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De nombreux moments<br />
sont indescriptibles.<br />
La raison est simple.<br />
<strong>Le</strong> nouvel ELEGANCEplus est un téléphone mobile permettant de<br />
téléphoner avec classe en toute simplicité. Son aspect épuré réjouira<br />
tous les amateurs de design.<br />
Son chargeur de bureau offre tout le confort nécessaire pour la recharge<br />
du téléphone, mais aussi pendant les conversations en mode<br />
mains libres. La discrète touche d’appel d’urgence garantit également<br />
votre sécurité au quotidien.<br />
Toujours autant de classe mais avec plus de sécurité.<br />
- Utilisation simple et confortable<br />
- Téléphoner et envoyer des SMS<br />
- Touche d’appel d’urgence emporia<br />
- Bluetooth et Radio FM avec antenne intégrée<br />
- Edition spéciale Emporia : station de chargement incluse<br />
Fonction d‘appel d’urgence :<br />
- Sélection jusqu‘à 5 numéros d‘appel d‘urgence<br />
- Envoi d‘un SMS d‘urgence afin de prévenir le destinataire de l‘appel<br />
- Reconnaissance DTMF de l‘appel d‘urgence (l‘appel d‘urgence<br />
ne peut pas terminer sur un répondeur)<br />
- La touche d‘appel d‘urgence peut être désactivée<br />
Plus d’informations sur www.emporia.eu<br />
Nous simplifions la communication. ®
JDT227-P03-EditoOKTP:JDT 07/11/2011 19:00 Page 3<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms est une<br />
publication de Télécom Presse,<br />
66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />
Tél. : 01 41 58 58 20<br />
Fax : 01 48 58 55 34<br />
S.a.r.l. au capital de 8 000 euros<br />
Siège social :<br />
66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />
N° de commission paritaire : 1011T84383<br />
Rédaction<br />
Directeur de la rédaction et rédacteur en<br />
chef Ariel Gomez +33(0)1 41 58 59 24.<br />
E-mail : ariel.gomez@jdt.fr<br />
<strong>Journal</strong>iste<br />
Thomas Pagbe +33(0)1 41 58 59 29.<br />
E-mail : thomas.pagbe@jdt.fr<br />
Ont collaboré à ce numéro :<br />
Hervé Reynaud, François Arias, GC<br />
Direction artistique<br />
Anastasie Babic<br />
Rédacteurs-graphistes<br />
Christophe Monfort, Benoît Maurice<br />
Publicité<br />
Directeur de publicité<br />
Miguel Mato<br />
Miguel@microscoop.com<br />
Tél : +33(0)1 41 58 58 23<br />
Directeur de clientèle<br />
Bernard Bibas<br />
Bernard.bibas@jdt.fr<br />
Tél : +33(0)1 41 58 59 23<br />
Fax publicité : +33(0)1 48 58 55 34<br />
Administration/comptabilité<br />
Stéphanie Largillière<br />
Tél. : +33(0)1 41 58 58 20<br />
E-mail : stephanie@microscoop.com<br />
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DIP-<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />
Cécile Cich<br />
Mail : cecile.cich@dipinfo.fr<br />
20, quai de la Marne,<br />
75164 Paris Cedex 19.<br />
Tél. : +33(0)1 44 84 80 83.<br />
Impression<br />
Iapca - 83 Toulon<br />
Mensuel - 23 ème année.<br />
Prix du no : 9,50 € TTC.<br />
Abonnement (1 an ) : 79 € TTC.<br />
Directeur de la publication : Ariel Gomez<br />
Actionnaires : Microscoop, Ariel Gomez<br />
<strong>Le</strong> cloud et le<br />
mobile un couple<br />
qui se cherche encore<br />
D’après une étude menée par la société Vendantix pour le compte de l’opérateur AT&T, les<br />
grandes entreprises françaises (215 entreprises de plus d’un milliard de dollars de chiffre<br />
d’affaires) qui auront opté pour le Cloud Computing pourraient d’ici 2020<br />
économiser 830 millions d’euros de dépenses énergétiques par an et réduire leurs<br />
émissions de carbone annuelles de 1,2 million de tonnes, soit l’équivalent d’un parc de 630 000<br />
voitures. <strong>Le</strong>s entreprises répondant au questionnaire, qui viennent de tous les secteurs d’activité, avaient<br />
déjà mis en place le Cloud Computing depuis deux ans au moins, avec comme première<br />
motivation des économies pouvant atteindre 40 ou 50 % des dépenses. <strong>Le</strong>s capitaux non immobilisés<br />
dans le Capex d’infrastructure y contribuent, ainsi que les économies liées à la maintenance. Mais le<br />
Cloud apporte aussi comme avantage une diminution drastique des temps de mise sur le marché, ainsi<br />
qu’une grande flexibilité, tant fonctionnelle que<br />
tarifaire. Encore faudrait-il, pour que le Cloud<br />
devienne le mode de fonctionnement majoritaire,<br />
que le « cloud mobile » (l’accès au Cloud depuis les<br />
terminaux mobiles) se développe fortement et que<br />
les réseaux des opérateurs soient capables de<br />
restituer des débits de connexion permettant de<br />
travailler dans de bonnes conditions. L’étude de<br />
l’Arcep sur « La mesure de la qualité de service des<br />
réseaux mobiles français » (13ème du nom), s’est<br />
pour la première fois penchée sur les débits réels<br />
produits par les opérateurs à partir de clés 3G et de<br />
smartphones. <strong>Des</strong> tests de téléchargement et<br />
d’envoi de fichiers menés dans les 12 plus grandes<br />
agglomérations métropolitaines, ainsi que dans une<br />
vingtaine d’agglomérations comptant entre 40 000<br />
et 200 000 habitants, ont montré un débit moyen de<br />
téléchargement de 3 Mbit/s et un débit moyen<br />
d’envoi de 1,3 Mbit/s. Certes, ces résultats sont en progression dans les deux cas : plus 40 % pour le<br />
téléchargement, plus 8,3 % pour l’envoi. Et ils ne reflètent qu’une moyenne qui occulte la<br />
performance des mesures extrêmes (9,2 Mbit/s en réception, plus de 3 Mbit/s en envoi), et qui noie<br />
dans la masse la performance individuelle des opérateurs : 4,8 Mbit/s en débit médian pour<br />
Orange, 2,8 Mbit/s pour SFR et 1,2 Mbit/s pour Bouygues Telecom. <strong>Le</strong> régulateur a également<br />
testé, pour la première fois et à titre expérimental, la performance des réseaux sur smartphones.<br />
Non publiables en détail dans l’état, ils laissent cependant apparaître un débit moyen en<br />
téléchargement de 2,4 Mbit/s (inférieur donc à celui des clés 3G) et de 1,4 Mbit/s en envoi,<br />
légèrement supérieur à celui des clés 3G. Tout cela va certes dans le bon sens, et l’on peut aussi<br />
bien parler de bouteille à moitié pleine qu’à moitié vide, mais, eu égard aux attentes, la note serait<br />
« peut mieux faire »…<br />
Ariel Gomez,<br />
directeur de la rédaction,<br />
rédacteur en chef<br />
<strong>Le</strong>s grandes entreprises françaises (215<br />
entreprises de plus d’un milliard de dollars de<br />
chiffre d’affaires) qui auront opté pour le Cloud<br />
Computing pourraient d’ici 2020 économiser 830<br />
millions d’euros de dépenses énergétiques par an<br />
et réduire leurs émissions de carbone annuelles<br />
de 1,2 million de tonnes, soit l’équivalent d’un<br />
parc de 630 000 voitures.<br />
A nos lecteurs<br />
Notre numéro 228 de décembre sortira quelques jours après la date initialement prévue<br />
(le 7 décembre), afin de pouvoir intégrer dans ses pages le compte-rendu de la 2ème Soirée<br />
des Mobiles d’Or (qui se tient le 6 décembre), et de la table ronde qui aura pour thème :<br />
« Téléphonie mobile : vers la fin du modèle de la subvention et de l’abonnement ? ». Merci<br />
par avance de votre patience et de votre compréhension.<br />
3 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P04-05-Sommaire OKAG:JDT 03/11/2011 15:48 Page 4<br />
N°227<br />
Dernière heure<br />
Sony devient l’unique propriétaire de la marque Sony-<br />
Ericsson. <strong>Le</strong> nippon devrait débourser un milliard<br />
d’euros acquérir les parts de son ancien partenaire.<br />
Largement distancée sur le marché des smartphones<br />
par Apple et Samsung, la joint-venture, très<br />
longtemps positionnée sur le segment des téléphones<br />
moyens et haut de gamme, n’a jamais vraiment réussi à<br />
rattraper ses rivaux. <strong>Le</strong> géant nippon sait désormais que<br />
la course se joue au niveau des terminaux comme sur<br />
celui des services, l’un de ses points forts. <strong>Le</strong> géant<br />
japonais de l’électronique dispose notamment d’une<br />
offre de contenus : les jeux sur Playstation Store et la<br />
musique sur Qriocity. <strong>Le</strong> nippon pourrait ainsi intégrer<br />
directement ses services sur ses terminaux et proposer<br />
sur le marché un produit plus complet, accompagné de<br />
la désormais indispensable couche de services.<br />
<strong>Le</strong>s maires ne pourront plus se prononcer sur<br />
l’implantation d’antennes relais sur leurs communes.<br />
<strong>Le</strong> Conseil d’Etat a mis un terme à une période de<br />
flou qui a vu des villes comme Paris, Saint-Denis ou<br />
Bordeaux interdire le déploiement de ces équipements.<br />
<strong>Le</strong> Conseil a estimé qu’il n’appartenait pas aux édiles<br />
de s’exprimer sur cette question, mais au ministère de<br />
l’Industrie, à l’Arcep (le régulateur des télécoms) et<br />
l’ANFR (Agence nationale des Fréquences). Ce nouveau<br />
débat autour des antennes intervient à peine quelques<br />
mois avant l’arrivée de Free Mobile, qui devra lui<br />
aussi déployer ses propres antennes.<br />
L’intégrateur basé à Strasbourg Atelio, dirigé par<br />
Silvano Trotta - par ailleurs président de la Ficome –<br />
s’est porté acquéreur de la société Atelias, un<br />
intégrateur au profil très proche du sien (50 % SSII et<br />
50 % Téléphonie). Forte d’une expertise particulière sur<br />
Alcatel et Microsoft, Atelias emploie 7 personnes pour<br />
servir quelque 300 clients et réaliser un million d’euros<br />
de chiffre d’affaires. Renforçant par cette acquisition<br />
son positionnement entre la Bourgogne et l’Alsace,<br />
Atelio emploie une cinquantaine de personnes pour un<br />
chiffre d’affaires de 10 millions d’euros.<br />
Erratums<br />
