurs ont établi la même analyse. <strong>Le</strong> churn a<br />

beaucoup baissé depuis cette date. Par ailleurs, nos<br />

nouvelles offres, que nous commercialisons depuis<br />

peu, nous permettent de constater que nous<br />

sommes quasiment revenus sur le rythme de vente<br />

des mois d’octobre et novembre de l'année dernière,<br />

hors période de lancement et hors période de Noel.<br />

❚ Depuis le début de l’année la part de vente<br />

d’abonnements accompagnés de téléphones<br />

mobile a-t-elle évolué ?<br />

Cela n’a pas bougé. Nous sommes toujours autour de<br />

80 %. Nous pensions que ça allait augmenter, mais<br />

ce n’est pas le cas. Nous continuons à<br />

commercialiser, sur l’ensemble des ventes, 20 % des<br />

offres sans mobiles. La présence du mobile reste un<br />

point de différenciation très fort.<br />

❚ A quel point le fait d’avoir une distribution<br />

physique peut-elle influencer le choix d’un<br />

nouveau client ?<br />

C’est tres important. D’abord, je crois que la marque<br />

La Poste a une importance toute particulière, c’est<br />

synonyme de confiance. La présence physique joue<br />

elle aussi un rôle majeur, mais c’est presque dire la<br />

même chose. Nous menons des enquêtes de<br />

satisfaction clients régulièrement. Nous avons<br />

mesuré la satisfaction de nos clients après leur<br />

inscription en bureau de poste. <strong>Le</strong> niveau de<br />

satisfaction est extrêmement élevé, au delà de 90 %.<br />

Lorsqu’on les interroge, les abonnés se révèlent très<br />

sensibles à la proximité géographique avec un bureau<br />

de poste près de chez eux et à la proximité avec leur<br />

conseiller. Il parle le même langage qu’eux, il leur<br />

explique ce qu’ils ont besoin de savoir, sans être des<br />

experts en matière de télécoms. Cependant, ils<br />

peuvent fournir aux clients les informations dont ils<br />

ont besoin. <strong>Le</strong>s clients sentent que le conseiller ne va<br />

pas essayer de leur revendre<br />

un téléphone ou une offre<br />

dont ils n’ont pas besoin.<br />

<strong>Le</strong>s postiers ne sont pas<br />

commissionnés sur les<br />

ventes de téléphones. Cela<br />

détend les relations et c’est<br />

bien conforme à notre<br />

image.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012<br />

20


JDT233-P20-21-interview OKAG:JDT 26/04/2012 10:47 Page 21<br />

et une box avant<br />

la fin de l’année<br />

cadre de ce développement lorsqu’il sera effectif.<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs veulent utiliser la 4G pour se<br />

différencier des offres low cost ; or, nous ne<br />

sommes pas un opérateur low cost. Nos offres sont<br />

proposées avec du service et vendues en réseau de<br />

distribution.<br />

❚ Avez-vous en projet de devenir Full MVNO ?<br />

Aujourd’hui, ce n’est pas en projet. Nos efforts sont<br />

focalisés sur la croissance de notre marque. Après,<br />

nous verrons.<br />

❚ Selon vous, le modèle Free est-il viable dans<br />

la durée ?<br />

Tout dépend de quoi on parle. Si votre question<br />

consiste à savoir s’il existe une place pour des<br />

modèles low cost et pur web, la réponse est oui. Il y<br />

a des clients qui se satisfont d’un service minimal,qui<br />

sont d’accord pour souscrire un service sur le web. Si<br />

vous parlez, en revanche, du modèle économique et<br />

du tarif, ce que je peux dire, c’est que nous ne<br />

saurions pas le faire. Avec une offre à deux euros, ça<br />

ne laisse pas beaucoup de place ! Et nous ne parlons<br />

pas d’un MVNO, mais d’un MNO, un opérateur censé<br />

investir fortement pour construire son réseau. J’ai<br />

crois savoir que Free devait investir pour se construire<br />

un vrai réseau, avec des vraies antennes. Pour faire<br />

tout cela, il faut quand même être en mesure de les<br />

payer. Il faut beaucoup de forfaits à 2 ou à 15 euros<br />

pour financer une telle infrastructure. Maintenant, je<br />

ne suis ni dans le contrat d’Orange avec Free, ni dans<br />

les comptes de Free. On peut penser que la marge<br />

qu’ils dégagent sur le fixe permet de financer le<br />

développement sur le mobile. Savoir s’ils peuvent<br />

tenir longtemps à ces tarifs là reste difficile à dire.<br />

Xavier Niel ne s’est pas engagé au-delà des 3 millions<br />

d’abonnés. On verra ce qu’il va se passer la suite.<br />

❚ Comment évolue votre contrat avec votre<br />

opérateur hôte ? Avez-vous obtenu ce que<br />

vous souhaitiez en termes de réaction de la<br />

part de SFR pour trouver un espace<br />

économique à même de mieux ajuster vos<br />

offres vis-à-vis de la concurrence ?<br />

Si je disais que j’étais parvenu à obtenir exactement<br />

ce que je voulais, cela vous étonnerait et SFR aussi !<br />

Ceci étant dit, je peux vous dire que nous avons des<br />

discussions qui nous permettent d’avancer et de<br />

mettre en place les offres dont nous avons besoin.<br />

De ce point de vue, SFR a fait preuve d’une très<br />

grande réactivité, nous avons pu travailler de manière<br />

tout à fait convenable et sereine. D’ailleurs, cela se<br />

traduit dans nos offres. Nous considérons les offres<br />

que nous avons été en mesure de lancer en avril sont<br />

tout à fait concurrentielles.<br />

❚ La 4G fait-elle partie de votre contrat avec<br />

SFR ?<br />

C’est l’ensemble des prestations qui font partie de<br />

notre contrat. Pour le moment, la 4G est encore à<br />

l’état de projet, même si ce dernier est extrêmement<br />

avancé. Quand elle sera disponible dans un territoire<br />

suffisant, et que les mobiles seront effectivement<br />

disponibles sur le marché, nous évoquerons la<br />

question avec SFR.<br />

❚ <strong>Le</strong>s opérateurs cherchent tous à se<br />

différencier. Cela ne peut se faire,<br />

visiblement, que par le réseau et par la 4G.<br />

Bouygues Telecom a accéléré le mouvement,<br />

Orange aussi. SFR semble être un peu à la<br />

traîne…<br />

Je ne crois pas. SFR a commencé à travailler sur un<br />

certain nombre de villes. Il y a des projets sur<br />

Marseille par exemple. Mais je ne veux pas parler à<br />

leur place. Je pense qu’ils ont l'intention d'avancer<br />

assez vite et d’être opérationnels dès 2013. En<br />

tous cas, nous nous appuierons sur eux dans le<br />

❚ Virgin Mobile a lancé sa box et son offre<br />

quad play à des prix très compétitifs (29,99 €,<br />

offre mobile comprise). Vous aviez déjà<br />

évoqué la possibilité vous aussi de vous<br />

lancer sur ce segment. Est-ce toujours<br />

d’actualité ?<br />

Dès l’année dernière, nous avons dit que nous avions<br />

l’intention de proposer une offre ADSL. Nous<br />

sommes en train de travailler sur ce sujet. Avant la fin<br />

de l'année, nous serons en mesure de proposer une<br />

offre 4P dans les bureaux de poste. <strong>Le</strong> dossier n'est<br />

totalement bouclé, nous avons besoin de travailler.<br />

Déployer une offre de ce type dans plusieurs milliers<br />

de bureaux nécessite de la formation. On s’appuiera,<br />

là encore, sur SFR. Nous devrions être en mesure de<br />

proposer la totalité de l’offre de notre opérateur hôte<br />

dans ce domaine.<br />

❚ Comptez-vous travailler sur une offre à<br />

destination des professionnels ?<br />

Oui, la question se pose. Dans les bureaux de poste,<br />

nous sommes certainement l’entreprise qui accueille<br />

quotidiennement le plus de professionnels. Nous<br />

travaillons sur une offre pour cette clientèle. Il existe<br />

une demande, et c’est un levier de croissance que<br />

nous considérons avec beaucoup d’attention. Nous<br />

devrions être en mesure de lancer des offres avant la<br />

fin de l’année.<br />

❚ Y a-t-il d’autres sujets sur lesquels vous<br />

travaillez ?<br />

Nous travaillons en ce moment avec la Banque<br />

postale pour intégrer un certain nombre de services<br />

bancaires. Nous travaillons également au<br />

développement de services de m-paiement et au<br />

déploiement de systèmes pour le paiement mobile.<br />

On voit bien que parmi nos clients, il y a une<br />

convergence entre les clients de La Poste Mobile et<br />

de la banque postale. C’est quelque chose que nous<br />

allons exploiter. Nous regardons la technologie NFC,<br />

mais nos réflexions sur ce thème n’ont guère<br />

dépassé la stade du projet. ■<br />

21 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012


JDT233-P22-28-Dossier HR OK AG:Mise en page 1 26/04/2012 11:04 Page 22<br />

Dossier<br />

Par HERVÉ Hervé REYNAUD Reynaud<br />

Santé et télécoms :<br />

Un marché à<br />

deux vitesses<br />

L’équipement des établissements de santé avec des solutions TIC continue de constituer<br />

un marché dynamique, particulièrement animé par la mise en place progressive de PACS<br />

(Picture Archiving and Communication System, ou systèmes de stockage et de partage<br />

d’images de santé) centralisés et mutualisés. En revanche, la télémédecine, toujours en<br />

attente de prise en charge par la Sécurité Sociale, connaît un développement assez lent.<br />

Néanmoins, le marché de la santé reste globalement très attractif comme en témoigne<br />

le nombre grandissant d’acteurs télécoms et IT qui se positionnent dessus. Tour<br />

d’horizon du marché et retours d’expériences significatifs d'établissements de santé.<br />

ILS ONT<br />

DIT<br />

thierry<br />

zylberberg,<br />

directeur de la<br />

division<br />

Healthcare<br />

d’Orange Business<br />

Services<br />

« Nous avons fait évoluer<br />

Connected Hospital, notre<br />

plate-forme de communication<br />

multimédia destinée aux<br />

chambres des patients (…) à<br />

contrario, tout ce qui concerne<br />

la médecine à distance<br />

n’avance pas beaucoup pour<br />

l’instant, il y a des avancées<br />

dans le domaine de la<br />

cardiologie notamment, mais<br />

globalement la question du<br />

remboursement n’est pas<br />

réglée ».<br />

Philippe Billet,<br />

directeur général<br />

pour la France<br />

d’Ascom<br />

Sur le segment b to b, le marché continue d’être assez<br />

actif, car il est principalement soutenu par les commandes<br />

publiques », explique Thierry Zylberberg, directeur de la<br />

division Healthcare d’Orange Business Services, « en revanche,<br />

sur le segment b to c, se pose toujours le problème du remboursement<br />

des actes de téléconsultation et de télémédecine ». En<br />

effet, le marché des solutions télécoms destinées au secteur de la santé<br />

est aujourd’hui un marché à deux vitesses. En ce qui concerne l’équipement<br />

des établissements et des professionnels de santé, les appels<br />

d’offres s’enchaînent les uns après les autres. Ces derniers mois, deux<br />

appels d’offres ont d’ailleurs particulièrement animé le marché. D’une<br />

part, le gouvernement a lancé la procédure pour la mise en place de<br />

la messagerie des professionnels de santé (cette messagerie sécurisée<br />

sera disponible pour tous les praticiens qui pourront ainsi envoyer<br />

des messages depuis leurs applications métier). D’autre part, le Conseil<br />

de l’Ordre des pharmaciens a lancé un appel d’offres pour la deuxième<br />

version du dossier pharmaceutique, qui permettra de connecter<br />

les pharmacies d’hôpitaux, de faire de la pharmacovigilance et du rappel<br />

de lots (en appelant directement sur les mobiles). « De notre côté,<br />

nous avons fait évoluer Connected Hospital, notre plate-forme de communication<br />

multimédia destinée aux chambres des patients », indique<br />

Thierry Zylberberg, « Philips fournit désormais des terminaux multimédia<br />

qui peuvent être posés sur les tables de chevet ». Avec Connected<br />

Hospital, OBS équipe aujourd’hui 1500 lits en France. Par ailleurs,<br />

l’opérateur avance aussi sur la mise dans le cloud des SIH (Systèmes<br />

d’Information Hospitaliers) et vient d’ailleurs de remporter l’appel d’offres<br />

du CHU de Montpellier (pour 8 millions €) en partenariat avec l’éditeur<br />

et intégrateur spécialisé Medasys. Parallèlement, le déploiement<br />

du projet Région Sans Film en Ile-de-France se poursuit. Dix hôpitaux<br />

utilisent désormais cette solution de gestion dématérialisée et centralisée<br />

des images médicales (voir plus loin le retour d’expériences<br />

de l’hôpital Simone Veil à Eaubonne-Montmorency). OBS, maître d’œuvre<br />

« Nous observons une<br />

accélération très forte de la<br />

convergence IP dans les<br />

maisons de retraite, qui sont<br />

le plus souvent financées par<br />

des fonds d’investissement, la<br />

ToIP, la distribution de<br />

programmes TV et les<br />

applications de visio y sont<br />

de plus en plus déployées,<br />

dans une logique de montée<br />

en gamme hôtelière ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012<br />

22


JDT233-P22-28-Dossier HR OK AG:Mise en page 1 26/04/2012 11:04 Page 23<br />

<strong>Le</strong>s terminaux<br />

proposés aux<br />

patiens permettent<br />

de répondre de<br />

nombreuses<br />

fonctions, comme<br />

la communucation<br />

(téléphone,<br />

Internet...), le<br />

divertissement et<br />

l’information, avec<br />

un volet dédié aux<br />

informations sur<br />

l’hôpital.<br />

de cette opération avec General Electric, stocke déjà plus d’un million<br />

d’examens dans ses data centers, soit plus de 500 To de données.<br />

La médecine à distance<br />

à la traîne<br />

« A contrario, tout ce qui concerne la médecine à distance n’avance<br />

pas beaucoup pour l’instant », regrette Thierry Zylberberg, « il y a des<br />

avancées dans le domaine de la cardiologie notamment, mais globalement<br />

la question du remboursement n’est pas réglée ». Sur le<br />

sujet, la Haute Autorité de santé ne statuera pas avant 2013, ce qui<br />

ne favorise les investissements de l’industrie pour développer dès à<br />

présent des solutions innovantes en la matière. Certains de nos voisins<br />

européens sont un peu plus avancés. Par exemple, en Grande-<br />

Bretagne, le gouvernement a réalisé une étude sur 7000 patients suivis<br />

à distance pour des maladies chroniques. <strong>Le</strong>s résultats, rendus publics<br />

récemment, sont très positifs : 15 % d’admissions en moins à<br />

l’hôpital et une réduction de 45 % de la mortalité. L’intérêt médicoéconomique<br />

étant ainsi démontré, le gouvernement anglais a lancé<br />

un projet baptisé « 3 millions de vies » et consistant à élargir le même<br />

suivi à 3 millions de personnes.<br />

« Ce qui est étonnant, c’est qu’en France nous ne appuyions pas sur<br />

les études validées chez nos voisins, nous préférons en effet faire nos<br />

propres études qui serviront à redémontrer des résultats démontrés<br />

dans d’autres pays », s’agace Thierry Zylberberg. En attendant, l’opérateur<br />

continue de s’organiser sur le sujet. Il vient de passer un<br />

accord avec Qualcomm Life pour accélérer le développement des services<br />

de santé à distance au niveau européen (l’accord repose sur l’utilisation<br />

du centre international M2M d’OBS à Bruxelles et la plateforme<br />

2net de Qualcomm).<br />

De son côté, Ascom reste toujours très ambitieux sur le secteur de<br />

la santé. L’équipementier, qui réalise en France 60 % de son chiffre<br />

d’affaires dans le secteur médical, adresse les hôpitaux mais aussi<br />

les maisons de retraite et les EPAHD. « Nous observons une accélération<br />

très forte de la convergence IP dans les maisons de retraite,<br />

qui sont le plus souvent financées par des fonds d’investissement »,<br />

explique Philippe Billet, directeur général pour la France, « la ToIP, la<br />

distribution de programmes TV et les applications de visio y sont de<br />

plus en plus déployées, dans une logique de montée en gamme hô-<br />

ILS ONT<br />

DIT<br />

Philippe<br />

Goullioud,<br />

directeur général<br />

de la division<br />

products and<br />

solutions chez<br />

Econocom<br />

« <strong>Le</strong>s salles d’opération ont<br />

besoin d’être modernisées<br />

avec des outils qui permettent<br />

de collecter les données<br />

pendant les interventions, ce<br />

qui offrira aux chirurgiens la<br />

possibilité d’enregistrer les<br />

paramètres biologiques<br />

directement dans le dossier<br />

patient ».<br />

Catherine Bellet,<br />

gérante de<br />

Partelec<br />

« Nous fournissons un codec de<br />

compression d’images, baptisé<br />

Waaves, qui peut être utilisé en<br />

mode DICOM (principal<br />

protocole de transmission des<br />

images de santé, ndlr) ou non,<br />

et nous avons par ailleurs<br />

développé une plate-forme de<br />

partage d’images et un<br />

connecteur qui permettent de<br />

rapatrier des images et de les<br />

compresser en DICOM pour<br />

effectuer des télédiagnostics »<br />

Runware lance un cardiofréquencemètre<br />

pour iPhone<br />

La fréquence cardiaque est l'indicateur le plus pertinent dans de nombreux sports (marche,<br />

course à pied, vélo, ski, ...) pour mesurer l'effort consenti. Runware vient de lancer sur le<br />

marché un petit récepteur électronique de 4 grammes, baptisé Runalyzer, qui permet de<br />

connecter la ceinture cardio utilisée par les sportifs à un iPhone, un iPad ou un iPod Touch.<br />

La fréquence cardiaque est ainsi transmise directement à l’application concernée et<br />

corrélée avec d’autres mesures fournies par l'iPhone : altitude et dénivelé, accélération et<br />

orientation tridimensionnelle, position GPS, vitesses moyenne, maximale et instantanée,<br />

nombre de pas, durée de l’exercice, etc. La combinaison de ces données permet d’estimer<br />

précisément la consommation calorique, la perte de masse graisseuse et l’intensité<br />

de l’effort physique (notamment le franchissement des zones cardiaques).<br />

23 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012


JDT233-P22-28-Dossier HR OK AG:Mise en page 1 26/04/2012 11:05 Page 24<br />

Dossier<br />

ILS ONT<br />

DIT<br />

Jean-Marc Uzé,<br />

directeur technique<br />

pour l’Europe du Sud<br />

de Juniper<br />

Networks<br />

telière ». Ascom, qui dit avoir gagné de nombreux projets au niveau<br />

des centres hospitaliers cette année (notamment celui de la Pitié-<br />

Salpêtrière à Paris), a retravaillé son offre pour passer d’un positionnement<br />

de fabricant de produits à celui d’un fournisseur de<br />

solutions globales. Ainsi Ascom, au-delà des équipements, propose<br />

désormais des applications. D’une part sa plate-forme de messagerie,<br />

baptisée Unite, mais aussi des applis métiers (notamment pour le brancardage,<br />

la gestion de missions, l'appel malades, ou encore le monitoring<br />

cardiaque).<br />

Econocom est lui aussi très investi dans le marché de la santé. « Nous<br />

avons un objectif de chiffre d'affaires de 5 millions d’euros en 2012 »,<br />

indique Philippe Goullioud, directeur général de la division products<br />

and solutions, « et nous devrions atteindre cet objectif car les établissements<br />

de santé apprécient notre triple compétence ». En effet,<br />

Econocom cumule les savoirs-faire de SSII, d’intégrateur télécom et<br />

désormais d’intégrateur dans le domaine médical, ce qui lui permet<br />

de répondre de manière précise aux attentes des DSI comme des professionnels<br />

de santé. Pour l’heure, Econocom propose principalement<br />

des charriots informatiques et du matériel IT lavables sur le marché<br />

français. Mais d’autres solutions, pour l’instant commercialisées en<br />

Belgique, vont être progressivement intégrées à son offre hexagonale<br />

: des terminaux multimédia patients et du matériel destiné aux<br />

salles d’opération. « <strong>Le</strong>s salles d’opération ont besoin d’être<br />

modernisées avec des outils qui permettent de collecter les données<br />

pendant les interventions », explique Philippe Goullioud, « ce qui<br />

offrira aux chirurgiens la possibilité d’enregistrer les paramètres biologiques<br />

directement dans le dossier patient ».<br />

L’importance de l’image<br />

Globalement, outre les opérateurs, les grands équipementiers et les<br />

grands intégrateurs, de nouveaux acteurs se positionnent sur le marché<br />

de la santé. C’est le cas notamment du distributeur Partelec, qui<br />

s’est fait une spécialité des solutions destinées à la télémédecine,<br />

notamment pour les téléconsultations. « Nous fournissons un codec<br />

de compression d’images, baptisé Waaves, qui peut être utilisé en<br />

mode DICOM (principal protocole de transmission des images de santé,<br />

ndlr) ou non », explique Catherine Bellet, gérante de la société,<br />

« et nous avons par ailleurs développé une plate-forme de partage<br />

d’images et un connecteur qui permettent de rapatrier des images<br />

et de les compresser en DICOM pour effectuer des télédiagnostics ».<br />

La solution de Partelec permet par conséquent de se connecter à n’importe<br />

quel PACS (système de stockage et de partage des images de<br />

santé des hôpitaux) dans le monde, ce qui présente notamment un<br />

intérêt pour les praticiens souhaitant suivre des patients à distance.<br />

Bien entendu, le tourisme médical est ainsi tout particulièrement concerné.<br />

