M2M : bien, mais peut mieux faire - Le Journal Des Télécoms
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JDT225-P03-Edito OKAG NEW:JDT193 02/09/2011 17:26 Page 3<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms est une<br />
publication de Télécom Presse,<br />
66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />
Tél. : 01 41 58 58 20<br />
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S.a.r.l. au capital de 8 000 euros<br />
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66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />
N° de commission paritaire : 1011T84383<br />
Dix joursqui auront<br />
changé le monde del’IT ?<br />
Ariel Gomez,<br />
directeur de la rédaction,<br />
rédacteur en chef<br />
Rédaction<br />
Directeur de la rédaction et rédacteur en<br />
chef Ariel Gomez +33(0)1 41 58 59 24.<br />
E-mail : ariel.gomez@jdt.fr<br />
<strong>Journal</strong>iste<br />
Thomas Pagbe +33(0)1 41 58 59 29.<br />
E-mail : thomas.pagbe@jdt.fr<br />
Ont collaboré à ce numéro :<br />
Hervé Reynaud, François Arias<br />
Direction artistique<br />
Anastasie Babic<br />
Rédacteurs-graphistes<br />
Christophe Monfort, Benoît Maurice<br />
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DIP-<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />
Cécile Cich<br />
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20, quai de la Marne,<br />
75164 Paris Cedex 19.<br />
Tél. : +33(0)1 44 84 80 83.<br />
(ce numéro comporte un encart jeté<br />
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Mensuel - 23 ème année.<br />
Prix du no : 9,50 € TTC.<br />
Abonnement (1 an ) : 79 € TTC.<br />
Directeur de la publication : Ariel Gomez<br />
Actionnaires : Microscoop, Ariel Gomez<br />
La traditionnelle trêve estivale n’aura pas été de tout repos dans l’univers IT et télécoms. <strong>Le</strong><br />
mois d’août aura été d’une incroyable richesse en événements : Google a racheté l’activité<br />
mobile de Motorola le 15 ; le 18, HP a pris la décision de mettre un terme à son activité à<br />
son activité smartphones et tablettes – pourtant à peine lancée – en même temps qu’il annonçait<br />
la possible cession de sa division PC et, pour finir, Steve Jobs a annoncé sa mise en retrait<br />
d’Apple le 25. Peut-être qu’en écrivant l’histoire de l’industrie IT on parlera plus tard des dix jours<br />
qui ont « changé le monde » de cette industrie, tant l’enchaînement de ces événements pourtant isolés<br />
risque d’avoir un impact sur la suite des événements.<br />
Tout d’abord, l’acquisition par Google de Motorola Mobility pour 12,5 milliards de dollars risque<br />
de rebattre les cartes de la téléphonie mobile. Bien qu’on ne connaît pas encore précisément les intentions<br />
et les motivations du géant de Montain View (marque ? brevets ?), il n’est pas interdit de<br />
spéculer sur un virage stratégique dans la gestion<br />
« S’il prenait à Google – désor<strong>mais</strong> capable<br />
d’une intégration forte hard-soft à la Apple - la<br />
fantaisie de commencer à facturer son OS, ou<br />
d’en réserver les dernières améliorations à ses<br />
propres téléphones, il est à craindre que certains<br />
constructeurs soient tentés de se tourner vers<br />
d’autres horizons ».<br />
de son OS mobile, Android, jusqu’à présent mis<br />
gracieusement à la disposition des autres constructeurs.<br />
Cette aubaine, dont ont joyeusement profité<br />
les Samsung, HTC, LG, Sony Ericsson (ainsi<br />
qu’Acer, Alcatel, Huawei, ZTE… ) a permis à<br />
Android de conquérir une part de marché colossale<br />
en un temps record. D’après Gartner, sur les 107,7<br />
millions de smartphones vendus au 2 ème trimestre<br />
2011 dans le monde, 43 % sont sous Android (22 %<br />
sous Symbian, 18,2 % sous iOS d’Apple). S’il prenait<br />
à Google – désor<strong>mais</strong> capable d’une intégration<br />
forte hard-soft à la Apple - la fantaisie de<br />
commencer à facturer son OS, ou d’en réserver les<br />
dernières améliorations à ses propres téléphones, il<br />
est à craindre que certains constructeurs soient tentés<br />
de se tourner vers d’autres horizons. Mais lesquels, dans ce cas ? Vers un Symbian en perte de<br />
vitesse ? Vers un Microsoft – incertaine bouée de sauvetage de Nokia ?<br />
On aurait pu songer à un WebOS acquis l’an dernier à grands frais par HP, <strong>mais</strong> ce dernier se<br />
détourne de la mobilité, sans préciser pour le moment ce que devient son OS mobile. L’enjeu, toutefois,<br />
ne semble pas central pour le leader mondial de l’informatique. Quand on est disposé à céder<br />
une activité de 40 Mds de dollars (un tiers de son chiffre d’af<strong>faire</strong>s), dans laquelle on est pourtant<br />
leader mondial avec 18 % de parts de marché (et 5,9 % de marge brute) de le sort d’une activité si<br />
annexe ne semble pas peser <strong>bien</strong> lourd dans la balance.<br />
Quant au sort d’Apple sans Steve Jobs, seul le temps dira si son successeur, Tim Cook, saura garder<br />
la pomme aussi juteuse.<br />
En attendant, la bataille juridique engagée entre Samsung et Apple au sujet des brevets (la court<br />
de la Haye a interdit le 24 août la commercialisation dans plusieurs pays d’Europe des Samsung Galaxy<br />
S, SII et Ace à partir de mi-octobre) risque de laisser des traces dans l’écosystème mobile.<br />
Signalons, par ailleurs, que pendant que les grandes manœuvres occupaient le devant de la scène,<br />
Facebook sortait en douce, le 10 août, une messagerie pour mobiles. Un été décidément <strong>bien</strong><br />
chargé...<br />
3 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011
JDT225-P04-05-Sommaire AG photos:JDT 31/08/2011 18:35 Page 4<br />
N°225<br />
Dernière heure<br />
Skype lance son propre magasin d’applications en<br />
ligne. A l’instar des acteurs du monde de la téléphonie<br />
mobile, le spécialiste de la téléphonie par internet veut<br />
fédérer autour de lui une communauté de<br />
développeurs. Son kiosque d’applications en ligne,<br />
Skype App Directory, compte à son lancement un peu<br />
plus de 20 applications payantes et gratuites. Une<br />
bonne partie des logiciels proposés sont compatibles<br />
avec les environnements Windows comme avec les<br />
environnements Mac OS. Enregistrement de sessions,<br />
envois de fax, partage d’écran à distance et solution de<br />
communication pour les mobiles font partie de la<br />
panoplie, non exhaustive, des services que Skype<br />
entend mettre en avant. Pour les applications payantes,<br />
Skype s’appuie sur son propre système de paiement :<br />
les crédits Skype.<br />
ZTE a développé une clé 3G+ capable de connecter un<br />
appareil à internet en 15 secondes. La MF 190,<br />
disponible à partir de la fin du mois de septembre doit<br />
être connecté sur le port USB d’un appareil nomade.<br />
Pour doper la vélocité de son « dongle », l’entreprise<br />
chinoise a intégré sa propre technologie, CWID. Elle<br />
permet notamment de relier un appareil à Internet<br />
sans exploiter les ressources matérielles ou logicielles<br />
d’un ordinateur. Bâtie à partir d’une interface web et<br />
de ce que ZTE nomme la Continuous Packet<br />
Connectivity, la CWID a été développée, à l’origine,<br />
pour les cartes de données compatibles HSPA+.<br />
Capable de fonctionner avec différents systèmes<br />
d’exploitation (Mac OS, Windows), la MF 190 permet<br />
de contourner, selon son fabricant, les soucis liés à la<br />
connexion de nouveaux équipements sur un<br />
environnement donné. Intégrée dans un premier temps<br />
sur la clé 3G+ MF 190, la technologie CWID sera par<br />
la suite installée sur plusieurs futurs modèles de clés<br />
3G du géant asiatique.<br />
Cisco se renforce dans les outils collaboratifs. <strong>Le</strong> géant<br />
américain des réseaux a réalisé l’acquisition de Versly,<br />
un éditeur de solutions collaboratives, à l’origine des<br />
Infrastructures<br />
20 Reportage<br />
<strong>Le</strong> CERN, l’infrastructure au service<br />
de la recherche<br />
22 Reportage<br />
Quand le câble prend la mer…<br />
Opérateurs<br />
24 Actualité<br />
Licences 4G : Besson douche les espoirs de Free<br />
Distribution<br />
26 Actualité<br />
Atelio décroche la distrib du D4 de Funwerk<br />
Equipements<br />
30 Actualité<br />
HP met fin à ses activités tablettes<br />
et smartphones<br />
32 Point Marché<br />
Vidéosurveillance : la HD gagne du terrain<br />
Services<br />
34 Actualité<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs s’abonnent aux forfaits<br />
‘sans engagement’<br />
Darty : le mobile et le quadruple play pour tous<br />
36 Point Marché<br />
Paiement sur mobile : le vrai démarrage<br />
38 Point Marché<br />
Vidéosurveillance : la HD gagne du terrain<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
4<br />
outils de collaboration pour la suite Microsoft Office. <strong>Le</strong><br />
montant de l’opération est resté confidentiel. <strong>Le</strong>s<br />
employés de l’entreprise devraient intégrer les effectifs<br />
de Cisco. Malgré un très sévère dégraissage – quelque<br />
6500 postes vont être supprimés-, l’entreprise dirigée<br />
par John Chambers, durement concurrencée sur le<br />
segment des équipements réseau, s’est récemment<br />
recentrée sur ses priorités. <strong>Le</strong> travail collaboratif en est<br />
une. L’entrée dans son catalogue des technologies<br />
développées par Versly va lui permettre d’apporter une<br />
dose de collaboration supplémentaire à ses propres<br />
solutions. Parmi ces dernières se trouvent notamment<br />
Webex et Jabber. Cisco évalue le marché du travail<br />
collaboratif à 45 milliards de dollars.<br />
<strong>Le</strong>s gens & les chiffres<br />
42 Interview<br />
Khaled Zourray, président de Budget Telecom<br />
Budget Telecom s’apprête<br />
à basculer sur le mobile<br />
44 Points du vue/idées<br />
Crédit à la consommation : pourquoi pas les opérateurs télécoms ?<br />
Exposition aux ondes électromagnétiques : les constructeurs<br />
automobiles doivent agir<br />
<strong>M2M</strong> : <strong>bien</strong>, <strong>mais</strong> <strong>peut</strong> <strong>mieux</strong> <strong>faire</strong><br />
Etendre les bénéfices du réseau optique numérique aux<br />
réseaux d’accès métropolitain<br />
50 Nominations<br />
<strong>Le</strong>s mouvements du mois des entreprises du secteur
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2011<br />
Al’approche d’une période qui s’annonce<br />
incertaine économiquement parlant, comme<br />
conséquence de la crise économique et boursière de<br />
l’été, la bonne tenue des différents marchés des<br />
télécoms dépendra plus que ja<strong>mais</strong> de la capacité<br />
des fournisseurs et distributeurs à entretenir un<br />
dialogue fluide, permanent et sans tabous.<br />
L’un des principaux enseignements de cette 12ème<br />
édition de notre enquête JDT de la distribution est<br />
P.6 : événement<br />
12 ème édition Grand Prix<br />
JDT de la Distribution<br />
<strong>Le</strong>s lauréats expliquent leurs stratégies<br />
que la relation partenariale progresse, et qu’un<br />
nombre croissant de services notamment, arrive sur<br />
le marché à la suite d’une concertation préalable dans<br />
leur conception entre les fournisseurs et leurs<br />
revendeurs-intégrateurs, afin de <strong>mieux</strong> répondre aux<br />
attentes de leurs clients communs. Un bon point<br />
pour <strong>faire</strong> face à un environnement tendu.<br />
Au chapitre des déceptions de cette deuxième partie<br />
de notre enquête, notons le refus – attendu – d’Apple,<br />
de s’exprimer sur son classement (la marque à la<br />
pomme ayant pour politique de ne ja<strong>mais</strong> commenter<br />
ses « awards ») et celui, moins attendu et encore<br />
plus décevant, de France Telecom-Orange. Présent<br />
dans de nombreuses catégories - tant du marché<br />
grand public que professionnel - le premier opérateur<br />
français s’est borné à nous expliquer par le biais d’un<br />
porte parole que « les résultats [de l’enquête JDT de<br />
la distribution] étaient en contradiction avec ceux de<br />
leurs études internes ». Dont acte.<br />
Alain Niccolaï Olivier du Besset Jean-Baptiste Pain Jean-tony <strong>Le</strong>ac Jean-Pierre Hun Pierre Pfister Salime Nassur
JDT225-P06-07-Grand Prix OKAG:JDT193 30/08/2011 10:56 Page 6<br />
12 ème Edition<br />
Grand Prix JDT de la Distribution<br />
1 ère partie : la distribution Grand Public<br />
<strong>Le</strong>s lauréats<br />
expliquent<br />
leurs<br />
stratégies<br />
A l’approche d’une période qui s’annonce incertaine<br />
économiquement parlant, comme conséquence de la crise<br />
économique et boursière de l’été, la bonne tenue des différents<br />
marchés des télécoms dépendra plus que ja<strong>mais</strong> de la capacité<br />
des fournisseurs et distributeurs à entretenir un dialogue<br />
fluide, permanent et sans tabous. L’un des principaux<br />
enseignements de cette 12 ème édition de notre enquête JDT de<br />
la distribution est que la relation partenariale progresse, et<br />
qu’un nombre croissant de services notamment, arrive sur le<br />
marché à la suite d’une concertation préalable dans leur<br />
conception entre les fournisseurs et leurs revendeursintégrateurs,<br />
afin de <strong>mieux</strong> répondre aux attentes de leurs<br />
clients communs. Un bon point pour <strong>faire</strong> face à un<br />
environnement tendu. Au chapitre des déceptions de cette<br />
deuxième partie de notre enquête, notons le refus – attendu –<br />
d’Apple, de s’exprimer sur son classement (la marque à la<br />
pomme ayant pour politique de ne ja<strong>mais</strong> commenter ses<br />
« awards ») et celui, moins attendu et encore plus décevant, de<br />
France Telecom-Orange. Présent dans de nombreuses<br />
catégories - tant du marché grand public que professionnel - le<br />
premier opérateur français s’est borné à nous expliquer par le<br />
biais d’un porte parole que « les résultats [de l’enquête JDT de<br />
la distribution] étaient en contradiction avec ceux de leurs<br />
études internes ». Dont acte.<br />
Par Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />
Opérateurs mobiles<br />
1 er<br />
opérateur<br />
mobile<br />
grand public<br />
Bouygues<br />
Telecom<br />
BOUYGUES<br />
TELECOM<br />
SFR<br />
ORANGE<br />
7,13<br />
6,87<br />
6,59<br />
Alain Niccolaï,<br />
Directeur Général Adjoint de<br />
Bouygues Telecom<br />
BOUYGUES, 1 ER OPÉRATEUR MOBILE GP, 2 ÈME FAI<br />
NOUS AVONS PLUS BESOIN DE LA DISTRIBUTION QUE LES AUTRES<br />
Lauréat pour du Grand Prix de la distribution pour la 4 ème fois consécutive<br />
; lauréat par ailleurs pour la 5 ème année de suite du podium de la relation<br />
client Bearing Point TNS Sofres, Bouygues Telecom continue à<br />
miser sur la qualité du service rendu au consommateur comme au distributeur.<br />
Mais l’imminence des changements à venir amène l’opérateur à se<br />
demander, par la voix d’Alain Niccolaï, Directeur Général Adjoint, « si les recettes<br />
d’hier sont les bonnes réponses pour demain ».<br />
L’accélération qu’on note déjà de la concurrence avec l’arrivée d’un 4 ème<br />
opérateur mobile pose aussi la question de l’avènement d’un nouveau modèle<br />
économique, avec moins de subvention de l’opérateur et moins d’engagement<br />
de la part du consommateur. Une nouvelle donne que l’opérateur aborde<br />
avec plein d’interrogations, <strong>mais</strong> sans inquiétude.<br />
« Il n’y a pas de fébrilité chez nous, <strong>mais</strong> une vrai conscience de l’évolution<br />
du modèle, précise Alain Nicolai. Notre offre B&you [annoncée en juillet, voir<br />
JDT n° 224] est une réponse à une cible de clients qui n’a pas besoin d’assistance.<br />
Nous leur donnons [à travers des prix très bas] ce que nous ne dépensons<br />
pas. Et c’est une cible que nous n’adressions pas auparavant »<br />
Admettant toutefois avoir encore davantage de questions que de réponses,<br />
Alain Niccolaï insiste sur le fait que « le modèle économique de la téléphonie<br />
mobile ne changera pas radicalement du jour au lendemain. Cela démarrera<br />
en 2012, et cela se fera progressivement ».<br />
Quant à savoir si l’opérateur sera encore capable de délivrer le même niveau<br />
de qualité dans un modèle économique en pleine mutation, Alain Niccolaï<br />
explique : « pendant de nombreuses années, nous étions dans l’ère du ‘ou’,<br />
avec des questions du type ‘faut-il <strong>faire</strong> du chiffre ou de la marge’ ? Maintenant,<br />
nous sommes passés dans l’ère du ‘et’, dans laquelle on doit donner une<br />
qualité de service ET garder des prix bas. L’enjeu, c’est de changer le modèle<br />
tout en conservant la qualité. Il est hors de question de remettre en cause la<br />
qualité perçue ».<br />
Revenant plus précisément sur la notation du Grand Prix, le dirigeant admet<br />
sa déception de ne pas avoir su conserver sa place de n° 1 sur le fixe et note,<br />
sur le mobile, la stabilité globale de sa notation, sans oublier de remarquer la<br />
progression de SFR, notamment sur la qualité. Une remarque qui renvoie à la<br />
question des moyens investis par chaque opérateur.<br />
« Chaque euro investi chez Bouygues Telecom vaut davantage que chez SFR<br />
ou Orange, conclut Alain Niccolaï, car nous avons moins de moyens que nos<br />
concurrents. Mais nous avons su être agiles et assez proches de la distribution,<br />
pour lui apporter un niveau de compétence élevé, avec des équipes très<br />
motivées. La motivation de nos équipes, c’est ce qui fait la différence, nous<br />
allons nous battre pour la conserver, car il y aura toujours un écart de moyens<br />
[avec les autres opérateurs]. Nous avons su trouver des moyens de partage<br />
de valeur innovants avec la distribution, et nous allons continuer. En tant que<br />
3 ème opérateur du marché, nous avons davantage besoin de la distribution que<br />
les autres ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
6
JDT225-P06-07-Grand Prix OKAG:JDT193 30/08/2011 10:56 Page 7<br />
SFR, 2 ÈME OPÉRATEUR MOBILE<br />
NOUS ARRIVONS AU DÉBUT D’UN NOUVEAU CYCLE<br />
Philippe Bachman,<br />
directeur commercial GP et<br />
professionnel chez SFR<br />
Nous sommes satisfaits à la lecture de cette enquête, explique Philippe<br />
Bachman, directeur commercial GP et professionnel chez SFR<br />
puisque, contrairement à nos camarades, nous améliorons notre<br />
moyenne. De plus, nous avons réduit l’écart avec Bouygues Telecom<br />
et nous l’avons accentué avec Orange ». Deux notes cependant appellent des<br />
commentaires particuliers de la part de l’opérateur : la qualité de l’offre,<br />
domaine dans lequel SFR pouvait espérer <strong>mieux</strong>, et la rémunération des distributeurs.<br />
« Sur les offres, nous arrivions à la fin d’un cycle. Nous avons tout<br />
changé et nous avons repris à zéro ». L’opérateur n’a cependant pas bénéficié<br />
de l’impact de cette innovation, puisque l’enquête a été bouclée avant le<br />
lancement de ses offres Carrées. « Nos distributeurs se disent maintenant satisfaits<br />
que nous les ayons entendu, poursuit Philippe Bachman, et que nous<br />
ayons simplifié la lecture des offres tant pour leurs clients que pour euxmêmes.<br />
Cette simplification des offres leur laissera davantage de temps pour<br />
<strong>faire</strong> des ventes additionnelles ». Quant à la rémunération des distributeurs, où<br />
SFR récolte la note la plus basse du trio de tête, l’opérateur assume son choix<br />
de « ne pas sur-rémunérer les actes de la distribution ».<br />
A l’autre bout de l’échelle, Philippe Bachman ne boude pas son plaisir d’être<br />
premier sur la hot line revendeur. « L’an dernier, explique-t-il, nous étions de<br />
lancer un grand programme en ce sens. Nous avons choisir de mettre l’accent<br />
sur la RD (relation distribution) et cela nous conforte dans ce choix ». La RD<br />
traite 200 000 appels par an, sa valeur ajoutée est de faciliter l’axe de la gestion,<br />
pour aider le distributeur qui veut changer de gamme ou ajouter une<br />
option sur l’abonnement de son client. « <strong>Le</strong>s distributeurs appellent naturellement,<br />
puisque nous leur apportons un back office qu’ils n’ont pas eux-mêmes ».<br />
Pour les mois à venir, les deux objectifs principaux de Philippe Bachmann visent<br />
à « améliorer le support sur mesure pour le client final » et à assurer « un<br />
traitement de bout en bout des demandes de ses clients ».<br />
FAI<br />
1 er FAI<br />
grand public<br />
SFR<br />
SFR<br />
BOUYGUES<br />
TELECOM<br />
ORANGE<br />
7,76<br />
7,60<br />
7,36<br />
Olivier du Besset,<br />
directeur marketing en charge<br />
des activités fixes chez SFR<br />
SFR, 1 ER FAI<br />
NOUS POUVONS ENCORE PROGRESSER<br />
Très, très satisfait ! ». Olivier du Besset, directeur marketing en charge<br />
des activités fixes chez SFR, ne cache pas sa joie d’avoir monté une<br />
marche supplémentaire dans le classement pour occuper la première<br />
place du podium. « Nous avons progressé<br />
dans plusieurs domaines, explique-t-il. Celui de<br />
l’accompagnement à la vente est vraiment fondamental,<br />
et nous avons un vrai rôle à jouer, <strong>mais</strong><br />
nous ne sommes pas arrivés au bout de ce que<br />
nous pouvons <strong>faire</strong> ». « Ce qui n’est pas <strong>bien</strong> capturé<br />
dans cette enquête, poursuit-il, c’est que nous<br />
mettons aussi beaucoup d’énergie dans l’accompagnement<br />
après-vente ». <strong>Le</strong>s standards du marché<br />
étant à son goût « moyens », il est possible, là<br />
aussi, de progresser. Conscient que, comme tout<br />
opérateur, SFR <strong>peut</strong> souffrir de dysfonctionnements,<br />
le responsable s’attache à proposer des<br />
solutions de secours très rapidement. Exemple : la<br />
Neufbox Evolution intègre d’office une clé 3G pour<br />
offrir une connexion de secours en cas de problème<br />
sur le réseau. « Tous nos clients ADSL peuvent<br />
profiter de la clé 3G en cas de coupure de plus de 48 h, en retirant la clé<br />
dans un espace SFR ». « La sortie de la Neufbox Evolution en fin d’année<br />
dernière nous permet maintenant d’avoir une gamme. A l’occasion de ce lancement,<br />
nous avons passé beaucoup de temps avec la distribution, dans les boutiques,<br />
pour les former et répondre aux questions des distributeurs ». « Sur<br />
l’attractivité de l’offre, le tarif compte beaucoup, explique Olivier du<br />
Besset, ainsi nous proposons à nos clients mobiles de prendre aussi l’ADSL<br />
(multipacks). Cela pousse les distributeurs à pousser nos offres, et c’est<br />
bénéfique pour eux ». A la fin du premier trimestre, SFR avait dépassé les<br />
300 000 clients « Evolution » sur 3,9<br />
millions d’abonnés haut débit. Egalement<br />
actif sur la fibre, SFR a lancé un<br />
espace de démonstration itinérant qui<br />
a fait le tour de Paris, ville où entre 20<br />
et 25 % des habitants sont éligibles à<br />
la fibre. « Lorsqu’on rencontre les<br />
clients et on leur propose la fibre et<br />
l’ADSL, la plupart des clients choisissent<br />
la fibre ». Reste à avoir si, l’année<br />
prochaine, ce segment sera suffisamment<br />
développé pour intégrer les<br />
familles de produits et services que<br />
les distributeurs notent dans le cadre<br />
de cette enquête…<br />
7 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011
JDT225-P08-Grand Prix OKAG:JDT 30/08/2011 11:01 Page 8<br />
12 ème Edition<br />
Grand Prix JDT de la Distribution<br />
<strong>Le</strong>s constructeurs de mobiles-smartphones<br />
1 er<br />
constructeur<br />
de téléphonie<br />
mobile<br />
Apple<br />
APPLE<br />
IPHONE<br />
SFR<br />
ORANGE<br />
7,76<br />
7,67<br />
7,30<br />
SAMSUNG, 2 ÈME CONSTRUCTEUR DE TÉLÉPHONIE MOBILE<br />
BIEN NÉGOCIÉ LE VIRAGE DES SMARTPHONES<br />
Notre 2 ème place montre notre bonne capacité à avoir saisi le virage<br />
des smartphones et notre capacité de résistance dans un contexte<br />
concurrentiel, explique David Eberlé, directeur de la division telecom<br />
chez Samsung France, car en tant généraliste de la téléphonie mobile,<br />
nous nous trouvons face à des spécialistes des smartphones ». Une performance<br />
d’autant plus à souligner que « cette année, 50 % des ventes de mobiles<br />
seront des smartphones, ajoute Jean-Philippe Illarine, directeur<br />
marketing, c’est un changement très rapide du mix ».<br />
Quant à sa note sur le SAV (la plus basse du trio de tête, avec 7,12), Samsung<br />
l’explique par sa volumétrie. « Nous sommes le plus gros faiseur sur le marché<br />
français, poursuit David Eberlé. En 2010, nous avons vendu 11 millions de<br />
terminaux. Or, lorsqu’on brasse beaucoup de volume, c’est toujours un peu<br />
plus compliqué ».<br />
<strong>Le</strong> coréen est aussi en nette amélioration sur l’ergonomie des produits par rapport<br />
à l’édition 2010 de l’enquête, Samsung pointe à 7,90 (contre 7,49 l’an dernier),<br />
une progression que David Eberlé explique par celle du « mix » : « il est<br />
clair que l’ergonomie d’un smartphone est meilleure que celle d’un feature<br />
phone ». Proposant des terminaux sur Android, Bada (son propre OS) et<br />
Windows Phone 7, Samsung dispose en effet d’un confortable point d’observation<br />
sur la question. « Nos retours sur Android comme sur Bada sont en ce<br />
sens excellents », commente Jean-Philippe Illarine, ajoutant au passage que<br />
« Bada est aujourd’hui quasiment le 3 ème OS du marché en France ». <strong>Le</strong><br />
constructeur s’apprête d’ailleurs à lancer Bada 2.0, système d’exploitation qui<br />
sera présent sur le Wave 3, prévu avant la fin de l’année.<br />
David Eberlé,<br />
directeur de la division telecom<br />
chez Samsung France<br />
Jean-Philippe Illarine,<br />
directeur marketing de<br />
Samsung France<br />
HTC, 3 ÈME<br />
NOUS VOULONS ÉLARGIR NOTRE COUVERTURE DE MARCHÉ<br />
Frédéric Tassy,<br />
directeur général de HTC<br />
France<br />
Nous sommes très contents de cette troisième place derrière Apple et<br />
Samsung, les leaders du marché, cela prouve que nous sommes <strong>bien</strong><br />
considérés par la distribution », explique Frédéric Tassy, directeur<br />
général de HTC France. Faiblement noté sur l’accompagnement à la<br />
vente par rapport à ses voisins de podium, le dirigeant voit ce compartiment de<br />
la relation commerciale comme un axe d’amélioration, malgré les efforts<br />
consentis. « Nous sommes présents sur le terrain, et notre force de vente terrain<br />
grossit mois après mois. Nous sommes aussi très présents en service<br />
client, poursuit-il, <strong>mais</strong> il y a probablement un meilleur découpage à opérer en<br />
distribution, nous en prenons bonne note ».<br />
Qualifiant de « bonne nouvelle » la bonne appréciation récoltée par HTC dans<br />
le rapport qualité-prix, puisqu’il était catalogué comme un constructeur « cher »,<br />
Frédéric Tassy va pousser HTC à élargir sa couverture du marché à d’autres segments<br />
que le haut de gamme en post-payé. « Nous allons essayer d’étendre notre<br />
présence dans les différentes offres (pré-payé, forfaits bloqués) pour cibler<br />
une plus large partie de la population avec des terminaux comme le ChaCha ou<br />
le Wildfire S ». HTC veut ainsi adresser 60 à 65 % de la population.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
8
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JDT225-P10-Grand Prix OKAG:JDT 01/09/2011 10:45 Page 10<br />
12 ème Edition<br />
Grand Prix JDT de la Distribution<br />
Constructeurs de téléphones résidentiels<br />
1 er<br />
constructeur<br />
de téléphones<br />
résidentiels<br />
Telefunken<br />
TELEFUNKEN<br />
GIGASET<br />
(SIEMENS)<br />
PHILIPS<br />
Jean-Tony <strong>Le</strong>ac,<br />
p-dg de Sopeg<br />
7,62<br />
7,19<br />
7,17<br />
TELEFUNKEN, 1 ER CONSTRUCTEURS DE TÉLÉPHONES RÉSIDENTIELS<br />
NOUS VISONS 7 À 8 % DE PDM EN 2012<br />
Jean-Tony <strong>Le</strong>ac, le patron de Sopeg, qui gère sous licence la marque<br />
Telefunken, exulte à l’annonce des résultats du Grand Prix 2011, sa<br />
première réaction étant de « remercier les revendeurs qui ont choisi<br />
la marque ». Conscient que sa part de marché par rapport à ses voisins<br />
de podium Gigaset et Phillips « n’est pas comparable », il n’en affirme pas<br />
moins que la marque a une « représentativité nationale » et se dit en désaccord<br />
avec les parts de marché attribuées par GFK, qui sous-évaluerait celle<br />
de Telefunken.<br />
Par ailleurs, poursuit-il, « notre positionnement prix est plébiscité dans l’étude,<br />
il reflète un bon équilibre entre l’attente du consommateur et la création de<br />
valeur ajoutée. Nous ne jouons pas sur les prix pour créer un effet d’annonce<br />
et générer du volume. Nous voulons être au prix du marché et donner de la<br />
valeur aux revendeurs ».<br />
Son classement en notoriété (derrière Gigaset et Phillips, avec 7,64), il le<br />
trouve aussi justifié, la marque n’ayant que trois années d’existence dans la<br />
téléphonie.<br />
Deuxième sur la satisfaction du consommateur, à une petit centième de<br />
point derrière Gigaset, Telefunken affirme avoir un taux de retour SAV<br />
« extrêmement bas ». « <strong>Le</strong>s revendeurs le savent, ajoute Jean-Tony<br />
Léac, nous sommes contents que cette performance soit reconnue.<br />
Nous avons un taux de retour inférieur à 2 % et, dans <strong>bien</strong> de cas,<br />
les produits sont renvoyés parce que le consommateur n’a pas<br />
compris quelque chose, sans qu’il y ait vraiment de panne ».<br />
<strong>Le</strong> matériel promotionnel, ou Telefunken creuse nettement<br />
l’écart avec ses compétiteurs, est pour Jean-<br />
Tony <strong>Le</strong>ac « un élément très fort de la marque.<br />
Nous avons essayé de mettre en place beaucoup<br />
de PLV de matériel promo, nous avons<br />
aussi une force de vente qui visite le terrain ».<br />
Dans les axes d’amélioration, Jean-Tony <strong>Le</strong>ac<br />
veut travailler sur son déficit d’implantation commerciale.<br />
« Nous sommes en train d’y travailler<br />
avec les équipes commerciales, nous souhaitons<br />
élargir notre représentativité. Nous sommes présents<br />
dans 2000 points de vente - dont 100 chez<br />
SFR, où nous sommes leader - et nous visons pour<br />
2012 une part de marché entre 7 et 8 % ».<br />
GIGASET, 2 ÈME<br />
UN ÉTONNEMENT ET DES EXPLICATIONS<br />
Gigaset, leader historique tant du marché que de ce grand prix depuis<br />
que la catégorie de la téléphonie résidentielle y a été intégrée, est prudent<br />
à l’annonce des résultats. « Cela m’étonne », dit Sébastien<br />
Joumard, p-dg de Gigaset Communications France. Une interrogation<br />
d’autant plus prononcée que le poids sur le marché du lauréat, Telefunken, est<br />
à des années lumière de celui de Gigaset, largement leader du marché en valeur<br />
comme en volume. Sur les 5,09 enregistrés sur le matériel promotionnel et<br />
l’aide à la vente - la plus mauvaise note du trio de tête -, Sébastien Joumard s’en<br />
étonne aussi. « Notre note a baissé, alors que nous en faisons plus que d’habitude,<br />
puisque nous sommes en plein rebranding ». Cependant l’analyse de l’enquête,<br />
et notamment du panel des sondés, permet d’apporter des éléments d’explication.<br />
« Selon GFK, la distribution des téléphones résidentiels en volume,<br />
c’est 50 % en hyper, 30 à 33 % chez les spécialistes (GSS), 6 à 8 % sur les circuits<br />
longs (réseaux qui passent par des grossistes) et 5 % sur Internet ». Or,<br />
l’échantillon de ce grand prix est représentatif des circuits de vente mobiles plutôt<br />
que de ceux du fixe. En outre, les points de vente de l’opérateur France<br />
Télécom, distributeur historique de Gigaset, ne sont pas interrogés dans l’ enquête.<br />
Tout cela n’avantage donc pas Gigaset, face à un Telefunken qui est présent<br />
chez SFR. Un contrat qui assure au constructeur une bonne visibilité sur<br />
les réseaux de distribution de cet opérateur. Jugeant par ailleurs normal d’arriver<br />
en tête de peloton sur la satisfaction perçue, Sébastien Joumard trouve<br />
aussi logique l’écart sur les prix, puisque Gigaset a toujours été « sur un positionnement<br />
premium ». Sa suggestion pour la prochaine enquête : intégrer davantage<br />
de points de vente représentatifs du fixe. Suggestion enregistrée.<br />
Sébastien Joumard,<br />
p-dg de Gigaset<br />
Communications France<br />
PHILIPS, 3 ÈME<br />
L’ÉCART SE RÉDUIT ENTRE GIGASET ET PHILIPS<br />
Fleur <strong>Le</strong> Quellec,<br />
marketing manager téléphone<br />
fixe chez Philips<br />
Malgré un classement, cette année encore, en 3 ème position, Philips<br />
voit l’écart se réduire avec son rival le plus direct : Gigaset. Pour le<br />
constructeur, le retard rattrapé sur Gigaset confirme le coup d’accélérateur<br />
de Philips. En juillet, une autre étude place Philips au<br />
