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M2M : bien, mais peut mieux faire - Le Journal Des Télécoms

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JDT225-P03-Edito OKAG NEW:JDT193 02/09/2011 17:26 Page 3<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms est une<br />

publication de Télécom Presse,<br />

66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />

Tél. : 01 41 58 58 20<br />

Fax : 01 48 58 55 34<br />

S.a.r.l. au capital de 8 000 euros<br />

Siège social :<br />

66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />

N° de commission paritaire : 1011T84383<br />

Dix joursqui auront<br />

changé le monde del’IT ?<br />

Ariel Gomez,<br />

directeur de la rédaction,<br />

rédacteur en chef<br />

Rédaction<br />

Directeur de la rédaction et rédacteur en<br />

chef Ariel Gomez +33(0)1 41 58 59 24.<br />

E-mail : ariel.gomez@jdt.fr<br />

<strong>Journal</strong>iste<br />

Thomas Pagbe +33(0)1 41 58 59 29.<br />

E-mail : thomas.pagbe@jdt.fr<br />

Ont collaboré à ce numéro :<br />

Hervé Reynaud, François Arias<br />

Direction artistique<br />

Anastasie Babic<br />

Rédacteurs-graphistes<br />

Christophe Monfort, Benoît Maurice<br />

Publicité<br />

Directeur de publicité<br />

Miguel Mato<br />

Miguel@microscoop.com<br />

Tél : +33(0)1 41 58 58 23<br />

Directeur de clientèle<br />

Bernard Bibas<br />

Bernard.bibas@jdt.fr<br />

Tél : +33(0)1 41 58 59 23<br />

Fax publicité : +33(0)1 48 58 55 34<br />

Administration/comptabilité<br />

Stéphanie Largillière<br />

Tél. : +33(0)1 41 58 58 20<br />

E-mail : stephanie@microscoop.com<br />

Abonnements<br />

DIP-<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

Cécile Cich<br />

Mail : cecile.cich@dipinfo.fr<br />

20, quai de la Marne,<br />

75164 Paris Cedex 19.<br />

Tél. : +33(0)1 44 84 80 83.<br />

(ce numéro comporte un encart jeté<br />

d’invitation IP Convergence)<br />

Impression<br />

Iapca - 83 Toulon<br />

Mensuel - 23 ème année.<br />

Prix du no : 9,50 € TTC.<br />

Abonnement (1 an ) : 79 € TTC.<br />

Directeur de la publication : Ariel Gomez<br />

Actionnaires : Microscoop, Ariel Gomez<br />

La traditionnelle trêve estivale n’aura pas été de tout repos dans l’univers IT et télécoms. <strong>Le</strong><br />

mois d’août aura été d’une incroyable richesse en événements : Google a racheté l’activité<br />

mobile de Motorola le 15 ; le 18, HP a pris la décision de mettre un terme à son activité à<br />

son activité smartphones et tablettes – pourtant à peine lancée – en même temps qu’il annonçait<br />

la possible cession de sa division PC et, pour finir, Steve Jobs a annoncé sa mise en retrait<br />

d’Apple le 25. Peut-être qu’en écrivant l’histoire de l’industrie IT on parlera plus tard des dix jours<br />

qui ont « changé le monde » de cette industrie, tant l’enchaînement de ces événements pourtant isolés<br />

risque d’avoir un impact sur la suite des événements.<br />

Tout d’abord, l’acquisition par Google de Motorola Mobility pour 12,5 milliards de dollars risque<br />

de rebattre les cartes de la téléphonie mobile. Bien qu’on ne connaît pas encore précisément les intentions<br />

et les motivations du géant de Montain View (marque ? brevets ?), il n’est pas interdit de<br />

spéculer sur un virage stratégique dans la gestion<br />

« S’il prenait à Google – désor<strong>mais</strong> capable<br />

d’une intégration forte hard-soft à la Apple - la<br />

fantaisie de commencer à facturer son OS, ou<br />

d’en réserver les dernières améliorations à ses<br />

propres téléphones, il est à craindre que certains<br />

constructeurs soient tentés de se tourner vers<br />

d’autres horizons ».<br />

de son OS mobile, Android, jusqu’à présent mis<br />

gracieusement à la disposition des autres constructeurs.<br />

Cette aubaine, dont ont joyeusement profité<br />

les Samsung, HTC, LG, Sony Ericsson (ainsi<br />

qu’Acer, Alcatel, Huawei, ZTE… ) a permis à<br />

Android de conquérir une part de marché colossale<br />

en un temps record. D’après Gartner, sur les 107,7<br />

millions de smartphones vendus au 2 ème trimestre<br />

2011 dans le monde, 43 % sont sous Android (22 %<br />

sous Symbian, 18,2 % sous iOS d’Apple). S’il prenait<br />

à Google – désor<strong>mais</strong> capable d’une intégration<br />

forte hard-soft à la Apple - la fantaisie de<br />

commencer à facturer son OS, ou d’en réserver les<br />

dernières améliorations à ses propres téléphones, il<br />

est à craindre que certains constructeurs soient tentés<br />

de se tourner vers d’autres horizons. Mais lesquels, dans ce cas ? Vers un Symbian en perte de<br />

vitesse ? Vers un Microsoft – incertaine bouée de sauvetage de Nokia ?<br />

On aurait pu songer à un WebOS acquis l’an dernier à grands frais par HP, <strong>mais</strong> ce dernier se<br />

détourne de la mobilité, sans préciser pour le moment ce que devient son OS mobile. L’enjeu, toutefois,<br />

ne semble pas central pour le leader mondial de l’informatique. Quand on est disposé à céder<br />

une activité de 40 Mds de dollars (un tiers de son chiffre d’af<strong>faire</strong>s), dans laquelle on est pourtant<br />

leader mondial avec 18 % de parts de marché (et 5,9 % de marge brute) de le sort d’une activité si<br />

annexe ne semble pas peser <strong>bien</strong> lourd dans la balance.<br />

Quant au sort d’Apple sans Steve Jobs, seul le temps dira si son successeur, Tim Cook, saura garder<br />

la pomme aussi juteuse.<br />

En attendant, la bataille juridique engagée entre Samsung et Apple au sujet des brevets (la court<br />

de la Haye a interdit le 24 août la commercialisation dans plusieurs pays d’Europe des Samsung Galaxy<br />

S, SII et Ace à partir de mi-octobre) risque de laisser des traces dans l’écosystème mobile.<br />

Signalons, par ailleurs, que pendant que les grandes manœuvres occupaient le devant de la scène,<br />

Facebook sortait en douce, le 10 août, une messagerie pour mobiles. Un été décidément <strong>bien</strong><br />

chargé...<br />

3 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011


JDT225-P04-05-Sommaire AG photos:JDT 31/08/2011 18:35 Page 4<br />

N°225<br />

Dernière heure<br />

Skype lance son propre magasin d’applications en<br />

ligne. A l’instar des acteurs du monde de la téléphonie<br />

mobile, le spécialiste de la téléphonie par internet veut<br />

fédérer autour de lui une communauté de<br />

développeurs. Son kiosque d’applications en ligne,<br />

Skype App Directory, compte à son lancement un peu<br />

plus de 20 applications payantes et gratuites. Une<br />

bonne partie des logiciels proposés sont compatibles<br />

avec les environnements Windows comme avec les<br />

environnements Mac OS. Enregistrement de sessions,<br />

envois de fax, partage d’écran à distance et solution de<br />

communication pour les mobiles font partie de la<br />

panoplie, non exhaustive, des services que Skype<br />

entend mettre en avant. Pour les applications payantes,<br />

Skype s’appuie sur son propre système de paiement :<br />

les crédits Skype.<br />

ZTE a développé une clé 3G+ capable de connecter un<br />

appareil à internet en 15 secondes. La MF 190,<br />

disponible à partir de la fin du mois de septembre doit<br />

être connecté sur le port USB d’un appareil nomade.<br />

Pour doper la vélocité de son « dongle », l’entreprise<br />

chinoise a intégré sa propre technologie, CWID. Elle<br />

permet notamment de relier un appareil à Internet<br />

sans exploiter les ressources matérielles ou logicielles<br />

d’un ordinateur. Bâtie à partir d’une interface web et<br />

de ce que ZTE nomme la Continuous Packet<br />

Connectivity, la CWID a été développée, à l’origine,<br />

pour les cartes de données compatibles HSPA+.<br />

Capable de fonctionner avec différents systèmes<br />

d’exploitation (Mac OS, Windows), la MF 190 permet<br />

de contourner, selon son fabricant, les soucis liés à la<br />

connexion de nouveaux équipements sur un<br />

environnement donné. Intégrée dans un premier temps<br />

sur la clé 3G+ MF 190, la technologie CWID sera par<br />

la suite installée sur plusieurs futurs modèles de clés<br />

3G du géant asiatique.<br />

Cisco se renforce dans les outils collaboratifs. <strong>Le</strong> géant<br />

américain des réseaux a réalisé l’acquisition de Versly,<br />

un éditeur de solutions collaboratives, à l’origine des<br />

Infrastructures<br />

20 Reportage<br />

<strong>Le</strong> CERN, l’infrastructure au service<br />

de la recherche<br />

22 Reportage<br />

Quand le câble prend la mer…<br />

Opérateurs<br />

24 Actualité<br />

Licences 4G : Besson douche les espoirs de Free<br />

Distribution<br />

26 Actualité<br />

Atelio décroche la distrib du D4 de Funwerk<br />

Equipements<br />

30 Actualité<br />

HP met fin à ses activités tablettes<br />

et smartphones<br />

32 Point Marché<br />

Vidéosurveillance : la HD gagne du terrain<br />

Services<br />

34 Actualité<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs s’abonnent aux forfaits<br />

‘sans engagement’<br />

Darty : le mobile et le quadruple play pour tous<br />

36 Point Marché<br />

Paiement sur mobile : le vrai démarrage<br />

38 Point Marché<br />

Vidéosurveillance : la HD gagne du terrain<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

4<br />

outils de collaboration pour la suite Microsoft Office. <strong>Le</strong><br />

montant de l’opération est resté confidentiel. <strong>Le</strong>s<br />

employés de l’entreprise devraient intégrer les effectifs<br />

de Cisco. Malgré un très sévère dégraissage – quelque<br />

6500 postes vont être supprimés-, l’entreprise dirigée<br />

par John Chambers, durement concurrencée sur le<br />

segment des équipements réseau, s’est récemment<br />

recentrée sur ses priorités. <strong>Le</strong> travail collaboratif en est<br />

une. L’entrée dans son catalogue des technologies<br />

développées par Versly va lui permettre d’apporter une<br />

dose de collaboration supplémentaire à ses propres<br />

solutions. Parmi ces dernières se trouvent notamment<br />

Webex et Jabber. Cisco évalue le marché du travail<br />

collaboratif à 45 milliards de dollars.<br />

<strong>Le</strong>s gens & les chiffres<br />

42 Interview<br />

Khaled Zourray, président de Budget Telecom<br />

Budget Telecom s’apprête<br />

à basculer sur le mobile<br />

44 Points du vue/idées<br />

Crédit à la consommation : pourquoi pas les opérateurs télécoms ?<br />

Exposition aux ondes électromagnétiques : les constructeurs<br />

automobiles doivent agir<br />

<strong>M2M</strong> : <strong>bien</strong>, <strong>mais</strong> <strong>peut</strong> <strong>mieux</strong> <strong>faire</strong><br />

Etendre les bénéfices du réseau optique numérique aux<br />

réseaux d’accès métropolitain<br />

50 Nominations<br />

<strong>Le</strong>s mouvements du mois des entreprises du secteur


JDT225-P04-05-Sommaire AG photos:JDT 31/08/2011 18:36 Page 5<br />

2011<br />

Al’approche d’une période qui s’annonce<br />

incertaine économiquement parlant, comme<br />

conséquence de la crise économique et boursière de<br />

l’été, la bonne tenue des différents marchés des<br />

télécoms dépendra plus que ja<strong>mais</strong> de la capacité<br />

des fournisseurs et distributeurs à entretenir un<br />

dialogue fluide, permanent et sans tabous.<br />

L’un des principaux enseignements de cette 12ème<br />

édition de notre enquête JDT de la distribution est<br />

P.6 : événement<br />

12 ème édition Grand Prix<br />

JDT de la Distribution<br />

<strong>Le</strong>s lauréats expliquent leurs stratégies<br />

que la relation partenariale progresse, et qu’un<br />

nombre croissant de services notamment, arrive sur<br />

le marché à la suite d’une concertation préalable dans<br />

leur conception entre les fournisseurs et leurs<br />

revendeurs-intégrateurs, afin de <strong>mieux</strong> répondre aux<br />

attentes de leurs clients communs. Un bon point<br />

pour <strong>faire</strong> face à un environnement tendu.<br />

Au chapitre des déceptions de cette deuxième partie<br />

de notre enquête, notons le refus – attendu – d’Apple,<br />

de s’exprimer sur son classement (la marque à la<br />

pomme ayant pour politique de ne ja<strong>mais</strong> commenter<br />

ses « awards ») et celui, moins attendu et encore<br />

plus décevant, de France Telecom-Orange. Présent<br />

dans de nombreuses catégories - tant du marché<br />

grand public que professionnel - le premier opérateur<br />

français s’est borné à nous expliquer par le biais d’un<br />

porte parole que « les résultats [de l’enquête JDT de<br />

la distribution] étaient en contradiction avec ceux de<br />

leurs études internes ». Dont acte.<br />

Alain Niccolaï Olivier du Besset Jean-Baptiste Pain Jean-tony <strong>Le</strong>ac Jean-Pierre Hun Pierre Pfister Salime Nassur


JDT225-P06-07-Grand Prix OKAG:JDT193 30/08/2011 10:56 Page 6<br />

12 ème Edition<br />

Grand Prix JDT de la Distribution<br />

1 ère partie : la distribution Grand Public<br />

<strong>Le</strong>s lauréats<br />

expliquent<br />

leurs<br />

stratégies<br />

A l’approche d’une période qui s’annonce incertaine<br />

économiquement parlant, comme conséquence de la crise<br />

économique et boursière de l’été, la bonne tenue des différents<br />

marchés des télécoms dépendra plus que ja<strong>mais</strong> de la capacité<br />

des fournisseurs et distributeurs à entretenir un dialogue<br />

fluide, permanent et sans tabous. L’un des principaux<br />

enseignements de cette 12 ème édition de notre enquête JDT de<br />

la distribution est que la relation partenariale progresse, et<br />

qu’un nombre croissant de services notamment, arrive sur le<br />

marché à la suite d’une concertation préalable dans leur<br />

conception entre les fournisseurs et leurs revendeursintégrateurs,<br />

afin de <strong>mieux</strong> répondre aux attentes de leurs<br />

clients communs. Un bon point pour <strong>faire</strong> face à un<br />

environnement tendu. Au chapitre des déceptions de cette<br />

deuxième partie de notre enquête, notons le refus – attendu –<br />

d’Apple, de s’exprimer sur son classement (la marque à la<br />

pomme ayant pour politique de ne ja<strong>mais</strong> commenter ses<br />

« awards ») et celui, moins attendu et encore plus décevant, de<br />

France Telecom-Orange. Présent dans de nombreuses<br />

catégories - tant du marché grand public que professionnel - le<br />

premier opérateur français s’est borné à nous expliquer par le<br />

biais d’un porte parole que « les résultats [de l’enquête JDT de<br />

la distribution] étaient en contradiction avec ceux de leurs<br />

études internes ». Dont acte.<br />

Par Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />

Opérateurs mobiles<br />

1 er<br />

opérateur<br />

mobile<br />

grand public<br />

Bouygues<br />

Telecom<br />

BOUYGUES<br />

TELECOM<br />

SFR<br />

ORANGE<br />

7,13<br />

6,87<br />

6,59<br />

Alain Niccolaï,<br />

Directeur Général Adjoint de<br />

Bouygues Telecom<br />

BOUYGUES, 1 ER OPÉRATEUR MOBILE GP, 2 ÈME FAI<br />

NOUS AVONS PLUS BESOIN DE LA DISTRIBUTION QUE LES AUTRES<br />

Lauréat pour du Grand Prix de la distribution pour la 4 ème fois consécutive<br />

; lauréat par ailleurs pour la 5 ème année de suite du podium de la relation<br />

client Bearing Point TNS Sofres, Bouygues Telecom continue à<br />

miser sur la qualité du service rendu au consommateur comme au distributeur.<br />

Mais l’imminence des changements à venir amène l’opérateur à se<br />

demander, par la voix d’Alain Niccolaï, Directeur Général Adjoint, « si les recettes<br />

d’hier sont les bonnes réponses pour demain ».<br />

L’accélération qu’on note déjà de la concurrence avec l’arrivée d’un 4 ème<br />

opérateur mobile pose aussi la question de l’avènement d’un nouveau modèle<br />

économique, avec moins de subvention de l’opérateur et moins d’engagement<br />

de la part du consommateur. Une nouvelle donne que l’opérateur aborde<br />

avec plein d’interrogations, <strong>mais</strong> sans inquiétude.<br />

« Il n’y a pas de fébrilité chez nous, <strong>mais</strong> une vrai conscience de l’évolution<br />

du modèle, précise Alain Nicolai. Notre offre B&you [annoncée en juillet, voir<br />

JDT n° 224] est une réponse à une cible de clients qui n’a pas besoin d’assistance.<br />

Nous leur donnons [à travers des prix très bas] ce que nous ne dépensons<br />

pas. Et c’est une cible que nous n’adressions pas auparavant »<br />

Admettant toutefois avoir encore davantage de questions que de réponses,<br />

Alain Niccolaï insiste sur le fait que « le modèle économique de la téléphonie<br />

mobile ne changera pas radicalement du jour au lendemain. Cela démarrera<br />

en 2012, et cela se fera progressivement ».<br />

Quant à savoir si l’opérateur sera encore capable de délivrer le même niveau<br />

de qualité dans un modèle économique en pleine mutation, Alain Niccolaï<br />

explique : « pendant de nombreuses années, nous étions dans l’ère du ‘ou’,<br />

avec des questions du type ‘faut-il <strong>faire</strong> du chiffre ou de la marge’ ? Maintenant,<br />

nous sommes passés dans l’ère du ‘et’, dans laquelle on doit donner une<br />

qualité de service ET garder des prix bas. L’enjeu, c’est de changer le modèle<br />

tout en conservant la qualité. Il est hors de question de remettre en cause la<br />

qualité perçue ».<br />

Revenant plus précisément sur la notation du Grand Prix, le dirigeant admet<br />

sa déception de ne pas avoir su conserver sa place de n° 1 sur le fixe et note,<br />

sur le mobile, la stabilité globale de sa notation, sans oublier de remarquer la<br />

progression de SFR, notamment sur la qualité. Une remarque qui renvoie à la<br />

question des moyens investis par chaque opérateur.<br />

« Chaque euro investi chez Bouygues Telecom vaut davantage que chez SFR<br />

ou Orange, conclut Alain Niccolaï, car nous avons moins de moyens que nos<br />

concurrents. Mais nous avons su être agiles et assez proches de la distribution,<br />

pour lui apporter un niveau de compétence élevé, avec des équipes très<br />

motivées. La motivation de nos équipes, c’est ce qui fait la différence, nous<br />

allons nous battre pour la conserver, car il y aura toujours un écart de moyens<br />

[avec les autres opérateurs]. Nous avons su trouver des moyens de partage<br />

de valeur innovants avec la distribution, et nous allons continuer. En tant que<br />

3 ème opérateur du marché, nous avons davantage besoin de la distribution que<br />

les autres ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

6


JDT225-P06-07-Grand Prix OKAG:JDT193 30/08/2011 10:56 Page 7<br />

SFR, 2 ÈME OPÉRATEUR MOBILE<br />

NOUS ARRIVONS AU DÉBUT D’UN NOUVEAU CYCLE<br />

Philippe Bachman,<br />

directeur commercial GP et<br />

professionnel chez SFR<br />

Nous sommes satisfaits à la lecture de cette enquête, explique Philippe<br />

Bachman, directeur commercial GP et professionnel chez SFR<br />

puisque, contrairement à nos camarades, nous améliorons notre<br />

moyenne. De plus, nous avons réduit l’écart avec Bouygues Telecom<br />

et nous l’avons accentué avec Orange ». Deux notes cependant appellent des<br />

commentaires particuliers de la part de l’opérateur : la qualité de l’offre,<br />

domaine dans lequel SFR pouvait espérer <strong>mieux</strong>, et la rémunération des distributeurs.<br />

« Sur les offres, nous arrivions à la fin d’un cycle. Nous avons tout<br />

changé et nous avons repris à zéro ». L’opérateur n’a cependant pas bénéficié<br />

de l’impact de cette innovation, puisque l’enquête a été bouclée avant le<br />

lancement de ses offres Carrées. « Nos distributeurs se disent maintenant satisfaits<br />

que nous les ayons entendu, poursuit Philippe Bachman, et que nous<br />

ayons simplifié la lecture des offres tant pour leurs clients que pour euxmêmes.<br />

Cette simplification des offres leur laissera davantage de temps pour<br />

<strong>faire</strong> des ventes additionnelles ». Quant à la rémunération des distributeurs, où<br />

SFR récolte la note la plus basse du trio de tête, l’opérateur assume son choix<br />

de « ne pas sur-rémunérer les actes de la distribution ».<br />

A l’autre bout de l’échelle, Philippe Bachman ne boude pas son plaisir d’être<br />

premier sur la hot line revendeur. « L’an dernier, explique-t-il, nous étions de<br />

lancer un grand programme en ce sens. Nous avons choisir de mettre l’accent<br />

sur la RD (relation distribution) et cela nous conforte dans ce choix ». La RD<br />

traite 200 000 appels par an, sa valeur ajoutée est de faciliter l’axe de la gestion,<br />

pour aider le distributeur qui veut changer de gamme ou ajouter une<br />

option sur l’abonnement de son client. « <strong>Le</strong>s distributeurs appellent naturellement,<br />

puisque nous leur apportons un back office qu’ils n’ont pas eux-mêmes ».<br />

Pour les mois à venir, les deux objectifs principaux de Philippe Bachmann visent<br />

à « améliorer le support sur mesure pour le client final » et à assurer « un<br />

traitement de bout en bout des demandes de ses clients ».<br />

FAI<br />

1 er FAI<br />

grand public<br />

SFR<br />

SFR<br />

BOUYGUES<br />

TELECOM<br />

ORANGE<br />

7,76<br />

7,60<br />

7,36<br />

Olivier du Besset,<br />

directeur marketing en charge<br />

des activités fixes chez SFR<br />

SFR, 1 ER FAI<br />

NOUS POUVONS ENCORE PROGRESSER<br />

Très, très satisfait ! ». Olivier du Besset, directeur marketing en charge<br />

des activités fixes chez SFR, ne cache pas sa joie d’avoir monté une<br />

marche supplémentaire dans le classement pour occuper la première<br />

place du podium. « Nous avons progressé<br />

dans plusieurs domaines, explique-t-il. Celui de<br />

l’accompagnement à la vente est vraiment fondamental,<br />

et nous avons un vrai rôle à jouer, <strong>mais</strong><br />

nous ne sommes pas arrivés au bout de ce que<br />

nous pouvons <strong>faire</strong> ». « Ce qui n’est pas <strong>bien</strong> capturé<br />

dans cette enquête, poursuit-il, c’est que nous<br />

mettons aussi beaucoup d’énergie dans l’accompagnement<br />

après-vente ». <strong>Le</strong>s standards du marché<br />

étant à son goût « moyens », il est possible, là<br />

aussi, de progresser. Conscient que, comme tout<br />

opérateur, SFR <strong>peut</strong> souffrir de dysfonctionnements,<br />

le responsable s’attache à proposer des<br />

solutions de secours très rapidement. Exemple : la<br />

Neufbox Evolution intègre d’office une clé 3G pour<br />

offrir une connexion de secours en cas de problème<br />

sur le réseau. « Tous nos clients ADSL peuvent<br />

profiter de la clé 3G en cas de coupure de plus de 48 h, en retirant la clé<br />

dans un espace SFR ». « La sortie de la Neufbox Evolution en fin d’année<br />

dernière nous permet maintenant d’avoir une gamme. A l’occasion de ce lancement,<br />

nous avons passé beaucoup de temps avec la distribution, dans les boutiques,<br />

pour les former et répondre aux questions des distributeurs ». « Sur<br />

l’attractivité de l’offre, le tarif compte beaucoup, explique Olivier du<br />

Besset, ainsi nous proposons à nos clients mobiles de prendre aussi l’ADSL<br />

(multipacks). Cela pousse les distributeurs à pousser nos offres, et c’est<br />

bénéfique pour eux ». A la fin du premier trimestre, SFR avait dépassé les<br />

300 000 clients « Evolution » sur 3,9<br />

millions d’abonnés haut débit. Egalement<br />

actif sur la fibre, SFR a lancé un<br />

espace de démonstration itinérant qui<br />

a fait le tour de Paris, ville où entre 20<br />

et 25 % des habitants sont éligibles à<br />

la fibre. « Lorsqu’on rencontre les<br />

clients et on leur propose la fibre et<br />

l’ADSL, la plupart des clients choisissent<br />

la fibre ». Reste à avoir si, l’année<br />

prochaine, ce segment sera suffisamment<br />

développé pour intégrer les<br />

familles de produits et services que<br />

les distributeurs notent dans le cadre<br />

de cette enquête…<br />

7 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011


JDT225-P08-Grand Prix OKAG:JDT 30/08/2011 11:01 Page 8<br />

12 ème Edition<br />

Grand Prix JDT de la Distribution<br />

<strong>Le</strong>s constructeurs de mobiles-smartphones<br />

1 er<br />

constructeur<br />

de téléphonie<br />

mobile<br />

Apple<br />

APPLE<br />

IPHONE<br />

SFR<br />

ORANGE<br />

7,76<br />

7,67<br />

7,30<br />

SAMSUNG, 2 ÈME CONSTRUCTEUR DE TÉLÉPHONIE MOBILE<br />

BIEN NÉGOCIÉ LE VIRAGE DES SMARTPHONES<br />

Notre 2 ème place montre notre bonne capacité à avoir saisi le virage<br />

des smartphones et notre capacité de résistance dans un contexte<br />

concurrentiel, explique David Eberlé, directeur de la division telecom<br />

chez Samsung France, car en tant généraliste de la téléphonie mobile,<br />

nous nous trouvons face à des spécialistes des smartphones ». Une performance<br />

d’autant plus à souligner que « cette année, 50 % des ventes de mobiles<br />

seront des smartphones, ajoute Jean-Philippe Illarine, directeur<br />

marketing, c’est un changement très rapide du mix ».<br />

Quant à sa note sur le SAV (la plus basse du trio de tête, avec 7,12), Samsung<br />

l’explique par sa volumétrie. « Nous sommes le plus gros faiseur sur le marché<br />

français, poursuit David Eberlé. En 2010, nous avons vendu 11 millions de<br />

terminaux. Or, lorsqu’on brasse beaucoup de volume, c’est toujours un peu<br />

plus compliqué ».<br />

<strong>Le</strong> coréen est aussi en nette amélioration sur l’ergonomie des produits par rapport<br />

à l’édition 2010 de l’enquête, Samsung pointe à 7,90 (contre 7,49 l’an dernier),<br />

une progression que David Eberlé explique par celle du « mix » : « il est<br />

clair que l’ergonomie d’un smartphone est meilleure que celle d’un feature<br />

phone ». Proposant des terminaux sur Android, Bada (son propre OS) et<br />

Windows Phone 7, Samsung dispose en effet d’un confortable point d’observation<br />

sur la question. « Nos retours sur Android comme sur Bada sont en ce<br />

sens excellents », commente Jean-Philippe Illarine, ajoutant au passage que<br />

« Bada est aujourd’hui quasiment le 3 ème OS du marché en France ». <strong>Le</strong><br />

constructeur s’apprête d’ailleurs à lancer Bada 2.0, système d’exploitation qui<br />

sera présent sur le Wave 3, prévu avant la fin de l’année.<br />

David Eberlé,<br />

directeur de la division telecom<br />

chez Samsung France<br />

Jean-Philippe Illarine,<br />

directeur marketing de<br />

Samsung France<br />

HTC, 3 ÈME<br />

NOUS VOULONS ÉLARGIR NOTRE COUVERTURE DE MARCHÉ<br />

Frédéric Tassy,<br />

directeur général de HTC<br />

France<br />

Nous sommes très contents de cette troisième place derrière Apple et<br />

Samsung, les leaders du marché, cela prouve que nous sommes <strong>bien</strong><br />

considérés par la distribution », explique Frédéric Tassy, directeur<br />

général de HTC France. Faiblement noté sur l’accompagnement à la<br />

vente par rapport à ses voisins de podium, le dirigeant voit ce compartiment de<br />

la relation commerciale comme un axe d’amélioration, malgré les efforts<br />

consentis. « Nous sommes présents sur le terrain, et notre force de vente terrain<br />

grossit mois après mois. Nous sommes aussi très présents en service<br />

client, poursuit-il, <strong>mais</strong> il y a probablement un meilleur découpage à opérer en<br />

distribution, nous en prenons bonne note ».<br />

Qualifiant de « bonne nouvelle » la bonne appréciation récoltée par HTC dans<br />

le rapport qualité-prix, puisqu’il était catalogué comme un constructeur « cher »,<br />

Frédéric Tassy va pousser HTC à élargir sa couverture du marché à d’autres segments<br />

que le haut de gamme en post-payé. « Nous allons essayer d’étendre notre<br />

présence dans les différentes offres (pré-payé, forfaits bloqués) pour cibler<br />

une plus large partie de la population avec des terminaux comme le ChaCha ou<br />

le Wildfire S ». HTC veut ainsi adresser 60 à 65 % de la population.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

8


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JDT225-P10-Grand Prix OKAG:JDT 01/09/2011 10:45 Page 10<br />

12 ème Edition<br />

Grand Prix JDT de la Distribution<br />

Constructeurs de téléphones résidentiels<br />

1 er<br />

constructeur<br />

de téléphones<br />

résidentiels<br />

Telefunken<br />

TELEFUNKEN<br />

GIGASET<br />

(SIEMENS)<br />

PHILIPS<br />

Jean-Tony <strong>Le</strong>ac,<br />

p-dg de Sopeg<br />

7,62<br />

7,19<br />

7,17<br />

TELEFUNKEN, 1 ER CONSTRUCTEURS DE TÉLÉPHONES RÉSIDENTIELS<br />

NOUS VISONS 7 À 8 % DE PDM EN 2012<br />

Jean-Tony <strong>Le</strong>ac, le patron de Sopeg, qui gère sous licence la marque<br />

Telefunken, exulte à l’annonce des résultats du Grand Prix 2011, sa<br />

première réaction étant de « remercier les revendeurs qui ont choisi<br />

la marque ». Conscient que sa part de marché par rapport à ses voisins<br />

de podium Gigaset et Phillips « n’est pas comparable », il n’en affirme pas<br />

moins que la marque a une « représentativité nationale » et se dit en désaccord<br />

avec les parts de marché attribuées par GFK, qui sous-évaluerait celle<br />

de Telefunken.<br />

Par ailleurs, poursuit-il, « notre positionnement prix est plébiscité dans l’étude,<br />

il reflète un bon équilibre entre l’attente du consommateur et la création de<br />

valeur ajoutée. Nous ne jouons pas sur les prix pour créer un effet d’annonce<br />

et générer du volume. Nous voulons être au prix du marché et donner de la<br />

valeur aux revendeurs ».<br />

Son classement en notoriété (derrière Gigaset et Phillips, avec 7,64), il le<br />

trouve aussi justifié, la marque n’ayant que trois années d’existence dans la<br />

téléphonie.<br />

Deuxième sur la satisfaction du consommateur, à une petit centième de<br />

point derrière Gigaset, Telefunken affirme avoir un taux de retour SAV<br />

« extrêmement bas ». « <strong>Le</strong>s revendeurs le savent, ajoute Jean-Tony<br />

Léac, nous sommes contents que cette performance soit reconnue.<br />

Nous avons un taux de retour inférieur à 2 % et, dans <strong>bien</strong> de cas,<br />

les produits sont renvoyés parce que le consommateur n’a pas<br />

compris quelque chose, sans qu’il y ait vraiment de panne ».<br />

<strong>Le</strong> matériel promotionnel, ou Telefunken creuse nettement<br />

l’écart avec ses compétiteurs, est pour Jean-<br />

Tony <strong>Le</strong>ac « un élément très fort de la marque.<br />

Nous avons essayé de mettre en place beaucoup<br />

de PLV de matériel promo, nous avons<br />

aussi une force de vente qui visite le terrain ».<br />

Dans les axes d’amélioration, Jean-Tony <strong>Le</strong>ac<br />

veut travailler sur son déficit d’implantation commerciale.<br />

« Nous sommes en train d’y travailler<br />

avec les équipes commerciales, nous souhaitons<br />

élargir notre représentativité. Nous sommes présents<br />

dans 2000 points de vente - dont 100 chez<br />

SFR, où nous sommes leader - et nous visons pour<br />

2012 une part de marché entre 7 et 8 % ».<br />

GIGASET, 2 ÈME<br />

UN ÉTONNEMENT ET DES EXPLICATIONS<br />

Gigaset, leader historique tant du marché que de ce grand prix depuis<br />

que la catégorie de la téléphonie résidentielle y a été intégrée, est prudent<br />

à l’annonce des résultats. « Cela m’étonne », dit Sébastien<br />

Joumard, p-dg de Gigaset Communications France. Une interrogation<br />

d’autant plus prononcée que le poids sur le marché du lauréat, Telefunken, est<br />

à des années lumière de celui de Gigaset, largement leader du marché en valeur<br />

comme en volume. Sur les 5,09 enregistrés sur le matériel promotionnel et<br />

l’aide à la vente - la plus mauvaise note du trio de tête -, Sébastien Joumard s’en<br />

étonne aussi. « Notre note a baissé, alors que nous en faisons plus que d’habitude,<br />

puisque nous sommes en plein rebranding ». Cependant l’analyse de l’enquête,<br />

et notamment du panel des sondés, permet d’apporter des éléments d’explication.<br />

« Selon GFK, la distribution des téléphones résidentiels en volume,<br />

c’est 50 % en hyper, 30 à 33 % chez les spécialistes (GSS), 6 à 8 % sur les circuits<br />

longs (réseaux qui passent par des grossistes) et 5 % sur Internet ». Or,<br />

l’échantillon de ce grand prix est représentatif des circuits de vente mobiles plutôt<br />

que de ceux du fixe. En outre, les points de vente de l’opérateur France<br />

Télécom, distributeur historique de Gigaset, ne sont pas interrogés dans l’ enquête.<br />