Partelec travaille notamment avec Nazounky, une organisation<br />

basée en France (à Puteaux, dans le 92), s’occupant de ressortissants<br />

étrangers soignés en France.<br />

De son côté, Juniper Networks a bien identifié les enjeux importants<br />

qui se cachaient derrière les solutions de géolocalisation pour les établissements<br />

de santé. « Savoir rapidement où se trouve un matériel,<br />

un praticien ou un patient peut revêtir une importance capitale »,<br />

explique Jean-Marc Uzé, directeur technique pour l’Europe du Sud,<br />

« dans ce domaine, nous proposons des solutions basées sur le WiFi,<br />

qui permettent de disposer de solutions de géolocalisation indoor très<br />

intéressantes ».<br />

ZTE se rapproche lui aussi du marché français de la santé, un secteur<br />

où il est déjà très présent en Chine. « Nous fournissons des terminaux<br />

de collecte de données et des plates-formes de traitement<br />

de ces données aux hôpitaux et aux centres de recherche en Chine »,<br />

explique Antoine Jia, directeur commercial pour la France, « il est possible<br />

que nous adaptions nos produits au marché européen ». En tout<br />

cas, en France, l’équipementier chinois a déjà conclu un accord avec<br />

l’opérateur Orion pour fournir aux hôpitaux des solutions triple play<br />

clés en main.<br />

<strong>Des</strong> accessoires pas si<br />

accessoires<br />

Pour être complet, un troisième segment de marché est en train de<br />

se développer sur le secteur de la santé, celui du consumer health,<br />

c’est-à-dire des accessoires personnels de santé. Withings est un<br />

incontestable leader sur ce créneau (la société a été créée par des<br />

anciens d’Inventel) et vend déjà dans 45 pays des outils permettant<br />

de prendre des mesures et, dans certains cas, des les envoyer vers<br />

un praticien via internet ou les réseaux mobiles. « Nous adressons<br />

le marché de la santé connectée pour lequel il s’agit de déployer des<br />

moyens de capture d’informations de santé à l’extérieur du milieu médical<br />

», explique Cédric Hutchings, co-fondateur (avec Eric Careel) et<br />

directeur général. Aujourd’hui, Withings propose notamment un<br />

tensiomètre qui peut être connecté a un iPhone, et une balance WiFi.<br />

« Nos produits s’intègrent dans le quotidien des gens, ce ne sont pas<br />

des produits médicaux, mais des objets dont l’usage peut être étendu<br />

au suivi médical », poursuit Cédric Hutchings. Bien entendu, le<br />

développement de l’utilisation des données issues de ces outils par<br />

les professionnels de santé dépend lui aussi de l’évolution du cadre<br />

réglementaire de la télémédecine et, précisément, de la prise en charge<br />

par la Sécurité Sociale des actes qui relèvent de cette catégorie.<br />

Mais, pour cela, il faudra encore attendre un petit peu. ■<br />

« Savoir rapidement où se<br />

trouve un matériel, un praticien<br />

ou un patient peut revêtir une<br />

importance capitale, dans ce<br />

domaine, nous proposons des<br />

solutions basées sur le WiFi, qui<br />

permettent de disposer de<br />

solutions de géolocalisation<br />

indoor très intéressantes ».<br />

Antoine Jia,<br />

directeur<br />

commercial ZTE<br />

pour la France<br />

« Nous fournissons des<br />

terminaux de collecte de<br />

données et des plates-formes<br />

de traitement de ces données<br />

aux hôpitaux et aux centres<br />

de recherche en Chine ; il est<br />

possible que nous adaptions<br />

nos produits au marché<br />

européen ».<br />

Cédric Hutchings,<br />

co-fondateur et<br />

directeur général<br />

de Withings<br />

« Nous adressons le marché<br />

de la santé connectée pour<br />

lequel il s’agit de déployer des<br />

moyens de capture<br />

d’informations de santé à<br />

l’extérieur du milieu médical<br />

(…) Nos produits s’intègrent<br />

dans le quotidien des gens, ce<br />

ne sont pas des produits<br />

médicaux mais des objets<br />

dont l’usage peut être étendu<br />

au suivi médical ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012<br />

24


Projet1:Mise en page 1 27/04/2012 18:35 Page 1


JDT233-P22-28-Dossier HR OK AG:Mise en page 1 26/04/2012 11:05 Page 26<br />

Dossier<br />

Par Hervé Reynaud<br />

L’hôpital Simone Veil (95)<br />

utilise «Région Sans Film»<br />

Sylvie Blangy,<br />

chef du service d’imagerie<br />

médical de l’hôpital Simone<br />

Veil<br />

Après avoir très activement participé au montage du projet de<br />

PACS mutualisé Région Sans Film (système de stockage et de<br />

partage mutualisé et centralisé des images de santé, mis en<br />

place principalement par Orange Business Services et General Electric),<br />

l’hôpital Simone Veil d'Eaubonne-Montmorency (500 lits) utilise cette<br />

solution depuis l’année dernière. « C’est un service en mode SaaS, nous<br />

ne sommes pas propriétaires du stockage des images, nous payons chaque<br />

dossier archivé à OBS », explique Sylvie Blangy, chef du service d’imagerie<br />

médical de l’hôpital, « c’est en effet l’opérateur qui est chargé de<br />

la maintenance de la solution et qui nous garantit que les données seront<br />

disponibles pendant 20 ans, la durée légale ». Aujourd’hui, les images<br />

produites par le service de radiologie de l'hôpital sont consultables par<br />

tous les praticiens autorisés depuis leur poste de travail, et bien sûr au<br />

cours des réunions pluridisciplinaires. De plus, elles sont disponibles<br />

très rapidement, presque instantanément, alors qu’auparavant , lorsque<br />

les radios étaient produites sur films, un certain délai était nécessaire<br />

avant que les clichés demandés arrivent sur le bureau du praticien concerné.<br />

« Aujourd’hui, 80 % des médecins utilisent le PACS », indique<br />

Sylvie Blangy, « progressivement tous les services seront obligés de l’utiliser<br />

car nous allons arrêter pratiquement complètement la transmission<br />

de films ».<br />

<strong>Le</strong> CH Edmond Garcin d’Aubagne (13)<br />

passe à la virtualisation<br />

<strong>Le</strong> Centre Hospitalier Edmond Garcin d'Aubagne est un établissement<br />

public de santé de proximité assurant une permanence<br />

de soins et d’accueil 24h/24. Avec environ 1000 employés,<br />

il administre 440 postes de travail, dont certains sont partagés, ainsi<br />

que 35 serveurs et 300 imprimantes. Pour garantir au personnel une qualité<br />

de service optimale, la direction informatique avait pris l’habitude<br />

de renouveler une centaine de postes de travail par an. Mais, dans le<br />

contexte de crise économique qui a induit une baisse de la dotation de<br />

l’hôpital, ce rythme de remplacement n’était plus soutenable. « <strong>Le</strong> départ<br />

d’un technicien chargé de la maintenance nous a placé devant l’obligation<br />

de trouver une solution, sans mettre en danger notre équilibre<br />

budgétaire, ce qui nous a encouragé à nous intéresser à la virtualisation<br />

», témoigne Gilbert Casanova, responsable du service informatique,<br />

« d’autant plus que le coût de la mise en place d’une telle solution, lissé<br />

sur 5 années, peut être couvert par les<br />

économies réalisées sur la maintenance<br />

des PC ». L’hôpital a opté pour la solution<br />

de virtualisation de l’intégrateur IT-Med,<br />

basée sur les technologies VMWare.<br />

Parallèlement, l’établissement a déployé<br />

des clients légers HP. « <strong>Le</strong>s retours que nous<br />

avons reçus après la première vague de<br />

déploiement sont très positifs et nous ne<br />

regrettons pas notre choix », indique<br />

Gilbert Casanova, « à terme, les utilisateurs<br />

du CH disposeront tous de matériels plus<br />

modernes et plus fiables qui leur permettront<br />

d’assurer plus confortablement leurs<br />

missions de soin ou d’administration ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012<br />

26


JDT233-P22-28-Dossier HR OK AG:Mise en page 1 26/04/2012 11:05 Page 27<br />

<strong>Des</strong> tensiomètres connectés à<br />

l’hôpital Georges Pompidou (75)<br />

Nicolas Postel-Vinay,<br />

praticien de l’unité<br />

d’hypertension artérielle<br />

à l’hôpital Georges<br />

Pompidou<br />

L’unité d’hypertension artérielle de l’hôpital Georges Pompidou<br />

a été un des tout premiers services de santé français à avoir mis<br />

en place la télétransmission des mesures des patients qu’il suit.<br />

Aujourd’hui, 600 télétransmissions sont réalisées par an. « Nous<br />

avons utilisé des modems, puis des téléphones portables, puis des boîtiers<br />

Bluetooth et, depuis six mois, nous avons adopté la solution de Withings<br />

(tensiomètres se connectant à un iPhone, ndlr) », explique Nicolas<br />

Postel-Vinay, praticien de l’unité d’hypertension artérielle, « par ailleurs,<br />

nous avons démontré que les mesures faites à domicile étaient de meilleure<br />

qualité que celles réalisées chez le médecin, l’intérêt est donc aussi<br />

d’ordre médical ». En effet, les prises de mesure chez les médecins<br />

sont assez souvent surévaluées du fait de la tension supplémentaire que<br />

ressentent les personnes à se trouver dans un cabinet médical. En France,<br />

il y a aujourd'hui environ 10 millions d’hypertendus et,<br />

pour l’instant, sur ce nombre très conséquent, environ 600 000<br />

personnes, disposent d’un appareil pour prendre euxmêmes<br />

les mesures. Mais la très grande majorité envoie les<br />

résultats par mail (l'hopital Georges Pompidou reçoit environ<br />

5000 résultats par mois sur son site automesure.com).<br />

<strong>Le</strong>s solutions de télétransmission, notamment depuis un<br />

smartphone, sont encore peu utilisées. « En France, la<br />

télétransmission n’est pas une pratique courante car elle<br />

n’est pas financée », conclut Nicolas Postel-Vinay.<br />

Un PACS mutualisé<br />

à Saint-Etienne (42)<br />

Jean-Christophe<br />

Bernadac,<br />

DSI du CHU Saint-Etienne<br />

<strong>Le</strong> CHU Saint-Etienne a mis en place son PACS mutualisé en<br />

choisissant la solution de la Carestream. Il s’agit par conséquent<br />

d’un service ouvert aux autres établissements du territoire<br />

de santé Ouest Rhône-Alpes (9 établissements), qui s’appuie<br />

notamment sur le réseau THD local géré par LOTIM. Ce nouvel équipement,<br />

disponible pour le CHU de Saint-Etienne depuis le début de<br />

l’année, permettra aux personnels de santé de disposer d’un outil capable<br />

de gérer l’imagerie médicale de manière plus efficace, c’està-dire<br />

en pouvant partager, retraiter et interpréter les images médicales<br />

en tout lieu de l’hôpital. « C’est une très grande opportunité pour<br />

améliorer nos services en termes de prise en charge des patients »,<br />

explique Jean-Christophe Bernadac, DSI de l’établissement. A terme,<br />

lorsque les autres établissements seront connectés au PACS, ce<br />

qui est en train de se faire, l’efficacité de la solution sera encore plus<br />

importante puisque tous les professionnels de santé des établissements<br />

concernés auront accès aux mêmes images dans les dossiers<br />

patients. Désormais, les projets numériques du CHU stéphanois portent<br />

sur la mise en place de solutions de télémédecine qui pourront<br />

elles aussi s’appuyer sur le PACS mutualisé. Ce projet devrait aboutir<br />

fin 2012-début 2013.<br />

27 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012


JDT233-P22-28-Dossier HR OK AG:Mise en page 1 26/04/2012 11:05 Page 28<br />

Dossier<br />

Par Hervé Reynaud<br />

La clinique Claude Bernard (95)<br />

optimise ses process<br />

Bernard Medioni,<br />

co-responsable du service de<br />

radiologie à la clinique<br />

Claude Bernard à Ermont<br />

Implanet fait appel<br />

aux technologies RFID<br />

<strong>Le</strong> CH Théophile Roussel (78)<br />

pense aux solutions PTI<br />

La clinique Claude Bernard à Ermont (95), qui dispose de 270 lits, a<br />

décidé de transformer son service de radiologie pour en faire un<br />

des plus performants de l’Hexagone. D’une part, l’établissement<br />

a investi dans le renouvellement de ses équipements professionnels (scanner,<br />

mamographe numérique, salle de radiologie, trois échographes). D’autre<br />

part, cette transformation du plateau technique s’est accompagnée du renouvellement<br />

de l’ensemble de l’infrastructure télécom et informatique.<br />

« Nous produisons beaucoup d’images que nous diffusons en local, sur le<br />

site de la clinique, mais aussi vers les praticiens demandeurs des clichés »,<br />

explique Bernard Medioni, co-responsable du service de radiologie, « aussi,<br />

pour optimiser notre fonctionnement, nous avons décidé d’externaliser<br />

toutes les compétences non-stratégiques de notre cabinet ». S’appuyant<br />

sur le savoir-faire de Cisco et de ses partenaires, la clinique a ainsi mis en<br />

place une solution de gestion des dossiers médicaux en mode web (RIS)<br />

intégrée avec une solution de gestion des images médicales (PACS). Par<br />

ailleurs, le logiciel métier sélectionné embarque une solution de dictée vocale<br />

avec reconnaissance vocale, ce qui permet aux praticiens d'annoter<br />

oralement les dossiers des patients, notes qui sont retranscrites par les<br />

secrétaires médicales situées sur un site distant. « Ce nouvel outil a transformé<br />

de façon radicale notre quotidien », indique Bernard Medioni, « aujourd’hui,<br />

quand un patient arrive, nous avons déjà son dossier en ligne,<br />

et celui-ci est corrélé à son dossier images, le tout dans un cloud privé ».<br />

Implanet fournit des implants orthopédiques pour les différents marchés<br />

de la chirurgie. La société utilise le RFID depuis 2008 afin de répondre<br />

à une problématique bien spécifique : la traçabilité des dispositifs médicaux<br />

implantables. En effet, la gestion des flux des implants chirurgicaux<br />

nécessite des procédures lourdes pour garantir le suivi, la qualité et l’intégrité<br />

des produits. Auparavant, Implanet effectuait l’encodage de ses puces RFID<br />

manuellement. Depuis l’année dernière, la société dispose d’une solution industrialisée,<br />

développée avec Toshiba Tec et Frequentiel, architecte du projet.<br />

« La mise en place du projet global a pris environ 6 mois », explique Christophe<br />

<strong>Le</strong> Borgne, chef de projet informatique, « deux mois ont été nécessaires<br />

pour l’encodage des puces RFID, ensuite il a fallu équiper en PDA tous les établissements<br />

hospitaliers clients d’Implanet ». Concrètement, la solution de traçabilité<br />

des implants consiste en une puce RFID collée sur les boîtes, ce qui<br />

permet d’identifier facilement le code de l’article, celui du lot, la date d’expiration,<br />

le diamètre … Actuellement, 50 établissements hospitaliers collaborent<br />

avec Implanet sur ce projet et sont équipés de cette solution RFID.<br />

Sylvie Gauthier,<br />

directrice adjointe du<br />

CH Théophile Roussel<br />

L’établissement de santé mentale Théophile Roussel à Montesson<br />

(78) dispose de 169 lits et de 159 places en hôpital de jour.<br />

Ce site central gère une entité de psychiatrie adulte et de<br />

pédopsychiatrie qui comprend une trentaine de structures extra-hospitalières.<br />

Au total, 650 personnes travaillent sur l’ensemble des sites. Après<br />

avoir construit progressivement un réseau data jusqu’en 2007, reposant<br />

sur de la fibre optique pour le site central et des liens ADSL sécurisés<br />

par des VPN pour relier les sites distants, l’établissement a décidé<br />

d’optimiser son infrastructure pour véritablement en tirer profit. S’appuyant<br />

notamment sur les solutions de Mitel et d'OBS, le centre hospitalier a<br />

considérablement amélioré la circulation d’informations entre les différents<br />

sites. « Après le déploiement de la partie purement ToIP et data, nous<br />

sommes en train de travailler sur le développement de solution de protection<br />

des travailleurs isolés », explique Sylvie Gauthier, directrice adjointe,<br />

« car, en psychiatrie, il est important de disposer de possibilités<br />

efficaces pour donner l’alerte ». <strong>Le</strong> déploiement de solutions de visioconférence<br />

pourrait aussi être étudié à l’avenir.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012<br />

28


Projet1:Mise en page 1 27/04/2012 18:27 Page 1


Sans Très Haut Débit,<br />

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JDT234-PIII-VI-IntroOKTP:JDT 30/04/2012 11:21 Page 1<br />

<strong>Le</strong> réseau<br />

TRÈS HAUT DÉBIT<br />

Très Haut Débit<br />

Où en est-on des<br />

déploiements des<br />

opérateurs ?<br />

<strong>Le</strong> déploiement de la fibre a tendance à marquer le pas en<br />

France. A l’enthousiasme et au volontarisme qui ont marqué<br />

le début des déploiements (en 2007-2008) a succédé une<br />

période de ralentissement, puis de doute qui a provoqué un<br />

quasi arrêt des déploiements, le temps que les règles du jeu<br />

soient clarifiées. Aujourd’hui, le cadre est fixé dans ses<br />

grandes lignes. Et si beaucoup d’acteurs du marché<br />

craignaient que les opérateurs consacrent l’essentiel de leurs<br />

ressources à préserver leur base de clients mobiles contre<br />

l’offensive et de Free et à financer leurs réseaux LTE, tout<br />

semble indiquer que les opérateurs ont enfin remis la fibre<br />

au cœur de leur stratégie. Par Ariel Gomez<br />

L’objectif – tel que défini par le<br />

gouvernement en 2009 – en<br />

matière de Très Haut Débit<br />

(THD) est connu : il consiste<br />

à couvrir 100 % de la population<br />

en 2025. Aujourd’hui, si personne<br />

n’est surpris qu’à cette distance de<br />

l’échéance on soit loin du compte, de<br />

nombreux acteurs et observateurs du<br />

marché constatent en s’en inquiétant<br />

que la France n’est pas non plus dans<br />

un rythme qui lui permettrait d’y<br />

Stéphane Richard, p-dg du groupe<br />

Orange-FT<br />

parvenir.<br />

Au vu des derniers chiffres rendu publics<br />

par l’Arcep le 12 mars dernier, et s’arrêtant au dernier trimestre 2011,<br />

l’addition des abonnés haut débit et très haut débit totalise les 22,8<br />

millions, soit un accroissement net sur un an de 1,4 million (+ 7 %). Mais<br />

si l’on isole les seuls abonnés au THD, ces derniers n’étaient que 665 000<br />

fin 2011, dont 200 000 en FTTH ou FTTC (voir lexique page XIV), et 460<br />

000 en combinaison de fibre avec terminaison en câble coaxial, également<br />

appelés FTTLA (Fiber to the last amplifier).<br />

On pourrait enregistrer comme motif de satisfaction que la progression de<br />

FTTH : le Sycabel Tire<br />

la SonneTTe d’alarme<br />

« Si l’on veut tenir l’objectif de 100 % de la population connectée<br />

en très haut débit en 2025, il faudrait multiplier par cinq le<br />

nombre de logements éligibles au FTTH chaque année, et passer<br />

de 500 000 à 2,5 millions de foyers éligibles ». Prononcée par<br />

Régis Paumier, délégué général du Sycabel (le syndicat de<br />

fabricants de câbles qui regroupe entre autres les industriels de<br />

la fibre) à l’occasion des journées de l’Avvica (Association des<br />

villes et collectivités pour les communications électroniques et<br />

l'audiovisuel), cette phrase résume à elle seule les inquiétudes<br />

d’une partie de l’industrie attachée au THD.<br />

En chiffres, la construction d’une infrastructure de fibre optique<br />

à l’échelle nationale a tout du chantier pharaonique : 30<br />

Régis Paumier, délégué<br />

général du Sycabel<br />

millions de logements à raccorder, 30 millions de box, 100 millions de km de fibre optique, 10<br />

000 NRO, etc. bâtir un tel réseau nécessite des fonds que les opérateurs ne semblent plus si<br />

pressés de débloquer. <strong>Le</strong>s annonces d’investissements des opérateurs ont laissé la place à un<br />

positionnement plus pragmatique. L’entrée de Free Mobile sur le marché a poussé les grands<br />

opérateurs à recentrer leurs investissements sur le mobile, au détriment de la fibre. Au premier<br />

trimestre de l’année 2012, les commandes liées à la fibre optique ont reculé de 40 %.<br />

Régis Paumier s’avoue « pessimiste » pour la suite. « Nous n’avons aucune visibilité sur le futur.<br />

L’outil industriel est taillé pour l’activité d’aujourd’hui. Si demain, il y a un déploiement à grande<br />

échelle, il faudra attendre des mois pour que l’industrie puisse suivre ».<br />

La formation pose également problème. Plus de 20 000 personnes doivent être formées sur<br />

l’ensemble du territoire. « Former 8 personnes coûte 160 000 euros », précise Régis Paumier.<br />

Pour ce dernier, l’attente ne joue en faveur de personne dans l’industrie. « Si on attend plus<br />

longtemps, nos amis asiatiques viendront sans se poser de questions. (…) Nos emplois et nos<br />

services seront en danger », plaide-t-il. Cette situation d’attentisme a également des<br />

répercussions sur le marché français, car les entreprises du secteur, dans l’attente des<br />

investissements, se fragilisent. « Ce que nous souhaitons, c’est un sursaut national sur la question<br />

de la fibre optique. Sans cela, ce sera un véritable gâchis ». ■ TP<br />

ces abonnés THD sur un an (+ 70 % pour la fibre, 35 % pour les FTTLA)<br />

est plus forte que celle des abonnés ADSL, mais le calcul se fait sur des<br />

volumes sans commune mesure.<br />

■ Entre la 17 ème et la 34 ème place<br />

D’après le FTTH Council (sorte de syndicat professionnel mondial de la fibre),<br />

le taux de pénétration du Très Haut Débit actuel situerait la France à la<br />

26 ème place mondiale, entre la Turquie et la République Tchèque. Et donc<br />

>III<br />

Numéro spécial<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

maI 2012 [n°234]


JDT234-PIII-VI-IntroOKTP:JDT 27/04/2012 17:48 Page 12<br />

<strong>Le</strong> réseau<br />

TRÈS HAUT DÉBIT<br />

Pierre-Alain Allemand,<br />

directeur général réseau<br />

chez SFR<br />

Photo Jean Chiscano<br />

Un enjeU<br />

concUrrenTiel<br />

TrèS imporTanT<br />

■ Combien d‘abonnés à la fibre chez SFR ?<br />

Fin 2011, nous avions environ 700 000 abonnés éligibles (qui<br />

peuvent souscrire à nos offres) pour 70 000 abonnés activés, et<br />

3,3 millions de foyers raccordables, c'est-à-dire, avec un<br />

déploiement fibre qui passe devant leur immeuble. Fin 2012,<br />

nous atteindrons le million de foyers commercialisables. Notre<br />

objectif, c’est d’engranger un maximum de signatures auprès<br />

des syndics, d’immeuble, c’est la condition sine qua non pour<br />

pouvoir déployer.<br />

■ Où en sont vos projets de déploiement ?<br />

Nous continuons les déploiements dans les Zones Très Denses<br />

(ZTD), nous allons y commercialiser 25 nouvelles villes en plus des 50 villes déjà ouvertes. La<br />

principale difficulté liée aux déploiements reste la signature avec les Assemblées Générales (de<br />

propriétaires). Dans l’année, il y a deux périodes de signature, juin et septembre-octobre. Si on<br />

les rate, on doit revenir l’année suivante. <strong>Le</strong>s autres opérateurs ont abandonné les déploiements<br />

en fibre au sein de l’immeuble. Nous sommes les seuls à le faire avec Orange. Nous souscrivons<br />

mutuellement à nos offres de référence pour le déploiement de la fibre au sein d’un immeuble<br />

dès lors que nous sommes présents en fibre au pied de l’immeuble.<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs tiers peuvent aussi être présents commercialement en souscrivant à nos offres de<br />

référence.<br />

■ Quel est le délai entre la signature et le déploiement ?<br />

Chez SFR, 80 % des logements sont raccordés dans les trois mois qui suivent la signature de la<br />

convention. Ensuite, nous constatons que, dans les immeubles raccordés, 30 % des foyers<br />

basculent en fibre, dont la moitié est des clients SFR en ADSL, et l’autre moitié des nouveaux<br />

clients. La principale motivation de ceux qui choisissent la fibre, c’est le multiroom, autrement<br />

dit, la proposition d’installer plusieurs décodeurs Haute définition dans le foyer. Un autre service<br />

qui profite du débit et de la faible latence de la fibre est le jeu en ligne. Nous proposons déjà ce<br />

service sur l’ADSL et sommes d’ailleurs les seuls à le faire, en mode Cloud, grâce à notre<br />

partenaire G-Cluster. Depuis quelques semaines nous avons enrichi notre catalogue avec de<br />

nouvelles licences, Disney et Ubisoft, et des jeux dits Triple AAA ou Premium.<br />