Dans notre numéro 226<br />
d’octobre, dans le sujet<br />
sur les réseaux sociaux<br />
d’entreprise, nous avons<br />
en page 44 illustré une<br />
citation d’Eric dos<br />
Santos, associé chez<br />
l’éditeur Dimelo, avec la<br />
photo de Gabriel<br />
Frasconi, directeur<br />
régional des ventes chez<br />
Avaya ! Voici donc la photo d’Eric dos Santos, avec<br />
toutes nos excuses aux deux intéressés comme à tous<br />
nos lecteurs.<br />
Par ailleurs, la construction de l’article « l’Automne<br />
des tarifications sociales » introduit un doute sur<br />
la nature de l’activité de Covage. Ce dernier est bien<br />
un opérateur d’opérateurs, ce qui le différencie<br />
d’Orange, de Numericable, ou de Wibox, qui sont des<br />
opérateurs de service.<br />
Infrastructures<br />
14 Actualité<br />
HP Networking retire une couche au réseau<br />
15 Reportage<br />
Test 4G : coup d’envoi par Imagilab<br />
Opérateurs<br />
16 Actualité<br />
France Telecom prêt à vendre sa filiale suisse<br />
17 Actualité<br />
Neo Telecom accélère son développement<br />
régional<br />
Distribution<br />
18 Actualité<br />
Foliateam en ordre de marche pour mieux<br />
attaquer ses marchés<br />
Equipements<br />
20 Actualité<br />
ZTE affine sa stratégie entreprise<br />
22 Point Marché<br />
Micro-casques : les communications unifiées<br />
dynamisent le marché<br />
Services<br />
24 Actualité<br />
Orange mise sur l’IaaS<br />
26 Point Marché<br />
Smartphones, tablettes, PC : quelle sécurité<br />
pour les réseaux d'entreprises ?<br />
28 Focus<br />
Réalité augmentée : de plus en plus<br />
d'applications<br />
<strong>Le</strong>s gens & les chiffres<br />
30 Interview<br />
Patrick Gentemann, p-dg de Call in Europe<br />
Call in Europe : Zero forfait,<br />
mais beaucoup d’idées et de projets<br />
46 Nominations<br />
<strong>Le</strong>s mouvements du mois des entreprises du secteur<br />
48 Points de vue/idées<br />
■ Industry 2.0 : la nouvelle révolution pour les télécoms ?<br />
■ <strong>Le</strong>s SIG comme outil d’aide à la décision pour les opérateurs télécoms<br />
■ Une offre de télétravail intégrée : relais de croissance pour les<br />
opérateurs de Télécoms<br />
■ Vers la fin des DSI dans les collectivités territoriales ?<br />
■ Google remet l’identité numérique au centre du Web et consacre<br />
le « .me »<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
4
JDT227-P04-05-Sommaire OKAG:JDT 03/11/2011 15:48 Page 5<br />
P.6 : événement<br />
Compte rendu<br />
IP Convergence<br />
Malgré une première journée un peu molle en termes d’affluence – mais au cours de laquelle les<br />
conférences ont fait le plein – l’édition 2011 du triptyque IP Convergence, Mobile IT et Cloud & IT<br />
Expo, première du genre sous cette forme, s’est terminée sur une note positive, validant à priori ce<br />
nouveau positionnement de la manifestation.<br />
P.12 : événement<br />
Compte Rendu<br />
Mobility<br />
For Business<br />
Première édition réussie<br />
P.32 : dossier<br />
Santé et Télécoms,<br />
un couple de plus<br />
en plus proche<br />
La nécessité d'optimiser<br />
les budgets du secteur de<br />
la santé, la raréfaction des<br />
médecins de campagne<br />
ainsi que le vieillissement<br />
de la population sont<br />
autant de paramètres qui<br />
poussent les acteurs du<br />
monde médical à<br />
s'orienter de plus en plus<br />
vers les solutions<br />
télécoms. Beaucoup a<br />
déjà été fait, mais<br />
quelques freins retardent le déploiement de solutions très<br />
innovantes, comme la télémédecine. Tour d'horizon.<br />
s
JDT227-P06-09-Eve-CR IP Conve OKAG:JDT193 03/11/2011 15:51 Page 6<br />
Évènement<br />
compte rendu IP convergence<br />
IP Convergence, Mobile IT et Cloud & IT Expo<br />
La nouvelle formule<br />
transforme l’essai<br />
Malgré une première journée un peu molle en<br />
termes d’affluence – mais au cours de<br />
laquelle les conférences ont fait le plein –<br />
l’édition 2011 du triptyque IP Convergence, Mobile IT et<br />
Cloud & IT Expo, première du genre sous cette forme,<br />
s’est terminée sur une note positive, validant à priori ce<br />
nouveau positionnement de la manifestation. Si la superficie<br />
d’exposition s’est quelque peu réduite par rapport à<br />
l’édition précédente, le nombre de visiteurs est annoncé<br />
en progression de 20 % ce qui, après une édition 2010 qui<br />
avait souffert des grèves de transport et de la pénurie de<br />
carburant, revient à retrouver le – bon - niveau de l’édition<br />
2009. Au-delà du constat quantitatif, de nombreux<br />
exposants ont exprimé leur satisfaction quand à la qualité<br />
des contacts, soulignant quand même l’importance du<br />
visitorat « channel » (la distribution) par rapport à celui<br />
des clients finaux.<br />
Par ailleurs, la deuxième édition des Trophées de la<br />
Convergence, distinguant 8 catégories dans les secteurs<br />
couverts par les salons, ont été remis mercredi 19 octobre<br />
dans une ambiance festive, avant une soirée animée en<br />
musique par le groupe Heavy Soul.<br />
Enfin, les trois salons ont également donné lieu à<br />
quelques annonces et présentations de nouveautés, dont<br />
nous vous présentons ci-après une sélection. ■<br />
Par Ariel Gomez, Thomas Pagbe et Hervé Reynaud<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
6
JDT227-P06-09-Eve-CR IP Conve OKAG:JDT193 03/11/2011 15:51 Page 7<br />
HUB TELECOM <strong>Des</strong> communications<br />
unifiées en cloud pour les aéroports<br />
Nicolas <strong>Le</strong>hovetski, directeur de la BU<br />
télécommunications chez Hub Telecom<br />
ADN aéroportuaire oblige, c’est par les aéroports que commence Hub Telecom pour porter<br />
sur le marché sa nouvelle offre de communications unifiées en mode cloud. Filiale<br />
d’Aéroports de Paris, l’opérateur gère en effet une bonne partie des infrastructures et des<br />
services télécoms des entreprises installées au sein de la plate-forme de Roissy Charles de<br />
Gaulle. Sa nouvelle offre, comme l’explique Nicolas <strong>Le</strong>hovetski, directeur de la BU télécommunications<br />
chez Hub Telecom, « c’est l’IPBX Mitel virtualisé sur du VM Ware ; nous travaillions<br />
dessus depuis un moment ». Lancée en vente directe auprès des aéroports, cette<br />
offre se compose dans un premier temps des services de téléphonie. « Chaque client a son<br />
instance IPBX, poursuit le responsable, au fur et à mesure, nous allons fournir des services<br />
complémentaires comme l’audioconférence ou la visio conférence ». Car si Hub Télécom<br />
gère déjà quelque 30 000 lignes téléphoniques en mode Centrex classique sur la plate-forme<br />
aéroportuaire, il reste aussi des clients qui ont des IPBX et que l’opérateur veut convaincre<br />
de passer en mode hébergé. « Nous avons pour cela une offre très compétitive, avec des forfaits<br />
illimités fixes et mobiles ». Après le basculement<br />
de la téléphonie, Hub Télécom cherchera<br />
à promouvoir son approche des communications<br />
unifiées, une offre « qui ne va<br />
pas de soi pour tout le monde. Mais les services<br />
de Communications Unifiées fonctionnent,<br />
et nous savons garantir la qualité de<br />
service chez nos clients ». La deuxième étape,<br />
ce sera de porter cette offre au-delà de aéroports,<br />
en vente indirecte. Quant au choix du partenaire, Hub s’est tourné vers Mitel par ce<br />
qu’il lui semblait « les plus avancés sur la virtualisation, conclut Nicolas <strong>Le</strong>hovetski, ils ont<br />
un ensemble de fonctionnalités convaincantes, et ils annoncent un client sur les mobiles qui<br />
n’était pas prévu il y a trois mois ». ■<br />
PLANTRONICS<br />
<strong>Le</strong> constructeur<br />
veut simplifier<br />
les usages<br />
Outre ses différentes gammes<br />
de micro-casques et d'oreillettes,<br />
Plantronics a présenté cette année sur IP<br />
Convergence une application destinée à simplifier<br />
l'accès à une audioconférence, depuis un<br />
smartphone, une tablette ou un PC. « InstantMeeting<br />
identifie les conférences téléphoniques prévues dans Outlook et reconnaît les<br />
numéros de téléphone et les codes à composer pour y accéder », explique<br />
Philippe Tessier, directeur marketing France, « ainsi, l’utilisateur n'a plus à<br />
appuyer que sur une touche pour entrer en conférence ». Cet outil peut constituer<br />
une réponse intéressante aux difficultés rencontrées dans nombre de situations<br />
de mobilité pour effectuer toutes les tâches nécessaires afin d'accéder à une<br />
conférence. InstantMeeting est disponible pour les iPhones, les BlackBerry et les<br />
smartphones sous Android. <strong>Le</strong> lancement de cette application se situe dans la<br />
droite ligne de la nouvelle promesse de la marque : Simply Smarter<br />
Communications. En effet, depuis le début de l'année, Plantronics souhaite se<br />
positionner sur les usages et plus seulement sur la technologie. « Aujourd'hui,<br />
l'utilisation de tous les moyens de communication n'est pas si simple que cela »,<br />
poursuit Philippe Tessier, « nous essayons d'en faciliter l'usage ». Sur les boutiques<br />
d'applications (AppStore, Android Market), il est possible de télécharger<br />
InstantMeeting 20 fois gratuitement, ensuite l'application est payante. Pour les<br />
grosses PME ou les grandes entreprises, les licences sont proposées par blocs<br />
(de 500 ou 1000). Plantronics compte sur ce type d'outils pour stimuler l’utilisation<br />
des micro-casques et des oreillettes. ■<br />
VIDYO<br />
La visio<br />
intelligente<br />
sur tablette<br />
Relativement peu connu il y a encore<br />
quelques mois, Vidyo joue les troubles<br />
fête avec sa nouvelle solution destinée aux<br />
