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<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms est une<br />
publication de Télécom Presse,<br />
66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />
Tél. : 01 41 58 58 20<br />
Fax : 01 48 58 55 34<br />
S.a.r.l. au capital de 8 000 euros<br />
Siège social :<br />
66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />
N° de commission paritaire : 1011T84383<br />
Rédaction<br />
Directeur de la rédaction et rédacteur en<br />
chef Ariel Gomez +33(0)1 41 58 59 24.<br />
E-mail : ariel.gomez@jdt.fr<br />
<strong>Journal</strong>iste<br />
Thomas Pagbe +33(0)1 41 58 59 29.<br />
E-mail : thomas.pagbe@jdt.fr<br />
Ont collaboré à ce numéro :<br />
Hervé Reynaud, GC<br />
Direction artistique<br />
Anastasie Babic<br />
Rédacteurs-graphistes<br />
Christophe Monfort, Benoît Maurice<br />
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Miguel@microscoop.com<br />
Tél : +33(0)1 41 58 58 23<br />
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75164 Paris Cedex 19.<br />
Tél. : +33(0)1 44 84 80 83.<br />
Impression<br />
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Mensuel - 21 ème année.<br />
Prix du no : 9 € TTC.<br />
Abonnement (1 an ) : 68 € TTC.<br />
Directeur de la publication : Ariel Gomez<br />
Actionnaires : Microscoop, Ariel Gomez<br />
La vie<br />
en mode services<br />
Serveurs d’applications et de stockage, applications métier ou bureautiques, services<br />
de téléphonie, de visio-conférence ou de travail collaboratif ; aujourd’hui<br />
pratiquement tout ce qu’une entreprise est susceptible d’utiliser pour son fonctionnement<br />
métier comme pour ses besoins d’organisation interne est disponible<br />
en mode « service », quels que soient les noms que l’on donne aux différents avatars<br />
technologiques (Saas, virtualisation, cloud computing, IP Centrex ou visio centrex)<br />
qui portent ces offres.<br />
Dernière grande famille de prestations à prendre le virage, la visio conférence (notre<br />
dossier spécial pages 28 à 35) fait probablement partie de celles qui ont le plus à<br />
gagner, pour les utilisateurs, d’une telle mutation. L’approche « service » permet en<br />
effet à l’entreprise de faire appel à des prestations de qualité sans passer par l’achat<br />
d’équipements encore coûteux.<br />
Elle permet aussi un<br />
déploiement très rapide du<br />
service, un avantage que de<br />
très nombreux utilisateurs<br />
ont pu apprécier lors des<br />
récents épisodes du volcan<br />
islandais Eyjafjöll, qui a<br />
cloué les avions au sol. Elle<br />
permet enfin à de nouvelle<br />
approches technologiques,<br />
encore largement méconnues,<br />
de sortir de l’ombre.<br />
C’est le cas, par exemple, de la<br />
« <strong>Le</strong> bon fonctionnement du modèle sur<br />
lequel portent ces offres suppose que<br />
l’existence d’accès Internet très haut<br />
débit, homogènes, offrant une qualité de<br />
services irréprochable, et à des prix<br />
raisonnables ».<br />
société montpéllieraine Tixeo, qui a mis un point un système de communication qui<br />
combine le travail collaboratif, la visio conférence en 3D et l’utilisation d’avatars.<br />
Or, le bon fonctionnement du modèle sur lequel portent ces offres suppose que l’existence<br />
d’accès Internet très haut débit, homogènes, offrant une qualité de services irréprochable,<br />
et à des prix raisonnables.<br />
Et si ces conditions sont souvent remplies pour les grands comptes et les grosses PME<br />
connectées depuis longtemps en très haut débit sur des boucles locales en fibre<br />
optique, il n’en est pas toujours de même pour les entreprises de moindre taille, et<br />
pour toutes celles situées dans des zones éloignées de grandes autoroutes de l’information.<br />
Et s’il y a encore de la « fracture numérique » à réduire, il n’est pas moins<br />
vrai que des offres THD commencent à émerger, comme en témoigne notre sujet<br />
(pages 16-17). <strong>Le</strong>ur disponibilité va déterminer une ligne de partage entre les entreprises<br />
admises dans la cour des heureuses éligibles et les autres. Il faudra aussi que<br />
les petits acteurs locaux, parfois greffés sur les réseaux fibrés des DSP, fassent un<br />
minimum d’efforts pour se faire connaître. Avant que les gros arrivent en force et s’emparent<br />
de tout le gâteau.<br />
Ariel Gomez,<br />
directeur de la rédaction,<br />
rédacteur en chef<br />
3 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010
JDT210-P04-05-SommaireOKAG:JDT 13/05/2010 19:37 Page 4<br />
N°210<br />
Sommaire<br />
Dernière heure<br />
L’Arcep vient de donner les résultats de l’appel<br />
d’offres concernant les deux derniers blocs résiduels<br />
de 5 MHz dans la bande de 2,1 gigahertz. <strong>Le</strong><br />
ou les opérateurs désireux de se voit attribuer<br />
lesdites fréquences devaient déposer leurs candidatures<br />
avant le 25 février 2010. Trois opérateurs<br />
ont répondu : Orange, SFR et… Free Mobile.<br />
Bouygues Télécom n’a pas déposé de dossier. La<br />
filiale du groupe de construction a indiqué n’avoir<br />
« pas besoin de fréquences additionnelles dans la<br />
bande de 2,1 gigahertz ». <strong>Le</strong> prix de chacun des<br />
blocs a été établi à 120 millions. <strong>Le</strong> régulateur des<br />
télécoms a indiqué que sa décision interviendrait<br />
« avant la fin du mois de mai ».<br />
Résultats en nette baisse pour Avenir Telecom. <strong>Le</strong><br />
groupe affiche un chiffre d’affaires (CA) de 575,9<br />
millions d’euros, contre 712 millions pour l’année<br />
2008-2009, soit un recul de 19,2 % en un an. Avenir<br />
Telecom a souffert d’une baisse de 30 % de son activité<br />
de distribution indirecte, qui génère 47 % de<br />
ses revenus. <strong>Le</strong>s ventes de mobiles en France et au<br />
Royaume-Uni ont été très sévèrement impactées.<br />
L’activité de vente directe a revanche mieux résisté,<br />
avec une érosion de 9 % du CA. <strong>Le</strong>s ventes d’accessoires<br />
et de services sont notamment restées élevées,<br />
grâce notamment aux smartphones.<br />
A la fin du premier trimestre de l’année 2010,<br />
Keyyo affiche des revenus en hausse de 10,9 % à<br />
4,67 millions d’euros. <strong>Le</strong> pôle Entreprise enregistre<br />
un chiffre d’affaires (CA) de 2,25 millions d’euros<br />
contre 1,64 million d’euro en 2009, à trimestre<br />
comparable, soit un chiffre en hausse de 36,9 %.<br />
<strong>Le</strong> pôle Particuliers s’affiche en légère baisse.<br />
L’activité Call Shops recule ainsi de 11 % en un an,<br />
l’activité de vente d’abonnements IP aux particuliers<br />
augmente quant à elle de 32 % pour un chiffre<br />
d’affaires de 0,55 million d’euros. L’activité Opérateurs<br />
et Grands Comptes marque le pas. Keyyo<br />
enregistre sur ce segment un CA de 0,17 million<br />
d’euros au premier trimestre contre 0,24 million<br />
un an plus tôt.<br />
En marge du salon CoIP/VoIp, Acroplolis Telecom<br />
dévoile, « Mobile Acropolis », une nouvelle<br />
offre mobile data. Bâtie autour du concept de<br />
guichet unique, ce service rassemble la téléphonie<br />
fixe, mobile et l’abonnement internet sur une seule<br />
facture et un seul abonnement. En outre, l’offre,<br />
modulable, permet de modifier le forfait de base<br />
pour la téléphonie fixe. Acropolis compte également<br />
deux nouveaux produits dans son catalogue :<br />
le HDX 8 000 et le IP VVX 1 500 D, deux produits de<br />
Polycom.<br />
Infrastructure<br />
6 Actualité<br />
NSN, l’expérience utilisateur au cœur de la stratégie<br />
Opérateurs<br />
8 Actualité<br />
Hub télécom sur tous les fronts<br />
Equipements<br />
9 Actualité<br />
Versace dans le mobile avec Modelabs<br />
Distribution<br />
10 Actualité<br />
Foliateam, intégrateur de nouvelle génération<br />
The Phone House sur tous les canaux<br />
12 Point Marché<br />
<strong>Le</strong>s solutions pour la Protection des Travailleurs Isolés :<br />
un marché d’avenir<br />
Services<br />
14 Actualité<br />
NextiraOne se lance à la conquête des data-centers<br />
16 Point Marché<br />
THD : quelles offres pour les entreprises ?<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 210 Juin 2010<br />
4
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Dossier P.28<br />
Visioconférence :<br />
vers une<br />
consommation<br />
en mode service ?<br />
Alors que les coûts d’acquisition des solutions de visioconférence restent trop élevés pour les PME,<br />
et au moment où les flux vidéos occupent une place de plus en plus importante dans les systèmes<br />
d’information des entreprises, les principaux acteurs du marché s’orientent de manière très claire<br />
vers des solutions proposées sous forme de services managés ou hébergés (vidéo-centrex), et<br />
également en mode SaaS. Explications.<br />
<strong>Le</strong>s gens & les chiffres<br />
18 Interview<br />
Sylvano Trotta, président de la Ficome<br />
« <strong>Le</strong>s gens savent que la<br />
Ficome est de retour »<br />
20 Point de vue/idées<br />
- L’ergonomie et l’ère de la simplexité<br />
- Opérateurs télécoms : valorisez vos<br />
infrastructures de télécommunications !<br />
- Revirement de stratégie pour les géants du search mobile, montée<br />
en puissance des régies et des médias<br />
- 2010, année de la Télévision Mobile Personnelle ?<br />
- <strong>Le</strong> QR Code s’impose comme un standard international…<br />
même en France.<br />
- Assurer la longévité des câbles sous-marins<br />
36 Nominations<br />
<strong>Le</strong>s mouvements du mois des entreprises du secteur<br />
Nouveautés Produits<br />
40 <strong>Le</strong>s nouveaux produits mobiles,<br />
accessoires, réseaux.<br />
38 Palm Pixi<br />
Malgré son nom à la consonance<br />
enfantine, il ne faut pas s’y<br />
tromper : le Pixi est un<br />
smartphone très complet. <strong>Le</strong><br />
combiné, très réussi, souffre<br />
d’une batterie aux capacités<br />
particulièrement faibles.<br />
41 Sennheiser DW Office<br />
Avec ce micro-casque racé et<br />
très autonome, compatible avec<br />
les téléphones filaires et sans-fil<br />
comme avec les softphones,<br />
Sennheiser se donne une bonne<br />
carte pour gagner le cœur des<br />
utilisateurs du bureau.<br />
5 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 210 Juin 2010
JDT210-P06-Infra-Actu OKAG:JDT 14/05/2010 16:14 Page 6<br />
Actualité<br />
infrastructures<br />
en bref<br />
Alcatel-Lucent :<br />
300 Mbit/s en DSL<br />
Alors que tous les regards se portent sur les<br />
déploiements en cours et à venir en matière<br />
de fibre optique, Alcatel Lucent annonce<br />
avoir repoussé dans ses Bell Labs les limites<br />
de la technologie DSL. Au cours d’un test en<br />
laboratoire, l’équipementier a réussi à<br />
obtenir, sur deux lignes DSL traditionnelles,<br />
des débits allant jusqu’à 300 Mbit/s en<br />
liaison descendante sur des distances allant<br />
jusqu’à 400 mètres et jusqu’à 100 Mbit/s sur<br />
un kilomètre. De<br />
tels débits<br />
permettent<br />
d’envisager la<br />
fourniture de<br />
services tripleplay<br />
(avec<br />
télévsion en HD)<br />
sur des portées<br />
sans commune<br />
mesure avec<br />
celles<br />
actuellement<br />
disponibles. Loin<br />
de constituer un combat d’arrière-garde,<br />
alors que l’agitation autour de la fibre bat<br />
son plein, cette performance des Bell Labs<br />
se pose comme une option sérieuse pour les<br />
opérateurs qui auront à négocier dans la<br />
durée la migration de leurs abonnés du<br />
cuivre vers la fibre ; un mouvement qui<br />
prendra du temps et de l’argent. De telles<br />
performances permettent en effet un<br />
allongement considérable du cycle de vie<br />
des réseaux cuivre, avec la possibilité de<br />
faire patienter les abonnés jusqu’à la<br />
disponibilité de la fibre.<br />
<strong>Le</strong> Wimax dans la<br />
mobilité grâce à Samsung<br />
Samsung se positionne pour garder une<br />
place de choix dans le marché du Wimax à<br />
l’approche de l’achèvement des travaux par<br />
l’ITU (l'International Telecommunications<br />
Union), sur la définition de la 2 ème génération<br />
de la norme. <strong>Le</strong> constructeur coréen a en<br />
effet annoncé à l’occasion du WiMAX Forum<br />
Asia, qui s’est tenu les 13 et 14 avril à<br />
Taipei, à Taïwan, qu’il allait avancer la<br />
commercialisation de ses équipements<br />
Wimax 802.16m. La norme 802.16m améliore<br />
sensiblement les capacités du Wimax<br />
comme technologie de mobilité de 4 ème<br />
génération ; elle permet une communication<br />
plus rapide, un temps de latence beaucoup<br />
plus faible et une capacité en Voix sur IP<br />
(VoIP) bien supérieure à celle du 802.16e.<br />
<strong>Le</strong> Vice-Président exécutif en charge de la<br />
division systèmes de télécommunications de<br />
Samsung Electronics, Woonsub Kim, a<br />
rappelé lors du WiMAX Forum Asia que « <strong>Le</strong><br />
WiMAX mobile est désormais la technologie<br />
4G la plus déployée et la plus utilisée sur la<br />
planète (…) Plus de 150 opérateurs offrent<br />
actuellement des services WiMAX mobile sur<br />
plus de 120 appareils différents. Il est<br />
évident que le WiMAX mobile repose sur un<br />
écosystème solide et continue de s'étendre<br />
dans le monde ».<br />
Stratégie<br />
NSN, l’utilisateur<br />
au cœur de la stratégie<br />
Selon Nokia Siemens Networks, les opérateurs doivent replacer le client au centre de<br />
leurs préoccupations, de manière à répondre au plus vite (voire de manière prédictive)<br />
aux questions qu’il se pose. Pour l’équipementier, c’est’une des clefs de la croissance.<br />
Pour Nokia Siemens Network (NSN),<br />
délivrer un service de qualité au client<br />
ne relève pas seulement de la technologie,<br />
mais aissi d’une bonne connaissance<br />
de l’utilisateur final et des<br />
solutions à mettre en oeuvre pour régler les problèmes<br />
des abonnés. « Aujourd’hui, personne ne<br />
comprend vraiment les usagers, explique Giuseppe<br />
Donagemma, responsable de l’Europe du<br />
Sud chez Nokia Siemens Networks. Pour y parvenir,<br />
il faut vraiment se donner les moyens de<br />
les comprendre et leur fournir davantage de services.<br />
»<br />
L’utilisation croissante de la data sur les réseaux<br />
rend d’une part les choses plus complexes pour<br />
les opérateurs – qui craignent les engorgementsmais<br />
également pour les utilisateurs finaux. « Il y<br />
a quelques années, les opérateurs n’étaient<br />
confrontés qu’aux problèmes liés à la voix. Aujourd’hui,<br />
avec la data, les applications et le mélange<br />
entre la voix et la data, les choses sont<br />
devenues beaucoup plus compliquées », constate<br />
Giuseppe Donagemma. Parallèlement, les<br />
attentes des utilisateurs deviennent elles aussi<br />
plus fortes. De fait, l’opérateur doit être à même<br />
de répondre à tous types de problèmes. « Un problème<br />
de connexion Web n’est pas un problème<br />
de télécom. Pourtant, l’opérateur doit être capable<br />
de fournir une réponse », ajoute-t-il. D’autant<br />
plus que les clients sont de plus en plus nombreux<br />
à appeler les call-centers des opérateurs. Selon<br />
NSN, certaines entreprises ont déjà placé le<br />
« bien-être » du client au centre de leurs préoccupations.<br />
Amazon en fait partie. « <strong>Le</strong> géant américain<br />
de la vente en ligne a adopté une approche<br />
‘consumer-centric’ et ce, pour l’ensemble de la<br />
société », indique le responsable. En effet, en cas<br />
de problème, l’utilisateur n’est jamais laissé sans<br />
solution. Par téléphone, les conseillers d’Amazon<br />
prennent en charge les clients en moins d’une minute,<br />
sur un poste fixe ou sur mobile, dès le niveau<br />
1. Un service de ce type, qui nécessite des<br />
investissements, permet de fidéliser les clients.<br />
Selon G.Donagemma, « les vrais gagnants seront<br />
ceux qui pourront comprendre ces problèmes et<br />
donner des réponses appropriées dès le niveau 1 ».<br />
Garder les clients avant tout<br />
Cette approche est cependant loin de celle qui<br />
prévaut chez les géants des télécoms. « <strong>Le</strong>s services<br />
clients fonctionnent avec des télé conseillers<br />
qui suivent des scripts », indique Giuseppe<br />
Donagemma. Un système qui permet rarement<br />
de dépasser les problèmes de niveau 1, ce qui<br />
provoque de l’insatisfaction et génère du churn.<br />
Giuseppe Donagemma, responsable de l’Europe<br />
du Sud chez Nokia Siemens Networks<br />
« Or, il faut 200 à 300 € pour conquérir un client.<br />
<strong>Le</strong> fidéliser coûte bien moins cher. <strong>Le</strong>s grands<br />
opérateurs en Europe en ont conscience ». En<br />
Europe, 21 % du taux de résiliation est dû au<br />
manque de soin apporté au service client. <strong>Le</strong>s<br />
problèmes posés par les terminaux et les services<br />
sont quant à eux à l’origine de 26 % du « churn ».<br />
De fait, d’ici 2012, selon une enquête menée par<br />
les opérateurs auprès de plus de 500 clients, l’expérience<br />
client devrait figurer en tête de leurs<br />
préoccupations. D’où la démarche de NSN.<br />
« Nous avons voulu créer un process à même de<br />
régler les problèmes auxquels nos clients sont<br />
confrontés », indique le responsable. L’équipementier<br />
entend ainsi fournir aux opérateurs des<br />
outils à même d’augmenter leur réactivité et de<br />
simplifier leur offre. « Nous voulons mettre en<br />
place des services de provisionning et mettre en<br />
place des outils qui permettent, par exemple, de<br />
modifier rapidement un profil d’utlisateur, un<br />
contrat ou un tarif », explique Giuseppe Donagemma.<br />
En effet, la très grande variété d’offres<br />
dans les catalogues ne permet pas aux utilisateurs<br />
de s’y retrouver. Orange compte par exemple<br />
700 offres, SFR 500, et Bouygues Telecom<br />
plus de 400. « En analysant les usages en temps<br />
réel, nous voulons offrir la possibilité aux utilisateurs<br />
la possibilité de changer de profil et d’options<br />
par eux-mêmes, en fonction de leurs<br />
besoins », poursuit-il. La démarche peut aller<br />
jusqu’à la proposition d’offres « premium » (voir<br />
encadré).<br />
Provisionning et pro-activité<br />
<strong>Le</strong> fonctionnement en trois axes des opérateurs<br />
(clients, réseau data et IT data) n’aide pas, selon<br />
NSN, à répondre aux problèmes auxquels sont<br />
confrontés les clients. « Ce sont des organisations<br />
en silo, peu flexibles. <strong>Le</strong>s opérateurs doivent<br />
adopter une approche plus holistique, plus globale<br />
», regrette Giuseppe Donagemma. C’est le<br />
sens de la démarche adoptée par NSN. « Nous<br />
avons toujours été confrontés à la gestion de problèmes<br />
en temps réel », affirme M. Donagemma.<br />
L’équipementier fournit ainsi des services de billing<br />
(facturation), du middleware ainsi que des<br />
OSS (composants opérationnels du réseau).<br />
« Nous avons des accords avec de grandes compagnies<br />
pour gérer les problèmes dans leur ensemble<br />
», précise Giuseppe Donagemma. « Il faut<br />
extraire les données, mais surtout les rendre disponibles<br />
pour pouvoir les transformer en process<br />
d’amélioration pour les clients ». Toutefois, cette<br />
approche devrait tarder à se mettre en place. La<br />
versatilité de l’Euro, la crise grecque, l’enchainement<br />
des plans d’austérité en Espagne, au Portugal,<br />
en France et la limitation des importations<br />
en Inde pourraient freiner les investissements.<br />
« La situation est encore difficile », admet M.<br />
Donagemma. Néanmoins, certains opérateurs recommencent<br />
à investir malgré le contexte économique<br />
morose. NSN a notamment remporté<br />
récemment le contrat de déploiement d’infrastructure<br />
pour Free Mobile, le futur quatrième<br />
opérateur mobile français.<br />
■ Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />
Un modèle d’affaires d’offre premium<br />
Or Argent bronze<br />
Débit maximum 8 Mbit/s 2 Mbit/s 1 Mbit/s<br />
Débit minimum 512 kbit/s 256 kbit/s 0<br />
Priorité QoS P1 P2 P3<br />
Quota mensuel data 10 Go 2 Go 1 Go<br />
Priorité QoS au<br />
dessus du quota<br />
P4 P5 P6<br />
Prix 40 € 20 € 10 €<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs étudient la possibilité de faire face à la montée du trafic data sur leurs réseaux en proposant<br />
des offres « premium », lesquelles, en fonction du supplément de prix payé par l’abonné, offriront différents<br />
niveaux de débit garanti et de qualité de service. Ici, un exemple de modèle d’affaire proposé par NSN, dont<br />
les équipements permettent de gérer ce type d’offres.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />
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JDT210-P07-Infra Actu OKAG:JDT193 14/05/2010 10:59 Page 7<br />
Neutralité des réseaux<br />
La position ambigüe du CSA<br />
Interrogé par la lettre d’information hitech<br />
Edition MultiMedia, Emmanuel Gabla,<br />
membre du CSA, dévoile la position<br />
pour le moins complexe de l’organe. «<strong>Le</strong><br />
CSA est favorable à la neutralité du Net »,<br />
explique Emmanuel Gabla. « Toutefois, attaché<br />
à la diffusion de contenus audiovisuels<br />
légaux de qualité sur Internet, le CSA<br />
pourrait ne pas être opposé à la nécessité de<br />
prioriser ces flux ». De fait, l’organe ne serait<br />
pas opposé à l’émergence d’offres premium<br />
de la part des opérateurs et des fournisseurs<br />
de contenus. A l’heure où les opérateurs<br />
comme SFR, démarrent en catimini<br />
des offres premium, qu’Orange poursuit sa<br />
réflexion sur cette thématique et que tous<br />
les acteurs du secteur se déclarent, par principe,<br />
attachés à la Neutralité des réseaux,<br />
cette réponse de normand, de la part du<br />
CSA paraît surprenante. L’organe de contrôle<br />
se prononce en revanche clairement en faveur<br />
de la collaboration accrue entre l’Arcep<br />
et le CSA sur cette problématique. ■ TP<br />
Emmanuel Gabla<br />
Sans-fil<br />
WiFi :<br />
Cisco courtcircuite<br />
les<br />
interférences<br />
Cisco, fidèle à sa conception de « Borderless<br />
Network », littéralement<br />
« réseau sans limites », dévoile sa<br />
nouvelle technologie, CleanAir. <strong>Des</strong>tinée<br />
à améliorer la qualité des communications<br />
en WiFi, cette technologie permet de<br />
détecter et de localiser avec précision plus de<br />
20 sources d’interférence. CleanAir permet<br />
en outre d’évaluer la gravité de l’interférence<br />
de manière à prévenir la répétition d’avaries<br />
susceptibles d’être causées par une ou plusieurs<br />
interférences. Un circuit intégré spécialisé<br />
permet par ailleurs de donner une visibilité<br />
détaillée du spectre sans réduire la<br />
qualité, ni le rendement de l’onde émise par<br />
le point d’accès WiFi. De fait, CleanAir permet<br />
aux entreprises d’isoler très rapidement<br />
l’origine d’une panne et de la supprimer.<br />
Cisco a intégré cette technologie dans les<br />
points d’accès de la gamme Aironet 3500.<br />
Disponibles à partir du mois de mai, ces<br />
‘hotspot’ anti-interférence, seront proposés<br />
dans une fourchette de prix comprise entre 1<br />
095 et 1 495 dollars. les tarifs en euros restent<br />
pour le moment inconnus. ■ TP
JDT210-P08-Opes-Actu OKAG:JDT 13/05/2010 19:29 Page 8<br />
Actualité<br />
opérateurs<br />
en bref<br />
Numericable conserve<br />
son avance dans la<br />
fibre<br />
L’exercice fiscal 2009 de Numericable<br />
est marqué par une très légère<br />
contraction de sa dette et par la<br />
poursuite du déploiement de la fibre<br />
optique. A la fin de l’année 2009,<br />
l’opérateur affiche un chiffre d’affaires<br />
de 1,302 milliard d’euros, contre 1,281<br />
milliard en 2008, soit une croissance de<br />
1,7 % sur un an. La dette du groupe<br />
s’est quant à elle légèrement rétracté à<br />
3,3 milliards d’euros, contre 3,6 milliards<br />
un an plus tôt. <strong>Le</strong> groupe enregistre, par<br />
ailleurs, une très légère progression de<br />
son parc d’abonnés, malgré un taux de<br />
résiliation « inférieur à 17 % ». Ainsi, à<br />
la fin du premier trimestre de l’année<br />
2010, le service TV de l’opérateur<br />
compte 3,5 millions d’abonnés, le service<br />
Internet 1,11 millions et le service<br />
téléphone 862 000. Si le nombre de<br />
souscripteurs TV apparaît étal, le<br />
nombre d’abonnés Web et téléphone,<br />
progressent respectivement de 8 et<br />
19 %. Toutefois, pour ces chiffres, il<br />
convient de prendre en compte le<br />
comptage un peu particulier de<br />
l’opérateur, qui préfère compter<br />
séparément les<br />
différents<br />
groupes de<br />
souscripteurs,<br />
sachant que<br />
certains abonnés<br />
ne bénéficient<br />
que d’une<br />
connexion Web<br />
et de la<br />
télévision,<br />
d’autres du<br />
téléphone et de<br />
la télévision, et d’autres encore,<br />
uniquement du Web. <strong>Le</strong> nombre<br />
d’abonnés très haut débit (THD) de<br />
l’opérateur continue à croître également.<br />
Numericable en compte désormais<br />
259 000. A la fin du troisième trimestre<br />
de l’année dernière, ce chiffre s’élevait à<br />
195 000. <strong>Le</strong>s différents partenariats<br />
signés avec des collectivités (le<br />
département du Rhône, la mairie du<br />
Havre, les communautés d’agglomération<br />