■ Où en êtes-vous sur les zones moins denses ?<br />

Nous démarrons le déploiement de 23 villes, cela correspond à la mise en œuvre de l’accord de<br />

déploiement signé avec Orange. Sur les 9,8 millions de foyers prévus dans ce cadre, nous en<br />

déploierons 2,3 millions et Orange les 7,5 millions restants.<br />

Je reste prudent sur le calendrier, car c’est très long. La bonne nouvelle, c’est que c’est parti. Il y<br />

a une organisation qui a été mise en place. Nous avons une offre de référence et FT-Orange<br />

possède la sienne<br />

■ Quid de votre niveau d’investissement dans la fibre ?<br />

Nos investissements, d’environ 150 millions d’euros par an, ne bougeront pas en 2012, si ce n’est<br />

très à la marge, car la fibre est un enjeu concurrentiel très important. Il touche les<br />

consommateurs, mais aussi les entreprises, pour lesquelles il y a une forte demande, et même le<br />

réseau mobile HSPA+ et 4G, car il faut de la fibre pour raccorder les antennes.<br />

Sur la fibre, il y a eu beaucoup d’acteurs au départ, maintenant, nous ne sommes principalement<br />

que deux opérateurs à déployer des infrastructures en fibre qu’il s’agisse des zones dites très<br />

denses ou moins denses grâce l’accord passé avec Orange, à la demande du CGI, sous le contrôle<br />

de l’Arcep et de l’autorité de la concurrence.<br />

bien loin derrière la Corée du Sud, les Emirats Arabes Unis (étonnants<br />

deuxièmes), le Japon ou Hong Kong… (cf La fibre dans le monde, p VI).<br />

Une autre source place la France en… 34ème position, bien loin encore des<br />

pays leaders.<br />

Chez le régulateur, on préfère tempérer ces chiffres. A l’occasion d’une conférence<br />

de presse le 23 mars, le président de l’Arcep, Jean-Ludovic Silicani,<br />

remarquait que les chiffres du FTTH Council soulignaient la performance de<br />

la Roumanie (25 % de pénétration pour le THD), oubliant de dire que 50 %<br />

de la population ne dispose d’aucune connexion. Situant la France à la<br />

« 4ème place européenne » pour la pénétration du THD, le régulateur reconnaît<br />

que si le succès a été total avec l’ADSL (« avec 85 % de lignes dégroupées<br />

»), il « aimerait que ce soit mieux sur les réseaux THD ».<br />

Toutefois, sans polémiquer sur le mode d’établissement des classements, et<br />

sans tomber dans le travers si français de l’auto- flagellation, il est aisé de<br />

constater que la réalité actuelle des déploiements laisse à désirer. Au point<br />

que les industriels de la fibre tirent la sonnette d’alarme. <strong>Le</strong>s commandes<br />

en fibre baissent, et leur outil industriel – fruit d’un savoir-faire très rare<br />

au niveau mondial et de précieux brevets jalousement gardés – est en sousproduction<br />

chronique (cf. l’encadré « FTTH : le Sycabel tire la sonnette<br />

d’alarme »).<br />

■ Un cadre qui a tardé à se mettre en place<br />

A cela, plusieurs raisons. L’engouement de départ, notamment lorsque Free<br />

a annoncé, en septembre 2006, sa volonté de se lancer dans un déploiement<br />

national pour bâtir un réseau qui ferait concurrence à celui de l’opérateur<br />

historique (déclaration qui a émulé un marché ronronnant), s’est<br />

assez rapidement trouvé stoppé par l’absence d’un cadre réglementaire<br />

suffisamment clair et sécurisant pour les investissements. Une fois le cadre<br />

fixé – d’abord, dans les zones denses, qu’il a fallu définir- puis dans les<br />

zones moins denses, s’est posé la question du modèle économique et, en<br />

toute logique, celle du financement. Qui allait payer quoi. Naturellement<br />

attirés par les zones urbaines denses – à priori rentables -, les opérateurs<br />

privés se seraient contentés de ne couvrir que cette partie du territoire,<br />

laissant à la puissance publique (les collectivités et/ou l’Etat) le soin de<br />

faire le reste. Mais le politique et le réglementaire s’en sont mêlés au nom<br />

de l’égalité et de la lutte contre la fracture numérique. D’où l’idée de la<br />

création d’un fonds, le FANT (Fonds d’aménagement numérique du territoire),<br />

consacrée par le vote la loi Pintat, pour aider les collectivités à<br />

financer leur aménagement numérique. La condition d’accès au FANT (qui<br />

n’est d’ailleurs toujours pas alimenté à la hauteur des ambitions qu’on lui<br />

attribue) est conditionnée à l’élaboration par les collectivités de leurs<br />

schémas directeurs territoriaux d'aménagement numérique (SDTAN). Ces<br />

>IV<br />

maI<br />

Numéro spécial<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

2012 [n°234 ]


JDT234-PIII-VI-IntroOKTP:JDT 27/04/2012 17:48 Page 13<br />

Numéro spécial<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

maI 2012 [n°234]<br />

>V<br />

derniers doivent articuler leurs projets de déploiement en bonne intelligence<br />

avec les investissements privés, de manière à éviter un coûteux et inutile<br />

dédoublement des réseaux. Afin de tracer une perspective qui permette<br />

d’avoir une vision d’ensemble, l’Etat a demandé aux opérateurs privés de<br />

clarifier leurs intentions d’investissement en désignant très précisément les<br />

zones dans lesquelles ils souhaitaient déployer. C’est la création des « zones<br />

AMII » (pour Appel à Manifestation d’Intention d’Investissement).<br />

■ <strong>Le</strong>s effets pervers des « zones AMII »<br />

Mais le chemin de l’enfer étant pavé des meilleures intentions, cette<br />

mécanique des zones AMII a généré des effets pervers. D’une part, les<br />

collectivités ne peuvent plus intervenir dans des zones, même si leurs projets<br />

initiaux de déploiement les englobaient ; d’autre part, les engagements<br />

d’investissement des opérateurs n’étant assortis d’aucune espèce de sanction<br />

en cas de non respect, ces derniers peuvent se donner tout leur temps<br />

(au détriment des habitants de ces zones) et « geler » ainsi des territoires<br />

entiers. Enfin, la préemption par les opérateurs privés de ces « zones AMII »<br />

réputées rentables créé de fait une nouvelle fracture numérique : en soustrayant<br />

ces zones denses ou moyennement denses des projets globaux des<br />

collectivités, elle ne laisse à ces dernières que les dernières poches de<br />

territoire, les moins denses et les plus isolées, qui sont<br />

les plus coûteuses à couvrir. Une situation qui rend<br />

impossible pour les collectivités la péréquation de leurs<br />

coûts entre zones denses et moins denses et condamne<br />

de ce fait de nombreux projets. Vilénie supplémentaire<br />

: le calcul de la densité des territoires, qui conditionne<br />

l’accès aux financements publics et définit leur montant<br />

(moins c’est dense, plus on finance) est aujourd’hui<br />

biaisé par l’intégration partielle de zones incluses dans<br />

les projets des opérateurs privés. Autrement dit,<br />

A ces raisons « structurelles » du retard à l’allumage du<br />

marché de l’offre en fibre, il faut ajouter une certaine<br />

indifférence de la demande, surtout dans les villes :<br />

souvent satisfaits de leurs connexions ADSL de bonne<br />

qualité, les consommateurs n’étaient pas dans une attente<br />

Eric Denoyer, p-dg du groupe<br />

Numericable-Completel


JDT234-PIII-VI-IntroOKTP:JDT 27/04/2012 17:48 Page 14<br />

<strong>Le</strong> réseau<br />

TRÈS HAUT DÉBIT<br />

la Fibre Sera<br />

déployée maSSivemenT<br />

■ Pouvez-vous nous rappeler à date combien de prises éligibles ont<br />

été déployées par Orange et combien d’abonnements actifs avezvous<br />

?<br />

A la fin du mois de décembre 2011, nous comptions à peu près<br />

1 million de logements raccordables et un peu plus de 100 000<br />

foyers sont abonnés à notre offre de très haut débit.<br />

■ Au rythme des déploiements actuels, pensez-vous que couvrir<br />

100 % des foyers français en très haut débit en 2025 soit encore<br />

un objectif atteignable ?<br />

2025, c’est loin. Nous ne nous sommes pas projetés à cette<br />

échéance. Mais il est clair que cet objectif est une ambition. Ce<br />

Yves Parfait, Directeur de la<br />

Fibre chez Orange FT<br />

que nous voyons concrètement, c’est les 60 % des foyers qui seront couverts par l’initiative<br />

privée. Et dans cette partie, il y a vraiment une dynamique qui s’est enclenchée. Pour les 40 %<br />

restants, nous savons que cela va dépendre d’autres acteurs que nous. C’est un objectif qui reste<br />

atteignable. La fibre sera déployée massivement.<br />

anxieuse et frénétique de la fibre. Aucune « killer application » ne justifiait<br />

le changement de support. La TV 3D, souvent mentionnée comme moteur<br />

possible, ne décolle pas. En revanche, la question du « multiroom » (un<br />

décodeur HD dans chaque pièce) et du multiusage (PC, TV, smartphones,<br />

tablettes et consoles de jeu connectées qui se multiplient dans les foyers)<br />

commencent à créer un socle de réceptivité. De quoi inciter les opérateurs<br />

privés à promouvoir leur fibre. En l’absence notoire de Free, Orange, SFR,<br />

Bouygues Telecom et Numericable communiquent maintenant sans ambigüité<br />

sur leurs offres THD.<br />

■ <strong>Le</strong>s projets des opérateurs<br />

Et de quoi les inciter aussi à réamorcer la pompe des investissements.<br />

Orange, que l’on a beaucoup accusé de louvoyer sur ses projets d’investissement<br />

dans la fibre pour continuer à engranger les revenus d’un réseau<br />

cuivre largement amorti, a fini par clarifier sa position début avril à<br />

l’occasion de la signature d’un partenariat avec la Communauté d’Agglomérations<br />

du plateau de Saclay pour la construction de son réseau de fibre<br />

optique. Par la voix de Stéphane Richard, p-dg du groupe, l’opérateur a<br />

indiqué que « les deux milliards d’euros<br />

investis sur la fibre optique d’ici 2015<br />

restent d’actualité ». « A cette somme,<br />

il faut ajouter le montant du co-investissement<br />

[avec SFR], d’une valeur de 1 milliard<br />

d’euros ». Entre 2015 et 2020,<br />

Orange devrait consacrer 500 millions<br />

d’euros par an à la fibre optique (soit<br />

3 Mds d’Euros). Au total, l’opérateur<br />

historique devrait investir 7 milliards<br />

d’euros dans la fibre optique entre 2012<br />

et 2025, date butoir imposée par le gouvernement<br />

pour parvenir à 100 % de la<br />

population française connectée en très<br />

Jean-Ludovic Silicani, président de<br />

l’Arcep<br />

haut débit (cf. l’interview d’Yves Parfait<br />

ci-dessous)<br />

■ Au dernier colloque de l’Avicca, les industriels de la fibre se sont dits préoccupés. Pour eux, on tend<br />

vers un recul de 40 % des investissements en 2012, après une année 2011 peu brillante. Est-ce un<br />

signe de désengagement des opérateurs ?<br />

Il est vrai qu’en 2009, nous avions freiné sur la fibre. Puis en 2010-2011, nous avons repris et, à<br />

présent, nous accélérons. Cette année, nous allons multiplier par deux nos investissements dans<br />

la fibre par rapport à 2011. Jusqu’à présent, nous étions surtout concentrés sur les zones très<br />

denses où le cadre était clair, dans les 20 plus grandes villes françaises. En 2011, les conditions<br />

étaient réunies pour aller au-delà, à la fois par la réglementation et par les accords que nous<br />

avons signé avec Free, SFR et Bouygues Telecom. Cela nous permet en 2012 d’aller dans des villes<br />

moyennes. Entre 2011 et 2012, nous avons lancé des déploiements dans plus de 60 villes<br />

moyennes.<br />

■ Quelle est la principale motivation pour l’adoption de la fibre par les consommateurs ? <strong>Le</strong> multiéquipement,<br />

la TV 3D ?<br />

<strong>Le</strong> principal driver c’est le multi-équipement. L’accord que nous avons signé avec Microsoft sur la<br />

Xbox [cf. page 16] ajoute un nouvel équipement. Puis vient la TV et la visio 3D. <strong>Le</strong> débit<br />

montant est un troisième facteur, notamment pour partager des contenus.<br />

■ Après l’annonce de Virgin [le quad play à moins de 30 euros], craignez-vous une nouvelle guerre des<br />

prix sur le triple play et quadruple play ?<br />

Je ne pense pas. Dans ce marché, il y a l’effet de promo ponctuel et le prix durable. C’est comme<br />

la différence entre l’ARPU (revenu moyen par abonné) et le prix facial. Free est à 29,90 depuis<br />

toujours et son ARPU est à 35 euros.<br />

Pour l’instant, la fibre va être alignée sur le prix de l’ADSL. Nous souhaitons migrer le plus grand<br />

nombre de clients sur la fibre car elle est plus facile à exploiter et il n’y a pas de perturbations .<br />

Notre prix facial sera une chose. Après, des services additionnels peuvent être monétisés.<br />

Numericable, qui améliore un peu sa situation financière (cf. p. 8), concentre<br />

désormais l’essentiel de ses investissements (186 millions euros pour 2012)<br />

sur son réseau et sur la promotion de ses services.<br />

« Nous sommes le leader de la fibre optique en France », explique Eric<br />

Denoyer, p-dg du groupe dont les déploiements profitent aussi à Bouygues<br />

Telecom, Darty et Auchan Telecom. Bien qu’Orange et SFR se refusent à<br />

l’inclure dans la même catégorie qu’eux en raison de son choix technologique<br />

de déploiement (FTTLA), il est celui qui dispose aujourd’hui, avec 4,3<br />

millions de logements éligibles au THD et 6 millions prévus d’ici 2014, de<br />

la plus grande couverture THD en France<br />

L’année tant annoncée – y compris dans nos colonnes – et tant attendue<br />

de la fibre serait enfin 2012 ? ■<br />

>VI<br />

Numéro spécial<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

maI 2012 [n°234]


JDT234-PVII-fibre monde OKAG:JDT 27/04/2012 17:47 Page 26<br />

<strong>Le</strong>s pays émergents<br />

s’emparent de<br />

la fibre<br />

Numéro spécial<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

MAI 2012 [n°234]<br />

>VII<br />

En 2011, la Corée du Sud, le Japon et Hong Kong restent<br />

les trois territoires avec le taux de pénétration le plus<br />

hauts, selon la dernière enquête du FTTH Council.<br />

Cependant, les pays émergents commencent doucement à<br />

combler leur retard. Par Thomas Pagbe<br />

En un an, le classement établi par le FTTH Council concernant<br />

les pays les plus avancés en matière de très haut<br />

débit (FTTH et FTTB) s’est peu modifié. <strong>Le</strong> taux de pénétration<br />

de la fibre optique demeure toujours très fort en<br />

Asie, alors que les pays d’Europe de l’ouest, notamment la<br />

France, restent en bas de tableau.<br />

L’enquête réalisée en décembre 2011 confirme une fois de plus le<br />

leadership de la Corée du Sud, du Japon et de Hong-Kong. Avec<br />

un taux de pénétration de 58 %, en très nette progression entre<br />

2010 et 2011, le pays du matin calme reste le territoire le plus<br />

avancé en matière de fibre optique. Même cas de figure à Hong-<br />

Kong et au Japon. Respectivement en troisième et en quatrième<br />

position, ces deux territoires ont également enregistré des croissances<br />

notables de leur taux de pénétration. En quatrième place en<br />

2010, les Emirats Arabes Unis ont crée la surprise en se hissant en<br />

deuxième position. La fédération moyen-orientale a fait ces deux<br />

dernières années preuve de volontarisme. En 2010 et en 2011, Etisalat<br />

et Du, les deux principaux opérateurs de la région, ont choisi<br />

de se tourner vers les équipementiers Alcatel-Lucent et Ericsson<br />

pour la construction d’une infrastructure en fibre optique.<br />

En Europe, les choses n’ont pas vraiment évolué. La Norvège (13<br />

%) et la Suède (15 %) continuent à jouer le rôle de locomotives.<br />

<strong>Le</strong>s pays de l’Est de l’Europe confirment cette année encore leur<br />

intérêt pour la fibre optique. La Bulgarie et la Slovénie, avec un<br />

taux de pénétration proche de 10 %, confirment la très forte appétence<br />

des pays de l’Est pour la fibre. L’Europe de l’ouest reste cette<br />

Jean-Michel Huet,<br />

directeur associé chez<br />

Bearing<br />

année encore à la traîne. La France (3 %) enregistre<br />

un résultat inférieur à celui de la République Tchèque,<br />

du Portugal ou des Pays-Bas.<br />

■ L’Afrique désenclavée<br />

<strong>Le</strong>s pays émergents, malgré leur absence du classement,<br />

se sont également emparés de cette question<br />

majeure. « De grands câbles sous-marins relient désormais<br />

l’Afrique au reste du monde », explique Jean-<br />

Michel Huet, directeur associé chez Bearing Point.<br />

« Sur ce continent, l’un des grands enjeux actuels est<br />

le désenclavement ». <strong>Le</strong> continent noir est désormais<br />

desservi par 4 câbles sous-marins : ACE, pour la face<br />

Benoit Felten,<br />

président de Diffraction<br />

Analysis<br />

ouest, EASSy, sur le flan est, Lyon pour relier les grandes îles de l’océan indien<br />

au reste du monde et le dernier câble, IMEWE lie quant à lui le Moyen-Orient<br />

à l’Europe ainsi qu’à l’Asie. Pour l’Afrique, désormais sortie « techniquement »<br />

de son isolement, le défi est tout autre. « Il faut désormais<br />

construire les infrastructures locales », assure Jean-Michel Huet. En<br />

Mauritanie, la capitale, Nouakchott a commencé à réfléchir sur la<br />

manière d’exploiter le câble. Nairobi, la capitale du Kenya, le<br />

déploiement du FTTH serait pour le moment destiné aux quartiers<br />

aisés. Dans le cadre de ce projet, 100 000 prises pourraient être<br />

déployées. Un opérateur sud-africain s’est quant à lui lancé dans<br />

le déploiement d’un câble de 6 000 km avec pour but d’irriguer les<br />

zones dépourvues de connexion Internet, en se concentrant surtout<br />

sur les lieux où existe une demande. En Inde, le câble constitue<br />

une réponse au fossé numérique qui sépare les possédants des plus<br />

démunis. Dans ce pays très peuplé, seuls 10 millions de foyers sont<br />

abonnés au haut débit. La fibre représente donc un moyen de<br />

« dépasser » le cuivre.<br />

« Sur ce marché, l’immobilier, qui est dans une période faste, est<br />

un gros axe de développement », explique Benoit Felten, président<br />

de Diffraction Analysis. « [La fibre dans les foyers] est un vrai moyen<br />

d’attirer la classe moyenne ».<br />

■ Un cadre favorable en Europe de l’est<br />

En Océanie, après l’Australie - qui a décidé de se doter d’un réseau<br />

de fibre optique à l’échelle nationale - c’est au tour de la Nouvelle<br />

Zélande de détailler son agenda. <strong>Le</strong> gouvernement local entend<br />

fournir une connexion en très haut débit à 75 % de la population<br />

d’ici 2019.<br />

Aux Etats-Unis, le gouvernement étant en retrait, la réflexion sur<br />

le très haut débit semble bien plus active du côté des acteurs du<br />

privé. La ville de Chattanooga (Tennessee) dispose depuis la fin de l’année<br />

2010 de son propre réseau.<br />

En Europe, les pays scandinaves ne sont plus les seuls à avoir la fibre. « Dans<br />

les pays de l’Est et en Russie, le marché explose » précise Benoit Felten. <strong>Le</strong><br />

cadre légal n’impose pas le partage de l’accès. « La régulation est très faible.<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs peuvent creuser des tranchées à des coûts modiques ou déployer<br />

leur réseau sur les façades des immeubles ou en aérien. Il s’agit d’un contexte<br />

très différent de celui de la France où le régulateur tient à éviter la multiplication<br />

des infrastructures. <strong>Le</strong> contexte favorable en Europe de l’est permet à des<br />

villes comme Sofia et Bucarest de se distinguer », poursuit-il.<br />

Malgré une très lente progression, les projets de déploiement de la fibre optique<br />

se sont bel et bien généralisés à l’échelle mondiale. La fibre n’est plus une<br />

problématique de pays « riches ». ■


JDT234-PVIII-IX-collectivités OKAG:JDT 30/04/2012 11:25 Page 20<br />

collectivites<br />

TRÈS HAUT DÉBIT<br />

Remettre l’initiative<br />

Entre un cadre incertain et les difficultés à réunir le<br />

financement de leurs projets, les collectivités territoriales<br />

souhaiteraient avoir les coudées plus franches pour déployer<br />

leurs propres projets numériques ; souvent plus complets,<br />

plus rapides… et moins chers que ceux proposés par les<br />

opérateurs. Par Ariel Gomez<br />

Acteurs de premier plan de l’aménagement numérique du territoire à<br />

travers les réseaux d’initiative publique, les collectivités territoriales<br />

ont particulièrement souffert ces deux dernières années des délais<br />

et des modalités de mise en place des derniers pans du cadre réglementaire.<br />

Définition et mise en place des zones AMII (cf lexique p.<br />

XIV et intro p. V), modalités d’accès aux financements, et nécessité d’établir<br />

des SDTAN (cf lexique p. XIV) sur des projets déjà bien avancés ont parfois<br />

freiné leur élans et bridé leurs projets.<br />

« <strong>Le</strong>s collectivités territoriales sont contraintes par un cadre qui soulève incertitudes<br />

et inquiétudes », expliquait Yves Rome, président de l’Avicca (Association<br />

des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et<br />

l’Audiovisuel), à l’occasion du « Colloque 2012 sur l’Aménagement Numérique »<br />

organisé le 19 mars dernier par l’association. L’événement, qui a réuni 151<br />

collectivités, a permis de prendre la température d’un secteur qui se pose<br />

beaucoup de questions. Un secteur qui garde un œil vigilant sur les engagements<br />

contractuels pris par les opérateurs sur les RIP.<br />

« Sur les 18 derniers mois, poursuit Yves Rome, ces engagements ont augmenté<br />

de 14,5 % ». Au total, ces investissements sur les RIP totalisent 3,3<br />

milliards d’euros, dont 1,7 milliard d’euros de fonds publics et 1,6 milliard<br />

d’euros de fonds privés. Un total jugé insuffisant par rapport à l’objectif,<br />

