Télécharger - Le Journal Des Télécoms
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Projet1:Mise en page 1 21/01/2011 15:25 Page 1
AP Sip Trunking.ai 1 26/01/11 14:25<br />
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JDT216-P03-EditoAGOkTP:JDT193 24/01/2011 10:21 Page 3<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms est une<br />
publication de Télécom Presse,<br />
66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />
Tél. : 01 41 58 58 20<br />
Fax : 01 48 58 55 34<br />
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Siège social :<br />
66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />
N° de commission paritaire : 1011T84383<br />
Rédaction<br />
Directeur de la rédaction et rédacteur en<br />
chef Ariel Gomez +33(0)1 41 58 59 24.<br />
E-mail : ariel.gomez@jdt.fr<br />
<strong>Journal</strong>iste<br />
Thomas Pagbe +33(0)1 41 58 59 29.<br />
E-mail : thomas.pagbe@jdt.fr<br />
Ont collaboré à ce numéro :<br />
Hervé Reynaud, CG, Caroline Mauduit<br />
Direction artistique<br />
Anastasie Babic<br />
Rédacteurs-graphistes<br />
Christophe Monfort, Benoît Maurice<br />
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Tél : +33(0)1 41 58 58 23<br />
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DIP-<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />
Cécile Cich,<br />
Mail : cecile.cich@dipinfo.fr<br />
20, quai de la Marne,<br />
75164 Paris Cedex 19.<br />
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Impression<br />
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Abonnement (1 an ) : 68 € TTC.<br />
Directeur de la publication : Ariel Gomez<br />
Actionnaires : Microscoop, Ariel Gomez<br />
2011, annus horribilis<br />
pour l’Arcep ?<br />
2011 risque de ne pas être une année de tout repos pour le régulateur des télécoms (et<br />
du secteur postal), l’Arcep. <strong>Le</strong> président de l’autorité, Jean-Ludovic Silicani, a<br />
rappelé au cours de la cérémonie des vœux de l’autorité les quatre « grands chantiers »<br />
qui allaient structurer son année : « la montée vers le très haut débit, la modernisation<br />
du cadre des activités postales, l’amélioration des relations entre les opérateurs et les<br />
consommateurs, et la préparation de l’avenir ».<br />
Et si, déjà, chacun de ces chantiers porte en germe son lot de défis et de complications, il en<br />
est un cinquième, nouveau, qui peut s’avérer encore plus ardu, et plus difficile que les autres.<br />
Il s’agit de l’intégration d’un Commissaire du Gouvernement au sein de l’Arcep. L’idée de<br />
cette mesure a été accueillie avec fraîcheur au sein de l’autorité, tant dans son fond que par<br />
sa forme : Jean-Ludovic Silicani l’aurait apprise la veille de la cérémonie des vœux – soit<br />
le 11 janvier – et la loi a été votée sur surlendemain,<br />
dans la nuit du 13 au 14 janvier, un<br />
record absolu de célérité législative !<br />
<strong>Le</strong> président de l’autorité n’a donc pas<br />
manqué de faire savoir son opposition à Eric<br />
Besson, ministre en charge de l’Industrie, de<br />
l’Energie et de l’Economie numérique,<br />
présent dans la salle. Soulignant les risques<br />
de « confusion des intérêts de l’Etat régulateur<br />
et de l’Etat tuteur ou actionnaire », deux<br />
missions qui « doivent demeurer soigneusement séparées sauf à porter atteinte à la crédibilité<br />
du régulateur comme du Gouvernement », le président de l’Arcep a même évoqué à titre<br />
d’illustration « l’effroyable crise du Crédit Lyonnais », dont de « multiples experts ont diagnostiqué<br />
[l’]origine : la confusion des intérêts de l’Etat régulateur et de ceux de l’Etat tuteur ou<br />
actionnaire ».<br />
Réfutant le conflit d’intérêts, le ministre a plaidé sa position : « <strong>Le</strong> Commissaire du Gouvernement<br />
n'aura pas voix délibérative. Il présentera la position du Gouvernement, mais ne participera<br />
pas au vote ». Selon le ministre, la création de ce poste se justifie par le « dialogue<br />
nécessaire [entre le régulateur et le gouvernement] face aux enjeux qui se présentent devant<br />
nous, qu’il s’agisse de l’attribution des fréquences ou du déploiement de la fibre optique ».<br />
Reste que si le ministre réfute toute volonté de « mise sous tutelle » d’une autorité dont les<br />
décisions structurent un marché qui pèse des dizaines de milliards d’euros de chiffre<br />
d’affaires… et peut éventuellement mettre à mal les intérêts de France Télécom (dont<br />
l’Etat est, rappelons-le, le premier actionnaire avec 26 % des parts), on attend de voir<br />
comment cette cohabitation se passera au quotidien.<br />
Chacun garde en mémoire l’opposition du chef de l’Etat à l’octroi de la 4 ème licence de téléphonie<br />
mobile, dont l’autorité a pourtant lancé le processus d’attribution ; on peut se demander<br />
quelles chances aurait un tel projet d’aboutir avec un Commissaire du Gouvernement<br />
au sein de l’Arcep.<br />
Un premier test concret pourrait être celui de la mise en application de l’augmentation de la<br />
TVA sur les forfaits triple-play des opérateurs… que ces derniers appliquent aussi joyeusement<br />
à leurs offres mobiles, en violation flagrante de la loi, comme nous l’a confirmé une<br />
source à Bercy qui souhaite garder l’anonymat (cf page 20). Si la mesure fait sans doute les<br />
affaires de l’Etat collecteur d’impôts, elle devrait en toute logique interpeller le régulateur,<br />
dont l’avis ne manquera sans doute pas d’être demandé...<br />
Ariel Gomez,<br />
directeur de la rédaction,<br />
rédacteur en chef<br />
<strong>Le</strong> président de l’Arcep a même évoqué à titre<br />
d’illustration « l’effroyable crise du Crédit Lyonnais »,<br />
dont de « multiples experts ont diagnostiqué<br />
[l’]origine : la confusion des intérêts de l’Etat<br />
régulateur et de ceux de l’Etat tuteur ou actionnaire ».<br />
3 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011
JDT216-P04-05-Sommaire OK AG:JDT193 24/01/2011 15:44 Page 4<br />
N°216<br />
Sommaire<br />
Dernière heure<br />
<strong>Le</strong>s pouvoirs publics remettent sur le devant de la scène<br />
la question d’une tarification sociale dans la<br />
téléphonie mobile. Selon La Tribune, Frédéric<br />
<strong>Le</strong>febvre, secrétaire d’Etat à la Consommation,<br />
souhaite relancer l’idée d’un tarif réduit, en concertation<br />
avec les opérateurs. Toujours selon le quotidien<br />
économique, une réunion, censée se tenir le 27 janvier,<br />
réunirait pouvoirs publics et opérateurs. En 2008,<br />
Frédéric <strong>Le</strong>febvre, alors député, avait fait voter le<br />
principe d’une tarification sociale dans la téléphonie<br />
mobile. Dans les faits, Orange et SFR proposent tous<br />
deux des forfaits sans engagement à destination des<br />
bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active). <strong>Des</strong><br />
offres que les opérateurs ne mettent pas vraiment en<br />
avant. Dans d’autres domaines, d’autres opérateurs ont<br />
préféré faire la promotion d’offres pour les revenus les<br />
plus modestes. Numericable avait annoncé, en 2010, le<br />
lancement d’une offre triple play à 9,99 euros pour les<br />
handicapés et les allocataires du RSA.<br />
Sony Ericsson enregistre, au 4 ème trimestre 2010,<br />
des bénéfices et des ventes inférieurs aux attentes. Sur<br />
cette période, la co-entreprise nippo-suédoise affiche un<br />
bénéfice avant impôts,<br />
de 35 millions d’euros<br />
et un chiffre d’affaires de<br />
1,53 milliard d’euros.<br />
<strong>Le</strong>s analystes attendaient<br />
un bénéfice de 79,7<br />
millions d’euros pour<br />
1,82 milliard d’euros de<br />
C.A. Au cours du<br />
trimestre, Sony<br />
Ericsson a livré 11,2<br />
millions de terminaux,<br />
14,2 millions l’année<br />
précédente, à trimestre<br />
comparable, soit une<br />
basse de 23 %. <strong>Le</strong> prix<br />
moyen du combiné a<br />
également reculé de<br />
12 %, désormais, un tarif<br />
de 100 euros.<br />
<strong>Le</strong> projet de rapprochement entre le bouquet Orange<br />
Cinéma Séries et TPS Star franchit une nouvelle<br />
étape. <strong>Le</strong>s deux groupes viennent d’annoncer la mise en<br />
chantier d’un partenariat stratégique en vue de la<br />
création d’une co-entreprise détenue à parts égales par<br />
les deux parties. Concrètement, les chaînes Orange ciné<br />
max et TPS Star seront réunies pour en créer une<br />
nouvelle : Orange ciné star, une chaîne destinée à<br />
proposer des programmes en exclusivité. La coentreprise<br />
devrait, en revanche, laisser intactes les<br />
chaînes (Orange ciné happy, Orange ciné choc, Orange<br />
ciné novo, Orange ciné géants). Cette alliance entre les<br />
deux groupes met un terme à une passe d’armes de<br />
plusieurs mois durant laquelle<br />
Canal Plus et Free ont critiqué,<br />
à plusieurs reprises, Orange<br />
pour sa politique de contenus.<br />
L’opérateur historique avait, au<br />
départ, choisi de réserver ses<br />
offres à ses seuls abonnés.<br />
Infrastructures<br />
16 Actualité<br />
Sept projets pilotes pour tester de<br />
déploiement de la fibre<br />
18 Reportage<br />
Ericsson Silicon Valley : voyage au cœur<br />
de l’innovation<br />
Opérateurs<br />
20 Actualité<br />
TVA/triple play : les abonnements mobiles vont aussi augmenter<br />
<strong>Le</strong> Cloud, arme de Tata pour conquérir le marché européen<br />
Distribution<br />
22 Actualité<br />
Global Concept se réorganise et prépare son<br />
quadruple play<br />
Equipements<br />
24 Actualités<br />
Innovaphone à l’assaut du<br />
marché français<br />
26 Point Marché<br />
La guerre des tablettes a<br />
commencé<br />
SERVICES<br />
28 Actualités<br />
SFR lance une offre de communication en mode Cloud<br />
30 Point Marché<br />
Applications mobiles professionnelles :<br />
vers des offres standardisées et multi-OS<br />
<strong>Le</strong>s gens &<br />
les chiffres<br />
32 Interview<br />
Rolf Werner, président de<br />
T-Systems France<br />
« Nous avons douze<br />
mois d’avance technologique<br />
dans le<br />
cloud computing »<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
4
JDT216-P04-05-Sommaire OK AG:JDT193 24/01/2011 15:44 Page 5<br />
Dossier p.34<br />
Réseaux mobiles :<br />
Comment monter en<br />
débit avant le LTE ?<br />
Vraisemblablement, les réseaux LTE ne seront pas mis<br />
en service en France avant 2012, voire 2013. D’ici là, les<br />
opérateurs devront faire face à l’augmentation constante<br />
du trafic data, liée à l’usage croissant des smartphones<br />
et des tablettes. Ils disposent pour cela de différentes<br />
solutions qui devraient leur permettre de franchir ce cap.<br />
Etat de l’art.<br />
Evènement p.8<br />
Compte rendu<br />
CES : Acte I des<br />
nouveautés 2011<br />
Evènement p.6<br />
MWC 2011 :<br />
LTE, tablettes et applications<br />
tiendront la vedette<br />
La capitale catalane accueillera dans quelques jours, et pour la sixième fois,<br />
le principal rendez-vous mondial de la mobilité. L’occasion pour les<br />
principaux acteurs du marché de lever le voile sur quelques nouveautés,<br />
mais aussi d’échanger sur les grands sujets qui animent le secteur en ce<br />
moment : la montée en débit des réseaux, les tablettes et les applications<br />
mobiles. Présentation.<br />
Montée en puissance des processeurs (avec le Tegra 2 de Nvidia),<br />
prototypes 3D, beaucoup de tablettes et omniprésence d’Android ; petite<br />
sélection des nouveautés communicantes du CES de Las Vegas... en<br />
attendant la suite au Mobile World Congress de Barcelone, qui se tiendra du<br />
14 au 17 février.<br />
40 Points de vue/idées<br />
<strong>Le</strong>s technologies mobiles au service du secteur postal<br />
Quand l’iPad débarque en entreprise : comment s’y préparer ?<br />
<strong>Le</strong>s dix commandements du secteur des télécoms en 2011<br />
44 Nominations<br />
<strong>Le</strong>s mouvements du mois des entreprises du secteur
JDT216-P06-EVE Préview MWCOKTP:JDT193 21/01/2011 15:02 Page 6<br />
Evénement<br />
Mobile World Congress du 14 au 17 février à Barcelone<br />
MWC<br />
2011 :<br />
LTE, tablettes<br />
et applications<br />
tiendront la vedette<br />
Venant juste après un CES de Las Vegas<br />
qui a permis aux constructeurs de présenter<br />
leurs tablettes (voir pages suivantes),<br />
le Mobile World Congress de<br />
Barcelone devrait confirmer la tendance initiée<br />
dans le Nevada.<br />
Si Nokia ne sera pas présent cette année<br />
(« nous préférons communiquer lors de nos événements<br />
propres comme le Nokia World par<br />
exemple », dit-on chez Nokia), il se murmure que<br />
Sony-Ericsson pourrait lancer une PlayStation<br />
Phone (qui pourrait être commercialisée sous la<br />
marque Xperia). « De notre côté, nous communiquerons<br />
sur nos futurs terminaux qui intégreront<br />
WebOS », indique un porte-parole de chez<br />
HP, sans vouloir en dire plus. <strong>Le</strong>s OS mobiles<br />
constitueront d’ailleurs un des thèmes majeurs<br />
de la manifestation. Au-delà de la rivalité exacerbée<br />
qui oppose notamment Microsoft, Apple,<br />
Google, RIM, Nokia et HP sur le sujet, le MWC<br />
2011 permettra de découvrir la version 3.0 d’Android,<br />
baptisé Honeycomb, que Google a principalement<br />
conçu pour équiper les tablettes. En<br />
effet, face au succès de l’iPad et à la demande<br />
des industriels, l’éditeur a été contraint de lancer<br />
une version d’Android plus adaptée à ce<br />
nouveau form-factor. Pour concevoir Honeycomb,<br />
Google a notamment travaillé avec Motorola<br />
et Nvidia, preuve supplémentaire des<br />
ambitions de ce dernier dans le monde la mobilité<br />
avec son SoC (System on Chip) Tegra2. Audelà<br />
des OS, les applications mobiles seront<br />
véritablement au cœur de la manifestation<br />
grâce à l’espace App Planet qui sera un lieu<br />
d’échanges entre les développeurs et les éditeurs.<br />
Initiée l’année dernière, l’idée de faire se<br />
rencontrer durant quatre jours les principaux acteurs<br />
du monde applicatif mobile constitue un<br />
réel succès. Selon les organisateurs du salon,<br />
l’App Planet se positionne aujourd’hui comme<br />
« le centre de l’univers des applications pour le<br />
marché mobile européen ». Rien que ça ! Cette<br />
année, plus de 200 exposants sont attendus<br />
dans cet espace qui avait déjà attiré 6000 développeurs<br />
et 20 000 visiteurs l’année dernière.<br />
Record à battre ! De plus, un programme de<br />
conférences dédiées est prévu ainsi que des<br />
compétitions comme le Brand Apps Challenge.<br />
Ce concours, dont les finalistes ont été désignés<br />
un mois avant le début du MWC, met aux prises<br />
des développeurs d’applications mobiles ayant<br />
pour objectif de concevoir des applications de<br />
marques, en cherchant à répondre aux besoins<br />
de grands noms de l’industrie mondiale, comme<br />
Coca-Cola par exemple. <strong>Le</strong>s vainqueurs de ce<br />
challenge seront désignés à l’issue du salon.<br />
La montée en débit à l’ordre<br />
du jour<br />
En matière de composants, l’accent sera indiscutablement<br />
mis sur la 4G. « Nous communiquerons<br />
autour de notre savoir-faire en<br />
matière de puces LTE, qui ont notamment été<br />
fournies à China Mobile pour ses démonstrations<br />
de réseau, ou encore à HTC pour ses modèles<br />
4G », indique t-on chez Sequans. <strong>Le</strong>s<br />
équipementiers développeront aussi largement<br />
le sujet du LTE. Mais, plus globalement,<br />
la montée en débit des réseaux mobiles<br />
constituera un des grands thèmes de l’édition<br />
2011 du MWC. En effet, alors que le trafic<br />
data augmente de manière exponentielle sur<br />
les réseaux mobiles, le salon sera l’occasion<br />
La capitale catalane accueillera dans quelques jours, et pour la<br />
sixième fois, le principal rendez-vous mondial de la mobilité.<br />
L’occasion pour les principaux acteurs du marché de lever le voile<br />
sur quelques nouveautés, mais aussi d’échanger sur les grands<br />
sujets qui animent le secteur en ce moment : la montée en débit<br />
des réseaux, les tablettes et les applications mobiles. Présentation.<br />
de faire le point sur toutes les solutions qui<br />
sont aujourd’hui à leur disposition : mise à<br />
jour de leur backhauls, optimisation du HSPA,<br />
multi-carrier (voir dossier).<br />
La liste des intervenants sur les conférences<br />
sera de haut niveau. <strong>Le</strong>s dirigeants de Cisco,<br />
Ericsson, Telefonica, AT&T, China Mobile,<br />
Google, Qualcomm ou encore Twitter ont déjà<br />
donné leur accord. <strong>Le</strong> cycle de conférences,<br />
intitulé « Mener la transformation », abordera<br />
principalement des sujets liés aux applications<br />
mobiles, aux technologies de nouvelle<br />
génération, aux solutions OSS/BSS, ainsi qu’à<br />
des marchés verticaux de la mobilité.<br />
En effet, la GSMA, organisatrice du salon, a<br />
décidé cette année de mettre en valeur trois<br />
marchés verticaux de la mobilité : la publicité<br />
mobile, la mobile money (qui se développe<br />
très rapidement dans les pays en voie de développement),<br />
et la m-santé. Pour ces trois<br />
marchés, des expositions et des sessions de<br />
conférences sont prévues. La m-santé occupera<br />
d’ailleurs une place toute particulière<br />
puisque la GSMA a décidé d’en faire une de<br />
ses priorités. D’ailleurs, la GSMA et la Mobile<br />
Health Alliance ont annoncé la tenue d’un<br />
Mobile Health Summit du 6 au 9 juin prochain<br />
au Cap, en Afrique du Sud. Ce sera la première<br />
édition de ce rendez-vous qui a vocation<br />
à être annuel. Au rayon des nouveautés,<br />
à noter également l’apparition d’un Mobile<br />
Cloud Forum au programme de ce MWC 2011.<br />
En effet, l’événement ne pouvait pas passer à<br />
côté de la lame de fond que constitue le cloud<br />
computing pour l’ensemble du marché IT, dont<br />
la mobilité fait aujourd’hui incontestablement<br />
partie.<br />
Avant-dernière édition à<br />
Barcelone ?<br />
Enfin, les Global Mobile Awards récompenseront<br />
les lauréats dans dix catégories (applications<br />
mobiles, marketing et publicités mobiles,<br />
solutions de mobilité d’entreprise, contributions<br />
au développement économique et social, innovations<br />
mobiles, green mobile, terminaux mobiles,<br />
technologies mobiles…). La chanteuse<br />
galloise Duffy, qui a remporté les Grammy<br />
Awards en 2009, sera la guest star de la soirée.<br />
Barcelone cherchera sans doute à impressionner<br />
au cours de cette édition 2011 car le bail catalan<br />
attribué par la GSMA prendra fin l’année<br />
prochaine. A partir de 2013, le MWC se tiendra<br />
dans une des six villes qui se sont portées candidates<br />
: Paris, Amsterdam, Cologne, Munich,<br />
Milan et…Barcelone, candidate à sa propre<br />
succession. La ville gagnante organisera ensuite<br />
l’événement jusqu’en 2017.<br />
■ Par Hervé Reynaud<br />
<strong>Le</strong> MWC 2011<br />
en quelques<br />
chiffres<br />
Comme l’an dernier, le MWC devrait<br />
voir affluer environ 50 000 visiteurs<br />
cette année à Barcelone, en provenance<br />
de près de 200 pays. Pour cette édition<br />
2011, environ 1300 exposants démontreront<br />
leur savoir-faire sur les 140 000<br />
m² que comptent au total les différents<br />
halls d’exposition. 2400 journalistes<br />
couvriront l’événement… dont ceux du<br />
JDT, bien sûr…<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
6
JDT216-P08-08-EVE CR CESOkTP:JDT193 20/01/2011 10:47 Page 8<br />
Evénement<br />
CES Las Vegas<br />
Par Ariel Gomez, Stéphane Kauffmann et Thomas Pagbe<br />
CES : Acte I<br />
des nouveautés 2011<br />
Montée en puissance des processeurs (avec le Tegra 2 de Nvidia), prototypes 3D, beaucoup de<br />
tablettes et omniprésence d’Android ; petite sélection des nouveautés communicantes du CES<br />
de Las Vegas, en attendant la suite au Mobile World Congress de Barcelone, qui se tiendra du<br />
14 au 17 février.<br />
BLACKBERRY<br />
fait bande à part<br />
Blackberry présente PlayBook, une<br />
tablette sept pouces qui fonctionne<br />
sous Blackberry Tablet OS, l’OS<br />
développé par QNX acquis récemment<br />
par RIM. D’une diagonale de 7 pouces,<br />
elle pèse 400 g et se voit animée par un<br />
processeur de 1 GHz double-cœur. Elle<br />
dispose d’une sortie HDMI qui sort de la<br />
vidéo jusqu’au 1080p, elle est WiFi et -<br />
aux Etats Unis - 4G. Elle intègre aussi<br />
deux capteurs, un en façade de 3<br />
Mpixels et un autre au dos de 5 Mpixels.<br />
L’OS semble très réactif et il est compatible<br />
Open GL et flash. ■<br />
Prix : NC<br />
Date de sortie en France : NC<br />
LG : Optimus X2,<br />
tablette 3D et téléphone 3D<br />
LG est le premier constructeur à intégrer<br />
dans son smartphone Optimus X2 le processeur<br />
surpuissant à double coeur Tegra 2 de<br />
Nvidia. Ultrafin, le X2 offre une façade essentiellement<br />
occupée par un très bel écran de 4<br />
pouces. Il dispose d’une sortie HDMI par laquelle<br />
il est capable de restituer des vidéos en Full-HD<br />
à n’importe quel téléviseur, et sans aucun ralentissement<br />
à déplorer. L’Optimus X2 fonctionne<br />
sous Android 2.2, et sera donc aussi une superbe<br />
plateforme de jeux. <strong>Le</strong>s performances graphiques<br />
sont telles, qu’il faut bien avouer que<br />
l’on n’est pas très loin d’une console de jeux actuelle.<strong>Le</strong><br />
constructeur coréen a aussi profité du<br />
CES pour présenter sa première tablette, la G-<br />
Slate, qui ne devrait pas être disponible en<br />
France avant cet été. Egalement animée par le<br />
processeur Nvidia Tegra 2, cette tablette sous<br />
Android 3.0 embarque écran de 8,9 pouces en<br />
3D (sans lunettes). Elle est également équipée<br />
d’un double-capteur pour prendre des photos et<br />
tourner des vidéos en 3D.<br />
La 3D était également au menu de ce prototype<br />
d’un smartphone doté d’un écran de 4 pouces<br />
qui donne un rendu assez convaincant. Au-delà<br />
de la vidéo, il y a aussi la photo avec deux capteurs<br />
en façade qui permettent de réaliser des<br />
clichés stéréoscopiques. ■<br />
Après le succès enregistré par le Galaxy<br />
Tab, Samsung a annoncé la disponibilité<br />
prochaine de la version Wi-Fi. La Galaxy Tab<br />
Wi-Fi est animée par le système d’exploitation<br />
Android 2.2 (Froyo) et est doté d’un écran capacitif<br />
multipoint de 7 pouces en 1024x600<br />
pixels. Sa capacité de stockage interne de 16<br />
Go peut être augmentée jusqu’à 48 Go à<br />
l’aide d’une carte microSD. La Galaxy Tab WiFi embarque<br />
un appareil photo de 3 Mpix à l’arrière et caméra frontale de 1,3 Mpix pour la<br />
visioconférence. Notons que cette<br />
tablette prend en charge Adobe<br />
Flash Player 10.1. ■<br />
SAMSUNG<br />
la Galaxy Tab en<br />
version WiFi<br />
Prix : NC<br />
Date de sortie en France : NC<br />
Tablettes connectées<br />
chez PANASONIC<br />
Prix : NC<br />
Date de sortie en France : NC<br />
<strong>Le</strong>s constructeurs de TV s’invitent sur le marché<br />
des tablettes, tel Panasonic, qui propose trois<br />
tablettes en quatre, sept et dix pouces, subtilement<br />
baptisées… Viera Tablet. Compatibles WiFi uniquement,<br />
elles sont conçues comme une extension<br />
de la nouvelle gamme de téléviseurs du constructeur.<br />
On pourra y lire des vidéos que l’on renverra sur le<br />
téléviseur. L’opération inverse n’est pas vraie par<br />
contre, il ne sera pas possible de streamer les émissions<br />
TV sur la tablette, « pour des questions de<br />
droit » nous dit-on, une justification pour le moins<br />
obscure dans la mesure où la tablette ne sort pas vraiment du foyer familial et que d’autres proposent<br />
déjà ce type de service comme Free sur l’iPad par exemple. Pour le reste elle est bien évidemment<br />
basée sur Android 3.0, elle donnera accès aux services de VOD/catchup TV déjà mis en place<br />
par le constructeur et on pourra naviguer sur Internet. La finition est réussie avec une épaisseur très<br />
faible et des bords chromés de toute beauté. ■<br />
La vague du mini avait marqué le début de l’année<br />
ACER lance le Liquid en format mini 2010 ; Acer la relance en ce début 2011 avec le Liquid<br />
Mini, un smarphone 3G+ pas si mini que cela<br />
(écran multi touch 3,2 pouces) qui tourne sous Android 2,2 (Froyo). <strong>Le</strong> Liquid Mini embarque le GPS, les applications Google (Gmail, Google<br />
Maps, Google Navigation et Google Talk), de même que l’application SocialJogger pour visualiser les actualités de ses contacts Facebook et<br />
Twitter en un coup d’oeil. Doté d’un appareil photo 5 Mpix, le Liquid Mini gère aussi les mails professionnels sous Exchange et les pièces jointes<br />
(Word, Excel, Powerpoint et PDF). Sa compatibilité WiFi DLNA lui permet de partager ses fichiers multimédia sur un écran TV. ■<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
8
JDT216-P08-08-EVE CR CESOkTP:JDT193 20/01/2011 10:47 Page 9<br />
MOTOROLA,<br />
zoom sur la Xoom<br />
Motorola sortira une tablette 10,1 pouces<br />
nommée Xoom, qui s’articule autour d’un<br />
processeur Tegra 2 et tourne sous Androïd 3.0, avec<br />
Adobe Flash Player. Elle sera dotée de deux caméras,<br />
une sur la face arrière de 5 MPixels pour la photo et<br />
la vidéo, et une plus simple de 2Mpix en frontal pour<br />
la visioconférence. <strong>Le</strong> reste est somme toute « classique<br />
» : port USB, HDMI capable de sortir du 1080p<br />
et lecteur de cartes SD. La finition n’a pas grand chose<br />
à voir avec celle de l’iPad malheureusement. L’ensemble<br />
est en plastique soft-touch. Pour le reste, l’interface<br />
tactile fonctionne particulièrement bien, c’est<br />
très fluide. Reste une inconnue : le prix. <strong>Le</strong> constructeur<br />
discute en effet de l’opportunité d’une offre 3G couplée<br />
avec un opérateur ou non. <strong>Le</strong>s USA pourront en profiter courant<br />
du premier trimestre. ■<br />
Prix : NC<br />
Date de sortie en France : NC<br />
Venue, un smartphone<br />
signé DELL<br />
Dell a profité du CES de Las Vegas pour montrer<br />
qu’en matière de téléphonie mobile, il faudrait<br />
compter sur lui. En témoigne l’un de ses derniers produits,<br />
le Dell Venue. Smartphone animé par l’OS Android,<br />
le Venue embarque un appareil photo de 8<br />
Mpixels. Son confortable écran de 4,1 pouces offre,<br />
de plus, une qualité d’affichage élevée, grâce à la<br />
technologie AMOLED, déjà exploitée par Samsung<br />
sur le Wave. A l’image d’une bonne partie des<br />
smartphones haut de gamme du marché, le Venue<br />
est motorisé par un processeur de 1 GHz. ■<br />
Prix : NC<br />
Disponibilité : NC<br />
HTC préempte la 4G<br />
Disons-le tout de suite : ces trois terminaux 4G de<br />
HTC ne sont pas près de sortir en France. Qu’il<br />
s’agisse du HTC EVO Shift, du HTC Inspire 4G ou du HTC<br />
ThunderBolt, ils sont tous les trois destinés au marché<br />
américain. <strong>Le</strong> dernier d’entre eux, ThunderBolt, lancé par<br />
Verizon, est l’un des premiers smartphones LTE au<br />
monde. Doté d’une interface Sense sur un écran 4,3<br />
pouces (800 x 480 pixels), il intègre la connectivité Skype<br />
pour des conversations voix et image. Tournant sous Android<br />
2.2 Froyo, le Thunderbolt embarque un processeurs<br />
à 1 GHz, une mémoire internet de 8 Go (extensible à 32<br />
Go), le GPS, un capteur 8 Mpix et le WiFi b/n compatible<br />
DLNA. ■<br />
Prix : NC<br />
Date de sortie en France : Pas prévue<br />
DELL STREAK 7 :<br />
la famille tablette s’agrandit<br />
Prix : NC<br />
Date de sortie en France : NC<br />
Dell complète sa famille de tablettes<br />
avec un nouveau produit,<br />
le Dell Streak 7. Ce nouvel<br />
équipement multimédia sous Android<br />
2.2, doté d’un écran de 7<br />
pouces, dispose d’une très large surface<br />
destinée à favoriser et à faciliter<br />
les activités multimédia des<br />
utilisateurs. Très connectée, la tablette,<br />
motorisée par un processeur<br />
NVIDIA Tegra, est compatible WiFi<br />
et 3G. Comme tout équipement sous Android,<br />
elle donne également accès au kiosque d’applications<br />
du moteur de recherche. Pour couronner le tout, des caméras disposées à l’avant et<br />
à l’arrière ouvrent la porte aux applications de visioconférence. ■<br />
SONY ERICSSON<br />
ajoute une corde à son Arc<br />
Prix : env. 600 € (hors abonnement)<br />
Date de sortie en France : 1er trimestre 2011<br />
L<br />
’histoire d’amour entre<br />
Sony Ericsson et Android<br />
se poursuit. <strong>Le</strong> dernier<br />
fruit de cette union – dans<br />
lequel on trouve aussi beaucoup<br />
de Sony - est l’Arc, un<br />
smartphone ultra fin (8,7<br />
mm) de la gamme Xperia<br />
animée par la version 2.3 d’Android<br />
(Gingerbread). Incurvé dans sa face arrière (d’où son nom), l’Arc est équipé d’un magnifique<br />
écran 4,2 pouces en technologie Bravia et d’un capteur 8,1 Mpix ultra sensible (technologie<br />
Sony Exmor-R). Capable d’enregistrer de la vidéo en HD, il peut aussi la partager sur grand écran<br />
grâce à sa prise HDMI intégrée. L’Arc est quadribande GSM-GPRS-EDGE-3G et HSPA et WiFi<br />
compatible DLNA. ■<br />
MOTOROLA ATRIX :<br />
une mémoire d’éléphant<br />
Motorola monte en puissance. En ce début d’année,<br />
l’américain propose un smartphone ambitieux,<br />
le Motorola Atrix. Equipé d’un large écran tactile<br />