de Liévin, de Sarreguemines et d’Epinal)<br />
permettent à Numericable d’afficher un<br />
nombre de 3,7 millions de foyers<br />
raccordables au THD à la fin du premier<br />
trimestre de l’année 2010. A Paris, plus<br />
précisément, l’opérateur ne cache pas<br />
ses ambitions : atteindre 1 million de<br />
prises d’ici la fin de l’année en cours. A<br />
ce jour, l’opérateur à déployé quelques<br />
600 000 prises dans l’ensemble de la<br />
capitale. Completel affiche de son côté<br />
32 700 sites connectés, dont 6 050 en<br />
fibre optique. <strong>Le</strong> bras armé du groupe<br />
Numericable en entreprise a tiré partie<br />
de son service Complétude Max qui offre<br />
aux professionnels une connexion THD<br />
au même tarif qu’une offre DSL. ■ TP<br />
Développement<br />
Hub télécom sur<br />
tous les fronts<br />
Hub télécom ne fait plus mystère de ses<br />
ambitions nationales. L’opérateur vient ainsi de<br />
lancer en marque blanche Hub IP Connect, son<br />
service de voix sur IP. Dans le même temps, la filiale<br />
d’ADP signé un partenariat avec un opérateur<br />
régional pour favoriser la pénétration de son service<br />
sur l’ensemble du territoire.<br />
Hub télécom a fait ces dernières semaines<br />
feu de tous bois. L’opérateur,<br />
filiale à 100 % du groupe Aéroports<br />
de Paris a lancé tous récemment<br />
plusieurs offres, dont<br />
une offre très haut débit [Lanissimo, voir sujet<br />
p.16], et une offre d’opérateur en marque<br />
blanche. L’opérateur propose désormais à ses<br />
partenaires intégrateurs une brique de service<br />
télécom, élaborée à partir Hub IP Connect, une<br />
offre nationale de SIP trunking destinée aux<br />
entreprises de 20 à 500 salariés. Proposée depuis<br />
octobre 2009, ce nouveau service est désormais<br />
proposé aux partenaires de Hub télécom.<br />
Avec plusieurs avantages. L’opérateur<br />
donne à coup d’accélérateur à son service et<br />
en favorise ainsi la pénétration. Présentée lors<br />
d’un atelier thématique proposé par la Ficome,<br />
(Fédération interprofessionnelle de la communication<br />
d’entreprise), cette approche a été<br />
plébiscitée par les entreprises présentes,<br />
selon Silvano Trotta, président de la Ficome.<br />
Pour les partenaires, cette approche présente<br />
également l’avantage de leur fournir une<br />
solution clef en mains, qu’ils ont toute latitude<br />
d’inclure dans un pack, de la compléter avec<br />
les briques de services de leur choix et de la<br />
délivrer aux clients sous leur propre marque.<br />
<strong>Le</strong> partenaire demeure libre, en outre, d’établir<br />
les tarifs et la marge de son choix. En<br />
somme, Hub télécom fournit à ses partenaires<br />
un moyen de maitriser leurs clients de bout<br />
en bout. L’utilisateur, quant à lui, n’est<br />
confronté qu’à un seul interlocuteur. L’opérateur<br />
entend également soutenir ses partenaires<br />
utilisateurs de l’offre en mettant à leur<br />
disposition des extranets clients personnalisables,<br />
des formations et des interfaces de facturation.<br />
« Nous fournissons les moyens opérateurs<br />
au partenaire, à charge pour lui de la<br />
commercialiser sous sa propre marque et selon<br />
ses propres critères. Pour le client final,<br />
le processus est totalement transparent. Il n’a<br />
qu’un seul interlocuteur pour répondre à<br />
l'ensemble de ses besoins télécoms : le partenaire<br />
», explique François Dosda, responsable<br />
channel marketing dans un communiqué.<br />
Hub télécom table sur le succès de ce nouvel<br />
axe de distribution. L’opérateur espère parvenir<br />
à regrouper 20 partenaires sous sa bannière<br />
d’ici fin 2010. Pour faire la promotion de son<br />
offre en marque blanche, Hub télécom pren-<br />
dra part au ‘Dynamic Tour 2010’ orchestré par<br />
Alcatel-Lucent. L’évènement lancé à partir du<br />
mois de mai se poursuivra jusqu’en juillet<br />
2010. Hub télécom profitera ainsi de l’évènement<br />
pour présenter son offre à d’éventuels<br />
partenaires. La filiale d’Aéroport de Paris est<br />
également très active pour pousser son offre<br />
Hub IP Connect en région. Hub télécom vient<br />
ainsi de s’associer à Reine Telecom, une entreprise<br />
de services essentiellement présente<br />
dans la région Poitou-Charentes, pour<br />
adresser les PME de l’Ouest de la France.<br />
Nouvel entrant<br />
Après Ortel Mobile, c’est au tour de l’opérateur<br />
britannique <strong>Le</strong>bara Mobile de tenter<br />
sa chance auprès des communautés « ethniques<br />
» en France. Pour l’opérateur mobile virtuel<br />
(MVNO), il s’agit de s’implanter sur un marché<br />
jugé largement desservi mais, surtout, dominé<br />
par les taxiphones et les cartes prépayées.<br />
« <strong>Le</strong> marché des cartes téléphoniques en<br />
France pèse 500 millions d’euros », assure<br />
Yoganathan Ratheesan, p-dg du groupe <strong>Le</strong>bara.<br />
Fort d’un chiffre d’affaires de 371 millions d’euros<br />
en 2009 (+ 105 %) et d’un volume de 3 800<br />
millions de minutes écoulées lors de l’exercice<br />
fiscal précédent, <strong>Le</strong>bara espère bien exporter<br />
en France un modèle qui fonctionne au<br />
Royaume-Uni. « Quand nous sommes arrivés sur<br />
le marché britannique, explique le patron du<br />
groupe, on nous a dit que le marché était saturé.<br />
Avec <strong>Le</strong>bara, nous avons apporté une<br />
offre additionnelle ». Hébergé sur le réseau de<br />
L’accord signé entre<br />
les deux partenaires<br />
permettra à Reine Telecom<br />
de commercialiser la solution IP de Hub<br />
Télécom et de bénéficier des avantages liés<br />
aux solutions IP, dont une réduction du prix des<br />
communications. Cette collaboration marque<br />
pour Hub télécom une volonté de « s’investir<br />
au niveau national ».<br />
■<br />
Thomas Pagbe<br />
<strong>Le</strong>bara Mobile, un MVNO<br />
« ethnique » à l’assaut de la France<br />
Bouygues Télécom, <strong>Le</strong>bara Mobile vise en premier<br />
les populations originaires du Maghreb et<br />
d’Afrique noire, mais aussi les migrants d’Europe<br />
de l’Est, de Chine, d’Inde, du Pakistan et<br />
du Sri Lanka. Fidèle au modèle prisé par les<br />
MVNO, <strong>Le</strong>bara Mobile propose des cartes SIM<br />
sans abonnement et sans contrat. L’offre,<br />
constituée d’une carte SIM à 10 euros, est complétée<br />
par plusieurs recharges, de 5 à 50<br />
euros. La tarification à la minute consommée<br />
va de 0,09 et 0,29 centimes d’euros. L’absence<br />
de date limite permet aux utilisateurs de<br />
consommer leur crédit à leur rythme. Pour autant,<br />
Yoganathan Ratheesan sait que <strong>Le</strong>bara<br />
Mobile n’aura pas la partie facile, et qu’il lui<br />
faudra 18 et 24 mois pour « éduquer » le marché.<br />
« Nous voulons que les gens comprennent<br />
tout le confort d’appeler chez soi, depuis son<br />
canapé, sans tenir compte des horaires d’ouverture<br />
d’un call shop ».<br />
■ TP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />
8
JDT210-P09-Actu-Equip OKAG:JDT 13/05/2010 19:31 Page 9<br />
éQUIPEMENTS<br />
Fashion<br />
Versace dans le<br />
mobile avec Modelabs<br />
Lorsque la maison de haute-couture Versace<br />
décide de faire son entrée dans l’univers<br />
de la téléphonie de luxe, elle le fait avec<br />
éclat et classe. Elaboré par Modelabs en collaboration<br />
avec Donatella Versace, vice-présidente<br />
du groupe de mode, le premier combiné<br />
proposé par la marque, le Versace unique - complètement<br />
assemblé à la main en France -,<br />
s’affiche comme un produit destiné à une clientèle<br />
très fortunée, avide de bijoux visuels et<br />
technologiques. En ce sens, la marque se positionne<br />
sur le même créneau que les terminaux<br />
très haut de gamme de la marque Vertu (Nokia),<br />
Dior ou encore Tag Hauer, ces deux dernières<br />
marques ayant confié à Modelabs la réalisation<br />
de leurs téléphones. Distribué dans les boutiques<br />
Versace, les boutiques Colette et le réseau<br />
de distribution de Modelabs, le Versace<br />
unique affiche les attributs d’un téléphone de<br />
grand luxe : écran en verre de saphir, finition en<br />
crocodile véritable, cuir de veau fin, finitions en<br />
or, avec les symboles de la maison de la maison<br />
de luxe… Il est le fruit d’un partenariat<br />
technique signé avec le sud-coréen LG. Doté<br />
d’un système d’exploitation propriétaire, le terminal<br />
embarque un menu, lui aussi aux couleurs<br />
de la marque italienne. Equipé d’un appareil<br />
photo de 5 Mpixels doté d’un flash et de la fonction<br />
autofocus, d’une connexion WiFi et compatible<br />
3G, le Versace unique embarque, en<br />
outre, une capacité de stockage de 8 Go extensible<br />
à 32 Go. Deux gammes sont proposées. La<br />
première, comprend six mobiles d’« entrée de<br />
gamme », commercialisé à 5 500 euros. Trois<br />
téléphones, dont un en or, composent la gamme<br />
‘ceramic’. Pour ces derniers, il faut compter<br />
6 900 euros. ■ Thomas Pagbe<br />
Entrée de gamme<br />
ZTE lance son<br />
premier mobile sous<br />
Android<br />
ZTE poursuit son offensive en France.<br />
Après avoir lancé le X760 sous sa propre<br />
marque dans l’Hexagone en mai dernier,<br />
le fabricant récidive avec, cette fois-ci,<br />
deux nouveaux terminaux d’entrée<br />
de gamme, le ZTE Link,<br />
sous système d’exploitation<br />
Android, et le ZTE Cute, sous<br />
OS propriétaire. Pour ces deux<br />
nouveaux mobiles, le constructeur<br />
a choisi de maintenir son<br />
partenariat avec l’opérateur<br />
Bouygues télécom. <strong>Le</strong>s deux<br />
modèles permettent ainsi au<br />
fabricant chinois d’approfondir<br />
et de diversifier sa gamme de<br />
combinés avec des téléphones<br />
multimédia commercialisés à<br />
des tarifs très agressifs. <strong>Le</strong> ZTE<br />
Link est ainsi proposé au tarif<br />
de 29 euros en forfait bloqué,<br />
le ZTE Cute est quant à lui commercialisé au<br />
prix de 79 euros avec une carte prépayée. Avec<br />
cette offre, ZTE offre une alternative peu couteuse<br />
aux utilisateurs désireux d’acquérir un<br />
smartphone sous Android. En ce<br />
sens, l’équipementier adopte la<br />
même stratégie que son compatriote<br />
chinois, Huawei, à l’origine<br />
d’un mobile d’entrée de<br />
gamme sous OS Google. ZTE<br />
s’offre, en outre, une arme<br />
supplémentaire pour pénétrer<br />
le marché français. La démarche<br />
choisie par ZTE semble,<br />
à l’usage, se révéler payante.<br />
En 2009, le fabricant chinois à<br />
livré quelque 40 millions de<br />
terminaux mobiles, dont 13,4<br />
millions au dernier trimestre de<br />
l’année selon le cabinet<br />
d’études iSuppli. ■ TP<br />
9 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010
JDT210-P10-DISTRIB-actuOKAG:JDT 14/05/2010 16:44 Page 10<br />
Actualité<br />
distribution<br />
en bref<br />
Meilleurmobile.com et<br />
Happy Phone font<br />
enseigne commune<br />
<strong>Le</strong> site de vente en ligne de téléphonie<br />
mobile Meilleurmobile.com et la société<br />
Primo Technologies (enseigne Happy Phone)<br />
ont décidé de créer une société commune,<br />
détenue à 50/50 %, qui a pour objectif<br />
d’exploiter l’enseigne commune<br />
Meilleurmobile Happy Phone. Dès l’annonce<br />
de l’accord, 5 magasins des quelque 25 que<br />
compte Happy Phone ont basculé sur la<br />
nouvelle identité ; l’objectif étant d’atteindre<br />
la trentaine d’ici la fin de l’année et les 150<br />
sous 18 mois.<br />
« Cet objectif de 150 points de vente se<br />
fera avec l’arrivé de magasins<br />
indépendants qui souscriront à notre<br />
contrat d’enseigne », explique Jean-Vital<br />
de Rufz, PDG Fondateur de<br />
Meilleurmobile.com. Un contrat d’enseigne<br />
qui ne comporte pas d’obligation en termes<br />
d’approvisionnement ni de réalisation de<br />
chiffre d’affaires avec tel ou tel opérateur,<br />
mais qui exige en revanche le respect<br />
d’une identité visuelle… et celui de la<br />
charte, draconnienne, d’Apple. Car le<br />
premier bénéfice sur lequel pourront<br />
compter les nouveaux adhérents sera<br />
celui de pouvoir distribuer l’iPhone.<br />
« Nous sommes le seul ‘pure player’<br />
de la vente en ligne à avoir reçu<br />
l’agrément Apple » [sésame sans lequel il<br />
est impossible de distribuer les téléphones<br />
de la marque à la pomme], poursuit Jean-<br />
Vital de Rufz. Et comme cet agrément<br />
n’est pas délivré aux groupements de<br />
moins de 30 points de vente, l’idée à<br />
germé de regrouper des indépendants<br />
autour de ce projet. « Nous avons déposé<br />
notre dossier auprès d’Apple sur une base<br />
de 35 magasins, et il a été agrée le10<br />
mai ». Plusieurs autres raisons président à<br />
cette initiative : l’amélioration des<br />
conditions d’achat auprès des grossistes et<br />
des constructeurs de téléphonie mobile, le<br />
développement de la notoriété et l'image<br />
de "Meilleurmobile Happy Phone" par des<br />
campagnes de publicité récurrentes dans<br />
les périodes clés de l'année, mais aussi la<br />
possibilité d’offrir aux clients du site un<br />
prolongement de leurs possibilité d’achat<br />
dans la « vraie vie ». « L’idée, ce n’est pas<br />
forcément de construire du chiffre d’affaires<br />
supplémentaire, mais de créer une nouvelle<br />
enseigne et de la faire connaître », conclut<br />
Jean-Vital de Rufz. ■ AG<br />
Saga<br />
Foliateam, intégrateur de<br />
nouvelle génération<br />
D’installateur traditionnel francilien, Foliateam est devenu en quelques années<br />
intégrateur à valeur ajoutée de portée plus nationale, positionné sur les créneaux les<br />
plus pointus de son métier.<br />
Services d’opérateur voix et data,<br />
visio-conférence traditionnelle ou<br />
en mode managé, déploiement de<br />
services avancés en milieu hospitalier,<br />
externalisation ; cette énumération de<br />
compétences ne sort pas du catalogue<br />
d’un opérateur spécialisé ni d’un grand<br />
intégrateur ayant pris très tôt la mesure des<br />
changements à venir dans son secteur,<br />
mais de l’offre de services que propose<br />
Foliateam à ses clients. Cet installateur-intégrateur<br />
de taille moyenne (12 M€ de C.A.<br />
et un effectif d’une centaine de personnes),<br />
a été crée en 2002 par Dominique Bayon, un<br />
ancien consultant en charge de la partie<br />
télécoms en France chez Peat Marwick<br />
(devenue par la suite KPMG).<br />
Foliateam se positionne en effet dans les<br />
services les plus pointus que peuvent proposer<br />
les sociétés de son secteur. « J’ai<br />
Dominique Bayon, p-dg de Foliateam<br />
quitté le conseil avec l’idée de créer une société<br />
de services pour les entreprises »,<br />
explique-t-il. Une idée qui le conduit en avril<br />
2002 à racheter la Générale Téléphonique,<br />
société d’une douzaine de personnes spécialisée<br />
dans l’installation de matériel<br />
Ericsson, avec une approche plutôt traditionnelle<br />
de son métier. Mais là où – souvent<br />
- la vision idéale du consultant butte<br />
sur la réalité prosaïque des faits, Dominique<br />
Bayon ne cherche pas à mettre la charrue<br />
avant les bœufs et à se positionner tout de<br />
suite sur les services de pointe, tout en étant<br />
particulièrement conscient de l’ampleur<br />
des changements à venir. Il construit au<br />
contraire patiemment son affaire, autant par<br />
l’intégration de nouvelles compétences<br />
que par l’extension de sa couverture commerciale<br />
et territoriale. Sans perdre de<br />
vue l’objectif initial, la société grandit à la<br />
fois organiquement et par la reprise de sociétés<br />
en difficulté (sept rachats en tout).<br />
Ainsi, l’installateur-intégrateur devient<br />
aussi un opérateur de services IP (services<br />
SIP, accès Internet haut débit, offre ADSL,<br />
SDSL, T0 et T2, messagerie unifiée, CTI…),<br />
d’abord francilien, puis, à partir de 2007,<br />
avec une visée plus nationale. <strong>Des</strong> agences<br />
Foliateam voient le jour en Rhone Alpes,<br />
dans la région PACA, en Aquitaine, Midi-Pyrénées…<br />
Une expansion facilitée par la<br />
conquête d’une clientèle de PME et de<br />
grands comptes multi-sites à laquelle il faut<br />
apporter des réponses autant globales que<br />
locales.<br />
La visio-conférence, un<br />
axe fort<br />
Entre temps, en 2006, l’arrivée de Bruno<br />
David - 27 ans à l’époque -, venu initialement<br />
faire une mission d’accompagnement<br />
de dirigeant pour HEC Entrepreneurs (après<br />
un passage chez IBM), donne un coup d’accélération<br />
aux nouveaux services. Après<br />
avoir pris en main le service client, il lance<br />
les offres de vidéo surveillance et visio<br />
conférence. <strong>Le</strong> succès de cette dernière<br />
offre n’est pas étranger à sa nomination<br />
comme directeur général adjoint. « La<br />
visio-conférence, c’est très lié à la téléphonie<br />
sur IP », explique-t-il, de quoi développer<br />
cette activité à la fois dans la base<br />
de clientèle existante (9000 clients en<br />
France et à l’international, dont 300 grands<br />
comptes) et en conquête pure et dure. Et<br />
le service est développé non seulement<br />
sous la forme d’intégration de terminaux<br />
et de ponts de visio-conférence, mais aussi<br />
sous la forme plus naissante de location<br />
ou de services managés (voir aussi notre<br />
dossier p. 28 à 35), avec beaucoup de réussite<br />
puisque Foliateam devient, en janvier<br />
2010, partenaire Gold de Polycom. Parmi<br />
les références clients les plus reluisantes<br />
de Foliateam, on note Sanofi-Aventis,<br />
mais, surtout, SFR, l’opérateur ayant besoin,<br />
comme n’importe quelle autre entreprise,<br />
de faire appel à la visio. A ces<br />
offres s’en greffent d’autres nouvelles,<br />
telles que les solutions multimédia d’affi-<br />
chage (IPTV, affichage dynamique, tableau<br />
blanc interactif…). Au-delà la compétence<br />
technique et de la vision commerciale<br />
apportée par les nouvelle recrues, Dominique<br />
Bayon met en avant la facilité qu’il<br />
offre aux nouveaux collaborateurs de se<br />
couler dans une culture du partenariat, au<br />
sein de laquelle la discussion est toujours<br />
ouverte aux idées nouvelles , sans distinction<br />
hiérarchique. « Nous travaillons dans<br />
une très bonne ambiance, dans un esprit<br />
de start-up », abonde Bruno David.<br />
L’hospitalier, un secteur<br />
en bonne santé<br />
L’intégration de nouvelles compétences a<br />
aussi permis le développement des services<br />
de communications unifiées, un secteur<br />
dans lequel Foliateam a décroché la certification<br />
Gold de Microsoft. Pour les années<br />
à venir, la stratégie de Foliateam ne prévoit<br />
pas d’inflexion majeure, mais vise une poursuite<br />
de sa croissance qui devrait l’amener<br />
en 2012 à un chiffre d’affaires de 15 M€, à<br />
répartir entre la téléphonie (50 %), la visio<br />
- travail collaboratif (25 %) et le secteur<br />
hospitalier (25 %). Dans ce dernier segment,<br />
Foliateam travaille déjà sur des services<br />
tels que l’appel malade, l’IPTV, le<br />
contrôle de fugue et le contrôle d’accès…<br />
« La santé est notre seul marché vertical,<br />
conclut Dominique Bayon, nous y sommes<br />
Bruno David, directeur général adjoint de Foliateam<br />
rentrés de manière opportuniste ». Mais<br />
l’opportunité s’est transformée en segment<br />
plus stratégique, avec les perspectives<br />
qu’offrent la demande des cliniques privées<br />
et le plan Hôpital 2012.<br />
■ Ariel Gomez<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />
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JDT210-P11-Actu-Distrib OKAG:JDT 13/05/2010 19:36 Page 11<br />
distribution Actualités<br />
Stratégie<br />
Jean-Pierre Champion, p-dg de The Phone House<br />
Fort de la vision globale au niveau de<br />
l’Europe que lui donne depuis mai 2008<br />
son alliance avec le groupe Best Buy –<br />
2400 points de vente indépendants de<br />
téléphonie, leader mondial dans la distribution<br />
de produits électroniques grand public – le<br />
groupe The Phone House, lui-même filiale de<br />
Carphone Warehouse, dévoile la stratégie qui<br />
animera le groupe dans les années à venir. Une<br />
vision dictée par plusieurs mutations de marché.<br />
Du côté des ventes de matériel, les smartphones<br />
et les netbooks explosent. Côté<br />
services, le téléchargement des jeux est le seul<br />
segment en hausse sur les mobiles, et la vente<br />
de connexions Web induites par les netbooks<br />
connaît une croissance exponentielle. Ajoutons<br />
à cela un marché de la TV où la vente de postes<br />
et celle des services progressent de 34 %, et<br />
l’on complète un tableau de convergence où les<br />
terminaux sont de plus en plus liés aux services.<br />
Parallèlement, les demandes des consommateurs<br />
s’affinent, autant dans la manière dont ils<br />
souhaitent pouvoir réaliser leurs achats que<br />
dans leur manière d’utiliser et de sécuriser les<br />
produits et services acquis. La gestion de la fin<br />
du cycle de vie fait préoccupe aussi ces derniers.<br />
Globalement, le consommateur souhaite<br />
pouvoir commander et/ou préparer ses achats 7<br />
jours sur 7 et 24 h/24. La gestion centralisée de<br />
leurs réseaux sociaux, comme la sécurisation<br />
de leurs terminaux et des contenus qu’ils hébergent,<br />
font également partie des souhaits<br />
clairement exprimés. Face à ces évolutions, The<br />
Phone House répond à cela, tant sur la structuration<br />
de ses canaux de vente et l’offre de services<br />
associés que sur l’extension de sa gamme<br />
de produits et sur leur recyclage en fin de vie.<br />
<strong>Le</strong>s bienfaits du multicanal<br />
« Nous élargissons l’accès à nos offres et notre<br />
couverture du marché grâce à une stratégie de<br />
vente multicanal », explique Jean-Pierre Champion,<br />
p-dg de The Phone House France ; une<br />
stratégie qui prévoit une évolution de la distribution<br />
physique (développement de la franchise,<br />
corners au sein de la grande distribution<br />
The Phone House<br />
sur tous les canaux<br />
Extension et diversification des canaux de vente,<br />
nouveaux services pour les smartphones et les PC,<br />
lancement d’un SAV communautaire ; The Phone House<br />
se positionne pour rester dans le peloton de tête des<br />
distributeurs de produits communicants.<br />
et des multi-spécialistes…), tout en améliorant<br />
la complémentarité entre le on-line et la vente<br />
physique. The Phone House mise particulièrement<br />
sur les corners, après avoir dressé le<br />
constat que la part de la téléphonie mobile était<br />
assez faible dans les grandes surfaces spécialisées.<br />
L’enseigne a d’abord testé le concept en<br />
Belgique et en Espagne avec Carrefour ; un<br />
concept de corner dont la taille varie entre 20<br />
et 50 m², et dont la gamme de produits et services<br />
offerts est définie avec le partenaire. L’implantation<br />
reste la propriété de The Phone<br />
House et est animée par ses salariés ; le partenaire<br />
est rémunéré par partage des résultats.<br />
« Ces corners sont destinés aux endroits où<br />
nous ne sommes pas présents, détaille J-P.<br />
Champion, notamment aux villes moyennes, et<br />
les franchisés bénéficient de tous les avantages<br />
de TPH ». <strong>Le</strong> groupe compte atteindre d’ici 2015<br />
entre 475 et 500 boutiques, dont 160 en franchise.<br />
Ces corners participent aussi de la stratégie<br />
multicanal de TPH ; stratégie multicanal<br />
prévoyant plusieurs scénarios, qui vont du « click<br />
in shop » (commande en ligne, retrait en boutique)<br />
au « Click & collect » (commande en ligne<br />
et retrait tout de suite dans l’une des 325 boutiques<br />
TPH). « C’est un va-et-vient possible à<br />
tout moment entre le on-line et le magasin, résume<br />
Jean-Pierre Champion, qui a pour but de<br />
créer du trafic et d’amener les gens dans les<br />
boutiques ». <strong>Le</strong> SAV bénéficie également d’une<br />
innovation de taille, « click & solve » : il s’agit<br />
d’une plate-forme de SAV communautaire.<br />
« Nous avons initié un marketing communautaire<br />
via les geeks parties », explique-t-il. <strong>Le</strong> distributeur<br />
va même plus loin puisqu’il convie des<br />
geeks à des questions de SAV et d’usage. Cela<br />
permet d’enrichir la base de connaissances sur<br />
la base d’un moteur de recherche. The Phone<br />
House a embauché trois geeks pour « certifier<br />
les réponses ». Près de 500 d’entre elles sur 800<br />
le sont déjà. Pour trouver des réponses, « le<br />
client doit pouvoir soit venir dans une boutique,<br />
soit le faire en ligne », ajoute J-P. Champion.<br />
<strong>Des</strong> nouveaux services à<br />
valeur ajoutée<br />
L’attente de services autour des produits étant<br />
également une demande croissante, The Phone<br />
House en a développé une gamme autour des<br />
smartphones et des netbooks, qui comprend<br />
l’extension de garantie et assistance PC par téléphone<br />
(« Digital Elite »), ou encore la couverture<br />
contre la perte, le vol, la panne, la<br />
dépréciation des smartphones (« Privilège<br />
smartphone »). C’est encore à l’attention des<br />
smartphones qu’a été développé le service « My<br />
hub », qui comprend 2 Go de stockage, la sauvegarde<br />