« mais qui témoigne de la capacité du privé et du public à travailler ensemble<br />

dans une logique de coopération économique et d’aménagement du territoire ».<br />

Il n’en reste pas moins que, derrière ce discours consensuel, la défiance<br />

demeure vis-à-vis des « projets déclaratifs » des opérateurs privés. Cela vaut<br />

pour France Telecom, qui annonçait début 2010 sa volonté de couvrir « 40 %<br />

des foyers à brève échéance » comme pour SFR, qui annonçait plusieurs millions<br />

de prises en zones AMII, ou encore pour Bouygues et Iliad, pour leurs<br />

déclarations de co-investissement.<br />

« En 2011, seulement 400 000 prises FTTH ont été construites, constate Yves<br />

Rome. Au total, nous en sommes très précisément à 1 475 000 logements éligibles<br />

fin 2011. Dans cette configuration, il est peu vraisemblable que nous<br />

atteignons le seuil des 10 millions de prises d’ici 2015 ». Et encore moins les<br />

30 millions prévus en 2025. Pour cela, « il convient donc<br />

d’abord d’en réunir les financements (…) et de développer<br />

des stratégies industrielles capables de relever ce défi ».<br />

Sans oublier de « remettre l’initiative publique au centre<br />

de l’action ».<br />

Yves Rome,<br />

président de l’Avicca<br />

■ La question des financements<br />

Or, réunir les financements nécessaires aux déploiements<br />

des projets THD n’est pas la partie la plus aisée du projet.<br />

C’est pourquoi l’Avicca insiste sur la nécessité de mobiliser<br />

tous les échelons possibles de financement : les communes<br />

et les intercommunalités, les départements, les régions, l’État, l’Europe.<br />

Ainsi, dans un projet comme celui de la Bretagne (400 M€), les hypothèses<br />

de financement portent sur 80 M€ de recettes propres et 320 M € de subventions,<br />

dont 178 M€ pour la région, les départements et l’EPCI, 62 M€ pour<br />

le FSN/FANT et 80 M€ pour l’Europe. Avec un tel budget, la région compte<br />

déployer 170 000 prises en zone urbaine (hors zone AMII) et en zone rurale<br />

(pour 340 M€), financer la collecte et la desserte de services publics (30 M€)<br />

et financer la montée en débit dans les zones où l’on ne saura pas faire du<br />

FTTH dans les 10 prochaines années (30 M€).<br />

Présentant pour l’exemple les grandes lignes du projet breton, Patrick Vuitton,<br />

délégué général de l’Avicca, a insisté sur l’importance des financements européens<br />

dans la phase actuelle, qui représentent en moyenne 30 % de la part<br />

publique ; surtout face au déficit de péréquation nationale du FSN… et à l’incertitude<br />

de l’avènement du FANT. D’autres exemples, comme celui de la Communauté<br />

des Communes du Val de Drôme (cf encadré) montrent qu’il « est<br />

possible d’avoir plus de recettes avec d’autres modèles économiques et des offres<br />

activées, par exemple ». Enfin, des pistes existent pour diminuer les besoins<br />

en financement public. « Faut-il que la boucle locale cuivre soit plus chère, de<br />

façon à inciter à la transition vers la fibre ? », s’interroge Patrick Vuitton.<br />

Est-il possible d’obtenir des mesures sur la collecte ? « Si nous avions accès<br />

aux infrastructures de France Télécom au dessus du NRA pour tirer de la collecte<br />

et éviter de recreuser à côté, cela pourrait être une bonne mesure ! ».<br />

Une autre solution pour baisser les coûts de déploiement en milieu rural pourrait<br />

être celle suggérée par l’association Fibtic, qui propose aux « de poser la<br />

fibre optique en rural, jusqu'aux foyers, avec des trancheuses attelées à des<br />

tracteurs agricoles ». Selon l’association, une telle option ferait baisser le coût<br />

au mètre linéaire de 45 € à 12 €. Une idée à creuser ? ■<br />

Morcenx a pris son destin en Main<br />

Morcenx, petite commune des Landes, veut disposer de son propre réseau de fibre optique. C’est tout<br />

le sens du projet Romex, initié en 2001. « L’enjeu du projet consiste à éviter l’accroissement de la<br />

fracture numérique entre la ville et la campagne », explique le maire, Jean-Claudes Deyres. Lassée<br />

d’attendre l’intervention d’opérateurs privés peu intéressés par les zones rurales, la commune a pris<br />

son destin en main très tôt. « Depuis 2001, à chaque fois qu’on a fait des travaux d’eau,<br />

d’assainissement, nous avons installé des fourreaux », précise-t-il.<br />

Financé à hauteur de 1,7 million d’euros, le projet Romex s’est concrétisé grâce au soutien de conseil<br />

régional d’Aquitaine, le conseil général des Landes et le Feder (cf lexique). Pas moins de 20 km de<br />

tranchées, 60 km de fibres et le déploiement d’un NRO hébergeant un POP ont été nécessaires. <strong>Le</strong><br />

résultat est désormais bien visible.<br />

« Aujourd’hui, 1 400 foyers sont raccordables au très haut débit, ainsi que 100 entreprises », indique le<br />

maire. Depuis début 2012, Romex est entré dans la « phase 3 ». « Nous souhaitons raccorder<br />

complètement la commune », précise-t-il. Dans les prochaines années, Romex pourrait encore<br />

s’étendre. Morcenx envisage de travailler avec la communauté de communes pour étendre la<br />

couverture. « Nous avons un projet de raccordement d’une commune sur le réseau d’eaux usées nous<br />

profiterons de la canalisation pour aller un peu plus loin » promet Jean-Claudes Deyres. ■ TP<br />

>viiiMAi 2012<br />

Numéro spécial<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

[n°234]


JDT234-PVIII-IX-collectivités OKAG:JDT 30/04/2012 11:25 Page 21<br />

Numéro spécial<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

MAi [n°234]<br />

>iX<br />

ive publique au cœur de l’action<br />

<strong>Le</strong> VaL de<br />

drôMe<br />

choisi un<br />

réseau<br />

neutre<br />

Didier Jouve,<br />

Directeur adjoint de<br />

la Communautés de<br />

Communes du Val de<br />

Drôme<br />

Pour se doter d’un<br />

réseau en fibre<br />

optique tout en<br />

tenant compte des<br />

réalités financières<br />

d’une collectivité de<br />

30 000 habitants, la<br />

communauté de<br />

communes du Val de<br />

Drôme (Drôme) a<br />

choisi de développer son propre modèle de<br />

déploiement.<br />

A la tête d’un budget annuel de 2,5 M€, la<br />

collectivité se devait d’étudier finement la<br />

question, sous peine de voir ses coûts exploser,<br />

notamment en zone rurale. « Nous avons 850<br />

km de réseau de desserte, 53 mètres linéaires<br />

par prise, auxquels il faut ajouter 450 km de<br />

fibre pour se rapprocher des parcelles privées.<br />

Cela induit évidemment quelques surcoûts »,<br />

précise Didier Jouve, Directeur adjoint de la CC<br />

du Val de Drôme. Sur le plan technique, l’élu<br />

souhaite s’appuyer sur les réseaux existants,<br />

sans écarter pour autant la possibilité de voir<br />

les communes du groupement recourir au génie<br />

civil. Côté financier, le Val de Drôme a isolé<br />

deux modèles. A côté du modèle<br />

« recommandé », construit à partir des<br />

données collectées par les pouvoirs publics -<br />

une option vite écartée - le Val de Drôme a<br />

construit une projection d’investissement plus<br />

avantageuse sur 20 ans, par an et par prise.<br />

« Je me suis contenté d’approcher le prix de<br />

revient réel de ces raccordements et j’ai travaillé<br />

sur les proportions de commercialisation entre<br />

les IRU [cf lexique] et le bitstream [idem] »,<br />

précise l’élu. Selon ce dernier, c’est le paiement<br />

de l’IRU qui faisait porter sur les collectivités<br />

des charges de plus de 16 M€ sur 20 ans, soit<br />

800 000 € par an, dont 273 000 € à la charge<br />

de la CC du Val de Drôme. « <strong>Le</strong> FTTH est peutêtre<br />

bien possible, partout et assez vite, compte<br />

tenu de la dynamique qui existe dans les<br />

collectivités, à condition d’aller vers un seul<br />

réseau qui soit ouvert et neutre pour éviter les<br />

dépenses inutiles ». ■ TP


JDT234-PX-XIII-Retour Proj OKAG:JDT 26/04/2012 10:23 Page 14<br />

<strong>Le</strong> contexte<br />

PROJETS PILOTES<br />

Projets pilotes : quels enseign<br />

Un an après l’expérimentation portant sur 6 communes de<br />

moins de 20 000 habitants, retour sur les déploiements réalisés<br />

et sur les bonnes pratiques qu’ils ont permis de mettre en<br />

évidence. Par Hervé Reynaud<br />

De l’avis de tous, les projets pilotes lancés l’année dernière constituent<br />

un vrai succès », indique David El Fassy, p-dg d’Altitude<br />

Infrastructures (qui est intervenu en Lozère), « même si tous<br />

ces projets ne se sont pas déroulés dans des zones rurales, nous<br />

avons réussi à démontrer qu’il n’était pas si compliqué de déployer<br />

du FTTH dans les zones les moins denses, que le coût pouvait être relativement<br />

maîtrisé, et qu’il existait une diversité de solutions techniques<br />

en matière de génie civil ». En effet, l’objectif fixé par le gouvernement<br />

dans le cadre de cette opération a, semble-t-il, été parfaitement rempli.<br />

Rappelons que, avant d’engager véritablement les budgets alloués au<br />

financement des réseaux d’initiative publique en dehors des zones très<br />

denses (900 millions d’euros sont prévus à cet effet sur les 2 milliards<br />

destinés au Programme National Très Haut Débit), le gouvernement avait<br />

souhaité organiser une expérimentation in situ dans 6 communes de<br />

moins de 20 000 habitants. <strong>Le</strong> déploiement de prises FTTH a donc été<br />

conduit de janvier à juillet 2011 dans les 6 municipalités sélectionnées<br />

<strong>Le</strong>s 17 recommandations recensées<br />

■ 1. Une collectivité<br />

dispose de leviers<br />

pour rendre son RIP<br />

FTTH plus ou moins<br />

attractif aux yeux<br />

des opérateurs.<br />

L’expérimentation a<br />

validé que certains<br />

choix techniques à<br />

priori d’une<br />

collectivité ou de son opérateur d’immeubles pouvaient se révéler<br />

être des éléments bloquants pour les opérateurs commerciaux lors<br />

des négociations.<br />

■ 2. Il convient de veiller à la cohérence des ingénieries passives des<br />

opérateurs d’immeubles et des ingénieries actives des opérateurs<br />

commerciaux à travers la question du bilan optique des liaisons.<br />

La question du bilan optique des liaisons se pose de manière plus<br />

prégnante en dehors des zones très denses, et plus<br />

particulièrement en zone rurale. Aussi, il est essentiel que les<br />

opérateurs commerciaux précisent leurs exigences de bilan optique<br />

disponible entre leurs équipements actifs.<br />

■ 3. La pose d’une seule fibre par logement sur le segment point de<br />

mutualisation-point de branchement optique pourrait suffire. Il peut<br />

être envisagé d’en poser une seconde, à condition d’être conscient des<br />

surcoûts correspondants et de veiller à ce qu’elle n’induise pas de<br />

distorsion concurrentielle.<br />

Certains pilotes ont fait le choix de ne poser qu’une fibre de bout<br />

en bout, tandis que d’autres en posaient deux. Aucun acteur n’a<br />

défendu l’idée d’en poser davantage.<br />

■ 4. En plus de l’offre passive que doit offrir tout réseau FTTH,<br />

l’activation d’un RIP FTTH devrait être envisagée si aucune offre active<br />

satisfaisante d’initiative privée n’est disponible sur le réseau.<br />

Toutefois l’activation d’un RIP par son exploitant comporte des<br />

risques non négligeables, notamment économiques.<br />

■ 5. Il est souhaitable de prolonger un réseau de desserte FTTH par de<br />

l’hébergement en NRO et par un réseau de collecte. Mais plusieurs<br />

niveaux d’ambitions peuvent être envisagés pour celui-ci.<br />

Établir des NRO n’est pas une obligation réglementaire. Pour<br />

autant, cela semble opportun dans le cadre de RIP FTTH, mais il<br />

faudra tenir compte de l’offre d’hébergement de France Telecom<br />

dans ses NRA, récemment annoncée, quand elle sera disponible.<br />

■ 6. <strong>Le</strong>s coûts de raccordement final des pavillons apparaissent<br />

sensiblement plus élevés qu’en habitat collectif.<br />

Plusieurs centaines de raccordements de pavillons ont été réalisés<br />

au cours de l’expérimentation, ce qui a permis d’estimer un coût<br />

moyen de raccordement de l’ordre de 250 € (frais de gestion de<br />

l’opérateur d’immeubles compris) pour plus de 80 % des cas.<br />

■ 7. <strong>Le</strong>s raccordements devraient être établis plutôt à la demande qu’à<br />

priori.<br />

La pratique du pré-raccordement consiste à établir le plus grand<br />

nombre possible de raccordements finaux en même temps que le<br />

réseau en domaine public, sans attendre que les utilisateurs<br />

souscrivent des services auprès des opérateurs commerciaux.<br />

■ 8. <strong>Le</strong>s raccordements finaux devraient être pré-étudiés de façon à<br />

ce qu’un opérateur d’immeubles puisse fournir à un opérateur<br />

commercial tous les éléments qui lui sont utiles.<br />

>x<br />

MAI<br />

Numéro spécial<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

2012 [n°234]


JDT234-PX-XIII-Retour Proj OKAG:JDT 26/04/2012 10:23 Page 15<br />

Numéro spécial<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

MAI 2012 [n°234]<br />

>xI<br />

nseignements ?<br />

(Issoire dans le Puy-de-Dôme, Chevry-<br />

Cossigny en Seine-et-Marne, Aumont-<br />

Aubrac en Lozère, Sallanches en<br />

Haute-Savoie, Saint-Lô dans la Manche<br />

et Mareuil-sur-Lay en Vendée). L’Etat a<br />

soutenu ces projets avec une enveloppe<br />

globale de 2,5 millions €.<br />

■ L’articulation public-privé<br />

Comme le stipule le document officiel<br />

du gouvernement, « cette expérimentation<br />

visait principalement à vérifier que<br />

les projets FTTH des RIP pouvaient être<br />

René Ricol, commissaire général<br />

à l’investissement<br />

convenablement articulés avec ceux du secteur privé, tant sur le plan de<br />

leur ingénierie que de leur commercialisation et de leurs processus d’exploitation<br />

». Cet objectif a conduit à associer étroitement plusieurs opérateurs<br />

aux différents déploiements, à la fois des opérateurs nationaux<br />

(Bouygues Telecom, Free, Orange, SFR) et des opérateurs locaux (Alsatis,<br />

Comcable, e-tera, Ultimeo, Wibox). Au total, 7000 prises FTTH ont été<br />

installées dans les communes concernées, dont la majorité dans deux<br />

d'entre elles : Chevry-Cossigny et Sallanches. <strong>Des</strong> NRO ont aussi été mis<br />

en place dans chaque municipalité. Mais le plus important est ailleurs.<br />

En effet, comme l’ont rappelé Bruno <strong>Le</strong> Maire, ministre en charge de<br />

l’aménagement du territoire, et René Ricol, commissaire général à l’investissement,<br />

lorsqu’ils ont rendu publiques les 17 recommandations de<br />

bonnes pratiques (voir encadré ci-dessous) de ces projets pilotes en<br />

début d’année, il est aujourd’hui démontré qu’il est possible pour une<br />

collectivité territoriale de déployer et de commercialiser un réseau FTTH<br />

■ ■ ■<br />

Une pré-étude de raccordement effectuée au moment de l’ingénierie<br />

du réseau de desserte est recommandée pour anticiper certaines<br />

difficultés de construction et ainsi raccorder dans des délais plus<br />

courts.<br />

■ 9. <strong>Le</strong>s déploiements ont principalement été effectués en utilisant les<br />

fourreaux France Télécom, de façon globalement satisfaisante.<br />

Ce recours massif au génie civil de France Télécom a permis<br />

d’importantes économies de réalisations de génie civil. <strong>Le</strong> recours à<br />

celui-ci a été marginal (moins de 2 % des linéaires).<br />

■ 10. <strong>Le</strong> retour d’expérience du déploiement en aérien est également<br />

satisfaisant.<br />

Au vu de l’expérimentation, ce type de déploiements apparaît<br />

simple et rapide.<br />

■ 11. Établir les points de mutualisation en shelter ou en local, plutôt<br />

qu’en armoire, présente de nombreux avantages.<br />

<strong>Le</strong> mode shelter ou local présente de nombreux avantages,<br />

notamment la mutualisation entre un grand nombre de fibres des<br />

ressources connexes, la robustesse et la la pérennité...<br />

■ 12. <strong>Le</strong>s opérateurs d’immeubles devraient veiller à la fiabilité de<br />

leurs sources d’information pour leurs études d’ingénierie.<br />

<strong>Le</strong>s études préalables de projets se basent souvent sur des bases de<br />

données commerciales mais il est apparu que leur précision était<br />

faible en dehors des zones très denses.<br />

■ 13. La normalisation des adresses reste une difficulté dans les<br />

échanges opérateur d’immeubles/opérateur commerciaux en phase<br />

opérationnelle.<br />

À titre provisoire, il pourrait être envisagé d’adopter la règle qu’un<br />

opérateur commercial doit adopter le codage des adresses défini par<br />

l’opérateur d’immeubles, sauf s’il ne trouve pas l’adresse d’un de ses<br />

clients.<br />

■ 14. La maille de cohérence pour la définition des zones arrières de<br />

point de mutualisation doit être définie avec le plus grand soin et en<br />

tenant compte des infrastructures mobilisables.<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs d’immeubles des pilotes n’ont pas toujours réussi à<br />

traiter cette question de façon totalement satisfaisante.<br />

■ 15. La structure tarifaire innovante dégagée au cours de<br />

l’expérimentation peut servir de référence.<br />

€ sur le mode de commercialisation : tous les pilotes offrent un<br />

droit d’usage pérenne commercialisé par tranches cumulables de<br />

l’ordre de 5 % des lignes construites ou à construire.<br />

€ sur la durée des droits accordés : dans le cadre des pilotes, des<br />

droits d’usage pérennes ont été concédés pour des durées de 20 à<br />

30 ans et sont renouvelables une ou deux fois.<br />

■ 16. Une collectivité devrait pouvoir mettre un important ensemble<br />

d’informations à disposition de son opérateur d’immeubles.<br />

Ceci afin de leur permettre de préparer leurs offres en jouissant<br />

d’une meilleure connaissance de la<br />

zone de déploiement, d’assurer que<br />

tous les candidats aient un niveau<br />

d’information analogue et d’éviter la<br />

duplication des charges de<br />

constitution de cette base de<br />

données.<br />

■ 17. La complexité de la mise en<br />

œuvre d’un réseau public FTTH ne doit<br />

pas être sous-estimée<br />

<strong>Le</strong>s quelques points abordés<br />

précédemment illustrent la diversité<br />

et la complexité des aspects à<br />

maîtriser dans un projet de RIP FTTH.