(4 pouces), le terminal, animé par Android, affiche une<br />
puissance d’exécution et une capacité de stockage peu<br />
communes. <strong>Le</strong> Motorola Atrix est ainsi l’un des premiers<br />
smartphones – avec le LG Optimus X2- à embarquer<br />
une puce Tegra 2 double cœur. Egalement très bien<br />
pourvu sur le plan de la mémoire, le mobile dispose d’un<br />
espace de stockage interne de 16 Go extensible à 48<br />
Go, grâce à l’ajout d’une carte micro SD de 32 Go. ■<br />
Prix : NC<br />
Disponibilité : courant 2011<br />
9 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011
JDT216-P10-15- EVE Mob. d'Or OKAG:JDT 24/01/2011 10:31 Page 10<br />
Événement<br />
Mobiles d’Or<br />
Par la rédaction<br />
Beau succès<br />
« Mobiles<br />
Laurent Eydieu,<br />
directeur de Division<br />
chez Reed France<br />
Oganisée pour la première fois<br />
cette année à l’initiative du salon<br />
Medpi, du <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />
et du JDLI, la Soirée des Mobiles<br />
d’Or a réuni le 14 décembre dernier à Pa-<br />
ris une partie non négligeable des têtes d’affiche<br />
de l’écosystème de la téléphonie mobile<br />
(opérateurs, constructeurs, distributeurs, grossistes,<br />
éditeurs de logiciels, producteurs de<br />
contenus, fondeurs…), à l’occasion d’une manifestation<br />
décontractée, mais riche en contenus<br />
et en échanges. « Nous avons choisi cette<br />
période de l’année parce qu’elle nous permet<br />
de réunir tout l’écosystème entre deux éditions<br />
du Medpi [du 17 au 20 mai cette année], et<br />
parce que, à cette date, tout est pratiquement<br />
joué pour les ventes de fin d’année », explique<br />
Laurent Eydieu, directeur du Pôle Technologique<br />
chez Reed Expo. La soirée, qui avait<br />
pour siège le cadre prestigieux de la Maison<br />
des Polytechniciens (Hôtel de Poulpry,<br />
construit en 1703), a commencé par une table<br />
ronde sur le thème « Services et contenus<br />
mobiles : quels acteurs et quel partage des revenus<br />
pour quel écosystème gagnant ? » (voir<br />
pages suivantes), s’est poursuivie par un cocktail<br />
informel et s’est conclue par un dîner assis<br />
au cours duquel ont été remis les « Mobiles<br />
d’Or » (cf palmarès pages suivantes). La satisfaction<br />
enregistrée à chaud par les quelque<br />
130 personnalités présentes laisse en tout<br />
cas largement à penser que cette première<br />
édition des Mobiles d’Or ne sera pas la dernière…<br />
n<br />
LES TROPHÉES<br />
Samsung et Bouygues Telecom, grands gagnants<br />
des premiers Mobiles d’Or<br />
Certains participants<br />
de la soirée,<br />
quelque peu désabusés,<br />
n’ont pas<br />
tardé à trouver à cette<br />
manifestation, pourtant<br />
première du genre, une nouvelle<br />
appellation : « la Soirée des Samsung<br />
d’Or ». A leur décharge, il est vrai<br />
que le constructeur coréen a raflé des<br />
prix dans pratiquement toutes les catégories<br />
dans lesquels il concourrait, qu’il<br />
s’agisse des produits, de l’entreprise,<br />
ou des hommes et femmes qui la font<br />
tourner. Difficile aussi de ne pas voir<br />
dans une consécration aussi absolue du<br />
constructeur coréen une certaine<br />
forme de sanction vis-à-vis d’Apple ;<br />
constructeur dont la passion que suscitent<br />
les produits est inversement proportionnelle<br />
au sentiment que génère<br />
sa politique de distribution.<br />
Bouygues Telecom, pour sa part, a fait<br />
main basse sur tous les prix destinés à<br />
récompenser les offres des opérateurs<br />
mobiles, sous sa propre marque (forfait<br />
illimité, carte prépayée) ou sous celle<br />
d’Universal Mobile (forfait bloqué) exploitée<br />
sous licence.<br />
La cérémonie de la remise des prix, animée<br />
par le journaliste-animateur Bertrand<br />
Amar, a également récompensé<br />
Sony Ericsson et Apple.<br />
<strong>Le</strong>s gagnants ont été désignés par le<br />
vote des grands acheteurs de la distribution,<br />
à raison de 80 votants pour<br />
une centaine d’acheteurs sollicités. Ces<br />
derniers ont été amenés à se prononcer<br />
sur la base d’une sélection (de produits,<br />
services, entreprises ou personnes) élaborée<br />
par les rédactions du <strong>Journal</strong> des<br />
Télécoms et du JDLI comportant à<br />
chaque fois une dizaine de possibilités<br />
de choix, pour une période de votation<br />
qui s’est étalée de mi-octobre à mi-novembre.<br />
La rédaction<br />
David Eberlé<br />
et Sonia<br />
Guillou<br />
reçoivent le<br />
prix du<br />
meilleur<br />
smartphone<br />
pour le<br />
Galaxy S<br />
Sylvie Antomarchi (Reed Medpi) et Bertrand Amar s’apprêten<br />
remettre le prix du design.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
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ès pour les premiers<br />
es d’Or »<br />
Pierre Perron (Sony Ericsson), reçoit le prix du meilleur feature phone des mains<br />
de Sébastien Anxolabehère (JDLI) et de Bertrand Amar.<br />
Philippe<br />
Schild,<br />
Directeur<br />
Universal<br />
Mobile,<br />
reçoit d’Ariel<br />
Gomez<br />
(<strong>Journal</strong> des<br />
Télécoms)<br />
l’un des trois<br />
prix<br />
remportés<br />
par<br />
l’opérateur.<br />
<strong>Le</strong> Palmarès des<br />
Mobiles d’Or 2010<br />
■ Meilleur smartphone :<br />
Samsung Galaxy S<br />
■ Meilleure tablette/ordinateur<br />
connecté :<br />
Samsung Galaxy Tab<br />
■ Meilleur téléphone<br />
multimédia (feature phone) :<br />
Sony Ericsson Vivaz<br />
■ <strong>Le</strong> produit le plus innovant :<br />
Samsung Galaxy Tab<br />
■ Meilleur forfait illimité :<br />
Bouygues Telecom Neo 24 sur 24<br />
■ Meilleure offre compte<br />
bloqué :<br />
Universal Mobile bloqué SMS et<br />
internet illimités<br />
■ Meilleure offre prépayée :<br />
Bouygues Telecom deux fois plus<br />
■ <strong>Le</strong> meilleur design :<br />
Apple iPad<br />
■ La meilleure communication :<br />
ex-aequo : Apple et Samsung<br />
■ <strong>Le</strong> constructeur le plus<br />
dynamique :<br />
Samsung<br />
■ <strong>Le</strong> manager de l’année :<br />
David Eberlé, directeur de la<br />
division Télécom Samsung France<br />
Alexandre Penon (Bouygues Telecom), reçoit le prix du meilleur<br />
forfait illimité des mains d’Ariel Gomez (<strong>Journal</strong> des Télécoms)<br />
s’apprêtent à<br />
David Eberlé, Samsung, a été désigné<br />
« manager de l’année » ; la 2 ème place revenant<br />
ex-aequo à Frank Cadoret, de SFR, et à Patrick<br />
Lozé, d’Orange.<br />
Laurent Eydieu<br />
(Reed Medpi)<br />
remet le prix<br />
du constructeur<br />
le plus<br />
dynamique à…<br />
Alexandre<br />
Cherrière<br />
(Samsung)<br />
11 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011
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Événement<br />
Mobiles d’Or<br />
La Soirée en images<br />
Au cocktail comme au dîner qui a suivi, convivialité et bonne humeur étaient au rendez-vous.<br />
Dominique Palazzi (Alcatel Mobiles Phones),<br />
W. Silvrestre (Samsung), Jerôme Neveu (SFD)<br />
Christophe Ducamp, Orange retail sales<br />
Director chez RIM (au centre) et Cyril<br />
Guilleminot, directeur France de Gameloft<br />
François Klipsfeld (GFK), Matthieu Cortesse<br />
(GFK) et Laurent David (Apple)<br />
Alice Holzman, (Orange-FT) et<br />
Frank Cadoret, (SFR)<br />
Louis Bied-Charreton (Monoprix) et Raphaël<br />
Danlos (EMC- groupe Casino)<br />
De gauche à droite : Audrey Journaux<br />
(Microsoft), Anne-Sophie Frenove (HTC),<br />
Alexandre Penon (Bouygues Telecom),<br />
Florence Paour (Orange), Miguel Mato<br />
(Microscoop).<br />
De gauche à droite : François Klipsfeld (GFK),<br />
Sylvie Antomarchi (Reed-Medpi), Laurent<br />
Guerder (Microscoop), Sébastien<br />
Anxolabehère (JDLI), Jean-Pierre Hun (Extenso<br />
Telecom), Cyril Guilleminot (Gameloft).<br />
De gauche à droite, dans le<br />
sens des aiguilles d’une<br />
montre : Laurent Eydieu (Reed<br />
Medpi), Olivier Ribet<br />
(Microsoft France), Frank<br />
Cadoret (SFR), Alice Holzman<br />
(Orange-FT), Frédéric Tassy<br />
(HTC France), Pierre Perron<br />
(Sony Ericsson France), David<br />
Eberlé (Samsung France), Alain<br />
Niccolaï (Bouygues Telecom),<br />
François Bornibus, (Nokia<br />
France) et Ariel Gomez (<strong>Journal</strong><br />
des Télécoms)<br />
De gauche à droite : Xavier<br />
Demaleissye (Nokia), Damien<br />
Villota (Auchan), Audrey Farache<br />
(Reed-Medpi), Denis Morel (LG),<br />
Bernard Layous (Boulanger)<br />
De gauche à droite : Laurent Vernat (Intel), François<br />
Andrieu (GPdis), Antoine Guglielmacci (Extenso<br />
Telecom), William Silvestre (Samsung) , Bertrand Amar<br />
(Bouyaka, animateur de la soirée)<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
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Table ronde<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs<br />
se cherchent un rôle dans<br />
le monde applicatif<br />
La Soirée des Mobiles d’Or a commencé par une table ronde au cours de laquelle les responsables France d’Orange,<br />
Samsung, Nokia, Microsoft, Gameloft, et Media 365, ont échangé autour de différentes problématiques liées aux évolutions<br />
à venir de l’écosystème OS-applications, comme à la recherche d’un partage de la valeur plus équilibré. Un échange<br />
instructif dans un environnement qui évolue à la vitesse grand V.<br />
Services et contenus mobiles : quels<br />
acteurs et quel partage des revenus<br />
pour quel écosystème gagnant ? » ;<br />
c’est autour de cette proposition de<br />
débat que se sont retrouvés, en ouverture de la<br />
Soirée des Mobiles d’Or, Alice Holzmann,<br />
Directrice adjointe Grand Public, en charge du<br />
marketing chez Orange-FT, François Bornibus,<br />
directeur général de Nokia France, David Eberlé,<br />
directeur de la division télécom chez Samsung<br />
France, Olivier Ribet, directeur de la division<br />
Mobile chez Microsoft France, Cyril Guilleminot,<br />
directeur de Gameloft pour la France, et Laurent<br />
David, Directeur général de Media 365, société<br />
du groupe Sportever.<br />
Dans ce beau parterre, représentant l’ensemble<br />
des acteurs de la chaîne de valeur, on regrettait<br />
cependant deux absents de taille : Apple, l’initiateur<br />
de cette dynamique de marché à grande<br />
échelle de l’écosystème OS-contenus, et Google,<br />
dont la plate-forme mobile Android est le<br />
challenger le plus dynamique et, probablement,<br />
le plus dangereux de la marque à la pomme.<br />
Invitées par nos soins à prendre part au débat,<br />
les deux sociétés ont décliné pour différentes<br />
raisons : « politique de communication consistant<br />
à ne jamais intervenir dans ce genre de manifestations<br />
» (Apple), et « absence d’interlocuteur<br />
habilité à s’exprimer en Europe sur Android<br />
» (Google). <strong>Le</strong>ur absence physique ne les<br />
a cependant pas exclues du débat, loin de là…<br />
<strong>Le</strong>s smartphones<br />
en pleine croissance<br />
Animée par Ariel Gomez (JDT) et Stéphane<br />
Kauffmann (JDLI, Ere Numérique), la discussion<br />
a démarré sur un constat chiffré, présenté par<br />
Mathieu Cortesse de GFK. « Au cours de l’année<br />
2010, les smartphones ont représenté 30 %<br />
des ventes de téléphones mobiles en France.<br />
L’année 2012 devrait être celle du basculement :<br />
les smartphones devraient représenter, à eux<br />
seuls, 60 % des ventes de terminaux ». Dans le<br />
paysage mobile actuel, composé, selon l’institut<br />
d’études de près de 10 millions de smartphones,<br />
Apple conserve la plus grosse part de marché<br />
avec 45 % du parc, les combinés sous Android,<br />
Symbian, Windows et RIM affichent chacun des<br />
parts de marché comprises entre et 12 et 14 %.<br />
« Lorsque nous développions sur<br />
Java, nous avions l’habitude de<br />
travailler sur 1000 téléphones<br />
différents. C’est le métier des<br />
développeurs : ils élaborent des<br />
jeux et les portent sur différentes<br />
plates-formes. [Même si] les OS<br />
sont différents, il existe des<br />
similitudes. On peut par exemple<br />
Cyril Guilleminot, Gameloft<br />
Malgré les grandes difficultés que rencontre<br />
Nokia face à Apple, leader incontesté du marché<br />
des smartphones, Nokia veut rester bon<br />
joueur. « Apple a fait du bon boulot », concède<br />
François Bornibus, directeur général France de<br />
Nokia. « Ils ont montré qu’un mobile pouvait servir<br />
à autre chose qu’à faire transiter de la voix.<br />
(…) Notre stratégie consiste à offrir un smartphone<br />
à tous les utilisateurs, à des prix très bas<br />
et aussi pour les comptes bloqués. Cette largeur,<br />
nous voulons aussi l’offrir avec une diversité<br />
de facteur de formes ».<br />
Chez Samsung, la politique n’est pas différente.<br />
« Nous voulons adresser tous les publics. Donc,<br />
nous ne choisissons pas un OS au lieu d’un<br />
autre, explique David Eberlé, directeur division<br />
télécom chez Samsung France. Notre voulons<br />
continuer à développer des produits pour tous<br />
et une stratégie multi-OS. En somme, nous voulons<br />
avoir les mains-libres ». Pour autant, rappelle<br />
Alice Holzman, directrice adjointe en<br />
charge du grand public chez Orange, la propension<br />
des acteurs du secteur à diviser le marché<br />
en fonction des systèmes d’exploitation des<br />
combinés ne correspond en rien à celle de<br />
13 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011
JDT216-P10-15- EVE Mob. d'Or OKAG:JDT 24/01/2011 10:33 Page 14<br />
Événement<br />
Mobiles d’Or<br />
consommateurs. « Vu du client, l’OS n’est pas<br />
connu. <strong>Le</strong> choix d’un combiné s’effectue d’avantage<br />
sur une forme, un écran et un prix. Plus de<br />
40 % des combinés commercialisés par Orange<br />
en fin d’année sont des smartphones » assure la<br />
responsable d’Orange. Celle-ci reconnait toutefois<br />
que « la richesse de l’environnement est importante<br />
». Du point de vue de l’opérateur<br />
historique, il apparait, pour le moment, impossible<br />
d’établir une relation entre le système<br />
d’exploitation et le choix de l’acheteur.<br />
Course à l’application<br />
L’attrait qu’exerce l’univers applicatif sur les<br />
acheteurs et les utilisateurs de smartphone est<br />
quant à lui bien établi. Qu’il s’agisse d’Apple,<br />
fort d’un catalogue de 300 000 applications,<br />
d’Android, qui en revendique plus de 100 000 et<br />
de Nokia, dont la plate-forme Ovi Store affiche<br />
un total de 35 000 logiciels, l’application s’est<br />
affirmée, puis imposée comme un élément indispensable,<br />
certes, mais également incontournable.<br />
« Aujourd’hui, tous les OS doivent se<br />
lancer dans une course à l’application », affirme<br />
Mathieu Cortesse. Une course à laquelle<br />
Microsoft se refuse –pour le moment ?- de<br />
prendre part. Sa nouvelle plate-forme, Windows<br />
Phone 7, constitue un nouveau départ pour l’éditeur.<br />
La firme de Redmond, consciente de son<br />
retard dans la téléphonie mobile d’une part et<br />
dans le monde des applications de l’autre, exclut<br />
la multiplication effrénée des applications.<br />
« Nous comptons à ce jour un peu plus de 3000<br />
applications sur Microsoft Market Place »,<br />
indique Olivier Ribet, directeur de la division mobile<br />
chez Microsoft France. « Nous recherchons<br />
avant tout la qualité et la richesse d’expérience.<br />
(…) A travers le lancement de nouveaux terminaux,<br />
nous avons surtout voulu redéfinir une<br />
plate-forme pour que les développeurs issus de<br />
l’univers Xbox et ceux issus du PC puissent travailler<br />
». Si, dans sa démarche, Microsoft entend<br />
se singulariser, une catégorie de logiciels<br />
devrait également être très présente sans son<br />
catalogue : les jeux.<br />
Parmi les petits logiciels destinés aux téléphones<br />
mobiles, les jeux occupent une place<br />
une place à part. L’un des logiciels les plus téléchargés<br />
du moment, Angry Birds, du développeur<br />
finlandais Rovio affiche 42 millions de<br />
téléchargements, dont 12 millions payants. <strong>Le</strong><br />
développeur français Gameloft rencontre également<br />
le succès grâce à sa très large gamme<br />
de jeux et à un positionnement astucieux sur<br />
iPhone. « Ce modèle d’affaires vertueux et un<br />
bon canal de distribution donnent de la puissance<br />
» explique Cyril Guilleminot, directeur de<br />
la division mobile chez Gameloft. « Aujourd’hui,<br />
le jeu est devenu le contenu leader. Avant, il<br />
était compliqué de parler du jeu sur téléphone<br />
mobile. Maintenant, avec les smartphones, la<br />
qualité de jeu peut être pareille, voire meilleure<br />
que sur console [portable] (…). Il existe également<br />
une diversité de contenus qui n’était pas<br />
envisageable avant. Nous sommes sur ce secteur<br />
depuis 10 ans maintenant. Notre partenariat<br />
[avec certains acteurs] va plus loin que le<br />
volume d’applications écoulées. Quand un Samsung<br />
choisit de faire la publicité [de la Galaxy<br />
Tab] avec Nova, ça permet de dire que le jeu sur<br />
mobile est devenu un marché solide ».<br />
<strong>Le</strong>s jeux omniprésents<br />
Cette dominance du jeu sur les autres applications<br />
se confirme, notamment sur le smartphone<br />
de la firme de Cupertino. « Sur l’iPhone,<br />
les jeux représentent 18 % de l’offre », précise<br />
« Nous voulons adresser tous les<br />
publics. Donc, nous ne choisissons<br />
pas un OS au lieu d’un autre.<br />
Notre voulons continuer à<br />
développer des produits pour tous<br />
et une stratégie multi-OS. En<br />
somme, nous voulons avoir les<br />
mains-libres »<br />
David Eberlé, Samsung<br />
Mathieu Cortesse. Dans les contenus pour mobile,<br />
les modèles du gratuit et du payant<br />
s’opposent. Sur l’App Store, le modèle payant,<br />
avec plus de 60 % des téléchargements, s’impose<br />
face au gratuit. Sur Android Market, gratuit<br />
et payant se trouvent presque à égalité. En<br />
matière d’usages, explique François Bornibus,<br />
le modèle gratuit a tendance à faire progresser<br />
très fortement les usages. « En mai 2010, Nokia<br />
a rendu la navigation gratuite au niveau mondial.<br />
Quand ce service était payant, entre 10 et<br />
15 % des gens payait pour l’utiliser. Aujourd’hui,<br />
90 % des gens le téléchargent. Cette offre de<br />
gratuité a permis de prendre des parts de marché<br />
», assure le responsable de chez Nokia.<br />
D’autres modèles se sont imposés, mélangeant<br />
gratuit et payant. Laurent David, directeur général<br />
de Media365 (société du groupe Sportever,<br />
créée par Patrick Chêne, spécialisée dans<br />
la production de contenus multimédia liés<br />
au sport), revendique « un double modèle<br />
d’affaires ». « Nous réalisons la production des<br />
contenus vidéo sportifs (tournage des manifestations<br />
sportives). Sur ces contenus, nous facturons<br />
notre prestation à Orange pour différents<br />
sports comme le foot ou le basket. Pour les<br />
contenus dépourvus de vidéo, nous sommes<br />
dans un système beaucoup plus concurrentiel, il<br />
existe de fait beaucoup plus de contenus gratuits.<br />
[Sur ces contenus], nous avons intégré des<br />
produits publicitaires ».<br />
« Avant, le système<br />
était fermé »<br />
La question des revenus s’érige également<br />
comme l’une des autres interrogations majeures<br />
des acteurs de l’écosystème. <strong>Le</strong>s opérateurs, en<br />
première ligne, car pourvoyeurs de la capacité<br />
réseau nécessaires au transport des données,<br />
demeurent éloignés de la manne générée par<br />
les kiosques d’applications. Si Nokia et Microsoft<br />
s’accordent sur le fait que ces derniers sont<br />
une composante du réseau et qu’à ce titre, ils<br />
doivent eux aussi recevoir une partie des revenus<br />
issus de la vente d’applications, dans les<br />
faits, la situation n’a pas vraiment évolué, ce<br />
que regrette Alice Holzman. « Avant, le système<br />
était fermé. Si nous n’avions pas investi, il n’y<br />
aurait pas d’écosystème (…) Cet écosystème<br />
fonctionne. <strong>Le</strong>s opérateurs sont-ils légitimes ?<br />
Oui et ils ont une stratégie. (…) [A titre d’exemple],<br />
nous avons beaucoup misé sur la TV mobile.<br />
Nous générons du revenu et de la valeur. La<br />
télévision d’Orange sur Apple a été téléchargée<br />
plus de 1,5 million de fois. Nous avons également<br />
été présents sur le foot. Nous ne souhaitons<br />
pas être partout. Cependant, nous sommes<br />
prêts à jouer notre rôle ». Pour Alice Holzman,<br />
l’opérateur joue plutôt un rôle de « facilitateur ».<br />
Pour reprendre la main, les opérateurs ont imaginé<br />
une nouvelle approche. Ils l’ont présentée<br />
plus tôt, cette année, lors du Mobile World<br />
Congress à Barcelone. La WAC (Wholesale<br />
Application Community), un organisme fédérateur<br />
chargé de mettre en place à une plateforme<br />
à partir de laquelle les opérateurs<br />
pourraient proposer des applications directement<br />
à leurs clients, fait figure d’atout pour les<br />
opérateurs. Cette initiative, en rupture totale<br />
avec le modèle popularisé par Apple et Google<br />
se veut ouverte, pour les opérateurs comme<br />
pour les constructeurs de terminaux. « La WAC<br />
s’est créée avec des constructeurs et des opérateurs<br />
avec une volonté d’ouverture et de participation<br />
sectorielle », assure Alice Holzman.<br />
Pour François Bornibus, la simplification est un<br />
facteur nécessaire. « Cette simplification repose<br />
sur quatre éléments : un choix dans les appli-<br />
Mathieu Cortesse, GFK : « Au cours de l’année 2010, les<br />
smartphones ont représenté 30 % des ventes de<br />
téléphones mobiles en France. L’année 2012 devrait être<br />
celle du basculement : les smartphones devraient<br />
représenter, à eux seuls, 60 % des ventes de terminaux »<br />
Apple conserve la plus grosse part de marché avec 45 %<br />
du parc, les combinés sous Android, Symbian, Windows et<br />
RIM affichent chacun des parts de marché comprises<br />
entre et 12 et 14 %.<br />
<strong>Le</strong>s jeux arrivent en premier lieu sur AppStore comme sur<br />
Android Market<br />
<strong>Le</strong>s prix sont légèrem<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
14
JDT216-P10-15- EVE Mob. d'Or OKAG:JDT 24/01/2011 10:33 Page 15<br />
« <strong>Le</strong> monde des applications<br />
devrait entrer dans une phase de<br />
foisonnement. Plus tard, ça se<br />
rationnalisera. On peut penser<br />
que 3 grands systèmes<br />
d’applications vont s’imposer ».<br />
Alice Holzman, Orange<br />
cations, le travail de l’opérateur, des outils de<br />
développement pour les créateurs d’applications<br />
et, en dernier, un travail d’explication en<br />
destination des annonceurs. »<br />
<strong>Le</strong> rôle central<br />
des développeurs<br />
<strong>Le</strong>s différents participants s’entendent, logiquement,<br />
sur le rôle essentiel des développeurs<br />
dans l’écosystème applicatif. Pour les opérateurs<br />
comme pour les fabricants, la multiplication<br />
des OS pousse les créateurs d’applications<br />
à développer plusieurs fois les applications pour<br />
les différentes plates-formes. Mais cela ne<br />
semble pas vraiment préoccuper Gameloft.<br />
« Lorsque nous développions sur Java, nous<br />
avions l’habitude de travailler sur 1000 téléphones<br />
différents, explique Cyril Guilleminot.<br />
C’est le métier des développeurs : ils élaborent<br />
des jeux et les portent sur différentes platesformes.<br />
[Même si] les OS sont différents, il<br />
existe des similitudes. On peut par exemple exploiter<br />
nos connaissances sur les set-top box<br />
pour les tablettes. (…) Au-delà de la plateforme,<br />
c’est davantage une problématique industrielle.<br />
Si Renault doit faire des fourgonnettes,<br />
il adaptera ses usines en conséquence.<br />
C’est pareil pour nous ». Pour François Bornibus,<br />
la question mérite d’être posée. « Il existe<br />
un véritable risque de fragmentation, plaide le<br />
responsable de Nokia. Sur Android, il existe 7<br />
ou 8 versions de Facebook. Nous, nous voulons<br />
un seul produit qui fonctionne sur tous nos terminaux<br />
». Bien au fait de l’importance prise par<br />
la communauté des développeurs pour faire décoller<br />
d’une part, puis pour faire vivre un écosystème,<br />
Samsung compte sur sa force de<br />
frappe pour attirer les créateurs d’applications<br />
sur sa plate-forme, Bada. « <strong>Le</strong> parc de produits<br />
sous Bada est important. En 5 mois, le marché<br />
français s’est étoffé de 700 000 utilisateurs de<br />
actifs. Sur cette plate-forme, plus de 8 millions<br />
de téléchargements ont été réalisés en 5 mois »,<br />
explique David Eberlé. Pour parvenir à ce résultat,<br />
le constructeur coréen a bénéficié du très<br />
fort support des opérateurs. L’arrivée des tablettes<br />
numériques ne rebat pas vraiment les<br />
cartes. L’essor attendu de ces nouveaux supports<br />
devrait fournir aux différents acteurs de<br />
l’industrie une espace supplémentaire pour promouvoir<br />
leur stratégie multi-écrans. Selon Alice<br />
Holzman, « le monde des applications devrait<br />
entrer dans une phase de foisonnement. Plus<br />
tard, ça se rationnalisera. On peut penser que 3<br />
grands systèmes d’applications vont s’imposer<br />
». Ce qui ne devrait pas vraiment faire de<br />
différence pour Gameloft qui vient de proposer<br />
ses applications sur le Free Store, le kiosque<br />
d’applications sur du FAI Free. « [Pour nous], il<br />
apparait difficile de prédire la victoire d’un seul<br />
système ou de plusieurs. Même si un seul OS<br />
devait s’imposer, les facteurs de forme seraient<br />
différents, et les écrans aussi. C’est le marché<br />
qui veut ça. » ■<br />
Thomas Pagbe<br />
t légèrement plus élevés sur l’AppStore d’Apple que sur Android Market<br />
15 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011
JDT216-P16-Infra-ActuOkTP:JDT 21/01/2011 15:06 Page 6<br />
Actualité<br />
infrastructures<br />
en bref<br />
Silver Peak<br />
à la conquête des<br />
datacenters européens<br />
Silver Peak, nouveau venu dans le monde<br />
de l’optimisation Wan, veut bousculer la<br />
suprématie de Riverbed dans le domaine.<br />
L’entreprise, qui fait ses premiers pas en<br />
Europe, ambitionne de s’installer<br />
durablement sur ce nouveau marché avec<br />
des produits destinés aux datacenters. « A<br />
la différence d’autres gros acteurs du<br />
marché, nous avons choisi de déployer<br />
notre service pour les clients qui génèrent<br />
de gros volumes de données, ceux qui<br />
utilisent du fiber channel, ou pour<br />
optimiser les transactions entre les filiales<br />
et les sièges des entreprises » explique<br />
Mike Betz, vice-président EMEA de Silver<br />
Peak.<br />
Techniquement, si la solution de Silver<br />
Peak propose les mêmes services<br />
d’accélération de flux que la concurrence,<br />
elle s’en éloigne, selon Mike Betz grâce,<br />
notamment grâce à un travail sur les<br />
couches basses du réseau. « Tous les<br />
autres vendeurs travaillent au niveau 7,<br />
explique-t-il. Ils identifient le trafic et<br />
l’optimisent. (…) Chez Silver Peak nous<br />
pensons que l’optimisation WAN doit<br />
fonctionner comme un firewall. On<br />
l’installe et elle fonctionne. De plus, nous<br />
travaillons sur la couche 3 (tout comme<br />
Riverbed, ndr), ce qui nous permet de<br />
modifier n’importe quel trafic IP, qu’il<br />
s’agisse de données de stockage, de voix,<br />
ou de vidéo ».<br />
Silver Peak entend également se<br />
différencier sur un autre point : son<br />
travail sur les paquets de données. <strong>Le</strong>s<br />
appliances physiques (NX) et virtuelles<br />
(VX et VRX) du constructeur, dotées de<br />
fonctions d’accélération et de<br />
déduplication, s’avèrent « intelligentes ».<br />
<strong>Le</strong>s boitiers peuvent, d’une part, corriger<br />
les erreurs des paquets et respecter les<br />
séquences d’envoi de ces mêmes paquets.<br />
Ces deux opérations « évitent le besoin de<br />
renvoyer des informations sur le réseau »,<br />
ajoute Mike Betz. « Nous reconstruisons le<br />
paquet sans le renvoyer, complète Jeff<br />
Aaron vice-président marketing. C’est<br />
important pour le cloud public ».<br />
Pour s’imposer sur le marché européen et<br />
notamment en France, Sliver Peak veut<br />
s’appuyer sur un important réseau de<br />
partenaires. Il compte déjà parmi ces<br />
derniers des sociétés telles qu’Hitachi,<br />
EMC et Avaya. A termes, Silver Peak<br />
compte également se rapprocher des<br />
opérateurs, et notamment d’Orange, mais<br />
pas avant d’avoir installé sa distribution.<br />
■ TP<br />
Très haut débit<br />
Sept collectivités testent<br />
le THD<br />
En matière de très haut débit, les<br />
pouvoirs publics continuent à soutenir<br />
le développement de projets<br />
de déploiement de fibre optique en<br />
zone peu dense. Dans le cadre de l’appel<br />
à projets lancé en aout 2010, sept projets<br />
pilotes ont été retenus en Savoie, Puy de<br />
Dôme, Seine et Marne, Lozère, Haute Savoie,<br />
Manche et Vendée.<br />
<strong>Le</strong>s projets sélectionnés pour la phase de<br />
test se verront tous verser une subvention<br />
à hauteur de 50 % au maximum et d’une<br />
valeur maximale de 500 000 euros. En<br />