de SMS, et des réseaux sociaux, la synchronisation…<br />
Un service qui trouve son<br />
pendant informatique en « Solutions PC » ; une<br />
offre avec 50 Go de sauvegarde, une suite de<br />
sécurité, de contrôle parental… Quant à savoir<br />
si cette « remontée dans la chaîne de valeur »<br />
gêne ses partenaires opérateurs et constructeurs,<br />
le patron de TPH est serein et ouvert à<br />
l’échange. <strong>Le</strong> distributeur se lance aussi sur un<br />
autre créneau : celui de la reprise des produits<br />
d’occasion, grâce à un partenariat lié avec la société<br />
West One. La cotation d’un mobile<br />
s’effectue en magasin et en ligne : par exemple,<br />
un iPhone 3G est estimé à 167 €, un 3GS à<br />
251 €. Et si le HTC Hero atteint les 92 €, le Huawei<br />
E1752 plafonne 5 €. <strong>Le</strong> vendeur rentre le n°<br />
d’IMEI de son mobile, l’expédie par courrier, puis<br />
reçoit son chèque par Internet (déduction faite<br />
de 20 % du montant pour frais de traitement).<br />
■ Ariel Gomez<br />
en bref<br />
Coriolis distributeur<br />
exclusif de Sonim en<br />
France<br />
Premier constructeur mondial de mobiles<br />
« durcis » (résistant aux chocs, à la<br />
poussière, aux produits chimiques, aux<br />
projections d’eau), Sonim Technologies<br />
vient de signer avec Coriolis Télécom un<br />
accord exclusif pour la distribution sur le<br />
territoire français de ses mobiles.<br />
Coriolis, via son activité de grossiste,<br />
« distribuera et assurera la promotion des<br />
produits de la gamme Xtreme<br />
Performance (XP) de Sonim Technologies<br />
auprès des opérateurs de<br />
télécommunication et des réseaux de<br />
distribution sur l’ensemble du territoire<br />
national métropolitain et les DOM/TOM »,<br />
expliquent les deux sociétés dans un<br />
communiqué conjoint. <strong>Le</strong> grossiste<br />
commercialisera également les mobiles<br />
en question associés à des offres<br />
opérateurs (Coriolis, Orange, SFR ou<br />
Bouygues Télécom). Très prisés des<br />
personnes travaillant dans les<br />
environnements « difficiles » (travaux<br />
publics, BTP, agriculture, industrie,<br />
sécurité...), les mobiles bénéficient d’une<br />
garantie de trois ans « sans conditions ».<br />
Sonim propose les deux terminaux<br />
phares de sa gamme, le XP3 Quest Pro<br />
(GPS, APN étanche, applications Java,<br />
email, autonomie 18 h en comm), et le<br />
<strong>Le</strong> XP2 Spirit (3G, APN étanche, email,<br />
MMS) et des mobiles de la gamme XP3<br />
dédiés à des applications métier.<br />
<strong>Le</strong> commerce mobile<br />
plébiscité par une<br />
partie des européens<br />
D’après une étude réalisée par la société<br />
Sybase 365 (société spécialisée dans<br />
l’édition de logiciels d'infrastructure pour<br />
la gestion, l'analyse et la mobilité des<br />
données dans l'entreprise) portant sur<br />
« les pratiques et les attentes » des<br />
consommateurs européens en matière<br />
de Mobile Commerce, Mobile CRM, de<br />
mPayment et de services de nouvelle<br />
génération sur téléphone mobile, la<br />
moitié des consommateurs du Vieux<br />
Continent montre un grand intérêt pour<br />
les services nouveaux. Cet intérêt se<br />
traduit notamment par le fait que 50 %<br />
des personnes interrogées par l’étude<br />
(intitulée « Sybase 365 Mobile<br />
Commerce + Mobile CRM - Global<br />
Consumer Acceptance + Usage Report<br />
April 2010 »), seraient prêtes à payer<br />
pour des services nouvelle génération.<br />
Pour ce qui est de la France, on recense<br />
54 % des personnes interrogées qui<br />
déclarent être intéressées par la<br />
réception d’alertes pour les urgences,<br />
34 % par des critiques de restaurant,<br />
32 % par la réception de bons de<br />
réductions et offres promotionnelles et<br />
31 % par l’achat de places de cinéma/<br />
théâtre. Presque un tiers donc des<br />
français interrogés se déclarent partants<br />
pour le m-Commerce.<br />
11 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2009
JDT210-P12-13-Equip PM PTI OKAG:Mise en page 1 12/05/2010 10:35 Page 12<br />
Point marché<br />
équipements<br />
Par Hervé Reynaud<br />
<strong>Le</strong>s solutions<br />
pour la<br />
Protection<br />
des Travailleurs<br />
Isolés : un marché<br />
d’avenir<br />
Bénéficiant d’un cadre législatif favorable, le marché des<br />
solutions de PTI (Protection du Travailleur Isolé) connaît<br />
une croissance régulière. <strong>Le</strong>s terminaux dédiés doivent<br />
répondre à des exigences assez strictes et les entreprises<br />
sont de plus en plus réceptives au discours de<br />
professionnels du secteur. Explications.<br />
<strong>Le</strong> Code du Travail et le Code Pénal<br />
encadrent de plus en plus précisément<br />
la protection due aux personnes<br />
travaillant seules. En effet,<br />
en plus des articles concernés (notamment<br />
l’article R.237-10 du Code du Travail stipulant<br />
qu’un chef d’entreprise doit prendre les mesures<br />
nécessaires pour qu’aucun salarié ne<br />
travaille isolément sans pouvoir être secouru),<br />
la jurisprudence a progressivement enrichi<br />
l’environnement législatif. Ainsi, un jugement<br />
de la Cour de Cassation de 2008 a établi le<br />
fait qu’un salarié devait être considéré comme<br />
isolé dès lors qu’il ne se trouvait pas à portée<br />
de vue et d’ouïe d'une autre personne. Par<br />
conséquent, au regard de la loi, la notion de<br />
travailleurs isolés regroupe un nombre très<br />
important de personnes, ce qui explique le dynamisme<br />
du marché des solutions PTI, que<br />
l’on appelle d’ailleurs de plus en plus souvent<br />
DATI (Dispositifs d’Appels pour Travailleur<br />
Isolé).<br />
Nicolas Morel<br />
directeur adjoint<br />
de Magneta<br />
« <strong>Le</strong>s réseaux<br />
GSM présentent<br />
l’avantage de<br />
proposer une<br />
couverture quasiment<br />
illimitée, c’est la raison pour<br />
laquelle le marché se tourne<br />
vers cette technologie »<br />
■ La question clé des<br />
remontées d’alarme<br />
« Il y a une vraie croissance des solutions PTI<br />
depuis 2002-2003, avec une demande en<br />
hausse de la part des sociétés faisant travailler<br />
des ‘rondiers’ (personnes faisant es<br />
rondes), des vigiles et des professionnels nomades<br />
comme les livreurs ou les infirmiers par<br />
exemple », explique Mickael Steck, responsable<br />
des solutions de sécurité de l’intégrateur<br />
spécialisé Atelio. Concrètement, les dispositifs<br />
en question reposent sur l’équipement des<br />
travailleurs isolés par des terminaux destinés<br />
principalement à émettre des appels d’urgence<br />
de manière volontaire vers des numéros<br />
pré-enregistrés, en appuyant sur une<br />
touche d’alerte dédiée, mais aussi à émettre<br />
des alarmes de manière automatique dans<br />
différents cas de figure. En effet, les terminaux<br />
PTI sont équipés d’un accéléromètre capable<br />
de détecter la perte de verticalité (dans<br />
le cas d’une chute) et/ou l’absence de moumickael<br />
steck<br />
responsable des solutions de sécurité de l’intégrateur spécialisé Atelio<br />
« Il y a une vraie croissance des solutions PTI<br />
depuis 2002-2003, avec une demande en hausse<br />
de la part des sociétés faisant travailler des<br />
‘rondiers’ (personnes faisant es rondes), des<br />
vigiles et des professionnels nomades comme les<br />
livreurs ou les infirmiers par exemple ».<br />
vements pendant un temps prédéfini. <strong>Le</strong>s<br />
alarmes émises sont gérées par la l’entreprise<br />
utilisatrice elle-même, ou par une société de<br />
télésurveillance. « Toutefois, il y a quand un<br />
même un problème en matière de remontée<br />
d’alarmes », explique Mickael Steck, « en<br />
effet, les installateurs doivent proposer à<br />
leurs clients des télésurveilleurs, mais ces<br />
derniers commercialisent eux aussi des solutions<br />
PTI et peuvent par conséquent constituer<br />
une concurrence réelle pour les<br />
installateurs ». Dans ce contexte, Atelio a<br />
décidé de développer un serveur banalisé de<br />
remontées d’alarmes, qui se branche en<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />
12
JDT210-P12-13-Equip PM PTI OKAG:Mise en page 1 12/05/2010 10:36 Page 13<br />
amont sur toutes les solutions du marché.<br />
« Notre serveur XPTI sera lancé prochainement<br />
et sera une première nationale », souligne<br />
Mickael Steck. Il permettra aux<br />
entreprises de traiter en interne et de manière<br />
professionnelle les alarmes collectées.<br />
■ <strong>Le</strong>s solutions GSM de<br />
plus en plus présentes<br />
<strong>Le</strong> cœur de cible des DATI reste les sociétés<br />
de sécurité et les chauffeurs-livreurs, mais<br />
tous les secteurs d’activité peuvent être demandeurs,<br />
notamment dans l’industrie et les<br />
services (personnes seules sur un site industriel,<br />
techniciens de maintenance, jardiniers ou<br />
encore laborantins par exemple), mais aussi<br />
dans les administrations. « Nous connaissons<br />
une croissance à deux chiffres depuis le début<br />
des années 2000 », explique Nicolas Morel,<br />
directeur adjoint de Magneta, revendeur et intégrateur<br />
de solutions PTI, « la prise de<br />
conscience des entreprises est plus forte<br />
qu’auparavant ». D’un point de vue technologique,<br />
on retrouve aujourd’hui sur le marché de<br />
plus en plus de solutions utilisant les réseaux<br />
mobiles. En effet, il s’agit de terminaux (ou boîtiers)<br />
GPRS disposant d’une touche de secours,<br />
parfois de touches d’appels préprogrammées,<br />
et de la phonie permettant au service de télésurveillance<br />
d’entretenir un contact vocal avec<br />
le travailleur suite à un appel d’urgence. Mais<br />
on trouve aussi sur le marché des talkies-walkies,<br />
des émetteurs de radiomessagerie (en<br />
mode bip uniquement), et des téléphones DECT<br />
pour les usages à l’intérieur de bâtiments.<br />
« <strong>Le</strong>s réseaux GSM présentent l’avantage de<br />
proposer une couverture quasiment illimitée,<br />
c’est la raison pour laquelle le marché se<br />
tourne vers cette technologie », explique Nicolas<br />
Morel. A tel point que les constructeurs<br />
commencent à réagir et proposent maintenant<br />
des terminaux dédiés au PTI, pour des coûts allant<br />
de 300 € à un peu plus de 1000 € l’unité<br />
(auxquels il faut ajouter éventuellement un<br />
abonnement d’environ 20 euros par mois pour<br />
la société de télésurveillance). « Il y a encore 3<br />
ans, les terminaux étaient le plus souvent des<br />
mobiles classiques qui étaient modifiés par les<br />
intégrateurs afin d’y intégrer un accéléromètre<br />
notamment, ainsi que l’intelligence logicielle<br />
nécessaire », indique Nicolas Morel.<br />
Aujourd’hui, Funkwerk fait figure de leader<br />
parmi les fabricants, alors que Motorola est<br />
très présent sur les talkies-walkies, et qu’Ascom<br />
poursuit une activité importante sur les bipers.<br />
Magneta distribue pour sa part en<br />
exclusivité dans l’Hexagone les mobiles PTI de<br />
Geocentric, fabricant bien connu il y a quelques<br />
années sous le nom de Benefon. « Geocentric<br />
propose avec ses produits des logiciels de<br />
paramétrage permettant de personnaliser les<br />
diverses données de configuration des<br />
alarmes, comme les durées d’absence de mouvements<br />
ou les degrés d’inclinaison, ainsi que<br />
de nombreuses autres données », explique Nicolas<br />
Morel. <strong>Le</strong> Twig Protector est aujourd’hui<br />
le modèle phare de Geocentric. Il est adapté à<br />
la plupart des besoins, avec en plus la fonction<br />
GPS si nécessaire.<br />
■ Marché en hausse, coûts<br />
en baisse<br />
De son côté, Funkwerk propose à la fois des<br />
terminaux mobiles et des terminaux DECT pour<br />
l’intérieur des bâtiments. « Mais en France,<br />
nous ne proposons que cette deuxième catégorie<br />
de produits puisque nous avons vendu<br />
notre activité sur les mobiles à une société<br />
Jean-Michel Portes<br />
responsable channel chez Funkwerk<br />
« Nos DECT sont parfois durcis et répondent aux<br />
normes IP40 (anti-poussière) et IP 65 (antihumidité),<br />
et nous proposons aussi la fonction de<br />
géolocalisation grâce à des bornes DECT que l’on<br />
place dans l’enceinte des bâtiments concernés ».<br />
suisse (Selsenmeer, ndlr) », explique Jean-Michel<br />
Portes, responsable channel. <strong>Le</strong>s DECT<br />
conçus par Funkwerk sont des terminaux qui<br />
se connectent classiquement sur un PBX et<br />
disposent des mêmes fonctionnalités PTI que<br />
les mobiles. <strong>Le</strong> fabricant équipe notamment<br />
EDF pour ses centrales nucléaires et Airbus Industries.<br />
« Nos DECT sont parfois durcis et répondent<br />
aux normes IP40 (anti-poussière) et IP<br />
65 (anti-humidité) », explique Jean-Michel<br />
<strong>Le</strong> tracking : pour plus de sécurité<br />
Plusieurs sociétés françaises interviennent<br />
sur le marché du PTI dans une approche<br />
de géolocalisation basée sur le tracking, ce<br />
qui constitue aujourd’hui un des axes de<br />
développement du marché. « Nous avons<br />
conçu un produit pour la géolocalisation<br />
des travailleurs, comportant un module<br />
GSM et un boîtier GPS », explique Thierry<br />
Boulissière, responsable de lignes de produits<br />
chez le fabricant Erco&Gener,<br />
« cette balise PTI intègre la fonction de<br />
perte de verticalité ». Baptisé Gentrack<br />
23e ABO, cet équipement ressemble<br />
à un gros téléphone qui se porte à<br />
Portes, « et nous proposons aussi la fonction<br />
de géolocalisation grâce à des bornes DECT<br />
que l’on place dans l’enceinte des bâtiments<br />
concernés ». La principale offre de Funkwerk<br />
est aujourd’hui la gamme FC4, qui est déclinée<br />
en différentes versions. « <strong>Le</strong> marché allemand<br />
s’est développé avant le marché français »,<br />
observe Jean-Michel Portes, « mais la croissance<br />
est maintenant là dans l’Hexagone et<br />
les coûts baissent ». ■<br />
Thierry Boulissière,<br />
responsable de lignes de<br />
produits chez le fabricant<br />
Erco&Gener<br />
la ceinture. En mode tracking, il envoie la position de<br />
l’utilisateur à intervalles réguliers. L’intégrateur Geotek<br />
attaque lui aussi le marché PTI par la géolocalisation.<br />
Spécialisé dans des solutions destinées aux véhicules, il commercialise<br />
aujourd’hui des boîtiers pour la protection des personnes, toujours autour de<br />
son logiciel, Geoconnect. « <strong>Le</strong>s solutions proposant du tracking, comme la<br />
nôtre, permettent de doubler la sécurité et de pallier éventuel un problème sur<br />
les envois d’alarmes PTI », explique Mireille Mathis, gérante de la société,<br />
« techniquement, nous pouvons mettre les deux fonctionnalités sur un même<br />
boîtier ou sur deux boîtiers différents ».<br />
13 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010
JDT210-P14-Actu-ServiceOKAG:JDT193 12/05/2010 10:38 Page 14<br />
Actualité<br />
en bref<br />
Orange et SFR annoncent<br />
leurs forfaits iPad<br />
Orange et SFR ont annoncé leurs offres<br />
tarifaires qui accompagneront la sortie de<br />
l’iPad (qu’ils n’ont pas l’autorisation de<br />
vendre.). Pour Orange, il s’agit de deux<br />
forfaits sans engagement : un forfait à 10<br />
euros par mois pour 200 Mo et un forfait à<br />
39 euros par mois pour 2 Go ; ces deux<br />
forfaits intègreront le Wi-Fi en illimité avec<br />
l’accès à plus de 30 000 hotspots Orange.<br />
L’opérateur propose également une recharge<br />
supplémentaire à 10 euros avec 300 Mo<br />
supplémentaires, qui sera valable pendant 31<br />
jours, et sera bientôt enrichie d’autres<br />
forfaits. Pour sa part, SFR propose son kit<br />
iPad 3G+ prêt à surfer (9,90 €), composé<br />
d’une carte micro Sim, avec trois jours de<br />
connexion inclus, grâce auquel on pourra<br />
souscrire à l’une des trois offres tarifaires<br />
sans engagement qui seront disponibles d’ici<br />
juin : le « Pass 3G+ Ipad » est un forfait<br />
prépayé de 24 h pour 6 € <strong>Le</strong> « forfait bloqué<br />
3G+ iPad » offre 250 Mo pour 14,90 € par<br />
mois et le « forfait iilimité 3G+ iPad » est à<br />
29,90 €, avec ajustement du débit au-delà<br />
de 1 Go de<br />
consommation. <strong>Le</strong>s<br />
deux derniers<br />
proposent un accès<br />
WiFi inclus et illimité à<br />
plus de deux millions<br />
de hotspots SFR en<br />
France et peuvent être<br />
souscrits sans achat<br />
préalable du kit.<br />
RIM met à jour son OS<br />
RIM renouvelle son système d’exploitation<br />
maison, RIM OS. La nouvelle mouture, RIM<br />
OS 6, bien qu’encore jalousement gardée par<br />
le fabricant, devrait subir un profond lifting, à<br />
même de la rendre capable de rivaliser avec<br />
ses concurrents les plus vigoureux, iPhone<br />
OS et Android en tête. Selon les premières<br />
images présentées par la firme canadienne,<br />
le nouveau système d’exploitation, adapté<br />
aux écrans multipoints, apparaît plus<br />
convivial et plus ludique. La navigation dans<br />
les fichiers musicaux par exemple, s’effectue<br />
grâce aux différentes pochettes des<br />
morceaux. Dans le répertoire, un clic sur un<br />
contact ouvre plusieurs possibilités de<br />
communication : appel, SMS, e-mail ou<br />
encore BBmessenger, la messagerie<br />
instantanée de BlackBerry. <strong>Le</strong> nouvel OS se<br />
veut également plus social. <strong>Le</strong>s ‘post’ sur la<br />
plate-forme de micro-blogging Twitter et les<br />
communications sur Facebook ont également<br />
été optimisés. La navigation Web, pointée<br />
comme une lacune des BlackBerry, devrait<br />
également avoir subi quelques modifications.<br />
<strong>Le</strong> nouvel OS devrait être disponible –et pas<br />
uniquement pour les terminaux tactiles -<br />
à partir du troisième trimestre 2010, selon<br />
Mike Lazaridis, co-président directeur-général<br />
de RIM.<br />
services<br />
Prospective<br />
STRATéGIE<br />
NextiraOne se lance à la<br />
conquête des data-centers<br />
Année 2010 chargée pour NextiraOne. L’intégrateur entend redonner aux entreprises le<br />
contrôle de leur WAN, être bien plus présent sur le poste de travail - notamment grâce<br />
aux solutions de communication unifiée - et se positionner fortement dans le secteur des<br />
data-centers. Tout un programme.<br />
Après une année 2009 mi-figue mi-raisin,<br />
NextiraOne entend reprendre le<br />
taureau par les cornes et s’imposer<br />
dans de nouveaux domaines, notamment<br />
le datacenter. <strong>Le</strong> groupe a été confronté à la<br />
crise économique. « L’année, contrastée, a été<br />
très difficile dans les secteurs de l’industrie notamment<br />
», explique Foucault de la Rochère,<br />
directeur général de NextiraOne France. « L’ensemble<br />
du secteur a connu une baisse de 20 % du<br />
volume de voix sur IP et un recul de 6 % sur les<br />
réseaux. (…) <strong>Le</strong>s secteurs de l’industrie, durement<br />
impactés par la crise, ont très fortement réduit<br />
leurs investissements. <strong>Le</strong> secteur public, les<br />
banques et les assurances ont en revanche continué<br />
à investir sur leurs réseaux ». NextiraOne en<br />
a profité. Au cours de l’exercice fiscal précédent,<br />
l’intégrateur a enregistré un chiffre d’affaires global<br />
d’un milliard de dollars (325 millions d’euros<br />
en France), avec plus de la moitié des revenus<br />
issus (52 %) de son activité voix sur IP.<br />
Redonner le<br />
contrôle du WAN<br />
Pour l’année 2010, NextiraOne devrait abandonner<br />
la simple « tenue » d’intégrateur pour aborder<br />
un « tournant culturel majeur » et proposer à<br />
ses clients une offre bien plus complète. « Nous<br />
voulons délivrer des produits et des services pour<br />
permettre à nos clients de déployer leur infrastructure<br />
en propre », explique Anne <strong>Le</strong> Port,<br />
Sans contact<br />
Foucault de la Rochère, directeur général de<br />
NextiraOne France<br />
directrice marketing de NextiraOne. L’intégrateur<br />
entend désormais être encore plus présent sur<br />
les réseaux et, notamment sur les data centers.<br />
Pour NextiraOne, une tendance a émergé ces derniers<br />
mois : les entreprises sont de plus en plus<br />
nombreuses à « rapatrier » leur WAN (wide area<br />
network, réseau étendu, ndr), en interne. « <strong>Le</strong>s<br />
entreprises veulent leur propre WAN et souhaitent<br />
qu’un intégrateur s’occupe du trafic », assure<br />
Foucault de la Rochère. Selon NextiraOne, l’utilisation<br />
croissante des flux vidéo au sein de<br />
Nice lance enfin<br />
le phase commerciale<br />
du ‘sans contact’<br />
vers le « Forum des services mobiles sans<br />
contact », Nice a mis en place différents services.<br />
<strong>Le</strong>s utilisateurs pourront dans un premier<br />
l’entreprise devrait pousser les professionnels à<br />
reprendre le contrôle de leur WAN pour assurer<br />
la qualité de service. NextiraOne affiche également<br />
trois autres priorités pour l’année en cours.<br />
La société devrait d’une part être plus présente<br />
sur le poste de travail. « <strong>Le</strong> poste de travail est<br />
devenu communicant, collaboratif et mobile »,<br />
indique Foucault de la Rochère. NextiraOne<br />
devrait ainsi significativement améliorer sa présence<br />
dans le domaine des communications unifiées.<br />
De même, l’entreprise espère également<br />
être encore plus visible chez les grands comptes,<br />
indépendamment de l’origine de leur infrastructure.<br />
« Nous savons gérer des bases installées<br />
hétérogènes. Nous voulons amener [nos nouveaux]<br />
clients à homogénéiser leur infrastructure<br />
et réduire leurs coûts », explique Foucault de la<br />
Rochère. En guise de troisième objectif,<br />
NextiraOne envisage de s’attaquer au juteux<br />
secteur des data centers, considéré comme le<br />
« cœur du système informatique de l’entreprise<br />
». L’intégrateur devrait non seulement être<br />
présent sur l’ensemble de la chaîne, mais aussi<br />
fournir routeurs, commutateurs, services, sécurité<br />
et serveurs. Pour l’hébergement des data<br />
centers, NextiraOne fera plutôt appel à ses partenaires.<br />
Pour fournir les services, notamment<br />
en mode cloud, l’intégrateur devrait travailler<br />
avec la branche professionnelle de SFR, SFR<br />
Business Team.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
Nice fait un pas de plus vers le monde de demain.<br />
Non contente compter sur son territoire<br />
l’Université Nice Sophia Antipolis, la<br />
municipalité niçoise a lancé depuis le 21 mai le<br />
phase commerciale du « sans contact » à<br />
l’échelle de toute la ville. Ce type de communication<br />
est rendu possible par le NFC (Near Field<br />
Communication), technologie qui permet de<br />
transformer, par exemple, un téléphone portable<br />
équipé d’une puce NFC en moyen de paiement<br />
ou d’identification forte en le plaçant<br />
devant une borne dédiée. Dans le cadre de cette<br />
première, soutenue par le gouvernement à tratemps<br />
d’utiliser cette technologie pour payer un<br />
titre de transport, une entrée au musée, etc. Et<br />
ce n’est qu’un début. La ville entend multiplier<br />
les offres dans le but d’améliorer l’offre de service<br />
public et augmenter l’attractivité du territoire.<br />
De nombreuses entreprises participent au<br />
lancement de cette première technologique.<br />
Veolia Transport propose ainsi aux utilisateurs<br />
des bornes de paiement pour les téléphones<br />
mobiles. <strong>Le</strong> fabricant de cartes à puces<br />
Gemalto, les opérateurs Orange, SFR et<br />
Bouygues Telecom et des établissements bancaires<br />
participent également à l’opération. Au<br />
total, quelque 3000 terminaux ont été distribués<br />
à des utilisateurs niçois. D’autres projets identiques<br />
ont été mis en place. <strong>Le</strong>s villes de Caen<br />
et Strasbourg ont ainsi lancé à la fin de l’année<br />
2007 le projet ‘Payez Mobile’ avec le soutien<br />
des trois grands opérateurs.<br />
■ TP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 210 Juin 2010<br />
14
Projet1:Mise en page 1 14/05/2010 16:26 Page 1
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Point marché<br />
SERVICES<br />
Par Hervé Reynaud<br />
THD :<br />
quelles offres<br />
pour les<br />
entreprises ?<br />
Alors que la montée en débit a commencé dans les<br />
entreprises, les opérateurs affinent petit à petit leurs<br />
offres et leurs grilles tarifaires. Tour d’horizon des<br />
principales offres du marché.<br />
<strong>Le</strong> débit moyen des entreprises en<br />
France se situe entre 1 et 2 Mbit/s »,<br />
explique Marc Blanchet, directeur<br />
network solutions chez Orange Business<br />
Services, « ce qui est assez faible pour<br />
l’instant ». Néanmoins il s’agit d’un débit encore<br />
souvent suffisant, puisque l’essentiel des données<br />
qui circulent sur ces liens concerne les messageries,<br />
les intranet ou les applicatifs partagés.<br />
« C’est ce qui explique que le nombre<br />
d’offres reste pour l’instant limité », poursuit<br />
Marc Blanchet. Mais le déploiement rapide de<br />
la ToIP, la démocratisation attendue des solutions<br />
de visioconférence et, plus globalement,<br />
l’enrichissement multimédia des échanges<br />
entre collaborateurs vont renforcer les besoins<br />