Tout cela n’avantage donc pas Gigaset, face à un Telefunken qui est présent<br />

chez SFR. Un contrat qui assure au constructeur une bonne visibilité sur<br />

les réseaux de distribution de cet opérateur. Jugeant par ailleurs normal d’arriver<br />

en tête de peloton sur la satisfaction perçue, Sébastien Joumard trouve<br />

aussi logique l’écart sur les prix, puisque Gigaset a toujours été « sur un positionnement<br />

premium ». Sa suggestion pour la prochaine enquête : intégrer davantage<br />

de points de vente représentatifs du fixe. Suggestion enregistrée.<br />

Sébastien Joumard,<br />

p-dg de Gigaset<br />

Communications France<br />

PHILIPS, 3 ÈME<br />

L’ÉCART SE RÉDUIT ENTRE GIGASET ET PHILIPS<br />

Fleur <strong>Le</strong> Quellec,<br />

marketing manager téléphone<br />

fixe chez Philips<br />

Malgré un classement, cette année encore, en 3 ème position, Philips<br />

voit l’écart se réduire avec son rival le plus direct : Gigaset. Pour le<br />

constructeur, le retard rattrapé sur Gigaset confirme le coup d’accélérateur<br />

de Philips. En juillet, une autre étude place Philips au<br />

coude à coude avec Gigaset. « En juillet, en part de marché et en valeur, nous<br />

nous sommes rapprochés de Gigaset. Nous sommes devenus numéro 1 dans les<br />

hypermarchés et les spécialistes, ça n’était pas arrivé depuis 2008 », poursuit la<br />

responsable. Positionné « sur un marché de niche », Telefunken ne semble pas<br />

peser lourd, explique Fleur <strong>Le</strong> Quellec, marketing manager téléphone fixe chez<br />

Philips. « Il est difficile d’établir le poids d’un Telefunken sur le marché ».<br />

Bien noté pour la qualité de fabrication de ses postes, Philips, érige ce paramètre<br />

comme une marque de son « engagement ». <strong>Le</strong> constructeur maintient cette qualité<br />

notamment grâce à un système d’identification de panne. « <strong>Le</strong>s consommateurs<br />

contactent directement notre service d’assistance. (…) Nous travaillons<br />

également avec la distribution pour [gérer les produits en panne] et améliorer nos<br />

produits », indique Fleur <strong>Le</strong> Quellec. Si la note obtenue en aide à la vente apparaît,<br />

pour Philips, en opposition avec ce que disent ses acheteurs, le fabricant<br />

analyse son classement comme « un reflet de ce qu’il se passe sur le marché ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

10


JDT225-P12-13-Grand Prix AGOK:JDT 01/09/2011 12:02 Page 12<br />

12 ème Edition<br />

Grand Prix JDT de la Distribution<br />

Grossistes<br />

1 er<br />

grossiste en<br />

lignes GSM<br />

Extenso<br />

Telecom<br />

EXTENSO<br />

TELECOM<br />

GPDIS<br />

(BARDOU)<br />

CORIOLIS<br />

7,53<br />

7,06<br />

6,66<br />

1 er<br />

grossiste en<br />

terminaux<br />

Extenso<br />

Telecom<br />

EXTENSO<br />

TELECOM<br />

EVODIAL<br />

MODELABS<br />

7,77<br />

7,42<br />

7,24<br />

EXTENSO, 1 ER GROSSISTE EN LIGNES, 1 ER GROSSISTE EN TERMINAUX<br />

EXTENSO RÉUSSIT ENCORE UN PAS DE DEUX<br />

Cela devient presque une habitude ; pourtant, chez Extenso, on ne s’en lasse<br />

pas et on ne boude pas son plaisir de truster encore les premières marches<br />

du podium dans les catégories grossistes en lignes GSM et grossiste en<br />

terminaux nus.<br />

Particulièrement <strong>bien</strong> noté sur les délais d’approvisionnement, le grossiste<br />

filiale de Bouygues Telecom explique que cette consécration n’est pas forcément<br />

à mettre sur le compte d’une amélioration des process (cela a déjà été fait), <strong>mais</strong><br />

sur la manière de gérer les difficultés lorsqu’il y en a eu.<br />

« Nous avons eu des tensions sur quelques produits phares en fin d’année, comme<br />

sur l’iPhone ou sur le Galaxy S, puisqu’il n’y avait pas assez de terminaux, explique<br />

Jean-Pierre Hun, directeur général d’Extenso Telecom. Mais je pense que les distributeurs<br />

nous sont reconnaissants de la manière dont nous avons géré cette pénurie.<br />

Lorsque nous avons réussi à trouver des produits, nous les avons réparti de<br />

manière à servir tout le monde ».<br />

Par ailleurs, sur le reste des notes, Jean-Pierre Hun se réjouit d’être « devant sur<br />

tous les critères. Nos notes sont plus homogènes, cela dénote une progression ».<br />

Très en pointe sur la diversification (cf JDT 223, p. 7), le grossiste constate<br />

cependant une réaction « contrastée » des distributeurs, qui apprécient qu’on leur<br />

propose de nouvelles pistes de business, <strong>mais</strong> qui ne s’empressent pas de les saisir.<br />

Un sujet plus immédiat de satisfaction : les derniers 80 magasins Phoneo qui<br />

ne l’avaient pas viennent d’obtenir l’agrément d’Apple qu’ils attendaient. « Nous<br />

Jean-Pierre Hun,<br />

directeur général d’Extenso<br />

Telecom<br />

sommes un grossiste global, explique J-P.<br />

Hun, nous sommes multimarques, nous<br />

adressons le grand public et les entreprises,<br />

nous distribuons du fixe, du mobile, de l’Internet<br />

et de la télévision, et nous sommes<br />

présents dans la distribution physique comme<br />

dans le web ». Cette « multicanalité », au sein<br />

de laquelle le web progresse, puisqu’il représente<br />

déjà près de 10 % du chiffre d’af<strong>faire</strong>s<br />

du grossiste, est particulièrement appréciée,<br />

compte tenu notamment des perspectives d’évolution du marché.<br />

Un autre gros sujet d’actualité pour Jean-Pierre Hun, c’est l’adaptation nécessaire<br />

de la distribution aux évolutions que va connaître prochainement le marché (avec<br />

l’arrivée de Free et de La Poste, entre autres) et qui va probablement se traduire<br />

par la fin de la subvention et de l’engagement. « Nous essayons de sensibiliser les<br />

distributeurs au fait qu’il faut vendre des offres sans mobile, des box », expliquet-il.<br />

Cette évolution du marché étant également appelée à se répercuter sur l’activité<br />

des grossistes, Extenso ne s’interdit pas de réfléchir à des alliances, y compris<br />

avec d’autres grossistes. « Toutes les options sont ouvertes : croissance<br />

externe, fusion, accords commerciaux, conclut Jean-Pierre Hun. Nous sommes<br />

dans un monde qui bouge, et nous sommes prêts à bouger ».<br />

1 er<br />

grossiste en<br />

accessoires<br />

Modelabs<br />

MODELABS<br />

ASCENDEO<br />

(EX MCA)<br />

STOCK<br />

AXESS<br />

7,24<br />

7,17<br />

6,88<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

12


JDT225-P12-13-Grand Prix AGOK:JDT 05/09/2011 11:35 Page 13<br />

CORIOLIS, 3 ÈME GROSSISTE EN LIGNES<br />

CORIOLIS REMONTE GRÂCE À SA LOGISTIQUE<br />

Absent du palmarès en 2009 et 2010 dans la catégorie (après une 2 ème<br />

place dans la catégorie terminaux nus en 2008), Coriolis revient dans<br />

la course. « Je pense que ce retour est dû à la perception par les<br />

distributeurs de notre qualité de service, notamment sur la partie<br />

approvisionnement, explique François Richard, directeur de la stratégie de<br />

Coriolis Telecom. En août dernier, nous avons triplé notre capacité logistique<br />

(cf JDT n° 223, p. 6-7), et nous avons réglé quelques points liés à la qualité de<br />

service, aux livraisons… ». Impacté à un moment par les défaillances de partenaires<br />

logistiques, Coriolis est aujourd’hui pleinement opérationnel pour<br />

répondre à ses besoins comme à ceux de clients tiers (tels que M6 mobile ou<br />

meilleurmobile.com), pour lesquels le grossiste assure l’intégralité de la<br />

prestation logistique, jusqu’à la livraison auprès du client final. Cette activité<br />

de sous-traitance est en plein déveoppement.<br />

« Pour le futur, nous savons que nous avons des points d’amélioration. D’ici la<br />

fin de l’année, nous sommes en train de finaliser notre outil informatique<br />

(gestion des rémunérations, assistance aux distributeurs). Cette refonte du système<br />

devrait nous permettre d’être plus réactifs et de permettre aux distributeurs<br />

de suivre en temps réel et en ligne l’évolution de leurs rémunérations ».<br />

François Richard,<br />

directeur de la stratégie de<br />

Coriolis Telecom<br />

ASCENDEO, 2 ÈME GROSSISTE EN ACCESSOIRES<br />

ASCENDEO TRAVERSE SANS DOMMAGES SON « CHAOS » LOGISTIQUE<br />

Nicolas Ceccaldi,<br />

dirigeant d’Ascendeo<br />

Chez Ascendeo (ex MCA), on<br />

pousse un « ouf ! » de soulagement<br />

à la découverte du classement,<br />

car l’entreprise revient de<br />

loin. « Nous avions prévu de déménager<br />

notre stock à Aubervilliers dans un nouvel<br />

entrepôt de 5000 m 2 en août 2010, explique<br />

Nicolas Ceccaldi, dirigeant de<br />

l’entreprise. Or, la livraison du bâtiment<br />

a pris trois mois de retard. Nous avons vécu six mois de chaos ». En pleine<br />

période de préparation des ventes de fin d’année, cela ne pouvait pas<br />

tomber plus mal. « Il y avait des produits qui traînaient partout, qui<br />

n’étaient pas rentrés en informatique, poursuit-il, nous avons dû tous<br />

dans l’entreprise devenir logisticiens, préparateurs de commande, etc ».<br />

Mais l’entreprise a tant <strong>bien</strong> que mal réussi à honorer ses commandes et<br />

à gérer les problèmes, et ses clients distributeurs ne lui ont pas tenu rigueur<br />

des difficultés rencontrées, car Ascendeo apparaît plutôt <strong>bien</strong><br />

noté sur les items liés à la logistique.<br />

« Nous avons, entre l’entrepôt et le logiciel<br />

de gestion de stocks, fait le plus<br />

gros investissement depuis que l’entreprise<br />

existe ». Moins <strong>bien</strong> noté sur<br />

la hot line distributeur, Nicolas<br />

Ceccaldi reconnaît qu’en ayant «<br />

tout mis » sur la logistique, l’accueil<br />

téléphonique recèle encore<br />

un marge de progression<br />

sur laquelle il compte<br />

travailler dans les moins<br />

à venir. Rendez-vous<br />

au proc<br />

h a i n<br />

G r a n d<br />

Prix.<br />

STOCK AXESS, 3 ÈME GROSSISTE EN ACCESSOIRES<br />

L’IMPORTANT EST DE RESTER SUR LE PODIUM<br />

Cette année, le classement n’a pas vraiment été favorable à<br />

Stock Axess. Placé en première position lors de l’édition 2010,<br />

le grossiste en accessoires se classe 3 ème , derrière Modelabs<br />

et Ascendeo. Pour Laurent Haziza, patron de Stock Axess, ce<br />

classement n’est pas « justifié ». S’il admet la montée en puissance<br />

d’un Ascendeo (ex MCA) - référencé chez SFR, Vivre<br />

Mobile et nouveau partenaire d’Audim - comme un élément<br />

non négligeable, le responsable apparait persuadé<br />

qu’une consultation d’un nombre plus important<br />

de ses revendeurs aurait donné un résultat différent.<br />

Malgré des notations inférieures à celles de ses<br />

concurrents, Stock Axess<br />

conserve des points forts.<br />

<strong>Le</strong>s délais d’approvisionnement<br />

restent appréciés.<br />

« Nous sommes<br />

réactifs. Nos délais de livraison<br />

n’excèdent pas 48<br />

h. En fait, 80 % de nos commandes partent<br />

le jour même, les 20 % restants sont traités<br />

le lendemain. <strong>Le</strong>s autres entreprises sont à<br />

48, voire à 72h », souligne Laurent Haziza.<br />

Stock Axess effectue de plus un travail de<br />

personnalisation sur les fonds de carte,<br />

un « travail supplémentaire que les autres<br />

n’ont pas ».<br />

<strong>Le</strong> spécialiste des accessoires affiche<br />

Laurent Haziza,<br />

patron de Stock Axess<br />

également une note assez proche de Modelabs en matière de soutient technique.<br />

<strong>Le</strong> patron de Stock Axess met en avant un site internet « <strong>bien</strong> fait sur<br />

lequel tout est <strong>bien</strong> expliqué ». « Pour ceux qui veulent avoir quelqu’un au bout<br />

du fil, nos commerciaux sont sectorisés, nos clients peuvent leur poser leurs<br />

questions. »<br />

Loin d’être amer sur un classement moins avantageux que l’année précédente,<br />

Laurent Haziza affiche sa satisfaction de toujours <strong>faire</strong> partie de la « cours des<br />

grands. Nous sommes toujours reconnus comme un acteur marché. <strong>Le</strong> principal<br />

est de continuer à occuper une place sur le podium ».<br />

13 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011


JDT225-P14-Grand Prix OKAG:JDT 01/09/2011 10:47 Page 14<br />

12 ème Edition<br />

Grand Prix JDT de la Distribution<br />

2 ème partie, la distribution professionnelle<br />

<strong>Le</strong>s commentaires des fournisseurs de la distribution entreprises<br />

1 er<br />

constructeur<br />

d’autocoms<br />

Alcatel<br />

Lucent<br />

ALCATEL-LUCENT, 1 ER<br />

LA PERCEPTION REJOINT LA RÉALITÉ<br />

ALCATEL-<br />

LUCENT<br />

CISCO<br />

FRANCE<br />

TELECOM<br />

6,94<br />

6,93<br />

6,70<br />

Salime Nassur, directeur<br />

marketing et communication<br />

d’Alcatel-Lucent Entreprises<br />

Arrivé en première place, Alcatel-Lucent Entreprise ne boude pas son<br />

plaisir. « Nous sommes ravis d’avoir pris la première place », explique<br />

Salime Nassur, directeur marketing et communication, content de noter<br />

que « la perception rejoint la réalité », selon l’expression consacrée.<br />

Pour l’équipementier, la largeur de gamme, item sur lequel il arrive en tête<br />

des notations n’est pas étrangère à ce classement. Mais à côté de ces notations<br />

supérieures dans presque tous les domaines pointés par le questionnaire, on<br />

trouve aussi des appréciations plus basses, notamment en accompagnement<br />

marketing. <strong>Le</strong> constructeur n’y voit cependant pas une faiblesse dans l’absolu,<br />

<strong>mais</strong> une preuve du travail qu’il accomplit depuis maintenant plusieurs mois.<br />

« Nous avons montré que étions présents tout aussi <strong>bien</strong> sur le segment réseau<br />

que sur celui des centres de contact, (…) nous avons développé notre agence<br />

marketing et travaillé sur la gestion de leads. Nous sommes contents que nos<br />

efforts soient reconnus », développe le responsable. Consulté sur un nombre<br />

croissant d’appels d’offres en data et en infrastructure réseau, l’équipementier,<br />

qui a renforcé ses équipes commerciales sur le terrain et ses efforts pour gagner<br />

en qualité, « revient de loin », en accompagnement marketing et commercial.<br />

Bien conscient de n’être pas perçu comme une « machine de guerre »,<br />

à l’instar de son dauphin Cisco, Alcatel-Lucent Entreprise a, selon ses propres<br />

termes, « comblé le gap ». Pour Salime Nassur, la firme franco-américaine est<br />

repartie dans « une dynamique ultra-positive ». « Notre réseau de distribution<br />

est très fort. Aujourd’hui, tous les voyants sont au vert ».<br />

Yves Rochereau,<br />

directeur général pour les<br />

partenaires et les alliances, en<br />

charge des PME/PMI chez<br />

Cisco<br />

François Moïse,<br />

responsable marketing de Cisco<br />

France<br />

CISCO, 2 ÈME<br />

RÉPONDRE AUX BESOINS<br />

D’UN RÉSEAU MULTIFORME<br />

<strong>Le</strong> recul en deuxième position dans la catégorie des autocommutateurs<br />

ne suffit pas à briser le moral de Cisco. « Pour nous, il s’agit d’un<br />

marché sur lequel nous sommes historiquement moins <strong>bien</strong><br />

positionnés », explique Yves Rochereau, directeur général pour<br />

les partenaires et les alliances, en charge des PME/PMI. « On note qu’un<br />

acteur qui n’était pas présent dans le trio de tête l’année dernière a fait<br />

son entrée. Cisco reste dans le trio de tête, à quasi-égalité avec Alcatel-<br />

Lucent. »<br />

Cisco reconnaît cependant quelques faiblesses. Mal jugé sur les segments «<br />

accompagnement commercial » et « aide à l’élaboration de propositions »,<br />

Cisco « entend le message ». « Il s’agit d’un souhait fort de notre réseau d’être<br />

assisté, y compris au niveau technique. Nous avons mis en place un certain<br />

nombre de hotline en français. Il faut que nous fassions davantage de<br />

publicité sur ces initiatives ». Doté d’un réseau divers, composé de<br />

revendeurs et de grossistes, Cisco veut être en mesure de répondre aux<br />

différents besoins, notamment en région. « Nous avons redonné des<br />

ressources en région. Nous allons continuer à le <strong>faire</strong> », assure Yves<br />

Rochereau. Cisco affine également ses produits d’aide à la vente à<br />

destination de ses revendeurs. « Ce sont des sujets sur lesquels nous devons<br />

nous renforcer pour la prochaine année fiscale », conclut François Moïse,<br />

responsable marketing de Cisco France.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

14


JDT septembre.pdf 1 31/08/2011 14:47:23


JDT225-P16-17-Grand Prix OKQG:JDT 01/09/2011 10:49 Page 16<br />

12 ème Edition<br />

Grand Prix JDT de la Distribution<br />

Opérateurs entreprises<br />

1 er<br />

opérateur<br />

entreprises<br />

SFR<br />

Business<br />

Team<br />

SFR<br />

BUSSINESS<br />

TEAM<br />

BOUYGUES<br />

TELECOM<br />

ENTREPRISES<br />

FT/ORANGE<br />

BUSINESS<br />

SERVICES<br />

Pierre Pfister,<br />

Directeur Marketing SFR<br />

Business Team<br />

6,88<br />

6,59<br />

5,92<br />

SFR BUSINESS TEAM, 1 ER<br />

OPÉRATEURS ENTREPRISES<br />

Nous sommes très satisfaits de ce résultat, d’autant plus qu’il y a énormément<br />

de critères où nous sommes en première position, explique<br />

Pierre Pfister, Directeur Marketing SFR Business Team. Notre slogan<br />

‘<strong>faire</strong> équipe avec vous’ vaut autant pour les clients que pour notre réseau<br />

de distribution ». Autre motif de satisfaction : « nous percevons clairement<br />

dans l’étude le résultat de choses que nous essayons de <strong>faire</strong>, comme, par<br />

exemple, le fait de penser nos offres avec notre réseau de distribution ».<br />

La bonne appréciation sur l’accompagnement à la vente relève aussi de cette<br />

politique, qui consiste à <strong>faire</strong> beaucoup d’allers-retours avec les distributeurs<br />

sur les offres pour avoir leurs retours.<br />

Pour Pierre Pfister, il s’agit de « partager la croissance avec eux, de leur <strong>faire</strong><br />

une place, et pas seulement dans la rémunération ». Bien que moins <strong>bien</strong> noté<br />

que Bouygues Telecoms Entreprises sur ce point, le dirigeant dit ne pas avoir<br />

de remontée particulière de ses distributeurs sur ce point. « Avec le mobile seul,<br />

explique-t-il, les rémunérations étaient élevées chez tous le monde. Sur le fixe<br />

et sur les offres de convergence, les marges de manœuvre en la matière sont<br />

moindres. Mais nous essayons d’amener à nos distributeurs une création de valeur<br />

au-delà de rémunération ». <strong>Le</strong> but étant de générer des opportunités de vendre<br />

d’autres choses.<br />

« Il y a, par exemple, de nombreuses opportunités de vendre des solutions de<br />

messagerie pour un opérateur, <strong>mais</strong> il faut souvent aussi, dans les PME, assurer<br />

les prestations de migration et de configuration », ce qui constitue une<br />

source de business non négligeable pour les installateurs-intégrateurs.<br />

Très focalisé sur sa croissance sur le segment des PME, SFR Business Team<br />

affirme miser davantage<br />

« sur l’accompagnement que sur le prix. Nous mettons la qualité avant tout (…)<br />

car nous ne pouvons pas prendre le risque sur la qualité. Nous faisons tout pour<br />

proposer des offres robustes, capables d’assurer un bon niveau de qualité et<br />

de disponibilité ». Satisfait par ailleurs de « la satisfaction perçue par l’utilisateur<br />

», SFR Business Team confirme que ses enquêtes internes font état d’une<br />

amélioration sur ce point.<br />

BOUYGUES TÉLÉCOM ENTREPRISES, 2 ÈME<br />

LA DISTRIBUTION RESTE UN ÉLÉMENT FORT DE NOTRE STRATÉGIE<br />

Jean-René Cazeneuve,<br />

directeur de Bouygues<br />

Premier en data l’an dernier, 2ème en voix ; Bouygues Telecom Entreprises<br />

est 2 ème cette année dans le nouveau classement unique. « L’an<br />

dernier, nous démarrions dans le fixe, explique Jean-René Cazeneuve,<br />

directeur de Bouygues Telecom Entreprises, maintenant, nos distributeurs<br />

font tous du fixe et du mobile. C’est une vraie tendance qui se confirme<br />

dans nos ventes et la dynamique des ventes sur le fixe est tout à fait spectaculaire.<br />

Notre réseau de distribution reste un élément fort de notre stratégie,<br />

nous continuons à investir. Nous avons lancé un nouveau programme de recrutement<br />

et nous avons modifié et renforcé l’organisation du support de réseau<br />

de distribution » (voir aussi page 26). Premier sur la rémunération de<br />

l’acte de vente, Bouygues Telecom Entreprises explique que [cette rémunération]<br />

permet aux distributeurs « de se développer, d’investir ». Et si le programme<br />

de financement des commerciaux se termine cette année [l’opérateur<br />

contribuait financièrement au recrutement de technico-commerciaux], « nous<br />

allons en démarrer d’autres ». Bouygues Telecom Entreprises compte aussi<br />

répondre aux demandes d’actions marketing sur les bases de données. La notation<br />

faiblarde sur la hot line, Jean-René Cazeneuve se l’explique par le fait<br />

d’être « très présent physiquement chez nos partenaires ». Dès lors, ces derniers<br />

en viendraient à confondre la « hot line créée pour leurs propres besoins<br />

et celle liée aux actes de leurs clients ».<br />

Troisième du trio de tête sur la notoriété, Jean-René Cazeneuve s’en réjouit :<br />

« Créer une telle notoriété dans cette catégorie, c’est une victoire », car la<br />

présence de l’opérateur est récente sur ce marché. Quand à la qualité globale<br />

de la relation (2 ème , assez loin derrière SFR), « j’en suis un peu surpris, ce n’est<br />

pas la perception globale du terrain que j’ai. Je pense que nous avons une<br />

vraie relation de confiance avec la distribution ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

16


JDT225-P16-17-Grand Prix OKQG:JDT 01/09/2011 10:50 Page 17<br />

Constructeurs équipements de Visio-conférence<br />

1 er<br />

constructeur<br />

visio<br />

conférence<br />

Cisco-<br />

Tandberg<br />

TANDBERG-<br />

CISCO<br />

AASTRA<br />

POLYCOM<br />

6,88<br />

6,66<br />

6,60<br />

Yves Rochereau,<br />

directeur général pour les<br />

partenaires et les alliances, en<br />

charge des PME/PMI chez Cisco<br />

CISCO-TANBERG, 1 ER<br />

LE SIGNE D’UNE INTÉGRATION RÉUSSIE<br />

Arrivé en première position, Cisco savoure. « Nous avons racheté<br />

Tandberg il y a maintenant plus d’un an. [Ce résultat] est<br />

un signe positif, tant pour l’intégration de Tandberg que pour<br />

celle de son réseau de distribution », explique Yves Rochereau,<br />

directeur général pour les partenaires et les alliances, en charge des<br />

PME/PMI. Cisco a notamment lancé plusieurs programmes de certification<br />

en direction des partenaires Tandberg.<br />

François Moïse, responsable marketing<br />

de Cisco France voit quant à lui dans la<br />

note globale obtenue la validation d’un<br />

choix stratégique opéré par la firme<br />

américaine depuis maintenant plusieurs<br />

mois, confirmé par le marché : la vidéo.<br />

« La vidéo fait partie des lignes stratégiques<br />

des entreprises dans le monde<br />

François Moïse,<br />

responsable marketing de<br />

Cisco France<br />

entier. Ce rachat, important, permet à notre offre d’être positionnée sur<br />

le poste de travail. (…) <strong>Le</strong>s offres vidéo [de Cisco et de Tandberg] ne font<br />

plus qu’une, les clients bénéficient du meilleur des deux marques » assure<br />

pour sa part François Moïse.<br />

Ce classement permet également à Cisco de confirmer - s’il en était encore<br />

besoin- l’attractivité qu’exerce la marque sur les professionnels. <strong>Le</strong>s<br />

distributeurs ont néanmoins jugé l’entreprise un peu faible en matière de<br />

rémunération. Yves Rochereau préfère y voir l’adage populaire, « qui<br />

aime <strong>bien</strong> châtie <strong>bien</strong> ». « Cela signifie que nous nous avons encore des<br />

efforts à fournir, notamment en matière d’incentive. Nous allons essayer<br />

de nous améliorer sur ce point ».<br />

AASTRA, 2 ÈME<br />

UN MARCHÉ ENTRE LA TÉLÉ-PRÉSENCE ET SKYPE<br />

Nous ne sommes pas étonnés [de ce résultat], explique Jean-Denis<br />

Garo, directeur de la Communication et du Support Marketing chez<br />

Aastra France. Depuis quelques années, l’offre collaborative Aastra<br />

TWP intègre une brique de conférence vidéo, et lors de notre dernier<br />

Aastra Open Tour, quelques 1300 participants ont découvert en avant première<br />

le nouveau terminal vidéo Aastra BluStar. Au cours de ce road show,<br />

Aastra a dévoilé une stratégie orientée vers l’intégration de la vidéo dans l’ensemble<br />

de son portfolio, avec l’ambition de rapidement devenir un acteur majeur<br />

de ce marché ». Par ailleurs, le succès de cette stratégie, commente<br />

Jean-Denis Garo, annonce la démocratisation de la vidéo. « Entre les offres<br />

de télé-présence, de haute qualité, <strong>mais</strong> très chères, et [la solution gratuite]<br />

Skype, il y avait un véritable marché, amorcé par les suites collaboratives, sur<br />

lequel nous nous sommes positionnés ». Mieux noté du lot sur l’assistance aux<br />

distributeurs, Aastra explique cette performance par le bon accompagnement<br />

offert par la marque à ses partenaires depuis deux ans sur l’offre TWP<br />

notamment.<br />

Jean-Denis Garo,<br />

directeur de la Communication<br />

et du Support Marketing chez<br />

Aastra France<br />

POLYCOM, 3 ÈME<br />

SURPRIS PAR CE CLASSEMENT<br />

Francesco Serra,<br />

directeur régional des ventes<br />

pour la France et le Benelux<br />

chez Polycom<br />

Classé en troisième position derrière Aastra dans le domaine des solutions<br />

de visioconférence, Polycom fait état de sa surprise par la voix de Francesco<br />

Serra, directeur régional des ventes pour la France et le Benelux.<br />

« Habituellement, Aastra n’est pas présent dans ce classement »,<br />

explique-t-il, plus habitué à ferrailler « sur une base régulière » avec Cisco-Tandberg.<br />

<strong>Le</strong> constructeur américain en veut pour preuve la reconnaissance dont il<br />

<strong>peut</strong> se targuer auprès de grands intégrateurs du marché (Orange, Telindus ou<br />

NextiraOne), qui ne considéreraient pas Aastra comme un fournisseur de produits<br />

de visio . Polycom pose toutefois un regard plutôt positif sur les autres notations<br />

du classement. En matière d’image de marque notamment. « Notre image<br />

de marque est ce qu’elle est, et la fiabilité de la marque reste une constante »,<br />

précise Francesco Serra. La faible notation obtenue en rémunération distributeur<br />

n’a cependant pas semblé inquiéter le constricteur américain. « <strong>Le</strong> 1 er juillet,<br />

nous avons lancé un nouveau programme qui est censé <strong>mieux</strong> rémunérer les<br />

distributeurs. Nous voulons nous inscrire hors du processus de certification classique<br />

et aller plus loin que, par exemple, le partenaire certifié Gold et spécialisé<br />

en communication unifiée. Nous allons <strong>mieux</strong> rémunérer nos partenaires, à<br />

condition également qu’ils se forment davantage », précise Fréderic Batut,<br />

responsable de la distribution chez Polycom France. Bien noté en matière de soutien<br />

aux distributeurs, Polycom voit cette appréciation comme une preuve de son<br />

efficacité en la matière et également de celle de ses « hotliners ».<br />

17 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011


JDT225-P18-Grand Prix OKAG:JDT 01/09/2011 10:52 Page 18<br />

12 ème Edition<br />

Grand Prix JDT de la Distribution<br />

Micro-casques professionnels<br />

JABRA<br />

1 er<br />

constructeur<br />

micro-casques<br />

professionnels<br />

Jabra<br />

PLANTRONICS<br />

SENHEISSER<br />

6,96<br />

6,78<br />

6,76<br />

Jean-Baptiste Pain,<br />

country manager pour la France<br />

JABRA, 1 ER<br />

JABRA CONTENT DE LA RECONNAISSANCE DU MARCHÉ<br />

Rélégué à la 3 ème place l’an dernier – <strong>mais</strong> une troisième place que seulement<br />

5 centièmes de point séparaient de la première – Jabra reprend<br />

la tête du classement qu’elle avait occupé pour la dernière fois<br />

en 2008 la faveur d’une remontée de sa note moyenne de 24 centièmes<br />

de point. « Globalement, c’est toujours une fierté [d’occuper cette première<br />

place], explique Jean-Baptiste Pain, country manager pour la France, c’est la<br />

reconnaissance du travail aussi <strong>bien</strong> sur les produits que sur la manière de les<br />

positionner sur le marché. Et c’est toujours intéressant de savoir sur quoi nous<br />

pouvons nous améliorer, notamment lorsque l’on travaille en vente indirecte ».<br />

Particulièrement satisfait de la satisfaction perçue de l’utilisateur sur les produits,<br />

la meilleure note de Jabra (7,64), Jean-Baptiste Pain se réjouit également<br />

de la bonne note obtenue sur la qualité globale de la relation. « Nous prenons<br />

cela à la fois pour les distributeurs et pour les clients finaux. Nous sommes en<br />

contact avec ces derniers à travers nos commerciaux ‘high touch’ ». Et ce, malgré<br />

le fait que c’est Sennheisser qui se place premier sur ces items.<br />

Quant à savoir si la notoriété vient de Jabra ou de GN Netcom, difficile à savoir<br />

avec certitude - la question de l’enquête mentionnant les deux noms pour éviter<br />

toute ambigüité - « <strong>mais</strong> j’ai l’impression qu’avec les efforts que nous avons<br />

faits, c’est à Jabra que l’on doit cette reconnaissance », commente Jean-<br />

Baptiste Pain. Pour les autres items, Jabra explique que le prix des produits « est<br />

un critère subjectif, les partenaires peuvent avoir une notion différente » de celle<br />

qu’ont les clients finaux. Deuxième sur la qualité des produits, Jabra n’a pas d’inquiétude<br />

particulière sur ce point, puisque « la qualité est devenue une priorité<br />

globale pour l’entreprise ». C’est d’ailleurs grâce à cette qualité perçue que<br />

Jabra a annoncé, le 21 juin dernier, un accord avec Logitech pour une distribution<br />

conjointe des produits des deux entreprises sur le marché des communications<br />

unifiées. L’accord aura surtout une porté immédiate aux Etats Unis, où<br />

Jabra est moins présent qu’en Europe, « <strong>mais</strong> les opportunités sont les mêmes<br />

[aux USA et en Europe], donc la stratégie est la même ». Cet accord devrait être<br />

effectif début 2012 pour les régions EMEA et Asie Pacifique.<br />

PLANTRONICS, 2 ÈME<br />

DES NOUVELLES GAMMES POUR REMONTER<br />

Premier l’an dernier, 2 ème cette année, Plantronics, qui fête cette année<br />

ses 50 ans d’existence, prend la chose avec recul. « Je considère que<br />

ce résultat n’est pas alarmant, explique Christophe Herrerias, Directeur<br />

de la division professionnelle de Plantronics France, car cette année<br />

est pour nous une année de renouvellement. Nous rafraichissons la marque,<br />

le logo, et nous faisons une refonte complète de l’approche de ce que nous<br />

proposons au marché ». Sous la nouvelle signature « Simply communication »,<br />

Plantronics propose un renouvellement complet de ses gammes. Il concerne<br />

aussi <strong>bien</strong> celles visant les professionnels nomades que les nouvelles<br />

oreillettes pour les communications unifiées, les produits dédiés aux<br />

télétravailleurs (Calisto) ou encore la gamme sans fil de bureau. Cette dernière,<br />

la gamme CS, qui représente 80 % des ventes en sans-fil du constructeur<br />

américain sur le marché français, voit arriver des produits dotés d’un nouveau<br />

design et intègrent de nouvelles fonctionnalités (fonction conférence, large<br />

bande pour téléphonie sur IP, protection acoustique dynamique). Ainsi, le<br />

produit phare, le CS 60, sera remplacé par le CS 540, un casque de téléphonie<br />

fixe trois-en-un qui se présente comme le plus léger du marché (21 g). La<br />

gamme Savi bénéficie aussi d’un sérieux lifting, avec, comme produit phare, le<br />

W740, une oreillette trois-en-un (téléphone, PC et mobile en Bluetooth, voir<br />

aussi p. 55). Entre août et octobre, toute la gamme aura été renouvelée. « Nous<br />

avons également commencé depuis mars une refonte du programme<br />

partenaires, qui va de pair avec notre montée en puissance en matière de<br />

développement commercial avec l’embauche de Laurent Dury et d’un support<br />

channel sédentaire… ». De nouveaux outils sont en effet proposés aux<br />

distributeurs, dont le site Plantronet, ainsi qu’aux commerciaux grands comptes<br />

avec la création de l’UC Toolkit, combinaison d’un répertoire de bonnes<br />

pratiques et d’une méthodologie qui donne aux DSI comme aux responsables<br />

métier un canevas pour mettre en œuvre un projet de communications unifiées.<br />

Christophe Herrerias,<br />

Directeur de la division professionnelle<br />

de Plantronics France<br />

SENNHEISER, 3 ÈME<br />

CES RÉSULTATS NE REFLÈTENT PAS NOTRE CROISSANCE<br />

Yvan Boileau, Directeur<br />

du Marketing /Communication<br />

chez Sennheiser France<br />

Notre position de leader pour la qualité de nos produits est légitime,<br />

explique Yvan Boileau. Directeur du Marketing /Communication chez<br />

Sennheiser France. Notre marque est reconnue depuis de<br />

nombreuses années sur notre marché comme l’experte en qualité<br />

audio développant des produits haut de gamme. D’ailleurs, les utilisateurs<br />

finaux l’ont <strong>bien</strong> compris. Ils nous placent en première position ».<br />

