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JDT210-P26-PDVID Infinera OKAG:POINT de VUE IDEES 11/05/2010 12:29 Page 26<br />
Point de vue<br />
les gens & les chiffres<br />
Infrastructure<br />
Assurer la longévité<br />
des câbles sous-marins<br />
<strong>Le</strong>s câbles sous-marins transportent<br />
plus de 95 % du trafic international<br />
voix et données.<br />
Aujourd’hui, la demande d’accès<br />
Internet est telle que la plupart<br />
des systèmes de câbles sous-marins<br />
transocéaniques optiques<br />
tteignent leur capacité limite. Or, il existe désormais<br />
une nouvelle approche technologique qui permet<br />
d’ajouter de la capacité, sans avoir à poser de la<br />
fibre optique supplémentaire au fond des océans.<br />
Alors que les systèmes modernes utilisent des<br />
connections doublées afin de prévenir des ruptures<br />
de câbles causées par les ancres des navires, les désastres<br />
naturels ou même des attaques terroristes,<br />
les opérateurs recherchent des moyens rentables<br />
pour augmenter la capacité et ainsi répondre à la<br />
forte demande à venir, tout en extrayant de leurs<br />
câbles le maximum de retour sur investissement.<br />
Depuis les premiers réseaux de télécommunication<br />
sous-marins au 19e siècle, les câbles sont passés de<br />
la télégraphie à la téléphonie et au Web d’aujourd’hui.<br />
<strong>Le</strong>s années 1980 ont marqué un cap avec<br />
le développement des câbles en fibre optique qui<br />
permettent des capacités quasiment illimitées. Avec<br />
aujourd’hui près de 480 000 km de câbles sous-marins<br />
en activité, la connectivité mondiale s’est dotée<br />
d’un programme ambitieux. Cependant, la demande<br />
en bande passante ne cesse de croître et,<br />
dans biens des cas, les opérateurs voient leur capacité<br />
disponible atteindre ses limites.<br />
<strong>Des</strong> coûts faramineux<br />
Poser un nouveau câble sous-marin coûte très cher.<br />
Par exemple, le câble sous-marin Unity transpacific<br />
connectant les Etats-Unis et le Japon va coûter à<br />
Google et à ses partenaires près de 300 millions de<br />
dollars. Ce réseau de plusieurs Térabits est prévu<br />
pour avoir 5 paires de fibre, atteignant chacune une<br />
capacité de 960 Gbit/s, pour une capacité totale de<br />
7,68 Tbit/s. Après un boom de la construction de<br />
systèmes sous-marins à la fin des années 1990 ;<br />
début 2000, pour répondre à une croissance rapide<br />
de la demande en bande passante pour le transfert<br />
de données, la bulle Internet éclate et, en 2003, l’industrie<br />
du câble sous-marin chute et plusieurs opérateurs<br />
connaissent une crise financière. En 2006,<br />
la demande explose, avec notamment une hausse<br />
du trafic Internet dans des pays comme le Brésil, la<br />
Russie, l’Inde et la Chine et les réseaux atteignent<br />
leurs limites de capacité : le trafic Internet transpacifique<br />
connaît une croissance impressionnante de<br />
95 %, après 43 % l’année précédente, et la<br />
moyenne du trafic international sur les routes arrivant<br />
en Europe a augmenté de 80 %. TeleGeography<br />
explique cette hausse par l’amélioration de<br />
l’accès haut débit et l’augmentation de la vidéo par<br />
Internet. On s’attend au déploiement de plus de<br />
bande passante internationale sur l’Internet suivant<br />
une croissance annuelle de 24 % d’ici à 2012.<br />
Ceci signifie des besoins en capacité substantiels<br />
pour les câbles sous-marins, servant de backbones<br />
longue distance au trafic voix/données/vidéo international.<br />
De plus, le besoin se fait sentir de diversifier<br />
les tracés des réseaux sous-marins. Avec toute<br />
une série de tremblements de terre, tsunamis, et autres<br />
catastrophes naturelles, de nombreux câbles<br />
« Face à l‘augmentation de la demande en bande<br />
passante, les opérateurs doivent trouver une<br />
solution leur permettant d’accroître<br />
significativement la capacité de leurs réseaux,<br />
sans engendrer des dépenses faramineuses ou<br />
des délais trop longs ».<br />
ont été sectionnés, en particulier sur la côte Pacifique,<br />
engendrant des pannes coûteuses pour les<br />
entreprises, les gouvernements et les opérateurs.<br />
Une modification géographique s’impose pour créer<br />
des chemins sous-marins alternatifs complètement<br />
différents des premiers tracés, afin d’éviter tout<br />
black out.<br />
L’auteur<br />
Geoff Bennett<br />
Directeur Marketing Produit EMEA chez Infinera<br />
<strong>Le</strong> besoin d’une solution rentable<br />
d’augmentation de la capacité<br />
Face à l‘augmentation de la demande en bande<br />
passante, les opérateurs doivent trouver une solution<br />
leur permettant d’accroître significativement la<br />
capacité de leurs réseaux, sans engendrer des dépenses<br />
faramineuses ou des délais trop longs. Généralement,<br />
la pose d’un réseau sous-marin<br />
entièrement nouveau peut prendre des mois, voire<br />
des années, et les coûts pour des réseaux transocéaniques<br />
peuvent dépasser le milliard de dollars. Grâce<br />
à l’intégration photonique à grande échelle, il est<br />
possible de créer des réseaux optiques numériques<br />
capables de fournir une capacité plus élevée, offrant<br />
plus de fonctionnalités, sur les infrastructures sousmarines<br />
déjà existantes. Cette solution numérique<br />
fournit 2 fois plus de longueurs d’ondes disponibles<br />
au sein du spectre optique. Il en résulte un doublement<br />
de la capacité de la bande passante de la plupart<br />
des systèmes sous-marins. Ce système de réseau<br />
optique numérique apporte également des avantages<br />
significatifs en termes d’espace et d’énergie<br />
utilisés (jusqu’à 80 % en gain d’espace), comparé<br />
aux systèmes optiques traditionnels, grâce à l’utilisation<br />
des circuits intégrés photoniques (PICs). <strong>Des</strong> douzaines<br />
de longueurs d’ondes sont ainsi transmises à<br />
partir d’une seule baie d’équipement, au lieu des 5 à<br />
10 baies pouvant être nécessaires à une technologie<br />
DWDM traditionnelle. De plus, les systèmes de réseau<br />
optique numérique permettent le transport de<br />
services Gigabit Ethernet ou 10 Gigabit Ethernet sur<br />
les réseaux sous-marins déjà existants, simplement<br />
en changeant un petit module dans la carte de ligne.<br />
La flexibilité est également la grande qualité de ces<br />
réseaux de nouvelle génération. ■<br />
Par Geoff Bennett<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 210 Juin 2010<br />
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