coude à coude avec Gigaset. « En juillet, en part de marché et en valeur, nous<br />
nous sommes rapprochés de Gigaset. Nous sommes devenus numéro 1 dans les<br />
hypermarchés et les spécialistes, ça n’était pas arrivé depuis 2008 », poursuit la<br />
responsable. Positionné « sur un marché de niche », Telefunken ne semble pas<br />
peser lourd, explique Fleur <strong>Le</strong> Quellec, marketing manager téléphone fixe chez<br />
Philips. « Il est difficile d’établir le poids d’un Telefunken sur le marché ».<br />
Bien noté pour la qualité de fabrication de ses postes, Philips, érige ce paramètre<br />
comme une marque de son « engagement ». <strong>Le</strong> constructeur maintient cette qualité<br />
notamment grâce à un système d’identification de panne. « <strong>Le</strong>s consommateurs<br />
contactent directement notre service d’assistance. (…) Nous travaillons<br />
également avec la distribution pour [gérer les produits en panne] et améliorer nos<br />
produits », indique Fleur <strong>Le</strong> Quellec. Si la note obtenue en aide à la vente apparaît,<br />
pour Philips, en opposition avec ce que disent ses acheteurs, le fabricant<br />
analyse son classement comme « un reflet de ce qu’il se passe sur le marché ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
10
JDT225-P12-13-Grand Prix AGOK:JDT 01/09/2011 12:02 Page 12<br />
12 ème Edition<br />
Grand Prix JDT de la Distribution<br />
Grossistes<br />
1 er<br />
grossiste en<br />
lignes GSM<br />
Extenso<br />
Telecom<br />
EXTENSO<br />
TELECOM<br />
GPDIS<br />
(BARDOU)<br />
CORIOLIS<br />
7,53<br />
7,06<br />
6,66<br />
1 er<br />
grossiste en<br />
terminaux<br />
Extenso<br />
Telecom<br />
EXTENSO<br />
TELECOM<br />
EVODIAL<br />
MODELABS<br />
7,77<br />
7,42<br />
7,24<br />
EXTENSO, 1 ER GROSSISTE EN LIGNES, 1 ER GROSSISTE EN TERMINAUX<br />
EXTENSO RÉUSSIT ENCORE UN PAS DE DEUX<br />
Cela devient presque une habitude ; pourtant, chez Extenso, on ne s’en lasse<br />
pas et on ne boude pas son plaisir de truster encore les premières marches<br />
du podium dans les catégories grossistes en lignes GSM et grossiste en<br />
terminaux nus.<br />
Particulièrement <strong>bien</strong> noté sur les délais d’approvisionnement, le grossiste<br />
filiale de Bouygues Telecom explique que cette consécration n’est pas forcément<br />
à mettre sur le compte d’une amélioration des process (cela a déjà été fait), <strong>mais</strong><br />
sur la manière de gérer les difficultés lorsqu’il y en a eu.<br />
« Nous avons eu des tensions sur quelques produits phares en fin d’année, comme<br />
sur l’iPhone ou sur le Galaxy S, puisqu’il n’y avait pas assez de terminaux, explique<br />
Jean-Pierre Hun, directeur général d’Extenso Telecom. Mais je pense que les distributeurs<br />
nous sont reconnaissants de la manière dont nous avons géré cette pénurie.<br />
Lorsque nous avons réussi à trouver des produits, nous les avons réparti de<br />
manière à servir tout le monde ».<br />
Par ailleurs, sur le reste des notes, Jean-Pierre Hun se réjouit d’être « devant sur<br />
tous les critères. Nos notes sont plus homogènes, cela dénote une progression ».<br />
Très en pointe sur la diversification (cf JDT 223, p. 7), le grossiste constate<br />
cependant une réaction « contrastée » des distributeurs, qui apprécient qu’on leur<br />
propose de nouvelles pistes de business, <strong>mais</strong> qui ne s’empressent pas de les saisir.<br />
Un sujet plus immédiat de satisfaction : les derniers 80 magasins Phoneo qui<br />
ne l’avaient pas viennent d’obtenir l’agrément d’Apple qu’ils attendaient. « Nous<br />
Jean-Pierre Hun,<br />
directeur général d’Extenso<br />
Telecom<br />
sommes un grossiste global, explique J-P.<br />
Hun, nous sommes multimarques, nous<br />
adressons le grand public et les entreprises,<br />
nous distribuons du fixe, du mobile, de l’Internet<br />
et de la télévision, et nous sommes<br />
présents dans la distribution physique comme<br />
dans le web ». Cette « multicanalité », au sein<br />
de laquelle le web progresse, puisqu’il représente<br />
déjà près de 10 % du chiffre d’af<strong>faire</strong>s<br />
du grossiste, est particulièrement appréciée,<br />
compte tenu notamment des perspectives d’évolution du marché.<br />
Un autre gros sujet d’actualité pour Jean-Pierre Hun, c’est l’adaptation nécessaire<br />
de la distribution aux évolutions que va connaître prochainement le marché (avec<br />
l’arrivée de Free et de La Poste, entre autres) et qui va probablement se traduire<br />
par la fin de la subvention et de l’engagement. « Nous essayons de sensibiliser les<br />
distributeurs au fait qu’il faut vendre des offres sans mobile, des box », expliquet-il.<br />
Cette évolution du marché étant également appelée à se répercuter sur l’activité<br />
des grossistes, Extenso ne s’interdit pas de réfléchir à des alliances, y compris<br />
avec d’autres grossistes. « Toutes les options sont ouvertes : croissance<br />
externe, fusion, accords commerciaux, conclut Jean-Pierre Hun. Nous sommes<br />
dans un monde qui bouge, et nous sommes prêts à bouger ».<br />
1 er<br />
grossiste en<br />
accessoires<br />
Modelabs<br />
MODELABS<br />
ASCENDEO<br />
(EX MCA)<br />
STOCK<br />
AXESS<br />
7,24<br />
7,17<br />
6,88<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
12
JDT225-P12-13-Grand Prix AGOK:JDT 05/09/2011 11:35 Page 13<br />
CORIOLIS, 3 ÈME GROSSISTE EN LIGNES<br />
CORIOLIS REMONTE GRÂCE À SA LOGISTIQUE<br />
Absent du palmarès en 2009 et 2010 dans la catégorie (après une 2 ème<br />
place dans la catégorie terminaux nus en 2008), Coriolis revient dans<br />
la course. « Je pense que ce retour est dû à la perception par les<br />
distributeurs de notre qualité de service, notamment sur la partie<br />
approvisionnement, explique François Richard, directeur de la stratégie de<br />
Coriolis Telecom. En août dernier, nous avons triplé notre capacité logistique<br />
(cf JDT n° 223, p. 6-7), et nous avons réglé quelques points liés à la qualité de<br />
service, aux livraisons… ». Impacté à un moment par les défaillances de partenaires<br />
logistiques, Coriolis est aujourd’hui pleinement opérationnel pour<br />
répondre à ses besoins comme à ceux de clients tiers (tels que M6 mobile ou<br />
meilleurmobile.com), pour lesquels le grossiste assure l’intégralité de la<br />
prestation logistique, jusqu’à la livraison auprès du client final. Cette activité<br />
de sous-traitance est en plein déveoppement.<br />
« Pour le futur, nous savons que nous avons des points d’amélioration. D’ici la<br />
fin de l’année, nous sommes en train de finaliser notre outil informatique<br />
(gestion des rémunérations, assistance aux distributeurs). Cette refonte du système<br />
devrait nous permettre d’être plus réactifs et de permettre aux distributeurs<br />
de suivre en temps réel et en ligne l’évolution de leurs rémunérations ».<br />
François Richard,<br />
directeur de la stratégie de<br />
Coriolis Telecom<br />
ASCENDEO, 2 ÈME GROSSISTE EN ACCESSOIRES<br />
ASCENDEO TRAVERSE SANS DOMMAGES SON « CHAOS » LOGISTIQUE<br />
Nicolas Ceccaldi,<br />
dirigeant d’Ascendeo<br />
Chez Ascendeo (ex MCA), on<br />
pousse un « ouf ! » de soulagement<br />
à la découverte du classement,<br />
car l’entreprise revient de<br />
loin. « Nous avions prévu de déménager<br />
notre stock à Aubervilliers dans un nouvel<br />
entrepôt de 5000 m 2 en août 2010, explique<br />
Nicolas Ceccaldi, dirigeant de<br />
l’entreprise. Or, la livraison du bâtiment<br />
a pris trois mois de retard. Nous avons vécu six mois de chaos ». En pleine<br />
période de préparation des ventes de fin d’année, cela ne pouvait pas<br />
tomber plus mal. « Il y avait des produits qui traînaient partout, qui<br />
n’étaient pas rentrés en informatique, poursuit-il, nous avons dû tous<br />
dans l’entreprise devenir logisticiens, préparateurs de commande, etc ».<br />
Mais l’entreprise a tant <strong>bien</strong> que mal réussi à honorer ses commandes et<br />
à gérer les problèmes, et ses clients distributeurs ne lui ont pas tenu rigueur<br />
des difficultés rencontrées, car Ascendeo apparaît plutôt <strong>bien</strong><br />
noté sur les items liés à la logistique.<br />
« Nous avons, entre l’entrepôt et le logiciel<br />
de gestion de stocks, fait le plus<br />
gros investissement depuis que l’entreprise<br />
existe ». Moins <strong>bien</strong> noté sur<br />
la hot line distributeur, Nicolas<br />
Ceccaldi reconnaît qu’en ayant «<br />
tout mis » sur la logistique, l’accueil<br />
téléphonique recèle encore<br />
un marge de progression<br />
sur laquelle il compte<br />
travailler dans les moins<br />
à venir. Rendez-vous<br />
au proc<br />
h a i n<br />
G r a n d<br />
Prix.<br />
STOCK AXESS, 3 ÈME GROSSISTE EN ACCESSOIRES<br />
L’IMPORTANT EST DE RESTER SUR LE PODIUM<br />
Cette année, le classement n’a pas vraiment été favorable à<br />
Stock Axess. Placé en première position lors de l’édition 2010,<br />
le grossiste en accessoires se classe 3 ème , derrière Modelabs<br />
et Ascendeo. Pour Laurent Haziza, patron de Stock Axess, ce<br />
classement n’est pas « justifié ». S’il admet la montée en puissance<br />
d’un Ascendeo (ex MCA) - référencé chez SFR, Vivre<br />
Mobile et nouveau partenaire d’Audim - comme un élément<br />
non négligeable, le responsable apparait persuadé<br />
qu’une consultation d’un nombre plus important<br />
de ses revendeurs aurait donné un résultat différent.<br />
Malgré des notations inférieures à celles de ses<br />
concurrents, Stock Axess<br />
conserve des points forts.<br />
<strong>Le</strong>s délais d’approvisionnement<br />
restent appréciés.<br />
« Nous sommes<br />
réactifs. Nos délais de livraison<br />
n’excèdent pas 48<br />
h. En fait, 80 % de nos commandes partent<br />
le jour même, les 20 % restants sont traités<br />
le lendemain. <strong>Le</strong>s autres entreprises sont à<br />
48, voire à 72h », souligne Laurent Haziza.<br />
Stock Axess effectue de plus un travail de<br />
personnalisation sur les fonds de carte,<br />
un « travail supplémentaire que les autres<br />
n’ont pas ».<br />
<strong>Le</strong> spécialiste des accessoires affiche<br />
Laurent Haziza,<br />
patron de Stock Axess<br />
également une note assez proche de Modelabs en matière de soutient technique.<br />
<strong>Le</strong> patron de Stock Axess met en avant un site internet « <strong>bien</strong> fait sur<br />
lequel tout est <strong>bien</strong> expliqué ». « Pour ceux qui veulent avoir quelqu’un au bout<br />
du fil, nos commerciaux sont sectorisés, nos clients peuvent leur poser leurs<br />
questions. »<br />
Loin d’être amer sur un classement moins avantageux que l’année précédente,<br />
Laurent Haziza affiche sa satisfaction de toujours <strong>faire</strong> partie de la « cours des<br />
grands. Nous sommes toujours reconnus comme un acteur marché. <strong>Le</strong> principal<br />
est de continuer à occuper une place sur le podium ».<br />
13 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011
JDT225-P14-Grand Prix OKAG:JDT 01/09/2011 10:47 Page 14<br />
12 ème Edition<br />
Grand Prix JDT de la Distribution<br />
2 ème partie, la distribution professionnelle<br />
<strong>Le</strong>s commentaires des fournisseurs de la distribution entreprises<br />
1 er<br />
constructeur<br />
d’autocoms<br />
Alcatel<br />
Lucent<br />
ALCATEL-LUCENT, 1 ER<br />
LA PERCEPTION REJOINT LA RÉALITÉ<br />
ALCATEL-<br />
LUCENT<br />
CISCO<br />
FRANCE<br />
TELECOM<br />
6,94<br />
6,93<br />
6,70<br />
Salime Nassur, directeur<br />
marketing et communication<br />
d’Alcatel-Lucent Entreprises<br />
Arrivé en première place, Alcatel-Lucent Entreprise ne boude pas son<br />
plaisir. « Nous sommes ravis d’avoir pris la première place », explique<br />
Salime Nassur, directeur marketing et communication, content de noter<br />
que « la perception rejoint la réalité », selon l’expression consacrée.<br />
Pour l’équipementier, la largeur de gamme, item sur lequel il arrive en tête<br />
des notations n’est pas étrangère à ce classement. Mais à côté de ces notations<br />
supérieures dans presque tous les domaines pointés par le questionnaire, on<br />
trouve aussi des appréciations plus basses, notamment en accompagnement<br />
marketing. <strong>Le</strong> constructeur n’y voit cependant pas une faiblesse dans l’absolu,<br />
<strong>mais</strong> une preuve du travail qu’il accomplit depuis maintenant plusieurs mois.<br />
« Nous avons montré que étions présents tout aussi <strong>bien</strong> sur le segment réseau<br />
que sur celui des centres de contact, (…) nous avons développé notre agence<br />
marketing et travaillé sur la gestion de leads. Nous sommes contents que nos<br />
efforts soient reconnus », développe le responsable. Consulté sur un nombre<br />
croissant d’appels d’offres en data et en infrastructure réseau, l’équipementier,<br />
qui a renforcé ses équipes commerciales sur le terrain et ses efforts pour gagner<br />
en qualité, « revient de loin », en accompagnement marketing et commercial.<br />
Bien conscient de n’être pas perçu comme une « machine de guerre »,<br />
à l’instar de son dauphin Cisco, Alcatel-Lucent Entreprise a, selon ses propres<br />
termes, « comblé le gap ». Pour Salime Nassur, la firme franco-américaine est<br />
repartie dans « une dynamique ultra-positive ». « Notre réseau de distribution<br />
est très fort. Aujourd’hui, tous les voyants sont au vert ».<br />
Yves Rochereau,<br />
directeur général pour les<br />
partenaires et les alliances, en<br />
charge des PME/PMI chez<br />
Cisco<br />
François Moïse,<br />
responsable marketing de Cisco<br />
France<br />
CISCO, 2 ÈME<br />
RÉPONDRE AUX BESOINS<br />
D’UN RÉSEAU MULTIFORME<br />
<strong>Le</strong> recul en deuxième position dans la catégorie des autocommutateurs<br />
ne suffit pas à briser le moral de Cisco. « Pour nous, il s’agit d’un<br />
marché sur lequel nous sommes historiquement moins <strong>bien</strong><br />
positionnés », explique Yves Rochereau, directeur général pour<br />
les partenaires et les alliances, en charge des PME/PMI. « On note qu’un<br />
acteur qui n’était pas présent dans le trio de tête l’année dernière a fait<br />
son entrée. Cisco reste dans le trio de tête, à quasi-égalité avec Alcatel-<br />
Lucent. »<br />
Cisco reconnaît cependant quelques faiblesses. Mal jugé sur les segments «<br />
accompagnement commercial » et « aide à l’élaboration de propositions »,<br />
Cisco « entend le message ». « Il s’agit d’un souhait fort de notre réseau d’être<br />
assisté, y compris au niveau technique. Nous avons mis en place un certain<br />
nombre de hotline en français. Il faut que nous fassions davantage de<br />
publicité sur ces initiatives ». Doté d’un réseau divers, composé de<br />
revendeurs et de grossistes, Cisco veut être en mesure de répondre aux<br />
différents besoins, notamment en région. « Nous avons redonné des<br />
ressources en région. Nous allons continuer à le <strong>faire</strong> », assure Yves<br />
Rochereau. Cisco affine également ses produits d’aide à la vente à<br />
destination de ses revendeurs. « Ce sont des sujets sur lesquels nous devons<br />
nous renforcer pour la prochaine année fiscale », conclut François Moïse,<br />
responsable marketing de Cisco France.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
14
JDT septembre.pdf 1 31/08/2011 14:47:23
JDT225-P16-17-Grand Prix OKQG:JDT 01/09/2011 10:49 Page 16<br />
12 ème Edition<br />
Grand Prix JDT de la Distribution<br />
Opérateurs entreprises<br />
1 er<br />
opérateur<br />
entreprises<br />
SFR<br />
Business<br />
Team<br />
SFR<br />
BUSSINESS<br />
TEAM<br />
BOUYGUES<br />
TELECOM<br />
ENTREPRISES<br />
FT/ORANGE<br />
BUSINESS<br />
SERVICES<br />
Pierre Pfister,<br />
Directeur Marketing SFR<br />
Business Team<br />
6,88<br />
6,59<br />
5,92<br />
SFR BUSINESS TEAM, 1 ER<br />
OPÉRATEURS ENTREPRISES<br />
Nous sommes très satisfaits de ce résultat, d’autant plus qu’il y a énormément<br />
de critères où nous sommes en première position, explique<br />
Pierre Pfister, Directeur Marketing SFR Business Team. Notre slogan<br />
‘<strong>faire</strong> équipe avec vous’ vaut autant pour les clients que pour notre réseau<br />
de distribution ». Autre motif de satisfaction : « nous percevons clairement<br />
dans l’étude le résultat de choses que nous essayons de <strong>faire</strong>, comme, par<br />
exemple, le fait de penser nos offres avec notre réseau de distribution ».<br />
La bonne appréciation sur l’accompagnement à la vente relève aussi de cette<br />
politique, qui consiste à <strong>faire</strong> beaucoup d’allers-retours avec les distributeurs<br />
sur les offres pour avoir leurs retours.<br />
Pour Pierre Pfister, il s’agit de « partager la croissance avec eux, de leur <strong>faire</strong><br />
une place, et pas seulement dans la rémunération ». Bien que moins <strong>bien</strong> noté<br />
que Bouygues Telecoms Entreprises sur ce point, le dirigeant dit ne pas avoir<br />
de remontée particulière de ses distributeurs sur ce point. « Avec le mobile seul,<br />
explique-t-il, les rémunérations étaient élevées chez tous le monde. Sur le fixe<br />
et sur les offres de convergence, les marges de manœuvre en la matière sont<br />
moindres. Mais nous essayons d’amener à nos distributeurs une création de valeur<br />
au-delà de rémunération ». <strong>Le</strong> but étant de générer des opportunités de vendre<br />
d’autres choses.<br />
« Il y a, par exemple, de nombreuses opportunités de vendre des solutions de<br />
messagerie pour un opérateur, <strong>mais</strong> il faut souvent aussi, dans les PME, assurer<br />
les prestations de migration et de configuration », ce qui constitue une<br />
source de business non négligeable pour les installateurs-intégrateurs.<br />
Très focalisé sur sa croissance sur le segment des PME, SFR Business Team<br />
affirme miser davantage<br />
« sur l’accompagnement que sur le prix. Nous mettons la qualité avant tout (…)<br />
car nous ne pouvons pas prendre le risque sur la qualité. Nous faisons tout pour<br />
proposer des offres robustes, capables d’assurer un bon niveau de qualité et<br />
de disponibilité ». Satisfait par ailleurs de « la satisfaction perçue par l’utilisateur<br />
», SFR Business Team confirme que ses enquêtes internes font état d’une<br />
amélioration sur ce point.<br />
BOUYGUES TÉLÉCOM ENTREPRISES, 2 ÈME<br />
LA DISTRIBUTION RESTE UN ÉLÉMENT FORT DE NOTRE STRATÉGIE<br />
Jean-René Cazeneuve,<br />
directeur de Bouygues<br />
Premier en data l’an dernier, 2ème en voix ; Bouygues Telecom Entreprises<br />
est 2 ème cette année dans le nouveau classement unique. « L’an<br />
dernier, nous démarrions dans le fixe, explique Jean-René Cazeneuve,<br />
directeur de Bouygues Telecom Entreprises, maintenant, nos distributeurs<br />
font tous du fixe et du mobile. C’est une vraie tendance qui se confirme<br />
dans nos ventes et la dynamique des ventes sur le fixe est tout à fait spectaculaire.<br />
Notre réseau de distribution reste un élément fort de notre stratégie,<br />
nous continuons à investir. Nous avons lancé un nouveau programme de recrutement<br />
et nous avons modifié et renforcé l’organisation du support de réseau<br />
de distribution » (voir aussi page 26). Premier sur la rémunération de<br />
l’acte de vente, Bouygues Telecom Entreprises explique que [cette rémunération]<br />
permet aux distributeurs « de se développer, d’investir ». Et si le programme<br />
de financement des commerciaux se termine cette année [l’opérateur<br />
contribuait financièrement au recrutement de technico-commerciaux], « nous<br />
allons en démarrer d’autres ». Bouygues Telecom Entreprises compte aussi<br />
répondre aux demandes d’actions marketing sur les bases de données. La notation<br />
faiblarde sur la hot line, Jean-René Cazeneuve se l’explique par le fait<br />
d’être « très présent physiquement chez nos partenaires ». Dès lors, ces derniers<br />
en viendraient à confondre la « hot line créée pour leurs propres besoins<br />
et celle liée aux actes de leurs clients ».<br />
Troisième du trio de tête sur la notoriété, Jean-René Cazeneuve s’en réjouit :<br />
« Créer une telle notoriété dans cette catégorie, c’est une victoire », car la<br />
présence de l’opérateur est récente sur ce marché. Quand à la qualité globale<br />
de la relation (2 ème , assez loin derrière SFR), « j’en suis un peu surpris, ce n’est<br />
pas la perception globale du terrain que j’ai. Je pense que nous avons une<br />
vraie relation de confiance avec la distribution ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
16
JDT225-P16-17-Grand Prix OKQG:JDT 01/09/2011 10:50 Page 17<br />
Constructeurs équipements de Visio-conférence<br />
1 er<br />
constructeur<br />
visio<br />
conférence<br />
Cisco-<br />
Tandberg<br />
TANDBERG-<br />
CISCO<br />
AASTRA<br />
POLYCOM<br />
6,88<br />
6,66<br />
6,60<br />
Yves Rochereau,<br />
directeur général pour les<br />
partenaires et les alliances, en<br />
charge des PME/PMI chez Cisco<br />
CISCO-TANBERG, 1 ER<br />
LE SIGNE D’UNE INTÉGRATION RÉUSSIE<br />
Arrivé en première position, Cisco savoure. « Nous avons racheté<br />
Tandberg il y a maintenant plus d’un an. [Ce résultat] est<br />
un signe positif, tant pour l’intégration de Tandberg que pour<br />
celle de son réseau de distribution », explique Yves Rochereau,<br />
directeur général pour les partenaires et les alliances, en charge des<br />
PME/PMI. Cisco a notamment lancé plusieurs programmes de certification<br />
en direction des partenaires Tandberg.<br />
François Moïse, responsable marketing<br />
de Cisco France voit quant à lui dans la<br />
note globale obtenue la validation d’un<br />
choix stratégique opéré par la firme<br />
américaine depuis maintenant plusieurs<br />
mois, confirmé par le marché : la vidéo.<br />
« La vidéo fait partie des lignes stratégiques<br />
des entreprises dans le monde<br />
François Moïse,<br />
responsable marketing de<br />
Cisco France<br />
entier. Ce rachat, important, permet à notre offre d’être positionnée sur<br />
le poste de travail. (…) <strong>Le</strong>s offres vidéo [de Cisco et de Tandberg] ne font<br />
plus qu’une, les clients bénéficient du meilleur des deux marques » assure<br />
pour sa part François Moïse.<br />
Ce classement permet également à Cisco de confirmer - s’il en était encore<br />
besoin- l’attractivité qu’exerce la marque sur les professionnels. <strong>Le</strong>s<br />
distributeurs ont néanmoins jugé l’entreprise un peu faible en matière de<br />
rémunération. Yves Rochereau préfère y voir l’adage populaire, « qui<br />
aime <strong>bien</strong> châtie <strong>bien</strong> ». « Cela signifie que nous nous avons encore des<br />
efforts à fournir, notamment en matière d’incentive. Nous allons essayer<br />
de nous améliorer sur ce point ».<br />
AASTRA, 2 ÈME<br />
UN MARCHÉ ENTRE LA TÉLÉ-PRÉSENCE ET SKYPE<br />
Nous ne sommes pas étonnés [de ce résultat], explique Jean-Denis<br />
Garo, directeur de la Communication et du Support Marketing chez<br />
Aastra France. Depuis quelques années, l’offre collaborative Aastra<br />
TWP intègre une brique de conférence vidéo, et lors de notre dernier<br />
Aastra Open Tour, quelques 1300 participants ont découvert en avant première<br />
le nouveau terminal vidéo Aastra BluStar. Au cours de ce road show,<br />
Aastra a dévoilé une stratégie orientée vers l’intégration de la vidéo dans l’ensemble<br />
de son portfolio, avec l’ambition de rapidement devenir un acteur majeur<br />
de ce marché ». Par ailleurs, le succès de cette stratégie, commente<br />
Jean-Denis Garo, annonce la démocratisation de la vidéo. « Entre les offres<br />
de télé-présence, de haute qualité, <strong>mais</strong> très chères, et [la solution gratuite]<br />
Skype, il y avait un véritable marché, amorcé par les suites collaboratives, sur<br />
lequel nous nous sommes positionnés ». Mieux noté du lot sur l’assistance aux<br />
distributeurs, Aastra explique cette performance par le bon accompagnement<br />
offert par la marque à ses partenaires depuis deux ans sur l’offre TWP<br />
notamment.<br />
Jean-Denis Garo,<br />
directeur de la Communication<br />
et du Support Marketing chez<br />
Aastra France<br />
POLYCOM, 3 ÈME<br />
SURPRIS PAR CE CLASSEMENT<br />
Francesco Serra,<br />
directeur régional des ventes<br />
pour la France et le Benelux<br />
chez Polycom<br />
Classé en troisième position derrière Aastra dans le domaine des solutions<br />
de visioconférence, Polycom fait état de sa surprise par la voix de Francesco<br />
Serra, directeur régional des ventes pour la France et le Benelux.<br />
« Habituellement, Aastra n’est pas présent dans ce classement »,<br />
explique-t-il, plus habitué à ferrailler « sur une base régulière » avec Cisco-Tandberg.<br />
<strong>Le</strong> constructeur américain en veut pour preuve la reconnaissance dont il<br />
<strong>peut</strong> se targuer auprès de grands intégrateurs du marché (Orange, Telindus ou<br />
NextiraOne), qui ne considéreraient pas Aastra comme un fournisseur de produits<br />
de visio . Polycom pose toutefois un regard plutôt positif sur les autres notations<br />
du classement. En matière d’image de marque notamment. « Notre image<br />
de marque est ce qu’elle est, et la fiabilité de la marque reste une constante »,<br />
précise Francesco Serra. La faible notation obtenue en rémunération distributeur<br />
n’a cependant pas semblé inquiéter le constricteur américain. « <strong>Le</strong> 1 er juillet,<br />
nous avons lancé un nouveau programme qui est censé <strong>mieux</strong> rémunérer les<br />
distributeurs. Nous voulons nous inscrire hors du processus de certification classique<br />
et aller plus loin que, par exemple, le partenaire certifié Gold et spécialisé<br />
en communication unifiée. Nous allons <strong>mieux</strong> rémunérer nos partenaires, à<br />
condition également qu’ils se forment davantage », précise Fréderic Batut,<br />
responsable de la distribution chez Polycom France. Bien noté en matière de soutien<br />
aux distributeurs, Polycom voit cette appréciation comme une preuve de son<br />
efficacité en la matière et également de celle de ses « hotliners ».<br />
17 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011
JDT225-P18-Grand Prix OKAG:JDT 01/09/2011 10:52 Page 18<br />
12 ème Edition<br />
Grand Prix JDT de la Distribution<br />
Micro-casques professionnels<br />
JABRA<br />
1 er<br />
constructeur<br />
micro-casques<br />
professionnels<br />
Jabra<br />
PLANTRONICS<br />
SENHEISSER<br />
6,96<br />
6,78<br />
6,76<br />
Jean-Baptiste Pain,<br />
country manager pour la France<br />
JABRA, 1 ER<br />
JABRA CONTENT DE LA RECONNAISSANCE DU MARCHÉ<br />
Rélégué à la 3 ème place l’an dernier – <strong>mais</strong> une troisième place que seulement<br />
5 centièmes de point séparaient de la première – Jabra reprend<br />
la tête du classement qu’elle avait occupé pour la dernière fois<br />
en 2008 la faveur d’une remontée de sa note moyenne de 24 centièmes<br />
de point. « Globalement, c’est toujours une fierté [d’occuper cette première<br />
place], explique Jean-Baptiste Pain, country manager pour la France, c’est la<br />
reconnaissance du travail aussi <strong>bien</strong> sur les produits que sur la manière de les<br />
positionner sur le marché. Et c’est toujours intéressant de savoir sur quoi nous<br />
pouvons nous améliorer, notamment lorsque l’on travaille en vente indirecte ».<br />
Particulièrement satisfait de la satisfaction perçue de l’utilisateur sur les produits,<br />
la meilleure note de Jabra (7,64), Jean-Baptiste Pain se réjouit également<br />
de la bonne note obtenue sur la qualité globale de la relation. « Nous prenons<br />
cela à la fois pour les distributeurs et pour les clients finaux. Nous sommes en<br />
contact avec ces derniers à travers nos commerciaux ‘high touch’ ». Et ce, malgré<br />
le fait que c’est Sennheisser qui se place premier sur ces items.<br />
Quant à savoir si la notoriété vient de Jabra ou de GN Netcom, difficile à savoir<br />
avec certitude - la question de l’enquête mentionnant les deux noms pour éviter<br />
toute ambigüité - « <strong>mais</strong> j’ai l’impression qu’avec les efforts que nous avons<br />
faits, c’est à Jabra que l’on doit cette reconnaissance », commente Jean-<br />
Baptiste Pain. Pour les autres items, Jabra explique que le prix des produits « est<br />
un critère subjectif, les partenaires peuvent avoir une notion différente » de celle<br />
qu’ont les clients finaux. Deuxième sur la qualité des produits, Jabra n’a pas d’inquiétude<br />
particulière sur ce point, puisque « la qualité est devenue une priorité<br />
globale pour l’entreprise ». C’est d’ailleurs grâce à cette qualité perçue que<br />
Jabra a annoncé, le 21 juin dernier, un accord avec Logitech pour une distribution<br />
conjointe des produits des deux entreprises sur le marché des communications<br />
unifiées. L’accord aura surtout une porté immédiate aux Etats Unis, où<br />
Jabra est moins présent qu’en Europe, « <strong>mais</strong> les opportunités sont les mêmes<br />
[aux USA et en Europe], donc la stratégie est la même ». Cet accord devrait être<br />
effectif début 2012 pour les régions EMEA et Asie Pacifique.<br />
PLANTRONICS, 2 ÈME<br />
DES NOUVELLES GAMMES POUR REMONTER<br />
Premier l’an dernier, 2 ème cette année, Plantronics, qui fête cette année<br />
ses 50 ans d’existence, prend la chose avec recul. « Je considère que<br />
ce résultat n’est pas alarmant, explique Christophe Herrerias, Directeur<br />
de la division professionnelle de Plantronics France, car cette année<br />
est pour nous une année de renouvellement. Nous rafraichissons la marque,<br />
le logo, et nous faisons une refonte complète de l’approche de ce que nous<br />
proposons au marché ». Sous la nouvelle signature « Simply communication »,<br />
Plantronics propose un renouvellement complet de ses gammes. Il concerne<br />
aussi <strong>bien</strong> celles visant les professionnels nomades que les nouvelles<br />
oreillettes pour les communications unifiées, les produits dédiés aux<br />
télétravailleurs (Calisto) ou encore la gamme sans fil de bureau. Cette dernière,<br />
la gamme CS, qui représente 80 % des ventes en sans-fil du constructeur<br />
américain sur le marché français, voit arriver des produits dotés d’un nouveau<br />
design et intègrent de nouvelles fonctionnalités (fonction conférence, large<br />
bande pour téléphonie sur IP, protection acoustique dynamique). Ainsi, le<br />
produit phare, le CS 60, sera remplacé par le CS 540, un casque de téléphonie<br />
fixe trois-en-un qui se présente comme le plus léger du marché (21 g). La<br />
gamme Savi bénéficie aussi d’un sérieux lifting, avec, comme produit phare, le<br />
W740, une oreillette trois-en-un (téléphone, PC et mobile en Bluetooth, voir<br />
aussi p. 55). Entre août et octobre, toute la gamme aura été renouvelée. « Nous<br />
avons également commencé depuis mars une refonte du programme<br />
partenaires, qui va de pair avec notre montée en puissance en matière de<br />
développement commercial avec l’embauche de Laurent Dury et d’un support<br />
channel sédentaire… ». De nouveaux outils sont en effet proposés aux<br />
distributeurs, dont le site Plantronet, ainsi qu’aux commerciaux grands comptes<br />
avec la création de l’UC Toolkit, combinaison d’un répertoire de bonnes<br />
pratiques et d’une méthodologie qui donne aux DSI comme aux responsables<br />
métier un canevas pour mettre en œuvre un projet de communications unifiées.<br />
Christophe Herrerias,<br />
Directeur de la division professionnelle<br />
de Plantronics France<br />
SENNHEISER, 3 ÈME<br />
CES RÉSULTATS NE REFLÈTENT PAS NOTRE CROISSANCE<br />
Yvan Boileau, Directeur<br />
du Marketing /Communication<br />
chez Sennheiser France<br />
Notre position de leader pour la qualité de nos produits est légitime,<br />
explique Yvan Boileau. Directeur du Marketing /Communication chez<br />
Sennheiser France. Notre marque est reconnue depuis de<br />
nombreuses années sur notre marché comme l’experte en qualité<br />
audio développant des produits haut de gamme. D’ailleurs, les utilisateurs<br />
finaux l’ont <strong>bien</strong> compris. Ils nous placent en première position ».<br />
Pour rappel, Sennheiser Communications est une joint venture entre<br />
Sennheiser (expert dans les micros et casques) et William Demant (expert dans<br />
les aides auditives et dans la miniaturisation des produits malentendants).<br />
« Nous sommes certainement la société sur ce marché qui communique le plus.<br />
Nous sommes donc très surpris des résultats donnés par l’étude concernant ce<br />
dernier point ! Ces résultats ne reflètent pas vraiment notre croissance à deux<br />
chiffres enregistrée chaque année depuis la création de Sennheiser<br />
Communications ! ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
18
VOIP/TOIP<br />
COMMUNICATION UNIFIÉE<br />
VISIOCONFÉRENCES<br />
<strong>M2M</strong><br />
18-19-20<br />
OCTOBRE 2011<br />