de bande passante des entreprises. Sans<br />
oublier le développement du cloud computing.<br />
« Nous allons assister à la transformation des<br />
réseaux d’entreprises à débit moyen en réseaux<br />
de plus en plus chargés », explique Marc Blanchet.<br />
Pour répondre à cette demande qui<br />
pointe, OBS, qui a pour l’heure déployé 20 000<br />
liaisons fibre pour raccorder des sites d’entreprises,<br />
s’appuie sur une offre complète. Ainsi,<br />
Business VPN permet aux entreprises, multisites<br />
ou non, d’être raccordées en fibre optique à partir<br />
de 900 €/mois pour des débits symétriques<br />
et garantis, une GTR de 4 h et un double accès<br />
dans certains cas. « Nous proposons toujours<br />
une tarification au débit, mais cela pourrait commencer<br />
à évoluer au cours du prochain semestre<br />
puisque les services vont occuper une place de<br />
plus en plus centrale », indique Marc Blanchet,<br />
« par ailleurs nous travaillons sur la flexibilité<br />
du débit, c’est-à-dire sur la possibilité pour les<br />
entreprises de monter en débit d’un simple clic ».<br />
L’opérateur est donc en train de finaliser les développements<br />
de softs et les processus qui lui<br />
permettront d’offrir cette facilité. Parallèlement,<br />
pour les acteurs du e-business, notamment les<br />
fournisseurs de contenus, OBS propose l’offre<br />
Business Internet dans laquelle les 10 Mbit/s<br />
sont disponibles à partir de 1 350 €/mois et les<br />
80 Mbit/s à partir de 4 000 €/mois, avec des<br />
fonctionnalités de sécurité et de reporting<br />
avancées. Enfin, Business Ethernet Performance<br />
est une offre destinée aux entreprises<br />
ayant un besoin de très gros débits, par exemple<br />
pour relier les grands data centers. A titre<br />
d’exemple, un lien à 500 Mbit/s est disponible<br />
dans cette offre à partir de 1 700 €/mois.<br />
Mais les débits peuvent atteindre plusieurs<br />
Gbit/s pour ce type de besoins, jusqu’à 10 Gbit/s.<br />
■ De l’accès<br />
de base aux VPN<br />
De son côté, SFR Business Team propose des<br />
offres fibre dans le cadre de ses offres de réseaux<br />
IP VPN, avec une large gamme de raccordements<br />
entre 10 et 100 Mbit/s, ainsi que des raccordements<br />
très haut débit allant jusqu’à plusieurs<br />
Gbit/s. A titre d’exemple, selon la zone de raccordement,<br />
le tarif mensuel varie de 1 100 à<br />
1 500 € pour un lien 10 Mbit/s, de 1 800 à 3 500<br />
€ pour un lien 100 Mbit/s et peut atteindre<br />
Marc Blanchet,<br />
directeur network solutions chez Orange Business Services<br />
« Nous proposons toujours une tarification<br />
au débit, mais cela pourrait commencer à<br />
évoluer au cours du prochain semestre<br />
puisque les services vont occuper une place<br />
de plus en plus centrale ».<br />
Thibault Marrel,<br />
responsable marketing télécom chez Hub Telecom<br />
« Certains hôtels nous demandent du 50 ou<br />
du 100 Mbit/s, dans le cadre de<br />
manifestations, mais nous avons aussi de la<br />
demande en Gbit/s, jusqu’à 10 Gbit/s ».<br />
4 400 € pour un lien 1Gbit/s. Une GTR de 4 h et<br />
la gestion de classe de service, notamment multimédia,<br />
sont incluses dans ces tarifs. « Pour<br />
raccorder, nous essayons de privilégier notre propre<br />
fibre, c’est-à-dire nos zones vertes dans les<br />
grandes agglomérations », explique Pierre-Yves<br />
Rallet, directeur marketing, « en dehors de cellesci,<br />
nous étudions les possibilités d’acheter de la<br />
capacité à d’autres opérateurs ». SFR Business<br />
Team travaille ainsi avec des DSP, tout comme<br />
il le fait avec France Télécom. Completel travaille<br />
lui aussi avec nombre de DSP pour raccorder des<br />
entreprises dans tout l’Hexagone. Completude<br />
Max est l’offre phare de l’opérateur. Elle est disponible<br />
à partir de 455 €/mois pour 8 canaux<br />
(4 T0) et permet d’avoir accès à un débit de 100<br />
Mbit/s symétriques et garantis. En fonction du<br />
nombre de canaux, le coût mensuel peut monter<br />
jusqu’à 1 480 € (pour 60 canaux, soit 1 T2).<br />
Pour les entreprises qui souhaitent bénéficier d’un<br />
débit supérieur (plutôt les grosses PME et les<br />
grandes entreprises), Completel propose une<br />
offre évolutive de 100 Mbit/s à 1 Gbit/s pour des<br />
tarifs plus élevés et avec des fonctionnalités<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />
16
JDT210-P16-17-Serv PM THD OKAG:Mise en page 1 12/05/2010 10:41 Page 17<br />
Samir Koleilat,<br />
PDG d’Acropolis<br />
« Nous<br />
avons assez<br />
peu de<br />
demandes<br />
au-delà de<br />
100 Mbit/s,<br />
mais ça commence à venir ».<br />
intégrées (firewalling, reporting, etc.). Pour les<br />
raccordements en fibre des IP VPN, le prix plancher<br />
est à 750 €/mois et par site. Enfin, l’opérateur<br />
dispose d’une offre LAN to LAN à partir<br />
de 200 €/mois et par extrémité, et d’une offre<br />
SAN to SAN à partir de 1 500 €/mois et par liaison<br />
pour 1 Gbit/s. « En ce qui concerne le coût<br />
du raccordement lui-même, il peut varier en fonction<br />
du type de services que l’entreprise nous<br />
demande », explique Emmanuel Cornuau,<br />
directeur marketing.<br />
Emmanuel Cornuau,<br />
directeur marketing<br />
de Completel<br />
« En ce qui<br />
concerne le<br />
coût du<br />
raccordement<br />
lui-même, il<br />
peut varier en fonction du<br />
type de services que<br />
l’entreprise nous demande ».<br />
■ La demande de débit en<br />
pleine croissance<br />
Colt a lui souvent recours à la technologie EFM<br />
(Ethernet in the First Mile) sur le marché des<br />
PME. Cette alternative à la fibre permet des débits<br />
symétriques pouvant aller jusqu’à 40 Mbit/s.<br />
Mais l’opérateur continue de développer son<br />
offre fibre et intervient notamment sur des projets<br />
à fort besoin de débit, comme des réseaux<br />
privés IP ou Ethernet cumulant une bande<br />
passante de plus de 20 Gbit/s, pour de grands<br />
clients dans le secteur pharmaceutique ou<br />
bancaire notamment. De son côté, Nerim a lancé<br />
une offre fibre en fin d’année dernière. « Pour<br />
les PME, les besoins en débit commencent à devenir<br />
importants », explique Cyrille de Metz, directeur<br />
général, « pour nous, 2010 est l’année<br />
du lancement massif des offres fibre optique,<br />
puisque nous constatons une augmentation forte<br />
des demandes de nos clients ». L’offre Business<br />
Fibre de l’opérateur cible les besoins internet<br />
professionnels et permet de bénéficier de débits<br />
de 10 à 100 Mbit/s à partir de 800 €/mois<br />
(les 100 Mbit/s valent entre 2500 et<br />
3000 €/mois). « Il s’agit bien d’une offre fibre<br />
de bout en bout », tient à préciser Cyrille de<br />
Metz, « ce qui offre aux entreprises un service<br />
de haute qualité avec des SLA (Service <strong>Le</strong>vel<br />
Agreements, ndlr) et une GTR de 4 h ». Nerim<br />
se repose aujourd’hui sur son propre réseau, et<br />
dispose aussi d’accords de revente de capacités<br />
avec l’ensemble des opérateurs qui font de<br />
la fibre en France. « C’est une opportunité importante<br />
pour Nerim, déjà reconnu pour la qualité<br />
de ses connexions, de passer à la fibre optique<br />
», reconnaît Cyrille de Metz. D’ailleurs, plus<br />
globalement, les offres fibre sont susceptibles<br />
de représenter une opportunité pour de nombreux<br />
opérateurs. Céleste l’a bien compris et pro-<br />
pose des offres à partir de 500 €/mois. « Ce qui<br />
fait monter le coût final, c’est le prix auquel nous<br />
pouvons acheter de la capacité localement »,<br />
explique Nicolas Aubé, PDG, « il y a des zones<br />
plus chères que d’autres, notamment dans les<br />
environnements ruraux ». L’opérateur dispose lui<br />
d’une boucle locale en Ile-de-France, une autre<br />
à Lille et une dernière à Bordeaux. Aujourd’hui,<br />
Céleste a déjà équipé plus de 1 000 entreprises<br />
(2 500 sites au total) et travaille avec les DSP et<br />
l’ensemble des opérateurs privés pour couvrir<br />
5 000 communes en France (avec des débits<br />
allant de 5 Mbit/s à 5 Gbit/s).<br />
■ Peu de demandes<br />
à plus de 100 Mbit/s<br />
De son côté, Acropolis achète de la capacité<br />
essentiellement a France Télécom pour ses raccordements<br />
urbains comme ruraux, et aussi à<br />
Completel pour certaines villes. « Cela nous permet<br />
de couvrir 90 % du territoire », explique<br />
Samir Koleilat, « et pour chacune des demandes,<br />
le client est livré en 2 ou 3 semaines ».<br />
Pour le reste du territoire, Acropolis est connecté<br />
sur une vingtaine de DSP. Fort de ces partenariats,<br />
l’opérateur propose une offre allant de<br />
1 049 €/mois pour 10 Mbit/s à 8 599 €/mois pour<br />
1 Gbit/s en Ile-de-France (en province, les tarifs<br />
sont un peu supérieurs, le prix pour 10 Mbit/s<br />
étant de 1 899 €/mois). Par ailleurs, Acropolis<br />
dispose aussi d’une offre pour les très gros besoins<br />
de débit (supérieurs à 1 Gbit/s). « Nous<br />
avons assez peu de demandes au-delà de 100<br />
Mbit/s, mais ça commence à venir », dit Samir<br />
Koleilat. C’est aussi ce que constate Hub Telecom<br />
qui a lancé récemment une nouvelle offre<br />
fibre pour des débits allant de 10 Mbit/s à plusieurs<br />
Gbit/s. « Certains hôtels nous demandent<br />
du 50 ou du 100 Mbit/s, dans le cadre de manifestations<br />
», explique Thibault Marrel, responsable<br />
marketing télécom, « mais nous avons<br />
aussi de la demande en Gbit/s, jusqu’à 10 bit/s ».<br />
Avec cette offre, baptisée Lanissimo, Hub<br />
L’alternative<br />
de la fibre noire<br />
Outre l’abonnement à un service de<br />
fibre optique d’opérateur (FTTO), les<br />
entreprises ont la possibilité de faire<br />
installer de la fibre noire pour se<br />
connecter à leur data center. En<br />
effet, comme les principaux opérateurs<br />
sont présents dans les grands<br />
data centers (Telehouse ou Telecity<br />
par exemple), l’entreprise peut ensuite<br />
avoir accès aux services de son<br />
choix (ToIP, vidéoconférence, sauvegarde,<br />
etc.). « Beaucoup de grands<br />
comptes l’ont déjà fait et les PME<br />
commencent à s’y mettre », explique<br />
Samir Koleilat, PDG d’Acropolis.<br />
L’opération peut en effet s’avérer<br />
économique puisque, après l’installation<br />
(il faut tout de même compter<br />
en 10 000 et 50 000 € en<br />
moyenne), seuls les coûts de maintenance<br />
de la fibre et ceux des services<br />
de communication subsistent. « C’est<br />
intéressant pour les entreprises qui<br />
ont besoin de beaucoup de débit,<br />
mais cela ne représente que 2 ou<br />
3 % des entreprises »,<br />
assure Samir Koleilat.<br />
Telecom nourrit de grosses ambitions, lui qui<br />
compte déjà 2500 entreprises clientes sur la<br />
plate-forme aéroportuaire de Roissy. « La vocation<br />
de cette offre est l’interconnexion de LAN »,<br />
explique Soline Olszanski, directrice marketing,<br />
« et nous tablons sur une croissance de 20 %<br />
par an ». Pour atteindre cet objectif, l’opérateur<br />
(qui dispose par ailleurs d’une offre fibre pour<br />
les VPN IP) s’appuie aussi sur ses interconnexions<br />
avec d’autres réseaux, principalement ceux de<br />
France Télécom et de Colt, notamment pour<br />
raccorder des entreprises dans d’autres régions<br />
de l’Hexagone, et aussi à l’étranger. ■<br />
Pierre-Yves Rallet<br />
directeur marketing<br />
de SFR Business Team<br />
« Pour<br />
raccorder,<br />
nous essayons<br />
de privilégier<br />
notre propre<br />
fibre, c’est-à-dire nos zones<br />
vertes dans les grandes<br />
agglomérations ».<br />
17 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010
JDT210-P18-19-InterviewOKAG:JDT 13/05/2010 19:34 Page 18<br />
Interview<br />
les gens & les chiffres<br />
Silvano Trotta, président de la Ficome<br />
<strong>Le</strong>s gens savent que<br />
la Ficome est de retour<br />
Elu sur un score de 100 %<br />
pour un deuxième mandat<br />
à la tête de la Ficome,<br />
Silvano Trotta, après avoir<br />
enrayé la baisse du nombre<br />
d’adhérents de son<br />
organisation, évoque les<br />
changements et les succès<br />
obtenues sous sa<br />
présidence, détaille les<br />
chantiers à venir et fait<br />
part de son désir de<br />
s’attaquer à un acteur des<br />
télécoms aux prétentions<br />
démesurées : Orange.<br />
Propos recueillis par<br />
Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />
❚ Quel bilan tirez-vous de votre première<br />
année de mandat ?<br />
Je me suis présenté avec l’objectif d’être présent à<br />
mon poste. Etre président de la Ficome nécessite,<br />
avec les nouveaux statuts, d’être présent au moins<br />
une quarantaine de jours par an. Trop de présidents<br />
ne venaient que quelques jours par an. Résultat : le<br />
nombre d’adhérents a chuté. Lorsque je me suis<br />
présenté la première fois, c’était avec l’objectif de<br />
faire progresser le nombre d’adhérents, sous peine<br />
de ne pas me représenter. Jusqu’au mois de<br />
novembre de l’année dernière, le nombre<br />
d’adhésions était en baisse. Après cette date, la<br />
tendance c’est inversée. Nous n’avons déploré<br />
qu’une seule défection.<br />
D’une manière générale, les gens savent que la<br />
Ficome est de retour. Pour deux raisons,<br />
notamment. La première réside dans notre rôle de<br />
syndicat, à ce titre, nous défendons les droits de<br />
nos affiliés. La seconde tient dans un mot : le<br />
business. La plupart de nos adhérents ne dispose<br />
pas de service marketing. <strong>Le</strong> salon IP Convergence<br />
représente pour la plupart d’entre eux la seule<br />
journée de marketing. Nos adhérents ne prennent<br />
pas le temps de savoir comment ils doivent<br />
travailler, ni vers qui ils doivent se tourner pour les<br />
questions liées aux commutateurs, au réseau ou à<br />
la data. D’où notre rôle. Nous effectuons des veilles<br />
technologiques.<br />
❚ Combien comptez-vous d’adhérents à ce<br />
jour ?<br />
Nous avons environ 400 adhérents et nous gérons<br />
le dossier Finistel (fichiers qui regroupe les<br />
installateurs et les intégrateurs), qui compte à peu<br />
près 3200 sociétés. Nous avons dépoussiéré ce<br />
fichier de manière progressive, par tranches de<br />
20 %. Nous avons également cherché à renseigner<br />
ce fichier, connaître les entreprises et connaître le<br />
matériel qu’elles vendent. <strong>Le</strong>s clients finaux qui<br />
nous appellent veulent avoir plus de<br />
renseignements sur leurs installateurs pour<br />
différentes raisons. Lors du rachat d’une entreprise<br />
par exemple, le nouveau propriétaire ne connaît pas<br />
leur installateur. Ils nous demandent de les aiguiller.<br />
On peut les envoyer vers un adhérent situé dans un<br />
rayon de 50 km de chez eux. Si en cas de panne, on<br />
lui envoyait un installateur spécialisé Alcatel alors<br />
qu’il utilise du matériel Panasonic, cela ne sert à rien.<br />
❚ Vous avez lancé le concept des<br />
« Matinales », ces rencontres où vos<br />
adhérents peuvent découvrir des nouveaux<br />
segments de marché et de nouveaux<br />
acteurs. Etes-vous satisfait des résultats ?<br />
<strong>Le</strong>s « Matinales » sont conçues pour faire du<br />
business et pour répondre à des thématiques bien<br />
précises. Par exemple, lorsque nous avons organisé<br />
la toute première matinée autour du secteur<br />
hospitalier, il s’est avéré que beaucoup de nos<br />
adhérents ne connaissait pas les sociétés que nous<br />
avons présenté. Il y a eu des contacts en direct<br />
pendant, et plus encore après la réunion. Ces<br />
« Matinales » génèrent un flux d’affaires important,<br />
mais qui reste difficile à quantifier exactement.<br />
Nous observons les résultats différemment. A la fin<br />
de l’année notamment, nous ajoutons une nouvelle<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />
18
JDT210-P18-19-InterviewOKAG:JDT 13/05/2010 19:35 Page 19<br />
question sur les fiches envoyées par<br />
nos adhérents. En 2009, les<br />
adhérents étaient peu nombreux à<br />
faire de le TVIP(pour le secteur<br />
hôtellier, notamment). Si on note à<br />
la fin de l’année 2010 une<br />
croissance sur cette activité, on<br />
aura une idée de la croissance<br />
que les actions de la Ficome ont<br />
généré.<br />
❚ De quelle manière<br />
comptez-vous aider les<br />
chefs d’entreprise au<br />
cours de votre deuxième<br />
mandat ?<br />
Grâce au Plan Innovation<br />
Progrès mis en place l’année dernière<br />
avec la DRIRE (Direction Régional de<br />
l’Industrie, de la Recherche et de<br />
l’Environnement) Ile-de-France, nous<br />
avons formé dix sociétés au marketing,<br />
au réaménagement de temps de travail<br />
et à la diversification de leur activité.<br />
Sur cette initiative, la DRIRE finançait<br />
50 % des dépenses, la Ficome 50 %<br />
et l’entreprise versait une participation<br />
symbolique. Nous avons continué sur<br />
le salon IP Convergence, à l’occasion<br />
duquel nous avons co-financé trois<br />
entreprises qui n’avaient jamais<br />
exposé. L’année prochaine, nous<br />
voulons en aider dix avec la DRIRE<br />
Alsace. <strong>Le</strong>s sociétés de 30 à 40<br />
personnes n’hésitent pas à envoyer<br />
quelqu’un. <strong>Le</strong>s petites sociétés, en<br />
revanche, composées de 4 à 5<br />
personnes, rechignent. <strong>Le</strong>s entreprises<br />
qui ont bénéficié de ces formations<br />
sont toutes contentes. <strong>Le</strong>s succès des<br />
DRIRE Ile-de-France et Alsace ont<br />
poussé la DRIRE Rhône-Alpes, qui<br />
était moins enthousiaste au départ.<br />
Notre objectif est de couvrir toute la<br />
France en 3 ans avec ce dispositif. <strong>Le</strong>s<br />
résultats sont là. Certaines sociétés<br />
ont été transformées. Nous avons<br />
insufflé une notion de long terme là où le moyen<br />
terme dominait. Nous avons également injecté une<br />
notion de marketing, un élément important pour<br />
lutter contre des ogres comme SFR et Orange.<br />
❚ Orange est désormais un acteur très<br />
présent dans le secteur des installateursintégrateurs.<br />
Comment l’expliquez-vous ?<br />
Avec le personnel, le nombre de commerciaux, et le<br />
nombre de techniciens qu’ils ont sur le terrain,<br />
aucune affaire n’échappe à Orange. On est tenté<br />
d’interroger l’Etat sur les raisons de cette<br />
hégémonie. D’autant plus que l’opérateur historique<br />
exerce des pressions sur ses clients professionnels<br />
et particuliers pour accélérer le basculement de la<br />
facturation papier vers la facturation en ligne et par<br />
prélèvement automatique. Orange fait sa loi. Pour<br />
les installateurs-intégrateurs qui veulent ouvrir une<br />
ligne chez Orange pour le compte de leurs clients<br />
sans être répertoriés, c’est la croix et la bannière.<br />
❚ Avez-vous déjà tenté de vous tourner vers<br />
les pouvoirs publics ?<br />
Nous avons déjà déposé une plainte auprès du<br />
Conseil d’Etat. L’institution a décidé de mettre sur<br />
pied une structure d’arbitrage réunissant<br />
notamment les responsables des ventes directes et<br />
indirectes, le service juridique de la Ficome et les<br />
responsables partenaires d’Orange. Un numéro vert<br />
pour les adhérents qui rencontrent des problèmes<br />
et un numéro rouge pour les réunions d’urgence<br />
entre Orange et la Ficome ont été mis en place. Via<br />
le numéro vert, Orange a enregistré 44 nouveaux<br />
installateurs en deux mois !<br />
Au début, le numéro rouge a bien fonctionné, puis,<br />
il n’y a plus eu de cas. Cela vient aussi du fait que<br />
beaucoup d’intégrateurs ne veulent pas se mettre à<br />
dos l’opérateur historique. Et pour cause. L’un de<br />
nos intégrateurs adhérents a indiqué que sur les 34<br />
salariés que comptait son entreprise, 32 travaillaient<br />
en sous-traitance pour France Telecom. En 2011,<br />
Orange va réduire le nombre de ses sous-traitants<br />
pour travailler avec les plus gros. Ce qui ne<br />
manquera pas d’occasionner des dégâts chez les<br />
intégrateurs. Ceux-là devront se diversifier.<br />
❚ Quel regard portez-vous sur cette<br />
tendance qui pousse les intégrateurs à<br />
proposer des services d’opérateur ?<br />
A Lyon, nous avons fait un atelier sur la marque<br />
blanche, avec un grand succès. On en a profité pour<br />
présenter Hub télécom. Je conseille deux choses.<br />
Première solution : nouer des partenariats forts avec<br />
un ou deux opérateurs et distribuer leurs produits.<br />
Soit, deuxième solution, devenir opérateur de<br />
marque blanche. Au niveau du SIP Trunking, je<br />
pense qu’il faut faire attention. Il y a les mauvais<br />
opérateurs et les bons. <strong>Le</strong>s mauvais sont la somme<br />
du rachat de différentes sociétés avec des<br />
technologies très différentes. <strong>Le</strong>s bons, qui ont<br />
grandi avec une technologie très couteuse peuvent<br />
faire des mises à jour logicielles en temps réel sans<br />
coupure sur le réseau. Il faut prendre le temps de<br />
choisir et de rencontrer son ou ses opérateurs.<br />
❚ <strong>Le</strong>s offres fibres de la part de gros et de<br />
petits opérateurs se multiplient. <strong>Le</strong> très haut<br />
débit peut-il être une opportunité pour les<br />
installateurs-intégrateurs ?<br />
<strong>Le</strong>s poseurs de fibre au niveau local son très<br />
nombreux. La valeur ajoutée pour l’intégrateur<br />
réside dans l’ajout de services à valeur ajoutée,<br />
notamment pour le maintien des personnes à<br />
domicile, l’univers médical et le télétravail à très<br />
haute performance. Demain, quand la fibre optique<br />
arrivera chez l’abonné, il sera important de<br />
développer des solutions pour, par exemple,<br />
surveiller une personne à la maison. La vidéo sur IP<br />
constitue un autre relais de croissance. Ces<br />
derniers temps, les actes de cambriolage ont très<br />
fortement progressé. <strong>Le</strong>s particuliers veulent eux<br />
aussi de la vidéo sur IP, tout comme les travailleurs<br />
isolés. Ça évite notamment de doubler les postes.<br />
<strong>Le</strong>s travailleurs sont géolocalisables. Pour les<br />
professions libérales, comme les médecins et les<br />
infirmières, le très haut débit et les solutions liées<br />
apportent une protection supplémentaire. Pour le<br />
transport routier, le camion et le chauffeur peuvent<br />
être localisés. Une intervention en temps réel est<br />
même possible. Il y a une grosse demande.<br />
❚ Ou en êtes-vous dans votre lutte contre le<br />
SAE (Service des achats de l’Etat) ?<br />
Depuis le mois de février, le ministère des<br />
Finances a freiné des quatre fers. Bercy a assuré<br />
que le SAE ne s’attaquerait pas aux métiers de la<br />
santé ni aux collectivités locales. C’est une belle<br />
victoire. <strong>Le</strong> secteur public représente tout de<br />
même 90 % du chiffre d’affaires de certains<br />
intégrateurs en région.<br />
❚ Quels sont les grands chantiers sur<br />
lesquels vous travaillez ?<br />
Trois chantiers vont nous occuper dans les<br />
prochains mois. <strong>Le</strong> premier, c’est<br />
l’accompagnement de Cisco dans le lancement<br />
d’une offre particulièrement dédiée au bas du<br />
marché, avec un système de certification décerné<br />
à l’entreprise et pas seulement à un ou deux<br />
salariés qui pouvaient ensuite partir ailleurs<br />
monnayer leurs nouvelles compétences. Cette<br />
« D’une manière générale, les gens savent que la Ficome<br />
est de retour. Pour deux raisons, notamment. La<br />
première réside dans notre rôle de syndicat, à ce titre,<br />
nous défendons les droits de nos affiliés. La seconde<br />
tient dans un mot : le business ».<br />
offre est présente sur le marché français depuis le<br />
mois de mai. Notre deuxième chantier consiste à<br />
faire venir dix entreprises à IP Convergence. La<br />
recherche est notre troisième chantier. Nous<br />
collaborons avec des éditeurs et des constructeurs<br />
qui vont s’implanter ou qui visent nos adhérents<br />
pour distribuer leurs technologies. C’est le cas de<br />
RIM [le fabricant du BlackBerry], qui souhaite<br />
placer notamment ses serveurs de messagerie<br />
dans les PME via nos adhérents. Dans ce but,<br />
nous avons travaillé avec les développeurs et les<br />
intégrateurs de RIM. Nous avons plusieurs autres<br />
dossiers en cours.<br />
❚ Comment voyez-vous l’évolution du<br />
marché dans son ensemble ?<br />
Nous avons été sur une pente de perte d’activité,<br />
synonyme de crise. Mais depuis le mois d’avril, il y<br />
a un frémissement. On voit ressortir les gros<br />
projets, et les acteurs du financement (comme GE<br />
Capital) ou de la logistique (TNT), qui sont en<br />
amont, donc en avance sur les cycles,<br />
recommencent à travailler avec le secteur, c’est la<br />
preuve d’un léger mieux. ■<br />
19 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010
JDT210-P20-PDVID BP1 OKAG:POINT de VUE IDEES 11/05/2010 12:19 Page 20<br />
Point de vue<br />
les gens & les chiffres<br />
Marketing<br />
L’ergonomie et<br />
l’ère de la simplexité<br />
L’ergonomie, souvent confondue à<br />
tort avec le design, est la somme<br />
des interactions qui rend un produit,<br />
un service, simple et adapté<br />
à un usage. <strong>Le</strong>s démarches ergonomiques<br />
recherchent l’efficacité,<br />
l’efficience et la satisfaction client<br />
avec pour objet une différenciation produit et une<br />