tablettes iPad. Une fois de plus, l’éditeur met<br />
en avant l’intelligence et la capacité d’adaptation<br />
de son logiciel comme différence principale.<br />
« <strong>Le</strong>s grosses différences de notre solution<br />
sont l’utilisation du standard H.264 SVC et<br />
la qualité de service », explique Eric <strong>Le</strong> Guiniec,<br />
vice-président et ‘general manager’<br />
de Vidyo. « La solution analyse en<br />
permanence l’état du réseau, le<br />
taux de chargement du processeur<br />
et le format d’affichage de la<br />
tablette. Si, par exemple, le CPU<br />
exploite 90 % de sa capacité de<br />
traitement, on réduit la résolution<br />
». Concrètement, si une<br />
session démarre d’un côté en<br />
HD 720p, un participant en<br />
possession d’un smartphone<br />
verra apparaître la vidéo en<br />
VGA, et pas en haute définition.<br />
« La solution s’adapte<br />
en temps réel », poursuit-il.<br />
Vidyo prend également le contrepied<br />
de certains de ses concurrents qui continuent<br />
à exploiter des serveurs multipoints<br />
(MCU). « <strong>Le</strong> problème avec le MCU, c’est qu’il<br />
décode et encode une vidéo. Cela ajoute un<br />
délai supplémentaire. De plus, le MCU ne date<br />
pas d’aujourd’hui. L’encodage peut désormais<br />
être fait nativement, sur le réseau ». Pour Eric<br />
<strong>Le</strong> Guiniec, « tout le monde parle de téléprésence<br />
», sans pour autant être en mesure de<br />
pouvoir délivrer un service digne de ce nom.<br />
« Pour proposer de la visio, il faut avoir réalisé<br />
un saut technologique. (…) Dans ce domaine,<br />
nous revendiquons notre légitimité technologique<br />
». Cette évolution technologique, Vidyo<br />
entend bien l’avoir effectuée : sa solution, qui<br />
s’appuie sur un soft, ne nécessite pour fonctionner<br />
qu’un serveur hébergé chez un tiers, ou<br />
au sein de la salle informatique de l’entreprise.<br />
Développé pour le moment sur iOS, Vidyo pour<br />
tablette et smartphones sera disponible à partir<br />
de la fin de l’année 2011. Signalons au passage<br />
que Vidyo Mobile a remporté le prix<br />
« Innovation de l’année en terme de communications<br />
d’entreprise » à l’occasion de l’édition<br />
2011 des Trophées de la Convergence. ■<br />
7 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P06-09-Eve-CR IP Conve OKAG:JDT193 03/11/2011 15:51 Page 8<br />
Évènement<br />
compte rendu IP convergence<br />
ECRITEL <strong>Le</strong> mix du<br />
PaaS et du CDN<br />
Un authentique mystère. Avec des références telles<br />
que Louis Vuitton, Lacoste, Dior, Chaumet ou<br />
Sarenza, pour les succès du Web, on aurait pu s’attendre à<br />
une opération de communication à grand échelle<br />
lorsqu’Ecritel s’est lancé dans le Cloud avec son propre service<br />
de PaaS (Plateform as a Service). Il en a été tout autrement.<br />
A peine l’hébergeur se permet-il une apparition au<br />
salon IP Convergence pour présenter son savoir-faire et la<br />
valeur ajoutée de son offre d’informatique dématérialisée.<br />
Confectionnée à partir d’équipements Hitachi, EMC et<br />
Cisco pour la partie matérielle et VMware pour le versant<br />
logiciel, l’offre PaaS d’Ecritel offre puissance de calcul,<br />
stockage et mémoire RAM. En guise d’élément différenciateur,<br />
Ecritel s’appuie sur un partenariat signé avec Cedexis,<br />
Antoine Moraillon, directeur technique d’Ecritel<br />
une spécialiste du CDN (Content Delivery Network) et par<br />
l’acquisition, un an plus tôt de CDN Technologies, une spécialiste<br />
du routage de flux. « Nous intégrons le multi-CDN<br />
dans notre offre Cloud. Cela nous permet de proposer à nos<br />
clients les meilleurs chemins pour ses flux », explique<br />
Antoine Moraillon, directeur technique d’Ecritel. Cette stratégie<br />
se révèle payante : le Cloud représente désormais<br />
près de 50 % du chiffre d’affaires d’Ecritel. Sans jouer dans<br />
la même catégorie que les cadors du Cloud, Ecritel s’offre,<br />
avec son approche CDN, d’une option capable de faire<br />
émerger son service. ■<br />
VIBESEC<br />
L’audit de sécurité express<br />
du réseau téléphonique<br />
Présente pour la première fois sur IP Convergence, la<br />
société israélienne VibeSec (créée à Haifa par des spécialistes<br />
issus de la sécurité militaire), a présenté une solution<br />
d’audit et de monitoring des systèmes de téléphonie sur IP. La<br />
solution se présente tout sous la forme d’une clé USB que l’on<br />
branche tout simplement sur n’importe quel poste du réseau.<br />
<strong>Le</strong> système lance un scan complet du réseau et des postes<br />
téléphoniques et répertorie ainsi en une demi heure les failles<br />
de sécurité (non changement du mot de passe standard du<br />
constructeur, par exemple). Il permet aussi de faire du hacking<br />
et du transfert d’un n° de poste sur un autre pour masquer<br />
l’origine de la communication sortante pour tester la sécurisation<br />
du système. A la fin du scan, il édite automatiquement<br />
un rapport. « <strong>Le</strong>s entreprises font beaucoup pour se protéger<br />
des intrusions extérieures, explique Shimon Gruper, co-fondateur<br />
et p-dg de la société, mais très peu pour lutter contre la<br />
fraude interne ». Or, beaucoup de fraudes viennent de là.<br />
« Nous avons également un logiciel qui permet de détecter<br />
les fraudes, poursuit Shimon Gruper, il regarde comment le<br />
réseau est configuré, quelles sont les dépenses moyennes par<br />
poste et permet de mettre en place des alertes en cas de<br />
dépassement de la consommation. Cette surveillance peut<br />
également s’exercer sur les téléphones mobiles qui sont<br />
connectés sur les IPBX ». L’outil détecte même si un câble a<br />
été débranché, pour passer des appels depuis la salle de réunion,<br />
par exemple. Représentée en France par la société<br />
Pointgreen Business, Vibesec travaille également sur une version<br />
cloud pour sécuriser les solutions d’IP Centrex. <strong>Le</strong>s audits<br />
de sécurité proposés actuellement par les opérateurs prennent<br />
plusieurs jours… ■<br />
SENSO TÉLÉCOM<br />
L’opérateur chantre de la proximité<br />
Parmi les titans des télécoms, plusieurs acteurs - de taille plus<br />
modeste - sont parvenus à se tailler une place sur le segment<br />
des entreprises avec une offre de services capables de rivaliser<br />
avec celle des opérateurs les plus importants. C’est le cas de<br />
Senso Télécom. <strong>Le</strong> « jeune » opérateur alternatif, hébergé sur le<br />
réseau de SFR, a complété ces derniers mois son catalogue avec<br />
des offres de convergence et de Cloud. « Notre service de convergence<br />
fixe-mobile tous opérateurs permet à nos clients de recevoir<br />
leurs appels entrants vers leurs mobiles, leur ligne fixe et leur PC<br />
connecté à Internet. Cela permet<br />
à nos clients de ne plus<br />
ressentir l’angoisse de l’appel<br />
perdu », explique Michel<br />
Sebis, directeur associé en<br />
charge de la vente et marketing.<br />
Conforme à la logique du<br />
marché, l’opérateur a également<br />
lancé sa propre offre<br />
Cloud, service pour lequel<br />
l’autocommutateur a été virtualisé.<br />
Baptisée Cloud PBX,<br />
Michel Sebis, directeur associé en<br />
charge de la vente et marketing<br />
l’offre se destine aux TPE et aux PME, jusqu’à 100 postes. « Elle<br />
prend tout son sens dans des architectures complexes et multisites.<br />
Elle permet notamment de répondre aux besoins des travailleurs<br />
nomades, de connexion au services externalisés et d’accès<br />
en VPN », détaille Michel Sebis. Avec ces briques de services,<br />
l’opérateur entend faire jeu égal avec la concurrence et être capable<br />
de maitriser le réseau de bout en bout. « La téléphonie est infogérée<br />
chez nous. Avec des routeurs capables de régler la question<br />
de l’agrégation de liens et de prioritisation, il est possible d’établir<br />
des règles de priorité haute pour de la VoIP par exemple et basse<br />
pour un flux lambda ». Avec ce type d’approche, Senso Telecom<br />
entend séduire une cible restée très « conservatrice », donc très<br />
attachée à l’opérateur historique. « <strong>Le</strong>s TPE et les PME en ont<br />
assez de ne pas voir leurs interlocuteurs. <strong>Le</strong>s grands opérateurs<br />
ont segmenté leur approche. Ce morcèlement génère de la frustration<br />
et du désarroi chez les clients qui veulent être mieux considérés<br />
». Dans un marché devenu mature, Senso Telecom estime<br />
avoir une carte à jouer : celle de la proximité. ■<br />
RADVISION La visio dans la cours des grands<br />
Acteur important de son marché grâce au succès de son pont de visioconférence,<br />
Radvision restait cependant dans l’ombre des géants<br />
comme Cisco ou Polycom. Voici maintenant à présent que le constructeur<br />
a choisi de s’affirmer comme un acteur de la visioconférence à part entière.<br />
<strong>Le</strong> constructeur et éditeur a fait évoluer son logiciel de contrôle de session<br />
pour l’adapter à la nouvelle donne, dictée, notamment par les smartphones<br />
et les tablettes. « Notre premier métier, c’est le soft, explique Daniel<br />
Bouladoux, directeur commercial France et Benelux chez Radvision. Ce<br />
sont les usages qui nous ont poussés à adapter notre solution pour les<br />
tablettes et pour l’iPhone 4. Aujourd’hui, il faut être en mesure de proposer<br />
un service capable de relier un iPhone à une salle de visio et s’adapter<br />
à ce qui existe. » Concentrée sur le système iOS (et bientôt sur Android), la<br />
solution offre de nombreuses fonctionnalités, sans offrir de rupture totale<br />