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JDT225-P20-Report CERN:JDT 30/08/2011 11:05 Page 20<br />
Reportage<br />
infrastructures<br />
<strong>Le</strong> CERN,<br />
l’infrastructure<br />
au service de<br />
la recherche<br />
<strong>Le</strong> Grand collisionneur de<br />
hadrons (LHC), d’une<br />
circonférence de 27 km, génère<br />
une avalanche de données,<br />
analysées, interprétées et<br />
transmises à une noria de<br />
physiciens du monde entier.<br />
Centre de recherche nucléaire par excellence, le CERN cache une redoutable infrastructure<br />
capable de traiter de gigantesques quantités de données générées par l’exploitation du<br />
LHC (Grand collisionneur de hadrons) dans sa quête des origines de l’Univers.<br />
Ce n’est plus un secret pour personne.<br />
Entre la France et la Suisse, le Conseil<br />
Européen pour la Recherche Nucléaire,<br />
plus communément appelé le CERN, cherche à<br />
percer les secrets des premiers instants de<br />
l’univers et à dénicher, notamment, le boson de<br />
Higgs, une particule supposée expliquer la création<br />
de l’univers. Ce que l’on sait moins, c’est que<br />
derrière cette prodigieuse installation, se cache<br />
une infrastructure que <strong>bien</strong> des entreprises<br />
jalouseraient. Bien loin des résultats de multinationales<br />
high-tech cotées en bourse, le CERN<br />
affiche de titanesques besoins en matière de télécommunications<br />
comme en informatique. L’une<br />
des ses composantes, le Grand Collisionneur de<br />
Hadrons (LHC), d’une circonférence de 27 km,<br />
génère une avalanche de données, analysées,<br />
interprétées et transmises à une noria de<br />
physiciens du monde entier. Pas moins de<br />
10 000 physiciens issus de la planète entière se<br />
servent de ces installations. Dans les tubes du<br />
LHC, les physiciens font entrer des particules en<br />
collision et collectent par la suite les données<br />
issues de ces expériences. Depuis son redémarrage<br />
en 2010, le LHC a pleinement rempli son<br />
office et fourni aux scientifiques du monde entier<br />
un volume impressionnant d’informations.<br />
C’est sa fonction première. En un an, les multiples<br />
« rencontres » de particules ont généré 25<br />
petaoctets de données. « Cela représente environ<br />
1000 ans de vidéo en qualité DVD » explique<br />
François Briard, directeur des ressources humaines<br />
au département des Solutions IT du CERN.<br />
Depuis la salle de contrôle, les responsables IT gardent un œil sur le fonctionnement de quelques 500<br />
commutateurs, qui doivent fonctionner sans ja<strong>mais</strong> s’arrêter.<br />
■ Ja<strong>mais</strong> d’arrêt<br />
Pour exploiter ces données, <strong>Le</strong> CERN s’appuie<br />
sur un leader mondial de l’informatique et, depuis<br />
peu, des réseaux. Victorieux lors du dernier<br />
appel d’offres lancé par l’organisme scientifique<br />
international en 2010, HP fournit l’ensemble<br />
du matériel nécessaire à la collecte, au<br />
traitement et à l’exploitation des données. Au<br />
CERN, les considérations autour du Cloud<br />
Computing et les économies d’échelle qu’il génère<br />
sont très loin des esprits. Chaque « îlot »<br />
d’expérience possède son propre centre de données.<br />
« Tout les équipements sont concentrés<br />
dans une salle à proximité », explique Pierre<br />
Charrue, responsable de l’infrastructure. <strong>Le</strong>s serveurs<br />
se trouvent tous sur le site. Avec<br />
quelques 500 commutateurs – uniquement pour<br />
la salle de contrôle - Pierre Charrue, assure un<br />
fonctionnement continu de l’installation. « <strong>Le</strong>s<br />
serveurs ne doivent ja<strong>mais</strong> s’arrêter. Tout est<br />
redondant : l’énergie pour <strong>faire</strong> fonctionner les<br />
équipements comme les disques pour le traitement<br />
des données. (…) Il est par exemple<br />
possible de changer les lames sans qu’une machine<br />
s’arrête ». Un système d’alarme permet<br />
par ailleurs à Pierre Charrue d’être au courant<br />
au moindre changement. Si l’un de ses collègues<br />
intervient sur les installations, il reçoit<br />
immédiatement un e-mail sur son smartphone,<br />
grâce à un dispositif mis en place par HP. <strong>Le</strong>s<br />
centres de données fournis par HP et d’autres<br />
constructeurs permettent notamment de conserver<br />
les données à vie de manière à croiser les<br />
résultats en cas de découverte majeure.<br />
<strong>Le</strong> campus jouit également d’une capillarité<br />
réseau impressionnante. La fibre optique, en cours<br />
de déploiement pour le grand public français, fait<br />
déjà partie de l’histoire au CERN. Heureux propriétaire<br />
d’un espace concédé par la Suisse et la<br />
France, l’organisme a rapidement pu <strong>faire</strong> ses<br />
choix technologiques. « La fibre optique a été installée<br />
il y a 20 ans. De toute manière, pour une<br />
connexion supérieure à 100 mètres de distance,<br />
<strong>mieux</strong> vaut opter pour la fibre », explique<br />
Jean-Michel Jouanigot, responsable système de<br />
la communication. <strong>Le</strong> CERN possède un réseau<br />
en fibre optique de plus de 10 000 km. Tous les<br />
sites du campus sont ainsi interconnectés entre<br />
eux en fibre – en 10 Gbit/s -, qu’il s’agisse des<br />
datacenters, des bureaux ou des points de croisement.<br />
« <strong>Le</strong>s scientifiques ont besoin de travailler<br />
à partir de leur bureau. (…) Mon but est de<br />
m’assurer que n’importe quel utilisateur puisse<br />
consulter des données, et ce, depuis n’importe<br />
quel endroit », poursuit-il. <strong>Le</strong> réseau du CERN est<br />
également considéré comme un <strong>bien</strong> public. Tous<br />
les opérateurs télécoms, comme les opérateurs<br />
de réseaux scientifiques peuvent se connecter au<br />
CIXP, le noeud d’échange internet.<br />
■ Avant-garde<br />
technologique<br />
En matière de réseaux, le CERN se veut également<br />
un lieu d’avant-garde technologique. L’initiative<br />
Openlab, menée de concert avec HP vise<br />
à conduire une réflexion d’ensemble sur l’infrastructure<br />
et sur le trafic. <strong>Le</strong> projet Cinbad (Cern<br />
Investigation of Network Behavior Anomaly Detection)<br />
vise à identifier les menaces susceptibles<br />
de nuire au réseau et à régler les soucis de<br />
manière rapide et efficace. <strong>Le</strong> WiFi fait lui aussi<br />
l’objet d’un travail approfondi. <strong>Le</strong>s équipes de<br />
l’OpenLab cherchent notamment à comprendre<br />
le roaming, les connexions d’un appareil sur différents<br />
points d’accès. L’explosion des smartphones<br />
et des appareils connectés en tout<br />
genre n’épargne pas l’organisation qui compte<br />
quelque 1000 points d’accès WiFi largement sollicités.<br />
« Nous cherchons à <strong>faire</strong> en sorte qu’un<br />
appareil ne passe pas d’un point d’accès à l’autre<br />
sans raison », explique Bill Johnson de la R&D<br />
de HP. ■<br />
Thomas Pagbe<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
20
2011<br />
SALON ET<br />
CONFÉRENCES<br />
CARTES & IDentifi cation<br />
15 - 16 - 17 Novembre 2011<br />
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Turquie, pays à l’honneur<br />
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JDT225-P22-23-Report Fibre OKAG:JDT 02/09/2011 17:27 Page 22<br />
Reportage<br />
infrastructures<br />
Fibre optique sous-marine : qu<br />
L’Afrique est en train de <strong>faire</strong> sa révolution Internet. Mais<br />
pour pouvoir la mener à terme, elle a besoin d’une bande<br />
passante beaucoup plus importante que celle actuellement<br />
disponible. C’est ce que va apporter en 2012 le câble sousmarin<br />
ACE, fabriqué à Calais par Alcatel Lucent Submarine<br />
Networks, et actuellement en cours de déploiement.<br />
L’Ile de Baz est un de deux bateaux câbliers exploités<br />
par ALU en association avec Louis Dreyfus armateur.<br />
Ce navire de 12 000 tonnes mesure 140 m de long et<br />
24 m de large.<br />
L’enjeu est simple : comment permettre aux<br />
abonnés africains de regarder des vidéos sur<br />
leurs mobiles avec une bonne qualité de service<br />
et sans saturer les réseaux ? La question est d’autant<br />
plus prégnante que, dans de nombreux pays africains,<br />
largement sous-équipés en téléphonie fixe, le<br />
premier accès aux outils de communication se fera<br />
directement par la téléphonie mobile. Or, le backhaul<br />
des réseaux mobiles doit pouvoir gérer en évitant les<br />
embouteillages les nombreuses demandes de<br />
connexion avec des serveurs situés partout dans le<br />
monde. Pour ce <strong>faire</strong>, il faut augmenter substantiellement<br />
la bande passante disponible. « Actuellement,<br />
le câble SAFE (South Africa - Far East) offre un débit<br />
de 200 Gbit/s et 16 points de contact (ou landings),<br />
ce qui est ridicule, explique Philippe Dumont, président<br />
d’Alcatel Lucent Submarine Networks (ALU SN).<br />
En 2012, le câble ACE (Africa Coast to Europe) offrira<br />
20,3 Tébrabit/s se débit et 76 points de contact ».<br />
Déployé sous le leadership de France Telecom, ce<br />
câble d’une longueur totale de 17 000 km a été<br />
fabriqué à Calais par ALU SN. <strong>Le</strong>ader mondial<br />
du secteur, avec 40 % de parts d’un marché<br />
qui pèse quelque 2 Mds de dollars, ALU SN<br />
possède trois sites (Calais, Greenwich et Villarceaux,<br />
où se trouve le siège). « Plus de<br />
500 000 km de câbles déjà été instal-<br />
(suite page 23)<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011 22<br />
L’usine reçoit des bobines de fibre, lesquelles, après avoir été soudées<br />
pour atteindre la longueur souhaitée, font l’objet d’une polymérisation<br />
par UV. <strong>Le</strong>s fibres sont assemblées dans un câble contenant un gel pour<br />
maintenir les propriétés de la fibre. Sur les câbles sous-marins, on limite<br />
le nombre de fibres à 8 paires maximum. Car, sinon, il faut adapter en<br />
conséquence les répéteurs, les équipements terminaux…<br />
<strong>Le</strong> câble reçoit ensuite un<br />
blindage métallique fermé qui<br />
protégera le cœur de la fibre.<br />
Deux autres couches de fil<br />
métallique se superposent au<br />
premier blindage.<br />
Après les deux épaisseur de fil<br />
métallique, e câble reçoit un gainage<br />
de cuivre qui lui permet de<br />
transporter l’électricité nécessaire<br />
pour <strong>faire</strong> fonctionner les répéteurs<br />
de signaux.
JDT225-P22-23-Report Fibre OKAG:JDT 02/09/2011 17:28 Page 23<br />
quand le câble prend la mer…<br />
Posé à l’état liquide, donc chaud, le polyuréthane doit ensuite<br />
refroidir dans les longs tubes, qui traversent cette aile de l’usine<br />
de Calais sur près de 300 mètres de distance.<br />
Dans l’étape suivante, le tout est recouvert d’une couche de<br />
polyuréthane, de près de 5 mm d’épaisseur.<br />
Après un dernier blindage de gros fil métallique, une dernière couche<br />
de protection (du fil goudronné) donne au câble sa résistance finale :<br />
le blindage et les différentes couches de protection le mettront à l’abri,<br />
dans les faibles profondeurs, des filets de pêche, ancres de bateau et<br />
tout autre risque d’agression humaine. Ce câble <strong>peut</strong> résister à des<br />
tractions de 30 tonnes.<br />
La fabrication du câble<br />
terminée, il faut, pour<br />
assembler le « système » que<br />
compose le câble sous-marin,<br />
le connecter avec les<br />
répéteurs de signal. Sur des<br />
câbles très longs, comme le<br />
ACE (11 000 km), un trouve<br />
un répéteur tous les 70 km<br />
environ. L’assemblage fait,<br />
on embarque le tout dans<br />
le bateau.<br />
Avec une précision de 10 m par rapport à la route<br />
tracée par GPS, le bateau est capable de poser<br />
jusqu’à 10 km de câbles à l’heure, avec des vents<br />
allant jusqu’à force 4 (sur 7) et des creux de 4 m. L’Ile<br />
de Baz possède deux moteurs de propulsion et des<br />
hélices traversales pour manœuvrer tout en finesse.<br />
<strong>Le</strong> bateau <strong>peut</strong> transporter dans ses deux cuves 11 000 km<br />
de câbles (3000 tonnes). <strong>Le</strong> câble blanc, le plus fin, recouvert de<br />
polyuréthane, est destiné aux grandes profondeurs. Il est<br />
paradoxalement moins protégé que le câble noir, <strong>bien</strong> plus gros<br />
extérieurement. Ce dernier doit être protégé, en faible profondeur,<br />
des agressions humaines.<br />
La charrue » est l’outil qui permet de<br />
poser (ou d’« ensouiller ») le câble optique au fond de la mer. Cet<br />
engin d’un poids de 35 tonnes est tracté par le bateau, au moyen d’un câble qui<br />
supporte une traction de 300 tonnes, et glisse avec ses larges patins à la surface des<br />
fonds marins, creusant au passage un sillon de près d’un mettre de profondeur au fond<br />
duquel se logera le câble.<br />
(suite de la page 22)<br />
lés dans le monde [tous fournisseurs confondus],<br />
poursuit Philippe Dumont. Nous livrons clés en main<br />
ce genre de systèmes. Ce sont des projets de 500 M<br />
de dollars, qui durent deux ans et demandent beaucoup<br />
d’expertise ». Pour sa part, le site de Calais a<br />
une longue histoire. Inauguré en 1891, il est à l’origine<br />
de la première liaison téléphonique entre la France<br />
et l’Angleterre. Premier site au monde de production<br />
de câbles sous-marins, il <strong>peut</strong> fournir jusqu’à 50 000<br />
km par an. Il se compose de deux secteurs de production<br />
: la fabrication du câble et l’assemblage système<br />
; le terme de système recouvrant l’ensemble câble<br />
plus amplificateurs de signal. <strong>Le</strong> site emploie 430<br />
personnes et se trouve sur le bord de mer, à quelques<br />
encablures du port, ce qui permet, une fois le câble<br />
fabriqué, de le charger directement sur les navires qui<br />
en assureront le déploiement. ■ Ariel Gomez<br />
23 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011
JDT225-P24-Opes ActuOKTP-AG:JDT 31/08/2011 18:19 Page 24<br />
Actualité<br />
opérateurs<br />
en bref<br />
SFR : activité mobile en<br />
baisse au 1 er semestre<br />
Sur les six premiers mois de l’année 2011,<br />
SFR subit une légère baisse de ses résultats.<br />
L’opérateur enregistre un chiffre d’af<strong>faire</strong>s<br />
(CA) de 6,12 milliards d’euros, en repli de<br />
2 % par rapport à la période équivalente 2010.<br />
Sans l’application du nouveau régime de TVA<br />
et les baisses des terminaisons d’appel<br />
imposées par l’Arcep, le CA de l’opérateur<br />
progresserait de 2,7 %. L’activité mobile est<br />
<strong>peut</strong> être celle qui a le plus souffert. SFR<br />
affiche un CA en<br />
recul de 3,9 % à 4,2<br />
milliards d’euros,<br />
baisse à laquelle<br />
s’ajoute également<br />
une baisse de 5,1% -<br />
à 4 Mds d’euros- des<br />
activités services<br />
mobiles. L’opérateur<br />
est en revanche<br />
parvenu à <strong>faire</strong><br />
progresser son parc<br />
d’abonnés mobiles de<br />
220 000 nouveaux clients. Ce qui<br />
porte le nombre total d’abonnés SFR à 21<br />
millions. Depuis leur lancement, les offres<br />
Carrées ont séduit un million de clients, soit<br />
25 % de ce qu’avait fait les «Illimithycs» sur<br />
la même période.<br />
L’activité internet fixe, rapporte quant à elle 2<br />
milliards d’euros, soit une hausse de 1,3 %<br />
par rapport au premier semestre 2010. Sur<br />
son activité fixe, l’opérateur a recruté 96 000<br />
clients, et sa box Evolution a déjà conquis<br />
415 000 abonnées sur les 500 000 attendus à<br />
fin 2011.<br />
Résultats semestriels :<br />
Bouygues Telecom plombé<br />
par la terminaison d’appel<br />
A l’occasion de la présentation des chiffres du<br />
premier semestre du groupe Bouygues, dont<br />
le chiffre d’af<strong>faire</strong>s ressort à 15,214 Mds<br />
euros (+ 4 %) et le résultat net à 391 M<br />
euros (-27 %), Martin Bouygues, patron du<br />
groupe éponyme, est revenu sur l’impact<br />
« considérable » de la baisse de terminaison<br />
d’appel sur les résultats de Bouygues<br />
Telecom. Alors que le chiffre d’af<strong>faire</strong> de sa<br />
filiale télécoms croit de 6 % sur la période<br />
(à 2866 M euros), et le chiffre d’af<strong>faire</strong>s<br />
réseau de 3 % (à 2575 M euros), son résultat<br />
net plonge de 19 % à 191 M euros.<br />
Pourtant , l’activité se porte <strong>bien</strong> : sur la<br />
période, le 3 ème opérateur, dont le parc atteint<br />
les 11,8 millions de clients (dont 80 % forfait),<br />
a enregistré 206 000 nouveaux clients forfait<br />
« dans un environnement extrêmement<br />
concurrentiel », dixit Martin Bouygues, qui se<br />
réjouit d’avoir réalisé 21 % de la croissance<br />
nette sur le segment forfaits. L’opérateur<br />
également gagné 215 000 nouveaux clients<br />
dans le fixe, dont le parc a dépassé le million<br />
de clients. <strong>Le</strong> dirigeant voit dans le fixe de<br />
belles opportunités, puisque « plus de 15 %<br />
des foyers français sont encore à équiper ».<br />
L’accord avec Numericable permet<br />
potentiellement à sa BBox fibre d’atteindre<br />
7 millions de foyers. L’opérateur annonce par<br />
ailleurs une hausse des investissements en<br />
2011, hors achat de fréquences.<br />
Licences 4G<br />
Eric Besson douche<br />
les espoirs de Free<br />
<strong>Le</strong>s modalités d’attribution des licences<br />
pour la téléphonie mobile de 4 ème génération<br />
ne changeront pas. Eric Besson,<br />
ministre de l’Economie numérique, a<br />
douché les espoirs de Free, à l’origine d’un<br />
recours déposé auprès de Conseil d’Etat. L’opérateur<br />
souhaitait ainsi voir les pouvoirs publics<br />
infléchir leur position et, notamment, apporter<br />
quelques changements sur les modalités de<br />
paiement du montant des licences. Ce qui ne<br />
sera pas le cas. « Je ne peux pas [accepter]<br />
parce que la loi ne le permet pas, a indiqué le<br />
ministre sur France 2. La loi de finances dit très<br />
clairement que pour la quatrième génération (...)<br />
ces fréquences doivent être payées cette<br />
année. » Parallèlement, Eric Besson a également<br />
refusé d’accéder à la demande de la CFE-<br />
CGC/UNSA. Cette dernière militait en faveur<br />
d’attributions de licences corrélées avec les<br />
bassins d’emploi. Pour le ministre, de telles<br />
dispositions auraient entraîné un refus immédiat<br />
de la Commission européenne et aurait<br />
également réduit, pour France Telecom, les<br />
opportunités commerciales sur le marché européen.<br />
30 Mbit/s à se partager<br />
Free, qui doit lancer ses premiers forfaits de<br />
téléphonie mobile en 2012, a déposé un<br />
recours auprès du Conseil d’Etat pour contester<br />
les conditions de concession des licences de<br />
très haut débit mobile. Concrètement, les deux<br />
bandes fréquences (2,6 GHz et 800 MHz)<br />
prévues pour l’exploitation de la 4G peuvent<br />
être « découpées » en lots de 10 et 5 Mbit/s.<br />
Pour les deux bandes de fréquences, la largeur<br />
de bande disponible atteint 70 Mbit/s. Ja<strong>mais</strong><br />
cité par ses concurrents, Orange est souvent<br />
présenté comme le plus avantagé. <strong>Le</strong>s concurrents<br />
de l’opérateur historique le décrivent<br />
souvent comme un acteur doté d’une puissance<br />
financière avec laquelle ils sont incapables de<br />
rivaliser. Il est, en outre, présenté comme le seul<br />
susceptible de s’offrir 4 lots de 10 Mbit/s. Une<br />
telle situation ne laisserait aux rivaux (SFR,<br />
Bouygues Telecom et Free) que 30 Mbit/s à se<br />
partager. Free critique les modalités de paiement<br />
retenues. Selon le FAI, elles favoriseraient<br />
les groupes aux poches profondes par rapport<br />
aux acteurs plus petits. <strong>Le</strong> trublion des FAI s’oppose<br />
également au « paiement immédiat des<br />
Nouveaux forfaits<br />
Pour la rentrée, Numericable lie TV<br />
et accès haut débit<br />
Numericable lance au tout début du troisième<br />
trimestre une nouvelle offre de télévision,<br />
liée à un accès Internet haut débit. Très offensif<br />
sur ce secteur, l’opérateur propose à ses abonnés<br />
deux nouvelles offres : TV Premium (19€/mois<br />
pendant un an puis 27,90 €) et TV Gold (39 €/mois<br />
pendant un an puis 47,90 €). <strong>Le</strong> bouquet de l’opérateur<br />
comprend plus de quarante chaînes dont<br />
Equidia, Voyage, LCI, SyFy, Sundance, CNN ou<br />
13 ème rue. Numericable ajoute à ces chaînes plusieurs<br />
services du Web. Aux côtés de Dailymotion,<br />
l’utilisateur trouve également un guide TV,<br />
un espace de stockage, Numerisearch (un moteur<br />
de recherche), un guide des programmes HD ainsi<br />
qu’une sélection de programmes en VOD. Conformément<br />
à ses objectifs, Numericable entend également<br />
mettre le turbo sur la 3D. Malgré une<br />
lente installation des téléviseurs 3D dans les<br />
Iliad, la <strong>mais</strong>on-mère de<br />
Free Mobile, nourrissait<br />
l’espoir de voir assouplies<br />
les modalités de paiement<br />
des licences 4G. Eric<br />
Besson a refusé, au nom de<br />
la loi.<br />
licences », un facteur handicapant, toujours<br />
selon Free, pour les concurrents de France<br />
Telecom. Pour la commercialisation de ses<br />
licences, l’Etat pourrait recevoir un prix maximal<br />
de 2,5 milliards d’euros, une somme « en ligne »<br />
avec celle réclamée par « les grands pays européens<br />
» assure Eric Besson. En Allemagne, l’Etat<br />
fédéral a commercialisé ses licences en mai<br />
2010 pour 4,3 milliards d’euros. <strong>Le</strong>s analystes<br />
tablaient au départ sur un prix compris entre 5<br />
et 8 milliards. La téléphonie de 4G, bâtie sur la<br />
technologie LTE, permet aux opérateurs de<br />
proposer un débit théorique de 160 Mbit/s (LTE<br />
1 ère génération), largement supérieur à celui<br />
atteint aujourd’hui par les technologies HSDPA<br />
et HSUPA, exploitées pour la téléphonie de 3 ème<br />
génération.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
foyers et un déploiement de la fibre pas plus véloce,<br />
l’opérateur, confiant, propose une chaîne 3D<br />
HD. Numericable, désor<strong>mais</strong> convaincu des vertus<br />
du quadruple play (télévision, Internet,<br />
téléphone fixe et mobile), accompagne ses deux<br />
services d’un pass ciné et d’un forfait mobile<br />
illimité. L’abonnement mobile, offert jusqu’à la fin<br />
de l’année 2011, devient cependant payant à<br />
partir de janvier 2012. En matière de TV connectée,<br />
la compétition s’annonce rude pour les<br />
prochains mois. Alors que ce segment s’annonce<br />
comme l’un des prochains chantiers d’Apple,<br />
Google place lui aussi ses pions. Google TV, le<br />
service du moteur de recherche, devrait être<br />
disponible à partir de 2012. En France, Orange<br />
s’est récemment rapproché de Samsung. L’opérateur<br />
proposera ses services dans les SmartTV<br />
du fabricant sud-coréen.<br />
■ TP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
24
Projet1:Mise en page 1 02/09/2011 18:03 Page 1
JDT225-P26-DISTRIB-actu OKAG:JDT 30/08/2011 17:05 Page 26<br />
Actualité<br />
distribution<br />
en bref<br />
Bouygues Telecom<br />
Entreprises donne le<br />
« pouvoir au terrain »<br />
Simplification. S’il n’y avait qu’un mot clé à<br />
retenir dans l’intention de la démarche<br />
entreprise par Bouygues Telecom Entreprises<br />
pour la refonte de sa gamme et pour celle de<br />
ses process de vente, ce serait <strong>bien</strong> celui-là.<br />
« Nous avons refondu l’ensemble de notre<br />
gamme de fixe et de mobile, explique<br />
Christian Villedey, Directeur de la distribution<br />
chez Bouygues Telecom Entreprises.<br />
Rebaptisée Solutions Business Synchro, notre<br />
gamme est maintenant nativement<br />
convergente, et il n’y a plus que trois prix à<br />
retenir ». <strong>Le</strong>s process de vente ont<br />
également été simplifiés. « Nous avons décidé<br />
de donner le pouvoir au terrain, poursuit<br />
Christian Villedey. <strong>Le</strong>s commerciaux des<br />
Christian Villedey,<br />
Directeur de la distribution chez Bouygues<br />
Telecom Entreprises<br />
partenaires peuvent gagner du temps en<br />
proposant d’entrée de jeu la meilleure offre,<br />
sans qu’il soit nécessaire d’attendre une<br />
validation de notre part ». Un gain de temps<br />
supplémentaire est induit par le fait qu’il est<br />
désor<strong>mais</strong> possible de passer commande,<br />
même si la phase de collecte des données<br />
sur le client n’est pas totalement achevée.<br />
Autre nouveauté : désor<strong>mais</strong>, pour le client du<br />
fixe qui prend aussi le mobile chez BTE, la<br />
remise est automatique ; il n’est plus<br />
nécessaire de la demander ou de la négocier.<br />
Dans un marché des PME très contraint par<br />
le temps (le décideur étant souvent le<br />
dirigeant de l’entreprise), BTE a cherché à<br />
renforcer l’« agressivité naturelle de [ses]<br />
offres ». Ainsi, une offre Neo avec trois lignes<br />
passe par exemple de 65 euros à 49 euros la<br />
ligne, voire 43 euros si le client prend aussi le<br />
fixe chez l’opérateur.<br />
« L’objectif est de gagner en ventes et<br />
d’accélérer sur le fixe », explique Christian<br />
Villedey.<br />
L’opérateur, qui reste encore un challenger<br />
sur le fixe, continue à recruter des<br />
partenaires et à accompagner ceux qui le<br />
suivent déjà pour les aider à grandir.<br />
Bouygues Telecom Entreprises a aussi<br />
refondu son système de rémunération pour<br />
récompenser la croissance des ventes.<br />
Lancée le 11 juillet, après l’avoir expliquée<br />
pendant une semaine à ses distributeurs, la<br />
gamme d’offres Solutions Business Synchro<br />
est en distribution depuis cet été auprès<br />
d’une centaine de partenaires, que l’opérateur<br />
continue à accompagner pour se renforcer<br />
sur le fixe. ■ AG<br />
Partenariat<br />
Atelio distribue en<br />
exclusivité de nouveaux<br />
DECT Funkwerk<br />
<strong>Le</strong> constructeur allemand de produits IP Funkwerk confie<br />
à l’installateur-intégrateur d’origine strasbourgeoise<br />
Atelio la distribution pour la France de son nouveau<br />
DECT, le D4 Office. Une première.<br />
mandes du marché. Nous travaillons<br />
ainsi avec Funkwerk depuis<br />
3-4 ans ». La marque<br />
allemande sort aussi des postes<br />
en technologie Tetra, avec lesquels<br />
Atelio a fait des bêta-tests<br />
sur la Communauté Urbaine de<br />
Strasbourg. Atelio compte également<br />
à son actif d’autres collaborations<br />
de ce genre avec Resix,<br />
équipementier français avec lequel<br />
l’intégrateur a bâti des solutions sur<br />
mesure pour ses clients, et travaille<br />
également avec des sociétés alle-<br />
Prise de contrôle<br />
L<br />
’Autorité de la Concurrence a avalisé la<br />
prise de contrôle totale par France Telecom<br />
de la Compagnie européenne de téléphone<br />
(CET), l’entreprise qui exploite les quelques 300<br />
magasins Photo Service et Photo Station. Cette<br />
décision permet à Orange de contrôler, au total,<br />
un réseau composé de près de 900 points de<br />
distribution. Pour la CFE-CGC/UNSA, qui salue<br />
la décision de l’Autorité, cette prise de participation<br />
à 100 % s’inscrit dans un contexte de<br />
concurrence exacerbée dans le domaine de la<br />
distribution entre les acteurs de la téléphonie<br />
mobile. SFR, devenu le partenaire de La Banque<br />
Postale (forte de 17 000 points de vente) s’est<br />
également rapproché récemment de la Fnac. A<br />
partir de la fin du 1 er semestre de l’année 2011,<br />
SFR va proposer l’ensemble de ses services<br />
dans les magasins Fnac. <strong>Le</strong> gendarme de la<br />
Silvano Trotta, p-dg d’Atelio<br />
On connaissait le groupe Atelio – société<br />
créée en 2006 par Silvano<br />
Trotta, par ailleurs président de la<br />
Ficome – pour ses compétences<br />
en matière de téléphonie et d’informatique.<br />
L’entreprise, qui dispose de 8<br />
agences en France et d’une à Sarrebruck,<br />
en Allemagne, s’est toujours refusé à proposer<br />
préférentiellement à ses clients<br />
telle ou telle marque d’équipements, au<br />
profit d’une stratégie privilégiant la<br />
meilleure offre technologique du moment.<br />
Cette attitude pragmatique a<br />
permis à Atelio de nouer de véritables<br />
partenariats technologiques avec des<br />
constructeurs attachés au principe de <strong>faire</strong> évoluer<br />
leur matériel grâce aux échanges avec leurs<br />
intégrateurs et leurs clients. C’est le cas avec<br />
Funkwerk. <strong>Le</strong> constructeur allemand de produits<br />
IP (contrôleurs, PBX, passerelles, terminaux,<br />
également présent dans l’industrie automobile)<br />
a travaillé avec Atelio au développement d’une<br />
gamme de produits DECT d’entreprise qui va du<br />
poste basique DECT GAP au poste de PTI (Protection<br />
du travailleur isolé) ATEX ultra-sécurisé.<br />
En remerciement des résultats, très positifs, de<br />
cette collaboration, Funkwerk a proposé à<br />
Atelio de commercialiser en exclusivité pour le<br />
territoire français le dernier né de sa gamme, le<br />
D4 Office. <strong>Le</strong> D4 Office se présente comme un<br />
poste très simple d’utilisation et auto-programmable<br />
au sein d’un système de téléphonie.<br />
Conçu pour succéder à l’ancien poste D3/FC1<br />
de la marque, il permet de passer rapidement<br />
d’un système à l’autre en plaçant dans le nouveau<br />
poste la carte mémoire SIM de l’ancien,<br />
sans avoir recours à l’assistance d’un spécialiste.<br />
L’usager continue de disposer de son annuaire<br />
téléphonique local, et bénéficie d’une<br />
autonomie et d’une longévité supplémentaires<br />
grâce à ses nouvelles batteries en technologie<br />
Li-ION. <strong>Le</strong> poste est proposé sur le marché français<br />
au prix public de 186 € HT (prix unitaire du<br />
catalogue Funkwerk). <strong>Le</strong> groupe Atelio, qui a<br />
commencé sa commercialisation depuis le mois<br />
d’août prévoit d’en écouler 15 000 d’ici la fin de<br />
l’année 2011. Pour autant, Atelio ne change pas<br />
de métier. « Je ne veux pas devenir grossiste ou<br />
me substituer aux grossistes, explique Silvano<br />
Trotta, p-dg d’Atelio. Notre positionnement,<br />
c’est d’avoir une veille technologique et de <strong>faire</strong><br />
du développement pour proposer à nos clients<br />
des produits qui répondent vraiment aux demandes<br />
telles que Ngate ou Schrank (solutions<br />
d’appel malade en IP pour le secteur de la<br />
santé). Et si Atelio n’envisage pas de devenir<br />
grossiste, il n’en nourrit pas moins le projet de<br />
créer « un groupement avec de gens intelligents<br />
» pour faciliter l’accès au marché de produits<br />
innovants qui ont du mal à se <strong>faire</strong><br />
référencer chez les gros intégrateurs et opérateurs.<br />
■ Ariel Gomez<br />
Orange avale Photo Service<br />
et Photo Station<br />
concurrence estime quant à lui que cette opération<br />
ne portera pas atteinte à la concurrence,<br />
composée, notamment des 600 magasins<br />
« Clubs Bouygues Telecom », de 900 « Espaces<br />
SFR » et des points de ventes des distributeurs<br />
multimarques spécialisés comme Darty ou The<br />
Phone House ou généralistes (Auchan, Carrefour,<br />
etc.).<br />
Après un accord de coopération signé en 2005,<br />
l’entreprise spécialisée dans la photographie<br />
était devenue le distributeur spécialisé de<br />
l’opérateur historique pour la téléphonie mobile.<br />
Fort d’un réseau de 500 boutiques, ce rapprochement<br />
permet alors à Orange de<br />
compléter son maillage du territoire. Après une<br />
prise de capital à hauteur de 35 % en 2007,<br />
Orange prend le contrôle de 48 % de l’entreprise<br />
un an plus tard. ■ Thomas Pagbe<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
26
Un événement un événement IP Convergence, Cloud and It Expo et<br />
Mobile it Expo organisé en partenariat avec le <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />
<strong>Le</strong> mercredi 19 octobre 2011 à 18h00<br />
Cérémonie de remise des Trophées de la Convergence<br />
Salle Magenta du Pavillon 4 - Paris - Porte de Versailles<br />
<strong>Le</strong>s 8 catégories récompensées :<br />
• Meilleur opérateur pour les entreprises<br />
• Meilleure solution de Visio / Vidéo Conférences<br />
• Meilleure solution de communication unifiée<br />
• Meilleure offre de convergence Fixe / Mobile<br />
• Meilleure solution de sécurité d’infrastructure<br />
• Meilleure solution de Mobilité des salariés<br />
• L’innovation de l’année en terme de Cloud Computing<br />
• L’innovation technologique de l’année dans les communications d’entreprise<br />
Vous souhaitez participer ?<br />
Pour concourir aux Trophées de la Convergence, merci de télécharger votre dossier<br />
d’inscription sur www.ipconvergence.fr<br />