fonctionnement à partir du premier trimestre<br />
de l’année 2011, ces projets pilotes,<br />
permettront à l’Etat de mieux<br />
appréhender la problématique du déploiement<br />
de la fibre, tant au niveau technique<br />
qu’administratif. Ce que confirme<br />
Jean-Christophe Boyard, responsable des<br />
infrastructures de télécommunication<br />
chez Manche numérique. « Cet appel d’offres<br />
permet à l’Etat d’étalonner. <strong>Le</strong>s pouvoirs<br />
publics veulent faire discuter les<br />
opérateurs et [observer] la mise en place<br />
des processus industriel dans ces<br />
zones ».<br />
« Pour nous, poursuit Jean-Christophe<br />
Boyard, l’intérêt consiste à connaître les<br />
avantages que pourront tirer les petits<br />
opérateurs et également les conditions<br />
techniques qui leur seront proposés. En<br />
outre, cela nous permettra également de<br />
lancer notre projet de résorption en zone<br />
blanche avec la fibre optique. [Dans cette<br />
zone], nous ferons des combinaisons<br />
technologiques, en déployant du WiFi, du<br />
MiMO et également de la montée de débit<br />
en sous-boucle ».<br />
La Seine et Marne (77), également au<br />
nombre des collectivités retenues, dont la<br />
DSP est gérée par Covage, va également<br />
bénéficier du soutien de l’Etat pour déployer<br />
un pilote sur le site de Chevry-Cossigny.<br />
Interrogé peu de temps avant la<br />
publication des résultats, Jean-Michel<br />
Soulier, p-dg de Covage, estimait que le 77<br />
bénéficiait d’un contexte bénéfique. « <strong>Le</strong><br />
réseau Semafor existe, (…) on peut donc<br />
déployer rapidement un réseau FTTH. »<br />
■ Affiner la stratégie de développement<br />
<strong>Le</strong>s pilotes, qui devraient se poursuivre<br />
pendant une durée de neuf mois, permettront<br />
aux départements d’affiner leur propre<br />
stratégie de déploiement. La Manche,<br />
à travers son syndicat mixte Manche numérique,<br />
poursuivra son plan de déploie-<br />
Sept collectivités déploient pendant 9 mois des<br />
infrastructures pilote pour de futurs réseaux de fibre<br />
optique. Pour l’Etat, ces tests grandeur nature<br />
donneront de nombreuses indications sur le<br />
déploiement futur du FTTH en zone peu dense.<br />
Appliance<br />
ment sur les villes de Saint-Lô et de Cherbourg.<br />
« Nous nous plions à la loi qui demande<br />
que les collectivités réalisent un<br />
schéma directeur départemental en accord<br />
avec les autres collectivités de la région.<br />
Il est en cours d’élaboration. A partir<br />
de là, nous fixerons différents caps. L’un<br />
de nos objectifs consiste à tout fibrer sous<br />
dix ans », indique Jean-Christophe<br />
Boyard. D’ici là, à fin 2012, La Manche espère<br />
atteindre les 35 000 prises en très<br />
haut débit. Pour les opérateurs d’opérateurs<br />
comme Covage, la phase de test devrait<br />
constituer un moyen supplémentaire<br />
de démontrer son savoir-faire. Ces déploiements<br />
pilotes constituent l’un des<br />
éléments du plan du gouvernement qui<br />
envisage la couverture de 100 % de la population<br />
française en fibre optique en<br />
2025. Selon des évaluations, notamment<br />
reprises par le sénateur Hervé Maurey<br />
pour son rapport sur le THD remis au Premier<br />
ministre, le coût de la construction<br />
d’un réseau THD pour l’ensemble des<br />
Français s’élèverait à 30 milliards d’euros.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
Bluecoat facilite la sécurité pour<br />
les PME<br />
Avec ProxyOne, sa nouvelle appliance,<br />
Bluecoat adapte sa solution de sécurité<br />
Web aux besoins des PME. « C’est un<br />
produit de sécurité internet pour les PME »,<br />
explique Sasi Murthy, ‘senior director product<br />
marketing’. L’appliance, de taille réduite,<br />
fonctionne comme sa « grande<br />
sœur » : elle permet de protéger le système<br />
d’information (SI) contre les menaces présentes<br />
sur Internet. La protection, garantie<br />
en temps réel, est assurée par Webpulse,<br />
intégrée au boîtier. <strong>Le</strong> boîtier embarque<br />
également ProxyClient, une solution qui<br />
permet de bloquer ou d’accélérer une application<br />
en quelques clics.<br />
Pour rendre sa solution plus accessible au<br />
PME, Bluecoat a choisi la simplification.<br />
« La technologie que nous avons choisie<br />
est moins complexe à utiliser et plus aisée<br />
à déployer. Il suffit de préciser l’adresse IP<br />
puis le DNS. (…) L’interface utilisateur a<br />
elle aussi été simplifiée, on évite les lignes<br />
de commande compliquées », assure Sasi<br />
Murthy. <strong>Le</strong> monitoring bénéficie également<br />
de l’effort de simplification. <strong>Le</strong> DSI peut surveillerl’ensemble<br />
du trafic sans préconfiguration<br />
nécessaire, application par<br />
application. Même chose pour la mise à<br />
jour, qui est automatique. « L’administrateur<br />
n’a plus qu’à choisir le moment où il veut la<br />
lancer », poursuit Sasi Murthy.<br />
L’ensemble des fonctions du ProxyOne permet,<br />
au final, d’assurer une gestion granulaire<br />
et élémentaire de la sécurité du<br />
réseau. Présentée comme un élément de<br />
sécurité additionnel, l’appliance, placée<br />
derrière le pare-feu, constitue, aux yeux de<br />
Bluecoat, une manière de fournir aux entreprises<br />
plus de visibilité sur la sécurité de<br />
leur SI. ■ TP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
16
Une certaine image<br />
de la perfection<br />
signée Sennheiser<br />
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plus fidèle reflet de ses hautes performances<br />
technologiques : un vrai trésor d’innovations.<br />
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autonomie et son confort sur-mesure.<br />
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JDT216-P18-19-INFRA-ReportageOkTP:JDT193 20/01/2011 10:56 Page 18<br />
Reportage<br />
infrastructures<br />
Par Ariel Gomez<br />
<strong>Le</strong> centre de R&D<br />
d’Ericsson à Santa<br />
Clara, dans la Silicon<br />
Valley, est au cœur de<br />
l’évolution à la fois<br />
technologique et<br />
stratégique de<br />
l’équipementier, tant<br />
sur les réseaux que<br />
sur l’approche<br />
désormais très<br />
ouverte en termes de<br />
plates-formes<br />
applicatives. Visite<br />
dans ce « saints des<br />
saints », au moment<br />
ou l’opérateur<br />
Verizon lançait son<br />
réseau LTE fourni par<br />
Ericsson… et Alcatel<br />
Lucent.<br />
Ericsson Silicon Valle<br />
Voyage au cœur d<br />
Il faut reconnaître un certain sens de l’opportunité<br />
aux dirigeants d’Ericsson. Lorsque,<br />
mi 2008, ils ouvrent leur centre de R&D à<br />
Santa Clara, en plein cœur de la Silicon Valley,<br />
ils ne soupçonnent probablement pas l’incroyable<br />
recentrage que va opérer, en<br />
seulement quelques mois, le centre de gravité<br />
de la téléphonie mobile autour de ces quelques<br />
dizaines de kilomètres carrés de bureaux qui<br />
constituent La Mecque des technologies de l’information.<br />
« Dans les années 1990, l’Europe<br />
était leader de l’innovation dans la mobilité ; ce<br />
leadership est parti vers l’Asie en 2000 (Corée,<br />
Japon, Taïwan), puis, en 2010, le leadership est<br />
passé aux USA avec des entreprises comme<br />
Apple, Android, Facebook… », résume Brian<br />
Wilcove, general partner chez Sofinnova Ventures,<br />
société de capital risque très active dans<br />
la Silicon Valley.<br />
L’équipementier suédois, qui avait fait le choix<br />
de s’installer dans cette région de la Californie<br />
pour mieux préparer la rencontre entre les<br />
mondes de la mobilité cellulaire et de l’Internet,<br />
ne tarde pas à comprendre – notamment avec<br />
l’arrivée de Hans Vestberg à sa tête -, qu’une<br />
forte accélération se profile. Il réagit en nommant<br />
une pointure à la tête de son centre de<br />
R&D. Håkan Eriksson, qui est déjà le directeur<br />
technique du groupe (CTO), prend la présidence<br />
d’Ericsson Silicon Valley et de son équipe de<br />
800 personnes.<br />
Un autre facteur a pesé dans l’implantation californienne<br />
du centre névralgique de la R&D<br />
d’Ericsson : les Etats Unis sont sa 2ème zone<br />
géographique après l’Europe et représentent<br />
entre 25 et 27 % de son chiffre d’affaires.<br />
L’équipementier, qui fournit tous les grands opérateurs<br />
américains, y emploie 14 000 personnes.<br />
Håkan Eriksson, directeur technique d’Ericsson<br />
(CTO), président d’Ericsson Silicon Valley<br />
Plus de connexions dans un<br />
monde ouvert<br />
C’est ici aussi, à Santa Clara, que prend corps la<br />
profession de foi qu’Ericsson brandit depuis<br />
deux ans, celle d’un « monde aux 50 milliards<br />
de connexions ». « En 2020, tout qui pourra bénéficier<br />
d’une connexion sera connecté », explique<br />
Håkan Eriksson. C’est le fameux<br />
« Internet des objets », au sein duquel on dénombrera<br />
5 milliards de personnes et 1 milliard<br />
d’endroits connectés, le reste étant composé<br />
d’objets de toutes sortes (consoles de jeux,<br />
écrans de TV, voitures, équipements électroménagers…).<br />
Bref, tout aura une adresse IP et,<br />
dans bien des cas, une carte SIM.<br />
En attendant, la tendance semble bien amorcée.<br />
« Aujourd’hui, la majorité des connexions<br />
est mobile, poursuit-il, en 2015, sur 4 milliards<br />
de connectés, il y aura 600 millions de connectés<br />
aux réseaux fixes et 3,4 milliards aux réseaux<br />
mobiles ».<br />
L’enjeu, cependant, n’est pas que celui de l’accès<br />
et des infrastructures nécessaires pour répondre<br />
à une telle demande. C’est aussi celui<br />
de la création d’un écosystème qui est aussi en<br />
train de s’organiser au sein de la Silicon Valley.<br />
Cet écosystème concerne celui des terminaux<br />
et applications, celui des réseaux convergés (qui<br />
opèrent, pour Ericsson, depuis Santa Clara), et<br />
des partenariats avec d’autres acteurs du secteur.<br />
En ce sens, le crédo de la seule recherche<br />
interne est désormais révolu chez Ericsson au<br />
profit d’une ouverture dont le besoin ne pourra<br />
aller que croissant.<br />
« Au 2ème semestre 2008, 70 % des systèmes<br />
d’exploitation mobiles étaient sous licence, au<br />
2ème semestre 2010, 60 % étaient des OS libres<br />
», détaille Håkan Eriksson, en guise d’illustration.<br />
Augmenter la capacité,<br />
améliorer l’efficacité<br />
Pour sa part, la question de l’accès pour ces 50<br />
milliards de connexions à venir reste une donnée<br />
cruciale. « Entre le 2ème semestre 2009 et<br />
la période correspondante 2010, le trafic de<br />
données [sur les réseaux cellulaires] a triplé,<br />
poursuit Håkan Eriksson. Et c’est la région<br />
EMEA qui consomme le plus de trafic mobile ».<br />
En cause : les smartphones et les utilisateurs<br />
de haut débit mobile (laptops, tablettes…). A<br />
côté des 10 kbit/s de débit<br />
pour 10 à 50 Mo mensuels<br />
de données par mois requis<br />
par la voix, un smartphone<br />
exige entre 100 kit/s et 1<br />
Mbit/s pour 100 à 500 Mo<br />
de données et un PC ou tablette,<br />
plus de 1 Mbit/s et de<br />
1 à 5 Go/mois.<br />
Dès lors, avec un trafic data<br />
qui croît 10 fois plus vite que<br />
la voix, comment faire face à<br />
une telle évolution des besoins<br />
tout en évitant un déploiement<br />
exponentiel<br />
d’équipements de réseau ;<br />
politique incompatible une démarche de développement<br />
durable ?<br />
« En clair, résume Håkan Eriksson, comment<br />
augmenter notre capacité dans un facteur de<br />
1000 ? ». Pour Ericsson, le challenge passe par<br />
une combinaison d’améliorations technologiques<br />
et d’architecture des réseaux. Ainsi, le<br />
choix des technologies HSPA et LTE au lieu du<br />
WCDMA permet une amélioration de capacité<br />
d’un facteur de un à dix. Ensuite, l’amélioration<br />
de l’efficacité spectrale permettant de transporter<br />
2 Mbit/s par Hertz ou lieu de 1 Mbit/s<br />
permet encore de doubler la mise. A cela s’ajoutent<br />
les allocations supplémentaires de spectre,<br />
qui permettent de multiplier la capacité par<br />
cinq, puis, l’utilisation de cellules couvrant un<br />
rayon trois fois plus petit, qui apportent à leur<br />
tour une multiplication par 10 de la capacité.<br />
Si cette démonstration « facile » demande à être<br />
Derrière les infrastructures, les services, dont ceux de télévision HD<br />
transmis en LTE.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
18
JDT216-P18-19-INFRA-ReportageOkTP:JDT193 20/01/2011 10:56 Page 19<br />
ley<br />
r de l’innovation<br />
vérifiée par les faits, Ericsson n’est reste pas<br />
moins parmi les équipementiers les mieux placés<br />
pour tenir cette promesse. Premier détenteur<br />
de brevets LTE (dont les 25 % des brevets<br />
essentiels de cette technologie), le suédois se<br />
fait fort d’en tirer le meilleur parti au service des<br />
opérateurs.<br />
<strong>Le</strong> rôle des opérateurs dans<br />
l’écosystème<br />
Ces derniers doivent également faire face à de<br />
nombreux défis, et pas seulement technologiques.<br />
C’est particulièrement vrai aux Etats<br />
Unis, comme l’explique Ryan Koontz, analyste<br />
chez Inflection Point Research. « <strong>Le</strong> modèle d’affaires<br />
des FAI change, ils sont challengés pour<br />
monter dans la chaîne de valeur. Aujourd’hui, ils<br />
sont les propriétaires du<br />
dernier kilomètre, demain,<br />
ils deviendront fournisseurs<br />
de contenus (CDN),<br />
des portails internet et<br />
d’applications ». Cette mutation<br />
est tirée par une demande<br />
de contenu<br />
(notamment vidéo) omniprésente,<br />
qu’on résume<br />
désormais par l’acronyme<br />
« Atawad » (any time, any<br />
where, any device, autrement<br />
dit, n’importe quand,<br />
n’importe où et sur n’importe<br />
quel terminal). Mais<br />
elle l’est aussi par l’avènement<br />
de services de plus<br />
en plus sophistiqués en mode cloud, par l’abondance<br />
de la bande passante fixe et mobile disponible,<br />
et par l’ouverture des détenteurs de<br />
droits (dont ceux d’Hollywood) à de nouveaux<br />
modèles économiques.<br />
« Aujourd’hui [1er décembre, NDLR], un studio a<br />
annoncé qu’il allait rendre ses contenus disponibles<br />
en streaming avant même de les proposer<br />
aux chaînes premium de contenu telles que<br />
HBO », poursuit Ryan Koontz ; une initiative qui<br />
part du constat qu’on peut « tout streamer vers<br />
tout un tas de terminaux : TV, tablettes, Xbox,<br />
PS3, apple TV, Google TV, nouvelles set top<br />
boxs... » et que « les jeunes générations ne<br />
s’abonnent jamais aux chaînes broadcast [hertziennes]<br />
». Pour l’analyste, on assiste à une triple<br />
révolution : celle des services vidéo, celle<br />
des applications et celle du cloud computing.<br />
La fin des forfaits illimités ?<br />
Reste à savoir, concrètement, comment les opérateurs<br />
pourront tirer le meilleur profit de cette<br />
nouvelle situation, dans un contexte où les enjeux<br />
sont énormes au niveau mondial.<br />
« Pour les fournisseurs de services de communication,<br />
le chiffre d’affaires devrait passer, d’ici<br />
2015 de 1186 à 1286 Mds de dollars, en s’appuyant<br />
notamment sur l’innovation », pronostique<br />
Håkan Eriksson. Pour les fournisseurs<br />
d’accès, le saut est encore plus important : de<br />
300 à 596 Mds de dollars, en faisant levier sur<br />
leurs « tuyaux », et avec une différentiation<br />
basée sur la qualité de service. Enfin, les fournisseurs<br />
de services à valeur ajoutée devraient<br />
voir passer leur chiffre d’affaires, toujours sur<br />
la même période, de 18 à 76 Mds de dollars,<br />
grâce à la valorisation de leurs actifs et à leur<br />
expansion dans la chaîne de valeur.<br />
« <strong>Le</strong>s opérateurs disposent de nombreux atouts<br />
pour capter de la valeur, explique Don McCullough,<br />
VP marketing pour l’IP et le broadband<br />
pour l’Amérique du Nord. On peut citer les services<br />
de communication (voix, SMS, messagerie<br />
instantanée…), la connectivité data, les<br />
données personnelles de l’utilisateur, l’identité<br />
et l’identification, la gestion de la sécurité et<br />
des terminaux… Aujourd’hui, les utilisateurs<br />
achètent un service ‘best effort’ [l’opérateur<br />
donne ce qu’il peut en fonction des disponibilités<br />
réseau]. Or, nous, nous poussons les opérateurs<br />
à proposer de la Qualité de service (QoS),<br />
qu’il sera possible de tronçonner en fonction des<br />
catégories d’applications ».<br />
Avec un cœur de réseau tout IP et une architecture<br />
IMS, il est en effet possible de monitorer et<br />
de modifier les flux, d’appliquer une politique<br />
de distribution, et de produire des services différenciés.<br />
« En proposant aux consommateurs des niveaux<br />
de service [payants] ; l’opérateur peut en outre<br />
mieux gérer la charge du réseau radio et améliorer<br />
le contrôle et la visibilité de l’utilisateur ».<br />
Quant à savoir si le débat sur la net neutralité<br />
peut influer cette évolution de marché, Don<br />
McCullough, répond très clairement. « Pour<br />
fournir 1000 fois plus de débit, cela coûte de<br />
l’argent. C’est les régulateurs qui doivent décider<br />
qui va payer et comment. Or, nous sommes<br />
actuellement dans un point d’inflexion : les actionnaires<br />
ont payé pour bâtir les réseaux, il faut<br />
voir maintenant qui va payer la suite »... ■<br />
LTE : c’est parti avec Verizon !<br />
Ce n’est pas un galop d’essai technique, mais un lancement<br />
commercial à grande échelle : 100 millions de personnes<br />
couvertes à l’ouverture fin 2010, près de 300 millions<br />
prévues début 2013. Bénéficiant pour la première fois de la<br />
même bande de fréquence pour l’ensemble du territoire<br />
(celle des 700 MHz), Verizon lance la 4G (services data<br />
seulement, la voix restant sur CDMA) en faisant preuve<br />
d’une certaine prudence : « nous annonçons entre 5 et 12<br />
Mbit/s de débit par client, explique Chris Neisinger, directeur<br />
exécutif de la planification du réseau chez Verizon, mais<br />
en réalité, nous pourrons faire bien plus que cela ». La<br />
première cible de l’opérateur, ce sont les laptops des professionnels,<br />
avec une offre à 50 dollars pour 5 Go de données<br />
par mois.<br />
19 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011
JDT216-P20-Opes-ActuOKTP:JDT 21/01/2011 15:07 Page 20<br />
Actualité<br />
en bref<br />
Stéphane Richard, Directeur<br />
général d’Orange-FT<br />
THD : Orange signe une<br />
DSP avec l’agglomération<br />
de Laval<br />
France Telecom-Orange vient de remporter le<br />
contrat de couverture en très haut débit (THD)<br />
de l’agglomération de Laval. <strong>Le</strong> contrat de<br />
délégation de service public (DSP) prévoit la<br />
couverture des 20 communes de 100 000<br />
habitants de la collectivité d’ici 7 ans.<br />
L’opérateur historique sera chargé de<br />
l’exploitation du réseau pour une durée de 25<br />
ans. <strong>Le</strong>s habitations et les entreprises des<br />
communes concernées par cet accord<br />
bénéficieront, au final, d’une connexion à 100<br />
Mbit/s, grâce au réseau de plus de 200 km de<br />
fibre optique déployé sur le territoire. <strong>Le</strong> réseau<br />
THD, ouvert, permettra également à des<br />
opérateurs concurrents de commercialiser leurs<br />
propres services.<br />
Avant le début des travaux, la DSP proposera<br />
aux différentes communes une solution<br />
« intermédiaire ». Une connexion de 2 Mbit/s via<br />
satellite sera fournie. Pour l’accomplissement de<br />
ce projet, Orange et l’agglomération de Laval ont<br />
respectivement investi 20 et 9,8 millions d’euros.<br />
Ce double investissement permet à<br />
l’agglomération, d’être notamment éligible aux<br />
fonds pour la société numérique et d’obtenir une<br />
participation de près de 33 % de la somme<br />
totale investie.<br />
OVH propose de l’illimité<br />
vers les mobiles<br />
L’illimité vers les mobiles depuis une ligne fixe<br />
pourrait bien devenir un standard. OVH,<br />
davantage connu pour ses solutions<br />
d’hébergement, vient de lancer un service de<br />
communications illimitées vers les mobiles<br />
depuis une ligne fixe. Construite à partir du<br />
forfait Plug&Phone d’OVH, la nouvelle offre<br />
illimitée, qui vise les TPE et PME de 10 à 100<br />
personnes, se présente surtout comme un appel<br />
du pied pour les professionnels désirant basculer<br />
vers la nouvelle génération de services de<br />
téléphonie par IP en mode Centrex. Comme<br />
pour tous les services de ce type, l’objectif<br />
demeure le même : faire fondre la facture de<br />
communication des entreprises. Selon OVH, la<br />
souscription à ses forfaits téléphoniques<br />
provoque, dans les 8 mois, une baisse de la<br />
facture.<br />
Avec ce nouveau service, OVH marche sur les<br />
traces de Free et de SFR, mais aussi de Hub<br />
Telecom. Lors de lancement de la Freebox<br />
Revolution, le trublion des FAI a été le premier<br />
FAI à annoncer la mise en place d’une offre de<br />
communications illimitées vers les mobiles pour<br />
le grand public. Par la suite, SFR a également<br />
annoncé le lancement d’un service identique,<br />
compris dans la neufbox Evolution et payant (3<br />
euros) sur l’offre triple play classique.<br />
opérateurs<br />
Hausse des forfaits<br />
TVA/triple play : les abonnements<br />
mobiles vont aussi augmenter<br />
Apartir du début du mois de février<br />
prochain, les abonnés triple play<br />
(TV, Internet et téléphone) devraient<br />
tous connaître une augmentation<br />
de leurs forfaits, conformément<br />
à la hausse de la TVA sur la partie TV du service.<br />
Curieusement, certains opérateurs ont<br />
décidé de répercuter la hausse sur les abonnements<br />
mobiles.<br />
A l’origine, l’augmentation de la TVA – que<br />
Bruxelles a démenti avoir imposé à Paris –<br />
met fin à un avantage fiscal accordé en<br />
2007 aux fournisseurs d’accès Internet sur<br />
les forfaits triple play. La télévision bénéficiait<br />
ainsi d’une TVA à 5,5 % contre 19,6 %<br />
pour Internet comme pour le téléphone.<br />
Votée par l’Assemblée nationale, la loi de<br />
Finances 2011 prévoit la suppression de cet<br />
avantage fiscal. La réaction des opérateurs<br />
ne s’est pas fait attendre. Ces derniers, déjà<br />
sous le coup de multiples taxes, (Cosip, redevance<br />
sur la copie privée sur les téléphones,<br />
imposition forfaitaire sur les<br />
entreprises de réseau, etc.) décident de répercuter<br />
la majoration sur leurs abonnés, ce<br />
qui entraîne sur une grande partie des forfaits,<br />
une augmentation de 1 à 3 euros.<br />
Mais les opérateurs appliquent également<br />
la taxe sur les forfaits téléphones mobiles.<br />
Ainsi, chez Orange et SFR, les forfaits mobiles<br />
vont connaître également une augmentation<br />
à partir du mois de février.<br />
« La TVA concerne toute les offres qui donnent<br />
accès à la télévision. C’est le cas des<br />
offres triple play ADSL mais également pour<br />
certaines offres de téléphonie mobiles qui<br />
comprennent un élément TV », explique un<br />
porte-parole d’Orange. « <strong>Le</strong> forfait Origami<br />
Style n’est en revanche pas concerné » précise-t-il.<br />
<strong>Le</strong> double play augmente<br />
aussi<br />
Chez SFR, la situation n’est pas différente.<br />
<strong>Le</strong>s forfaits internet fixe comme les forfaits<br />
mobiles sont concernés par la hausse de la<br />
TVA. « Sur la téléphonie mobile, un tiers de<br />
nos offres sont concernées, assure-t-on chez<br />
SFR. Jusqu’à aujourd’hui, (…) nous n’augmentions<br />
pas nos prix et nous continuions à<br />
ajouter de nouveaux services. Nous n’avons<br />
pas répercuté la taxe Cosip sur nos abonnés<br />
». Pour défendre son augmentation, le<br />
deuxième opérateur mobile du marché indique<br />
que sur l’iPhone, il est possible de regarder<br />
la télévision. Bouygues télécom a,<br />
quant à lui, limité l’augmentation de l’abonnement<br />
à l’internet fixe<br />
<strong>Le</strong>s effets collatéraux de la hausse de la<br />
TVA de s’arrêtent pas là. SFR comme Free,<br />
ont tous deux choisi d’augmenter le tarif de<br />
Licence de marque<br />
M6 Mobile en route vers les<br />
2 millions d’abonnés<br />
Entre Orange et M6, c’est une histoire qui<br />
dure. Après 5 ans et demi de partenariat<br />
sous licence de marque avec l’opérateur historique,<br />
l’activité téléphone mobile de la chaîne<br />
« qui monte » est loin de l’essoufflement. Avec<br />
1,9 million de clients, à 95 % titulaires de forfaits<br />
bloqués, l’offre M6 mobile continue à remplir<br />
son objectif : séduire les 15-25 ans,<br />
catégorie pour laquelle Orange ne disposait pas,<br />
jusqu’ici d’offres spécifiques.<br />
Pour continuer à attirer cette jeune clientèle, M6<br />
mobile et Orange s’appuient sur l’offre de M6,<br />
notamment sur programmes comme Caméra<br />
Café et Kaamelott.<br />
M6 Mobile, bien plus proche, en termes d’offres<br />
d’un Universal Mobile, a préféré éviter de<br />
se lancer dans une opposition frontale avec certains<br />
opérateurs virtuels, comme Virgin Mobile,<br />
lui aussi positionné sur la cible « jeunes » et<br />
futur promoteur d’une offre quadruple play.<br />
« Nous réfléchissons à tout », assure Renan Dubois,<br />
persuadé, que son « offre a du sens ». Pour<br />
Pour supporter<br />
l’augmentation de la<br />
TVA sur les offres<br />
triple-play, les<br />
opérateurs ont décidé<br />
de répercuter la<br />
hausse sur les<br />
abonnements mobiles.<br />
Pourtant, selon Bercy,<br />
seul l’internet fixe est<br />
concerné.<br />
leurs offres double play (Internet, téléphone).<br />
Contacté par le <strong>Journal</strong> des télécoms, le ministère<br />
des finances se veut pourtant on ne<br />
peut plus clair : « la TVA concerne le triple<br />
play uniquement. Il n’y aucune raison d’augmenter<br />
les forfaits mobiles », assure une<br />
source à Bercy.L’augmentation, prévue pour<br />
le 1er février, suscite déjà des protestations<br />
de la part des abonnés. Au service courrier<br />
de l’UFC Que Choisir, les missives d’abonnés<br />
affluent, dénonçant la progression des<br />
tarifs. « La plupart des plaintes concernent<br />
Orange et SFR », précise-t-on au sein de l’organisme.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
l’année 2011, M6 ne devrait pas modifier son<br />
actuelle stratégie. « Nous allons travailler sur<br />
notre base, conquérir et fidéliser ». Ce qui ne<br />
sera pas une mince affaire. « 2011 va être une<br />
année compliquée. <strong>Le</strong> marché a atteint un<br />
taux de pénétration de 95 % sur les 15-25<br />
ans ». Pour contourner cette nouvelle difficulté,<br />
l’opérateur devrait<br />
notamment se tourner<br />
vers les 12 ans,<br />
tranche de population<br />
où le taux de<br />
pénétration de M6<br />
mobile atteint 65 %.<br />
« [Sur l’ensemble de<br />
notre base client],<br />
tout va se jouer sur<br />
le renouvèlement. Si<br />
nous pouvions gagner<br />
200 à 300 000<br />
clients de plus, ce<br />
serait bien ». ■ TP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
20
JDT216-P21-Opes-ActuOkTP:JDT 21/01/2011 16:04 Page 21<br />
Cloud Computing<br />
<strong>Le</strong> Cloud, arme de<br />
Tata pour conquérir<br />
le marché européen<br />
Cloud Computing<br />
Acropolis Telecom ouvre<br />
son premier data center<br />
Samir Koleilat, p-dg d’Acropolis<br />
Telecom<br />
Claude Sassoulas, directeur Europe de Tata<br />
Communications.<br />
Non content de mettre à disposition<br />
de différents opérateurs d’Europe sa<br />
capacité réseaux, l’indien Tata Communications<br />
veut s’imposer avec de<br />
nouveaux services Cloud et des services de téléprésence<br />
publics et privés. Déjà propriétaire<br />
d’une trentaine de salles de téléprésence publiques<br />
en Europe, Tata a également déployé<br />
ce type d’installation pour les entreprises<br />
(groupe PSA, Jaguar, William Grant….) sur<br />
plusieurs continents. Sur ce créneau, l’entreprise<br />
veut « être le premier transporteur de<br />
vidéo dans le monde », explique Claude Sassoulas,<br />
directeur Europe de Tata Communications.<br />
<strong>Le</strong> géant indien se veut tout aussi entreprenant<br />
dans le domaine des services Cloud à destination<br />
des entreprises. <strong>Le</strong> lancement de InstaOffice<br />
en Inde, le service de Iaas (infrastructure<br />
as a service), couplé avec Google Apps va, par<br />
la suite, être proposé en Europe en 2011.<br />
« Lorsque nous lancerons notre service en Europe,<br />
il sera opérationnel depuis 6 à 9 mois sur<br />
notre marché domestique. Si cela fonctionne<br />
en Inde, ce sera plus facile [en Europe] ». <strong>Le</strong><br />
groupe, prudent, n’affiche pour le moment aucune<br />
ambition chiffrée en matière de Cloud. Sur<br />
un plan plus global, il n’a pas non plus souhaité<br />
fournir de données précises, mais l’exercice fiscal<br />
qui se clôturera en mars 2011 devrait dévoiler<br />
une croissance « supérieure à 50 % »,<br />
avec 20 % des revenus provenant d’Europe.<br />
En matière d’infrastructure, l’indien continue à<br />
développer ses installations. « La capacité de<br />
notre réseau, au niveau mondial, progresse de<br />
80 % d’une année sur l’autre », indique Claude<br />