avec ce que proposent déjà d’autres acteurs. Il est possible de choisir le<br />
format d’affichage souhaité sur son écran. En outre, on peut également<br />
sélectionner la caméra de son choix et ainsi, faire apparaître la salle ou le<br />
participant souhaité. Radvison innove cependant dans un domaine : la présentation<br />
de documents. « Notre solution offre la possibilité à n’importe<br />
quel participant de revenir sur un ‘slide’, sans que cela ne gène les autres<br />
membres de la session », poursuit Daniel Bouladoux. Pour assurer la qualité<br />
des sessions, l’éditeur s’appuie sur Netsense, un outil capable de<br />
détecter et d’anticiper la perte de paquets de données. « Quand on voit que<br />
le temps de transport chute, c’est le signe qu’un routeur est saturé. C’est<br />
là que Netsense entre en action. Cela nous permet d’adapter la bande passante<br />
avant que la perte de paquets ne se produise », assure le responsable.<br />
De surcroit, Radvision a également ajouté le standard SVC H.264, un<br />
standard capable de récupérer les paquets de données manquants et de<br />
reconstituer un flux tout en conservant une bonne qualité de l’image. ■<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
8
JDT227-P06-09-Eve-CR IP Conve OKAG:JDT193 03/11/2011 15:51 Page 9<br />
OVH<br />
L’aspirant trublion des FAI<br />
OVH prend de la masse. L’hébergeur a récemment créé la surprise en ajoutant une nouvelle<br />
corde à son arc : fournisseur d’accès internet. L’hébergeur, désormais également<br />
opérateur, propose désormais une offre ADSL avec des tarifs très bas. Cette décision est le<br />
fruit d’une réflexion ancienne. « Quand j’ai intégré le projet en 2010, explique Matthieu<br />
Carbonnier, chef produit chez OVH, la réflexion était déjà en cours en interne. En fait, la<br />
question a été évoqué dès 2007 ». <strong>Le</strong> projet s’est ainsi concrétisé 4 ans plus tard. Sur le<br />
plan technique, OVH entend s’appuyer sur ses nombreux points d’interconnexion et NRA<br />
dégroupés. Pour améliorer sa portée, OVH s’est également lancé dans un intense chantier<br />
de dégroupage de NRA. Après Lille, l’hébergeur-opérateur entend dégrouper des NRA dans<br />
les villes de Marseille, Lyon, Bordeaux et dans la petite couronne de Paris. « Notre objectif<br />
est d’avoir un grand nombre de NRA dégroupés », confirme Matthieu Carbonnier. Entré sur<br />
un marché où les acteurs se livrent une concurrence sévère, le nordiste veut émerger<br />
comme un acteur crédible en proposant une tarification agressive. En ce sens, l’opérateur<br />
entend rester fidèle à la ligne qu’il s’est toujours fixé : faire les prix les plus bas possibles.<br />
Ses prix ? Une offre internet seul à 16,69 euros HT par mois et une offre Internet et téléphone<br />
à 23,90 € HT/mois. « Pour cette offre, précise le chef de produit, les appels vers les<br />
lignes fixes et les téléphones mobiles en France métropolitaine sont inclus, ainsi que les<br />
appels vers 40 destinations à l’international. » Toutefois, OVH ne souhaite pas faire de low<br />
cost. « Notre but est de proposer un service au tarif le moins onéreux possible ». L’offre haut<br />
débit (ADSL, SDSL, VDSL) ne concerne pour le moment que les TPE et PME. « <strong>Le</strong> grand<br />
public est en projet. Nous visons notre clientèle historique ». OVH entend cependant tirer<br />
avantage d’un contexte où, l’agitateur d’hier, Free, a rejoint le concert des « grands ». La<br />
place d’agitateur des télécoms est donc à prendre, selon l’hébergeur-opérateur. <strong>Le</strong> nordiste<br />
vise 100 000 connexions internet à fin 2012. Pour l’heure, il compte 5000 abonnés. ■<br />
SNOM TECHNOLOGY<br />
Nouvelle gamme de postes IP<br />
Malgré la puissance de feu déployée par les gros acteurs du secteur, Snom continue à étoffer<br />
son offre, tant en matière de terminaux qu’en matière de logiciels. L’allemand a ainsi fait<br />
évoluer sa gamme « classiques ». <strong>Le</strong>s postes 300, 320 et 370, qui ont représenté environ « 70 % des<br />
ventes », selon Olivier Gerling, directeur général de Snom pour la France, sont en train d’être remplacés<br />
par une nouvelle famille de produits, la série 700, composée des postes IP 720 et 760. « Nous<br />
n’avons pas modifié les produits en profondeur. La qualité sonore, par exemple, reste la même. En<br />
revanche, nous avons décidé, de n’intégrer que des ports Gigabit, indique le responsable. Pour nous,<br />
le Gigabit est une tendance très forte ». Ces nouveaux produits permettent à Snom de compléter<br />
son offre « vers le bas » et de compléter son catalogue avec des téléphones meilleur<br />
marché. Même chose du côté du PABX. <strong>Le</strong> constructeur propose un nouvel<br />
autocom, le Snom One Soho, à peine plus grand qu’une prise CPL. « Il s’agit<br />
d’un équipement destiné aux TPE, entre 0 et 10 postes. Nous voulons limiter le<br />
coût total du PABX », poursuit Olivier Gerling. « Avec ce boîtier, nous allons voir<br />
les sociétés qui possèdent des DECT analogiques ». Autre facteur, Snom<br />
entend également jouer sur la simplicité d’installation : le boitier s’installe<br />
seul. « Sur le site Snom One Soho.fr, nous proposons des tutoriels<br />
vidéo. <strong>Le</strong>s entreprises peuvent, si elles le souhaitent, faire appel à des<br />
installateurs informatiques de quartier ». Parallèlement, Snom poursuit<br />
sa plongée dans le domaine du logiciel. « Si on ne propose pas du logiciel<br />
et du matériel, on n’a aucune valeur ajoutée », précise Olivier<br />
Gerling. Snom anticipe un chiffre d’affaires deux fois supérieur à celui<br />
de 2011 pour son prochain exercice fiscal. « Malgré la croissance,<br />
tempère Olivier Gerling, on sent des creux, mais pour le moment, ça<br />
va. (…) De beaux contrats vont arriver<br />
». ■<br />
Olivier Gerling, directeur<br />
général de Snom pour la France
JDT227-P10-Eve-CR IP ConvOKTP NEW:JDT 04/11/2011 17:04 Page 10<br />
Évènement<br />
compte rendu IP convergence<br />
IP Convergence, Mobile IT et Cloud & IT Expo<br />
<strong>Le</strong>s 2 èmes Trophées<br />
de la Convergence<br />
La deuxième édition des Trophées de la convergence s’est déroulée le 2ème jour du salon (mercredi 19).<br />
Elle a récompensé huit entreprises dans autant de catégories, à l’occasion d’une cérémonie suivie<br />
d’un cocktail dînatoire animée en musique par le groupe Heavy Soul. <strong>Le</strong> jury, composé de 10<br />
professionnels issus du monde IT (voir ci-dessous), a rendu son verdict, après avoir délibéré le 21 septembre,<br />
sur la base d’une sélection de dossier. ■<br />
LES MEMBRES DU JURY<br />
Sylvie Chauvin, Présidente de Markess International<br />
Véronique Daval, Présidente du Club Décision DSI<br />
Robin Ferriere, Directeur et Associé de RFC<br />
Ariel Gomez, Directeur de la Publication et rédacteur<br />
en chef du <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />
Jean-Michel Huet, Directeur Associé, Bearing Point<br />
France Carole Jardon, Directrice de Pôle chez Tarsus<br />
Guy Mamou Mani, Président, Syntec Informatique et<br />
co-Président d’Open<br />
Philippe Pestanes, Associé en charge de la practice<br />
Média et Télécoms chez Kurt Salmon<br />
Philippe Recouppé, Président du Forum Atena<br />
Silvano Trotta, Président Ficome<br />
J-D Garo, directeur marketing support d’Aastra France, reçoit son trophée<br />
des mains de Sylvie Chauvin, Présidente de Markess International<br />
Bertrand Caron, Président d’Avencall, reçoit son trophée des mains<br />
de Philippe Recouppé, Président de Forum ATENA<br />
Fabrice Pronnier, directeur fondateur associé de Télécom Object reçoit<br />
son trophée des mains de Silvano Trotta, Président de la Ficome<br />
Samir Koleilat, Président d’Acropolis, reçoit son trophée des mains de<br />
Véronique Daval, Présidente du Club Décision DSI<br />
Luc Bretones, Directeur du domaine Pro/PME chez OBS, reçoit son<br />
trophée des mains de J.M Huet, Directeur Associé de Bearing Point<br />
Eric <strong>Le</strong> Guiniec, Vice-Président EMEA de Vidyo, reçoit son trophée<br />
des mains de Véronique Daval, Présidente du Club Décision DSI<br />
LES LAURÉATS SONT :<br />
Dans la catégorie<br />
« Meilleure offre de convergence fixe-mobile »<br />
OPcom pour Swichtvox<br />
Dans la catégorie<br />
« Meilleure solution de communication unifiée »<br />
Avencall pour son offre Xivo<br />
Dans la catégorie<br />
« Meilleur opérateur pour les entreprises »<br />
Acropolis Telecom<br />
Dans la catégorie<br />
« Innovation de l’année en terme de<br />
communications d’entreprise »<br />
Vidyo pour Vidyo Mobile, solution de visioconférence<br />
multipoint HD sur smartphones et tablettes<br />
Dans la catégorie<br />
« Innovation de l’année en terme de cloud<br />
computing »<br />
Orange pour le Cloud Pro<br />
Dans la catégorie<br />
« Meilleure solution de sécurité d’infrastructure »<br />
Telecom Object pour sa solution de “sécurisation des<br />
comptes SIP clients et revendeurs”<br />
Dans la catégorie<br />
« Meilleure solution applicative de mobilité »<br />
Daxium pour PictBase<br />
<strong>Le</strong>s jurys et les lauréats posent ensemble avant de céder la scène au groupe de musique Heavy Soul.<br />
Dans la catégorie<br />
« Meilleure solution de visio-conférence»<br />
Aastra pour BluStar 8000i<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
10
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Évènement<br />
compte rendu salon<br />
Mobility for Business<br />
Une première réussie<br />
La première édition de Mobility for Business s’est<br />
tenue les 11 et 12 octobre derniers au Cnit, à La<br />
Défense. Entièrement consacrée, comme son nom<br />