Pour assister à la remise Trophées de la Convergence, contactez Agathe Pessel :<br />
apessel@tarsus.fr<br />
partenaires officiels<br />
www.ipconvergence.fr
MOBILE IT EXPO EN UN CLIN D’OEIL<br />
• 100 exposants<br />
• 1 Keynote d’ouverture : Un nouveau cycle technologique pour des entreprises en mutation<br />
• 15 conférences plénières<br />
• <strong>Des</strong> ateliers et des cycles spécifiques<br />
• Pavillons innovations et applications mobiles<br />
• Trophées de la convergence<br />
PROGRAMME DE CONFERENCES PLENIERES<br />
• Un nouveau cycle vertueux pour les applications mobiles dans l’entreprise<br />
• Applications mobiles professionnelles : après le « bazar », l’efficacité<br />
• Sécurité des smartphones : à nouveaux risques, nouvelles solutions<br />
• Smartphones et tablettes, armes de distraction ou de production massive ?<br />
• La tablette : un hyper smartphone ? Un PC killer ? Bien plus que cela ?<br />
• <strong>Le</strong> métier se « mobilise » : pléthore de développements y compris pour TPE<br />
• <strong>Le</strong> cloud computing mobile, la prochaine révolution est en marche<br />
• Innovation spectaculaire dans le mobile qui préfigure les usages de demain<br />
• Mobile sans contact : du portefeuille virtuel aux nouveaux usages de masse<br />
• Abondance, « webisation », externalisation : les challenges de l’entreprise mobile<br />
• Terminaux durcis : percée de la tablette tactile et modularité liée au métier<br />
• La géolocalisation, omniprésente et source de gains probants<br />
ETUDE SUR LES USAGES DES ENTREPRISES<br />
EN APPLICATIONS MOBILES<br />
Pour toute demande d’informations : Tél : +33 (0)1 41 18 60 63 - info@mobile-it-expo.fr<br />
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Applications mobiles<br />
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Pavillon 4<br />
Tenue conjointe avec<br />
Un événement
JDT225-P30-Equip-Actu OKAG:JDT193 30/08/2011 11:06 Page 30<br />
Actualité<br />
équipements<br />
en bref<br />
Stratégie<br />
HP met fin à ses activités<br />
tablettes et smartphones<br />
HP va se séparer de son activité smartphones et des<br />
tablettes – voire même de ses PC - pour <strong>mieux</strong> se<br />
concentrer sur les services, jugés comme <strong>bien</strong> plus<br />
rémunérateurs et plus pérennes<br />
Invoxia<br />
révolutionne le<br />
poste fixe pro<br />
Invoxia ne manque pas d’ambition : la<br />
jeune société, créée en juin 2010 par Eric<br />
Carreel (créateur entre autres, d’Inventel),<br />
et Serge Renouard, veut reproduire dans<br />
la téléphonie fixe d’entreprise le même<br />
phénomène que celui créé par Apple dans<br />
le mobile, c'est-à-dire, créer sur un<br />
terminal la même appétence que celle<br />
suscitée par l’iPhone, indépendamment de<br />
toute offre d’opérateur. Pour ce <strong>faire</strong>,<br />
Invoxia a créé un nouveau terminal SIP,<br />
dont l’esthétique, les fonctionnalités et<br />
l’interface sont en totale rupture avec ce<br />
qui existe. Plus proche dans son look d’un<br />
équipement audio que d’un téléphone de<br />
bureau, le NVX 610 (c’est son nom de<br />
code) ne possède qu’un seul bouton.<br />
Composé d’un socle blanc entouré d’une<br />
grille derrière laquelle se dissimulent 8<br />
petits haut-parleurs et huit micros, le<br />
terminal accueille un combiné filaire<br />
(DECT à venir) et, sur le dessus, un dock<br />
pour iPhone. C’est le smartphone, en fait,<br />
qui va accueillir sur son écran l’interface<br />
du terminal, via une application dédiée, à<br />
charger gratuitement sur l’AppStore. Grâce<br />
à cette application, il est possible, comme<br />
sur l’iPhone, de numéroter, d’appeler<br />
depuis l’annuaire partagé, depuis le<br />
journal des appels… Et ce, sur les lignes<br />
de l’opérateur fixe de l’entreprise.<br />
Avantage : aucun compte SIP n’est à<br />
configurer sur le terminal ; les paramètres<br />
de plusieurs opérateurs (français comme<br />
étrangers, grands opérateurs comme<br />
opérateurs SIP) sont pré-enregistrés dans<br />
le « wizzard » (utilitaire de configuration)<br />
du NVX 610. Il est également possible<br />
d’appeler depuis son compte Skype, et<br />
depuis son compte mobile. Dans tous les<br />
cas, on <strong>peut</strong> le <strong>faire</strong> en mains libres, à<br />
plusieurs autour d’une table, avec une<br />
qualité sonore époustouflante. <strong>Le</strong>s 8 hautparleurs<br />
et les 8 micros permettent une<br />
spatialisation du son qui permet, en<br />
émission comme en réception, de<br />
distinguer clairement l’emplacement des<br />
différents interlocuteurs.<br />
<strong>Le</strong> NVX 160, qui vise les TPE de 1 à 10<br />
personnes, sera dans un premier temps<br />
commercialisé en vente directe en ligne par<br />
Invoxia (417 euros HT), ainsi que sur la<br />
boutique Skype. La vente indirecte n’est<br />
pas exclue par la suite, comme les versions<br />
sur d’autres OS qu’Apple. Un adaptateur<br />
iPad est également disponible. ■ AG<br />
<strong>Le</strong>o Apotheker, CEO de HP<br />
<strong>Le</strong>s séismes dans le monde informatique<br />
ne sont pas rares. <strong>Le</strong> dernier en date<br />
provient Palo Alto, siège du leader mondial<br />
de l’informatique, HP. <strong>Le</strong> groupe<br />
américain a récemment pris une décision de<br />
taille : l’arrêt de ses activités smartphones et<br />
tablettes. L’entreprise envisage également de<br />
se séparer de sa division PC. Ces décisions,<br />
radicales, laissent entrevoir les prémices d’une<br />
stratégie clairement orientée vers les services.<br />
La décision de Léo Apotheker a pris tout le<br />
monde par surprise. L’ancien dirigeant de SAP,<br />
critiqué depuis le début pour son manque de<br />
vision, a choisi d’opérer un virage à 180° en se<br />
séparant de son activité mobile. Face au succès<br />
de l’iPhone et de l’iPad d’Apple, HP avait<br />
Depuis plusieurs semaines, le torchon<br />
brûle entre Apple et Samsung. Partenaires<br />
dans le domaine des composants, les<br />
deux entreprises se livrent un combat sans<br />
merci dans les segments des tablettes et des<br />
smartphones. Apple vient d’obtenir par la justice<br />
allemande l’interdiction de la vente, dans<br />
plusieurs pays européens, des modèles Samsung<br />
Galaxy S, Galaxy S II et Galaxy Ace à<br />
partir de la mi-octobre. Pour la firme de<br />
Cupertino, l’infraction à ses brevets concerne<br />
le défilement des images et la manière de<br />
« déverrouiller » les téléphones en veille.<br />
Dans cet affrontement, où domine la question<br />
de la propriété intellectuelle, Samsung est<br />
récemment parvenu à éviter le même sort à<br />
pourtant décidé en 2010 de se positionner sur<br />
ce marché porteur en rachetant Palm et son<br />
système d’exploitation, WebOS, pour la<br />
coquette somme de 1,2 milliard de dollars. Au<br />
sein de HP, Palm n’a pourtant produit que trois<br />
combinés et une tablette. <strong>Le</strong> succès mitigé de<br />
ses terminaux et le démarrage poussif de la<br />
tablette HP TouchPad ont <strong>peut</strong>-être contribué à<br />
convaincre le dirigeant que l’avenir de l’entreprise<br />
ne se trouvait plus dans les terminaux<br />
<strong>mais</strong> dans les services. L’avenir du système<br />
d’exploitation WebOS reste également incertain.<br />
HP pourrait proposer l’OS en licence, cependant,<br />
rien n’est sûr.<br />
<strong>Le</strong> futur pourrait également s’écrire sans les<br />
PC. L’information n’a pour le moment pas été<br />
formellement confirmée par le groupe <strong>mais</strong>,<br />
cependant, HP serait également sur le point de<br />
se séparer de son activité de fabrication d<br />
’ordinateurs personnels.<br />
HP se tourne donc résolument vers le service,<br />
comme le prouve le rachat d’Autonomy pour<br />
10,5 milliards de dollars. Avec cette acquisition,<br />
le géant de l’informatique ajoute à son<br />
très large portefeuille un éditeur spécialisée<br />
dans l’analyse et l’organisation de données<br />
structurées ou non.<br />
Cette opération place HP sur les traces d’IBM.<br />
En 2005, Big Blue vendait au chinois <strong>Le</strong>novo<br />
son activité PC pour la somme de 1,75 milliard<br />
Guerre Postes IP des brevets entre<br />
Samsung et Apple<br />
ses tablettes. Jusqu’ici bloqué<br />
par une décision de justice, le<br />
constructeur sud-coréen a<br />
obtenu le droit de vendre sa<br />
dernière tablette numérique,<br />
la Galaxy Tab 10.1, partout en<br />
Europe, sauf en Allemagne.<br />
Un tribunal allemand a levé<br />
l’interdiction prononcée en<br />
août par une autre cour du<br />
pays. Entre les deux entreprises<br />
le différend remonte à<br />
quelques mois. Aux Etats-<br />
Unis, la firme de Cupertino a<br />
déjà déposé une plainte contre le constructeur<br />
sud-coréen. <strong>Le</strong> motif ? Apple voit dans les<br />
de dollars. A l’époque, l’opération, perçue<br />
comme aventureuse, s’est très vite avérée être<br />
un véritable coup de maître. IBM ayant<br />
conservé son activité serveurs et accéléré dans<br />
les services, les revenus ont continué à affluer.<br />
C’est dans cette même logique qu’HP, alors<br />
dirigé par Mark Hurd, s’est offert en 2008<br />
Electronic Data Systems (EDS), une grosse SSII<br />
texane, pour 13,2 milliards de dollars. Tout<br />
comme IBM, HP a par la suite renforcé son<br />
activité serveurs et réseau. Rebaptisée HP<br />
Networking, cette branche, complétée avec le<br />
rachat de 3PAR, un spécialiste du stockage en<br />
2010, illustre l’appétit du géant de l’informatique<br />
pour le Cloud.<br />
<strong>Le</strong>s derniers résultats enregistrés par HP semblent<br />
pour le moment valider la stratégie de<br />
<strong>Le</strong>o Apotheker. <strong>Le</strong>s services ont généré 57 milliards<br />
de dollars de chiffre d’af<strong>faire</strong>s (CA), un<br />
résultat très nettement supérieur aux 40 milliards<br />
de CA de la partie tablette, PC et smartphones<br />
du groupe.<br />
<strong>Le</strong>s prochains mois s’avèrent cruciaux pour Léo<br />
Apotheker. Pas vraiment apprécié par les<br />
actionnaires, le p-dg HP, dont les choix ont<br />
durement déprécié le titre en bourse, devra se<br />
montrer très convaincant et très rapidement<br />
fournir des preuves tangibles du <strong>bien</strong> fondé de<br />
sa tactique.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
<strong>Le</strong> Samsung Galaxy S II<br />
de Samsung<br />
derniers smartphones et<br />
les tablettes du constructeur<br />
asiatique des imitations<br />
de son iPhone et de<br />
son iPad. Pour les deux<br />
entreprises, ce combat<br />
pourrait laisser des<br />
traces. Fournisseur de<br />
longue date de mémoires<br />
flash pour Apple, Samsung<br />
fournit également à<br />
la firme américaine ses<br />
processeurs pour iPhone.<br />
De fait, la relation jusqu’ici cordiale entre les<br />
deux entreprises, pourrait en pâtir. ■ TP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
30
Projet1:Mise en page 1 26/08/2011 11:30 Page 1
JDT225-P32-33-PM Videosurveillance OKAG:Mise en page 1 30/08/2011 11:44 Page 32<br />
Point marché<br />
la tendance est <strong>bien</strong> là. Il faut dire que les avantages<br />
techniques des solutions de vidéosurveillance<br />
en IP sont évidents : plus grande facilité<br />
d'installation et de maintenance, possibilité de<br />
déployer un réseau basé sur des technologies<br />
sans fil (WiFi notamment) et qualité d'image <strong>bien</strong><br />
supérieure. C'est sans doute ce dernier point qui<br />
décide le plus souvent les entreprises et les collectivités<br />
à passer en IP. En effet, alors que la rééquipements<br />
Par Hervé Reynaud<br />
Vidéosurveillance :<br />
la HD gagne du terrain<br />
Mathieu <strong>Le</strong>sieur,<br />
responsable marketing<br />
pour l'Europe du Sud<br />
de Sony<br />
« <strong>Le</strong>s caméras<br />
analogiques<br />
représentent<br />
encore 60 %<br />
des ventes en France, <strong>mais</strong><br />
c'est sur l'IP que se réalise<br />
désor<strong>mais</strong> le plus gros de la<br />
croissance ».<br />
Philippe Benard,<br />
ingénieur avant-vente<br />
chez Axis<br />
« En plus de<br />
permettre de<br />
zoomer dans<br />
l'image, les<br />
caméras HD<br />
génèrent des économies car<br />
elles offrent de plus grandes<br />
largeurs de champ, cela<br />
réduit le nombre de caméras<br />
nécessaires ».<br />
Alors que le basculement du marché de l'analogique vers l'IP se<br />
poursuit, ce sont les caméras HD qui tirent aujourd'hui la<br />
croissance. Elles permettent notamment de zoomer dans l'image et<br />
de bénéficier de plus grandes largeurs de champs. Tour d'horizon.<br />
<strong>Le</strong>s caméras analogiques représentent<br />
encore 60 % des ventes en France,<br />
<strong>mais</strong> c'est sur l'IP que se réalise désor<strong>mais</strong><br />
le plus gros de la croissance »,<br />
explique Mathieu <strong>Le</strong>sieur, responsable marketing<br />
pour l'Europe du Sud de Sony. En effet, les ventes<br />
de caméras IP sont en augmentation de plus de<br />
20 % par an. <strong>Le</strong> passage de l'analogique vers l'IP<br />
est sans doute un peu plus long que prévu, <strong>mais</strong><br />
Patrice Ferrant,<br />
directeur commercial France chez Mobotix<br />
« Nous sommes en croissance de 40 % par an<br />
sur nos caméras IP, et la HD est clairement<br />
l'argument qui fait vendre, les clients sont de<br />
plus en plus demandeurs de champs de vision<br />
extra-larges »<br />
60 caméras balaient en<br />
permanence les principaux lieux<br />
et axes de Franconville et de<br />
Sannois, deux villes voisines du<br />
Val d'Oise, au nord-ouest de<br />
Paris. C'est la première fois que<br />
deux villes sans rapport<br />
d'intercommunalité s'associent<br />
dans un projet commun de<br />
vidéo-protection.<br />
solution maximale en analogique<br />
est 720 x 576 pixels, l'IP<br />
permet d'atteindre plusieurs<br />
mégapixels, ce qui autorise in<br />
fine une analyse plus fine et<br />
plus intelligente des images recueillies.<br />
D'ailleurs, le cadre réglementaire<br />
est également incitatif puisque,<br />
depuis l'arrêté du 3 aout 2007, la loi impose à tout<br />
lieu recevant du public de disposer d'au moins<br />
une caméra permettant d'identifier les personnes<br />
(les niveaux de résolution et de compression à<br />
respecter sont précisés).<br />
■ Garder le coaxial pour<br />
faciliter la migration<br />
« Nous poussons clairement la HD et l'analyse intelligente<br />
de la vidéo », indique Mathieu <strong>Le</strong>sieur,<br />
« chez nous, la gamme HD a pratiquement complètement<br />
remplacé la gamme SD, et les prix sont<br />
restés identiques ». La gamme de Sony se compose<br />
aujourd'hui de caméras fixes (notamment la<br />
SNC CH 110 et SNC CH 140), de caméras minidôme<br />
(SNC DH 180) et de caméras mobiles pilotées<br />
au joystick (6 modèles ont été lancés<br />
récemment). Sony va également proposer à partir<br />
du mois de novembre des caméras hybrides<br />
capables de transmettre des flux analogiques SD<br />
et IP HD dans un même câble coaxial. Ces caméras<br />
permettront aux entreprises de migrer en douceur<br />
vers la HD sans avoir à mettre à niveau leur<br />
réseau, ce qui constitue souvent un frein important.<br />
Axis Communications fonde aussi de gros<br />
espoirs sur l'utilisation des câbles coaxiaux. « Il<br />
est d'autant plus intéressant de <strong>faire</strong> passer des<br />
flux IP sur du coaxial que, grâce aux convertisseurs,<br />
nous pouvons aussi intégrer des caméras<br />
analogiques existantes dans un système de vidéosurveillance<br />
IP », explique Philippe Benard,<br />
Première à Franconville<br />
et Sannois<br />
Depuis le mois de juillet, 60 caméras<br />
balaient en permanence les principaux<br />
lieux et axes de Franconville et<br />
de Sannois, deux villes voisines du Val<br />
d'Oise, au nord-ouest de Paris. C'est<br />
la première fois que deux villes sans<br />
rapport d'intercommunalité s'associent<br />
dans un projet commun de<br />
vidéo-protection. « L'idée de mutualiser<br />
les moyens, les investissements et<br />
les coûts s'est imposée à l'issue de<br />
l'étude que nous avons menée »,<br />
explique Arnaud Loisel, président<br />
d'Altetia (bureau d'études en charge<br />
du projet). 14 agents habilités par la<br />
préfecture sont chargés d'exploiter le<br />
système. <strong>Le</strong> CSU (Centre de Supervision<br />
Urbain) commun est installé à<br />
Franconville.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°215 225 Décembre Septembre 2010 2011 32
JDT225-P32-33-PM Videosurveillance OKAG:Mise en page 1 02/09/2011 12:01 Page 33<br />
Stéphane Itart-Longueville,<br />
directeur général de Panasonic System Network France<br />
« La course aux pixels est assez ridicule, ce qui<br />
est important c'est le fait d'être ou non en HD,<br />
tout simplement parce-que demain nous aurons<br />
des écrans HD, du stockage HD, etc. ».<br />
L’enquête<br />
distribution<br />
<strong>Journal</strong> des<br />
Télécoms 2011<br />
au complet<br />
est disponible<br />
ingénieur avant-vente.<br />
Ainsi, les deux obstacles principaux<br />
au passage à l'IP sont levés.<br />
Axis est lui aussi en train de <strong>faire</strong> passer toute sa<br />
gamme de caméras IP en HD, et s'apprête même<br />
à sortir un modèle en 1080p. « En plus de permettre<br />
de zoomer dans l'image, les caméras HD<br />
génèrent des économies car elles offrent de plus<br />
grandes largeurs de champ », explique Philippe<br />
Benard, « cela réduit le nombre de caméras nécessaires<br />
». Pour booster ses ventes, Axis<br />
s'appuie aussi sur un certain nombre d'innovations.<br />
La société a notamment déposé un brevet<br />
(P-Iris) en matière de gestion de l'iris des caméras.<br />
« Une gestion fine de l'iris est indispensable<br />
pour traiter les fortes luminosités sans amoindrir<br />
la profondeur de champ », explique Philippe<br />
Benard. Actuellement, les caméras Q6035<br />
(caméra motorisée pour les villes), M50 (pour les<br />
commerces notamment) et P 1346 sont les<br />
modèles phares du fabricant.<br />
■ Etre HD ou ne pas être<br />
« Nous sommes en croissance de 40 % par an<br />
sur nos caméras IP, et la HD est clairement l'argument<br />
qui fait vendre », confirme Patrice Ferrant,<br />
directeur commercial France chez Mobotix,<br />
« les clients sont de plus en plus demandeurs<br />
de champs de vision extra-larges ». Mobotix<br />
propose des caméras disposant de champ à<br />
180° (comme la D14 qui est munie d'un capteur<br />
de 6 Mpixels), voire à 360° (caméras panoramiques<br />
comme la Q24). « La course aux pixels<br />
est assez ridicule, ce qui est important c'est le<br />
fait d'être ou non en HD, enchaîne Stéphane<br />
Itart-Longueville, directeur général de Panasonic<br />
System Network France, « tout simplement<br />
parce-que demain nous aurons des écrans HD,<br />
du stockage HD, etc. ». Panasonic occupe une<br />
place importante sur le marché français<br />
(notamment avec ses modèles WV SC385, WV<br />
SF342 et WV SW395). Bosch, Pelco, Samsung<br />
et D-Link complètent le panel des acteurs de<br />
premier plan. Ce dernier, en plus des caméras<br />
IP et des convertisseurs qu'il propose aux entreprises<br />
(notamment la caméra HD DCS 7110),<br />
vient de lancer Mydlink, une offre destinée aux<br />
particuliers et aux TPE. « Pour cette solution qui<br />
permet de visualiser le flux d'une caméra en la<br />
connectant à une box, nous proposerons prochainement<br />
une caméra motorisée, ce qui intéressera<br />
encore plus les petites entreprises »,<br />
indique Thierry Doualan, chef de produits. De<br />
son côté, Logitech (qui est entré sur ce marché<br />
en 2007 avec le rachat de WiLife), pousse<br />
actuellement une solution baptisée Logitech<br />
Alert, destinée aux particuliers <strong>mais</strong> utilisée à<br />
35 % par des professionnels. « <strong>Des</strong> TPE, des cabinets<br />
médicaux, des avocats, des petits commerçants<br />
choisissent notre offre basée sur la<br />
simplicité d'usage », explique Frédéric Boutin,<br />
chef de produit pour l'Europe. Logitech Alert<br />
intègre deux caméras HD (une pour l'intérieur,<br />
l'autre pour l'extérieur) et des adaptateurs CPL<br />
pour déployer un réseau rapidement. ■<br />
75 pages de données uniques<br />
et exclusives, agrementées des données<br />
de cadrage pour les contextualiser.<br />
La vision de la distribution sur :<br />
- <strong>Le</strong> positionnement relatif des marques<br />
- <strong>Le</strong>s forces et faiblesses de leurs fournisseurs<br />
<strong>Le</strong>s réponses complètes de :<br />
400 revendeurs GSM de tous les circuits de distribution sur :<br />
- 10 opérateurs mobiles (MNO et MVNO<br />
- 4 opérateurs-FAI<br />
- 16 constructeurs de mobiles et de smartphones<br />
- 9 marques de téléphonie filaire<br />
- 10 grossistes en lignes, terminaux et accessoires<br />
Cisco aussi a des ambitions<br />
Depuis 2009, Cisco propose des solutions de vidéosurveillance<br />
en France. « Nous avons développé<br />
une suite complète intégrant des caméras,<br />
de la vidéosurveillance, du contrôle d'accès et<br />
des solutions de dispatching », explique Jean-<br />
Louis Tillet, responsable du marché de la sécurité<br />
physique pour la France. Dans cette offre, Cisco<br />
propose ses propres caméras IP, <strong>mais</strong> aussi des<br />
modèles Pelco, Axis et Panasonic. « Nous proposons<br />
également des appliances pour traiter les<br />
flux des caméras, visualiser les images sur une<br />
interface web et gérer un mur d'images »,<br />
conclut Jean-Louis Tillet.<br />
Jean-Louis Tillet, responsable du<br />
marché de la sécurité physique pour la<br />
France chez Cisco<br />
33 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
200 installateurs-intégrateurs sur :<br />
- 7 opérateurs entreprises<br />
- 8 fournisseurs d’autocoms (PABX/IPBX)<br />
- 3 constructeurs de micro-casques<br />
- 6 constructeurs d’équipements de visio-conférence<br />
- <strong>Le</strong>s activités les plus porteuses dans les 12 mois à venir<br />
Livrable en format papier ou électronique<br />
Contact étude :<br />
Ariel Gomez (<strong>Journal</strong> des Télécoms) ariel.gomez@jdt.fr<br />
et Nicolas Amestoy (Scholè Marketing) nicolas.amestoy@schole.fr<br />
Contact commercial :<br />
Bernard Bibas – 01 41 58 59 23 – bernard.bibas@jdt.fr
JDT225-P34-Serv-Actu 1 OKAG:JDT193 30/08/2011 17:02 Page 34<br />
Actualité<br />
services<br />
matique d’une entreprise de réaliser plusieurs<br />
opérations à distance. La solution permet<br />
de localiser puis de bloquer le téléphone<br />
en cas de perte et d’effacer son contenu, mémoire<br />
embarquée et carte microSD comprise.<br />
Il est en outre possible d’afficher sur l’écran<br />
le numéro du propriétaire. Si un terminal<br />
égaré est retrouvé, l’outil de RIM permet de<br />
restaurer les paramètres et les contenus précédemment<br />
effacés ou de les installer sur un<br />
nouveau combiné. Blackberry Management<br />
Center permet également d’assurer un soutien<br />
technique à distance. Par exemple, en<br />
cas de soucis avec une messagerie, le SI de<br />
l’entreprise <strong>peut</strong> prendre la main sur l’appaen<br />
bref<br />
Mouvements sur le front de<br />
la messagerie instantanée<br />
<strong>Le</strong>s services de messagerie instantanée ne sont<br />
plus les chasses gardées des acteurs de<br />
l’informatique depuis longtemps. Depuis plusieurs<br />
mois, les acteurs de la téléphonie mobile et les<br />
‘nouvelles’ entreprises du Web proposent leurs<br />
propres services. Après RIM avec BlackBerry<br />
Messenger, Samsung et Facebook sont les<br />
derniers en date à investir ce secteur.<br />
A partir du mois d’octobre Samsung va lancer son<br />
propre service : ChatOn. Cet outil de<br />
communication, lancé à destination du grand<br />
public, permettra aux utilisateurs de discuter et<br />
de partager des images, tout comme des vidéos.<br />
Préchargé sur les téléphones du constructeur<br />
sud-coréens embarquant les OS Android et Bada<br />
(le système d’exploitation de Samsung), ChatOn<br />
sera également téléchargeable depuis les iPhone<br />
d’Apple et les Blackberry du canadien RIM.<br />
Facebook cherche de son côté à renforcer sa<br />
présence sur téléphone mobile avec<br />
« Messenger», un service de messagerie mobile.<br />
<strong>Des</strong>tinée aux utilisateurs du réseau social, cette<br />
application, distincte de l’application « Facebook »<br />
disponible sur les kiosques d’applications d’Apple<br />
et de Google – et compatible avec les iPhone et<br />
les téléphones sous Android -, permet d’envoyer<br />
des messages et des SMS à tous ses contacts.<br />
Avec ce nouveau service, le réseau social veut<br />
tirer partie de l’explosion des smartphones.<br />
Samsung et Facebook peuvent tous deux<br />
s’appuyer sur de confortables bases d’utilisateurs.<br />
Si le constructeur sud-coréen compte plusieurs<br />
millions d’utilisateurs de ses téléphones<br />
intelligents, le réseau social créé par Mark<br />
Zuckerberg repose sur un plantureux vivier de 750<br />
millions d’utilisateurs. Facebook affiche en la<br />
matière de sérieuses ambitions. En mai dernier,<br />
l’entreprise de Palo Alto a réalisé l’acquisition de<br />
Beluga. Créée par des anciens de Google, la jeune<br />
pousse s’est spécialisée dans la messagerie<br />
instantanée. Sa solution permet également de<br />
générer des groupes de discussion.<br />
Pour ces deux entreprises, la concurrence<br />
s’annonce serrée et les rivaux nombreux. RIM,<br />
dont le service Blackberry Messenger (BBM)<br />
compte 43 millions d’utilisateurs apparaît comme<br />
le leader absolu en la matière. Apple a lui aussi<br />
choisi de se lancer sur ce segment avec son<br />
service, iMessage. ■ TP<br />
Prospective<br />
Tendance<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs<br />
s’abonnent aux forfaits<br />
‘sans engagement’<br />
Revirement stratégique<br />
pour les opérateurs<br />
majoritaires. Désor<strong>mais</strong>, la<br />
vente en ligne et les forfaits<br />
sans engagement<br />
s’imposent comme<br />
d’importants axes<br />
stratégiques.<br />
<strong>Le</strong>s forfaits mobiles évoluent. Mis sous<br />
pression par l’arrivée prochaine de Free,<br />
les trois grands opérateurs (Orange, SFR<br />
et Bouygues Telecom) et leurs rivaux<br />
(Darty) multiplient ces derniers mois les initiatives<br />
visant à fidéliser leurs clients grâce, notamment,<br />
à des offres moins onéreuses, à la<br />
possibilité désor<strong>mais</strong> généralisée de prendre<br />
des forfaits « SIM only » (sans téléphone) et à<br />
la vente de forfaits uniquement sur Internet.<br />
La dernière initiative en date est à mettre sur<br />
le compte d’Orange. En ce mois de septembre,<br />
l’opérateur s’apprête à mettre sur le marchée<br />
une nouvelle offre, baptisée « Sosh ». <strong>Des</strong>tinés<br />
aux 15-25 ans, ces nouveaux forfaits<br />
feront la part belle à la consommation de données.<br />
<strong>Le</strong>s abonnements devraient être proposés<br />
sans engagement, avec ou sans téléphone<br />
mobile, et commercialisés uniquement sur<br />
Internet. <strong>Le</strong>s utilisateurs auront toutefois accès<br />
aux services d’Orange. L’opérateur historique<br />
reste cependant discret sur son futur service.<br />
Stéphane Richard, le patron de France Telecom,<br />
assure toutefois que les forfaits Sosh<br />
seront « attractifs ».<br />
Gestion de flotte<br />
Un volet communautaire<br />
L’opérateur historique n’est pas le seul à s’engager<br />
sur cette voie. Depuis juillet, Bouygues Télécoms<br />
propose « B&You », une offre sans<br />
engament, vendue uniquement sur le Web. La<br />
filiale du groupe de construction veut pousser les<br />
abonnés à choisir des offres sans mobiles, donc<br />
sans subvention. Deux offres sont proposées.<br />
Pour 24,90 €/mois : appels (VOIP incluse)<br />
/SMS/MMS et Wi-Fi illimités 24h/24, Internet<br />
3G+ en option à la consommation et, pour<br />
36,90 €/mois : appels (VOIP incluse) /SMS/ MMS<br />
et Wi-Fi illimités + internet 3G+ (500 Mo).<br />
Bouygues Télécom propose également des téléphones<br />
mobiles à « prix coûtant ». L’offre de<br />
Bouygues s’appuie également sur un important<br />
volet communautaire. <strong>Le</strong>s avis des abonnés – qui<br />
peuvent s’exprimer sur un forum dédié - sont pris<br />
en compte et les forfaits sont modifiés en conséquence.<br />
SFR a lui aussi présenté une nouvelle<br />
série d’offres sobrement baptisée « offres carrées<br />
» (JDT n° 224 de juillet). L’opérateur propose<br />
ainsi à ses clients de nouveaux forfaits pour les-<br />
RIM sécurise les smartphones des PME<br />
quels l’engagement par contrat n’est plus obligatoire.<br />
Mais pour ceux qui préfèrent s’engager<br />
(pour avoir un beau téléphone à petit prix), le<br />
montant de la facture baisse automatiquement<br />
au terme de la période d’engagement, une fois le<br />
téléphone « remboursé ». En outre, ces offres carrées<br />
mettent l’accent sur les services Web. Par<br />
exemple, les services carrée Web et carrée<br />
Absolu offrent un accès à la TV à la demande<br />
ainsi qu’à la télévision de rattrapage. Darty tente<br />
également une approche similaire. L’enseigne a<br />
lancé deux forfaits mobiles à moins de 15 € (cf.article<br />
ci-contre), sans téléphone subventionné.<br />
Cette nouvelle posture adoptée par les opérateurs<br />
provient de deux facteurs. Premièrement,<br />
l’Arcep, le régulateur des télécoms, a enjoint les<br />
opérateurs à <strong>faire</strong> preuve de plus de transparence<br />
dans leur tarification, les abonnés pouvant voir<br />
comme une norme la gratuité des terminaux. De<br />
plus, pour les opérateurs majoritaires, il s’agit<br />
également d’une nouvelle tentative pour couper<br />
l’herbe sous le pied à Free Mobile, le futur nouvel<br />
entrant.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
RIM, le constructeur des terminaux Blackberry,<br />
ajoute un niveau de protection supplémentaire<br />
à ses smartphones. La firme<br />
canadienne vient de lancer Blackberry<br />
Management Center, un service de gestion<br />
et de sécurisation des smartphones à destination<br />
des PME. <strong>Le</strong> service, disponible gratuitement<br />
en ligne, met à disposition des<br />
PME un outil de gestion de flotte Blackberry.<br />
Conçu pour assurer la protection des données<br />
présentes sur le mobile, Blackberry Management<br />
Center offre un moyen de limiter<br />
l’impact d’une perte ou d’un vol de téléphone<br />
pouvant contenir des informations sensibles.<br />
<strong>Le</strong> logiciel en ligne permet au service inforreil<br />
pour résoudre le<br />
problème technique.<br />
Ces derniers mois,<br />
les solutions de ce<br />
type de sont multipliées<br />
sur le marché.<br />
En février<br />
dernier, Symantec,<br />
le spécialiste de la<br />
sécurité à lui aussi<br />
lancé, en collaboration<br />
avec Juniper<br />
Networks<br />
une solution de<br />
ce type. ■ TP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 225 Septembre 2011<br />
34
JDT225-P35-Actu-P2 OKAG:JDT193 30/08/2011 11:08 Page 35<br />
MVNO et 4P<br />
Darty : le mobile et le<br />
quadruple play pour tous<br />
Après la Dartybox et l’offre Darty Mobile pour ses clients,<br />
l’opérateur-distributeur ouvre son offre mobile à tous et<br />
lance le quadruple play. Darty, qui envisage de devenir full<br />
MVNO, lance également un service d’assistance<br />
multimédia qui couvre les besoins de ses clients sur<br />
l’ensemble de leur parc multimédia.<br />
Même si aucun opérateur n’est<br />
disposé à le reconnaître ouvertement,<br />
l’impression demeure<br />
et l’effet reste le même :<br />
les offres destinées à <strong>faire</strong> barrage à l’arrivée<br />
de Free dans le mobile (et dans le quadruple<br />
play) ne cessent de se multiplier. Et<br />
ce, d’autant plus que les rumeurs vont bon<br />
train quand à l’éventualité que Free commence<br />
à communiquer dès ce mois de<br />
septembre (sur ses offres à venir début<br />
2012) pour dissuader les clients des autres<br />
opérateurs de renouveler leurs engagements.<br />
Dernière en date, donc, la proposition<br />
de Darty Mobile vient s’ajouter à la<br />
nouvelle catégorie d’offres inaugurée par<br />
SFR et ses offres Carrées annoncées début<br />
juin. Après avoir lancé en février dernier<br />
son offre de mobilité à l’attention de ses<br />
seuls clients du fixe (Dartybox), l’opérateur<br />
se lance à la conquête des autres publics.<br />
Son offre, qui se veut des plus simples, se<br />
compose essentiellement de deux services,<br />
enrichis de quelques options.<br />
■ Deux heures et illimité<br />
Ainsi, le forfait 2 heures voix (avec très peu<br />
de SMS et d’Internet mobile) est proposé à<br />