Pour rappel, Sennheiser Communications est une joint venture entre<br />

Sennheiser (expert dans les micros et casques) et William Demant (expert dans<br />

les aides auditives et dans la miniaturisation des produits malentendants).<br />

« Nous sommes certainement la société sur ce marché qui communique le plus.<br />

Nous sommes donc très surpris des résultats donnés par l’étude concernant ce<br />

dernier point ! Ces résultats ne reflètent pas vraiment notre croissance à deux<br />

chiffres enregistrée chaque année depuis la création de Sennheiser<br />

Communications ! ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

18


VOIP/TOIP<br />

COMMUNICATION UNIFIÉE<br />

VISIOCONFÉRENCES<br />

<strong>M2M</strong><br />

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OCTOBRE 2011<br />

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JDT225-P20-Report CERN:JDT 30/08/2011 11:05 Page 20<br />

Reportage<br />

infrastructures<br />

<strong>Le</strong> CERN,<br />

l’infrastructure<br />

au service de<br />

la recherche<br />

<strong>Le</strong> Grand collisionneur de<br />

hadrons (LHC), d’une<br />

circonférence de 27 km, génère<br />

une avalanche de données,<br />

analysées, interprétées et<br />

transmises à une noria de<br />

physiciens du monde entier.<br />

Centre de recherche nucléaire par excellence, le CERN cache une redoutable infrastructure<br />

capable de traiter de gigantesques quantités de données générées par l’exploitation du<br />

LHC (Grand collisionneur de hadrons) dans sa quête des origines de l’Univers.<br />

Ce n’est plus un secret pour personne.<br />

Entre la France et la Suisse, le Conseil<br />

Européen pour la Recherche Nucléaire,<br />

plus communément appelé le CERN, cherche à<br />

percer les secrets des premiers instants de<br />

l’univers et à dénicher, notamment, le boson de<br />

Higgs, une particule supposée expliquer la création<br />

de l’univers. Ce que l’on sait moins, c’est que<br />

derrière cette prodigieuse installation, se cache<br />

une infrastructure que <strong>bien</strong> des entreprises<br />

jalouseraient. Bien loin des résultats de multinationales<br />

high-tech cotées en bourse, le CERN<br />

affiche de titanesques besoins en matière de télécommunications<br />

comme en informatique. L’une<br />

des ses composantes, le Grand Collisionneur de<br />

Hadrons (LHC), d’une circonférence de 27 km,<br />

génère une avalanche de données, analysées,<br />

interprétées et transmises à une noria de<br />

physiciens du monde entier. Pas moins de<br />

10 000 physiciens issus de la planète entière se<br />

servent de ces installations. Dans les tubes du<br />

LHC, les physiciens font entrer des particules en<br />

collision et collectent par la suite les données<br />

issues de ces expériences. Depuis son redémarrage<br />

en 2010, le LHC a pleinement rempli son<br />

office et fourni aux scientifiques du monde entier<br />

un volume impressionnant d’informations.<br />

C’est sa fonction première. En un an, les multiples<br />

« rencontres » de particules ont généré 25<br />

petaoctets de données. « Cela représente environ<br />

1000 ans de vidéo en qualité DVD » explique<br />

François Briard, directeur des ressources humaines<br />

au département des Solutions IT du CERN.<br />

Depuis la salle de contrôle, les responsables IT gardent un œil sur le fonctionnement de quelques 500<br />

commutateurs, qui doivent fonctionner sans ja<strong>mais</strong> s’arrêter.<br />

■ Ja<strong>mais</strong> d’arrêt<br />

Pour exploiter ces données, <strong>Le</strong> CERN s’appuie<br />

sur un leader mondial de l’informatique et, depuis<br />

peu, des réseaux. Victorieux lors du dernier<br />

appel d’offres lancé par l’organisme scientifique<br />

international en 2010, HP fournit l’ensemble<br />

du matériel nécessaire à la collecte, au<br />

traitement et à l’exploitation des données. Au<br />

CERN, les considérations autour du Cloud<br />

Computing et les économies d’échelle qu’il génère<br />

sont très loin des esprits. Chaque « îlot »<br />

d’expérience possède son propre centre de données.<br />

« Tout les équipements sont concentrés<br />

dans une salle à proximité », explique Pierre<br />

Charrue, responsable de l’infrastructure. <strong>Le</strong>s serveurs<br />

se trouvent tous sur le site. Avec<br />

quelques 500 commutateurs – uniquement pour<br />

la salle de contrôle - Pierre Charrue, assure un<br />

fonctionnement continu de l’installation. « <strong>Le</strong>s<br />

serveurs ne doivent ja<strong>mais</strong> s’arrêter. Tout est<br />

redondant : l’énergie pour <strong>faire</strong> fonctionner les<br />

équipements comme les disques pour le traitement<br />

des données. (…) Il est par exemple<br />

possible de changer les lames sans qu’une machine<br />

s’arrête ». Un système d’alarme permet<br />

par ailleurs à Pierre Charrue d’être au courant<br />

au moindre changement. Si l’un de ses collègues<br />

intervient sur les installations, il reçoit<br />

immédiatement un e-mail sur son smartphone,<br />

grâce à un dispositif mis en place par HP. <strong>Le</strong>s<br />

centres de données fournis par HP et d’autres<br />

constructeurs permettent notamment de conserver<br />

les données à vie de manière à croiser les<br />

résultats en cas de découverte majeure.<br />

<strong>Le</strong> campus jouit également d’une capillarité<br />

réseau impressionnante. La fibre optique, en cours<br />

de déploiement pour le grand public français, fait<br />

déjà partie de l’histoire au CERN. Heureux propriétaire<br />

d’un espace concédé par la Suisse et la<br />

France, l’organisme a rapidement pu <strong>faire</strong> ses<br />

choix technologiques. « La fibre optique a été installée<br />

il y a 20 ans. De toute manière, pour une<br />

connexion supérieure à 100 mètres de distance,<br />

<strong>mieux</strong> vaut opter pour la fibre », explique<br />

Jean-Michel Jouanigot, responsable système de<br />

la communication. <strong>Le</strong> CERN possède un réseau<br />

en fibre optique de plus de 10 000 km. Tous les<br />

sites du campus sont ainsi interconnectés entre<br />

eux en fibre – en 10 Gbit/s -, qu’il s’agisse des<br />

datacenters, des bureaux ou des points de croisement.<br />

« <strong>Le</strong>s scientifiques ont besoin de travailler<br />

à partir de leur bureau. (…) Mon but est de<br />

m’assurer que n’importe quel utilisateur puisse<br />

consulter des données, et ce, depuis n’importe<br />

quel endroit », poursuit-il. <strong>Le</strong> réseau du CERN est<br />

également considéré comme un <strong>bien</strong> public. Tous<br />

les opérateurs télécoms, comme les opérateurs<br />

de réseaux scientifiques peuvent se connecter au<br />

CIXP, le noeud d’échange internet.<br />

■ Avant-garde<br />

technologique<br />

En matière de réseaux, le CERN se veut également<br />

un lieu d’avant-garde technologique. L’initiative<br />

Openlab, menée de concert avec HP vise<br />

à conduire une réflexion d’ensemble sur l’infrastructure<br />

et sur le trafic. <strong>Le</strong> projet Cinbad (Cern<br />

Investigation of Network Behavior Anomaly Detection)<br />

vise à identifier les menaces susceptibles<br />

de nuire au réseau et à régler les soucis de<br />

manière rapide et efficace. <strong>Le</strong> WiFi fait lui aussi<br />

l’objet d’un travail approfondi. <strong>Le</strong>s équipes de<br />

l’OpenLab cherchent notamment à comprendre<br />

le roaming, les connexions d’un appareil sur différents<br />

points d’accès. L’explosion des smartphones<br />

et des appareils connectés en tout<br />

genre n’épargne pas l’organisation qui compte<br />

quelque 1000 points d’accès WiFi largement sollicités.<br />

« Nous cherchons à <strong>faire</strong> en sorte qu’un<br />

appareil ne passe pas d’un point d’accès à l’autre<br />

sans raison », explique Bill Johnson de la R&D<br />

de HP. ■<br />

Thomas Pagbe<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

20


2011<br />

SALON ET<br />

CONFÉRENCES<br />

CARTES & IDentifi cation<br />

15 - 16 - 17 Novembre 2011<br />

Parc des expositions - Paris Nord Villepinte - France<br />

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Turquie, pays à l’honneur<br />

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JDT225-P22-23-Report Fibre OKAG:JDT 02/09/2011 17:27 Page 22<br />

Reportage<br />

infrastructures<br />

Fibre optique sous-marine : qu<br />

L’Afrique est en train de <strong>faire</strong> sa révolution Internet. Mais<br />

pour pouvoir la mener à terme, elle a besoin d’une bande<br />

passante beaucoup plus importante que celle actuellement<br />

disponible. C’est ce que va apporter en 2012 le câble sousmarin<br />

ACE, fabriqué à Calais par Alcatel Lucent Submarine<br />

Networks, et actuellement en cours de déploiement.<br />

L’Ile de Baz est un de deux bateaux câbliers exploités<br />

par ALU en association avec Louis Dreyfus armateur.<br />

Ce navire de 12 000 tonnes mesure 140 m de long et<br />

24 m de large.<br />

L’enjeu est simple : comment permettre aux<br />

abonnés africains de regarder des vidéos sur<br />

leurs mobiles avec une bonne qualité de service<br />

et sans saturer les réseaux ? La question est d’autant<br />

plus prégnante que, dans de nombreux pays africains,<br />

largement sous-équipés en téléphonie fixe, le<br />

premier accès aux outils de communication se fera<br />

directement par la téléphonie mobile. Or, le backhaul<br />

des réseaux mobiles doit pouvoir gérer en évitant les<br />

embouteillages les nombreuses demandes de<br />

connexion avec des serveurs situés partout dans le<br />

monde. Pour ce <strong>faire</strong>, il faut augmenter substantiellement<br />

la bande passante disponible. « Actuellement,<br />

le câble SAFE (South Africa - Far East) offre un débit<br />

de 200 Gbit/s et 16 points de contact (ou landings),<br />

ce qui est ridicule, explique Philippe Dumont, président<br />

d’Alcatel Lucent Submarine Networks (ALU SN).<br />

En 2012, le câble ACE (Africa Coast to Europe) offrira<br />

20,3 Tébrabit/s se débit et 76 points de contact ».<br />

Déployé sous le leadership de France Telecom, ce<br />

câble d’une longueur totale de 17 000 km a été<br />

fabriqué à Calais par ALU SN. <strong>Le</strong>ader mondial<br />

du secteur, avec 40 % de parts d’un marché<br />

qui pèse quelque 2 Mds de dollars, ALU SN<br />

possède trois sites (Calais, Greenwich et Villarceaux,<br />

où se trouve le siège). « Plus de<br />

500 000 km de câbles déjà été instal-<br />

(suite page 23)<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011 22<br />

L’usine reçoit des bobines de fibre, lesquelles, après avoir été soudées<br />

pour atteindre la longueur souhaitée, font l’objet d’une polymérisation<br />

par UV. <strong>Le</strong>s fibres sont assemblées dans un câble contenant un gel pour<br />

maintenir les propriétés de la fibre. Sur les câbles sous-marins, on limite<br />

le nombre de fibres à 8 paires maximum. Car, sinon, il faut adapter en<br />

conséquence les répéteurs, les équipements terminaux…<br />

<strong>Le</strong> câble reçoit ensuite un<br />

blindage métallique fermé qui<br />

protégera le cœur de la fibre.<br />

Deux autres couches de fil<br />

métallique se superposent au<br />

premier blindage.<br />

Après les deux épaisseur de fil<br />

métallique, e câble reçoit un gainage<br />

de cuivre qui lui permet de<br />

transporter l’électricité nécessaire<br />

pour <strong>faire</strong> fonctionner les répéteurs<br />

de signaux.


JDT225-P22-23-Report Fibre OKAG:JDT 02/09/2011 17:28 Page 23<br />

quand le câble prend la mer…<br />

Posé à l’état liquide, donc chaud, le polyuréthane doit ensuite<br />

refroidir dans les longs tubes, qui traversent cette aile de l’usine<br />

de Calais sur près de 300 mètres de distance.<br />

Dans l’étape suivante, le tout est recouvert d’une couche de<br />

polyuréthane, de près de 5 mm d’épaisseur.<br />

Après un dernier blindage de gros fil métallique, une dernière couche<br />

de protection (du fil goudronné) donne au câble sa résistance finale :<br />

le blindage et les différentes couches de protection le mettront à l’abri,<br />

dans les faibles profondeurs, des filets de pêche, ancres de bateau et<br />

tout autre risque d’agression humaine. Ce câble <strong>peut</strong> résister à des<br />

tractions de 30 tonnes.<br />

La fabrication du câble<br />

terminée, il faut, pour<br />

assembler le « système » que<br />

compose le câble sous-marin,<br />

le connecter avec les<br />

répéteurs de signal. Sur des<br />

câbles très longs, comme le<br />

ACE (11 000 km), un trouve<br />

un répéteur tous les 70 km<br />

environ. L’assemblage fait,<br />

on embarque le tout dans<br />

le bateau.<br />

Avec une précision de 10 m par rapport à la route<br />

tracée par GPS, le bateau est capable de poser<br />

jusqu’à 10 km de câbles à l’heure, avec des vents<br />

allant jusqu’à force 4 (sur 7) et des creux de 4 m. L’Ile<br />

de Baz possède deux moteurs de propulsion et des<br />

hélices traversales pour manœuvrer tout en finesse.<br />

<strong>Le</strong> bateau <strong>peut</strong> transporter dans ses deux cuves 11 000 km<br />

de câbles (3000 tonnes). <strong>Le</strong> câble blanc, le plus fin, recouvert de<br />

polyuréthane, est destiné aux grandes profondeurs. Il est<br />

paradoxalement moins protégé que le câble noir, <strong>bien</strong> plus gros<br />

extérieurement. Ce dernier doit être protégé, en faible profondeur,<br />

des agressions humaines.<br />

La charrue » est l’outil qui permet de<br />

poser (ou d’« ensouiller ») le câble optique au fond de la mer. Cet<br />

engin d’un poids de 35 tonnes est tracté par le bateau, au moyen d’un câble qui<br />

supporte une traction de 300 tonnes, et glisse avec ses larges patins à la surface des<br />

fonds marins, creusant au passage un sillon de près d’un mettre de profondeur au fond<br />

duquel se logera le câble.<br />

(suite de la page 22)<br />

lés dans le monde [tous fournisseurs confondus],<br />

poursuit Philippe Dumont. Nous livrons clés en main<br />

ce genre de systèmes. Ce sont des projets de 500 M<br />

de dollars, qui durent deux ans et demandent beaucoup<br />

d’expertise ». Pour sa part, le site de Calais a<br />

une longue histoire. Inauguré en 1891, il est à l’origine<br />

de la première liaison téléphonique entre la France<br />

et l’Angleterre. Premier site au monde de production<br />

de câbles sous-marins, il <strong>peut</strong> fournir jusqu’à 50 000<br />

km par an. Il se compose de deux secteurs de production<br />

: la fabrication du câble et l’assemblage système<br />

; le terme de système recouvrant l’ensemble câble<br />

plus amplificateurs de signal. <strong>Le</strong> site emploie 430<br />

personnes et se trouve sur le bord de mer, à quelques<br />

encablures du port, ce qui permet, une fois le câble<br />

fabriqué, de le charger directement sur les navires qui<br />

en assureront le déploiement. ■ Ariel Gomez<br />

23 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011


JDT225-P24-Opes ActuOKTP-AG:JDT 31/08/2011 18:19 Page 24<br />

Actualité<br />

opérateurs<br />

en bref<br />

SFR : activité mobile en<br />

baisse au 1 er semestre<br />

Sur les six premiers mois de l’année 2011,<br />

SFR subit une légère baisse de ses résultats.<br />

L’opérateur enregistre un chiffre d’af<strong>faire</strong>s<br />

(CA) de 6,12 milliards d’euros, en repli de<br />

2 % par rapport à la période équivalente 2010.<br />

Sans l’application du nouveau régime de TVA<br />

et les baisses des terminaisons d’appel<br />

imposées par l’Arcep, le CA de l’opérateur<br />

progresserait de 2,7 %. L’activité mobile est<br />

<strong>peut</strong> être celle qui a le plus souffert. SFR<br />

affiche un CA en<br />

recul de 3,9 % à 4,2<br />

milliards d’euros,<br />

baisse à laquelle<br />

s’ajoute également<br />

une baisse de 5,1% -<br />

à 4 Mds d’euros- des<br />

activités services<br />

mobiles. L’opérateur<br />

est en revanche<br />

parvenu à <strong>faire</strong><br />

progresser son parc<br />

d’abonnés mobiles de<br />

220 000 nouveaux clients. Ce qui<br />

porte le nombre total d’abonnés SFR à 21<br />

millions. Depuis leur lancement, les offres<br />

Carrées ont séduit un million de clients, soit<br />

25 % de ce qu’avait fait les «Illimithycs» sur<br />

la même période.<br />

L’activité internet fixe, rapporte quant à elle 2<br />

milliards d’euros, soit une hausse de 1,3 %<br />

par rapport au premier semestre 2010. Sur<br />

son activité fixe, l’opérateur a recruté 96 000<br />

clients, et sa box Evolution a déjà conquis<br />

415 000 abonnées sur les 500 000 attendus à<br />

fin 2011.<br />

Résultats semestriels :<br />

Bouygues Telecom plombé<br />

par la terminaison d’appel<br />

A l’occasion de la présentation des chiffres du<br />

premier semestre du groupe Bouygues, dont<br />

le chiffre d’af<strong>faire</strong>s ressort à 15,214 Mds<br />

euros (+ 4 %) et le résultat net à 391 M<br />

euros (-27 %), Martin Bouygues, patron du<br />

groupe éponyme, est revenu sur l’impact<br />

« considérable » de la baisse de terminaison<br />

d’appel sur les résultats de Bouygues<br />

Telecom. Alors que le chiffre d’af<strong>faire</strong> de sa<br />

filiale télécoms croit de 6 % sur la période<br />

(à 2866 M euros), et le chiffre d’af<strong>faire</strong>s<br />

réseau de 3 % (à 2575 M euros), son résultat<br />

net plonge de 19 % à 191 M euros.<br />

Pourtant , l’activité se porte <strong>bien</strong> : sur la<br />

période, le 3 ème opérateur, dont le parc atteint<br />

les 11,8 millions de clients (dont 80 % forfait),<br />

a enregistré 206 000 nouveaux clients forfait<br />

« dans un environnement extrêmement<br />

concurrentiel », dixit Martin Bouygues, qui se<br />

réjouit d’avoir réalisé 21 % de la croissance<br />

nette sur le segment forfaits. L’opérateur<br />

également gagné 215 000 nouveaux clients<br />

dans le fixe, dont le parc a dépassé le million<br />

de clients. <strong>Le</strong> dirigeant voit dans le fixe de<br />

belles opportunités, puisque « plus de 15 %<br />

des foyers français sont encore à équiper ».<br />

L’accord avec Numericable permet<br />

potentiellement à sa BBox fibre d’atteindre<br />

7 millions de foyers. L’opérateur annonce par<br />

ailleurs une hausse des investissements en<br />

2011, hors achat de fréquences.<br />

Licences 4G<br />

Eric Besson douche<br />

les espoirs de Free<br />

<strong>Le</strong>s modalités d’attribution des licences<br />

pour la téléphonie mobile de 4 ème génération<br />

ne changeront pas. Eric Besson,<br />

ministre de l’Economie numérique, a<br />

douché les espoirs de Free, à l’origine d’un<br />

recours déposé auprès de Conseil d’Etat. L’opérateur<br />

souhaitait ainsi voir les pouvoirs publics<br />

infléchir leur position et, notamment, apporter<br />

quelques changements sur les modalités de<br />

paiement du montant des licences. Ce qui ne<br />

sera pas le cas. « Je ne peux pas [accepter]<br />

parce que la loi ne le permet pas, a indiqué le<br />

ministre sur France 2. La loi de finances dit très<br />

clairement que pour la quatrième génération (...)<br />

ces fréquences doivent être payées cette<br />

année. » Parallèlement, Eric Besson a également<br />

refusé d’accéder à la demande de la CFE-<br />

CGC/UNSA. Cette dernière militait en faveur<br />

d’attributions de licences corrélées avec les<br />

bassins d’emploi. Pour le ministre, de telles<br />

dispositions auraient entraîné un refus immédiat<br />

de la Commission européenne et aurait<br />

également réduit, pour France Telecom, les<br />

opportunités commerciales sur le marché européen.<br />

30 Mbit/s à se partager<br />

Free, qui doit lancer ses premiers forfaits de<br />

téléphonie mobile en 2012, a déposé un<br />

recours auprès du Conseil d’Etat pour contester<br />

les conditions de concession des licences de<br />

très haut débit mobile. Concrètement, les deux<br />

bandes fréquences (2,6 GHz et 800 MHz)<br />

prévues pour l’exploitation de la 4G peuvent<br />

être « découpées » en lots de 10 et 5 Mbit/s.<br />

Pour les deux bandes de fréquences, la largeur<br />

de bande disponible atteint 70 Mbit/s. Ja<strong>mais</strong><br />

cité par ses concurrents, Orange est souvent<br />

présenté comme le plus avantagé. <strong>Le</strong>s concurrents<br />

de l’opérateur historique le décrivent<br />

souvent comme un acteur doté d’une puissance<br />

financière avec laquelle ils sont incapables de<br />

rivaliser. Il est, en outre, présenté comme le seul<br />

susceptible de s’offrir 4 lots de 10 Mbit/s. Une<br />

telle situation ne laisserait aux rivaux (SFR,<br />

Bouygues Telecom et Free) que 30 Mbit/s à se<br />

partager. Free critique les modalités de paiement<br />

retenues. Selon le FAI, elles favoriseraient<br />

les groupes aux poches profondes par rapport<br />

aux acteurs plus petits. <strong>Le</strong> trublion des FAI s’oppose<br />

également au « paiement immédiat des<br />

Nouveaux forfaits<br />

Pour la rentrée, Numericable lie TV<br />

et accès haut débit<br />

Numericable lance au tout début du troisième<br />

trimestre une nouvelle offre de télévision,<br />

liée à un accès Internet haut débit. Très offensif<br />

sur ce secteur, l’opérateur propose à ses abonnés<br />

deux nouvelles offres : TV Premium (19€/mois<br />

pendant un an puis 27,90 €) et TV Gold (39 €/mois<br />

pendant un an puis 47,90 €). <strong>Le</strong> bouquet de l’opérateur<br />

comprend plus de quarante chaînes dont<br />

Equidia, Voyage, LCI, SyFy, Sundance, CNN ou<br />

13 ème rue. Numericable ajoute à ces chaînes plusieurs<br />

services du Web. Aux côtés de Dailymotion,<br />

l’utilisateur trouve également un guide TV,<br />

un espace de stockage, Numerisearch (un moteur<br />

de recherche), un guide des programmes HD ainsi<br />

qu’une sélection de programmes en VOD. Conformément<br />

à ses objectifs, Numericable entend également<br />

mettre le turbo sur la 3D. Malgré une<br />

lente installation des téléviseurs 3D dans les<br />

Iliad, la <strong>mais</strong>on-mère de<br />

Free Mobile, nourrissait<br />

l’espoir de voir assouplies<br />

les modalités de paiement<br />

des licences 4G. Eric<br />

Besson a refusé, au nom de<br />

la loi.<br />

licences », un facteur handicapant, toujours<br />

selon Free, pour les concurrents de France<br />

Telecom. Pour la commercialisation de ses<br />

licences, l’Etat pourrait recevoir un prix maximal<br />

de 2,5 milliards d’euros, une somme « en ligne »<br />

avec celle réclamée par « les grands pays européens<br />

» assure Eric Besson. En Allemagne, l’Etat<br />

fédéral a commercialisé ses licences en mai<br />

2010 pour 4,3 milliards d’euros. <strong>Le</strong>s analystes<br />

tablaient au départ sur un prix compris entre 5<br />

et 8 milliards. La téléphonie de 4G, bâtie sur la<br />

technologie LTE, permet aux opérateurs de<br />

proposer un débit théorique de 160 Mbit/s (LTE<br />

1 ère génération), largement supérieur à celui<br />

atteint aujourd’hui par les technologies HSDPA<br />

et HSUPA, exploitées pour la téléphonie de 3 ème<br />

génération.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

foyers et un déploiement de la fibre pas plus véloce,<br />

l’opérateur, confiant, propose une chaîne 3D<br />

HD. Numericable, désor<strong>mais</strong> convaincu des vertus<br />

du quadruple play (télévision, Internet,<br />

téléphone fixe et mobile), accompagne ses deux<br />

services d’un pass ciné et d’un forfait mobile<br />

illimité. L’abonnement mobile, offert jusqu’à la fin<br />

de l’année 2011, devient cependant payant à<br />

partir de janvier 2012. En matière de TV connectée,<br />

la compétition s’annonce rude pour les<br />

prochains mois. Alors que ce segment s’annonce<br />

comme l’un des prochains chantiers d’Apple,<br />

Google place lui aussi ses pions. Google TV, le<br />

service du moteur de recherche, devrait être<br />

disponible à partir de 2012. En France, Orange<br />

s’est récemment rapproché de Samsung. L’opérateur<br />

proposera ses services dans les SmartTV<br />

du fabricant sud-coréen.<br />

■ TP<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

24


Projet1:Mise en page 1 02/09/2011 18:03 Page 1


JDT225-P26-DISTRIB-actu OKAG:JDT 30/08/2011 17:05 Page 26<br />

Actualité<br />

distribution<br />

en bref<br />

Bouygues Telecom<br />

Entreprises donne le<br />

« pouvoir au terrain »<br />

Simplification. S’il n’y avait qu’un mot clé à<br />

retenir dans l’intention de la démarche<br />

entreprise par Bouygues Telecom Entreprises<br />

pour la refonte de sa gamme et pour celle de<br />

ses process de vente, ce serait <strong>bien</strong> celui-là.<br />

« Nous avons refondu l’ensemble de notre<br />

gamme de fixe et de mobile, explique<br />

Christian Villedey, Directeur de la distribution<br />

chez Bouygues Telecom Entreprises.<br />

Rebaptisée Solutions Business Synchro, notre<br />

gamme est maintenant nativement<br />

convergente, et il n’y a plus que trois prix à<br />

retenir ». <strong>Le</strong>s process de vente ont<br />

également été simplifiés. « Nous avons décidé<br />

de donner le pouvoir au terrain, poursuit<br />

Christian Villedey. <strong>Le</strong>s commerciaux des<br />

Christian Villedey,<br />

Directeur de la distribution chez Bouygues<br />

Telecom Entreprises<br />

partenaires peuvent gagner du temps en<br />

proposant d’entrée de jeu la meilleure offre,<br />

sans qu’il soit nécessaire d’attendre une<br />

validation de notre part ». Un gain de temps<br />

supplémentaire est induit par le fait qu’il est<br />

désor<strong>mais</strong> possible de passer commande,<br />

même si la phase de collecte des données<br />

sur le client n’est pas totalement achevée.<br />

Autre nouveauté : désor<strong>mais</strong>, pour le client du<br />

fixe qui prend aussi le mobile chez BTE, la<br />

remise est automatique ; il n’est plus<br />

nécessaire de la demander ou de la négocier.<br />

Dans un marché des PME très contraint par<br />

le temps (le décideur étant souvent le<br />

dirigeant de l’entreprise), BTE a cherché à<br />

renforcer l’« agressivité naturelle de [ses]<br />

offres ». Ainsi, une offre Neo avec trois lignes<br />

passe par exemple de 65 euros à 49 euros la<br />

ligne, voire 43 euros si le client prend aussi le<br />

fixe chez l’opérateur.<br />

« L’objectif est de gagner en ventes et<br />

d’accélérer sur le fixe », explique Christian<br />

Villedey.<br />

L’opérateur, qui reste encore un challenger<br />

sur le fixe, continue à recruter des<br />

partenaires et à accompagner ceux qui le<br />

suivent déjà pour les aider à grandir.<br />

Bouygues Telecom Entreprises a aussi<br />

refondu son système de rémunération pour<br />

récompenser la croissance des ventes.<br />

Lancée le 11 juillet, après l’avoir expliquée<br />

pendant une semaine à ses distributeurs, la<br />

gamme d’offres Solutions Business Synchro<br />

est en distribution depuis cet été auprès<br />

d’une centaine de partenaires, que l’opérateur<br />

continue à accompagner pour se renforcer<br />

sur le fixe. ■ AG<br />

Partenariat<br />

Atelio distribue en<br />

exclusivité de nouveaux<br />

DECT Funkwerk<br />

<strong>Le</strong> constructeur allemand de produits IP Funkwerk confie<br />

à l’installateur-intégrateur d’origine strasbourgeoise<br />

Atelio la distribution pour la France de son nouveau<br />

DECT, le D4 Office. Une première.<br />

mandes du marché. Nous travaillons<br />

ainsi avec Funkwerk depuis<br />

3-4 ans ». La marque<br />

allemande sort aussi des postes<br />

en technologie Tetra, avec lesquels<br />

Atelio a fait des bêta-tests<br />

sur la Communauté Urbaine de<br />

Strasbourg. Atelio compte également<br />

à son actif d’autres collaborations<br />

de ce genre avec Resix,<br />

équipementier français avec lequel<br />

l’intégrateur a bâti des solutions sur<br />

mesure pour ses clients, et travaille<br />

également avec des sociétés alle-<br />

Prise de contrôle<br />

L<br />

’Autorité de la Concurrence a avalisé la<br />

prise de contrôle totale par France Telecom<br />

de la Compagnie européenne de téléphone<br />

(CET), l’entreprise qui exploite les quelques 300<br />

magasins Photo Service et Photo Station. Cette<br />

décision permet à Orange de contrôler, au total,<br />

un réseau composé de près de 900 points de<br />

distribution. Pour la CFE-CGC/UNSA, qui salue<br />

la décision de l’Autorité, cette prise de participation<br />

à 100 % s’inscrit dans un contexte de<br />

concurrence exacerbée dans le domaine de la<br />

distribution entre les acteurs de la téléphonie<br />

mobile. SFR, devenu le partenaire de La Banque<br />

Postale (forte de 17 000 points de vente) s’est<br />

également rapproché récemment de la Fnac. A<br />

partir de la fin du 1 er semestre de l’année 2011,<br />

SFR va proposer l’ensemble de ses services<br />

dans les magasins Fnac. <strong>Le</strong> gendarme de la<br />

Silvano Trotta, p-dg d’Atelio<br />

On connaissait le groupe Atelio – société<br />

créée en 2006 par Silvano<br />

Trotta, par ailleurs président de la<br />

Ficome – pour ses compétences<br />

en matière de téléphonie et d’informatique.<br />

L’entreprise, qui dispose de 8<br />

agences en France et d’une à Sarrebruck,<br />

en Allemagne, s’est toujours refusé à proposer<br />

préférentiellement à ses clients<br />

telle ou telle marque d’équipements, au<br />

profit d’une stratégie privilégiant la<br />

meilleure offre technologique du moment.<br />

Cette attitude pragmatique a<br />

permis à Atelio de nouer de véritables<br />

partenariats technologiques avec des<br />

constructeurs attachés au principe de <strong>faire</strong> évoluer<br />

leur matériel grâce aux échanges avec leurs<br />

intégrateurs et leurs clients. C’est le cas avec<br />

Funkwerk. <strong>Le</strong> constructeur allemand de produits<br />

IP (contrôleurs, PBX, passerelles, terminaux,<br />

également présent dans l’industrie automobile)<br />

a travaillé avec Atelio au développement d’une<br />

gamme de produits DECT d’entreprise qui va du<br />

poste basique DECT GAP au poste de PTI (Protection<br />

du travailleur isolé) ATEX ultra-sécurisé.<br />

En remerciement des résultats, très positifs, de<br />

cette collaboration, Funkwerk a proposé à<br />

Atelio de commercialiser en exclusivité pour le<br />

territoire français le dernier né de sa gamme, le<br />

D4 Office. <strong>Le</strong> D4 Office se présente comme un<br />

poste très simple d’utilisation et auto-programmable<br />

au sein d’un système de téléphonie.<br />

Conçu pour succéder à l’ancien poste D3/FC1<br />

de la marque, il permet de passer rapidement<br />

d’un système à l’autre en plaçant dans le nouveau<br />

poste la carte mémoire SIM de l’ancien,<br />

sans avoir recours à l’assistance d’un spécialiste.<br />

L’usager continue de disposer de son annuaire<br />

téléphonique local, et bénéficie d’une<br />

autonomie et d’une longévité supplémentaires<br />

grâce à ses nouvelles batteries en technologie<br />

Li-ION. <strong>Le</strong> poste est proposé sur le marché français<br />

au prix public de 186 € HT (prix unitaire du<br />

catalogue Funkwerk). <strong>Le</strong> groupe Atelio, qui a<br />

commencé sa commercialisation depuis le mois<br />

d’août prévoit d’en écouler 15 000 d’ici la fin de<br />

l’année 2011. Pour autant, Atelio ne change pas<br />

de métier. « Je ne veux pas devenir grossiste ou<br />

me substituer aux grossistes, explique Silvano<br />

Trotta, p-dg d’Atelio. Notre positionnement,<br />

c’est d’avoir une veille technologique et de <strong>faire</strong><br />

du développement pour proposer à nos clients<br />

des produits qui répondent vraiment aux demandes<br />

telles que Ngate ou Schrank (solutions<br />

d’appel malade en IP pour le secteur de la<br />

santé). Et si Atelio n’envisage pas de devenir<br />

grossiste, il n’en nourrit pas moins le projet de<br />

créer « un groupement avec de gens intelligents<br />

» pour faciliter l’accès au marché de produits<br />

innovants qui ont du mal à se <strong>faire</strong><br />

référencer chez les gros intégrateurs et opérateurs.<br />

■ Ariel Gomez<br />

Orange avale Photo Service<br />

et Photo Station<br />

concurrence estime quant à lui que cette opération<br />

ne portera pas atteinte à la concurrence,<br />

composée, notamment des 600 magasins<br />

« Clubs Bouygues Telecom », de 900 « Espaces<br />

SFR » et des points de ventes des distributeurs<br />

multimarques spécialisés comme Darty ou The<br />

Phone House ou généralistes (Auchan, Carrefour,<br />

etc.).<br />

Après un accord de coopération signé en 2005,<br />

l’entreprise spécialisée dans la photographie<br />

était devenue le distributeur spécialisé de<br />

l’opérateur historique pour la téléphonie mobile.<br />

Fort d’un réseau de 500 boutiques, ce rapprochement<br />

permet alors à Orange de<br />

compléter son maillage du territoire. Après une<br />

prise de capital à hauteur de 35 % en 2007,<br />

Orange prend le contrôle de 48 % de l’entreprise<br />

un an plus tard. ■ Thomas Pagbe<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

26


Un événement un événement IP Convergence, Cloud and It Expo et<br />

Mobile it Expo organisé en partenariat avec le <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

