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Projet1:Mise en page 1 13/05/2010 11:20 Page 1


Projet1:Mise en page 1 14/05/2010 16:19 Page 1


JDT210-P03-Edito OKAG:JDT193 14/05/2010 10:52 Page 3<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms est une<br />

publication de Télécom Presse,<br />

66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />

Tél. : 01 41 58 58 20<br />

Fax : 01 48 58 55 34<br />

S.a.r.l. au capital de 8 000 euros<br />

Siège social :<br />

66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />

N° de commission paritaire : 1011T84383<br />

Rédaction<br />

Directeur de la rédaction et rédacteur en<br />

chef Ariel Gomez +33(0)1 41 58 59 24.<br />

E-mail : ariel.gomez@jdt.fr<br />

<strong>Journal</strong>iste<br />

Thomas Pagbe +33(0)1 41 58 59 29.<br />

E-mail : thomas.pagbe@jdt.fr<br />

Ont collaboré à ce numéro :<br />

Hervé Reynaud, GC<br />

Direction artistique<br />

Anastasie Babic<br />

Rédacteurs-graphistes<br />

Christophe Monfort, Benoît Maurice<br />

Publicité<br />

Directeur de publicité<br />

Miguel Mato<br />

Miguel@microscoop.com<br />

Tél : +33(0)1 41 58 58 23<br />

Directeur de clientèle<br />

Bernard Bibas<br />

Bernard.bibas@jdt.fr<br />

Tél : +33(0)1 41 58 59 23<br />

Fax publicité : +33(0)1 48 58 55 34<br />

Administration/comptabilité<br />

Chrystèle Bono<br />

Tél. : +33(0)1 41 58 58 20<br />

E-mail : cbono@microscoop.com<br />

Abonnements<br />

DIP-<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

Cécile Cich,<br />

Mail : cecile.cich@dipinfo.fr<br />

20, quai de la Marne,<br />

75164 Paris Cedex 19.<br />

Tél. : +33(0)1 44 84 80 83.<br />

Impression<br />

Iapca - 83 Toulon<br />

Mensuel - 21 ème année.<br />

Prix du no : 9 € TTC.<br />

Abonnement (1 an ) : 68 € TTC.<br />

Directeur de la publication : Ariel Gomez<br />

Actionnaires : Microscoop, Ariel Gomez<br />

La vie<br />

en mode services<br />

Serveurs d’applications et de stockage, applications métier ou bureautiques, services<br />

de téléphonie, de visio-conférence ou de travail collaboratif ; aujourd’hui<br />

pratiquement tout ce qu’une entreprise est susceptible d’utiliser pour son fonctionnement<br />

métier comme pour ses besoins d’organisation interne est disponible<br />

en mode « service », quels que soient les noms que l’on donne aux différents avatars<br />

technologiques (Saas, virtualisation, cloud computing, IP Centrex ou visio centrex)<br />

qui portent ces offres.<br />

Dernière grande famille de prestations à prendre le virage, la visio conférence (notre<br />

dossier spécial pages 28 à 35) fait probablement partie de celles qui ont le plus à<br />

gagner, pour les utilisateurs, d’une telle mutation. L’approche « service » permet en<br />

effet à l’entreprise de faire appel à des prestations de qualité sans passer par l’achat<br />

d’équipements encore coûteux.<br />

Elle permet aussi un<br />

déploiement très rapide du<br />

service, un avantage que de<br />

très nombreux utilisateurs<br />

ont pu apprécier lors des<br />

récents épisodes du volcan<br />

islandais Eyjafjöll, qui a<br />

cloué les avions au sol. Elle<br />

permet enfin à de nouvelle<br />

approches technologiques,<br />

encore largement méconnues,<br />

de sortir de l’ombre.<br />

C’est le cas, par exemple, de la<br />

« <strong>Le</strong> bon fonctionnement du modèle sur<br />

lequel portent ces offres suppose que<br />

l’existence d’accès Internet très haut<br />

débit, homogènes, offrant une qualité de<br />

services irréprochable, et à des prix<br />

raisonnables ».<br />

société montpéllieraine Tixeo, qui a mis un point un système de communication qui<br />

combine le travail collaboratif, la visio conférence en 3D et l’utilisation d’avatars.<br />

Or, le bon fonctionnement du modèle sur lequel portent ces offres suppose que l’existence<br />

d’accès Internet très haut débit, homogènes, offrant une qualité de services irréprochable,<br />

et à des prix raisonnables.<br />

Et si ces conditions sont souvent remplies pour les grands comptes et les grosses PME<br />

connectées depuis longtemps en très haut débit sur des boucles locales en fibre<br />

optique, il n’en est pas toujours de même pour les entreprises de moindre taille, et<br />

pour toutes celles situées dans des zones éloignées de grandes autoroutes de l’information.<br />

Et s’il y a encore de la « fracture numérique » à réduire, il n’est pas moins<br />

vrai que des offres THD commencent à émerger, comme en témoigne notre sujet<br />

(pages 16-17). <strong>Le</strong>ur disponibilité va déterminer une ligne de partage entre les entreprises<br />

admises dans la cour des heureuses éligibles et les autres. Il faudra aussi que<br />

les petits acteurs locaux, parfois greffés sur les réseaux fibrés des DSP, fassent un<br />

minimum d’efforts pour se faire connaître. Avant que les gros arrivent en force et s’emparent<br />

de tout le gâteau.<br />

Ariel Gomez,<br />

directeur de la rédaction,<br />

rédacteur en chef<br />

3 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010


JDT210-P04-05-SommaireOKAG:JDT 13/05/2010 19:37 Page 4<br />

N°210<br />

Sommaire<br />

Dernière heure<br />

L’Arcep vient de donner les résultats de l’appel<br />

d’offres concernant les deux derniers blocs résiduels<br />

de 5 MHz dans la bande de 2,1 gigahertz. <strong>Le</strong><br />

ou les opérateurs désireux de se voit attribuer<br />

lesdites fréquences devaient déposer leurs candidatures<br />

avant le 25 février 2010. Trois opérateurs<br />

ont répondu : Orange, SFR et… Free Mobile.<br />

Bouygues Télécom n’a pas déposé de dossier. La<br />

filiale du groupe de construction a indiqué n’avoir<br />

« pas besoin de fréquences additionnelles dans la<br />

bande de 2,1 gigahertz ». <strong>Le</strong> prix de chacun des<br />

blocs a été établi à 120 millions. <strong>Le</strong> régulateur des<br />

télécoms a indiqué que sa décision interviendrait<br />

« avant la fin du mois de mai ».<br />

Résultats en nette baisse pour Avenir Telecom. <strong>Le</strong><br />

groupe affiche un chiffre d’affaires (CA) de 575,9<br />

millions d’euros, contre 712 millions pour l’année<br />

2008-2009, soit un recul de 19,2 % en un an. Avenir<br />

Telecom a souffert d’une baisse de 30 % de son activité<br />

de distribution indirecte, qui génère 47 % de<br />

ses revenus. <strong>Le</strong>s ventes de mobiles en France et au<br />

Royaume-Uni ont été très sévèrement impactées.<br />

L’activité de vente directe a revanche mieux résisté,<br />

avec une érosion de 9 % du CA. <strong>Le</strong>s ventes d’accessoires<br />

et de services sont notamment restées élevées,<br />

grâce notamment aux smartphones.<br />

A la fin du premier trimestre de l’année 2010,<br />

Keyyo affiche des revenus en hausse de 10,9 % à<br />

4,67 millions d’euros. <strong>Le</strong> pôle Entreprise enregistre<br />

un chiffre d’affaires (CA) de 2,25 millions d’euros<br />

contre 1,64 million d’euro en 2009, à trimestre<br />

comparable, soit un chiffre en hausse de 36,9 %.<br />

<strong>Le</strong> pôle Particuliers s’affiche en légère baisse.<br />

L’activité Call Shops recule ainsi de 11 % en un an,<br />

l’activité de vente d’abonnements IP aux particuliers<br />

augmente quant à elle de 32 % pour un chiffre<br />

d’affaires de 0,55 million d’euros. L’activité Opérateurs<br />

et Grands Comptes marque le pas. Keyyo<br />

enregistre sur ce segment un CA de 0,17 million<br />

d’euros au premier trimestre contre 0,24 million<br />

un an plus tôt.<br />

En marge du salon CoIP/VoIp, Acroplolis Telecom<br />

dévoile, « Mobile Acropolis », une nouvelle<br />

offre mobile data. Bâtie autour du concept de<br />

guichet unique, ce service rassemble la téléphonie<br />

fixe, mobile et l’abonnement internet sur une seule<br />

facture et un seul abonnement. En outre, l’offre,<br />

modulable, permet de modifier le forfait de base<br />

pour la téléphonie fixe. Acropolis compte également<br />

deux nouveaux produits dans son catalogue :<br />

le HDX 8 000 et le IP VVX 1 500 D, deux produits de<br />

Polycom.<br />

Infrastructure<br />

6 Actualité<br />

NSN, l’expérience utilisateur au cœur de la stratégie<br />

Opérateurs<br />

8 Actualité<br />

Hub télécom sur tous les fronts<br />

Equipements<br />

9 Actualité<br />

Versace dans le mobile avec Modelabs<br />

Distribution<br />

10 Actualité<br />

Foliateam, intégrateur de nouvelle génération<br />

The Phone House sur tous les canaux<br />

12 Point Marché<br />

<strong>Le</strong>s solutions pour la Protection des Travailleurs Isolés :<br />

un marché d’avenir<br />

Services<br />

14 Actualité<br />

NextiraOne se lance à la conquête des data-centers<br />

16 Point Marché<br />

THD : quelles offres pour les entreprises ?<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 210 Juin 2010<br />

4


JDT210-P04-05-SommaireOKAG:JDT 13/05/2010 19:37 Page 5<br />

Dossier P.28<br />

Visioconférence :<br />

vers une<br />

consommation<br />

en mode service ?<br />

Alors que les coûts d’acquisition des solutions de visioconférence restent trop élevés pour les PME,<br />

et au moment où les flux vidéos occupent une place de plus en plus importante dans les systèmes<br />

d’information des entreprises, les principaux acteurs du marché s’orientent de manière très claire<br />

vers des solutions proposées sous forme de services managés ou hébergés (vidéo-centrex), et<br />

également en mode SaaS. Explications.<br />

<strong>Le</strong>s gens & les chiffres<br />

18 Interview<br />

Sylvano Trotta, président de la Ficome<br />

« <strong>Le</strong>s gens savent que la<br />

Ficome est de retour »<br />

20 Point de vue/idées<br />

- L’ergonomie et l’ère de la simplexité<br />

- Opérateurs télécoms : valorisez vos<br />

infrastructures de télécommunications !<br />

- Revirement de stratégie pour les géants du search mobile, montée<br />

en puissance des régies et des médias<br />

- 2010, année de la Télévision Mobile Personnelle ?<br />

- <strong>Le</strong> QR Code s’impose comme un standard international…<br />

même en France.<br />

- Assurer la longévité des câbles sous-marins<br />

36 Nominations<br />

<strong>Le</strong>s mouvements du mois des entreprises du secteur<br />

Nouveautés Produits<br />

40 <strong>Le</strong>s nouveaux produits mobiles,<br />

accessoires, réseaux.<br />

38 Palm Pixi<br />

Malgré son nom à la consonance<br />

enfantine, il ne faut pas s’y<br />

tromper : le Pixi est un<br />

smartphone très complet. <strong>Le</strong><br />

combiné, très réussi, souffre<br />

d’une batterie aux capacités<br />

particulièrement faibles.<br />

41 Sennheiser DW Office<br />

Avec ce micro-casque racé et<br />

très autonome, compatible avec<br />

les téléphones filaires et sans-fil<br />

comme avec les softphones,<br />

Sennheiser se donne une bonne<br />

carte pour gagner le cœur des<br />

utilisateurs du bureau.<br />

5 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 210 Juin 2010


JDT210-P06-Infra-Actu OKAG:JDT 14/05/2010 16:14 Page 6<br />

Actualité<br />

infrastructures<br />

en bref<br />

Alcatel-Lucent :<br />

300 Mbit/s en DSL<br />

Alors que tous les regards se portent sur les<br />

déploiements en cours et à venir en matière<br />

de fibre optique, Alcatel Lucent annonce<br />

avoir repoussé dans ses Bell Labs les limites<br />

de la technologie DSL. Au cours d’un test en<br />

laboratoire, l’équipementier a réussi à<br />

obtenir, sur deux lignes DSL traditionnelles,<br />

des débits allant jusqu’à 300 Mbit/s en<br />

liaison descendante sur des distances allant<br />

jusqu’à 400 mètres et jusqu’à 100 Mbit/s sur<br />

un kilomètre. De<br />

tels débits<br />

permettent<br />

d’envisager la<br />

fourniture de<br />

services tripleplay<br />

(avec<br />

télévsion en HD)<br />

sur des portées<br />

sans commune<br />

mesure avec<br />

celles<br />

actuellement<br />

disponibles. Loin<br />

de constituer un combat d’arrière-garde,<br />

alors que l’agitation autour de la fibre bat<br />

son plein, cette performance des Bell Labs<br />

se pose comme une option sérieuse pour les<br />

opérateurs qui auront à négocier dans la<br />

durée la migration de leurs abonnés du<br />

cuivre vers la fibre ; un mouvement qui<br />

prendra du temps et de l’argent. De telles<br />

performances permettent en effet un<br />

allongement considérable du cycle de vie<br />

des réseaux cuivre, avec la possibilité de<br />

faire patienter les abonnés jusqu’à la<br />

disponibilité de la fibre.<br />

<strong>Le</strong> Wimax dans la<br />

mobilité grâce à Samsung<br />

Samsung se positionne pour garder une<br />

place de choix dans le marché du Wimax à<br />

l’approche de l’achèvement des travaux par<br />

l’ITU (l'International Telecommunications<br />

Union), sur la définition de la 2 ème génération<br />

de la norme. <strong>Le</strong> constructeur coréen a en<br />

effet annoncé à l’occasion du WiMAX Forum<br />

Asia, qui s’est tenu les 13 et 14 avril à<br />

Taipei, à Taïwan, qu’il allait avancer la<br />

commercialisation de ses équipements<br />

Wimax 802.16m. La norme 802.16m améliore<br />

sensiblement les capacités du Wimax<br />

comme technologie de mobilité de 4 ème<br />

génération ; elle permet une communication<br />

plus rapide, un temps de latence beaucoup<br />

plus faible et une capacité en Voix sur IP<br />

(VoIP) bien supérieure à celle du 802.16e.<br />

<strong>Le</strong> Vice-Président exécutif en charge de la<br />

division systèmes de télécommunications de<br />

Samsung Electronics, Woonsub Kim, a<br />

rappelé lors du WiMAX Forum Asia que « <strong>Le</strong><br />

WiMAX mobile est désormais la technologie<br />

4G la plus déployée et la plus utilisée sur la<br />

planète (…) Plus de 150 opérateurs offrent<br />

actuellement des services WiMAX mobile sur<br />

plus de 120 appareils différents. Il est<br />

évident que le WiMAX mobile repose sur un<br />

écosystème solide et continue de s'étendre<br />

dans le monde ».<br />

Stratégie<br />

NSN, l’utilisateur<br />

au cœur de la stratégie<br />

Selon Nokia Siemens Networks, les opérateurs doivent replacer le client au centre de<br />

leurs préoccupations, de manière à répondre au plus vite (voire de manière prédictive)<br />

aux questions qu’il se pose. Pour l’équipementier, c’est’une des clefs de la croissance.<br />

Pour Nokia Siemens Network (NSN),<br />

délivrer un service de qualité au client<br />

ne relève pas seulement de la technologie,<br />

mais aissi d’une bonne connaissance<br />

de l’utilisateur final et des<br />

solutions à mettre en oeuvre pour régler les problèmes<br />

des abonnés. « Aujourd’hui, personne ne<br />

comprend vraiment les usagers, explique Giuseppe<br />

Donagemma, responsable de l’Europe du<br />

Sud chez Nokia Siemens Networks. Pour y parvenir,<br />

il faut vraiment se donner les moyens de<br />

les comprendre et leur fournir davantage de services.<br />

»<br />

L’utilisation croissante de la data sur les réseaux<br />

rend d’une part les choses plus complexes pour<br />

les opérateurs – qui craignent les engorgementsmais<br />

également pour les utilisateurs finaux. « Il y<br />

a quelques années, les opérateurs n’étaient<br />

confrontés qu’aux problèmes liés à la voix. Aujourd’hui,<br />

avec la data, les applications et le mélange<br />

entre la voix et la data, les choses sont<br />

devenues beaucoup plus compliquées », constate<br />

Giuseppe Donagemma. Parallèlement, les<br />

attentes des utilisateurs deviennent elles aussi<br />

plus fortes. De fait, l’opérateur doit être à même<br />

de répondre à tous types de problèmes. « Un problème<br />

de connexion Web n’est pas un problème<br />

de télécom. Pourtant, l’opérateur doit être capable<br />

de fournir une réponse », ajoute-t-il. D’autant<br />

plus que les clients sont de plus en plus nombreux<br />

à appeler les call-centers des opérateurs. Selon<br />

NSN, certaines entreprises ont déjà placé le<br />

« bien-être » du client au centre de leurs préoccupations.<br />

Amazon en fait partie. « <strong>Le</strong> géant américain<br />

de la vente en ligne a adopté une approche<br />

‘consumer-centric’ et ce, pour l’ensemble de la<br />

société », indique le responsable. En effet, en cas<br />

de problème, l’utilisateur n’est jamais laissé sans<br />

solution. Par téléphone, les conseillers d’Amazon<br />

prennent en charge les clients en moins d’une minute,<br />

sur un poste fixe ou sur mobile, dès le niveau<br />

1. Un service de ce type, qui nécessite des<br />

investissements, permet de fidéliser les clients.<br />

Selon G.Donagemma, « les vrais gagnants seront<br />

ceux qui pourront comprendre ces problèmes et<br />

donner des réponses appropriées dès le niveau 1 ».<br />

Garder les clients avant tout<br />

Cette approche est cependant loin de celle qui<br />

prévaut chez les géants des télécoms. « <strong>Le</strong>s services<br />

clients fonctionnent avec des télé conseillers<br />

qui suivent des scripts », indique Giuseppe<br />

Donagemma. Un système qui permet rarement<br />

de dépasser les problèmes de niveau 1, ce qui<br />

provoque de l’insatisfaction et génère du churn.<br />

Giuseppe Donagemma, responsable de l’Europe<br />

du Sud chez Nokia Siemens Networks<br />

« Or, il faut 200 à 300 € pour conquérir un client.<br />

<strong>Le</strong> fidéliser coûte bien moins cher. <strong>Le</strong>s grands<br />

opérateurs en Europe en ont conscience ». En<br />

Europe, 21 % du taux de résiliation est dû au<br />

manque de soin apporté au service client. <strong>Le</strong>s<br />

problèmes posés par les terminaux et les services<br />

sont quant à eux à l’origine de 26 % du « churn ».<br />

De fait, d’ici 2012, selon une enquête menée par<br />

les opérateurs auprès de plus de 500 clients, l’expérience<br />

client devrait figurer en tête de leurs<br />

préoccupations. D’où la démarche de NSN.<br />

« Nous avons voulu créer un process à même de<br />

régler les problèmes auxquels nos clients sont<br />

confrontés », indique le responsable. L’équipementier<br />

entend ainsi fournir aux opérateurs des<br />

outils à même d’augmenter leur réactivité et de<br />

simplifier leur offre. « Nous voulons mettre en<br />

place des services de provisionning et mettre en<br />

place des outils qui permettent, par exemple, de<br />

modifier rapidement un profil d’utlisateur, un<br />

contrat ou un tarif », explique Giuseppe Donagemma.<br />

En effet, la très grande variété d’offres<br />

dans les catalogues ne permet pas aux utilisateurs<br />

de s’y retrouver. Orange compte par exemple<br />

700 offres, SFR 500, et Bouygues Telecom<br />

plus de 400. « En analysant les usages en temps<br />

réel, nous voulons offrir la possibilité aux utilisateurs<br />

la possibilité de changer de profil et d’options<br />

par eux-mêmes, en fonction de leurs<br />

besoins », poursuit-il. La démarche peut aller<br />

jusqu’à la proposition d’offres « premium » (voir<br />

encadré).<br />

Provisionning et pro-activité<br />

<strong>Le</strong> fonctionnement en trois axes des opérateurs<br />

(clients, réseau data et IT data) n’aide pas, selon<br />

NSN, à répondre aux problèmes auxquels sont<br />

confrontés les clients. « Ce sont des organisations<br />

en silo, peu flexibles. <strong>Le</strong>s opérateurs doivent<br />

adopter une approche plus holistique, plus globale<br />

», regrette Giuseppe Donagemma. C’est le<br />

sens de la démarche adoptée par NSN. « Nous<br />

avons toujours été confrontés à la gestion de problèmes<br />

en temps réel », affirme M. Donagemma.<br />

L’équipementier fournit ainsi des services de billing<br />

(facturation), du middleware ainsi que des<br />

OSS (composants opérationnels du réseau).<br />

« Nous avons des accords avec de grandes compagnies<br />

pour gérer les problèmes dans leur ensemble<br />

», précise Giuseppe Donagemma. « Il faut<br />

extraire les données, mais surtout les rendre disponibles<br />

pour pouvoir les transformer en process<br />

d’amélioration pour les clients ». Toutefois, cette<br />

approche devrait tarder à se mettre en place. La<br />

versatilité de l’Euro, la crise grecque, l’enchainement<br />

des plans d’austérité en Espagne, au Portugal,<br />

en France et la limitation des importations<br />

en Inde pourraient freiner les investissements.<br />

« La situation est encore difficile », admet M.<br />

Donagemma. Néanmoins, certains opérateurs recommencent<br />

à investir malgré le contexte économique<br />

morose. NSN a notamment remporté<br />

récemment le contrat de déploiement d’infrastructure<br />

pour Free Mobile, le futur quatrième<br />

opérateur mobile français.<br />

■ Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />

Un modèle d’affaires d’offre premium<br />

Or Argent bronze<br />

Débit maximum 8 Mbit/s 2 Mbit/s 1 Mbit/s<br />

Débit minimum 512 kbit/s 256 kbit/s 0<br />

Priorité QoS P1 P2 P3<br />

Quota mensuel data 10 Go 2 Go 1 Go<br />

Priorité QoS au<br />

dessus du quota<br />

P4 P5 P6<br />

Prix 40 € 20 € 10 €<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs étudient la possibilité de faire face à la montée du trafic data sur leurs réseaux en proposant<br />

des offres « premium », lesquelles, en fonction du supplément de prix payé par l’abonné, offriront différents<br />

niveaux de débit garanti et de qualité de service. Ici, un exemple de modèle d’affaire proposé par NSN, dont<br />

les équipements permettent de gérer ce type d’offres.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />

6


JDT210-P07-Infra Actu OKAG:JDT193 14/05/2010 10:59 Page 7<br />

Neutralité des réseaux<br />

La position ambigüe du CSA<br />

Interrogé par la lettre d’information hitech<br />

Edition MultiMedia, Emmanuel Gabla,<br />

membre du CSA, dévoile la position<br />

pour le moins complexe de l’organe. «<strong>Le</strong><br />

CSA est favorable à la neutralité du Net »,<br />

explique Emmanuel Gabla. « Toutefois, attaché<br />

à la diffusion de contenus audiovisuels<br />

légaux de qualité sur Internet, le CSA<br />

pourrait ne pas être opposé à la nécessité de<br />

prioriser ces flux ». De fait, l’organe ne serait<br />

pas opposé à l’émergence d’offres premium<br />

de la part des opérateurs et des fournisseurs<br />

de contenus. A l’heure où les opérateurs<br />

comme SFR, démarrent en catimini<br />

des offres premium, qu’Orange poursuit sa<br />

réflexion sur cette thématique et que tous<br />

les acteurs du secteur se déclarent, par principe,<br />

attachés à la Neutralité des réseaux,<br />

cette réponse de normand, de la part du<br />

CSA paraît surprenante. L’organe de contrôle<br />

se prononce en revanche clairement en faveur<br />

de la collaboration accrue entre l’Arcep<br />

et le CSA sur cette problématique. ■ TP<br />

Emmanuel Gabla<br />

Sans-fil<br />

WiFi :<br />

Cisco courtcircuite<br />

les<br />

interférences<br />

Cisco, fidèle à sa conception de « Borderless<br />

Network », littéralement<br />

« réseau sans limites », dévoile sa<br />

nouvelle technologie, CleanAir. <strong>Des</strong>tinée<br />

à améliorer la qualité des communications<br />

en WiFi, cette technologie permet de<br />

détecter et de localiser avec précision plus de<br />

20 sources d’interférence. CleanAir permet<br />

en outre d’évaluer la gravité de l’interférence<br />

de manière à prévenir la répétition d’avaries<br />

susceptibles d’être causées par une ou plusieurs<br />

interférences. Un circuit intégré spécialisé<br />

permet par ailleurs de donner une visibilité<br />

détaillée du spectre sans réduire la<br />

qualité, ni le rendement de l’onde émise par<br />

le point d’accès WiFi. De fait, CleanAir permet<br />

aux entreprises d’isoler très rapidement<br />

l’origine d’une panne et de la supprimer.<br />

Cisco a intégré cette technologie dans les<br />

points d’accès de la gamme Aironet 3500.<br />

Disponibles à partir du mois de mai, ces<br />

‘hotspot’ anti-interférence, seront proposés<br />

dans une fourchette de prix comprise entre 1<br />

095 et 1 495 dollars. les tarifs en euros restent<br />

pour le moment inconnus. ■ TP


JDT210-P08-Opes-Actu OKAG:JDT 13/05/2010 19:29 Page 8<br />

Actualité<br />

opérateurs<br />

en bref<br />

Numericable conserve<br />

son avance dans la<br />

fibre<br />

L’exercice fiscal 2009 de Numericable<br />

est marqué par une très légère<br />

contraction de sa dette et par la<br />

poursuite du déploiement de la fibre<br />

optique. A la fin de l’année 2009,<br />

l’opérateur affiche un chiffre d’affaires<br />

de 1,302 milliard d’euros, contre 1,281<br />

milliard en 2008, soit une croissance de<br />

1,7 % sur un an. La dette du groupe<br />

s’est quant à elle légèrement rétracté à<br />

3,3 milliards d’euros, contre 3,6 milliards<br />

un an plus tôt. <strong>Le</strong> groupe enregistre, par<br />

ailleurs, une très légère progression de<br />

son parc d’abonnés, malgré un taux de<br />

résiliation « inférieur à 17 % ». Ainsi, à<br />

la fin du premier trimestre de l’année<br />

2010, le service TV de l’opérateur<br />

compte 3,5 millions d’abonnés, le service<br />

Internet 1,11 millions et le service<br />

téléphone 862 000. Si le nombre de<br />

souscripteurs TV apparaît étal, le<br />

nombre d’abonnés Web et téléphone,<br />

progressent respectivement de 8 et<br />

19 %. Toutefois, pour ces chiffres, il<br />

convient de prendre en compte le<br />

comptage un peu particulier de<br />

l’opérateur, qui préfère compter<br />

séparément les<br />

différents<br />

groupes de<br />

souscripteurs,<br />

sachant que<br />

certains abonnés<br />

ne bénéficient<br />

que d’une<br />

connexion Web<br />

et de la<br />

télévision,<br />

d’autres du<br />

téléphone et de<br />

la télévision, et d’autres encore,<br />

uniquement du Web. <strong>Le</strong> nombre<br />

d’abonnés très haut débit (THD) de<br />

l’opérateur continue à croître également.<br />

Numericable en compte désormais<br />

259 000. A la fin du troisième trimestre<br />

de l’année dernière, ce chiffre s’élevait à<br />

195 000. <strong>Le</strong>s différents partenariats<br />

signés avec des collectivités (le<br />

département du Rhône, la mairie du<br />

Havre, les communautés d’agglomération<br />

de Liévin, de Sarreguemines et d’Epinal)<br />

permettent à Numericable d’afficher un<br />

nombre de 3,7 millions de foyers<br />

raccordables au THD à la fin du premier<br />

trimestre de l’année 2010. A Paris, plus<br />

précisément, l’opérateur ne cache pas<br />

ses ambitions : atteindre 1 million de<br />

prises d’ici la fin de l’année en cours. A<br />

ce jour, l’opérateur à déployé quelques<br />

600 000 prises dans l’ensemble de la<br />

capitale. Completel affiche de son côté<br />

32 700 sites connectés, dont 6 050 en<br />

fibre optique. <strong>Le</strong> bras armé du groupe<br />

Numericable en entreprise a tiré partie<br />

de son service Complétude Max qui offre<br />

aux professionnels une connexion THD<br />

au même tarif qu’une offre DSL. ■ TP<br />

Développement<br />

Hub télécom sur<br />

tous les fronts<br />

Hub télécom ne fait plus mystère de ses<br />

ambitions nationales. L’opérateur vient ainsi de<br />

lancer en marque blanche Hub IP Connect, son<br />

service de voix sur IP. Dans le même temps, la filiale<br />

d’ADP signé un partenariat avec un opérateur<br />

régional pour favoriser la pénétration de son service<br />

sur l’ensemble du territoire.<br />

Hub télécom a fait ces dernières semaines<br />

feu de tous bois. L’opérateur,<br />

filiale à 100 % du groupe Aéroports<br />

de Paris a lancé tous récemment<br />

plusieurs offres, dont<br />

une offre très haut débit [Lanissimo, voir sujet<br />

p.16], et une offre d’opérateur en marque<br />

blanche. L’opérateur propose désormais à ses<br />

partenaires intégrateurs une brique de service<br />

télécom, élaborée à partir Hub IP Connect, une<br />

offre nationale de SIP trunking destinée aux<br />

entreprises de 20 à 500 salariés. Proposée depuis<br />

octobre 2009, ce nouveau service est désormais<br />

proposé aux partenaires de Hub télécom.<br />

Avec plusieurs avantages. L’opérateur<br />

donne à coup d’accélérateur à son service et<br />

en favorise ainsi la pénétration. Présentée lors<br />

d’un atelier thématique proposé par la Ficome,<br />

(Fédération interprofessionnelle de la communication<br />

d’entreprise), cette approche a été<br />

plébiscitée par les entreprises présentes,<br />

selon Silvano Trotta, président de la Ficome.<br />

Pour les partenaires, cette approche présente<br />

également l’avantage de leur fournir une<br />

solution clef en mains, qu’ils ont toute latitude<br />

d’inclure dans un pack, de la compléter avec<br />

les briques de services de leur choix et de la<br />

délivrer aux clients sous leur propre marque.<br />

<strong>Le</strong> partenaire demeure libre, en outre, d’établir<br />

les tarifs et la marge de son choix. En<br />

somme, Hub télécom fournit à ses partenaires<br />

un moyen de maitriser leurs clients de bout<br />

en bout. L’utilisateur, quant à lui, n’est<br />

confronté qu’à un seul interlocuteur. L’opérateur<br />

entend également soutenir ses partenaires<br />

utilisateurs de l’offre en mettant à leur<br />

disposition des extranets clients personnalisables,<br />

des formations et des interfaces de facturation.<br />

« Nous fournissons les moyens opérateurs<br />

au partenaire, à charge pour lui de la<br />

commercialiser sous sa propre marque et selon<br />

ses propres critères. Pour le client final,<br />

le processus est totalement transparent. Il n’a<br />

qu’un seul interlocuteur pour répondre à<br />

l'ensemble de ses besoins télécoms : le partenaire<br />

», explique François Dosda, responsable<br />

channel marketing dans un communiqué.<br />

Hub télécom table sur le succès de ce nouvel<br />

axe de distribution. L’opérateur espère parvenir<br />

à regrouper 20 partenaires sous sa bannière<br />

d’ici fin 2010. Pour faire la promotion de son<br />

offre en marque blanche, Hub télécom pren-<br />

dra part au ‘Dynamic Tour 2010’ orchestré par<br />

Alcatel-Lucent. L’évènement lancé à partir du<br />

mois de mai se poursuivra jusqu’en juillet<br />

2010. Hub télécom profitera ainsi de l’évènement<br />

pour présenter son offre à d’éventuels<br />

partenaires. La filiale d’Aéroport de Paris est<br />

également très active pour pousser son offre<br />

Hub IP Connect en région. Hub télécom vient<br />

ainsi de s’associer à Reine Telecom, une entreprise<br />

de services essentiellement présente<br />

dans la région Poitou-Charentes, pour<br />

adresser les PME de l’Ouest de la France.<br />

Nouvel entrant<br />

Après Ortel Mobile, c’est au tour de l’opérateur<br />

britannique <strong>Le</strong>bara Mobile de tenter<br />

sa chance auprès des communautés « ethniques<br />

» en France. Pour l’opérateur mobile virtuel<br />

(MVNO), il s’agit de s’implanter sur un marché<br />

jugé largement desservi mais, surtout, dominé<br />

par les taxiphones et les cartes prépayées.<br />

« <strong>Le</strong> marché des cartes téléphoniques en<br />

France pèse 500 millions d’euros », assure<br />

Yoganathan Ratheesan, p-dg du groupe <strong>Le</strong>bara.<br />

Fort d’un chiffre d’affaires de 371 millions d’euros<br />

en 2009 (+ 105 %) et d’un volume de 3 800<br />

millions de minutes écoulées lors de l’exercice<br />

fiscal précédent, <strong>Le</strong>bara espère bien exporter<br />

en France un modèle qui fonctionne au<br />

Royaume-Uni. « Quand nous sommes arrivés sur<br />

le marché britannique, explique le patron du<br />

groupe, on nous a dit que le marché était saturé.<br />

Avec <strong>Le</strong>bara, nous avons apporté une<br />

offre additionnelle ». Hébergé sur le réseau de<br />

L’accord signé entre<br />

les deux partenaires<br />

permettra à Reine Telecom<br />

de commercialiser la solution IP de Hub<br />

Télécom et de bénéficier des avantages liés<br />

aux solutions IP, dont une réduction du prix des<br />

communications. Cette collaboration marque<br />

pour Hub télécom une volonté de « s’investir<br />

au niveau national ».<br />

■<br />

Thomas Pagbe<br />

<strong>Le</strong>bara Mobile, un MVNO<br />

« ethnique » à l’assaut de la France<br />

Bouygues Télécom, <strong>Le</strong>bara Mobile vise en premier<br />

les populations originaires du Maghreb et<br />

d’Afrique noire, mais aussi les migrants d’Europe<br />

de l’Est, de Chine, d’Inde, du Pakistan et<br />

du Sri Lanka. Fidèle au modèle prisé par les<br />

MVNO, <strong>Le</strong>bara Mobile propose des cartes SIM<br />

sans abonnement et sans contrat. L’offre,<br />

constituée d’une carte SIM à 10 euros, est complétée<br />

par plusieurs recharges, de 5 à 50<br />

euros. La tarification à la minute consommée<br />

va de 0,09 et 0,29 centimes d’euros. L’absence<br />

de date limite permet aux utilisateurs de<br />

consommer leur crédit à leur rythme. Pour autant,<br />

Yoganathan Ratheesan sait que <strong>Le</strong>bara<br />

Mobile n’aura pas la partie facile, et qu’il lui<br />

faudra 18 et 24 mois pour « éduquer » le marché.<br />

« Nous voulons que les gens comprennent<br />

tout le confort d’appeler chez soi, depuis son<br />

canapé, sans tenir compte des horaires d’ouverture<br />

d’un call shop ».<br />

■ TP<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />

8


JDT210-P09-Actu-Equip OKAG:JDT 13/05/2010 19:31 Page 9<br />

éQUIPEMENTS<br />

Fashion<br />

Versace dans le<br />

mobile avec Modelabs<br />

Lorsque la maison de haute-couture Versace<br />

décide de faire son entrée dans l’univers<br />

de la téléphonie de luxe, elle le fait avec<br />

éclat et classe. Elaboré par Modelabs en collaboration<br />

avec Donatella Versace, vice-présidente<br />

du groupe de mode, le premier combiné<br />

proposé par la marque, le Versace unique - complètement<br />

assemblé à la main en France -,<br />

s’affiche comme un produit destiné à une clientèle<br />

très fortunée, avide de bijoux visuels et<br />

technologiques. En ce sens, la marque se positionne<br />

sur le même créneau que les terminaux<br />

très haut de gamme de la marque Vertu (Nokia),<br />

Dior ou encore Tag Hauer, ces deux dernières<br />

marques ayant confié à Modelabs la réalisation<br />

de leurs téléphones. Distribué dans les boutiques<br />

Versace, les boutiques Colette et le réseau<br />

de distribution de Modelabs, le Versace<br />

unique affiche les attributs d’un téléphone de<br />

grand luxe : écran en verre de saphir, finition en<br />

crocodile véritable, cuir de veau fin, finitions en<br />

or, avec les symboles de la maison de la maison<br />

de luxe… Il est le fruit d’un partenariat<br />

technique signé avec le sud-coréen LG. Doté<br />

d’un système d’exploitation propriétaire, le terminal<br />

embarque un menu, lui aussi aux couleurs<br />

de la marque italienne. Equipé d’un appareil<br />

photo de 5 Mpixels doté d’un flash et de la fonction<br />

autofocus, d’une connexion WiFi et compatible<br />

3G, le Versace unique embarque, en<br />

outre, une capacité de stockage de 8 Go extensible<br />

à 32 Go. Deux gammes sont proposées. La<br />

première, comprend six mobiles d’« entrée de<br />

gamme », commercialisé à 5 500 euros. Trois<br />

téléphones, dont un en or, composent la gamme<br />

‘ceramic’. Pour ces derniers, il faut compter<br />

6 900 euros. ■ Thomas Pagbe<br />

Entrée de gamme<br />

ZTE lance son<br />

premier mobile sous<br />

Android<br />

ZTE poursuit son offensive en France.<br />

Après avoir lancé le X760 sous sa propre<br />

marque dans l’Hexagone en mai dernier,<br />

le fabricant récidive avec, cette fois-ci,<br />

deux nouveaux terminaux d’entrée<br />

de gamme, le ZTE Link,<br />

sous système d’exploitation<br />

Android, et le ZTE Cute, sous<br />

OS propriétaire. Pour ces deux<br />

nouveaux mobiles, le constructeur<br />

a choisi de maintenir son<br />

partenariat avec l’opérateur<br />

Bouygues télécom. <strong>Le</strong>s deux<br />

modèles permettent ainsi au<br />

fabricant chinois d’approfondir<br />

et de diversifier sa gamme de<br />

combinés avec des téléphones<br />

multimédia commercialisés à<br />

des tarifs très agressifs. <strong>Le</strong> ZTE<br />

Link est ainsi proposé au tarif<br />

de 29 euros en forfait bloqué,<br />

le ZTE Cute est quant à lui commercialisé au<br />

prix de 79 euros avec une carte prépayée. Avec<br />

cette offre, ZTE offre une alternative peu couteuse<br />

aux utilisateurs désireux d’acquérir un<br />

smartphone sous Android. En ce<br />

sens, l’équipementier adopte la<br />

même stratégie que son compatriote<br />

chinois, Huawei, à l’origine<br />

d’un mobile d’entrée de<br />

gamme sous OS Google. ZTE<br />

s’offre, en outre, une arme<br />

supplémentaire pour pénétrer<br />

le marché français. La démarche<br />

choisie par ZTE semble,<br />

à l’usage, se révéler payante.<br />

En 2009, le fabricant chinois à<br />

livré quelque 40 millions de<br />

terminaux mobiles, dont 13,4<br />

millions au dernier trimestre de<br />

l’année selon le cabinet<br />

d’études iSuppli. ■ TP<br />

9 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010


JDT210-P10-DISTRIB-actuOKAG:JDT 14/05/2010 16:44 Page 10<br />

Actualité<br />

distribution<br />

en bref<br />

Meilleurmobile.com et<br />

Happy Phone font<br />

enseigne commune<br />

<strong>Le</strong> site de vente en ligne de téléphonie<br />

mobile Meilleurmobile.com et la société<br />

Primo Technologies (enseigne Happy Phone)<br />

ont décidé de créer une société commune,<br />

détenue à 50/50 %, qui a pour objectif<br />

d’exploiter l’enseigne commune<br />

Meilleurmobile Happy Phone. Dès l’annonce<br />

de l’accord, 5 magasins des quelque 25 que<br />

compte Happy Phone ont basculé sur la<br />

nouvelle identité ; l’objectif étant d’atteindre<br />

la trentaine d’ici la fin de l’année et les 150<br />

sous 18 mois.<br />

« Cet objectif de 150 points de vente se<br />

fera avec l’arrivé de magasins<br />

indépendants qui souscriront à notre<br />

contrat d’enseigne », explique Jean-Vital<br />

de Rufz, PDG Fondateur de<br />

Meilleurmobile.com. Un contrat d’enseigne<br />

qui ne comporte pas d’obligation en termes<br />

d’approvisionnement ni de réalisation de<br />

chiffre d’affaires avec tel ou tel opérateur,<br />

mais qui exige en revanche le respect<br />

d’une identité visuelle… et celui de la<br />

charte, draconnienne, d’Apple. Car le<br />

premier bénéfice sur lequel pourront<br />

compter les nouveaux adhérents sera<br />

celui de pouvoir distribuer l’iPhone.<br />

« Nous sommes le seul ‘pure player’<br />

de la vente en ligne à avoir reçu<br />

l’agrément Apple » [sésame sans lequel il<br />

est impossible de distribuer les téléphones<br />

de la marque à la pomme], poursuit Jean-<br />

Vital de Rufz. Et comme cet agrément<br />

n’est pas délivré aux groupements de<br />

moins de 30 points de vente, l’idée à<br />

germé de regrouper des indépendants<br />

autour de ce projet. « Nous avons déposé<br />

notre dossier auprès d’Apple sur une base<br />

de 35 magasins, et il a été agrée le10<br />

mai ». Plusieurs autres raisons président à<br />

cette initiative : l’amélioration des<br />

conditions d’achat auprès des grossistes et<br />

des constructeurs de téléphonie mobile, le<br />

développement de la notoriété et l'image<br />

de "Meilleurmobile Happy Phone" par des<br />

campagnes de publicité récurrentes dans<br />

les périodes clés de l'année, mais aussi la<br />

possibilité d’offrir aux clients du site un<br />

prolongement de leurs possibilité d’achat<br />

dans la « vraie vie ». « L’idée, ce n’est pas<br />

forcément de construire du chiffre d’affaires<br />

supplémentaire, mais de créer une nouvelle<br />

enseigne et de la faire connaître », conclut<br />

Jean-Vital de Rufz. ■ AG<br />

Saga<br />

Foliateam, intégrateur de<br />

nouvelle génération<br />

D’installateur traditionnel francilien, Foliateam est devenu en quelques années<br />

intégrateur à valeur ajoutée de portée plus nationale, positionné sur les créneaux les<br />

plus pointus de son métier.<br />

Services d’opérateur voix et data,<br />

visio-conférence traditionnelle ou<br />

en mode managé, déploiement de<br />

services avancés en milieu hospitalier,<br />

externalisation ; cette énumération de<br />

compétences ne sort pas du catalogue<br />

d’un opérateur spécialisé ni d’un grand<br />

intégrateur ayant pris très tôt la mesure des<br />

changements à venir dans son secteur,<br />

mais de l’offre de services que propose<br />

Foliateam à ses clients. Cet installateur-intégrateur<br />

de taille moyenne (12 M€ de C.A.<br />

et un effectif d’une centaine de personnes),<br />

a été crée en 2002 par Dominique Bayon, un<br />

ancien consultant en charge de la partie<br />

télécoms en France chez Peat Marwick<br />

(devenue par la suite KPMG).<br />

Foliateam se positionne en effet dans les<br />

services les plus pointus que peuvent proposer<br />

les sociétés de son secteur. « J’ai<br />

Dominique Bayon, p-dg de Foliateam<br />

quitté le conseil avec l’idée de créer une société<br />

de services pour les entreprises »,<br />

explique-t-il. Une idée qui le conduit en avril<br />

2002 à racheter la Générale Téléphonique,<br />

société d’une douzaine de personnes spécialisée<br />

dans l’installation de matériel<br />

Ericsson, avec une approche plutôt traditionnelle<br />

de son métier. Mais là où – souvent<br />

- la vision idéale du consultant butte<br />

sur la réalité prosaïque des faits, Dominique<br />

Bayon ne cherche pas à mettre la charrue<br />

avant les bœufs et à se positionner tout de<br />

suite sur les services de pointe, tout en étant<br />

particulièrement conscient de l’ampleur<br />

des changements à venir. Il construit au<br />

contraire patiemment son affaire, autant par<br />

l’intégration de nouvelles compétences<br />

que par l’extension de sa couverture commerciale<br />

et territoriale. Sans perdre de<br />

vue l’objectif initial, la société grandit à la<br />

fois organiquement et par la reprise de sociétés<br />

en difficulté (sept rachats en tout).<br />

Ainsi, l’installateur-intégrateur devient<br />

aussi un opérateur de services IP (services<br />

SIP, accès Internet haut débit, offre ADSL,<br />

SDSL, T0 et T2, messagerie unifiée, CTI…),<br />

d’abord francilien, puis, à partir de 2007,<br />

avec une visée plus nationale. <strong>Des</strong> agences<br />

Foliateam voient le jour en Rhone Alpes,<br />

dans la région PACA, en Aquitaine, Midi-Pyrénées…<br />

Une expansion facilitée par la<br />

conquête d’une clientèle de PME et de<br />

grands comptes multi-sites à laquelle il faut<br />

apporter des réponses autant globales que<br />

locales.<br />

La visio-conférence, un<br />

axe fort<br />

Entre temps, en 2006, l’arrivée de Bruno<br />

David - 27 ans à l’époque -, venu initialement<br />

faire une mission d’accompagnement<br />

de dirigeant pour HEC Entrepreneurs (après<br />

un passage chez IBM), donne un coup d’accélération<br />

aux nouveaux services. Après<br />

avoir pris en main le service client, il lance<br />

les offres de vidéo surveillance et visio<br />

conférence. <strong>Le</strong> succès de cette dernière<br />

offre n’est pas étranger à sa nomination<br />

comme directeur général adjoint. « La<br />

visio-conférence, c’est très lié à la téléphonie<br />

sur IP », explique-t-il, de quoi développer<br />

cette activité à la fois dans la base<br />

de clientèle existante (9000 clients en<br />

France et à l’international, dont 300 grands<br />

comptes) et en conquête pure et dure. Et<br />

le service est développé non seulement<br />

sous la forme d’intégration de terminaux<br />

et de ponts de visio-conférence, mais aussi<br />

sous la forme plus naissante de location<br />

ou de services managés (voir aussi notre<br />

dossier p. 28 à 35), avec beaucoup de réussite<br />

puisque Foliateam devient, en janvier<br />

2010, partenaire Gold de Polycom. Parmi<br />

les références clients les plus reluisantes<br />

de Foliateam, on note Sanofi-Aventis,<br />

mais, surtout, SFR, l’opérateur ayant besoin,<br />

comme n’importe quelle autre entreprise,<br />

de faire appel à la visio. A ces<br />

offres s’en greffent d’autres nouvelles,<br />

telles que les solutions multimédia d’affi-<br />

chage (IPTV, affichage dynamique, tableau<br />

blanc interactif…). Au-delà la compétence<br />

technique et de la vision commerciale<br />

apportée par les nouvelle recrues, Dominique<br />

Bayon met en avant la facilité qu’il<br />

offre aux nouveaux collaborateurs de se<br />

couler dans une culture du partenariat, au<br />

sein de laquelle la discussion est toujours<br />

ouverte aux idées nouvelles , sans distinction<br />

hiérarchique. « Nous travaillons dans<br />

une très bonne ambiance, dans un esprit<br />

de start-up », abonde Bruno David.<br />

L’hospitalier, un secteur<br />

en bonne santé<br />

L’intégration de nouvelles compétences a<br />

aussi permis le développement des services<br />

de communications unifiées, un secteur<br />

dans lequel Foliateam a décroché la certification<br />

Gold de Microsoft. Pour les années<br />

à venir, la stratégie de Foliateam ne prévoit<br />

pas d’inflexion majeure, mais vise une poursuite<br />

de sa croissance qui devrait l’amener<br />

en 2012 à un chiffre d’affaires de 15 M€, à<br />

répartir entre la téléphonie (50 %), la visio<br />

- travail collaboratif (25 %) et le secteur<br />

hospitalier (25 %). Dans ce dernier segment,<br />

Foliateam travaille déjà sur des services<br />

tels que l’appel malade, l’IPTV, le<br />

contrôle de fugue et le contrôle d’accès…<br />

« La santé est notre seul marché vertical,<br />

conclut Dominique Bayon, nous y sommes<br />

Bruno David, directeur général adjoint de Foliateam<br />

rentrés de manière opportuniste ». Mais<br />

l’opportunité s’est transformée en segment<br />

plus stratégique, avec les perspectives<br />

qu’offrent la demande des cliniques privées<br />

et le plan Hôpital 2012.<br />

■ Ariel Gomez<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />

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JDT210-P11-Actu-Distrib OKAG:JDT 13/05/2010 19:36 Page 11<br />