14,90 € pour le client « tout venant » et à<br />
9,90 € pour les clients Dartybox. En option,<br />
les nouveaux comme les anciens clients<br />
devront rajouter 5 € pour avoir des SMS<br />
illimités ou 10 € pour les SMS illimités plus<br />
200 Mo de navigation Internet. Pour sa part,<br />
l’offre illimitée - voix plus SMS, avec 500<br />
Mo de consommation Internet - est facturée<br />
39,90 € au client lambda et 29,90 € au<br />
client Dartybox. Ces prix s’entendent en<br />
version « SIM Only », c'est-à-dire, sans terminal.<br />
Darty proposera également ces<br />
offres avec une gamme de d’une quinzaine<br />
de terminaux allant de l’entrée de gamme<br />
jusqu’aux smartphones haut de gamme<br />
comme le Samsung Galaxy SII ou le Blackberry<br />
(en septembre). <strong>Le</strong>s discussions se<br />
poursuivent par ailleurs avec Apple pour<br />
intégrer l’iPhone dans ces offres.<br />
<strong>Le</strong>s clients qui feront le choix de prendre<br />
un téléphone chez Darty devront ajouter à<br />
leur plan tari<strong>faire</strong> 10 €/mois sur le forfait 2 h<br />
et 20 €/mois sur l’illimité.<br />
Darty Mobile associe à la sortie de ces<br />
offres une dizaine d’engagements, dont<br />
celui de proposer au bout de trois mois la<br />
meilleure offre en fonction de l’usage<br />
constaté, ou encore la possibilité de rattacher<br />
à l’offre fixe jusqu’à 5 forfaits mobiles<br />
au meilleur prix. L’opérateur propose également<br />
un service client 24h/24 et 7j/7,<br />
l’assistance à la configuration du Wifi et du<br />
compte de messagerie, et l’échange contre<br />
un terminal neuf en cas de panne, ou encore<br />
une heure de formation à domicile<br />
pour <strong>mieux</strong> maîtriser son smartphone.<br />
■ <strong>Le</strong> quadruple play et<br />
l’assistance multiservices<br />
Mais Darty, l’opérateur, qui compte par<br />
ailleurs 310 000 abonnés fixes (2/3 en ADSL<br />
et 1/3 en fibre optique), profite aussi de<br />
l’occasion pour combiner ses offres mobiles<br />
avec celle du fixe et devenir ainsi, « le<br />
premier MVNO à proposer une offre quadruple<br />
play », dixit Muriel Mouton, Directrice<br />
Marketing DartyBox.<br />
<strong>Le</strong> client Dartybox ADSL <strong>peut</strong> ainsi composer<br />
sa « Solution Intégrale » (4P) en prenant<br />
par exemple l’offre Internet, TV et fixe illimitée<br />
à 37,90 € plus son forfait mobile 2 h à<br />
9,90 € pour un total de 54,80 € ou encore<br />
une solution intégrale fibre à 44,90 € par<br />
mois et une offre illimitée mobile pour un<br />
total de 74,80 €. En fait, le couplage du fixe<br />
et du mobile pour bénéficier des meilleurs<br />
prix <strong>peut</strong> se <strong>faire</strong> sur toutes les offres du<br />
fixe. Il est également possible d’ajouter en<br />
option, pour 5 € par mois, les appels illimi-<br />
Jean-Marc<br />
Monguillet,<br />
Directeur<br />
général<br />
de Darty<br />
Telecom<br />
tés vers les mobiles ; cette option étant incluse<br />
dans les « Intégrales ».<br />
Pour compléter son dispositif de rentrée,<br />
Darty propose l’Assistance Multimédia<br />
Intégrale. L’abonné <strong>peut</strong> appeler 24 h/24, et<br />
7J/7 pour se <strong>faire</strong> assister non seulement<br />
sur ses éventuels problèmes de connexion,<br />
<strong>mais</strong> aussi pour tout souci ayant trait à son<br />
parc multimédia (PC, périphériques, logiciels<br />
standard du marché), qu’il ait été<br />
acheté chez Darty ou non. Intégré dans les<br />
offres Intégrales ADSL et fibre, ce service<br />
est également commercialisé sur les autres<br />
offres à 9,90 € par mois.<br />
■ Bientôt full MVNO ?<br />
Cerise sur le gâteau, Darty ajoute à son<br />
Noël en septembre une carte cadeau de<br />
<strong>bien</strong>venue de 100 € pour tout nouvel abonnement<br />
Darty box, à dépenser chez Darty.<br />
Revenant sur l’objectif supposé « anti<br />
Free » de cet ensemble d’offres, Jean-<br />
Marc Monguillet, Directeur général de<br />
Darty Telecom, précise que « la clientèle<br />
de Dartybox sur l’ADSL n’est pas la même<br />
que celle de Free ». La sienne serait<br />
« moins urbaine, plus âgée, <strong>peut</strong>-être<br />
moins compétente sur le plan informatique...<br />
Nous ne sommes pas pour autant<br />
un FAI de seniors ». Sa clientèle fibre, elle,<br />
est plutôt composée de clients ayant une<br />
moyenne d’âge de 40 ans, plutôt urbains,<br />
CSP + et ayant des enfants. Par ailleurs,<br />
dans une optique de plus long terme, Darty<br />
Mobile ne cache pas son projet de devenir<br />
Full MVNO. Rentable au bout de trois ans,<br />
Darty prévoit également de vendre des tablettes<br />
avec ses abonnements mobiles. La<br />
sortie de l’iPad 2, dont tout le stock disponible<br />
chez Darty a été vendu en quelques<br />
heures, a sans doute données des idées à<br />
l’enseigne…<br />
■ Ariel Gomez<br />
en bref<br />
Zero Forfait lance<br />
des offres entreprises<br />
<strong>Le</strong> MVNO Call in Europe se lance dans le marché<br />
entreprises avec Zero Forfait Entreprises.<br />
L’opérateur hébergé sur le réseau SFR compte<br />
reproduire auprès des TPE et PME sa recette<br />
éprouvée auprès du grand public, faite notamment<br />
de prix très agressifs et d’une grande souplesse<br />
dans la gestion de ses contrats. <strong>Le</strong> MVNO propose<br />
ainsi, en vente directe (site web et téléphone),<br />
trois gammes d’offres : le Compteur, A la carte et<br />
les Illimités, avec la possibilité de louer ou<br />
d’acheter son terminal.<br />
<strong>Le</strong> Compteur consiste à ne payer que ce que l’on<br />
consomme. L’accès au service est facturé 5 € HT,<br />
ensuite, avec un abonnement mensuel à 2 € HT,<br />
la minute de communication revient à 0,09 € HT,<br />
le SMS à 0,084 € HT et le Mo d’Internet à<br />
0,41 € HT. <strong>Le</strong>s appels sont décomptés à la<br />
seconde dès la première seconde.<br />
Dans les offres A la carte, on choisit son option<br />
temps : 30 mn pour 2,43 € HT, 1 h pour 4,94 €<br />
HT ou encore 4 h pour 12,46 €. La mn en<br />
dépassement est à 0,293 € HT. Même système<br />
pour les options SMS : 50 SMS sont facturés<br />
2,51 € HT, le message en dépassement étant à<br />
0,84 € HT. A cela <strong>peut</strong> s’ajouter l’option Internet<br />
pour Smartphone à 8,37 € HT, sur laquelle<br />
peuvent encore se greffer les options BlackBerry<br />
Patrick Gentemann<br />
fondateur de Call in Europe<br />
BIS à 5 € HT et BlackBerry BES à 5,80 € HT.<br />
<strong>Le</strong> système des Illimités fonctionne avec une<br />
mécanique particulière : l’opérateur sélectionne<br />
automatiquement les numéros plus appelés dans le<br />
mois : l’option 19 numéros est à 19 € HT/mois et<br />
celle à 49 numéros à 49 € HT/mois, l’option<br />
Internet Smartphone (8,37 € HT/mois) étant<br />
offerte dans ce dernier cas. <strong>Le</strong>s numéros choisis<br />
sont en illimité (voix et SMS), et le n°<br />
supplémentaire est facturé 1 € maximum. <strong>Le</strong>s<br />
options Blackberry (BIS et BES) sont également<br />
proposées ici.<br />
L’opérateur propose pour cette nouvelle clientèle<br />
entreprises un service client dédié accessible 7j/7,<br />
ainsi qu’un espace client accessible en ligne pour<br />
suivre ses consommations en temps réel.<br />
Aucun minimum trimestriel de consommation n’est<br />
imposé pour maintenir sa ligne en activité et les<br />
options proposées sont accessibles sans<br />
engagement, avec la possibilité de les modifier<br />
gratuitement à tout moment. ■ AG<br />
35 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011
JDT225-P36-37-PM Serv CC OKAG:JDT 30/08/2011 11:09 Page 36<br />
Point marché<br />
services<br />
Hervé Reynaud<br />
Centres de contacts :<br />
vers le social CRM ?<br />
Alors que les interactions web sont prises en compte dans<br />
les solutions de centres de contacts depuis plusieurs<br />
années, le succès des réseaux sociaux pousse aujourd'hui<br />
les entreprises à vouloir intégrer ce canal dans leur<br />
stratégie de gestion de la relation client. Dans ce contexte,<br />
les éditeurs commencent à proposer des solutions unifiant<br />
tous les canaux de communication, y compris les réseaux<br />
sociaux. Toutefois, cette évolution des centres de contacts<br />
vers le social CRM n'en est qu'à ses prémices, le flux voix<br />
restant encore majoritaire. Explications.<br />
Dans la dernière livraison de son<br />
étude annuelle et internationale sur<br />
les centres de contacts (qui porte<br />
cette année sur 546 sociétés), Dimension<br />
Data révèle que 64 % d'entre eux utilisent déjà<br />
le canal web. Mais l'étude révèle surtout que<br />
la gestion des réseaux sociaux fait partie des<br />
principaux projets de développement des responsables<br />
de centres de contacts. En effet,<br />
18 % d'entre eux indiquent avoir déjà pris en<br />
karine susini,<br />
responsable marketing de CCA International<br />
« La relation client digitale est en train de<br />
bouleverser nos métiers, les canaux ne<br />
fonctionnent plus en silos, il s'agit aujourd'hui<br />
de les orchestrer afin qu'ils constituent un<br />
véritable parcours client ».<br />
charge les interactions issues des réseaux<br />
sociaux, alors que 32 % affirment envisager de<br />
le <strong>faire</strong> dans les deux années à venir. « Nous<br />
poussons la dimension multicanal de la relation<br />
client depuis plus de 12 mois maintenant »,<br />
explique Gabriel Frasconi, directeur commercial<br />
d'Avaya pour l'Ile de France (Avaya équipe<br />
dans cette région les 10 principaux outsourcers<br />
français), « aujourd'hui, dans l'historique des<br />
clients, les agents de centres de contacts doivent<br />
pouvoir visualiser toutes les interactions<br />
réalisées, y compris les posts émis sur les<br />
réseaux sociaux ». Dans cette perspective,<br />
Avaya commercialise une offre multicanal<br />
baptisée Aura Contact Center qui permet<br />
d'unifier la totalité des canaux de communication.<br />
« Pour l'heure, le canal voix reste le plus<br />
utilisé devant les contacts par e-mails »,<br />
explique Gabriel Frasconi, « <strong>mais</strong> l'e-mail est<br />
désor<strong>mais</strong> arrivé à maturité et les réseaux<br />
sociaux devraient passer devant assez rapidement<br />
». Akio essaie lui aussi d'apporter<br />
des réponses à l'évolution du marché. L'éditeur,<br />
initialement spécialisé dans les solutions<br />
dédiées à la gestion des e-mails, fait constamment<br />
progresser son offre vers l'unification de<br />
tous les canaux. « Nous sommes aujourd'hui<br />
éditeur de solutions multi-canal et cross canal,<br />
incluant la voix, le mail, le fax, le chat, les réseaux<br />
sociaux et la visio », détaille Malik Fadel,<br />
directeur général, « l'idée directrice étant<br />
de permettre à une relation client de s'établir<br />
de la meilleure des manières ». Ainsi, en plus<br />
de l'intégration des différents canaux de communication,<br />
la plate-forme Akio Unified Interaction<br />
Center offre un moteur de routage, de<br />
l'intelligence artificielle, du reporting et du feedback.<br />
« <strong>Le</strong> principe de cross canal permet de<br />
répondre à un client en utilisant le média choisi<br />
par ce dernier et de changer de média en cours<br />
de conversation si le client le désire », poursuit<br />
Malik Fadel. Aujourd'hui, SFR Business Team,<br />
Prosodie et Orange Business Services distri-<br />
buent la solution d'Akio (sous le nom Web<br />
Contact Center chez Orange, par exemple), <strong>mais</strong><br />
l'éditeur commercialise aussi très largement son<br />
offre en direct.<br />
Jean-Denis Garo,<br />
directeur marketing<br />
support d'Aastra<br />
« L'outil web est<br />
de plus en plus<br />
souvent utilisé<br />
par les clients<br />
<strong>mais</strong> il est<br />
indispensable d'offrir la<br />
possibilité aux internautes<br />
d'être rappelés vocalement par<br />
un agent ».<br />
Malik Fadel,<br />
directeur général d’Akio<br />
« <strong>Le</strong> principe de<br />
cross canal<br />
permet de<br />
répondre à un<br />
client en<br />
utilisant le<br />
média choisi par ce dernier<br />
et de changer de média en<br />
cours de conversation si le<br />
client le désire ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
36
JDT225-P36-37-PM Serv CC OKAG:JDT 30/08/2011 11:09 Page 37<br />
Dean Groman,<br />
directeur général France<br />
de Sitel<br />
« Aujourd'hui,<br />
même si le flux<br />
téléphonique<br />
reste<br />
majoritaire,<br />
nous devons effectivement<br />
tendre à unifier les outils,<br />
car les différents canaux se<br />
sont développés de manière<br />
indépendante ».<br />
Gabriel Frasconi,<br />
directeur commercial<br />
d'Avaya pour l'Ile de France<br />
« Pour l'heure,<br />
le canal voix<br />
reste le plus<br />
utilisé devant<br />
les contacts par<br />
e-mails, <strong>mais</strong> l'e-mail est<br />
désor<strong>mais</strong> arrivé à maturité<br />
et les réseaux sociaux<br />
devraient passer devant<br />
assez rapidement ».<br />
■ <strong>Le</strong> bon média<br />
au bon moment<br />
« En fait, les interactions web sont intégrées depuis<br />
un certain temps dans les solutions des éditeurs,<br />
<strong>mais</strong> elles décollent véritablement aujourd'hui<br />
grâce aux réseaux sociaux qui ont démontré<br />
l'intérêt de ce canal de communication »,<br />
explique Marc Pesah, directeur avant-vente<br />
France chez Easyphone groupe Altitude Software,<br />
OBS fait évoluer son offre<br />
« Chez les grands comptes, les médias qui marchent<br />
sont désor<strong>mais</strong> l'e-mail, le chat et, de manière<br />
plus émergente, la visiophonie », explique<br />
Olivier Ondet, directeur marketing des solutions de<br />
relation client chez OBS, « nous proposons ces<br />
différentes fonctionnalités à nos clients et nous<br />
pouvons les inclure dans nos offres managées ».<br />
Cela est notamment valable pour l'offre Managed<br />
Contact Center Premium. Mais OBS a aussi intégré<br />
les réseaux sociaux à son catalogue, au travers de<br />
l'offre Community Contact. « Aujourd'hui, les<br />
grands comptes souhaitent, autant que possible,<br />
gérer ce qui se dit à leur sujet sur les réseaux sociaux<br />
», indique O. Ondet, « <strong>mais</strong> le principal enjeu<br />
pour eux est de disposer d'une solution multi-canal<br />
de la relation client, afin de pouvoir gérer ses clients<br />
« toutefois la question se pose de savoir comment<br />
intégrer les conversations des réseaux sociaux<br />
dans une stratégie globale de relation client ».<br />
En effet, s'il est assez simple de rediriger vers la<br />
solution de centre de contacts les posts de réseaux<br />
sociaux prédéterminés (Facebook et Twitter<br />
notamment), il est plus difficile d’effectuer la<br />
même opération pour l'ensemble des réseaux<br />
sociaux. Par ailleurs, la méthode de traitement<br />
des posts rapatriés fait toujours l'objet de débats.<br />
Toutefois, il semble que la possibilité qu'offrent<br />
les réseaux sociaux d'établir un lien plus direct<br />
avec un client constitue la principale piste de<br />
réflexion. En la matière, Nestlé a donné en<br />
début d'année un exemple assez frappant. En<br />
effet, après qu'un client mécontent du service<br />
d'une boutique Nespresso de Montréal eut partagé<br />
son courroux sur Twitter, le siège de Nestlé<br />
a contacté le magasin et le client dans la demiheure<br />
afin de rectifier le tir. « <strong>Le</strong>s réseaux sociaux<br />
permettent de recentrer les centres de contacts<br />
dans le cœur de l'entreprise », résume Marc<br />
Pesah. Easyphone lance en ce mois de septembre<br />
la version 8 de sa solution Altitude uCI. Cette<br />
dernière intègre notamment un outil de supervision<br />
permettant d'intégrer les réseaux<br />
sociaux et un moteur de workflow pour prendre<br />
en charge les process métier. Altitude uCI 8 est<br />
disponible en mode SaaS, un mode de commercialisation<br />
choisi dès l'origine par Eloquant,<br />
dont les solutions ont également été enrichies<br />
au fil des années par toutes les potentialités du<br />
canal web. L'éditeur est actuellement en train de<br />
travailler sur un smart CTI destiné à jouer un rôle<br />
de passerelle entre la navigation sur l'internet<br />
mobile et la conversation téléphonique sur un<br />
smartphone. « Dans le domaine commercial, le<br />
canal web est incontestablement crucial en<br />
amont du cycle de vente », explique Guillaume<br />
Crozet, directeur marketing, « toutefois, pour la<br />
transformation en acte d'achat, une communication<br />
vocale est le plus souvent nécessaire, nous<br />
Olivier Ondet, directeur marketing<br />
des solutions de relation client chez<br />
Orange Business Services<br />
sans opposer les canaux ». Dans cette perspective, OBS travaille en collaboration avec<br />
des éditeurs spécialisés, notamment Avaya, Cisco ou encore Genesys. Pour les PME,<br />
l’opérateur privilégie les offres packagées. En la matière, OBS lance en ce mois de septembre<br />
sa solution Managed Contact Center Express destinée aux centres de contacts<br />
de moins de 15 positions. Cette offre permet de gérer la voix, les e-mails et le chat<br />
pour un coût minimum de 2 euros par jour et par position.<br />
Arnaud Lacoste,<br />
directeur général d’Acticall<br />
nous rendons compte aujourd'hui que tous les médias<br />
ont un rôle à jouer dans la relation client et<br />
qu'ils doivent être utilisés au bon moment ». Cette<br />
vision du marché est partagée par beaucoup de<br />
spécialistes pour qui la voix reste un média incontournable<br />
dans tout dispositif de relation client<br />
efficace. « L'outil web est de plus en plus souvent<br />
utilisé par les clients <strong>mais</strong> il est indispensable<br />
d'offrir la possibilité aux internautes d'être<br />
rappelés vocalement par un agent », explique<br />
Jean-Denis Garo, directeur marketing support<br />
d'Aastra. L'équipementier s'appuie sur son offre<br />
ACP (Aastra Communication Manager) pour<br />
répondre aux besoins de ses clients et n'a pas<br />
intégré les réseaux sociaux dans sa solution. « Je<br />
pense que les réseaux sociaux doivent être<br />
gérés par des community managers dans le<br />
cadre de la division marketing des entreprises »,<br />
tranche Jean-Denis Garo. Pour autant, Aastra est<br />
en mesure de fournir la fonctionnalité aux<br />
entreprises qui lui en feraient la demande.<br />
■ L’unification des outils<br />
en marche<br />
Bien entendu, les outsourcers adaptent aussi leurs<br />
offres à l'évolution du marché vers les interactions<br />
web. En effet, si les entreprises qui externalisent<br />
la gestion de leur relation client le font<br />
avant tout pour bénéficier de conditions tari<strong>faire</strong>s<br />
avantageuses (35 % des positions de centres de<br />
contacts sont externalisées en France, pour un<br />
coût de 30 €/h contre 50 €/h dans les entreprises),<br />
elles veulent néanmoins disposer d'outils efficaces.<br />
« Aujourd'hui, même si le flux téléphonique<br />
reste majoritaire, nous devons effectivement tendre<br />
à unifier les outils, car les différents canaux<br />
se sont développés de manière indépendante »,<br />
« Nous sommes convaincus que la<br />
problématique des réseaux sociaux va de plus<br />
en plus impliquer les directions de la relation<br />
clients ».<br />
estime Dean Groman, directeur général France<br />
de Sitel qui a intégré le chat et les réseaux sociaux<br />
à son offre de services. « La relation client<br />
digitale est en train de bouleverser nos métiers »,<br />
estime Karine Susini, responsable marketing de<br />
CCA International, « les canaux ne fonctionnent<br />
plus en silos, il s'agit aujourd'hui de les orchestrer<br />
afin qu'ils constituent un véritable parcours<br />
client ». Pour cela, CCA International s'appuie sur<br />
ses fournisseurs habituels (Avaya et Vocalcom<br />
notamment) et réalise une veille technologique<br />
destinée à repérer les solutions qui pourraient<br />
enrichir son offre. D'ailleurs, l'outsourcer a lui aussi<br />
lancé une offre de surveillance des posts sur les<br />
réseaux sociaux. De son côté, Acticall a carrément<br />
créé une filiale, baptisée e-Acticall, afin de<br />
gérer les interactions web (précisément le chat,<br />
le web callback et le social CRM). « Nous avons<br />
lancé cette filiale l'année dernière, en complément<br />
des canaux voix et e-mails, et nous pensons<br />
qu'elle représentera un tiers de nos flux dans les<br />
5 à 6 ans », explique Arnaud Lacoste, directeur<br />
général, « d'ailleurs, nous sommes convaincus que<br />
la problématique des réseaux sociaux va de plus<br />
en plus impliquer les directions de la relation<br />
clients ». Acticall est par conséquent plutôt en<br />
avance sur le sujet et dispose déjà d'un savoir<strong>faire</strong><br />
solide. En effet, sur le web, l'outsourcer utilise<br />
la solution Digimind pour capturer le « bruit »<br />
sur une marque. <strong>Le</strong> flux remonté est ensuite trié<br />
par nature de sujets (questions, réclamations, etc.)<br />
et par sentiment associé (négatif, neutre, positif),<br />
avant de <strong>faire</strong> l'objet d'une éventuelle réponse.<br />
« Cela reste tout de même un marché naissant<br />
et nous n'avons pas encore complètement ficelé<br />
notre offre, nous le ferons avant la fin de l'été »,<br />
indique Arnaud Lacoste. A suivre. ■<br />
37 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011
JDT225-P38-41-Serv Focus mpaiement AG photo:JDT 30/08/2011 11:40 Page 38<br />
Focus<br />
services<br />
Hervé Reynaud<br />
Paiement sur mobile :<br />
le vrai démarrage<br />
Bloqué pendant des années par le conflit d'intérêts qui a opposé les opérateurs<br />
télécoms et les banques, le marché du paiement mobile semble enfin sur le point de<br />
décoller. D'une part, le modèle d’af<strong>faire</strong>s du paiement de proximité, reposant sur la<br />
technologie NFC, est validé. D'autre part, l'entrée en vigueur dans la loi française des<br />
directives sur les services de paiement a abouti à l'arrivée de nouveaux acteurs et de<br />
nombreuses initiatives dans le domaine du paiement en ligne. Explications.<br />
Selon le dernier baromètre Ifop/Wincor<br />
consacré au paiement mobile, 41 %<br />
des Français sont aujourd'hui disposés<br />
à utiliser leur mobile pour effectuer des paiements.<br />
Un score qui démontre l'évolution de la<br />
perception des consommateurs au sujet de ce<br />
type d'usages, et qui traduit le renforcement de<br />
la confiance que les utilisateurs témoignent aux<br />
TagPay, une alternative au NFC<br />
nouveaux modes de paiement. Et cela ne va pas<br />
de soi dans un pays comme la France, où la carte<br />
bancaire constitue le moyen de paiement le plus<br />
utilisé depuis de nombreuses années (les paiements<br />
par carte bancaire se sont élevés à plus<br />
de 330 milliards d'euros l'année dernière).<br />
D'ailleurs, sur les 30 milliards d'euros payés en<br />
ligne (depuis un PC ou un smartphone) en 2010,<br />
la très grande majorité a été effectuée avec une<br />
carte bancaire (80 % des acheteurs en ligne utilisent<br />
leur carte bancaire selon la Fevad,<br />
Fédération du E-commerce et de la Vente A Distance).<br />
« Toutefois, il est incontestable que les<br />
moyens de paiement existants sont peu adaptés<br />
aux nouveaux médias numériques, que ce<br />
soit sur PC ou depuis un smartphone », explique<br />
Avec sa plate-forme TagPay, Tagattitude s'oppose au NFC pour les paiements de<br />
proximité en s'affranchissant des opérateurs télécoms et des fabricants de<br />
mobiles. En effet, la technologie NSDT (Near Sound Data Transfer) sur laquelle<br />
est basée cette solution est compatible avec n'importe quel mobile et n'importe<br />
quel réseau. Elle utilise le canal audio des mobiles pour transmettre des données<br />
qui signent électroniquement et sécurisent les transactions. « Lorsque le<br />
commerçant demande l'autorisation à une banque qui dispose de notre technologie,<br />
un serveur appelle le téléphone du consommateur et, au moment où<br />
ce dernier décroche, le téléphone du commerçant émet un son qui valide la<br />
transaction », explique Yves Eonnet, co-fondateur, « le mot de passe est dans<br />
le signal sonore qui est unique, aucune transaction n'a le même signal ». Ce<br />
système d'authentification et de sécurisation est décrit par Tagattitude comme<br />
aussi performant que celui des cartes SIM et des cartes bancaires. L'avantage est<br />
incontestablement de pouvoir utiliser son mobile pour payer dans n'importe Yves Eonnet, co-fondateur de Tagattitude<br />
quel endroit du monde, quel que soit le modèle du téléphone. Mais, il faut tout de même que le commerçant concerné soit<br />
équipé du service. « <strong>Le</strong>s opérateurs mobiles ne sont pas indispensables dans nos technologies, le NFC a anesthésié le marché<br />
du paiement mobile », estime Yves Eonnet. Tagattitude est déjà opérationnel dans 7 pays. La plate-forme TagPay a aussi<br />
vocation a permettre le transfert d'argent a distance, l'authentification forte sur le web et le contrôle physique d'accès (notamment<br />
pour le retrait d’argent dans les distributeurs).<br />
Bruno Prexl, responsable des paiements mobiles<br />
chez Bouygues Telecom, « la carte bancaire présente<br />
des lacunes en termes d'ergonomie et de<br />
complexité ». En effet, un achat par carte bancaire<br />
nécessite toujours de saisir l'intégralité du<br />
numéro de la carte et des informations associées.<br />
<strong>Le</strong>s portefeuilles de paiement en ligne<br />
comme Paypal facilitent sensiblement les opérations<br />
(la saisie du numéro de carte n'est à<br />
effectuer qu'une seule fois) <strong>mais</strong> sont encore<br />
assez peu utilisées (seuls 21 % des acheteurs<br />
en ligne déclarent y avoir parfois recours selon<br />
la Fevad).<br />
■ <strong>Le</strong>s opérateurs lancent<br />
leur plate-forme<br />
Dans ce contexte, les opérateurs télécoms préconisent<br />
l'usage du mobile et lancent en ce mois<br />
de septembre leur propre plate-forme de paie-<br />
Bruno Prexl,<br />
responsable des paiements<br />
mobiles chez Bouygues<br />
Telecom<br />
« Il est<br />
incontestable<br />
que les moyens<br />
de paiement<br />
existants sont peu adaptés<br />
aux nouveaux médias<br />
numériques, que ce soit sur<br />
PC ou depuis un<br />
smartphone, la carte<br />
bancaire présente des<br />
lacunes en termes<br />
d'ergonomie et de<br />
complexité ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
38
JDT225-P38-41-Serv Focus mpaiement AG photo:JDT 30/08/2011 11:40 Page 39<br />
Christian Pilters,<br />
directeur du programme<br />
mobile et des solutions<br />
sans contact chez OBS<br />
« Nous avons<br />
rendu<br />
[l’application<br />
SoWeTrip]<br />
accessible offline, y compris<br />
la cartographie, c'est<br />
indispensable pour<br />
consulter du contenu en<br />
voyage car le roaming n'est<br />
pas garanti partout ».<br />
Absolut Digital s'est lui aussi lancé dans l'intermédiation des paiements, <strong>mais</strong> en ciblant le marché des micro-paiements (moins de 10 €) avec une plate-forme<br />
baptisée Absolut Payment. Elle permet uniquement l'achat de contenus numériques consommés sur smartphone, PC ou TV<br />
ment en ligne, baptisée Buyster. « Ce projet est<br />
né de notre conviction que le m-commerce ne<br />
se développera qu'avec un parcours client<br />
simple et fluide », explique Bruno Prexl. En plus<br />
des trois opérateurs mobiles, Buyster regroupe<br />
Atos Origin, le leader des opérations transactionnelles,<br />
ainsi que deux banques : BNP Paribas<br />
(pour le traitement des paiements) et le<br />
Crédit Mutuel Arkéa (pour le système d'information<br />
bancaire). Buyster a obtenu le statut<br />
d'établissement de paiement de la part de la<br />
Banque de France il y a quelques mois. En<br />
effet, c'est la directive européenne sur les services<br />
de paiement, transposée dans la loi<br />
française en juillet 2009 et entrée en vigueur le<br />
1 er novembre 2009, qui permet aujourd'hui au<br />
marché du paiement mobile de décoller. Avec<br />
la délivrance d'agréments d'établissements<br />
de paiement, l'objectif affiché par Bruxelles est<br />
clairement d'ouvrir le marché des services de<br />
paiement jusqu'à présent principalement monopolisé<br />
par les banques. Désor<strong>mais</strong>, 8 services<br />
de paiement peuvent être proposés par des<br />
acteurs non bancaires (auparavant, seulement<br />
quelques dérogations existaient, pour les SMS+<br />
notamment). « Avec Buyster, nous proposons<br />
Laurent Bailly,<br />
directeur marketing de Buyster<br />
« Avec Buyster, nous proposons d'une part une<br />
sécurisation forte sur l'internet fixe et, d'autre<br />
part, nous souhaitons aider les commerçants à<br />
se positionner sur l'internet mobile (…).<br />
L’association entre les trois opérateurs nous<br />
permet de toucher la quasi totalité des<br />
consommateurs français, ce qui est<br />
déterminant sur ce marché »<br />
d'une part une sécurisation forte sur l'internet<br />
fixe et, d'autre part, nous souhaitons aider les<br />
commerçants à se positionner sur l'internet mobile<br />
», explique Laurent Bailly, directeur marketing.<br />
Après l'ouverture d'un compte, qui<br />
consiste à enregistrer ses données bancaires,<br />
chaque paiement sur Buyster nécessite simplement<br />
la saisie d'un code de 6 chiffres. « L’association<br />
entre les trois opérateurs nous permet<br />
de toucher la quasi totalité des consommateurs<br />
français, ce qui est déterminant sur ce marché »,<br />
explique Laurent Bailly. En effet, au moment où<br />
de nombreux acteurs se positionnent sur le marché<br />
des services de paiement, peu d'entre eux<br />
ont la possibilité de proposer un service<br />
accessible à tous. Cet atout n'a pas échappé aux<br />
commerçants, qui sont déjà 27 (de grandes<br />
marques) à avoir rejoint Buyster. « Notre objectif<br />
est clairement de devenir leader sur le m-commerce<br />
en France d'ici 2015 », lâche Laurent Bailly.<br />
■ Google et Apple en<br />
embuscade<br />
Chez les opérateurs, le consensus est total autour<br />
de ce projet. Orange Business Services fait<br />
de Buyster un choix stratégique. « Il y aura plus<br />
de mobinautes que d'internautes dès la fin<br />
2013 », explique Christian Pilters, directeur du<br />
programme mobile et des solutions sans contact,<br />
« en proposant de sécuriser la carte bancaire depuis<br />
un mobile, nous concurrençons des acteurs<br />
légitimes comme Gemalto ou Oberthur, les<br />
frontières bougent ». Bien entendu, parallèlement<br />
à Buyster, OBS s'appuie sur ses solutions de paiement<br />
basées sur les SMS surtaxés et fonde de<br />
gros espoirs sur le paiement de proximité sans<br />
contact NFC. « Dans le domaine du paiement de<br />
proximité, nous travaillons aujourd'hui sur des<br />
plates-formes TSM (Trusted Service Management)<br />
pour améliorer la gestion des applications<br />
sans contacts », indique Christian Pilters. OBS<br />
vient d'ailleurs de lancer ce type de service en<br />
Pologne en collaboration avec Gemalto. Après<br />
des années de blocage entre les banques et les<br />
opérateurs mobiles, le business model du paiement<br />
de proximité ne fait aujourd'hui plus l'objet<br />
de débats : les banques, comme les autres<br />
fournisseurs de services, disposent d'un espace<br />
sur les cartes SIM des opérateurs pour installer<br />
et gérer leurs applications. C'est sur cette base<br />
que l'expérimentation Cityzi s'est déroulée à Nice<br />
l'année dernière. <strong>Le</strong> succès fut <strong>bien</strong> réel sur les<br />
applications de transport, <strong>mais</strong> plus mesuré sur<br />
le paiement. Néanmoins, le principe est validé<br />
et 9 autres villes françaises vont découvrir le paiement<br />
sans contact début 2012. L'intérêt que porte<br />
Google au NFC (l’américain commercialise depuis<br />
cet été une offre aux Etats-Unis avec<br />
Mastercard), ainsi que les projets supposés d'Apple<br />
en la matière, contribuent à asseoir la<br />
place de cette technologie en matière de paiement<br />
mobile. « La conception du sans contact que<br />
nous défendons avec les autres opérateurs est<br />
une conception multi-applicative », explique<br />
Pierre-Emmanuel Struyven, directeur de l'innovation<br />
et des nouveaux marchés chez SFR, « en<br />
ce qui concerne le paiement, il s'agit vraiment<br />
de la dématérialisation de la carte bleue dans<br />
le téléphone ». SFR dispose lui aussi d'une triple<br />
offre en matière de paiement mobile : les<br />
micro-paiements par SMS+ directement imputés<br />
sur la facture, les paiements de proximité avec<br />
le NFC et les paiements en ligne avec Buyster.<br />
Pierre-Emmanuel Struyven,<br />