<strong>Le</strong> mercredi 19 octobre 2011 à 18h00<br />

Cérémonie de remise des Trophées de la Convergence<br />

Salle Magenta du Pavillon 4 - Paris - Porte de Versailles<br />

<strong>Le</strong>s 8 catégories récompensées :<br />

• Meilleur opérateur pour les entreprises<br />

• Meilleure solution de Visio / Vidéo Conférences<br />

• Meilleure solution de communication unifiée<br />

• Meilleure offre de convergence Fixe / Mobile<br />

• Meilleure solution de sécurité d’infrastructure<br />

• Meilleure solution de Mobilité des salariés<br />

• L’innovation de l’année en terme de Cloud Computing<br />

• L’innovation technologique de l’année dans les communications d’entreprise<br />

Vous souhaitez participer ?<br />

Pour concourir aux Trophées de la Convergence, merci de télécharger votre dossier<br />

d’inscription sur www.ipconvergence.fr<br />

Pour assister à la remise Trophées de la Convergence, contactez Agathe Pessel :<br />

apessel@tarsus.fr<br />

partenaires officiels<br />

www.ipconvergence.fr


MOBILE IT EXPO EN UN CLIN D’OEIL<br />

• 100 exposants<br />

• 1 Keynote d’ouverture : Un nouveau cycle technologique pour des entreprises en mutation<br />

• 15 conférences plénières<br />

• <strong>Des</strong> ateliers et des cycles spécifiques<br />

• Pavillons innovations et applications mobiles<br />

• Trophées de la convergence<br />

PROGRAMME DE CONFERENCES PLENIERES<br />

• Un nouveau cycle vertueux pour les applications mobiles dans l’entreprise<br />

• Applications mobiles professionnelles : après le « bazar », l’efficacité<br />

• Sécurité des smartphones : à nouveaux risques, nouvelles solutions<br />

• Smartphones et tablettes, armes de distraction ou de production massive ?<br />

• La tablette : un hyper smartphone ? Un PC killer ? Bien plus que cela ?<br />

• <strong>Le</strong> métier se « mobilise » : pléthore de développements y compris pour TPE<br />

• <strong>Le</strong> cloud computing mobile, la prochaine révolution est en marche<br />

• Innovation spectaculaire dans le mobile qui préfigure les usages de demain<br />

• Mobile sans contact : du portefeuille virtuel aux nouveaux usages de masse<br />

• Abondance, « webisation », externalisation : les challenges de l’entreprise mobile<br />

• Terminaux durcis : percée de la tablette tactile et modularité liée au métier<br />

• La géolocalisation, omniprésente et source de gains probants<br />

ETUDE SUR LES USAGES DES ENTREPRISES<br />

EN APPLICATIONS MOBILES<br />

Pour toute demande d’informations : Tél : +33 (0)1 41 18 60 63 - info@mobile-it-expo.fr<br />

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Partenaires institutionnels<br />

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Geolocalisation<br />

Terminaux<br />

Gestion de flottes<br />

Applications mobiles<br />

Agences de marketing mobile<br />

Peripheriques<br />

18.19.20<br />

oct. 2011<br />

Paris Porte de Versailles<br />

Pavillon 4<br />

Tenue conjointe avec<br />

Un événement


JDT225-P30-Equip-Actu OKAG:JDT193 30/08/2011 11:06 Page 30<br />

Actualité<br />

équipements<br />

en bref<br />

Stratégie<br />

HP met fin à ses activités<br />

tablettes et smartphones<br />

HP va se séparer de son activité smartphones et des<br />

tablettes – voire même de ses PC - pour <strong>mieux</strong> se<br />

concentrer sur les services, jugés comme <strong>bien</strong> plus<br />

rémunérateurs et plus pérennes<br />

Invoxia<br />

révolutionne le<br />

poste fixe pro<br />

Invoxia ne manque pas d’ambition : la<br />

jeune société, créée en juin 2010 par Eric<br />

Carreel (créateur entre autres, d’Inventel),<br />

et Serge Renouard, veut reproduire dans<br />

la téléphonie fixe d’entreprise le même<br />

phénomène que celui créé par Apple dans<br />

le mobile, c'est-à-dire, créer sur un<br />

terminal la même appétence que celle<br />

suscitée par l’iPhone, indépendamment de<br />

toute offre d’opérateur. Pour ce <strong>faire</strong>,<br />

Invoxia a créé un nouveau terminal SIP,<br />

dont l’esthétique, les fonctionnalités et<br />

l’interface sont en totale rupture avec ce<br />

qui existe. Plus proche dans son look d’un<br />

équipement audio que d’un téléphone de<br />

bureau, le NVX 610 (c’est son nom de<br />

code) ne possède qu’un seul bouton.<br />

Composé d’un socle blanc entouré d’une<br />

grille derrière laquelle se dissimulent 8<br />

petits haut-parleurs et huit micros, le<br />

terminal accueille un combiné filaire<br />

(DECT à venir) et, sur le dessus, un dock<br />

pour iPhone. C’est le smartphone, en fait,<br />

qui va accueillir sur son écran l’interface<br />

du terminal, via une application dédiée, à<br />

charger gratuitement sur l’AppStore. Grâce<br />

à cette application, il est possible, comme<br />

sur l’iPhone, de numéroter, d’appeler<br />

depuis l’annuaire partagé, depuis le<br />

journal des appels… Et ce, sur les lignes<br />

de l’opérateur fixe de l’entreprise.<br />

Avantage : aucun compte SIP n’est à<br />

configurer sur le terminal ; les paramètres<br />

de plusieurs opérateurs (français comme<br />

étrangers, grands opérateurs comme<br />

opérateurs SIP) sont pré-enregistrés dans<br />

le « wizzard » (utilitaire de configuration)<br />

du NVX 610. Il est également possible<br />

d’appeler depuis son compte Skype, et<br />

depuis son compte mobile. Dans tous les<br />

cas, on <strong>peut</strong> le <strong>faire</strong> en mains libres, à<br />

plusieurs autour d’une table, avec une<br />

qualité sonore époustouflante. <strong>Le</strong>s 8 hautparleurs<br />

et les 8 micros permettent une<br />

spatialisation du son qui permet, en<br />

émission comme en réception, de<br />

distinguer clairement l’emplacement des<br />

différents interlocuteurs.<br />

<strong>Le</strong> NVX 160, qui vise les TPE de 1 à 10<br />

personnes, sera dans un premier temps<br />

commercialisé en vente directe en ligne par<br />

Invoxia (417 euros HT), ainsi que sur la<br />

boutique Skype. La vente indirecte n’est<br />

pas exclue par la suite, comme les versions<br />

sur d’autres OS qu’Apple. Un adaptateur<br />

iPad est également disponible. ■ AG<br />

<strong>Le</strong>o Apotheker, CEO de HP<br />

<strong>Le</strong>s séismes dans le monde informatique<br />

ne sont pas rares. <strong>Le</strong> dernier en date<br />

provient Palo Alto, siège du leader mondial<br />

de l’informatique, HP. <strong>Le</strong> groupe<br />

américain a récemment pris une décision de<br />

taille : l’arrêt de ses activités smartphones et<br />

tablettes. L’entreprise envisage également de<br />

se séparer de sa division PC. Ces décisions,<br />

radicales, laissent entrevoir les prémices d’une<br />

stratégie clairement orientée vers les services.<br />

La décision de Léo Apotheker a pris tout le<br />

monde par surprise. L’ancien dirigeant de SAP,<br />

critiqué depuis le début pour son manque de<br />

vision, a choisi d’opérer un virage à 180° en se<br />

séparant de son activité mobile. Face au succès<br />

de l’iPhone et de l’iPad d’Apple, HP avait<br />

Depuis plusieurs semaines, le torchon<br />

brûle entre Apple et Samsung. Partenaires<br />

dans le domaine des composants, les<br />

deux entreprises se livrent un combat sans<br />

merci dans les segments des tablettes et des<br />

smartphones. Apple vient d’obtenir par la justice<br />

allemande l’interdiction de la vente, dans<br />

plusieurs pays européens, des modèles Samsung<br />

Galaxy S, Galaxy S II et Galaxy Ace à<br />

partir de la mi-octobre. Pour la firme de<br />

Cupertino, l’infraction à ses brevets concerne<br />

le défilement des images et la manière de<br />

« déverrouiller » les téléphones en veille.<br />

Dans cet affrontement, où domine la question<br />

de la propriété intellectuelle, Samsung est<br />

récemment parvenu à éviter le même sort à<br />

pourtant décidé en 2010 de se positionner sur<br />

ce marché porteur en rachetant Palm et son<br />

système d’exploitation, WebOS, pour la<br />

coquette somme de 1,2 milliard de dollars. Au<br />

sein de HP, Palm n’a pourtant produit que trois<br />

combinés et une tablette. <strong>Le</strong> succès mitigé de<br />

ses terminaux et le démarrage poussif de la<br />

tablette HP TouchPad ont <strong>peut</strong>-être contribué à<br />

convaincre le dirigeant que l’avenir de l’entreprise<br />

ne se trouvait plus dans les terminaux<br />

<strong>mais</strong> dans les services. L’avenir du système<br />

d’exploitation WebOS reste également incertain.<br />

HP pourrait proposer l’OS en licence, cependant,<br />

rien n’est sûr.<br />

<strong>Le</strong> futur pourrait également s’écrire sans les<br />

PC. L’information n’a pour le moment pas été<br />

formellement confirmée par le groupe <strong>mais</strong>,<br />

cependant, HP serait également sur le point de<br />

se séparer de son activité de fabrication d<br />

’ordinateurs personnels.<br />

HP se tourne donc résolument vers le service,<br />

comme le prouve le rachat d’Autonomy pour<br />

10,5 milliards de dollars. Avec cette acquisition,<br />

le géant de l’informatique ajoute à son<br />

très large portefeuille un éditeur spécialisée<br />

dans l’analyse et l’organisation de données<br />

structurées ou non.<br />

Cette opération place HP sur les traces d’IBM.<br />

En 2005, Big Blue vendait au chinois <strong>Le</strong>novo<br />

son activité PC pour la somme de 1,75 milliard<br />

Guerre Postes IP des brevets entre<br />

Samsung et Apple<br />

ses tablettes. Jusqu’ici bloqué<br />

par une décision de justice, le<br />

constructeur sud-coréen a<br />

obtenu le droit de vendre sa<br />

dernière tablette numérique,<br />

la Galaxy Tab 10.1, partout en<br />

Europe, sauf en Allemagne.<br />

Un tribunal allemand a levé<br />

l’interdiction prononcée en<br />

août par une autre cour du<br />

pays. Entre les deux entreprises<br />

le différend remonte à<br />

quelques mois. Aux Etats-<br />

Unis, la firme de Cupertino a<br />

déjà déposé une plainte contre le constructeur<br />

sud-coréen. <strong>Le</strong> motif ? Apple voit dans les<br />

de dollars. A l’époque, l’opération, perçue<br />

comme aventureuse, s’est très vite avérée être<br />

un véritable coup de maître. IBM ayant<br />

conservé son activité serveurs et accéléré dans<br />

les services, les revenus ont continué à affluer.<br />

C’est dans cette même logique qu’HP, alors<br />

dirigé par Mark Hurd, s’est offert en 2008<br />

Electronic Data Systems (EDS), une grosse SSII<br />

texane, pour 13,2 milliards de dollars. Tout<br />

comme IBM, HP a par la suite renforcé son<br />

activité serveurs et réseau. Rebaptisée HP<br />

Networking, cette branche, complétée avec le<br />

rachat de 3PAR, un spécialiste du stockage en<br />

2010, illustre l’appétit du géant de l’informatique<br />

pour le Cloud.<br />

<strong>Le</strong>s derniers résultats enregistrés par HP semblent<br />

pour le moment valider la stratégie de<br />

<strong>Le</strong>o Apotheker. <strong>Le</strong>s services ont généré 57 milliards<br />

de dollars de chiffre d’af<strong>faire</strong>s (CA), un<br />

résultat très nettement supérieur aux 40 milliards<br />

de CA de la partie tablette, PC et smartphones<br />

du groupe.<br />

<strong>Le</strong>s prochains mois s’avèrent cruciaux pour Léo<br />

Apotheker. Pas vraiment apprécié par les<br />

actionnaires, le p-dg HP, dont les choix ont<br />

durement déprécié le titre en bourse, devra se<br />

montrer très convaincant et très rapidement<br />

fournir des preuves tangibles du <strong>bien</strong> fondé de<br />

sa tactique.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

<strong>Le</strong> Samsung Galaxy S II<br />

de Samsung<br />

derniers smartphones et<br />

les tablettes du constructeur<br />

asiatique des imitations<br />

de son iPhone et de<br />

son iPad. Pour les deux<br />

entreprises, ce combat<br />

pourrait laisser des<br />

traces. Fournisseur de<br />

longue date de mémoires<br />

flash pour Apple, Samsung<br />

fournit également à<br />

la firme américaine ses<br />

processeurs pour iPhone.<br />

De fait, la relation jusqu’ici cordiale entre les<br />

deux entreprises, pourrait en pâtir. ■ TP<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

30


Projet1:Mise en page 1 26/08/2011 11:30 Page 1


JDT225-P32-33-PM Videosurveillance OKAG:Mise en page 1 30/08/2011 11:44 Page 32<br />

Point marché<br />

la tendance est <strong>bien</strong> là. Il faut dire que les avantages<br />

techniques des solutions de vidéosurveillance<br />

en IP sont évidents : plus grande facilité<br />

d'installation et de maintenance, possibilité de<br />

déployer un réseau basé sur des technologies<br />

sans fil (WiFi notamment) et qualité d'image <strong>bien</strong><br />

supérieure. C'est sans doute ce dernier point qui<br />

décide le plus souvent les entreprises et les collectivités<br />

à passer en IP. En effet, alors que la rééquipements<br />

Par Hervé Reynaud<br />

Vidéosurveillance :<br />

la HD gagne du terrain<br />

Mathieu <strong>Le</strong>sieur,<br />

responsable marketing<br />

pour l'Europe du Sud<br />

de Sony<br />

« <strong>Le</strong>s caméras<br />

analogiques<br />

représentent<br />

encore 60 %<br />

des ventes en France, <strong>mais</strong><br />

c'est sur l'IP que se réalise<br />

désor<strong>mais</strong> le plus gros de la<br />

croissance ».<br />

Philippe Benard,<br />

ingénieur avant-vente<br />

chez Axis<br />

« En plus de<br />

permettre de<br />

zoomer dans<br />

l'image, les<br />

caméras HD<br />

génèrent des économies car<br />

elles offrent de plus grandes<br />

largeurs de champ, cela<br />

réduit le nombre de caméras<br />

nécessaires ».<br />

Alors que le basculement du marché de l'analogique vers l'IP se<br />

poursuit, ce sont les caméras HD qui tirent aujourd'hui la<br />

croissance. Elles permettent notamment de zoomer dans l'image et<br />

de bénéficier de plus grandes largeurs de champs. Tour d'horizon.<br />

<strong>Le</strong>s caméras analogiques représentent<br />

encore 60 % des ventes en France,<br />

<strong>mais</strong> c'est sur l'IP que se réalise désor<strong>mais</strong><br />

le plus gros de la croissance »,<br />

explique Mathieu <strong>Le</strong>sieur, responsable marketing<br />

pour l'Europe du Sud de Sony. En effet, les ventes<br />

de caméras IP sont en augmentation de plus de<br />

20 % par an. <strong>Le</strong> passage de l'analogique vers l'IP<br />

est sans doute un peu plus long que prévu, <strong>mais</strong><br />

Patrice Ferrant,<br />

directeur commercial France chez Mobotix<br />

« Nous sommes en croissance de 40 % par an<br />

sur nos caméras IP, et la HD est clairement<br />

l'argument qui fait vendre, les clients sont de<br />

plus en plus demandeurs de champs de vision<br />

extra-larges »<br />

60 caméras balaient en<br />

permanence les principaux lieux<br />

et axes de Franconville et de<br />

Sannois, deux villes voisines du<br />

Val d'Oise, au nord-ouest de<br />

Paris. C'est la première fois que<br />

deux villes sans rapport<br />

d'intercommunalité s'associent<br />

dans un projet commun de<br />

vidéo-protection.<br />

solution maximale en analogique<br />

est 720 x 576 pixels, l'IP<br />

permet d'atteindre plusieurs<br />

mégapixels, ce qui autorise in<br />

fine une analyse plus fine et<br />

plus intelligente des images recueillies.<br />

D'ailleurs, le cadre réglementaire<br />

est également incitatif puisque,<br />

depuis l'arrêté du 3 aout 2007, la loi impose à tout<br />

lieu recevant du public de disposer d'au moins<br />

une caméra permettant d'identifier les personnes<br />

(les niveaux de résolution et de compression à<br />

respecter sont précisés).<br />

■ Garder le coaxial pour<br />

faciliter la migration<br />

« Nous poussons clairement la HD et l'analyse intelligente<br />

de la vidéo », indique Mathieu <strong>Le</strong>sieur,<br />

« chez nous, la gamme HD a pratiquement complètement<br />

remplacé la gamme SD, et les prix sont<br />

restés identiques ». La gamme de Sony se compose<br />

aujourd'hui de caméras fixes (notamment la<br />

SNC CH 110 et SNC CH 140), de caméras minidôme<br />

(SNC DH 180) et de caméras mobiles pilotées<br />

au joystick (6 modèles ont été lancés<br />

récemment). Sony va également proposer à partir<br />

du mois de novembre des caméras hybrides<br />

capables de transmettre des flux analogiques SD<br />

et IP HD dans un même câble coaxial. Ces caméras<br />

permettront aux entreprises de migrer en douceur<br />

vers la HD sans avoir à mettre à niveau leur<br />

réseau, ce qui constitue souvent un frein important.<br />

Axis Communications fonde aussi de gros<br />

espoirs sur l'utilisation des câbles coaxiaux. « Il<br />

est d'autant plus intéressant de <strong>faire</strong> passer des<br />

flux IP sur du coaxial que, grâce aux convertisseurs,<br />

nous pouvons aussi intégrer des caméras<br />

analogiques existantes dans un système de vidéosurveillance<br />

IP », explique Philippe Benard,<br />

Première à Franconville<br />

et Sannois<br />

Depuis le mois de juillet, 60 caméras<br />

balaient en permanence les principaux<br />

lieux et axes de Franconville et<br />

de Sannois, deux villes voisines du Val<br />

d'Oise, au nord-ouest de Paris. C'est<br />

la première fois que deux villes sans<br />

rapport d'intercommunalité s'associent<br />

dans un projet commun de<br />

vidéo-protection. « L'idée de mutualiser<br />

les moyens, les investissements et<br />

les coûts s'est imposée à l'issue de<br />

l'étude que nous avons menée »,<br />

explique Arnaud Loisel, président<br />

d'Altetia (bureau d'études en charge<br />

du projet). 14 agents habilités par la<br />

préfecture sont chargés d'exploiter le<br />

système. <strong>Le</strong> CSU (Centre de Supervision<br />

Urbain) commun est installé à<br />

Franconville.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°215 225 Décembre Septembre 2010 2011 32


JDT225-P32-33-PM Videosurveillance OKAG:Mise en page 1 02/09/2011 12:01 Page 33<br />

Stéphane Itart-Longueville,<br />

directeur général de Panasonic System Network France<br />

« La course aux pixels est assez ridicule, ce qui<br />

est important c'est le fait d'être ou non en HD,<br />

tout simplement parce-que demain nous aurons<br />

des écrans HD, du stockage HD, etc. ».<br />

L’enquête<br />

distribution<br />

<strong>Journal</strong> des<br />

Télécoms 2011<br />

au complet<br />

est disponible<br />

ingénieur avant-vente.<br />

Ainsi, les deux obstacles principaux<br />

au passage à l'IP sont levés.<br />

Axis est lui aussi en train de <strong>faire</strong> passer toute sa<br />

gamme de caméras IP en HD, et s'apprête même<br />

à sortir un modèle en 1080p. « En plus de permettre<br />

de zoomer dans l'image, les caméras HD<br />

génèrent des économies car elles offrent de plus<br />

grandes largeurs de champ », explique Philippe<br />

Benard, « cela réduit le nombre de caméras nécessaires<br />

». Pour booster ses ventes, Axis<br />

s'appuie aussi sur un certain nombre d'innovations.<br />

La société a notamment déposé un brevet<br />

(P-Iris) en matière de gestion de l'iris des caméras.<br />

« Une gestion fine de l'iris est indispensable<br />

pour traiter les fortes luminosités sans amoindrir<br />

la profondeur de champ », explique Philippe<br />

Benard. Actuellement, les caméras Q6035<br />

(caméra motorisée pour les villes), M50 (pour les<br />

commerces notamment) et P 1346 sont les<br />

modèles phares du fabricant.<br />

■ Etre HD ou ne pas être<br />

« Nous sommes en croissance de 40 % par an<br />

sur nos caméras IP, et la HD est clairement l'argument<br />

qui fait vendre », confirme Patrice Ferrant,<br />

directeur commercial France chez Mobotix,<br />

« les clients sont de plus en plus demandeurs<br />

de champs de vision extra-larges ». Mobotix<br />

propose des caméras disposant de champ à<br />

180° (comme la D14 qui est munie d'un capteur<br />

de 6 Mpixels), voire à 360° (caméras panoramiques<br />

comme la Q24). « La course aux pixels<br />

est assez ridicule, ce qui est important c'est le<br />

fait d'être ou non en HD, enchaîne Stéphane<br />

Itart-Longueville, directeur général de Panasonic<br />

System Network France, « tout simplement<br />

parce-que demain nous aurons des écrans HD,<br />

du stockage HD, etc. ». Panasonic occupe une<br />

place importante sur le marché français<br />

(notamment avec ses modèles WV SC385, WV<br />

SF342 et WV SW395). Bosch, Pelco, Samsung<br />

et D-Link complètent le panel des acteurs de<br />

premier plan. Ce dernier, en plus des caméras<br />

IP et des convertisseurs qu'il propose aux entreprises<br />

(notamment la caméra HD DCS 7110),<br />

vient de lancer Mydlink, une offre destinée aux<br />

particuliers et aux TPE. « Pour cette solution qui<br />

permet de visualiser le flux d'une caméra en la<br />

connectant à une box, nous proposerons prochainement<br />

une caméra motorisée, ce qui intéressera<br />

encore plus les petites entreprises »,<br />

indique Thierry Doualan, chef de produits. De<br />

son côté, Logitech (qui est entré sur ce marché<br />

en 2007 avec le rachat de WiLife), pousse<br />

actuellement une solution baptisée Logitech<br />

Alert, destinée aux particuliers <strong>mais</strong> utilisée à<br />

35 % par des professionnels. « <strong>Des</strong> TPE, des cabinets<br />

médicaux, des avocats, des petits commerçants<br />

choisissent notre offre basée sur la<br />

simplicité d'usage », explique Frédéric Boutin,<br />

chef de produit pour l'Europe. Logitech Alert<br />

intègre deux caméras HD (une pour l'intérieur,<br />

l'autre pour l'extérieur) et des adaptateurs CPL<br />

pour déployer un réseau rapidement. ■<br />

75 pages de données uniques<br />

et exclusives, agrementées des données<br />

de cadrage pour les contextualiser.<br />

La vision de la distribution sur :<br />

- <strong>Le</strong> positionnement relatif des marques<br />

- <strong>Le</strong>s forces et faiblesses de leurs fournisseurs<br />

<strong>Le</strong>s réponses complètes de :<br />

400 revendeurs GSM de tous les circuits de distribution sur :<br />

- 10 opérateurs mobiles (MNO et MVNO<br />

- 4 opérateurs-FAI<br />

- 16 constructeurs de mobiles et de smartphones<br />

- 9 marques de téléphonie filaire<br />

- 10 grossistes en lignes, terminaux et accessoires<br />

Cisco aussi a des ambitions<br />

Depuis 2009, Cisco propose des solutions de vidéosurveillance<br />

en France. « Nous avons développé<br />

une suite complète intégrant des caméras,<br />

de la vidéosurveillance, du contrôle d'accès et<br />

des solutions de dispatching », explique Jean-<br />

Louis Tillet, responsable du marché de la sécurité<br />

physique pour la France. Dans cette offre, Cisco<br />

propose ses propres caméras IP, <strong>mais</strong> aussi des<br />

modèles Pelco, Axis et Panasonic. « Nous proposons<br />

également des appliances pour traiter les<br />

flux des caméras, visualiser les images sur une<br />

interface web et gérer un mur d'images »,<br />

conclut Jean-Louis Tillet.<br />

Jean-Louis Tillet, responsable du<br />

marché de la sécurité physique pour la<br />

France chez Cisco<br />

33 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

200 installateurs-intégrateurs sur :<br />

- 7 opérateurs entreprises<br />

- 8 fournisseurs d’autocoms (PABX/IPBX)<br />

- 3 constructeurs de micro-casques<br />

- 6 constructeurs d’équipements de visio-conférence<br />

- <strong>Le</strong>s activités les plus porteuses dans les 12 mois à venir<br />

Livrable en format papier ou électronique<br />

Contact étude :<br />

Ariel Gomez (<strong>Journal</strong> des Télécoms) ariel.gomez@jdt.fr<br />

et Nicolas Amestoy (Scholè Marketing) nicolas.amestoy@schole.fr<br />

Contact commercial :<br />

Bernard Bibas – 01 41 58 59 23 – bernard.bibas@jdt.fr


JDT225-P34-Serv-Actu 1 OKAG:JDT193 30/08/2011 17:02 Page 34<br />

Actualité<br />

services<br />

matique d’une entreprise de réaliser plusieurs<br />

opérations à distance. La solution permet<br />

de localiser puis de bloquer le téléphone<br />

en cas de perte et d’effacer son contenu, mémoire<br />

embarquée et carte microSD comprise.<br />

Il est en outre possible d’afficher sur l’écran<br />

le numéro du propriétaire. Si un terminal<br />

égaré est retrouvé, l’outil de RIM permet de<br />

restaurer les paramètres et les contenus précédemment<br />

effacés ou de les installer sur un<br />

nouveau combiné. Blackberry Management<br />

Center permet également d’assurer un soutien<br />

technique à distance. Par exemple, en<br />

cas de soucis avec une messagerie, le SI de<br />

l’entreprise <strong>peut</strong> prendre la main sur l’appaen<br />

bref<br />

Mouvements sur le front de<br />

la messagerie instantanée<br />

<strong>Le</strong>s services de messagerie instantanée ne sont<br />

plus les chasses gardées des acteurs de<br />

l’informatique depuis longtemps. Depuis plusieurs<br />

mois, les acteurs de la téléphonie mobile et les<br />

‘nouvelles’ entreprises du Web proposent leurs<br />

propres services. Après RIM avec BlackBerry<br />

Messenger, Samsung et Facebook sont les<br />

derniers en date à investir ce secteur.<br />

A partir du mois d’octobre Samsung va lancer son<br />

propre service : ChatOn. Cet outil de<br />

communication, lancé à destination du grand<br />

public, permettra aux utilisateurs de discuter et<br />

de partager des images, tout comme des vidéos.<br />

Préchargé sur les téléphones du constructeur<br />

sud-coréens embarquant les OS Android et Bada<br />

(le système d’exploitation de Samsung), ChatOn<br />

sera également téléchargeable depuis les iPhone<br />

d’Apple et les Blackberry du canadien RIM.<br />

Facebook cherche de son côté à renforcer sa<br />

présence sur téléphone mobile avec<br />

« Messenger», un service de messagerie mobile.<br />

<strong>Des</strong>tinée aux utilisateurs du réseau social, cette<br />

application, distincte de l’application « Facebook »<br />

disponible sur les kiosques d’applications d’Apple<br />

et de Google – et compatible avec les iPhone et<br />

les téléphones sous Android -, permet d’envoyer<br />

des messages et des SMS à tous ses contacts.<br />

Avec ce nouveau service, le réseau social veut<br />

tirer partie de l’explosion des smartphones.<br />

Samsung et Facebook peuvent tous deux<br />

s’appuyer sur de confortables bases d’utilisateurs.<br />

Si le constructeur sud-coréen compte plusieurs<br />

millions d’utilisateurs de ses téléphones<br />

intelligents, le réseau social créé par Mark<br />

Zuckerberg repose sur un plantureux vivier de 750<br />

millions d’utilisateurs. Facebook affiche en la<br />

matière de sérieuses ambitions. En mai dernier,<br />

l’entreprise de Palo Alto a réalisé l’acquisition de<br />

Beluga. Créée par des anciens de Google, la jeune<br />

pousse s’est spécialisée dans la messagerie<br />

instantanée. Sa solution permet également de<br />

générer des groupes de discussion.<br />

Pour ces deux entreprises, la concurrence<br />

s’annonce serrée et les rivaux nombreux. RIM,<br />

dont le service Blackberry Messenger (BBM)<br />

compte 43 millions d’utilisateurs apparaît comme<br />

le leader absolu en la matière. Apple a lui aussi<br />

choisi de se lancer sur ce segment avec son<br />

service, iMessage. ■ TP<br />

Prospective<br />

Tendance<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs<br />

s’abonnent aux forfaits<br />

‘sans engagement’<br />

Revirement stratégique<br />

pour les opérateurs<br />

majoritaires. Désor<strong>mais</strong>, la<br />

vente en ligne et les forfaits<br />

sans engagement<br />

s’imposent comme<br />

d’importants axes<br />

stratégiques.<br />

<strong>Le</strong>s forfaits mobiles évoluent. Mis sous<br />

pression par l’arrivée prochaine de Free,<br />

les trois grands opérateurs (Orange, SFR<br />

et Bouygues Telecom) et leurs rivaux<br />

(Darty) multiplient ces derniers mois les initiatives<br />

visant à fidéliser leurs clients grâce, notamment,<br />

à des offres moins onéreuses, à la<br />

possibilité désor<strong>mais</strong> généralisée de prendre<br />

des forfaits « SIM only » (sans téléphone) et à<br />

la vente de forfaits uniquement sur Internet.<br />

La dernière initiative en date est à mettre sur<br />

le compte d’Orange. En ce mois de septembre,<br />

l’opérateur s’apprête à mettre sur le marchée<br />

une nouvelle offre, baptisée « Sosh ». <strong>Des</strong>tinés<br />

aux 15-25 ans, ces nouveaux forfaits<br />

feront la part belle à la consommation de données.<br />

<strong>Le</strong>s abonnements devraient être proposés<br />

sans engagement, avec ou sans téléphone<br />

mobile, et commercialisés uniquement sur<br />

Internet. <strong>Le</strong>s utilisateurs auront toutefois accès<br />

aux services d’Orange. L’opérateur historique<br />

reste cependant discret sur son futur service.<br />

Stéphane Richard, le patron de France Telecom,<br />

assure toutefois que les forfaits Sosh<br />

seront « attractifs ».<br />

Gestion de flotte<br />

Un volet communautaire<br />

L’opérateur historique n’est pas le seul à s’engager<br />

sur cette voie. Depuis juillet, Bouygues Télécoms<br />

propose « B&You », une offre sans<br />

engament, vendue uniquement sur le Web. La<br />

filiale du groupe de construction veut pousser les<br />

abonnés à choisir des offres sans mobiles, donc<br />

sans subvention. Deux offres sont proposées.<br />

Pour 24,90 €/mois : appels (VOIP incluse)<br />

/SMS/MMS et Wi-Fi illimités 24h/24, Internet<br />

3G+ en option à la consommation et, pour<br />

36,90 €/mois : appels (VOIP incluse) /SMS/ MMS<br />

et Wi-Fi illimités + internet 3G+ (500 Mo).<br />

Bouygues Télécom propose également des téléphones<br />

mobiles à « prix coûtant ». L’offre de<br />

Bouygues s’appuie également sur un important<br />

volet communautaire. <strong>Le</strong>s avis des abonnés – qui<br />

peuvent s’exprimer sur un forum dédié - sont pris<br />

en compte et les forfaits sont modifiés en conséquence.<br />

SFR a lui aussi présenté une nouvelle<br />

série d’offres sobrement baptisée « offres carrées<br />

» (JDT n° 224 de juillet). L’opérateur propose<br />

ainsi à ses clients de nouveaux forfaits pour les-<br />

RIM sécurise les smartphones des PME<br />

quels l’engagement par contrat n’est plus obligatoire.<br />

Mais pour ceux qui préfèrent s’engager<br />

(pour avoir un beau téléphone à petit prix), le<br />

montant de la facture baisse automatiquement<br />

au terme de la période d’engagement, une fois le<br />

téléphone « remboursé ». En outre, ces offres carrées<br />

mettent l’accent sur les services Web. Par<br />

exemple, les services carrée Web et carrée<br />

Absolu offrent un accès à la TV à la demande<br />

ainsi qu’à la télévision de rattrapage. Darty tente<br />

également une approche similaire. L’enseigne a<br />

lancé deux forfaits mobiles à moins de 15 € (cf.article<br />

ci-contre), sans téléphone subventionné.<br />

Cette nouvelle posture adoptée par les opérateurs<br />

provient de deux facteurs. Premièrement,<br />

l’Arcep, le régulateur des télécoms, a enjoint les<br />

opérateurs à <strong>faire</strong> preuve de plus de transparence<br />

dans leur tarification, les abonnés pouvant voir<br />

comme une norme la gratuité des terminaux. De<br />

plus, pour les opérateurs majoritaires, il s’agit<br />

également d’une nouvelle tentative pour couper<br />

l’herbe sous le pied à Free Mobile, le futur nouvel<br />

entrant.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

RIM, le constructeur des terminaux Blackberry,<br />

ajoute un niveau de protection supplémentaire<br />

à ses smartphones. La firme<br />

canadienne vient de lancer Blackberry<br />

Management Center, un service de gestion<br />

et de sécurisation des smartphones à destination<br />

des PME. <strong>Le</strong> service, disponible gratuitement<br />

en ligne, met à disposition des<br />

PME un outil de gestion de flotte Blackberry.<br />

Conçu pour assurer la protection des données<br />

présentes sur le mobile, Blackberry Management<br />

Center offre un moyen de limiter<br />

l’impact d’une perte ou d’un vol de téléphone<br />

pouvant contenir des informations sensibles.<br />

<strong>Le</strong> logiciel en ligne permet au service inforreil<br />

pour résoudre le<br />

problème technique.<br />

Ces derniers mois,<br />

les solutions de ce<br />

type de sont multipliées<br />

sur le marché.<br />

En février<br />

dernier, Symantec,<br />

le spécialiste de la<br />

sécurité à lui aussi<br />

lancé, en collaboration<br />

avec Juniper<br />

Networks<br />

une solution de<br />

ce type. ■ TP<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 225 Septembre 2011<br />