optimisation organisationnelle. Ergonomie, usages<br />
et technologies deviennent indissociables et la gestion<br />
de leur interpénétration grandissante joue aujourd’hui<br />
un rôle majeur dans la création de valeur<br />
des entreprises.<br />
L’ergonomie favorise l’accessibilité et l’adhésion<br />
d’une offre. Par extension, elle facilite la rétention<br />
de ses clients. Par un processus itératif et avec une<br />
compréhension fine des attentes clients, elle permet<br />
d’intégrer leurs besoins en amont des développements<br />
industriels. Cela a pour effet bénéfique<br />
d’amoindrir le risque industriel et de créer les bases<br />
d’une croissance durable : avantage concurrentiel,<br />
optimisation du ROI [Retour sur Investissement] et<br />
forte image de marque. L’ergonomie démocratise<br />
aussi de nouveaux usages en favorisant la disparition<br />
symbolique de la technologie au profit de l’utile<br />
et du fonctionnel. Elle ajuste les produits et services<br />
aux aptitudes de chaque population, qu’elle soit la<br />
cible traditionnelle ou un territoire à fort potentiel.<br />
Apple et Nintendo illustrent bien la relation entre<br />
ergonomie et succès commercial. Issu de l’univers<br />
PC, Apple a révolutionné l’industrie musicale, puis la<br />
téléphonie autant par l’esthétique de ses produits<br />
que par la qualité de ses services verticaux bien intégrés.<br />
De son côté, Nintendo a créé un nouveau<br />
référentiel produit et redéfini le marché du jeu vidéo<br />
avec sa Wii. Ils ont su faire la synthèse entre fonctionnalités<br />
et esthétisme, en décryptant les attentes<br />
des futurs utilisateurs, en révélant des besoins et en<br />
créant le désir autour de leurs produits. Ils ont<br />
construit un lien inédit avec leurs consommateurs<br />
et tracé les contours d’espace d’innovation exclusifs.<br />
Création et conquête de nouveaux marchés<br />
sont les résultats des démarches ergonomiques vertueuses<br />
de ces deux entreprises.<br />
Rendre la complexité accessible<br />
Par essence, l’approche ergonomique permet d’utiliser<br />
des évolutions technologiques ou des<br />
contraintes business comme les vecteurs de nouvelles<br />
expériences utilisateurs et de nouveaux services.<br />
<strong>Des</strong> tendances de fond vont imposer des<br />
mutations d’importance dans des industries encore<br />
éloignées du numérique. La demande croissante<br />
d’interactivité, la connectivité permanente et le développement<br />
des technologies virtuelles favorisent<br />
un maximum d’expériences pluri-sensorielles. <strong>Le</strong>s révolutions<br />
dans les échanges d’information, les transactions<br />
et les interactions entre machines et<br />
utilisateurs sont permanentes. Plusieurs secteurs devront<br />
particulièrement anticiper ces transformations<br />
: la santé avec le défi des soins personnalisés,<br />
Jennifer Roubaud,<br />
consultante, BearingPoint<br />
Jean-Michel Huet,<br />
Senior Manager, BearingPoint<br />
Mathieu de Broca,<br />
Consultant BearingPoint<br />
<strong>Le</strong>s auteurs<br />
place de choix dans ces nouveaux écosystèmes.<br />
Grands groupes de services, ils bénéficient de l’expertise<br />
et du contrôle des réseaux. Une de leurs ambitions<br />
est de générer plus de revenus autour de<br />
l’accès en créant des relais de croissance au travers<br />
de services exploitant au mieux les avancées technologiques<br />
des TICs.<br />
« L’avenir est à la « simplexité » – l’art de<br />
vulgariser un service technologiquement<br />
complexe dans le but de le mettre à la portée de<br />
tous. Cela passe par la transparence croissante<br />
des technologies et la recherche de la simplicité<br />
au profit d’une démocratisation des usages ».<br />
l’éducation avec de nouvelles méthodes d’apprentissage<br />
et de partage des connaissances, les loisirs et<br />
les expériences immersives en 3D, les réseaux d’infrastructure<br />
et la gestion de l’autonomie des capteurs<br />
intelligents. Ces métamorphoses technologiques<br />
invitent à l’avènement de nouveaux services qui<br />
nécessiteront d’être compris, appréhendés et adoptés<br />
par le grand public.<br />
Ces tendances créent des opportunités à saisir, mais<br />
les performances technologiques ne suffisent plus<br />
à vendre. L’avenir est à la « simplexité » – l’art de<br />
vulgariser un service technologiquement complexe<br />
dans le but de le mettre à la portée de tous. Cela<br />
passe par la transparence croissante des technologies<br />
et la recherche de la simplicité au profit d’une<br />
démocratisation des usages. Il est primordial pour<br />
ces acteurs de développer des démarches ergonomiques<br />
pour préempter ces marchés émergents.<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs de télécommunications ont une<br />
Anticiper des besoins plus<br />
segmentés<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs doivent proposer des services permettant<br />
de gérer les différents univers des clients<br />
(réel, virtuel, privée, pro…). Ils doivent anticiper et<br />
répondre à des besoins de plus en plus segmentés.<br />
L’ergonomie peut les aider à répondre aux attentes<br />
et aux aspirations de chaque profil client en proposant<br />
des expériences et des offres personnalisées.<br />
L’extension des services numériques à des activités<br />
connexes au cœur de métier des opérateurs (TV,<br />
santé, audience…) est une tache ardue. <strong>Le</strong>s applications<br />
et les interfaces devront d’abord être adaptées<br />
aux clients avant d’être optimisées aux<br />
capacités des réseaux. Seules compteront la qualité<br />
et l’intuitivité des expériences proposées.<br />
Pour répondre aux exigences de marché, les opérateurs<br />
devront gagner en agilité. Celle-ci passe par l’intégration<br />
de processus instaurant le client au cœur<br />
de la définition du service et l’ouverture à une innovation<br />
décentralisée par des partenariats stratégiques<br />
notamment. La répartition de valeur sera une des clés<br />
au succès de cette « coopétition ». <strong>Le</strong>s opérateurs<br />
doivent donc construire la synthèse entre marketing<br />
et ingénierie. Ils doivent intégrer la parole client,<br />
s’adapter pour formaliser des réponses accessibles<br />
aux utilisateurs finaux et délivrer ces services au plus<br />
prés des consommateurs. Une démarche ergonomique,<br />
plus qu’un atout, est une évidence. ■<br />
Par Jean-Michel Huet, Jennifer Roubaud et Mathieu de Broca<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 210 Juin 2010<br />
20
JDT210-P21-PDVID PTT OKAG:POINT de VUE IDEES 11/05/2010 12:21 Page 21<br />
Stratégie<br />
Opérateurs télécoms :<br />
valorisez vos infrastructures de télécommunications !<br />
Aujourd’hui est venu le temps du<br />
bilan du haut débit, et des décisions<br />
d’investissements pour le<br />
futur « très haut-débit » (THD). La<br />
récente Conférence du FTTH à Lisbonne<br />
des 24 et 25 Février 2010 l’a<br />
bien confirmé : les différents fournisseurs<br />
de matériels et d’infrastructures y présentaient<br />
en masse leurs nouveaux produits et solutions technologiques.<br />
Avant de poursuivre la création de nouveaux<br />
réseaux, de façon risquée et potentiellement ruineuse,<br />
il faudrait plutôt capitaliser sur l’expérience passée.<br />
L’important pour l’élaboration de cette stratégie, est<br />
l’analyse du chemin parcouru, la valorisation du patrimoine<br />
d’infrastructure actuel, ainsi que la façon de le<br />
gérer et de le développer.<br />
Ne pas confondre stock et<br />
patrimoine d’infrastructure<br />
<strong>Le</strong> patrimoine d’infrastructure d’une entreprise inclut<br />
l’ensemble des équipements physiques actifs ou passifs<br />
qui constituent le réseau, mais aussi la partie immatérielle<br />
: les connaissances, le savoir-faire, la gestion, la<br />
comptabilité, la maintenance … Ces informations sont<br />
bien souvent partagées, en partie ou en totalité, en interne<br />
ou en externe, transmises au régulateur ou mutualisées<br />
avec des concurrents. <strong>Le</strong> tout n’est pas seulement<br />
d’avoir des tuyaux, mais également de bien savoir<br />
où ils se trouvent, et ce qu’il est possible d’en faire. C’est<br />
tout cela qui constitue un patrimoine d’infrastructure.<br />
La valeur globale d’un réseau est différente de la<br />
somme des valeurs unitaires des équipements, de l’immobilier<br />
et des stocks. Elle dépend de son usage et de<br />
ses perspectives d’évolution.<br />
L’information pour<br />
mieux envisager l’avenir<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs télécoms doivent répondre aux attentes<br />
des consommateurs en réception, mais aussi de plus en<br />
plus en émission. Pour accompagner la nouvelle croissance<br />
du patrimoine, sans compromettre la survie et la<br />
santé financière des entreprises, il faut savoir répondre<br />
précisément aux questions suivantes :<br />
• Quelle est la capacité du génie civil à accepter de<br />
nouveaux câbles ? Quel taux de saturation, quels types<br />
de câbles (cuivre, fibre), réutilisation possible des fourreaux,<br />
modernisation du réseau avec le génie civil existant<br />
(dépose cuivre/repose fibre, sous-tubage, fourreaux<br />
vides, en bon état)…<br />
• Quelle est la capacité à activer plus rapidement les<br />
nouveaux quartiers ? (réserves de fibre noire/cuivre non<br />
connectées, réserves de fourreaux, état de saturation<br />
des armoires, besoin et positionnement des NRO,<br />
NRA…)<br />
• Quelle est la capacité à proposer de nouveaux services<br />
(IPTV, TVHD, 3D, …) grâce à de la réserve de débit<br />
? Sur le backbone, le réseau de desserte et le dernier<br />
kilomètre, taux de saturation des équipements<br />
actifs, proximité moyenne des équipements aux abonnés<br />
(confrontation des affaiblissements prévisibles avec<br />
les plans marketing ciblés).<br />
Tout opérateur disposant de ces réponses, rapidement<br />
et de manière fiable, pourra aller plus vite et plus loin<br />
que la concurrence, quelque soit son historique et ses<br />
origines. L’expérience montre même que plus l’intervention<br />
de l’opérateur se fait au plus proche du point<br />
de raccordement, plus l’intérêt d’une connaissance fine<br />
et précise, actualisée et quantifiée de l’infrastructure est<br />
importante. <strong>Le</strong> partage d’une infrastructure pour sa<br />
mutualisation nécessite aussi une bonne connaissance<br />
de celle-ci : toute collectivité partage ses coûts sur la<br />
base d’une connaissance précise de sa propriété. Il en<br />
va de même pour les réseaux et les infrastructures de<br />
télécommunications, en particulier pour le dernier kilomètre,<br />
les colonnes montantes dans les immeubles ou<br />
les réseaux de desserte dans les lotissements. Sans référentiel<br />
ni connaissance précise de cette infrastructure,<br />
il ne pourra pas y avoir de réelle mutualisation. Enfin,<br />
dans le cas des réseaux et infrastructures en délégation<br />
de service public, comment peut-il y avoir l’assurance<br />
d’une réelle reprise par la puissance publique s’il n’y a<br />
pas un référentiel en place, dès l’initialisation du réseau,<br />
mis à jour au fil de ses évolutions et de son développement<br />
? L’histoire des réseaux cuivres est là, à l’heure<br />
de la fibre optique, pour nous rappeler que sans mise<br />
en place d’un tel référentiel au plus tôt, il n’y a pas<br />
moyen de récupérer cette information ni de la reconstruire<br />
à posteriori !<br />
De l’intérêt de l’Infrastructure<br />
Knowledge Management (IKM)<br />
Tous les opérateurs ont des outils informatiques qui<br />
peuvent fournir une partie des réponses. Ils doivent<br />
être complétés par ce qui est archivé dans les armoires<br />
L’auteur<br />
Pierre Pigaglio<br />
Président de P&T Consulting<br />
à plans, sous forme papier ou numérique. Sans l’aide<br />
structurée d’un référentiel au centre et en remplacement<br />
de tous ces outils hétérogènes, cet effort est<br />
une quête difficile, qui produit souvent des résultats<br />
erronés ou imparfaits. Si les outils classiques sont<br />
adaptés à l’estimation de la partie visible de l’iceberg,<br />
seules les solutions d’Infrastructure Knowledge Management<br />
permettent de donner une valeur de manière<br />
fiable et pérenne de la partie invisible. La valeur<br />
« Avant de poursuivre la création de nouveaux réseaux, de<br />
façon risquée et potentiellement ruineuse, il faudrait plutôt<br />
capitaliser sur l’expérience passée. L’important pour<br />
l’élaboration de cette stratégie, est l’analyse du chemin<br />
parcouru, la valorisation du patrimoine d’infrastructure actuel,<br />
ainsi que la façon de le gérer et de le développer ».<br />
d’un réseau est liée à la capacité de l’opérateur à faire<br />
face à la demande croissante de débit et de nouveaux<br />
services. Seules des solutions d’Infrastructure Knowledge<br />
Management peuvent apporter une réponse<br />
claire à toutes ces questions, et donner l’assurance<br />
que l’infrastructure saura répondre aux prochains<br />
challenges. Cette maîtrise de l’information permet<br />
d’entretenir un référentiel, qui devient un outil décisionnel<br />
majeur pour l’entreprise et doit permettre de<br />
déclencher les investissements nécessaires au THD, de<br />
la façon la plus pertinente, avant la concurrence.■<br />
Par Pierre Pigaglio<br />
21 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010
JDT210-P22-PDV-ID Mobiles OKAG:POINT de VUE IDEES 11/05/2010 12:25 Page 22<br />
Point de vue<br />
les gens & les chiffres<br />
Marketing<br />
Revirement de stratégie<br />
pour les géants du search mobile, montée<br />
en puissance des régies et des médias<br />
Près de 200 000 applications disponibles<br />
dans le seul Apple<br />
Store...! 3 milliards d’applications<br />
téléchargées en 18 mois...! De<br />
grands médias nationaux qui ont<br />
plus de trafic sur le mobile que sur<br />
leur site Web…!! Et, selon le cabinet<br />
Gartner, la tendance devrait s’accentuer avec<br />
quelques 4,5 milliards de téléchargements estimés<br />
pour 2010 sur les différentes plates-formes en ligne,<br />
pour atteindre plus de 20 milliards d’applications<br />
mobiles téléchargées d’ici 2013. <strong>Le</strong> mouvement est<br />
bel et bien en marche !!! Forts de ce constat, les<br />
acteurs du marché conçoivent désormais leurs stratégies<br />
autour de ce nouvel écosystème érigé par la<br />
firme à la grosse pomme. Mieux encore, des acteurs<br />
qui avaient jusque-là boudé le mobile y font irruption<br />
avec force. On assiste alors à une multiplication<br />
un bouleversement du marché du surf ? Est-ce que<br />
la prédominance du search sur le Web disparaîtra<br />
sur le mobile ? Et si tel est le cas, quels impacts pour<br />
les régies, les éditeurs, les sociétés du mobile ? Dans<br />
l’environnement mobile, les moteurs de recherche<br />
voient leur notoriété perdre peu à peu de leur monopole<br />
dans les usages de l’Internet mobile. <strong>Le</strong><br />
constat est simple : aucun fabricant ou opérateur<br />
ne met en avant les moteurs de recherche dans ses<br />
offres. Google, dont les piliers fondateurs sont le<br />
search et l’adwords (soit 95 % de son chiffre<br />
d’affaires), a délaissé son activité initiale pour partir<br />
à la conquête du mobile.<br />
Autre constat : une récente étude du groupe Kelsey<br />
estime que le chiffre d’affaires de la publicité sur les<br />
téléphones cellulaires sera multiplié par 20 d’ici<br />
2013. Dans ce contexte, le rachat d’Admob par<br />
Google en décembre 2009 pour 750 millions de<br />
L’auteur<br />
Gilles Raymond<br />
Président de Mobiles Republic<br />
« Derrière la révolution iPhone, suivie par tous<br />
les fabricants de terminaux, les grands gagnants<br />
sont clairement les médias. L’enjeu repose sur<br />
leur capacité à s’adapter à ce nouveau support, à<br />
sa dimension internationale et à sa douloureuse<br />
fragmentation technique ».<br />
des stores dans les catalogues plus ou moins bien<br />
fournis d’applications mobiles. <strong>Le</strong>s usages explosent<br />
et, pour certains grands sites, sur le seul critère des<br />
pages vues, le trafic mobile a dépassé le Web. Mais<br />
derrière ce bouillonnement, quelles tendances systémiques<br />
pouvons-nous essayer d’analyser ?<br />
Google dans les applications<br />
Un des éléments révélateurs de ce changement de<br />
marché est de retrouver en seconde position de<br />
l’environnement des applications le spécialiste du<br />
search sur le Web : Google. Or, les applications<br />
offrent une information à périmètre fini, se positionnant<br />
ainsi en opposition à la notion de search,<br />
clé de voûte de l’empire Google. Alors, pourquoi<br />
Google se lance-t-il dans une activité opposée à son<br />
ADN ? Cette tendance aux appstores génèrera-t-elle<br />
dollars est une traduction probable d’un retour à un<br />
modèle économique axé sur une forme de publicité<br />
plus classique (plus éloignée de l’adsense). Si le leader<br />
de l’Internet investit largement sur la distribution<br />
de ses services (Youtube, Google Map, etc…)<br />
via son OS Android, il en consacre également une<br />
grande partie aux services liés à la localisation et<br />
complète ainsi sa mue mobile. Tout cela démontre<br />
la capacité d’évolution et d’adaptation du géant de<br />
la Silicon Valley à l’environnement mobile, mais<br />
aussi les changements structurels de l’industrie.<br />
Hier l’approche adsense prenait le pas sur la publicité<br />
online au profit de Google et aux dépens des régies et<br />
agences. Aujourd’hui, l’approche par les applications<br />
sonne la fin du règne absolu du search au regard des<br />
usages sur mobile, et redonne un rôle fort à ces<br />
acteurs. Il appartient donc maintenant aux grands<br />
perdants d’hier de reprendre des parts de marché en<br />
redéfinissant les fondamentaux de la publicité mobile.<br />
<strong>Le</strong>s médias, gagnants à condition<br />
de comprendre<br />
Cette évolution bénéficiera aux éditeurs de contenu<br />
(medias) qui tirent le plus avantage de l’avènement<br />
tant attendu de l’Internet mobile. Ils en bénéficient<br />
à trois titres :<br />
- En accédant à un nouveau relais de croissance qui<br />
leur permet d’atteindre une cible très consommatrice<br />
de contenus. Cette expansion se fait à faible<br />
coût car la convergence technique entre le Web et<br />
le mobile est forte ;<br />
- En devenant un argument différenciateur pour les<br />
fabricants de mobiles et donc une promotion, voire<br />
un financement massif. La marque média est ainsi<br />
devenue pour le fabricant, comme pour l’opérateur,<br />
une partie intégrante de son offre mobile ;<br />
- En regagnant du poids sur la chaîne de la valeur<br />
pour leurs propres régies publicitaires.<br />
Derrière la révolution iPhone, suivie par tous les<br />
fabricants de terminaux, les grands gagnants sont<br />
clairement les médias. L’enjeu repose sur leur capacité<br />
à s’adapter à ce nouveau support, à sa dimension<br />
internationale et à sa douloureuse<br />
fragmentation technique. Mais c’est avant tout le<br />
challenge de la monétisation de ces nouveaux<br />
usages qui fera de cette révolution une évolution<br />
gagnante pour les acteurs du nouveau paysage de<br />
l’industrie du mobile. Car si le contenant structure le<br />
contenu, il structurera de facto sa monétisation. ■<br />
Par Gilles Raymond<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 210 Juin 2010<br />
22
Projet2:Mise en page 1 21/01/2010 15:20 Page 1
JDT210-P24-25-PDVID IneumOKAG:POINT de VUE IDEES 11/05/2010 12:27 Page 24<br />
Point de vue<br />
les gens & les chiffres<br />
Services<br />
2010, année de la Télévision<br />
Mobile Personnelle ?<br />
Qui n’a pas rêvé de pouvoir,<br />
dans les transports ou en faisant<br />
la queue au supermarché,<br />
suivre les épreuves des<br />
Jeux Olympiques, les matchs<br />
de la Coupe du Monde de<br />
Football ou encore le dernier<br />
épisode de sa série préférée ? Un rêve qui sera<br />
peut-être bientôt possible grâce à la télévision<br />
mobile personnelle (TMP). Encore faut-il que la<br />
France soit prête à l’accueillir aussi bien culturellement<br />
et technologiquement qu’économiquement.<br />
A l’échelle européenne, il n’existe pas de véritable<br />
exemple de « success story ». L’Italie, premier<br />
pays européen qui avait bien amorcé le<br />
démarrage de la TMP en 2006, n’a pas réussi à<br />
transformer l’essai : les offres de contenu, trop<br />
compliquées, n’ont pas convaincu les clients.<br />
Au niveau mondial, les deux pays précurseurs,<br />
le Japon et la Corée, sont en train de reconsidérer<br />
leur modèle économique : basé essentiellement<br />
sur le gratuit… il s’est avéré non viable.<br />
En France, tout semblait propice au développement<br />
de la Télévision Mobile Personnelle. Premier<br />
parc européen d’utilisateurs de la télévision<br />
mobile 3G (plus de 1,2 millions en 2007), 25 %<br />
des 55 millions d’abonnés mobile qui se disaient<br />
intéressés par la TMP (d’après l’enquête d’Harris<br />
Interactive réalisée en octobre 2007)… <strong>Le</strong><br />
pays possédait une bonne base de conversion<br />
aux futures offres TMP.<br />
D’autant plus que, au niveau du contenu, le<br />
CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) avait<br />
sélectionné 16 chaînes, aussi bien généralistes<br />
(TF1, M6…), que d’information (BFM TV, I-télé)<br />
ou encore sportives (Eurosport, Orange sport).<br />
<strong>Le</strong> téléspectateur français de la télé mobile personelle<br />
aurait largement de quoi « zapper ».<br />
Malgré ce terrain propice au développement de<br />
la TMP en France, il reste de nombreuses zones<br />
d’ombre, qu’il est urgent d’éclairer afin de<br />
s’assurer un véritable succès.<br />
Un modèle économique à<br />
trouver<br />
Il faut tout d’abord déterminer un modèle économique<br />
et définir le rôle des différents acteurs<br />
de la chaîne de valeurs (diffuseurs, opérateurs,<br />
fabricants de terminaux…). En effet, doit-on faire<br />
payer les chaînes de la TMP ou au contraire les<br />
rendre gratuites, pour profiter d’une maturation<br />
accélérée ? Ou faut-il proposer un modèle similaire<br />
à la TNT, avec une majorité de chaînes gratuites<br />
et quelques-unes payantes ? <strong>Le</strong> modèle<br />
payant intéresserait les opérateurs (notamment<br />
« <strong>Le</strong>s opérateurs seraient-ils les seuls à<br />
subventionner les portables (on estime à environ<br />
7 euros le ‘chipset’ permettant de rendre un<br />
téléphone compatible DVB-H) ou doit-on faire<br />
payer une redevance aux clients qui achètent un<br />
terminal compatible ? »<br />
avec une couverture indoor) tandis que les<br />
chaînes penchent vers un modèle gratuit (avec<br />
une couverture outdoor évitant ainsi une couverture<br />
indoor qui viendra concurrencer la TV classique).<br />
Il s’agit de se mettre d’accord ! De même,<br />
les opérateurs seraient-ils les seuls à subventionner<br />
les portables (on estime à environ 7 euros le<br />
« chipset » permettant de rendre un téléphone<br />
compatible DVB-H) ou doit-on faire payer une redevance<br />
aux clients qui achètent un terminal<br />
compatible ? Par ailleurs, il est urgent de se décider<br />
quant à la norme à adopter. Et ce, au niveau<br />
européen pour garantir l’interopérabilité<br />
transfrontalière. L’Europe s’est prononcée en<br />
2007 en faveur du standard DVB-H. Jugé trop<br />
coûteux à mettre en place, peu fourni en matière<br />
de téléphones compatibles… Il serait donc peutêtre<br />
intéressant d’étudier les autres standards disponibles.<br />
<strong>Le</strong> DVB-SH, norme européenne faisant<br />
partie de la famille DVB (satellite, câble, TNT…)<br />
est un système hybride intéressant : il permet la<br />
réception de contenus aussi bien par satellite que<br />
par répéteurs terrestres complémentaires.<br />
L’IMB (Integrated Mobile Broadcast) est un autre<br />
L’auteur<br />
Charbel Kfoury<br />
Manager Ineum Consulting.<br />
standard qui a l’avantage de ne pas coûter cher.<br />
Réutilisant des fréquences déjà attribuées aux<br />
opérateurs 3G, il offre des services compatibles<br />
avec les terminaux actuels. Enfin, certains considèrent<br />
que les réseaux 3G et LTE seraient suffisants<br />
pour répondre aux usages, convaincus que<br />
la consommation de télévision sur mobile se fera<br />
plutôt sous forme de programme à la demande<br />
que de diffusion de flux. La faiblesse de cette<br />
solution (diffusion Unicast) réside dans la bande<br />
passante disponible qui pourrait conduire à la<br />
saturation du réseau, avec l’augmentation du<br />
nombre d’utilisateurs.<br />
Beaucoup de zones d’ombre sur<br />
la techno et la réglementation<br />
Autre inconnue qui n’est pas encore résolue : la<br />
solution du déploiement et son financement.<br />
Plusieurs scénarii ont été abordés, mais aucun n’a<br />
encore été adopté. Faut-il couvrir le territoire à<br />
30 % avec du standard DVB-H et répartir le coût<br />
d’investissement (estimé entre 60 et 75 millions<br />
d’euros) entre les 16 chaînes sélectionnées, les 4<br />
opérateurs mobiles et les autres acteurs de la<br />
TMP ? Ou alors privilégier un déploiement du<br />
standard DVB-H sur seulement 17 % du territoire,<br />