Sassoulas. Tata s’affiche également comme un<br />
acteur de poids dans les communications transcontinentales.<br />
A lui seul, le géant indien<br />
concentre 10 % de part de marché du trafic<br />
transatlantique. ■ Thomas Pagbe<br />
L<br />
’opérateur Acropolis<br />
Telecom<br />
vient d’ouvrir son<br />
propre data center<br />
situé au 35 rue des<br />
Jeûneurs à Paris (en<br />
face du Telehouse<br />
2), une initiative qui<br />
permettra à la société<br />
créée et dirigée<br />
par Samir<br />
Koleilat de se placer<br />
idéalement dans le marché émergeant<br />
des offres Cloud Computing.<br />
« C’est un gros investissement pour nous, explique<br />
Samir Koleilat, p-dg d’Acropolis Telecom,<br />
c’est un projet que nous avions depuis<br />
un et demi, et nous cherchions une opportunité<br />
».<br />
Nanti de 3 millions d’euros en cash (pour 6,3<br />
M€ de chiffre d’affaires…), initialement destinés<br />
à des opérations de croissance externe<br />
qui marquent un peu le pas, Acropolis a saisi<br />
l’opportunité de reprendre l’ancien data center<br />
de Viatel, dans une zone de Paris particulièrement<br />
bien desservie en liaisons de fibre<br />
optique grande capacité.<br />
Remis aux normes par Acropolis (Tiers 3), ce<br />
data center permettra à l’opérateur de proposer<br />
aux PME, Grande-PME, ISP et éditeurs<br />
de logiciel SaaS un bouquet de services en<br />
mode cloud redondé baptisés Cap Cloud.<br />
Acropolis propose également à ses clients<br />
entreprises une offre de Cloud téléphonique<br />
(hébergement ou virtualisation du standard<br />
téléphonique) en partenariat au choix avec<br />
Mitel, Siemens ou Avaya, accessible depuis<br />
n’importe quel terminal et n’importe quel<br />
type de connexion, y compris mobile. Un service<br />
de visio conférence à la demande est<br />
également proposé aux clients équipés des<br />
terminaux ad-hoc.<br />
■ AG<br />
21 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011
JDT216-P22-DISTRIB-actu OKAG:JDT 24/01/2011 17:05 Page 22<br />
Actualité<br />
distribution<br />
en bref<br />
<strong>Le</strong>s clients, plus<br />
« connectés » que<br />
les vendeurs<br />
Selon la dernière étude réalisée par<br />
Motorola Solutions, plus de la moitié des<br />
commerçants considèrent, qu’en période de<br />
vacances, les clients étaient « mieux<br />
connectés » que les revendeurs euxmêmes.<br />
Pas moins de 87 % des détaillants<br />
questionnés pensent que les acheteurs,<br />
bien plus chevronnés qu’eux dans l’usage<br />
des nouvelles technologies, sont en<br />
capacité de trouver une offre ailleurs, une<br />
offre plus intéressante que celle proposée<br />
en magasin. <strong>Le</strong>s client apparaissent aussi<br />
plus concentrés, notamment, sur la<br />
disponibilité des outils d’achat en ligne, les<br />
applications mobiles de comparaison de<br />
prix et l’accès au réseau sociaux. Un choix<br />
qui leur coûte cher. Près de 30 % des<br />
visites en magasins se soldent par un crédit<br />
moyen de 132 dollars en raison d’achats<br />
annulés, pour cause, entre autres, de<br />
rupture de stock ou de (trop) longue durée<br />
du processus de vérification.<br />
Néanmoins, le document pointe un facteur<br />
positif. Il apparait, selon 43 % des clients<br />
interrogés, qu’un vendeur équipé, au<br />
moment de la vente, d’un ordinateur<br />
portable, améliore l’expérience d’achat. De<br />
quoi donner envie aux détaillants d’investir<br />
sur leur matériel.<br />
Ingram lance<br />
son club avec <strong>Le</strong>oo<br />
En 2011, Ingram Micro veut frapper fort. <strong>Le</strong><br />
grossiste informatique veut donner une<br />
nouvelle impulsion à son programme de<br />
fidélisation revendeurs en faisant<br />
notamment appel à la société <strong>Le</strong>oo, un<br />
spécialiste de la fidélisation qui s’appuie,<br />
notamment sur des outils numériques.<br />
<strong>Le</strong> Club Ingram, fruit de ce partenariat,<br />
ouvre les portes d’un réseau fort de plus de<br />
300 e-marchands. Véritable outil de<br />
fidélisation à destination des revendeurs, le<br />
portail web mis en place par <strong>Le</strong>oo permet<br />
aux partenaires de convertir leurs points<br />
« TIMs » en cadeaux. En cas de volume de<br />
points insuffisant, le revendeur peut<br />
également compléter son achat avec sa<br />
carte bleue. Selon Ingram, le client<br />
bénéficie « du meilleur choix, du meilleur<br />
SAV et des meilleures garantie du Web ».<br />
Ingram Micro, l’un des plus importants<br />
grossistes informatiques mondiaux, dispose<br />
d’un réseau de plus de 180 000 revendeurs<br />
dans le monde. Au troisième trimestre de<br />
l’année 2010, Ingram a enregistré un chiffre<br />
d’affaires de 8,45 Mds de dollars, soit une<br />
hausse de 14 % par rapport à 2009, à<br />
trimestre comparable. ■ TP<br />
Croissance<br />
Global Concept se réorganise<br />
et prépare son quadruple play<br />
L’activité d’opérateur (fixe et mobile) prend une place<br />
croissante au sein du groupe Global Concept, qui<br />
planche sur une offre quadruple play pour les<br />
entreprises et s’apprête à regrouper plusieurs de ses<br />
filiales pour mieux porter son offre globale.<br />
puis avril 2010 dans une approche de facture<br />
unique avec le fixe, Paritel Telecom travaille<br />
sur la préparation d’une offre<br />
quadruple play.<br />
« Nous avons été les premiers à faire des<br />
offres des bundles pour les entreprises, détaille<br />
Jean-Philippe Bosnet. Notre offre quadruple<br />
play comportera de la téléphonie<br />
fixe, de l’accès Internet, de la téléphonie<br />
mobile et de la sécurité, traitée dans une<br />
approche globale ». On n’en sait pas plus<br />
pour le moment sur cette offre, qui reposera<br />
entièrement sur le réseau de Paritel Telecom<br />
(à l’exception de la partie mobile, qui s’ap-<br />
Diversification<br />
Jean-Philippe Bosnet, p-dg du groupe<br />
Global Concept Services<br />
Après une année 2010 plutôt faste,<br />
marquée par une progression de<br />
son chiffre d’affaires de 16 %, par<br />
l’ouverture de six nouvelles<br />
agences et par le lancement de l’offre mobile<br />
de Paritel Telecom, le groupe Global<br />
Concept s’apprête à vivre une année 2011<br />
sous le signe de la réorganisation de ses activités<br />
et du lancement de nouvelles offres ;<br />
le tout, en maintenant l’objectif d’une croissance<br />
à deux chiffres.<br />
« Nous sommes en train de réunir l’expertise<br />
de plusieurs de nos filiales (Paritel Telecom,<br />
Optimitel, EMS et Paricom) au sein d’une entité<br />
unique, celle de Paritel Telecom »,<br />
explique Jean-Philippe Bosnet, p-dg du<br />
groupe. Pour mémoire, Paritel Telecom porte<br />
une offre globale de communication pour les<br />
entreprises, soutenue par sa fonction d’opérateur<br />
; une activité particulièrement développée<br />
par le groupe depuis le rachat en<br />
mars 2009 d’Ipnotic Telecom. Optimitel,<br />
pour sa part, est une offre de service d'analyse<br />
de trafic téléphonique pour les entreprises,<br />
tandis qu’EMS (pour Euro Marketing<br />
Services) se pose en expert de la relation<br />
client, avec des prestations de conseil, formation,<br />
et télémarketing. Enfin Paricom<br />
apporte la brique de l’intégration réseaux,<br />
avec des services d’installation, maintenance,<br />
support et infogérance.<br />
L’ensemble, dont le regroupement prendra<br />
effet au 1 er avril, représentera un chiffre<br />
d’affaires de 70 millions d’euros pour un<br />
effectif de 605 personnes.<br />
« Ces entreprises arrivent maintenant à maturité<br />
et peuvent devenir synergiques entre<br />
elles », explique Jean-Philippe Bosnet.<br />
A l’issue de cette réorganisation, le groupe<br />
Global Concept s’articulera autour de trois<br />
entités. Outre Paritel Telecom, donc, qui portera<br />
une activité globale d’opérateur-intégrateur,<br />
l’activité de grossiste à valeur<br />
ajoutée (de produits Siemens, Gigaset, Nec<br />
et Jabra notamment) sera toujours sous les<br />
couleurs de Global Concept Services, et<br />
celle de spécialiste de la sécurité restera<br />
sous l’enseigne d’Interveille Global.<br />
<strong>Des</strong> évolutions sont également à attendre<br />
du côté des offres que Paritel Telecom propose<br />
aux entreprises. Satisfait de la bonne<br />
tenue de son offre fixe (l’opérateur a dépassé<br />
les 10 000 T0 sur un quadrimestre),<br />
comme de son offre mobile, proposée depuie<br />
sur le réseau d’Orange) et devrait être<br />
prête d’ici la fin du premier trimestre.<br />
■ Ariel Gomez<br />
Ingram Micro France lance<br />
son activité telecom en France<br />
Bien connu et bien installé dans le marché<br />
de l’informatique, où il se positionne<br />
comme le leader mondial de la distribution de<br />
solutions, produits et services, le groupe Ingram<br />
Micro, qui se place également comme<br />
l’un des tous premiers acteurs du marché<br />
hexagonal, annonce le lancement de son activité<br />
télécoms en France ; une activité qui<br />
vise les revendeurs comme les opérateurs<br />
télécoms. Cette entité est placée sous la direction<br />
de Pierre-Yvon Mechali, nommé directeur<br />
exécutif et responsable général de la<br />
division télécommunications d’Ingram Micro<br />
EMEA, en avril 2010.<br />
Ce dernier avait fait en « aller-retour » entre<br />
Ingram Micro, dont il assurait la direction générale<br />
en France, et 20:20 Mobile, dont il<br />
dirigé pendant près quelques mois la filiale<br />
française avant de rentrer au bercail pour y<br />
lancer l’activité télécoms à l’échelle européenne.<br />
Pour Ingram, cette diversification s’impose<br />
comme la suite logique de son travail dans<br />
l’informatique, où « la valeur ajoutée associée<br />
[à son offre] sont de plus en plus visibles sur<br />
le marché au fur et à mesure de la convergence<br />
des fonctionnalités des ordinateurs portables<br />
et des smartphones », explique<br />
Pierre-Yvon Mechali dans un communiqué. De<br />
nouveaux partenariats devraient être signés<br />
dans les semaines à venir pour la commercialisation<br />
de nouveaux accessoires et de nouveaux<br />
logiciels.<br />
Une équipe dédiée de spécialistes a été recrutée<br />
depuis le seconde semestre 2010. Elle<br />
compte entre autres dans ses rangs Sophie<br />
Deleval, directrice commerciale Antoine<br />
Delval, responsable commercial Telco enterprise,<br />
et Yves Mangamba, responsable commercial<br />
Telco Accessoires<br />
Ingram Micro France a été créée en 1989, dispose<br />
de trois sites sur le territoire français et<br />
a réalisé en 2009 un chiffre d’affaires de 900<br />
M€. ■ AG<br />
Pierre-Yvon Mechali, directeur exécutif et<br />
responsable général de la division télécommunications<br />
d’Ingram Micro EMEA<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
22
Projet1:Mise en page 1 25/01/2011 18:38 Page 1
JDT216-P24-Equip-ActuOkTP:JDT 21/01/2011 15:10 Page 24<br />
Actualité<br />
en bref<br />
Equipements FAI :<br />
Netgear joue la sécurité<br />
Au CES de Las Vegas, Netgear a dévoilé neuf<br />
nouveaux équipements destinés aux FAI. <strong>Le</strong><br />
constructeur propose désormais deux nouvelles<br />
catégories de matériel : des produits de sécurité<br />
pour les particuliers et des produits de<br />
télémesure. La caméra HSC101, capable de<br />
détecter des mouvements le jour et la nuit est<br />
compatible au format H.264. « La HSC101<br />
permettra notamment d’accéder aux images par<br />
internet depuis un PC fixe, un smartphone ou<br />
une tablette », explique Bob Burke, responsable<br />
du département fournisseurs d’accès Internet<br />
(FAI) chez Netgear.<br />
L’écran de contrôle tactile, le HSS101, permet à<br />
Netgear de se positionner dans les secteurs de<br />
la domotique et de la télémesure. En outre,<br />
toujours pour la maison, Netgear propose<br />
également un ‘home hub’ DHH 1000. Très<br />
esthétique, l’équipement dissimule tous les fils.<br />
Connecté en filaire ou en WiFi, il permet,<br />
notamment, de télécharger facilement des<br />
fichiers audio et vidéo.<br />
Netgear a notamment rendu ses équipements<br />
compatibles DLNA et UPnP, deux standards qui<br />
rendent les équipements électroniques plus<br />
aisément compatibles.<br />
Compatible UPnP, le routeur MBR1000<br />
fonctionne sur les réseaux sans fil, WiFi et 3G.<br />
« <strong>Le</strong> lecteur de carte SIM intégré permet<br />
également de travailler en mobilité. […] Cet<br />
équipement donne aussi le moyen de gérer les<br />
flottes. Par exemple, une caméra vidéo peut être<br />
embarquée dans une voiture, pour effectuer de<br />
la surveillance en temps réel », explique Bob<br />
Burke.<br />
La passerelle VEVG3700 VDSL est un boîtier<br />
‘multifonctions’. Doté d’un routeur, d’un modem,<br />
compatible WiFi 802.11n et adapté à la fibre<br />
optique. « Ce boîtier est bien adapté aux jeux<br />
vidéo en ligne » assure Bob Burke. D’autres<br />
fonctions sont également présentes. Il est<br />
capable, par exemple, de gérer 6 canaux voix,<br />
avec, pour chacun des canaux, un numéro<br />
associé. En outre, il est également possible de<br />
donner accès, via un e-mail, accès à son LAN.<br />
Tout aussi polyvalentes, les passerelles CG3202<br />
et CG3302, multitâches, s’avèrent capable de<br />
gérer un débit de 400 Mbit/s. En téléphonie, le<br />
constructeur propose un combiné sans fil<br />
(Vdh1000) et une base (Vdb 1000).<br />
Personnalisable, le poste, d’une portée de 300<br />
m, peut accueillir des boutons supplémentaires.<br />
■ TP<br />
équipements<br />
ToIP<br />
Innovaphone<br />
à l’assaut du marché français<br />
<strong>Le</strong> constructeur allemand de systèmes de<br />
communication sous IP Innovaphone cherche<br />
à renforcer sur le marché français en<br />
élargissant sa distribution indirecte. Ses<br />
atouts ? Une gamme cohérente de produits<br />
fiables et simples à déployer, mais qui ne sont<br />
pas parmi les moins chers.<br />
Innovaphone. <strong>Le</strong> nom de l’entreprise sonne<br />
familier, puisqu’il combine et les accolant les<br />
notions d’innovation et de téléphonie. Pourtant,<br />
la société n’est ni très ancienne, ni très<br />
grosse. Peu portée sur le marketing, elle est, de<br />
surcroît, assez peu présente sur le marché français.<br />
Créée en 1997 à Sindelfingen (à côté de<br />
Stuttgart) par quatre pionniers de carte ISDN,<br />
qui ont vendu leur entreprise pour s’investir<br />
dans la technologie alors naissante de la VoIP,<br />
Innovaphone se positionne comme une société<br />
« purement IP », mais proposant quand même<br />
une solution de migration douce vers l’IP via des<br />
passerelles. Son portfolio se compose de trois<br />
gammes de produits et services : applications<br />
(CTI, facturation, gestion…), terminaux (téléphones<br />
IP, DECT IP, téléphone anti-explosion,<br />
terminaux Wifi) et de PBX (autocoms et passerelles).<br />
Avec ces produits, elle peut couvrir les<br />
besoins des entreprises de « 2 à 20 000 utilisateurs<br />
», comme l’explique Dagmar Geer, directrice<br />
générale, et une des associées, mais de<br />
fait, son cœur de cible se situe plutôt dans la<br />
tranche des « 70 à 1000 utilisateurs, avec des<br />
implantations multisites ».<br />
Et si le nom et les produits d’Innovaphone –<br />
conçus et fabriqués en Europe – n’ont pas encore<br />
atteint des scores importants de notoriété,<br />
cette « discrétion » est due à la philosophie de<br />
l’entreprise.<br />
« Dès le départ, nous avions prévu d’avoir une<br />
croissance saine avant d’être rapide », poursuit<br />
Dagmar Geer. Résultat, la société, qui emploie<br />
une soixantaine de personnes, ne s’est développée<br />
que sur fonds propres et n’a jamais fait<br />
de pertes. Outre l’Allemagne, où elle possède<br />
des implantations à Sindelfingen et à Berlin, la<br />
société est également présente en Italie et en<br />
Autriche. En tout, elle compte six implantations<br />
en Europe.<br />
Constructeur<br />
cherche revendeurs<br />
Présente en France via ses distributeurs<br />
Ascom et Tiptel, Innovaphone<br />
veut cependant donner à<br />
sa présence Hexagonale un nouvel<br />
élan ; un projet qui a commencé<br />
à prendre corps avec<br />
l’embauche, en juin dernier, de Brice Canivet,<br />
responsable des ventes pour la France et la<br />
Suisse Romande. Ce projet consiste aussi à participer<br />
pour la première fois à IT Partners pour<br />
mieux se faire connaître.<br />
La mission de Brice Canivet sera de développer<br />
en France le système de ventes indirectes qui<br />
prévaut aussi dans les autres pays, d’intégrer<br />
un ou deux nouveaux grossistes et de recruter<br />
de nouveaux revendeurs. « Nous cherchons des<br />
revendeurs, ainsi que des petits et moyens opérateurs,<br />
qui peuvent vendre à la fois l’IPBX<br />
comme matériel ou comme service, explique-til.<br />
Nous avons une bonne expérience de ce type<br />
d’approche ». <strong>Le</strong>s grands opérateurs, pour le<br />
moment, ne sont pas dans la cible, la société<br />
n’étant pas structurée pour les approcher.<br />
Dans son système, assez classique, de ventes<br />
indirectes, Innovaphone a trois types de revendeurs<br />
: les IAR, les IAS et les Resellers. « <strong>Le</strong>s<br />
IAR (Innovaphone Authorised Reseller) bénéficient<br />
de quatre jours de formation à nos produits<br />
plus deux semaines de formation en ligne,<br />
détaille Brice Canivet. Ils bénéficient de remises<br />
de 28 % sur les achats et du support de niveau<br />
3 en direct avec Innovaphone ». <strong>Le</strong>s IAS (Innovaphone<br />
Authorised Salespartner) ont une formation<br />
plus sommaire et bénéficient de 20 %<br />
de remise, tandis que les Resellers de base bénéficient<br />
de 15 % de remise. Pour les trois catégories<br />
de revendeurs, le support de niveau 1<br />
et 2 est assuré par le distributeur local, en plus<br />
du support en Français localisé en Allemagne.<br />
« Nous recherchons surtout des IAR, précise<br />
Dagmar Geer, directrice générale et<br />
associé fondateur d’Innovaphone<br />
Brice Canivet, responsable des ventes<br />
pour la France et la Suisse Romande<br />
Brice Canivet, qui sont capables d’être autonomes<br />
et de porter notre technologie aux<br />
clients. Nous avons un très bon contact avec les<br />
interlocuteurs techniques chez nos clients ».<br />
Une gamme complète<br />
Ces clients se recrutent dans de nombreux secteurs,<br />
avec des références aussi variées qu’Europcar,<br />
les parfumeries Douglas, Spar (en<br />
Suisse) ou encore la caisse d’épargne locale<br />
Sparkasse Bamberg ; le secteur bancaire étant<br />
l’un des plus représentés chez Innovaphone.<br />
<strong>Le</strong>s uns comme les autres ont été attirés par la<br />
performance et la sécurité des produits, qui utilisent<br />
un software propriétaire (le même pour<br />
tous les IPBX et gateways, ce qui facilite les déploiements)<br />
et son basés sur un protocole redondant<br />
(SIP et H323).<br />
La gamme des passerelles-IPBX, très progressive,<br />
commence avec l’IP 302, qui offre un T0<br />
plus deux ports analogiques et va jusqu’à<br />
l’IP6000, qui offre jusqu’à 4 T2 (60 canaux), en<br />
passant par l’IP 305 (2 T0) et l’IP 800 (5 T0). Elles<br />
facilitent toutes les options de déploiement, en<br />
SIP thrunking comme en transition progressive<br />
vers l’IP.<br />
Une gamme complète de terminaux accompagne<br />
ces IPBX, dans laquelle on compte des<br />
postes IP « classiques » (IP110, IP200, IP 230, IP<br />
240), auxquels viendra bientôt s’ajouter l’IP 241,<br />
qui bénéficie d’un écran couleur (239 € HT), un<br />
téléphone spécial à l’épreuve des explosions<br />
(IP151), des DECT IP (IP 52, IP 54, IP 64, IP 55/56),<br />
un téléphone WiFi (WLAN IP 72). Enfin, la<br />
gamme de logiciels d’Innovaphone<br />
comprend du CTI, de la facturation,<br />
un softphone, et un client<br />
soft GSM, en cours de finalisation.<br />
De nouvelles gammes de<br />
PBX et de terminaux seront<br />
par ailleurs présentées sur IT<br />
Partners.<br />
■ Ariel Gomez<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
24
Projet1:Mise en page 1 10/10/2008 12:04 Page 1
JDT216-P26-27-Equip PM Tablettes OKAG:Mise en page 1 24/01/2011 10:38 Page 26<br />
Point marché<br />
équipement<br />
Par Hervé Reynaud<br />
La guerre des<br />
tablettes<br />
a commencé<br />
<strong>Le</strong>s tablettes, relancées<br />
avec succès par Apple et<br />
son iPad, vont sans doute<br />
constituer un des marchés<br />
les plus dynamiques ces<br />
prochains mois. Une<br />
question reste à résoudre :<br />
quel modèle sera l’iPad<br />
killer ? Après Samsung (et<br />
son Galaxy Tab), Acer, HP,<br />
Dell et l’ensemble des<br />
grands fabricants vont se<br />
lancer sur ce marché,<br />
souvent sous Android. Côté<br />
processeurs, Qualcomm et<br />
Nvidia sont à la fête.<br />
Explications.<br />
la PQN (Presse Quotidienne Nationale) et de<br />
la PQR (Presse Quotidienne Régionale) se sont<br />
mis d’accord très vite pour mettre en place<br />
une offre adaptée », explique Marc Joly,<br />
« comme elles offrent la possibilité d’envisager<br />
tous les modes de paiement, les tablettes<br />
accélèrent le décloisonnement des médias ».<br />
Selon l’institut Gartner, les tablettes<br />
tactiles pourraient phagocyter<br />
10 % des ventes de PC à<br />
l’horizon 2014. Il s’agit d’une donnée<br />
nouvelle venant confirmer le formidable potentiel<br />
de ce marché ouvert avec fracas par<br />
Apple. <strong>Le</strong>s chiffres de l’iPad se passent en<br />
effet de commentaires : 300 000<br />
ventes le premier jour, un million en un<br />
mois ! A titre de comparaison, le cap du million<br />
d’unités vendues avait été atteint au<br />
bout de 74 jours par l’iPhone et de 360 jours<br />
par l’iPod. La tablette de la firme de Cupertino<br />
part donc sur des bases très élevées, mais très<br />
Sonia Guillou,<br />
chef de produit chez Samsung<br />
« Globalement, nous voyons le marché des<br />
tablettes comme une extension du marché des<br />
smartphones avec des usages privilégiés que<br />
sont les jeux, la vidéo, la lecture de journaux et<br />
le browsing internet ».<br />
Marc Joly,<br />
senior manager spécialiste des TMT chez Deloitte<br />
« <strong>Le</strong>s tablettes, dont les ventes se<br />
comptabiliseront en dizaines de millions à<br />
l’horizon 2013, vont jouer un rôle majeur dans<br />
l’évolution des modèles économiques des<br />
fournisseurs de contenus ».<br />
représentatives des perspectives<br />
que laisse entrevoir cette famille<br />
de produits. En France, selon le cabinet Deloitte,<br />
qui vient de consacrer une étude aux tablettes,<br />
les ventes devraient s’élever à 1 million<br />
d’unités en 2011, 2 millions en 2012, pour<br />
atteindre entre 3 et 5 millions d’unités en 2013.<br />
« Dans la révolution mobile que nous connaissons,<br />
les smartphones resteront le fer de<br />
lance, puisque leurs ventes se chiffreront en<br />
centaines de millions dans le monde », tempère<br />
Marc Joly, senior manager spécialiste<br />
des TMT chez Deloitte, « mais les tablettes,<br />
dont les ventes se comptabiliseront en dizaines<br />
de millions à l’horizon 2013, vont jouer<br />
un rôle majeur dans l’évolution des modèles<br />
économiques des fournisseurs de contenus ».<br />
Dans son étude, Deloitte qualifie d’ailleurs le<br />
segment des tablettes de catalyseur de la<br />
transformation digitale. Et il est vrai que, pour<br />
la première fois depuis l’avènement d’Internet,<br />
certains producteurs de contenus entrevoient<br />
grâce aux tablettes la possibilité de<br />
trouver un modèle économique viable sur les<br />
plates-formes numériques. « C’est notamment<br />
le cas de la presse, dont les représentants de<br />
■ La fin de l’Internet<br />
mobile illimité ?<br />
Bien entendu, les opérateurs télécoms semblent<br />
incontournables dans le développement<br />
de ce marché naissant. « <strong>Le</strong>s opérateurs distribuent<br />
les tablettes, acheminent les contenus<br />
et s’occupent de la facturation, confirme<br />
Laurent Touboul, consultant associé en charge<br />
du secteur télécom chez Deloitte, ils devront<br />
néanmoins faire face à des besoins de bande<br />
passante accrus, et dans cette perspective il<br />
est possible que l’on assiste à la fin de l’illimité<br />
au profit d’offres tarifaires liées aux<br />
usages, voire aux contenus ». Ce qui serait un<br />
effet supplémentaire du succès des tablettes<br />
sur le marché. D’ailleurs, aux Etats-Unis, la<br />
FCC (Federal Communications Commission) a<br />
déjà pris position en faveur de telles formules.<br />
<strong>Le</strong>s concurrents d’Apple ne vont pas laisser la<br />
firme à la pomme accaparer ce marché plus<br />
longtemps. Selon Deloitte et Strategy Analytics,<br />
l’iPad dispose aujourd’hui de 95 % de<br />
parts de marché, mais sa position pourrait redescendre<br />
à 45 % à l’horizon 2012. Et les tablettes<br />
sous Android devraient être les<br />
principales responsables de ce rééquilibrage.<br />
Samsung a ouvert le feu en fin d’année dernière<br />
avec son Galaxy Tab, qui est muni d’un<br />
processeur ARM Cortex A8 cadencé à 1 GHz,<br />
d’une caméra frontale pour les visioconférences<br />
et d’une caméra arrière à 3,2 Mpixels.<br />
« Nous nous sommes positionnés avec cette<br />
première tablette 7 pouces, ce qui nous per-<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
26
JDT216-P26-27-Equip PM Tablettes OKAG:Mise en page 1 24/01/2011 10:38 Page 27<br />
met de nous différencier d’Apple, mais nous<br />
aurons une véritable gamme en 2011 », indique<br />
Sonia Guillou, chef de produit chez<br />
Samsung. « Globalement, nous voyons le marché<br />
des tablettes comme une extension du<br />
marché des smartphones avec des usages privilégiés<br />
que sont les jeux, la vidéo, la lecture<br />
de journaux et le browsing internet ». <strong>Le</strong> fabricant<br />
coréen a d’ailleurs déjà passé plusieurs<br />
accords avec des fournisseurs de<br />
contenus pour valoriser immédiatement les<br />
possibilités de son produit (avec VideoFutur<br />
pour le téléchargement de films, Gameloft<br />
pour les jeux et Relay pour la presse). Bien entendu,<br />
de nombreuses autres applications<br />
sont présentes sur Android Market. En ce qui<br />
concerne les modèles à venir en 2011, rien n’a<br />
filtré pour l’instant.<br />
■ Une avalanche de<br />
nouveautés à venir<br />
De son côté, Acer a légèrement dévoilé ses<br />
intentions lors d’une conférence de presse organisée<br />
à New York en toute fin d’année dernière.<br />
Il en ressort que trois tablettes seront<br />
lancées courant avril, deux sous Android (la<br />
première de 10,1 pouces devrait être compatible<br />
1080p, alors que la seconde de 7 pouces<br />
proposera du 720p), et une sous Windows 7.<br />
La filiale française ne souhaite pas commenter<br />
ces informations pour l’instant, mais il<br />
semble qu’Acer, qui lancera au cours de ce<br />
premier trimestre sa boutique d’applications<br />
Alive, fonde de grosses ambitions sur le segment<br />
des tablettes. C’est aussi le cas de HP,<br />
qui vient de lancer son HP Slate 500 (sous<br />
Windows 7) aux Etats-Unis. Toutefois, HP<br />
France, que nous avons contacté nous a précisé<br />
que ce modèle ne sera vraisemblablement<br />
pas commercialisé en Europe. Une<br />
chose est sûre : HP présentera des tablettes<br />
grand public sous peu (le constructeur travaille<br />
notamment depuis plusieurs mois sur<br />
un modèle tournant sous WebOS). De son<br />
côté, Dell a attaqué ce marché avec un modèle<br />
de 5 pouces, le Streak, fonctionnant sous<br />
Android. Cette mini-tablette intègre notamment<br />
un chipset Qualcomm SnapDragon à<br />
1 GHz et une puce GPS. Il se murmure que le<br />
fabricant lancera une tablette sous Windows<br />
7 dans le courant de l’année. Et les lancements<br />
devraient se succéder en 2011 : LG, qui<br />
a déjà présenté sa tablette UX10 Tablet (sous<br />
Windows 7, écran 10,1 pouces) lors du dernier<br />
Computex (en juin à Taiwan), va sortir un<br />
modèle sous Android. HTC en fera de même,<br />
tout comme MSI avec une tablette baptisée<br />
Harmony, et BenQ avec son Nreader R100. En<br />
revanche, il n’est pas sûr que <strong>Le</strong>novo commercialise<br />
sa tablette <strong>Le</strong>Pad (également sous<br />
Stéphane Quentin,<br />
responsable communication chez nvidia France<br />
« <strong>Le</strong>s tablettes constituent un segment<br />
stratégique pour Nvidia, nous pensons qu’elles<br />
vont devenir des plates-formes associées aux<br />
jeux vidéo, domaine dans lequel l’intervention de<br />
Nvidia est très bien perçue ».<br />
Laurent Touboul,<br />
Consultant associé en charge du secteur télécom chez Deloitte<br />
« <strong>Le</strong>s opérateurs distribuent les tablettes,<br />
acheminent les contenus et s’occupent de la<br />
facturation ; ils devront néanmoins faire face à<br />
des besoins de bande passante accrus, et dans<br />
cette perspective il est possible que l’on assiste<br />
à la fin de l’illimité au profit d’offres tarifaires<br />
liées aux usages, voire aux contenus ».<br />
Android) en Europe. De son côté, RIM devrait<br />
lancer son PlayBook (BlackBerry OS, écran 7<br />
pouces) alors que Microsoft pourrait surprendre<br />
en dévoilant un modèle sous Windows 8.<br />