34


JDT225-P35-Actu-P2 OKAG:JDT193 30/08/2011 11:08 Page 35<br />

MVNO et 4P<br />

Darty : le mobile et le<br />

quadruple play pour tous<br />

Après la Dartybox et l’offre Darty Mobile pour ses clients,<br />

l’opérateur-distributeur ouvre son offre mobile à tous et<br />

lance le quadruple play. Darty, qui envisage de devenir full<br />

MVNO, lance également un service d’assistance<br />

multimédia qui couvre les besoins de ses clients sur<br />

l’ensemble de leur parc multimédia.<br />

Même si aucun opérateur n’est<br />

disposé à le reconnaître ouvertement,<br />

l’impression demeure<br />

et l’effet reste le même :<br />

les offres destinées à <strong>faire</strong> barrage à l’arrivée<br />

de Free dans le mobile (et dans le quadruple<br />

play) ne cessent de se multiplier. Et<br />

ce, d’autant plus que les rumeurs vont bon<br />

train quand à l’éventualité que Free commence<br />

à communiquer dès ce mois de<br />

septembre (sur ses offres à venir début<br />

2012) pour dissuader les clients des autres<br />

opérateurs de renouveler leurs engagements.<br />

Dernière en date, donc, la proposition<br />

de Darty Mobile vient s’ajouter à la<br />

nouvelle catégorie d’offres inaugurée par<br />

SFR et ses offres Carrées annoncées début<br />

juin. Après avoir lancé en février dernier<br />

son offre de mobilité à l’attention de ses<br />

seuls clients du fixe (Dartybox), l’opérateur<br />

se lance à la conquête des autres publics.<br />

Son offre, qui se veut des plus simples, se<br />

compose essentiellement de deux services,<br />

enrichis de quelques options.<br />

■ Deux heures et illimité<br />

Ainsi, le forfait 2 heures voix (avec très peu<br />

de SMS et d’Internet mobile) est proposé à<br />

14,90 € pour le client « tout venant » et à<br />

9,90 € pour les clients Dartybox. En option,<br />

les nouveaux comme les anciens clients<br />

devront rajouter 5 € pour avoir des SMS<br />

illimités ou 10 € pour les SMS illimités plus<br />

200 Mo de navigation Internet. Pour sa part,<br />

l’offre illimitée - voix plus SMS, avec 500<br />

Mo de consommation Internet - est facturée<br />

39,90 € au client lambda et 29,90 € au<br />

client Dartybox. Ces prix s’entendent en<br />

version « SIM Only », c'est-à-dire, sans terminal.<br />

Darty proposera également ces<br />

offres avec une gamme de d’une quinzaine<br />

de terminaux allant de l’entrée de gamme<br />

jusqu’aux smartphones haut de gamme<br />

comme le Samsung Galaxy SII ou le Blackberry<br />

(en septembre). <strong>Le</strong>s discussions se<br />

poursuivent par ailleurs avec Apple pour<br />

intégrer l’iPhone dans ces offres.<br />

<strong>Le</strong>s clients qui feront le choix de prendre<br />

un téléphone chez Darty devront ajouter à<br />

leur plan tari<strong>faire</strong> 10 €/mois sur le forfait 2 h<br />

et 20 €/mois sur l’illimité.<br />

Darty Mobile associe à la sortie de ces<br />

offres une dizaine d’engagements, dont<br />

celui de proposer au bout de trois mois la<br />

meilleure offre en fonction de l’usage<br />

constaté, ou encore la possibilité de rattacher<br />

à l’offre fixe jusqu’à 5 forfaits mobiles<br />

au meilleur prix. L’opérateur propose également<br />

un service client 24h/24 et 7j/7,<br />

l’assistance à la configuration du Wifi et du<br />

compte de messagerie, et l’échange contre<br />

un terminal neuf en cas de panne, ou encore<br />

une heure de formation à domicile<br />

pour <strong>mieux</strong> maîtriser son smartphone.<br />

■ <strong>Le</strong> quadruple play et<br />

l’assistance multiservices<br />

Mais Darty, l’opérateur, qui compte par<br />

ailleurs 310 000 abonnés fixes (2/3 en ADSL<br />

et 1/3 en fibre optique), profite aussi de<br />

l’occasion pour combiner ses offres mobiles<br />

avec celle du fixe et devenir ainsi, « le<br />

premier MVNO à proposer une offre quadruple<br />

play », dixit Muriel Mouton, Directrice<br />

Marketing DartyBox.<br />

<strong>Le</strong> client Dartybox ADSL <strong>peut</strong> ainsi composer<br />

sa « Solution Intégrale » (4P) en prenant<br />

par exemple l’offre Internet, TV et fixe illimitée<br />

à 37,90 € plus son forfait mobile 2 h à<br />

9,90 € pour un total de 54,80 € ou encore<br />

une solution intégrale fibre à 44,90 € par<br />

mois et une offre illimitée mobile pour un<br />

total de 74,80 €. En fait, le couplage du fixe<br />

et du mobile pour bénéficier des meilleurs<br />

prix <strong>peut</strong> se <strong>faire</strong> sur toutes les offres du<br />

fixe. Il est également possible d’ajouter en<br />

option, pour 5 € par mois, les appels illimi-<br />

Jean-Marc<br />

Monguillet,<br />

Directeur<br />

général<br />

de Darty<br />

Telecom<br />

tés vers les mobiles ; cette option étant incluse<br />

dans les « Intégrales ».<br />

Pour compléter son dispositif de rentrée,<br />

Darty propose l’Assistance Multimédia<br />

Intégrale. L’abonné <strong>peut</strong> appeler 24 h/24, et<br />

7J/7 pour se <strong>faire</strong> assister non seulement<br />

sur ses éventuels problèmes de connexion,<br />

<strong>mais</strong> aussi pour tout souci ayant trait à son<br />

parc multimédia (PC, périphériques, logiciels<br />

standard du marché), qu’il ait été<br />

acheté chez Darty ou non. Intégré dans les<br />

offres Intégrales ADSL et fibre, ce service<br />

est également commercialisé sur les autres<br />

offres à 9,90 € par mois.<br />

■ Bientôt full MVNO ?<br />

Cerise sur le gâteau, Darty ajoute à son<br />

Noël en septembre une carte cadeau de<br />

<strong>bien</strong>venue de 100 € pour tout nouvel abonnement<br />

Darty box, à dépenser chez Darty.<br />

Revenant sur l’objectif supposé « anti<br />

Free » de cet ensemble d’offres, Jean-<br />

Marc Monguillet, Directeur général de<br />

Darty Telecom, précise que « la clientèle<br />

de Dartybox sur l’ADSL n’est pas la même<br />

que celle de Free ». La sienne serait<br />

« moins urbaine, plus âgée, <strong>peut</strong>-être<br />

moins compétente sur le plan informatique...<br />

Nous ne sommes pas pour autant<br />

un FAI de seniors ». Sa clientèle fibre, elle,<br />

est plutôt composée de clients ayant une<br />

moyenne d’âge de 40 ans, plutôt urbains,<br />

CSP + et ayant des enfants. Par ailleurs,<br />

dans une optique de plus long terme, Darty<br />

Mobile ne cache pas son projet de devenir<br />

Full MVNO. Rentable au bout de trois ans,<br />

Darty prévoit également de vendre des tablettes<br />

avec ses abonnements mobiles. La<br />

sortie de l’iPad 2, dont tout le stock disponible<br />

chez Darty a été vendu en quelques<br />

heures, a sans doute données des idées à<br />

l’enseigne…<br />

■ Ariel Gomez<br />

en bref<br />

Zero Forfait lance<br />

des offres entreprises<br />

<strong>Le</strong> MVNO Call in Europe se lance dans le marché<br />

entreprises avec Zero Forfait Entreprises.<br />

L’opérateur hébergé sur le réseau SFR compte<br />

reproduire auprès des TPE et PME sa recette<br />

éprouvée auprès du grand public, faite notamment<br />

de prix très agressifs et d’une grande souplesse<br />

dans la gestion de ses contrats. <strong>Le</strong> MVNO propose<br />

ainsi, en vente directe (site web et téléphone),<br />

trois gammes d’offres : le Compteur, A la carte et<br />

les Illimités, avec la possibilité de louer ou<br />

d’acheter son terminal.<br />

<strong>Le</strong> Compteur consiste à ne payer que ce que l’on<br />

consomme. L’accès au service est facturé 5 € HT,<br />

ensuite, avec un abonnement mensuel à 2 € HT,<br />

la minute de communication revient à 0,09 € HT,<br />

le SMS à 0,084 € HT et le Mo d’Internet à<br />

0,41 € HT. <strong>Le</strong>s appels sont décomptés à la<br />

seconde dès la première seconde.<br />

Dans les offres A la carte, on choisit son option<br />

temps : 30 mn pour 2,43 € HT, 1 h pour 4,94 €<br />

HT ou encore 4 h pour 12,46 €. La mn en<br />

dépassement est à 0,293 € HT. Même système<br />

pour les options SMS : 50 SMS sont facturés<br />

2,51 € HT, le message en dépassement étant à<br />

0,84 € HT. A cela <strong>peut</strong> s’ajouter l’option Internet<br />

pour Smartphone à 8,37 € HT, sur laquelle<br />

peuvent encore se greffer les options BlackBerry<br />

Patrick Gentemann<br />

fondateur de Call in Europe<br />

BIS à 5 € HT et BlackBerry BES à 5,80 € HT.<br />

<strong>Le</strong> système des Illimités fonctionne avec une<br />

mécanique particulière : l’opérateur sélectionne<br />

automatiquement les numéros plus appelés dans le<br />

mois : l’option 19 numéros est à 19 € HT/mois et<br />

celle à 49 numéros à 49 € HT/mois, l’option<br />

Internet Smartphone (8,37 € HT/mois) étant<br />

offerte dans ce dernier cas. <strong>Le</strong>s numéros choisis<br />

sont en illimité (voix et SMS), et le n°<br />

supplémentaire est facturé 1 € maximum. <strong>Le</strong>s<br />

options Blackberry (BIS et BES) sont également<br />

proposées ici.<br />

L’opérateur propose pour cette nouvelle clientèle<br />

entreprises un service client dédié accessible 7j/7,<br />

ainsi qu’un espace client accessible en ligne pour<br />

suivre ses consommations en temps réel.<br />

Aucun minimum trimestriel de consommation n’est<br />

imposé pour maintenir sa ligne en activité et les<br />

options proposées sont accessibles sans<br />

engagement, avec la possibilité de les modifier<br />

gratuitement à tout moment. ■ AG<br />

35 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011


JDT225-P36-37-PM Serv CC OKAG:JDT 30/08/2011 11:09 Page 36<br />

Point marché<br />

services<br />

Hervé Reynaud<br />

Centres de contacts :<br />

vers le social CRM ?<br />

Alors que les interactions web sont prises en compte dans<br />

les solutions de centres de contacts depuis plusieurs<br />

années, le succès des réseaux sociaux pousse aujourd'hui<br />

les entreprises à vouloir intégrer ce canal dans leur<br />

stratégie de gestion de la relation client. Dans ce contexte,<br />

les éditeurs commencent à proposer des solutions unifiant<br />

tous les canaux de communication, y compris les réseaux<br />

sociaux. Toutefois, cette évolution des centres de contacts<br />

vers le social CRM n'en est qu'à ses prémices, le flux voix<br />

restant encore majoritaire. Explications.<br />

Dans la dernière livraison de son<br />

étude annuelle et internationale sur<br />

les centres de contacts (qui porte<br />

cette année sur 546 sociétés), Dimension<br />

Data révèle que 64 % d'entre eux utilisent déjà<br />

le canal web. Mais l'étude révèle surtout que<br />

la gestion des réseaux sociaux fait partie des<br />

principaux projets de développement des responsables<br />

de centres de contacts. En effet,<br />

18 % d'entre eux indiquent avoir déjà pris en<br />

karine susini,<br />

responsable marketing de CCA International<br />

« La relation client digitale est en train de<br />

bouleverser nos métiers, les canaux ne<br />

fonctionnent plus en silos, il s'agit aujourd'hui<br />

de les orchestrer afin qu'ils constituent un<br />

véritable parcours client ».<br />

charge les interactions issues des réseaux<br />

sociaux, alors que 32 % affirment envisager de<br />

le <strong>faire</strong> dans les deux années à venir. « Nous<br />

poussons la dimension multicanal de la relation<br />

client depuis plus de 12 mois maintenant »,<br />

explique Gabriel Frasconi, directeur commercial<br />

d'Avaya pour l'Ile de France (Avaya équipe<br />

dans cette région les 10 principaux outsourcers<br />

français), « aujourd'hui, dans l'historique des<br />

clients, les agents de centres de contacts doivent<br />

pouvoir visualiser toutes les interactions<br />

réalisées, y compris les posts émis sur les<br />

réseaux sociaux ». Dans cette perspective,<br />

Avaya commercialise une offre multicanal<br />

baptisée Aura Contact Center qui permet<br />

d'unifier la totalité des canaux de communication.<br />

« Pour l'heure, le canal voix reste le plus<br />

utilisé devant les contacts par e-mails »,<br />

explique Gabriel Frasconi, « <strong>mais</strong> l'e-mail est<br />

désor<strong>mais</strong> arrivé à maturité et les réseaux<br />

sociaux devraient passer devant assez rapidement<br />

». Akio essaie lui aussi d'apporter<br />

des réponses à l'évolution du marché. L'éditeur,<br />

initialement spécialisé dans les solutions<br />

dédiées à la gestion des e-mails, fait constamment<br />

progresser son offre vers l'unification de<br />

tous les canaux. « Nous sommes aujourd'hui<br />

éditeur de solutions multi-canal et cross canal,<br />

incluant la voix, le mail, le fax, le chat, les réseaux<br />

sociaux et la visio », détaille Malik Fadel,<br />

directeur général, « l'idée directrice étant<br />

de permettre à une relation client de s'établir<br />

de la meilleure des manières ». Ainsi, en plus<br />

de l'intégration des différents canaux de communication,<br />

la plate-forme Akio Unified Interaction<br />

Center offre un moteur de routage, de<br />

l'intelligence artificielle, du reporting et du feedback.<br />

« <strong>Le</strong> principe de cross canal permet de<br />

répondre à un client en utilisant le média choisi<br />

par ce dernier et de changer de média en cours<br />

de conversation si le client le désire », poursuit<br />

Malik Fadel. Aujourd'hui, SFR Business Team,<br />

Prosodie et Orange Business Services distri-<br />

buent la solution d'Akio (sous le nom Web<br />

Contact Center chez Orange, par exemple), <strong>mais</strong><br />

l'éditeur commercialise aussi très largement son<br />

offre en direct.<br />

Jean-Denis Garo,<br />

directeur marketing<br />

support d'Aastra<br />

« L'outil web est<br />

de plus en plus<br />

souvent utilisé<br />

par les clients<br />

<strong>mais</strong> il est<br />

indispensable d'offrir la<br />

possibilité aux internautes<br />

d'être rappelés vocalement par<br />

un agent ».<br />

Malik Fadel,<br />

directeur général d’Akio<br />

« <strong>Le</strong> principe de<br />

cross canal<br />

permet de<br />

répondre à un<br />

client en<br />

utilisant le<br />

média choisi par ce dernier<br />

et de changer de média en<br />

cours de conversation si le<br />

client le désire ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

36


JDT225-P36-37-PM Serv CC OKAG:JDT 30/08/2011 11:09 Page 37<br />

Dean Groman,<br />

directeur général France<br />

de Sitel<br />

« Aujourd'hui,<br />

même si le flux<br />

téléphonique<br />

reste<br />

majoritaire,<br />

nous devons effectivement<br />

tendre à unifier les outils,<br />

car les différents canaux se<br />

sont développés de manière<br />

indépendante ».<br />

Gabriel Frasconi,<br />

directeur commercial<br />

d'Avaya pour l'Ile de France<br />

« Pour l'heure,<br />

le canal voix<br />

reste le plus<br />

utilisé devant<br />

les contacts par<br />

e-mails, <strong>mais</strong> l'e-mail est<br />

désor<strong>mais</strong> arrivé à maturité<br />

et les réseaux sociaux<br />

devraient passer devant<br />

assez rapidement ».<br />

■ <strong>Le</strong> bon média<br />

au bon moment<br />

« En fait, les interactions web sont intégrées depuis<br />

un certain temps dans les solutions des éditeurs,<br />

<strong>mais</strong> elles décollent véritablement aujourd'hui<br />

grâce aux réseaux sociaux qui ont démontré<br />

l'intérêt de ce canal de communication »,<br />

explique Marc Pesah, directeur avant-vente<br />

France chez Easyphone groupe Altitude Software,<br />

OBS fait évoluer son offre<br />

« Chez les grands comptes, les médias qui marchent<br />

sont désor<strong>mais</strong> l'e-mail, le chat et, de manière<br />

plus émergente, la visiophonie », explique<br />

Olivier Ondet, directeur marketing des solutions de<br />

relation client chez OBS, « nous proposons ces<br />

différentes fonctionnalités à nos clients et nous<br />

pouvons les inclure dans nos offres managées ».<br />

Cela est notamment valable pour l'offre Managed<br />

Contact Center Premium. Mais OBS a aussi intégré<br />

les réseaux sociaux à son catalogue, au travers de<br />

l'offre Community Contact. « Aujourd'hui, les<br />

grands comptes souhaitent, autant que possible,<br />

gérer ce qui se dit à leur sujet sur les réseaux sociaux<br />

», indique O. Ondet, « <strong>mais</strong> le principal enjeu<br />

pour eux est de disposer d'une solution multi-canal<br />

de la relation client, afin de pouvoir gérer ses clients<br />

« toutefois la question se pose de savoir comment<br />

intégrer les conversations des réseaux sociaux<br />

dans une stratégie globale de relation client ».<br />

En effet, s'il est assez simple de rediriger vers la<br />

solution de centre de contacts les posts de réseaux<br />

sociaux prédéterminés (Facebook et Twitter<br />

notamment), il est plus difficile d’effectuer la<br />

même opération pour l'ensemble des réseaux<br />

sociaux. Par ailleurs, la méthode de traitement<br />

des posts rapatriés fait toujours l'objet de débats.<br />

Toutefois, il semble que la possibilité qu'offrent<br />

les réseaux sociaux d'établir un lien plus direct<br />

avec un client constitue la principale piste de<br />

réflexion. En la matière, Nestlé a donné en<br />

début d'année un exemple assez frappant. En<br />

effet, après qu'un client mécontent du service<br />

d'une boutique Nespresso de Montréal eut partagé<br />

son courroux sur Twitter, le siège de Nestlé<br />

a contacté le magasin et le client dans la demiheure<br />

afin de rectifier le tir. « <strong>Le</strong>s réseaux sociaux<br />

permettent de recentrer les centres de contacts<br />

dans le cœur de l'entreprise », résume Marc<br />

Pesah. Easyphone lance en ce mois de septembre<br />

la version 8 de sa solution Altitude uCI. Cette<br />

dernière intègre notamment un outil de supervision<br />

permettant d'intégrer les réseaux<br />

sociaux et un moteur de workflow pour prendre<br />

en charge les process métier. Altitude uCI 8 est<br />

disponible en mode SaaS, un mode de commercialisation<br />

choisi dès l'origine par Eloquant,<br />

dont les solutions ont également été enrichies<br />

au fil des années par toutes les potentialités du<br />

canal web. L'éditeur est actuellement en train de<br />

travailler sur un smart CTI destiné à jouer un rôle<br />

de passerelle entre la navigation sur l'internet<br />

mobile et la conversation téléphonique sur un<br />

smartphone. « Dans le domaine commercial, le<br />

canal web est incontestablement crucial en<br />

amont du cycle de vente », explique Guillaume<br />

Crozet, directeur marketing, « toutefois, pour la<br />

transformation en acte d'achat, une communication<br />

vocale est le plus souvent nécessaire, nous<br />

Olivier Ondet, directeur marketing<br />

des solutions de relation client chez<br />

Orange Business Services<br />

sans opposer les canaux ». Dans cette perspective, OBS travaille en collaboration avec<br />

des éditeurs spécialisés, notamment Avaya, Cisco ou encore Genesys. Pour les PME,<br />

l’opérateur privilégie les offres packagées. En la matière, OBS lance en ce mois de septembre<br />

sa solution Managed Contact Center Express destinée aux centres de contacts<br />

de moins de 15 positions. Cette offre permet de gérer la voix, les e-mails et le chat<br />

pour un coût minimum de 2 euros par jour et par position.<br />

Arnaud Lacoste,<br />

directeur général d’Acticall<br />

nous rendons compte aujourd'hui que tous les médias<br />

ont un rôle à jouer dans la relation client et<br />

qu'ils doivent être utilisés au bon moment ». Cette<br />

vision du marché est partagée par beaucoup de<br />

spécialistes pour qui la voix reste un média incontournable<br />

dans tout dispositif de relation client<br />

efficace. « L'outil web est de plus en plus souvent<br />

utilisé par les clients <strong>mais</strong> il est indispensable<br />

d'offrir la possibilité aux internautes d'être<br />

rappelés vocalement par un agent », explique<br />

Jean-Denis Garo, directeur marketing support<br />

d'Aastra. L'équipementier s'appuie sur son offre<br />

ACP (Aastra Communication Manager) pour<br />

répondre aux besoins de ses clients et n'a pas<br />

intégré les réseaux sociaux dans sa solution. « Je<br />

pense que les réseaux sociaux doivent être<br />

gérés par des community managers dans le<br />

cadre de la division marketing des entreprises »,<br />

tranche Jean-Denis Garo. Pour autant, Aastra est<br />

en mesure de fournir la fonctionnalité aux<br />

entreprises qui lui en feraient la demande.<br />

■ L’unification des outils<br />

en marche<br />

Bien entendu, les outsourcers adaptent aussi leurs<br />

offres à l'évolution du marché vers les interactions<br />

web. En effet, si les entreprises qui externalisent<br />

la gestion de leur relation client le font<br />

avant tout pour bénéficier de conditions tari<strong>faire</strong>s<br />

avantageuses (35 % des positions de centres de<br />

contacts sont externalisées en France, pour un<br />

coût de 30 €/h contre 50 €/h dans les entreprises),<br />

elles veulent néanmoins disposer d'outils efficaces.<br />

« Aujourd'hui, même si le flux téléphonique<br />

reste majoritaire, nous devons effectivement tendre<br />

à unifier les outils, car les différents canaux<br />

se sont développés de manière indépendante »,<br />

« Nous sommes convaincus que la<br />

problématique des réseaux sociaux va de plus<br />

en plus impliquer les directions de la relation<br />

clients ».<br />

estime Dean Groman, directeur général France<br />

de Sitel qui a intégré le chat et les réseaux sociaux<br />

à son offre de services. « La relation client<br />

digitale est en train de bouleverser nos métiers »,<br />

estime Karine Susini, responsable marketing de<br />

CCA International, « les canaux ne fonctionnent<br />

plus en silos, il s'agit aujourd'hui de les orchestrer<br />

afin qu'ils constituent un véritable parcours<br />

client ». Pour cela, CCA International s'appuie sur<br />

ses fournisseurs habituels (Avaya et Vocalcom<br />

notamment) et réalise une veille technologique<br />

destinée à repérer les solutions qui pourraient<br />

enrichir son offre. D'ailleurs, l'outsourcer a lui aussi<br />

lancé une offre de surveillance des posts sur les<br />

réseaux sociaux. De son côté, Acticall a carrément<br />

créé une filiale, baptisée e-Acticall, afin de<br />

gérer les interactions web (précisément le chat,<br />

le web callback et le social CRM). « Nous avons<br />

lancé cette filiale l'année dernière, en complément<br />

des canaux voix et e-mails, et nous pensons<br />

qu'elle représentera un tiers de nos flux dans les<br />

5 à 6 ans », explique Arnaud Lacoste, directeur<br />

général, « d'ailleurs, nous sommes convaincus que<br />

la problématique des réseaux sociaux va de plus<br />

en plus impliquer les directions de la relation<br />

clients ». Acticall est par conséquent plutôt en<br />

avance sur le sujet et dispose déjà d'un savoir<strong>faire</strong><br />

solide. En effet, sur le web, l'outsourcer utilise<br />

la solution Digimind pour capturer le « bruit »<br />

sur une marque. <strong>Le</strong> flux remonté est ensuite trié<br />

par nature de sujets (questions, réclamations, etc.)<br />

et par sentiment associé (négatif, neutre, positif),<br />

avant de <strong>faire</strong> l'objet d'une éventuelle réponse.<br />

« Cela reste tout de même un marché naissant<br />

et nous n'avons pas encore complètement ficelé<br />

notre offre, nous le ferons avant la fin de l'été »,<br />

indique Arnaud Lacoste. A suivre. ■<br />

37 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011


JDT225-P38-41-Serv Focus mpaiement AG photo:JDT 30/08/2011 11:40 Page 38<br />

Focus<br />

services<br />

Hervé Reynaud<br />

Paiement sur mobile :<br />

le vrai démarrage<br />

Bloqué pendant des années par le conflit d'intérêts qui a opposé les opérateurs<br />

télécoms et les banques, le marché du paiement mobile semble enfin sur le point de<br />

décoller. D'une part, le modèle d’af<strong>faire</strong>s du paiement de proximité, reposant sur la<br />

technologie NFC, est validé. D'autre part, l'entrée en vigueur dans la loi française des<br />

directives sur les services de paiement a abouti à l'arrivée de nouveaux acteurs et de<br />

nombreuses initiatives dans le domaine du paiement en ligne. Explications.<br />

Selon le dernier baromètre Ifop/Wincor<br />

consacré au paiement mobile, 41 %<br />

des Français sont aujourd'hui disposés<br />

à utiliser leur mobile pour effectuer des paiements.<br />

Un score qui démontre l'évolution de la<br />

perception des consommateurs au sujet de ce<br />

type d'usages, et qui traduit le renforcement de<br />

la confiance que les utilisateurs témoignent aux<br />

TagPay, une alternative au NFC<br />

nouveaux modes de paiement. Et cela ne va pas<br />

de soi dans un pays comme la France, où la carte<br />

bancaire constitue le moyen de paiement le plus<br />

utilisé depuis de nombreuses années (les paiements<br />

par carte bancaire se sont élevés à plus<br />

de 330 milliards d'euros l'année dernière).<br />

D'ailleurs, sur les 30 milliards d'euros payés en<br />

ligne (depuis un PC ou un smartphone) en 2010,<br />

la très grande majorité a été effectuée avec une<br />

carte bancaire (80 % des acheteurs en ligne utilisent<br />

leur carte bancaire selon la Fevad,<br />

Fédération du E-commerce et de la Vente A Distance).<br />

« Toutefois, il est incontestable que les<br />

moyens de paiement existants sont peu adaptés<br />

aux nouveaux médias numériques, que ce<br />

soit sur PC ou depuis un smartphone », explique<br />

Avec sa plate-forme TagPay, Tagattitude s'oppose au NFC pour les paiements de<br />

proximité en s'affranchissant des opérateurs télécoms et des fabricants de<br />

mobiles. En effet, la technologie NSDT (Near Sound Data Transfer) sur laquelle<br />

est basée cette solution est compatible avec n'importe quel mobile et n'importe<br />

quel réseau. Elle utilise le canal audio des mobiles pour transmettre des données<br />

qui signent électroniquement et sécurisent les transactions. « Lorsque le<br />

commerçant demande l'autorisation à une banque qui dispose de notre technologie,<br />

un serveur appelle le téléphone du consommateur et, au moment où<br />

ce dernier décroche, le téléphone du commerçant émet un son qui valide la<br />

transaction », explique Yves Eonnet, co-fondateur, « le mot de passe est dans<br />

le signal sonore qui est unique, aucune transaction n'a le même signal ». Ce<br />

système d'authentification et de sécurisation est décrit par Tagattitude comme<br />

aussi performant que celui des cartes SIM et des cartes bancaires. L'avantage est<br />

incontestablement de pouvoir utiliser son mobile pour payer dans n'importe Yves Eonnet, co-fondateur de Tagattitude<br />

quel endroit du monde, quel que soit le modèle du téléphone. Mais, il faut tout de même que le commerçant concerné soit<br />

équipé du service. « <strong>Le</strong>s opérateurs mobiles ne sont pas indispensables dans nos technologies, le NFC a anesthésié le marché<br />

du paiement mobile », estime Yves Eonnet. Tagattitude est déjà opérationnel dans 7 pays. La plate-forme TagPay a aussi<br />

vocation a permettre le transfert d'argent a distance, l'authentification forte sur le web et le contrôle physique d'accès (notamment<br />

pour le retrait d’argent dans les distributeurs).<br />

Bruno Prexl, responsable des paiements mobiles<br />

chez Bouygues Telecom, « la carte bancaire présente<br />

des lacunes en termes d'ergonomie et de<br />

complexité ». En effet, un achat par carte bancaire<br />

nécessite toujours de saisir l'intégralité du<br />

numéro de la carte et des informations associées.<br />

<strong>Le</strong>s portefeuilles de paiement en ligne<br />

comme Paypal facilitent sensiblement les opérations<br />

(la saisie du numéro de carte n'est à<br />

effectuer qu'une seule fois) <strong>mais</strong> sont encore<br />

assez peu utilisées (seuls 21 % des acheteurs<br />

en ligne déclarent y avoir parfois recours selon<br />

la Fevad).<br />

■ <strong>Le</strong>s opérateurs lancent<br />

leur plate-forme<br />

Dans ce contexte, les opérateurs télécoms préconisent<br />

l'usage du mobile et lancent en ce mois<br />

de septembre leur propre plate-forme de paie-<br />

Bruno Prexl,<br />

responsable des paiements<br />

mobiles chez Bouygues<br />

Telecom<br />

« Il est<br />

incontestable<br />

que les moyens<br />

de paiement<br />

existants sont peu adaptés<br />

aux nouveaux médias<br />

numériques, que ce soit sur<br />

PC ou depuis un<br />

smartphone, la carte<br />

bancaire présente des<br />

lacunes en termes<br />

d'ergonomie et de<br />

complexité ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

38


JDT225-P38-41-Serv Focus mpaiement AG photo:JDT 30/08/2011 11:40 Page 39<br />

Christian Pilters,<br />

directeur du programme<br />

mobile et des solutions<br />

sans contact chez OBS<br />

« Nous avons<br />

rendu<br />

[l’application<br />

SoWeTrip]<br />

accessible offline, y compris<br />

la cartographie, c'est<br />

indispensable pour<br />

consulter du contenu en<br />

voyage car le roaming n'est<br />

pas garanti partout ».<br />

Absolut Digital s'est lui aussi lancé dans l'intermédiation des paiements, <strong>mais</strong> en ciblant le marché des micro-paiements (moins de 10 €) avec une plate-forme<br />

baptisée Absolut Payment. Elle permet uniquement l'achat de contenus numériques consommés sur smartphone, PC ou TV<br />

ment en ligne, baptisée Buyster. « Ce projet est<br />

né de notre conviction que le m-commerce ne<br />

se développera qu'avec un parcours client<br />

simple et fluide », explique Bruno Prexl. En plus<br />

des trois opérateurs mobiles, Buyster regroupe<br />

Atos Origin, le leader des opérations transactionnelles,<br />

ainsi que deux banques : BNP Paribas<br />

(pour le traitement des paiements) et le<br />

Crédit Mutuel Arkéa (pour le système d'information<br />

bancaire). Buyster a obtenu le statut<br />

d'établissement de paiement de la part de la<br />

Banque de France il y a quelques mois. En<br />

effet, c'est la directive européenne sur les services<br />

de paiement, transposée dans la loi<br />

française en juillet 2009 et entrée en vigueur le<br />

1 er novembre 2009, qui permet aujourd'hui au<br />

marché du paiement mobile de décoller. Avec<br />

la délivrance d'agréments d'établissements<br />

de paiement, l'objectif affiché par Bruxelles est<br />

clairement d'ouvrir le marché des services de<br />

paiement jusqu'à présent principalement monopolisé<br />

par les banques. Désor<strong>mais</strong>, 8 services<br />

de paiement peuvent être proposés par des<br />

acteurs non bancaires (auparavant, seulement<br />

quelques dérogations existaient, pour les SMS+<br />

notamment). « Avec Buyster, nous proposons<br />

Laurent Bailly,<br />

directeur marketing de Buyster<br />

« Avec Buyster, nous proposons d'une part une<br />

sécurisation forte sur l'internet fixe et, d'autre<br />

part, nous souhaitons aider les commerçants à<br />

se positionner sur l'internet mobile (…).<br />

L’association entre les trois opérateurs nous<br />

permet de toucher la quasi totalité des<br />

consommateurs français, ce qui est<br />

déterminant sur ce marché »<br />

d'une part une sécurisation forte sur l'internet<br />

fixe et, d'autre part, nous souhaitons aider les<br />

commerçants à se positionner sur l'internet mobile<br />

», explique Laurent Bailly, directeur marketing.<br />

Après l'ouverture d'un compte, qui<br />

consiste à enregistrer ses données bancaires,<br />

chaque paiement sur Buyster nécessite simplement<br />

la saisie d'un code de 6 chiffres. « L’association<br />

entre les trois opérateurs nous permet<br />

de toucher la quasi totalité des consommateurs<br />

français, ce qui est déterminant sur ce marché »,<br />

explique Laurent Bailly. En effet, au moment où<br />

de nombreux acteurs se positionnent sur le marché<br />

des services de paiement, peu d'entre eux<br />

ont la possibilité de proposer un service<br />

accessible à tous. Cet atout n'a pas échappé aux<br />

commerçants, qui sont déjà 27 (de grandes<br />

marques) à avoir rejoint Buyster. « Notre objectif<br />

est clairement de devenir leader sur le m-commerce<br />

en France d'ici 2015 », lâche Laurent Bailly.<br />

■ Google et Apple en<br />

embuscade<br />

Chez les opérateurs, le consensus est total autour<br />

de ce projet. Orange Business Services fait<br />

de Buyster un choix stratégique. « Il y aura plus<br />

de mobinautes que d'internautes dès la fin<br />

2013 », explique Christian Pilters, directeur du<br />

programme mobile et des solutions sans contact,<br />

« en proposant de sécuriser la carte bancaire depuis<br />

un mobile, nous concurrençons des acteurs<br />

légitimes comme Gemalto ou Oberthur, les<br />

frontières bougent ». Bien entendu, parallèlement<br />

à Buyster, OBS s'appuie sur ses solutions de paiement<br />

basées sur les SMS surtaxés et fonde de<br />

gros espoirs sur le paiement de proximité sans<br />

contact NFC. « Dans le domaine du paiement de<br />

proximité, nous travaillons aujourd'hui sur des<br />

plates-formes TSM (Trusted Service Management)<br />

pour améliorer la gestion des applications<br />

sans contacts », indique Christian Pilters. OBS<br />

vient d'ailleurs de lancer ce type de service en<br />

Pologne en collaboration avec Gemalto. Après<br />

des années de blocage entre les banques et les<br />

opérateurs mobiles, le business model du paiement<br />

de proximité ne fait aujourd'hui plus l'objet<br />

de débats : les banques, comme les autres<br />

fournisseurs de services, disposent d'un espace<br />

sur les cartes SIM des opérateurs pour installer<br />

et gérer leurs applications. C'est sur cette base<br />

que l'expérimentation Cityzi s'est déroulée à Nice<br />

l'année dernière. <strong>Le</strong> succès fut <strong>bien</strong> réel sur les<br />