le laisse deviner, à la mobilité professionnelle, cette<br />
manifestation a réuni quelque 70 exposants et un peu<br />
plus de 2000 visiteurs pour deux jours de rendez-vous<br />
commerciaux, d’entretiens de veille technologique d’ateliers<br />
thématiques et de tables rondes ; le programme de<br />
ces dernières étant coordonné par le <strong>Journal</strong> des<br />
Télécoms. « Nous avons atteint nos objectifs, puisque<br />
nous avons positionné l’événement », explique Gwen<br />
Rabier, le créateur et directeur de MFB. « Nous sommes<br />
un peu en dessous du nombre de visiteurs attendus, mais<br />
qualitativement parlant, le bilan est très bon. 36 % de<br />
notre base [de visiteurs] est issue de grands comptes de<br />
plus de 1000 salariés. Et beaucoup de responsables de<br />
secteurs tels que le BTP, l’industrie ou les collectivités<br />
sont venus avec des projets de mobilité ». Satisfait de<br />
voir que la mayonnaise a pris, malgré la tenue, la semaine<br />
suivante, de l’événement concurrent Mobile IT (couplé<br />
avec IP Convergence et Cloud & IT Expo, voir pages 6 à<br />
10), Gwen Rabier explique cette adhésion par le fait que<br />
MFB « répond aux besoins du marché, pour les cols blancs<br />
comme pour les cols bleus ». Quelques jours après la<br />
manifestation, 25 exposants avaient déjà reconduit leur<br />
participation pour l’édition 2012, qui se tiendra, toujours<br />
au CNIT, les 10 et 11 octobre prochains. Ci-après,<br />
quelques annonces et nouveautés du salon. ■<br />
Par Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />
MOTION COMPUTING<br />
La tablette, toujours une histoire de pro<br />
Motion Computing, spécialiste des tablettes PC durcies, propose une<br />
nouvelle tablette, la CL 900. Malgré le flot continu de nouveaux<br />
modèles, dont l’iPad d’Apple est la figure de proue, le constructeur reste très<br />
attaché à sa philosophie, à savoir continuer à développer des<br />
produits à l’allure « pro », pour des « pros ». Motorisée par la<br />
dernière génération des processeurs Atom Z670 d’Intel,<br />
la CL 900, pourtant tactile, embarque toujours un<br />
stylet. Durcie, à l’image d’une bonne partie des<br />
équipements que propose le fabricant, la tablette<br />
répond aux normes IP 52 et MIL-STD-810G, peut<br />
résister à des projections d’eau et à la poussière. Elle<br />
peut également continuer à fonctionner après une<br />
chute de 1,22 mètre. Pour l’écran, Motion Computing a<br />
choisi de rester fidèle à l’américain Corning, à l’origine<br />
des verres ultra-résistants Gorilla Glass. Très connectée,<br />
cette tablette est compatible WiFi 802.11 a/b/g/n et 3G<br />
également. Une deuxième version, pas encore disponible,<br />
comprend, en plus des éléments abordés précédemment, un lecteur de piste,<br />
le ‘Slate mate’. Cet accessoire peut notamment être employé en point de<br />
vente pour lire des cartes de fidélité. « Nous restons sur une approche<br />
métier », explique Bérengère Viale-Brun, responsable marketing international.<br />
« [Nos produits] répondent à de nouveaux besoins des professionnels<br />
comme à la consultation de documents ou la saisie d’informations ». Fidèle à<br />
Microsoft, Motion Computing, entend continuer à proposer le système<br />
d’exploitation de l’éditeur sur ses appareils. « Nous sommes favorables à la<br />
stabilité des plates-formes », précise David Pronnier, ‘regional manager’ pour<br />
l’Europe du Sud. Une manière de pointer, en creux, les évolutions très rapides<br />
opérées, notamment par Google, sur Android, son système d’exploitation.<br />
Un rythme peu adapté à celuid’entreprises qui veulent être certaines de voir<br />
fonctionner pendant plusieurs années les solutions sur lesquelles elles<br />
investissent. « Selon nous, Android ne dispose pas de plan de développement<br />
sur le long terme. Il est important pour les entreprises de savoir où elles vont.<br />
(…) Pour l’instant, nous restons sur Windows, après, si une alternative a du<br />
sens, nous verrons », souligne le responsable. ■<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
12
JDT227-P12-13-Eve-CR IP ConvOKTP:JDT193 04/11/2011 16:00 Page 13<br />
STYLOPDF Un stylo très connecté<br />
Méconnu en France, le styloPDF a pourtant 10 ans d’existence. Conçu l’aide d’un logiciel de reconnaissance de caractères puis mis en forme.<br />
pour répondre aux besoins des métiers pour lesquels la En somme, le logiciel « réécrit » le texte. « Selon nous, le styloPDF<br />
saisie rapide de documents et leur envoi, en version numérisée, vers un peut tout à fait être utilisé par l’industrie de l’immobilier pour des<br />
centre de traitement permet de gagner en efficacité, le styloPDF, états des lieux par exemple ou pour du service à la personne. On<br />
constitue une alternative. Comment fonctionne-t-il ? <strong>Le</strong> stylo, qui embarque peut imaginer une personne âgée qui, à l’aide du stylo,<br />
des composants Bluetooth et 3G, fonctionne à l’aide d’un papier dont les écrirait son menu de la semaine », explique Etienne Provost,<br />
motifs d’impression en forme de « pointe » - crée à partir d’une imprimante - dirigeant de Gesway Solutions. Commandé à hauteur de 10<br />
, permettent d’enregistrer les mots écrits sur le papier puis d’envoyer le 000 pièces par l’Etat de Sao Paulo au Brésil, le styloPDF<br />
document en version numérisée, vers un serveur. Pour ce faire, deux conquiert lentement son public. Son prix, environ 500<br />
solutions existent. L’utilisateur peut choisir d’appairer via Bluetooth son stylo euros l’unité, constitue indéniablement l’un des freins<br />
et son smartphone ou de placer le stylo sur son dock d’accueil. Ces deux à son expansion. Pour le contourner, Gesway Solution<br />
modes de fonctionnement permettent de faire parvenir le document – un propose une formule de location. « Nous proposons<br />
bon de commande par exemple - vers le serveur. Une fois parvenu sur le un forfait de 35 à 45 euros par mois et par stylo,<br />
serveur de l’entreprise via le client e-mail, le document est « converti » à sans engagement ». ■<br />
DANEM Met le<br />
CRM en mouvement<br />
Fournir aux entreprises des solutions pouvant être exploitées en situation de<br />
mobilité fait désormais partie des priorités pour les entreprises.<br />
L’intégrateur Danem a choisi de développer sur une tablette Android un outil<br />
CRM pour les commerciaux. Ce logiciel donne à l’utilisateur de nombreuses informations.<br />
« Toutes les informations sur l’historique des clients et les horaires de<br />
rendez-vous sont réunis sur cette plate-forme. Toutes ces données, à portée de<br />
main, permettent d’être plus performant » explique Michel Sasportas, directeur<br />
général de Danem. L’outil permet également de saisir les commandes, de vérifier<br />
l’état des stocks et d’obtenir des données géographiques grâce à une option de<br />
géolocalisation directement intégrée. Pour Michel Sasportas, patron de Danem,<br />
le choix de la tablette se justifie pleinement pour l’intégration de solution de type<br />
CRM. « Tout nos clients ont choisi de migrer vers une tablette. Cette équipement<br />
est une véritable révolution », assure le responsable. Dans une logique identique,<br />
Danem a choisi de rendre ses solutions compatibles avec la solution CRM<br />
Pivotal, rival direct du géant allemand SAP. « Jusqu’à aujourd’hui, aucun CRM<br />
n’intégrait l’offre de mobilité de Danem. C’est une première en France. » ■<br />
MOTOROLA<br />
SOLUTIONS<br />
Une tablette 7<br />
pouces durcie<br />
sous Android<br />
Bien que présent sur MFB via sa division<br />
Mobility pour présenter ses smartphones<br />
pro (Fire, Atrix, Defy+, Wilder) et sa tablette<br />
Xoom, Motorola a fait aussi l’actualité via sa<br />
division Solutions, en annonçant la sortie de<br />
l’ET1, une tablette durcie sous Android - dotée<br />
d’un écran 7 pouces -, qui intègre également (en<br />
option possible) un lecteur de codes barres et un<br />
lecteur de bandes magnétiques, une batterie<br />
échangeable « à chaud » et un<br />
logiciel système sécurisé. Parmi les autres caractéristiques,<br />
on note un appareil photo avant et<br />
arrière, ou la possibilité de connecter des lecteurs<br />
de codes barres portables Bluetooth, des<br />
lecteurs de cartes de paiement mobile ou une<br />
imprimante mobile. L’ET1 est proposée - toujours<br />
en option - avec des accessoires durcis tels que<br />
des stations de recharge sécurisées. Clairement<br />
taillée pour les cols bleus entreprise, l’ET1 a été<br />
conçue pour être utilisée 24 heures sur 24 et 7<br />
jours sur 7 par plusieurs employés. Elle devrait<br />
être disponible en cette fin d’année à un prix<br />
annoncé autour des 1000 dollars (env. 720 €).<br />
Pour faire bonne mesure, le constructeur a<br />
annoncé le même jour la mise sur le marché<br />
d’une architecture de développement d’applications<br />
HTML5 pour terminaux sous Windows<br />
Embedded Handheld et Windows CE, qui fonctionne<br />
aussi sous Android. Baptisée Motorola<br />
RhoElements architecture de développement<br />
applicatif HTML5/JavaScript avancé/CSS permet<br />
aux clients de migrer des solutions d’émulation<br />
de terminal, ou des applications anciennes<br />
s’appuyant sur un navigateur, vers des applications<br />
Web plus puissantes et conviviales. ■
JDT227-P14-Infra-Actu OKAG:JDT 03/11/2011 15:54 Page 14<br />
Actualité<br />
infrastructures<br />
en bref<br />
Alcatel-Lucent<br />
vend Genesys pour<br />
1,1 milliard<br />
d’euros<br />
Alcatel-Lucent (ALU) va bel et bien se<br />
séparer de Genesys. La filiale, acquise en<br />
2000 et spécialisée dans le service client,<br />