qui serait alors financé à 100 % par TDF, et<br />
faciliter en parallèle l'adoption de la technologie<br />
DVB-H en imposant son intégration dans les<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 210 Juin 2010<br />
24
JDT210-P24-25-PDVID IneumOKAG:POINT de VUE IDEES 11/05/2010 12:27 Page 25<br />
Marketing Mobile<br />
<strong>Le</strong> QR Code s’impose<br />
comme un standard international…<br />
même en France.<br />
terminaux mobiles ? On peut également se poser<br />
la question d’utiliser la variante DVB-SH ou encore<br />
de réaliser un déploiement en deux temps, outdoor<br />
puis indoor… <strong>Le</strong> cadre réglementaire aussi<br />
reste à définir. L’ARCEP et/ou le CSA devront établir<br />
des règles pour tout ce qui concerne la gestion<br />
des droits audiovisuels, les lignes éditoriales des<br />
chaînes, les quotas de diffusion et de production…<br />
<strong>Le</strong>s offres de contenu ne sont pas non plus totalement<br />
déterminées. Faut-il s’aligner sur les contenus<br />
existants ou les adapter à l’usage mobile, en<br />
privilégiant un format plus court, des images différentes<br />
(des zooms sur les joueurs lors de matchs<br />
de football, par exemple) ? Il est en tout cas certain<br />
que la personnalisation et l’interactivité au sein des<br />
programmes (paris sportifs en direct, votes en direct<br />
pour les émissions de télé-réalité,…) seront les<br />
clés du succès, tant pour les revenus additionnels<br />
générés que par la nature-même du mobile,<br />
construit pour en tirer pleinement parti.<br />
Une interactivité<br />
à mettre à profit<br />
<strong>Le</strong> contenu publicitaire aussi est à réinventer. A<br />
travers la TMP et les appareils connectés utilisant<br />
la « voie de retour », les clients pourront être<br />
ciblés plus finement, avec du contenu adapté à<br />
leurs goûts et à leur consommation. <strong>Le</strong>s deux<br />
technologies d'encryptage, les Digital Rights Management<br />
(DRM) et les Smart Card Profile (SCP),<br />
offrent la possibilité d'intégrer des éléments interactifs<br />
afin de permettre l'achat de produits sur<br />
mobiles ou la participation à des études et<br />
concours. Enfin, la télévision mobile personnelle<br />
ne se développera que si des « agitateurs<br />
d’idées » viennent donner une impulsion au marché.<br />
Ce fut le rôle joué par Bouygues Télécom<br />
dans le cas de la téléphonie mobile, avec le lancement<br />
de ses forfaits, ou encore celui d’Apple<br />
qui a contribué à l’explosion de l’usage de la 3G<br />
avec son iPhone. Certains parient sur Free pour<br />
être « l’agitateur » qui redonnera un second<br />
souffle à la TMP. Il reste donc encore de nombreuses<br />
problématiques sur lesquelles il faut rapidement<br />
trancher. Au risque de ne jamais voir la<br />
TMP débarquer sur l’Hexagone. Pour le moment,<br />
le CSA a signé les autorisations de diffusion avec<br />
les acteurs intéressés qui auront deux mois pour<br />
créer une société commune pour travailler sur le<br />
projet. Mais aujourd’hui, seul TDF semble encore<br />
décidé à se lancer dans l'aventure. ■<br />
Par Charbel Kfoury<br />
<strong>Le</strong> QR Code est aujourd’hui utilisé<br />
et reconnu comme le standard<br />
des codes barres 2D au niveau<br />
international. En effet, après<br />
Google et son service « Favorite<br />
Places », c’est Facebook qui intègre<br />
cette nouvelle fonction depuis<br />
peu sur les profils de ses utilisateurs. Depuis<br />
longtemps utilisé en Asie, ce format est donc<br />
considéré par ces deux entreprises comme le format<br />
unique et standardisé de code barre.<br />
Récemment déployés en Tunisie, en forte progression<br />
aux Etats-Unis, ils sont déjà largement<br />
utilisés en Europe dans le cadre de campagnes de<br />
communication. L’explosion des ventes de Smartphones<br />
dans le monde, l’essor confirmé du<br />
M-Marketing, les atouts de cette technologie<br />
(connexion rapide, simplicité d’utilisation et<br />
apportant une information en temps réel aux<br />
clients) sont autant de facteurs de succès pour<br />
cette technologie travers le monde. Elle offre aux<br />
annonceurs, publicitaires et marques une opportunité<br />
technologique afin de générer du trafic sur<br />
leur site internet mobile en créant un lien entre le<br />
monde physique et le monde interactif. Implémentable<br />
sur tous supports pouvant recevoir une<br />
image, les possibilités marketing sont virtuellement<br />
sans fin. <strong>Le</strong>s raisons de l’essor du QR Code<br />
comme standard, plutôt qu’un autre format,<br />
tient au fait que, outre son antériorité, ce format<br />
est ouvert et indépendant des opérateurs télécoms.<br />
On notera d’ailleurs que le créateur du QR<br />
Code (Denso Wave) a dernièrement communiqué<br />
sur le fait qu’il n’exercerait aucun droit sur son<br />
brevet. Cette annonce a eu pour effet une percée<br />
très rapide de ce standard au niveau international.<br />
D’une forme visuelle plus attractive que le<br />
Datamatrix, doté d’une forte capacité de<br />
stockage d’information, supportant les caractères<br />
internationaux (kanji), plus sécurisé et moins fragile<br />
que d’autre format, le QR Code est devenu<br />
L’auteur<br />
Vincent Herman<br />
PDG de Nexence<br />
« Implémentable sur tous supports pouvant recevoir une<br />
image, les possibilités marketing sont virtuellement sans fin<br />
(…). <strong>Le</strong>s raisons de l’essor du QR Code comme standard,<br />
plutôt qu’un autre format, tient au fait que, outre son<br />
antériorité, ce format est ouvert et indépendant des<br />
opérateurs télécoms ».<br />
dans le monde un standard dans le domaine du<br />
marketing et de la communication mobile. En<br />
France, un léger retard a été pris, quand à l’essor<br />
du code barres, du fait des opérateurs télécoms<br />
qui ont décidé de créer un format propriétaire en<br />
encodant une suite de chiffres dans le code 2D<br />
plutôt qu’une Url. Obligeant à pointer vers des<br />
serveurs spécifiques, cette approche propriétaire<br />
a freiné l’arrivée de cette technologie. Mais plusieurs<br />
acteurs majeurs du marketing mobile et<br />
nombre d’annonceurs ont depuis quelques mois<br />
pris conscience de l’essor international - à l’instar<br />
des grandes marques internationales (Mc Donalds,<br />
Pepsi, Audi, etc.) -, du QR Code comme standard<br />
dans le domaine du marketing. Sur les derniers<br />
mois plusieurs campagnes de communication ont<br />
intégré un QR Code dont La Pinacothèque de<br />
Paris, Centre des Monuments Nationaux, Parc et<br />
Exposition de Bordeaux, Wall Street Institute,<br />
Cinéaqua, Château de Versailles, etc. ■<br />
Par Vincent Herman<br />
25 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010
JDT210-P26-PDVID Infinera OKAG:POINT de VUE IDEES 11/05/2010 12:29 Page 26<br />
Point de vue<br />
les gens & les chiffres<br />
Infrastructure<br />
Assurer la longévité<br />
des câbles sous-marins<br />
<strong>Le</strong>s câbles sous-marins transportent<br />
plus de 95 % du trafic international<br />
voix et données.<br />
Aujourd’hui, la demande d’accès<br />
Internet est telle que la plupart<br />
des systèmes de câbles sous-marins<br />
transocéaniques optiques<br />
tteignent leur capacité limite. Or, il existe désormais<br />
une nouvelle approche technologique qui permet<br />
d’ajouter de la capacité, sans avoir à poser de la<br />
fibre optique supplémentaire au fond des océans.<br />
Alors que les systèmes modernes utilisent des<br />
connections doublées afin de prévenir des ruptures<br />
de câbles causées par les ancres des navires, les désastres<br />
naturels ou même des attaques terroristes,<br />
les opérateurs recherchent des moyens rentables<br />
pour augmenter la capacité et ainsi répondre à la<br />
forte demande à venir, tout en extrayant de leurs<br />
câbles le maximum de retour sur investissement.<br />
Depuis les premiers réseaux de télécommunication<br />
sous-marins au 19e siècle, les câbles sont passés de<br />
la télégraphie à la téléphonie et au Web d’aujourd’hui.<br />
<strong>Le</strong>s années 1980 ont marqué un cap avec<br />
le développement des câbles en fibre optique qui<br />
permettent des capacités quasiment illimitées. Avec<br />
aujourd’hui près de 480 000 km de câbles sous-marins<br />
en activité, la connectivité mondiale s’est dotée<br />
d’un programme ambitieux. Cependant, la demande<br />
en bande passante ne cesse de croître et,<br />
dans biens des cas, les opérateurs voient leur capacité<br />
disponible atteindre ses limites.<br />
<strong>Des</strong> coûts faramineux<br />
Poser un nouveau câble sous-marin coûte très cher.<br />
Par exemple, le câble sous-marin Unity transpacific<br />
connectant les Etats-Unis et le Japon va coûter à<br />
Google et à ses partenaires près de 300 millions de<br />
dollars. Ce réseau de plusieurs Térabits est prévu<br />
pour avoir 5 paires de fibre, atteignant chacune une<br />
capacité de 960 Gbit/s, pour une capacité totale de<br />
7,68 Tbit/s. Après un boom de la construction de<br />
systèmes sous-marins à la fin des années 1990 ;<br />
début 2000, pour répondre à une croissance rapide<br />
de la demande en bande passante pour le transfert<br />
de données, la bulle Internet éclate et, en 2003, l’industrie<br />
du câble sous-marin chute et plusieurs opérateurs<br />
connaissent une crise financière. En 2006,<br />
la demande explose, avec notamment une hausse<br />
du trafic Internet dans des pays comme le Brésil, la<br />
Russie, l’Inde et la Chine et les réseaux atteignent<br />
leurs limites de capacité : le trafic Internet transpacifique<br />
connaît une croissance impressionnante de<br />
95 %, après 43 % l’année précédente, et la<br />
moyenne du trafic international sur les routes arrivant<br />
en Europe a augmenté de 80 %. TeleGeography<br />
explique cette hausse par l’amélioration de<br />
l’accès haut débit et l’augmentation de la vidéo par<br />
Internet. On s’attend au déploiement de plus de<br />
bande passante internationale sur l’Internet suivant<br />
une croissance annuelle de 24 % d’ici à 2012.<br />
Ceci signifie des besoins en capacité substantiels<br />
pour les câbles sous-marins, servant de backbones<br />
longue distance au trafic voix/données/vidéo international.<br />
De plus, le besoin se fait sentir de diversifier<br />
les tracés des réseaux sous-marins. Avec toute<br />
une série de tremblements de terre, tsunamis, et autres<br />
catastrophes naturelles, de nombreux câbles<br />
« Face à l‘augmentation de la demande en bande<br />
passante, les opérateurs doivent trouver une<br />
solution leur permettant d’accroître<br />
significativement la capacité de leurs réseaux,<br />
sans engendrer des dépenses faramineuses ou<br />
des délais trop longs ».<br />
ont été sectionnés, en particulier sur la côte Pacifique,<br />
engendrant des pannes coûteuses pour les<br />
entreprises, les gouvernements et les opérateurs.<br />
Une modification géographique s’impose pour créer<br />
des chemins sous-marins alternatifs complètement<br />
différents des premiers tracés, afin d’éviter tout<br />
black out.<br />
L’auteur<br />
Geoff Bennett<br />
Directeur Marketing Produit EMEA chez Infinera<br />
<strong>Le</strong> besoin d’une solution rentable<br />
d’augmentation de la capacité<br />
Face à l‘augmentation de la demande en bande<br />
passante, les opérateurs doivent trouver une solution<br />
leur permettant d’accroître significativement la<br />
capacité de leurs réseaux, sans engendrer des dépenses<br />
faramineuses ou des délais trop longs. Généralement,<br />
la pose d’un réseau sous-marin<br />
entièrement nouveau peut prendre des mois, voire<br />
des années, et les coûts pour des réseaux transocéaniques<br />
peuvent dépasser le milliard de dollars. Grâce<br />
à l’intégration photonique à grande échelle, il est<br />
possible de créer des réseaux optiques numériques<br />
capables de fournir une capacité plus élevée, offrant<br />
plus de fonctionnalités, sur les infrastructures sousmarines<br />
déjà existantes. Cette solution numérique<br />
fournit 2 fois plus de longueurs d’ondes disponibles<br />
au sein du spectre optique. Il en résulte un doublement<br />
de la capacité de la bande passante de la plupart<br />
des systèmes sous-marins. Ce système de réseau<br />
optique numérique apporte également des avantages<br />
significatifs en termes d’espace et d’énergie<br />
utilisés (jusqu’à 80 % en gain d’espace), comparé<br />
aux systèmes optiques traditionnels, grâce à l’utilisation<br />
des circuits intégrés photoniques (PICs). <strong>Des</strong> douzaines<br />
de longueurs d’ondes sont ainsi transmises à<br />
partir d’une seule baie d’équipement, au lieu des 5 à<br />
10 baies pouvant être nécessaires à une technologie<br />
DWDM traditionnelle. De plus, les systèmes de réseau<br />
optique numérique permettent le transport de<br />
services Gigabit Ethernet ou 10 Gigabit Ethernet sur<br />
les réseaux sous-marins déjà existants, simplement<br />
en changeant un petit module dans la carte de ligne.<br />
La flexibilité est également la grande qualité de ces<br />
réseaux de nouvelle génération. ■<br />
Par Geoff Bennett<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 210 Juin 2010<br />
26
Projet1:Mise en page 1 10/10/2008 12:04 Page 1
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Dossier Visioconférence<br />
Par HERVÉ Hervé REYNAUD Reynaud<br />
Visioconférence<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />
28
JDT210-P28-P35-Visio HR OKAG photo:Mise en page 1 12/05/2010 11:20 Page 29<br />
vers une consommation en<br />
mode service ?<br />
ILS ONT<br />
DIT<br />
Gaël Tempier,<br />
PDG de Comiris<br />
« Nous proposons aujourd’hui<br />
une solution hébergée,<br />
véritable vidéo-centrex, et<br />
une offre purement software<br />
disponible sur un portail ».<br />
Bruno David,<br />
directeur général<br />
adjoint de<br />
Foilateam<br />
« Nous avons décidé de<br />
mutualiser nos équipements<br />
pour proposer une offre qui<br />
permet de mixer de<br />
l’audioconférence, des outils<br />
de webconferencing et de la<br />
visioconférence en 1080 p ».<br />
Alors que les coûts d’acquisition des solutions de visioconférence restent trop élevés<br />
pour les PME, et au moment où les flux vidéos occupent une place de plus en plus<br />
importante dans les systèmes d’information des entreprises, les principaux acteurs du<br />
marché s’orientent de manière très claire vers des solutions proposées sous forme de<br />
services managés ou hébergés (vidéo-centrex), et également en mode SaaS. Explications.<br />
Il y a quelques semaines, lors de l’épisode de<br />
l’éruption du volcan islandais, le blocage des aéroports<br />
européens a permis de parfaitement illustrer<br />
l’importance qu’ont pris les outils de<br />
communication visuelle pour les entreprises du monde<br />
entier. En effet, parfois coincés à des milliers de<br />
kilomètres de leur bureau, de nombreux professionnels<br />
se sont alors rabattus sur les moyens de communications<br />
vidéo pour continuer à travailler. Ainsi, les salles<br />
de visioconférence de Regus (le n°1 des centres<br />
d’affaires dans le monde) ont été prises d’assauts en<br />
Grande-Bretagne où la demande a doublé durant ces<br />
quelques jours (voir encadré). Cet événement révélateur<br />
s’inscrit dans une tendance de fond qui voit<br />
aujourd’hui les entreprises chercher à réduire le nombre<br />
de déplacements de leurs collaborateurs afin de réaliser<br />
des économies, et aussi parfois dans le souci de<br />
réduire leur empreinte carbone. <strong>Le</strong> Gartner prévoit une<br />
croissance du marché de la visioconférence de 17,8 %<br />
entre 2008 en 2013, pour une valeur qui devrait atteindre<br />
8,6 milliards de dollars en 2013. Toutefois, le recours<br />
aux solutions de visioconférence n’est pas du tout nouveau<br />
pour les grands comptes puisque ceux-ci ont<br />
investi depuis longtemps dans des équipements parfois<br />
haut de gamme pour équiper leurs salles de réunion.<br />
Non, ce qui est nouveau, c’est l’intérêt des PME pour<br />
ces solutions. Un intérêt libéré du frein budgétaire grâce<br />
à des formules de communications vidéo en mode<br />
managé, hébergé, ou en mode SaaS.<br />
Un bon accueil au<br />
mode services<br />
« Il y a vraiment deux mondes sur le marché aujourd’hui »,<br />
explique Gaël Tempier, PDG de Comiris, « d’un côté les<br />
grands comptes qui ont leur propres infrastructures, leurs<br />
data centers et qui intègrent directement la couche vidéo<br />
dans leur système d’information, de l’autre les PME<br />
qui s’orientent vers des propositions de services ». En<br />
effet, celles-ci permettent aux PME de bénéficier de<br />
solutions facturées par utilisateur (ou par salle) et par<br />
mois, ce qui change totalement leur façon d’appréhender<br />
la visioconférence. Ainsi Comiris, qui accompagne<br />
l’évolution de ce marché depuis1999, se tourne de plus<br />
en plus vers les PME tout en continuant à travailler avec<br />
les grands comptes au travers d’offres de transfert de<br />
compétences notamment. « Nous proposons aujourd’hui<br />
une solution hébergée, véritable vidéo-centrex, et une<br />
offre purement software disponible sur un portail »,<br />
détaille Gaël Tempier. Dans la première, l’intégrateur mutualise<br />
donc sa plate-forme et commercialise des équipements<br />
terminaux et le mobilier adapté. Dans la seconde,<br />
il vise à fournir une solution haut de gamme en ligne,<br />
accessible depuis n’importe quel PC ou équipement de<br />
visio, et simple d’utilisation. Désormais regroupées au<br />
sein de l’offre Connect Center (cf JDT 207), les solutions<br />
Comiris permettent par conséquent aux PME de disposer<br />
d’une solution de visio de qualité HD à partir de 50 €<br />
par mois (pour l’offre purement software qui s’appuie sur<br />
la technologie développée par Vidyo) et d’une offre de<br />
vidéo-centrex pour 475 € mensuels. « Nous avons aussi<br />
créé un service communautaire destiné à faciliter au<br />
maximum l’usage de nos solutions », ajoute Gaël Tempier.<br />
Déjà devenu un des principaux intégrateurs spécialisés<br />
dans les solutions de communication vidéo en<br />
Europe, Comiris a aujourd’hui de grosses ambitions.<br />
« Nous considérons que nous avons une véritable autoroute<br />
devant nous car le marché montre des signes de<br />
validation totale », se réjouit Gaël Tempier.<br />
29 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010
JDT210-P28-P35-Visio HR OKAG photo:Mise en page 1 12/05/2010 11:20 Page 30<br />
Dossier Visioconférence<br />
Par Hervé Reynaud<br />
Cas client : Mega<br />
International passe<br />
aux services hébergés<br />
Société de conseil en gouvernance informatique et éditeur<br />
de logiciels, Mega International disposait de solutions de<br />
visioconférence (Polycom) en interne depuis plusieurs<br />
années. « Mais il fallait des personnes formées pour maintenir<br />
cet équipement », explique Gill Grevet, directeur informatique<br />
et des services généraux, « en fin d’année dernière,<br />
j’ai appris qu’Arkadin, qui nous fournit déjà une solution<br />
d’audioconferencing, était en train de mettre en place une<br />
offre vidéo ». Après une période de tests de deux mois sur<br />
des PC dans les différentes filiales internationales du groupe,<br />
la solution a été installée en début d’année. « Nous avons<br />
été bluffés par la simplicité d’installation, d’utilisation, la solidité<br />
de la plate-forme, la fluidité de l’image et du son »,<br />
indique Gill Grevet. Aujourd’hui, pour les personnes qui disposent<br />
de la solution (responsables de services et collaborateurs<br />
éloignés), les appels vidéo ont remplacé les appels<br />
téléphoniques. L’élargissement du nombre de personnes<br />
bénéficiaires est d’ailleurs à l’étude.<br />
ILS ONT<br />
DIT<br />
Luc Hallion,<br />
directeur du<br />
développement<br />
chez Mitel<br />
<strong>Le</strong> service de téléprésence<br />
d’Orange Business<br />
Services propose un<br />
service de conciergerie.<br />
L’opérateur se dit<br />
‘téléprésence ready’ dans<br />
45 pays.<br />
<strong>Des</strong> prix accessibles à<br />
toutes les sociétés<br />
Comiris n’est pas seul à faire ce constat. Ainsi, l’intégrateur<br />
Foliateam (qui a également une activité d’opérateur<br />
de services) a fait évoluer son offre de visioconférence<br />
ces derniers mois vers le service. Alors qu’il<br />
proposait depuis plusieurs années l’installation et l’intégration<br />
de systèmes de salles, signant au passage<br />
de belles références comme Sanofi-Synthelabo ou encore<br />
la BNF, il s’oriente désormais vers une offre de<br />
services hébergés et managés. « Nous nous sommes<br />
aperçus que le coût représenté par l’achat d’une plate-forme<br />
constituait un frein trop important pour bon<br />
nombre de PME », explique Bruno David, directeur<br />
général, « par conséquent, nous avons décidé de mutualiser<br />
nos équipements pour proposer une offre qui<br />
permet de mixer de l’audioconférence, des outils de<br />
webconferencing et de la visioconférence en 1080 p ».<br />
En fonction du type de services demandés, Foliateam<br />
propose désormais de la communication vidéo à<br />
partir de 0,20 € la minute (pour du webconferencing<br />
sur PC), et de la visio classique à moins d’un euro la<br />
minute. Avec cette nouvelle offre, l’intégrateur espère<br />
atteindre 400 000 € de chiffre d’affaires d’ici la fin de<br />
l’année sur cette activité. <strong>Le</strong>s équipementiers télécoms<br />
fondent également de grosses ambitions sur la communication<br />
vidéo. Ainsi, Mitel propose des solutions<br />
depuis peu de temps. « Nous avons une offre de téléprésence<br />
qui permet d’avoir un contact eye to<br />
eye », décrit Luc Hallion, directeur du développement,<br />
« pour cela, nous nous appuyons sur les solutions développées<br />
par la société Magore, une de nos filiales ».<br />
Mitel a aussi lancé une offre pour le poste de travail,<br />
basée sur un PC et une webcam. Celle-ci s’inscrit dans<br />
le cadre de sa solution de communications unifiées<br />
nommée Unified Communicator Advanced. « Cette<br />
solution permet de voir son interlocuteur tout en pouvant<br />
utiliser les outils de travail collaboratif de manière<br />
simple », précise Luc Hallion. De son côté, Avaya veut<br />
être considéré comme un acteur de communication global,<br />
ce qui inclut la visioconférence. L’équipementier<br />
lancera dans quelques mois en France une offre de<br />
téléprésence en mode managé. Toute l’intelligence<br />
nécessaire à la gestion des flux vidéo est d’ailleurs déjà<br />
intégrée dans l’offre Aura Communication Manager. «Ce<br />
marché est stratégique pour nous », confie Gil<br />
Razafinarivo, ingénieur avant-vente spécialiste UC, « nous<br />
tavaillons aujourd’hui avec Polycom et Lifesize ».<br />
La visio, un puissant<br />
driver pour les débits<br />
chez les opérateurs<br />
Pour leur part, au travers des offres de communication<br />
visuelle, les opérateurs poursuivent aujourd’hui<br />
l’objectif de faire monter en débit leurs clients. « <strong>Le</strong><br />
marché de la communication vidéo est en plein essor »,<br />
explique Véronique Dompé-Valette, directrice du programme<br />
visioconférence chez Orange Business Services,<br />
« et demain, toutes les entreprises utiliseront<br />
l’image dans leur solution de communication, mais la<br />
qualité de la visio ne repose pas simplement sur les<br />
équipements, elle repose aussi sur le réseau, et c’est<br />
ce qui en fait aujourd’hui un véritable service ». Orange<br />
Business Services annonce d’ailleurs que son<br />
réseau a été mis à jour dans la perspective de transporter<br />
et gérer au mieux, et de bout en bout, les flux<br />
« Notre solution permet de voir<br />
son interlocuteur tout en<br />
pouvant utiliser les outils de<br />
travail collaboratif de manière<br />
simple ».<br />
Véronique<br />
Dompé-Valette,<br />
directrice du<br />
programme<br />
visioconférence<br />
chez Orange<br />
Business Services<br />
« La qualité de la visio ne<br />
repose pas simplement sur les<br />
équipements, elle repose aussi<br />
sur le réseau, et c’est ce qui en<br />
fait aujourd’hui un véritable<br />
service ».<br />
Pierre-Yves<br />
Rallet,<br />
directeur<br />
marketing de SFR<br />
Business Services<br />
« Nous allons pousser<br />
particulièrement les grands<br />
écrans, les caméras full HD et la<br />
qualité sonore HD et, bien<br />
entendu, nous demanderons à<br />
nos clients de prendre si<br />
possible des liens IP chez nous ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />
30
Expert en solutions de communication visuelle<br />
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2
JDT210-P28-P35-Visio HR OKAG photo:Mise en page 1 12/05/2010 11:20 Page 32<br />
Dossier Visioconférence<br />
Par Hervé Reynaud<br />
ILS ONT<br />
DIT<br />
Nic Cantuniar,<br />
vice-président<br />
Europe de Cable &<br />
Wireless<br />
visio. « Aujourd'hui, nous offrons avec cette qualité une<br />
couverture mondiale et nous sommes déjà ‘téléprésence<br />
ready’ dans 45 pays », explique Véronique Dompé-Valette.<br />
En proposant un service complet, OBS dit<br />
vouloir libérer les usages autour de la visio. L’opérateur<br />
s’appuie notamment sur son offre Open Videopresence,<br />