Asus lancera ses Eee Pad 101 et 121 (sous<br />
Windows 7) et Google ne devrait pas être absent<br />
bien longtemps de ce marché. Enfin,<br />
Sharp devrait lui lancer ses deux tablettes<br />
baptisées Galapagos (sous Android, écrans de<br />
5,5 pouces et 10,8 pouces) qui ont déjà été<br />
dévoilées au Japon.<br />
■ Redistribution de<br />
cartes chez les fondeurs<br />
D’autres modèles sont déjà sortis en France.<br />
Ainsi, Archos a lancé son modèle Archos 101<br />
Internet Tablet (sous Android, écran 10,1<br />
pouces) et Viewsonic a lancé le Viewpad 7<br />
(sous Android). De son côté, Pocketbook<br />
a présenté son IQ (sous<br />
Android, écran 7 pouces),<br />
Fusion Garage a<br />
dévoilé la JooJoo,<br />
pendant que Point of<br />
View lançait sa Mobii<br />
(sous Android, écran 10,1<br />
pouces, processeur Nvidia<br />
Tegra 2). C’est avec ce même<br />
processeur que Hannspree a conçu une tablette<br />
de 10,1 pouces et que Toshiba a lancé<br />
son Folio 100 (sous Android). Nvidia est par<br />
conséquent en train de prendre une part de<br />
marché importante sur le segment des tablettes<br />
qui donne lieu à une petite redistribu-<br />
tion des cartes. Intel est en effet largement<br />
dépassé pour l’heure par ARM, Qualcomm et<br />
Nvidia.<br />
« <strong>Le</strong>s tablettes constituent un segment stratégique<br />
pour Nvidia », explique Stéphane<br />
Quentin, responsable de la communication,<br />
« nous pensons qu’elles vont devenir des<br />
plates-formes associées aux jeux vidéo, domaine<br />
dans lequel l’intervention de Nvidia est<br />
très bien perçue ». En effet, le spécialiste des<br />
processeurs graphiques a une carte importante<br />
à jouer sur un marché où il peut valoriser<br />
son seul chipset complet, à savoir Tegra2.<br />
Ce dernier peut d’ailleurs aujourd’hui faire<br />
office de moteur de jeux 3D. « Nous avons<br />
déjà réalisé une démo 3D sur Tegra2, sans lunettes<br />
(ce qui est possible uniquement sur les<br />
tablettes, ndlr) », explique Stéphane Quentin,<br />
« maintenant, nous attendons le CES qui devrait<br />
marquer le lancement d’un certain nombre<br />
de nouvelles tablettes ». ■<br />
Orange Vallée vise le marché des tablettes domestiques<br />
« <strong>Le</strong> marché des tablettes se structure et nous avons choisi un positionnement<br />
très grand public », explique Jean-Louis Charléty, secrétaire général<br />
d’Orange Vallée, « d’ailleurs, ce marché est désormais segmenté entre les<br />
produits de mobilité comme l’iPad, et les produits domestiques comme le<br />
Tabbee ». Orange Vallée a en effet lancé sa tablette en juin dernier, ciblant<br />
les familles avec plusieurs enfants, avec un objectif chiffré à<br />
100 000 utilisateurs. La filiale de l’opérateur a lancé une nouvelle version,<br />
le Tabbee S, en décembre. Fabriqué par SagemCom, le Tabbee<br />
S dispose d’un écran résistif de 7 pouces et fonctionne sous<br />
Linux. « Apple nous a aidé sur l’acceptabilité du concept »,<br />
lance Jean-Louis Charléty, « mais nous mettons en avant<br />
la simplicité d’utilisation de notre produit, ainsi que son<br />
prix ». En effet, le premier Tabbee est vendu au prix de<br />
149 €, alors que le Tabbee S est commercialisé à<br />
199 €. Ce dernier dispose de la fonctionnalité d’ereader,<br />
d’un accéléromètre et de services Bluetooth.<br />
Orange Vallée distribue des applications sur le Tabbee<br />
Store, une interface utilisateurs dédiée.<br />
Jean-Louis Charléty, secrétaire général<br />
d’Orange Vallée<br />
27 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011
JDT216-P28-Serv-ActuOkTP:JDT193 24/01/2011 10:41 Page 28<br />
Actualité<br />
services<br />
Pour assurer la disponibilité et, surtout, la sécurité<br />
des informations stockées et la continuité<br />
des activités, TR Services à mis en place un solide<br />
processus de sauvegarde. <strong>Le</strong>s sauvegardes<br />
peuvent être lancées de manière automatique<br />
au moment choisi par le DSI. Construite à partir<br />
d’une infrastructure redondée (les datacenter<br />
distants). La sécurité des données et la<br />
confidentialité des communications sont assurées<br />
par un triple cryptage. La sauvegarde des<br />
informations « profite » également d’un traiteen<br />
bref<br />
Prixtel reste sur la voie de<br />
l’illimité<br />
Bien conscient de l’importance croissante des<br />
communications data, l’opérateur alternatif Prixtel<br />
propose un nouveau forfait illimité à destination des<br />
professionnels, l’ « Ultimo Pro ». Pour 99 euros par<br />
mois, les utilisateurs disposent de communications<br />
voix illimitées, d’envoi de SMS illimité, d’un forfait<br />
data et navigation illimité. Cette d’abondance<br />
s’accompagne du cortège habituel de limitations.<br />
Suivant les modèles de smartphone, le forfait données<br />
comprend un volume maximal d’échange de données<br />
de 250 Mo ou 1 Go. Côté voix, les appels par<br />
correspondant ne peuvent excéder deux heures. Enfin,<br />
l’offre n’est disponible qu’avec des engagements de<br />
24 ou 36 mois.<br />
Prixtel a choisi d’accompagner son nouveau forfait<br />
d’une sélection de neuf terminaux parmi lesquels<br />
figurent des modèles très généreusement<br />
subventionnés comme l’Acer BeTouch E130 et le<br />
BlackBerry Curve 8520 (proposés à 1 €) et d’autres<br />
modèles, plus haut de gamme comme le Sony<br />
Ericsson Xperia 10 et l’iPhone 4. Ces deux terminaux<br />
sont respectivement proposés à 109 et 199 €.<br />
Un outil d’aide à la navigation<br />
pour les pros<br />
Swing Business et SwingService, solutions<br />
développées en partenariat par BeNomad et<br />
SwingMobility visent à offrir un outil de navigation<br />
aux professionnels mobiles. Elaborée à partir du<br />
savoir-faire technologique de BeNomad, ces deux<br />
solutions répondent aux besoins des professionnels<br />
en gestion de la mobilité et en navigation.<br />
SwingBusiness met à portée de main des<br />
commerciaux les informations qui facilitent,<br />
notamment, la prise de commande. Elle permet aux<br />
utilisateurs de créer un itinéraire avec les clients<br />
enregistrés. Il est également possible de « marquer »<br />
sur l’itinéraire créé les points d’intérêt alentours,<br />
comme les centres commerciaux. « La solution est<br />
également capable de leur donner des temps de<br />
trafics moyens entre plusieurs points, permettant<br />
ainsi de prévoir et optimiser les déplacements »<br />
explique Patrick Metzger, fondateur et p-dg de<br />
SwingMobility dans un communiqué. SwingService<br />
constitue quant à lui un outil d’optimisation de travail<br />
pour les équipes de maintenance et les agents de<br />
service d’aide à la personne. ■ TP<br />
Prospective<br />
Services<br />
SFR, première offre de communication<br />
unifiée en mode cloud<br />
SFR Business Team se jette à l’eau avec la première offre de communication unifiée et<br />
convergente en mode cloud, conçue en partenariat avec Microsoft. Baptisée Pack<br />
Business Entreprises, cette offre vise les PME et grands comptes ; elle sera<br />
commercialisée initialement par les revendeurs « master ».<br />
La division entreprises de SFR lance une<br />
nouvelle offre de communication unifiée<br />
qui propose aux entreprises un large<br />
bouquet de services : messagerie unique<br />
pour le fixe et le mobile, possibilité de réceptionner<br />
tous les messages (vocaux, fax..) sur sa<br />
boîte mail, fonction « click to call » pour lancer<br />
des appels depuis son PC, utilisation de son mobile<br />
comme une extension de l’autocom de l’entreprise<br />
(option PABX mobile), facture et<br />
interlocuteur uniques ; si cette énumération non<br />
exhaustive n’est pas totalement nouvelle dans<br />
son assemblage, elle l’est cependant par son<br />
« mode de production », puisqu’elle a été<br />
conçue en mode cloud computing, c'est-à-dire,<br />
sans aucun support physique d’autocom ou de<br />
serveur sur le site du client. Tout est hébergé et<br />
géré par l’opérateur, tant sur les communications<br />
que sur la maintenance et la mise à jour de<br />
l’application Microsoft Office Communicator.<br />
Première du genre, cette offre, testée pendant<br />
plusieurs mois auprès de quelques clients pilotes,<br />
est proposée avec plusieurs forfaits d’appels<br />
vers les fixes en France Métropolitaine<br />
7j/7- 24 h/24, vers les mobiles et vers 40 destinations<br />
à l’international. La mobilité n’est pas<br />
intégrée nativement, mais proposée en option.<br />
Sur le plan de l’avantage tarifaire de cette<br />
convergence, on peut regretter que les économies<br />
d’échelle (sur la base d’un forfait fixe à 32<br />
€ HT par mois et d’une offre Illimytichs Business<br />
Absolu à 89,2 € HT/mois) ne s’enclenchent que<br />
pour un engagement de … 36 mois.<br />
« La cible de cette offre, explique Pierre-Yves<br />
Sauvegarde en ligne<br />
TR Services lance une nouvelle solution<br />
de sauvegarde en ligne. La solution,<br />
simple, permet aux entreprises de<br />
stocker leurs données dans les datacenters<br />
de l’intégrateur. «(…) Nous avons développé<br />
une solution permettant à tous nos<br />
clients de protéger leurs données (…) et de<br />
faire gagner du temps aux équipes informatiques<br />
», assure Bruno Delaporte, directeur général<br />
opérationnel chez TR Services dans un<br />
communiqué.<br />
Pierre-Yves Rallet,<br />
Directeur du Marketing Fixe et ADSL SFR<br />
Rallet, directeur marketing de SFR Business<br />
Team, c’est la bonne grosse PME multisites,<br />
mais on peut situer le cœur de cible dans les<br />
150 à 300 personnes ayant 3-4 sites et autant<br />
de PABX à remplacer ».<br />
Une distribution choisie<br />
dans un premier temps<br />
L’offre Pack Business Entreprises, cependant, ne<br />
sera pas accessible à tous les distributeurs de<br />
l’opérateur. Dans un premier temps, elle sera<br />
réservée au sous-ensemble « Master » des distributeurs<br />
SFR Business Team. « Il y a deux<br />
TR Services : une offre de<br />
sauvegarde intelligente sécurisée<br />
points qui vont structurer notre approche des<br />
canaux de distribution, explique Pierre-Yves Rallet,<br />
directeur marketing de SFR Business Team,<br />
la maîtrise d’un certain nombre de notions liées<br />
à la communication d’entreprises et la capacité<br />
d’engagement sur un volume minimum de<br />
ventes imposé ».<br />
Car, en tant qu’offre complète de communication,<br />
ce Pack Business Entreprises requiert à la<br />
fois une culture voix et data sur la partie fixe,<br />
mais aussi une certaine maîtrise des offres mobiles,<br />
puisqu’il s’agit aussi d’une offre de<br />
convergence. L’agrément Microsoft n’est en revanche<br />
pas obligatoire, car toute la plate-forme<br />
est info gérée<br />
« Nous avons aussi le canal des P2S (partenaires<br />
solutions & services) qui, pour l’instant,<br />
n’ont pas accès aux offres de mobilité, mais que<br />
nous allons intégrer [pour la distribution du Pack<br />
Business Entreprises] au fur et à mesure »,<br />
ajoute Pierre-Yves Rallet.<br />
<strong>Le</strong>s distributeurs de cette nouvelle offre de SFR,<br />
même les plus calés techniquement, ne l’installeront<br />
cependant pas eux-mêmes, du moins<br />
dans un premier temps. C’est SFR Business<br />
Team, via des sous-traitants, qui se chargera du<br />
déploiement technique.<br />
La commercialisation de l’offre ouvre fin janvier<br />
et les premières installations seront réalisées<br />
fin mars. <strong>Le</strong>s clients bénéficieront en outre<br />
d’une hot line dédiée, d’une assistance personnalisée,<br />
et d’une GTR (Garantie de temps de rétablissement)<br />
de 4h. ■ Ariel Gomez<br />
ment spécial : la<br />
solution n’enregistre<br />
jamais des<br />
blocs entiers de<br />
données. Seuls les<br />
éléments modifiés<br />
sont sauvegardés.<br />
L’utilisation de la<br />
Bruno DELAPORTE<br />
TR Services<br />
bande passante<br />
est optimisée, ce<br />
qui permet aux entreprises<br />
de réaliser des économies. La solution<br />
de stockage de TR Services limite également<br />
les erreurs humaines. Elle offre ainsi la possibilité<br />
de limiter la restauration aux fichiers<br />
perdus. ■ TP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 216 Février 2011<br />
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Point marché<br />
SERVICES<br />
Selon une étude publiée par Forrester<br />
Research fin 2010 (fondée sur<br />
une enquête auprès de plus de 600<br />
décideurs IT en Europe et aux<br />
Etats-Unis), près de 90 % des entreprises ont déjà<br />
déployé des applications de messagerie mobile<br />
pour leurs collaborateurs. Mais, en ce qui<br />
concerne les applications métier, le taux d’adoption<br />
est nettement plus faible, puisque 15 % utilisent<br />
une application mobile dédiée aux techniciens<br />
de maintenance, le taux étant identique<br />
pour les applications destinées aux forces de<br />
ventes.<br />
Riche d’enseignements, cette même étude<br />
nous apprend que 38 % des entreprises interrogées<br />
assurent le développement des applications<br />
mobiles en interne, et 25 % font appel<br />
à un prestataire extérieur, alors que 27 % achètent<br />
déjà des applications sur des boutiques<br />
Par Hervé Reynaud<br />
Applications mobiles professionnelles :<br />
<strong>Le</strong>s applications mobiles<br />
professionnelles sont<br />
incontestablement<br />
boostées par le succès des<br />
applications mobiles grand<br />
public. Pour autant, le<br />
modèle de distribution basé<br />
sur les boutiques<br />
d’applications n’a pas<br />
encore été tout a fait<br />
adopté par les entreprises.<br />
Pour l’heure, les éditeurs<br />
cherchent surtout à<br />
proposer des solutions<br />
standardisées, compatibles<br />
avec tous les OS du marché,<br />
et si possible fournies en<br />
mode SaaS. Explications.<br />
vers des offres<br />
standardisées<br />
et multi-OS<br />
d’applications telles que l’AppStore ou Android<br />
Market. « Nos applications sont standardisées<br />
et notre client mobile est disponible sur Android<br />
Market et sur l’AppStore », explique d’ailleurs<br />
Thierry Fabre, responsable technique de<br />
Good Technology. L’éditeur américain (racheté<br />
par Visto à Motorola en 2009) occupe aujourd’hui<br />
une place de choix en matière de<br />
Patrick Metzger,<br />
PDG de Swing Mobility.<br />
« 80 % de nos ventes se font en mode SaaS, c’est<br />
le modèle le plus approprié à partir d’une<br />
certaine taille d’entreprises ».<br />
Jean-Luc <strong>Le</strong>verge,<br />
directeur commercial de Sybase.<br />
« Il faudra tout de même qu’Apple ouvre un peu<br />
son modèle afin de permettre aux possesseurs<br />
d’iPhone d’avoir accès à des applications mobiles<br />
en dehors de l’AppStore ».<br />
messagerie mobile auprès des entreprises du<br />
CAC 40. Sa solution Good for Enterprises permet<br />
aux utilisateurs de smartphones de synchroniser<br />
leurs e-mails avec les serveurs de<br />
messageries Microsoft, Lotus et Sun, et d’accéder<br />
en mobilité aux applications professionnelles<br />
fournies par SAP ou Oracle. « Mais<br />
surtout, notre solution permet de gérer six OS<br />
différents (iOS, Android, Windows Mobile,<br />
Symbian, BlackBerry OS et WebOS, ndlr) »,<br />
explique Thierry Fabre, « c’est notre force aujourd’hui,<br />
au moment où différents OS cohabitent<br />
dans la plupart des entreprises ».<br />
■ Un marché<br />
en pleine évolution<br />
<strong>Le</strong> marché des solutions de mobilité professionnelle<br />
a en effet beaucoup changé ces dernières<br />
années. Alors qu’il était basé sur des<br />
développements spécifiques, il s’oriente de plus<br />
en plus vers des solutions standardisées et susceptibles<br />
d’être utilisées sur différents types de<br />
terminaux (PDA, smartphones, tablettes) et sur<br />
différents OS. « Dans ce contexte, nous avons<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs se<br />
positionnent<br />
progressivement<br />
Alors que les applications mobiles<br />
professionnelles profitent du dynamisme<br />
engendré par le marché des<br />
applications mobiles grand public, les<br />
opérateurs semblent vouloir occuper<br />
un peu plus ce terrain. Il faut dire que<br />
l’évolution du marché vers des solutions<br />
standardisées leur convient parfaitement.<br />
Ainsi, Orange propose<br />
notamment une solution destinée aux<br />
techniciens de maintenance, baptisée<br />
Intervention Temps Réel (il s’agit d’une<br />
solution fournie par Praxedo). De son<br />
côté, SFR travaille notamment avec<br />
BlueKanGo pour fournir aux professionnels<br />
du BTP un pack comprenant<br />
une application métier et un mobile.<br />
L’opérateur propose d’ailleurs une<br />
autre offre pour ce secteur d’activité<br />
en collaboration avec l’éditeur Progib<br />
Mobile (ex Pro2i).<br />
opté pour une stratégie visant à découpler le<br />
terminal de la partie développement », explique<br />
Jean-Luc <strong>Le</strong>verge, directeur commercial de<br />
Sybase. L’éditeur propose en effet une plateforme<br />
de développement d’applications mobiles,<br />
baptisée SUP (Sybase Unwired Platform),<br />
complètement agnostique en matière d’OS.<br />
« SUP permet de développer une application<br />
avant même de choisir le terminal sur lequel elle<br />
sera utilisée », poursuit Jean-Luc <strong>Le</strong>verge,<br />
« aussi bien pour des applications horizontales<br />
que verticales ». Sybase commercialise aujourd’hui<br />
sa solution de manière traditionnelle,<br />
mais l’éditeur, qui a été racheté par SAP l’été<br />
dernier, a déjà mis un pied dans les applications<br />
stores puisque le client CRM mobile qu’il a développé<br />
pour SAP est d’ores et déjà sur l’App-<br />
Store. « Mais il faudra tout de même qu’Apple<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
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Thierry Fabre,<br />
responsable technique de Good Technology<br />
« Notre solution permet de gérer six OS<br />
différents (iOS, Android, Windows Mobile,<br />
Symbian, BlackBerry OS et WebOS, ndlr), c’est<br />
notre force aujourd’hui, au moment où différents<br />
OS cohabitent dans la plupart des entreprises ».<br />
Arnaud Affergan,<br />
responsable des solutions mobiles chez Rayonnance Technologies<br />
« <strong>Le</strong> déploiement d’applications métier sur des<br />
iPhones ou sur des smartphones Android ou<br />
Windows Phone 7 n’est vraiment pas pratique,<br />
voire impossible, il faudrait que les éditeurs d’OS<br />
mobiles ait vraiment une démarche orientée vers<br />
les entreprises, mais pour l’instant ils veulent<br />
surtout inonder le marché ».<br />
ouvre un peu son modèle afin de permettre aux<br />
possesseurs d’iPhones d’avoir accès à des<br />
applications mobiles en dehors de l’AppStore »,<br />
estime Jean-Luc <strong>Le</strong>verge, « Apple avance sur<br />
le sujet puisqu’il est en train de lancer les certificats<br />
numérique d’entreprises ».<br />
■ <strong>Le</strong> mode SaaS,<br />
une solution d’avenir ?<br />
La non-interopérabilité entre les OS constitue<br />
d’ailleurs la principale raison qui conduit les développeurs<br />
« historiques » d’applications mobiles<br />
à ne pas croire à l’avenir des boutiques<br />
d’applications sur ce marché. « <strong>Le</strong> déploiement<br />
d’applications métier sur des iPhones ou sur des<br />
smartphones Android ou Windows Phone 7<br />
n’est vraiment pas pratique, voire impossible »,<br />
estime Arnaud Affergan, responsable des solutions<br />
mobiles chez Rayonnance Technologies,<br />
« il faudrait que les éditeurs d’OS mobiles aient<br />
vraiment une démarche orientée vers les entreprises,<br />
mais pour l’instant ils veulent surtout<br />
inonder le marché ». Ainsi, une bonne partie des<br />
acteurs du marché attend qu’Apple et Google,<br />
notamment, modifient leur façon de publier des<br />
applications sur les smartphones. « De plus, le<br />
manque de visibilité sur les roadmaps d’Apple<br />
ou de Google constitue un autre frein pour<br />
nous », ajoute Arnaud Affergan, « en effet, nous<br />
nous engageons sur la pérennité des développements<br />
que nous faisons et nous devons donc<br />
assurer la compatibilité ascendante de nos solutions<br />
».<br />
Pour contourner ce problème, Praxedo a choisi<br />
de commercialiser son offre en mode SaaS.<br />
Ainsi, dans l’abonnement payé par les utilisateurs,<br />
la prise en compte de l’évolution des différents<br />
OS est évidemment assurée. «La<br />
commercialisation en mode SaaS est très adaptée<br />
à ce marché », explique Jean de Broissia,<br />
fondateur de la société, « et plus globalement,<br />
depuis deux ou trois ans, il y a une véritable<br />
attente d’applications packagées sur le marché,<br />
les entreprises ont en effet conscience désormais<br />
que leurs besoins ne sont pas forcément<br />
spécifiques et qu’il existe des progiciels qui permettent<br />
d’y répondre ». Ce qui n’empêche pas<br />
Praxedo d’entretenir une certaine proximité<br />
avec ses clients. En effet, l’éditeur vend systématiquement<br />
un pack de démarrage incluant<br />
l’intervention d’un consultant maison. « Nous<br />
ne sommes pas encore dans une logique d’applications<br />
stores », explique Jean de Broissia,<br />
« pour l’instant, nous préférons continuer à<br />
accompagner nos clients car il est important de<br />
prendre en compte leurs process dans la solution<br />
que nous leurs fournissons ». Praxedo<br />
compte aujourd’hui plus de 3000 utilisateurs et<br />
s’adresse principalement aux techniciens de<br />
maintenance et aux chauffeurs-livreurs avec ses<br />
offres Praxedo Intervention et Praxedo Geobox.<br />
Depuis peu, l’éditeur cible aussi les professionnels<br />
des services à la personne avec son offre<br />
Praxedo Time Stamp, permettant notamment<br />
d’horodater les temps de travail.<br />
■ <strong>Le</strong>s générateurs<br />
d’applications mobiles<br />
se développent<br />
Masternaut (Hub Telecom) a lui aussi lancé dans<br />
l’Hexagone en toute fin d’année dernière une<br />
offre SaaS à destination des techniciens de<br />
maintenance et des livreurs. Baptisée Three X,<br />
cette offre compte déjà plus d’une centaine de<br />
clients (pour plus de 10 000 utilisateurs),<br />
notamment en Grande-Bretagne. De son côté,<br />
Swing Mobility a également fait le choix du<br />
mode SaaS pour se développer. L’éditeur propose<br />
des offre packagées multi-OS (Swing Services<br />
pour les techniciens de maintenance et<br />
Swing Business pour les forces de ventes).<br />
« 80 % de nos ventes se font en mode SaaS,<br />
c’est le modèle le plus approprié à partir d’une<br />
certaine taille d’entreprises », explique Patrick<br />
Metzger, PDG de la société. Swing Mobility préfère<br />
également rester dans une stratégie<br />
d’accompagnement des clients plutôt que de<br />
vendre son client mobile (Swing Mobile) sur les<br />
boutiques d’applications. « Pour les applicatifs<br />
métier, nous avons le plus souvent besoin des<br />
données de l’entreprise cliente afin de nous<br />
adapter au contexte de celle-ci », explique<br />
Patrick Metzger. Afin de prendre en compte les<br />
spécificités de chaque entreprise, certains éditeurs<br />
proposent des générateurs d’applications<br />
mobiles, permettant de développer des applications<br />
pour différents secteurs d’activité. C’est<br />
le cas de Daxium Software, avec sa solution<br />
PictBase, et surtout de Danem, qui avait ouvert<br />
cette voie en lançant mi-2009 son générateur<br />
baptisé Kem’s Mobile. « Avec ce générateur,<br />
nous répondons à la grande majorité des besoins<br />
», explique Michel Sasportas, fondateur.<br />
L’éditeur vient de finaliser une nouvelle version<br />
de son générateur, qui devrait très prochainement<br />
rendre disponible sur son site. Pour autant,<br />
Danem n’envisage pas pour l’instant de<br />
passer par les applications stores. « Nous y<br />
avons pensé, mais il est aujourd’hui impossible<br />
de gérer son offre sur l’AppStore,», explique Michel<br />
Sasportas, « il nous faut un espace où nous<br />
puissions le faire, j’espère que nous pourrons<br />
un jour être présent sur l’AppStore ». A bon<br />
entendeur… ■<br />
Jean de Broissia,<br />
fondateur de Praxedo<br />
« Nous ne sommes pas encore dans une logique<br />
d’applications stores ; pour l’instant, nous<br />
préférons continuer à accompagner nos clients<br />
car il est important de prendre en compte leurs<br />
process dans la solution que nous leurs<br />
fournissons ».<br />
Michel Sasportas,<br />
fondateur de Danem<br />
« Avec ce générateur, nous répondons à la grande<br />
majorité des besoins (…). Il est aujourd’hui<br />
impossible de gérer son offre sur l’AppStore, il<br />
nous faut un espace où nous puissions le faire,<br />
j’espère que nous pourrons un jour être présent<br />
sur l’AppStore ».<br />
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Interview<br />
les gens & les chiffres<br />
Après la mise en œuvre d’un<br />
plan social d’ampleur (324<br />
emplois supprimés sur<br />
1600), T-Systems France se<br />
remet dans une dynamique<br />
de développement. Dans les<br />
prochains mois, le groupe, à<br />
la recherche d’un second<br />
souffle, devrait notamment<br />
miser sur le très<br />
concurrentiel marché du<br />
Cloud Computing.<br />
Propos recueillis par Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />
❚ La restructuration de T-Systems en<br />
France est-elle terminée ?<br />
Non, ce n’est pas encore fini. Certaines choses<br />
ont avancé. Toutes les négociations ont été faites.<br />
Il n’y a plus de risque de voir des grèves. Tout à<br />
été fait en douceur. Nous avons changé la<br />
manière de parler avec nos partenaires sociaux.<br />
Nous avons ouvert les livres de comptes,<br />
expliqué dans quelle situation nous nous<br />
trouvions. Nous avons fait un plan de départs<br />
volontaires, qui a été apprécié. Nous sommes<br />
maintenant en train de laisser partir les gens, tout<br />
en cherchant des solutions pour nos clients.<br />
❚ Combien de départs volontaires ?<br />
Nous ne communiquons pas de chiffres. Certains<br />
collaborateurs étaient prêts à partir. Nous avons<br />
trouvé des gens qui ont compris le processus et<br />
ont réalisé qu’ils ne faisaient pas partie du futur<br />
de T-Systems France.<br />
❚ Selon vous, quels sont les grands enjeux<br />
pour les grands intégrateurs européens ?<br />
Je vois une consolidation normale dans un<br />
contexte où la taille compte. Prenons l’exemple<br />
d’Atos et Siemens. Nous étions les premiers<br />
candidats pour le rachat de Siemens. Si nous<br />
avions racheté l’entreprise, cela nous aurait<br />
stabilisés en Allemagne, mais pas ailleurs. Pour<br />
Atos, cette opération est très intéressante pour<br />
attaquer le marché allemand. C’est la raison pour<br />
laquelle les actions de Siemens ont progressé de<br />
10 à 15 % le même jour. Je ne suis pas sûr que<br />
nous aurions observé les mêmes effets en<br />
Bourse si Siemens avait été racheté par<br />
Deutsche Telekom. Je suis persuadé que T-<br />
Systems, avec ses 9 milliards d’euros de chiffre<br />
d’affaires, devra faire quelque chose mais, pour le<br />
moment, nous n’avons pas de cible. Sans<br />
opération d’acquisition, nous sommes dans les<br />
limites de ce que nous pouvons faire.<br />
❚ La stratégie du groupe consiste-t-elle à<br />
se renforcer dans les pays où il est déjà<br />
présent ou à s’étendre à l’international ?<br />
Pour nous, en Europe, il y a trois pays clés :<br />
Rolf Werner, président de T-Systems France<br />
«Nous avons d<br />
technologique da<br />
l’Allemagne, bien sûr, l’Angleterre et, en 3ème<br />
position, la France. C’est pour cela que, si je fais<br />
une restructuration, il me faut dans la foulée<br />
présenter en Allemagne un programme de<br />
croissance. Mais nous n’en sommes qu’à la<br />
première étape. En France, j’évite d’évoquer la<br />
question de la future phase de recrutement.<br />
Pourtant, je suis déjà en train de chercher des<br />
responsables qui vont m’aider, après la<br />
restructuration, à faire de la croissance ici en<br />
France. Il faut aussi tenir compte de l’Espagne.<br />
Avec ces deux pays, nous avons deux marchés<br />
qui sont en train de faire une bonne croissance<br />
après les crises. Après l’Europe, nous voudrions<br />
nous développer au Brésil et en Afrique du sud.<br />
Nous faisons également des projets en Chine et<br />
en Russie.<br />
❚ En termes de familles de produits et de<br />
cibles, quelles sont vos priorités ? Y a-t-il<br />
quelques grandes directions qui<br />
apparaissent évidentes ? Vous avez signé<br />
récemment avec Gemalto pour gérer ses<br />
postes de travail au niveau mondial, vous<br />
travaillez sur le cloud computing…<br />
<strong>Le</strong> cloud computing, c’est intéressant et sexy. Et<br />
c’est un secteur où nous sommes les premiers.<br />
Nous avons douze mois d’avance en termes de<br />
technologie, comme le confirment les études de<br />
Gartner, Forrester ou IDC. Nous pouvons même<br />
proposer à nos clients qui veulent faire du<br />
Dynamic Sap en mode cloud de les héberger sur<br />
un data center fonctionnant au biogaz !<br />
Vous avez parlé de Gemalto, cela fait partie de<br />
notre expertise dans le poste de travail. Dans ce<br />
domaine, nous ne sommes pas les experts en<br />