directeur de l'innovation et des nouveaux marchés chez SFR<br />
« La conception du sans contact que nous<br />
défendons avec les autres opérateurs est une<br />
conception multi-applicative, en ce qui concerne<br />
le paiement, il s'agit vraiment de la<br />
dématérialisation de la carte bleue dans le<br />
téléphone ».<br />
39 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011
JDT225-P38-41-Serv Focus mpaiement AG photo:JDT 05/09/2011 14:34 Page 40<br />
Focus<br />
services<br />
Christophe Nepveux,<br />
directeur général de<br />
FIA-NET Europe<br />
« Nous offrons<br />
aussi la<br />
possibilité de<br />
payer après<br />
réception des<br />
marchandises achetées, ou<br />
encore de payer à crédit pour<br />
les achats importants, d'une<br />
manière générale, nous<br />
pensons que le fait que des<br />
banques proposent ce service<br />
devrait donner suffisamment<br />
confiance aux<br />
consommateurs pour qu'ils<br />
utilisent le paiement mobile ».<br />
■ <strong>Le</strong>s banques ne lâchent<br />
pas le morceau<br />
Néanmoins, sur le paiement en ligne, la<br />
concurrence se rude. <strong>Le</strong>s banques ne semblent<br />
pas prêtes à laisser le champ libre aux opérateurs<br />
: le Crédit Agricole et LCL ont lancé<br />
cet été leur propre portefeuille électronique.<br />
Baptisé Kwixo, le service est opéré par FIA-<br />
NET Europe (qui fait partie du groupe Crédit<br />
Agricole) et permet de payer des achats en<br />
ligne de manière sécurisée, comme Buyster.<br />
Mais, en plus, il offre la possibilité de <strong>faire</strong><br />
du transfert d'argent de personne à personne.<br />
Pour y avoir accès, il suffit de télécharger<br />
l'application sur le store d'Apple, d'Android<br />
ou de Microsoft, ou encore sur le site<br />
kwixo.com. « Ces services sont accessibles<br />
en mobilité et peuvent être utilisés très<br />
simplement, avec un numéro de téléphone et<br />
une adresse e-mail », explique Christophe<br />
Nepveux, directeur général de FIA-NET<br />
Europe, « les coordonnées bancaires ne sont<br />
réclamées qu'une seule fois, lors de l'inscription,<br />
ensuite seul le mot de passe envoyé<br />
à ce moment là est nécessaire ». S'il est lancé<br />
par deux banques, le service Kwixo est<br />
néanmoins ouvert aux clients de toutes les<br />
banques françaises (seule l'inscription est facilitée<br />
pour les clients du Crédit Agricole et<br />
de LCL). « Nous offrons aussi la possibilité de<br />
payer après réception des marchandises<br />
achetées, ou encore de payer à crédit pour<br />
les achats importants », indique Christophe<br />
Nepveux, « d'une manière générale, nous pensons<br />
que le fait que des banques proposent<br />
ce service devrait donner suffisamment<br />
confiance aux consommateurs pour qu'ils utilisent<br />
le paiement mobile ».<br />
■ Crédibilité versus<br />
innovation ?<br />
Tout le monde ne pourra effectivement pas<br />
compter sur cette crédibilité initiale pour s'imposer<br />
sur ce marché. Ce sera sans doute un<br />
des principaux obstacles que vont rencontrer<br />
Julien Lopizzo,<br />
vice-président d’Absolut Digital<br />
« Nous proposons notre solution uniquement<br />
pour l'achat de contenus numériques<br />
consommés sur smartphone, PC ou TV »,<br />
explique, « le marché du micro-paiement<br />
représente 500 millions d'euros en France et 5<br />
milliards dans le monde ».<br />
les nouveaux entrants qui, en revanche,<br />
vont mettre en avant leur sens de l'innovation.<br />
« Nous ciblons le marché des 18-25 ans,<br />
qui en ont marre des banques traditionnelles<br />
», explique Sébastien Burlet, directeur<br />
général de <strong>Le</strong>mon Way, « alors que Kwixo pratique<br />
des tarifs assez élevés au niveau<br />
transactionnel, nous proposons un service<br />
moins cher et même carrément gratuit sur les<br />
trois premiers paiements ». Pour son offre<br />
basée sur du paiement en ligne et du transfert<br />
d'argent (l'application est disponible<br />
sur l'appstore d'Apple et Android Market, ainsi<br />
qu'en webapp depuis m.lemonway.fr), <strong>Le</strong>mon<br />
Way travaille avec le Crédit Mutuel Arkéa et<br />
permet aux utilisateurs de créditer leur<br />
compte en transférant de l'argent depuis un<br />
compte bancaire. Toutefois, la société compte<br />
développer un réseau de partenaires permettant<br />
aux consommateurs de se passer des<br />
banques. En effet, elle envisage d'utiliser des<br />
commerçants partenaires (marchands de<br />
journaux, bars-tabac, stations-service, etc.)<br />
comme de véritables agents autorisés à ouvrir<br />
des comptes <strong>Le</strong>mon Way sur lesquels les<br />
consommateurs peuvent venir déposer de l'argent,<br />
afin de contourner les frais bancaires.<br />
Surprenant ! « Il y a vraiment la possibilité<br />
d'innover sur ce marché, aujourd'hui les<br />
commerçants acceptent tous les moyens de<br />
paiement même s'ils sont onéreux, nous<br />
pouvons proposer un moyen de paiement efficace<br />
et plus économique pour tout le<br />
monde, commerçants comme consommateurs<br />
», explique Sébastien Burlet, « à plus<br />
long terme, c'est la monnaie virtuelle qui est<br />
devant nous, comme le démontre le succès<br />
de QQ en Chine (près d'un milliard de personnes<br />
seraient inscrites à ce service dans<br />
le monde, ndlr) ». En attendant, <strong>Le</strong>mon Way<br />
essaye de tisser sa toile. La société a signé<br />
des contrats avec des éditeurs de logiciels de<br />
caisse (Generix et Silent) pour entrer dans les<br />
commerces et a, par ailleurs, conclu des accords<br />
avec des parcs d'attractions et des<br />
chaînes hôtelières. De son côté, Absolut<br />
Digital s'est lui aussi lancé dans l'intermédiation<br />
des paiements, <strong>mais</strong> en ciblant le marché<br />
des micro-paiements (moins de 10 €) avec<br />
une plate-forme baptisée Absolut Payment.<br />
« Nous proposons notre solution uniquement<br />
pour l'achat de contenus numériques consommés<br />
sur smartphone, PC ou TV », explique<br />
Julien Lopizzo, vice-président, « le marché du<br />
micro-paiement représente 500 millions d'euros<br />
en France et 5 milliards dans le monde ».<br />
Toutefois, l'innovation n'est pas réservée aux<br />
nouveaux entrants. « <strong>Le</strong>s acteurs bancaires<br />
et les opérateurs télécoms doivent aussi entamer<br />
une réflexion pour lancer des initiatives<br />
qui sortent des sentiers battus », estime<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
40
JDT225-P38-41-Serv Focus mpaiement AG photo:JDT 30/08/2011 11:41 Page 41<br />
Marwan Farah, senior manager responsable<br />
des offres de paiement chez Kurt Salmon (cabinet<br />
de conseil auteur d'une étude récente<br />
sur le sujet), « par exemple, aux Pays-Bas, la<br />
Rabobank a lancé une fonction de paiement<br />
des factures par capture de photo ». En effet,<br />
ce service repose sur la simple prise en photo<br />
d'une facture reçue et l'envoi de cette photo<br />
à la banque via une appli mobile. La Rabobank<br />
se chargea ensuite directement du règlement<br />
de la facture en question.<br />
les convoyeurs de fonds de l'internet, nous sécurisons<br />
le transport d'argent d'un point à un autre<br />
», explique Patrick Flamant, directeur, « aujourd'hui,<br />
le fait d'utiliser un téléphone mobile,<br />
un smartphone ou une tablette pour payer à distance<br />
est une déclinaison du e-commerce, or nous<br />
constatons que nos clients e-commerçants sont<br />
clairement en train de basculer vers le m-commerce<br />
qui devrait représenter 15 à 25 % du<br />
e-commerce d'ici 5 ans ». Bien entendu, Paypal<br />
a lui aussi de grands objectifs. La société a annoncé<br />
en juin qu'elle escomptait traiter 3 milliards<br />
de dollars de paiements mobiles dans le monde<br />
en 2011, un chiffre revu deux fois à la hausse<br />
depuis le début de l'année. Au niveau mondial,<br />
Paypal propose une solution de portefeuille électronique<br />
permettant de régler des achats à distance<br />
et de <strong>faire</strong> du transfer d'argent de personne<br />
à personne. Enfin, pour être complet, les fabricants<br />
de mobiles ont également des ambitions<br />
sur ce marché. Ainsi, un an après le lancement<br />
de Nokia Money en Inde, Ericsson a annoncé au<br />
début de l'été la commercialisation de son<br />
offre Ericsson Money permettant de payer en<br />
ligne et de <strong>faire</strong> du transfert d'argent sécurisé.<br />
<strong>Le</strong> constructeur propose même une carte Ericsson<br />
Money (au prix de 5 €) destinée à effectuer<br />
des retraits dans les distributeurs et à payer chez<br />
les commerçants...qui acceptent ce mode de<br />
paiement. ■<br />
■ <strong>Le</strong> m-paiement, extension<br />
du e-commerce<br />
De leur côté, les acteurs déjà <strong>bien</strong> installés sur<br />
le marché du e-commerce voient dans le paiement<br />
mobile une opportunité d'extension de leur<br />
activité. Ainsi Ogone, opérateur <strong>bien</strong> connu de<br />
paiement sur internet (28 000 marchands répartis<br />
dans 40 pays sont clients), a lancé une application<br />
baptisée m-Terminal qui permet d’encaisser des<br />
paiements et de procéder à des remboursements<br />
à partir d’un iPhone ou d’un iPad. L'application,<br />
disponible sur l'appstore d'Apple, a été élue meilleure<br />
application mobile de sa catégorie dans le<br />
cadre des premiers Trophées Wouap Doo Apps<br />
organisés à Paris en mai dernier. « Nous sommes<br />
Sébastien Burlet,<br />
directeur général de<br />
<strong>Le</strong>mon Way<br />
« Il y a<br />
vraiment la<br />
possibilité<br />
d'innover sur<br />
ce marché,<br />
aujourd'hui les commerçants<br />
acceptent tous les moyens<br />
de paiement même s'ils sont<br />
onéreux, nous pouvons<br />
proposer un moyen de<br />
paiement efficace et plus<br />
économique pour tout le<br />
monde, commerçants<br />
comme consommateurs ».<br />
Patrick Flamant,<br />
directeur d’Ogone<br />
« <strong>Le</strong> fait<br />
d'utiliser un<br />
téléphone<br />
mobile, un<br />
smartphone ou<br />
une tablette<br />
pour payer à distance est une<br />
déclinaison du e-commerce,<br />
or nous constatons que nos<br />
clients e-commerçants sont<br />
clairement en train de<br />
basculer vers le m-commerce<br />
qui devrait représenter 15<br />
à 25 % du e-commerce d'ici<br />
5 ans »
JDT225-P42-43-interview OKAG:JDT 05/09/2011 11:42 Page 42<br />
Interview<br />
les gens & les chiffres<br />
Khaled Zourray, président de Budget Telecom<br />
Budget Telecom<br />
Après avoir construit sa clientèle et son image sur la<br />
téléphonie fixe depuis sa naissance au début des années<br />
2000, Budget Telecom s’apprête désor<strong>mais</strong> à miser sur le<br />
mobile. L’opérateur entend conserver la même clientèle :<br />
le grand public à la recherche de tarifs serrés et le<br />
marché « ethnique ». Propos recueillis par Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
42<br />
❚ Votre chiffre d’af<strong>faire</strong>s du 1 er semestre s’affiche en<br />
baisse de 3,1 % et celui du second trimestre, en<br />
baisse de 10,6 %. Quelles sont les causes de ces<br />
baisses ?<br />
Ces baisses sont dues principalement à deux facteurs.<br />
En premier lieu, nous avions développé l’activité<br />
wholesale (vente de minutes en gros à l’international),<br />
qui avait très <strong>bien</strong> démarré en 2010. Or, il s’agit d’une<br />
activité cyclique, voire aléatoire. En 2010, nous<br />
disposions de très bonnes routes internationales. Puis,<br />
l’activité a chuté au premier semestre 2011.<br />
Deuxièmement, nous avons cédé au cours du premier<br />
trimestre une activité de distribution à fort chiffre<br />
d’af<strong>faire</strong>s <strong>mais</strong> à faible marge. Ensuite, sur notre cœur<br />
de métier, à savoir opérateur grand public ethnique et<br />
opérateur grand public visant les foyers à bas revenus,<br />
on note une très nette baisse en volume et en valeur<br />
de l’activité filaire. C’est une donnée générale du<br />
marché. Sur le marché ethnique, la baisse se fait sentir<br />
surtout en valeur. <strong>Le</strong> prix de la minute internationale<br />
baisse sur les principales destinations. Sur l’Asie par<br />
exemple, la minute vers la Chine est passée de<br />
20 centimes à 1 ct. Vers le Maghreb, depuis<br />
5 ans, le prix de la minute a également<br />
baissé.<br />
❚ Etes-vous concurrencé par les box ?<br />
Certains opérateurs font maintenant<br />
de la publicité sur les communications<br />
illimitées vers les pays du Maghreb<br />
et les DOM TOM comprises dans<br />
leurs offres...<br />
Effectivement, il y a un transfert<br />
d’usage. Pour certaines destinations,<br />
cela se fait vers Skype. Cela concerne<br />
des populations qui maîtrisent l’outil<br />
informatique et dont les correspondants<br />
disposent eux aussi d’un PC. <strong>Le</strong> transfert<br />
vers les box concerne une population qui<br />
utilisait plutôt les cartes téléphoniques à<br />
« <strong>Le</strong> transfert vers les box concerne une population<br />
qui utilisait plutôt les cartes téléphoniques à la<br />
<strong>mais</strong>on. C’est le profil de la première génération<br />
d’immigrés, déjà <strong>bien</strong> installée. Ce n’est pas le cas des<br />
nouveaux arrivants, car il faut déjà avoir un logement,<br />
un abonnement à une ligne fixe, une box...»<br />
la <strong>mais</strong>on. C’est le profil de la première génération<br />
d’immigrés, déjà <strong>bien</strong> installée. Ce n’est pas le cas des<br />
nouveaux arrivants, car il faut déjà avoir un logement,<br />
un abonnement à une ligne fixe, une box… <strong>Le</strong><br />
transfert d’usage vers les box se vérifie également<br />
avec la Chine. Quand la terminaison d’appel vers ce<br />
pays est passée à 1 ct, les opérateurs téléphoniques<br />
l’ont intégrée dans leurs offres. Au Maghreb, la minute<br />
vers le Maroc en fixe se vend entre 1 et 4 centimes,<br />
alors que le prix était de 15 centimes il y a trois ans.<br />
Maintenant, cette destination est intégrée dans les<br />
box. L’Algérie suit la même tendance. <strong>Le</strong>s appels vers<br />
les mobiles ne sont pas encore intégrés dans les box.<br />
❚ Maintenant, vous prenez le virage du mobile…<br />
Nous sommes arrivés sur ce marché en partant de<br />
notre spécificité ethnique. Pour les marchés ethnique<br />
et grand public, nous n’avons ni les mêmes offres, ni<br />
les mêmes fournisseurs. Sur le marché ethnique, nous<br />
proposons du prépayé et de la carte à gratter<br />
accompagnée d’une carte SIM. Sur ce segment, notre<br />
offre s’appelle Phenix Mobile. Nous avons démarré sur<br />
le marché chinois, après avoir racheté cet opérateur il y<br />
a trois ans. A l’époque, il ne commercialisait que de la<br />
carte filaire. Phenix n’avait ni les moyens techniques, ni<br />
les moyens financiers de lancer une offre mobile. C’est<br />
que nous lui avons apporté. Nous avons développé<br />
une offre mobile pour le marché asiatique. Il fallait<br />
néanmoins renouveler leur gamme de service. Depuis<br />
maintenant deux ans, on se développe sur d’autres<br />
marchés comme le Maghreb et sur le marché africain.<br />
Aujourd’hui Phenix, c’est plus de 20 000 utilisateurs en<br />
mode prépayé.<br />
❚ Com<strong>bien</strong> Budget Telecom compte-t-il de clients au<br />
total ?<br />
Au total, donc, notre base compte 200 000 utilisateurs<br />
avec 35 % sur le marché ethnique et 65 % sur le<br />
marché grand public. Aujourd’hui, sur ces 200 000,<br />
30 000 de nos utilisateurs sont des clients mobiles.<br />
Sur ces 30 000, 20 000 sont des utilisateurs de l’offre<br />
Phenix Mobile et 10 000 appellent à partir de notre<br />
offre grand public, qui va s’appeler <strong>bien</strong>tôt Budget<br />
Mobile.<br />
❚ Avec votre virage vers le mobile, anticipez-vous<br />
une baisse de vos utilisateurs fixe ?<br />
Sur le fixe ethnique, il n’y a pas grand-chose à <strong>faire</strong>. Ce<br />
que nous proposons, c’est d’aller vers le mobile. Il y a<br />
un plus produit et un plus service. Aujourd’hui, nous<br />
proposons des appels vers la<br />
Chine à 1 centime, pour le<br />
Maghreb à 1 et 15 centimes.<br />
Il y a certes, pas mal d’offres<br />
promotionnelles <strong>mais</strong> il s’agit<br />
de hard discount. Il coûte<br />
moins cher aujourd’hui de<br />
téléphoner depuis son<br />
mobile vers l’Algérie que de
JDT225-P42-43-interview OKAG:JDT 30/08/2011 11:12 Page 43<br />
s’apprête à basculer<br />
sur le mobile<br />
on retrouve des taux de marge quasi-comparables à<br />
ceux du filaire depuis que les opérateurs sont plus<br />
ouvert vis-à-vis des MVNO pour contrer l’arrivée de<br />
Free Mobile. Donc, nous avons une structure saine<br />
pour nous développer sur nos fonds propres. Internet<br />
ne sera pas un relais de croissance pour nous. Nous<br />
avions signé un très bon contrat avec Telecom Italia,<br />
puis Free a racheté Telecom Italia et rompu le contrat.<br />
Nous avons signé ensuite avec France Telecom (FT). Il<br />
y avait aussi des opportunités pour signer avec SFR<br />
<strong>mais</strong>, économiquement, ce n’était pas intéressant.<br />
Nous nous sommes rendu compte que l’ADSL, c’était<br />
compliqué. En ADSL, nous avons toujours 4 000<br />
clients, ils deviennent profitables, <strong>mais</strong> nous ne faisons<br />
plus d’acquisition de nouveaux clients. Pour nous, le<br />
mobile <strong>peut</strong> être tout à fait profitable.<br />
téléphoner vers la France à partir de notre offre. Nous<br />
enregistrons 2 500 nouveaux clients par mois sur<br />
Phenix Mobile. Cependant le filaire reste notre « vache<br />
à lait », nous y faisons toujours de bonnes marges. Sur<br />
ce segment, le travail consiste à préserver au <strong>mieux</strong><br />
nos marges, à optimiser notre structure de coûts et à<br />
renégocier avec les opérateurs. Sur le filaire ethnique,<br />
nous travaillons avec tous les grands opérateurs tels<br />
que Deutsche Telekom, Verizon, France Telecom,<br />
Belgacom, etc. Nous avons une quarantaine de<br />
fournisseurs pour l’international. Sur le grand public,<br />
SFR est notre unique fournisseur.<br />
❚ Vous vous présentez comme un spécialiste du low<br />
cost. Bouygues (B&You), SFR (Offres Carrées) et<br />
Orange (Sosh) investissent désor<strong>mais</strong> sur ce<br />
créneau. Comment allez-vous vous différencier ?<br />
D’abord, nous voulons rester le moins cher. Pour être<br />
le moins cher face à des opérateurs de réseau, nous<br />
allons rester sur un segment de marché sur lequel les<br />
plus gros ne veulent pas forcément aller. C’est un<br />
marché où se trouvent des personnes à revenus<br />
modestes. Avec des forfaits de 30 mn à 3,90 euros,<br />
des forfaits de 1 h à 7,90 euros et nos nouveaux forfaits<br />
illimités, voix et SMS à partir de 18 euros par mois<br />
sans engagement et sans téléphone, nous restons<br />
très abordables. Pour être moins cher, il faut <strong>bien</strong><br />
négocier ses prix d’achat avec son fournisseur, pour<br />
cela, il faut <strong>faire</strong> du volume. SFR est beaucoup plus<br />
ouvert pour aider les MVNO à lancer des offres très<br />
peu chères sur des segments <strong>bien</strong> particuliers. Pour<br />
<strong>faire</strong> du volume, nous devons pousser nos clients à<br />
téléphoner plus.<br />
❚ De quelle manière allez-vous procéder ?<br />
Depuis ce mois de septembre, sur le marché grand<br />
public, nous proposons des offres complètement<br />
nouvelles. <strong>Le</strong>s 10 000 clients grand public étaient des<br />
clients Talktel mobile. Dès septembre, l’offre sera<br />
rebaptisée Budget Mobile pour plusieurs raisons.<br />
D’abord, pour <strong>bien</strong> marquer le virage stratégique de<br />
Budget Telecom. Notre gamme de forfaits va être<br />
retravaillée. Nous gardons les forfaits horaires et allons<br />
ajouter des forfaits illimités sur un nombre de numéros<br />
précis. Par exemple, vous allez pouvoir appeler et<br />
envoyer des SMS en illimité sur 20, 30, 40 ou 80<br />
numéros. Nous avons constaté que 80 % de notre<br />
base clients appelait moins de 20 numéros. Nous<br />
avons développé une interface client sur le Web. <strong>Le</strong><br />
client voit com<strong>bien</strong> de numéros il appelle. Cela le<br />
sensibilise.<br />
❚ Dans la durée, <strong>peut</strong>-on se maintenir avec une base<br />
de 200 000 clients, sachant qu’avec l’arrivée de Free<br />
Mobile, le quadruple play sera la « norme » ? Voyezvous<br />
un relais de croissance pour Budget Telecom ?<br />
Depuis octobre 2010, nous sommes cotés en bourse.<br />
Nous n’avons pas de dettes et nous avons 10 millions<br />
d’euros de trésorerie. La société réalise 25 millions<br />
d’euros de chiffre d’af<strong>faire</strong>s et dégage des bénéfices<br />
depuis 8 ans. Nous dégageons 10 % de résultat<br />
d’exploitation, avec un cashflow positif. Sur le mobile,<br />
❚ Vos dernières annonces ont surtout porté sur les<br />
forfaits pour le grand public. Quelles sont vos<br />
ambitions pour le marché professionnel ?<br />
Il faut monter un réseau de distribution avec des<br />
partenaires et des revendeurs. Ce n’est pas notre<br />
culture. Nous avons une activité B2B avec les<br />
téléboutiques, c’est historique. <strong>Le</strong>s petits<br />
professionnels indépendants peuvent avoir accès à nos<br />
offres. On les considère comme des particuliers. Pour<br />
les entreprises, nous n’avons pas d’offres spécifiques.<br />
Ceci dit, nous ne refusons pas le client.<br />
❚ Budget Telecom est surtout présent sur Internet.<br />
Vous êtes vous déjà posés la question de la<br />
distribution physique ?<br />
Nous avons étudié la question avec des partenaires<br />
comme Avenir Telecom. <strong>Le</strong>s risques étaient trop<br />
élevés. Aujourd’hui, la distribution en ligne marche<br />
<strong>bien</strong>, de même que le marketing relationnel. Nous<br />
allons d’ailleurs donner à ce dernier une nouvelle<br />
impulsion. Cela permet de vendre en confiance. Selon<br />
ce modèle, le conseiller est rémunéré sur la facture<br />
des clients qu’il apporte et sur les factures des<br />
conseillers qu’il aura recrutés, sans avoir besoin de<br />
payer 1 000 euros pour avoir le droit de vendre nos<br />
services. Nos coûts d’acquisition sont de 20 à 30<br />
euros par client. On est loin des 200 euros que payent<br />
certains opérateurs<br />
❚ Quel regard portez-vous sur le contexte actuel.<br />
Vous voyez-vous « consolideur » ou « consolidé »<br />
dans les années qui viennent ?<br />
Nous avons été consolideur sur le filaire. A notre<br />
échelle, il n’y a plus vraiment d’opportunité sur ce<br />
marché. Aujourd’hui, on cherche des opportunités sur<br />
le mobile. Sur ce segment, il y a plein de nouveaux<br />
acteurs qui apparaissent. Il est un peu tôt pour dire qui<br />
va émerger vraiment. Cela me rappelle le marché du<br />
filaire il y a une dizaine d’années, il y avait près de 40<br />
opérateurs. Ils sont <strong>bien</strong> moins nombreux aujourd’hui.<br />
Avec 200 000 clients en étant profitable et on <strong>peut</strong><br />
rémunérer ses actionnaires. Si notre ambition était<br />
d’atteindre un 1 million, nous ne serions plus sur un<br />
modèle low cost.■<br />
43 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011
JDT225-P44-PDVID CC OKAG:JDT 30/08/2011 11:13 Page 44<br />
Point de vue<br />
les gens & les chiffres<br />
Prospective<br />
Crédit à la consommation :<br />
pourquoi pas les opérateurs télécoms ?<br />
La diversification des opérateurs télécom<br />
vers les métiers de la banque<br />
repose aujourd’hui essentiellement<br />
sur la promesse des offres de<br />
m-paiement. Ces dernières, véritable<br />
rupture économique et sociale<br />
pour les pays en développement, où<br />
le taux de bancarisation est plus faible que la pénétration<br />
mobile, rencontrent pour l’instant un succès limité<br />
en termes d’usage au sein des marchés<br />
développés. A l’instar de leur diversification vers les<br />
offres d’assurance, les opérateurs télécom n’ont-ils pas<br />
plutôt une carte à jouer sur le marché du crédit à la<br />
consommation afin d’entrer sur le marché bancaire ?<br />
Un marché mobile de moins en<br />
moins généreux sur la<br />
subvention des terminaux<br />
<strong>Le</strong>s spéculations sur l’entrée de Free sur le marché<br />
mobile, l’arrivée de nouveaux MVNO comme La<br />
Poste, et le prix de plus en plus élevé des smartphones<br />
commencent à fissurer le modèle des forfaits<br />
mobiles subventionnant les terminaux. En<br />
parallèle, une forte demande des consommateurs<br />
pour avoir des forfaits plus lisibles joue aussi sur le<br />
marché. Enfin, les pouvoirs publics veulent réduire<br />
les longues durées d’engagement. Face à ce constat<br />
les opérateurs télécoms adoptent depuis peu deux<br />
attitudes en rupture avec leur modèle historique :<br />
proposer des forfaits d’entrée de gamme sans engagement<br />
et sans terminal - à l’instar de SFR avec<br />
ses « packs éco » - ou décliner le catalogue existant<br />
en version SIM Only comme Orange sur sa gamme<br />
« Origami ». Ce découplage entre terminal et<br />
consommations télécoms va permettre à terme<br />
d’orienter le marché vers des forfaits moins chers<br />
<strong>mais</strong> va tendre à <strong>faire</strong> apparaitre des terminaux non<br />
subventionnés aux tarifs élevés.<br />
La diversification vers les<br />
métiers du crédit à la<br />
consommation<br />
En parallèle de ce constat, on observe un succès<br />
grandissant du crédit à la consommation en France.<br />
Bénéficiant de marges <strong>bien</strong> supérieures à celles de<br />
leur cœur de métier, des acteurs non bancaires proposent<br />
désor<strong>mais</strong> à leurs clients des crédits pour financer<br />
la plupart des <strong>bien</strong>s de consommation. A<br />
titre d’exemple, Carrefour a su profiter de ce marché<br />
et augmenter le ticket moyen du consommateur<br />
grâce à ses services Pass. <strong>Le</strong> secteur automobile<br />
tire aussi pleinement profit du crédit grâce à ses<br />
offres de financement de véhicules. Renault, dont<br />
l’activité de crédit automobile présente plus de<br />
60 % de sa marge opérationnelle, est un des grands<br />
gagnants de ce secteur. De ces deux constats se<br />
dessine l’opportunité pour les opérateurs télécoms<br />
de proposer des offres de crédit qui permettraient<br />
de financer l’ensemble des achats télécoms voire informatiques.<br />
Au-delà du financement des smartphones<br />
non subventionnés par les nouveaux forfaits<br />
mobiles, les crédits proposés par ces acteurs pourraient<br />
concerner le matériel informatique haut de<br />
gamme comme les tablettes tactiles, les PC portables<br />
ou les logiciels nécessitant un investissement<br />
lourd, <strong>mais</strong> également les factures télécom. L’opérateur<br />
pourrait en effet suggérer ponctuellement<br />
des facilités de paiement sur les consommations télécoms<br />
postpaid [forfait] ou permettre à ses clients<br />
en prepaid [prépayé] de passer des appels sans crédit<br />
comme le propose déjà l’opérateur Tigo en Côte<br />
d’Ivoire avec son offre « Tigo <strong>Le</strong>balma ».<br />
Quel statut choisir pour se lancer ?<br />
Afin de saisir cette opportunité, les opérateurs télécoms<br />
disposent de plusieurs solutions. La première<br />
consisterait à adopter le statut d’établissement de<br />
paiement crée en 2009 par la directive européenne<br />
SEPA. En obtenant cet agrément, ils seraient en<br />
effet habilités, sous des règles légales et prudentielles<br />
peu contraignantes, à proposer des services<br />
de paiement ainsi que des « petits » crédits limités<br />
à 12 mois. Cependant, compte tenu des limites de<br />
ce statut et des spécificités du marché du crédit à la<br />
consommation dominé par un nombre réduit<br />
d’acteurs ayant largement recours à la distribution<br />
indirecte, d’autres statuts comme ceux d’« établissement<br />
de crédit » ou de « distributeur d’offres de<br />
crédit » paraissent offrir plus de possibilités. L’option<br />
consistant à devenir établissement de crédit<br />
permettrait à l’opérateur télécom de contrôler l’ensemble<br />
de la chaîne de valeur <strong>mais</strong> présente des<br />
risques financiers substantiels. En effet, dans un<br />
marché où les impératifs en termes de volumes<br />
Henri Tcheng,<br />
associé BearingPoint<br />
Estelle Huynh,<br />
consultant BearingPoint<br />
Jean-Michel Huet,<br />
directeur associé BearingPoint<br />
Alexandre Irrmann-<br />
Tézé,<br />
consultant BearingPoint<br />
<strong>Le</strong>s auteurs<br />
« L’option consistant à devenir établissement de crédit<br />
permettrait à l’opérateur télécom de contrôler<br />
l’ensemble de la chaîne de valeur <strong>mais</strong> présente des<br />
risques financiers substantiels ».<br />
constituent la principale barrière à l’entrée, ce nouvel<br />
entrant risquerait de ne pas générer de volumes<br />
suffisants pour atteindre le seuil de rentabilité. En<br />
revanche, l’alternative consistant à devenir uniquement<br />
distributeur d’offres de crédit en partenariat<br />
avec un des acteurs phares du marché bancaire permettrait<br />
à l’opérateur de bénéficier d’offres de crédit<br />
« clé en main » tout en capitalisant sur ses<br />
forces : son réseau de distribution et son SI de facturation.<br />
Par ailleurs, l’accompagnement spécifique<br />
qui pourrait être prodigué par le partenaire dans le<br />
cadre de ce scénario réduirait considérablement le<br />
time-to-market et minimiserait le risque financier lié<br />
aux contraintes de volume. Enfin, du point de vue<br />
du consommateur, un partenariat de ce type constituerait<br />
un réel gage de fiabilité face à une offre proposée<br />
par son seul opérateur télécom acteur à date<br />
peu légitime sur le marché bancaire. En ce sens,<br />
cette solution parait la meilleure alternative à court<br />
terme pour un acteur télécom désireux de pénétrer<br />
le marché rentable du crédit à la consommation.<br />
■ Par Henri Tcheng, Jean-Michel Huet, Estelle Huynh et Alexandre Irrmann-Tézé<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 225 Septembre 2011<br />
44
JDT225-P45-PDVID FZ- OKAG:JDT 30/08/2011 11:14 Page 45<br />
Santé<br />
Exposition aux ondes électromagnétiques :<br />
les constructeurs automobiles doivent agir<br />
<strong>Le</strong>s téléphones mobiles cellulaires<br />
et leurs antennes relais utilisent<br />
des hyperfréquences comprises<br />
entre 900 et 1800 mégahertz.<br />
Ces ondes sont pulsées en extrêmement<br />
basses fréquences (ELF<br />
de 300 Hz environ) lors de l’établissement<br />
de la communication. Elles entrainent<br />
des risques potentiels pour la santé qui ont été mis<br />
en évidence, depuis près de 20 ans, par les travaux<br />
de nombreux chercheurs tels Roger Santini, enseignant<br />
chercheur à l’INSA à Lyon, le Dr George Carlo<br />
chercheur de santé publique et juriste américain, le<br />
Dr Sigal Sadetski de Tel-Aviv, le docteur<br />
Miguel Penafiel de l’Université Catholique de Washington…<br />
<strong>Le</strong>s usagers doivent prendre des dispositions<br />
pour limiter le nombre et la durée des<br />
communications et pour diminuer leur rayonnement.<br />
En premieur lieu, il faut eloigner le plus possible<br />
du cerveau l’antenne du téléphone cellulaire,<br />
car en fonction de la proximité, la majorité du<br />
rayonnement micro-ondes <strong>peut</strong> pénétrer dans le<br />
crâne et être absorbé par des fibres sensibles à la<br />
chaleur. <strong>Le</strong>s températures élevées sont mises en<br />
évidence par des photographies infrarouge avant et<br />
pendant l’usage du téléphone, car notre oreille<br />
interne contient un liquide qui est échauffé lors de<br />
l’usage du téléphone, c’est l’explication de la<br />
perception que nous avons lors d’une longue<br />
conversation. Il faut privilégier l’utilisation d’une<br />
oreillette avec fil, d’une oreillette Bluetooth ou d’un<br />
kit mains-libres en maintenant le téléphone le plus<br />
loin possible de la tête. Mais le plus le plus important,<br />
c’est d’éviter d’utiliser le téléphone portable<br />
lorsque la force du signal est faible.<br />
La voiture, cage de Faraday pour<br />
les ondes<br />
C’est précisément cette situation que nous allons<br />
explorer, car les automobilistes sont systématiquement<br />
surexposés aux ondes électromagnétiques,<br />
sauf lorsqu’ils utilisent un téléphone fixe embarqué<br />
avec raccordement à une antenne extérieure.<br />
Lorsque nous nous déplaçons en voiture, nous<br />
sommes raccordés au réseau téléphonique au travers<br />
des antennes relais qui constituent un maillage<br />
imparfait. La force du signal est inconstante, parfois<br />
très faible. La puissance nominale de crête des téléphones<br />