devrait être reprise par un ‘pool’ de fonds<br />
européens emmenés par Permira. <strong>Le</strong>s<br />
repreneurs sont disposés à mettre sur la<br />
table la coquette somme de 1,1 milliard<br />
d’euros (1,5 milliard de dollars). L’opération<br />
de cession devrait se conclure « vers la fin<br />
de l’année 2011 ou début 2012 ».<br />
L’équipementier ne devrait cependant pas<br />
mettre un terme à toutes ses relations avec<br />
sa filiale. <strong>Le</strong>s deux entités entendent<br />
« entretenir de solides relations<br />
commerciales grâce à la mise en place d’un<br />
accord commun de développement ».<br />
La confirmation de cette vente corrobore les<br />
rumeurs qui inquiétaient les salariés depuis<br />
le mois de juillet. Plusieurs formations<br />
syndicales de l’entreprise (CFDT, CGT et<br />
CFE/CGC) demandaient à la direction des<br />
clarifications quant au devenir de l’activité<br />
Entreprise d’ALU, ainsi que sur Genesys. Une<br />
communiqué produit par l’intersyndicale<br />
indiquait que la direction étudiait « toutes les<br />
options possibles, y compris la cession<br />
complète de l’activité ». La direction a<br />
finalement choisi cette voie. En revanche, la<br />
A Prague, en juin 2011, Genesys jetait les<br />
bases de sa stratégie pour les prochains<br />
mois.<br />
vente de l’entité ‘entreprises’, un temps<br />
évoquée, ne serait plus à l’ordre du jour.<br />
« <strong>Le</strong> meilleur choix est de la conserver et de<br />
la renforcer, dans l‘intérêt d’Alcatel-Lucent et<br />
dans l’intérêt de nos clients », précise ALU<br />
dans un communiqué de presse. Dans le<br />
rouge depuis plusieurs trimestres,<br />
l’équipementier franco-américain pensait<br />
pouvoir profiter de cette vente pour rassurer<br />
les marchés. Ça n’a pas été le cas. Pour une<br />
partie des analystes, la cession de Genesys<br />
est une mauvaise nouvelle pour ALU.<br />
Genesys, « vache à lait » de l’activité<br />
entreprise de l’équipementier a enregistré,<br />
en 2010, un chiffre d’affaire de 500 millions<br />
d’euros. Autre crainte des analystes : voir le<br />
groupe franco-américain se reposer<br />
uniquement sur la vente d’équipements<br />
télécoms pour les entreprises, un segment<br />
jugé peu profitable à court terme.<br />
La cession de Genesys renvoie ALU vers une<br />
période d’instabilité et d’incertitude, époque<br />
durant laquelle l’entreprise, dirigée par<br />
Patricia Russo, peinait à se remettre du<br />
rachat de l’américain Lucent et à se doter<br />
d’une stratégie.<br />
■ TP<br />
Réseau<br />
HP Networking retire<br />
une couche au réseau<br />
En 12 mois, HP Networking est parvenu à trouver sa<br />
place au sein du club très fermé des poids-lourds du<br />
réseau. Cette année, le constructeur affine sa stratégie et<br />
détaille, produits à l’appui, sa définition de l’architecture<br />
du réseau.<br />
Après un an d’existence, HP Networking,<br />
la filiale « réseau » du leader<br />
mondial de l’informatique, est parvenu<br />
à construire une offre claire –<br />
via, notamment le rachat de 3Com - et à la faire<br />
évoluer. <strong>Le</strong> constructeur cherche désormais à<br />
imposer une certaine idée de l’architecture.<br />
Cette vision, baptisée, FlexNetwork, HP<br />
Networking la décline en trois domaines : les<br />
centres de données (FlexFabric), les campus<br />
(FlexCampus) et les succursales (FlexBranch).<br />
Avec son offre FlexFabric, HP Networking<br />
reste fidèle au principe édicté quelques mois<br />
plus tôt : simplifier le réseau. « Nous voulons<br />
mettre fin au modèle de réseau en trois<br />
couches composé du cœur, de la couche<br />
d’accès et de la distribution », explique Jean-<br />
Pierre Bondu, responsable produits Europe chez<br />
HP Networking. Chez HP, le processus de simplification<br />
grâce à la technologie IRF<br />
(Intelligent Resilient Network), un procédé<br />
maison. « A partir de plusieurs switchs physiques<br />
connectés entre eux, l’on peut en créer un seul,<br />
virtuel. <strong>Le</strong> gestionnaire de réseau n’a plus qu’à<br />
gérer un unique commutateur », précise-t-il. La<br />
connexion entre machines gagne elle aussi en<br />
célérité et en efficacité. « <strong>Le</strong>s couches ajoutent<br />
de la latence, elles ralentissent la mobilité des<br />
machines virtuelles. Dans un empilement en trois<br />
Fibre optique<br />
Fournir aux opérateurs un moyen de faire<br />
évoluer leur infrastructure sans faire<br />
exploser leurs investissements ; pour<br />
répondre à ce défi technique, l’équipementier<br />
américain Infinera a mis au point le<br />
couches, 50 % des ports d’un switch d’accès sont<br />
utilisés pour la connexion avec un autre commutateur.<br />
Un nouveau modèle est nécessaire »,<br />
ajoute Jean-Pierre Bondu. <strong>Le</strong>s bénéfices tirés<br />
du déploiement de FlexFabric, assure le fabricant,<br />
sont bien réels pour le client. A l’économie<br />
d’interconnexion entre les équipements,<br />
s’ajoute une baisse de latence. Flexfabric, qui<br />
supprime une couche dans l’architecture du<br />
réseau, simplifie ainsi la tâche de l’administrateur.<br />
DTN-X. Cet équipement de réseau multi-térabits<br />
de transport optique (OTN) fournit aux<br />
opérateurs un nouvel outil pour faire<br />
notamment face à l’explosion du trafic<br />
vidéo. « Qu’il s’agisse de l’ADSL ou de la 4G,<br />
toutes les infrastructures ont besoin de fibre<br />
optique pour leur backbone. Installer de la<br />
fibre au sol coûte cher. En revanche, si l’on<br />
place des appareils en bout de fibre, doter<br />
son installation d’une capacité supérieure<br />
revient moins cher », [que de déployer de<br />
nouvelles fibres], explique Geoff Benett,<br />
directeur, en charge des solutions et de la<br />
technologie. « Si un opérateur veut faire<br />
évoluer son réseau, il doit agir sur la partie<br />
transmission ». Pour ce faire, Infinera a<br />
développé le DTN-X autour la dernière ver-<br />
Jean-Pierre Bondu, responsable produits Europe<br />
chez HP Networking<br />
Environnements virtualisés<br />
La gamme de FlexCampus a quant à elle été<br />
complété des switchs 3800, une nouvelle<br />
famille de switchs empilables. « Il est possible<br />
d’empiler 10 de ces switchs dans une seule<br />
pile, ce qui permet d’obtenir 480 ports Gigabit<br />
et 40 ports 10 Gbit (…) avec un avantage, on<br />
n’en gère qu’un seul », assure Jean-Pierre<br />
Bondu. Ces nouveaux équipements affichent<br />
également une grande sobriété énergétique<br />
grâce au protocole ‘energy efficient ethernet’.<br />
La consommation électrique de la gamme<br />
3800 augmente en cas de sollicitation et<br />
baisse en veille. « Sur un campus, les équipements<br />
ne sont pas tout le temps sollicités. <strong>Le</strong><br />
protocole permet d’adapter la consommation<br />
sans intervention de l’utilisateur ». A destination<br />
des succursales, les produits FlexBranch<br />
tiennent désormais comptent de l’importance<br />
croissante des environnements virtualisés.<br />
Après avoir signé des partenariats avec<br />
Riverbed, Avaya ou Netscout, à travers son programme<br />
de partenariat AllianceOne (Open<br />
Network Ecosystem), HP Networking se tournent<br />
ostensiblement vers les acteurs de la virtualisation.<br />
Depuis septembre, les<br />
équipements FlexBranch intègrent les technologies<br />
VMWare (vSphere 5) et Citrix (XenServer).<br />
« <strong>Le</strong> réseau va se virtualiser de plus en<br />
plus », prévient Bernard Etchebarne, directeur<br />
de HP Networking France. HP Networking<br />
espère bien tirer partie de cette tendance.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
DTN-X absorbe l’explosion de<br />
la data sur le réseau<br />
sion en date de son PIC (Photonic Integrated<br />
Circuit). Economique, le DTN-X englobe la<br />
partie multiplexage de longueur d’onde<br />
(DWDM) et la partie ONT. « Nos rivaux poussent<br />
leurs clients à choisir. Pas nous »<br />
assure Geoff Benett. Capable de gérer un<br />
trafic de 500 Gbit/s par slot – au nombre de<br />
dix par machine - le DTN-X dispose au total<br />
d’une capacité de 5 Tbit/s. La mise bout à<br />
bout de plusieurs DTN-X peut, selon le<br />
constructeur, permettre à 23,6 millions<br />
d’abonnés de Netflix (le service de location<br />
de vidéo américain) de regarder simultanément<br />
un film en ligne, sans aucune incidence<br />
sur la qualité du flux. Infinera a<br />
également prévu d’intégrer, plus tard, une<br />
partie MPLS dans son équipement. ■ TP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
14
JDT227-P15-INFRA-Reportage OKAG:JDT 04/11/2011 17:20 Page 15<br />
Reportage<br />
infrastructures<br />
Par Ariel Gomez<br />
Test 4G : Coup d’envoi par Imagilab<br />
<strong>Le</strong> pôle de compétitivité Images et Réseaux lance à Brest<br />
une plate-forme d’expérimentation qui permettra de tester<br />
le réseau et les services LTE dans les conditions réelles<br />
d’utilisation. Déjà à son actif : une première mondiale de<br />
transmission d’images sous-marines HD en LTE.<br />
Avant le lancement effectif du LTE en<br />
France, même si plusieurs pays exploitent<br />
déjà commercialement cette<br />
technologie de 4 ème génération de<br />
téléphonie mobile (la Suède, la Norvège, le<br />
Danemark, l’Estonie, les Etats Unis…), il faudra<br />
tout tester dans des conditions réelles<br />
d’utilisation : les équipements de réseaux, les<br />
terminaux, les services, les applications… Et<br />
ces tests devront être faits dans les conditions<br />
réelles d’exploitation. C’est pour répondre à<br />
cette demande qu’a été lancé le 4 octobre dernier<br />