JDT234-PX-XIII-Retour Proj OKAG:JDT 26/04/2012 10:23 Page 16<br />

■ ■ ■<br />

<strong>Le</strong> contexte<br />

RETOURS D’EXPÉRIENCE<br />

LoZèRe<br />

de L’attractivité<br />

pour aumont-aubrac<br />

David El Fassy, p-dg d’Altitude<br />

Infrastructures<br />

dans des zones moyennement<br />

denses et peu denses.<br />

Pour autant, on peut aussi<br />

noter que ce test grandeur<br />

nature a mis en évidence<br />

les obstacles nombreux qui<br />

existent et le coût important<br />

de tels déploiements.<br />

Par ailleurs, même s'il est<br />

peut-être encore un peu tôt<br />

pour tirer de réelles conclusions<br />

au sujet de la réussite<br />

commerciale des<br />

opérations, c’est-à-dire de<br />

la vente d'abonnements aux particuliers, on peut toutefois<br />

avancer que les premiers retours appellent à la prudence.<br />

■ Un vrai succès de certaines pratiques pilotes<br />

En réalité, le vrai succès réside dans la démonstration des solutions<br />

techniques offertes aux collectivités. Par exemple, des<br />

pratiques techniques encore peu répandues ont pu être explorées<br />

sur plusieurs pilotes, comme le pré-raccordement (construction<br />

de raccordements finaux à priori, sans qu’il y ait de<br />

demandes de la part d'un opérateur commercial), le raccordement<br />

final de pavillon, le déploiement de câbles en aérien, la<br />

mise en œuvre de points de mutualisation en armoire de rue.<br />

Par ailleurs, l’expérimentation a mis en évidence les choix à<br />

effectuer quant au nombre de fibres à poser pour chaque raccordement<br />

dans les zones les moins denses (rappelons que<br />

l’ARCEP préconise la pose de 2 ou 4 fibres dans les colonnes<br />

montantes pour les raccordements en zones très denses). Ainsi,<br />

dans son rapport, le gouvernement indique que le monofibre<br />

semble suffisant entre le point de mutualisation et le point de<br />

branchement optique, mais précise « qu’il peut être pertinent<br />

de poser deux fibres pour le raccordement final (du point de<br />

branchement optique jusqu’à l’intérieur du logement, ndlr), sans<br />

nécessairement souder la deuxième chez l’utilisateur (…), la<br />

pose initiale de deux fibres facilitant la mise en œuvre d’une<br />

seconde fibre si celle-ci s’avère ultérieurement nécessaire ».<br />

Globalement, les acteurs qui ont pris part à ces opérations<br />

semblent avoir acquis quelques certitudes. « Nous allons répliquer<br />

ce que nous avons appris à Aumont-Aubrac lors de nos<br />

futurs déploiements, notamment sur le recours aux différentes<br />

techniques de pose que nous avons utilisées », explique David<br />

El Fassy, « par ailleurs, nous savons désormais limiter à 300<br />

euros le coût d’un raccordement final lorsque la fibre passe<br />

devant un immeuble ou un pavillon ». Altitude Infrastructures<br />

vient d'ailleurs de remporter un projet comparable à Maizièresles-Metz<br />

(57). ■<br />

Aumont-Aubrac, 1100 habitants, petit village<br />

de Lozère bordé par l’autoroute A 75, est la<br />

plus petite commune à avoir participé aux<br />

projets pilotes du Programme National Très<br />

Haut Débit. Et il semble que le résultat des efforts<br />

entrepris ait dépassé les espérances des responsables<br />

locaux. « Un promoteur immobilier est venu<br />

me voir pour m’expliquer qu’il comptait acheter des<br />

terrains et qu’il espérait faire venir ici, à Aumont-<br />

Alain Astruc,<br />

le maire d’Aumont-Aubrac<br />

Aubrac, des gens de Montpellier ou de Nîmes », explique Alain Astruc, le maire<br />

de la commune, « tout simplement parce-que nous avons désormais la fibre et<br />

que cela peut permettre le télétravail ». En effet, muni d’une infrastructure de<br />

communication de pointe, la commune peut maintenant attirer des citadins<br />

à la recherche d’un coin de nature. Un juste retour des choses car, dès le<br />

départ du projet, la municipalité a joué le jeu à fond. « Nous avons décidé<br />

de raccorder gratuitement tous les foyers, soit environ 640 lignes », explique<br />

Alain Astruc, « aujourd’hui, 90 % de cette opération est réalisée, il nous reste<br />

encore quelques foyers à raccorder, ainsi que les entreprises ». La zone d’activités<br />

est en effet en train d’être également connectée au réseau, ce qui permettra<br />

aux entreprises locales de disposer de 100 Mbit/s à un prix très<br />

intéressant pour elles. « Du reste, il ne faut pas oublier non plus les agriculteurs<br />

qui ont aussi besoin de la fibre car, aujourd’hui, les exploitations se gèrent<br />

sur Internet », ajoute à juste titre Alain Astruc. La commercialisation des<br />

abonnements s’est déroulée de manière satisfaisante également. Plus de 20 %<br />

des habitants sont aujourd’hui abonnés à une offre de Wibox ou d'Alsatis, les<br />

deux opérateurs locaux ayant participé à l’opération. Mais l’arrivée prochaine<br />

de Bouygues Telecom devrait encore faire augmenter ce chiffre. « De nombreux<br />

habitants attendent l’arrivée de Bouygues pour s’abonner », explique Alain<br />

Astruc. Au total, le budget initial qui avait été chiffré à 900 000 € (43 % à<br />

la charge de l’Etat, autant pour le Conseil Général et le reste pris en charge<br />

par Altitude Infrastructures),<br />

sera dépassé d’environ<br />

200 000 €. <strong>Le</strong>s élus<br />

des communes voisines<br />

d'Aumont-Aubrac sont<br />

venus observer le déploiement<br />

et se montrent intéressés...<br />

mais le<br />

financement reste un obstacle<br />

important.<br />

>xII<br />

Numéro spécial<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

MAI 2012 [n°234]


JDT234-PX-XIII-Retour Proj OKAG:JDT 26/04/2012 10:23 Page 17<br />

HAUte SAVoIe<br />

saLLanches : succès<br />

technique, mais commerciaLisation<br />

retardée<br />

Numéro spécial<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

MAI 2012 [n°234]<br />

>xIII<br />

François Juret, directeur de la<br />

Régie Gaz et Electricité<br />

<strong>Le</strong> projet haut-savoyard était l’un des plus ambitieux du programme national<br />

puisque l’objectif était de poser des prises FTTH dans 2 000 logements.<br />

Au final, 1 800 foyers ont été raccordés (les propriétaires de<br />

résidences secondaires et quelques habitants non intéressés ayant refusé<br />

l’installation). « <strong>Le</strong> raccordement chez le client final constitue la partie la plus<br />

difficile à gérer », explique François Juret, directeur de la Régie Gaz et Electricité<br />

en charge de l'exploitation du réseau, « en effet, il faut convoquer une<br />

assemblée générale dans les logements collectifs et, ensuite, contacter chaque<br />

habitant, mais dans l’ensemble cela s’est bien passé ». En revanche, la mise<br />

en exploitation a été un peu plus difficile et a même été très largement retardée.<br />

Pour l’heure, un seul opérateur, Kiwi Fibre (qui est aussi présent dans<br />

l’Ain et à Pau notamment) propose<br />

une offre triple play depuis quelques<br />

semaines (une dizaine d’habitants<br />

sont aujourd’hui abonnés). « Nous<br />

sommes toujours en négociation avec<br />

les opérateurs nationaux,mais il est<br />

évident qu’il est difficile de les<br />

convaincre de venir pour 2 000 prises »,<br />

explique François Juret, « nous dépensons<br />

beaucoup d’énergie pour avoir Orange mais les<br />

discussions achoppent pour l’instant sur les spécifications<br />

techniques dont ils aimeraient disposer sur<br />

le réseau ». En effet, l’exploitant du réseau aimerait<br />

que l’opérateur modifie ses critères d’atténuation<br />

de ligne, du NRO jusqu’au point de<br />

mutualisation. « Ils ont des critères qui fonctionnent<br />

très bien en zones denses mais qui complexifient les choses en zones<br />

moins denses », résume François Juret, « c’est dommage car nous voulons<br />

poursuivre l'installation de prises FTTH à Sallanches (8000 autres raccordements<br />

sont prévus, ndlr), mais nous ne continuerons pas avant de nous être mis<br />

d’accord sur les spécifications techniques avec l’opérateur historique ». Affaire<br />

à suivre donc.<br />

SeIne et MARne<br />

chevry-cossigny : queLques accrocs administratifs<br />

Pierre Bazier, maire de Chevry-<br />

Cossigny<br />

Un an après<br />

l’installation<br />

de la<br />

fibre dans<br />

sa commune (cf<br />

JDT 222), Pierre<br />

Bazier, maire de<br />

Chevry-Cossigny,<br />

porte un regard<br />

nuancé sur ce<br />

chantier d’avenir.<br />

Point<br />

positif, l’expérimentation<br />

a permis de confirmer l’intérêt de<br />

la population pour la fibre optique. « Il existe<br />

une vraie appétence pour la fibre, les demandes<br />

ont été fortes » confirme l’édile. Ainsi, « Sur<br />

un total de 950 inscrits, 653 prises ont été<br />

déployées. 71 nouvelles prises doivent également<br />

être posées » poursuit-il. <strong>Le</strong>s abonnés, au nombre de 500 à ce<br />

jour, s’approprient petit à petit la fibre optique. <strong>Le</strong>s entreprises sont<br />

sans doute les premières à tenter d’exploiter la puissance du très haut<br />

débit. « Une entreprise, située à Chevry et spécialisée dans l’hébergement<br />

de services a souscrit à la fibre. D’autres structures, qui travaillent sur<br />

l’image, tendent également à exploiter les potentialités offertes. Certains<br />

salariés peuvent désormais télétravailler. Cependant, l’usage classique,<br />

internet, TV et téléphone domine », explique Pierre<br />

Bazier.<br />

Pour une majorité d’abonnés intéressés par la fibre<br />

optique, le raccordement n’a posé aucun souci particulier.<br />

En revanche, pour d’autres administrés, la<br />

connexion au réseau très haut débit municipal n’est<br />

pas encore possible. « De petites complications administratives<br />

et juridiques ont éclaté », précise Pierre<br />

Bazier. Concrètement, les 39 foyers pour lesquels le<br />

déploiement doit passer par un poteau appartenant<br />

à France Télécom sont dans l’obligation de patienter<br />

au moins jusqu’au mois de septembre prochain.<br />

« Toutes les parties se sont saisies du dossier » assure<br />

le maire. Ce dernier réalise qu’en sa qualité de pionnière,<br />

Chevry-Cossigny a « bousculé pas mal de choses.<br />

(…) Il y a encore du travail ».<br />

Au sein de la « boutique THD » installée pour la<br />

circonstance, on explique le fonctionnement de la fibre.


JDT234-P26-27-<strong>Le</strong>xique AG caler:JDT 30/04/2012 11:24 Page 26<br />

<strong>Le</strong>xique<br />

DÉCRYPTAGE<br />

<strong>Le</strong> THD de A à Z<br />

Lorsque le monde déjà technologiquement compliqué<br />

des télécoms rencontre celui de l’administration et des<br />

collectivités territoriales, tout aussi friand<br />

d’abréviations et d’acronymes de toute sorte, cela<br />

donne lieu à la pratique d’un sabir aussi compliqué à<br />

comprendre qu’une langue ancienne disparue. Voici un<br />

aperçu – non exhaustif – des termes du THD, utilisés<br />

ou non dans ce numéro hors série. Par Thomas Pagbe<br />

ADsl (AsymmEtRic DigitAl<br />

suBscRiBER linE) :<br />

technique de communication qui permet d'utiliser<br />

une ligne téléphonique ou une ligne<br />

RNIS pour transmettre et recevoir des données<br />

numériques de manière indépendante du<br />

service téléphonique. Elle est dite asymétrique<br />

car le débit descendant est supérieur<br />

au débit montant.<br />

Amii (AppEl à mAniFEstAtion<br />

D’intEntions D’invEstissEmEnts) : dans le cadre du programme national<br />

« Très Haut Débit », l’Etat a appelé les opérateurs privés à préciser leurs intentions<br />

d’investissement en matière de déploiement de boucle locale à très haut débit hors<br />

des zones denses. <strong>Le</strong>s « zones AMII » sont celles dans lesquelles les opérateurs ont<br />

déclaré leur intention d’investir.<br />

BAckBonE également appelé « dorsale ». Réseau de « transport » de l’opérateur.<br />

Il assure le transport de grands volumes de données (voix, flux internet, télévision<br />

sur IP ….) entre deux points du réseau d’un opérateur. La dorsale est également<br />

reliée aux réseaux des opérateurs concurrents grâce à des points d’interconnexion<br />

(POP). C’est le « réseau d’autoroutes » des opérateurs.<br />

cpE (customER pREmisE EquipmEnt) : équipement destiné à l’abonné,<br />

tant particulier qu’entreprise. Plus communément appelé « box ».<br />

cgi (commissARiAt gEnERAl D’invEstissEmEnt) : il est chargé<br />

de veiller à la cohérence de la politique d'investissement de l'Etat. <strong>Le</strong> CGI s’assure<br />

également de la transparence, de la qualité des procédures de sélection et du bon<br />

emploi des ressources.<br />

Dsp (DélégAtion DE sERvicE puBlic) : il s’agit d’un contrat par lequel<br />

une personne publique – une collectivité locale dans notre cas - confie à un délégataire<br />

la gestion d’un service public. Si le délégataire est chargé de construire des<br />

ouvrages ou d’acquérir des biens nécessaires au service, la collectivité peut verser<br />

une subvention d’investissement. En l’état actuel de la jurisprudence, le taux de cette<br />

subvention ne peut dépasser 70 % de l’investissement total.<br />

FEADER (FonDs EuRopéEn AgRicolE pouR lE DévEloppEmEnt<br />

RuRAl) : cet instrument vise à renforcer la politique de développement<br />

rural de l’Union et à en simplifier la mise en œuvre. Il améliore notamment la gestion<br />

et le contrôle de la nouvelle politique de développement rural pour la période 2007-<br />

2013. <strong>Le</strong> Fonds intervient en complément des actions nationales, régionales et locales.<br />

FEDER (FonDs EuRopéEn DE DévEloppEmEnt RégionAl) :<br />

ce fond vise à renforcer la cohésion économique et sociale au sein de l’Union européenne<br />

en corrigeant les déséquilibres régionaux. Il peut, notamment, ajouter une<br />

aide financière lorsque des investissements sont réalisés dans une entreprise et financer<br />

des infrastructures liées à la R&D, à l’économie, aux transports et aux télécommunications.<br />

Fsn (FonDs nAtionAl pouR lA société numéRiquE) : créé par<br />

l’Etat, le FSN dispose d’un budget 4,25 milliards d’euros, une somme issue du Grand<br />

Emprunt. A travers ce fonds, l’Etat entend accompagner le développement de nouveaux<br />

usages numériques et la construction d’une infrastructure en fibre optique à<br />

l’échelle du territoire.<br />

FttB (FiBER to thE BuilDing) : fibre jusqu’au bâtiment. Lorsque la fibre<br />

optique est déployée jusqu’au pied d’un immeuble, sans entrer dans les habitations.<br />

<strong>Le</strong> déploiement chez l’abonné se poursuit alors souvent en VDSL (variante plus rapide<br />

de l’ADSL) ou en câble coaxial. On parle alors de FTTLA (voir ci-dessous).<br />

Ftth (FiBER to thE homE) : fibre jusqu’au domicile.<br />

FttlA (FiBER to thE lAst AmpliFiER) : parfois, comme dans le cas<br />

du réseau de Numericable, la fibre arrête son chemin au pied des immeubles, on se<br />

trouve le « dernier amplificateur » (de signal) de cette topologie de réseau, pour<br />

‘monter’ chez l’abonné en câble coaxial.<br />

Ftto (FiBER to thE oFFicE) : fibre jusqu’au bureau. C’est la version<br />

FAnt (FonD D’AménAgEmEnt numéRiquE Du tERRitoiRE) : créé<br />

dans le cadre de la loi contre la fracture numérique de décembre 2009 dite « loi<br />

Pintat », le FANT contribue au financement de l’infrastructure du THD à l’échelle nationale.<br />

Alimenté par les collectivités locales et par des fonds européens, le FANT devrait<br />

être alimenté par une subvention de « solidarité » prélevée sur les abonnements mobiles<br />

et Internet ainsi que sur une taxe sur les écrans TV 3D et les consoles de jeu.<br />

Numéro spécial<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

>xiVMAi 2012 [n°234]


JDT234-P26-27-<strong>Le</strong>xique AG caler:JDT 30/04/2012 11:24 Page 27<br />

Numéro spécial<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

MAi 2012 [n°234]<br />

>xV<br />

‘entreprise’ du FTTH : le signal arrive jusqu’au CPE, qui le distribue dans les locaux<br />

à l’aide d’un routeur.<br />

Fttx (FiBER to thE x…) : « fibre jusqu’au… ». Dénomination générique<br />

qui regroupe toutes les précédentes.<br />

gpon (gigABit pAssivE opticAl nEtwoRk) : l’un des standards du PON<br />

(voir plus bas). Type d’architecture de réseaux qui permet d’obtenir des débits symétriques<br />

de transmission de l’ordre de 2,4 Gbit/s maximum.<br />

guichEts A Et B dans le cadre du Grand Emprunt, le guichet A a été<br />

mis en place pour subventionner les opérateurs privés désireux de développer de la<br />

fibre jusque chez l’habitant. <strong>Le</strong> guichet B est destiné aux collectivités qui veulent<br />

déployer de la fibre optique jusque chez l’habitant hors des zones AMII, préemptées<br />

par les opérateurs privés.<br />

nRA (nœuD DE RAccoRDEmEnt D’ABonné) : également appelé<br />

répartiteur téléphonique ou central. Lieu où sont réunies les différentes lignes des<br />

abonnés. <strong>Le</strong> NRA est également l’endroit où se connectent d’autres opérateurs en cas<br />

de dégroupage.<br />

nRo (nœuD DE RAccoRDEmEnt optiquE) : locaux techniques où<br />

sont raccordées les fibres optiques appartenant à la même boucle locale.<br />

olt (opticAl link tERminAl) : répartiteur qui envoie et reçoit les<br />

signaux lumineux porteurs de données.<br />

ont (opticAl nEtwoRk tERminAl) : équipement que l’on nomme également<br />

ONU pour Optical Network Unit. Répartiteur optique placé près du logement<br />

de l’abonné. Il reçoit les signaux lumineux émis par le coupleur, un équipement passif<br />

chargé de propager la lumière à l’intérieur de la fibre, puis délivre le signal chez<br />

l’abonné.<br />

point à point : chaque brin de fibre issu des équipements de l’opérateur<br />

est consacré à un seul abonné.<br />

pon (pAssivE opticAl nEtwoRk) : réseau point multi-point passif.<br />

Architecture de réseau dans laquelle une unique fibre part des équipements de l’opérateur<br />

et se raccorde à un groupe de fibres au niveau d’un point de partage pour<br />

desservir plusieurs abonnés.<br />

pop (point DE pRésEncE DE l’opéRAtEuR) : salles techniques de<br />

l’opérateur où se trouvent des serveurs et des équipements nécessaires à l’interconnexion<br />

entre les réseaux de deux opérateurs.<br />

ppp (pARtEnARiAt puBlic-pRivé) : type de partenariat qui permet à<br />

une collectivité publique de confier à une entreprise la mission globale de financer,<br />

de concevoir tout ou partie, de construire, maintenir et gérer des ouvrages ou des<br />

équipements publics et/ou services concourant aux missions de service public de l’administration,<br />

dans un cadre de longue durée et contre un paiement effectué par la<br />

personne publique et étalé dans le temps. Il a pour but de réaliser dans les meilleurs<br />

délais et conditions les projets qui présentent un caractère d’urgence ou de complexité<br />

pour la collectivité : hôpitaux, écoles, systèmes informatiques, infrastructures.<br />

Rip (RésEAu D’initiAtivE puBliquE) : réseaux physiques bâtis par des<br />

collectivités (régions, départements, communauté de communes). Dans la plupart des<br />

cas, le partenaire (un opérateur privé ou sa filiale) exploite ledit réseau en qualité<br />

de délégataire de service public.<br />

scoRAn (lA stRAtégiE DE cohéREncE RégionAlE pouR<br />

l'AménAgEmEnt numéRiquE) : plan de déploiement du numérique à<br />

l’échelle d’une région. Il est établi par le conseil régional et le préfet de région.<br />

sDtAn (schémA DiREctEuR tERRitoRiAl D'AménAgEmEnt<br />

numéRiquE) : misa la disposition des collectivités par la loi Pintat, le SDTAN -<br />

construit à partir d’un diagnostic réalisé par les collectivités et les acteurs privés -<br />

permet aux acteurs publics de s’interroger sur ce qu’ils souhaitent en termes d’aménagement<br />

numérique pour leur territoire, et de traduire les options qu’ils retiennent<br />

en besoins d’infrastructures et de réseaux dont les coûts et revenus potentiels sont<br />

évalués pour définir un projet.<br />

vDsl (vERy high Bit-<br />

RAtE Dsl) : technique de<br />

communication, basée sur le<br />

même principe que l’ADSL<br />

(données transportées sur paire<br />

de cuivre), qui permet d’atteindre<br />

des débits plus élevés<br />

que l’ADSL : 13 à 55,2 Mbit/s<br />

en débit descendant, 1,5 à 6<br />

Mbit/s en débit montant. On<br />

peut aussi atteindre les 34 Mbit/s<br />

en débit symétrique. Mais le<br />

VDSL souffre d’une perte de débit<br />

avec la distance encore plus<br />

forte que l’ADSL. <strong>Le</strong> VDSL2 permet<br />

d’atteindre les 100 Mbit/s théoriques<br />

(sur 500 m) et les 50<br />

Mbit/s en symétrique. ■


Projet1:Mise en page 1 29/03/2012 11:22 Page 1


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JDT233-P30-PDVID BP1 OKAG:JDT 26/04/2012 11:11 Page 30<br />

Point de vue<br />

les gens & les chiffres<br />

Mobilité<br />

<strong>Le</strong> BYOD : nouveaux terrains<br />

de jeu & nouveaux usages<br />

<strong>Le</strong>s entreprises autorisent progressivement<br />

l’utilisation de terminaux<br />

privés pour le travail : en France,<br />

60 % d’entre elles autorisent<br />

cette pratique. Ceci n’est pas sans<br />

impact sur leur politique d’équipement<br />

: qui paie le terminal ? Qui en<br />

paie l’usage ? Pourquoi un tel engouement sur le<br />

sujet ? Trois politiques d’équipement permettent de<br />

répondre à cette problématique. La politique<br />

« contrôlée », est la plus répandue : l’entreprise fournit<br />

le matériel mobile et finance l’abonnement. L’employé<br />

doit respecter les règles d’usage et de sécurité<br />

imposées par son employeur. L’entreprise bénéficie<br />

en retour d’un contrôle total de la flotte d’équipements<br />

mobiles qui lui permet d’assurer une traçabilité<br />

des terminaux et de mieux contrôler les usages<br />

pour éviter les dérives. <strong>Le</strong>s politiques « ouverte » et<br />

« hybride » prévoient que les employés utilisent leurs<br />

terminaux personnels dans l’environnement professionnel<br />

(Smartphones ou tablettes, voire PC portable).<br />

Elles sont émergentes et certaines portent le<br />

nom de programme BYOD (Bring Your Own Device).<br />

Dans le 1 er cas, l’employé choisit, fournit et paie son<br />

terminal et son abonnement. Sur la base du volontariat,<br />

il peut accéder à ses applications professionnelles<br />

grâce à une plate-forme sécurisée fournie par l’entreprise.<br />

L’entreprise n’a pas de responsabilité sur le<br />

terminal et l’abonnement. Sa responsabilité sur le<br />

support et la gestion des équipements est réduite. Il<br />

s’agit une politique de « BYOD » totale. La politique<br />

« hybride » se situe au croisement des politiques<br />

contrôlée et ouverte. L’employé utilise un terminal,<br />

parfois personnel, associé à une carte SIM possédée<br />

par l’entreprise, qui autorise le mélange des usages<br />

pro et perso sur l’équipement. Dans ce cas, l’entreprise<br />

s’implique dans la gestion.<br />

<strong>Le</strong> bon équilibre pro-perso<br />

Dans le cas où l’entreprise a mis en place un programme<br />

« BYOD », l’employé choisit l’équipement.<br />

L’entreprise conserve ici une légitimité sur les<br />

contraintes de sécurité, de gestion des équipements<br />

et de maîtrise des coûts. Il s’agit d’une politique de<br />

« BYOD » partielle. Davantage subies qu’impulsées<br />

par l’entreprise, ces politiques constituent une<br />

opportunité inédite pour l’entreprise de développer<br />

une nouvelle relation à l’utilisateur, dès lors qu’elle<br />

est moteur de ce changement. Elle sera à même de<br />

proposer une combinaison de ces trois politiques,<br />

adaptée aux différents profils d’usage des employés.<br />

Ces politiques d’un nouveau genre répondent à une<br />

évolution en profondeur des usages de communication<br />

dans l’entreprise. <strong>Le</strong> premier facteur est le dilemme<br />

du « pro & perso ». 64 % des individus<br />

souhaitent séparer leurs vies pro & perso par leurs<br />

outils de communication alors que 79 % affirment<br />

rester en contact avec leur travail hors des heures<br />

ouvrées. 84 % d’entre eux déclarent utiliser des équipements<br />

personnels (PC, téléphone,…) à des fins<br />

professionnelles. L’employé invite dans l’entreprise<br />

ses terminaux, usages et applications. Ce phénomène<br />

transforme le type d’équipements et d’applications<br />

utilisés par l’individu en entreprise. Second<br />

facteur, de nouvelles habitudes de travail se dessinent,<br />

associant mobilité, travail à distance et<br />

connexion à ses communautés. L’individu est nomade<br />

et sédentaire. Ainsi, deux tiers des employés<br />

« Ces politiques [de BYOD] constituent une opportunité<br />

inédite pour l’entreprise de développer une nouvelle relation à<br />

l’utilisateur, dès lors qu’elle est moteur de ce changement ».<br />

sont dans des situations de mobilité une fois par<br />

semaine, plus d’un tiers le sont tous les jours, et cette<br />

tendance va s’accentuer. Ils travaillent en dehors des<br />

heures de bureau avec leurs mobiles personnels ou<br />

professionnels.<br />

L’individu au centre de la<br />

politique IT de l’entreprise<br />

L’équipement de l’individu au travail va fortement<br />

évoluer, mais il est difficile d’en prévoir la vitesse. Plusieurs<br />

mouvements vont s’entrechoquer, associant le<br />

développement des Smartphones, la substitution<br />

d’équipements fixes par des terminaux intégrés multimédias<br />

et l’adoption des tablettes et écrans tactiles.<br />

Stimulées par les équipements, les applications personnelles<br />

pénètrent la sphère professionnelle. <strong>Le</strong>s<br />

Isabelle Denervaud,<br />

Directeur Associé Télécoms<br />

& Innovation BearingPoint<br />

Jean-Luc Vallejo,<br />

Directeur Marketing d’Orange<br />

Business Services, Ligne<br />

d’Activité Entreprise<br />

Damya Bouferrache,<br />

Consultante Bearingpoint<br />

Renée Mbaye<br />

Directrice Market Research &<br />

Customer Intelligence Orange<br />

Business Services,<br />

Ligne d’Activité Entreprise<br />

<strong>Le</strong>s auteurs<br />

usages ne se limitent plus à la voix ou à la navigation<br />

sur Internet ; elles intègrent les medias écrits, la vidéo<br />

et les réseaux sociaux, les usages collaboratifs et<br />

l’accès au SI de l’entreprise. Ainsi, 46 % des<br />

employés délaissent la communication orale au profit<br />

de communications écrites, plus fréquentes et<br />

courtes. 27 % des utilisateurs accèdent à des réseaux<br />

sociaux au moins une fois par jour sur leurs équipements<br />

professionnels.<br />

<strong>Le</strong>s applications professionnelles sur mobile vont se<br />

développer (ex : applications de gestion des files<br />

d’attentes sur tablette pour des vendeurs en boutique,<br />

applications de suivi d’activité pour les dirigeants,<br />

applications transverses (ex : déclaration des<br />

temps de présence) ou applications spécifiques,<br />

comme à La Poste Courrier (“Ma poste”, “Ma tournée”).<br />

71 % des décideurs sont intéressés par un<br />

accès à leurs données et environnement de travail depuis<br />

tout écran connecté. Enfin, l’accès distant aux<br />

applications métier de l’entreprise se développera<br />

sous réserve de résoudre la question de la sécurité des<br />

flux d’information associés. Ces évolutions placent<br />

l’utilisateur au cœur des décisions télécom et IT de<br />

l’entreprise. Afin de saisir les opportunités liées à ces<br />

nouveaux usages, l’entreprise doit reprendre l’initiative<br />

et adapter sa stratégie télécoms et informatique<br />

(profils d’usage, politique d’équipements, catalogue<br />

de terminaux et applicatifs) et accompagner les<br />

usages et le changement. Enfin, cette réflexion implique<br />

toutes les fonctions de l’entreprise : Direction<br />

Générale, des Ressources Humaines, Métiers.<br />

■ Par Isabelle Denervaud, Damya Bouferrache, Jean-Luc Vallejo et Renée Mbaye<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 233 Mai 2012<br />