distribution Actualités<br />

Stratégie<br />

Jean-Pierre Champion, p-dg de The Phone House<br />

Fort de la vision globale au niveau de<br />

l’Europe que lui donne depuis mai 2008<br />

son alliance avec le groupe Best Buy –<br />

2400 points de vente indépendants de<br />

téléphonie, leader mondial dans la distribution<br />

de produits électroniques grand public – le<br />

groupe The Phone House, lui-même filiale de<br />

Carphone Warehouse, dévoile la stratégie qui<br />

animera le groupe dans les années à venir. Une<br />

vision dictée par plusieurs mutations de marché.<br />

Du côté des ventes de matériel, les smartphones<br />

et les netbooks explosent. Côté<br />

services, le téléchargement des jeux est le seul<br />

segment en hausse sur les mobiles, et la vente<br />

de connexions Web induites par les netbooks<br />

connaît une croissance exponentielle. Ajoutons<br />

à cela un marché de la TV où la vente de postes<br />

et celle des services progressent de 34 %, et<br />

l’on complète un tableau de convergence où les<br />

terminaux sont de plus en plus liés aux services.<br />

Parallèlement, les demandes des consommateurs<br />

s’affinent, autant dans la manière dont ils<br />

souhaitent pouvoir réaliser leurs achats que<br />

dans leur manière d’utiliser et de sécuriser les<br />

produits et services acquis. La gestion de la fin<br />

du cycle de vie fait préoccupe aussi ces derniers.<br />

Globalement, le consommateur souhaite<br />

pouvoir commander et/ou préparer ses achats 7<br />

jours sur 7 et 24 h/24. La gestion centralisée de<br />

leurs réseaux sociaux, comme la sécurisation<br />

de leurs terminaux et des contenus qu’ils hébergent,<br />

font également partie des souhaits<br />

clairement exprimés. Face à ces évolutions, The<br />

Phone House répond à cela, tant sur la structuration<br />

de ses canaux de vente et l’offre de services<br />

associés que sur l’extension de sa gamme<br />

de produits et sur leur recyclage en fin de vie.<br />

<strong>Le</strong>s bienfaits du multicanal<br />

« Nous élargissons l’accès à nos offres et notre<br />

couverture du marché grâce à une stratégie de<br />

vente multicanal », explique Jean-Pierre Champion,<br />

p-dg de The Phone House France ; une<br />

stratégie qui prévoit une évolution de la distribution<br />

physique (développement de la franchise,<br />

corners au sein de la grande distribution<br />

The Phone House<br />

sur tous les canaux<br />

Extension et diversification des canaux de vente,<br />

nouveaux services pour les smartphones et les PC,<br />

lancement d’un SAV communautaire ; The Phone House<br />

se positionne pour rester dans le peloton de tête des<br />

distributeurs de produits communicants.<br />

et des multi-spécialistes…), tout en améliorant<br />

la complémentarité entre le on-line et la vente<br />

physique. The Phone House mise particulièrement<br />

sur les corners, après avoir dressé le<br />

constat que la part de la téléphonie mobile était<br />

assez faible dans les grandes surfaces spécialisées.<br />

L’enseigne a d’abord testé le concept en<br />

Belgique et en Espagne avec Carrefour ; un<br />

concept de corner dont la taille varie entre 20<br />

et 50 m², et dont la gamme de produits et services<br />

offerts est définie avec le partenaire. L’implantation<br />

reste la propriété de The Phone<br />

House et est animée par ses salariés ; le partenaire<br />

est rémunéré par partage des résultats.<br />

« Ces corners sont destinés aux endroits où<br />

nous ne sommes pas présents, détaille J-P.<br />

Champion, notamment aux villes moyennes, et<br />

les franchisés bénéficient de tous les avantages<br />

de TPH ». <strong>Le</strong> groupe compte atteindre d’ici 2015<br />

entre 475 et 500 boutiques, dont 160 en franchise.<br />

Ces corners participent aussi de la stratégie<br />

multicanal de TPH ; stratégie multicanal<br />

prévoyant plusieurs scénarios, qui vont du « click<br />

in shop » (commande en ligne, retrait en boutique)<br />

au « Click & collect » (commande en ligne<br />

et retrait tout de suite dans l’une des 325 boutiques<br />

TPH). « C’est un va-et-vient possible à<br />

tout moment entre le on-line et le magasin, résume<br />

Jean-Pierre Champion, qui a pour but de<br />

créer du trafic et d’amener les gens dans les<br />

boutiques ». <strong>Le</strong> SAV bénéficie également d’une<br />

innovation de taille, « click & solve » : il s’agit<br />

d’une plate-forme de SAV communautaire.<br />

« Nous avons initié un marketing communautaire<br />

via les geeks parties », explique-t-il. <strong>Le</strong> distributeur<br />

va même plus loin puisqu’il convie des<br />

geeks à des questions de SAV et d’usage. Cela<br />

permet d’enrichir la base de connaissances sur<br />

la base d’un moteur de recherche. The Phone<br />

House a embauché trois geeks pour « certifier<br />

les réponses ». Près de 500 d’entre elles sur 800<br />

le sont déjà. Pour trouver des réponses, « le<br />

client doit pouvoir soit venir dans une boutique,<br />

soit le faire en ligne », ajoute J-P. Champion.<br />

<strong>Des</strong> nouveaux services à<br />

valeur ajoutée<br />

L’attente de services autour des produits étant<br />

également une demande croissante, The Phone<br />

House en a développé une gamme autour des<br />

smartphones et des netbooks, qui comprend<br />

l’extension de garantie et assistance PC par téléphone<br />

(« Digital Elite »), ou encore la couverture<br />

contre la perte, le vol, la panne, la<br />

dépréciation des smartphones (« Privilège<br />

smartphone »). C’est encore à l’attention des<br />

smartphones qu’a été développé le service « My<br />

hub », qui comprend 2 Go de stockage, la sauvegarde<br />

de SMS, et des réseaux sociaux, la synchronisation…<br />

Un service qui trouve son<br />

pendant informatique en « Solutions PC » ; une<br />

offre avec 50 Go de sauvegarde, une suite de<br />

sécurité, de contrôle parental… Quant à savoir<br />

si cette « remontée dans la chaîne de valeur »<br />

gêne ses partenaires opérateurs et constructeurs,<br />

le patron de TPH est serein et ouvert à<br />

l’échange. <strong>Le</strong> distributeur se lance aussi sur un<br />

autre créneau : celui de la reprise des produits<br />

d’occasion, grâce à un partenariat lié avec la société<br />

West One. La cotation d’un mobile<br />

s’effectue en magasin et en ligne : par exemple,<br />

un iPhone 3G est estimé à 167 €, un 3GS à<br />

251 €. Et si le HTC Hero atteint les 92 €, le Huawei<br />

E1752 plafonne 5 €. <strong>Le</strong> vendeur rentre le n°<br />

d’IMEI de son mobile, l’expédie par courrier, puis<br />

reçoit son chèque par Internet (déduction faite<br />

de 20 % du montant pour frais de traitement).<br />

■ Ariel Gomez<br />

en bref<br />

Coriolis distributeur<br />

exclusif de Sonim en<br />

France<br />

Premier constructeur mondial de mobiles<br />

« durcis » (résistant aux chocs, à la<br />

poussière, aux produits chimiques, aux<br />

projections d’eau), Sonim Technologies<br />

vient de signer avec Coriolis Télécom un<br />

accord exclusif pour la distribution sur le<br />

territoire français de ses mobiles.<br />

Coriolis, via son activité de grossiste,<br />

« distribuera et assurera la promotion des<br />

produits de la gamme Xtreme<br />

Performance (XP) de Sonim Technologies<br />

auprès des opérateurs de<br />

télécommunication et des réseaux de<br />

distribution sur l’ensemble du territoire<br />

national métropolitain et les DOM/TOM »,<br />

expliquent les deux sociétés dans un<br />

communiqué conjoint. <strong>Le</strong> grossiste<br />

commercialisera également les mobiles<br />

en question associés à des offres<br />

opérateurs (Coriolis, Orange, SFR ou<br />

Bouygues Télécom). Très prisés des<br />

personnes travaillant dans les<br />

environnements « difficiles » (travaux<br />

publics, BTP, agriculture, industrie,<br />

sécurité...), les mobiles bénéficient d’une<br />

garantie de trois ans « sans conditions ».<br />

Sonim propose les deux terminaux<br />

phares de sa gamme, le XP3 Quest Pro<br />

(GPS, APN étanche, applications Java,<br />

email, autonomie 18 h en comm), et le<br />

<strong>Le</strong> XP2 Spirit (3G, APN étanche, email,<br />

MMS) et des mobiles de la gamme XP3<br />

dédiés à des applications métier.<br />

<strong>Le</strong> commerce mobile<br />

plébiscité par une<br />

partie des européens<br />

D’après une étude réalisée par la société<br />

Sybase 365 (société spécialisée dans<br />

l’édition de logiciels d'infrastructure pour<br />

la gestion, l'analyse et la mobilité des<br />

données dans l'entreprise) portant sur<br />

« les pratiques et les attentes » des<br />

consommateurs européens en matière<br />

de Mobile Commerce, Mobile CRM, de<br />

mPayment et de services de nouvelle<br />

génération sur téléphone mobile, la<br />

moitié des consommateurs du Vieux<br />

Continent montre un grand intérêt pour<br />

les services nouveaux. Cet intérêt se<br />

traduit notamment par le fait que 50 %<br />

des personnes interrogées par l’étude<br />

(intitulée « Sybase 365 Mobile<br />

Commerce + Mobile CRM - Global<br />

Consumer Acceptance + Usage Report<br />

April 2010 »), seraient prêtes à payer<br />

pour des services nouvelle génération.<br />

Pour ce qui est de la France, on recense<br />

54 % des personnes interrogées qui<br />

déclarent être intéressées par la<br />

réception d’alertes pour les urgences,<br />

34 % par des critiques de restaurant,<br />

32 % par la réception de bons de<br />

réductions et offres promotionnelles et<br />

31 % par l’achat de places de cinéma/<br />

théâtre. Presque un tiers donc des<br />

français interrogés se déclarent partants<br />

pour le m-Commerce.<br />

11 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2009


JDT210-P12-13-Equip PM PTI OKAG:Mise en page 1 12/05/2010 10:35 Page 12<br />

Point marché<br />

équipements<br />

Par Hervé Reynaud<br />

<strong>Le</strong>s solutions<br />

pour la<br />

Protection<br />

des Travailleurs<br />

Isolés : un marché<br />

d’avenir<br />

Bénéficiant d’un cadre législatif favorable, le marché des<br />

solutions de PTI (Protection du Travailleur Isolé) connaît<br />

une croissance régulière. <strong>Le</strong>s terminaux dédiés doivent<br />

répondre à des exigences assez strictes et les entreprises<br />

sont de plus en plus réceptives au discours de<br />

professionnels du secteur. Explications.<br />

<strong>Le</strong> Code du Travail et le Code Pénal<br />

encadrent de plus en plus précisément<br />

la protection due aux personnes<br />

travaillant seules. En effet,<br />

en plus des articles concernés (notamment<br />

l’article R.237-10 du Code du Travail stipulant<br />

qu’un chef d’entreprise doit prendre les mesures<br />

nécessaires pour qu’aucun salarié ne<br />

travaille isolément sans pouvoir être secouru),<br />

la jurisprudence a progressivement enrichi<br />

l’environnement législatif. Ainsi, un jugement<br />

de la Cour de Cassation de 2008 a établi le<br />

fait qu’un salarié devait être considéré comme<br />

isolé dès lors qu’il ne se trouvait pas à portée<br />

de vue et d’ouïe d'une autre personne. Par<br />

conséquent, au regard de la loi, la notion de<br />

travailleurs isolés regroupe un nombre très<br />

important de personnes, ce qui explique le dynamisme<br />

du marché des solutions PTI, que<br />

l’on appelle d’ailleurs de plus en plus souvent<br />

DATI (Dispositifs d’Appels pour Travailleur<br />

Isolé).<br />

Nicolas Morel<br />

directeur adjoint<br />

de Magneta<br />

« <strong>Le</strong>s réseaux<br />

GSM présentent<br />

l’avantage de<br />

proposer une<br />

couverture quasiment<br />

illimitée, c’est la raison pour<br />

laquelle le marché se tourne<br />

vers cette technologie »<br />

■ La question clé des<br />

remontées d’alarme<br />

« Il y a une vraie croissance des solutions PTI<br />

depuis 2002-2003, avec une demande en<br />

hausse de la part des sociétés faisant travailler<br />

des ‘rondiers’ (personnes faisant es<br />

rondes), des vigiles et des professionnels nomades<br />

comme les livreurs ou les infirmiers par<br />

exemple », explique Mickael Steck, responsable<br />

des solutions de sécurité de l’intégrateur<br />

spécialisé Atelio. Concrètement, les dispositifs<br />

en question reposent sur l’équipement des<br />

travailleurs isolés par des terminaux destinés<br />

principalement à émettre des appels d’urgence<br />

de manière volontaire vers des numéros<br />

pré-enregistrés, en appuyant sur une<br />

touche d’alerte dédiée, mais aussi à émettre<br />

des alarmes de manière automatique dans<br />

différents cas de figure. En effet, les terminaux<br />

PTI sont équipés d’un accéléromètre capable<br />

de détecter la perte de verticalité (dans<br />

le cas d’une chute) et/ou l’absence de moumickael<br />

steck<br />

responsable des solutions de sécurité de l’intégrateur spécialisé Atelio<br />

« Il y a une vraie croissance des solutions PTI<br />

depuis 2002-2003, avec une demande en hausse<br />

de la part des sociétés faisant travailler des<br />

‘rondiers’ (personnes faisant es rondes), des<br />

vigiles et des professionnels nomades comme les<br />

livreurs ou les infirmiers par exemple ».<br />

vements pendant un temps prédéfini. <strong>Le</strong>s<br />

alarmes émises sont gérées par la l’entreprise<br />

utilisatrice elle-même, ou par une société de<br />

télésurveillance. « Toutefois, il y a quand un<br />

même un problème en matière de remontée<br />

d’alarmes », explique Mickael Steck, « en<br />

effet, les installateurs doivent proposer à<br />

leurs clients des télésurveilleurs, mais ces<br />

derniers commercialisent eux aussi des solutions<br />

PTI et peuvent par conséquent constituer<br />

une concurrence réelle pour les<br />

installateurs ». Dans ce contexte, Atelio a<br />

décidé de développer un serveur banalisé de<br />

remontées d’alarmes, qui se branche en<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />

12


JDT210-P12-13-Equip PM PTI OKAG:Mise en page 1 12/05/2010 10:36 Page 13<br />

amont sur toutes les solutions du marché.<br />

« Notre serveur XPTI sera lancé prochainement<br />

et sera une première nationale », souligne<br />

Mickael Steck. Il permettra aux<br />

entreprises de traiter en interne et de manière<br />

professionnelle les alarmes collectées.<br />

■ <strong>Le</strong>s solutions GSM de<br />

plus en plus présentes<br />

<strong>Le</strong> cœur de cible des DATI reste les sociétés<br />

de sécurité et les chauffeurs-livreurs, mais<br />

tous les secteurs d’activité peuvent être demandeurs,<br />

notamment dans l’industrie et les<br />

services (personnes seules sur un site industriel,<br />

techniciens de maintenance, jardiniers ou<br />

encore laborantins par exemple), mais aussi<br />

dans les administrations. « Nous connaissons<br />

une croissance à deux chiffres depuis le début<br />

des années 2000 », explique Nicolas Morel,<br />

directeur adjoint de Magneta, revendeur et intégrateur<br />

de solutions PTI, « la prise de<br />

conscience des entreprises est plus forte<br />

qu’auparavant ». D’un point de vue technologique,<br />

on retrouve aujourd’hui sur le marché de<br />

plus en plus de solutions utilisant les réseaux<br />

mobiles. En effet, il s’agit de terminaux (ou boîtiers)<br />

GPRS disposant d’une touche de secours,<br />

parfois de touches d’appels préprogrammées,<br />

et de la phonie permettant au service de télésurveillance<br />

d’entretenir un contact vocal avec<br />

le travailleur suite à un appel d’urgence. Mais<br />

on trouve aussi sur le marché des talkies-walkies,<br />

des émetteurs de radiomessagerie (en<br />

mode bip uniquement), et des téléphones DECT<br />

pour les usages à l’intérieur de bâtiments.<br />

« <strong>Le</strong>s réseaux GSM présentent l’avantage de<br />

proposer une couverture quasiment illimitée,<br />

c’est la raison pour laquelle le marché se<br />

tourne vers cette technologie », explique Nicolas<br />

Morel. A tel point que les constructeurs<br />

commencent à réagir et proposent maintenant<br />

des terminaux dédiés au PTI, pour des coûts allant<br />

de 300 € à un peu plus de 1000 € l’unité<br />

(auxquels il faut ajouter éventuellement un<br />

abonnement d’environ 20 euros par mois pour<br />

la société de télésurveillance). « Il y a encore 3<br />

ans, les terminaux étaient le plus souvent des<br />

mobiles classiques qui étaient modifiés par les<br />

intégrateurs afin d’y intégrer un accéléromètre<br />

notamment, ainsi que l’intelligence logicielle<br />

nécessaire », indique Nicolas Morel.<br />

Aujourd’hui, Funkwerk fait figure de leader<br />

parmi les fabricants, alors que Motorola est<br />

très présent sur les talkies-walkies, et qu’Ascom<br />

poursuit une activité importante sur les bipers.<br />

Magneta distribue pour sa part en<br />

exclusivité dans l’Hexagone les mobiles PTI de<br />

Geocentric, fabricant bien connu il y a quelques<br />

années sous le nom de Benefon. « Geocentric<br />

propose avec ses produits des logiciels de<br />

paramétrage permettant de personnaliser les<br />

diverses données de configuration des<br />

alarmes, comme les durées d’absence de mouvements<br />

ou les degrés d’inclinaison, ainsi que<br />

de nombreuses autres données », explique Nicolas<br />

Morel. <strong>Le</strong> Twig Protector est aujourd’hui<br />

le modèle phare de Geocentric. Il est adapté à<br />

la plupart des besoins, avec en plus la fonction<br />

GPS si nécessaire.<br />

■ Marché en hausse, coûts<br />

en baisse<br />

De son côté, Funkwerk propose à la fois des<br />

terminaux mobiles et des terminaux DECT pour<br />

l’intérieur des bâtiments. « Mais en France,<br />

nous ne proposons que cette deuxième catégorie<br />

de produits puisque nous avons vendu<br />

notre activité sur les mobiles à une société<br />

Jean-Michel Portes<br />

responsable channel chez Funkwerk<br />

« Nos DECT sont parfois durcis et répondent aux<br />

normes IP40 (anti-poussière) et IP 65 (antihumidité),<br />

et nous proposons aussi la fonction de<br />

géolocalisation grâce à des bornes DECT que l’on<br />

place dans l’enceinte des bâtiments concernés ».<br />

suisse (Selsenmeer, ndlr) », explique Jean-Michel<br />

Portes, responsable channel. <strong>Le</strong>s DECT<br />

conçus par Funkwerk sont des terminaux qui<br />

se connectent classiquement sur un PBX et<br />

disposent des mêmes fonctionnalités PTI que<br />

les mobiles. <strong>Le</strong> fabricant équipe notamment<br />

EDF pour ses centrales nucléaires et Airbus Industries.<br />

« Nos DECT sont parfois durcis et répondent<br />

aux normes IP40 (anti-poussière) et IP<br />

65 (anti-humidité) », explique Jean-Michel<br />

<strong>Le</strong> tracking : pour plus de sécurité<br />

Plusieurs sociétés françaises interviennent<br />

sur le marché du PTI dans une approche<br />

de géolocalisation basée sur le tracking, ce<br />

qui constitue aujourd’hui un des axes de<br />

développement du marché. « Nous avons<br />

conçu un produit pour la géolocalisation<br />

des travailleurs, comportant un module<br />

GSM et un boîtier GPS », explique Thierry<br />

Boulissière, responsable de lignes de produits<br />

chez le fabricant Erco&Gener,<br />

« cette balise PTI intègre la fonction de<br />

perte de verticalité ». Baptisé Gentrack<br />

23e ABO, cet équipement ressemble<br />

à un gros téléphone qui se porte à<br />

Portes, « et nous proposons aussi la fonction<br />

de géolocalisation grâce à des bornes DECT<br />

que l’on place dans l’enceinte des bâtiments<br />

concernés ». La principale offre de Funkwerk<br />

est aujourd’hui la gamme FC4, qui est déclinée<br />

en différentes versions. « <strong>Le</strong> marché allemand<br />

s’est développé avant le marché français »,<br />

observe Jean-Michel Portes, « mais la croissance<br />

est maintenant là dans l’Hexagone et<br />

les coûts baissent ». ■<br />

Thierry Boulissière,<br />

responsable de lignes de<br />

produits chez le fabricant<br />

Erco&Gener<br />

la ceinture. En mode tracking, il envoie la position de<br />

l’utilisateur à intervalles réguliers. L’intégrateur Geotek<br />

attaque lui aussi le marché PTI par la géolocalisation.<br />

Spécialisé dans des solutions destinées aux véhicules, il commercialise<br />

aujourd’hui des boîtiers pour la protection des personnes, toujours autour de<br />

son logiciel, Geoconnect. « <strong>Le</strong>s solutions proposant du tracking, comme la<br />

nôtre, permettent de doubler la sécurité et de pallier éventuel un problème sur<br />

les envois d’alarmes PTI », explique Mireille Mathis, gérante de la société,<br />

« techniquement, nous pouvons mettre les deux fonctionnalités sur un même<br />

boîtier ou sur deux boîtiers différents ».<br />

13 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010


JDT210-P14-Actu-ServiceOKAG:JDT193 12/05/2010 10:38 Page 14<br />

Actualité<br />

en bref<br />

Orange et SFR annoncent<br />

leurs forfaits iPad<br />

Orange et SFR ont annoncé leurs offres<br />

tarifaires qui accompagneront la sortie de<br />

l’iPad (qu’ils n’ont pas l’autorisation de<br />

vendre.). Pour Orange, il s’agit de deux<br />

forfaits sans engagement : un forfait à 10<br />

euros par mois pour 200 Mo et un forfait à<br />

39 euros par mois pour 2 Go ; ces deux<br />

forfaits intègreront le Wi-Fi en illimité avec<br />

l’accès à plus de 30 000 hotspots Orange.<br />

L’opérateur propose également une recharge<br />

supplémentaire à 10 euros avec 300 Mo<br />

supplémentaires, qui sera valable pendant 31<br />

jours, et sera bientôt enrichie d’autres<br />

forfaits. Pour sa part, SFR propose son kit<br />

iPad 3G+ prêt à surfer (9,90 €), composé<br />

d’une carte micro Sim, avec trois jours de<br />

connexion inclus, grâce auquel on pourra<br />

souscrire à l’une des trois offres tarifaires<br />

sans engagement qui seront disponibles d’ici<br />

juin : le « Pass 3G+ Ipad » est un forfait<br />

prépayé de 24 h pour 6 € <strong>Le</strong> « forfait bloqué<br />

3G+ iPad » offre 250 Mo pour 14,90 € par<br />

mois et le « forfait iilimité 3G+ iPad » est à<br />

29,90 €, avec ajustement du débit au-delà<br />

de 1 Go de<br />

consommation. <strong>Le</strong>s<br />

deux derniers<br />

proposent un accès<br />

WiFi inclus et illimité à<br />

plus de deux millions<br />

de hotspots SFR en<br />

France et peuvent être<br />

souscrits sans achat<br />

préalable du kit.<br />

RIM met à jour son OS<br />

RIM renouvelle son système d’exploitation<br />

maison, RIM OS. La nouvelle mouture, RIM<br />

OS 6, bien qu’encore jalousement gardée par<br />

le fabricant, devrait subir un profond lifting, à<br />

même de la rendre capable de rivaliser avec<br />

ses concurrents les plus vigoureux, iPhone<br />

OS et Android en tête. Selon les premières<br />

images présentées par la firme canadienne,<br />

le nouveau système d’exploitation, adapté<br />

aux écrans multipoints, apparaît plus<br />

convivial et plus ludique. La navigation dans<br />

les fichiers musicaux par exemple, s’effectue<br />

grâce aux différentes pochettes des<br />

morceaux. Dans le répertoire, un clic sur un<br />

contact ouvre plusieurs possibilités de<br />

communication : appel, SMS, e-mail ou<br />

encore BBmessenger, la messagerie<br />

instantanée de BlackBerry. <strong>Le</strong> nouvel OS se<br />

veut également plus social. <strong>Le</strong>s ‘post’ sur la<br />

plate-forme de micro-blogging Twitter et les<br />

communications sur Facebook ont également<br />

été optimisés. La navigation Web, pointée<br />

comme une lacune des BlackBerry, devrait<br />

également avoir subi quelques modifications.<br />

<strong>Le</strong> nouvel OS devrait être disponible –et pas<br />

uniquement pour les terminaux tactiles -<br />

à partir du troisième trimestre 2010, selon<br />

Mike Lazaridis, co-président directeur-général<br />

de RIM.<br />

services<br />

Prospective<br />

STRATéGIE<br />

NextiraOne se lance à la<br />

conquête des data-centers<br />

Année 2010 chargée pour NextiraOne. L’intégrateur entend redonner aux entreprises le<br />

contrôle de leur WAN, être bien plus présent sur le poste de travail - notamment grâce<br />

aux solutions de communication unifiée - et se positionner fortement dans le secteur des<br />