applications de transport, <strong>mais</strong> plus mesuré sur<br />

le paiement. Néanmoins, le principe est validé<br />

et 9 autres villes françaises vont découvrir le paiement<br />

sans contact début 2012. L'intérêt que porte<br />

Google au NFC (l’américain commercialise depuis<br />

cet été une offre aux Etats-Unis avec<br />

Mastercard), ainsi que les projets supposés d'Apple<br />

en la matière, contribuent à asseoir la<br />

place de cette technologie en matière de paiement<br />

mobile. « La conception du sans contact que<br />

nous défendons avec les autres opérateurs est<br />

une conception multi-applicative », explique<br />

Pierre-Emmanuel Struyven, directeur de l'innovation<br />

et des nouveaux marchés chez SFR, « en<br />

ce qui concerne le paiement, il s'agit vraiment<br />

de la dématérialisation de la carte bleue dans<br />

le téléphone ». SFR dispose lui aussi d'une triple<br />

offre en matière de paiement mobile : les<br />

micro-paiements par SMS+ directement imputés<br />

sur la facture, les paiements de proximité avec<br />

le NFC et les paiements en ligne avec Buyster.<br />

Pierre-Emmanuel Struyven,<br />

directeur de l'innovation et des nouveaux marchés chez SFR<br />

« La conception du sans contact que nous<br />

défendons avec les autres opérateurs est une<br />

conception multi-applicative, en ce qui concerne<br />

le paiement, il s'agit vraiment de la<br />

dématérialisation de la carte bleue dans le<br />

téléphone ».<br />

39 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011


JDT225-P38-41-Serv Focus mpaiement AG photo:JDT 05/09/2011 14:34 Page 40<br />

Focus<br />

services<br />

Christophe Nepveux,<br />

directeur général de<br />

FIA-NET Europe<br />

« Nous offrons<br />

aussi la<br />

possibilité de<br />

payer après<br />

réception des<br />

marchandises achetées, ou<br />

encore de payer à crédit pour<br />

les achats importants, d'une<br />

manière générale, nous<br />

pensons que le fait que des<br />

banques proposent ce service<br />

devrait donner suffisamment<br />

confiance aux<br />

consommateurs pour qu'ils<br />

utilisent le paiement mobile ».<br />

■ <strong>Le</strong>s banques ne lâchent<br />

pas le morceau<br />

Néanmoins, sur le paiement en ligne, la<br />

concurrence se rude. <strong>Le</strong>s banques ne semblent<br />

pas prêtes à laisser le champ libre aux opérateurs<br />

: le Crédit Agricole et LCL ont lancé<br />

cet été leur propre portefeuille électronique.<br />

Baptisé Kwixo, le service est opéré par FIA-<br />

NET Europe (qui fait partie du groupe Crédit<br />

Agricole) et permet de payer des achats en<br />

ligne de manière sécurisée, comme Buyster.<br />

Mais, en plus, il offre la possibilité de <strong>faire</strong><br />

du transfert d'argent de personne à personne.<br />

Pour y avoir accès, il suffit de télécharger<br />

l'application sur le store d'Apple, d'Android<br />

ou de Microsoft, ou encore sur le site<br />

kwixo.com. « Ces services sont accessibles<br />

en mobilité et peuvent être utilisés très<br />

simplement, avec un numéro de téléphone et<br />

une adresse e-mail », explique Christophe<br />

Nepveux, directeur général de FIA-NET<br />

Europe, « les coordonnées bancaires ne sont<br />

réclamées qu'une seule fois, lors de l'inscription,<br />

ensuite seul le mot de passe envoyé<br />

à ce moment là est nécessaire ». S'il est lancé<br />

par deux banques, le service Kwixo est<br />

néanmoins ouvert aux clients de toutes les<br />

banques françaises (seule l'inscription est facilitée<br />

pour les clients du Crédit Agricole et<br />

de LCL). « Nous offrons aussi la possibilité de<br />

payer après réception des marchandises<br />

achetées, ou encore de payer à crédit pour<br />

les achats importants », indique Christophe<br />

Nepveux, « d'une manière générale, nous pensons<br />

que le fait que des banques proposent<br />

ce service devrait donner suffisamment<br />

confiance aux consommateurs pour qu'ils utilisent<br />

le paiement mobile ».<br />

■ Crédibilité versus<br />

innovation ?<br />

Tout le monde ne pourra effectivement pas<br />

compter sur cette crédibilité initiale pour s'imposer<br />

sur ce marché. Ce sera sans doute un<br />

des principaux obstacles que vont rencontrer<br />

Julien Lopizzo,<br />

vice-président d’Absolut Digital<br />

« Nous proposons notre solution uniquement<br />

pour l'achat de contenus numériques<br />

consommés sur smartphone, PC ou TV »,<br />

explique, « le marché du micro-paiement<br />

représente 500 millions d'euros en France et 5<br />

milliards dans le monde ».<br />

les nouveaux entrants qui, en revanche,<br />

vont mettre en avant leur sens de l'innovation.<br />

« Nous ciblons le marché des 18-25 ans,<br />

qui en ont marre des banques traditionnelles<br />

», explique Sébastien Burlet, directeur<br />

général de <strong>Le</strong>mon Way, « alors que Kwixo pratique<br />

des tarifs assez élevés au niveau<br />

transactionnel, nous proposons un service<br />

moins cher et même carrément gratuit sur les<br />

trois premiers paiements ». Pour son offre<br />

basée sur du paiement en ligne et du transfert<br />

d'argent (l'application est disponible<br />

sur l'appstore d'Apple et Android Market, ainsi<br />

qu'en webapp depuis m.lemonway.fr), <strong>Le</strong>mon<br />

Way travaille avec le Crédit Mutuel Arkéa et<br />

permet aux utilisateurs de créditer leur<br />

compte en transférant de l'argent depuis un<br />

compte bancaire. Toutefois, la société compte<br />

développer un réseau de partenaires permettant<br />

aux consommateurs de se passer des<br />

banques. En effet, elle envisage d'utiliser des<br />

commerçants partenaires (marchands de<br />

journaux, bars-tabac, stations-service, etc.)<br />

comme de véritables agents autorisés à ouvrir<br />

des comptes <strong>Le</strong>mon Way sur lesquels les<br />

consommateurs peuvent venir déposer de l'argent,<br />

afin de contourner les frais bancaires.<br />

Surprenant ! « Il y a vraiment la possibilité<br />

d'innover sur ce marché, aujourd'hui les<br />

commerçants acceptent tous les moyens de<br />

paiement même s'ils sont onéreux, nous<br />

pouvons proposer un moyen de paiement efficace<br />

et plus économique pour tout le<br />

monde, commerçants comme consommateurs<br />

», explique Sébastien Burlet, « à plus<br />

long terme, c'est la monnaie virtuelle qui est<br />

devant nous, comme le démontre le succès<br />

de QQ en Chine (près d'un milliard de personnes<br />

seraient inscrites à ce service dans<br />

le monde, ndlr) ». En attendant, <strong>Le</strong>mon Way<br />

essaye de tisser sa toile. La société a signé<br />

des contrats avec des éditeurs de logiciels de<br />

caisse (Generix et Silent) pour entrer dans les<br />

commerces et a, par ailleurs, conclu des accords<br />

avec des parcs d'attractions et des<br />

chaînes hôtelières. De son côté, Absolut<br />

Digital s'est lui aussi lancé dans l'intermédiation<br />

des paiements, <strong>mais</strong> en ciblant le marché<br />

des micro-paiements (moins de 10 €) avec<br />

une plate-forme baptisée Absolut Payment.<br />

« Nous proposons notre solution uniquement<br />

pour l'achat de contenus numériques consommés<br />

sur smartphone, PC ou TV », explique<br />

Julien Lopizzo, vice-président, « le marché du<br />

micro-paiement représente 500 millions d'euros<br />

en France et 5 milliards dans le monde ».<br />

Toutefois, l'innovation n'est pas réservée aux<br />

nouveaux entrants. « <strong>Le</strong>s acteurs bancaires<br />

et les opérateurs télécoms doivent aussi entamer<br />

une réflexion pour lancer des initiatives<br />

qui sortent des sentiers battus », estime<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

40


JDT225-P38-41-Serv Focus mpaiement AG photo:JDT 30/08/2011 11:41 Page 41<br />

Marwan Farah, senior manager responsable<br />

des offres de paiement chez Kurt Salmon (cabinet<br />

de conseil auteur d'une étude récente<br />

sur le sujet), « par exemple, aux Pays-Bas, la<br />

Rabobank a lancé une fonction de paiement<br />

des factures par capture de photo ». En effet,<br />

ce service repose sur la simple prise en photo<br />

d'une facture reçue et l'envoi de cette photo<br />

à la banque via une appli mobile. La Rabobank<br />

se chargea ensuite directement du règlement<br />

de la facture en question.<br />

les convoyeurs de fonds de l'internet, nous sécurisons<br />

le transport d'argent d'un point à un autre<br />

», explique Patrick Flamant, directeur, « aujourd'hui,<br />

le fait d'utiliser un téléphone mobile,<br />

un smartphone ou une tablette pour payer à distance<br />

est une déclinaison du e-commerce, or nous<br />

constatons que nos clients e-commerçants sont<br />

clairement en train de basculer vers le m-commerce<br />

qui devrait représenter 15 à 25 % du<br />

e-commerce d'ici 5 ans ». Bien entendu, Paypal<br />

a lui aussi de grands objectifs. La société a annoncé<br />

en juin qu'elle escomptait traiter 3 milliards<br />

de dollars de paiements mobiles dans le monde<br />

en 2011, un chiffre revu deux fois à la hausse<br />

depuis le début de l'année. Au niveau mondial,<br />

Paypal propose une solution de portefeuille électronique<br />

permettant de régler des achats à distance<br />

et de <strong>faire</strong> du transfer d'argent de personne<br />

à personne. Enfin, pour être complet, les fabricants<br />

de mobiles ont également des ambitions<br />

sur ce marché. Ainsi, un an après le lancement<br />

de Nokia Money en Inde, Ericsson a annoncé au<br />

début de l'été la commercialisation de son<br />

offre Ericsson Money permettant de payer en<br />

ligne et de <strong>faire</strong> du transfert d'argent sécurisé.<br />

<strong>Le</strong> constructeur propose même une carte Ericsson<br />

Money (au prix de 5 €) destinée à effectuer<br />

des retraits dans les distributeurs et à payer chez<br />

les commerçants...qui acceptent ce mode de<br />

paiement. ■<br />

■ <strong>Le</strong> m-paiement, extension<br />

du e-commerce<br />

De leur côté, les acteurs déjà <strong>bien</strong> installés sur<br />

le marché du e-commerce voient dans le paiement<br />

mobile une opportunité d'extension de leur<br />

activité. Ainsi Ogone, opérateur <strong>bien</strong> connu de<br />

paiement sur internet (28 000 marchands répartis<br />

dans 40 pays sont clients), a lancé une application<br />

baptisée m-Terminal qui permet d’encaisser des<br />

paiements et de procéder à des remboursements<br />

à partir d’un iPhone ou d’un iPad. L'application,<br />

disponible sur l'appstore d'Apple, a été élue meilleure<br />

application mobile de sa catégorie dans le<br />

cadre des premiers Trophées Wouap Doo Apps<br />

organisés à Paris en mai dernier. « Nous sommes<br />

Sébastien Burlet,<br />

directeur général de<br />

<strong>Le</strong>mon Way<br />

« Il y a<br />

vraiment la<br />

possibilité<br />

d'innover sur<br />

ce marché,<br />

aujourd'hui les commerçants<br />

acceptent tous les moyens<br />

de paiement même s'ils sont<br />

onéreux, nous pouvons<br />

proposer un moyen de<br />

paiement efficace et plus<br />

économique pour tout le<br />

monde, commerçants<br />

comme consommateurs ».<br />

Patrick Flamant,<br />

directeur d’Ogone<br />

« <strong>Le</strong> fait<br />

d'utiliser un<br />

téléphone<br />

mobile, un<br />

smartphone ou<br />

une tablette<br />

pour payer à distance est une<br />

déclinaison du e-commerce,<br />

or nous constatons que nos<br />

clients e-commerçants sont<br />

clairement en train de<br />

basculer vers le m-commerce<br />

qui devrait représenter 15<br />

à 25 % du e-commerce d'ici<br />

5 ans »


JDT225-P42-43-interview OKAG:JDT 05/09/2011 11:42 Page 42<br />

Interview<br />

les gens & les chiffres<br />

Khaled Zourray, président de Budget Telecom<br />

Budget Telecom<br />

Après avoir construit sa clientèle et son image sur la<br />

téléphonie fixe depuis sa naissance au début des années<br />

2000, Budget Telecom s’apprête désor<strong>mais</strong> à miser sur le<br />

mobile. L’opérateur entend conserver la même clientèle :<br />

le grand public à la recherche de tarifs serrés et le<br />

marché « ethnique ». Propos recueillis par Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

42<br />

❚ Votre chiffre d’af<strong>faire</strong>s du 1 er semestre s’affiche en<br />

baisse de 3,1 % et celui du second trimestre, en<br />

baisse de 10,6 %. Quelles sont les causes de ces<br />

baisses ?<br />

Ces baisses sont dues principalement à deux facteurs.<br />

En premier lieu, nous avions développé l’activité<br />

wholesale (vente de minutes en gros à l’international),<br />

qui avait très <strong>bien</strong> démarré en 2010. Or, il s’agit d’une<br />

activité cyclique, voire aléatoire. En 2010, nous<br />

disposions de très bonnes routes internationales. Puis,<br />

l’activité a chuté au premier semestre 2011.<br />

Deuxièmement, nous avons cédé au cours du premier<br />

trimestre une activité de distribution à fort chiffre<br />

d’af<strong>faire</strong>s <strong>mais</strong> à faible marge. Ensuite, sur notre cœur<br />

de métier, à savoir opérateur grand public ethnique et<br />

opérateur grand public visant les foyers à bas revenus,<br />

on note une très nette baisse en volume et en valeur<br />

de l’activité filaire. C’est une donnée générale du<br />

marché. Sur le marché ethnique, la baisse se fait sentir<br />

surtout en valeur. <strong>Le</strong> prix de la minute internationale<br />

baisse sur les principales destinations. Sur l’Asie par<br />

exemple, la minute vers la Chine est passée de<br />

20 centimes à 1 ct. Vers le Maghreb, depuis<br />

5 ans, le prix de la minute a également<br />

baissé.<br />

❚ Etes-vous concurrencé par les box ?<br />

Certains opérateurs font maintenant<br />

de la publicité sur les communications<br />

illimitées vers les pays du Maghreb<br />

et les DOM TOM comprises dans<br />

leurs offres...<br />

Effectivement, il y a un transfert<br />

d’usage. Pour certaines destinations,<br />

cela se fait vers Skype. Cela concerne<br />

des populations qui maîtrisent l’outil<br />

informatique et dont les correspondants<br />

disposent eux aussi d’un PC. <strong>Le</strong> transfert<br />

vers les box concerne une population qui<br />

utilisait plutôt les cartes téléphoniques à<br />

« <strong>Le</strong> transfert vers les box concerne une population<br />

qui utilisait plutôt les cartes téléphoniques à la<br />

<strong>mais</strong>on. C’est le profil de la première génération<br />

d’immigrés, déjà <strong>bien</strong> installée. Ce n’est pas le cas des<br />

nouveaux arrivants, car il faut déjà avoir un logement,<br />

un abonnement à une ligne fixe, une box...»<br />

la <strong>mais</strong>on. C’est le profil de la première génération<br />

d’immigrés, déjà <strong>bien</strong> installée. Ce n’est pas le cas des<br />

nouveaux arrivants, car il faut déjà avoir un logement,<br />

un abonnement à une ligne fixe, une box… <strong>Le</strong><br />

transfert d’usage vers les box se vérifie également<br />

avec la Chine. Quand la terminaison d’appel vers ce<br />

pays est passée à 1 ct, les opérateurs téléphoniques<br />

l’ont intégrée dans leurs offres. Au Maghreb, la minute<br />

vers le Maroc en fixe se vend entre 1 et 4 centimes,<br />

alors que le prix était de 15 centimes il y a trois ans.<br />

Maintenant, cette destination est intégrée dans les<br />

box. L’Algérie suit la même tendance. <strong>Le</strong>s appels vers<br />

les mobiles ne sont pas encore intégrés dans les box.<br />

❚ Maintenant, vous prenez le virage du mobile…<br />

Nous sommes arrivés sur ce marché en partant de<br />

notre spécificité ethnique. Pour les marchés ethnique<br />

et grand public, nous n’avons ni les mêmes offres, ni<br />

les mêmes fournisseurs. Sur le marché ethnique, nous<br />

proposons du prépayé et de la carte à gratter<br />

accompagnée d’une carte SIM. Sur ce segment, notre<br />

offre s’appelle Phenix Mobile. Nous avons démarré sur<br />

le marché chinois, après avoir racheté cet opérateur il y<br />

a trois ans. A l’époque, il ne commercialisait que de la<br />

carte filaire. Phenix n’avait ni les moyens techniques, ni<br />

les moyens financiers de lancer une offre mobile. C’est<br />

que nous lui avons apporté. Nous avons développé<br />

une offre mobile pour le marché asiatique. Il fallait<br />

néanmoins renouveler leur gamme de service. Depuis<br />

maintenant deux ans, on se développe sur d’autres<br />

marchés comme le Maghreb et sur le marché africain.<br />

Aujourd’hui Phenix, c’est plus de 20 000 utilisateurs en<br />

mode prépayé.<br />

❚ Com<strong>bien</strong> Budget Telecom compte-t-il de clients au<br />

total ?<br />

Au total, donc, notre base compte 200 000 utilisateurs<br />

avec 35 % sur le marché ethnique et 65 % sur le<br />

marché grand public. Aujourd’hui, sur ces 200 000,<br />

30 000 de nos utilisateurs sont des clients mobiles.<br />

Sur ces 30 000, 20 000 sont des utilisateurs de l’offre<br />

Phenix Mobile et 10 000 appellent à partir de notre<br />

offre grand public, qui va s’appeler <strong>bien</strong>tôt Budget<br />

Mobile.<br />

❚ Avec votre virage vers le mobile, anticipez-vous<br />

une baisse de vos utilisateurs fixe ?<br />

Sur le fixe ethnique, il n’y a pas grand-chose à <strong>faire</strong>. Ce<br />

que nous proposons, c’est d’aller vers le mobile. Il y a<br />

un plus produit et un plus service. Aujourd’hui, nous<br />

proposons des appels vers la<br />

Chine à 1 centime, pour le<br />

Maghreb à 1 et 15 centimes.<br />

Il y a certes, pas mal d’offres<br />

promotionnelles <strong>mais</strong> il s’agit<br />

de hard discount. Il coûte<br />

moins cher aujourd’hui de<br />

téléphoner depuis son<br />

mobile vers l’Algérie que de


JDT225-P42-43-interview OKAG:JDT 30/08/2011 11:12 Page 43<br />

s’apprête à basculer<br />

sur le mobile<br />

on retrouve des taux de marge quasi-comparables à<br />

ceux du filaire depuis que les opérateurs sont plus<br />

ouvert vis-à-vis des MVNO pour contrer l’arrivée de<br />

Free Mobile. Donc, nous avons une structure saine<br />

pour nous développer sur nos fonds propres. Internet<br />

ne sera pas un relais de croissance pour nous. Nous<br />

avions signé un très bon contrat avec Telecom Italia,<br />

puis Free a racheté Telecom Italia et rompu le contrat.<br />

Nous avons signé ensuite avec France Telecom (FT). Il<br />

y avait aussi des opportunités pour signer avec SFR<br />

<strong>mais</strong>, économiquement, ce n’était pas intéressant.<br />

Nous nous sommes rendu compte que l’ADSL, c’était<br />

compliqué. En ADSL, nous avons toujours 4 000<br />

clients, ils deviennent profitables, <strong>mais</strong> nous ne faisons<br />

plus d’acquisition de nouveaux clients. Pour nous, le<br />

mobile <strong>peut</strong> être tout à fait profitable.<br />

téléphoner vers la France à partir de notre offre. Nous<br />

enregistrons 2 500 nouveaux clients par mois sur<br />

Phenix Mobile. Cependant le filaire reste notre « vache<br />

à lait », nous y faisons toujours de bonnes marges. Sur<br />

ce segment, le travail consiste à préserver au <strong>mieux</strong><br />

nos marges, à optimiser notre structure de coûts et à<br />

renégocier avec les opérateurs. Sur le filaire ethnique,<br />

nous travaillons avec tous les grands opérateurs tels<br />

que Deutsche Telekom, Verizon, France Telecom,<br />

Belgacom, etc. Nous avons une quarantaine de<br />

fournisseurs pour l’international. Sur le grand public,<br />

SFR est notre unique fournisseur.<br />

❚ Vous vous présentez comme un spécialiste du low<br />

cost. Bouygues (B&You), SFR (Offres Carrées) et<br />

Orange (Sosh) investissent désor<strong>mais</strong> sur ce<br />

créneau. Comment allez-vous vous différencier ?<br />

D’abord, nous voulons rester le moins cher. Pour être<br />

le moins cher face à des opérateurs de réseau, nous<br />

allons rester sur un segment de marché sur lequel les<br />

plus gros ne veulent pas forcément aller. C’est un<br />

marché où se trouvent des personnes à revenus<br />

modestes. Avec des forfaits de 30 mn à 3,90 euros,<br />

des forfaits de 1 h à 7,90 euros et nos nouveaux forfaits<br />

illimités, voix et SMS à partir de 18 euros par mois<br />

sans engagement et sans téléphone, nous restons<br />

très abordables. Pour être moins cher, il faut <strong>bien</strong><br />

négocier ses prix d’achat avec son fournisseur, pour<br />

cela, il faut <strong>faire</strong> du volume. SFR est beaucoup plus<br />

ouvert pour aider les MVNO à lancer des offres très<br />

peu chères sur des segments <strong>bien</strong> particuliers. Pour<br />

<strong>faire</strong> du volume, nous devons pousser nos clients à<br />

téléphoner plus.<br />

❚ De quelle manière allez-vous procéder ?<br />

Depuis ce mois de septembre, sur le marché grand<br />

public, nous proposons des offres complètement<br />

nouvelles. <strong>Le</strong>s 10 000 clients grand public étaient des<br />

clients Talktel mobile. Dès septembre, l’offre sera<br />

rebaptisée Budget Mobile pour plusieurs raisons.<br />

D’abord, pour <strong>bien</strong> marquer le virage stratégique de<br />

Budget Telecom. Notre gamme de forfaits va être<br />

retravaillée. Nous gardons les forfaits horaires et allons<br />

ajouter des forfaits illimités sur un nombre de numéros<br />

précis. Par exemple, vous allez pouvoir appeler et<br />

envoyer des SMS en illimité sur 20, 30, 40 ou 80<br />

numéros. Nous avons constaté que 80 % de notre<br />

base clients appelait moins de 20 numéros. Nous<br />

avons développé une interface client sur le Web. <strong>Le</strong><br />

client voit com<strong>bien</strong> de numéros il appelle. Cela le<br />

sensibilise.<br />

❚ Dans la durée, <strong>peut</strong>-on se maintenir avec une base<br />

de 200 000 clients, sachant qu’avec l’arrivée de Free<br />

Mobile, le quadruple play sera la « norme » ? Voyezvous<br />

un relais de croissance pour Budget Telecom ?<br />

Depuis octobre 2010, nous sommes cotés en bourse.<br />

Nous n’avons pas de dettes et nous avons 10 millions<br />

d’euros de trésorerie. La société réalise 25 millions<br />

d’euros de chiffre d’af<strong>faire</strong>s et dégage des bénéfices<br />

depuis 8 ans. Nous dégageons 10 % de résultat<br />

d’exploitation, avec un cashflow positif. Sur le mobile,<br />

❚ Vos dernières annonces ont surtout porté sur les<br />

forfaits pour le grand public. Quelles sont vos<br />

ambitions pour le marché professionnel ?<br />

Il faut monter un réseau de distribution avec des<br />

partenaires et des revendeurs. Ce n’est pas notre<br />

culture. Nous avons une activité B2B avec les<br />

téléboutiques, c’est historique. <strong>Le</strong>s petits<br />

professionnels indépendants peuvent avoir accès à nos<br />

offres. On les considère comme des particuliers. Pour<br />

les entreprises, nous n’avons pas d’offres spécifiques.<br />

Ceci dit, nous ne refusons pas le client.<br />

❚ Budget Telecom est surtout présent sur Internet.<br />

Vous êtes vous déjà posés la question de la<br />

distribution physique ?<br />

Nous avons étudié la question avec des partenaires<br />

comme Avenir Telecom. <strong>Le</strong>s risques étaient trop<br />

élevés. Aujourd’hui, la distribution en ligne marche<br />

<strong>bien</strong>, de même que le marketing relationnel. Nous<br />

allons d’ailleurs donner à ce dernier une nouvelle<br />

impulsion. Cela permet de vendre en confiance. Selon<br />

ce modèle, le conseiller est rémunéré sur la facture<br />

des clients qu’il apporte et sur les factures des<br />

conseillers qu’il aura recrutés, sans avoir besoin de<br />

payer 1 000 euros pour avoir le droit de vendre nos<br />

services. Nos coûts d’acquisition sont de 20 à 30<br />

euros par client. On est loin des 200 euros que payent<br />

certains opérateurs<br />

❚ Quel regard portez-vous sur le contexte actuel.<br />

Vous voyez-vous « consolideur » ou « consolidé »<br />

dans les années qui viennent ?<br />

Nous avons été consolideur sur le filaire. A notre<br />

échelle, il n’y a plus vraiment d’opportunité sur ce<br />

marché. Aujourd’hui, on cherche des opportunités sur<br />

le mobile. Sur ce segment, il y a plein de nouveaux<br />

acteurs qui apparaissent. Il est un peu tôt pour dire qui<br />

va émerger vraiment. Cela me rappelle le marché du<br />

filaire il y a une dizaine d’années, il y avait près de 40<br />

opérateurs. Ils sont <strong>bien</strong> moins nombreux aujourd’hui.<br />

Avec 200 000 clients en étant profitable et on <strong>peut</strong><br />

rémunérer ses actionnaires. Si notre ambition était<br />

d’atteindre un 1 million, nous ne serions plus sur un<br />

modèle low cost.■<br />

43 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011


JDT225-P44-PDVID CC OKAG:JDT 30/08/2011 11:13 Page 44<br />

Point de vue<br />

les gens & les chiffres<br />

Prospective<br />

Crédit à la consommation :<br />

pourquoi pas les opérateurs télécoms ?<br />

La diversification des opérateurs télécom<br />

vers les métiers de la banque<br />

repose aujourd’hui essentiellement<br />

sur la promesse des offres de<br />

m-paiement. Ces dernières, véritable<br />

rupture économique et sociale<br />

pour les pays en développement, où<br />

le taux de bancarisation est plus faible que la pénétration<br />

mobile, rencontrent pour l’instant un succès limité<br />

en termes d’usage au sein des marchés<br />

développés. A l’instar de leur diversification vers les<br />

offres d’assurance, les opérateurs télécom n’ont-ils pas<br />

plutôt une carte à jouer sur le marché du crédit à la<br />

consommation afin d’entrer sur le marché bancaire ?<br />

Un marché mobile de moins en<br />

moins généreux sur la<br />

subvention des terminaux<br />

<strong>Le</strong>s spéculations sur l’entrée de Free sur le marché<br />

mobile, l’arrivée de nouveaux MVNO comme La<br />

Poste, et le prix de plus en plus élevé des smartphones<br />

commencent à fissurer le modèle des forfaits<br />

mobiles subventionnant les terminaux. En<br />

parallèle, une forte demande des consommateurs<br />

pour avoir des forfaits plus lisibles joue aussi sur le<br />

marché. Enfin, les pouvoirs publics veulent réduire<br />

les longues durées d’engagement. Face à ce constat<br />

les opérateurs télécoms adoptent depuis peu deux<br />

attitudes en rupture avec leur modèle historique :<br />

proposer des forfaits d’entrée de gamme sans engagement<br />

et sans terminal - à l’instar de SFR avec<br />

ses « packs éco » - ou décliner le catalogue existant<br />

en version SIM Only comme Orange sur sa gamme<br />

« Origami ». Ce découplage entre terminal et<br />

consommations télécoms va permettre à terme<br />

d’orienter le marché vers des forfaits moins chers<br />

<strong>mais</strong> va tendre à <strong>faire</strong> apparaitre des terminaux non<br />

subventionnés aux tarifs élevés.<br />

La diversification vers les<br />

métiers du crédit à la<br />

consommation<br />

En parallèle de ce constat, on observe un succès<br />

grandissant du crédit à la consommation en France.<br />

Bénéficiant de marges <strong>bien</strong> supérieures à celles de<br />

leur cœur de métier, des acteurs non bancaires proposent<br />

désor<strong>mais</strong> à leurs clients des crédits pour financer<br />

la plupart des <strong>bien</strong>s de consommation. A<br />

titre d’exemple, Carrefour a su profiter de ce marché<br />

et augmenter le ticket moyen du consommateur<br />

grâce à ses services Pass. <strong>Le</strong> secteur automobile<br />

tire aussi pleinement profit du crédit grâce à ses<br />

offres de financement de véhicules. Renault, dont<br />

l’activité de crédit automobile présente plus de<br />

60 % de sa marge opérationnelle, est un des grands<br />

gagnants de ce secteur. De ces deux constats se<br />

dessine l’opportunité pour les opérateurs télécoms<br />

de proposer des offres de crédit qui permettraient<br />

de financer l’ensemble des achats télécoms voire informatiques.<br />

Au-delà du financement des smartphones<br />

non subventionnés par les nouveaux forfaits<br />

mobiles, les crédits proposés par ces acteurs pourraient<br />

concerner le matériel informatique haut de<br />

gamme comme les tablettes tactiles, les PC portables<br />

ou les logiciels nécessitant un investissement<br />

lourd, <strong>mais</strong> également les factures télécom. L’opérateur<br />

pourrait en effet suggérer ponctuellement<br />

des facilités de paiement sur les consommations télécoms<br />

postpaid [forfait] ou permettre à ses clients<br />

en prepaid [prépayé] de passer des appels sans crédit<br />

comme le propose déjà l’opérateur Tigo en Côte<br />

d’Ivoire avec son offre « Tigo <strong>Le</strong>balma ».<br />

Quel statut choisir pour se lancer ?<br />

Afin de saisir cette opportunité, les opérateurs télécoms<br />

disposent de plusieurs solutions. La première<br />

consisterait à adopter le statut d’établissement de<br />

paiement crée en 2009 par la directive européenne<br />

SEPA. En obtenant cet agrément, ils seraient en<br />

effet habilités, sous des règles légales et prudentielles<br />

peu contraignantes, à proposer des services<br />

de paiement ainsi que des « petits » crédits limités<br />

à 12 mois. Cependant, compte tenu des limites de<br />

ce statut et des spécificités du marché du crédit à la<br />

consommation dominé par un nombre réduit<br />

d’acteurs ayant largement recours à la distribution<br />

indirecte, d’autres statuts comme ceux d’« établissement<br />

de crédit » ou de « distributeur d’offres de<br />

crédit » paraissent offrir plus de possibilités. L’option<br />

consistant à devenir établissement de crédit<br />

permettrait à l’opérateur télécom de contrôler l’ensemble<br />

de la chaîne de valeur <strong>mais</strong> présente des<br />

risques financiers substantiels. En effet, dans un<br />

marché où les impératifs en termes de volumes<br />

Henri Tcheng,<br />

associé BearingPoint<br />

Estelle Huynh,<br />

consultant BearingPoint<br />

Jean-Michel Huet,<br />

directeur associé BearingPoint<br />

Alexandre Irrmann-<br />

Tézé,<br />

consultant BearingPoint<br />

<strong>Le</strong>s auteurs<br />

« L’option consistant à devenir établissement de crédit<br />

permettrait à l’opérateur télécom de contrôler<br />

l’ensemble de la chaîne de valeur <strong>mais</strong> présente des<br />

risques financiers substantiels ».<br />

constituent la principale barrière à l’entrée, ce nouvel<br />

entrant risquerait de ne pas générer de volumes<br />

suffisants pour atteindre le seuil de rentabilité. En<br />

revanche, l’alternative consistant à devenir uniquement<br />

distributeur d’offres de crédit en partenariat<br />

avec un des acteurs phares du marché bancaire permettrait<br />

à l’opérateur de bénéficier d’offres de crédit<br />

« clé en main » tout en capitalisant sur ses<br />

forces : son réseau de distribution et son SI de facturation.<br />

Par ailleurs, l’accompagnement spécifique<br />

qui pourrait être prodigué par le partenaire dans le<br />

cadre de ce scénario réduirait considérablement le<br />

time-to-market et minimiserait le risque financier lié<br />

aux contraintes de volume. Enfin, du point de vue<br />

du consommateur, un partenariat de ce type constituerait<br />

un réel gage de fiabilité face à une offre proposée<br />

par son seul opérateur télécom acteur à date<br />

peu légitime sur le marché bancaire. En ce sens,<br />

cette solution parait la meilleure alternative à court<br />

terme pour un acteur télécom désireux de pénétrer<br />

le marché rentable du crédit à la consommation.<br />

■ Par Henri Tcheng, Jean-Michel Huet, Estelle Huynh et Alexandre Irrmann-Tézé<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 225 Septembre 2011<br />

44


JDT225-P45-PDVID FZ- OKAG:JDT 30/08/2011 11:14 Page 45<br />

Santé<br />

Exposition aux ondes électromagnétiques :<br />

les constructeurs automobiles doivent agir<br />

<strong>Le</strong>s téléphones mobiles cellulaires<br />

et leurs antennes relais utilisent<br />

des hyperfréquences comprises<br />

entre 900 et 1800 mégahertz.<br />

Ces ondes sont pulsées en extrêmement<br />

basses fréquences (ELF<br />

de 300 Hz environ) lors de l’établissement<br />

de la communication. Elles entrainent<br />

des risques potentiels pour la santé qui ont été mis<br />

en évidence, depuis près de 20 ans, par les travaux<br />

de nombreux chercheurs tels Roger Santini, enseignant<br />

chercheur à l’INSA à Lyon, le Dr George Carlo<br />

chercheur de santé publique et juriste américain, le<br />

Dr Sigal Sadetski de Tel-Aviv, le docteur<br />

Miguel Penafiel de l’Université Catholique de Washington…<br />

<strong>Le</strong>s usagers doivent prendre des dispositions<br />

pour limiter le nombre et la durée des<br />

communications et pour diminuer leur rayonnement.<br />

En premieur lieu, il faut eloigner le plus possible<br />

du cerveau l’antenne du téléphone cellulaire,<br />

car en fonction de la proximité, la majorité du<br />

rayonnement micro-ondes <strong>peut</strong> pénétrer dans le<br />

crâne et être absorbé par des fibres sensibles à la<br />

chaleur. <strong>Le</strong>s températures élevées sont mises en<br />

évidence par des photographies infrarouge avant et<br />

pendant l’usage du téléphone, car notre oreille<br />

interne contient un liquide qui est échauffé lors de<br />

l’usage du téléphone, c’est l’explication de la<br />

perception que nous avons lors d’une longue<br />

conversation. Il faut privilégier l’utilisation d’une<br />

oreillette avec fil, d’une oreillette Bluetooth ou d’un<br />

kit mains-libres en maintenant le téléphone le plus<br />

loin possible de la tête. Mais le plus le plus important,<br />

c’est d’éviter d’utiliser le téléphone portable<br />

lorsque la force du signal est faible.<br />

La voiture, cage de Faraday pour<br />

les ondes<br />

C’est précisément cette situation que nous allons<br />

explorer, car les automobilistes sont systématiquement<br />

surexposés aux ondes électromagnétiques,<br />

sauf lorsqu’ils utilisent un téléphone fixe embarqué<br />

avec raccordement à une antenne extérieure.<br />

Lorsque nous nous déplaçons en voiture, nous<br />

sommes raccordés au réseau téléphonique au travers<br />

des antennes relais qui constituent un maillage<br />

imparfait. La force du signal est inconstante, parfois<br />

très faible. La puissance nominale de crête des téléphones<br />

mobiles en Europe est de 1 à 2 watts. Cette<br />

puissance qui devrait être maximale pendant de<br />

courts laps de temps perdure du fait des difficultés<br />

que le téléphone rencontre pour communiquer avec<br />

l’antenne relais. <strong>Le</strong>s véhicules se comportent<br />

comme une cage de Faraday et sont de plus en plus<br />

hermétiques à la réception des signaux GSM, du fait<br />

de l’utilisation de vitres et pare-brises athermiques<br />

ou métallisés afin de diminuer l’empreinte carbone.<br />

En 1996, l’industrie automobile allemande innova<br />

en développant des solutions pour limiter ces travers<br />

et réalisa l’installation d’origine ou en option<br />

d’un berceau téléphone permettant de raccorder le<br />

mobile à une antenne externe. Cette solution était<br />

destinée au départ aux professionnels et aux véhicules<br />

haut de gamme ; puis elle fut complétée par<br />

l’incorporation d’un amplificateur bidirectionnel : un<br />

compenseur entre le téléphone et l’antenne externe.<br />

Ainsi les niveaux d’émission-réception devenaient<br />

beaucoup plus stables et garantissaient une<br />

communication phonique avec un risque limité de<br />

coupure, et donc une réduction des ELF.<br />

Protection aux radiations et<br />

recharge dans le même<br />

dispositif ?<br />

Depuis lors, les téléphones mobiles ont évolué et<br />

leur design n’intègre plus de prise d’antenne externe.<br />

Pour s’affranchir de cette contrainte,<br />

quelques constructeurs, dont Daimler-Trucks, ont<br />

adopté une platine contenant une antenne inductive<br />

afin de récupérer 60 à 70 % du signal d’antenne<br />

et raccorder ainsi le téléphone à l’extérieur.<br />

La majorité des constructeurs automobiles, (sauf<br />

certains constructeurs allemands en particulier),<br />

En 1996, l’industrie automobile allemande innova en développant des solutions permettant de raccorder le mobile à une antenne externe. Cette innovation fut complétée par<br />

l’incorporation d’un amplificateur bidirectionnel : il s’agit d’un compenseur entre le téléphone et l’antenne externe, qui permet de limiter les niveaux d’émission-réception.<br />