30


JDT233-P31-PDVID-Fortinet OKAG NEW:JDT 27/04/2012 09:29 Page 31<br />

Stratégie<br />

<strong>Le</strong>s 5 principales erreurs à ne pas<br />

commettre lorsqu’on adopte le Cloud<br />

Cette année, le cloud computing<br />

gagne du terrain au sein des entreprises.<br />

Pourtant, alors que chaque<br />

organisation veut une partie du<br />

cloud, toutes n’obtiendront pas les<br />

résultats qu’elles désirent. Voici les<br />

cinq principales erreurs à éviter :<br />

compte des facteurs suivants : où sont stockées les<br />

données, comment elles sont protégées, qui en a<br />

accès, mais aussi la conformité avec les<br />

règlementations, et les niveaux de services SLA.<br />

L’adoption du cloud computing peut être une occasion<br />

d’améliorer vos politiques de sécurité et votre position<br />

globale de sécurité.<br />

Ne pas opter pour<br />

le bon modèle de cloud<br />

<strong>Le</strong>s entreprises migrant vers le cloud peuvent choisir<br />

parmi les clouds publics, clouds privés, clouds<br />

communautaires ou clouds hybrides.<br />

<strong>Le</strong> cloud public : Il appartient à un fournisseur cloud<br />

et est accessible à un large public. <strong>Le</strong> principe est de<br />

payer à l’utilisation et la plate-forme est partagée avec<br />

d’autres utilisateurs.<br />

<strong>Le</strong> cloud privé : Il appartient et est déployé par une<br />

organisation pour sa propre utilisation puisqu’elle en<br />

est la seule et unique propriétaire.<br />

<strong>Le</strong> cloud communautaire : Il est partagé en<br />

coopération par plusieurs organisations, souvent de la<br />

même industrie.<br />

<strong>Le</strong> cloud hybride : Il mixe les modèles de déploiement<br />

cloud énumérés ci-dessus, permettant aux applications<br />

et données de passer facilement d’un cloud à l’autre.<br />

Chaque type de déploiement en matière de cloud a ses<br />

avantages. <strong>Le</strong>s facteurs à considérer avant l’adoption<br />

sont : le niveau de criticité des applications que<br />

l’entreprise veut basculer dans le cloud ; les questions<br />

de réglementation et de conformité ; les niveaux de<br />

services (SLA) nécessaires; les modes d’utilisation selon<br />

les charges de travail ; et la manière dont les<br />

applications doivent être intégrées aux autres fonctions<br />

de l’entreprise.<br />

Ne pas intégrer la sécurité cloud<br />

dans sa politique de sécurité<br />

d’entreprise<br />

Vos politiques de sécurité cloud et sécurité d’entreprise<br />

doivent être intégrées. Au lieu de créer une nouvelle<br />

politique de sécurité pour le cloud, renforcez plutôt vos<br />

politiques de sécurité existantes en considérant cette<br />

plate-forme supplémentaire. Pour cela, vous devez tenir<br />

Compter sur la sécurité de son<br />

fournisseur de services cloud<br />

Ne pensez pas que vos données soient<br />

automatiquement sécurisées parce que vous utilisez un<br />

fournisseur de services. Vous devez faire un examen<br />

complet de la technologie et des processus de sécurité<br />

du fournisseur, et vérifiez la manière dont ils sécurisent<br />

vos données et leurs infrastructures. Plus précisément,<br />

vous devriez examiner :<br />

La transportabilité des données et applications :<br />

votre fournisseur vous permet-il d’exporter les<br />

applications, données et processus existants dans le<br />

cloud ? Pouvez-vous les importer de nouveau aussi<br />

facilement ?<br />

La sécurité physique des centres de données :<br />

Comment les fournisseurs de services protègent leurs<br />

centres de données physiques? Utilisent-ils des centres<br />

de données certifiés aux normes SAS 70 Type II?<br />

Comment leurs opérateurs de centres de données<br />

sont-ils formés et qualifiés ?<br />

La sécurité des accès et des opérations : Comment<br />

votre fournisseur contrôle l’accès aux machines<br />

physiques ? Qui est en mesure d’accéder à ces<br />

machines, et comment sont-elles gérées ?<br />

« L’adoption du cloud computing peut être une occasion<br />

d’améliorer vos politiques de sécurité et votre position<br />

globale de sécurité ».<br />

La sécurité du centre de données virtuel :<br />

L’architecture cloud est la clé de l’efficacité. Sachez<br />

comment les parties individuelles telles que les nœuds<br />

de traitement, nœuds du réseau et nœuds de stockage<br />

sont architecturés, et comment elles sont intégrées et<br />

sécurisées.<br />

La sécurité des données et des applications : Pour<br />

mettre vos politiques en application, la solution cloud<br />

doit vous permettre de définir des groupes et rôles<br />

avec un contrôle d’accès basé sur le rôle précis, des<br />

règles de mots de passe et un cryptage des données<br />

appropriées (en transit et à l’arrêt).<br />

Christophe Auberger,<br />

Responsable Technique chez Fortinet<br />

L’auteur<br />

Supposer que vous n’êtes<br />

plus responsable de la<br />

sécurisation des données<br />

Ne pensez jamais que l’externalisation de vos<br />

applications ou systèmes signifie que vous n’êtes plus<br />

responsable en cas de violation de données.<br />

Certaines PME ont cette fausse idée, mais sachez que<br />

votre entreprise est toujours au bout du compte<br />

responsable vis-à-vis de ses clients et de tout autre<br />

partie prenante lorsqu’il s’agit d’inviolabilité des<br />

données. Autrement dit, c’est votre p-dg qui risque<br />

d’aller en prison, et non le fournisseur cloud.<br />

Ne pas savoir quelles<br />

lois locales s’appliquent<br />

<strong>Le</strong>s données qui sont en sécurité dans un pays<br />

peuvent ne pas l’être dans un autre. Cependant,<br />

dans de nombreux cas, les utilisateurs des services<br />

cloud ne savent pas où sont stockées leurs<br />

informations. Actuellement dans le processus<br />

d’harmonisation des lois sur les données de ses états<br />

membres, l’Union Européenne favorise la protection<br />

très stricte de la vie privée, tandis que les lois<br />

américaines, telles que l’US Patriot Act, permettent<br />

au gouvernement et autres organismes d’avoir un<br />

accès quasi illimité aux informations appartenant aux<br />

entreprises. Sachez toujours où sont vos données. Si<br />

nécessaire, stockez vos données dans plusieurs<br />

endroits. Il est conseillé de choisir une juridiction qui<br />

vous permet d’accéder à vos données même si votre<br />

contrat avec votre fournisseur cloud se termine de<br />

manière inattendue. <strong>Le</strong> fournisseur de services devrait<br />

également vous donner l’option de choisir l’endroit<br />

où vos données seront stockées.<br />

■ Par Christophe Auberger<br />

31 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012


JDT233-P32-PDVID BP2 OKAG:JDT 26/04/2012 11:14 Page 32<br />

Point de vue<br />

les gens & les chiffres<br />

Self-Organised Networks<br />

L'intelligence réseau au service de la<br />

croissance de la consommation data<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs mobiles font face à<br />

une explosion de la consommation<br />

de l’usage data ; une véritable<br />

déferlante de smartphones, tablettes<br />

et autres clés 3G qui s'abat<br />

sur leurs réseaux avec un trafic<br />

mobile est de plus en plus dynamique<br />

et une consommation de données exponentielle,<br />

avec, pour résultante, la nécessité d'une<br />

capacité réseau de plus en plus importante, tout en<br />

ayant des revenus étales. Plusieurs éléments permettent<br />

d'adresser ce phénomène, que ce soit en termes<br />

de marketing ou de tarification, mais un élément<br />

reste fondamental dans le fonctionnement d'un opérateur<br />

: la gestion réseau. C'est ainsi que les opérateurs<br />

mobiles ont dû prendre le problème à bras le<br />

corps afin de mieux faire face à l'explosion de la<br />

consommation data, et ce, en développant leur<br />

réseau de desserte (Backhaul: trafic entre les sites<br />

radio mobiles et le cœur de réseau), mettant en place<br />

de nouvelles technologies de gestion réseau (le « trafic<br />

Shaping » : contrôle du trafic réseau afin d’optimiser<br />

les performances des services mobiles), ainsi<br />

que leur réseau de points d'accès WiFi. Ils ont aussi<br />

misé sur l'ajout de femtocells ou de picocells et, bien<br />

De nouvelles technologies sont apparues afin de<br />

mieux adresser cette complexité grandissante, en permettant<br />

la gestion et la reconfiguration des réseaux<br />

telecoms en temps réel, ce qu'on appelle les Self-<br />

Organizing Networks (ou SON). Dans un réseau mobile,<br />

la capacité d'une station radio est finie, et divisée<br />

par le nombre d'utilisateurs simultanés qu'elle peut<br />

servir. La subtilité réside dans le fait que lorsqu'un utilisateur<br />

se trouve à la périphérie de la zone de couverture,<br />

il va dégrader la capacité réseau de ceux qui<br />

sont au cœur de la zone couverte. <strong>Le</strong>s SONs ont pour<br />

objet de résoudre ce genre de problème en essayant<br />

d'identifier les moments où les stations radio ne sont<br />

pas utilisées de manière optimum. Il s'agit de faire<br />

communiquer les stations entre elles afin de gérer un<br />

sous-ensemble de stations radios de manière cohérente<br />

et de faire varier leur couverture, afin d'optimiser<br />

le débit offert. Ainsi le réseau calcule dynamiquement<br />

sa couverture en fonction du nombre de<br />

clients mobiles et de leur situation géographique. Il<br />

peut décider de réduire la couverture d'une station A<br />

afin de mieux servir les clients au centre de la couverture,<br />

et augmenter celle d'une station B sans afin de<br />

servir des clients en périphérie. La nouveauté de ce<br />

genre de technologie tient dans une gestion dynamique<br />

qui préserve la notion de qualité de service,<br />

tout en permettant d'éviter les engorgements.<br />

Jusqu’à présent, la configuration des réseaux mobiles<br />

se faisait sur une base hebdomadaire, voire mensuelle<br />

et était limitée par la préservation de cette qualité de<br />

service aux clients finaux. Ici il s'agit d'une question<br />

de minutes, ce qui permet d'augmenter ou de diminuer<br />

la capacité qui est par sa nature même une ressource<br />

rare et périssable (une minute de télécom non<br />

<strong>Le</strong>s auteurs<br />

Jean-Michel Huet,<br />

Directeur Associé Bearing Point<br />

Tariq Ashraf,<br />

Manager chez Bearing Point<br />

Nets), tels qu'il en existe aujourd'hui avec le mix<br />

mobile (3G) et WiFi. Ceci permettant à terme aux<br />

opérateurs mobiles de proposer de la connectivité à<br />

leurs clients, qu'elle soit WiFi ou mobile, mais aussi de<br />

la gérer comme une seule et même ressource.<br />

« Ce type de technologie est amené à profondément transformer<br />

la façon dont les opérateurs télécoms vont gérer la croissance de<br />

leur activité et de la consommation data. (…) ils vont non<br />

seulement pouvoir proposer des débits plus importants au cours<br />

d'une même connexion mobile, mais aussi optimiser le<br />

déploiement de capacités supplémentaires ».<br />

sûr, de stations de base radio (BTS). Ceci s'est traduit<br />

par une finesse et une « intelligence » grandissante<br />

en ce qui concerne la gestion d'un réseau mobile,<br />

une mécanique déjà fort complexe à gérer.<br />

Dispatcher la capacité réseau<br />

radio en temps réel<br />

vendue est perdue). Ce type de technologie utilise les<br />

signaux qu'envoient les téléphones aux stations<br />

radio, le cœur de réseau se chargeant de faire les ajustements<br />

en temps réel en mesurant les débits et le<br />

délai de latence pour les utilisateurs et en préservant<br />

un niveau de QoS souhaité (avec en moyenne une<br />

baisse de 10 % des appels non aboutis dans des pays<br />

comme les Etats-Unis, et une augmentation de la<br />

capacité réseau d'un groupe de stations radio de<br />

30 %). Ce type de technologie est amené à profondément<br />

transformer la façon dont les opérateurs<br />

télécoms vont gérer la croissance de leur activité et de<br />

la consommation data. Ainsi, ils vont non seulement<br />

pouvoir proposer des débits plus importants et plus<br />

consistants au cours d'une même connexion mobile,<br />

mais aussi optimiser le déploiement de capacités supplémentaires.<br />

Elle va aussi permettre aux opérateurs<br />

mobiles de mieux gérer des réseaux hétérogènes (Het<br />

Plus d’intelligence dans les<br />

réseaux<br />

Pour finir, les SONs constituent le catalyseur la prochaine<br />

évolution de déploiement réseau, qui ne se<br />

focalisera pas non plus sur des stations radio telles<br />

qu'elles existent aujourd'hui (macro-cells), mais plutôt<br />

une myriade de petites stations radio qui seraient<br />

coiffées par une poignée de macro cells. Comme le<br />

cloud computing, ce genre de réseau serait ajustable<br />

à la hausse et à la baisse, permettrait une meilleure<br />

capillarité en termes de couverture, mais aussi une<br />

optimisation des investissements réseau et une baisse<br />

du TCO (Total Cost of Ownership ou coût total de possession).<br />

C'est en ce sens que travaillent Alcatel-<br />

Lucent avec LightRadio, ou Ericsson avec AIR. <strong>Le</strong>s opérateurs<br />

sont en train de changer leur approche réseau<br />

en y injectant de plus en plus d'intelligence. <strong>Le</strong>s SONs,<br />

alliés à des approches de type Dynamic Pricing reposant<br />

sur une tarification différenciée selon la charge<br />

réseau, la localisation géographique et un moment<br />

donné, vont permettre aux opérateurs mobiles de tirer<br />

la quintessence de leur réseaux, tout en préparant des<br />

déploiements réseaux plus capillaires, moins coûteux,<br />

mais permettant de répondre aux besoins grandissants<br />

des clients mobiles. Ces évolutions vont permettre<br />

aussi aux opérateurs de redevenir innovants sur leurs<br />

modèles économiques.<br />

■ Par Jean-Michel Huet et Tarik Asaraf<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 233 Mai 2012<br />

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04-27 samsung 240x310mm_Mise en page 1 27/04/12 12:11 Page1


JDT233-P34-35-Nominations OKAG:JDT 26/04/2012 11:17 Page 34<br />

Nominations<br />

les gens & les chiffres<br />

BONIAL<br />

Bonial France, acteur du marché du<br />

SoLoMo (Social Local Mobile) a nommé<br />

Laurent Landel à la tête de son<br />

département commercial. En étroite<br />

collaboration avec Matthias Berahya-<br />

Lazarus, Président de Bonial, il se voit<br />

confier la mission de développer les<br />

activités commerciales de la société sur<br />

le territoire français. Ce diplômé de<br />

l’ESSCA a débuté sa carrière au sein de<br />

Catalina Marketing, spécialise du<br />

marketing ciblé en grande distribution.<br />

A la Direction de clientèle pendant 5 ans,<br />

il a ensuite rejoint le groupe American<br />

Express chez lequel il a développé<br />

durant 4 ans les partenariats stratégiques<br />

avec les grands comptes de la<br />

distribution.<br />

BT FRANCE<br />

Laurent Roudil, 41 ans, diplômé de<br />

l’Ecole Supérieure de Commerce<br />

Européenne de Bordeaux, a rejoint BT en<br />

mars 2012 et a été nommé directeur<br />

général en charge des ventes de BT<br />

France. Ce sportif (ancien rugbyman<br />

notamment) a désormais pour mission de<br />

piloter l’activité et les équipes<br />

commerciales afin de renforcer la<br />

présence sur le marché hexagonal de<br />

l’opérateur mondial de services télécoms<br />

et IT. A ce titre, il rejoint le comité de<br />

direction de BT France et rapporte dans<br />

ses nouvelles fonctions à Corrado<br />

Sciolla, président de BT France et BT<br />

Italie. Après un début de carrière en 1996<br />

comme Directeur Export chez SIVECO<br />

Group (éditeur de logiciels de gestion de<br />

maintenance), Laurent Roudil avait<br />

intégré ensuite Capgemini en 2000. Il y<br />

a successivement occupé les fonctions<br />

de directeur commercial du secteur<br />

Services Publics, directeur exécutif du<br />

secteur Energie et Utilities (2007), puis<br />

directeur commercial de Capgemini<br />

Technology Services France en charge du<br />

commerce, des offres et des partenariats<br />

(2009).<br />

DEVOTEAM/<br />

CLUSIF<br />

Devoteam, société de conseil et de<br />

services dans les technologies de<br />

l’information et de la communication,<br />

des grandes entreprises, administrations<br />

ou organisations internationales. Il<br />

travaille aujourd’hui au sein de la<br />

Business Unit Sécurité de DEVOTEAM<br />

Solutions. Il est aussi responsable de la<br />

cellule de veille et de gestion des<br />

incidents de sécurité, le CERT<br />

DEVOTEAM. Il est également président<br />

de la Fédération des Professionnels des<br />

Tests Intrusifs et co-fondateur du chapitre<br />

français de la Cloud Security Alliance.<br />

Olivier Caleff est également enseignant.<br />

EUTELSAT<br />

Un nouveau Directeur commercial pour<br />

Eutelsat Communications, en la personne<br />

de Jean-François <strong>Le</strong>prince-Ringuet,<br />

qui devient en outre membre du Comité<br />

Exécutif, fonctions jusqu’alors occupées<br />

par Andrew Wallace, qui a quitté la<br />

société pour poursuivre d'autres projets<br />

professionnels. Jean-François <strong>Le</strong>prince-<br />

Ringuet a pris depuis le 16 avril la<br />

direction de l'ensemble des activités<br />

commerciales du Groupe. Il dispose<br />

pour cette tâche d’une longue expérience<br />

(plus de 30 ans) dans les secteurs<br />

informatique et télécoms. Ce diplômé de<br />

l'École des Mines a en effet occupé de<br />

nombreuses fonctions de direction<br />

commerciale et marketing en Europe et<br />

Directeur Général GfK ISL France. Celuici<br />

a un parcours riche dans le monde des<br />

études, qui l’a amené à avoir des<br />

responsabilités en gestion de comptes<br />

internationaux, ainsi que des<br />

responsabilités de Direction chez<br />

Research International, en tant que<br />

PDG de RI France de 1997 à 2001, puis<br />

Responsable Monde de l’Expertise<br />

Branding & Communication pour le<br />

Groupe RI jusqu’en 2007. Il a ensuite<br />

rejoint le Groupe TNS en tant que<br />

Global Account Director, et fut plus<br />

récemment DGA en charge de l’activité<br />

« Consumer/Loisirs-Tourisme » au sein<br />

de TNS-Sofres.<br />

HP FRANCE<br />

Pierre Hoffer, 42 ans, arrive à la tête<br />

de l’activité Stockage, au sein de la<br />

division Infrastructure (ESSN) d’HP<br />

France. Il occupait précédemment la<br />

fonction de responsable de l’activité<br />

Avant Vente pour la division<br />

Infrastructure. Son entrée chez HP date<br />

spécialisée dans l’infrastructure des<br />

systèmes d’information, a annoncé la<br />

nomination au sein du CLUSIF (Club de<br />

la Sécurité de l’Information Français)<br />

d’Olivier Caleff, responsable du CERT-<br />

Devoteam et consultant senior en<br />

sécurité chez Devoteam. Il a été élu au<br />

sein du Conseil d’Administration. Après<br />

avoir commencé sa carrière chez<br />

Dassault Électronique, il est l´un des cofondateurs<br />

d´APOGÉE Communications,<br />

qui le voit par la suite exercer son rôle<br />

d´expert sécurité dans le cadre de<br />

missions de conseil et d´audit dans<br />

en Amérique du Nord, au sein des<br />

groupes IBM, Hewlett-Packard, Cap<br />

Gemini et Bull. Il a également assuré la<br />

présidence de la Fondation IDATE.<br />

GFK<br />

Alors qu’elle venait d’être promue<br />

Directeur Monde de l’activité d’études<br />

« Marque et Communication,<br />

Satisfaction de Clientèle et Loyauté »,<br />

Helen Zeitoun, jusqu’alors Présidente<br />

GfK ISL France, a annoncé que Bruno<br />

Botton, 53 ans, serait désormais le<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012<br />