France, mais nous sommes très bien en service<br />
managé. Nous avons investi dans un programme<br />
de management, parce que ni en France, ni en<br />
Allemagne, nous ne sommes en mesure<br />
d’assurer la couverture de tout le territoire.<br />
Nous sommes capables de changer<br />
tous les deux à trois ans<br />
notre sous traitant.<br />
C’est ce que nous<br />
faisons avec Air-France, avec Pfizer et avec plein<br />
de clients.<br />
❚ <strong>Le</strong> Cloud, on en parle beaucoup.<br />
Concrètement, quels sont les business que<br />
vous voyez se dessiner sur ce marché ?<br />
Pour tout dire, nous n’avons pas de projet<br />
aujourd’hui. Cependant, le prochain sujet que<br />
nous allons aborder, c’est la virtualisation du<br />
poste de travail. <strong>Le</strong> tout fonctionnera uniquement<br />
avec un écran et un clavier, rien d’autre. Toute<br />
l’informatique sera hébergée dans le datacenter.<br />
Nous sommes 100 % convaincus que le poste<br />
de travail est plus sécurisé dans notre datacenter<br />
que sur un bureau où on peut le voler.<br />
❚ Pensez-vous que les entreprises sont<br />
prêtes à faire ce saut et à se dire, par<br />
exemple, que si elles n’ont plus de<br />
connexion réseau, elles n’ont plus rien,<br />
plus de<br />
« Nous avons changé la manière de parler avec nos<br />
partenaires sociaux. Nous avons ouvert les livres de comptes,<br />
expliqué dans quelle situation nous nous trouvions ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
32
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douze mois d’avance<br />
dans le cloud computing»<br />
« <strong>Le</strong>s clients sont fatigués de parler avec trois fournisseurs<br />
différents pour le même sujet. Ils veulent différents services à<br />
savoir : une licence par utilisateur, une bonne connexion - avec le<br />
niveau de sécurité adéquat - et une tarification mensuelle. Nous<br />
pouvons tout offrir, de bout en bout ».<br />
maîtrise sur leurs données ?<br />
A mon avis, c’est fini. Quand on travaille avec des<br />
professionnels, on peut faire plein de choses. Il y<br />
a deux trois ans, il y avait plein de problèmes<br />
pour expliquer pourquoi toutes les informations<br />
se trouvaient dans un datacenter situé hors du<br />
pays de l’utilisateur. Nous sommes prêts à faire<br />
des choses en France, y compris avec les clients<br />
qui veulent garder leurs données ici. Il faut être<br />
prêt et nous sommes prêts.<br />
❚ <strong>Le</strong>s outils de travail collaboratif, la<br />
téléprésence ; sont-ils aussi des marchés<br />
que vous observez ?<br />
Nous avons dix salles de téléprésence. Cela reste<br />
cher à installer (près de 100 000 euros pour<br />
équiper une pièce), mais nous sommes prêts à<br />
continuer. Nous avons quelques projets et<br />
quelques leads intéressants en France. Après la<br />
crise, cela reste encore une manière de réduire<br />
les coûts de voyage. Nous avons de grands<br />
partenaires comme Cisco, Net App, ou Microsoft<br />
qui sont prêts à proposer des combinaisons de<br />
solution de virtualisation, de téléprésence, et à<br />
proposer des logiciels flexibles.<br />
❚ T-Systems a présenté en septembre<br />
dernier à Munich un certain nombre<br />
d’innovations destinées à différents<br />
marchés (système mobile d’alerte<br />
accident pour les assurances, datacenter<br />
« green »). Ces innovations vont telles<br />
être déclinées sur le marché français ?<br />
Dans le domaine de l’automobile, nous avons<br />
signé un partenariat avec Continental. Nous<br />
sommes très bien positionnés sur ce secteur.<br />
Nous travaillons avec Volkswagen France,<br />
Porsche, Mercedes et un peu avec PSA<br />
(Peugeot-Citroen). Je suis convaincu que pour<br />
parvenir à faire quelque chose avec les<br />
constructeurs automobiles, tout dépendra de nos<br />
relations avec les fabricants allemands. Nous<br />
travaillons déjà sur différents projets comme la<br />
communication entre les voitures et sur le GPS.<br />
Nous voulons fabriquer un appareil de navigation<br />
capable de connaître un itinéraire, y compris si<br />
la voiture a été louée. On ne développera pas en<br />
France, c’est clair, mais nous y exporterons et<br />
vendrons nos produits.<br />
❚ Pour ce type de contrat, comme le<br />
smartgrid et les compteurs intelligents,<br />
peut-on réussir en dehors de son pays<br />
d’origine ? <strong>Le</strong> contrat GDF a été remporté<br />
par le français Atos…<br />
C’est très difficile. On peut innover et vendre<br />
notre savoir-faire. On va essayer de travailler avec<br />
EDF. Pour réussir en France, il nous manque des<br />
relations au niveau politique. En France, nous<br />
avons besoin d’être sous-traitants pour parvenir à<br />
nous installer. Sans cela, il est difficile d’être<br />
leader du marché. Notre chance serait d’être<br />
sous-traitant d’un grand nom comme Vinci,<br />
présent sur le marché depuis longtemps, dans un<br />
marché influencé par l’Etat.<br />
❚ <strong>Le</strong> concept de Datacenter green est-il<br />
exportable ?<br />
Nous n’avons pas pour projet de construire un<br />
datacenter green en France, ni hors d’Allemagne<br />
d’une manière générale. On en a un à Munich. Il<br />
est question de cloud. L’idée consiste à dire que<br />
nous voulons installer un « pipeline » entre nos<br />
clients et notre datacenter. On veut vendre un<br />
service.<br />
❚ <strong>Le</strong> « green » est-il un argument<br />
commercial ?<br />
Pour les laboratoires Yves Rocher, ça l’a été. Cela<br />
allait de soi pour un groupe qui propose des<br />
cosmétiques sains et biodégradables.<br />
Parallèlement, on peut aussi dire que les<br />
entreprises s’orientent aussi plus au coût qu’au<br />
green.<br />
❚ On observe des rapprochements de plus<br />
en plus fréquents entre opérateurs et<br />
intégrateurs. Croyez-vous que pour les<br />
entreprises, il peut encore y avoir<br />
séparation de deux métiers ?<br />
Tous les intégrateurs, comme Accenture,<br />
pensent à signer de bons partenariats avec les<br />
operateurs pour une bonne raison : sans cela, on<br />
ne peut pas suivre les attentes des clients et<br />
proposer du SLA de bout en bout. C’est aussi<br />
une question d’économie d’échelle. <strong>Le</strong>s clients<br />
sont fatigués de parler avec trois fournisseurs<br />
différents pour le même sujet. Ils veulent<br />
différents services à savoir : une licence par<br />
utilisateur, une bonne connexion - avec le niveau<br />
de sécurité adéquat - et une tarification<br />
mensuelle. Nous pouvons tout offrir, de bout en<br />
bout. Si un client se tourne vers la concurrence, il<br />
devra parler avec HP, Orange Business Services,<br />
Dell et Spie. Or, les entreprises ne peuvent pas<br />
consacrer une équipe de 30 ou 40 personnes<br />
pour gérer les fournisseurs. C’est notre avantage<br />
aujourd’hui. Et si nous sommes capables de<br />
fournir ce type de service, ce n’est pas grâce à<br />
l’infogérance, mais à la connaissance du réseau<br />
qui nous vient de Deutsche Telekom.<br />
❚ Que pensez-vous du « Bring your own »,<br />
ce phénomène qui pousse les gens à<br />
amener leur propre équipement au<br />
bureau ? L’entreprise doit-elle prendre les<br />
devants et fournir un appareil ou<br />
sécuriser la périphérie ?<br />
La sécurité, c’est crucial pour les entreprises. Il<br />
faut sécuriser le réseau et le cœur du datacenter.<br />
L’appareil, après, il faut l’imposer à un certain<br />
niveau. Si le réseau n’est pas sécurisé,<br />
l’entreprise peut rencontrer<br />
de vrais problèmes. <strong>Le</strong>s<br />
appareils sont trop<br />
souvent volés. Quand<br />
je vois un<br />
collaborateur qui<br />
utilise un appareil<br />
privé, je lui rappelle<br />
que c’est interdit. En<br />
fait, la sécurité<br />
commence à partir des<br />
clés USB.<br />
33 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011
JDT216-P34-P39-Dossier Monter DebitOKAG:Mise en page 1 24/01/2011 10:51 Page 34<br />
Dossier infrastructures<br />
Par Hervé Reynaud<br />
Vraisemblablement, les réseaux LTE ne seront pas mis en<br />
service en France avant 2012, voire 2013. D’ici là, les<br />
opérateurs devront faire face à l’augmentation constante du<br />
trafic data, liée à l’usage croissant des smartphones et des<br />
tablettes. Ils disposent pour cela de différentes solutions qui<br />
devraient leur permettre de franchir ce cap. Etat de l’art.<br />
L’impact d’Apple sur le marché des<br />
télécoms dépasse sans doute de loin<br />
la simple suprématie que le fabricant<br />
américain a établi sur le marché des<br />
smartphones et des tablettes. En effet, en libérant<br />
les usages sur l’internet mobile, il est l’origine<br />
de l’augmentation progressive et continue<br />
du trafic data sur les réseaux mobiles. Une situation<br />
face à laquelle les opérateurs sont<br />
contraints de trouver des solutions avant l’arrivée<br />
du LTE (Long Term Evolution, nouvelle génération<br />
de réseaux mobiles très haut débit).<br />
Pour cela, ils peuvent agir sur deux des trois<br />
principales parties de leur réseau : le réseau<br />
d’accès et le backhaul, c’est-à-dire les éléments<br />
de transmission situés entre les sites radio et<br />
le cœur de réseau. <strong>Le</strong>s opérateurs ont d’ailleurs<br />
commencé à faire évoluer leur backhaul afin de<br />
pouvoir fournir les débits annoncés de bout en<br />
bout. La tendance actuelle est à la généralisation<br />
de la technologie IP dans les backhauls, en<br />
passant de la technologie ATM (Asynchronous<br />
Transfer Mode) à Ethernet, mais aussi en raccordant<br />
les sites radio en fibre optique. Toutefois,<br />
pour augmenter à la base les débits<br />
disponibles, il leur faut optimiser le réseau<br />
d’accès, et principalement le réseau 3G. En la<br />
matière, les opérateurs disposent d’une palette<br />
de solutions assez large. L’augmentation des<br />
performances logicielles du HSPA constitue un<br />
premier levier. « Nous pouvons dans un premier<br />
temps augmenter la modulation pour la porter<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
34
JDT216-P34-P39-Dossier Monter DebitOKAG:Mise en page 1 24/01/2011 10:51 Page 35<br />
Réseaux mobiles :<br />
comment monter en<br />
débit avant le LTE ?<br />
de 16 à 64 QAM (Quadrature Amplitude Modulation)<br />
», explique Viktor Arvidsson, directeur de<br />
la stratégie et du marketing chez Ericsson, « tout<br />
en sachant que l’augmentation de la modulation<br />
oblige à être plus vigilant sur le rapport signal/bruit<br />
». Ainsi, alors que l’activation de tous<br />
les codes UMTS permet aux opérateurs d’arriver<br />
à 14,4 Mbit/s de débit pic, cette solution<br />
permet d’élever le débit pic jusqu’à 21 Mbit/s.<br />
Par ailleurs, le recours à la technologie MIMO<br />
(Multiple Input Multiple Output) offre la possibilité<br />
de doubler encore ce débit. Pour cela, il<br />
faut toutefois que les terminaux soient équipés<br />
de deux antennes. Or, très peu de terminaux<br />
actuellement présents sur le marché sont dotés<br />
de la fonctionnalité MIMO (seuls quelques<br />
constructeurs le proposent, notamment Novatel<br />
Wireless), mais cela reste néanmoins une<br />
solution envisagée par les opérateurs.<br />
Densification et<br />
« offload » Wifi ont<br />
le vent en poupe<br />
<strong>Le</strong> deuxième levier sur lequel les opérateurs<br />
peuvent jouer regroupe les solutions destinées<br />
à densifier le réseau. Parmi celles-ci, l’ajout de<br />
porteuses supplémentaires (autrement appelé<br />
le multi-carrier) constitue incontestablement la<br />
solution la plus utilisée. D’autant plus qu’il y a<br />
eu en France une attribution résiduelle de porteuses<br />
pour la 3G, début 2010, à Orange et SFR<br />
(désormais, ces deux opérateurs disposent de 4<br />
porteuses de 5 MHz pour la 3G, alors que<br />
Bouygues Télécom en compte 3). Concrètement,<br />
le multi-carrier consiste pour les opérateurs à<br />
Orange utilise en priorité le<br />
refarming et le multi-carrier<br />
doubler, voire tripler, le nombre de porteuses<br />
dans les zones denses, ce qui augmente d’autant<br />
la capacité du réseau dans ces endroits.<br />
L’installation de pico-cellules (ou micro-cellules)<br />
vise le même objectif, tout comme l’installation<br />
de femtocells en indoor. Certains opérateurs utilisent<br />
déjà ce type de solutions. Par ailleurs, la<br />
réutilisation du spectre 2G pour la 3G constitue<br />
un autre moyen d’augmenter la capacité des réseaux.<br />
En effet, l’ARCEP a autorisé dès 2008,<br />
« Nous pouvons dans un premier<br />
temps augmenter la modulation<br />
pour la porter de 16 à 64 QAM<br />
(Quadrature Amplitude<br />
Modulation), tout en sachant que<br />
l’augmentation de la modulation<br />
oblige à être plus vigilant sur le<br />
rapport signal/bruit ».<br />
Viktor Arvidsson,<br />
directeur de la stratégie et du marketing chez Ericsson<br />
L<br />
’augmentation du trafic data a été importante entre 2009<br />
et 2010, elle a doublé », explique Laurent Girard, directeur<br />
de l'anticipation et de la stratégie réseau d’Orange,<br />
« toutefois nous n’avons pas à faire face à une extraordinaire<br />
congestion sur le réseau ». Dans ce contexte, l’opérateur<br />
est satisfait d’avoir pu récupérer une porteuse de 5 MHz<br />
pour la 3G (moyennant 282 millions €) début 2010. Aujourd’hui,<br />
en matière de multi-carrier, Orange a déjà fait passer<br />
quelques centaines de sites sur 3 porteuses. « En 2012,<br />
nous utiliserons 4 porteuses dans certains endroits », ajoute<br />
Laurent Girard. En ce qui concerne le refarming, l’opérateur<br />
réutilise son spectre 900 MHz pour la 3G, notamment pour<br />
couvrir les zones rurales. Mais Orange a aussi lancé une expérimentation<br />
dans la bande des 1800 MHz en décembre<br />
dernier près de Limoges, avec Ericsson et Qualcomm, afin<br />
de se rendre compte in situ des problèmes techniques que<br />
cela pouvait poser. « Toutefois, il faut des terminaux compatibles<br />
», poursuit Laurent<br />
Girard, « nous attendons le<br />
feu vert de l’ARCEP pour<br />
lancer les commandes auprès<br />
des industriels ». Sur la<br />
modulation, Orange estime<br />
que le passage à 64 QAM<br />
n’a d’effets que dans de<br />
très bonnes conditions<br />
Laurent Girard,<br />
directeur de l'anticipation et de la<br />
stratégie réseau d’Orange<br />
radio, ce qui limite l’intérêt de cette solution. « Par ailleurs,<br />
nous étudions aussi la piste du MIMO », explique Laurent<br />
Girard. Enfin, l’opérateur utilise déjà l’offload WiFi et se dit<br />
en phase d’étude dans la fourniture de femtocells pour les<br />
petites entreprises. Sur le LTE, Orange est toujours en expérimentation<br />
près d’Arcueil, en région parisienne. « Mais<br />
l’arrêt de la 2G n’est pas pour demain, pas avant 2018-<br />
2020, car la majorité de nos clients communiquent en 2G »,<br />
confirme Laurent Girard.<br />
avant même que le parlement européen ne le<br />
fasse, la réutilisation des fréquences 900 MHz<br />
pour la 3G. <strong>Le</strong>s opérateurs ne s’en sont pas privés<br />
et se préparent aujourd’hui à effectuer le<br />
même type d’opérations sur le spectre 1800<br />
MHz (ils sont dans l’attente de l’autorisation de<br />
l’ARCEP). Enfin, l’offload WiFi, c’est-à-dire la<br />
possibilité de faire passer sur les accès WiFi<br />
une partie du trafic data 3G constitue le troisième<br />
pilier de la stratégie des opérateurs en<br />
matière d’optimisation du réseau d’accès.<br />
L’offload WiFi est surtout réalisée au domicile<br />
des utilisateurs dans le cadre d’offres de<br />
convergence, comme par exemple Unik chez<br />
Orange. C’est un sujet qui reste à l’étude chez<br />
les opérateurs car son efficacité pourrait être<br />
importante, mais il faut que ces solutions soient<br />
totalement transparentes pour les utilisateurs.<br />
35 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011
JDT216-P34-P39-Dossier Monter DebitOKAG:Mise en page 1 24/01/2011 10:52 Page 36<br />
Dossier infrastructures<br />
« Mais la surprise qui se<br />
dessine est que la 2G va<br />
durer un peu plus longtemps<br />
que prévu, principalement<br />
parce-que la majorité des<br />
mobiles actuellement en<br />
circulation est 2G only ».<br />
Pierre Eisenmann,<br />
directeur des infrastructures de réseaux mobiles chez ZTE<br />
« <strong>Le</strong> volume de ces<br />
messages de signalisation<br />
a explosé ces derniers<br />
temps car les mises à jour<br />
sont de plus en plus<br />
fréquentes, surtout sur les<br />
réseaux sociaux ».<br />
Yann Begassat,<br />
responsable avant-ventes chez Nokia Siemens Networks.<br />
ALU propose des<br />
« smart cells »<br />
Aujourd’hui, l’optimisation des débits sur le<br />
HSPA ne coûte pas très cher aux opérateurs<br />
puisqu’elle n’implique pas de réinvestir dans<br />
de nouveaux équipements. Toutefois, il s’agit<br />
de solutions amenant une augmentation linéaire<br />
de la capacité des réseaux. Or, plusieurs<br />
acteurs du marché cherchent désormais à<br />
rendre exponentielle cette augmentation.<br />
« Pour cela, il peut être intéressant de compléter<br />
les réseaux avec des cellules dont la zone<br />
de couverture est plus faible, c’est-à-dire de<br />
compléter les réseaux macros par de petites<br />
cellules », explique André Méchaly, directeur<br />
marketing, stratégie et solutions clients chez<br />
Alcatel-Lucent. « Nous pouvons imaginer des<br />
stations de base sur du mobilier urbain ou dans<br />
des centres commerciaux par exemple ». Alcatel-Lucent<br />
défend en effet le concept de small<br />
cells, qui peuvent être comparées à des femtocells<br />
boostées. « C’est un pari technologique,<br />
certains opérateurs y croient, d’autres moins,<br />
en tout cas il y a un business model à regarder<br />
», estime André Méchaly. Par ailleurs,<br />
Alcatel-Lucent entend aussi pousser des solutions<br />
destinées à optimiser l’utilisation de la<br />
bande passante, et notamment à répartir les<br />
transferts de données dans le temps. « Il y a un<br />
tas de solutions qui arrivent sur le marché pour<br />
limiter la bande passante utilisée », explique<br />
André Méchaly, « pour notre part, nous avons<br />
commencé à déployer notre solution WNG<br />
9900, qui permet de mieux comprendre l'usage<br />
de la bande passante, avec un certain nombre<br />
d’opérateurs, notamment AT&T aux Etats-<br />
Unis ». Cette approche est d’autant plus pertinente<br />
que le trafic data ne concerne pas<br />
seulement des données liées aux services utilisés,<br />
mais comporte également des données<br />
de signalisation qui sont nécessaires au rafraîchissement<br />
des connexions.<br />
SFR booste son HSPA et utilise<br />
ses porteuses<br />
Il est vrai que nous sommes dans une phase de très grande<br />
démocratisation de l’internet mobile, mais il y a une quantité<br />
raisonnable et suffisante de fréquences a<br />
llouées », indique Guillaume de Lavallade, directeur de la<br />
couverture et des solutions réseau chez SFR, qui a - tout<br />
comme Orange -récupéré une quatrième porteuse en 2010<br />
(pour 300 millions d’euros). L’opérateur déploie d’ailleurs<br />
de plus en plus de porteuses. « Mais nous n’avons pas<br />
encore allumé la quatrième, nous le ferons cette année »,<br />
précise Guillaume de Lavallade. SFR se targue par ailleurs<br />
d’avoir fait passer l’intégralité de son réseau en 7,2 Mbit/s,<br />
12 villes en 14,4 Mbit/s et quelques villes à 21 Mbit/s, grâce<br />
aux dernières technologies d’amélioration du HSPA. « Nous<br />
améliorons notre efficacité spectrale et nous offrons une<br />
bonne expérience au plus grand nombre d’utilisateurs »,<br />
explique Guillaume de Lavallade. En ce qui concerne le refarming,<br />
l’opérateur utilise aujourd’hui dans la plupart des<br />
régions une porteuse en 900 MHz pour la 3G. D’autre part,<br />
SFR réutilisera également<br />
pour la 3G les pico-cellules<br />
qu’il avait déployé pour la<br />
2G. « Nous regardons aussi<br />
la possibilité du MIMO,<br />
mais il y a trop peu de terminaux<br />
compatibles pour<br />
l’instant, cette technologie<br />
Guillaume de Lavallade,<br />
directeur de la couverture et des<br />
solutions réseau chez SFR<br />
n’aura pas forcément une diffusion rapide », estime<br />
Guillaume de Lavallade. L’opérateur est en revanche plus<br />
actif sur les femtocells qu’il commercialise depuis fin 2009.<br />
Il en lancera de nouvelles en ce début 2011. Elles pourront<br />
accueillir un plus grand nombre de communications simultanées<br />
(entre 4 et 8). De plus, elles pourront s’encastrer dans<br />
la Neufbox Evolution. Par ailleurs, SFR a également entrepris<br />
une mise à jour ambitieuse de son backhaul. « Nous avons<br />
aujourd’hui fibré 300 eNodeB », explique Guillaume de Lavallade,<br />
« la dernière étape consistera a passer au tout IP ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
36
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Dossier infrastructures<br />
Vers une tarification<br />
au volume ou au<br />
service ?<br />
« <strong>Le</strong> volume de ces messages de signalisation a<br />
explosé ces derniers temps car les mises à jour<br />
sont de plus en plus fréquentes, surtout sur<br />
les réseaux sociaux », explique Yann<br />
Begassat, responsable avant-ventes<br />
chez Nokia Siemens Networks. « Pour<br />
notre part, nous travaillons depuis un<br />
certain temps déjà sur l’optimisation de<br />
la signalisation ». NSN pousse notamment<br />
l’usage du Cell PCH (Paging Channel),<br />
canal descendant entre la station<br />
de base et les mobiles, pour maintenir<br />
les smartphone dans un état intermédiaire<br />
lui permettant de se reconnecter<br />
avec un minimum de messages<br />
échangés. « Cette fonctionnalité est<br />
intégrée dans nos réseaux depuis<br />
deux ans, avant même le succès des<br />
smartphones, et depuis tout le<br />
monde s’y met », explique Yann<br />
Begassat. Pour affiner ce type de<br />
fonctionnalités, NSN travaille avec<br />
les fabricants de mobiles au sein<br />
de ses Smart Labs (il y en a 4 dans<br />
le monde en Espagne, en Finlande,<br />
aux Etats-Unis et en Corée). NSN<br />
travaille aussi sur les solutions logicielles<br />
destinées à limiter le trafic<br />
au-delà d’un certain seuil de<br />
données. En effet, les opérateurs<br />
« A mon sens, les opérateurs ne<br />
sont pas dans une problématique<br />
temporelle extrêmement<br />
contrainte, ils doivent surtout<br />
veiller à disposer d’un maximum<br />
de ressources hertziennes dans<br />
un marché où les technologies 2G,<br />
3G et 4G vont coexister un bon<br />
moment, et où chaque bande de<br />
fréquences va devenir agnostique<br />
en termes de technologies ».<br />
Christian Paquet,<br />
directeur pour la France de Huawei<br />
regardent de plus en plus près les possibilités<br />
de tarification liés au volume de données, voire<br />
aux services utilisées (les services vidéo étant<br />
plus consommateurs de bande passante).<br />
« Mais, pour cela il faut qu’ils aient les moyens<br />
de plafonner leurs débits », explique Yann Begassat,<br />
« par conséquent, il leur faut des<br />
outils logiciels sur toutes les interfaces du<br />
GGSN (Gateway GPRS Support Node) jusqu’au<br />
terminal ».<br />
Sequans, qui figure parmi les leaders sur le<br />
marché de la fourniture de puces électroniques<br />
Wimax et LTE destinées aux terminaux<br />
4G, croit aussi que les abonnements<br />
illimités ne représentent pas forcément<br />
l’avenir, les formules tarifées en fonction<br />
de plafonds de transferts de données<br />
semblant plus appropriées à la situation<br />
des opérateurs. « Cela peut leur permettre<br />
de mieux gérer la saturation de<br />
leur réseau car, finalement, les très gros<br />
consommateurs de bande passante sont<br />
assez peu nombreux », explique<br />
Ambroise Popper, directeur du marketing<br />
et de la stratégie, « aux Etats-Unis,<br />
la réflexion sur le sujet est déjà assez<br />
avancée ».<br />
<strong>Des</strong> réseaux 2G<br />
fonctionnels<br />
jusqu’en 2020 ?<br />
Pour autant, les opérateurs ne se déclarent<br />
pas dans une situation diffi-<br />
« Pour exploiter à fond le LTE, il<br />
faudrait une largeur de bande de<br />
20 MHz, la bande du dividende<br />
numérique (800 MHz, ndlr)<br />
devant permettre de couvrir<br />
tout le territoire et des bandes<br />
plus élevées (2,6 GHz, ndlr)<br />
étant nécessaires dans les<br />
centres urbains ».<br />
Jean-Pierre Bienaimé,<br />
président de l’UMTS Forum<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
38
JDT216-P34-P39-Dossier Monter DebitOKAG:Mise en page 1 24/01/2011 10:53 Page 39<br />
Bouygues Télécom optimise son backhaul et<br />
compte développer l’offload WiFi<br />
Bouygues Télécom apporte beaucoup de soin à l’amélioration<br />
de son backhaul. « Nous augmentons la capacité entre les<br />
eNodeB et les points d’accès en installant de la fibre, mais aussi<br />
en utilisant des faisceaux hertziens de haute capacité combinés<br />
avec la technologie Ethernet », explique Jean-Paul Arzel, directeur<br />
du réseau. Par ailleurs, l’opérateur continue de dimensionner son<br />
réseau 3G avec les trois porteuses en 2,1 GHz dont il dispose.<br />
« Nous commençons à en utiliser plusieurs en zones urbaines et<br />
nous avons encore de la réserve dans les zones moins urbaines »,<br />
précise Jean-Paul Arzel. Bouygues Télécom a aussi débuté la réutilisation<br />
de son spectre 900 MHz pour la 3G, sur une porteuse.<br />
« Essentiellement pour étendre la couverture », commente Jean-<br />
Paul Arzel. L’opérateur travaille également sur les technologies<br />
d’amélioration du HSPA et compte développer l’offload WiFi.<br />
« Une bonne partie des usages des smartphones ou des clés 3G<br />
se fait à domicile, cela permet d’envisager un déchargement important<br />
du trafic data 3G sur les accès WiFi domestiques », estime<br />
Jean-Paul Arzel. Enfin, Bouygues Télécom avance également<br />
sur l’utilisation d’outils de compression permettant de réduire le<br />
trafic de manière transparente pour les utilisateurs. « Ce n’est<br />
pas encore en place mais nous y travaillons », indique Jean-Paul<br />
Arzel.<br />
Jean-Paul Arzel,<br />
directeur du réseau<br />
chez Bouygues Telecom<br />
cile et semblent avoir les cartes en mains (voir<br />
encadrés). « L’impact de l’augmentation du trafic<br />
data reste relativement limitée pour l’instant,<br />
les opérateurs ont encore le temps », en<br />
convient Christian Paquet, directeur pour la<br />
France d’Huawei, « néanmoins, il ne faut pas<br />
oublier que, pour l’instant, il existe peu de terminaux<br />
compatibles avec les solutions techniques<br />
permettant d’améliorer les débits sur le<br />
HSPA ». En effet, pour chacune de solutions<br />
proposées par les équipementiers, il faut une<br />
mise à jour des terminaux. Aujourd’hui, si la<br />
plupart des terminaux 3G peuvent fonctionner<br />
sur les bandes de fréquences de la 2G (dans le<br />
cadre du refarming), il existe encore assez peu<br />
de devices compatibles avec l’augmentation de<br />
la modulation, c’est-à-dire avec les 64 QAM,<br />
tout comme il existe très peu de terminaux disposant<br />
de deux antennes pour le MIMO.<br />
« Mais, à mon sens, les opérateurs ne sont pas<br />
dans une problématique temporelle extrêmement<br />
contrainte », poursuit Christian Paquet,<br />
« ils doivent surtout veiller à disposer d’un<br />
maximum de ressources hertziennes dans un<br />
marché où les technologies 2G, 3G et 4G vont<br />
coexister un bon moment, et où chaque bande<br />
de fréquences va devenir agnostique en termes<br />
de technologies ». En effet, à terme, le spectre<br />
sera neutre et les opérateurs pourront proposer<br />
de la 2G, de la 3G ou de la 4G sur n’importe<br />
bande de fréquences. « Mais la surprise qui se<br />
dessine est que la 2G va durer un peu plus longtemps<br />
que prévu, principalement parce-que la<br />
majorité des mobiles actuellement en circulation<br />
est 2G only », explique Pierre Eisenmann,<br />
directeur des infrastructures de réseaux mobiles<br />
chez ZTE, « d’ailleurs, pour l’heure, l’augmentation<br />
du trafic data est surtout ressentie<br />
sur les réseaux 2G par les opérateurs ». Dans<br />
ce contexte, ZTE pousse énormément ses stations<br />
de base multimode. « <strong>Le</strong>s opérateurs devront<br />
peut-être maintenir les réseaux 2G<br />
jusqu’en 2020 », poursuit Pierre Eisenmann, « il<br />
faut par conséquent de nouvelles générations<br />
de stations de base capables d’améliorer les<br />
performances des réseaux 2G, tout en étant<br />
parfaitement adaptées aux réseaux 3G et LTE ».<br />
En la matière, ZTE propose sa solution SDR<br />
(Software Define Radio) qui permet de faire<br />
passer 8 porteuses par module radio alors que<br />
dans les armoires des précédentes BTS, il y<br />
avait une porteuse par ampli radio. « Globalement,<br />
les opérateurs sont en phase de réflexion<br />
sur ce sujet, mais certains ont déjà commencé<br />
à implanter ce type de BTS, y compris en<br />
France », indique Pierre Eisenmann, sans vouloir<br />
en dire davantage.<br />
Manque de<br />
terminaux<br />
compatibles<br />
D’ailleurs, en juin dernier, à Shanghai, Orange<br />
avait fait l’éloge du LTE, notamment parcequ’il<br />
pouvait être déployé graduellement<br />