data-centers. Tout un programme.<br />

Après une année 2009 mi-figue mi-raisin,<br />

NextiraOne entend reprendre le<br />

taureau par les cornes et s’imposer<br />

dans de nouveaux domaines, notamment<br />

le datacenter. <strong>Le</strong> groupe a été confronté à la<br />

crise économique. « L’année, contrastée, a été<br />

très difficile dans les secteurs de l’industrie notamment<br />

», explique Foucault de la Rochère,<br />

directeur général de NextiraOne France. « L’ensemble<br />

du secteur a connu une baisse de 20 % du<br />

volume de voix sur IP et un recul de 6 % sur les<br />

réseaux. (…) <strong>Le</strong>s secteurs de l’industrie, durement<br />

impactés par la crise, ont très fortement réduit<br />

leurs investissements. <strong>Le</strong> secteur public, les<br />

banques et les assurances ont en revanche continué<br />

à investir sur leurs réseaux ». NextiraOne en<br />

a profité. Au cours de l’exercice fiscal précédent,<br />

l’intégrateur a enregistré un chiffre d’affaires global<br />

d’un milliard de dollars (325 millions d’euros<br />

en France), avec plus de la moitié des revenus<br />

issus (52 %) de son activité voix sur IP.<br />

Redonner le<br />

contrôle du WAN<br />

Pour l’année 2010, NextiraOne devrait abandonner<br />

la simple « tenue » d’intégrateur pour aborder<br />

un « tournant culturel majeur » et proposer à<br />

ses clients une offre bien plus complète. « Nous<br />

voulons délivrer des produits et des services pour<br />

permettre à nos clients de déployer leur infrastructure<br />

en propre », explique Anne <strong>Le</strong> Port,<br />

Sans contact<br />

Foucault de la Rochère, directeur général de<br />

NextiraOne France<br />

directrice marketing de NextiraOne. L’intégrateur<br />

entend désormais être encore plus présent sur<br />

les réseaux et, notamment sur les data centers.<br />

Pour NextiraOne, une tendance a émergé ces derniers<br />

mois : les entreprises sont de plus en plus<br />

nombreuses à « rapatrier » leur WAN (wide area<br />

network, réseau étendu, ndr), en interne. « <strong>Le</strong>s<br />

entreprises veulent leur propre WAN et souhaitent<br />

qu’un intégrateur s’occupe du trafic », assure<br />

Foucault de la Rochère. Selon NextiraOne, l’utilisation<br />

croissante des flux vidéo au sein de<br />

Nice lance enfin<br />

le phase commerciale<br />

du ‘sans contact’<br />

vers le « Forum des services mobiles sans<br />

contact », Nice a mis en place différents services.<br />

<strong>Le</strong>s utilisateurs pourront dans un premier<br />

l’entreprise devrait pousser les professionnels à<br />

reprendre le contrôle de leur WAN pour assurer<br />

la qualité de service. NextiraOne affiche également<br />

trois autres priorités pour l’année en cours.<br />

La société devrait d’une part être plus présente<br />

sur le poste de travail. « <strong>Le</strong> poste de travail est<br />

devenu communicant, collaboratif et mobile »,<br />

indique Foucault de la Rochère. NextiraOne<br />

devrait ainsi significativement améliorer sa présence<br />

dans le domaine des communications unifiées.<br />

De même, l’entreprise espère également<br />

être encore plus visible chez les grands comptes,<br />

indépendamment de l’origine de leur infrastructure.<br />

« Nous savons gérer des bases installées<br />

hétérogènes. Nous voulons amener [nos nouveaux]<br />

clients à homogénéiser leur infrastructure<br />

et réduire leurs coûts », explique Foucault de la<br />

Rochère. En guise de troisième objectif,<br />

NextiraOne envisage de s’attaquer au juteux<br />

secteur des data centers, considéré comme le<br />

« cœur du système informatique de l’entreprise<br />

». L’intégrateur devrait non seulement être<br />

présent sur l’ensemble de la chaîne, mais aussi<br />

fournir routeurs, commutateurs, services, sécurité<br />

et serveurs. Pour l’hébergement des data<br />

centers, NextiraOne fera plutôt appel à ses partenaires.<br />

Pour fournir les services, notamment<br />

en mode cloud, l’intégrateur devrait travailler<br />

avec la branche professionnelle de SFR, SFR<br />

Business Team.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

Nice fait un pas de plus vers le monde de demain.<br />

Non contente compter sur son territoire<br />

l’Université Nice Sophia Antipolis, la<br />

municipalité niçoise a lancé depuis le 21 mai le<br />

phase commerciale du « sans contact » à<br />

l’échelle de toute la ville. Ce type de communication<br />

est rendu possible par le NFC (Near Field<br />

Communication), technologie qui permet de<br />

transformer, par exemple, un téléphone portable<br />

équipé d’une puce NFC en moyen de paiement<br />

ou d’identification forte en le plaçant<br />

devant une borne dédiée. Dans le cadre de cette<br />

première, soutenue par le gouvernement à tratemps<br />

d’utiliser cette technologie pour payer un<br />

titre de transport, une entrée au musée, etc. Et<br />

ce n’est qu’un début. La ville entend multiplier<br />

les offres dans le but d’améliorer l’offre de service<br />

public et augmenter l’attractivité du territoire.<br />

De nombreuses entreprises participent au<br />

lancement de cette première technologique.<br />

Veolia Transport propose ainsi aux utilisateurs<br />

des bornes de paiement pour les téléphones<br />

mobiles. <strong>Le</strong> fabricant de cartes à puces<br />

Gemalto, les opérateurs Orange, SFR et<br />

Bouygues Telecom et des établissements bancaires<br />

participent également à l’opération. Au<br />

total, quelque 3000 terminaux ont été distribués<br />

à des utilisateurs niçois. D’autres projets identiques<br />

ont été mis en place. <strong>Le</strong>s villes de Caen<br />

et Strasbourg ont ainsi lancé à la fin de l’année<br />

2007 le projet ‘Payez Mobile’ avec le soutien<br />

des trois grands opérateurs.<br />

■ TP<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 210 Juin 2010<br />

14


Projet1:Mise en page 1 14/05/2010 16:26 Page 1


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Point marché<br />

SERVICES<br />

Par Hervé Reynaud<br />

THD :<br />

quelles offres<br />

pour les<br />

entreprises ?<br />

Alors que la montée en débit a commencé dans les<br />

entreprises, les opérateurs affinent petit à petit leurs<br />

offres et leurs grilles tarifaires. Tour d’horizon des<br />

principales offres du marché.<br />

<strong>Le</strong> débit moyen des entreprises en<br />

France se situe entre 1 et 2 Mbit/s »,<br />

explique Marc Blanchet, directeur<br />

network solutions chez Orange Business<br />

Services, « ce qui est assez faible pour<br />

l’instant ». Néanmoins il s’agit d’un débit encore<br />

souvent suffisant, puisque l’essentiel des données<br />

qui circulent sur ces liens concerne les messageries,<br />

les intranet ou les applicatifs partagés.<br />

« C’est ce qui explique que le nombre<br />

d’offres reste pour l’instant limité », poursuit<br />

Marc Blanchet. Mais le déploiement rapide de<br />

la ToIP, la démocratisation attendue des solutions<br />

de visioconférence et, plus globalement,<br />

l’enrichissement multimédia des échanges<br />

entre collaborateurs vont renforcer les besoins<br />

de bande passante des entreprises. Sans<br />

oublier le développement du cloud computing.<br />

« Nous allons assister à la transformation des<br />

réseaux d’entreprises à débit moyen en réseaux<br />

de plus en plus chargés », explique Marc Blanchet.<br />

Pour répondre à cette demande qui<br />

pointe, OBS, qui a pour l’heure déployé 20 000<br />

liaisons fibre pour raccorder des sites d’entreprises,<br />

s’appuie sur une offre complète. Ainsi,<br />

Business VPN permet aux entreprises, multisites<br />

ou non, d’être raccordées en fibre optique à partir<br />

de 900 €/mois pour des débits symétriques<br />

et garantis, une GTR de 4 h et un double accès<br />

dans certains cas. « Nous proposons toujours<br />

une tarification au débit, mais cela pourrait commencer<br />

à évoluer au cours du prochain semestre<br />

puisque les services vont occuper une place de<br />

plus en plus centrale », indique Marc Blanchet,<br />

« par ailleurs nous travaillons sur la flexibilité<br />

du débit, c’est-à-dire sur la possibilité pour les<br />

entreprises de monter en débit d’un simple clic ».<br />

L’opérateur est donc en train de finaliser les développements<br />

de softs et les processus qui lui<br />

permettront d’offrir cette facilité. Parallèlement,<br />

pour les acteurs du e-business, notamment les<br />

fournisseurs de contenus, OBS propose l’offre<br />

Business Internet dans laquelle les 10 Mbit/s<br />

sont disponibles à partir de 1 350 €/mois et les<br />

80 Mbit/s à partir de 4 000 €/mois, avec des<br />

fonctionnalités de sécurité et de reporting<br />

avancées. Enfin, Business Ethernet Performance<br />

est une offre destinée aux entreprises<br />

ayant un besoin de très gros débits, par exemple<br />

pour relier les grands data centers. A titre<br />

d’exemple, un lien à 500 Mbit/s est disponible<br />

dans cette offre à partir de 1 700 €/mois.<br />

Mais les débits peuvent atteindre plusieurs<br />

Gbit/s pour ce type de besoins, jusqu’à 10 Gbit/s.<br />

■ De l’accès<br />

de base aux VPN<br />

De son côté, SFR Business Team propose des<br />

offres fibre dans le cadre de ses offres de réseaux<br />

IP VPN, avec une large gamme de raccordements<br />

entre 10 et 100 Mbit/s, ainsi que des raccordements<br />

très haut débit allant jusqu’à plusieurs<br />

Gbit/s. A titre d’exemple, selon la zone de raccordement,<br />

le tarif mensuel varie de 1 100 à<br />

1 500 € pour un lien 10 Mbit/s, de 1 800 à 3 500<br />

€ pour un lien 100 Mbit/s et peut atteindre<br />

Marc Blanchet,<br />

directeur network solutions chez Orange Business Services<br />

« Nous proposons toujours une tarification<br />

au débit, mais cela pourrait commencer à<br />

évoluer au cours du prochain semestre<br />

puisque les services vont occuper une place<br />

de plus en plus centrale ».<br />

Thibault Marrel,<br />

responsable marketing télécom chez Hub Telecom<br />

« Certains hôtels nous demandent du 50 ou<br />

du 100 Mbit/s, dans le cadre de<br />

manifestations, mais nous avons aussi de la<br />

demande en Gbit/s, jusqu’à 10 Gbit/s ».<br />

4 400 € pour un lien 1Gbit/s. Une GTR de 4 h et<br />

la gestion de classe de service, notamment multimédia,<br />

sont incluses dans ces tarifs. « Pour<br />

raccorder, nous essayons de privilégier notre propre<br />

fibre, c’est-à-dire nos zones vertes dans les<br />

grandes agglomérations », explique Pierre-Yves<br />

Rallet, directeur marketing, « en dehors de cellesci,<br />

nous étudions les possibilités d’acheter de la<br />

capacité à d’autres opérateurs ». SFR Business<br />

Team travaille ainsi avec des DSP, tout comme<br />

il le fait avec France Télécom. Completel travaille<br />

lui aussi avec nombre de DSP pour raccorder des<br />

entreprises dans tout l’Hexagone. Completude<br />

Max est l’offre phare de l’opérateur. Elle est disponible<br />

à partir de 455 €/mois pour 8 canaux<br />

(4 T0) et permet d’avoir accès à un débit de 100<br />

Mbit/s symétriques et garantis. En fonction du<br />

nombre de canaux, le coût mensuel peut monter<br />

jusqu’à 1 480 € (pour 60 canaux, soit 1 T2).<br />

Pour les entreprises qui souhaitent bénéficier d’un<br />

débit supérieur (plutôt les grosses PME et les<br />

grandes entreprises), Completel propose une<br />

offre évolutive de 100 Mbit/s à 1 Gbit/s pour des<br />

tarifs plus élevés et avec des fonctionnalités<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />

16


JDT210-P16-17-Serv PM THD OKAG:Mise en page 1 12/05/2010 10:41 Page 17<br />

Samir Koleilat,<br />

PDG d’Acropolis<br />

« Nous<br />

avons assez<br />

peu de<br />

demandes<br />

au-delà de<br />

100 Mbit/s,<br />

mais ça commence à venir ».<br />

intégrées (firewalling, reporting, etc.). Pour les<br />

raccordements en fibre des IP VPN, le prix plancher<br />

est à 750 €/mois et par site. Enfin, l’opérateur<br />

dispose d’une offre LAN to LAN à partir<br />

de 200 €/mois et par extrémité, et d’une offre<br />

SAN to SAN à partir de 1 500 €/mois et par liaison<br />

pour 1 Gbit/s. « En ce qui concerne le coût<br />

du raccordement lui-même, il peut varier en fonction<br />

du type de services que l’entreprise nous<br />

demande », explique Emmanuel Cornuau,<br />

directeur marketing.<br />

Emmanuel Cornuau,<br />

directeur marketing<br />

de Completel<br />

« En ce qui<br />

concerne le<br />

coût du<br />

raccordement<br />

lui-même, il<br />

peut varier en fonction du<br />

type de services que<br />

l’entreprise nous demande ».<br />

■ La demande de débit en<br />

pleine croissance<br />

Colt a lui souvent recours à la technologie EFM<br />

(Ethernet in the First Mile) sur le marché des<br />

PME. Cette alternative à la fibre permet des débits<br />

symétriques pouvant aller jusqu’à 40 Mbit/s.<br />

Mais l’opérateur continue de développer son<br />

offre fibre et intervient notamment sur des projets<br />

à fort besoin de débit, comme des réseaux<br />

privés IP ou Ethernet cumulant une bande<br />

passante de plus de 20 Gbit/s, pour de grands<br />

clients dans le secteur pharmaceutique ou<br />

bancaire notamment. De son côté, Nerim a lancé<br />

une offre fibre en fin d’année dernière. « Pour<br />

les PME, les besoins en débit commencent à devenir<br />

importants », explique Cyrille de Metz, directeur<br />

général, « pour nous, 2010 est l’année<br />

du lancement massif des offres fibre optique,<br />

puisque nous constatons une augmentation forte<br />

des demandes de nos clients ». L’offre Business<br />

Fibre de l’opérateur cible les besoins internet<br />

professionnels et permet de bénéficier de débits<br />

de 10 à 100 Mbit/s à partir de 800 €/mois<br />

(les 100 Mbit/s valent entre 2500 et<br />

3000 €/mois). « Il s’agit bien d’une offre fibre<br />

de bout en bout », tient à préciser Cyrille de<br />

Metz, « ce qui offre aux entreprises un service<br />

de haute qualité avec des SLA (Service <strong>Le</strong>vel<br />

Agreements, ndlr) et une GTR de 4 h ». Nerim<br />

se repose aujourd’hui sur son propre réseau, et<br />

dispose aussi d’accords de revente de capacités<br />

avec l’ensemble des opérateurs qui font de<br />

la fibre en France. « C’est une opportunité importante<br />

pour Nerim, déjà reconnu pour la qualité<br />

de ses connexions, de passer à la fibre optique<br />

», reconnaît Cyrille de Metz. D’ailleurs, plus<br />

globalement, les offres fibre sont susceptibles<br />

de représenter une opportunité pour de nombreux<br />

opérateurs. Céleste l’a bien compris et pro-<br />

pose des offres à partir de 500 €/mois. « Ce qui<br />

fait monter le coût final, c’est le prix auquel nous<br />

pouvons acheter de la capacité localement »,<br />

explique Nicolas Aubé, PDG, « il y a des zones<br />

plus chères que d’autres, notamment dans les<br />

environnements ruraux ». L’opérateur dispose lui<br />

d’une boucle locale en Ile-de-France, une autre<br />

à Lille et une dernière à Bordeaux. Aujourd’hui,<br />

Céleste a déjà équipé plus de 1 000 entreprises<br />

(2 500 sites au total) et travaille avec les DSP et<br />

l’ensemble des opérateurs privés pour couvrir<br />

5 000 communes en France (avec des débits<br />

allant de 5 Mbit/s à 5 Gbit/s).<br />

■ Peu de demandes<br />

à plus de 100 Mbit/s<br />

De son côté, Acropolis achète de la capacité<br />

essentiellement a France Télécom pour ses raccordements<br />

urbains comme ruraux, et aussi à<br />

Completel pour certaines villes. « Cela nous permet<br />

de couvrir 90 % du territoire », explique<br />

Samir Koleilat, « et pour chacune des demandes,<br />

le client est livré en 2 ou 3 semaines ».<br />

Pour le reste du territoire, Acropolis est connecté<br />

sur une vingtaine de DSP. Fort de ces partenariats,<br />

l’opérateur propose une offre allant de<br />

1 049 €/mois pour 10 Mbit/s à 8 599 €/mois pour<br />

1 Gbit/s en Ile-de-France (en province, les tarifs<br />

sont un peu supérieurs, le prix pour 10 Mbit/s<br />

étant de 1 899 €/mois). Par ailleurs, Acropolis<br />

dispose aussi d’une offre pour les très gros besoins<br />

de débit (supérieurs à 1 Gbit/s). « Nous<br />

avons assez peu de demandes au-delà de 100<br />

Mbit/s, mais ça commence à venir », dit Samir<br />

Koleilat. C’est aussi ce que constate Hub Telecom<br />

qui a lancé récemment une nouvelle offre<br />

fibre pour des débits allant de 10 Mbit/s à plusieurs<br />

Gbit/s. « Certains hôtels nous demandent<br />

du 50 ou du 100 Mbit/s, dans le cadre de manifestations<br />

», explique Thibault Marrel, responsable<br />

marketing télécom, « mais nous avons<br />

aussi de la demande en Gbit/s, jusqu’à 10 bit/s ».<br />

Avec cette offre, baptisée Lanissimo, Hub<br />

L’alternative<br />

de la fibre noire<br />

Outre l’abonnement à un service de<br />

fibre optique d’opérateur (FTTO), les<br />

entreprises ont la possibilité de faire<br />

installer de la fibre noire pour se<br />

connecter à leur data center. En<br />

effet, comme les principaux opérateurs<br />

sont présents dans les grands<br />

data centers (Telehouse ou Telecity<br />

par exemple), l’entreprise peut ensuite<br />

avoir accès aux services de son<br />

choix (ToIP, vidéoconférence, sauvegarde,<br />

etc.). « Beaucoup de grands<br />

comptes l’ont déjà fait et les PME<br />

commencent à s’y mettre », explique<br />

Samir Koleilat, PDG d’Acropolis.<br />

L’opération peut en effet s’avérer<br />

économique puisque, après l’installation<br />

(il faut tout de même compter<br />

en 10 000 et 50 000 € en<br />

moyenne), seuls les coûts de maintenance<br />

de la fibre et ceux des services<br />

de communication subsistent. « C’est<br />

intéressant pour les entreprises qui<br />

ont besoin de beaucoup de débit,<br />

mais cela ne représente que 2 ou<br />

3 % des entreprises »,<br />

assure Samir Koleilat.<br />

Telecom nourrit de grosses ambitions, lui qui<br />

compte déjà 2500 entreprises clientes sur la<br />

plate-forme aéroportuaire de Roissy. « La vocation<br />

de cette offre est l’interconnexion de LAN »,<br />

explique Soline Olszanski, directrice marketing,<br />

« et nous tablons sur une croissance de 20 %<br />

par an ». Pour atteindre cet objectif, l’opérateur<br />

(qui dispose par ailleurs d’une offre fibre pour<br />

les VPN IP) s’appuie aussi sur ses interconnexions<br />

avec d’autres réseaux, principalement ceux de<br />

France Télécom et de Colt, notamment pour<br />

raccorder des entreprises dans d’autres régions<br />

de l’Hexagone, et aussi à l’étranger. ■<br />

Pierre-Yves Rallet<br />

directeur marketing<br />

de SFR Business Team<br />

« Pour<br />

raccorder,<br />

nous essayons<br />

de privilégier<br />

notre propre<br />

fibre, c’est-à-dire nos zones<br />

vertes dans les grandes<br />

agglomérations ».<br />

17 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010


JDT210-P18-19-InterviewOKAG:JDT 13/05/2010 19:34 Page 18<br />

Interview<br />

les gens & les chiffres<br />

Silvano Trotta, président de la Ficome<br />

<strong>Le</strong>s gens savent que<br />

la Ficome est de retour<br />

Elu sur un score de 100 %<br />

pour un deuxième mandat<br />

à la tête de la Ficome,<br />

Silvano Trotta, après avoir<br />

enrayé la baisse du nombre<br />

d’adhérents de son<br />

organisation, évoque les<br />

changements et les succès<br />

obtenues sous sa<br />

présidence, détaille les<br />

chantiers à venir et fait<br />

part de son désir de<br />

s’attaquer à un acteur des<br />

télécoms aux prétentions<br />

démesurées : Orange.<br />

Propos recueillis par<br />

Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />

❚ Quel bilan tirez-vous de votre première<br />

année de mandat ?<br />

Je me suis présenté avec l’objectif d’être présent à<br />

mon poste. Etre président de la Ficome nécessite,<br />

avec les nouveaux statuts, d’être présent au moins<br />

une quarantaine de jours par an. Trop de présidents<br />

ne venaient que quelques jours par an. Résultat : le<br />

nombre d’adhérents a chuté. Lorsque je me suis<br />

présenté la première fois, c’était avec l’objectif de<br />

faire progresser le nombre d’adhérents, sous peine<br />

de ne pas me représenter. Jusqu’au mois de<br />

novembre de l’année dernière, le nombre<br />

d’adhésions était en baisse. Après cette date, la<br />

tendance c’est inversée. Nous n’avons déploré<br />

qu’une seule défection.<br />

D’une manière générale, les gens savent que la<br />

Ficome est de retour. Pour deux raisons,<br />

notamment. La première réside dans notre rôle de<br />

syndicat, à ce titre, nous défendons les droits de<br />

nos affiliés. La seconde tient dans un mot : le<br />

business. La plupart de nos adhérents ne dispose<br />

pas de service marketing. <strong>Le</strong> salon IP Convergence<br />

représente pour la plupart d’entre eux la seule<br />

journée de marketing. Nos adhérents ne prennent<br />

pas le temps de savoir comment ils doivent<br />

travailler, ni vers qui ils doivent se tourner pour les<br />

questions liées aux commutateurs, au réseau ou à<br />

la data. D’où notre rôle. Nous effectuons des veilles<br />

technologiques.<br />

❚ Combien comptez-vous d’adhérents à ce<br />

jour ?<br />

Nous avons environ 400 adhérents et nous gérons<br />

le dossier Finistel (fichiers qui regroupe les<br />

installateurs et les intégrateurs), qui compte à peu<br />

près 3200 sociétés. Nous avons dépoussiéré ce<br />

fichier de manière progressive, par tranches de<br />

20 %. Nous avons également cherché à renseigner<br />

ce fichier, connaître les entreprises et connaître le<br />

matériel qu’elles vendent. <strong>Le</strong>s clients finaux qui<br />

nous appellent veulent avoir plus de<br />

renseignements sur leurs installateurs pour<br />

différentes raisons. Lors du rachat d’une entreprise<br />

par exemple, le nouveau propriétaire ne connaît pas<br />

leur installateur. Ils nous demandent de les aiguiller.<br />

On peut les envoyer vers un adhérent situé dans un<br />

rayon de 50 km de chez eux. Si en cas de panne, on<br />

lui envoyait un installateur spécialisé Alcatel alors<br />

qu’il utilise du matériel Panasonic, cela ne sert à rien.<br />

❚ Vous avez lancé le concept des<br />

« Matinales », ces rencontres où vos<br />

adhérents peuvent découvrir des nouveaux<br />

segments de marché et de nouveaux<br />

acteurs. Etes-vous satisfait des résultats ?<br />

<strong>Le</strong>s « Matinales » sont conçues pour faire du<br />

business et pour répondre à des thématiques bien<br />

précises. Par exemple, lorsque nous avons organisé<br />

la toute première matinée autour du secteur<br />

hospitalier, il s’est avéré que beaucoup de nos<br />

adhérents ne connaissait pas les sociétés que nous<br />

avons présenté. Il y a eu des contacts en direct<br />

pendant, et plus encore après la réunion. Ces<br />

« Matinales » génèrent un flux d’affaires important,<br />

mais qui reste difficile à quantifier exactement.<br />

Nous observons les résultats différemment. A la fin<br />

de l’année notamment, nous ajoutons une nouvelle<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />

18


JDT210-P18-19-InterviewOKAG:JDT 13/05/2010 19:35 Page 19<br />

question sur les fiches envoyées par<br />

nos adhérents. En 2009, les<br />

adhérents étaient peu nombreux à<br />

faire de le TVIP(pour le secteur<br />

hôtellier, notamment). Si on note à<br />

la fin de l’année 2010 une<br />

croissance sur cette activité, on<br />

aura une idée de la croissance<br />

que les actions de la Ficome ont<br />

généré.<br />

❚ De quelle manière<br />

comptez-vous aider les<br />

chefs d’entreprise au<br />

cours de votre deuxième<br />

mandat ?<br />

Grâce au Plan Innovation<br />

Progrès mis en place l’année dernière<br />

avec la DRIRE (Direction Régional de<br />

l’Industrie, de la Recherche et de<br />

l’Environnement) Ile-de-France, nous<br />

avons formé dix sociétés au marketing,<br />

au réaménagement de temps de travail<br />

et à la diversification de leur activité.<br />

Sur cette initiative, la DRIRE finançait<br />

50 % des dépenses, la Ficome 50 %<br />

et l’entreprise versait une participation<br />

symbolique. Nous avons continué sur<br />

le salon IP Convergence, à l’occasion<br />

duquel nous avons co-financé trois<br />

entreprises qui n’avaient jamais<br />

exposé. L’année prochaine, nous<br />

voulons en aider dix avec la DRIRE<br />

Alsace. <strong>Le</strong>s sociétés de 30 à 40<br />

personnes n’hésitent pas à envoyer<br />

quelqu’un. <strong>Le</strong>s petites sociétés, en<br />

revanche, composées de 4 à 5<br />

personnes, rechignent. <strong>Le</strong>s entreprises<br />

qui ont bénéficié de ces formations<br />

sont toutes contentes. <strong>Le</strong>s succès des<br />

DRIRE Ile-de-France et Alsace ont<br />

poussé la DRIRE Rhône-Alpes, qui<br />

était moins enthousiaste au départ.<br />

Notre objectif est de couvrir toute la<br />

France en 3 ans avec ce dispositif. <strong>Le</strong>s<br />

résultats sont là. Certaines sociétés<br />

ont été transformées. Nous avons<br />

insufflé une notion de long terme là où le moyen<br />

terme dominait. Nous avons également injecté une<br />

notion de marketing, un élément important pour<br />

lutter contre des ogres comme SFR et Orange.<br />

❚ Orange est désormais un acteur très<br />

présent dans le secteur des installateursintégrateurs.<br />

Comment l’expliquez-vous ?<br />

Avec le personnel, le nombre de commerciaux, et le<br />

nombre de techniciens qu’ils ont sur le terrain,<br />

aucune affaire n’échappe à Orange. On est tenté<br />

d’interroger l’Etat sur les raisons de cette<br />

hégémonie. D’autant plus que l’opérateur historique<br />

exerce des pressions sur ses clients professionnels<br />

et particuliers pour accélérer le basculement de la<br />

facturation papier vers la facturation en ligne et par<br />

prélèvement automatique. Orange fait sa loi. Pour<br />

les installateurs-intégrateurs qui veulent ouvrir une<br />

ligne chez Orange pour le compte de leurs clients<br />

sans être répertoriés, c’est la croix et la bannière.<br />

❚ Avez-vous déjà tenté de vous tourner vers<br />

les pouvoirs publics ?<br />

Nous avons déjà déposé une plainte auprès du<br />

Conseil d’Etat. L’institution a décidé de mettre sur<br />

pied une structure d’arbitrage réunissant<br />

notamment les responsables des ventes directes et<br />

indirectes, le service juridique de la Ficome et les<br />

responsables partenaires d’Orange. Un numéro vert<br />

pour les adhérents qui rencontrent des problèmes<br />

et un numéro rouge pour les réunions d’urgence<br />

entre Orange et la Ficome ont été mis en place. Via<br />

le numéro vert, Orange a enregistré 44 nouveaux<br />

installateurs en deux mois !<br />

Au début, le numéro rouge a bien fonctionné, puis,<br />

il n’y a plus eu de cas. Cela vient aussi du fait que<br />

beaucoup d’intégrateurs ne veulent pas se mettre à<br />

dos l’opérateur historique. Et pour cause. L’un de<br />

nos intégrateurs adhérents a indiqué que sur les 34<br />

salariés que comptait son entreprise, 32 travaillaient<br />

en sous-traitance pour France Telecom. En 2011,<br />

Orange va réduire le nombre de ses sous-traitants<br />

pour travailler avec les plus gros. Ce qui ne<br />

manquera pas d’occasionner des dégâts chez les<br />

intégrateurs. Ceux-là devront se diversifier.<br />

❚ Quel regard portez-vous sur cette<br />

tendance qui pousse les intégrateurs à<br />

proposer des services d’opérateur ?<br />

A Lyon, nous avons fait un atelier sur la marque<br />

blanche, avec un grand succès. On en a profité pour<br />

présenter Hub télécom. Je conseille deux choses.<br />

Première solution : nouer des partenariats forts avec<br />

un ou deux opérateurs et distribuer leurs produits.<br />

Soit, deuxième solution, devenir opérateur de<br />

marque blanche. Au niveau du SIP Trunking, je<br />

pense qu’il faut faire attention. Il y a les mauvais<br />

opérateurs et les bons. <strong>Le</strong>s mauvais sont la somme<br />

du rachat de différentes sociétés avec des<br />

technologies très différentes. <strong>Le</strong>s bons, qui ont<br />

grandi avec une technologie très couteuse peuvent<br />

faire des mises à jour logicielles en temps réel sans<br />

coupure sur le réseau. Il faut prendre le temps de<br />

choisir et de rencontrer son ou ses opérateurs.<br />

❚ <strong>Le</strong>s offres fibres de la part de gros et de<br />

petits opérateurs se multiplient. <strong>Le</strong> très haut<br />

débit peut-il être une opportunité pour les<br />

installateurs-intégrateurs ?<br />

<strong>Le</strong>s poseurs de fibre au niveau local son très<br />

nombreux. La valeur ajoutée pour l’intégrateur<br />

réside dans l’ajout de services à valeur ajoutée,<br />

notamment pour le maintien des personnes à<br />

domicile, l’univers médical et le télétravail à très<br />

haute performance. Demain, quand la fibre optique<br />

arrivera chez l’abonné, il sera important de<br />

développer des solutions pour, par exemple,<br />

surveiller une personne à la maison. La vidéo sur IP<br />

constitue un autre relais de croissance. Ces<br />

derniers temps, les actes de cambriolage ont très<br />

fortement progressé. <strong>Le</strong>s particuliers veulent eux<br />

aussi de la vidéo sur IP, tout comme les travailleurs<br />

isolés. Ça évite notamment de doubler les postes.<br />

<strong>Le</strong>s travailleurs sont géolocalisables. Pour les<br />

professions libérales, comme les médecins et les<br />

infirmières, le très haut débit et les solutions liées<br />

apportent une protection supplémentaire. Pour le<br />

transport routier, le camion et le chauffeur peuvent<br />

être localisés. Une intervention en temps réel est<br />

même possible. Il y a une grosse demande.<br />

❚ Ou en êtes-vous dans votre lutte contre le<br />

SAE (Service des achats de l’Etat) ?<br />

Depuis le mois de février, le ministère des<br />

Finances a freiné des quatre fers. Bercy a assuré<br />

que le SAE ne s’attaquerait pas aux métiers de la<br />

santé ni aux collectivités locales. C’est une belle<br />

victoire. <strong>Le</strong> secteur public représente tout de<br />

même 90 % du chiffre d’affaires de certains<br />

intégrateurs en région.<br />

❚ Quels sont les grands chantiers sur<br />

lesquels vous travaillez ?<br />

Trois chantiers vont nous occuper dans les<br />

prochains mois. <strong>Le</strong> premier, c’est<br />

l’accompagnement de Cisco dans le lancement<br />

d’une offre particulièrement dédiée au bas du<br />

marché, avec un système de certification décerné<br />

à l’entreprise et pas seulement à un ou deux<br />

salariés qui pouvaient ensuite partir ailleurs<br />

monnayer leurs nouvelles compétences. Cette<br />

« D’une manière générale, les gens savent que la Ficome<br />

est de retour. Pour deux raisons, notamment. La<br />

première réside dans notre rôle de syndicat, à ce titre,<br />

nous défendons les droits de nos affiliés. La seconde<br />

tient dans un mot : le business ».<br />

offre est présente sur le marché français depuis le<br />

mois de mai. Notre deuxième chantier consiste à<br />

faire venir dix entreprises à IP Convergence. La<br />

recherche est notre troisième chantier. Nous<br />

collaborons avec des éditeurs et des constructeurs<br />

qui vont s’implanter ou qui visent nos adhérents<br />

pour distribuer leurs technologies. C’est le cas de<br />

RIM [le fabricant du BlackBerry], qui souhaite<br />

placer notamment ses serveurs de messagerie<br />

dans les PME via nos adhérents. Dans ce but,<br />

nous avons travaillé avec les développeurs et les<br />

intégrateurs de RIM. Nous avons plusieurs autres<br />

dossiers en cours.<br />

❚ Comment voyez-vous l’évolution du<br />

marché dans son ensemble ?<br />

Nous avons été sur une pente de perte d’activité,<br />

synonyme de crise. Mais depuis le mois d’avril, il y<br />

a un frémissement. On voit ressortir les gros<br />

projets, et les acteurs du financement (comme GE<br />

Capital) ou de la logistique (TNT), qui sont en<br />

amont, donc en avance sur les cycles,<br />

recommencent à travailler avec le secteur, c’est la<br />

preuve d’un léger mieux. ■<br />

19 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010


JDT210-P20-PDVID BP1 OKAG:POINT de VUE IDEES 11/05/2010 12:19 Page 20<br />

Point de vue<br />

les gens & les chiffres<br />

Marketing<br />

L’ergonomie et<br />

l’ère de la simplexité<br />

L’ergonomie, souvent confondue à<br />

tort avec le design, est la somme<br />

des interactions qui rend un produit,<br />

un service, simple et adapté<br />

à un usage. <strong>Le</strong>s démarches ergonomiques<br />

recherchent l’efficacité,<br />

l’efficience et la satisfaction client<br />

avec pour objet une différenciation produit et une<br />

optimisation organisationnelle. Ergonomie, usages<br />

et technologies deviennent indissociables et la gestion<br />

de leur interpénétration grandissante joue aujourd’hui<br />

un rôle majeur dans la création de valeur<br />

des entreprises.<br />

L’ergonomie favorise l’accessibilité et l’adhésion<br />

d’une offre. Par extension, elle facilite la rétention<br />

de ses clients. Par un processus itératif et avec une<br />

compréhension fine des attentes clients, elle permet<br />

d’intégrer leurs besoins en amont des développements<br />

industriels. Cela a pour effet bénéfique<br />

d’amoindrir le risque industriel et de créer les bases<br />

d’une croissance durable : avantage concurrentiel,<br />

optimisation du ROI [Retour sur Investissement] et<br />

forte image de marque. L’ergonomie démocratise<br />

aussi de nouveaux usages en favorisant la disparition<br />

symbolique de la technologie au profit de l’utile<br />

et du fonctionnel. Elle ajuste les produits et services<br />

aux aptitudes de chaque population, qu’elle soit la<br />

cible traditionnelle ou un territoire à fort potentiel.<br />

Apple et Nintendo illustrent bien la relation entre<br />

ergonomie et succès commercial. Issu de l’univers<br />

PC, Apple a révolutionné l’industrie musicale, puis la<br />

téléphonie autant par l’esthétique de ses produits<br />

que par la qualité de ses services verticaux bien intégrés.<br />

De son côté, Nintendo a créé un nouveau<br />

référentiel produit et redéfini le marché du jeu vidéo<br />

avec sa Wii. Ils ont su faire la synthèse entre fonctionnalités<br />

et esthétisme, en décryptant les attentes<br />

des futurs utilisateurs, en révélant des besoins et en<br />

créant le désir autour de leurs produits. Ils ont<br />

construit un lien inédit avec leurs consommateurs<br />

et tracé les contours d’espace d’innovation exclusifs.<br />

Création et conquête de nouveaux marchés<br />

sont les résultats des démarches ergonomiques vertueuses<br />

de ces deux entreprises.<br />

Rendre la complexité accessible<br />

Par essence, l’approche ergonomique permet d’utiliser<br />

des évolutions technologiques ou des<br />

contraintes business comme les vecteurs de nouvelles<br />

expériences utilisateurs et de nouveaux services.<br />

<strong>Des</strong> tendances de fond vont imposer des<br />

mutations d’importance dans des industries encore<br />

éloignées du numérique. La demande croissante<br />

d’interactivité, la connectivité permanente et le développement<br />

des technologies virtuelles favorisent<br />

un maximum d’expériences pluri-sensorielles. <strong>Le</strong>s révolutions<br />