Franklin Zagury manage des activités de développement commercial et de<br />

conseil depuis plus de 30 ans dans de nombreux secteurs dont<br />

l’automobile, les transports publics, les télécommunications.<br />

L’auteur<br />

n’ont pas intégré ces dispositifs permettant de protéger<br />

le conducteur des ondes électromagnétiques<br />

émises par son téléphone cellulaire. Signalons que<br />

ces dispositifs intégrant la diminution du rayonnement<br />

dans le véhicule, permettent également de garantir<br />

une transmission stable dans toute<br />

circonstance. Ceci est encore plus vrai avec les<br />

grands volumes de données transmises lors de<br />

l’usage de Smartphones, qui représentent environ<br />

50 % des téléphones professionnels actuels. Audelà<br />

de ces « innovations » nées à la fin des années<br />

90, des industriels se sont regroupés depuis<br />

quelques années au sein du WPC (Wireless Power<br />

Consortium) pour développer une solution permettant<br />

la recharge des téléphones sans liaison filaire.<br />

Ainsi recharge et protection aux radiations pourraient<br />

être résolues par un même dispositif. Pour<br />

conclure, posons-nous les questions suivantes :<br />

quelle importance, quelle place est réservée par les<br />

industriels de l’automobile à la santé de leurs clients<br />

qui téléphonent en voiture ? Pourquoi <strong>faire</strong> une économie<br />

de 50 euros lors de la conception d’un véhicule,<br />

alors que les nuisances générées en matière de<br />

santé, de confort, de concentration sont infiniment<br />

plus conséquentes ?<br />

■ Par Franklin Zagury<br />

45 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011


JDT225-P46-PDVID MtoM OKAG:JDT 30/08/2011 11:15 Page 46<br />

Point de vue<br />

les gens & les chiffres<br />

Marché<br />

<strong>M2M</strong> : <strong>bien</strong>, <strong>mais</strong> <strong>peut</strong> <strong>mieux</strong> <strong>faire</strong><br />

<strong>Le</strong> marché du <strong>M2M</strong> (Machine to<br />

Machine) est en pleine croissance.<br />

Il a représenté en 2010 53 millions<br />

de modules dans le monde,<br />

pour un marché total de 14 milliards<br />

d’euros (Idate 2010). La<br />

France contribue à cette croissance<br />

et comptait 2,6 millions de cartes SIM <strong>M2M</strong><br />

fin 2010 (ARCEP). Cette croissance cache cependant<br />

des disparités importantes. Aujourd’hui, 80 %<br />

des cartes SIM <strong>M2M</strong> sont utilisées par 20 % des<br />

clients. En 2012, environ 60 % des solutions <strong>M2M</strong><br />

en Europe relèveront uniquement du domaine de<br />

la télématique, alors que l’on compte plusieurs centaines<br />

d’applications <strong>M2M</strong> possibles (Berg Insight).<br />

secteur. Et seuls des projets avec des volumes très<br />

importants permettent un business model rentable.<br />

Si les phases de conception et de développement<br />

du produit sont compliquées pour les entreprises,<br />

l’intégration dans l’offre tari<strong>faire</strong> d’une technologie<br />

<strong>M2M</strong> est complexe. <strong>Le</strong> besoin pour de nombreux<br />

industriels, serait un coût unique à intégrer<br />

dans leur coût de production, et non une charge<br />

mensuelle. Mais ce modèle n’est pas proposé par<br />

les opérateurs. Pour les acteurs souhaitant proposer<br />

un service avec abonnement, le besoin est de proposer<br />

un prix indépendant des usages télécom (volume,<br />

roaming,…) ce qui n’est pas non plus<br />

proposé par les opérateurs notamment pour un faible<br />

nombre de cartes SIM.<br />

Laurent Ecale,<br />

Directeur UA <strong>M2M</strong>, Orange<br />

Business Services<br />

Laure Gaudemet,<br />

Senior Consultante, BearingPoint<br />

Sylvain Chevallier,<br />

Senior Manager, BearingPoint<br />

Guenièvre Lasalarié,<br />

Consultante, BearingPoint<br />

<strong>Des</strong> success stories très locales<br />

Quelles perspectives ?<br />

<strong>Le</strong>s grands succès de projets <strong>M2M</strong> sont souvent<br />

nationaux, grâce à un contexte local favorable. Prenons<br />

l’exemple de OnStar, cette solution proposant<br />

un ensemble de services pour la sécurité en voiture<br />

: elle comptabilise plus de 5 millions de clients<br />

aux Etats-Unis. Comment expliquer un si fort<br />

succès dans ce pays ? Parce que les distances aux<br />

Etats-Unis sont démultipliées, que la sensibilité à la<br />

sécurité est très forte, <strong>mais</strong> aussi parce que General<br />

Motors a fortement poussé le service en le proposant<br />

sur un grand nombre de ses modèles. On<br />

<strong>peut</strong> également citer le cas des détecteurs de<br />

radars en France, notamment Coyote et Wikango,<br />

qui représentent un parc de 500 000 cartes SIM.<br />

Comment expliquer une telle réussite ? <strong>Le</strong> contexte<br />

local est là encore clé avec le développement des<br />

radars automatiques et l’existence du permis à<br />

points. Cette situation locale aurait d’ailleurs pu<br />

être mise à mal si la décision avait été prise d’interdire<br />

les avertisseurs de radars, ce qui ne sera finalement<br />

pas le cas.<br />

Charles-Antoine Souplet,<br />

Senior Manager, BearingPoint<br />

<strong>Le</strong>s auteurs<br />

aux clients ». Au-delà de l’intérêt de la technologie<br />

et des usages qu’elle permet, ce qui n’est plus à démontrer<br />

dans le cas du <strong>M2M</strong>, les conditions d’une<br />

diffusion massive sont principalement une baisse<br />

très significative du coût pour les clients et une normalisation<br />

de la technologie. <strong>Le</strong>s opérateurs et l’ensemble<br />

des acteurs de l’écosystème du <strong>M2M</strong> vont<br />

donc devoir <strong>faire</strong> face à deux enjeux : proposer une<br />

solution à un coût et un modèle de tarification<br />

compatible avec le business model de leurs clients,<br />

<strong>Des</strong> freins à une diffusion plus<br />

large du <strong>M2M</strong><br />

Ces success stories masquent en réalité une croissance<br />

limitée du <strong>M2M</strong> par rapport au potentiel<br />

théorique que représente ce marché. L’écosystème<br />

du <strong>M2M</strong> est très complexe : les entreprises désirant<br />

mettre en place de nouvelles solutions <strong>M2M</strong> doivent<br />

impliquer de nombreux acteurs (des opérateurs,<br />

des équipementiers, des éditeurs de logiciels,<br />

des intégrateurs). <strong>Le</strong> manque de partenariats <strong>mais</strong><br />

également de standardisation et de normalisation<br />

des offres obligent les entreprises à imaginer et<br />

concevoir par elles-mêmes des offres sur mesure<br />

qui s’adaptent à leur organisation. Dans ce<br />

contexte, l’investissement et le risque sont portés<br />

par l’entreprise utilisatrice et non par les acteurs du<br />

« Au-delà de l’intérêt de la technologie et des<br />

usages qu’elle permet, ce qui n’est plus à démontrer<br />

dans le cas du <strong>M2M</strong>, les conditions d’une diffusion<br />

massive sont principalement une baisse très<br />

significative du coût pour les clients et une<br />

normalisation de la technologie ».<br />

Dans un avenir proche, la croissance du <strong>M2M</strong> se<br />

fera sur les domaines déjà porteurs comme la télématique,<br />

la télésurveillance, ou la télémétrie. En<br />

France par exemple, les grands sujets devraient être<br />

le télépéage, avec le projet d’écotaxe poids lourds,<br />

l’énergie, avec le développement des compteurs intelligents<br />

Linky d’ERDF et, enfin, les e-readers,<br />

comme par exemple le Kindle d’Amazon vendu à<br />

plus de 8 millions d’exemplaires dans le monde en<br />

2010. Mais il ne s’agit toujours que de quelques<br />

projets ponctuels intégrant des solutions <strong>M2M</strong>, et<br />

non pas d’une diffusion massive de la technologie.<br />

<strong>Le</strong>s composants électroniques, les caméras, les<br />

écrans, sont tous des composants technologiques<br />

qui se sont banalisés et sont intégrés dans de nombreux<br />

produits de la vie courante. Pour Laurent<br />

Ecale, directeur de l’unité d’af<strong>faire</strong>s <strong>M2M</strong> d’Orange<br />

Business Services, « il est vrai qu’aujourd’hui le développement<br />

du <strong>M2M</strong> est lié à quelques success<br />

stories, nécessitant d’avoir une démarche sur mesure.<br />

A moyen terme, le <strong>M2M</strong> ne sera pas concentré<br />

sur quelques grands clients, et les opérateurs<br />

auront un rôle capital à jouer d’éducation du marché,<br />

de standardisation des solutions, de développement<br />

de partenariats avec les acteurs du secteur,<br />

pour proposer des solutions simples et clé en mains<br />

et travailler à une standardisation et une simplification<br />

des solutions.<br />

■ Par Laurent Ecale, Sylvain Chevallier, Charles-Antoine Souplet,<br />

Laure Gaudemet et Guenièvre Lasalarié<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 225 Septembre 2011<br />

46


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La technologie du réseau optique numérique<br />

a apporté une architecture<br />

flexible, une capacité d’insertion/extraction<br />

reconfigurable, un réseau<br />

simplifié, fiable, et une gestion intégrée<br />

de la bande passante dans les<br />

réseaux régionaux et longue distance.<br />

Ces bénéfices avérés du réseau optique numérique<br />

pour le transport haute-densité peuvent désor<strong>mais</strong><br />

être étendus jusqu’aux réseaux d’accès métropolitains<br />

pour permettre un service de bout-en-bout et une gestion<br />

de la bande passante avec une granularité sous-longueur<br />

d’onde. Résultat : des coûts réseaux réduits, une<br />

exploitation simplifiée, un transport et une gestion des<br />

longueurs d’onde et sous-longueurs d’onde efficaces,<br />

sur un réseau intégré de bout-en-bout.<br />

Repousser les limites des réseaux<br />

optiques numériques<br />

<strong>Le</strong> réseau optique numérique, hautement efficace pour<br />

le transport régional ou longue distance, utilise des circuits<br />

photoniques intégrés (PICs) avec un haut degré<br />

d’intégration de composants. Il permet un brassage et<br />

un réagencement numérique intégré avec une granularité<br />

de 2,5 Gbit/s, un contrôle entièrement numérique<br />

et complet de la performance, la protection des services<br />

et un approvisionnement de bout-en-bout pour supporter<br />

jusqu’à 1,6 Térabits/s par fibre. La densité est<br />

améliorée en réalisant tout le multiplexage optique sur<br />

une seule carte de ligne. Activer les services avec un plan<br />

de commande intelligent permet de gérer des routes directes<br />

dites express ou de contournement optique dites<br />

bypass aux points d’insertion/extraction, pour optimiser<br />

le réseau. Avantages d’une plate-forme de réseau optique<br />

numérique par rapport à ses homologues tout optiques<br />

: une meilleure densité, une plus grande simplicité<br />

d’exploitation, et une virtualisation unique de la bande<br />

passante pour adapter les services aux ressources du réseau,<br />

avec la possibilité de configurer tout type de service<br />

sur n’importe quel port. De nombreux opérateurs<br />

clients de réseaux optiques numériques pour leurs réseaux<br />

longue distance et régionaux souhaitent étendre<br />

le cœur de leur réseau jusqu’aux zones métropolitaines.<br />

Mais, au cœur et en périphérie, les équipements sont<br />

soumis à des critères d’optimisation différents, comme<br />

une capacité de terminaison efficace de la longueur<br />

d’onde pour la périphérie et pas forcément pour le cœur<br />

du réseau. La technologie pour la périphérie doit alors<br />

être financièrement intéressante et assurer un transfert<br />

intégré vers le cœur du réseau pour assurer un inter<br />

fonctionnement de bout en bout.<br />

L’intelligence dans les réseaux<br />

métropolitains<br />

Introduire une nouvelle technologie intelligente dans les<br />

réseaux d’accès métropolitains permet une agrégation<br />

CWDM/DWDM de réseaux optiques numériques et un<br />

réseau extensible jusqu’à 40 longueurs d’onde de 10<br />

Gbit/s. <strong>Le</strong>s coûts sont optimisés, l’encombrement réduit<br />

et l’accès métropolitain, en étendant le cœur du réseau<br />

ou dans un scénario « second mile », bénéficie d’une<br />

forte capacité de transport WDM. L’approche hybride<br />

de bout-en-bout permet au cœur optique numérique et<br />

aux réseaux d’accès métropolitain de fonctionner ensemble<br />

pour une optimisation sur chaque segment distinct<br />

du réseau. Par exemple, s’il n’y a que quelques<br />

longueurs d’onde pour accéder au réseau métropolitain,<br />

une plate-forme intelligente pour ce réseau d’accès, avec<br />

une portée limitée, un coût raisonnable, une faible<br />

consommation électrique et un faible encombrement<br />

convient parfaitement. Mais au cœur du réseau, où les<br />

« Appliquer la même architecture depuis le réseau<br />

métropolitain jusqu’au cœur du réseau et au-delà,<br />

dans les autres réseaux métropolitains, apporte une<br />

infrastructure de bout-en-bout très économique ».<br />

distances sont plus longues, la très haute capacité et la<br />

gestion de la bande passante d’une plate-forme de réseau<br />

optique numérique conviennent <strong>mieux</strong>. C’est pourquoi<br />

il est essentiel de fournir les deux plates-formes<br />

conjointement pour répondre à toutes les attentes des<br />

opérateurs.<br />

Economies, gain de place,<br />

exploitation simplifiée<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs qui déploient un réseau optique numérique<br />

pour leur cœur de réseau, bénéficient de plus de<br />

fonctionnalités, grâce à la plate-forme intelligente d’accès<br />

métropolitain. Elle fournit une gestion commune de<br />

Paul R. Morkel,<br />

Directeur Marketing Produits chez Infinera<br />

L’auteur<br />

bout-en-bout de la bande passante, ce qui permet un<br />

approvisionnement plus efficace du service et son agrégation<br />

depuis l’entrée jusqu’à la sortie du réseau, que le<br />

service démarre ou se termine au cœur ou en périphérie<br />

du réseau métropolitain. Construire des réseaux avec<br />

une gestion de la bande passante, sans combiner des<br />

équipements séparés, est un réel avantage par rapport<br />

à ceux qui doivent associer différents équipements pour<br />

obtenir les mêmes fonctionnalités. Appliquer la même<br />

architecture depuis le réseau métropolitain jusqu’au<br />

cœur du réseau et au-delà, dans les autres réseaux métropolitains,<br />

apporte une infrastructure de bout-en-bout<br />

très économique. La connectivité des data centers haute<br />

capacité n’implique pas non plus de passer par les réseaux<br />

longue distance. Dans ce cas, la même plateforme<br />

permet un transport économique et une<br />

agrégation Gigabit Ethernet, 10-Gigabit Ethernet, et des<br />

protocoles SAN. La plate-forme intelligente d’accès métropolitain<br />

permet des gains de place et d’énergie, une<br />

exploitation simplifiée, une bande passante flexible et<br />

évolutive, et une portée adaptée pour ce genre d’application,<br />

tout en s’intégrant au cœur du réseau optique<br />

numérique lorsqu’il le faut. Pouvoir créer des services<br />

simplement, de bout-en-bout, sur la totalité du système,<br />

activés en quelques secondes et non plus en quelques<br />

jours, rend le service plus efficace pour l’utilisateur final<br />

et moins coûteux pour l’opérateur.<br />

■ Par Paul R. Morkel<br />

49 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011


JDT225-P50-51-Nominations OKAG:JDT 30/08/2011 11:18 Page 50<br />

Nominations<br />

les gens & les chiffres<br />

ACTICALL<br />

Fraîchement nommée directeur grands<br />

comptes et stratégies client du Groupe<br />

Actical, Kim Neyret endosse<br />

plusieurs responsabilités. Elle sera<br />

chargée de renforcer et de compléter le<br />

dispositif de production et de piloter le<br />

service relation client du groupe. Dotée<br />

d’un diplôme d’ingénieur des travaux<br />

public, M me Neyret a réussi à se<br />

construire un parcours divers constitué<br />

d’un passage de 5 ans dans le domaine<br />

de la relation clients, 10 ans dans la<br />

finance et de 4 ans dans le conseil. Son<br />

parcours comprend, notamment, une<br />

longue période dans le groupe Canal +.<br />

Devenue, en 2006, directeur de la<br />

stratégie de développement, elle prend<br />

une part active à l’élaboration<br />

stratégique de la relation client de la<br />

chaîne cryptée. De plus, elle prend<br />

également en charge la stratégie « antichurn<br />

», le développement du canal<br />

web et la fusion des bouquets de TPS<br />

et Canal +. En outre, elle pilote<br />

également l’outsourcing du front et du<br />

back office de la chaîne cryptée.<br />

ATOS FRANCE<br />

En lieu et place d’Arnaud Ruffat, Atos<br />

France vient de nommer Laurent<br />

Kocher. Ce dernier rejoint le groupe<br />

en qualité de directeur général France.<br />

Sa nomination prendra effet à partir du<br />

début du 4 ème trimestre de l’année 2011.<br />

Agé de 45 ans, M. Kocher a occupé des<br />

fonctions importantes dans différentes<br />

entreprises. Il a fait ses premières<br />

armes au sein d’IBM, en tant<br />

qu’ingénieur commercial, et a participé<br />

au lancement de la division IBM Global<br />

Services en Europe de l’ouest. En 1999,<br />

il s’illustre également en pilotant<br />

l’intégration de CGI et Axone au sein<br />

d’IBM France. Bombardé directeur des<br />

opérations au sein de la division conseil<br />

et intégration systèmes, puis<br />

responsable de la partie hébergement<br />

des solutions transactionnelles, il y<br />

développe, avec ses équipes, des outils<br />

d’infogérance. Embauché chez France<br />

Télécom en 2005, il densifie les<br />

activités services de l’opérateur en<br />

direction des grands comptes.<br />

CA<br />

TECHNOLOGIES<br />

Richard Beckert, 49 ans, vient<br />

d’être nommé vice-président exécutif<br />

et directeur financier de CA<br />

Technologies. Entré au sein du groupe<br />

en 2006, M. Beckert était viceprésident<br />

sénior, en charge de la<br />

stratégie tari<strong>faire</strong> et de l’offre. Deux<br />

ans, plus tard, devenu contrôleur<br />

financier, il s’est vu confier la<br />

planification du financière del’entreprise,<br />

la compatibilité, la politique<br />

tari<strong>faire</strong> et les activités internationales<br />

de reporting. Perçu par CA Technologies<br />

comme un « remarquable dirigeant »,<br />

Mr Beckert devra poser les jalons d’une<br />

stratégie visant à <strong>faire</strong> progresser le<br />

chiffre d’af<strong>faire</strong>s de l’entreprise et à<br />

fournir aux actionnaires de meilleurs<br />

résultats. Avant d’intégrer les rangs de<br />

CA, M. Beckert a occupé différentes<br />

fonctions. Chez IBM, notamment, il a<br />

fait office de contrôleur financier pour<br />

les divisions data management et<br />

Lotus. Il était également directeur des<br />

opérations financières. Il est titulaire<br />

d’une licence d’administration financière<br />

obtenu à la Northeastern<br />

University de Boston.<br />

EPAGES<br />

EPages, spécialiste dans le<br />

développement de sites marchands, a<br />

décidé de passer à la vitesse supérieure<br />

en Europe du sud. L’entreprise, forte de<br />

plus de 60 partenaires techniques et<br />

de 50 000 sites clients, vient de placer<br />

Inès de la Ruffie à la tête du<br />

service marketing. Dans le cadre de sa<br />

mission, la nouvelle responsable<br />

marketing va apporter son soutien pour<br />

améliorer la portée du message des<br />

clients en direction des utilisateurs<br />

finaux. Inès de la Ruffie pourra<br />

notamment mettre à profit la<br />

connaissance des réseaux sociaux et<br />

des plates-formes comme Paypal et<br />

Google Awards acquise par ePages.<br />

Formée à l’Ecole Supérieure de<br />

Commerce de Toulouse et à la Escuela<br />

Superior de Comercio de Barcelone,<br />

M me de la Ruffie a bâti son expérience<br />

à gré des nombreux postes qu’elle à<br />

occupé. Tantôt chargée de marketing<br />

et de communication, puis responsable<br />

logistique, elle a également fait office<br />

de chef de produit senior. Ces<br />

expériences, dans de multiples<br />

domaines, lui ont permis de développer<br />

une vision globale des secteurs du<br />

marketing et de la relation clients.<br />

ORANGE<br />

Cascade de nominations estivales chez<br />

Orange. Depuis le 1 er septembre,<br />

Benoit Scheen, 45 ans, a été<br />

nommé Directeur exécutif Europe (hors<br />

France) de France Télécom-Orange.<br />

Jusque là Directeur Général de<br />

Mobistar en Belgique, société qu’il<br />

avait rejoint en 2005, Benoît Scheen<br />

sera directement en charge des<br />

activités du Groupe en Arménie,<br />

Autriche, Belgique, Espagne, Luxembourg,<br />

Moldavie, Pologne, République<br />

Dominicaine, Roumanie, Slovaquie et<br />

Suisse. Rattaché directement à<br />

Stéphane Richard, il aura la charge d’un<br />

secteur représentant 60 millions de<br />

clients et un CA annuel de 12,5<br />

milliards d’euros. Avant de rejoindre<br />

Mobistar, Benoit Scheen, citoyen belge,<br />

a travaillé à travers l’Europe pour<br />

Hewlett-Packard, Compaq, IBM et<br />

Siemens-Nixdorf. Il est titulaire d’une<br />

maîtrise en informatique et d’une<br />

licence en sciences économiques et<br />

sociales de l’Université de Namur. Dans<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

50


JDT225-P50-51-Nominations OKAG:JDT 30/08/2011 11:18 Page 51<br />

ses nouvelles fonctions, Benoit Scheen<br />

remplace Olaf Swantee.<br />

Olaf Swantee, pour sa part, a pris<br />

depuis le 1 er septembre les fonctions de<br />

Tom Alexander, démissionnaire, à la<br />

direction générale d’Everything<br />

Everywhere Ltd, entreprise créée le 1 er<br />

juillet 2010, suite à la fusion entre<br />

Orange UK et T-Mobile UK. Tom<br />

Alexander conservera quand même un<br />

rôle de conseil auprès d’Olaf Swantee<br />

jusqu’à la fin de l’année en cours. Olaf<br />

Swantee participe depuis 2007 avec<br />

succès à la transformation d’Orange en<br />

Europe. Membre du Conseil<br />

d’Administration d’Everything Everywhere<br />

depuis sa création, il a été un<br />

des principaux artisans du nouvel élan<br />

d’Orange UK. Diplômé en économie et<br />

titulaire d’un MBA de l’École<br />

Supérieure de Commerce de Paris –<br />

Ecole des Af<strong>faire</strong>s de Paris (ESCP -<br />

EAP), Olaf Swantee est également<br />

Directeur des Achats chez France<br />

Télécom – Orange. Avant d’entrer dans<br />

pour mission d’améliorer la satisfaction<br />

clients, de développer le chiffre<br />

d’af<strong>faire</strong>s et la vente d’offres<br />

convergentes et informatiques sur les<br />

marchés dont il aura la responsabilité.<br />

Agé de 44 ans, Marc Blanchet est<br />

diplômé de l’École Polytechnique, de<br />

l’École Nationale Supérieure des<br />

Télécommunications et de l’École<br />

Supérieure de Commerce de Paris. Il a<br />

effectué toute sa carrière au sein de<br />

France Télécom-Orange, occupant ces<br />

dix dernières années diverses<br />

responsabilités opérationnelles et<br />

managériales. Avant cette nomination,<br />

il était Senior Vice President Global<br />

Communication Solutions chez OBS et,<br />

simultanément, Directeur Général<br />

d’Equant France.<br />

Laurent Biojoux a pris la tête de<br />

la relation clients le 18 juillet dernier. Il<br />

hérite, de fait, d’une des missions les<br />

plus critiques d’une entreprise forte de<br />

80 000 salariés, dont 40 000 se trouvent<br />

au contact des clients. Chaque année,<br />

ses équipes traitent quelque 100<br />

millions d’appels. Laurent Biojoux devra<br />

veiller à ce que la machine, qui<br />

constitue l’un des axes majeurs du plan<br />

« conquête 2015 » ne se grippe pas.<br />

Agée de 48 ans, Mr Biojoux revendique<br />

une expérience sérieuse dans ce<br />

domaine. Diplômé de l’institut européen<br />

des af<strong>faire</strong>s de Paris en 1988,<br />

l’homme a occupé des fonctions<br />

identiques au sein du groupe<br />

Chronopost, puis également chez<br />

Bouygues Télécom. Sur le plan<br />

associatif, Laurent Biojoux s’est<br />

également distingué en fondant<br />

l’association française de la relation<br />

client (AFRC), une organisation dont il<br />

occupe, encore aujourd’hui, le siège<br />

d’administrateur.<br />

SFR BUSINESS<br />

TEAM<br />

Pierre Barnabé a quitté Alcatel<br />

Lucent, où il exerçait les fonctions de<br />

directeur des ressources humaines et<br />

de la transformation pour prendre,<br />

depuis le 22 août dernier, les fonctions<br />

de directeur général de SFR Business<br />

Team, la branche entreprises du 2 ème<br />

opérateur mobile français. Il remplace à<br />

ce poste Paul Corbel, appelé à d’autres<br />

fonctions au sein du groupe Vivendi.<br />

Pierre Barnabé avait rejoint Alcatel<br />

Lucent en 1998, en tant que<br />

responsable adjoint du compte SFR,<br />

puis il a occupé diverses fonctions –<br />

dont celle de président de l'unité<br />

régionale France-Italie-Espagne en<br />

2008 - avant de devenir p-dg d’ALU<br />

France en mai 2010. Agé de 40 ans,<br />

Pierre Barnabé a débuté sa carrière<br />

dans le secteur du capital-risque chez<br />

Thales, dans la Silicon Valley. Il est<br />

diplômé de Centrale Paris et de l'ESC<br />

Rouen.<br />

SITEL<br />

Raul Navarro vient d’intégrer<br />

l’effectif de Sitel au poste de directeur<br />

général pour l’Amérique du Sud. Dans<br />

cette nouvelle fonction, il sera rattaché<br />

à la personne de Donald B. Berryman,<br />

directeur de Sitel Americas. En charge,<br />

d’une part des activités opérationnelles<br />

et de la gestion des ressources<br />

humaines, M. Navarro devra également<br />

chapeauter les opérations financières<br />

de Sitel en Colombie, au Chili et au<br />

le groupe français, Olaf Swantee a<br />

exercé ses talents pendant 17 ans dans<br />

l’informatique et a occupé des postes<br />

de management commercial et<br />

marketing chez HP, Compaq et DEC en<br />

Europe et aux États-Unis.<br />

Marc Blanchet, quant à lui, ne<br />

prendra qu’à compter du 1 er octobre<br />

2011 ses fonctions de Directeur<br />

Entreprises France. Cette division<br />

commercialise les produits et services<br />

d’Orange Business Services en France,<br />

hors grands comptes. Elle compte dans<br />

son portefeuille clients 2 millions de<br />

clients Professionnels et PME et de<br />

60 000 entreprises de plus de 50<br />

salariés pour un effectif de 12 000<br />

personnes. Sa feuille de route lui donne<br />

Brésil. Pour Sitel, cette nomination<br />

s’inscrit dans une logique hautement<br />

stratégique. <strong>Le</strong> groupe, qui affiche des<br />

indicateurs en croissance pour son<br />

exercice 2011, veut ainsi se donner les<br />

moyens de consolider son activité en<br />

Amérique du sud. Depuis plus de 20<br />

ans, Raul Navarro a occupé de<br />

nombreux postes d’importance aux sein<br />

des nombreuses structures dans<br />

lesquelles il a travaillé. Il a occupé<br />

pendant 10 ans, des fonctions à haute<br />

responsabilité dans le domaine des<br />

produits grand public, de la gestion de<br />

produits, des ventes et de la gestion du<br />

marketing. Plus récemment, il s’est<br />

illustré au poste de directeur général<br />

d’Atento aux Etats-Unis et de senior<br />

vice-président de Teleperformance<br />

Internacional.<br />

51 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011


JDT225-P52-PEM Epure Nv Prod OKAG:JDT 30/08/2011 11:20 Page 52<br />

Divers<br />

Nokia 701<br />

nouveaux produits<br />

€ 499<br />

<strong>Le</strong> NFC et le Bluetooth 3.0 à l’honneur<br />

Conformément à ses promesses, Nokia continue de proposer des produits d’entrée et de moyenne gamme sous<br />

Symbian, système d’exploitation dont il a externalisé le développement. <strong>Le</strong> Nokia 701 joue ici le rôle de nouvel<br />

ambassadeur pour Belle, la dernière version de Symbian. Doté d’un écran tactile très résistant et lumineux, le 701<br />

propose les fonctions incontournables du smartphone : 3G+, WiFi, mémoire extensible. Equipé d’un capteur 8<br />

Mpixels, le terminal <strong>peut</strong> notamment enregistrer des photos en haute définition 720p. Cerise sur le gâteau, le Nokia<br />

701 embarque le Bluetooth 3.0 pour un transfert de données plus véloce et le NFC, une technologie « sans<br />

contact ».<br />

Dimensions/Poids : 117, 2 x 56, 8 x 11 mm/131 g Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi 802.11b/g/n Ecran : 3,5<br />

pouces, tactile, résolution 640 x 360 pixels, Gorilla Glass Connectique : Bluetooth 3.0, microUSB 2.0 Mémoire : 8 Go, extensible à 32 Go<br />

supplémentaires via port microSD OS : Symbian Belle Autonomie : 17 h en communication, 504 h en veille (données constructeur) Autres<br />

caractéristiques : APN 8 Mpixels, flash LED, Vidéo HD 720p, A-GPS, baladeur audio (MP3, M4A, AAC, AAC+, eAAC+, WMA) et vidéo (H<br />

MPEG-4 , H.264/AVC, H.263/3GPP, RealVideo 8/9/10), NFC<br />

Swissvoice ePure<br />

€<br />

Une petite bombe « neo-retro »<br />

59,90<br />

Archos G9<br />

€ 299<br />

Tout pour la vidéo<br />

Dans la course aux tablettes, qu’Apple court en tête avec son iPad, Archos ne s’avoue pas vaincu, loin de là. <strong>Le</strong><br />

constructeur français propose l’Archos G9, une tablette sous Android dotée d’un écran 10 pouces. Complètement<br />

WiFi, la tablette dispose également d’un connecteur Bluetooth. Archos a particulièrement travaillé sur l’aspect<br />

vidéo de sa tablette. Compatible MPEG 4, MPEG 4 HD, H.264 HD et WMV9, l’appareil <strong>peut</strong> également être relié à<br />

un écran de télévision haute définition grâce à une sortie HDMI.<br />

Dimensions/Poids : 276 mm x 167,3 mm x 15, 6 mm/755 g Compatibilité réseau : WiFi 802.11 b/g/n Ecran : 10,1 pouces, résolution 1280<br />

x 800 Connectique : Bluetooth 2.1 Mémoire : 250 Go, extensible via lecteur de carte Autres caractéristiques : Capteur HD (720p), GPS,<br />

béquille, boussole, vibreur, lecteur audio (WAV, WMA, MP3, AAC, OGG, FLAC), vidéo (MPEG 4, MPEG 4 HD, H.264 HD, WMV9), sortie HDMI<br />

PRISE EN MAIN<br />

L’allure du téléphone rappelle la silouette des téléphones d’il<br />

y a 20 ans. Cependant, Swissvoice a travaillé sur son<br />

modèle pour le rendre <strong>bien</strong> plus léger ; cela vaut pour la<br />

base, comme pour le combiné.<br />

<strong>Le</strong> fabricant a intégré un signal lumineux sur son<br />

combiné. Pratique, cette diode LED permet notamment<br />

d’indiquer un appel entrant, tout comme la présence de<br />

plusieurs appels en absence.<br />

Face aux téléphones portables et à leur cortège de nouvelles<br />

fonctionnalités, le bon vieux téléphone fixe sans fil avait tendance à<br />

devenir désuet. Pour redonner un coup de jeune aux postes sans fil<br />

DECT, Swissvoice a ostensiblement regardé… dans le passé. L’allure<br />

de son Swissvoice ePure provoque un choc immédiat chez ceux qui le<br />

voient pour la première fois. Avec ses lignes épurées, sa robe blanche et<br />

son look qui évoque les bons vieux téléphones filaires, l’ePure vise juste.<br />