grâce aux sites multimode. Néanmoins, il faudra<br />
là encore attendre les terminaux compatibles,<br />
c’est-à-dire multiband. D’ici là, les<br />
licences LTE auront été attribuées en France<br />
puisque l’ARCEP devrait rendre sa décision<br />
cet été. « Pour exploiter à fond le LTE, il faudrait<br />
une largeur de bande de 20 MHz »,<br />
explique Jean-Pierre Bienaimé, président de<br />
l’UMTS Forum, « la bande du dividende numérique<br />
(800 MHz, ndlr) devant permettre de<br />
couvrir tout le territoire et des bandes plus<br />
élevées (2,6 GHz, ndlr) étant nécessaires dans<br />
les centres urbains ». Selon les dernières prévisions,<br />
350 millions d’utilisateurs LTE sont<br />
attendus pour la fin 2015. ■<br />
« [<strong>Le</strong>s formules tarifées en<br />
fonction de plafonds de<br />
transferts de données pourraient<br />
permettre aux opérateurs] de<br />
mieux gérer la saturation de leur<br />
réseau car, finalement, les très<br />
gros consommateurs de bande<br />
passante sont assez peu<br />
nombreux ».<br />
Ambroise Popper,<br />
directeur du marketing et de la stratégie de Sequans<br />
« Il y a un tas de solutions qui<br />
arrivent sur le marché pour<br />
limiter la bande passante utilisée,<br />
pour notre part, nous avons<br />
commencé à déployer notre<br />
solution WNG 9900, qui permet de<br />
mieux comprendre l'usage de la<br />
bande passante, avec un certain<br />
nombre d’opérateurs, notamment<br />
AT&T aux Etats-Unis ».<br />
André Méchaly, directeur marketing, stratégie et solutions<br />
clients chez Alcatel-Lucent.<br />
39<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011
JDT216-P40-PDVID-Postal BPOkTP:POINT de VUE IDEES 21/01/2011 15:12 Page 30<br />
Point de vue<br />
les gens & les chiffres<br />
Applications métier<br />
<strong>Le</strong>s technologies mobiles au service<br />
du secteur postal<br />
Une révolution postale est en<br />
marche grâce à la technologie<br />
et aux facteurs eux-mêmes. On<br />
le sait, le capital de confiance et<br />
de sympathie que recueillent les<br />
facteurs auprès des français est<br />
élevé. Pour développer encore<br />
une plus grande proximité, les technologies des PDA<br />
(Personal Digital Assistant) ou assistants personnels<br />
numériques sont loin d’être un gadget, car elles apportent<br />
une vraie valeur ajoutée. Ces technologies,<br />
leurs applications possibles au domaine postal dans<br />
le monde et une expérimentation récente au sein<br />
du Groupe La Poste augurent ainsi d’une relation<br />
client revisitée.<br />
La plupart des entreprises utilisatrices estiment que<br />
les PDA permettent des gains de productivité substantiels,<br />
renvoient une meilleure image de l’entreprise<br />
et améliorent l’ergonomie du travail. Dans tous<br />
les secteurs d’activité, ces solutions s’appuient sur<br />
les technologies de communication sans fil : WiFi,<br />
Bluetooth, RFID ; technologies auxquelles s’ajoutent<br />
la capture d’image intelligente et la reconnaissance<br />
vocale. Ainsi, les PDA en question concentrent un<br />
ensemble d’avancées technologiques telles que le<br />
lecteur de code-barres, la mini-imprimante, le module<br />
GPS et GPRS, le scanner intégré, l’appareil<br />
photo ou le lecteur RFID, pour adapter les usages à<br />
tout environnement professionnel.<br />
L’exemple des<br />
services postaux high tech<br />
A l’étranger, plusieurs services postaux sont déjà<br />
équipés de PDA. USPS aux Etats-Unis a mis en place<br />
à partir de 2008, l’Intelligent Mail Program qui<br />
consiste à permettre le suivi de bout en bout du<br />
courrier. Il s’inscrit dans le programme de modernisation<br />
de l’entreprise et la nécessité de réaliser des<br />
économies substantielles. Avec l’implémentation<br />
d’un PDA, le projet permet la mise en œuvre d’un<br />
code barres « intelligent » (Intelligent Mail Barcode,<br />
IMB) qui, collé sur tous les envois, permet le suivi de<br />
bout en bout du courrier, du point d’expédition au<br />
point de destination. Ce nouveau code-barres et<br />
son lecteur intégré dans le PDA permet de réduire<br />
les erreurs d’acheminement, d’optimiser le tri automatique<br />
du courrier et de réduire l’utilisation de papier.<br />
<strong>Le</strong>s consommateurs ont en retour accès à une<br />
multitude d’informations grâce au site Internet<br />
USPS.<br />
Royal Mail, service postal anglais, a équipé mi-2008,<br />
25 000 facteurs de terminaux mobiles. La signature<br />
des colis et des lettres recommandées est effectuée<br />
sur l’appareil et transférée par GPRS aux services administratifs.<br />
L’expéditeur peut prendre connaissance<br />
« Face à la diminution sensible des volumes de courrier<br />
(- 30 % à l’horizon 2015), et face à l’ouverture totale du<br />
courrier au 1er janvier 2011, les opérateurs postaux se doivent<br />
d’innover, en mettant en œuvre de nouveaux services qui<br />
seront les relais de croissance de demain ».<br />
de la livraison 15 minutes après sa réalisation. De<br />
plus, un système d’étiquettes intelligentes accélère<br />
l’activité du facteur et le GPS intégré, optimise ses<br />
tournées. Enfin, Posten Norge, service postal norvégien,<br />
a implémenté, en 2008, 6000 PDA ayant<br />
comme fonctionnalité la lecture des codes barres et<br />
la réception des signatures des colis et lettres recommandées.<br />
Expérimentation en cours à La<br />
Poste<br />
En France, La Poste a étudié dans le cadre du programme<br />
CPI (Création d’un Produit Innovant), programme<br />
collaboratif avec l’ESSEC, l’Ecole Centrale,<br />
et le Strate College <strong>Des</strong>igners, la création d’un PDA<br />
pour le facteur. <strong>Le</strong> projet présente un service s’articulant<br />
entre un site internet et le boîtier du facteur.<br />
La véritable nouveauté consiste à prévenir les destinataires<br />
de lettres recommandées de l’arrivée d’un<br />
courrier leur étant destiné : l’heure et la date de la<br />
livraison sont ainsi directement demandées au destinataire,<br />
que le facteur ne risque plus de rater désormais.<br />
<strong>Le</strong>s avantages sont nombreux pour le<br />
facteur. La préparation de la tournée en amont est<br />
en effet facilitée le matin avec la liste de tous les objets<br />
signalés (lettres recommandées, colis, …), et<br />
avec celle des produits postaux commandés par les<br />
clients sur Internet, chargée sur le terminal électronique<br />
personnel de chaque facteur. Grâce à la géolocalisation,<br />
et en fonction de chaque tournée, le<br />
travail de distribution est optimisé avec une alerte<br />
déclenchée à proximité d’un lieu de livraison et des<br />
colis emportés qu’il est sûr de distribuer. <strong>Le</strong> contact<br />
avec le client est ainsi facilité : le jour de la livraison<br />
est déterminé, le facteur rencontre donc désormais<br />
nécessairement le destinataire lorsqu’il livre le colis<br />
à son domicile. <strong>Le</strong>s avantages sont également nombreux<br />
en termes d’activité commerciale : le destinataire<br />
devient aussi un client à part entière de La<br />
Poste, en choisissant son jour et son lieu de livraison,<br />
en recevant les colis et recommandés en mains<br />
propres, tout en achetant à son facteur les produits<br />
et services postaux traditionnels.<br />
Cette expérimentation permet à La Poste de repenser<br />
sa relation client, de diminuer le nombre d’objets<br />
placés en instance, réduisant ainsi les files d’attente<br />
en bureaux de poste.<br />
<strong>Le</strong> facteur n’a donc pas fini de nous étonner dès lors<br />
qu’on lui en donne les moyens, et cela peut-être<br />
une belle opportunité à saisir.<br />
En effet, aujourd’hui, face à la diminution sensible<br />
des volumes de courrier (- 30 % à l’horizon 2015),<br />
et face à l’ouverture totale du courrier au 1er janvier<br />
2011, les opérateurs postaux se doivent d’innover,<br />
en mettant en œuvre de nouveaux services qui seront<br />
les relais de croissance de demain. <strong>Le</strong>s technologies<br />
mobiles apportent une vraie valeur ajoutée<br />
aux facteurs et constituent un moyen moderne et<br />
évolutif de diffusion de ces nouveaux services. ■<br />
Par Anne Rato-Gendre<br />
L’auteur<br />
Anne Rato-Gendre<br />
Senior Manager chez BearingPoint<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
40
JDT216-P41-PDVID ArubaOkTP:POINT de VUE IDEES 21/01/2011 15:13 Page 41<br />
Organisation<br />
Quand l’iPad débarque en entreprise :<br />
comment s’y préparer ?<br />
Bring Your Own Device (BYOD) –<br />
<strong>Le</strong>s collaborateurs ont adopté la<br />
« BYOD attitude » et n’hésitent<br />
plus à amener leur propre équipement<br />
nomade au bureau. Pour un<br />
responsable informatique, ce défi<br />
est aussi important que de maîtriser<br />
ses coûts informatiques. Et les réseaux d’entreprise<br />
doivent s’adapter à cette déferlante de<br />
dispositifs mobiles introduits dans l’entreprise par les<br />
collaborateurs. iPad, iPhones, smartphones sous Android<br />
et autres : ces produits voient leurs ventes doubler<br />
chaque année. Aux Etats-Unis, plus de 50 %<br />
des entreprises du palmarès Fortune 500 se penchent<br />
sur l’idée de prendre en charge l’iPad sur l’ensemble<br />
de leur périmètre. Et la situation n’est guère<br />
différente sur le Vieux Continent. La croissance exponentielle<br />
du nombre d’iPad et de smartphones est<br />
source de nombreuses interrogations pour l’entreprise<br />
: comment gérer des équipements privés sur<br />
un réseau essentiellement conçu pour les PC portables<br />
d’entreprise ? Pour les distributeurs et revendeurs,<br />
cet état des lieux constitue une opportunité<br />
fantastique pour conseiller et accompagner les entreprises<br />
clientes, en les préparant à surfer sur la<br />
vague des iPads, iPhones et autres équipements similaires<br />
qui débarqueront en force sur le réseau<br />
d’entreprise.<br />
Adapter les réseaux à la mobilité<br />
La première préoccupation porte sur l’intégration.<br />
<strong>Le</strong>s iPads, qui se connectent à des réseaux sans fil<br />
2,4 GHz déjà congestionnés, gagneraient à être<br />
pris en charge par des réseaux à 5 GHz, moins<br />
encombrés, grâce à un processus de « band<br />
steering ». Ce processus accélère les données et les<br />
préserve de tout impact lié à des clients sans-fil de<br />
génération précédente et donc plus lents.<br />
Parallèlement, les applications voix et vidéo sur<br />
l’iPad et les smartphones doivent être identifiées,<br />
même lorsque les flux sont chiffrés, pour éviter<br />
tout impact dû à des transferts de fichiers en<br />
masse. <strong>Des</strong> solutions existent pour éviter les<br />
performances médiocres sur les autres<br />
équipements et optimiser les réseaux hétérogènes<br />
dans leur globalité. En l’absence de basculement<br />
vers les ports Ethernet en cas de<br />
dysfonctionnement du Wi-Fi, un réseau sans fil<br />
doit être capable de prendre en charge un nombre<br />
important d’iPads. <strong>Le</strong>s entreprises gagneront à<br />
étudier les solutions qui gèrent avec précision<br />
l’environnement radio et utilisent un contrôle<br />
automatique pour optimiser les performances des<br />
clients et améliorer la stabilité de l’ensemble du<br />
réseau Wi-Fi. Avec cette méthode, les entreprises<br />
s’assurent que le réseau sans fil offre des<br />
performances de premier rang, quelle que soit la<br />
localisation des utilisateurs. Autre problématique :<br />
la mobilité. L’Ipad est intrinsèquement nomade, et<br />
les utilisateurs s’attendent à pouvoir l’utiliser sur<br />
« L’iPad est appelé à intégrer la palette d’outils du<br />
parfait collaborateur, qu’il s’agisse d’un vendeur de<br />
voitures qui vérifie la disponibilité d’un modèle<br />
dans son stock ou commande une voiture aux côtés<br />
d’un client dans un showroom, ou encore des<br />
hôpitaux qui y trouvent un moyen simple pour<br />
mieux prendre en charge le patient à son chevet ».<br />
l’ensemble du site et des bâtiments d’une<br />
entreprise, sans problématique de connexion. Un<br />
réseau pervasif, capable de prendre en charge un<br />
roaming rapide sur un ou plusieurs domaines IP,<br />
constitue la solution adéquate pour prendre en<br />
charge les iPads et autres équipements,<br />
notamment dans le cas d’applications sensibles à<br />
la latence à l’image comme Skype, YouTube et<br />
iTunes. La sécurité reste une préoccupation<br />
majeure pour garantir une protection pérenne des<br />
données confidentielles, mais sans impact sur les<br />
utilisateurs d’iPad, que leurs données soient<br />
personnelles ou entreprise. L’iPad a certes été<br />
conçu pour le grand public, mais sa migration vers<br />
la sphère d’entreprise incite de nombreux<br />
responsables informatiques à rechercher une<br />
solution pour juguler les risques de perte de<br />
L’auteur<br />
données.<br />
Roger Hockaday,<br />
Directeur Marketing, Aruba Networks EMEA<br />
<strong>Le</strong> point clé de la sécurité<br />
<strong>Le</strong>s modèles de sécurité qui attribuent des rôles aux utilisateurs<br />
et aux équipements sont les plus adaptés aux<br />
équipements mobiles. Avec la gestion des rôles, les collaborateurs<br />
nomades disposent d’un moyen simple et<br />
standardisé d’accès au réseau, un moyen que les responsables<br />
informatiques estiment être de confiance. <strong>Le</strong>s<br />
invités bénéficient également de ce modèle et d’un niveau<br />
de sécurité plus élevé, selon les règles et politiques<br />
de sécurité de l’entreprise hôte. Ce principe, ainsi que<br />
l’utilisation d’un système de détection d’intrusion, doivent<br />
être recommandés par les distributeurs et revendeurs<br />
pour éviter tout privilège d’accès superflu et<br />
simplifier l’application des règles de sécurité grâce à un<br />
reporting sur l’activité des différents rôles. Pour Gartner,<br />
43 % des collaborateurs utilisent déjà leurs équipements<br />
sur les réseaux sans fil, et ce chiffre devrait progresser à<br />
58 % à l’horizon 2014. De plus, l’iPad est appelé à intégrer<br />
la palette d’outils du parfait collaborateur, qu’il<br />
s’agisse d’un vendeur de voitures qui vérifie la disponibilité<br />
d’un modèle dans son stock ou commande une<br />
voiture aux côtés d’un client dans un showroom, ou encore<br />
des hôpitaux qui y trouvent un moyen simple pour<br />
mieux prendre en charge le patient à son chevet. En<br />
d’autres mots, l’idée de l’entreprise mobile est déjà une<br />
réalité appelée à perdurer, mais les entreprises restent<br />
encore trop nombreuses à se contenter de réseaux sans<br />
fil obsolètes et inadaptés pour prendre en charge les<br />
nouvelles problématiques d’intégration, d’évolutivité, de<br />
sécurité et de mobilité. Pour autant, ces entreprises migreront<br />
un jour, ce qui constitue une réelle opportunité<br />
pour les partenaires de distribution et les équipementiers<br />
: offrir des solutions réseau sur-mesure, capables<br />
de répondre aux nouvelles exigences qui s’imposent aux<br />
entreprises, et leur permettre de mettre à niveau leurs<br />
réseaux pour prendre en charge les équipements nouvelle-génération<br />
de leurs collaborateurs. ■<br />
Par Roger Hockaday<br />
41 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011
JDT216-P42-PDVID 10 ComOkTP:POINT de VUE IDEES 21/01/2011 15:20 Page 42<br />
Point de vue<br />
les gens & les chiffres<br />
Prospective<br />
<strong>Le</strong>s dix commandements<br />
du secteur des télécoms en 2011<br />
<strong>Le</strong> secteur des télécommunications est extrêmement concurrentiel et les opérateurs doivent mettre en œuvre tous<br />
les efforts possibles pour différentier leurs offres. La résolution des problèmes, avant même qu'ils ne se produisent,<br />
contribue fortement à satisfaire au mieux les clients. <strong>Le</strong>s opérateurs mobiles devront renforcer les relations avec<br />
leurs clients, principalement en leur proposant des offres uniques visant à les attirer et à les fidéliser. Tel est l’avis de<br />
la société Progress Software, éditeur de logiciels spécifiquement conçus pour optimiser la réactivité opérationnelle<br />
des entreprises, synthétisé sous forme de prévisions 2011 pour le secteur des télécoms.<br />
1. Concernant les B/OSS,<br />
la "gestion du gestionnaire"<br />
sera la clé<br />
La gestion des systèmes traditionnels de support<br />
opérationnel et commercial (ou B/OSS pour Business<br />
And Operational Support System) requiert des<br />
solutions spécifiques. La plupart des opérateurs ont<br />
tellement investi dans leurs infrastructures B/OSS<br />
qu'ils ne peuvent pas facilement les remplacer et ont<br />
donc besoin d'une couche adaptée pour répondre<br />
aux demandes en temps réel et redynamiser leurs<br />
systèmes existants.<br />
2. Prévoir les problèmes avant<br />
même qu'ils ne soient identifiés<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs télécoms seront en mesure de prédire<br />
quand un problème potentiel affectera les clients et<br />
de le corriger avant qu'il ne se produise. La correction<br />
prédictive des problèmes avant même que les clients<br />
ne s'en aperçoivent, deviendra un facteur clé dans la<br />
différentiation des opérateurs et l'amélioration du<br />
niveau de service client.<br />
3. Renforcer les programmes<br />
de fidélisation<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs mobiles, confrontés à des pressions<br />
concurrentielles croissantes, devront renforcer les<br />
relations avec leurs clients. Ils devront pour cela leur<br />
fournir des offres uniques et interactives afin de les<br />
fidéliser davantage, en analysant leurs emplacements,<br />
leurs types d'appels et leurs préférences en proposant<br />
des services à forte valeur ajoutée pour personnaliser<br />
de façon unique l'expérience de chaque client.<br />
4. Diffusion du cloud computing<br />
A mesure que les opérateurs télécoms adopteront le<br />
cloud computing, ils devront assurer l'interopérabilité<br />
entre les environnements de type cloud et<br />
les autres. <strong>Des</strong> technologies avancées d'adaptation<br />
et de transformation des données leur seront<br />
nécessaires pour tirer pleinement parti des<br />
applications de type cloud.<br />
5. Repousser les limites<br />
Il sera de plus en plus difficile pour les opérateurs de<br />
combler le fossé entre les attentes des clients en<br />
termes de souplesse et de vitesse, et les limites de<br />
l'infrastructure B/OSS existante. Cela stimulera la<br />
demande de nouveaux outils et utilitaires permettant<br />
aux opérateurs de répondre et de déployer plus<br />
rapidement de nouvelles solutions.<br />
6. <strong>Des</strong> packages de services<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs délaisseront l'approche en silo<br />
traditionnelle de leurs offres produits afin de fournir<br />
aux clients un package unique. Pour satisfaire au<br />
mieux les clients, un outil réactif est nécessaire pour<br />
offrir un point de réponse unique à tous les<br />
problèmes potentiels sur l'ensemble des silos et<br />
domaines.<br />
« La résolution des problèmes, avant même qu'ils ne se produisent,<br />
contribue fortement à satisfaire au mieux les clients. <strong>Le</strong>s opérateurs<br />
mobiles devront renforcer les relations avec leurs clients, principalement<br />
en leur proposant des offres uniques visant à les attirer et à les fidéliser ».<br />
7. Evolution du contexte<br />
A mesure que les opérateurs mondiaux<br />
développeront leur coopération afin de partager leurs<br />
infrastructures, de nouveaux standards B2B seront<br />
nécessaires. <strong>Le</strong>s standards incluant des spécifications<br />
d'interface seront rapidement conçus et adoptés par<br />
les opérateurs en 2011, par région ou via des<br />
partenariats mutuellement bénéfiques.<br />
8. Hégémonie des<br />
technologies mobiles<br />
L'accès mobile aux moyens de paiement, aux services<br />
bancaires et d'assurance, ainsi qu'au divertissement,<br />
dominera de plus en plus les offres de téléphonie<br />
mobile et augmentera donc la nécessité du haut<br />
débit. <strong>Le</strong>s packages proposés impliqueront un<br />
partenariat actif avec d'autres écosystèmes et<br />
exigeront une intégration poussée entre composants<br />
de solutions, profils clients et offres spécifiques au<br />
sein d'un écosystème complexe.<br />
9. Une visibilité totale<br />
L'externalisation inexorable des activités de base et<br />
des opérations informatiques obligera les opérateurs<br />
à réexaminer chaque aspect de la gestion de leurs<br />
logiciels B/OSS. Entre déploiements nouveaux et<br />
retraits de systèmes obsolètes, les opérateurs devront<br />
disposer d'une visibilité précise sur les processus<br />
assurés par des sites offshore afin de mieux évaluer<br />
l'efficacité de leurs partenaires externes dans<br />
l'expérience globale de leurs clients.<br />
10. De nouvelles offres de services<br />
Pour se distinguer encore davantage de la<br />
concurrence, les opérateurs télécoms amélioreront<br />
leurs offres de services destinées aux entreprises. Ils<br />
proposeront des services incluant des centres de<br />
données informatiques et autres solutions avancées,<br />
en plus des offres traditionnelles de services de<br />
télécommunication. Ils s'appuieront sur leur expertise<br />
interne dans la gestion des opérations réseau et<br />
informatiques afin de renforcer leurs offres de service<br />
et leurs relations avec les entreprises.<br />
La croissance exponentielle du secteur des<br />
télécommunications dans le monde entier génère un<br />
contexte économique fortement concurrentiel. <strong>Le</strong>s<br />
opérateurs devront adopter de nouvelles<br />
technologies, telles que le cloud computing et les kits<br />
d'outils B/OSS pour augmenter leur part de marché<br />
tout en maintenant des coûts faibles.<br />
Par Sanjay Kumar<br />
L’auteur<br />
Sanjay Kumar,<br />
Vice-Président de la<br />
division Communication et<br />
Média chez Progress Software<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 216 Février 2010<br />
42
JDT216-P44-45-NominationsOKAG:JDT193 24/01/2011 10:58 Page 44<br />
Nominations<br />
les gens & les chiffres<br />
ALCATEL LUCENT<br />
Georges Nazi, ex-cadre dirigeant de<br />
BT en charge du programme de transformation<br />
21CN, a rejoint l’équipe de direction<br />
Assurance Qualité et Customer d’Alcatel-<br />
Lucent. A compter du 15 février 2011, il va<br />
officier à Paris en qualité d’adjoint de Janet<br />
Davidson, VP exécutive d’Alcatel-Lucent et<br />
présidente Assurance Qualité et Customer<br />
Care. G. Nazi apporte plus de 20 ans<br />
d’expérience dans les télécommunications,<br />
notamment dans des domaines stratégiques<br />
comme la gestion globale des réseaux, les<br />
fusions-acquisitions et le démarrage de<br />
startups. Avant de diriger le programme 21CN<br />
de BT, il était responsable de la conception et<br />
de la construction du réseau global IP/MPLS<br />
de l’opérateur dans 170 pays. Par le passé, il<br />
a occupé diverses fonctions chez WorldCom et<br />
<strong>Le</strong>vel 3, et fut responsable en 1998 de la<br />
création d’un opérateur local (CLEC) aux Etats-<br />
Unis. George Nazi est diplômé d’une maîtrise<br />
d’ingénierie électrique et de sciences<br />
informatiques de l’Université de Tulsa.<br />
Autre nomination d’importance chez Alcatel-<br />
Lucent : celle de Frédéric Sutter en<br />
tant que responsable mondial des marchés de<br />
la Défense, qui se voit ainsi confier le<br />
développement de la présence d’Alcatel-<br />
Lucent et de ses solutions sur ce marché<br />
stratégique. Avant de devenir un spécialiste du<br />
domaine de la Défense, il a occupé différentes<br />
responsabilités au sein des activités Services<br />
et Stratégie d’Alcatel-Lucent, après avoir<br />
consultant chez KPMG Peat Marwick où il a<br />
pris part à de nombreux projets dans les<br />
télécommunications, la production, les<br />
services publics et gouvernementaux. Fréderic<br />
Sutter a commencé sa carrière dans les<br />
systèmes d’intégration pour le groupe Sema.<br />
Cet ingénieur de Télécom Bretagne,<br />
également titulaire d’un master de l’EM Lyon,<br />
est en outre auditeur au sein de la 47 ème<br />
session nationale « Armement et Economie de<br />
Défense » de l’Institut des hautes études de<br />
défense nationale (IHEDN).<br />
AIRWEB<br />
Guillaume Maigre, 35 ans, dont plus<br />
de 11 d’expérience en e-marketing et business<br />
développement, vient de rejoindre Airweb en<br />
tant que Directeur du département iTV<br />
(télévision interactive). Prenant en charge le<br />
développement de l’activité télévision<br />
interactive de la société au sein d’un<br />
département ad hoc, il va travailler aussi bien<br />
avec les opérateurs Triple play qu’avec les<br />
fabricants de TV. Son objectif ? Faire d’Airweb<br />
le leader de l’édition de services iTV en France<br />
et en Allemagne. Ingénieur diplômé de l’École<br />
spéciale des travaux publics, Guillaume<br />
Maigre a précédemment occupé le poste de<br />
Manager et Responsable de portail internet<br />
mobile chez SFR pendant 3 ans, puis a rejoint<br />
Mobivillage comme Directeur Général avant<br />
de fonder Azzapp, une agence de télévision<br />
interactive sur IPTV, en 2008.<br />
BROCADE<br />
Alain Valluy est devenu récemment<br />
Directeur Channel pour l’EMEA de Brocade.<br />
La preuve, selon la firme, de sa volonté de se<br />
renforcer au sein de cette région dans le cadre<br />
du programme channel APN, lancé par<br />
Brocade en novembre 2010. Alain Valluy<br />
coordonnera ce dernier sur la région EMEA et<br />
travaillera de concert avec le réseau de vente<br />
afin de définir et renforcer les programmes de<br />
recrutement de partenaires de ventes. Il fait<br />
bénéficier Brocade d’une expérience de<br />
presque vingt ans dans la vente, le marketing<br />
et le développement commercial sur le marché<br />
global du réseau. Récemment encore, il était<br />
Directeur commercial EMEA d’HP ProCurve<br />
et a auparavant occupé diverses fonctions<br />
chez HP, CompuServe, ECS et Alcatel.<br />
BT GLOBAL<br />
SERVICES<br />
BT Global Services revoit son équipe de<br />
direction et accueille en son sein de nouveaux<br />
membres. Et ce, dans différents domaines<br />
stratégiques pour la firme. La nouvelle équipe<br />
qui reporte auprès du CEO, Jeff Kelly, inclut<br />
Andy Nicholson pour le secteur<br />
bancaire et les marchés financiers, déjà en<br />
charge de ces secteurs pour BT depuis avril<br />
2009. On trouve aussi Neil Rogers qui va<br />
lui piloter la gestion globale et la santé. Il<br />
était chargé de ces activités au sein de BT<br />
depuis août dernier. Pour sa part, Kim<br />
McMann va diriger le domaine des biens<br />
de consommation « packagés ». Elle rejoint BT<br />
en provenance de HP où elle était en charge<br />
sur la zone Asie Pacifique de l’énorme<br />
business de l’outsourcing pour l’infrastructure.<br />
Last but not least, Bas Burger va<br />
chapeauter l’organisation du commerce<br />
global, en charge du “manufacturing”, de la<br />
logistique et du secteur pharmaceutique. Ce<br />
transfuge de Getronics (il dirigeait la région<br />
Benelux) a rejoint BT en 2008.<br />
CLARANET<br />
Devenu spécialiste européen des services<br />
Internet pour les entreprises, Claranet s’est<br />
trouvé un Directeur des Opérations en la<br />
personne de Laurent Perriault, 42 ans,<br />
essentiellement en charge du développement<br />
des solutions et services de l’entreprise auprès<br />
des Grands Comptes. Il doit veiller à la qualité<br />
du service clients sur les sites de Rennes et<br />
Paris, tout en gérant les aspects financiers,<br />
techniques et qualité de ces activités. Ce<br />
diplômé d'un DESS Informatique (Nancy) et<br />
d'un MBA d'HEC Paris dispose pour ce faire de<br />
plus de 15 ans d'expérience internationale<br />
dans les solutions réseaux, télécoms,<br />
hébergement et infogérance à différents<br />
postes : Directeur Réseaux & Télécoms (GE<br />
Money Bank), Directeur des Opérations<br />
(TeleCity Redbus Group - Création de la filiale<br />
française) et Directeur des Solutions Télécoms<br />
Asie/Europe (Amadeus IT Group).<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
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JDT216-P44-45-NominationsOKAG:JDT193 24/01/2011 10:58 Page 45<br />
F5 NETWORKS<br />
La filiale française de ce spécialiste de<br />
l’Application Delivery Networking (ADN) a<br />
annoncé la nomination de Pierre<br />
Castelnau, 41 ans, au poste de Directeur<br />
de la filiale France dans un contexte de<br />
croissance importante. Il prend en charge la<br />
poursuite du développement des ventes des<br />
solutions F5 Networks en France, avec<br />
l’objectif en parallèle d’un maintient du très<br />
haut niveau de satisfaction des clients et<br />
partenaires vis-à-vis de la marque. Pierre<br />
Castelnau était précédemment – depuis 2006<br />
- directeur de la division ProCurve de HP<br />
France. Auparavant, il fut principalement<br />
directeur commercial chez Nortel Networks<br />
France entre 2001 et 2004 et chez Crossbeam<br />
Systems en 2005, avant d’être recruté à ce<br />
même poste en 2005 par HP ProCurve. Il est<br />
diplômé de l’EDHEC Lille Business School.<br />
relations clients et des opérations menées<br />