dans les échanges d’information, les transactions<br />

et les interactions entre machines et<br />

utilisateurs sont permanentes. Plusieurs secteurs devront<br />

particulièrement anticiper ces transformations<br />

: la santé avec le défi des soins personnalisés,<br />

Jennifer Roubaud,<br />

consultante, BearingPoint<br />

Jean-Michel Huet,<br />

Senior Manager, BearingPoint<br />

Mathieu de Broca,<br />

Consultant BearingPoint<br />

<strong>Le</strong>s auteurs<br />

place de choix dans ces nouveaux écosystèmes.<br />

Grands groupes de services, ils bénéficient de l’expertise<br />

et du contrôle des réseaux. Une de leurs ambitions<br />

est de générer plus de revenus autour de<br />

l’accès en créant des relais de croissance au travers<br />

de services exploitant au mieux les avancées technologiques<br />

des TICs.<br />

« L’avenir est à la « simplexité » – l’art de<br />

vulgariser un service technologiquement<br />

complexe dans le but de le mettre à la portée de<br />

tous. Cela passe par la transparence croissante<br />

des technologies et la recherche de la simplicité<br />

au profit d’une démocratisation des usages ».<br />

l’éducation avec de nouvelles méthodes d’apprentissage<br />

et de partage des connaissances, les loisirs et<br />

les expériences immersives en 3D, les réseaux d’infrastructure<br />

et la gestion de l’autonomie des capteurs<br />

intelligents. Ces métamorphoses technologiques<br />

invitent à l’avènement de nouveaux services qui<br />

nécessiteront d’être compris, appréhendés et adoptés<br />

par le grand public.<br />

Ces tendances créent des opportunités à saisir, mais<br />

les performances technologiques ne suffisent plus<br />

à vendre. L’avenir est à la « simplexité » – l’art de<br />

vulgariser un service technologiquement complexe<br />

dans le but de le mettre à la portée de tous. Cela<br />

passe par la transparence croissante des technologies<br />

et la recherche de la simplicité au profit d’une<br />

démocratisation des usages. Il est primordial pour<br />

ces acteurs de développer des démarches ergonomiques<br />

pour préempter ces marchés émergents.<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs de télécommunications ont une<br />

Anticiper des besoins plus<br />

segmentés<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs doivent proposer des services permettant<br />

de gérer les différents univers des clients<br />

(réel, virtuel, privée, pro…). Ils doivent anticiper et<br />

répondre à des besoins de plus en plus segmentés.<br />

L’ergonomie peut les aider à répondre aux attentes<br />

et aux aspirations de chaque profil client en proposant<br />

des expériences et des offres personnalisées.<br />

L’extension des services numériques à des activités<br />

connexes au cœur de métier des opérateurs (TV,<br />

santé, audience…) est une tache ardue. <strong>Le</strong>s applications<br />

et les interfaces devront d’abord être adaptées<br />

aux clients avant d’être optimisées aux<br />

capacités des réseaux. Seules compteront la qualité<br />

et l’intuitivité des expériences proposées.<br />

Pour répondre aux exigences de marché, les opérateurs<br />

devront gagner en agilité. Celle-ci passe par l’intégration<br />

de processus instaurant le client au cœur<br />

de la définition du service et l’ouverture à une innovation<br />

décentralisée par des partenariats stratégiques<br />

notamment. La répartition de valeur sera une des clés<br />

au succès de cette « coopétition ». <strong>Le</strong>s opérateurs<br />

doivent donc construire la synthèse entre marketing<br />

et ingénierie. Ils doivent intégrer la parole client,<br />

s’adapter pour formaliser des réponses accessibles<br />

aux utilisateurs finaux et délivrer ces services au plus<br />

prés des consommateurs. Une démarche ergonomique,<br />

plus qu’un atout, est une évidence. ■<br />

Par Jean-Michel Huet, Jennifer Roubaud et Mathieu de Broca<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 210 Juin 2010<br />

20


JDT210-P21-PDVID PTT OKAG:POINT de VUE IDEES 11/05/2010 12:21 Page 21<br />

Stratégie<br />

Opérateurs télécoms :<br />

valorisez vos infrastructures de télécommunications !<br />

Aujourd’hui est venu le temps du<br />

bilan du haut débit, et des décisions<br />

d’investissements pour le<br />

futur « très haut-débit » (THD). La<br />

récente Conférence du FTTH à Lisbonne<br />

des 24 et 25 Février 2010 l’a<br />

bien confirmé : les différents fournisseurs<br />

de matériels et d’infrastructures y présentaient<br />

en masse leurs nouveaux produits et solutions technologiques.<br />

Avant de poursuivre la création de nouveaux<br />

réseaux, de façon risquée et potentiellement ruineuse,<br />

il faudrait plutôt capitaliser sur l’expérience passée.<br />

L’important pour l’élaboration de cette stratégie, est<br />

l’analyse du chemin parcouru, la valorisation du patrimoine<br />

d’infrastructure actuel, ainsi que la façon de le<br />

gérer et de le développer.<br />

Ne pas confondre stock et<br />

patrimoine d’infrastructure<br />

<strong>Le</strong> patrimoine d’infrastructure d’une entreprise inclut<br />

l’ensemble des équipements physiques actifs ou passifs<br />

qui constituent le réseau, mais aussi la partie immatérielle<br />

: les connaissances, le savoir-faire, la gestion, la<br />

comptabilité, la maintenance … Ces informations sont<br />

bien souvent partagées, en partie ou en totalité, en interne<br />

ou en externe, transmises au régulateur ou mutualisées<br />

avec des concurrents. <strong>Le</strong> tout n’est pas seulement<br />

d’avoir des tuyaux, mais également de bien savoir<br />

où ils se trouvent, et ce qu’il est possible d’en faire. C’est<br />

tout cela qui constitue un patrimoine d’infrastructure.<br />

La valeur globale d’un réseau est différente de la<br />

somme des valeurs unitaires des équipements, de l’immobilier<br />

et des stocks. Elle dépend de son usage et de<br />

ses perspectives d’évolution.<br />

L’information pour<br />

mieux envisager l’avenir<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs télécoms doivent répondre aux attentes<br />

des consommateurs en réception, mais aussi de plus en<br />

plus en émission. Pour accompagner la nouvelle croissance<br />

du patrimoine, sans compromettre la survie et la<br />

santé financière des entreprises, il faut savoir répondre<br />

précisément aux questions suivantes :<br />

• Quelle est la capacité du génie civil à accepter de<br />

nouveaux câbles ? Quel taux de saturation, quels types<br />

de câbles (cuivre, fibre), réutilisation possible des fourreaux,<br />

modernisation du réseau avec le génie civil existant<br />

(dépose cuivre/repose fibre, sous-tubage, fourreaux<br />

vides, en bon état)…<br />

• Quelle est la capacité à activer plus rapidement les<br />

nouveaux quartiers ? (réserves de fibre noire/cuivre non<br />

connectées, réserves de fourreaux, état de saturation<br />

des armoires, besoin et positionnement des NRO,<br />

NRA…)<br />

• Quelle est la capacité à proposer de nouveaux services<br />

(IPTV, TVHD, 3D, …) grâce à de la réserve de débit<br />

? Sur le backbone, le réseau de desserte et le dernier<br />

kilomètre, taux de saturation des équipements<br />

actifs, proximité moyenne des équipements aux abonnés<br />

(confrontation des affaiblissements prévisibles avec<br />

les plans marketing ciblés).<br />

Tout opérateur disposant de ces réponses, rapidement<br />

et de manière fiable, pourra aller plus vite et plus loin<br />

que la concurrence, quelque soit son historique et ses<br />

origines. L’expérience montre même que plus l’intervention<br />

de l’opérateur se fait au plus proche du point<br />

de raccordement, plus l’intérêt d’une connaissance fine<br />

et précise, actualisée et quantifiée de l’infrastructure est<br />

importante. <strong>Le</strong> partage d’une infrastructure pour sa<br />

mutualisation nécessite aussi une bonne connaissance<br />

de celle-ci : toute collectivité partage ses coûts sur la<br />

base d’une connaissance précise de sa propriété. Il en<br />

va de même pour les réseaux et les infrastructures de<br />

télécommunications, en particulier pour le dernier kilomètre,<br />

les colonnes montantes dans les immeubles ou<br />

les réseaux de desserte dans les lotissements. Sans référentiel<br />

ni connaissance précise de cette infrastructure,<br />

il ne pourra pas y avoir de réelle mutualisation. Enfin,<br />

dans le cas des réseaux et infrastructures en délégation<br />

de service public, comment peut-il y avoir l’assurance<br />

d’une réelle reprise par la puissance publique s’il n’y a<br />

pas un référentiel en place, dès l’initialisation du réseau,<br />

mis à jour au fil de ses évolutions et de son développement<br />

? L’histoire des réseaux cuivres est là, à l’heure<br />

de la fibre optique, pour nous rappeler que sans mise<br />

en place d’un tel référentiel au plus tôt, il n’y a pas<br />

moyen de récupérer cette information ni de la reconstruire<br />

à posteriori !<br />

De l’intérêt de l’Infrastructure<br />

Knowledge Management (IKM)<br />

Tous les opérateurs ont des outils informatiques qui<br />

peuvent fournir une partie des réponses. Ils doivent<br />

être complétés par ce qui est archivé dans les armoires<br />

L’auteur<br />

Pierre Pigaglio<br />

Président de P&T Consulting<br />

à plans, sous forme papier ou numérique. Sans l’aide<br />

structurée d’un référentiel au centre et en remplacement<br />

de tous ces outils hétérogènes, cet effort est<br />

une quête difficile, qui produit souvent des résultats<br />

erronés ou imparfaits. Si les outils classiques sont<br />

adaptés à l’estimation de la partie visible de l’iceberg,<br />

seules les solutions d’Infrastructure Knowledge Management<br />

permettent de donner une valeur de manière<br />

fiable et pérenne de la partie invisible. La valeur<br />

« Avant de poursuivre la création de nouveaux réseaux, de<br />

façon risquée et potentiellement ruineuse, il faudrait plutôt<br />

capitaliser sur l’expérience passée. L’important pour<br />

l’élaboration de cette stratégie, est l’analyse du chemin<br />

parcouru, la valorisation du patrimoine d’infrastructure actuel,<br />

ainsi que la façon de le gérer et de le développer ».<br />

d’un réseau est liée à la capacité de l’opérateur à faire<br />

face à la demande croissante de débit et de nouveaux<br />

services. Seules des solutions d’Infrastructure Knowledge<br />

Management peuvent apporter une réponse<br />

claire à toutes ces questions, et donner l’assurance<br />

que l’infrastructure saura répondre aux prochains<br />

challenges. Cette maîtrise de l’information permet<br />

d’entretenir un référentiel, qui devient un outil décisionnel<br />

majeur pour l’entreprise et doit permettre de<br />

déclencher les investissements nécessaires au THD, de<br />

la façon la plus pertinente, avant la concurrence.■<br />

Par Pierre Pigaglio<br />

21 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010


JDT210-P22-PDV-ID Mobiles OKAG:POINT de VUE IDEES 11/05/2010 12:25 Page 22<br />

Point de vue<br />

les gens & les chiffres<br />

Marketing<br />

Revirement de stratégie<br />

pour les géants du search mobile, montée<br />

en puissance des régies et des médias<br />

Près de 200 000 applications disponibles<br />

dans le seul Apple<br />

Store...! 3 milliards d’applications<br />

téléchargées en 18 mois...! De<br />

grands médias nationaux qui ont<br />

plus de trafic sur le mobile que sur<br />

leur site Web…!! Et, selon le cabinet<br />

Gartner, la tendance devrait s’accentuer avec<br />

quelques 4,5 milliards de téléchargements estimés<br />

pour 2010 sur les différentes plates-formes en ligne,<br />

pour atteindre plus de 20 milliards d’applications<br />

mobiles téléchargées d’ici 2013. <strong>Le</strong> mouvement est<br />

bel et bien en marche !!! Forts de ce constat, les<br />

acteurs du marché conçoivent désormais leurs stratégies<br />

autour de ce nouvel écosystème érigé par la<br />

firme à la grosse pomme. Mieux encore, des acteurs<br />

qui avaient jusque-là boudé le mobile y font irruption<br />

avec force. On assiste alors à une multiplication<br />

un bouleversement du marché du surf ? Est-ce que<br />

la prédominance du search sur le Web disparaîtra<br />

sur le mobile ? Et si tel est le cas, quels impacts pour<br />

les régies, les éditeurs, les sociétés du mobile ? Dans<br />

l’environnement mobile, les moteurs de recherche<br />

voient leur notoriété perdre peu à peu de leur monopole<br />

dans les usages de l’Internet mobile. <strong>Le</strong><br />

constat est simple : aucun fabricant ou opérateur<br />

ne met en avant les moteurs de recherche dans ses<br />

offres. Google, dont les piliers fondateurs sont le<br />

search et l’adwords (soit 95 % de son chiffre<br />

d’affaires), a délaissé son activité initiale pour partir<br />

à la conquête du mobile.<br />

Autre constat : une récente étude du groupe Kelsey<br />

estime que le chiffre d’affaires de la publicité sur les<br />

téléphones cellulaires sera multiplié par 20 d’ici<br />

2013. Dans ce contexte, le rachat d’Admob par<br />

Google en décembre 2009 pour 750 millions de<br />

L’auteur<br />

Gilles Raymond<br />

Président de Mobiles Republic<br />

« Derrière la révolution iPhone, suivie par tous<br />

les fabricants de terminaux, les grands gagnants<br />

sont clairement les médias. L’enjeu repose sur<br />

leur capacité à s’adapter à ce nouveau support, à<br />

sa dimension internationale et à sa douloureuse<br />

fragmentation technique ».<br />

des stores dans les catalogues plus ou moins bien<br />

fournis d’applications mobiles. <strong>Le</strong>s usages explosent<br />

et, pour certains grands sites, sur le seul critère des<br />

pages vues, le trafic mobile a dépassé le Web. Mais<br />

derrière ce bouillonnement, quelles tendances systémiques<br />

pouvons-nous essayer d’analyser ?<br />

Google dans les applications<br />

Un des éléments révélateurs de ce changement de<br />

marché est de retrouver en seconde position de<br />

l’environnement des applications le spécialiste du<br />

search sur le Web : Google. Or, les applications<br />

offrent une information à périmètre fini, se positionnant<br />

ainsi en opposition à la notion de search,<br />

clé de voûte de l’empire Google. Alors, pourquoi<br />

Google se lance-t-il dans une activité opposée à son<br />

ADN ? Cette tendance aux appstores génèrera-t-elle<br />

dollars est une traduction probable d’un retour à un<br />

modèle économique axé sur une forme de publicité<br />

plus classique (plus éloignée de l’adsense). Si le leader<br />

de l’Internet investit largement sur la distribution<br />

de ses services (Youtube, Google Map, etc…)<br />

via son OS Android, il en consacre également une<br />

grande partie aux services liés à la localisation et<br />

complète ainsi sa mue mobile. Tout cela démontre<br />

la capacité d’évolution et d’adaptation du géant de<br />

la Silicon Valley à l’environnement mobile, mais<br />

aussi les changements structurels de l’industrie.<br />

Hier l’approche adsense prenait le pas sur la publicité<br />

online au profit de Google et aux dépens des régies et<br />

agences. Aujourd’hui, l’approche par les applications<br />

sonne la fin du règne absolu du search au regard des<br />

usages sur mobile, et redonne un rôle fort à ces<br />

acteurs. Il appartient donc maintenant aux grands<br />

perdants d’hier de reprendre des parts de marché en<br />

redéfinissant les fondamentaux de la publicité mobile.<br />

<strong>Le</strong>s médias, gagnants à condition<br />

de comprendre<br />

Cette évolution bénéficiera aux éditeurs de contenu<br />

(medias) qui tirent le plus avantage de l’avènement<br />

tant attendu de l’Internet mobile. Ils en bénéficient<br />

à trois titres :<br />

- En accédant à un nouveau relais de croissance qui<br />

leur permet d’atteindre une cible très consommatrice<br />

de contenus. Cette expansion se fait à faible<br />

coût car la convergence technique entre le Web et<br />

le mobile est forte ;<br />

- En devenant un argument différenciateur pour les<br />

fabricants de mobiles et donc une promotion, voire<br />

un financement massif. La marque média est ainsi<br />

devenue pour le fabricant, comme pour l’opérateur,<br />

une partie intégrante de son offre mobile ;<br />

- En regagnant du poids sur la chaîne de la valeur<br />

pour leurs propres régies publicitaires.<br />

Derrière la révolution iPhone, suivie par tous les<br />

fabricants de terminaux, les grands gagnants sont<br />

clairement les médias. L’enjeu repose sur leur capacité<br />

à s’adapter à ce nouveau support, à sa dimension<br />

internationale et à sa douloureuse<br />

fragmentation technique. Mais c’est avant tout le<br />

challenge de la monétisation de ces nouveaux<br />

usages qui fera de cette révolution une évolution<br />

gagnante pour les acteurs du nouveau paysage de<br />

l’industrie du mobile. Car si le contenant structure le<br />

contenu, il structurera de facto sa monétisation. ■<br />

Par Gilles Raymond<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 210 Juin 2010<br />

22


Projet2:Mise en page 1 21/01/2010 15:20 Page 1


JDT210-P24-25-PDVID IneumOKAG:POINT de VUE IDEES 11/05/2010 12:27 Page 24<br />

Point de vue<br />

les gens & les chiffres<br />

Services<br />

2010, année de la Télévision<br />

Mobile Personnelle ?<br />

Qui n’a pas rêvé de pouvoir,<br />

dans les transports ou en faisant<br />

la queue au supermarché,<br />

suivre les épreuves des<br />

Jeux Olympiques, les matchs<br />

de la Coupe du Monde de<br />

Football ou encore le dernier<br />

épisode de sa série préférée ? Un rêve qui sera<br />

peut-être bientôt possible grâce à la télévision<br />

mobile personnelle (TMP). Encore faut-il que la<br />

France soit prête à l’accueillir aussi bien culturellement<br />

et technologiquement qu’économiquement.<br />

A l’échelle européenne, il n’existe pas de véritable<br />

exemple de « success story ». L’Italie, premier<br />

pays européen qui avait bien amorcé le<br />

démarrage de la TMP en 2006, n’a pas réussi à<br />

transformer l’essai : les offres de contenu, trop<br />

compliquées, n’ont pas convaincu les clients.<br />

Au niveau mondial, les deux pays précurseurs,<br />

le Japon et la Corée, sont en train de reconsidérer<br />

leur modèle économique : basé essentiellement<br />

sur le gratuit… il s’est avéré non viable.<br />

En France, tout semblait propice au développement<br />

de la Télévision Mobile Personnelle. Premier<br />

parc européen d’utilisateurs de la télévision<br />

mobile 3G (plus de 1,2 millions en 2007), 25 %<br />

des 55 millions d’abonnés mobile qui se disaient<br />

intéressés par la TMP (d’après l’enquête d’Harris<br />

Interactive réalisée en octobre 2007)… <strong>Le</strong><br />

pays possédait une bonne base de conversion<br />

aux futures offres TMP.<br />

D’autant plus que, au niveau du contenu, le<br />

CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) avait<br />

sélectionné 16 chaînes, aussi bien généralistes<br />

(TF1, M6…), que d’information (BFM TV, I-télé)<br />

ou encore sportives (Eurosport, Orange sport).<br />

<strong>Le</strong> téléspectateur français de la télé mobile personelle<br />

aurait largement de quoi « zapper ».<br />

Malgré ce terrain propice au développement de<br />

la TMP en France, il reste de nombreuses zones<br />

d’ombre, qu’il est urgent d’éclairer afin de<br />

s’assurer un véritable succès.<br />

Un modèle économique à<br />

trouver<br />

Il faut tout d’abord déterminer un modèle économique<br />

et définir le rôle des différents acteurs<br />

de la chaîne de valeurs (diffuseurs, opérateurs,<br />

fabricants de terminaux…). En effet, doit-on faire<br />

payer les chaînes de la TMP ou au contraire les<br />

rendre gratuites, pour profiter d’une maturation<br />

accélérée ? Ou faut-il proposer un modèle similaire<br />

à la TNT, avec une majorité de chaînes gratuites<br />

et quelques-unes payantes ? <strong>Le</strong> modèle<br />

payant intéresserait les opérateurs (notamment<br />

« <strong>Le</strong>s opérateurs seraient-ils les seuls à<br />

subventionner les portables (on estime à environ<br />

7 euros le ‘chipset’ permettant de rendre un<br />

téléphone compatible DVB-H) ou doit-on faire<br />

payer une redevance aux clients qui achètent un<br />

terminal compatible ? »<br />

avec une couverture indoor) tandis que les<br />

chaînes penchent vers un modèle gratuit (avec<br />

une couverture outdoor évitant ainsi une couverture<br />

indoor qui viendra concurrencer la TV classique).<br />

Il s’agit de se mettre d’accord ! De même,<br />

les opérateurs seraient-ils les seuls à subventionner<br />

les portables (on estime à environ 7 euros le<br />

« chipset » permettant de rendre un téléphone<br />

compatible DVB-H) ou doit-on faire payer une redevance<br />

aux clients qui achètent un terminal<br />

compatible ? Par ailleurs, il est urgent de se décider<br />

quant à la norme à adopter. Et ce, au niveau<br />

européen pour garantir l’interopérabilité<br />

transfrontalière. L’Europe s’est prononcée en<br />

2007 en faveur du standard DVB-H. Jugé trop<br />

coûteux à mettre en place, peu fourni en matière<br />

de téléphones compatibles… Il serait donc peutêtre<br />

intéressant d’étudier les autres standards disponibles.<br />

<strong>Le</strong> DVB-SH, norme européenne faisant<br />

partie de la famille DVB (satellite, câble, TNT…)<br />

est un système hybride intéressant : il permet la<br />

réception de contenus aussi bien par satellite que<br />

par répéteurs terrestres complémentaires.<br />

L’IMB (Integrated Mobile Broadcast) est un autre<br />

L’auteur<br />

Charbel Kfoury<br />

Manager Ineum Consulting.<br />

standard qui a l’avantage de ne pas coûter cher.<br />

Réutilisant des fréquences déjà attribuées aux<br />

opérateurs 3G, il offre des services compatibles<br />

avec les terminaux actuels. Enfin, certains considèrent<br />

que les réseaux 3G et LTE seraient suffisants<br />

pour répondre aux usages, convaincus que<br />

la consommation de télévision sur mobile se fera<br />

plutôt sous forme de programme à la demande<br />

que de diffusion de flux. La faiblesse de cette<br />

solution (diffusion Unicast) réside dans la bande<br />

passante disponible qui pourrait conduire à la<br />

saturation du réseau, avec l’augmentation du<br />

nombre d’utilisateurs.<br />

Beaucoup de zones d’ombre sur<br />

la techno et la réglementation<br />

Autre inconnue qui n’est pas encore résolue : la<br />

solution du déploiement et son financement.<br />

Plusieurs scénarii ont été abordés, mais aucun n’a<br />

encore été adopté. Faut-il couvrir le territoire à<br />

30 % avec du standard DVB-H et répartir le coût<br />

d’investissement (estimé entre 60 et 75 millions<br />

d’euros) entre les 16 chaînes sélectionnées, les 4<br />

opérateurs mobiles et les autres acteurs de la<br />

TMP ? Ou alors privilégier un déploiement du<br />

standard DVB-H sur seulement 17 % du territoire,<br />

qui serait alors financé à 100 % par TDF, et<br />

faciliter en parallèle l'adoption de la technologie<br />

DVB-H en imposant son intégration dans les<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 210 Juin 2010<br />