lancée en fin d’année dernière. Il s’agit d’une<br />
solution hébergée, de type vidéo-centrex, donnant<br />
accès depuis un portail à des sessions de visio en HD.<br />
<strong>Le</strong> service est utilisable depuis n’importe quel terminal<br />
et permet des réservations à l’avance (un service<br />
de conciergerie est également disponible en cas de<br />
besoin pour mettre en relation les autres participants,<br />
par exemple). OBS utilise les solutions Polycom et Tandberg<br />
pour ce service qui est facturé entre 259 et 489 €<br />
par mois et par salle en fonction des usages. L’opérateur<br />
dispose par ailleurs d’une offre de téléprésence<br />
immersive (avec du matériel Cisco), plutôt destinée aux<br />
grandes entreprises. Dans ce cadre, OBS prend en charge<br />
l’installation dans les entreprises et propose des<br />
services de conciergerie et des services b to b. De son<br />
côté, SFR Business Team vient de lancer un nouveau<br />
service de visioconférence courant mai, en mode managé.<br />
« Il s’agit d’une solution IP avec un coût locatif<br />
à la salle », explique Pierre-Yves Rallet, directeur marketing,<br />
« nous fournissons et installons le matériel chez<br />
nos clients et nous exploitons le service ». Pour l’heure,<br />
le coût annoncé est compris entre 500 et 1000 €<br />
par mois et par salle en fonction du type de caméras<br />
et d’écrans installés (de la caméra HD pour PC aux<br />
grands écrans de salles de visio). <strong>Des</strong> équipements de<br />
télé présence peuvent aussi être loués, mais à un prix<br />
supérieur. « Nous allons pousser particulièrement les<br />
grands écrans, les caméras full HD et la qualité sonore<br />
HD », explique Pierre-Yves Rallet, « et, bien entendu,<br />
nous demanderons à nos clients de prendre si possible<br />
des liens IP chez nous ». S’appuyant sur du matériel<br />
Polycom, cette solution fait partie désormais de<br />
l’offre globale SFR Business Conferencing qui comprend<br />
également du webconferencing.<br />
De multiples usages à<br />
développer<br />
Cable & Wireless, qui travaille lui aussi avec Regus,<br />
commercialise quant à lui une offre baptisée MVC (Multimedia<br />
Video Conference). Il s’agit d’une suite de services<br />
associant principalement la connexion, des<br />
plates-formes multiservices et un service de conciergerie.<br />
MVC tourne désormais sur les dernières générations<br />
de plates-formes multiservices. « Aujourd’hui,<br />
« Aujourd’hui, les nœuds de<br />
notre réseau sont intelligents,<br />
et les fournisseurs de<br />
hardware, comme Cisco ou<br />
Polycom, s’appuient sur cette<br />
intelligence qui permet aux<br />
utilisateurs de se connecter<br />
beaucoup plus simplement, en<br />
donnant simplement une<br />
adresse IP par exemple ».<br />
Patrick Cason,<br />
directeur<br />
marketing et<br />
commercial pour<br />
l’Europe du Sud chez<br />
Easynet<br />
« Aujourd’hui, les<br />
constructeurs disent qu’il est<br />
possible de communiquer en<br />
vidéo sans difficulté, mais il y<br />
a quand même des problèmes<br />
d’interopérabilité ».<br />
Nicolas <strong>Le</strong>moine,<br />
vice-président<br />
France et Europe du<br />
Sud chez aT&T<br />
« Nos clients sont à la<br />
recherche de solutions qui<br />
intègrent le matériel, la<br />
maintenance, l’infrastructure<br />
réseau et les services de<br />
réservation de salles et de<br />
conciergerie ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />
32
JDT210-P28-P35-Visio HR OKAG photo:Mise en page 1 12/05/2010 11:21 Page 33<br />
ILS ONT<br />
DIT<br />
Francesco Serra,<br />
vice-président<br />
Europe du Sud chez<br />
Polycom<br />
Regus démocratise la visio<br />
Regus, le n°1 des centres d’affaires<br />
dans le monde (1000 centres dans<br />
80 pays), s’oriente de plus en plus vers<br />
les services de visioconférence managés.<br />
Il dispose déjà de 2500 points de<br />
visio dans le monde (700 dans ses<br />
propres centres et le reste grâce à des<br />
partenariats). « Toutes ces salles sont<br />
réservables à distance », explique<br />
Olivier de la Valette, directeur général<br />
Europe du Sud. Par ailleurs, Regus dispose<br />
de 15 salles de téléprésence et<br />
prévoit d’en ouvrir autant à la fin de ce<br />
trimestre. « Nous souhaitons démocratiser<br />
la téléprésence », poursuit Olivier<br />
de la Valette, « nos clients n’ont pas besoin<br />
d’être technophiles, nous nous<br />
occupons de tout, ils peuvent venir 5<br />
minutes avant le début de la session ».<br />
Chez Regus, la salle de visio classique<br />
coûte 199 €/heure. <strong>Le</strong> prix de la salle<br />
de téléprésence dépend du nombre de<br />
participants. Regus est équipé avec du<br />
matériel Polycom (HDX 7000 et HDX<br />
4000 pour les postes individuels) et travaille<br />
aussi avec Cable&Wireless.<br />
Olivier de Lavalette,<br />
Directeur général Europ du sud de regus<br />
« <strong>Le</strong>s opérateurs veulent<br />
aujourd’hui développer leurs<br />
offres de services managés<br />
(…) ils s’orientent vers des<br />
services ‘on-demand’ et nous<br />
travaillons avec eux sur ce<br />
type d’offres ».<br />
OLivier Baraquin,<br />
directeur général<br />
de Tandberg France<br />
« Nous voulons proposer les<br />
plates-formes de vidéocollaboration<br />
les plus ouvertes<br />
possibles, car aujourd’hui il<br />
faut donner aux entreprises la<br />
possibilité de communiquer<br />
par l’image quel que soit le<br />
système ».<br />
Bruno Delamarre,<br />
directeur EMEA<br />
de Vidyo<br />
« L’idée de communications<br />
‘video as a service’ est en<br />
train de décoller, car il y a eu<br />
toujours eu sur ce marché une<br />
énorme barrière technologique<br />
et financière ».<br />
les nœuds de notre réseau sont intelligents », explique<br />
Nic Cantuniar, vice-président Europe, « et les fournisseurs<br />
de hardware, comme Cisco ou Polycom,<br />
s’appuient sur cette intelligence qui permet aux utilisateurs<br />
de se connecter beaucoup plus simplement,<br />
en donnant simplement une adresse IP par<br />
exemple ». L’opérateur entend profiter de la rupture<br />
technologique que représente à ses yeux la télé présence<br />
pour développer son activité de solutions de communication<br />
visuelle. En la matière, il a déjà quelques<br />
clients prestigieux dans les secteurs de la finance et<br />
de l’assurance notamment, mais aussi dans le domaine<br />
public, puisque l’opérateur a aidé la Cour Suprême (en<br />
Grande-Bretagne) à bâtir un programme reposant sur<br />
du vidéoconferencing pour interroger des criminels dans<br />
des délais plus courts, afin de rendre ses décisions de<br />
justice plus rapidement. Easynet, pour sa part, a lancé<br />
une solution administrée de télé présence baptisée<br />
Managed Virtual Meeting. Dans cette offre,<br />
l’opérateur pousse surtout son service de réservation<br />
de salles et de conciergerie en s’appuyant sur son<br />
VNOC de Londres. « Aujourd’hui, les constructeurs disent<br />
qu’il est possible de communiquer en vidéo sans<br />
difficulté, mais il y a quand même des problèmes d’interopérabilité<br />
», explique Patrick Cason, directeur marketing<br />
et commercial pour l’Europe du Sud, « par conséquent,<br />
il faut des services de réservation de salles et<br />
de conciergerie performants ». Accessible depuis un<br />
portail extranet, le service de conciergerie d’Easynet<br />
s’occupe de valider la comptabilité des équipements<br />
de chacun des participants. Aujourd’hui, EDF compte<br />
parmi les références d’Easynet. AT&T est lui<br />
aussi en train de développer considérablement son offre<br />
de services autour de la télé présence. L’opérateur équipe<br />
d’ailleurs un certain nombre d’hôtels Mariott à travers<br />
le monde (ce n’est pas encore le cas en France).<br />
« Nos clients sont à la recherche de solutions qui intègrent<br />
le matériel, la maintenance, l’infrastructure réseau<br />
et les services de réservation de salles et de<br />
conciergerie », explique Nicolas <strong>Le</strong>moine, vice-président<br />
France et Europe du Sud, « c’est très clairement<br />
la tendance et nous accompagnons la migration de nos<br />
clients de l’exploitation par eux-mêmes de leur équipement<br />
de visio à l’externalisation ». Pour proposer<br />
toute cette palette de services, l’opérateur s’appuie<br />
sur son réseau MPLS. Parallèlement, il propose aux<br />
PME, grâce à son offre AT&T Connect, des services<br />
de communication vidéo et de partage de documents<br />
en mode cloud, uniquement destinés aux<br />
postes de travail.<br />
<strong>Des</strong> nouveaux acteurs<br />
s’ajoutent aux<br />
« historiques »<br />
<strong>Le</strong>s acteurs historiques de la visio s’adaptent eux aussi<br />
à l’évolution du marché vers les services managés<br />
et hébergés. Polycom, Tandberg et consorts travaillent<br />
ainsi de plus en plus avec les opérateurs. « <strong>Le</strong>s opérateurs<br />
veulent aujourd’hui développer leurs offres<br />
de services managés et s’appuient sur nous pour la<br />
fourniture du matériel et pour les services de déploiement,<br />
notamment en matière de téléprésence »,<br />
explique Francesco Serra, vice-président Europe du<br />
Sud chez Polycom, « ils s’orientent vers des services<br />
‘on-demand’ et nous travaillons avec eux sur ce type<br />
d’offres ». Dans ce contexte, Polycom essaie de res-<br />
33 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010
JDT210-P28-P35-Visio HR OKAG photo:Mise en page 1 12/05/2010 11:21 Page 34<br />
Dossier Visioconférence<br />
Par Hervé Reynaud<br />
SFR Business Team propose (avec du matériel Polycom)<br />
plusieurs offres de visio pour les entreprises ; ici, l’écran duo.<br />
BT équipe Tommy<br />
Hilfiger<br />
BT vient de signer un contrat de 5<br />
ans avec la société de création de<br />
mode Tommy Hilfiger pour la fourniture<br />
d’une solution de conférence<br />
vidéo, en service managé, qui inclura<br />
les premières cabines d’essayage virtuelles<br />
de l’industrie textile, reposant<br />
sur une technologie développée<br />
conjointement avec Tandberg. Ces<br />
cabines virtuelles permettront une<br />
Tommy Hilfinger<br />
communication et une collaboration<br />
instantanée en face-à-face entre les stylistes de Tommy Hilfiger et les<br />
usines de confection. La solution connectera les bureaux d’Amsterdam,<br />
New York, Hong Kong et Tokyo. Elle devrait par la suite être<br />
élargie à d’autres sites du groupe. La technologie des cabines<br />
d’essayage virtuelles, basée sur la solution Unified Communications<br />
Video de BT, inclut des accessoires tels que les caméras mobiles et du<br />
matériel d’enregistrement. <strong>Le</strong> contrat inclut deux systèmes de téléprésence<br />
T3 de Tandberg et un système de téléprésence T1. Tommy<br />
Hilfiger bénéficiera par ailleurs de l’offre One Source for Tandberg<br />
de BT, une offre de services managés qui inclut une assistance 24/7,<br />
la programmation et le lancement automatique d’appels téléphoniques,<br />
la maintenance sur site, un système de contrôle proactif et<br />
des diagnostics télécommandés.<br />
ter innovant et a développé le codec H264 High Profile<br />
destiné à réduire le besoin de bande passante<br />
de 50 %. Polycom fournit aussi des services de<br />
conciergerie basés sur son propre VNOC. « La<br />
vidéo-collaboration prend le virage des services,<br />
en mode centrex et à travers des VPN mais aussi<br />
avec des systèmes plus ouverts », explique de<br />
son côté Olivier Baraquin, directeur général<br />
de Tandberg pour la France, « dans ce<br />
contexte, nous voulons proposer les<br />
plates-formes de vidéo-collaboration<br />
les plus ouvertes<br />
possibles,<br />
car aujourd’hui<br />
il faut<br />
donner aux entreprises<br />
la possibilité<br />
de communiquer par l’image quel que<br />
soit le système ». Ainsi, Tandberg travaille avec<br />
Comiris pour sa solution de vidéo-centrex et<br />
avec les opérateurs. Par ailleurs, Tandberg a lancé<br />
en avril sa solution Tandberg Advanced Media<br />
Gateway, qui est une passerelle de communication<br />
vidéo HD entre Microsoft OCS et les solutions<br />
standards de communication vidéo et de téléprésence<br />
du marché. Cette passerelle est aujourd’hui<br />
la parfaite illustration de la stratégie de<br />
Tandberg de jouer un rôle de facilitateur de la vidéo-collaboration<br />
en entreprise. Cette notion de<br />
facilitation et de simplification des communications<br />
vidéo est aussi le leitmotiv de Vidyo qui cherche<br />
surtout à innover sur la partie software. « L’idée<br />
de communications ‘video as a service’ est en train<br />
de décoller, car il y a eu toujours eu sur ce marché<br />
une énorme barrière technologique et financière<br />
», explique Bruno Delamarre, directeur<br />
EMEA, « principalement parce-que les acteurs<br />
historiques de la visio sont des acteurs<br />
du hardware ». Ainsi, Vidyo<br />
s’est créée sur le constat<br />
qu’il fallait proposer au<br />
marché un service plus<br />
flexible, c’est-à-dire software,<br />
et sur internet. Aujourd’hui,<br />
Vidyo propose un<br />
service de communication vidéo<br />
HD accessible avec un PC et<br />
une webcam, en point à point ou en multipoint. <strong>Le</strong><br />
service permet aussi l’échange de documents et<br />
la maîtrise des annuaires. Vidyo fournit sa solution<br />
soit en OEM (par exemple à Google pour le<br />
service GMail Video), soit en mode indirect sur des<br />
serveurs, soit en mode hébergé pour différents<br />
types de clients (entreprises, opérateurs, intégrateurs<br />
comme Comiris). « Mais attention, il y a<br />
une énorme révolution technologique derrière<br />
notre solution, en matière de compression et de<br />
routage vidéo », indique Bruno Delamarre. En effet,<br />
Vidyo a développé le codec H264 SVC (Scalable<br />
Video Coding), qui permet un encodage multi-trames,<br />
alors que les autres acteurs utilisent le<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />
34
JDT210-P28-P35-Visio HR OKAG photo:Mise en page 1 12/05/2010 11:21 Page 35<br />
ILS ONT<br />
DIT<br />
Thomas Boudier,<br />
vice-président<br />
exécutif d’Arkadin<br />
« La solution de Vidyo va nous<br />
permettre d’offrir de la<br />
vidéoconférence sous un mode<br />
de services, ainsi, nos clients<br />
pourront avoir une qualité de<br />
communications vidéos<br />
professionnelle sans investir<br />
dans l’achat d’équipements ».<br />
Renaud Ghia,<br />
PDG de Tixeo<br />
« La possibilité de se retrouver<br />
dans des salles de réunion<br />
virtuelles en 3D apporte un<br />
côté ludique et améliore la<br />
collaboration ».<br />
H264 AVC (Advanced Video Coding), qui ne permet<br />
d’encoder qu’une trame à la fois. Et aujourd’hui, avec<br />
sa solution, Vidyo est sur tous les fronts. Il discute<br />
avec les opérateurs, notamment avec Orange Business<br />
Services, avance sur le concept de centres d’appels<br />
vidéo, et a même été choisi par Intel et Sanyo<br />
pour la démonstration de l’usage des vidéoconférences<br />
sur les smartphones lors du dernier CES de<br />
Las Vegas.<br />
La 3D, prochaine étape<br />
de la vidéo conférence<br />
Un des derniers contrats en date signés par Vidyo<br />
concerne Arkadin. En effet, le spécialiste de l’audio<br />
et du webconferencing est en train de compléter son<br />
offre par du videoconferencing. « La solution de Vidyo<br />
va nous permettre d’offrir de la vidéoconférence<br />
sous un mode de services », explique Thomas<br />
oudier, vice-président exécutif, « ainsi, nos clients<br />
pourront avoir une qualité de communication vidéo<br />
professionnelle sans investir dans l’achat d’équipements<br />
». Arkadin s’apprête à lancer le service en<br />
France en proposant une facturation par utilisateur<br />
et par mois, avec comme objectif final de pouvoir<br />
ficeler une offre complète de communications unifiées<br />
de qualité professionnelle dans quelques<br />
temps. Vidyo a sans doute fait franchir un palier au<br />
marché ces derniers mois, toutefois le vent de l’innovation<br />
n’est pas prêt de s’arrêter. Tixeo, une société<br />
montpelliéraine, travaille sur des solutions de<br />
vidéoconférence qui intègreront la 3D. En effet, Tixeo<br />
propose aujourd’hui une offre de webconferencing<br />
en 2D et 3D, et va prochainement lancer la 3D sur<br />
la partie videoconferencing, destinée aux salles de<br />
réunion et aux postes de travail. Baptisée WorkSpace3D.3.0,<br />
la solution dispose de fonctions assez<br />
riches en termes de collaboration (partage applications,<br />
échange de bureau, échange de fichiers). L’offre<br />
est fournie en mode SaaS (à des tarifs allant de 177 €<br />
à 299 €) ou en mode serveur (à partir de 4 640 € par<br />
an) sur le réseau interne du client. « La possibilité<br />
de se retrouver dans des salles de réunion virtuelles<br />
en 3D apporte un côté ludique et améliore la collaboration<br />
», explique Renaud Ghia, PDG. Mais Tixeo,<br />
qui compte déjà parmi ses clients des grands<br />
comptes comme Airbus ou encore le CNRS, ne<br />
compte pas s’arrêter en si bon chemin. L’adaptation<br />
de ses solutions aux écrans 3D, puis plus tard, à l’holographie,<br />
est déjà envisagée. ■<br />
Cisco soutient la téléprésence as a service<br />
<strong>Le</strong> rachat de Tandberg a sans<br />
de visioconférence, il fallait intégrer les<br />
conteste été l’événement le plus<br />
salles dans un environnement confortable<br />
retentissant et le plus commenté du<br />
marché des solutions de communications<br />
vidéo ces derniers mois. Force<br />
est aujourd’hui de constater qu’il<br />
s’inscrit dans une stratégie très claire<br />
de la part de Cisco : pousser les solutions<br />
de téléprésence et travailler avec<br />
et les associer à un réseau d’une qualité<br />
permettant d’offrir des garanties et une<br />
évolutivité », explique Marco Hormazabal.<br />
Cisco travaille par conséquent en collaboration<br />
avec les opérateurs. D’ailleurs,<br />
Orange Business Services s’apprête à lancer<br />
avec l’équipementier une offre de téléprésence<br />
les opérateurs. « L’acquisition de<br />
as a service. Mieux, Cisco a réuni ce<br />
Tandberg est très importante pour<br />
nous », explique Marco Hormazabal,<br />
en charge des ventes des solutions<br />
vidéo et téléprésence, « elle trouve<br />
tout son sens dans notre volonté de<br />
faciliter l’accès aux vidéo-communications,<br />
Marco Hormazabal<br />
printemps à Paris une dizaine d’opérateurs<br />
pour discuter de la meilleure manière de<br />
mettre en place un réseau de communication<br />
vidéo avancé, reposant principalement<br />
sur les réseaux MPLS. Ce consortium, baptisé<br />
Telepresence Exchange, a pour objectif<br />
et notamment à la téléprésence ». A tel point<br />
que toute la gamme Tandberg va désormais s’appeler<br />
Cisco Telepresence, au sein d’une entité qui a été renommée<br />
Telepresence Technology Group. « <strong>Le</strong>s entreprises<br />
ont compris que, pour avoir une bonne expérience<br />
de fournir un réseau dédié pour la visio et la téléprésence.<br />
« Nous travaillons sur le sujet avec Cable & Wireless aux<br />
Etats-Unis mais surtout, nous sommes en phase d’expérimentation<br />
en France avec Orange », indique Marco<br />
Hormazabal.<br />
35 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010
JDT210-P36-Nominations OKAG:JDT193 11/05/2010 12:31 Page 36<br />
Nominations<br />
les gens & les chiffres<br />
AXIALYS<br />
Nominations et promotions au sommet<br />
d’Axialys. C’est d’abord Bruno Mazouz qui<br />
devient Directeur des sites BtoC du groupe<br />
(reductel.com et jibtel.com). Après avoir<br />
fondé et dirigé la SSII D.M.D, puis avoir<br />
intégré le groupe Centenium comme<br />
directeur d’une filiale, il est arrivé ensuite<br />
chez Axialys. Il est titulaire d’un diplôme<br />
d’Ingénieur de l’ESIEA Paris.<br />
Arrivée majeure également au poste de<br />
Directeur du développement<br />
International que celle de Florent Verney.<br />
Celui-ci, titulaire d’un Master en<br />
Sciences et d’un Master en Management<br />
de Projets Européens et Innovations<br />
Technologiques de l’ISTIA et après<br />
diverses expériences dans le web, fut au<br />
sein du groupe Goadv Responsable du<br />
développement Europe, puis à partir de<br />
2008 Directeur du développement Europe<br />
chez J2 Global. Après ces deux<br />
nominations, deux promotions en la<br />
personne de Nicolas Bougues,<br />
jusqu’ici Directeur Technique, qui devient<br />
DG adjoint auprès de Sacha Doliner,<br />
tandis que le frère de ce dernier,<br />
Michaël de son prénom, devient<br />
lui aussi DG adjoint. Ingénieur FIIFO<br />
(Orsay/Paris XI) et titulaire d’un Master<br />
de Management Général des<br />
Organisations de l’IFG (Paris X), Nicolas<br />
Bougues fut d’abord ingénieur<br />
informatique et télécoms en 1996, chez<br />
Gibbon Informatique, puis DataImage. En<br />
1999, il a cofondé Axialys Networks,<br />
avant qu’elle devienne une filiale du<br />
Groupe Axialys dont il a pris la direction<br />
technique. Pour sa part, Michaël<br />
Doliner a intégré Axialys en 2002 après<br />
diverses expériences commerciales,<br />
notamment dans la finance. D’abord<br />
Responsable du Développement, il<br />
accède deux ans plus tard au poste de<br />
Directeur Associé en charge des Ventes.<br />
Il est titulaire d’un Master de<br />
Management Général des Organisations<br />
de l’IFG lui aussi.<br />
BSO Network<br />
Solutions<br />
Celui qui se baptise le « Premier Next<br />
Generation Operator » (à la fois opérateur<br />
Réseau, Intégrateur et Hébergeur), vient<br />
d’annoncer la nomination de François<br />
Devienne au poste de Directeur<br />
Technique International. Après 10 ans d’un<br />
parcours riche auprès d’acteurs majeurs<br />
des télécoms et de la sécurité tels que<br />
Cisco, BT Global Services, Netasq,<br />
Radware ou Brocade, celui-ci doit<br />
poursuivre « la stratégie d’innovation et<br />
d’excellence technique » des directions<br />
techniques qui l’ont précédées. On lui<br />
demande d’organiser les forces<br />
techniques, d’assurer une réelle cohérence<br />
de l’offre et de veiller à la constitution<br />
d’une équipe unifiée. Avant son arrivée<br />
chez BSO Network Solutions, il était de fin<br />
2008 à 2010, Directeur des Services<br />
Clients et des Systèmes d'Information chez<br />
Netasq. Il possède un diplôme d'Ingénieur<br />
de Telecom Lille et d’un Master en Gestion<br />
de la Solvay Business School - Université<br />
Libre de Bruxelles.<br />
Mobile Iron<br />
Kees van Veenendaal vient de<br />
rejoindre MobileIron, start-up spécialisée<br />
dans les solutions de gestion de flottes de<br />
Smartphones d’entreprises, au poste de<br />
vice-président et directeur général. La<br />
jeune pousse explique qu’en confiant à<br />
Kees van Veenendaal ces postes à haute<br />
responsabilité, elle s’adjoint les services<br />
d’un professionnel chevronné susceptible<br />
de piloter efficacement ses opérations<br />
dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient<br />
et Afrique). <strong>Le</strong> nouvel arrivant dispose en<br />
effet de plus de 25 ans d’expérience dans<br />
la mise en place et l’animation d’équipes<br />
commerciales performantes et de réseaux<br />
de distribution dans toute la zone EMEA.<br />
Avant de rejoindre MobileIron, il était viceprésident<br />
des ventes Monde chez Trapeze<br />
Networks, et auparavant encore viceprésident<br />
des ventes EMEA chez Extreme<br />
Networks.<br />
Polycom<br />
Francesco Serra vient d’être<br />
nommé Vice Président Europe du Sud de<br />
Polycom, l’un des grands noms en matière<br />
de solutions de communication audio,<br />
vidéo et de téléprésence. A ce rang, il<br />
prend en charge les filiales française,<br />
italienne, espagnole et portugaise du<br />
groupe. Sa principale mission ? Assurer<br />
le développement de l’activité du groupe<br />
dans ces contrées via la mise en place<br />
d’une approche locale, adaptée aux<br />
besoins spécifiques des entreprises. Outre<br />
l’organisation et le contrôle des forces de<br />
vente et de la distribution, il prend aussi la<br />
responsabilité du déploiement au niveau<br />
local de la stratégie POCN, lancée début<br />
2010, dont l’objectif est la constitution<br />
d’un réseau d’alliances pour proposer une<br />
solution de collaboration intégrée, ouverte<br />
et interopérable. F. Serra est diplômé de<br />
l’ISG Cycle Multinational, et a occupé des<br />
fonctions commerciales et de direction<br />
chez plusieurs constructeurs télécoms, de<br />
Sagem à la Division ICN de Siemens, en<br />
passant par Avaya, dont il a pris la<br />
direction commerciale pour la France en<br />
2008.<br />
TR Services<br />
TR Services, intégrateur et opérateur de<br />
services IT, vient de désigner son Directeur<br />
du Département Courants Faibles en la<br />
personne d’Alain Deudon. A la tête<br />
d’un département concentré sur trois<br />
marchés cibles que sont la création de<br />
data centers, la vidéosurveillance et<br />
l’intrusion, ce diplômé du CNAM dispose<br />
d’un parcours à la fois technique et<br />
commercial. Une expérience acquise au<br />
long des 20 ans de sa carrière dans le<br />
monde de l’informatique, des réseaux et<br />
du câblage. Avant de rejoindre TR<br />