mobiles en Europe est de 1 à 2 watts. Cette<br />
puissance qui devrait être maximale pendant de<br />
courts laps de temps perdure du fait des difficultés<br />
que le téléphone rencontre pour communiquer avec<br />
l’antenne relais. <strong>Le</strong>s véhicules se comportent<br />
comme une cage de Faraday et sont de plus en plus<br />
hermétiques à la réception des signaux GSM, du fait<br />
de l’utilisation de vitres et pare-brises athermiques<br />
ou métallisés afin de diminuer l’empreinte carbone.<br />
En 1996, l’industrie automobile allemande innova<br />
en développant des solutions pour limiter ces travers<br />
et réalisa l’installation d’origine ou en option<br />
d’un berceau téléphone permettant de raccorder le<br />
mobile à une antenne externe. Cette solution était<br />
destinée au départ aux professionnels et aux véhicules<br />
haut de gamme ; puis elle fut complétée par<br />
l’incorporation d’un amplificateur bidirectionnel : un<br />
compenseur entre le téléphone et l’antenne externe.<br />
Ainsi les niveaux d’émission-réception devenaient<br />
beaucoup plus stables et garantissaient une<br />
communication phonique avec un risque limité de<br />
coupure, et donc une réduction des ELF.<br />
Protection aux radiations et<br />
recharge dans le même<br />
dispositif ?<br />
Depuis lors, les téléphones mobiles ont évolué et<br />
leur design n’intègre plus de prise d’antenne externe.<br />
Pour s’affranchir de cette contrainte,<br />
quelques constructeurs, dont Daimler-Trucks, ont<br />
adopté une platine contenant une antenne inductive<br />
afin de récupérer 60 à 70 % du signal d’antenne<br />
et raccorder ainsi le téléphone à l’extérieur.<br />
La majorité des constructeurs automobiles, (sauf<br />
certains constructeurs allemands en particulier),<br />
En 1996, l’industrie automobile allemande innova en développant des solutions permettant de raccorder le mobile à une antenne externe. Cette innovation fut complétée par<br />
l’incorporation d’un amplificateur bidirectionnel : il s’agit d’un compenseur entre le téléphone et l’antenne externe, qui permet de limiter les niveaux d’émission-réception.<br />
Franklin Zagury manage des activités de développement commercial et de<br />
conseil depuis plus de 30 ans dans de nombreux secteurs dont<br />
l’automobile, les transports publics, les télécommunications.<br />
L’auteur<br />
n’ont pas intégré ces dispositifs permettant de protéger<br />
le conducteur des ondes électromagnétiques<br />
émises par son téléphone cellulaire. Signalons que<br />
ces dispositifs intégrant la diminution du rayonnement<br />
dans le véhicule, permettent également de garantir<br />
une transmission stable dans toute<br />
circonstance. Ceci est encore plus vrai avec les<br />
grands volumes de données transmises lors de<br />
l’usage de Smartphones, qui représentent environ<br />
50 % des téléphones professionnels actuels. Audelà<br />
de ces « innovations » nées à la fin des années<br />
90, des industriels se sont regroupés depuis<br />
quelques années au sein du WPC (Wireless Power<br />
Consortium) pour développer une solution permettant<br />
la recharge des téléphones sans liaison filaire.<br />
Ainsi recharge et protection aux radiations pourraient<br />
être résolues par un même dispositif. Pour<br />
conclure, posons-nous les questions suivantes :<br />
quelle importance, quelle place est réservée par les<br />
industriels de l’automobile à la santé de leurs clients<br />
qui téléphonent en voiture ? Pourquoi <strong>faire</strong> une économie<br />
de 50 euros lors de la conception d’un véhicule,<br />
alors que les nuisances générées en matière de<br />
santé, de confort, de concentration sont infiniment<br />
plus conséquentes ?<br />
■ Par Franklin Zagury<br />
45 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011
JDT225-P46-PDVID MtoM OKAG:JDT 30/08/2011 11:15 Page 46<br />
Point de vue<br />
les gens & les chiffres<br />
Marché<br />
<strong>M2M</strong> : <strong>bien</strong>, <strong>mais</strong> <strong>peut</strong> <strong>mieux</strong> <strong>faire</strong><br />
<strong>Le</strong> marché du <strong>M2M</strong> (Machine to<br />
Machine) est en pleine croissance.<br />
Il a représenté en 2010 53 millions<br />
de modules dans le monde,<br />
pour un marché total de 14 milliards<br />
d’euros (Idate 2010). La<br />
France contribue à cette croissance<br />
et comptait 2,6 millions de cartes SIM <strong>M2M</strong><br />
fin 2010 (ARCEP). Cette croissance cache cependant<br />
des disparités importantes. Aujourd’hui, 80 %<br />
des cartes SIM <strong>M2M</strong> sont utilisées par 20 % des<br />
clients. En 2012, environ 60 % des solutions <strong>M2M</strong><br />
en Europe relèveront uniquement du domaine de<br />
la télématique, alors que l’on compte plusieurs centaines<br />
d’applications <strong>M2M</strong> possibles (Berg Insight).<br />
secteur. Et seuls des projets avec des volumes très<br />
importants permettent un business model rentable.<br />
Si les phases de conception et de développement<br />
du produit sont compliquées pour les entreprises,<br />
l’intégration dans l’offre tari<strong>faire</strong> d’une technologie<br />
<strong>M2M</strong> est complexe. <strong>Le</strong> besoin pour de nombreux<br />
industriels, serait un coût unique à intégrer<br />
dans leur coût de production, et non une charge<br />
mensuelle. Mais ce modèle n’est pas proposé par<br />
les opérateurs. Pour les acteurs souhaitant proposer<br />
un service avec abonnement, le besoin est de proposer<br />
un prix indépendant des usages télécom (volume,<br />
roaming,…) ce qui n’est pas non plus<br />
proposé par les opérateurs notamment pour un faible<br />
nombre de cartes SIM.<br />
Laurent Ecale,<br />
Directeur UA <strong>M2M</strong>, Orange<br />
Business Services<br />
Laure Gaudemet,<br />
Senior Consultante, BearingPoint<br />
Sylvain Chevallier,<br />
Senior Manager, BearingPoint<br />
Guenièvre Lasalarié,<br />
Consultante, BearingPoint<br />
<strong>Des</strong> success stories très locales<br />
Quelles perspectives ?<br />
<strong>Le</strong>s grands succès de projets <strong>M2M</strong> sont souvent<br />
nationaux, grâce à un contexte local favorable. Prenons<br />
l’exemple de OnStar, cette solution proposant<br />
un ensemble de services pour la sécurité en voiture<br />
: elle comptabilise plus de 5 millions de clients<br />
aux Etats-Unis. Comment expliquer un si fort<br />
succès dans ce pays ? Parce que les distances aux<br />
Etats-Unis sont démultipliées, que la sensibilité à la<br />
sécurité est très forte, <strong>mais</strong> aussi parce que General<br />
Motors a fortement poussé le service en le proposant<br />
sur un grand nombre de ses modèles. On<br />
<strong>peut</strong> également citer le cas des détecteurs de<br />
radars en France, notamment Coyote et Wikango,<br />
qui représentent un parc de 500 000 cartes SIM.<br />
Comment expliquer une telle réussite ? <strong>Le</strong> contexte<br />
local est là encore clé avec le développement des<br />
radars automatiques et l’existence du permis à<br />
points. Cette situation locale aurait d’ailleurs pu<br />
être mise à mal si la décision avait été prise d’interdire<br />
les avertisseurs de radars, ce qui ne sera finalement<br />
pas le cas.<br />
Charles-Antoine Souplet,<br />
Senior Manager, BearingPoint<br />
<strong>Le</strong>s auteurs<br />
aux clients ». Au-delà de l’intérêt de la technologie<br />
et des usages qu’elle permet, ce qui n’est plus à démontrer<br />
dans le cas du <strong>M2M</strong>, les conditions d’une<br />
diffusion massive sont principalement une baisse<br />
très significative du coût pour les clients et une normalisation<br />
de la technologie. <strong>Le</strong>s opérateurs et l’ensemble<br />
des acteurs de l’écosystème du <strong>M2M</strong> vont<br />
donc devoir <strong>faire</strong> face à deux enjeux : proposer une<br />
solution à un coût et un modèle de tarification<br />
compatible avec le business model de leurs clients,<br />
<strong>Des</strong> freins à une diffusion plus<br />
large du <strong>M2M</strong><br />
Ces success stories masquent en réalité une croissance<br />
limitée du <strong>M2M</strong> par rapport au potentiel<br />
théorique que représente ce marché. L’écosystème<br />
du <strong>M2M</strong> est très complexe : les entreprises désirant<br />
mettre en place de nouvelles solutions <strong>M2M</strong> doivent<br />
impliquer de nombreux acteurs (des opérateurs,<br />
des équipementiers, des éditeurs de logiciels,<br />
des intégrateurs). <strong>Le</strong> manque de partenariats <strong>mais</strong><br />
également de standardisation et de normalisation<br />
des offres obligent les entreprises à imaginer et<br />
concevoir par elles-mêmes des offres sur mesure<br />
qui s’adaptent à leur organisation. Dans ce<br />
contexte, l’investissement et le risque sont portés<br />
par l’entreprise utilisatrice et non par les acteurs du<br />
« Au-delà de l’intérêt de la technologie et des<br />
usages qu’elle permet, ce qui n’est plus à démontrer<br />
dans le cas du <strong>M2M</strong>, les conditions d’une diffusion<br />
massive sont principalement une baisse très<br />
significative du coût pour les clients et une<br />
normalisation de la technologie ».<br />
Dans un avenir proche, la croissance du <strong>M2M</strong> se<br />
fera sur les domaines déjà porteurs comme la télématique,<br />
la télésurveillance, ou la télémétrie. En<br />
France par exemple, les grands sujets devraient être<br />
le télépéage, avec le projet d’écotaxe poids lourds,<br />
l’énergie, avec le développement des compteurs intelligents<br />
Linky d’ERDF et, enfin, les e-readers,<br />
comme par exemple le Kindle d’Amazon vendu à<br />
plus de 8 millions d’exemplaires dans le monde en<br />
2010. Mais il ne s’agit toujours que de quelques<br />
projets ponctuels intégrant des solutions <strong>M2M</strong>, et<br />
non pas d’une diffusion massive de la technologie.<br />
<strong>Le</strong>s composants électroniques, les caméras, les<br />
écrans, sont tous des composants technologiques<br />
qui se sont banalisés et sont intégrés dans de nombreux<br />
produits de la vie courante. Pour Laurent<br />
Ecale, directeur de l’unité d’af<strong>faire</strong>s <strong>M2M</strong> d’Orange<br />
Business Services, « il est vrai qu’aujourd’hui le développement<br />
du <strong>M2M</strong> est lié à quelques success<br />
stories, nécessitant d’avoir une démarche sur mesure.<br />
A moyen terme, le <strong>M2M</strong> ne sera pas concentré<br />
sur quelques grands clients, et les opérateurs<br />
auront un rôle capital à jouer d’éducation du marché,<br />
de standardisation des solutions, de développement<br />
de partenariats avec les acteurs du secteur,<br />
pour proposer des solutions simples et clé en mains<br />
et travailler à une standardisation et une simplification<br />
des solutions.<br />
■ Par Laurent Ecale, Sylvain Chevallier, Charles-Antoine Souplet,<br />
Laure Gaudemet et Guenièvre Lasalarié<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 225 Septembre 2011<br />
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La technologie du réseau optique numérique<br />
a apporté une architecture<br />
flexible, une capacité d’insertion/extraction<br />
reconfigurable, un réseau<br />
simplifié, fiable, et une gestion intégrée<br />
de la bande passante dans les<br />
réseaux régionaux et longue distance.<br />
Ces bénéfices avérés du réseau optique numérique<br />
pour le transport haute-densité peuvent désor<strong>mais</strong><br />
être étendus jusqu’aux réseaux d’accès métropolitains<br />
pour permettre un service de bout-en-bout et une gestion<br />
de la bande passante avec une granularité sous-longueur<br />
d’onde. Résultat : des coûts réseaux réduits, une<br />
exploitation simplifiée, un transport et une gestion des<br />
longueurs d’onde et sous-longueurs d’onde efficaces,<br />
sur un réseau intégré de bout-en-bout.<br />
Repousser les limites des réseaux<br />
optiques numériques<br />
<strong>Le</strong> réseau optique numérique, hautement efficace pour<br />
le transport régional ou longue distance, utilise des circuits<br />
photoniques intégrés (PICs) avec un haut degré<br />
d’intégration de composants. Il permet un brassage et<br />
un réagencement numérique intégré avec une granularité<br />
de 2,5 Gbit/s, un contrôle entièrement numérique<br />
et complet de la performance, la protection des services<br />
et un approvisionnement de bout-en-bout pour supporter<br />
jusqu’à 1,6 Térabits/s par fibre. La densité est<br />
améliorée en réalisant tout le multiplexage optique sur<br />
une seule carte de ligne. Activer les services avec un plan<br />
de commande intelligent permet de gérer des routes directes<br />
dites express ou de contournement optique dites<br />
bypass aux points d’insertion/extraction, pour optimiser<br />
le réseau. Avantages d’une plate-forme de réseau optique<br />
numérique par rapport à ses homologues tout optiques<br />
: une meilleure densité, une plus grande simplicité<br />
d’exploitation, et une virtualisation unique de la bande<br />
passante pour adapter les services aux ressources du réseau,<br />
avec la possibilité de configurer tout type de service<br />
sur n’importe quel port. De nombreux opérateurs<br />
clients de réseaux optiques numériques pour leurs réseaux<br />
longue distance et régionaux souhaitent étendre<br />
le cœur de leur réseau jusqu’aux zones métropolitaines.<br />
Mais, au cœur et en périphérie, les équipements sont<br />
soumis à des critères d’optimisation différents, comme<br />
une capacité de terminaison efficace de la longueur<br />
d’onde pour la périphérie et pas forcément pour le cœur<br />
du réseau. La technologie pour la périphérie doit alors<br />
être financièrement intéressante et assurer un transfert<br />
intégré vers le cœur du réseau pour assurer un inter<br />
fonctionnement de bout en bout.<br />
L’intelligence dans les réseaux<br />
métropolitains<br />
Introduire une nouvelle technologie intelligente dans les<br />
réseaux d’accès métropolitains permet une agrégation<br />
CWDM/DWDM de réseaux optiques numériques et un<br />
réseau extensible jusqu’à 40 longueurs d’onde de 10<br />
Gbit/s. <strong>Le</strong>s coûts sont optimisés, l’encombrement réduit<br />
et l’accès métropolitain, en étendant le cœur du réseau<br />
ou dans un scénario « second mile », bénéficie d’une<br />
forte capacité de transport WDM. L’approche hybride<br />
de bout-en-bout permet au cœur optique numérique et<br />
aux réseaux d’accès métropolitain de fonctionner ensemble<br />
pour une optimisation sur chaque segment distinct<br />
du réseau. Par exemple, s’il n’y a que quelques<br />
longueurs d’onde pour accéder au réseau métropolitain,<br />
une plate-forme intelligente pour ce réseau d’accès, avec<br />
une portée limitée, un coût raisonnable, une faible<br />
consommation électrique et un faible encombrement<br />
convient parfaitement. Mais au cœur du réseau, où les<br />
« Appliquer la même architecture depuis le réseau<br />
métropolitain jusqu’au cœur du réseau et au-delà,<br />
dans les autres réseaux métropolitains, apporte une<br />
infrastructure de bout-en-bout très économique ».<br />
distances sont plus longues, la très haute capacité et la<br />
gestion de la bande passante d’une plate-forme de réseau<br />
optique numérique conviennent <strong>mieux</strong>. C’est pourquoi<br />
il est essentiel de fournir les deux plates-formes<br />
conjointement pour répondre à toutes les attentes des<br />
opérateurs.<br />
Economies, gain de place,<br />
exploitation simplifiée<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs qui déploient un réseau optique numérique<br />
pour leur cœur de réseau, bénéficient de plus de<br />
fonctionnalités, grâce à la plate-forme intelligente d’accès<br />
métropolitain. Elle fournit une gestion commune de<br />
Paul R. Morkel,<br />
Directeur Marketing Produits chez Infinera<br />
L’auteur<br />
bout-en-bout de la bande passante, ce qui permet un<br />
approvisionnement plus efficace du service et son agrégation<br />
depuis l’entrée jusqu’à la sortie du réseau, que le<br />
service démarre ou se termine au cœur ou en périphérie<br />
du réseau métropolitain. Construire des réseaux avec<br />
une gestion de la bande passante, sans combiner des<br />
équipements séparés, est un réel avantage par rapport<br />
à ceux qui doivent associer différents équipements pour<br />
obtenir les mêmes fonctionnalités. Appliquer la même<br />
architecture depuis le réseau métropolitain jusqu’au<br />
cœur du réseau et au-delà, dans les autres réseaux métropolitains,<br />
apporte une infrastructure de bout-en-bout<br />
très économique. La connectivité des data centers haute<br />
capacité n’implique pas non plus de passer par les réseaux<br />
longue distance. Dans ce cas, la même plateforme<br />
permet un transport économique et une<br />
agrégation Gigabit Ethernet, 10-Gigabit Ethernet, et des<br />
protocoles SAN. La plate-forme intelligente d’accès métropolitain<br />
permet des gains de place et d’énergie, une<br />
exploitation simplifiée, une bande passante flexible et<br />
évolutive, et une portée adaptée pour ce genre d’application,<br />
tout en s’intégrant au cœur du réseau optique<br />
numérique lorsqu’il le faut. Pouvoir créer des services<br />
simplement, de bout-en-bout, sur la totalité du système,<br />
activés en quelques secondes et non plus en quelques<br />
jours, rend le service plus efficace pour l’utilisateur final<br />
et moins coûteux pour l’opérateur.<br />
■ Par Paul R. Morkel<br />
49 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011
JDT225-P50-51-Nominations OKAG:JDT 30/08/2011 11:18 Page 50<br />
Nominations<br />
les gens & les chiffres<br />
ACTICALL<br />
Fraîchement nommée directeur grands<br />
comptes et stratégies client du Groupe<br />
Actical, Kim Neyret endosse<br />
plusieurs responsabilités. Elle sera<br />
chargée de renforcer et de compléter le<br />
dispositif de production et de piloter le<br />
service relation client du groupe. Dotée<br />
d’un diplôme d’ingénieur des travaux<br />
public, M me Neyret a réussi à se<br />
construire un parcours divers constitué<br />
d’un passage de 5 ans dans le domaine<br />
de la relation clients, 10 ans dans la<br />
finance et de 4 ans dans le conseil. Son<br />
parcours comprend, notamment, une<br />
longue période dans le groupe Canal +.<br />
Devenue, en 2006, directeur de la<br />
stratégie de développement, elle prend<br />
une part active à l’élaboration<br />
stratégique de la relation client de la<br />
chaîne cryptée. De plus, elle prend<br />
également en charge la stratégie « antichurn<br />
», le développement du canal<br />
web et la fusion des bouquets de TPS<br />
et Canal +. En outre, elle pilote<br />
également l’outsourcing du front et du<br />
back office de la chaîne cryptée.<br />
ATOS FRANCE<br />
En lieu et place d’Arnaud Ruffat, Atos<br />
France vient de nommer Laurent<br />
Kocher. Ce dernier rejoint le groupe<br />
en qualité de directeur général France.<br />
Sa nomination prendra effet à partir du<br />
début du 4 ème trimestre de l’année 2011.<br />
Agé de 45 ans, M. Kocher a occupé des<br />
fonctions importantes dans différentes<br />
entreprises. Il a fait ses premières<br />
armes au sein d’IBM, en tant<br />
qu’ingénieur commercial, et a participé<br />
au lancement de la division IBM Global<br />
Services en Europe de l’ouest. En 1999,<br />
il s’illustre également en pilotant<br />
l’intégration de CGI et Axone au sein<br />
d’IBM France. Bombardé directeur des<br />
opérations au sein de la division conseil<br />
et intégration systèmes, puis<br />
responsable de la partie hébergement<br />
des solutions transactionnelles, il y<br />
développe, avec ses équipes, des outils<br />
d’infogérance. Embauché chez France<br />
Télécom en 2005, il densifie les<br />
activités services de l’opérateur en<br />
direction des grands comptes.<br />
CA<br />
TECHNOLOGIES<br />
Richard Beckert, 49 ans, vient<br />
d’être nommé vice-président exécutif<br />
et directeur financier de CA<br />
Technologies. Entré au sein du groupe<br />
en 2006, M. Beckert était viceprésident<br />
sénior, en charge de la<br />
stratégie tari<strong>faire</strong> et de l’offre. Deux<br />
ans, plus tard, devenu contrôleur<br />
financier, il s’est vu confier la<br />
planification du financière del’entreprise,<br />
la compatibilité, la politique<br />
tari<strong>faire</strong> et les activités internationales<br />
de reporting. Perçu par CA Technologies<br />
comme un « remarquable dirigeant »,<br />
Mr Beckert devra poser les jalons d’une<br />
stratégie visant à <strong>faire</strong> progresser le<br />
chiffre d’af<strong>faire</strong>s de l’entreprise et à<br />
fournir aux actionnaires de meilleurs<br />
résultats. Avant d’intégrer les rangs de<br />
CA, M. Beckert a occupé différentes<br />
fonctions. Chez IBM, notamment, il a<br />
fait office de contrôleur financier pour<br />
les divisions data management et<br />
Lotus. Il était également directeur des<br />
opérations financières. Il est titulaire<br />
d’une licence d’administration financière<br />
obtenu à la Northeastern<br />
University de Boston.<br />
EPAGES<br />
EPages, spécialiste dans le<br />
développement de sites marchands, a<br />
décidé de passer à la vitesse supérieure<br />
en Europe du sud. L’entreprise, forte de<br />
plus de 60 partenaires techniques et<br />
de 50 000 sites clients, vient de placer<br />
Inès de la Ruffie à la tête du<br />
service marketing. Dans le cadre de sa<br />
mission, la nouvelle responsable<br />
marketing va apporter son soutien pour<br />
améliorer la portée du message des<br />
clients en direction des utilisateurs<br />
finaux. Inès de la Ruffie pourra<br />
notamment mettre à profit la<br />
connaissance des réseaux sociaux et<br />
des plates-formes comme Paypal et<br />
Google Awards acquise par ePages.<br />
Formée à l’Ecole Supérieure de<br />
Commerce de Toulouse et à la Escuela<br />
Superior de Comercio de Barcelone,<br />
M me de la Ruffie a bâti son expérience<br />
à gré des nombreux postes qu’elle à<br />
occupé. Tantôt chargée de marketing<br />
et de communication, puis responsable<br />
logistique, elle a également fait office<br />
de chef de produit senior. Ces<br />
expériences, dans de multiples<br />
domaines, lui ont permis de développer<br />
une vision globale des secteurs du<br />
marketing et de la relation clients.<br />
ORANGE<br />
Cascade de nominations estivales chez<br />
Orange. Depuis le 1 er septembre,<br />
Benoit Scheen, 45 ans, a été<br />
nommé Directeur exécutif Europe (hors<br />
France) de France Télécom-Orange.<br />
Jusque là Directeur Général de<br />
Mobistar en Belgique, société qu’il<br />
avait rejoint en 2005, Benoît Scheen<br />
sera directement en charge des<br />
activités du Groupe en Arménie,<br />
Autriche, Belgique, Espagne, Luxembourg,<br />
Moldavie, Pologne, République<br />
Dominicaine, Roumanie, Slovaquie et<br />
Suisse. Rattaché directement à<br />
Stéphane Richard, il aura la charge d’un<br />
secteur représentant 60 millions de<br />
clients et un CA annuel de 12,5<br />
milliards d’euros. Avant de rejoindre<br />
Mobistar, Benoit Scheen, citoyen belge,<br />
a travaillé à travers l’Europe pour<br />
Hewlett-Packard, Compaq, IBM et<br />
Siemens-Nixdorf. Il est titulaire d’une<br />
maîtrise en informatique et d’une<br />
licence en sciences économiques et<br />
sociales de l’Université de Namur. Dans<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
50
JDT225-P50-51-Nominations OKAG:JDT 30/08/2011 11:18 Page 51<br />
ses nouvelles fonctions, Benoit Scheen<br />
remplace Olaf Swantee.<br />
Olaf Swantee, pour sa part, a pris<br />
depuis le 1 er septembre les fonctions de<br />
Tom Alexander, démissionnaire, à la<br />
direction générale d’Everything<br />
Everywhere Ltd, entreprise créée le 1 er<br />
juillet 2010, suite à la fusion entre<br />
Orange UK et T-Mobile UK. Tom<br />
Alexander conservera quand même un<br />
rôle de conseil auprès d’Olaf Swantee<br />
jusqu’à la fin de l’année en cours. Olaf<br />
Swantee participe depuis 2007 avec<br />
succès à la transformation d’Orange en<br />
Europe. Membre du Conseil<br />
d’Administration d’Everything Everywhere<br />
depuis sa création, il a été un<br />
des principaux artisans du nouvel élan<br />
d’Orange UK. Diplômé en économie et<br />
titulaire d’un MBA de l’École<br />
Supérieure de Commerce de Paris –<br />
Ecole des Af<strong>faire</strong>s de Paris (ESCP -<br />
EAP), Olaf Swantee est également<br />
Directeur des Achats chez France<br />
Télécom – Orange. Avant d’entrer dans<br />
pour mission d’améliorer la satisfaction<br />
clients, de développer le chiffre<br />
d’af<strong>faire</strong>s et la vente d’offres<br />
convergentes et informatiques sur les<br />
marchés dont il aura la responsabilité.<br />
Agé de 44 ans, Marc Blanchet est<br />
diplômé de l’École Polytechnique, de<br />
l’École Nationale Supérieure des<br />
Télécommunications et de l’École<br />
Supérieure de Commerce de Paris. Il a<br />
effectué toute sa carrière au sein de<br />
France Télécom-Orange, occupant ces<br />
dix dernières années diverses<br />
responsabilités opérationnelles et<br />
managériales. Avant cette nomination,<br />
il était Senior Vice President Global<br />
Communication Solutions chez OBS et,<br />
simultanément, Directeur Général<br />
d’Equant France.<br />
Laurent Biojoux a pris la tête de<br />
la relation clients le 18 juillet dernier. Il<br />
hérite, de fait, d’une des missions les<br />
plus critiques d’une entreprise forte de<br />
80 000 salariés, dont 40 000 se trouvent<br />
au contact des clients. Chaque année,<br />
ses équipes traitent quelque 100<br />
millions d’appels. Laurent Biojoux devra<br />
veiller à ce que la machine, qui<br />
constitue l’un des axes majeurs du plan<br />
« conquête 2015 » ne se grippe pas.<br />
Agée de 48 ans, Mr Biojoux revendique<br />
une expérience sérieuse dans ce<br />
domaine. Diplômé de l’institut européen<br />
des af<strong>faire</strong>s de Paris en 1988,<br />
l’homme a occupé des fonctions<br />
identiques au sein du groupe<br />
Chronopost, puis également chez<br />
Bouygues Télécom. Sur le plan<br />
associatif, Laurent Biojoux s’est<br />
également distingué en fondant<br />
l’association française de la relation<br />
client (AFRC), une organisation dont il<br />
occupe, encore aujourd’hui, le siège<br />
d’administrateur.<br />
SFR BUSINESS<br />
TEAM<br />
Pierre Barnabé a quitté Alcatel<br />
Lucent, où il exerçait les fonctions de<br />
directeur des ressources humaines et<br />
de la transformation pour prendre,<br />
depuis le 22 août dernier, les fonctions<br />
de directeur général de SFR Business<br />
Team, la branche entreprises du 2 ème<br />
opérateur mobile français. Il remplace à<br />
ce poste Paul Corbel, appelé à d’autres<br />
fonctions au sein du groupe Vivendi.<br />
Pierre Barnabé avait rejoint Alcatel<br />
Lucent en 1998, en tant que<br />
responsable adjoint du compte SFR,<br />
puis il a occupé diverses fonctions –<br />
dont celle de président de l'unité<br />
régionale France-Italie-Espagne en<br />
2008 - avant de devenir p-dg d’ALU<br />
France en mai 2010. Agé de 40 ans,<br />
Pierre Barnabé a débuté sa carrière<br />
dans le secteur du capital-risque chez<br />
Thales, dans la Silicon Valley. Il est<br />
diplômé de Centrale Paris et de l'ESC<br />
Rouen.<br />
SITEL<br />
Raul Navarro vient d’intégrer<br />
l’effectif de Sitel au poste de directeur<br />
général pour l’Amérique du Sud. Dans<br />
cette nouvelle fonction, il sera rattaché<br />
à la personne de Donald B. Berryman,<br />
directeur de Sitel Americas. En charge,<br />
d’une part des activités opérationnelles<br />
et de la gestion des ressources<br />
humaines, M. Navarro devra également<br />
chapeauter les opérations financières<br />
de Sitel en Colombie, au Chili et au<br />
le groupe français, Olaf Swantee a<br />
exercé ses talents pendant 17 ans dans<br />
l’informatique et a occupé des postes<br />
de management commercial et<br />
marketing chez HP, Compaq et DEC en<br />
Europe et aux États-Unis.<br />
Marc Blanchet, quant à lui, ne<br />
prendra qu’à compter du 1 er octobre<br />
2011 ses fonctions de Directeur<br />
Entreprises France. Cette division<br />
commercialise les produits et services<br />
d’Orange Business Services en France,<br />
hors grands comptes. Elle compte dans<br />
son portefeuille clients 2 millions de<br />
clients Professionnels et PME et de<br />
60 000 entreprises de plus de 50<br />
salariés pour un effectif de 12 000<br />
personnes. Sa feuille de route lui donne<br />
Brésil. Pour Sitel, cette nomination<br />
s’inscrit dans une logique hautement<br />
stratégique. <strong>Le</strong> groupe, qui affiche des<br />
indicateurs en croissance pour son<br />
exercice 2011, veut ainsi se donner les<br />
moyens de consolider son activité en<br />
Amérique du sud. Depuis plus de 20<br />
ans, Raul Navarro a occupé de<br />
nombreux postes d’importance aux sein<br />
des nombreuses structures dans<br />
lesquelles il a travaillé. Il a occupé<br />
pendant 10 ans, des fonctions à haute<br />
responsabilité dans le domaine des<br />
produits grand public, de la gestion de<br />
produits, des ventes et de la gestion du<br />
marketing. Plus récemment, il s’est<br />
illustré au poste de directeur général<br />
d’Atento aux Etats-Unis et de senior<br />
vice-président de Teleperformance<br />
Internacional.<br />
51 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011
JDT225-P52-PEM Epure Nv Prod OKAG:JDT 30/08/2011 11:20 Page 52<br />
Divers<br />
Nokia 701<br />
nouveaux produits<br />
€ 499<br />
<strong>Le</strong> NFC et le Bluetooth 3.0 à l’honneur<br />
Conformément à ses promesses, Nokia continue de proposer des produits d’entrée et de moyenne gamme sous<br />
Symbian, système d’exploitation dont il a externalisé le développement. <strong>Le</strong> Nokia 701 joue ici le rôle de nouvel<br />
ambassadeur pour Belle, la dernière version de Symbian. Doté d’un écran tactile très résistant et lumineux, le 701<br />
propose les fonctions incontournables du smartphone : 3G+, WiFi, mémoire extensible. Equipé d’un capteur 8<br />
Mpixels, le terminal <strong>peut</strong> notamment enregistrer des photos en haute définition 720p. Cerise sur le gâteau, le Nokia<br />
701 embarque le Bluetooth 3.0 pour un transfert de données plus véloce et le NFC, une technologie « sans<br />
contact ».<br />
Dimensions/Poids : 117, 2 x 56, 8 x 11 mm/131 g Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi 802.11b/g/n Ecran : 3,5<br />
pouces, tactile, résolution 640 x 360 pixels, Gorilla Glass Connectique : Bluetooth 3.0, microUSB 2.0 Mémoire : 8 Go, extensible à 32 Go<br />
supplémentaires via port microSD OS : Symbian Belle Autonomie : 17 h en communication, 504 h en veille (données constructeur) Autres<br />
caractéristiques : APN 8 Mpixels, flash LED, Vidéo HD 720p, A-GPS, baladeur audio (MP3, M4A, AAC, AAC+, eAAC+, WMA) et vidéo (H<br />
MPEG-4 , H.264/AVC, H.263/3GPP, RealVideo 8/9/10), NFC<br />
Swissvoice ePure<br />
€<br />
Une petite bombe « neo-retro »<br />
59,90<br />
Archos G9<br />
€ 299<br />
Tout pour la vidéo<br />
Dans la course aux tablettes, qu’Apple court en tête avec son iPad, Archos ne s’avoue pas vaincu, loin de là. <strong>Le</strong><br />
constructeur français propose l’Archos G9, une tablette sous Android dotée d’un écran 10 pouces. Complètement<br />
WiFi, la tablette dispose également d’un connecteur Bluetooth. Archos a particulièrement travaillé sur l’aspect<br />
vidéo de sa tablette. Compatible MPEG 4, MPEG 4 HD, H.264 HD et WMV9, l’appareil <strong>peut</strong> également être relié à<br />
un écran de télévision haute définition grâce à une sortie HDMI.<br />
Dimensions/Poids : 276 mm x 167,3 mm x 15, 6 mm/755 g Compatibilité réseau : WiFi 802.11 b/g/n Ecran : 10,1 pouces, résolution 1280<br />
x 800 Connectique : Bluetooth 2.1 Mémoire : 250 Go, extensible via lecteur de carte Autres caractéristiques : Capteur HD (720p), GPS,<br />
béquille, boussole, vibreur, lecteur audio (WAV, WMA, MP3, AAC, OGG, FLAC), vidéo (MPEG 4, MPEG 4 HD, H.264 HD, WMV9), sortie HDMI<br />
PRISE EN MAIN<br />
L’allure du téléphone rappelle la silouette des téléphones d’il<br />
y a 20 ans. Cependant, Swissvoice a travaillé sur son<br />
modèle pour le rendre <strong>bien</strong> plus léger ; cela vaut pour la<br />
base, comme pour le combiné.<br />
<strong>Le</strong> fabricant a intégré un signal lumineux sur son<br />
combiné. Pratique, cette diode LED permet notamment<br />
d’indiquer un appel entrant, tout comme la présence de<br />
plusieurs appels en absence.<br />
Face aux téléphones portables et à leur cortège de nouvelles<br />
fonctionnalités, le bon vieux téléphone fixe sans fil avait tendance à<br />
devenir désuet. Pour redonner un coup de jeune aux postes sans fil<br />
DECT, Swissvoice a ostensiblement regardé… dans le passé. L’allure<br />