24


JDT210-P24-25-PDVID IneumOKAG:POINT de VUE IDEES 11/05/2010 12:27 Page 25<br />

Marketing Mobile<br />

<strong>Le</strong> QR Code s’impose<br />

comme un standard international…<br />

même en France.<br />

terminaux mobiles ? On peut également se poser<br />

la question d’utiliser la variante DVB-SH ou encore<br />

de réaliser un déploiement en deux temps, outdoor<br />

puis indoor… <strong>Le</strong> cadre réglementaire aussi<br />

reste à définir. L’ARCEP et/ou le CSA devront établir<br />

des règles pour tout ce qui concerne la gestion<br />

des droits audiovisuels, les lignes éditoriales des<br />

chaînes, les quotas de diffusion et de production…<br />

<strong>Le</strong>s offres de contenu ne sont pas non plus totalement<br />

déterminées. Faut-il s’aligner sur les contenus<br />

existants ou les adapter à l’usage mobile, en<br />

privilégiant un format plus court, des images différentes<br />

(des zooms sur les joueurs lors de matchs<br />

de football, par exemple) ? Il est en tout cas certain<br />

que la personnalisation et l’interactivité au sein des<br />

programmes (paris sportifs en direct, votes en direct<br />

pour les émissions de télé-réalité,…) seront les<br />

clés du succès, tant pour les revenus additionnels<br />

générés que par la nature-même du mobile,<br />

construit pour en tirer pleinement parti.<br />

Une interactivité<br />

à mettre à profit<br />

<strong>Le</strong> contenu publicitaire aussi est à réinventer. A<br />

travers la TMP et les appareils connectés utilisant<br />

la « voie de retour », les clients pourront être<br />

ciblés plus finement, avec du contenu adapté à<br />

leurs goûts et à leur consommation. <strong>Le</strong>s deux<br />

technologies d'encryptage, les Digital Rights Management<br />

(DRM) et les Smart Card Profile (SCP),<br />

offrent la possibilité d'intégrer des éléments interactifs<br />

afin de permettre l'achat de produits sur<br />

mobiles ou la participation à des études et<br />

concours. Enfin, la télévision mobile personnelle<br />

ne se développera que si des « agitateurs<br />

d’idées » viennent donner une impulsion au marché.<br />

Ce fut le rôle joué par Bouygues Télécom<br />

dans le cas de la téléphonie mobile, avec le lancement<br />

de ses forfaits, ou encore celui d’Apple<br />

qui a contribué à l’explosion de l’usage de la 3G<br />

avec son iPhone. Certains parient sur Free pour<br />

être « l’agitateur » qui redonnera un second<br />

souffle à la TMP. Il reste donc encore de nombreuses<br />

problématiques sur lesquelles il faut rapidement<br />

trancher. Au risque de ne jamais voir la<br />

TMP débarquer sur l’Hexagone. Pour le moment,<br />

le CSA a signé les autorisations de diffusion avec<br />

les acteurs intéressés qui auront deux mois pour<br />

créer une société commune pour travailler sur le<br />

projet. Mais aujourd’hui, seul TDF semble encore<br />

décidé à se lancer dans l'aventure. ■<br />

Par Charbel Kfoury<br />

<strong>Le</strong> QR Code est aujourd’hui utilisé<br />

et reconnu comme le standard<br />

des codes barres 2D au niveau<br />

international. En effet, après<br />

Google et son service « Favorite<br />

Places », c’est Facebook qui intègre<br />

cette nouvelle fonction depuis<br />

peu sur les profils de ses utilisateurs. Depuis<br />

longtemps utilisé en Asie, ce format est donc<br />

considéré par ces deux entreprises comme le format<br />

unique et standardisé de code barre.<br />

Récemment déployés en Tunisie, en forte progression<br />

aux Etats-Unis, ils sont déjà largement<br />

utilisés en Europe dans le cadre de campagnes de<br />

communication. L’explosion des ventes de Smartphones<br />

dans le monde, l’essor confirmé du<br />

M-Marketing, les atouts de cette technologie<br />

(connexion rapide, simplicité d’utilisation et<br />

apportant une information en temps réel aux<br />

clients) sont autant de facteurs de succès pour<br />

cette technologie travers le monde. Elle offre aux<br />

annonceurs, publicitaires et marques une opportunité<br />

technologique afin de générer du trafic sur<br />

leur site internet mobile en créant un lien entre le<br />

monde physique et le monde interactif. Implémentable<br />

sur tous supports pouvant recevoir une<br />

image, les possibilités marketing sont virtuellement<br />

sans fin. <strong>Le</strong>s raisons de l’essor du QR Code<br />

comme standard, plutôt qu’un autre format,<br />

tient au fait que, outre son antériorité, ce format<br />

est ouvert et indépendant des opérateurs télécoms.<br />

On notera d’ailleurs que le créateur du QR<br />

Code (Denso Wave) a dernièrement communiqué<br />

sur le fait qu’il n’exercerait aucun droit sur son<br />

brevet. Cette annonce a eu pour effet une percée<br />

très rapide de ce standard au niveau international.<br />

D’une forme visuelle plus attractive que le<br />

Datamatrix, doté d’une forte capacité de<br />

stockage d’information, supportant les caractères<br />

internationaux (kanji), plus sécurisé et moins fragile<br />

que d’autre format, le QR Code est devenu<br />

L’auteur<br />

Vincent Herman<br />

PDG de Nexence<br />

« Implémentable sur tous supports pouvant recevoir une<br />

image, les possibilités marketing sont virtuellement sans fin<br />

(…). <strong>Le</strong>s raisons de l’essor du QR Code comme standard,<br />

plutôt qu’un autre format, tient au fait que, outre son<br />

antériorité, ce format est ouvert et indépendant des<br />

opérateurs télécoms ».<br />

dans le monde un standard dans le domaine du<br />

marketing et de la communication mobile. En<br />

France, un léger retard a été pris, quand à l’essor<br />

du code barres, du fait des opérateurs télécoms<br />

qui ont décidé de créer un format propriétaire en<br />

encodant une suite de chiffres dans le code 2D<br />

plutôt qu’une Url. Obligeant à pointer vers des<br />

serveurs spécifiques, cette approche propriétaire<br />

a freiné l’arrivée de cette technologie. Mais plusieurs<br />

acteurs majeurs du marketing mobile et<br />

nombre d’annonceurs ont depuis quelques mois<br />

pris conscience de l’essor international - à l’instar<br />

des grandes marques internationales (Mc Donalds,<br />

Pepsi, Audi, etc.) -, du QR Code comme standard<br />

dans le domaine du marketing. Sur les derniers<br />

mois plusieurs campagnes de communication ont<br />

intégré un QR Code dont La Pinacothèque de<br />

Paris, Centre des Monuments Nationaux, Parc et<br />

Exposition de Bordeaux, Wall Street Institute,<br />

Cinéaqua, Château de Versailles, etc. ■<br />

Par Vincent Herman<br />

25 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010


JDT210-P26-PDVID Infinera OKAG:POINT de VUE IDEES 11/05/2010 12:29 Page 26<br />

Point de vue<br />

les gens & les chiffres<br />

Infrastructure<br />

Assurer la longévité<br />

des câbles sous-marins<br />

<strong>Le</strong>s câbles sous-marins transportent<br />

plus de 95 % du trafic international<br />

voix et données.<br />

Aujourd’hui, la demande d’accès<br />

Internet est telle que la plupart<br />

des systèmes de câbles sous-marins<br />

transocéaniques optiques<br />

tteignent leur capacité limite. Or, il existe désormais<br />

une nouvelle approche technologique qui permet<br />

d’ajouter de la capacité, sans avoir à poser de la<br />

fibre optique supplémentaire au fond des océans.<br />

Alors que les systèmes modernes utilisent des<br />

connections doublées afin de prévenir des ruptures<br />

de câbles causées par les ancres des navires, les désastres<br />

naturels ou même des attaques terroristes,<br />

les opérateurs recherchent des moyens rentables<br />

pour augmenter la capacité et ainsi répondre à la<br />

forte demande à venir, tout en extrayant de leurs<br />

câbles le maximum de retour sur investissement.<br />

Depuis les premiers réseaux de télécommunication<br />

sous-marins au 19e siècle, les câbles sont passés de<br />

la télégraphie à la téléphonie et au Web d’aujourd’hui.<br />

<strong>Le</strong>s années 1980 ont marqué un cap avec<br />

le développement des câbles en fibre optique qui<br />

permettent des capacités quasiment illimitées. Avec<br />

aujourd’hui près de 480 000 km de câbles sous-marins<br />

en activité, la connectivité mondiale s’est dotée<br />

d’un programme ambitieux. Cependant, la demande<br />

en bande passante ne cesse de croître et,<br />

dans biens des cas, les opérateurs voient leur capacité<br />

disponible atteindre ses limites.<br />

<strong>Des</strong> coûts faramineux<br />

Poser un nouveau câble sous-marin coûte très cher.<br />

Par exemple, le câble sous-marin Unity transpacific<br />

connectant les Etats-Unis et le Japon va coûter à<br />

Google et à ses partenaires près de 300 millions de<br />

dollars. Ce réseau de plusieurs Térabits est prévu<br />

pour avoir 5 paires de fibre, atteignant chacune une<br />

capacité de 960 Gbit/s, pour une capacité totale de<br />

7,68 Tbit/s. Après un boom de la construction de<br />

systèmes sous-marins à la fin des années 1990 ;<br />

début 2000, pour répondre à une croissance rapide<br />

de la demande en bande passante pour le transfert<br />

de données, la bulle Internet éclate et, en 2003, l’industrie<br />

du câble sous-marin chute et plusieurs opérateurs<br />

connaissent une crise financière. En 2006,<br />

la demande explose, avec notamment une hausse<br />

du trafic Internet dans des pays comme le Brésil, la<br />

Russie, l’Inde et la Chine et les réseaux atteignent<br />

leurs limites de capacité : le trafic Internet transpacifique<br />

connaît une croissance impressionnante de<br />

95 %, après 43 % l’année précédente, et la<br />

moyenne du trafic international sur les routes arrivant<br />

en Europe a augmenté de 80 %. TeleGeography<br />

explique cette hausse par l’amélioration de<br />

l’accès haut débit et l’augmentation de la vidéo par<br />

Internet. On s’attend au déploiement de plus de<br />

bande passante internationale sur l’Internet suivant<br />

une croissance annuelle de 24 % d’ici à 2012.<br />

Ceci signifie des besoins en capacité substantiels<br />

pour les câbles sous-marins, servant de backbones<br />

longue distance au trafic voix/données/vidéo international.<br />

De plus, le besoin se fait sentir de diversifier<br />

les tracés des réseaux sous-marins. Avec toute<br />

une série de tremblements de terre, tsunamis, et autres<br />

catastrophes naturelles, de nombreux câbles<br />

« Face à l‘augmentation de la demande en bande<br />

passante, les opérateurs doivent trouver une<br />

solution leur permettant d’accroître<br />

significativement la capacité de leurs réseaux,<br />

sans engendrer des dépenses faramineuses ou<br />

des délais trop longs ».<br />

ont été sectionnés, en particulier sur la côte Pacifique,<br />

engendrant des pannes coûteuses pour les<br />

entreprises, les gouvernements et les opérateurs.<br />

Une modification géographique s’impose pour créer<br />

des chemins sous-marins alternatifs complètement<br />

différents des premiers tracés, afin d’éviter tout<br />

black out.<br />

L’auteur<br />

Geoff Bennett<br />

Directeur Marketing Produit EMEA chez Infinera<br />

<strong>Le</strong> besoin d’une solution rentable<br />

d’augmentation de la capacité<br />

Face à l‘augmentation de la demande en bande<br />

passante, les opérateurs doivent trouver une solution<br />

leur permettant d’accroître significativement la<br />

capacité de leurs réseaux, sans engendrer des dépenses<br />

faramineuses ou des délais trop longs. Généralement,<br />

la pose d’un réseau sous-marin<br />

entièrement nouveau peut prendre des mois, voire<br />

des années, et les coûts pour des réseaux transocéaniques<br />

peuvent dépasser le milliard de dollars. Grâce<br />

à l’intégration photonique à grande échelle, il est<br />

possible de créer des réseaux optiques numériques<br />

capables de fournir une capacité plus élevée, offrant<br />

plus de fonctionnalités, sur les infrastructures sousmarines<br />

déjà existantes. Cette solution numérique<br />

fournit 2 fois plus de longueurs d’ondes disponibles<br />

au sein du spectre optique. Il en résulte un doublement<br />

de la capacité de la bande passante de la plupart<br />

des systèmes sous-marins. Ce système de réseau<br />

optique numérique apporte également des avantages<br />

significatifs en termes d’espace et d’énergie<br />

utilisés (jusqu’à 80 % en gain d’espace), comparé<br />

aux systèmes optiques traditionnels, grâce à l’utilisation<br />

des circuits intégrés photoniques (PICs). <strong>Des</strong> douzaines<br />

de longueurs d’ondes sont ainsi transmises à<br />

partir d’une seule baie d’équipement, au lieu des 5 à<br />

10 baies pouvant être nécessaires à une technologie<br />

DWDM traditionnelle. De plus, les systèmes de réseau<br />

optique numérique permettent le transport de<br />

services Gigabit Ethernet ou 10 Gigabit Ethernet sur<br />

les réseaux sous-marins déjà existants, simplement<br />

en changeant un petit module dans la carte de ligne.<br />

La flexibilité est également la grande qualité de ces<br />

réseaux de nouvelle génération. ■<br />

Par Geoff Bennett<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 210 Juin 2010<br />

26


Projet1:Mise en page 1 10/10/2008 12:04 Page 1


JDT210-P28-P35-Visio HR OKAG photo:Mise en page 1 12/05/2010 11:20 Page 28<br />

Dossier Visioconférence<br />

Par HERVÉ Hervé REYNAUD Reynaud<br />

Visioconférence<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />

28


JDT210-P28-P35-Visio HR OKAG photo:Mise en page 1 12/05/2010 11:20 Page 29<br />

vers une consommation en<br />

mode service ?<br />

ILS ONT<br />

DIT<br />

Gaël Tempier,<br />

PDG de Comiris<br />

« Nous proposons aujourd’hui<br />

une solution hébergée,<br />

véritable vidéo-centrex, et<br />

une offre purement software<br />

disponible sur un portail ».<br />

Bruno David,<br />

directeur général<br />

adjoint de<br />

Foilateam<br />

« Nous avons décidé de<br />

mutualiser nos équipements<br />

pour proposer une offre qui<br />

permet de mixer de<br />

l’audioconférence, des outils<br />

de webconferencing et de la<br />

visioconférence en 1080 p ».<br />

Alors que les coûts d’acquisition des solutions de visioconférence restent trop élevés<br />

pour les PME, et au moment où les flux vidéos occupent une place de plus en plus<br />

importante dans les systèmes d’information des entreprises, les principaux acteurs du<br />

marché s’orientent de manière très claire vers des solutions proposées sous forme de<br />

services managés ou hébergés (vidéo-centrex), et également en mode SaaS. Explications.<br />

Il y a quelques semaines, lors de l’épisode de<br />

l’éruption du volcan islandais, le blocage des aéroports<br />

européens a permis de parfaitement illustrer<br />

l’importance qu’ont pris les outils de<br />

communication visuelle pour les entreprises du monde<br />

entier. En effet, parfois coincés à des milliers de<br />

kilomètres de leur bureau, de nombreux professionnels<br />

se sont alors rabattus sur les moyens de communications<br />

vidéo pour continuer à travailler. Ainsi, les salles<br />

de visioconférence de Regus (le n°1 des centres<br />

d’affaires dans le monde) ont été prises d’assauts en<br />

Grande-Bretagne où la demande a doublé durant ces<br />

quelques jours (voir encadré). Cet événement révélateur<br />

s’inscrit dans une tendance de fond qui voit<br />

aujourd’hui les entreprises chercher à réduire le nombre<br />

de déplacements de leurs collaborateurs afin de réaliser<br />

des économies, et aussi parfois dans le souci de<br />

réduire leur empreinte carbone. <strong>Le</strong> Gartner prévoit une<br />

croissance du marché de la visioconférence de 17,8 %<br />

entre 2008 en 2013, pour une valeur qui devrait atteindre<br />

8,6 milliards de dollars en 2013. Toutefois, le recours<br />

aux solutions de visioconférence n’est pas du tout nouveau<br />

pour les grands comptes puisque ceux-ci ont<br />

investi depuis longtemps dans des équipements parfois<br />

haut de gamme pour équiper leurs salles de réunion.<br />

Non, ce qui est nouveau, c’est l’intérêt des PME pour<br />

ces solutions. Un intérêt libéré du frein budgétaire grâce<br />

à des formules de communications vidéo en mode<br />

managé, hébergé, ou en mode SaaS.<br />

Un bon accueil au<br />

mode services<br />

« Il y a vraiment deux mondes sur le marché aujourd’hui »,<br />

explique Gaël Tempier, PDG de Comiris, « d’un côté les<br />

grands comptes qui ont leur propres infrastructures, leurs<br />

data centers et qui intègrent directement la couche vidéo<br />

dans leur système d’information, de l’autre les PME<br />

qui s’orientent vers des propositions de services ». En<br />

effet, celles-ci permettent aux PME de bénéficier de<br />

solutions facturées par utilisateur (ou par salle) et par<br />

mois, ce qui change totalement leur façon d’appréhender<br />

la visioconférence. Ainsi Comiris, qui accompagne<br />

l’évolution de ce marché depuis1999, se tourne de plus<br />

en plus vers les PME tout en continuant à travailler avec<br />

les grands comptes au travers d’offres de transfert de<br />

compétences notamment. « Nous proposons aujourd’hui<br />

une solution hébergée, véritable vidéo-centrex, et une<br />

offre purement software disponible sur un portail »,<br />

détaille Gaël Tempier. Dans la première, l’intégrateur mutualise<br />

donc sa plate-forme et commercialise des équipements<br />

terminaux et le mobilier adapté. Dans la seconde,<br />

il vise à fournir une solution haut de gamme en ligne,<br />

accessible depuis n’importe quel PC ou équipement de<br />

visio, et simple d’utilisation. Désormais regroupées au<br />

sein de l’offre Connect Center (cf JDT 207), les solutions<br />

Comiris permettent par conséquent aux PME de disposer<br />

d’une solution de visio de qualité HD à partir de 50 €<br />

par mois (pour l’offre purement software qui s’appuie sur<br />

la technologie développée par Vidyo) et d’une offre de<br />

vidéo-centrex pour 475 € mensuels. « Nous avons aussi<br />

créé un service communautaire destiné à faciliter au<br />

maximum l’usage de nos solutions », ajoute Gaël Tempier.<br />

Déjà devenu un des principaux intégrateurs spécialisés<br />

dans les solutions de communication vidéo en<br />

Europe, Comiris a aujourd’hui de grosses ambitions.<br />

« Nous considérons que nous avons une véritable autoroute<br />

devant nous car le marché montre des signes de<br />

validation totale », se réjouit Gaël Tempier.<br />

29 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010


JDT210-P28-P35-Visio HR OKAG photo:Mise en page 1 12/05/2010 11:20 Page 30<br />

Dossier Visioconférence<br />

Par Hervé Reynaud<br />

Cas client : Mega<br />

International passe<br />

aux services hébergés<br />

Société de conseil en gouvernance informatique et éditeur<br />

de logiciels, Mega International disposait de solutions de<br />

visioconférence (Polycom) en interne depuis plusieurs<br />

années. « Mais il fallait des personnes formées pour maintenir<br />

cet équipement », explique Gill Grevet, directeur informatique<br />

et des services généraux, « en fin d’année dernière,<br />

j’ai appris qu’Arkadin, qui nous fournit déjà une solution<br />

d’audioconferencing, était en train de mettre en place une<br />

offre vidéo ». Après une période de tests de deux mois sur<br />

des PC dans les différentes filiales internationales du groupe,<br />

la solution a été installée en début d’année. « Nous avons<br />

été bluffés par la simplicité d’installation, d’utilisation, la solidité<br />

de la plate-forme, la fluidité de l’image et du son »,<br />

indique Gill Grevet. Aujourd’hui, pour les personnes qui disposent<br />

de la solution (responsables de services et collaborateurs<br />

éloignés), les appels vidéo ont remplacé les appels<br />

téléphoniques. L’élargissement du nombre de personnes<br />

bénéficiaires est d’ailleurs à l’étude.<br />

ILS ONT<br />

DIT<br />

Luc Hallion,<br />

directeur du<br />

développement<br />

chez Mitel<br />

<strong>Le</strong> service de téléprésence<br />

d’Orange Business<br />

Services propose un<br />

service de conciergerie.<br />

L’opérateur se dit<br />

‘téléprésence ready’ dans<br />

45 pays.<br />

<strong>Des</strong> prix accessibles à<br />

toutes les sociétés<br />

Comiris n’est pas seul à faire ce constat. Ainsi, l’intégrateur<br />

Foliateam (qui a également une activité d’opérateur<br />

de services) a fait évoluer son offre de visioconférence<br />

ces derniers mois vers le service. Alors qu’il<br />

proposait depuis plusieurs années l’installation et l’intégration<br />

de systèmes de salles, signant au passage<br />

de belles références comme Sanofi-Synthelabo ou encore<br />

la BNF, il s’oriente désormais vers une offre de<br />

services hébergés et managés. « Nous nous sommes<br />

aperçus que le coût représenté par l’achat d’une plate-forme<br />

constituait un frein trop important pour bon<br />

nombre de PME », explique Bruno David, directeur<br />

général, « par conséquent, nous avons décidé de mutualiser<br />

nos équipements pour proposer une offre qui<br />

permet de mixer de l’audioconférence, des outils de<br />

webconferencing et de la visioconférence en 1080 p ».<br />

En fonction du type de services demandés, Foliateam<br />

propose désormais de la communication vidéo à<br />

partir de 0,20 € la minute (pour du webconferencing<br />

sur PC), et de la visio classique à moins d’un euro la<br />

minute. Avec cette nouvelle offre, l’intégrateur espère<br />

atteindre 400 000 € de chiffre d’affaires d’ici la fin de<br />

l’année sur cette activité. <strong>Le</strong>s équipementiers télécoms<br />

fondent également de grosses ambitions sur la communication<br />

vidéo. Ainsi, Mitel propose des solutions<br />

depuis peu de temps. « Nous avons une offre de téléprésence<br />

qui permet d’avoir un contact eye to<br />

eye », décrit Luc Hallion, directeur du développement,<br />

« pour cela, nous nous appuyons sur les solutions développées<br />

par la société Magore, une de nos filiales ».<br />

Mitel a aussi lancé une offre pour le poste de travail,<br />

basée sur un PC et une webcam. Celle-ci s’inscrit dans<br />

le cadre de sa solution de communications unifiées<br />

nommée Unified Communicator Advanced. « Cette<br />

solution permet de voir son interlocuteur tout en pouvant<br />

utiliser les outils de travail collaboratif de manière<br />

simple », précise Luc Hallion. De son côté, Avaya veut<br />

être considéré comme un acteur de communication global,<br />

ce qui inclut la visioconférence. L’équipementier<br />

lancera dans quelques mois en France une offre de<br />

téléprésence en mode managé. Toute l’intelligence<br />

nécessaire à la gestion des flux vidéo est d’ailleurs déjà<br />

intégrée dans l’offre Aura Communication Manager. «Ce<br />

marché est stratégique pour nous », confie Gil<br />

Razafinarivo, ingénieur avant-vente spécialiste UC, « nous<br />

tavaillons aujourd’hui avec Polycom et Lifesize ».<br />

La visio, un puissant<br />

driver pour les débits<br />

chez les opérateurs<br />

Pour leur part, au travers des offres de communication<br />

visuelle, les opérateurs poursuivent aujourd’hui<br />

l’objectif de faire monter en débit leurs clients. « <strong>Le</strong><br />

marché de la communication vidéo est en plein essor »,<br />

explique Véronique Dompé-Valette, directrice du programme<br />

visioconférence chez Orange Business Services,<br />

« et demain, toutes les entreprises utiliseront<br />

l’image dans leur solution de communication, mais la<br />

qualité de la visio ne repose pas simplement sur les<br />

équipements, elle repose aussi sur le réseau, et c’est<br />

ce qui en fait aujourd’hui un véritable service ». Orange<br />

Business Services annonce d’ailleurs que son<br />

réseau a été mis à jour dans la perspective de transporter<br />

et gérer au mieux, et de bout en bout, les flux<br />

« Notre solution permet de voir<br />

son interlocuteur tout en<br />

pouvant utiliser les outils de<br />

travail collaboratif de manière<br />

simple ».<br />

Véronique<br />

Dompé-Valette,<br />

directrice du<br />

programme<br />

visioconférence<br />

chez Orange<br />

Business Services<br />

« La qualité de la visio ne<br />

repose pas simplement sur les<br />

équipements, elle repose aussi<br />

sur le réseau, et c’est ce qui en<br />

fait aujourd’hui un véritable<br />

service ».<br />

Pierre-Yves<br />

Rallet,<br />

directeur<br />

marketing de SFR<br />

Business Services<br />

« Nous allons pousser<br />

particulièrement les grands<br />

écrans, les caméras full HD et la<br />

qualité sonore HD et, bien<br />

entendu, nous demanderons à<br />

nos clients de prendre si<br />

possible des liens IP chez nous ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />

30


Expert en solutions de communication visuelle<br />

L’Espace COMIRIS,<br />

250 m 2 au service de l’innovation<br />

Technologies de Visioconférence, Audiovisuel, Multimédia et Télécom<br />

1 er centre dédié aux solutions et services<br />

de communication visuelle pour entreprises.<br />

COMIRIS ouvre en septembre 2010 un lieu inédit, centre de démonstration et d’événements pour découvrir<br />

les dernières innovations dans ce domaine.<br />

L’Espace COMIRIS<br />

Avenue de la Grande Armée, porte Maillot - Paris<br />

www.comiris.com<br />

0 820 09 53 40<br />

2


JDT210-P28-P35-Visio HR OKAG photo:Mise en page 1 12/05/2010 11:20 Page 32<br />

Dossier Visioconférence<br />

Par Hervé Reynaud<br />

ILS ONT<br />

DIT<br />

Nic Cantuniar,<br />

vice-président<br />

Europe de Cable &<br />

Wireless<br />

visio. « Aujourd'hui, nous offrons avec cette qualité une<br />

couverture mondiale et nous sommes déjà ‘téléprésence<br />

ready’ dans 45 pays », explique Véronique Dompé-Valette.<br />

En proposant un service complet, OBS dit<br />

vouloir libérer les usages autour de la visio. L’opérateur<br />

s’appuie notamment sur son offre Open Videopresence,<br />

lancée en fin d’année dernière. Il s’agit d’une<br />

solution hébergée, de type vidéo-centrex, donnant<br />

accès depuis un portail à des sessions de visio en HD.<br />

<strong>Le</strong> service est utilisable depuis n’importe quel terminal<br />

et permet des réservations à l’avance (un service<br />

de conciergerie est également disponible en cas de<br />

besoin pour mettre en relation les autres participants,<br />

par exemple). OBS utilise les solutions Polycom et Tandberg<br />

pour ce service qui est facturé entre 259 et 489 €<br />

par mois et par salle en fonction des usages. L’opérateur<br />

dispose par ailleurs d’une offre de téléprésence<br />

immersive (avec du matériel Cisco), plutôt destinée aux<br />

grandes entreprises. Dans ce cadre, OBS prend en charge<br />

l’installation dans les entreprises et propose des<br />

services de conciergerie et des services b to b. De son<br />

côté, SFR Business Team vient de lancer un nouveau<br />

service de visioconférence courant mai, en mode managé.<br />

« Il s’agit d’une solution IP avec un coût locatif<br />

à la salle », explique Pierre-Yves Rallet, directeur marketing,<br />

« nous fournissons et installons le matériel chez<br />

nos clients et nous exploitons le service ». Pour l’heure,<br />

le coût annoncé est compris entre 500 et 1000 €<br />

par mois et par salle en fonction du type de caméras<br />

et d’écrans installés (de la caméra HD pour PC aux<br />

grands écrans de salles de visio). <strong>Des</strong> équipements de<br />

télé présence peuvent aussi être loués, mais à un prix<br />

supérieur. « Nous allons pousser particulièrement les<br />

grands écrans, les caméras full HD et la qualité sonore<br />

HD », explique Pierre-Yves Rallet, « et, bien entendu,<br />

nous demanderons à nos clients de prendre si possible<br />

des liens IP chez nous ». S’appuyant sur du matériel<br />

Polycom, cette solution fait partie désormais de<br />

l’offre globale SFR Business Conferencing qui comprend<br />

également du webconferencing.<br />

De multiples usages à<br />

développer<br />

Cable & Wireless, qui travaille lui aussi avec Regus,<br />

commercialise quant à lui une offre baptisée MVC (Multimedia<br />

Video Conference). Il s’agit d’une suite de services<br />

associant principalement la connexion, des<br />

plates-formes multiservices et un service de conciergerie.<br />

MVC tourne désormais sur les dernières générations<br />

de plates-formes multiservices. « Aujourd’hui,<br />

« Aujourd’hui, les nœuds de<br />

notre réseau sont intelligents,<br />

et les fournisseurs de<br />

hardware, comme Cisco ou<br />

Polycom, s’appuient sur cette<br />

intelligence qui permet aux<br />

utilisateurs de se connecter<br />

beaucoup plus simplement, en<br />

donnant simplement une<br />

adresse IP par exemple ».<br />

Patrick Cason,<br />

directeur<br />

marketing et<br />

commercial pour<br />

l’Europe du Sud chez<br />

Easynet<br />

« Aujourd’hui, les<br />

constructeurs disent qu’il est<br />

possible de communiquer en<br />

vidéo sans difficulté, mais il y<br />

a quand même des problèmes<br />

d’interopérabilité ».<br />

Nicolas <strong>Le</strong>moine,<br />

vice-président<br />

France et Europe du<br />

Sud chez aT&T<br />

« Nos clients sont à la<br />

recherche de solutions qui<br />

intègrent le matériel, la<br />

maintenance, l’infrastructure<br />

réseau et les services de<br />

réservation de salles et de<br />

conciergerie ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />

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ILS ONT<br />

DIT<br />

Francesco Serra,<br />

vice-président<br />

Europe du Sud chez<br />

Polycom<br />

Regus démocratise la visio<br />

Regus, le n°1 des centres d’affaires<br />

dans le monde (1000 centres dans<br />

80 pays), s’oriente de plus en plus vers<br />

les services de visioconférence managés.<br />

Il dispose déjà de 2500 points de<br />

visio dans le monde (700 dans ses<br />

propres centres et le reste grâce à des<br />

partenariats). « Toutes ces salles sont<br />

réservables à distance », explique<br />

Olivier de la Valette, directeur général<br />

Europe du Sud. Par ailleurs, Regus dispose<br />

de 15 salles de téléprésence et<br />

prévoit d’en ouvrir autant à la fin de ce<br />

trimestre. « Nous souhaitons démocratiser<br />

la téléprésence », poursuit Olivier<br />

de la Valette, « nos clients n’ont pas besoin<br />

d’être technophiles, nous nous<br />

occupons de tout, ils peuvent venir 5<br />

minutes avant le début de la session ».<br />

Chez Regus, la salle de visio classique<br />

coûte 199 €/heure. <strong>Le</strong> prix de la salle<br />

de téléprésence dépend du nombre de<br />

participants. Regus est équipé avec du<br />

matériel Polycom (HDX 7000 et HDX<br />

4000 pour les postes individuels) et travaille<br />

aussi avec Cable&Wireless.<br />

Olivier de Lavalette,<br />

Directeur général Europ du sud de regus<br />

« <strong>Le</strong>s opérateurs veulent<br />

aujourd’hui développer leurs<br />

offres de services managés<br />

(…) ils s’orientent vers des<br />

services ‘on-demand’ et nous<br />

travaillons avec eux sur ce<br />

type d’offres ».<br />

OLivier Baraquin,<br />

directeur général<br />

de Tandberg France<br />

« Nous voulons proposer les<br />

plates-formes de vidéocollaboration<br />

les plus ouvertes<br />

possibles, car aujourd’hui il<br />

faut donner aux entreprises la<br />

possibilité de communiquer<br />

par l’image quel que soit le<br />

système ».<br />

Bruno Delamarre,<br />

directeur EMEA<br />

de Vidyo<br />

« L’idée de communications<br />

‘video as a service’ est en<br />

train de décoller, car il y a eu<br />

toujours eu sur ce marché une<br />

énorme barrière technologique<br />

et financière ».<br />

les nœuds de notre réseau sont intelligents », explique<br />

Nic Cantuniar, vice-président Europe, « et les fournisseurs<br />

de hardware, comme Cisco ou Polycom,<br />

s’appuient sur cette intelligence qui permet aux utilisateurs<br />

de se connecter beaucoup plus simplement,<br />

en donnant simplement une adresse IP par<br />

exemple ». L’opérateur entend profiter de la rupture<br />

technologique que représente à ses yeux la télé présence<br />

pour développer son activité de solutions de communication<br />

visuelle. En la matière, il a déjà quelques<br />

clients prestigieux dans les secteurs de la finance et<br />

de l’assurance notamment, mais aussi dans le domaine<br />

public, puisque l’opérateur a aidé la Cour Suprême (en<br />

Grande-Bretagne) à bâtir un programme reposant sur<br />

du vidéoconferencing pour interroger des criminels dans<br />

des délais plus courts, afin de rendre ses décisions de<br />

justice plus rapidement. Easynet, pour sa part, a lancé<br />

une solution administrée de télé présence baptisée<br />

Managed Virtual Meeting. Dans cette offre,<br />

l’opérateur pousse surtout son service de réservation<br />

de salles et de conciergerie en s’appuyant sur son<br />

VNOC de Londres. « Aujourd’hui, les constructeurs disent<br />

qu’il est possible de communiquer en vidéo sans<br />

difficulté, mais il y a quand même des problèmes d’interopérabilité<br />

», explique Patrick Cason, directeur marketing<br />

et commercial pour l’Europe du Sud, « par conséquent,<br />

il faut des services de réservation de salles et<br />

de conciergerie performants ». Accessible depuis un<br />

portail extranet, le service de conciergerie d’Easynet<br />

s’occupe de valider la comptabilité des équipements<br />

de chacun des participants. Aujourd’hui, EDF compte<br />

parmi les références d’Easynet. AT&T est lui<br />

aussi en train de développer considérablement son offre<br />

de services autour de la télé présence. L’opérateur équipe<br />

d’ailleurs un certain nombre d’hôtels Mariott à travers<br />

le monde (ce n’est pas encore le cas en France).<br />

« Nos clients sont à la recherche de solutions qui intègrent<br />

le matériel, la maintenance, l’infrastructure réseau<br />

et les services de réservation de salles et de<br />

conciergerie », explique Nicolas <strong>Le</strong>moine, vice-président<br />

France et Europe du Sud, « c’est très clairement<br />

la tendance et nous accompagnons la migration de nos<br />

clients de l’exploitation par eux-mêmes de leur équipement<br />

de visio à l’externalisation ». Pour proposer<br />

toute cette palette de services, l’opérateur s’appuie<br />

sur son réseau MPLS. Parallèlement, il propose aux<br />

PME, grâce à son offre AT&T Connect, des services<br />

de communication vidéo et de partage de documents<br />

en mode cloud, uniquement destinés aux<br />

postes de travail.<br />

<strong>Des</strong> nouveaux acteurs<br />

s’ajoutent aux<br />

« historiques »<br />

<strong>Le</strong>s acteurs historiques de la visio s’adaptent eux aussi<br />

à l’évolution du marché vers les services managés<br />

et hébergés. Polycom, Tandberg et consorts travaillent<br />

ainsi de plus en plus avec les opérateurs. « <strong>Le</strong>s opérateurs<br />

veulent aujourd’hui développer leurs offres<br />

de services managés et s’appuient sur nous pour la<br />

fourniture du matériel et pour les services de déploiement,<br />

notamment en matière de téléprésence »,<br />

explique Francesco Serra, vice-président Europe du<br />

Sud chez Polycom, « ils s’orientent vers des services<br />

‘on-demand’ et nous travaillons avec eux sur ce type<br />

d’offres ». Dans ce contexte, Polycom essaie de res-<br />

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Dossier Visioconférence<br />

Par Hervé Reynaud<br />

SFR Business Team propose (avec du matériel Polycom)<br />

plusieurs offres de visio pour les entreprises ; ici, l’écran duo.<br />

BT équipe Tommy<br />

Hilfiger<br />

BT vient de signer un contrat de 5<br />

ans avec la société de création de<br />

mode Tommy Hilfiger pour la fourniture<br />

d’une solution de conférence<br />

vidéo, en service managé, qui inclura<br />

les premières cabines d’essayage virtuelles<br />

de l’industrie textile, reposant<br />

sur une technologie développée<br />

conjointement avec Tandberg. Ces<br />

cabines virtuelles permettront une<br />

Tommy Hilfinger<br />

communication et une collaboration<br />

instantanée en face-à-face entre les stylistes de Tommy Hilfiger et les<br />

usines de confection. La solution connectera les bureaux d’Amsterdam,<br />

New York, Hong Kong et Tokyo. Elle devrait par la suite être<br />

élargie à d’autres sites du groupe. La technologie des cabines<br />

d’essayage virtuelles, basée sur la solution Unified Communications<br />

Video de BT, inclut des accessoires tels que les caméras mobiles et du<br />

matériel d’enregistrement. <strong>Le</strong> contrat inclut deux systèmes de téléprésence<br />

T3 de Tandberg et un système de téléprésence T1. Tommy<br />

Hilfiger bénéficiera par ailleurs de l’offre One Source for Tandberg<br />

de BT, une offre de services managés qui inclut une assistance 24/7,<br />

la programmation et le lancement automatique d’appels téléphoniques,<br />

la maintenance sur site, un système de contrôle proactif et<br />

des diagnostics télécommandés.<br />

ter innovant et a développé le codec H264 High Profile<br />

destiné à réduire le besoin de bande passante<br />

de 50 %. Polycom fournit aussi des services de<br />

conciergerie basés sur son propre VNOC. « La<br />

vidéo-collaboration prend le virage des services,<br />

en mode centrex et à travers des VPN mais aussi<br />

avec des systèmes plus ouverts », explique de<br />

son côté Olivier Baraquin, directeur général<br />

de Tandberg pour la France, « dans ce<br />

contexte, nous voulons proposer les<br />

plates-formes de vidéo-collaboration<br />

les plus ouvertes<br />

possibles,<br />

car aujourd’hui<br />

il faut<br />

donner aux entreprises<br />

la possibilité<br />

de communiquer par l’image quel que<br />

soit le système ». Ainsi, Tandberg travaille avec<br />

Comiris pour sa solution de vidéo-centrex et<br />

avec les opérateurs. Par ailleurs, Tandberg a lancé<br />

en avril sa solution Tandberg Advanced Media<br />

Gateway, qui est une passerelle de communication<br />

vidéo HD entre Microsoft OCS et les solutions<br />

standards de communication vidéo et de téléprésence<br />

du marché. Cette passerelle est aujourd’hui<br />

la parfaite illustration de la stratégie de<br />

Tandberg de jouer un rôle de facilitateur de la vidéo-collaboration<br />

en entreprise. Cette notion de<br />

facilitation et de simplification des communications<br />

vidéo est aussi le leitmotiv de Vidyo qui cherche<br />

surtout à innover sur la partie software. « L’idée<br />

de communications ‘video as a service’ est en train<br />

de décoller, car il y a eu toujours eu sur ce marché<br />

une énorme barrière technologique et financière<br />

», explique Bruno Delamarre, directeur<br />

EMEA, « principalement parce-que les acteurs<br />

historiques de la visio sont des acteurs<br />

du hardware ». Ainsi, Vidyo<br />

s’est créée sur le constat<br />

qu’il fallait proposer au<br />

marché un service plus<br />

flexible, c’est-à-dire software,<br />

et sur internet. Aujourd’hui,<br />

Vidyo propose un<br />

service de communication vidéo<br />

HD accessible avec un PC et<br />

une webcam, en point à point ou en multipoint. <strong>Le</strong><br />

service permet aussi l’échange de documents et<br />

la maîtrise des annuaires. Vidyo fournit sa solution<br />

soit en OEM (par exemple à Google pour le<br />

service GMail Video), soit en mode indirect sur des<br />

serveurs, soit en mode hébergé pour différents<br />

types de clients (entreprises, opérateurs, intégrateurs<br />

comme Comiris). « Mais attention, il y a<br />

une énorme révolution technologique derrière<br />

notre solution, en matière de compression et de<br />

routage vidéo », indique Bruno Delamarre. En effet,<br />

Vidyo a développé le codec H264 SVC (Scalable<br />

Video Coding), qui permet un encodage multi-trames,<br />

alors que les autres acteurs utilisent le<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />

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JDT210-P28-P35-Visio HR OKAG photo:Mise en page 1 12/05/2010 11:21 Page 35<br />

ILS ONT<br />

DIT<br />

Thomas Boudier,<br />

vice-président<br />

exécutif d’Arkadin<br />

« La solution de Vidyo va nous<br />

permettre d’offrir de la<br />

vidéoconférence sous un mode<br />

de services, ainsi, nos clients<br />

pourront avoir une qualité de<br />

communications vidéos<br />

professionnelle sans investir<br />

dans l’achat d’équipements ».<br />

Renaud Ghia,<br />

PDG de Tixeo<br />

« La possibilité de se retrouver<br />

dans des salles de réunion<br />

virtuelles en 3D apporte un<br />

côté ludique et améliore la<br />

collaboration ».<br />

H264 AVC (Advanced Video Coding), qui ne permet<br />

d’encoder qu’une trame à la fois. Et aujourd’hui, avec<br />

sa solution, Vidyo est sur tous les fronts. Il discute<br />

avec les opérateurs, notamment avec Orange Business<br />

Services, avance sur le concept de centres d’appels<br />

vidéo, et a même été choisi par Intel et Sanyo<br />

pour la démonstration de l’usage des vidéoconférences<br />

sur les smartphones lors du dernier CES de<br />

Las Vegas.<br />

La 3D, prochaine étape<br />

de la vidéo conférence<br />

Un des derniers contrats en date signés par Vidyo<br />

concerne Arkadin. En effet, le spécialiste de l’audio<br />

et du webconferencing est en train de compléter son<br />

offre par du videoconferencing. « La solution de Vidyo<br />

va nous permettre d’offrir de la vidéoconférence<br />

sous un mode de services », explique Thomas<br />

oudier, vice-président exécutif, « ainsi, nos clients<br />

pourront avoir une qualité de communication vidéo<br />

professionnelle sans investir dans l’achat d’équipements<br />

». Arkadin s’apprête à lancer le service en<br />

France en proposant une facturation par utilisateur<br />

et par mois, avec comme objectif final de pouvoir<br />

ficeler une offre complète de communications unifiées<br />

de qualité professionnelle dans quelques<br />

temps. Vidyo a sans doute fait franchir un palier au<br />

marché ces derniers mois, toutefois le vent de l’innovation<br />

n’est pas prêt de s’arrêter. Tixeo, une société<br />

montpelliéraine, travaille sur des solutions de<br />

vidéoconférence qui intègreront la 3D. En effet, Tixeo<br />

propose aujourd’hui une offre de webconferencing<br />

en 2D et 3D, et va prochainement lancer la 3D sur<br />

la partie videoconferencing, destinée aux salles de<br />

réunion et aux postes de travail. Baptisée WorkSpace3D.3.0,<br />

la solution dispose de fonctions assez<br />

riches en termes de collaboration (partage applications,<br />

échange de bureau, échange de fichiers). L’offre<br />

est fournie en mode SaaS (à des tarifs allant de 177 €<br />

à 299 €) ou en mode serveur (à partir de 4 640 € par<br />

an) sur le réseau interne du client. « La possibilité<br />

de se retrouver dans des salles de réunion virtuelles<br />

en 3D apporte un côté ludique et améliore la collaboration<br />

», explique Renaud Ghia, PDG. Mais Tixeo,<br />

qui compte déjà parmi ses clients des grands<br />

comptes comme Airbus ou encore le CNRS, ne<br />

compte pas s’arrêter en si bon chemin. L’adaptation<br />

de ses solutions aux écrans 3D, puis plus tard, à l’holographie,<br />

est déjà envisagée. ■<br />

Cisco soutient la téléprésence as a service<br />

<strong>Le</strong> rachat de Tandberg a sans<br />

de visioconférence, il fallait intégrer les<br />

conteste été l’événement le plus<br />

salles dans un environnement confortable<br />

retentissant et le plus commenté du<br />

marché des solutions de communications<br />

vidéo ces derniers mois. Force<br />

est aujourd’hui de constater qu’il<br />

s’inscrit dans une stratégie très claire<br />

de la part de Cisco : pousser les solutions<br />

de téléprésence et travailler avec<br />

et les associer à un réseau d’une qualité<br />

permettant d’offrir des garanties et une<br />

évolutivité », explique Marco Hormazabal.<br />

Cisco travaille par conséquent en collaboration<br />

avec les opérateurs. D’ailleurs,<br />

Orange Business Services s’apprête à lancer<br />

avec l’équipementier une offre de téléprésence<br />

les opérateurs. « L’acquisition de<br />

as a service. Mieux, Cisco a réuni ce<br />

Tandberg est très importante pour<br />

nous », explique Marco Hormazabal,<br />

en charge des ventes des solutions<br />

vidéo et téléprésence, « elle trouve<br />

tout son sens dans notre volonté de<br />

faciliter l’accès aux vidéo-communications,<br />

Marco Hormazabal<br />

printemps à Paris une dizaine d’opérateurs<br />

pour discuter de la meilleure manière de<br />

mettre en place un réseau de communication<br />

vidéo avancé, reposant principalement<br />

sur les réseaux MPLS. Ce consortium, baptisé<br />

Telepresence Exchange, a pour objectif<br />

et notamment à la téléprésence ». A tel point<br />

que toute la gamme Tandberg va désormais s’appeler<br />

Cisco Telepresence, au sein d’une entité qui a été renommée<br />

Telepresence Technology Group. « <strong>Le</strong>s entreprises<br />

ont compris que, pour avoir une bonne expérience<br />

de fournir un réseau dédié pour la visio et la téléprésence.<br />

« Nous travaillons sur le sujet avec Cable & Wireless aux<br />

Etats-Unis mais surtout, nous sommes en phase d’expérimentation<br />

en France avec Orange », indique Marco<br />

Hormazabal.<br />

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JDT210-P36-Nominations OKAG:JDT193 11/05/2010 12:31 Page 36<br />

Nominations<br />

les gens & les chiffres<br />

AXIALYS<br />

Nominations et promotions au sommet<br />

d’Axialys. C’est d’abord Bruno Mazouz qui<br />

devient Directeur des sites BtoC du groupe<br />

(reductel.com et jibtel.com). Après avoir<br />

fondé et dirigé la SSII D.M.D, puis avoir<br />

intégré le groupe Centenium comme<br />

directeur d’une filiale, il est arrivé ensuite<br />

chez Axialys. Il est titulaire d’un diplôme<br />

d’Ingénieur de l’ESIEA Paris.<br />

Arrivée majeure également au poste de<br />

Directeur du développement<br />

International que celle de Florent Verney.<br />

Celui-ci, titulaire d’un Master en<br />

Sciences et d’un Master en Management<br />

de Projets Européens et Innovations<br />

Technologiques de l’ISTIA et après<br />

diverses expériences dans le web, fut au<br />

sein du groupe Goadv Responsable du<br />

développement Europe, puis à partir de<br />

2008 Directeur du développement Europe<br />

chez J2 Global. Après ces deux<br />

nominations, deux promotions en la<br />

personne de Nicolas Bougues,<br />

jusqu’ici Directeur Technique, qui devient<br />

DG adjoint auprès de Sacha Doliner,<br />

tandis que le frère de ce dernier,<br />

Michaël de son prénom, devient<br />

lui aussi DG adjoint. Ingénieur FIIFO<br />

(Orsay/Paris XI) et titulaire d’un Master<br />

de Management Général des<br />

Organisations de l’IFG (Paris X), Nicolas<br />

Bougues fut d’abord ingénieur<br />

informatique et télécoms en 1996, chez<br />

Gibbon Informatique, puis DataImage. En<br />

1999, il a cofondé Axialys Networks,<br />

avant qu’elle devienne une filiale du<br />

Groupe Axialys dont il a pris la direction<br />

technique. Pour sa part, Michaël<br />

Doliner a intégré Axialys en 2002 après<br />

diverses expériences commerciales,<br />

notamment dans la finance. D’abord<br />

Responsable du Développement, il<br />

accède deux ans plus tard au poste de<br />

Directeur Associé en charge des Ventes.<br />

Il est titulaire d’un Master de<br />

Management Général des Organisations<br />

de l’IFG lui aussi.<br />

BSO Network<br />

Solutions<br />

Celui qui se baptise le « Premier Next<br />

Generation Operator » (à la fois opérateur<br />

Réseau, Intégrateur et Hébergeur), vient<br />

d’annoncer la nomination de François<br />

Devienne au poste de Directeur<br />

Technique International. Après 10 ans d’un<br />

parcours riche auprès d’acteurs majeurs<br />

des télécoms et de la sécurité tels que<br />

Cisco, BT Global Services, Netasq,<br />

Radware ou Brocade, celui-ci doit<br />

poursuivre « la stratégie d’innovation et<br />

d’excellence technique » des directions<br />

techniques qui l’ont précédées. On lui<br />

demande d’organiser les forces<br />

techniques, d’assurer une réelle cohérence<br />

de l’offre et de veiller à la constitution<br />

d’une équipe unifiée. Avant son arrivée<br />

chez BSO Network Solutions, il était de fin<br />

2008 à 2010, Directeur des Services<br />

Clients et des Systèmes d'Information chez<br />

Netasq. Il possède un diplôme d'Ingénieur<br />

de Telecom Lille et d’un Master en Gestion<br />

de la Solvay Business School - Université<br />

Libre de Bruxelles.<br />

Mobile Iron<br />

Kees van Veenendaal vient de<br />

rejoindre MobileIron, start-up spécialisée<br />

dans les solutions de gestion de flottes de<br />

Smartphones d’entreprises, au poste de<br />

vice-président et directeur général. La<br />

jeune pousse explique qu’en confiant à<br />

Kees van Veenendaal ces postes à haute<br />

responsabilité, elle s’adjoint les services<br />

d’un professionnel chevronné susceptible<br />

de piloter efficacement ses opérations<br />

dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient<br />

et Afrique). <strong>Le</strong> nouvel arrivant dispose en<br />

effet de plus de 25 ans d’expérience dans<br />

la mise en place et l’animation d’équipes<br />

commerciales performantes et de réseaux<br />

de distribution dans toute la zone EMEA.<br />

Avant de rejoindre MobileIron, il était viceprésident<br />

des ventes Monde chez Trapeze<br />

Networks, et auparavant encore viceprésident<br />

des ventes EMEA chez Extreme<br />

Networks.<br />

Polycom<br />

Francesco Serra vient d’être<br />

nommé Vice Président Europe du Sud de<br />

Polycom, l’un des grands noms en matière<br />

de solutions de communication audio,<br />

vidéo et de téléprésence. A ce rang, il<br />

prend en charge les filiales française,<br />

italienne, espagnole et portugaise du<br />

groupe. Sa principale mission ? Assurer<br />

le développement de l’activité du groupe<br />

dans ces contrées via la mise en place<br />

d’une approche locale, adaptée aux<br />

besoins spécifiques des entreprises. Outre<br />

l’organisation et le contrôle des forces de<br />

vente et de la distribution, il prend aussi la<br />

responsabilité du déploiement au niveau<br />

local de la stratégie POCN, lancée début<br />

2010, dont l’objectif est la constitution<br />

d’un réseau d’alliances pour proposer une<br />

solution de collaboration intégrée, ouverte<br />

et interopérable. F. Serra est diplômé de<br />

l’ISG Cycle Multinational, et a occupé des<br />

fonctions commerciales et de direction<br />

chez plusieurs constructeurs télécoms, de<br />

Sagem à la Division ICN de Siemens, en<br />

passant par Avaya, dont il a pris la<br />

direction commerciale pour la France en<br />

2008.<br />

TR Services<br />

TR Services, intégrateur et opérateur de<br />

services IT, vient de désigner son Directeur<br />

du Département Courants Faibles en la<br />

personne d’Alain Deudon. A la tête<br />

d’un département concentré sur trois<br />

marchés cibles que sont la création de<br />

data centers, la vidéosurveillance et<br />

l’intrusion, ce diplômé du CNAM dispose<br />

d’un parcours à la fois technique et<br />

commercial. Une expérience acquise au<br />

long des 20 ans de sa carrière dans le<br />

monde de l’informatique, des réseaux et<br />

du câblage. Avant de rejoindre TR<br />

Services, il a rempli des missions<br />

similaires notamment auprès de PMH,<br />

d’Olivetti ou encore d’Ineo. Dernièrement,<br />

avant son arrivée chez TR Services, il était<br />

Directeur Commercial Grands Comptes<br />

chez APM France.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />

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Projet1:Mise en page 1 17/05/2010 10:51 Page 1


JDT210-P38- PEM Palm OKAG:PRISE en MAIN 11/05/2010 12:33 Page 38<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

Palm Pixi<br />

PRISE EN MAIN<br />

Il a tout d’un grand<br />

Malgré son nom à la consonance enfantine, il ne faut pas s’y tromper : le Pixi est un smartphone très complet. <strong>Le</strong><br />

combiné, très réussi, souffre d’une batterie aux capacités particulièrement faibles.<br />