Services, il a rempli des missions<br />
similaires notamment auprès de PMH,<br />
d’Olivetti ou encore d’Ineo. Dernièrement,<br />
avant son arrivée chez TR Services, il était<br />
Directeur Commercial Grands Comptes<br />
chez APM France.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />
36
Projet1:Mise en page 1 17/05/2010 10:51 Page 1
JDT210-P38- PEM Palm OKAG:PRISE en MAIN 11/05/2010 12:33 Page 38<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
Palm Pixi<br />
PRISE EN MAIN<br />
Il a tout d’un grand<br />
Malgré son nom à la consonance enfantine, il ne faut pas s’y tromper : le Pixi est un smartphone très complet. <strong>Le</strong><br />
combiné, très réussi, souffre d’une batterie aux capacités particulièrement faibles.<br />
•Son interface<br />
• Son mode ‘hot spot’ WiFi<br />
•Sa batterie<br />
•L’absence de port<br />
microSD<br />
<strong>Le</strong> « bouton » tactile qui<br />
permet de naviguer. Très<br />
original et très déroutant<br />
lors de la première prise<br />
en main mais l’habitude<br />
vient très vite.<br />
<strong>Le</strong> Style du téléphone est<br />
très innovant. Palm a réussi<br />
à conserver son identité tout<br />
en proposant un produit très<br />
réussi en matière de design.<br />
La manière d’ouvrir la coque<br />
en témoigne à elle seule. <strong>Le</strong><br />
fabricant propose par<br />
ailleurs de nombreuses<br />
coques pour personnaliser le<br />
combiné.<br />
<strong>Le</strong>s très petites touches du<br />
clavier occupent un tiers<br />
de la face avant du<br />
téléphone. Ses dimensions,<br />
très serrées, ne donnent<br />
pas forcément l’occasion<br />
de s’en servir avec les<br />
deux mains.<br />
Opération réussie pour Palm. Après avoir lancé son Pré, le fabricant californien<br />
propose un terminal monobloc : le Pixi. Tout en conservant l’identité développée<br />
dans ses précédents combinés – Tréo et Centro- le constructeur a emprunté<br />
une nouvelle voie. Léger, le Pixi, construit d’un seul bloc, offre malgré<br />
sa sobriété, un design très actuel. Sur le plan purement physique, l’élément le plus<br />
surprenant reste sa coque. Son dispositif d’ouverture, très étonnant, permet très rapidement<br />
d’intégrer sa carte SIM dans le Pixi, un mobile pour lequel Palm a fait le choix<br />
d’une double interaction, avec l’écran d’une part et avec le clavier. L’écran, assez lumineux,<br />
s’avère un peu trop petit, mais suffisant pour sélectionner les mots ou les icônes avec<br />
une grande précision. Sa capacité multipoint donne également la possibilité d’agrandir<br />
une page web ou une photo en resserrant ou en écartant les doigts sur l’écran. <strong>Le</strong><br />
clavier, très proche de celui du Centro, possède des touches de petite taille, mais légèrement<br />
bombées de manière à faciliter la composition des messages. Ses dimensions<br />
restreintes favorisent toutefois l’utilisation à une main plutôt qu’à deux. L’interface s’avère<br />
une réelle surprise. Elaborée à partir de webOS, le système d’exploitation de Palm, l’interaction<br />
avec le terminal est innovante. Une touche tactile au bas de l’écran permet<br />
par exemple de réduire la taille d’une application lorsqu’elle est lancée. Ce procédé permet<br />
de laisser sur l’écran d’accueil plusieurs applications ouvertes en même temps.<br />
<strong>Le</strong> terminal, grâce à son mode multitâche, les gère sans problème. Pour fermer les programmes<br />
ouverts, il suffit de la sélectionner puis de la faire glisser hors de l’écran. La<br />
configuration d’un compte e-mail, pensée pour être d’une grande simplicité, s’avère<br />
également un jeu d’enfant. L’envoi d’un courriel avec une pièce jointe s’effectue, par<br />
ailleurs, en quelques touches, sans aucune plongée dans le menu.<br />
<strong>Le</strong> constructeur n’a, en revanche pas consacré autant de<br />
soins aux fonctions photo et vidéo du terminal. L’appareil<br />
photo (2 Mpixels) s’avère insuffisant. Si les images<br />
affichent un bon respect des couleurs, les contours<br />
des sujets, après un seul zoom, deviennent très vite<br />
pixélisés. Pourtant, l’appareil se déclenche très vite<br />
et sans bruit. En mode caméra, les images apparaissent<br />
fluides mais d’une assez piètre qualité.<br />
Côté musique, le terminal affiche des capacités<br />
assez sommaires. Lorsque que le baladeur est lancé,<br />
les pochettes placées sur la tranche droite permettent<br />
d’identifier les titres et les noms des artistes. La<br />
capacité de stockage embarquée, de 8 Go, s’avère<br />
confortable. Très connecté, le terminal, compatible<br />
3G, permet de naviguer sur le Web sans soucis. L’une<br />
des applications téléchargeables depuis le kiosque de<br />
Palm permet notamment de transformer le Pixi en<br />
point d’accès WiFi, à partager autour de soi. <strong>Le</strong> seul<br />
défaut de l’appareil réside dans batterie. Sa capacité,<br />
médiocre, permet difficilement de dépasser les 30<br />
heures, et encore, à condition de passer très peu de<br />
communications.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
LA CONCURRENCE<br />
Motorola Milestone<br />
499 €<br />
Nokia N97 mini<br />
549 €<br />
à partir de<br />
€ 29 (pack opérateur)<br />
Dimensions/poids : 111 x 54,9 x 10,9 mm/107,7 g<br />
Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi<br />
802.11b/g<br />
Ecran : tactile, 2,6 pouces, 256 000 couleurs, résolution<br />
320 x 400 pixels<br />
Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0<br />
Mémoire : 8 Go<br />
OS/Processeur : Palm webOS/Qualcomm 600 MHz<br />
Autres caractéristiques : appareil photo 2 Mpixels, flash LED,<br />
geo-tagging, a-GPS, baladeur audio (MP3, WAV, eAAC+) et vidéo<br />
(MP4, H.264, H.263), lecture documents, accéléromètre, e-mail<br />
en mode push<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />
38
JDT-Abo-Correc:JDT 04/03/2010 15:19 Page 16<br />
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Projet2:Mise en page 1 30/10/2009 16:06 Page 1<br />
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JDT202-P01 Couvertu<br />
N° 202 - Décembre 2009 - 21 ème année<br />
Dossier spécial<br />
Collectivités Locales<br />
Que faire avec<br />
le très haut débit ?<br />
compte rendu cartes 2009<br />
La carte ne connaît<br />
pas la crise<br />
Marché<br />
Focus<br />
La visio s’installe sur<br />
le poste de travail<br />
La Télévision Mobile<br />
Personnelle<br />
à l’heure<br />
du dénouement<br />
Philippe Houdouin,<br />
PDG de Keyyo<br />
Livephone Orange<br />
<strong>Le</strong> mensuel des convergences IT - www.jdt.fr<br />
Nouveautés<br />
<strong>Le</strong>s mobiles<br />
de Noël<br />
Nokia 6700 Slide<br />
3G+, APN 5 Mpix, MM<br />
Téléphone<br />
à image<br />
Netgear ProSafe WNDAP350 Cisco Flip<br />
Hotspot multi-bande<br />
Caméra<br />
connectée<br />
Samsung Galaxy Spica<br />
3G+, WiFi, APN 3,2 Mpix, Android<br />
« En 2010, nous allons nous concentrer<br />
sur notre infrastructure technique »<br />
HTC Ta t o<br />
3G+, WiFi, APN 3,2 Mpix, a-GPS, Android<br />
Sony Eric son Xperia Purene s<br />
3G+, radio, MP3, conciergerie<br />
Oui, je m’abonne au magazine<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />
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Nom<br />
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JDT210-P40-Nvx Prods Mobiles OKAG:JDT193 12/05/2010 10:46 Page 40<br />
<strong>Le</strong>s mobiles<br />
nouveaux produits<br />
Montre GSM VEA Widget<br />
James Bond ou Max la menace ?<br />
Drôlement sophistiquée cette Widget réalisée par VEA, un<br />
spécialiste du genre, qui la qualifie de « montre GSM la<br />
plus fine au monde ».<br />
Dédiée aux jeunes,<br />
geeks et autres<br />
amateurs de produits<br />
sortant de l’ordinaire,<br />
elle réussit son pari<br />
de réunir dans un<br />
boitier minuscule<br />
assorti d’un écran<br />
couleur TFT et<br />
tactile,<br />
énormément de<br />
fonctionnalités et de<br />
Widgets développés en JAVA<br />
(d’où son nom). Dans son registre, difficile<br />
en effet de faire plus complet avec même des<br />
fonctions photo/vidéo, et la compatibilité Bluetooth.<br />
€ 350<br />
RIM Blackberry<br />
Pearl 3G<br />
Compact et<br />
style<br />
Dernier avatar de la série des smartphones<br />
BlackBerry, le Pearl 3G mesure moins de<br />
50 mm de large et ne pèse que 93 g. Mais<br />
sous ses lignes classieuses, il a plus d’un<br />
atout dans son jeu. Combinant prise en charge<br />
des réseaux 3G (UMTS/HSDPA) et Wi-Fi<br />
(y compris n), doté d’un trackpad accompagné<br />
soit d’un clavier Qwerty 20 touches (9100),<br />
soit d’un clavier téléphonique classique, il offre<br />
une autonomie en discussion 5 h 30, le GPS<br />
en standard et un APN 3,2 MPx avec flash et<br />
fonction vidéo. Sans oublier qu’il est disponible<br />
dans divers coloris pour le plus grand plaisir<br />
des amoureux (et amoureuses) des<br />
BlackBerry.<br />
€ NC<br />
Dimensions/Poids : 108 x 50 x 13,3 mm/93 g<br />
Compatibilité Réseaux : UMTS/HSDPA et GSM/GPRS/EDGE, WIFI b/g/n<br />
Processeur : 624 MHz<br />
Ecran : Haute résolution 238 ppi (360 x 400 pixels) rétro-éclairé<br />
Connectique : Bluetooth 2.1<br />
OS : BlackBerry OS 5<br />
Mémoire : 256 Mo de mémoire flash, 2 Go sur carte et jusqu’à 32 Go via port microSD/SDHD<br />
Autonomie (données constructeur) : 5 h (en communication), jusqu’à 18 jours en veille<br />
Autres caractéristiques : Trackpad optique, clavier 20 touches Qwerty ou clavier téléphonique, APN<br />
3,2 mpixels avec flash et enregistrement vidéo, lecteur media/audio/vidéo, GPS.<br />
Dimensions/Poids : NC/NC<br />
Compatibilité Réseaux : GSM 850, GSM 900, DCS 1800, PCS 1900 / EDGE<br />
Ecran : tactile 2,4 pouces (320 x 240 pixels)<br />
Connectique : Bluetooth 2.0, microUSB<br />
OS : Propriétaire compatible Java<br />
Mémoire : 8 Go<br />
Autonomie (données constructeur) : jusqu’à 2 heures (en communication), 120 h (en veille)<br />
Autres caractéristiques : Bracelet acier, boitier acient, APN 3 mpixels avec Webcam et<br />
enregistrement vidéo, lecteur MP3/MP4, fonctions PIM et Widgets.<br />
Nokia n8<br />
<strong>Le</strong> concurrent aux dents longues<br />
Tout en haut de la gamme Nokia, ce Smartphone a intrinsèquement tout ce qu’il faut pour concurrencer<br />
efficacement les leaders du secteur, iPhone en tête. Profitant de la richesse du Symbian 3, il hérite d’une<br />
superbe interface tactile multipoint avec écrans d’accueil multiples, de la lecture vidéo HD et d’un superbe écran<br />
3,5 pouces permettant notamment d’admirer les clichés pris avec l’APN 12 mégapixels intégré avec optique Karl<br />
Zeiss et flash xénon. Très complet côté connectique (y compris l’HDMI), il doit permettre à Nokia de redorer son<br />
blason sur un marché des Smartphones haut de gamme de plus en plus concurrentiel.<br />
Dimensions/Poids : 113,5 x 59 x 12,9 mm/135 g<br />
Compatibilité Réseaux : GSM, GPRS/EDGE class B,<br />
HSDPA, HSUPA, WIFI b/g/n<br />
Ecran : tactile 3,5 pouces 16 millions de couleurs<br />
16:9 nHD (640 x 360 pixels) OLED<br />
Connectique : Bluetooth 2.0, microUSB<br />
OS : Symbian 3<br />
Mémoire : 16 Go, extensible à 48 Go via port<br />
microSD<br />
Autonomie (données constructeur) : jusqu’à 12 h (en<br />
communication), 400 h (en veille)<br />
Autres caractéristiques : APN 12 mpixels, Optique<br />
Karl Zeiss, flash Xenon, vidéo HD 720P<br />
compatible HDMI, Radio FM et FM transmitter,<br />
son Dolby Digital, GPS, accèléromètre.<br />
Doro PhoneEasy 341 GSM<br />
Pour les plus de 65 ans<br />
€ 459<br />
Nokia X2<br />
Simple mais ludique<br />
Disponible en noir/rouge ou silver/bleu, le Nokia X2 est un appareil simple mais sympa,<br />
clairement dédié aux jeunes. Ce quadribande à la finition aluminium est en effet bien doté en<br />
fonctions audio (lecteur, radio FM, accès à OVI) et photo avec un capteur 5 mpixels, il s’avère<br />
joueur (de nombreux jeux fournis en standard), compatible Bluetooth, et comme il se doit<br />
désormais, ouvert au Web via son navigateur Opera intégré, et aux réseaux sociaux Facebook en<br />
tête, disponible dès l’écran d’accueil. Correctement promu par les opérateurs et les distributeurs,<br />
il devrait rencontrer un joli succès auprès des jeunes.<br />
€ 119 (hors abonnement)<br />
Dimensions/Poids : 111 x 47 x 13,3 mm/81 g<br />
Compatibilité Réseaux : Quadribande GSM 850/900/1800/1900<br />
Ecran : 2,2 pouces QVGA 262 000 couleurs (240 x 320 pixels)<br />
Mémoire : 48 Mo interne, extensible à 16 Go via port microSD.<br />
Connectique : Bluetooth 2.1 AD2P/AVRCP, microUSB<br />
OS : Nokia Series 40<br />
Autonomie (données constructeur) : jusqu’à 13,5 h (en communication), 25,8 jours (en veille)<br />
Autres caractéristiques : APN 5 mpixels, Radio FM RDS et lecteur audio, navigateur Internet, jeux,<br />
disponible en 2 coloris.<br />
Répondant à la cible des « séniors » qui utilisent essentiellement leur mobile pour téléphoner,<br />
envoyer et recevoir des SMS, voire – le cas échéant – appeler au secours, ce nouveau mobile<br />
GSM signé Doro est aussi une solution idéale pour cette cible dont la vue, l’audition ou la dextérité<br />
baissent, mais qui ont toujours autant de besoin de communiquer avec leur entourage. A la clé :<br />
un écran au contraste poussé, un clavier surdimensionné, la compatibilité avec les appareils<br />
auditifs, etc. Son prix est en outre raisonnable.<br />
Dimensions/Poids : 125 x 52 x 15 mm/99 g<br />
Compatibilité Réseaux : GSM 900/1800/1900<br />
Ecran : 1,8 pouces CSTN noir sur blanc (96 x 128 pixels) rétroéclairé<br />
Connectique : Prise oreillette<br />
OS : Propriétaire<br />
Autonomie (données constructeur) : jusqu’à 180 h (en communication), 280 h (en veille)<br />
Autres caractéristiques : vibreur, son amplifiable et compatible appareils auditifs (M3/T3), clavier larges<br />
touches, émission/réception SMS, touche appel d’urgence et SMS d’alerte.<br />
€<br />
(hors abonnement)<br />
89<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />
40
JDT210-P41- PEM SennheisserOKAG:PRISE en MAIN 17/05/2010 11:15 Page 41<br />
Sennheiser DW Office<br />
Prise en main<br />
En ligne et sans les mains<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
Avec ce micro-casque racé et très autonome, compatible avec les téléphones filaires et sans-fil comme avec les<br />
softphones, Sennheiser se donne une bonne carte pour gagner le cœur des utilisateurs du bureau.<br />
•Qualité sonore<br />
• Autonomie<br />
•Pas de Bluetooth<br />
•Prix<br />
Très design, la base du DW<br />
Office sert à la fois de<br />
support et de chargeur. A<br />
l’endroit où se pose le<br />
support d’écoute, deux<br />
diodes en forme de<br />
téléphone et de PC<br />
s’éclairent en fonction de<br />
la disponibilité de ces deux<br />
canaux de communication.<br />
<strong>Le</strong> DW Office est livré avec<br />
un serre tête, mais il peut<br />
également être utilisé<br />
comme une oreillette de<br />
mobile. Dans ce but, le<br />
micro-casque est livré avec<br />
quatre contours d’oreille<br />
(tailles allant de S à XL)<br />
pour s’adapter à toutes les<br />
morphologies.<br />
Discrètement logée au<br />
dos de la base, la<br />
connectique comprend<br />
une prise RJ 11 pour<br />
connecter le microcasque<br />
sur un téléphone<br />
de bureau et une prise<br />
USB pour la connexion<br />
sur le PC.<br />
Disons-le tout de suite : le DW Office de Sennheiser n’est pas destiné à équiper<br />
massivement les utilisateurs des vastes plateaux des centres d’appel, si ce<br />
n’est pour les superviseurs et autres responsables. Et encore. Ses caractéristiques<br />
et son prix le destinent plutôt à une population de bureau tertiaire, plutôt<br />
haut de gamme, qui aura plutôt tendance à laisser « trôner » ce micro-casque sur<br />
son bureau plutôt que de le cacher derrière l’écran de son PC. Son design, avec son<br />
support en forme de cube posé sur un de ses angles, et sa finition très soignée font<br />
en effet du DW Office un objet statutaire autant qu’un outil de travail.<br />
Du côté des usages, ce micro-casque fonctionne à la fois connecté à un téléphone<br />
(filaire et sans-fil) et à pratiquement tous les softphones du marché. S’il s’agit de<br />
celui de Microsoft (Office Communicator), aucune adaptation ne sera nécessaire ; pour<br />
les autres (dont Skype, Avaya, …) il faudra installer sur son PC le logiciel Headsetup<br />
fourni.<br />
Une fois le DW Office déballé, son installation est extrêmement simple : avec le câble RJ11<br />
fourni, on connecte la base au téléphone, et on branche également sur la base le fil<br />
du combiné. En usage softphone, il suffit de brancher la base au PC via un câble<br />
USB. <strong>Le</strong> micro-casque est prêt à fonctionner. Côté ergonomie, Sennheiser a à peu<br />
près tout prévu : le DW Office peut être porté en serre-tête – à droite comme à<br />
gauche – ou en oreillette façon téléphonie mobile (avec quatre tailles de contour<br />
d’oreille fournies, du S au XL) ; il ne manque que le tour de nuque. Petit détail appréciable<br />
: dans une configuration comme dans l’autre, on peut le remettre en charge sur<br />
son socle grâce à une reprise du contact d’alimentation sur le montant du serre-tête. Une<br />
fois posé sur la tête, le DW Office s’oublie facilement. Et l’on se<br />
surprend à avoir des longues conversations téléphoniques<br />
tout en se baladant dans son bureau - puisqu’il offre une<br />
portée jusqu’à 55 m en environnement de bureau et<br />
180 m en champ libre – tout en faisant autre chose en<br />
même puisqu’on a les mains totalement libres et aucun<br />
fil à la patte pour entraver le mouvement. La<br />
qualité du son s’avère bien meilleure qu’avec un téléphone<br />
classique de bureau, et le micro anti-bruit<br />
permet des conversations sans effort même dans<br />
des environnements bruyants d’open space. <strong>Le</strong> DW<br />
est aussi conforme à la réglementation européenne<br />
en matière de protection anti-bruit : son niveau<br />
sonore ne peut pas dépasser les 85 décibels. L’autonomie<br />
tout à fait remarquable de ce micro casque (il<br />
tient bien ses 8 h et plus de parole) fait qu’on oublie<br />
facilement de le poser sur sa base pour le recharger.<br />
La recharge express permet alors de récupérer en<br />
20 mn 50 % de l’autonomie du casque (4 h de communications<br />
et 100 h de veille, donc). Notons qu’utilisé<br />
en configuration « large bande » - qui offre une<br />
meilleure restitution de la parole – le DW Office voit<br />
son autonomie décroitre sensiblement. Un moindre<br />
mal pour un produit auquel il ne manque le Bluetooth<br />
pour la téléphonie mobile.<br />
■ Ariel Gomez<br />
LA CONCURRENCE<br />
Plantronics Savi<br />
Office WO200<br />
env.<br />
349 €<br />
GN Netcom<br />
Jabra GN<br />
9350e<br />
369 €<br />
€<br />
329 HT<br />
Poids : 22 g.<br />
Autonomie : 8 à 12 h en conversation, recharge express (50 %<br />
en 20 mn pour 4 h de communications) / 100 h en veille.<br />
Portée : jusqu’à 180 m en champs libre, 55 m en<br />
environnement de bureau<br />
Compatibilité : compatible nativement Microsoft Office<br />
Communicator et avec autres softphones du marché (Skype,<br />
Avaya, …) via le logiciel Headsetup fourni.<br />
Connectique : RJ11 pour le téléphone fixe, GAP pour les<br />
téléphones sans fil, USB pour les softphones<br />
Fonctions : conférence jusqu'à 4 intervenants, touche secret<br />
Autres caractéristiques : micro antibruit, répond à la norme sur<br />
le bruit du travail (85dB), bip d’avertissement en limite de portée,<br />
livré avec serre-tête et 4 tailles de contours d'oreille<br />
41 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010
JDT210-P42-Nvx Prods Divers OKAG:JDT 12/05/2010 10:50 Page 42<br />
Divers<br />
nouveaux produits<br />
TOMTOM GO 1000 Live<br />
Tout est là mais en mieux<br />
Superbe design et grand écran tactile multipoint de 4,3 pouces pour ce fleuron de la gamme<br />
TomTom ! La technologie progresse aussi, avec la présence d’un processeur ARM 11 à<br />
500 MHz et d’une puce GPS signée Broadcom, auxquels s’ajoutent 128 Mo de RAM et 4 Go<br />
d’espace de stockage. Autonome pendant 3 h, ce modèle bénéficie surtout d’un nouveau<br />
logiciel, basé sur Webkit et totalement repensé. Mais IQ Routes et MapShare sont toujours là.<br />
La cartographie signée Tele Atlas regroupe jusqu’à 45 pays européens. Outre les services<br />
connectés (trafic HD, alertes radar, infos météo) gratuits la première année, de nombreuses<br />
applications optionnelles seraient disponibles via une banque en ligne à la mode AppStore.<br />
€<br />
NC<br />
Digi DigiTransPort WR44<br />
<strong>Le</strong> premier routeur cellulaire en technologie Gobi<br />
Ce routeur cellulaire professionnel est le premier à être doté de la technologie Qualcomm<br />
Gobi, qui prend en charge les réseaux HSPA ou EV-DO à partir du même système radio<br />
cellulaire. Autrement dit : il peut se connecter à n'importe quel réseau cellulaire mondial.<br />
Doté d'un point d'accès Wi-Fi intégré et multifonction, il associe un routeur cellulaire 3G,<br />
une sécurité de pointe, des fonctionnalités avancées en termes de routage ainsi qu’un<br />
module GPS, une carte de télémétrie et un commutateur Ethernet 4 ports. Il est conforme<br />
aux standards de sécurité PCI-DSS.<br />
€<br />
NC<br />
Type : Routeur cellulaire programmable<br />
Protocoles : GSM GPRS/EDGE/HSPA/CDMA EV-DO<br />
Chip : Gobi Qualcomm.<br />
Point d’accès réseau : Wifi 802.11 b/g et switch<br />
Ethernet 4 ports<br />
Autres : Interfaces flexibles série, GPS, USB et<br />
télémétrie. Conformité PCI DSS.<br />
Ecran : 4,3 pouces<br />
Processeur : ARM 11 à 500 MHz<br />
Puce GPS : Broadcom<br />
Mémoire : 128 Mo de RAM, 4 Go de stockage<br />
Logiciel : TomTom avec iQ Routes, MapShare, etc.<br />
Cartographie : Tele Atlas (33 à 45 pays d’Europe).<br />
Autres : services connectés gratuits (1 an). Applications optionnelles téléchargeables.<br />
Fusion Garage Tablette JooJoo<br />
449<br />
La tablette tactile challenger<br />
Un concurrent de l’iPad venu de Singapour : JooJoo. A la clé, une tablette graphique étonnante<br />
dotée d’un écran 12,1 pouces tactile capacitif et reposant sur l’architecture Atom N270 à<br />
1,6 GHz avec de plus l’appui du composant NVIDIA Ion. Efficace donc pour accélérer<br />
l’affichage des images et de la vidéo en streaming, compatible Flash - au contraire de l’iPad -<br />
et offrant un clavier virtuel redimensionnable ainsi qu’un démarrage sur la toile très rapide (9<br />
secondes), ce challenger embarque un port USB et une mini-caméra en façade contrairement<br />
à l’iPad, mais pas de lecteur de cartes ni d’imposante collection de logiciels (seule une<br />
poignée de widgets connectés est pour l’heure disponible).<br />
Type : Tablette tactile multipoint<br />
Dimensions : 199 x 324,5 x 3,8 – 18,9 mm/1,1 Kg<br />
Ecran : 12,1 pouces multitouch capacitif (1366 x 768)<br />
Processeur : Intel Atom N270 à 1,6 GHz<br />
Stockage : 4 Go SSD<br />
Connectivité : Wifi 802.11 b/g/n, Bluetooth 2.1 EDR<br />
Batterie : Lithium-Polymer<br />
Autonomie (constructeur) : jusqu’à 5 heures en Wifi<br />
Autres : Caméra, 1 port USB, speakers, microphone, port stéréo 3,5 mm, accéléromètre, sensor lumière ambiante.<br />
€<br />
€<br />
Type : Intercom Bluetooth pour motards<br />
Technologies : MDC et AGC<br />
Portée : 1,6 km<br />
Compatibilité : Bluetooth 2.0 Class I<br />
Batterie : Li-Po<br />
239<br />
Housses Golla Shangaï<br />
Housses universelles<br />
pour l’Exposition<br />
éponyme<br />
<strong>Le</strong> fabricant finlandais Golla lance, à l’occasion de<br />
l’Exposition Universelle de Shangaï, une gamme de housses<br />
dédiées à deux modèles de téléphones portables signés par<br />
son compatriote Nokia et présentés à l’Expo. A la clé,<br />
un package exclusif « Golla-Nokia » vendu dans<br />
un premier temps exclusivement sur le<br />
Pavillon Finlandais, et baptisé “Kirnu” et<br />
“Giant’s Kettle”. Une collaboration en<br />
parfaite symbiose avec le slogan<br />
sélectionné par la Finlande à<br />
l’occasion de cet événement<br />
planétaire : “partage d’inspiration”.<br />
Caractéristiques : housses universelles pour<br />
téléphones portables Nokia.<br />
€<br />
NC<br />
Cardo Scala Rider G4<br />
La parole sous le casque<br />
Trois motards en communication simultanée ou 4<br />
connexions entre 2 pilotes et 2 passagers, c’est ce que<br />
permet ce nouvel Intercom du spécialiste Cardo, dans un<br />
rayon de 1,6 km. Un dispositif ingénieux à glisser dans son<br />
casque (y compris les modèles intégraux) permettant<br />
d’activer le dispositif à la voix<br />
mais aussi de recevoir,<br />
activer ou rejeter des appels<br />
téléphoniques. A noter sa<br />
technologie AGC, qui offre<br />
un contrôle automatique<br />
du volume en fonction de<br />
la vitesse et du bruit<br />
ambiant. De quoi garder<br />
les mains sur le guidon<br />
pour ne pas prendre de<br />
risque inutile.<br />
Autonomie : 10 h en communication, 7 jours en veille<br />
Son : Stéréo AD2P<br />
Appareils connectables : mobiles, GPS, lecteurs MP3, etc.<br />
Autres : Antenne rabattable, téléchargement mises à jour via USB. Radio FM<br />
intégrée. Revêtement hydrophobe.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />
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Projet1:Mise en page 1 14/05/2010 11:43 Page 1
performance<br />
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