Seul l’usage du plastique pour l’ensemble du combiné <strong>peut</strong> laisser<br />

débutatif quant à sa solidité. Très compact, le téléphone et sa base<br />

trouvent sans problème leur place, y compris calés entre une enceinte, un<br />

écran d’ordinateur et une box. <strong>Le</strong> constructeur a également travaillé sur le<br />

poids. <strong>Le</strong> combiné, très léger permet de se promener en intérieur sans se<br />

•Son design<br />

•Très léger<br />

•<strong>Le</strong> choix du plastique<br />

pour tout le combiné<br />

sentir encombré. <strong>Le</strong> fabricant a également pensé à rendre l’ePure<br />

pratique. Sur la tranche, une LED clignote lors d’un appel entrant et<br />

lorsqu’il y a eu des appels en absence. Sans être envahissant, ce petit<br />

point lumineux <strong>peut</strong> notamment servir aux seniors souffrant de troubles<br />

auditifs. <strong>Le</strong> pavé numérique, qui se loge au creux du combiné, dispose de<br />

touches de bonne taille, permettent de composer aisément les numéros<br />

des correspondants. L’ePure bénéficie également de la fonctionnalité<br />

« fulleco », ce mode, enclenché dès la première connexion du téléphone,<br />

permet de réduire l’émission d’ondes. En conversation, l’ePure propose<br />

un son des plus corrects.<br />

■ TP<br />

Ecran : 1,4 pouce<br />

Répertoire : + de 100 entrées<br />

Autonomie (comm/veille) : 10 h en communication, 150 h en veille<br />

Autres caractéristiques : mode fulleco (réduction des ondes), mode mains libres<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

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JDT225-P53-PEM-LG Optimus OKAG:PRISE en MAIN 30/08/2011 11:21 Page 53<br />

LG Optimus 3D<br />

La mobilité prend du relief<br />

Prise en main<br />

Après le premier smartphone doté d’un processeur à double cœur,<br />

LG lance le premier téléphone 3D sans lunettes. Reste à voir si la 3D<br />

apporte vraiment quelque chose à l’utilisateur. Pour le reste, il s’agit<br />

d’un modèle haut de gamme plutôt <strong>bien</strong> équipé.<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

•3D sans lunettes<br />

•Puissant<br />

•Bien fini<br />

•Manque de contenus<br />

•Encombrement<br />

•Android 2.2<br />

A l’exception de la sortie<br />

casque, la connectique est<br />

constituée d’un port<br />

micro-USB et d’une sortie<br />

micro-HDMI, le tout<br />

dissimulé derrière deux<br />

caches, ce qui évitera que<br />

des salissures viennent<br />

s’introduire dans des<br />

connecteurs de plus en<br />

plus fragiles.<br />

Plus lourd et plus épais<br />

qu’une partie des terminaux<br />

de la concurrence (comme<br />

l’iPhone 4 ou le Samsung<br />

Galaxy S II, l’Optimus 3D<br />

s’avère également un brin<br />

plus encombrant.<br />

<strong>Le</strong> constructeur a ceint son<br />

terminal d’une barre<br />

métallique qui entoure les<br />

deux capteurs photo.<br />

La Nintendo 3DS l’a prouvé : la 3D sans lunettes fonctionne et même très <strong>bien</strong>.<br />

Chez les fabricants de téléphones mobiles, LG a été le plus rapide à dégainer avec<br />

son Optimus 3D. Extérieurement, l’Optimus 3D reprend les codes installés par<br />

l’Optimus 2X et l’Optimus Pad. <strong>Le</strong>s lignes sont sobres et le dos de l’appareil est<br />

habillé de plastique brun doux au toucher. Une barre métallique est également présente<br />

et entoure les deux capteurs photo. La finition est très bonne et l’ensemble est<br />

solide malgré l’utilisation quasi exclusive de plastique. Petit détail, les touches tactiles<br />

Android ne sont pas situées tout en bas de l’appareil. On <strong>peut</strong> ainsi le tenir en mode<br />

paysage sans risquer d’appuyer dessus. L’ajout d’un écran 3D auto-stéréoscopique<br />

n’est pas sans conséquences sur l‘encombrement. En, effet l’Optimus 3D est épais et<br />

lourd (168 g). A titre de comparaison, un iPhone 4 pèse 137 g, un Samsung Galaxy S II,<br />

116 g. A l’intérieur, on trouve donc un SoC [single on chip, ou processeur intégré]<br />

OMAP4430 équipé de deux cœurs et cadencé à 1 GHz. La partie graphique est assurée<br />

par un PowerVR SGX540. Malgré une taille nettement supérieure (4,3 pouces) à celui<br />

de la console de Nintendo, l’écran fonctionne sur le même principe d’auto-stéréoscopie.<br />

On retrouve donc les mêmes qualités, <strong>mais</strong> aussi les mêmes défauts. La gestion<br />

de la profondeur et du jaillissement est plutôt bonne, avec des effets très satisfaisants<br />

pour peu que le contenu soit adapté. Bien entendu les angles de vision permettant de<br />

profiter du relief sont réduits. Il est indispensable de se tenir <strong>bien</strong> en face de l’écran et<br />

de ne bouger ni tête, ni bras. En 2D, le constat est un peu moins bon. En effet, les pixels<br />

sont relativement visibles ce qui pourra gêner certains. D’un point de vue OS, on est en<br />

présence d’un Android en version 2.2.2, ce qui est plutôt surprenant vu que l’immense<br />

majorité des modèles récents embarquent la version 2.3. Ceci<br />

dit, une mise à jour devrait être disponible dans les prochaines<br />

semaines. On retrouve sur l’OS la surcouche<br />

logicielle <strong>mais</strong>on qui comporte plusieurs améliorations<br />

utiles. <strong>Le</strong> lecteur audio a été revu, il est beaucoup<br />

moins spartiate que celui d’origine, grâce à des ajouts<br />

du type coverflow. Autre changement intéressant,<br />

l’organisation des applications. Il est désor<strong>mais</strong> possible<br />

de créer des dossiers pour classer ses programmes.<br />

Proposer un écran 3D n’est pas suffisant, il<br />

faut également fournir du contenu pour justifier sa<br />

présence. <strong>Le</strong> contrat est à moitié rempli avec cet<br />

Optimus 3D. LG fournit une application nommée<br />

Espace 3D qui rassemble tout les contenus disponibles.<br />

On trouve donc des jeux, un raccourci vers le<br />

lecteur vidéo et la galerie photo ainsi qu’un raccourci<br />

vers une chaîne Youtube avec des vidéos 3D. Malheureusement,<br />

cette dernière n’en fournit qu’une quantité<br />

limitée. Pour alimenter son téléphone en<br />

contenus, le plus facile sera donc de le produire soimême<br />

avec les deux capteurs photo intégrés. Il est<br />

donc possible de réaliser des photos et vidéos en relief<br />

en 3 Mpixels pour la photo et 720p pour la vidéo.<br />

■ François Arias<br />

LA CONCURRENCE<br />

€<br />

600<br />

Dimensions/poids : 128, 8 x 68 x 11, 9 mm/168 g<br />

Compatibilité réseaux : GSM, GRPS, EDGE, HSUPA, HSDPA,<br />

WiFi 802.11b/g/n<br />

Ecran : 4,3 pouces, 3D, 480 x 800 pixels<br />

Connectique : Bluetooth 3.0, microUSB<br />

OS : Android 2.2<br />

Mémoire : 8 Go, extensible à 32 Go via port microSD<br />

Autres caractéristiques : APN 5 Mpixels, vidéo HD, 3D, vidéo<br />

stéréoscopique, a-GPS, baladeur audio (MP3, WAV, WMA, eAAC,<br />

vidéo (MP4, DivX, XviD, H.264, H.263, WMV), sortie HDMI,<br />

supporte flash<br />

HTC Evo 3D<br />

NC<br />

53<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011


JDT225-P54-Nvx Prods accessoires OKAG:JDT 30/08/2011 11:22 Page 54<br />

Accessoires<br />

Plantronics CS520<br />

Renouveau de<br />

gamme<br />

Pour Plantronics, il était grand temps<br />

de redonner une deuxième jeunesse à<br />

une partie de sa gamme. <strong>Le</strong> casque<br />

sans fil CS520 constitue une partie<br />

de ce bataillon de nouveautés.<br />

Doté d’une portée de 120 m, le<br />

casque offre à l’utilisateur une<br />

autonomie de 9h en<br />

communication. Ses différentes<br />

fonctionnalités, dont la<br />

possibilité de lancer ou de<br />

désactiver le mode large<br />

bande, offrent un contrôle<br />

<strong>bien</strong>venu sur la qualité sonore<br />

des conversations. En outre,<br />

l’appareil dispose également<br />

d’un mode double écoute.<br />

En centre d’appel, un<br />

formateur pourra ainsi<br />

suivre la même<br />

communication qu’un<br />

conseiller pour le<br />

guider plus<br />

efficacement.<br />

nouveaux produits<br />

€ 19,99<br />

Compatibilité : iPad 2<br />

iFrogz Backbone<br />

Une carapace pour l’iPad 2<br />

Native Union Pop Phone<br />

Une bonne dose de rétro<br />

Avec son design agréable, le Pop Phone s’utilise sans difficulté. Branché sur un<br />

smartphone grâce à la prise casque, l’accessoire fonctionne – presque - tout<br />

€ 329, 95 HT<br />

Matière : polycarbonate<br />

Autres caractéristiques : disponible<br />

en noir, bleu, marron, bleu foncé,<br />

gris, vert, orange, rose, rouge<br />

Pour ceux qui veulent fournir une protection maximale à leur iPad 2, iFrogz propose le Backbone, une<br />

coque de protection. A la smart cover pour l’écran, Backbone ajoute une couverture supplémentaire, notamment pour l’arrière de la<br />

tablette. Composé de polycarbonate, le Backbone encaisse les chocs et les rayures à la place de la tablette d’Apple. La coque de<br />

protection est proposée en différentes couleurs : bleu, vert, gris, marron ou orange. Histoire d’ajouter une touche de couleur à l’iPad 2.<br />

€ 29,90<br />

Compatibilité : iPhone/iPad, toute tablette tactile<br />

Autres caractéristiques : système de réduction de bruit,<br />

touche décrocher/raccrocher, connecteur jack 3,5 mm fourni<br />

seul. Il n’y a pas besoin de configurer le mobile. <strong>Le</strong> Pop Phone ne comprend<br />

qu’un unique bouton à partir duquel il est possible de raccrocher après une conversation. Pour lancer les appels vocaux, il suffit de<br />

maintenir son doigt sur ledit bouton puis prononcer son nom dans le micro du Pop Phone. La qualité sonore est également au rendezvous.<br />

<strong>Le</strong> « souffle » lors des appels est quasiment inexistant, les conversations sont clairement audibles, et ce, grâce à la présence d’un<br />

système de réduction de bruit ambiant.<br />

Dimensions : 180 x 165 x 165/600 g<br />

Portée : 120 m<br />

Autonomie : 9h (données constructeur)<br />

Autres caractéristiques : suppresseurs de bruits environnants, conférence à 3, connexion de plusieurs casques<br />

sur la même base, mode double écoute, possibilité d’activer ou désactiver la large bande<br />

Zazazou les petites parisiennes<br />

Eco-protection<br />

En collaboration avec Modelabs, la marque Zazazou a développé une ligne d’accessoires,<br />

les petites parisiennes, pour protéger les téléphones mobiles et les tablettes. Conçues à<br />

partir de produits issus de l’agriculture<br />

biologique, ces pochettes de protection se<br />

veulent éco-responsables. Du<br />

néoprène recyclé entre<br />

également dans la<br />

composition de ces<br />

housses de protection. <strong>Le</strong>s<br />

pochettes proposées se<br />

destinent à tous les<br />

téléphones portables et à<br />

toutes les tablettes.<br />

€ 14, 90<br />

Compatibilité : tous téléphones<br />

mobiles, toutes tablettes tactiles<br />

Autres caractéristiques : coton bio<br />

issu de l’agriculture biologique,<br />

néoprène recyclé, pochettes<br />

universelles<br />

Native Union MM03i<br />

Téléphone-accessoire pour iPhone<br />

<strong>Le</strong> MM03i est un téléphone-accessoire sans-fil destiné aux utilisateurs d’iPhone et d’iPod Touch. Avec sa station<br />

d’accueil conçue pour les produits Apple et sa finition brillante - à l’esthétique proche de celle d’un<br />

iPhone -, l’accessoire ne laisse aucune place au doute. Faire fonctionner le téléphone ne présente<br />

aucune difficulté majeure. Il suffit uniquement de brancher le fil d’alimentation sur le port USB puis<br />

sur le secteur. La connexion Bluetooth <strong>peut</strong>, en plus, permettre de connecter deux téléphones en<br />

même temps sur un seul MM03i. La qualité audio est irréprochable en conversation, grâce au<br />

système de réduction de bruit. Pratique, le téléphone-accessoire permet de recharger les<br />

iPhones placés sur son dock.<br />

€<br />

129,90<br />

Compatibilité :<br />

iPhone 3G S, iPhone 4, iPod<br />

Connectique :<br />

Bluetooth 2.1<br />

Bande fréquence :<br />

2,4 GHz<br />

Autres caractéristiques :<br />

système de réduction, finition<br />

brillante, accès aux<br />

fonctionnalités du téléphone<br />

pendant la communication<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

54


JDT225-P55-PEM Plantronics OKAG:PRISE en MAIN 30/08/2011 11:23 Page 55<br />

Plantronics W740<br />

Compact et polyvalent<br />

<strong>Le</strong> Savi W740, l’un des micro-casques phares de la<br />

nouvelle gamme de Plantronics, mise sur la<br />

convergence totale entr PC, téléphones mobiles et<br />

téléphones fixes.<br />

Prise en main<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

•Compact<br />

•Très léger<br />

•Tout plastique<br />

•<strong>Le</strong> prix<br />

<strong>Le</strong>s voyants sur la base<br />

sont très pratiques.<br />

Lorsque trois types<br />

d’équipements sont<br />

connectés (mobile,<br />

téléphone fixe et PC),<br />

l’utilisateur s’y retrouve<br />

plus facilement.<br />

Plantronics a pensé à<br />

adjoindre à son casque une<br />

batterie interchangeable.<br />

Avec une autonomie de 9 h,<br />

il n’est pas sûr qu’un<br />

utilisateur constate un<br />

déchargement total de sa<br />

batterie, <strong>mais</strong>, pour le<br />

constructeur, on n’est<br />

ja<strong>mais</strong> trop prudent.<br />

Pour un appareil aussi<br />

onéreux, l’usage de<br />

matériaux un peu plus<br />

couteux et plus esthétiques<br />

que le plastique aurait été<br />

un « plus » qui aurait<br />

justifié le prix.<br />

Plantronics a rafraîchi sa famille de microcasques<br />

avec une nouvelle gamme, la<br />

SAVI 700. Pour le constructeur, il s’agit<br />

autant de renouveller le style que les<br />

fonctionnalités. Conçu pour les professionnels,<br />

le W740 se présente comme le<br />

micro-casque polyvalent par excellence.<br />

<strong>Le</strong> constructeur a particulièrement travaillé<br />

sur l’allure de ce modèle épuré, où<br />

le noir domine. La base, très compacte,<br />

elle n’occupe qu’une place réduite sur le<br />

plan de travail. <strong>Le</strong> constructeur a pensé à<br />

proposer des fils de bonne longueur ; une<br />

initiative <strong>bien</strong> pratique. <strong>Le</strong> casque, très léger,<br />

ne gène quant à lui aucunement, même en cas<br />

de port prolongé. L’oreillette en cuir s’avère, de plus, très confortable. Luxe<br />

supplémentaire, Plantronics a donné au micro une grande mobilité. Il <strong>peut</strong> non<br />

seulement être orienté de haut en bas <strong>mais</strong> également de gauche à droite. C’est très<br />

pratique, surtout pour les utilisateurs qui ne souhaitent pas avoir le micro trop près<br />

de leur bouche.<br />

Compatible PC, téléphone mobile et poste fixe, leW740 <strong>peut</strong> être connecté sans<br />

problème. L’appairage à un mobile est enfantin. Il suffit d’appuyer sur le bouton<br />

Bluetooth placé sur la face avant de la base du W740 et d’activer<br />

le mode Bluetooth de son téléphone mobile pour jumeler<br />

les deux équipements. <strong>Le</strong> tout s’effectue en 20<br />

secondes, montre en main. L’usage en « softphone »<br />

n’est pas plus problématique. Connecté pour ce test<br />

sur un PC sous Windows 7 via un cordon USB, le<br />

micro-casque est immédiatement reconnu par<br />

l’ordinateur. Avec Skype, notamment, une fois<br />

connecté, le W740 est prêt à l’usage. Petit détail, le<br />

fabricant a part ailleurs opté pour un port microUSB,<br />

ce qui facilite le remplacement en cas de perte.<br />

417<br />

Dimensions/poids : 250 x 155 x 179 mm/862 g<br />

Autonomie : 9 h (données constructeur)<br />

Portée : 120 mètres<br />

Connectique : Bluetooth et microUSB<br />

Autres caractéristiques : jusqu’à quatre casques sur une seule<br />

base, batterie longue durée, compatible large bande, micro<br />

antibruit contre les bruits environnants, traitement numérique<br />

du signal pour la qualité de la voix, technologie Soundgard<br />

pour protection contre les volumes sonores élevés<br />

En fonctionnement, le W740 est très intuitif. Sur la base, les voyants s’allument pour indiquer l’appareil<br />

utilisé. L’utilisation du téléphone mobile est ainsi indiquée par le voyant vert placé sur le signe téléphone<br />

mobile, même chose pour les autres. Lorsque plusieurs équipements sont connectés à la même base, il suffit<br />

d’appuyer sur le bouton de son choix pour passer du PC au téléphone mobile, ou du téléphone mobile au téléphone<br />

fixe. Un voyant rouge indique l’équipement placé en veille lors de ce type de changement. En<br />

communication, l’appareil de comporte <strong>bien</strong>. <strong>Le</strong> son est très clair.<br />

Malgré ses incontestables qualités, l’appareil possède cependant quelques faiblesses. <strong>Le</strong> choix du plastique<br />

pour l’ensemble de la base <strong>peut</strong> être difficilement justifié lorsqu’un appareil dépasse les 300 euros… Autre<br />

défaut, la fragilité qui se dégage de l’ensemble. Placés sur son dock de rechargement, le serre-tête et le micro<br />

peuvent avoir tendance à se déboiter rapidement. Plus déconcertant également, le bouton de contrôle du son<br />

placé sur le casque apparait également très fragile. Mais ce qui pourrait constituer un frein dans un environnement<br />

de centre d’appel à l’usage intensif ne devrait pas poser de problème majeur dans l’environnement<br />

«office» auquel ce casque est destiné. Ces quelques éléments desservent pourtant quelque peu un microcasque<br />

pourtant pourvu d’indéniables qualités.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

LA CONCURRENCE<br />

€<br />

Jabra Pro9465<br />

469 €<br />

55<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011


JDT225-P56-Nvx Prods Reseau OKAG:JDT 30/08/2011 11:25 Page 56<br />

Réseaux<br />

nouveaux produits<br />

LEA NetSocket200 Nano<br />

<strong>Le</strong> CPL en mode compact<br />

€ 99, 90<br />

(la paire)<br />

NetSocket200 Nano, le kit CPL de LEA et Omenex, offre des performances aussi intéressantes<br />

que les modèles de la concurrence. <strong>Le</strong>s prises, chacune pourvue d’un port Ethernet,<br />

permettent de délivrer un débit théorique de 200 Mbit/s, donc suffisant pour profiter d’un flux<br />

vidéo en HD ou pour assurer des communications en voix sur IP ou en visio haute définition<br />

pour les télétravailleurs. <strong>Le</strong> constructeur a également pensé à intégrer un mécanisme<br />

d’économie d’énergie. Si la paire de prises CPL n’est pas utilisée, elle se met en veille après<br />

trois minutes d’inactivité.<br />

Dimensions : 105 x 58 x 42 mm/190 g<br />

Interface : 2 ports RJ 45 Ethernet 10/100 Mbit/s<br />

Débit : 200 Mbit/s<br />

Portée : 200 mètres<br />

Autres caractéristiques : QoS, mode « stand by », bouton d’appairage, mode diagnostic, cryptage des données<br />

(AES 128 bits)<br />

LEA MiniPlug500+<br />

<strong>Le</strong> CPL pour toutes les versions<br />

de Windows<br />

Pour diffuser la connexion internet chez soi, il n’y a pas que le WiFi. C’est en substance le<br />

message que LEA et Omenex cherchent à <strong>faire</strong> passer<br />

avec leur kit CPL MiniPlug500+. Grâce à ces<br />

deux prises, la connexion devient<br />

accessible à partir du réseau<br />

électrique de la <strong>mais</strong>on ou de<br />

l’entreprise. Complètement<br />

Plug&Play, la paire<br />

MiniPlug500+ est compatible<br />

avec une bonne partie des<br />

versions du système<br />

d’exploitation Windows encore<br />

en cours. Côté sécurité, la<br />

confidentialité des<br />

communications est assurée<br />

par un cryptage AES 128 bits.<br />

€ 109, 90<br />

Dimensions/poids :<br />

90 x 55 x 33 mm/120 g<br />

Autres caractéristiques : Plug&Play,<br />

compatible Windows 98, 2000, XP,<br />

Vista, 7, cryptage AES 128 bits<br />

D-Link DGS 3120<br />

xStack switch<br />

Commutateur haute<br />

sécurité<br />

<strong>Des</strong>tiné aux TPE et aux PME, le commutateur DGS 3120 xStack de D-Link a été conçu pour fournir aux infrastructures d’entreprise une<br />

sécurité de haut niveau. L’équipement est livré avec un logiciel (ZoneDefense) à même de détecter les menaces virales issues du Web.<br />

D’autres fonctions de sécurité ont également été intégrées. <strong>Le</strong> ‘port mirroring’ permet notamment de garder un œil sur les paquets de<br />

données qui circulent sur le réseau et de s’assurer de leur innocuité. Un dispositif d’économie d’énergie réduit la consommation en<br />

électricité en coupant l’alimentation des ports lorsque ceux-ci ne sont plus sollicités.<br />

LEA & Plugnsurf Wobe<br />

L’Internet mobile<br />

à partager<br />

LEA et Plugnsurf ont fabriqué un routeur 3G qui fait également<br />

office de hot spot WiFi : une fois connecté au réseau de l’opérateur<br />

mobile, le Wove permet de partager la connexion entre 5 appareils<br />

(tablette, PC, console de jeu portable, etc). Cela vaut aussi pour les<br />

réseaux WiFi, puisque ce routeur a en mémoire plus de 10 millions<br />

de Hotspots Wifi situés en France et à l'étranger. Astuce : le Wobe<br />

choisit tout seul le réseau le moins cher, garde les codes et mots<br />

de passe en mémoire, et dispose des fonctions telles que l’alerte<br />

roaming pour éviter les mauvaises surprises à l’étranger. Doté d’une<br />

autonomie de 4 h, il se recharge sur secteur, sur prise USB ou<br />

chargeur allume-cigares.<br />

€ 149<br />

Dimensions/poids : 114 x 95 x 22 mm/160 g<br />

Compatibilité réseau : WiFi 802.11 b/g/n, 3G<br />

Autonomie : 4 h (données constructeur)<br />

Autres caractéristiques : cryptage WPA, WPA2, supporte jusqu’à 5 appareils simultanément,<br />

supporte les disques durs externes, retient les codes WiFi pour les terminaux<br />

Funkwerk Bintec W150n<br />

€ 152<br />

Dimensions/poids : 440 x 210 x 440 mm/2559 g<br />

Mémoire tampon : 2 Mo<br />

Interface : 20 port(s) x RJ-45, 10/100/1000 Mbit/s<br />

Autres caractéristiques : spanning tree protocol (qui garantit l'unicité du chemin<br />

entre 2 points du réseau), port mirroring, QoS, compatible IPv6, alimentation<br />

énergétique redondante pour éviter les coupures de service, logiciel ZoneDefense,<br />

mode économie énergie D-Link Green<br />

Hotspot et client WiFi en même temps<br />

Funkwerk propose un point d’accès WiFi adapté, notamment aux petites structures. Compatible WiFi b, g et n, le Bintec<br />

W150n <strong>peut</strong> fournir un débit allant jusqu’à 150 Mbit/s. L’équipement <strong>peut</strong> également <strong>faire</strong> office de client WiFi en cas de<br />

besoin. La fonction client WiFi permet de connecter aisément au réseau sans fil un appareil compatible WiFi <strong>mais</strong> doté d’un<br />

seul port Ethernet. <strong>Le</strong> hotspot utilise également la technologie MIMO, capable, notamment, de rendre le signal plus efficace.<br />

L’ajout d’un deuxième point d’accès permet également de<br />

€ 143<br />

transformer le Bintec W150n un répéteur.<br />

Réseau :<br />

WiFi 802.11b/g/ n<br />

Débit :<br />

150 Mbit/s<br />

Bande fréquence :<br />

2,4 GHz<br />

Autres caractéristiques :<br />

fonctionne comme point<br />

d’accès, bridge, client WiFi<br />

ou répéteur, technologie<br />

MIMO<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />

56


JDT225-P57-PEM HTC SensationOKTP:PRISE en MAIN 30/08/2011 11:26 Page 49<br />

HTC Sensation<br />

Prise en main<br />

Double cœur et haute résolution<br />

Après un lancement retardé à plusieurs reprises, le Sensation, le<br />

navire amiral de la gamme d’HTC est enfin disponible. Au menu de<br />

ce smartphone un nouveau design, un passage au double cœur et<br />

un écran de 4,3 pouces qHD. Tout est donc réuni pour venir titiller<br />

l’actuel champion de la catégorie, le Galaxy SII de Samsung.<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

•Haute résolution<br />

•Puissance<br />

•Qualité de fabrication<br />

•Poids<br />

•Compatibilité formats<br />

vidéo<br />

<strong>Le</strong> Sensation, très solide<br />

et rigide, procure une<br />

sensation agréable après<br />

un Galaxy S II entièrement<br />

constitué de plastique. On<br />

<strong>peut</strong> aussi préférer la<br />

prise en main moins<br />

angulaire. Ces choix se<br />

payent toutefois en termes<br />

de poids (148 g) et<br />

d’encombrement.<br />

D’un point de vue graphique,<br />

le passage à Sense 3.0 n’est<br />

pas une révolution. On<br />

conserve donc un look plutôt<br />

réussi. On remarque tout de<br />

même quelques petits ajouts,<br />

comme des animations en<br />

3D lorsque l’on passe d’un<br />

bureau à l’autre. C’est<br />

uniquement esthétique <strong>mais</strong><br />

on ne va pas s'en plaindre.<br />

<strong>Le</strong> constructeur livre un<br />

combiné accompagné d’un<br />

capteur digne de ce nom.<br />

Avec ses 8 millions de<br />

pixels, le HTC Sensation<br />

s’avère capable de réaliser<br />

de très belles captures.<br />

Après quelques mois sans grandes nouveautés, le constructeur taïwanais<br />

revient sur le devant de la scène avec le Sensation. Ce combiné inaugure<br />

notamment le passage au double cœur pour HTC puisqu’il est animé par le<br />

tout nouveau processeur de Qualcomm. Alors que l’Incredible S avait été<br />

marqué par un design plus industriel et angulaire que d’habitude, le Sensation fait<br />

marche arrière. On retrouve ainsi des formes <strong>bien</strong> plus fluides qui ne sont d’ailleurs pas<br />

sans rappeler le <strong>Des</strong>ire. La ressemblance se limite toutefois à l’esthétique. Pour l’écran,<br />

HTC a opté pour du Super LCD. <strong>Le</strong>s couleurs sont plus justes chez HTC, elles sont aussi<br />

moins chatoyantes que celles proposées par l’écran de Samsung. La navigation sur<br />

Internet est par exemple facilitée avec un déplacement à l’écran moins fréquent. <strong>Le</strong> fait<br />

de passer à une vraie résolution 16/9 permet, entre autre, de profiter de ses vidéos sans<br />

barres noires. Comme une bonne partie des constructeurs concurrents, HTC a fait le<br />

choix du double cœur. Comme sur le modèle Samsung, les cœurs sont cadencés à 1,2<br />

GHz et sont capables de fonctionner de manière asynchrone (la fréquence de chaque<br />

core variant selon les besoins). La partie graphique est assurée par un circuit Adreno<br />

220 qui, selon Qualcomm, double la puissance par rapport à son prédécesseur. On ne<br />

s’attardera pas sur la version d’Android 2.3.3 utilisée par la plupart des smartphones récents<br />

<strong>mais</strong> plutôt sur la surcouche Sense qui est passé en version 3.0. Considérée à<br />

juste titre comme l’une des raisons majeures du succès des terminaux HTC, Sense<br />

continue donc sa progression. Parmi les changements plus consistants on remarquera<br />

que l’écran de déverrouillage a été repensé. Quatre icônes personnalisables qui permettent<br />

désor<strong>mais</strong> un lancement rapide d’une application. La<br />

puissance du téléphone est également <strong>bien</strong> exploitée<br />

puisque tout se lance instantanément et aucun ralentissement<br />

n’est à déplorer. Il faut <strong>bien</strong> l’avouer, jusqu’ici<br />

la majorité des capteurs embarqués sur les smartphones<br />

HTC étaient justes passables. <strong>Le</strong> constructeur<br />

avait renversé cette tendance avec un Incredible S qui<br />

produisait d’excellents résultats. <strong>Le</strong> Sensation continue<br />

sur cette lancée. <strong>Le</strong>s photos sont détaillées,<br />

nettes et le bruit numérique est limité. En intérieur, le<br />

résultat est très correct grâce au double Flash LED. A<br />

noter que le Sensation se débrouille particulièrement<br />

<strong>bien</strong> en mode macro. <strong>Le</strong> constat est semblable pour<br />

la vidéo, les enregistrements sont fluides et il est possible<br />

de monter jusqu’au 1080p. La partie multimédia<br />

est moins remarquable. <strong>Le</strong> lecteur audio est efficace<br />

<strong>mais</strong> la vidéo est un peu laissée pour compte. En<br />

effet, le nombre de formats reconnus est limité et il<br />

n’est par exemple pas possible de lire des MKV sans<br />

conversion. <strong>Le</strong> HTC Sensation est le premier smartphone<br />

de la marque à embarquer la nouvelle génération<br />

de processeurs Snapdragon, il propose donc des<br />

performances de tout premier ordre.<br />

■ François Arias<br />

LA CONCURRENCE<br />

€<br />

600<br />

Dimensions/poids : 126.1 x 65.4 x 11.3 mm/148 grammes<br />

Compatibilité réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA,<br />

WiFi 802.11b/g/n<br />

Ecran : tactile, 4,3 pouces, 540 x 960 pixels, 16 millions de<br />

couleurs<br />

Connectique : Bluetooth 3.0, micro USB 2.0<br />

OS : Android 2.3<br />

Mémoire : 1 Go, extensible via port microSD<br />

Autonomie : 41 h<br />

Autres caractéristiques : APN 8 Mpixels, autofocus, flash LED,<br />

second capteur, vidéo HD, baladeur audio (MP3, AAC+, WAV,<br />

WMA) et vidéo (XviD, MP4, H.263, H.264, WMV), A-GPS, sortie TV<br />

Samsung Galaxy S II<br />

549 €<br />

LG Optimus 2X<br />

470 €<br />

57<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011


JDT-Abo:JDT 24/02/2011 19:06 Page 16<br />

Bu<br />

lle<br />

tin<br />

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JDT225-P59-Mois prochain OKAG:JDT 30/08/2011 11:27 Page 59<br />

Ne manquez pas le 12 octobre prochain<br />

Dossier spécial salon<br />

Preview IP Convergence<br />

<strong>Le</strong> rendez-vous de la<br />

communication d’entreprise<br />

Après la phase de convergence qui avait conduit les organisateurs à regrouper sous la bannière IP<br />

Convergence les différentes composantes du salon (Convention VoiP, MtoM Forum, Mobile Office,<br />

Convention Sécurité et Cloud & IT Services), voici que le premier salon français dédié aux communications<br />

d’entreprise reformule et précise son positionnement en distinguant clairement trois composantes : IP<br />

Convergence, Mobile IT Expo et Cloud & IT Expo. Et si IP Convergence apparaît <strong>bien</strong> comme la « marque<br />

chapeau » de la manifestation, il s’agit <strong>bien</strong> de trois salons qui se tiennent simultanément dans le même<br />

lieu. Découvrez dans notre numéro d’octobre toutes les nouveautés des exposants du salon, le<br />

programme des conférences, les entreprises nominées pour les Trophées de la Convergence (en<br />

partenariat avec le JDT).<br />

CAHIER SPÉCIAL<br />

Mobilité<br />

Professionnelle<br />

Où en sont les entreprises<br />

françaises en matière de mobilité<br />

professionnelle ? Quelles<br />

applications portent-elles et<br />

mobilité ? Pour quels objectifs et<br />

quels résultats ? Avec quels<br />

partenaires ? A l’occasion de la<br />

première édition du salon Mobility<br />

for Business, le <strong>Journal</strong> des<br />

Télécoms fait un tour complet de<br />

l’écosystème de la mobilité<br />

professionnelle à travers des<br />

interviews, des enquêtes, des<br />

reportages, des retours<br />

d’expérience…<br />

MARCHÉ<br />

<strong>Le</strong>s IPBX poursuivent leur mutation<br />

Parlera-t-on encore dans quelques années d’autocoms dans les entreprises ? Alors que les<br />

différentes appellations des serveurs de communication dématérialisés (offres « Cloud », IP<br />

Centrex…) se développent de manière croissante, et que les différentes approches des<br />

communications unifiées gagnent du terrain auprès des entreprises de toutes tailles, le<br />

concept même d’IPBX aura-t-il encore sa place ? Enquête sur une mutation en cours.<br />

MARCHÉ<br />

Réseaux sociaux d’entreprise : quel arbitrage entre<br />

réseaux privés et réseaux publics ?<br />

<strong>Le</strong>s réseaux sociaux n’ont plus de secrets pour la fameuse « génération Y », qui arrive<br />

dans les entreprises. Ces digital natives sont certes nés avec les NTIC. Pour autant,<br />

accepteront-ils facilement d’intégrer comme outils de travail quotidiens des supports<br />

essentiellement associés à<br />

des usages personnels et<br />

à l’organisation de leur vie<br />

sociale ? Si oui, lesquels et<br />

comment ? Retour sur un<br />

phénomène en<br />

construction.<br />

FOCUS<br />

Réalité augmentée : les meilleures applications<br />

Sans être encore un phénomène de masse, la réalité augmentée n’en est plus non plus au<br />

stade de technologie de laboratoire. La technologie fonctionne, de nombreux terminaux<br />

adaptés sont disponibles, les réseaux des opérateurs sont prêts… <strong>Le</strong> marché peine<br />

cependant à émerger. Faute d’intérêt ? Méconnaissance des possibilités ? Nous avons<br />

répertorié quelques unes des meilleures réalisations ; une source d’inspiration pour<br />

développeurs et porteurs de projets ?


exe_Annonce_Extenso_JDT2011.pdf 1 24/08/11 16:40<br />

C<br />

M<br />

J<br />

CM<br />

MJ<br />

CJ<br />

CMJ<br />

N

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