34


JDT233-P34-35-Nominations OKAG:JDT 26/04/2012 11:17 Page 35<br />

de 2000, en tant que spécialiste des<br />

ventes stockage auprès du secteur<br />

public. Il a occupé plus récemment le<br />

poste de responsable des ventes Grands<br />

Comptes au sein de cette même division.<br />

Pierre Hoffer est diplômé d’un MBA de<br />

l’IAE d’Aix-en-Provence, d’un DESS<br />

Marketing de ce même institut, et d’un<br />

Diplôme d’Ingénieur Maître en Sciences<br />

de l’Industrie.<br />

Autre nomination importante chez HP<br />

France : celle de Jean-Charles Barbou<br />

qui devient Directeur des Ventes de la<br />

division Sécurité (Enterprise Security<br />

Products) de la firme californienne en<br />

France. Dans ce cadre, sa mission<br />

consiste à promouvoir le portefeuille des<br />

solutions de sécurité HP en interne et<br />

externe. Diplômé d’un DEA de droit de<br />

la faculté d’Aix-en-Provence, Jean-<br />

Charles Barbou a plus de 25 ans<br />

d’expérience dans le secteur de la<br />

sécurité informatique, des logiciels et<br />

des réseaux. Il a successivement été<br />

Directeur Europe du Sud chez Axent<br />

Technologies, CP Secure et Niksun.<br />

Après avoir occupé le poste de Vice<br />

Président EMEA chez TripWire, Jean-<br />

Charles Barbou a dirigé pendant 3 ans<br />

les équipes commerciales et marketing<br />

de PGP Corporation en tant que Directeur<br />

des Ventes, avant de rejoindre Symantec.<br />

HUB TELECOM<br />

L’opérateur-intégrateur de solutions de<br />

télécommunications a promu Soline<br />

Olszanski, 39 ans, au poste de<br />

Directeur Stratégie et Innovation. A ce<br />

poste, celle-ci a notamment pour<br />

missions de veiller au développement et<br />

à l’implémentation des leviers de<br />

croissance de Hub Télécom. Elle<br />

bénéficie pour ce faire de plus de 15 ans<br />

d’expérience dans des fonctions<br />

stratégiques, marketing et commerciales.<br />

Précédemment, et depuis 2008, Soline<br />

Olszanski était Directeur Marketing de<br />

Hub télécom, en charge du marketing<br />

stratégique, produits et marché. Elle a<br />

rejoint l’entreprise en 2004 au poste de<br />

Directeur Commercial Grands Comptes.<br />

Après un début de carrière en 1996 chez<br />

SITA SC, comme analyste plan stratégie,<br />

elle était devenu par la suite manager<br />

Prix Spéciaux. Puis, en 1999, avait été<br />

nommée « account manager » pour Air<br />

France, en charge du développement du<br />

compte en France et à l’international.<br />

Soline Olszanski est diplômée d'un<br />

Mastère Spécialisé de l’Ecole Centrale<br />

Paris (1996) et de l’ESC Rouen (1995).<br />

IMATION<br />

Imation, spécialiste du stockage évolutif<br />

et de la sécurité des données, a nommé<br />

récemment Luc Gheysens au poste de<br />

vice-président directeur général de la<br />

région Europe. Installé au siège social<br />

européen d’Imation à Hoofddorp (Pays-<br />

Bas), Luc Gheysens rejoint Imation avec<br />

près de 30 années d’expérience dans le<br />

secteur du stockage de données et la<br />

direction de sociétés en plein essor. Pour<br />

cela, il quitte Oracle/Sun Microsystems,<br />

où il occupait le poste de directeur<br />

général des ventes de stockage pour la<br />

région EMEA. Avant ses fonctions chez<br />

Oracle, il a occupé divers postes de<br />

direction chez NextiraOne, Software<br />

AG et <strong>Le</strong>rnout & Hauspie Speech<br />

Products. Luc Gheysens a commencé sa<br />

carrière chez IBM, où il a occupé pendant<br />

15 ans des postes à responsabilité,<br />

dont celui de directeur de la division<br />

micro-informatique en Belgique et au<br />

Luxembourg. Il est titulaire d’un diplôme<br />

de premier cycle de l’Université de<br />

Mons.<br />

M2M FORUM<br />

<strong>Le</strong> M2M-Forum, association faisant la<br />

promotion des initiatives dans le<br />

domaine du Machine to Machine, a<br />

annoncé la nomination d’Ana ('Susan')<br />

Polyakova au poste de Vice-Président<br />

pour le marketing stratégique. Une<br />

mission qui inclut la gestion de la<br />

marque, les relations publiques et la<br />

communication dans les médias sociaux.<br />

Avant d’arriver au sein du M2M-Forum,<br />

elle fut la vice-présidente,<br />

Communications et stratégie au sein de<br />

la « Wireless Communications<br />

Association International » (WCAI).<br />

Auparavant encore, elle fut “Associate<br />

Editor” chez Communications Daily, un<br />

acteur majeur aux USA dans l’édition de<br />

publications concernant les régulations<br />

de l’industrie des communications.<br />

NOKIA SIEMENS<br />

NETWORK<br />

Nokia Siemens Networks a annoncé la<br />

désignation de Samih Elhage en tant<br />

que Chief Operating Officer (COO). Il<br />

reporte directement auprès du CEO<br />

Rajeev Suri. Ce nouveau poste de COO<br />

a été créé afin de diriger l’organisation<br />

des opérations globales de Nokia<br />

Siemens Networks et la transformation<br />

de son mode opératoire et de son BPM.<br />

Dans ce cadre, il entre au conseil<br />

d’administration. Avant cette nomination,<br />

S. Elhage a dirigé le “private equity and<br />

global management” de firmes de<br />

consulting ou dans le secteur des<br />

télécommunications. Depuis août 2010,<br />

il a occupé divers rôles majeurs au<br />

sein de Nortel. Il bénéficie de plus de 22<br />

ans d’expérience dans les<br />

télécommunications.<br />

SNOM FRANCE<br />

La filiale de l’allemand snom technology<br />

AG, spécialisée dans le développement<br />

de solutions de communication IP haut<br />

de gamme, a nommé Farés Abdi, 34<br />

ans, au poste de Directeur Commercial<br />

Ventes Indirectes. Ce spécialiste réseaux<br />

et télécoms depuis plus de 13 ans est<br />

intervenu tout au long de sa carrière sur<br />

l'ensemble des problématiques liées à<br />

l'animation de réseau de partenaires et<br />

de revendeurs. Farés Abdi a débuté sa<br />

carrière en 1999 chez 3COM, en tant que<br />

Responsable de Région Nord Est et a<br />

rejoint en 2004 COMSTOR Division<br />

WESTCON Group, en qualité d'Ingénieur<br />

Commercial Grand Ouest dédié Cisco. En<br />

2005, il devient Responsable Grossistes<br />

chez ZyXEL France, en charge du<br />

développement des ventes canal<br />

grossistes et de la gestion des VARS et<br />

Opérateurs télécoms au niveau national.<br />

Avant de rejoindre snom technology, il<br />

était Responsable Commercial marché<br />

SIP et opérateurs de la division PSNE de<br />

Panasonic.<br />

35 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012


JDT233-P36-Nvx-Prods- Mobiles OKAG:JDT193 26/04/2012 11:19 Page 36<br />

<strong>Le</strong>s mobiles<br />

nouveaux produits<br />

Motorola Razr Maxx<br />

Autonomie<br />

massive<br />

Autant le dire clairement : derrière le nom Maxx<br />

se cache avant tout une amélioration de<br />

l’autonomie. Sa très puissante batterie de 3300<br />

mAh, lui permet de disposer d’une autonomie<br />

deux fois supérieure en veille comme en<br />

communication à celle du précédent Razr. Autre<br />

nouveauté, le Razr Maxx est compatible NFC,<br />

une technologie présente sur un nombre<br />

grandissant de téléphones intelligents et<br />

d’accessoires. Motorola n’a cependant pas saisi<br />

l’opportunité d’installer la dernière version<br />

disponible d’Android, ni d’augmenter la puissance<br />

du capteur, fixée à 8 Mpixels.<br />

€ NC<br />

Alcatel One Touch 995 Ultra<br />

AOT monte en gamme<br />

Dimensions/poids : 127 x 68 x NC mm/124 g<br />

Compatibilité réseau : GMS, GPRS, EDGE, UMTS, Wi-Fi 802.11b/g/n<br />

Ecran : 4,3 pouces, tactile (800 x 480 pixels)<br />

Connectique : Bluetooth 3.0<br />

Mémoire : extensible à 32 Go (microSD)<br />

Processeur : Qualcomm 1,4 GHz<br />

OS : Android 2.3<br />

Autres caractéristiques : APN 5 Mpixels, flash, baladeur audio (AAC+, eAAC+,<br />

AMR, FR, MP3, Midi, WB-AMR, WMA), A-GPS, DLNA, radio, interface 3D<br />

€ 219<br />

Avec le 995 Ultra, Alcatel One Touch continue à multiplier les références de haute tenue en<br />

entrée de gamme. Doté d’un large écran de 4,3 pouces et d’un puissant processeur<br />

fabriqué par Qualcomm, le combiné sous Android 2.3 dispose en outre d’une capacité de<br />

stockage extensible à 32 Go et d’un capteur de 5 Mpixels. <strong>Le</strong> constructeur a également<br />

choisi d’apporter sa touche personnelle, symbolisée par une interface 3D. Un carrousel et<br />

des panneaux permettent de naviguer entre les différentes fonctionnalités. Pour ne rien<br />

gâcher, le 995 Ultra est proposé à un tarif très attractif.<br />

Dimensions/poids : 130,7 x 68,9 x 9 mm/145 g<br />

Compatibilité réseau : GSM quadribande, GPRS, EDGE, HSDPA, HSUPA, WiFi 802.11b/g/n<br />

Ecran : Super AMOLED de 4,3 pouces qHD (960 x 540 pixels)<br />

Connectique : Bluetooth 2.0, microUSB 2.0, support du NFC<br />

Mémoire : 512 Mo, extensible à 32 Go (microSD)<br />

OS : Android 2.3<br />

Autres caractéristiques : appareil photo 5 Mpixels, autofocus, flash LED, baladeur audio/vidéo, a-<br />

GPS, accéléromètre, capteur de proximité<br />

Psion Omni RT15<br />

Psion<br />

dépoussière<br />

le durci<br />

Avec l’Omni RT15, destiné aux<br />

professionnels, Psion entend renouveler<br />

l’univers des équipements mobiles durcis.<br />

Capable de résister à des chutes, à<br />

d’importantes variations de température<br />

ou à des projections d’eau, le PDA durci<br />

s’avère compatible GSM et HSPA+. Une<br />

solution VPN mobile permet de sécuriser<br />

les communications. <strong>Le</strong> terminal peut<br />

embarquer de nombreuses options : un<br />

appareil photo, un lecteur de carte<br />

mémoire ou un lecteur de code barres. <strong>Le</strong>s<br />

neuf versions de clavier (de 34 à 66<br />

touches) disponibles facilitent quant à elle<br />

la saisie. <strong>Le</strong>s professionnels apprécieront.<br />

€ 1421<br />

à partir de<br />

Dimensions/poids : 222 x 100 x 4,4 mm/590 g<br />

Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, UMTS, HSPA+<br />

Ecran : 3,7 pouces, VGA (640 x480 pixels)<br />

Connectique : Bluetooth 2.0<br />

Processeur : Texas Instrument 800 MHz<br />

OS : Windows C.E 6.0, Windows Embedded Handheld 6.5<br />

Autres caractéristiques : VPN mobile, applications vocales, lecteur de code barres (optionnel),<br />

accéléromètre, GPS, capteur photo 3 Mpixels (optionnel), cryptage AES 64/128 bits<br />

€ 250 Env.<br />

Sonim XP3 Sentinel SOS Marine<br />

L’assurance vie des<br />

marins<br />

Inspiré par la récente mésaventure de Florence Arthaud, tombée<br />

en pleine mer près des cotes corses et « sauvée » grâce à son<br />

téléphone mobile, le Sonim XP3 Sentinel SOS Marine a été<br />

conçu pour porter secours aux navigateurs maladroits. Après<br />

une inscription sur un site internet dédié, l’utilisateur peut<br />

déclencher l’alerte à l’aide d’un bouton placé sur la tranche<br />

du combiné. <strong>Le</strong> système de localisation GEOS permet quand à<br />

lui de localiser la personne en détresse, puis d’envoyer ses<br />

coordonnées au centre de surveillance le plus proche.<br />

Dimensions/poids : NC<br />

Compatibilité réseau : NC<br />

Ecran : NC<br />

Connectique : NC<br />

Autonomie (données constructeur) : 45 jours ou 24h avec le<br />

GPS actif<br />

Autres caractéristiques : bouton d’alerte, volume peut être<br />

poussé à 100 décibels<br />

LG Optimus L5<br />

« L », la nouvelle gamme de LG<br />

Quasiment sorti des radars depuis la sortie des LG 2X et Optimus Black, le constructeur sudcoréen<br />

opère un retour discret avec une nouvelle famille de smartphones. <strong>Le</strong> LG Optimus L5,<br />

positionné entre le milieu et le haut de gamme, reprend les principes édictés par le<br />

constructeur : finesse (moins de 10 mm) et technologie. Sur ce point, LG a intégré la dernière<br />

version d’Android, un appareil photo 5 Mpixels et un port microSD. <strong>Le</strong> mobile s’avère par<br />

ailleurs compatible 3G+. La sélection d’un processeur cadencé à 800 MHz reste en revanche<br />

peu compréhensible. Malgré cela, le combiné reste attirant sur le papier.<br />

Dimensions/poids : 114 x 67 x 9.9 mm/120 g<br />

Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, UMTS, HSDPA, HSUPA, WiFi 802.11b/g/n<br />

Ecran : 4 pouces, tactile, (330 x 480 pixels)<br />

Connectique : Bluetooth, microUSB 2.0<br />

Mémoire : extensible à 32 Go (microSD)<br />

Processeur : 800 MHz<br />

OS : Android 4.0<br />

Autres caractéristiques : APN 5 Mpixels, autofocus, flash LED, geo-tagging, baladeur audio (MP3,<br />

WAV, eAAC+), vidéo (MP4, H.264, H.263)<br />

€ 369 (avec un abonnement d’un an)<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012<br />

36


JDT233-P37-PEM-Panasonic Eluga S OKTP:PRISE en MAIN 27/04/2012 09:39 Page 37<br />

Panasonic Eluga<br />

Prise de risque calculée<br />

Prise en main<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

Panasonic parie sur le long terme. L’Eluga, un smartphone de milieu de gamme, permet au constructeur de se<br />

repositionner adroitement sur le marché français.<br />

•<strong>Le</strong> poids<br />

•La finesse<br />

•<strong>Le</strong> son<br />

•<strong>Le</strong> capteur<br />

Intégrer la carte SIM n’a<br />

pas été une partie de<br />

plaisir… Affublé de<br />

grandes mains, votre<br />

serviteur a du s’aider d’un<br />

capuchon pour installer<br />

correctement la carte SIM.<br />

Par ailleur, l’Eluga<br />

fonctionne avec des<br />

microSIM.<br />

<strong>Le</strong> déclenchement de<br />

l’appareil est assez lent. Un<br />

petit temps de chargement<br />

est nécessaire. Pour faire<br />

des photos, il faudra se<br />

contenter d’une touche<br />

tactile, Panasonic n’ayant<br />

pas jugé nécessaire de<br />

placer une touche photo<br />

physique.<br />

La qualité sonore en<br />

conversation laisse à<br />

désirer… Malgré plusieurs<br />

appels et plusieurs<br />

tentatives de réglages, la<br />

voix de l’interlocuteur<br />

demeurait audible mais<br />

faible. Pousser le volume<br />

au maximum n’a rien<br />

changé.<br />

Forcément attendu, Panasonic n’avait pas le droit à l’erreur. <strong>Le</strong> constructeur<br />

nippon, au savoir-faire bien réel en matière de téléphonie mobile, s’est livré,<br />

avec le Panasonic Eluga, à un véritable numéro d’équilibriste. L’Eluga<br />

s’apparente, à bien des titres, à une prise de température. Question allure,<br />

par exemple, le constructeur n’a pas misé sur l’extravagance. L’appareil, doté de<br />

formes anguleuses, offre une préhension tout à fait correcte. Très fin (moins de 10<br />

mm d’épaisseur) et léger, l’Eluga trouve aisément sa place dans la poche d’un<br />

pantalon, sa forme s’y devinant à peine. Ses proportions, harmonieuses, le<br />

rendent aussi agréable à utiliser pour des petites que des grandes mains.<br />

Dépourvu de boutons sur la face avant, comme sur la tranche, l’Eluga concentre<br />

l’ensemble des poussoirs sur la partie arrière de la coque. Une fantaisie qui force<br />

l’utilisateur à prendre son terminal à deux mains s’il souhaite le mettre en veille<br />

ou augmenter le son. La maîtrise de Panasonic en matière d’image n’est que peu<br />

visible. La qualité de l’écran OLED reste correcte mais sans plus. Cependant,<br />

l’écran dispose d’une définition plus qu’acceptable. Votre serviteur –pourvu de<br />

lunettes- n’a pas éprouvé le besoin de rapprocher le terminal pour pouvoir lire.<br />

Même chose en matière de sensibilité. La technologie tactile choisie remplit tout à<br />

fait son rôle. En outre, le procédé de saisie sélectionnée, Swype, donne à<br />

l’écriture d’un message un côté ludique tout à fait appréciable. L’intérieur du<br />

téléphone est le fruit d’une sélection tout aussi précautionneuse. En guise de<br />

« moteur » pour son terminal, le constructeur a choisi un processeur 1 GHz.<br />

Panasonic aurait très bien pu opter pour les dernières générations de puces de<br />

Qualcomm ou Nvidia, certes. Ce choix ne lui porte pas préjudice. <strong>Le</strong> terminal<br />

répond bien et, surtout, vite. <strong>Le</strong> lancement d’une application<br />

ne souffre d’aucun ralentissement. L’interface reste<br />

quant à elle très spartiate. <strong>Le</strong> constructeur s’est très<br />

largement appuyé sur la dernière version<br />

d’Android. La photographie aurait pu, cependant,<br />

être mieux traitée. Avant toute chose, il est utile de<br />

préciser que l’Eluga dispose d’une généreuse<br />

palette de fonctionnalités. L’utilisateur peut ainsi<br />

sélectionner un mode « rafale », « panorama » ou<br />

« beauté ». Cette richesse d’options ne permet<br />

cependant pas d’obtenir des clichés dignes d’un 8<br />

Mpixels. Sur les captures, les couleurs sont fades,<br />

et très peu définies. On note, en sus, un grain<br />

particulièrement visible. Jouer avec la définition<br />

ne change rien. Entre 2 Mpixels et 8 Mpixels, la<br />

différence de qualité est à peine perceptible. La<br />

vidéo n’est pas meilleure. <strong>Le</strong>s vidéos enregistrées<br />

manquent également de détails. Bon point<br />

cependant, il n’y aucune pixellisation de l’image, y<br />

compris lorsque le téléphone est en mouvement.<br />

Dernier détail : le téléphone supporte bien le<br />

contact avec l’eau. Un petit tour dans le lavabo et<br />

quelques minutes sous l’eau ne lui ont fait aucun<br />

mal. <strong>Le</strong>s amateurs de baignades peuvent se<br />

rassurer.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

LA CONCURRENCE<br />

Nokia Lumia 610<br />

249 €<br />

€<br />

450 environ<br />

Dimensions/poids : 123 x 62 x 7,8 mm/103 g<br />

Compatibilité réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSDPA, HSUPA,<br />

WiFi 802.11 b/g/n<br />

Ecran : 4,3’’, OLED QHD (960 x 540 pixels)<br />

Processeur : 1 GHz, double cœur<br />

Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0<br />

OS : Android 2.3<br />

Mémoire : 8 Go<br />

Autres caractéristiques : APN 8 Mpixels, autofocus, baladeur<br />

audio (MP3, WAV, eAAC+, AC3), vidéo (DivX, MP4, H.264,<br />

H.263), NFC, micro SIM, A-GPS<br />

Sony Xperia Sola<br />

330 €<br />

37<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012


JDT233-P39-PEM-HTC OneXOKTP:PRISE en MAIN 27/04/2012 09:41 Page 39<br />

HTC One X<br />

HTC reprend la tète<br />

Prise en main<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

<strong>Le</strong> HTC One X signe le retour du constructeur taïwanais sur le devant de la scène, après une année 2011 en<br />

demi-teinte. Avec son design séduisant, un bel écran et un processeur Tegra 3 quadri cœur surpuissant le One X<br />

balaie la concurrence.<br />

•<strong>Des</strong>ign et finition<br />

•Puissant<br />

•Écran<br />

•Photo<br />

•Autonomie<br />

•Sense encore un peu<br />

envahissant<br />

Nous avons toutefois<br />

remarqué un point un peu<br />

gênant sur les grilles des<br />

hauts parleurs. Percées<br />

directement dans la coque,<br />

ces dernières ont tendance<br />

à se boucher.<br />

Conception unibody oblige,<br />

la connectique est réduite<br />

au strict minimum : une<br />

prise micro-USB et une<br />

sortie audio ! L’installation<br />

de la carte SIM se fait à la<br />

manière de l’iPhone, en<br />

éjectant une petite trappe.<br />

<strong>Le</strong>s petits points de<br />

contact à l’arrière serviront<br />

à la connexion d’un dock,<br />

élaboré par HTC.<br />

Contrairement au Samsung<br />

Galaxy Nexus, HTC a<br />

conservé une série de trois<br />

boutons tactiles au bas de<br />

l’écran. On s’en réjouit<br />

mais on aurait aimé avoir<br />

une quatrième touche pour<br />

le menu.<br />

Il faut bien avouer que s’ils n’étaient pas mauvais, les smartphones proposés par la<br />

marque en 2011 ne faisaient tout simplement pas le poids face au Galaxy S2 de<br />

Samsung sur le plan matériel. <strong>Le</strong> HTC One X est le nouveau fer de lance d'un HTC<br />

qui avait bien besoin de renouveau. <strong>Le</strong> One X marche dans les pas du très bon<br />

Lumia 800 pour ce qui est des matériaux utilisés. On trouve en effet une coque en<br />

polycarbonate unibody d’excellente qualité. <strong>Le</strong> toucher est agréable, à l’exception de<br />

la tranche, lissée. On se demande d’ailleurs pourquoi HTC a décidé d’appliquer un tel<br />

traitement. En effet cela rend la prise en main plus difficile lorsque l’on tient le<br />

téléphone en mode paysage, en prenant une photo par exemple. Ce détail mis à part<br />

la finition est tout simplement parfaite. La prise en main est étonnamment bonne<br />