de son Swissvoice ePure provoque un choc immédiat chez ceux qui le<br />
voient pour la première fois. Avec ses lignes épurées, sa robe blanche et<br />
son look qui évoque les bons vieux téléphones filaires, l’ePure vise juste.<br />
Seul l’usage du plastique pour l’ensemble du combiné <strong>peut</strong> laisser<br />
débutatif quant à sa solidité. Très compact, le téléphone et sa base<br />
trouvent sans problème leur place, y compris calés entre une enceinte, un<br />
écran d’ordinateur et une box. <strong>Le</strong> constructeur a également travaillé sur le<br />
poids. <strong>Le</strong> combiné, très léger permet de se promener en intérieur sans se<br />
•Son design<br />
•Très léger<br />
•<strong>Le</strong> choix du plastique<br />
pour tout le combiné<br />
sentir encombré. <strong>Le</strong> fabricant a également pensé à rendre l’ePure<br />
pratique. Sur la tranche, une LED clignote lors d’un appel entrant et<br />
lorsqu’il y a eu des appels en absence. Sans être envahissant, ce petit<br />
point lumineux <strong>peut</strong> notamment servir aux seniors souffrant de troubles<br />
auditifs. <strong>Le</strong> pavé numérique, qui se loge au creux du combiné, dispose de<br />
touches de bonne taille, permettent de composer aisément les numéros<br />
des correspondants. L’ePure bénéficie également de la fonctionnalité<br />
« fulleco », ce mode, enclenché dès la première connexion du téléphone,<br />
permet de réduire l’émission d’ondes. En conversation, l’ePure propose<br />
un son des plus corrects.<br />
■ TP<br />
Ecran : 1,4 pouce<br />
Répertoire : + de 100 entrées<br />
Autonomie (comm/veille) : 10 h en communication, 150 h en veille<br />
Autres caractéristiques : mode fulleco (réduction des ondes), mode mains libres<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
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JDT225-P53-PEM-LG Optimus OKAG:PRISE en MAIN 30/08/2011 11:21 Page 53<br />
LG Optimus 3D<br />
La mobilité prend du relief<br />
Prise en main<br />
Après le premier smartphone doté d’un processeur à double cœur,<br />
LG lance le premier téléphone 3D sans lunettes. Reste à voir si la 3D<br />
apporte vraiment quelque chose à l’utilisateur. Pour le reste, il s’agit<br />
d’un modèle haut de gamme plutôt <strong>bien</strong> équipé.<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
•3D sans lunettes<br />
•Puissant<br />
•Bien fini<br />
•Manque de contenus<br />
•Encombrement<br />
•Android 2.2<br />
A l’exception de la sortie<br />
casque, la connectique est<br />
constituée d’un port<br />
micro-USB et d’une sortie<br />
micro-HDMI, le tout<br />
dissimulé derrière deux<br />
caches, ce qui évitera que<br />
des salissures viennent<br />
s’introduire dans des<br />
connecteurs de plus en<br />
plus fragiles.<br />
Plus lourd et plus épais<br />
qu’une partie des terminaux<br />
de la concurrence (comme<br />
l’iPhone 4 ou le Samsung<br />
Galaxy S II, l’Optimus 3D<br />
s’avère également un brin<br />
plus encombrant.<br />
<strong>Le</strong> constructeur a ceint son<br />
terminal d’une barre<br />
métallique qui entoure les<br />
deux capteurs photo.<br />
La Nintendo 3DS l’a prouvé : la 3D sans lunettes fonctionne et même très <strong>bien</strong>.<br />
Chez les fabricants de téléphones mobiles, LG a été le plus rapide à dégainer avec<br />
son Optimus 3D. Extérieurement, l’Optimus 3D reprend les codes installés par<br />
l’Optimus 2X et l’Optimus Pad. <strong>Le</strong>s lignes sont sobres et le dos de l’appareil est<br />
habillé de plastique brun doux au toucher. Une barre métallique est également présente<br />
et entoure les deux capteurs photo. La finition est très bonne et l’ensemble est<br />
solide malgré l’utilisation quasi exclusive de plastique. Petit détail, les touches tactiles<br />
Android ne sont pas situées tout en bas de l’appareil. On <strong>peut</strong> ainsi le tenir en mode<br />
paysage sans risquer d’appuyer dessus. L’ajout d’un écran 3D auto-stéréoscopique<br />
n’est pas sans conséquences sur l‘encombrement. En, effet l’Optimus 3D est épais et<br />
lourd (168 g). A titre de comparaison, un iPhone 4 pèse 137 g, un Samsung Galaxy S II,<br />
116 g. A l’intérieur, on trouve donc un SoC [single on chip, ou processeur intégré]<br />
OMAP4430 équipé de deux cœurs et cadencé à 1 GHz. La partie graphique est assurée<br />
par un PowerVR SGX540. Malgré une taille nettement supérieure (4,3 pouces) à celui<br />
de la console de Nintendo, l’écran fonctionne sur le même principe d’auto-stéréoscopie.<br />
On retrouve donc les mêmes qualités, <strong>mais</strong> aussi les mêmes défauts. La gestion<br />
de la profondeur et du jaillissement est plutôt bonne, avec des effets très satisfaisants<br />
pour peu que le contenu soit adapté. Bien entendu les angles de vision permettant de<br />
profiter du relief sont réduits. Il est indispensable de se tenir <strong>bien</strong> en face de l’écran et<br />
de ne bouger ni tête, ni bras. En 2D, le constat est un peu moins bon. En effet, les pixels<br />
sont relativement visibles ce qui pourra gêner certains. D’un point de vue OS, on est en<br />
présence d’un Android en version 2.2.2, ce qui est plutôt surprenant vu que l’immense<br />
majorité des modèles récents embarquent la version 2.3. Ceci<br />
dit, une mise à jour devrait être disponible dans les prochaines<br />
semaines. On retrouve sur l’OS la surcouche<br />
logicielle <strong>mais</strong>on qui comporte plusieurs améliorations<br />
utiles. <strong>Le</strong> lecteur audio a été revu, il est beaucoup<br />
moins spartiate que celui d’origine, grâce à des ajouts<br />
du type coverflow. Autre changement intéressant,<br />
l’organisation des applications. Il est désor<strong>mais</strong> possible<br />
de créer des dossiers pour classer ses programmes.<br />
Proposer un écran 3D n’est pas suffisant, il<br />
faut également fournir du contenu pour justifier sa<br />
présence. <strong>Le</strong> contrat est à moitié rempli avec cet<br />
Optimus 3D. LG fournit une application nommée<br />
Espace 3D qui rassemble tout les contenus disponibles.<br />
On trouve donc des jeux, un raccourci vers le<br />
lecteur vidéo et la galerie photo ainsi qu’un raccourci<br />
vers une chaîne Youtube avec des vidéos 3D. Malheureusement,<br />
cette dernière n’en fournit qu’une quantité<br />
limitée. Pour alimenter son téléphone en<br />
contenus, le plus facile sera donc de le produire soimême<br />
avec les deux capteurs photo intégrés. Il est<br />
donc possible de réaliser des photos et vidéos en relief<br />
en 3 Mpixels pour la photo et 720p pour la vidéo.<br />
■ François Arias<br />
LA CONCURRENCE<br />
€<br />
600<br />
Dimensions/poids : 128, 8 x 68 x 11, 9 mm/168 g<br />
Compatibilité réseaux : GSM, GRPS, EDGE, HSUPA, HSDPA,<br />
WiFi 802.11b/g/n<br />
Ecran : 4,3 pouces, 3D, 480 x 800 pixels<br />
Connectique : Bluetooth 3.0, microUSB<br />
OS : Android 2.2<br />
Mémoire : 8 Go, extensible à 32 Go via port microSD<br />
Autres caractéristiques : APN 5 Mpixels, vidéo HD, 3D, vidéo<br />
stéréoscopique, a-GPS, baladeur audio (MP3, WAV, WMA, eAAC,<br />
vidéo (MP4, DivX, XviD, H.264, H.263, WMV), sortie HDMI,<br />
supporte flash<br />
HTC Evo 3D<br />
NC<br />
53<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011
JDT225-P54-Nvx Prods accessoires OKAG:JDT 30/08/2011 11:22 Page 54<br />
Accessoires<br />
Plantronics CS520<br />
Renouveau de<br />
gamme<br />
Pour Plantronics, il était grand temps<br />
de redonner une deuxième jeunesse à<br />
une partie de sa gamme. <strong>Le</strong> casque<br />
sans fil CS520 constitue une partie<br />
de ce bataillon de nouveautés.<br />
Doté d’une portée de 120 m, le<br />
casque offre à l’utilisateur une<br />
autonomie de 9h en<br />
communication. Ses différentes<br />
fonctionnalités, dont la<br />
possibilité de lancer ou de<br />
désactiver le mode large<br />
bande, offrent un contrôle<br />
<strong>bien</strong>venu sur la qualité sonore<br />
des conversations. En outre,<br />
l’appareil dispose également<br />
d’un mode double écoute.<br />
En centre d’appel, un<br />
formateur pourra ainsi<br />
suivre la même<br />
communication qu’un<br />
conseiller pour le<br />
guider plus<br />
efficacement.<br />
nouveaux produits<br />
€ 19,99<br />
Compatibilité : iPad 2<br />
iFrogz Backbone<br />
Une carapace pour l’iPad 2<br />
Native Union Pop Phone<br />
Une bonne dose de rétro<br />
Avec son design agréable, le Pop Phone s’utilise sans difficulté. Branché sur un<br />
smartphone grâce à la prise casque, l’accessoire fonctionne – presque - tout<br />
€ 329, 95 HT<br />
Matière : polycarbonate<br />
Autres caractéristiques : disponible<br />
en noir, bleu, marron, bleu foncé,<br />
gris, vert, orange, rose, rouge<br />
Pour ceux qui veulent fournir une protection maximale à leur iPad 2, iFrogz propose le Backbone, une<br />
coque de protection. A la smart cover pour l’écran, Backbone ajoute une couverture supplémentaire, notamment pour l’arrière de la<br />
tablette. Composé de polycarbonate, le Backbone encaisse les chocs et les rayures à la place de la tablette d’Apple. La coque de<br />
protection est proposée en différentes couleurs : bleu, vert, gris, marron ou orange. Histoire d’ajouter une touche de couleur à l’iPad 2.<br />
€ 29,90<br />
Compatibilité : iPhone/iPad, toute tablette tactile<br />
Autres caractéristiques : système de réduction de bruit,<br />
touche décrocher/raccrocher, connecteur jack 3,5 mm fourni<br />
seul. Il n’y a pas besoin de configurer le mobile. <strong>Le</strong> Pop Phone ne comprend<br />
qu’un unique bouton à partir duquel il est possible de raccrocher après une conversation. Pour lancer les appels vocaux, il suffit de<br />
maintenir son doigt sur ledit bouton puis prononcer son nom dans le micro du Pop Phone. La qualité sonore est également au rendezvous.<br />
<strong>Le</strong> « souffle » lors des appels est quasiment inexistant, les conversations sont clairement audibles, et ce, grâce à la présence d’un<br />
système de réduction de bruit ambiant.<br />
Dimensions : 180 x 165 x 165/600 g<br />
Portée : 120 m<br />
Autonomie : 9h (données constructeur)<br />
Autres caractéristiques : suppresseurs de bruits environnants, conférence à 3, connexion de plusieurs casques<br />
sur la même base, mode double écoute, possibilité d’activer ou désactiver la large bande<br />
Zazazou les petites parisiennes<br />
Eco-protection<br />
En collaboration avec Modelabs, la marque Zazazou a développé une ligne d’accessoires,<br />
les petites parisiennes, pour protéger les téléphones mobiles et les tablettes. Conçues à<br />
partir de produits issus de l’agriculture<br />
biologique, ces pochettes de protection se<br />
veulent éco-responsables. Du<br />
néoprène recyclé entre<br />
également dans la<br />
composition de ces<br />
housses de protection. <strong>Le</strong>s<br />
pochettes proposées se<br />
destinent à tous les<br />
téléphones portables et à<br />
toutes les tablettes.<br />
€ 14, 90<br />
Compatibilité : tous téléphones<br />
mobiles, toutes tablettes tactiles<br />
Autres caractéristiques : coton bio<br />
issu de l’agriculture biologique,<br />
néoprène recyclé, pochettes<br />
universelles<br />
Native Union MM03i<br />
Téléphone-accessoire pour iPhone<br />
<strong>Le</strong> MM03i est un téléphone-accessoire sans-fil destiné aux utilisateurs d’iPhone et d’iPod Touch. Avec sa station<br />
d’accueil conçue pour les produits Apple et sa finition brillante - à l’esthétique proche de celle d’un<br />
iPhone -, l’accessoire ne laisse aucune place au doute. Faire fonctionner le téléphone ne présente<br />
aucune difficulté majeure. Il suffit uniquement de brancher le fil d’alimentation sur le port USB puis<br />
sur le secteur. La connexion Bluetooth <strong>peut</strong>, en plus, permettre de connecter deux téléphones en<br />
même temps sur un seul MM03i. La qualité audio est irréprochable en conversation, grâce au<br />
système de réduction de bruit. Pratique, le téléphone-accessoire permet de recharger les<br />
iPhones placés sur son dock.<br />
€<br />
129,90<br />
Compatibilité :<br />
iPhone 3G S, iPhone 4, iPod<br />
Connectique :<br />
Bluetooth 2.1<br />
Bande fréquence :<br />
2,4 GHz<br />
Autres caractéristiques :<br />
système de réduction, finition<br />
brillante, accès aux<br />
fonctionnalités du téléphone<br />
pendant la communication<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
54
JDT225-P55-PEM Plantronics OKAG:PRISE en MAIN 30/08/2011 11:23 Page 55<br />
Plantronics W740<br />
Compact et polyvalent<br />
<strong>Le</strong> Savi W740, l’un des micro-casques phares de la<br />
nouvelle gamme de Plantronics, mise sur la<br />
convergence totale entr PC, téléphones mobiles et<br />
téléphones fixes.<br />
Prise en main<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
•Compact<br />
•Très léger<br />
•Tout plastique<br />
•<strong>Le</strong> prix<br />
<strong>Le</strong>s voyants sur la base<br />
sont très pratiques.<br />
Lorsque trois types<br />
d’équipements sont<br />
connectés (mobile,<br />
téléphone fixe et PC),<br />
l’utilisateur s’y retrouve<br />
plus facilement.<br />
Plantronics a pensé à<br />
adjoindre à son casque une<br />
batterie interchangeable.<br />
Avec une autonomie de 9 h,<br />
il n’est pas sûr qu’un<br />
utilisateur constate un<br />
déchargement total de sa<br />
batterie, <strong>mais</strong>, pour le<br />
constructeur, on n’est<br />
ja<strong>mais</strong> trop prudent.<br />
Pour un appareil aussi<br />
onéreux, l’usage de<br />
matériaux un peu plus<br />
couteux et plus esthétiques<br />
que le plastique aurait été<br />
un « plus » qui aurait<br />
justifié le prix.<br />
Plantronics a rafraîchi sa famille de microcasques<br />
avec une nouvelle gamme, la<br />
SAVI 700. Pour le constructeur, il s’agit<br />
autant de renouveller le style que les<br />
fonctionnalités. Conçu pour les professionnels,<br />
le W740 se présente comme le<br />
micro-casque polyvalent par excellence.<br />
<strong>Le</strong> constructeur a particulièrement travaillé<br />
sur l’allure de ce modèle épuré, où<br />
le noir domine. La base, très compacte,<br />
elle n’occupe qu’une place réduite sur le<br />
plan de travail. <strong>Le</strong> constructeur a pensé à<br />
proposer des fils de bonne longueur ; une<br />
initiative <strong>bien</strong> pratique. <strong>Le</strong> casque, très léger,<br />
ne gène quant à lui aucunement, même en cas<br />
de port prolongé. L’oreillette en cuir s’avère, de plus, très confortable. Luxe<br />
supplémentaire, Plantronics a donné au micro une grande mobilité. Il <strong>peut</strong> non<br />
seulement être orienté de haut en bas <strong>mais</strong> également de gauche à droite. C’est très<br />
pratique, surtout pour les utilisateurs qui ne souhaitent pas avoir le micro trop près<br />
de leur bouche.<br />
Compatible PC, téléphone mobile et poste fixe, leW740 <strong>peut</strong> être connecté sans<br />
problème. L’appairage à un mobile est enfantin. Il suffit d’appuyer sur le bouton<br />
Bluetooth placé sur la face avant de la base du W740 et d’activer<br />
le mode Bluetooth de son téléphone mobile pour jumeler<br />
les deux équipements. <strong>Le</strong> tout s’effectue en 20<br />
secondes, montre en main. L’usage en « softphone »<br />
n’est pas plus problématique. Connecté pour ce test<br />
sur un PC sous Windows 7 via un cordon USB, le<br />
micro-casque est immédiatement reconnu par<br />
l’ordinateur. Avec Skype, notamment, une fois<br />
connecté, le W740 est prêt à l’usage. Petit détail, le<br />
fabricant a part ailleurs opté pour un port microUSB,<br />
ce qui facilite le remplacement en cas de perte.<br />
417<br />
Dimensions/poids : 250 x 155 x 179 mm/862 g<br />
Autonomie : 9 h (données constructeur)<br />
Portée : 120 mètres<br />
Connectique : Bluetooth et microUSB<br />
Autres caractéristiques : jusqu’à quatre casques sur une seule<br />
base, batterie longue durée, compatible large bande, micro<br />
antibruit contre les bruits environnants, traitement numérique<br />
du signal pour la qualité de la voix, technologie Soundgard<br />
pour protection contre les volumes sonores élevés<br />
En fonctionnement, le W740 est très intuitif. Sur la base, les voyants s’allument pour indiquer l’appareil<br />
utilisé. L’utilisation du téléphone mobile est ainsi indiquée par le voyant vert placé sur le signe téléphone<br />
mobile, même chose pour les autres. Lorsque plusieurs équipements sont connectés à la même base, il suffit<br />
d’appuyer sur le bouton de son choix pour passer du PC au téléphone mobile, ou du téléphone mobile au téléphone<br />
fixe. Un voyant rouge indique l’équipement placé en veille lors de ce type de changement. En<br />
communication, l’appareil de comporte <strong>bien</strong>. <strong>Le</strong> son est très clair.<br />
Malgré ses incontestables qualités, l’appareil possède cependant quelques faiblesses. <strong>Le</strong> choix du plastique<br />
pour l’ensemble de la base <strong>peut</strong> être difficilement justifié lorsqu’un appareil dépasse les 300 euros… Autre<br />
défaut, la fragilité qui se dégage de l’ensemble. Placés sur son dock de rechargement, le serre-tête et le micro<br />
peuvent avoir tendance à se déboiter rapidement. Plus déconcertant également, le bouton de contrôle du son<br />
placé sur le casque apparait également très fragile. Mais ce qui pourrait constituer un frein dans un environnement<br />
de centre d’appel à l’usage intensif ne devrait pas poser de problème majeur dans l’environnement<br />
«office» auquel ce casque est destiné. Ces quelques éléments desservent pourtant quelque peu un microcasque<br />
pourtant pourvu d’indéniables qualités.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
LA CONCURRENCE<br />
€<br />
Jabra Pro9465<br />
469 €<br />
55<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011
JDT225-P56-Nvx Prods Reseau OKAG:JDT 30/08/2011 11:25 Page 56<br />
Réseaux<br />
nouveaux produits<br />
LEA NetSocket200 Nano<br />
<strong>Le</strong> CPL en mode compact<br />
€ 99, 90<br />
(la paire)<br />
NetSocket200 Nano, le kit CPL de LEA et Omenex, offre des performances aussi intéressantes<br />
que les modèles de la concurrence. <strong>Le</strong>s prises, chacune pourvue d’un port Ethernet,<br />
permettent de délivrer un débit théorique de 200 Mbit/s, donc suffisant pour profiter d’un flux<br />
vidéo en HD ou pour assurer des communications en voix sur IP ou en visio haute définition<br />
pour les télétravailleurs. <strong>Le</strong> constructeur a également pensé à intégrer un mécanisme<br />
d’économie d’énergie. Si la paire de prises CPL n’est pas utilisée, elle se met en veille après<br />
trois minutes d’inactivité.<br />
Dimensions : 105 x 58 x 42 mm/190 g<br />
Interface : 2 ports RJ 45 Ethernet 10/100 Mbit/s<br />
Débit : 200 Mbit/s<br />
Portée : 200 mètres<br />
Autres caractéristiques : QoS, mode « stand by », bouton d’appairage, mode diagnostic, cryptage des données<br />
(AES 128 bits)<br />
LEA MiniPlug500+<br />
<strong>Le</strong> CPL pour toutes les versions<br />
de Windows<br />
Pour diffuser la connexion internet chez soi, il n’y a pas que le WiFi. C’est en substance le<br />
message que LEA et Omenex cherchent à <strong>faire</strong> passer<br />
avec leur kit CPL MiniPlug500+. Grâce à ces<br />
deux prises, la connexion devient<br />
accessible à partir du réseau<br />
électrique de la <strong>mais</strong>on ou de<br />
l’entreprise. Complètement<br />
Plug&Play, la paire<br />
MiniPlug500+ est compatible<br />
avec une bonne partie des<br />
versions du système<br />
d’exploitation Windows encore<br />
en cours. Côté sécurité, la<br />
confidentialité des<br />
communications est assurée<br />
par un cryptage AES 128 bits.<br />
€ 109, 90<br />
Dimensions/poids :<br />
90 x 55 x 33 mm/120 g<br />
Autres caractéristiques : Plug&Play,<br />
compatible Windows 98, 2000, XP,<br />
Vista, 7, cryptage AES 128 bits<br />
D-Link DGS 3120<br />
xStack switch<br />
Commutateur haute<br />
sécurité<br />
<strong>Des</strong>tiné aux TPE et aux PME, le commutateur DGS 3120 xStack de D-Link a été conçu pour fournir aux infrastructures d’entreprise une<br />
sécurité de haut niveau. L’équipement est livré avec un logiciel (ZoneDefense) à même de détecter les menaces virales issues du Web.<br />
D’autres fonctions de sécurité ont également été intégrées. <strong>Le</strong> ‘port mirroring’ permet notamment de garder un œil sur les paquets de<br />
données qui circulent sur le réseau et de s’assurer de leur innocuité. Un dispositif d’économie d’énergie réduit la consommation en<br />
électricité en coupant l’alimentation des ports lorsque ceux-ci ne sont plus sollicités.<br />
LEA & Plugnsurf Wobe<br />
L’Internet mobile<br />
à partager<br />
LEA et Plugnsurf ont fabriqué un routeur 3G qui fait également<br />
office de hot spot WiFi : une fois connecté au réseau de l’opérateur<br />
mobile, le Wove permet de partager la connexion entre 5 appareils<br />
(tablette, PC, console de jeu portable, etc). Cela vaut aussi pour les<br />
réseaux WiFi, puisque ce routeur a en mémoire plus de 10 millions<br />
de Hotspots Wifi situés en France et à l'étranger. Astuce : le Wobe<br />
choisit tout seul le réseau le moins cher, garde les codes et mots<br />
de passe en mémoire, et dispose des fonctions telles que l’alerte<br />
roaming pour éviter les mauvaises surprises à l’étranger. Doté d’une<br />
autonomie de 4 h, il se recharge sur secteur, sur prise USB ou<br />
chargeur allume-cigares.<br />
€ 149<br />
Dimensions/poids : 114 x 95 x 22 mm/160 g<br />
Compatibilité réseau : WiFi 802.11 b/g/n, 3G<br />
Autonomie : 4 h (données constructeur)<br />
Autres caractéristiques : cryptage WPA, WPA2, supporte jusqu’à 5 appareils simultanément,<br />
supporte les disques durs externes, retient les codes WiFi pour les terminaux<br />
Funkwerk Bintec W150n<br />
€ 152<br />
Dimensions/poids : 440 x 210 x 440 mm/2559 g<br />
Mémoire tampon : 2 Mo<br />
Interface : 20 port(s) x RJ-45, 10/100/1000 Mbit/s<br />
Autres caractéristiques : spanning tree protocol (qui garantit l'unicité du chemin<br />
entre 2 points du réseau), port mirroring, QoS, compatible IPv6, alimentation<br />
énergétique redondante pour éviter les coupures de service, logiciel ZoneDefense,<br />
mode économie énergie D-Link Green<br />
Hotspot et client WiFi en même temps<br />
Funkwerk propose un point d’accès WiFi adapté, notamment aux petites structures. Compatible WiFi b, g et n, le Bintec<br />
W150n <strong>peut</strong> fournir un débit allant jusqu’à 150 Mbit/s. L’équipement <strong>peut</strong> également <strong>faire</strong> office de client WiFi en cas de<br />
besoin. La fonction client WiFi permet de connecter aisément au réseau sans fil un appareil compatible WiFi <strong>mais</strong> doté d’un<br />
seul port Ethernet. <strong>Le</strong> hotspot utilise également la technologie MIMO, capable, notamment, de rendre le signal plus efficace.<br />
L’ajout d’un deuxième point d’accès permet également de<br />
€ 143<br />
transformer le Bintec W150n un répéteur.<br />
Réseau :<br />
WiFi 802.11b/g/ n<br />
Débit :<br />
150 Mbit/s<br />
Bande fréquence :<br />
2,4 GHz<br />
Autres caractéristiques :<br />
fonctionne comme point<br />
d’accès, bridge, client WiFi<br />
ou répéteur, technologie<br />
MIMO<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011<br />
56
JDT225-P57-PEM HTC SensationOKTP:PRISE en MAIN 30/08/2011 11:26 Page 49<br />
HTC Sensation<br />
Prise en main<br />
Double cœur et haute résolution<br />
Après un lancement retardé à plusieurs reprises, le Sensation, le<br />
navire amiral de la gamme d’HTC est enfin disponible. Au menu de<br />
ce smartphone un nouveau design, un passage au double cœur et<br />
un écran de 4,3 pouces qHD. Tout est donc réuni pour venir titiller<br />
l’actuel champion de la catégorie, le Galaxy SII de Samsung.<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
•Haute résolution<br />
•Puissance<br />
•Qualité de fabrication<br />
•Poids<br />
•Compatibilité formats<br />
vidéo<br />
<strong>Le</strong> Sensation, très solide<br />
et rigide, procure une<br />
sensation agréable après<br />
un Galaxy S II entièrement<br />
constitué de plastique. On<br />
<strong>peut</strong> aussi préférer la<br />
prise en main moins<br />
angulaire. Ces choix se<br />
payent toutefois en termes<br />
de poids (148 g) et<br />
d’encombrement.<br />
D’un point de vue graphique,<br />
le passage à Sense 3.0 n’est<br />
pas une révolution. On<br />
conserve donc un look plutôt<br />
réussi. On remarque tout de<br />
même quelques petits ajouts,<br />
comme des animations en<br />
3D lorsque l’on passe d’un<br />
bureau à l’autre. C’est<br />
uniquement esthétique <strong>mais</strong><br />
on ne va pas s'en plaindre.<br />
<strong>Le</strong> constructeur livre un<br />
combiné accompagné d’un<br />
capteur digne de ce nom.<br />
Avec ses 8 millions de<br />
pixels, le HTC Sensation<br />
s’avère capable de réaliser<br />
de très belles captures.<br />
Après quelques mois sans grandes nouveautés, le constructeur taïwanais<br />
revient sur le devant de la scène avec le Sensation. Ce combiné inaugure<br />
notamment le passage au double cœur pour HTC puisqu’il est animé par le<br />
tout nouveau processeur de Qualcomm. Alors que l’Incredible S avait été<br />
marqué par un design plus industriel et angulaire que d’habitude, le Sensation fait<br />
marche arrière. On retrouve ainsi des formes <strong>bien</strong> plus fluides qui ne sont d’ailleurs pas<br />
sans rappeler le <strong>Des</strong>ire. La ressemblance se limite toutefois à l’esthétique. Pour l’écran,<br />
HTC a opté pour du Super LCD. <strong>Le</strong>s couleurs sont plus justes chez HTC, elles sont aussi<br />
moins chatoyantes que celles proposées par l’écran de Samsung. La navigation sur<br />
Internet est par exemple facilitée avec un déplacement à l’écran moins fréquent. <strong>Le</strong> fait<br />
de passer à une vraie résolution 16/9 permet, entre autre, de profiter de ses vidéos sans<br />
barres noires. Comme une bonne partie des constructeurs concurrents, HTC a fait le<br />
choix du double cœur. Comme sur le modèle Samsung, les cœurs sont cadencés à 1,2<br />
GHz et sont capables de fonctionner de manière asynchrone (la fréquence de chaque<br />
core variant selon les besoins). La partie graphique est assurée par un circuit Adreno<br />
220 qui, selon Qualcomm, double la puissance par rapport à son prédécesseur. On ne<br />
s’attardera pas sur la version d’Android 2.3.3 utilisée par la plupart des smartphones récents<br />
<strong>mais</strong> plutôt sur la surcouche Sense qui est passé en version 3.0. Considérée à<br />
juste titre comme l’une des raisons majeures du succès des terminaux HTC, Sense<br />
continue donc sa progression. Parmi les changements plus consistants on remarquera<br />
que l’écran de déverrouillage a été repensé. Quatre icônes personnalisables qui permettent<br />
désor<strong>mais</strong> un lancement rapide d’une application. La<br />
puissance du téléphone est également <strong>bien</strong> exploitée<br />
puisque tout se lance instantanément et aucun ralentissement<br />
n’est à déplorer. Il faut <strong>bien</strong> l’avouer, jusqu’ici<br />
la majorité des capteurs embarqués sur les smartphones<br />
HTC étaient justes passables. <strong>Le</strong> constructeur<br />
avait renversé cette tendance avec un Incredible S qui<br />
produisait d’excellents résultats. <strong>Le</strong> Sensation continue<br />
sur cette lancée. <strong>Le</strong>s photos sont détaillées,<br />
nettes et le bruit numérique est limité. En intérieur, le<br />
résultat est très correct grâce au double Flash LED. A<br />
noter que le Sensation se débrouille particulièrement<br />
<strong>bien</strong> en mode macro. <strong>Le</strong> constat est semblable pour<br />
la vidéo, les enregistrements sont fluides et il est possible<br />
de monter jusqu’au 1080p. La partie multimédia<br />
est moins remarquable. <strong>Le</strong> lecteur audio est efficace<br />
<strong>mais</strong> la vidéo est un peu laissée pour compte. En<br />
effet, le nombre de formats reconnus est limité et il<br />
n’est par exemple pas possible de lire des MKV sans<br />
conversion. <strong>Le</strong> HTC Sensation est le premier smartphone<br />
de la marque à embarquer la nouvelle génération<br />
de processeurs Snapdragon, il propose donc des<br />
performances de tout premier ordre.<br />
■ François Arias<br />
LA CONCURRENCE<br />
€<br />
600<br />
Dimensions/poids : 126.1 x 65.4 x 11.3 mm/148 grammes<br />
Compatibilité réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA,<br />
WiFi 802.11b/g/n<br />
Ecran : tactile, 4,3 pouces, 540 x 960 pixels, 16 millions de<br />
couleurs<br />
Connectique : Bluetooth 3.0, micro USB 2.0<br />
OS : Android 2.3<br />
Mémoire : 1 Go, extensible via port microSD<br />
Autonomie : 41 h<br />
Autres caractéristiques : APN 8 Mpixels, autofocus, flash LED,<br />
second capteur, vidéo HD, baladeur audio (MP3, AAC+, WAV,<br />
WMA) et vidéo (XviD, MP4, H.263, H.264, WMV), A-GPS, sortie TV<br />
Samsung Galaxy S II<br />
549 €<br />
LG Optimus 2X<br />
470 €<br />
57<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°225 Septembre 2011
JDT-Abo:JDT 24/02/2011 19:06 Page 16<br />
Bu<br />
lle<br />
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Projet1:Mise en page 1 26/11/2010 20:09 Page 1<br />
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JDT225-P59-Mois prochain OKAG:JDT 30/08/2011 11:27 Page 59<br />
Ne manquez pas le 12 octobre prochain<br />
Dossier spécial salon<br />
Preview IP Convergence<br />
<strong>Le</strong> rendez-vous de la<br />
communication d’entreprise<br />
Après la phase de convergence qui avait conduit les organisateurs à regrouper sous la bannière IP<br />
Convergence les différentes composantes du salon (Convention VoiP, MtoM Forum, Mobile Office,<br />
Convention Sécurité et Cloud & IT Services), voici que le premier salon français dédié aux communications<br />
d’entreprise reformule et précise son positionnement en distinguant clairement trois composantes : IP<br />
Convergence, Mobile IT Expo et Cloud & IT Expo. Et si IP Convergence apparaît <strong>bien</strong> comme la « marque<br />
chapeau » de la manifestation, il s’agit <strong>bien</strong> de trois salons qui se tiennent simultanément dans le même<br />
lieu. Découvrez dans notre numéro d’octobre toutes les nouveautés des exposants du salon, le<br />
programme des conférences, les entreprises nominées pour les Trophées de la Convergence (en<br />
partenariat avec le JDT).<br />
CAHIER SPÉCIAL<br />
Mobilité<br />
Professionnelle<br />
Où en sont les entreprises<br />
françaises en matière de mobilité<br />
professionnelle ? Quelles<br />
applications portent-elles et<br />
mobilité ? Pour quels objectifs et<br />
quels résultats ? Avec quels<br />
partenaires ? A l’occasion de la<br />
première édition du salon Mobility<br />
for Business, le <strong>Journal</strong> des<br />
Télécoms fait un tour complet de<br />
l’écosystème de la mobilité<br />
professionnelle à travers des<br />
interviews, des enquêtes, des<br />
reportages, des retours<br />
d’expérience…<br />
MARCHÉ<br />
<strong>Le</strong>s IPBX poursuivent leur mutation<br />
Parlera-t-on encore dans quelques années d’autocoms dans les entreprises ? Alors que les<br />
différentes appellations des serveurs de communication dématérialisés (offres « Cloud », IP<br />
Centrex…) se développent de manière croissante, et que les différentes approches des<br />
communications unifiées gagnent du terrain auprès des entreprises de toutes tailles, le<br />
concept même d’IPBX aura-t-il encore sa place ? Enquête sur une mutation en cours.<br />
MARCHÉ<br />
Réseaux sociaux d’entreprise : quel arbitrage entre<br />
réseaux privés et réseaux publics ?<br />
<strong>Le</strong>s réseaux sociaux n’ont plus de secrets pour la fameuse « génération Y », qui arrive<br />
dans les entreprises. Ces digital natives sont certes nés avec les NTIC. Pour autant,<br />
accepteront-ils facilement d’intégrer comme outils de travail quotidiens des supports<br />
essentiellement associés à<br />
des usages personnels et<br />
à l’organisation de leur vie<br />
sociale ? Si oui, lesquels et<br />
comment ? Retour sur un<br />
phénomène en<br />
construction.<br />
FOCUS<br />
Réalité augmentée : les meilleures applications<br />
Sans être encore un phénomène de masse, la réalité augmentée n’en est plus non plus au<br />
stade de technologie de laboratoire. La technologie fonctionne, de nombreux terminaux<br />
adaptés sont disponibles, les réseaux des opérateurs sont prêts… <strong>Le</strong> marché peine<br />
cependant à émerger. Faute d’intérêt ? Méconnaissance des possibilités ? Nous avons<br />
répertorié quelques unes des meilleures réalisations ; une source d’inspiration pour<br />
développeurs et porteurs de projets ?
exe_Annonce_Extenso_JDT2011.pdf 1 24/08/11 16:40<br />
C<br />
M<br />
J<br />
CM<br />
MJ<br />
CJ<br />
CMJ<br />
N