Imagilab. Conçue au sein du Pole de<br />
Compétitivité Images et Réseaux, à Brest, cette<br />
structure à vocation à être une plate-forme<br />
d’expérimentation ouverte tant à tous les<br />
acteurs de l’écosystème de la mobilité 4G :<br />
opérateurs, constructeurs de terminaux, éditeurs<br />
d’applications… Il se compose simplement<br />
d’un mini réseau LTE, couvrant une partie<br />
de la ville de Brest et débordant également sur<br />
la rade, grâce à l’installation de douze<br />
antennes sur quatre points hauts. Compatible<br />
IPV6, une donnée importante pour les usages<br />
machine to machine, ce réseau n’opère pour le<br />
moment que sur la bande de fréquence de 2,6<br />
MHz.<br />
Vingt testeurs pour<br />
commencer<br />
« Ce réseau n’est pas ouvert au grand<br />
public, explique Michel Corriou, responsable<br />
du développement du pôle<br />
de compétitivité Image et Réseaux, il<br />
servira à des test technologiques et à<br />
des tests d’usage. Nous commencerons<br />
en novembre [ce reportage ayant<br />
été fait en octobre, NDLR] avec un<br />
vingtaine d’utilisateurs ». Recrutés<br />
avec la Mairie de Brest, ces derniers<br />
ne sont pas des ingénieurs ou des<br />
experts issus du Pôle de compétitivité<br />
Images et réseaux, mais des citoyens<br />
lambda qui ont cependant un usage<br />
plutôt intensif de l’internet. Ils seront<br />
équipés de dongles à connecter sur<br />
leurs PC, car les tests LTE ne portent que<br />
sur la data. Ensuite, le nombre de testeurs<br />
passera à 100, et d’autres terminaux<br />
devraient arriver, dont un smartphone 4G<br />
qui sera dispo chez Rogers au Canada. De<br />
même, les reporteurs du Télégramme de Brest<br />
auront en juin de petites caméras connectées<br />
qui leur permettront de diffuser en direct leurs<br />
reportages en LTE. « Nous sommes dans le bon<br />
timing pour tester les services qui arriveront en<br />
2013, commente Michel Corriou, car entre<br />
l’octroi des licences et la construction des réseaux,<br />
il se faut un an de temps ». En attendant,<br />
des zones de handover technique (passage<br />
d’une cellule à une autre) et de hando-<br />
Vincent Marcatté,<br />
Président du pôle de<br />
compétitivité Images et<br />
Réseaux et VP en charge<br />
des partenariats et de<br />
l’innovation ouverte à<br />
Orange Labs<br />
Michel Corriou,<br />
responsable du<br />
développement du pôle<br />
de compétitivité Image et<br />
Réseaux<br />
ver applicatifs ont été mises en place. Elle permettront<br />
aux nombreux acteurs de l’écosystème<br />
(dont Orange) de tester leurs applications. ■<br />
La voiture connectée d’Alcatel Lucent dispose de toutes les facilités pour se connecter au<br />
réseau LTE d’Imagilab et accéder ainsi à tous types de contenus et de services de navigation.<br />
<strong>Des</strong> images HD sous les flots grâce au LTE<br />
A l’occasion de l’inauguration d’Imagilab, plusieurs acteurs de l’écosystème du pôle Images<br />
et Réseaux (dont notamment, Alcatel Lucent, Thomson Video Networks, Aviwest,<br />
Satimo…) se sont associés pour réaliser une première mondiale : la transmission en direct<br />
en 4 G LTE d’images sous-marines. Pour ce faire, un plongeur est descendu équipé d’une<br />
caméra HD ; cette dernière étant elle-même reliée par fibre optique au bateau. A bord de<br />
ce premier bateau, un encodeur traitait l’image en temps réel pour l’envoyer sur un PC<br />
portable équipé d’un dongle LTE qui, lui, l’envoyait sur le réseau LTE d’Imagilab. De<br />
l’autre côté, un autre bateau, mouillant dans la rade, ainsi qu’une voiture connectée se<br />
trouvant en centre ville, recevaient simultanément des images,<br />
dans le cas du bateau, sur un grand<br />
écran HD. Au-delà de l’exploit technique,<br />
le patron des vedettes Azenor,<br />
qui fournissait les bateaux pour l’expérience,<br />
verrait bien une application de<br />
« caméra connectée sous le bateau<br />
pour appâter les clients potentiels<br />
restés à terre ». En la matière, toutes les<br />
applications restent à inventer.<br />
15 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P16-Opes-Actu OKAG:JDT 04/11/2011 17:30 Page 16<br />
Actualité<br />
opérateurs<br />
en bref<br />
Axione ouvre ses DSP à<br />
Bouygues Telecom<br />
L’opérateur d’infrastructures Axione et<br />
Bouygues Telecom ont signé le 19<br />
septembre dernier un accord aux termes<br />
duquel le premier ouvre au second, sous la<br />
forme d’une convention cadre<br />
d’approvisionnement, ses 14 réseaux<br />
d’initiative publique (RIP) déployés sur le<br />
territoire. Cet accord permettra à Bouygues<br />
Telecom d’étendre ses offres grand public<br />
Haut Débit Fixe en dégroupage total sur un<br />
parc 700 NRA répartis sur 12 départements<br />
desservant 4 500 communes rurales. Soit<br />
au total un potentiel de 1,250 millions de<br />
lignes.<br />
La signature de cet accord est le résultat<br />
d’une démarche commerciale entreprise par<br />
Axione auprès de tous les opérateurs il y a<br />
plus de deux ans. La mise en service de<br />
cette offre bitstream (fibre blanche activée)<br />
a démarré début avril 2011, la dernière<br />
plaque a été ouverte avant l’été, dans les<br />
Hautes Pyrénées. Pour Axione, ce nouvel<br />
accord apporte la preuve que « les grands<br />
opérateurs sont capables de<br />
s’approvisionner auprès des RIP, qui sont<br />
des réseaux industrialisés, capables de<br />
traiter en masse des commandes », dixit<br />
Pierre-Eric Saint André, Président d’Axione<br />
Infrastructures, Directeur Général d’Axione<br />
Pierre-Eric Saint André, Président d’Axione<br />
Infrastructures, Directeur Général d’Axione.<br />
« Depuis 2004, a-t-il rappelé, les<br />
collectivités territoriales ont en effet investi<br />
plus de 2,5 milliards d’euros (dont 50 % sur<br />
fonds privés) à travers plus de 110 RIP. <strong>Le</strong>s<br />
RIP ont été l’un des principaux leviers du<br />
dégroupage en France, soit 40 % des<br />
centraux téléphoniques. (…) Ils ont<br />
également permis de raccorder et d’équiper<br />
plus de 3 500 ZAE en fibre optique et de<br />
couvrir les zones blanches rurales à partir<br />
de technologies radios alternatives à<br />
l’ADSL ». Pour autant, tout n’est pas rose<br />
dans en matière de THD.<br />
« Sur le plan national Très Haut Débit, il y a<br />
beaucoup de discussions, mais il ne se<br />
passe pas grand-chose, commente-t-il. Peu<br />
de projets sortent ». A la question de savoir<br />
si l’Etat a les moyens de son plan THD,<br />
Pierre-Eric Saint-André répond sans<br />
ambages : « <strong>Le</strong> coût est tout à fait<br />
supportable d’ici 2020. En comptabilité<br />
publique, le coût net est positif si on tient<br />
compte des retombées. <strong>Le</strong> problème vient<br />
plutôt de la coexistence de la fibre avec un<br />
réseau cuivre ». ■ AG<br />
Cession<br />
France Telecom prêt<br />
à vendre sa filiale suisse<br />
Gervais Péllissier, Dg Délégué Finances et SI d’Orange<br />
France Telecom s’apprête à céder sa<br />
filiale, Orange Suisse, d’ici la fin de<br />
l’année. La vente pourrait rapporter à<br />
l’opérateur une somme comprise entre<br />
1,5 et 2 milliards d’euros. L’identité des acheteurs<br />
potentiels n’a pour le moment pas été<br />
révélée. Plusieurs sources laissent à penser<br />
que Xavier Niel, le fondateur de Free, semble<br />
disposé à se porter acquéreur. Après une<br />
réflexion intervenue plus tôt dans l’année,<br />
France Telecom a décidé de se pencher sur ses<br />
actifs européens. « Après cette analyse globale,<br />
nous avons décidé d’entamer un processus<br />
concernant nos actifs en Suisse », a<br />
expliqué un porte-parole du groupe. Confronté<br />
à une très forte concurrence en territoire helvétique,<br />
la filiale suisse de l’opérateur français<br />
se trouve en troisième position derrière les<br />
deux opérateurs Swisscom et Sunrise. Au cours<br />
des neufs premiers mois de l’année, les ventes<br />
d’Orange Suisse se sont inscrites en repli. <strong>Le</strong><br />
chiffre d’affaires de l’opérateur a reculé pour<br />
atteindre 923 millions d’euros en 2011, contre<br />
976 millions un an auparavant. Evoquée comme<br />
un facteur de poids, la baisse du prix de la terminaison<br />
d’appel pourrait se trouver à l’origine<br />
de la chute des revenus d’Orange. Ce dernier a<br />
dû subir de plein fouet cette réduction de tarif.<br />
Selon le porte-parole d’Orange, « cela n’a pas<br />
motivé le processus de vente ». L’entrée de Free<br />
sur le marché de la téléphonie mobile [en<br />
France] a sans doute été un élément de motivation<br />
certain. Nouveau joueur sur le terrain de<br />
la téléphonie mobile, Free Mobile pourrait provoquer<br />
une baisse de revenus pour les opérateurs<br />
majeurs.<br />
Xavier Niel sur les rangs<br />
Orange Suisse, qui pourrait changer de main<br />
« d’ici la fin de l’année », selon Gervais Pellissier,<br />
Directeur général délégué Finances et SI<br />
France Télécom envisage de se séparer de sa filiale en<br />
Suisse. Xavier Niel, créateur de Free, pourrait se porter<br />
acquéreur.<br />
d’Orange, aiguise les appétits de plusieurs<br />
repreneurs. <strong>Le</strong> contexte pourrait très largement<br />
jouer en la faveur de la candidature de<br />
Xavier Niel : le régulateur helvète s’apprête à<br />
mettre en vente une licence téléphonie mobile<br />
de quatrième génération. Une occasion pour<br />
le groupe Iliad de se positionner coup sur coup<br />
en France et en Suisse. Deuxième prétendant<br />
identifié : le milliardaire Nagib Sawiris, lui<br />
aussi sur les rangs. Détail non négligeable,<br />