étant donné la taille d’écran. <strong>Le</strong>s boutons sont peu nombreux (volume et veille) mais<br />

bien placés. HTC a opté pour le processeur mobile la plus puissant du moment, j’ai<br />

nommé le Tegra 3 de Nvidia. Dans ce cas précis il est épaulé par 1 Go de mémoire vive<br />

et 32 Go de stockage interne. Cependant, l’utilisateur ne pourra en exploiter que 26<br />

Go. Dernière grosse nouveauté de la gamme One : une intégration plutôt profonde de<br />

l’application de sauvegarde Dropbox. Une excellente initiative qui rend pour une fois<br />

le cloud utilisable par tous. En matière d’autonomie, le HTC One X ne brille pas par<br />

ses performances. Après une bonne journée d’utilisation variée (vidéo, jeu, push mail<br />

et Twitter, musique…), la batterie déclare forfait au bout de 16 heures. Supplanté par<br />

les dalles SUPER AMOLED de Samsung, HTC a décidé de refaire parler de ses écrans.<br />

La dalle Super LCD du One X est de tout premier ordre. Malgré des couleurs moins<br />

saturées et une luminosité inférieure à la technologie d’affichage de son rival sudcorée,<br />

l’écart entre les deux technologies est nettement moins marqué que l’an passé.<br />

Un des points les plus remarquables de cet écran est la grande<br />

proximité de la dalle avec le panneau extérieur, qui donne<br />

l’impression d’avoir une feuille de papier posée sur<br />

l’écran. Lors de la présentation de la gamme One au<br />

MWC, le fabricant taïwanais nous avait vanté les<br />

mérites de son nouveau capteur photo sensé<br />

« exploser » la concurrence. La réalité est un peu<br />

moins rose. On commence par les bons points : le<br />

capteur est rapide, très rapide. L’effleurement de la<br />

touche tactile photo entraîne la capture et<br />

l’enregistrement de l’image. Une pression prolongée<br />

permet de prendre des rafales. La qualité d’image est<br />

bonne, les clichés sont bien colorés et nets. HTC a eu<br />

la main un peu lourde sur le lissage du bruit<br />

numérique, un choix qui provoque la perte de détails<br />

dans l’image. <strong>Le</strong> constat est similaire pour la vidéo,<br />

les images sont propres et l’autofocus performant<br />

mais un compact numérique classique continue de<br />

faire mieux. Conclusion : le One X est le meilleur<br />

téléphone à ce jour, toutes plates-formes<br />

confondues. Certes le combiné est loin d'être bon<br />

marché. Cependant, ce tarif se justifie selon nous. <strong>Le</strong><br />

seul concurrent potentiel que nous pouvons lui voir<br />

est le Galaxy S3 de Samsung, attendu début mai.<br />

■ François Arias, avec Ariel Gomez<br />

LA CONCURRENCE<br />

Samsung Galaxy S2<br />

560 €<br />

€<br />

600<br />

Dimensions/poids : 134,4 x 69,9 x 8,9 mm/130 g<br />

Compatibilité réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA,<br />

WiFi 802.11 a/b/g/n<br />

Ecran : 4,7 pouces, 1280 x 720 pixels<br />

Processeur : quadri cœur Nvidia Tegra 3<br />

Connectique : Bluetooth 4.0, micro-USB 2.0<br />

OS : Android 4.0<br />

Mémoire : 32 Go interne (26 Go disponibles)<br />

Autonomie moyenne : 18 heures<br />

Autres caractéristiques : APN 8 Mpixels, autofocus, LED, double<br />

capteur, baladeur audio (MP3, eAAC+, WMA, WAV), vidéo (MP4,<br />

H.263, H.264, WMV), Beats Audio, suppression de bruit ambiant,<br />

radio, A-GPS, NFC<br />

iPhone 4S<br />

à partir de 629 €<br />

39<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012


JDT233-P40-Nvx Prods RéseauxOKTP:JDT193 27/04/2012 09:43 Page 40<br />

Réseaux<br />

nouveaux produits<br />

Netgear WN2500RP<br />

Un répéteur WiFi<br />

plug and play<br />

Pour étendre la couverture WiFi dans les<br />

petites structures ou dans les habitations,<br />

Netgear a conçu le répéteur universel WiFi<br />

Dual Band WN2500RP. Sur ce produit, le<br />

constructeur maintient le côté « plug and<br />

play » de ses équipements. <strong>Le</strong> routeur<br />

détecte seul le signal WiFi puis l’amplifie,<br />

qu’il provienne d’une box, d’un modem ou<br />

d’un routeur. <strong>Le</strong> répéteur comprend<br />

également un bouton ‘push and connect’<br />

pour garantir la sécurité de la connexion<br />

entre l’équipement et la box. Bi-bande,<br />

l’équipement de Netgear peut amplifier un<br />

signal sur deux bandes fréquences<br />

différentes en simultané. Il est, en outre,<br />

compatible avec les réseaux sans fil b, g et<br />

n. <strong>Le</strong>s ‘gamers’ devraient particulièrement<br />

apprécier cet équipement : l’intégration de<br />

la technologie Fastlane permet l’optimisation<br />

des performances du streaming pour les<br />

jeux vidéo en ligne.<br />

€ 79,90<br />

Dimensions/poids : 223 x 153 x 31 mm/370 g<br />

Réseau sans fil : 802.11 a/b/g/n<br />

Interface : 4 ports Ethernet LAN<br />

Autres caractéristiques : sécurité (WPA, WPA2 – PSK et WEP), bouton ‘push and connect’<br />

Tecmobile Neo 4400<br />

La convergence fixe-mobile, en vrai<br />

Tecmobile tente une approche pour le moins innovante en téléphonie. <strong>Le</strong> constructeur propose une gamme de téléphones de<br />

bureau fonctionnant via GSM ou 3G. Conçu pour répondre aux besoins des professionnels, le Neo 4400, motorisé par un<br />

processeur fabriqué par Qualcomm, offre une palette de fonctionnalités intéressantes tels que le mode mains libres, la<br />

synchronisation avec la messagerie Outlook et la compatibilité avec les systèmes IP<br />

Centrex. <strong>Le</strong> Neo 4400 arbore par ailleurs écran de 4 pouces<br />

rétroéclairé.<br />

€ NC<br />

FOLAN Teraoptic<br />

La fibre optique<br />

discrète<br />

L’installation de la fibre optique dans un<br />

domicile entraîne de petits travaux et<br />

l’installation d’équipements supplémentaires<br />

chez l’abonné. Légère et discrète, la prise<br />

terminale optique (PTO) V5 Teraoptic s’installe<br />

facilement, selon le fabricant. Elle peut être<br />

fixée sur un mur ou dans une boîte encastrée.<br />

L’équipement est doté de 7 entrées de câbles<br />

différentes, de 4 protections thermorétractables<br />

et d’une zone de « lovage » destinée à gérer<br />

les câbles trop longs. Dernier détail, la PTO V5<br />

Teraoptic peut également servir à raccorder les<br />

fibres G657 avec un rayon de courbure<br />

d’environ 15 mm.<br />

€ NC<br />

Dimensions : 245 x 197,6 x 59mm/1,4 kg<br />

Compatibilité réseau : GSM, WCDMA (3G)<br />

Ecran : rétroéclairé, 4 pouces<br />

Processeur : Qualcomm<br />

Autres caractéristiques : mains libres, synchronisation avec<br />

Outlook, compatible IP Centrex, fonction ‘mute’, Bluetooth<br />

Dimensions : 86 X 86 X 34 mm<br />

Fixation : murale ou boîte encastrée<br />

Branchements : 1 à 4 ports optiques à interface<br />

SC ou 1 à 2 ports à interface E2000<br />

€ NC<br />

D-Link DGS-3420 xStack L2+<br />

Du « stack » physique ou<br />

virtuel<br />

<strong>Le</strong>s commutateurs empilables DGS-3420 xStack L2+ de D-Link, destinés aux PME,<br />

possèdent plusieurs particularités. L’utilisateur peut empiler jusqu’à 12 unités, ces<br />

dernières se comporteront comme un seul switch. Ils peuvent également être empilés<br />

virtuellement (jusqu’à 32 switchs) grâce au système d’IP unique de D-Link. <strong>Le</strong>s<br />

commutateurs disposent de plusieurs outils logiciels tels que la gestion de la qualité de<br />

service, le contrôle de la bande passante et la possibilité de gérer le trafic. <strong>Le</strong> « green »<br />

demeure l’une des préoccupations du constructeur. Ces équipements peuvent réduire leur<br />

consommation énergétique sans influer sur les performances.<br />

Dimensions : 441 x 310 x 44mm<br />

Interface : 20 ports 10/100/1000Mbps, 4 ports Combo Gigabit Ethernet, 4 ports Uplink 10 Gigabit<br />

SFP+<br />

Sécurité : Niveau 2, 3 et 4<br />

Autres caractéristiques : QoS multi-niveau, contrôle de la bande passante, compatibilité Ipv6,<br />

gestion du trafic, économie d’énergie (Green D-Link), compatible Gigabit SFP, Gigabit SFP+,<br />

PoE<br />

€ NC<br />

Mobotix D14D<br />

Une caméra à la<br />

vision affûtée<br />

La toute dernière caméra de videosurveillance<br />

de l’allemand Mobotix a été<br />

conçue pour offrir aux utilisateurs une<br />

sécurité plus pointue. Equipée de deux<br />

objectifs, elle fonctionne tout aussi bien de jour<br />

que de nuit. La commutation automatique entre<br />

les deux capteurs (de 6,2 Mpix) se produit en cas<br />

de baisse de la luminosité. La caméra utilise<br />

également les deux capteurs pour saisir une image<br />

précise à 180°. Une fonctionnalisé anti-vandalisme<br />

permet, de surcroit, de repousser les tentatives de<br />

casse. L’appareil enregistre l’ensemble des images à<br />

l’aide d’une carte microSD embarquée.<br />

Capteur : 6,2 Mpixels<br />

Mémoire : 4 Go (microSD)<br />

Autres caractéristiques : détecteur anti-vandalisme, dissuasion LED et<br />

signal sonore, image panoramique à 180°, deux objectifs<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012<br />

40


JDT233-P41-PEM-SGT 7.7 OKTP:PRISE en MAIN 26/04/2012 17:14 Page 41<br />

Samsung Galaxy Tab 7.7<br />

Prise en main<br />

Quand la tablette devient nomade<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

<strong>Le</strong> Samsung Galaxy Tab 7.7 est la preuve que la tablette n’est pas cantonnée au salon si elle est suffisamment<br />

nomade et, surtou,t si elle convainc davantage dans son usage que les grands modèles. Commercialisée au même<br />

prix qu’un iPad, cette petite tablette tient-elle pour autant la comparaison avec la star d’Apple ?<br />

•Superbe écran<br />

•Légèreté et confort<br />

d'utilisation<br />

•Performances<br />

et autonomie<br />

•Trop chère<br />

•Pas d’Android 4<br />

Nouveauté de cette<br />

nouvelle Galaxy Tab 7.7 :<br />

son dos en aluminium, qui<br />

renforce l’impression<br />

qualitative de la tablette et<br />

améliore la rigidité de<br />

l’ensemble. Par ailleurs,<br />

l’assemblage est d’une<br />

grande qualité.<br />

Avec celui du nouvel iPad,<br />

l’écran de cette Galaxy Tab<br />

7.7 fait partie des tous<br />

meilleurs du marché. Il<br />

s’agit d’une dalle Super<br />

Amoled Plus, dotée d’un<br />

contraste infini, des<br />

couleurs flatteuses et<br />

d’une très bonne lisibilité<br />

en extérieur.<br />

Comme toute tablette<br />

moderne, deux capteurs<br />

équipent la Galaxy Tab 7.7.<br />

<strong>Le</strong> capteur principal, situé<br />

à l’arrière, est un 5 Mpixels<br />

qui fournit une prestation<br />

somme toute honnête avec<br />

un bon éclairage.<br />

Extérieurement pas de révolution, cette tablette reprend l'essentiel des lignes de<br />

ses grandes sœurs. Très fine (8 mm), elle hérite d’un dos désormais en<br />

aluminium, ce qui procure une meilleure rigidité à l’ensemble. Par ailleurs,<br />

l'assemblage est excellent. Côté ergonomie, la Galaxy Tab 7.7 offre un grand<br />

confort d’utilisation grâce à sa petite taille et son poids plume (335 g). Pour ne rien<br />

gâcher, la connectique et les boutons sont bien placés. On retrouve le connecteur<br />

dock maison, mais aussi un lecteur de cartes micro-SD que Samsung avait pourtant<br />

déclaré obsolète à la sortie des Galaxy Tab 10.1. Mais on ne va pas s’en plaindre, vu<br />

que cela permet d'augmenter la capacité de stockage pour 20 € (prix d’une carte de<br />

16 Go), au lieu des 100 € demandés pour passer de 16 à 32 Go en interne. Si l'on ne<br />

devait retenir qu'une seule chose de cette Samsung Galaxy Tab 7.7, ce serait son<br />

écran. Samsung a conçu une dalle Super Amoled Plus dont il a le secret, avec un<br />

contraste infini, des couleurs flatteuses et une très bonne lisibilité en extérieur. C’est<br />

un des meilleurs écrans que nous ayons vu sur un appareil mobile, celui du nouvel<br />

iPad mis à part. <strong>Le</strong>s deux hauts parleurs offrent un son passable. <strong>Le</strong> reste des<br />

composants est plus classique, mais de très bon niveau, avec un processeur maison<br />

double cœur Exynos cadencé à 1,4 GHz, 1 Go de mémoire vive et 16 Go d'espace de<br />

stockage. Cette tablette est en mesure de faire tourner de manière fluide absolument<br />

tout ce que nous avons pu trouver, jeux les plus gourmands et vidéo Full-HD inclus.<br />

On attendra de voir ce dont sont capables les titres optimisés Nvidia Tegra 3 pour voir<br />

comment la tablette encaisse des titres faits pour le quadri-cœur. Pour le moment, la<br />

puce de Samsung suffit. L’autonomie est très bonne, puisqu’elle atteint 10 h réelles<br />

en usage mixte. Très convaincante d'un point de vue matériel, la Samsung Galaxy<br />

Tab 7.7 laisse à désirer sur le plan logiciel, puisqu’elle<br />

fonctionne sous Android 3.2, ne bénéficiant pas des<br />

nombreux raffinements apportés par la 4.0. On est<br />

également surpris par la disparition de nombre<br />

d'applications pré-chargées sur la version 10 pouces<br />

de la Galaxy Tab, une évolution pour le moins<br />

surprenante. Il faut tout de même saluer le très bon<br />

lecteur de vidéo capable de lire sans broncher tout<br />

ce que nous avons pu lui offrir. Dans l’ensemble, le<br />

système est relativement agréable à utiliser même si<br />

la relative faiblesse de l'Android Market continue à<br />

offrir l'avantage à Apple de ce point de vue. La<br />

Samsung Galaxy Tab 7.7 représente un quasi sansfaute<br />

de la part de Samsung. Pour ceux qui<br />

envisagent de l’utiliser en extérieur, c’est le bon<br />

choix. Reste un prix de 590 euros très élevé pour<br />

une tablette sept pouces dotée de 16 Go de<br />

stockage, si performante soit-elle. Samsung arrive à<br />

pratiquer des tarifs supérieurs à ceux d’Apple, un<br />

autre exploit qu’il faut bien souligner. On aurait juste<br />

aimé que le constructeur ait fait l'effort de proposer<br />

une tablette à jour d'un point de vue logiciel. Il est<br />

vraiment dommage de ne pas pouvoir exploiter<br />

correctement un tel engin …<br />

■ F. Arias et A.Gomez<br />

LA CONCURRENCE<br />

Blackberry Playbook 7’’<br />

à partir de 209 € (16 Go)<br />

Acer Iconia A100<br />

399 €<br />

€<br />

590 (WiFi 16 Go)<br />

Dimensions/poids : 196,7 x 133 x 7,89 mm/340 g<br />

Compatibilité réseaux : WiFi ou WiFi + 3G<br />

Taille d’écran : 7,7 pouces LED<br />

Résolution : 1280 x 800 pixels<br />

Processeur : Samsung Exynos 1,4 GHz double cœur<br />

Mémoire : 16 Go (32 ou 64 Go non confirmées chez nous)<br />

Connectivité : prise jack audio 3,5 mm, dock, microphone,<br />

haut-parleurs, gyroscope, accéléromètre, capteur de luminosité<br />

ambiante, lecteur micro-SD<br />

Caméras : une à l’arrière (5 Mpixels) et l’autre en façade<br />

Autonomie : 10 h<br />

41<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°233 Mai 2012


DU 29 MAI AU 1 ER JUIN 2012<br />

GRIMALDI FORUM<br />

MONACO<br />

BUSINESS<br />

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CONVERGENCE<br />

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NOUS CONTACTER : 01 47 56 65 09<br />

www.medpi.com


JDT233-P43-Mois prochain OKAG:JDT 26/04/2012 11:37 Page 59<br />

Ne manquez pas le 1 er juin prochain 2 numéros du <strong>Journal</strong> des télécoms !<br />

JTD n°235 JTD n°236<br />

DOSSIER SPÉCIAL<br />

NTIC : outils<br />

d’expression pour<br />

la démocratie ou de<br />

répression pour les dictatures ?<br />

Dans un passé pas si lointain, le premier réflexe des dictateurs acculés par les révoltes civiles<br />

ou militaires, était de s’assurer le contrôle de la radio et/ou la télévision. Maintenant, comme on<br />

a pu le constater à l’occasion des printemps arabes - ou comme on le constate encore<br />

aujourd’hui en Syrie -, c’est les moyens de communication inter personnels (réseaux sociaux,<br />

téléphonie mobile) qui sont les premiers ciblés par ceux qui s’accrochent au pouvoir avec<br />

l’énergie du désespoir. Car si les citoyens n’ont jamais bénéficié de tels moyens de<br />

communications viraux, globaux et instantanés (Twitter, Facebook, SMS…) pour propager des<br />

idées, des messages, des directives, les autorités – y compris dans les pays démocratiques -<br />

n’ont jamais disposé d’autant d’outils (technologiques, juridiques) pour espionner et suivre à la<br />

trace leurs citoyens. Enquête sur la manière dont les NTIC peuvent contribuer au<br />

développement de la démocratie, mais aussi sur les risques qui pèsent sur ces nouveaux<br />

moyens de communication et d’information.<br />

MARCHÉ ÉQUIPEMENTS<br />

Vidéosurveillance :<br />

quelle efficacité<br />

sur le plan de la<br />

sécurité publique ?<br />

Poussées par les pouvoir publics –<br />

et parfois par leurs propres<br />

populations – de nombreuses<br />

communes se sont dotées de réseaux<br />

de vidéosurveillance pour lutter contre l’insécurité et la<br />

délinquance. Quel bilan peut-on en tirer en termes de<br />

résultats concrets ?<br />

MARCHÉ SERVICES<br />

<strong>Le</strong>s offres « cloud » des<br />

opérateurs<br />

IaaS, PaaS, SaaS, UCaaS, CRMaaS… Acteurs de premier<br />

plan du cloud computing, les opérateurs télécoms ne<br />

cessent d’enrichir leurs offres d’hébergement et de<br />

services en mode cloud<br />

pour les entreprises. <strong>Le</strong><br />

point sur un mode de<br />

consommation de<br />

prestations et<br />

d’applications en plein<br />

développement.<br />

NUMERO SPECIAL MEDPI<br />

Enrayer la baisse des marges et<br />

recréer de la valeur<br />

Utile – voir indispensable – en temps normal, une bonne<br />

entente et un dialogue fluide entre distributeurs et<br />

fournisseurs deviennent particulièrement critiques<br />

lorsque le marché se tend. Et s’il y en a un qui est<br />

particulièrement tendu depuis le début de l’année, c’est<br />

bien celui de la téléphonie mobile. Depuis l’arrivée sur le<br />

marché de Free Mobile, et son impact sur les ventes et<br />

les marges des autres opérateurs, l’ensemble de la<br />

chaîne de valeur (constructeurs de terminaux,<br />

accessoiristes, grossistes, distributeurs…), cherche le<br />

moyen d’enrayer le déclin des marges et de recréer de la<br />

valeur autour de leurs offres. La question sera d’autant<br />

plus sensible au prochain Medpi que c’est là que se<br />

décideront les référencements, les offres commerciales<br />

et les plans marketing du « back to school » comme de la<br />

fin de l’année. Un numéro stratégique !<br />

FOCUS<br />

Open source dans les télécoms : quelles<br />

opportunités pour quels acteurs ?<br />

Promis à un grand avenir dans les télécoms, l’Open Source semble<br />

cependant faire plutôt du sur-place. Car l’économie réalisée sur<br />

l’achat des licences des logiciels – un des grands arguments du<br />

monde Open Source – est souvent effacée par le coût d’intégration<br />

des systèmes. Son développement butte aussi sur la nécessité de<br />

compétences internes dans les entreprises pour gérer et maintenir<br />

des solutions requérant un certain niveau d’expertise.<br />

- <strong>Le</strong>s nouveautés des exposants<br />

■ Produits-phare de l’année et nouveaux<br />

produits/services à venir<br />

- La stratégie des acteurs<br />

■ Produits, marketing, merchandising<br />

- La cartographie complète de la distribution<br />

■ <strong>Le</strong>s grossistes, distributeurs, fournisseurs<br />

■ <strong>Le</strong>s distributeurs tous canaux<br />

GSA, GSS, Spécialistes, boutiques opérateurs,<br />

e-commerce…


un savoir faire complet de la préforme à tous<br />

types de câbles optiques et de connectivité<br />

Prysmian Group, issu de la fusion de Prysmian et de<br />

Draka, est l’un des leaders mondiaux dans le développement,<br />

la production et la commercialisation de câbles et<br />

systèmes, notamment dans la fibre optique et les solutions<br />

de câblage des infrastructures de communication.<br />

Spécialiste des câbles LAN et Telecoms, en cuivre et en<br />

fibre optique, Prysmian Group offre une gamme complète<br />

de produits et solutions pour les réseaux optiques<br />

longue distance, métropolitains et FTTH.<br />

Prysmian Group est le partenaire, pour toutes vos solutions<br />

d’infrastructures passives. Prysmian Group dispose<br />

d’un savoir-faire à la pointe de la technologie pour la<br />

production de ses fibres optiques, basé sur un procédé<br />

unique au monde: le PCVD*. Prysmian est engagé dans<br />

une démarche de partenariat sur le long terme avec ses<br />

clients, fondée sur une profonde connaissance de leurs<br />

besoins, et un respect de toutes leurs exigences en matière<br />

de produit mais aussi de qualité de service.<br />

Photos: préforme et câble Flextube diamètre 16 mm à 720 fibres<br />

G 657 A2 (BendBright-XS)<br />

*Plasma Chemical Vapor Deposition

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