•Son interface<br />

• Son mode ‘hot spot’ WiFi<br />

•Sa batterie<br />

•L’absence de port<br />

microSD<br />

<strong>Le</strong> « bouton » tactile qui<br />

permet de naviguer. Très<br />

original et très déroutant<br />

lors de la première prise<br />

en main mais l’habitude<br />

vient très vite.<br />

<strong>Le</strong> Style du téléphone est<br />

très innovant. Palm a réussi<br />

à conserver son identité tout<br />

en proposant un produit très<br />

réussi en matière de design.<br />

La manière d’ouvrir la coque<br />

en témoigne à elle seule. <strong>Le</strong><br />

fabricant propose par<br />

ailleurs de nombreuses<br />

coques pour personnaliser le<br />

combiné.<br />

<strong>Le</strong>s très petites touches du<br />

clavier occupent un tiers<br />

de la face avant du<br />

téléphone. Ses dimensions,<br />

très serrées, ne donnent<br />

pas forcément l’occasion<br />

de s’en servir avec les<br />

deux mains.<br />

Opération réussie pour Palm. Après avoir lancé son Pré, le fabricant californien<br />

propose un terminal monobloc : le Pixi. Tout en conservant l’identité développée<br />

dans ses précédents combinés – Tréo et Centro- le constructeur a emprunté<br />

une nouvelle voie. Léger, le Pixi, construit d’un seul bloc, offre malgré<br />

sa sobriété, un design très actuel. Sur le plan purement physique, l’élément le plus<br />

surprenant reste sa coque. Son dispositif d’ouverture, très étonnant, permet très rapidement<br />

d’intégrer sa carte SIM dans le Pixi, un mobile pour lequel Palm a fait le choix<br />

d’une double interaction, avec l’écran d’une part et avec le clavier. L’écran, assez lumineux,<br />

s’avère un peu trop petit, mais suffisant pour sélectionner les mots ou les icônes avec<br />

une grande précision. Sa capacité multipoint donne également la possibilité d’agrandir<br />

une page web ou une photo en resserrant ou en écartant les doigts sur l’écran. <strong>Le</strong><br />

clavier, très proche de celui du Centro, possède des touches de petite taille, mais légèrement<br />

bombées de manière à faciliter la composition des messages. Ses dimensions<br />

restreintes favorisent toutefois l’utilisation à une main plutôt qu’à deux. L’interface s’avère<br />

une réelle surprise. Elaborée à partir de webOS, le système d’exploitation de Palm, l’interaction<br />

avec le terminal est innovante. Une touche tactile au bas de l’écran permet<br />

par exemple de réduire la taille d’une application lorsqu’elle est lancée. Ce procédé permet<br />

de laisser sur l’écran d’accueil plusieurs applications ouvertes en même temps.<br />

<strong>Le</strong> terminal, grâce à son mode multitâche, les gère sans problème. Pour fermer les programmes<br />

ouverts, il suffit de la sélectionner puis de la faire glisser hors de l’écran. La<br />

configuration d’un compte e-mail, pensée pour être d’une grande simplicité, s’avère<br />

également un jeu d’enfant. L’envoi d’un courriel avec une pièce jointe s’effectue, par<br />

ailleurs, en quelques touches, sans aucune plongée dans le menu.<br />

<strong>Le</strong> constructeur n’a, en revanche pas consacré autant de<br />

soins aux fonctions photo et vidéo du terminal. L’appareil<br />

photo (2 Mpixels) s’avère insuffisant. Si les images<br />

affichent un bon respect des couleurs, les contours<br />

des sujets, après un seul zoom, deviennent très vite<br />

pixélisés. Pourtant, l’appareil se déclenche très vite<br />

et sans bruit. En mode caméra, les images apparaissent<br />

fluides mais d’une assez piètre qualité.<br />

Côté musique, le terminal affiche des capacités<br />

assez sommaires. Lorsque que le baladeur est lancé,<br />

les pochettes placées sur la tranche droite permettent<br />

d’identifier les titres et les noms des artistes. La<br />

capacité de stockage embarquée, de 8 Go, s’avère<br />

confortable. Très connecté, le terminal, compatible<br />

3G, permet de naviguer sur le Web sans soucis. L’une<br />

des applications téléchargeables depuis le kiosque de<br />

Palm permet notamment de transformer le Pixi en<br />

point d’accès WiFi, à partager autour de soi. <strong>Le</strong> seul<br />

défaut de l’appareil réside dans batterie. Sa capacité,<br />

médiocre, permet difficilement de dépasser les 30<br />

heures, et encore, à condition de passer très peu de<br />

communications.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

LA CONCURRENCE<br />

Motorola Milestone<br />

499 €<br />

Nokia N97 mini<br />

549 €<br />

à partir de<br />

€ 29 (pack opérateur)<br />

Dimensions/poids : 111 x 54,9 x 10,9 mm/107,7 g<br />

Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi<br />

802.11b/g<br />

Ecran : tactile, 2,6 pouces, 256 000 couleurs, résolution<br />

320 x 400 pixels<br />

Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0<br />

Mémoire : 8 Go<br />

OS/Processeur : Palm webOS/Qualcomm 600 MHz<br />

Autres caractéristiques : appareil photo 2 Mpixels, flash LED,<br />

geo-tagging, a-GPS, baladeur audio (MP3, WAV, eAAC+) et vidéo<br />

(MP4, H.264, H.263), lecture documents, accéléromètre, e-mail<br />

en mode push<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />

38


JDT-Abo-Correc:JDT 04/03/2010 15:19 Page 16<br />

Bu<br />

lle<br />

tin<br />

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à renvoyer accompagné de votre réglement à DIP <strong>Journal</strong> des Télécoms, Service abonnements - Cécile CICH,<br />

mail : cecile.cich@dipinfo.fr - 20, quai de la Marne - 75164 Paris cedex 19 - Tél.: +33(0)1 44 84 80 83 - Fax : +33(0)1 42 00 56 92<br />

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Projet2:Mise en page 1 30/10/2009 16:06 Page 1<br />

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JDT202-P01 Couvertu<br />

N° 202 - Décembre 2009 - 21 ème année<br />

Dossier spécial<br />

Collectivités Locales<br />

Que faire avec<br />

le très haut débit ?<br />

compte rendu cartes 2009<br />

La carte ne connaît<br />

pas la crise<br />

Marché<br />

Focus<br />

La visio s’installe sur<br />

le poste de travail<br />

La Télévision Mobile<br />

Personnelle<br />

à l’heure<br />

du dénouement<br />

Philippe Houdouin,<br />

PDG de Keyyo<br />

Livephone Orange<br />

<strong>Le</strong> mensuel des convergences IT - www.jdt.fr<br />

Nouveautés<br />

<strong>Le</strong>s mobiles<br />

de Noël<br />

Nokia 6700 Slide<br />

3G+, APN 5 Mpix, MM<br />

Téléphone<br />

à image<br />

Netgear ProSafe WNDAP350 Cisco Flip<br />

Hotspot multi-bande<br />

Caméra<br />

connectée<br />

Samsung Galaxy Spica<br />

3G+, WiFi, APN 3,2 Mpix, Android<br />

« En 2010, nous allons nous concentrer<br />

sur notre infrastructure technique »<br />

HTC Ta t o<br />

3G+, WiFi, APN 3,2 Mpix, a-GPS, Android<br />

Sony Eric son Xperia Purene s<br />

3G+, radio, MP3, conciergerie<br />

Oui, je m’abonne au magazine<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

Mode de règlement :<br />

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JDT210-P40-Nvx Prods Mobiles OKAG:JDT193 12/05/2010 10:46 Page 40<br />

<strong>Le</strong>s mobiles<br />

nouveaux produits<br />

Montre GSM VEA Widget<br />

James Bond ou Max la menace ?<br />

Drôlement sophistiquée cette Widget réalisée par VEA, un<br />

spécialiste du genre, qui la qualifie de « montre GSM la<br />

plus fine au monde ».<br />

Dédiée aux jeunes,<br />

geeks et autres<br />

amateurs de produits<br />

sortant de l’ordinaire,<br />

elle réussit son pari<br />

de réunir dans un<br />

boitier minuscule<br />

assorti d’un écran<br />

couleur TFT et<br />

tactile,<br />

énormément de<br />

fonctionnalités et de<br />

Widgets développés en JAVA<br />

(d’où son nom). Dans son registre, difficile<br />

en effet de faire plus complet avec même des<br />

fonctions photo/vidéo, et la compatibilité Bluetooth.<br />

€ 350<br />

RIM Blackberry<br />

Pearl 3G<br />

Compact et<br />

style<br />

Dernier avatar de la série des smartphones<br />

BlackBerry, le Pearl 3G mesure moins de<br />

50 mm de large et ne pèse que 93 g. Mais<br />

sous ses lignes classieuses, il a plus d’un<br />

atout dans son jeu. Combinant prise en charge<br />

des réseaux 3G (UMTS/HSDPA) et Wi-Fi<br />

(y compris n), doté d’un trackpad accompagné<br />

soit d’un clavier Qwerty 20 touches (9100),<br />

soit d’un clavier téléphonique classique, il offre<br />

une autonomie en discussion 5 h 30, le GPS<br />

en standard et un APN 3,2 MPx avec flash et<br />

fonction vidéo. Sans oublier qu’il est disponible<br />

dans divers coloris pour le plus grand plaisir<br />

des amoureux (et amoureuses) des<br />

BlackBerry.<br />

€ NC<br />

Dimensions/Poids : 108 x 50 x 13,3 mm/93 g<br />

Compatibilité Réseaux : UMTS/HSDPA et GSM/GPRS/EDGE, WIFI b/g/n<br />

Processeur : 624 MHz<br />

Ecran : Haute résolution 238 ppi (360 x 400 pixels) rétro-éclairé<br />

Connectique : Bluetooth 2.1<br />

OS : BlackBerry OS 5<br />

Mémoire : 256 Mo de mémoire flash, 2 Go sur carte et jusqu’à 32 Go via port microSD/SDHD<br />

Autonomie (données constructeur) : 5 h (en communication), jusqu’à 18 jours en veille<br />

Autres caractéristiques : Trackpad optique, clavier 20 touches Qwerty ou clavier téléphonique, APN<br />

3,2 mpixels avec flash et enregistrement vidéo, lecteur media/audio/vidéo, GPS.<br />

Dimensions/Poids : NC/NC<br />

Compatibilité Réseaux : GSM 850, GSM 900, DCS 1800, PCS 1900 / EDGE<br />

Ecran : tactile 2,4 pouces (320 x 240 pixels)<br />

Connectique : Bluetooth 2.0, microUSB<br />

OS : Propriétaire compatible Java<br />

Mémoire : 8 Go<br />

Autonomie (données constructeur) : jusqu’à 2 heures (en communication), 120 h (en veille)<br />

Autres caractéristiques : Bracelet acier, boitier acient, APN 3 mpixels avec Webcam et<br />

enregistrement vidéo, lecteur MP3/MP4, fonctions PIM et Widgets.<br />

Nokia n8<br />

<strong>Le</strong> concurrent aux dents longues<br />

Tout en haut de la gamme Nokia, ce Smartphone a intrinsèquement tout ce qu’il faut pour concurrencer<br />

efficacement les leaders du secteur, iPhone en tête. Profitant de la richesse du Symbian 3, il hérite d’une<br />

superbe interface tactile multipoint avec écrans d’accueil multiples, de la lecture vidéo HD et d’un superbe écran<br />

3,5 pouces permettant notamment d’admirer les clichés pris avec l’APN 12 mégapixels intégré avec optique Karl<br />

Zeiss et flash xénon. Très complet côté connectique (y compris l’HDMI), il doit permettre à Nokia de redorer son<br />

blason sur un marché des Smartphones haut de gamme de plus en plus concurrentiel.<br />

Dimensions/Poids : 113,5 x 59 x 12,9 mm/135 g<br />

Compatibilité Réseaux : GSM, GPRS/EDGE class B,<br />

HSDPA, HSUPA, WIFI b/g/n<br />

Ecran : tactile 3,5 pouces 16 millions de couleurs<br />

16:9 nHD (640 x 360 pixels) OLED<br />

Connectique : Bluetooth 2.0, microUSB<br />

OS : Symbian 3<br />

Mémoire : 16 Go, extensible à 48 Go via port<br />

microSD<br />

Autonomie (données constructeur) : jusqu’à 12 h (en<br />

communication), 400 h (en veille)<br />

Autres caractéristiques : APN 12 mpixels, Optique<br />

Karl Zeiss, flash Xenon, vidéo HD 720P<br />

compatible HDMI, Radio FM et FM transmitter,<br />

son Dolby Digital, GPS, accèléromètre.<br />

Doro PhoneEasy 341 GSM<br />

Pour les plus de 65 ans<br />

€ 459<br />

Nokia X2<br />

Simple mais ludique<br />

Disponible en noir/rouge ou silver/bleu, le Nokia X2 est un appareil simple mais sympa,<br />

clairement dédié aux jeunes. Ce quadribande à la finition aluminium est en effet bien doté en<br />

fonctions audio (lecteur, radio FM, accès à OVI) et photo avec un capteur 5 mpixels, il s’avère<br />

joueur (de nombreux jeux fournis en standard), compatible Bluetooth, et comme il se doit<br />

désormais, ouvert au Web via son navigateur Opera intégré, et aux réseaux sociaux Facebook en<br />

tête, disponible dès l’écran d’accueil. Correctement promu par les opérateurs et les distributeurs,<br />

il devrait rencontrer un joli succès auprès des jeunes.<br />

€ 119 (hors abonnement)<br />

Dimensions/Poids : 111 x 47 x 13,3 mm/81 g<br />

Compatibilité Réseaux : Quadribande GSM 850/900/1800/1900<br />

Ecran : 2,2 pouces QVGA 262 000 couleurs (240 x 320 pixels)<br />

Mémoire : 48 Mo interne, extensible à 16 Go via port microSD.<br />

Connectique : Bluetooth 2.1 AD2P/AVRCP, microUSB<br />

OS : Nokia Series 40<br />

Autonomie (données constructeur) : jusqu’à 13,5 h (en communication), 25,8 jours (en veille)<br />

Autres caractéristiques : APN 5 mpixels, Radio FM RDS et lecteur audio, navigateur Internet, jeux,<br />

disponible en 2 coloris.<br />

Répondant à la cible des « séniors » qui utilisent essentiellement leur mobile pour téléphoner,<br />

envoyer et recevoir des SMS, voire – le cas échéant – appeler au secours, ce nouveau mobile<br />

GSM signé Doro est aussi une solution idéale pour cette cible dont la vue, l’audition ou la dextérité<br />

baissent, mais qui ont toujours autant de besoin de communiquer avec leur entourage. A la clé :<br />

un écran au contraste poussé, un clavier surdimensionné, la compatibilité avec les appareils<br />

auditifs, etc. Son prix est en outre raisonnable.<br />

Dimensions/Poids : 125 x 52 x 15 mm/99 g<br />

Compatibilité Réseaux : GSM 900/1800/1900<br />

Ecran : 1,8 pouces CSTN noir sur blanc (96 x 128 pixels) rétroéclairé<br />

Connectique : Prise oreillette<br />

OS : Propriétaire<br />

Autonomie (données constructeur) : jusqu’à 180 h (en communication), 280 h (en veille)<br />

Autres caractéristiques : vibreur, son amplifiable et compatible appareils auditifs (M3/T3), clavier larges<br />

touches, émission/réception SMS, touche appel d’urgence et SMS d’alerte.<br />

€<br />

(hors abonnement)<br />

89<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />

40


JDT210-P41- PEM SennheisserOKAG:PRISE en MAIN 17/05/2010 11:15 Page 41<br />

Sennheiser DW Office<br />

Prise en main<br />

En ligne et sans les mains<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

Avec ce micro-casque racé et très autonome, compatible avec les téléphones filaires et sans-fil comme avec les<br />

softphones, Sennheiser se donne une bonne carte pour gagner le cœur des utilisateurs du bureau.<br />

•Qualité sonore<br />

• Autonomie<br />

•Pas de Bluetooth<br />

•Prix<br />

Très design, la base du DW<br />

Office sert à la fois de<br />

support et de chargeur. A<br />

l’endroit où se pose le<br />

support d’écoute, deux<br />

diodes en forme de<br />

téléphone et de PC<br />

s’éclairent en fonction de<br />

la disponibilité de ces deux<br />

canaux de communication.<br />

<strong>Le</strong> DW Office est livré avec<br />

un serre tête, mais il peut<br />

également être utilisé<br />

comme une oreillette de<br />

mobile. Dans ce but, le<br />

micro-casque est livré avec<br />

quatre contours d’oreille<br />

(tailles allant de S à XL)<br />

pour s’adapter à toutes les<br />

morphologies.<br />

Discrètement logée au<br />

dos de la base, la<br />

connectique comprend<br />

une prise RJ 11 pour<br />

connecter le microcasque<br />

sur un téléphone<br />

de bureau et une prise<br />

USB pour la connexion<br />

sur le PC.<br />

Disons-le tout de suite : le DW Office de Sennheiser n’est pas destiné à équiper<br />

massivement les utilisateurs des vastes plateaux des centres d’appel, si ce<br />

n’est pour les superviseurs et autres responsables. Et encore. Ses caractéristiques<br />

et son prix le destinent plutôt à une population de bureau tertiaire, plutôt<br />

haut de gamme, qui aura plutôt tendance à laisser « trôner » ce micro-casque sur<br />

son bureau plutôt que de le cacher derrière l’écran de son PC. Son design, avec son<br />

support en forme de cube posé sur un de ses angles, et sa finition très soignée font<br />

en effet du DW Office un objet statutaire autant qu’un outil de travail.<br />

Du côté des usages, ce micro-casque fonctionne à la fois connecté à un téléphone<br />

(filaire et sans-fil) et à pratiquement tous les softphones du marché. S’il s’agit de<br />

celui de Microsoft (Office Communicator), aucune adaptation ne sera nécessaire ; pour<br />

les autres (dont Skype, Avaya, …) il faudra installer sur son PC le logiciel Headsetup<br />

fourni.<br />

Une fois le DW Office déballé, son installation est extrêmement simple : avec le câble RJ11<br />

fourni, on connecte la base au téléphone, et on branche également sur la base le fil<br />

du combiné. En usage softphone, il suffit de brancher la base au PC via un câble<br />

USB. <strong>Le</strong> micro-casque est prêt à fonctionner. Côté ergonomie, Sennheiser a à peu<br />

près tout prévu : le DW Office peut être porté en serre-tête – à droite comme à<br />

gauche – ou en oreillette façon téléphonie mobile (avec quatre tailles de contour<br />

d’oreille fournies, du S au XL) ; il ne manque que le tour de nuque. Petit détail appréciable<br />

: dans une configuration comme dans l’autre, on peut le remettre en charge sur<br />

son socle grâce à une reprise du contact d’alimentation sur le montant du serre-tête. Une<br />

fois posé sur la tête, le DW Office s’oublie facilement. Et l’on se<br />

surprend à avoir des longues conversations téléphoniques<br />

tout en se baladant dans son bureau - puisqu’il offre une<br />

portée jusqu’à 55 m en environnement de bureau et<br />

180 m en champ libre – tout en faisant autre chose en<br />

même puisqu’on a les mains totalement libres et aucun<br />

fil à la patte pour entraver le mouvement. La<br />

qualité du son s’avère bien meilleure qu’avec un téléphone<br />

classique de bureau, et le micro anti-bruit<br />

permet des conversations sans effort même dans<br />

des environnements bruyants d’open space. <strong>Le</strong> DW<br />

est aussi conforme à la réglementation européenne<br />

en matière de protection anti-bruit : son niveau<br />

sonore ne peut pas dépasser les 85 décibels. L’autonomie<br />

tout à fait remarquable de ce micro casque (il<br />

tient bien ses 8 h et plus de parole) fait qu’on oublie<br />

facilement de le poser sur sa base pour le recharger.<br />

La recharge express permet alors de récupérer en<br />

20 mn 50 % de l’autonomie du casque (4 h de communications<br />

et 100 h de veille, donc). Notons qu’utilisé<br />

en configuration « large bande » - qui offre une<br />

meilleure restitution de la parole – le DW Office voit<br />

son autonomie décroitre sensiblement. Un moindre<br />

mal pour un produit auquel il ne manque le Bluetooth<br />

pour la téléphonie mobile.<br />

■ Ariel Gomez<br />

LA CONCURRENCE<br />

Plantronics Savi<br />

Office WO200<br />

env.<br />

349 €<br />

GN Netcom<br />

Jabra GN<br />

9350e<br />

369 €<br />

€<br />

329 HT<br />

Poids : 22 g.<br />

Autonomie : 8 à 12 h en conversation, recharge express (50 %<br />

en 20 mn pour 4 h de communications) / 100 h en veille.<br />

Portée : jusqu’à 180 m en champs libre, 55 m en<br />

environnement de bureau<br />

Compatibilité : compatible nativement Microsoft Office<br />

Communicator et avec autres softphones du marché (Skype,<br />

Avaya, …) via le logiciel Headsetup fourni.<br />

Connectique : RJ11 pour le téléphone fixe, GAP pour les<br />

téléphones sans fil, USB pour les softphones<br />

Fonctions : conférence jusqu'à 4 intervenants, touche secret<br />

Autres caractéristiques : micro antibruit, répond à la norme sur<br />

le bruit du travail (85dB), bip d’avertissement en limite de portée,<br />

livré avec serre-tête et 4 tailles de contours d'oreille<br />

41 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010


JDT210-P42-Nvx Prods Divers OKAG:JDT 12/05/2010 10:50 Page 42<br />

Divers<br />

nouveaux produits<br />

TOMTOM GO 1000 Live<br />

Tout est là mais en mieux<br />

Superbe design et grand écran tactile multipoint de 4,3 pouces pour ce fleuron de la gamme<br />

TomTom ! La technologie progresse aussi, avec la présence d’un processeur ARM 11 à<br />

500 MHz et d’une puce GPS signée Broadcom, auxquels s’ajoutent 128 Mo de RAM et 4 Go<br />

d’espace de stockage. Autonome pendant 3 h, ce modèle bénéficie surtout d’un nouveau<br />

logiciel, basé sur Webkit et totalement repensé. Mais IQ Routes et MapShare sont toujours là.<br />

La cartographie signée Tele Atlas regroupe jusqu’à 45 pays européens. Outre les services<br />

connectés (trafic HD, alertes radar, infos météo) gratuits la première année, de nombreuses<br />

applications optionnelles seraient disponibles via une banque en ligne à la mode AppStore.<br />

€<br />

NC<br />

Digi DigiTransPort WR44<br />

<strong>Le</strong> premier routeur cellulaire en technologie Gobi<br />

Ce routeur cellulaire professionnel est le premier à être doté de la technologie Qualcomm<br />

Gobi, qui prend en charge les réseaux HSPA ou EV-DO à partir du même système radio<br />

cellulaire. Autrement dit : il peut se connecter à n'importe quel réseau cellulaire mondial.<br />

Doté d'un point d'accès Wi-Fi intégré et multifonction, il associe un routeur cellulaire 3G,<br />

une sécurité de pointe, des fonctionnalités avancées en termes de routage ainsi qu’un<br />

module GPS, une carte de télémétrie et un commutateur Ethernet 4 ports. Il est conforme<br />

aux standards de sécurité PCI-DSS.<br />

€<br />

NC<br />

Type : Routeur cellulaire programmable<br />

Protocoles : GSM GPRS/EDGE/HSPA/CDMA EV-DO<br />

Chip : Gobi Qualcomm.<br />

Point d’accès réseau : Wifi 802.11 b/g et switch<br />

Ethernet 4 ports<br />

Autres : Interfaces flexibles série, GPS, USB et<br />

télémétrie. Conformité PCI DSS.<br />

Ecran : 4,3 pouces<br />

Processeur : ARM 11 à 500 MHz<br />

Puce GPS : Broadcom<br />

Mémoire : 128 Mo de RAM, 4 Go de stockage<br />

Logiciel : TomTom avec iQ Routes, MapShare, etc.<br />

Cartographie : Tele Atlas (33 à 45 pays d’Europe).<br />

Autres : services connectés gratuits (1 an). Applications optionnelles téléchargeables.<br />

Fusion Garage Tablette JooJoo<br />

449<br />

La tablette tactile challenger<br />

Un concurrent de l’iPad venu de Singapour : JooJoo. A la clé, une tablette graphique étonnante<br />

dotée d’un écran 12,1 pouces tactile capacitif et reposant sur l’architecture Atom N270 à<br />

1,6 GHz avec de plus l’appui du composant NVIDIA Ion. Efficace donc pour accélérer<br />

l’affichage des images et de la vidéo en streaming, compatible Flash - au contraire de l’iPad -<br />

et offrant un clavier virtuel redimensionnable ainsi qu’un démarrage sur la toile très rapide (9<br />

secondes), ce challenger embarque un port USB et une mini-caméra en façade contrairement<br />

à l’iPad, mais pas de lecteur de cartes ni d’imposante collection de logiciels (seule une<br />

poignée de widgets connectés est pour l’heure disponible).<br />

Type : Tablette tactile multipoint<br />

Dimensions : 199 x 324,5 x 3,8 – 18,9 mm/1,1 Kg<br />

Ecran : 12,1 pouces multitouch capacitif (1366 x 768)<br />

Processeur : Intel Atom N270 à 1,6 GHz<br />

Stockage : 4 Go SSD<br />

Connectivité : Wifi 802.11 b/g/n, Bluetooth 2.1 EDR<br />

Batterie : Lithium-Polymer<br />

Autonomie (constructeur) : jusqu’à 5 heures en Wifi<br />

Autres : Caméra, 1 port USB, speakers, microphone, port stéréo 3,5 mm, accéléromètre, sensor lumière ambiante.<br />

€<br />

€<br />

Type : Intercom Bluetooth pour motards<br />

Technologies : MDC et AGC<br />

Portée : 1,6 km<br />

Compatibilité : Bluetooth 2.0 Class I<br />

Batterie : Li-Po<br />

239<br />

Housses Golla Shangaï<br />

Housses universelles<br />

pour l’Exposition<br />

éponyme<br />

<strong>Le</strong> fabricant finlandais Golla lance, à l’occasion de<br />

l’Exposition Universelle de Shangaï, une gamme de housses<br />

dédiées à deux modèles de téléphones portables signés par<br />

son compatriote Nokia et présentés à l’Expo. A la clé,<br />

un package exclusif « Golla-Nokia » vendu dans<br />

un premier temps exclusivement sur le<br />

Pavillon Finlandais, et baptisé “Kirnu” et<br />

“Giant’s Kettle”. Une collaboration en<br />

parfaite symbiose avec le slogan<br />

sélectionné par la Finlande à<br />

l’occasion de cet événement<br />

planétaire : “partage d’inspiration”.<br />

Caractéristiques : housses universelles pour<br />

téléphones portables Nokia.<br />

€<br />

NC<br />

Cardo Scala Rider G4<br />

La parole sous le casque<br />

Trois motards en communication simultanée ou 4<br />

connexions entre 2 pilotes et 2 passagers, c’est ce que<br />

permet ce nouvel Intercom du spécialiste Cardo, dans un<br />

rayon de 1,6 km. Un dispositif ingénieux à glisser dans son<br />

casque (y compris les modèles intégraux) permettant<br />

d’activer le dispositif à la voix<br />

mais aussi de recevoir,<br />

activer ou rejeter des appels<br />

téléphoniques. A noter sa<br />

technologie AGC, qui offre<br />

un contrôle automatique<br />

du volume en fonction de<br />

la vitesse et du bruit<br />

ambiant. De quoi garder<br />

les mains sur le guidon<br />

pour ne pas prendre de<br />

risque inutile.<br />

Autonomie : 10 h en communication, 7 jours en veille<br />

Son : Stéréo AD2P<br />

Appareils connectables : mobiles, GPS, lecteurs MP3, etc.<br />

Autres : Antenne rabattable, téléchargement mises à jour via USB. Radio FM<br />

intégrée. Revêtement hydrophobe.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°210 Juin 2010<br />

42


Projet1:Mise en page 1 14/05/2010 11:43 Page 1


performance<br />

vitesse<br />

Connectez-vous au réseau de demain<br />

Comme des milliers d’entreprises,<br />

choisissez la vitesse et la performance de la fibre optique de Completel !<br />

www.completel.fr

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