dans cette région. Avant de rejoindre Google<br />
en Septembre dernier, il a passé douze ans<br />
dans le secteur des TIC dans un<br />
environnement BtoB. Il a occupé diverses<br />
fonctions de direction de projets, direction de<br />
grands comptes et direction générale dans<br />
des sociétés telles qu’HP, Nokia Networks,<br />
Nortel et Unisys. Ce multi-diplômé est<br />
ingénieur de l’Institut National Polytechnique<br />
et de l’Ecole Nationale Supérieure<br />
d’Electronique et de Radio-électricité, ancien<br />
élève de l’ESCP Europe et possède un MBA de<br />
l’INSEAD et de la Kellogg School of<br />
Management de Chicago.<br />
OBERTHUR<br />
TECHNOLOGIES<br />
<strong>Le</strong> fournisseur de solutions et services de<br />
sécurité et d'identification, basés sur les<br />
technologies de cartes à puce, a récemment<br />
fait savoir qu’il avait choisi Cédric<br />
Collomb pour être son Directeur de l’unité<br />
quatre ans en Chine, cet expert de l’industrie,<br />
diplômé de l’Ecole Centrale de Lyon, arrive<br />
chez Oberthur Technologies. Il a débuté sa<br />
carrière en tant qu’ingénieur de production<br />
chez Schlumberger Electricité avant de<br />
prendre des responsabilités marketing chez<br />
Axalto où il fut ensuite Directeur de l’entité<br />
Finance et Fidélité puis celle de Directeur<br />
Marketing de l’entité Mobile avant d’accéder<br />
à la vice-présidence de l’entité Identity &<br />
Access Management.<br />
SHORETEL<br />
Jusqu’alors PDG de UTStarcom, un fournisseur<br />
de solutions réseau IP, dont il a supervisé le<br />
développement commercial en Chine et en<br />
Inde, Peter Blackmore intègre le<br />
fournisseur de systèmes téléphoniques IP<br />
intégrant les com-munications unifiées (UC) au<br />
poste de Président et Directeur Général. Don<br />
Girskis, qui occupait la direction générale par<br />
intérim, reprend dès lors ses fonctions de<br />
Vice-Président en charge des ventes<br />
mondiales. Ce titulaire d’un M.A. en sciences<br />
économiques obtenu à Trinity College,<br />
Cambridge (Royaume-Uni), fut par le passé<br />
vice président d’Unisys en charge des<br />
technologies, du marketing et des ventes<br />
mondiales. Il fut aussi vice-président exécutif<br />
du groupe Enterprise Systems, puis du groupe<br />
Customer Solutions, de HP. De 1991 à 2002,<br />
date du rachat par HP, il a occupé plusieurs<br />
postes à la vice-présidence de Compaq après<br />
en avoir dirigé les réseaux de vente et de<br />
distribution en Europe et en Amérique du<br />
Nord. Par ailleurs, il siège au conseil<br />
d’administration de MEMC Electronic<br />
Materials.<br />
Telindus France, première filiale du groupe à<br />
l’international. Depuis son entrée en fonction,<br />
en novembre dernier, Christophe Boytchev<br />
s’est vu affecter pour principales missions le<br />
développement de l’approche Grands<br />
Comptes afin d’accompagner la croissance<br />
de l’activité. Christophe Boytchev a démarré sa<br />
carrière en 1992 chez Matra Communications<br />
comme Responsable du département<br />
Infogérance. En 1998, il rejoint Nortel<br />
Networks pour gérer la Direction des<br />
Opérations. En 2001, il pilote successivement<br />
la Direction des Activités Applicatifs puis la<br />
Direction des Activités Grandes Entreprises de<br />
l’intégrateur Spie Communications.<br />
VIDYO<br />
Ashish Gupta, ex-dirigeant de<br />
Microsoft, arrive chez Vidyo pionnier de la<br />
« téléprésence personnelle ». Il en devient le<br />
directeur du marketing et Vice-président sénior<br />
en charge du développement. Outre Microsoft,<br />
cet homme expérimenté a notamment officié<br />
chez Alcatel et Deloitte. En poste depuis le 3<br />
janvier dernier, il a récemment été à la base du<br />
lancement de la solution Lync, car il dirigeait<br />
le business development et la stratégie du<br />
département des communications unifiées de<br />
la division Microsoft Office. A Redmond, il a<br />
aussi dirigé l'équipe des canaux de distribution<br />
et du marketing pour le département des<br />
communications en temps réel ainsi que les<br />
alliances stratégiques clés pour Microsoft<br />
Office. Il fut précédemment vice-président des<br />
produits et des solutions de télécommunication<br />
d'Alcatel/Genesys et vice-président du<br />
marketing et du business development chez<br />
Telera. En tant que consultant en management<br />
pour Braxton Consulting/Deloitte, il a aussi<br />
conseillé plusieurs grands clients des réseaux<br />
et télécommunications. A d’autres époques, il<br />
a occupé un poste dans les départements<br />
marketing produit et gestion des canaux de<br />
distribution chez HP, Covad et OnFiber. Il est<br />
titulaire d’un MBA d’UCLA et d’un BS/BA en<br />
informatique et économie de Grinnell College.<br />
GOOGLE<br />
Nicolas Huguet arrive à la tête de<br />
Google Enterprise pour la région SEEMEA<br />
(Europe du Sud et de l’Est, Moyen Orient et<br />
Afrique). Basé à Paris, il a été nommé<br />
responsable de la gestion des ventes, des<br />
‘Cards & Services’. Une unité qui recouvre les<br />
lignes de produit Paiement et Transport,<br />
Mobile et Services. Il reporte à Xavier Drilhon,<br />
Directeur Général de la division Card Systems<br />
d’Oberthur Technologies. Passé par<br />
Schlumberger, Axalto puis Gemalto, dont<br />
TELINDUS<br />
Telindus Belgacom ICT a nommé Christophe<br />
Boytchev, 43 ans, diplômé de<br />
l’Institut National des Sciences Appliquées<br />
de Lyon, au poste de Directeur Commercial de<br />
45 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011
JDT216-P46-Nvx- Prods- MobilesOkTP:JDT193 20/01/2011 11:01 Page 46<br />
<strong>Le</strong>s mobiles<br />
nouveaux produits<br />
Acer beTouch E140<br />
Android poids<br />
plume<br />
Acer poursuit ses efforts de<br />
démocratisation du smartphone. <strong>Le</strong><br />
beTouch E140, sans être à la hauteur des<br />
modèles les plus performants du<br />
moment, dispose d’un certain nombre de<br />
qualités. Fonctionnant sous Android 2.2,<br />
le système d’exploitation mobile de<br />
Google, le combiné dispose d’une<br />
mémoire de 512 Mo, extensible grâce au<br />
port microSD. Son capteur 3,2 Mpixels,<br />
sa fonction radio et son accès au kiosque<br />
d’applications Google en font une<br />
alternative pour les utilisateurs désireux<br />
d’acquérir un smartphone complet sans<br />
(trop) casser leur tirelire.<br />
€ 199<br />
Airis Kira Slimpad<br />
Tablette tactile sous<br />
Windows 7<br />
2011 sera décidemment l’année des tablettes, Airis l’a bien compris. <strong>Le</strong><br />
constructeur propose une tablette sous Windows 7. Pesant moins d’un kilo,<br />
l’équipement, motorisé par un processeur Intel Atom (le même que l’on<br />
trouve sur certains netbook) dispose de 2 ports USB pour la connectique et<br />
d’une capacité de stockage de 32 Go, grâce à son disque dur flash intégré.<br />
Agrémentée d’un écran de 11,6 pouces, la tablette comprend également une<br />
sortie HDMI et peut ainsi être branchée sur un téléviseur. La présence d’un<br />
composant WiFi lui permet également d’être reliée à Internet.<br />
Dimensions/poids : 288 x 190 x 14 mm/850 g<br />
Compatibilité réseau : WiFi<br />
Ecran : 11,6 pouces, TFT HD<br />
Connectique : 2 ports USB, Bluetooth<br />
OS/Processeur : Windows 7 home premium/Intel Atom N450<br />
Mémoire : 32 Go SSD (mémoire Flash)<br />
Autres caractéristiques : sortie mini-HDMI, contrôleur graphique<br />
€ 569<br />
Dimension/poids : 104,5 x 55,8 x 12,8 mm/95 g<br />
Ecran : 2,8 pouces, tactile résistif, 240x320 pixels, 256 000 couleurs<br />
Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSDPA, WiFi 802.11b/g<br />
Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB<br />
OS/Processeur : Android 2.2/Qualcomm 600 MHz<br />
Mémoire : 512 Mo, extensible via port microSD<br />
Autres caractéristiques : APN 3,2 Mpixels, a-GPS, radio<br />
Cassidian Tetra THR9i<br />
Pour les durs… de la sécurité<br />
Cassidian, filiale du groupe EADS, livre le Tetra THR9i, un combiné durci pour les<br />
professionnels de la sécurité. Comme sur tous les appareils de ce type, l’allure compte peu,<br />
le constructeur préférant assurer le bon fonctionnement de son matériel en toutes<br />
situations. Certifié IP65, le terminal supporte sans problèmes les immersions. Equipé de sa<br />
batterie la plus robuste, il peut tenir, sans recharge, durant 48 h, pratique pour les<br />
travailleurs isolés. Adapté aux très fortes variations de température, l’appareil continue à<br />
fonctionner jusqu’à +55°C. « Polyglotte », le Tetra THR9i fonctionne aussi bien grec, en<br />
bulgare qu’en arabe.<br />
€ 6200<br />
Dior Phone Gold <strong>Le</strong>af<br />
Un mobile en or<br />
Dior et son partenaire Modelabs ont décidé de proposer une version<br />
particulièrement dorée du Dior Phone. <strong>Le</strong> combiné, s’il reprend sur le plan<br />
technique les particularités du Dior Phone basique, trouve sa singularité<br />
dans son apparence : la coque, la charnière et la touche de navigation ont<br />
été rehaussées de feuilles d’or. Côté fonctionnalités, les utilisateurs<br />
retrouveront les options basiques d’un téléphone mobile (baladeur MP3,<br />
appareil photo, port microSD). Pour l’affichage, Modelabs a choisi de faire<br />
appel à la technologie AMOLED.<br />
Dimensions/poids : 99 mm x 14,6 mm x 42, 8 mm/125 g<br />
Ecran : AMOLED, résolution 320 x 240 pixels<br />
Mémoire : 2 Go, via port microSD<br />
Autonomie (veille/comm) : 400 h/4 h<br />
Autres caractéristiques : recouvert de feuille d’or, clavier très plat, logo<br />
Dior gravé sur le combiné, lecteur MP3, caméra 2 Mpixels, peut<br />
stocker jusqu’à 1000 contacts<br />
€ NC<br />
RIM BlackBerry Bold 9780<br />
Quelques nouveautés<br />
Dernier né de la famille Bold, le 9780 reprend en partie les caractéristiques<br />
physiques de son prédécesseur, le Bold 9700. <strong>Le</strong>s deux modèles possèdent un<br />
processeur de même cadence. Cependant, le 9780 s’avère plus puissant dans<br />
différents domaines. Son capteur photo - de 5 Mpixels - affiche une résolution<br />
supérieure. Même chose pour la mémoire, extensible sur le Bold 9780 à 32 Go<br />
contre seulement 16 Go sur le modèle précédent. Autre nouveauté de taille, son<br />
système d’exploitation : le dernier Bold fonctionne sous BlackBerry OS 6.<br />
€<br />
449<br />
(environ)<br />
Dimensions/poids: 132, 5 x 53, 5 x 33 mm/282 g<br />
Ecran : 262 000 couleurs, résolution 240 x 320 pixels<br />
Autonomie : jusqu’à 48 h en veille (avec le modèle de batterie le plus puissant)<br />
Autres caractéristiques : certification IP65, plusieurs langues supportées (arabe, grec, coréen, chinois,<br />
bulgare), résiste entre -20 et 55°C, option fournit la distance et la direction du contact en communication<br />
Dimensions/poids : 109 x 60 x 14 mm/122 g<br />
Ecran : 2, 4 pouces, 65 000 couleurs, résolution 480 x 360 pixels<br />
Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, WiFi 802.11b/g<br />
Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0<br />
Mémoire : 256 Mo, extensible à 32 Go<br />
OS : BlackBerry OS 6<br />
Autonomie (comm/veille) : 3h/408h (données constructeur)<br />
Autres caractéristiques : clavier AZERTY complet, APN 5 Mpixels, autofocus, flash LED, a-GPS,<br />
baladeur audio (MP3, WMA, AAC+), vidéo (DivX, WMV, XviD, 3gp)<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
46
JDT216-P47-PEM-DellOkTP:PRISE en MAIN 20/01/2011 11:17 Page 47<br />
•Concept original<br />
•Pratique<br />
•Epaisseur et poids en<br />
mode tablette<br />
•Interface tactile très<br />
améliorable<br />
Lorsqu’on a le Dell Inspiron<br />
Duo ouvert en mode netbook<br />
en face de soi, il suffit d’une<br />
petite pression sur l’écran pour<br />
que celui-ci bascule autour<br />
d’un axe horizontal. <strong>Le</strong> netbook<br />
refermé, on se retrouve en<br />
possession d’une tablette<br />
tactile.<br />
Plus qu’un « deux-en-un »,<br />
le Dell Inspiron Duo est en 3<br />
en 1. Posé sur son socle, il<br />
ouvre la porte à de nouveaux<br />
usages tels que cadre photo<br />
numérique, horloge ou réveil<br />
matin ; tout en conservant<br />
ses fonctions de tablette.<br />
<strong>Le</strong> socle, outre la fonction<br />
support et chargeur, offre<br />
aussi une connectique assez<br />
complète, où l’on trouve<br />
deux prises USB, une prise<br />
Ethernet, un lecteur de<br />
cartes (7 formats), prise jack<br />
3,5 mm, et des haut parleurs<br />
avec un son assez correct.<br />
Dell Inspiron Duo<br />
C’est une innovation : un ordinateur portable de petite taille qui<br />
se transforme en un clin d’œil en tablette tactile. Imaginez un<br />
netbook d’apparence assez classique avec un écran, un clavier…<br />
mais voila, une petite pression sur l’écran et… celui-ci<br />
bascule dans son cadre autour d’un axe horizontal.<br />
Reste à refermer le PC, et vous disposez d’une tablette tactile. L’écran affiche<br />
à l’horizontale ou à la verticale selon l’inclinaison donnée. Détail<br />
amusant : en mode PC comme en mode<br />
tablette, l’écran reste tactile et multipoint.<br />
Or, qui dit écran tactile dit adaptation<br />
de l’interface et ergonomie ad-hoc.<br />
Pour l’écriture, par exemple, vous avez à votre<br />
disposition un clavier virtuel classique ou<br />
alors un mode « manuscrit ». Vous tracez<br />
au doigt les lettres et l’ordinateur les reconnait<br />
et transforme le dessin en police<br />
informatique ! C’est assez<br />
efficace. Reste que si le mode<br />
tablette fait basculer l’accès à certains<br />
menus en icones graphiques (en<br />
appuyant sur l’icône Dell), on trouve tout de<br />
suite derrière l’ergonomie traditionnelle de Windows<br />
7, pas du tout adaptée à un usage tactile. Dans ce cas,<br />
mieux vaut basculer en mode netbook et utiliser le clavier<br />
et la souris. L’utilisateur garde alors ses reflexes informatiques<br />
(bureautique, surf…) sauf qu’il utilise un<br />
produit nomade qu’il pourra emmener avec lui très<br />
facilement.<br />
<strong>Le</strong> Dell Inspiron Duo n’est cependant pas que PC et<br />
tablette, c’est un produit 3 en 1, car il s’utilise aussi<br />
en mode Dock. Pour ce dernier mode, il faut, bien<br />
entendu, acquérir la station d’accueil (dock) proposée<br />
en option. Une fois posée dessus, la tablette devient<br />
un écran sur un socle et se transforme par<br />
exemple en réveil matin, en horloge ou encore en<br />
cadre photo numérique. Il suffit de faire défiler ses<br />
photos ! Vous pouvez aussi le poser dans votre cuisine<br />
et le transformer en livre de cuisine numérique…<br />
<strong>Le</strong>s utilisations sont multiples. Sachez par<br />
ailleurs que le dock permet de recharger la tablette.<br />
Technologiquement, ce netbook repose sur un processeur<br />
Intel Atom N550 (1,5 GHz) et intègre une<br />
mémoire de 2 Go. <strong>Le</strong> disque dur est disponible en deux capacités : 250 ou 320 Go. L’écran, de 10,1 pouces de<br />
diagonale, affiche 1 366 x 768 pixels. Et le reste des équipements s’avère suffisant : 2 ports USB2.0, une webcam,<br />
du sans fil 802.11b/g/n, une Carte Combo Bluetooth 3.0 en option… <strong>Le</strong> tout pour environ 1,5 kg et une<br />
épaisseur de 28,7 mm maximum.<br />
<strong>Le</strong> look est assez classique mais appréciable ; la coque avant comme arrière procure un toucher doux façon<br />
peau de pêche tandis que la partie mobile de la coque correspondant<br />
à l’arrière de l’écran pilotable est brillant et<br />
orné d’un dessin.<br />
LA CONCURRENCE<br />
Esthétiquement et conceptuellement séduisant, le Dell Inspiron<br />
Duo gagnerait cependant à s’alléger quelque peu<br />
côté poids et à se doter d’un OS plus apte à jongler entre<br />
les différentes configurations d’usage.<br />
■ Caroline Mauduit<br />
IdeaPad S10-3t<br />
à partir 421 €HT<br />
Prise en main<br />
Tablette ou netbook ? <strong>Le</strong>s deux !<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
L’éternel dilemme du choix « fromage ou dessert », peut se traduire, au moment de choisir son prochain outil<br />
portable de travail/loisirs par la question « tablette ou netbook » ? Dell tranche en proposant, avec son Dell<br />
Inspiron Duo, un « deux en un » offrant écran tactile et clavier ; un concept intéressant mais qui mériterait<br />
encore d’être affiné.<br />
€<br />
499 avec DD 250 Go, 529 € avec DD 320 Go et 579 €<br />
avec DD 250 Go et station d’accueil.<br />
Dimensions/poids : 28,7 mm/1,5 kg<br />
Compatibilité réseaux : WIFI 802.11b/g/n<br />
Ecran : tactile multipoint 10,1 pouces HD (1366 x 768 pixels)<br />
Connectique : 2 ports USB2.0, Carte Combo Bluetooth 3.0 en<br />
option, prise jack 3,5 mm<br />
OS/Processeur : Windows 7/ Intel Atom N550 1,5 GHz, 2 Go de<br />
mémoire<br />
Disque dur : SATA 250 Go ou 320 Go<br />
Autonomie (comm/veille)-batterie : NC/NC<br />
Autres caractéristiques : webcam1.3 Mpixels en façade<br />
(1280 x1024 pixels), accéléromètre, supporte tous formats audio<br />
et vidéo de Windows 7<br />
47 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011
JDT216-P48-Nvx- Prods-Telephonies ReseauxOKAG:JDT193 24/01/2011 11:01 Page 48<br />
Téléphonie-Réseau<br />
nouveaux produits<br />
Trendnet CPL<br />
<strong>Le</strong> CPL passe la deuxième<br />
Trendnet passe à la vitesse supérieure. En ce début d’année, le constructeur livre un kit<br />
CPL particulièrement performant. Capable de développer un débit de 500 Mbit/s, ces<br />
équipements permettent de fournir une connexion internet – via le réseau électrique – à<br />
des appareils aussi divers que des consoles de jeux, des NAS, ou des box. Dotée d’une<br />
portée de 200 mètres, la paire CPL fonctionne sous environnement Mac OS et Windows.<br />
La sécurité des communications est quant à elle assurée par un cryptage AES 128bits.<br />
€ 70 /utilisateur<br />
Aastra MD Evolution<br />
La convergence au diapason des TPE et PME<br />
Un système de communication convergent simple à installer destiné aux entreprises de petite et de moyenne taille ? C’est le défi auquel a<br />
répondu Aastra avec la nouvelle version de MD Evolution, une plate-forme qui permet de faire converger les communications voix, vidéo et data.<br />
Compatible avec les postes SIP, MD Evolution embarque également une panoplie d’applications, telle qu’une solution de travail collaboratif. Pour<br />
Aastra, il s’agit surtout de faciliter l’installation et la mise en œuvre du dispositif. Deux modèles sont disponibles, MD Evolution M pour les TPE et<br />
MD Evolution XL pour les PME.<br />
Capacités : 8 à 200 utilisateurs<br />
Compatibilité : postes IP et postes SIP<br />
Autres caractéristiques : telephony web portal (application de travail collaboratif), Aastra mobile client (solution de convergence fixe-mobile), solution SIP DECT<br />
d’Aastra, architecture modulaire, installation adaptée aux usages nomades (3G et WiFi), système ouvert, accepte de nouvelles solutions métier<br />
Portée : 200 m<br />
Débit : 500 Mbit/s<br />
Sécurité : cryptage 128 Mbit/s<br />
Compatibilité système : Windows 7 et Mac OS<br />
Autres caractéristiques : puces intellon 7200, service de hotline gratuit<br />
Funkwerk Contrôleur WLAN<br />
<strong>Le</strong> WLAN en mode automatique<br />
<strong>Le</strong> contrôleur WLAN proposé par Funkwerk a pour ambition de placer à la portée de toutes les<br />
entreprises la gestion des points d’accès WiFi. <strong>Le</strong> système de monitoring autorise la gestion<br />
de 24 points d’accès au maximum. Cependant, au-delà de 6 point d’accès, un équipement<br />
supplémentaire (un matériel bintec R1202), ainsi qu’une licence sont nécessaires. <strong>Le</strong><br />
contrôleur permet d’utiliser des communications en VoWLAN. A noter qu’en cas de panne<br />
de courant, la reconfiguration de l’équipement est automatique. Prévu pour les PME, il<br />
fonctionne dans les entreprises de 100 personnes maximum.<br />
€ NC<br />
€ 119, 90<br />
Compatibilité : VLAN, VoWLAN<br />
Capacité : jusqu’à 24 points d’accès gérés<br />
Autres caractéristiques : équipement bintec R1202 et, licence nécessaires à partir de 6 points<br />
d’accès gérés, support VLAN et multi-SSID, détection automatique de canaux sans fil, compatible<br />
VoWLAN, reconfiguration automatique en cas de panne de courant, supporte le multi-SSID<br />
Snom CryptoPhone Edition<br />
Un poste hautement<br />
sécurisé<br />
Construit sur la même base que le Snom 870, le CryptoPhone<br />
Edition, met, comme son nom l’indique, l’accent sur la sécurité. La<br />
sureté du poste est ainsi assurée par un double système de<br />
protection des communications : AES 256 bits et Twofish, une<br />
solution de cryptage très complexe. Ce niveau de sécurité lui<br />
permet de répondre, selon son concepteur, aux exigences<br />
sécuritaires de l’armée. <strong>Le</strong> terminal dispose en outre d’un écran de<br />
4 pouces rétroéclairé et de deux ports USB. La possibilité de<br />
connecter le poste en WiFi est également proposée en option.<br />
Dimension/poids : 230 x 200 x 30 mm/690 g<br />
Ecran : 4,3 pouces, rétroéclairage LED, 16 millions de couleurs<br />
Connectique : 2 ports USB<br />
Autres caractéristiques : alimentation via PoE (power over<br />
Ethernet), interface Gigabit Ethernet, support optionnel pour une<br />
connexion WiFi, cryptage AES 256 bits, cryptage Twofish<br />
clé de sécurité par session<br />
€<br />
2000<br />
(console seule, sans logiciels)<br />
Dimensions/poids : 400 x 255 x 185 mm/3,3 kg<br />
Interface : 2 prises RJ 45<br />
Ecran : tactile, 15,6 pouces, 1366 x 768 pixels<br />
Connectique : 2 ports USB<br />
Autres caractéristiques : mode conférence, jusqu’à 41 personnes en attente, possible de branche<br />
un poste DECT, codec 711<br />
€ 2300<br />
IP Trade IP<br />
Touchphone<br />
La gestion<br />
d’appels au<br />
bout des<br />
doigts<br />
IP Trade, une société belge spécialisée dans<br />
les équipements téléphoniques destinés aux<br />
salles de marché, lance un standard<br />
complètement tactile. L’appareil, compatible<br />
Cisco, a été développé et conçu pour<br />
fonctionner sans équipement additionnel,<br />
ainsi, ni téléphone classique, ni PC, ni<br />
serveur ne sont nécessaires. L’IP<br />
Touchphone offre également un large<br />
éventail d’options de configuration :<br />
l’interface, les profils et les raccourcis<br />
peuvent ainsi être totalement paramétrés<br />
selon les besoins. <strong>Le</strong> constructeur a<br />
également pensé à l’usage distant. un<br />
portail web permet de configurer et<br />
d’administrer à distance.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />
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JDT216-P49-Nvx Prods DiversOKAG:JDT193 24/01/2011 11:04 Page 49<br />
nouveaux produits<br />
Divers<br />
Garmin 2460LT<br />
Un GPS à l’écoute<br />
Avec son dernier GPS, l’américain Garmin veut aller bien plus loin que les simples fonctions de<br />
navigation. <strong>Le</strong> Garmin 2460LT dispose ainsi de fonctions de reconnaissance vocale avancées.<br />
L’appareil, une fois configuré, peut être activé au son de la voix. <strong>Le</strong> 2460LT peut également calculer<br />
un itinéraire en fonction du trafic d’une part mais également reconnaître un itinéraire sauvegardé<br />
comme favori sans sélection d’itinéraire préalable. <strong>Le</strong>s possesseurs de téléphones portables peuvent<br />
également recourir au 2460LT. Connecté à un téléphone en Bluetooth, il donne à l’utilisateur la<br />
possibilité de déclencher des appels à partir de son écran.<br />
€ 249<br />
Parrot Asteroid<br />
Autoradio connecté<br />
L’Asteroid de Parrot est un autoradio pas comme les autres.<br />
Capable d’accueillir une clé 3G et un dongle GPS, cet appareil<br />
fait bien plus que diffuser de la musique. Ses nombreux ports<br />
USB permettent de brancher un iPod ou un iPhone et d’écouter<br />
les morceaux de son choix. Pratique, l’appairage avec les<br />
combinés Apple permet de lancer des appels et de<br />
communiquer à travers le système audio de la voiture. <strong>Le</strong> tout<br />
tient dans une machine au design très simple. Parrot Asteroid<br />
devrait être disponible au cours du 1 er trimestre.<br />
€ NC<br />
Compatibilité : iPhone, iPod<br />
Réseau : 3G<br />
Ecran : 3,2 pouces, couleurs<br />
Connectique : Bluetooth, 3 ports USB<br />
Autres caractéristiques : 1 port USB rapide dédiée à l’iPhone et à l’iPod, radio,<br />
webradios, MP3, Parott Maps, reconnaissance vocale, dongle GPS, prises RCA, lecteur<br />
microSD<br />
Dimensions/Poids : 137 x 83 x 15 mm/192 g<br />
Ecran : tactile, 5 pouces, résolution 480 x 272 pixels<br />
Autonomie (données constructeur) : 3 h<br />
Autres caractéristiques : activation vocale, compatible Windows XP et Mac OS X, mémoire<br />
extensible via port microSD, cartes préchargées, indicateur de vitesse, calcul de l’itinéraire en<br />
tenant compte du trafic, selon modèle, mise à jour gratuite assurée à vie, prédiction d’itinéraire<br />
(myTrends), compatible Bluetooth<br />
Mio 578<br />
Pour une navigation facile<br />
<strong>Le</strong> très léger et compact GPS de Mio permet en ce début d’année de trouver aisément son<br />
chemin. Différentes options facilitent la navigation. <strong>Le</strong> mode de recherche par mots clés et<br />
l’annonce vocale des rues permettent de sélectionner facilement son itinéraire. <strong>Le</strong> mode de<br />
guidage dans les tunnels évite les coupures d’indication, fréquentes lors des passages sousterrains.<br />
Pour rendre la conduite moins complexe en ville, le fabricant a également intégré un<br />
récepteur d’information en temps réel sur le trafic.<br />
Edevice WireX<br />
M2M à domicile<br />
Alors que l’usage du M2M décolle lentement<br />
dans le monde de l’entreprise, Edevice veut<br />
l’imposer chez les particuliers avec le Wirex.<br />
<strong>Des</strong>tiné aux opérateurs, cet équipement offre<br />
aux particuliers la possibilité de voir leur<br />
facturation adaptée à leur consommation,<br />
qu’il s’agisse d’électricité ou de gaz par<br />
exemple. <strong>Le</strong> Wirex communique les données<br />
via le réseau GSM et GPRS. Très compact, il<br />
comprend une antenne interne ainsi qu’un<br />
indicateur LED capable d’indiquer la puissance<br />
du signal. Robuste, l’équipement peut supporte des<br />
variations de température entre 0 et 45°C.<br />
Dimensions : 120 x 103 x 36 mm<br />
Réseau : GSM, GPRS<br />
Autres caractéristiques : antenne interne, indicateur LED pour la<br />
puissance du signal, fonctionne entre 0 et 45°C<br />
€ NC<br />
€ 199,99<br />
Poids : 340 g<br />
Ecran : 4,7 pouces<br />
Autres caractéristiques : recherche par mot-clé, annonce vocale des rues, information de limitation de vitesse,<br />
guidage dans les tunnels, transmetteur FM intégré, kit mains libres Bluetooth, assistance au changement de<br />
voie, recherche de proximité, information sur le trafic en temps réels<br />
€<br />
30<br />
HT<br />
Dimensions : 52 (diagonale) x 18 (épaisseur) mm<br />
Réseau : GSM, GPRS, UMTS<br />
Alimentation : 1,8 ; 3,3 ou 5 V<br />
Autres caractéristiques : norme IP68, remontée d’information en temps réel ou à la demande, récupère<br />
les très faible signaux des satellites et les amplifie, fonctionne entre -40° et +85°C<br />
Giga-Concept GC-470<br />
Géolocaliser en<br />
toute discrétion<br />
L’antenne bi-bande GC-470 de Giga-Concept, malgré ses<br />
dimensions réduites, est un puissant outil de<br />
géolocalisation. Capable de fonctionner sur les réseaux<br />
GSM, GPRS et UMTS, l’antenne peut faire<br />
remonter des informations de géolocalisation<br />
sans difficultés. Conforme à la norme IP68<br />
(étanche aux poussières comme aux<br />
liquides), elle peut également capter les<br />
faibles signaux des satellites et les<br />
amplifier. Sa très faible consommation<br />
électrique en fait un appareil adapté aux<br />
voitures comme aux deux roues.<br />
49 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011
JDT-Abo-Correc:JDT 04/03/2010 15:19 Page 16<br />
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N° 202 - Décembre 2009 - 21 ème année<br />
Dossier spécial<br />
Collectivités Locales<br />
Que faire avec<br />
le très haut débit ?<br />
compte rendu cartes 2009<br />
La carte ne connaît<br />
pas la crise<br />
Marché<br />
Focus<br />
La visio s’installe sur<br />
le poste de travail<br />
La Télévision Mobile<br />
Personnelle<br />
à l’heure<br />
du dénouement<br />
Philippe Houdouin,<br />
PDG de Keyyo<br />
Livephone Orange<br />
<strong>Le</strong> mensuel des convergences IT - www.jdt.fr<br />
Nouveautés<br />
<strong>Le</strong>s mobiles<br />
de Noël<br />
Nokia 6700 Slide<br />
3G+, APN 5 Mpix, MM<br />
Téléphone<br />
à image<br />
Netgear ProSafe WNDAP350 Cisco Flip<br />
Hotspot multi-bande<br />
Caméra<br />
connectée<br />
Samsung Galaxy Spica<br />
3G+, WiFi, APN 3,2 Mpix, Android<br />
« En 2010, nous allons nous concentrer<br />
sur notre infrastructure technique »<br />
HTC Ta t o<br />
3G+, WiFi, APN 3,2 Mpix, a-GPS, Android<br />
Sony Eric son Xperia Purene s<br />
3G+, radio, MP3, conciergerie<br />
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<strong>Le</strong>s Smart Switches web manageables avec PoE de D-Link :<br />
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PoE. Chaque vente de Smart Switch est pour vous synonyme de marge plus importante en<br />
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