l’homme d’affaires se trouve être, aux côtés<br />
d’Orange, actionnaire de l’opérateur Mobinil<br />
en Egypte. Nagib Sawiris lorgnerait également<br />
du côté de Télécom Austria, un opérateur autrichien.<br />
Un groupe de fonds d’investissements<br />
Subvention<br />
L’Etat verse 750 millions pour le THD,<br />
avec l’accord de Bruxelles<br />
La Commission européenne a accordé au<br />
gouvernement français le droit de soutenir<br />
le déploiement du très haut débit (THD).<br />
Paris devrait ainsi consacrer une enveloppe<br />
de 750 millions d’euros dans le but de faciliter<br />
la construction d’un réseau en fibre<br />
optique pour l’ensemble de la population.<br />
« <strong>Le</strong> régime d'aides au haut débit de la France<br />
est conforme aux objectifs de la stratégie numérique<br />
de la Commission, qui consistent à<br />
mettre rapidement le très haut débit à la disposition<br />
de tous les citoyens européens. La<br />
France a pris toutes les précautions nécessaires<br />
pour limiter les distorsions de concurrence<br />
et pour soutenir les réseaux qui sont<br />
accessibles à<br />
tous les utilisateurs<br />
à des conditions<br />
non<br />
discriminatoires.<br />
La concurrence<br />
entre les infrastructures<br />
et services<br />
de réseau<br />
s'en trouvera stimulée<br />
», indiquet-on<br />
à Bruxelles,<br />
dans un communiqué<br />
de presse.<br />
<strong>Le</strong> déploiement<br />
d’un réseau en<br />
(Apax Partners, Providence, EQT, et Doughty<br />
Hanson) pourrait également faire partie des<br />
acquéreurs. Au total, pas moins de douze repreneurs<br />
se bousculeraient au portillon. « Nous<br />
ne pouvons pas apporter de précisions à ce<br />
stade. <strong>Des</strong> discussions sont toujours en cours<br />
avec d’autres acteurs », précise-t-on chez<br />
l’opérateur. Cette cession intervient à un moment<br />
peu réjouissant pour France Telecom. Au<br />
cours du troisième trimestre de l’année 2011,<br />
les revenus du groupe ont reculé de 3 % à<br />
11,28 milliards d’euros, et son résultat est<br />
grevé par les ventes d’iPhone et des offres<br />
quadruple play.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
fibre optique permettra aux opérateurs de<br />
proposer un débit de 100 Mbit/s et de développer<br />
des services comme l’e-administration,<br />
l’e-santé et de bâtir une offre de<br />
contenus en 3D.<br />
<strong>Le</strong> très haut débit fait partie des objectifs du<br />
gouvernement. En 2025, la totalité de la population<br />
devra disposer d’un accès à une<br />
connexion très haut débit. <strong>Le</strong> coût total de ce<br />
chantier a été évalué à environ 30 milliards<br />
d’euros. <strong>Le</strong> gouvernement a déjà annoncé,<br />
dans le cadre du Grand Emprunt, la somme<br />
de 4,5 milliards d’euros au développement du<br />
THD, dont 2 milliards sont destinés à soutenir<br />
la construction de l’infrastructure. ■ TP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
16
JDT227-P17-Ope Actu OKAG:Mise en page 1 03/11/2011 15:56 Page 17<br />
Data centers et THD<br />
Neo Telecom<br />
accélère son<br />
développement régional<br />
Aider les collectivités à labéliser leurs zones THD, mais<br />
aussi apporter en région la connectivité nécessaire<br />
pour développer de nouveaux services et aider les<br />
fournisseurs de contenus à toucher l’abonné final, tels<br />
sont quelques uns des objectifs que poursuit Neo<br />
Telecom via ses développement régionaux.<br />
Didier Soucheyre,<br />
p-dg de Neo Telecom<br />
Acôté des grandes réalisations de<br />
type Interxion, Free ou Amazone,<br />
l’opérateur d’infrastructure et « de<br />
connectivité » Neo Telecom accélère<br />
ses projets de développement de data<br />
centers dans les villes de 50 000 à 100 ou<br />
200 000 habitants. Dans un contexte de marché<br />
plutôt porteur, où l’entreprise devrait finir<br />
l’année avec un chiffre d’affaires en progression<br />
de 20 à 25 % « malgré la pression sur les<br />
prix de la fibre et la fonte des marges », dixit<br />
son président Didier Soucheyre, cette stratégie<br />
régionale prend un relief croissant à mesure<br />
que se précise la stratégie des usages.<br />
« Nous avons ouvert Toulouse cet été, nous<br />
allons ouvrir Besançon… Nous allons aussi<br />
amener aux collectivités une connectivité plus<br />
élevée, pour leur permettre de labéliser leurs<br />
zones THD ». Dans la vision de Neo, les<br />
collectivités sont appelées à développer de<br />
nombreux usages nouveaux du THD et de<br />
l’hébergement, en propre ou avec de nouveaux<br />
acteurs. « <strong>Le</strong>s usages médicaux, les<br />
services à la personne, ou le maintien à<br />
domicile, pour ne citer que ceux-là, vont évoluer<br />
de plus en plus vers les services en<br />
ligne », explique Didier Soucheyre, en soulignant<br />
« l’enjeu stratégique » de « positionner<br />
les machines sur le réseau départemental ».<br />
Autre puissante raison qui justifie cette stratégie<br />
régionale : « les fournisseurs d’accès à<br />
Internet commencent à dire qu’ils vont limiter<br />
le volume Internet fourni à leurs clients<br />
[pour contenir la croissance du trafic] ». En<br />
rapprochant des abonnés les plates-formes<br />
de delivery, cela devrait limiter l’utilisation de<br />
leur backbone national. « Nous pensons que<br />
les FAI pourraient être clients pour ce type de<br />
services », argumente Didier Soucheyre, qui<br />
voit par ailleurs un autre débouché à cette<br />
connectivité locale : les fournisseurs de services<br />
(VOD, musique, etc). Ces derniers pourront<br />
ainsi livrer leurs contenus directement<br />
chez l’abonné, sans passer par un FAI traditionnel.<br />
Pour parfaire cette vision, il faudra<br />
des « data center connectés entre eux par une<br />
boucle 10 G sur le territoire national », explique<br />
Didier Soucheyre. Enfin, autre segment<br />
qui bénéficiera de ces nouvelles capacités,<br />
c’est les services cloud, notamment dans les<br />
offres de puissance de calcul à la demande.<br />
« Sur la partie calcul, nous travaillons sur des<br />
clusters de calcul avec les gens d’AMD, avec<br />
de nouvelles cartes de calcul CPU, hébergées.<br />
C’est une solution techniquement intelligente<br />
», poursuit le dirigeant. Déjà présent<br />
dans l’univers des médias audiovisuels<br />
notamment, Neo Telecom a au catalogue une<br />
offre totalement dédiée aux entreprises<br />
audiovisuelles, avec beaucoup de stockage.<br />
Son réseau lui permet aujourd’hui de proposer,<br />
sur des liens en fibre optique, une offre de<br />
poste de travail virtualisé assez puissant pour<br />
gérer des contenus 3D en temps réel. La<br />
clientèle visée est celle des agences de communication<br />
et de production audiovisuelle,<br />
dont les besoins varient au gré des projets.<br />
« L’objectif est d’apporter à nos clients partout<br />
en province les mêmes services que nous offrons<br />
en région parisienne et quasiment dans<br />
les mêmes conditions. <strong>Le</strong> chaînon manquant<br />
dans les réseaux régionaux, c’est le débit. Et<br />
ce débit, je vais l’amener », conclut-il.<br />
■ Ariel Gomez<br />
17 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P18-DISTRIB-actu OKAG:JDT 03/11/2011 15:57 Page 18<br />
Actualité<br />
distribution<br />
en bref<br />
Avenir Telecom reste<br />
branché sur Energizer<br />
Après avoir signé en février 2010, à<br />
l’occasion du Mobile World Congress, un<br />
contrat de distribution mondial avec le<br />
fabricant d’accessoires de charge Energizer,<br />
Avenir Telecom poursuit son effort de<br />
déploiement de cette marque dans<br />
différents territoires. « Nous avons démarré<br />
il y a un an, explique Jean-Daniel Beurnier,<br />
p-dg d’Avenir Telecom, et nous avons toute<br />
une business unit qui travaille dessus, avec<br />
des équipes commerciales déléguées ; cela<br />
représente en tout quelque 40 personnes ».<br />
Première marque mondiale de piles,<br />
« Energizer est bien adaptée à notre<br />
univers de la téléphonie, poursuit le<br />
dirigeant, elle se situe entre les marques<br />
constructeur et non marques ». Après avoir<br />
déployé la Hongrie, la Turquie, la Russie,<br />
l’Egypte, Avenir<br />
Telecom compte<br />
développer<br />
l’Amérique du Sud,<br />
« avec une<br />
implantation en<br />
Argentine, puis au<br />
Brésil et au<br />
Mexique. Nous<br />
avons également<br />
des distributeurs et des agents au Liban, en<br />
Arabie Saoudite au Koweit, au Togo, au<br />
Ghana, en Afrique du sud ». <strong>Le</strong> marché<br />
global de la charge en after market, qui<br />
pèse 6 Mds d’euros aujourd’hui, devrait<br />
monter à 10 Mds d’euros en 2015. Très<br />
actif dans l’accessoire depuis trois ans,<br />
Avenir Telecom, qui distribue également la<br />
marque Beewi, trouve ici un relais de<br />
croissance à une activité de retail « figée ».<br />
The Phone House veut<br />
distribuer Free Mobile<br />
The Phone House (TPH), l’un des poids<br />
lourds de la distribution mobile souhaite,<br />
selon le site Degroupnews, distribuer la<br />
future offre de Free Mobile. Lors d’un point<br />
presse sur la stratégie globale de son<br />
groupe, Guillaume van Gaver, le président<br />
de TPH s’est dit tout à fait disposé à<br />
proposer l’offre mobile de Free sur<br />
l’ensemble de son réseau physique,<br />
composé de 330 magasins en France.<br />
La stratégie de Free, quant à l’ouverture<br />
d’un réseau de distribution physique reste<br />
pour le moment inconnue. Plusieurs<br />
rumeurs prêtent à l’opérateur l’intention<br />
d’ouvrir des boutiques. En mars 2010, la<br />
première boutique Free a ouvert ses portes<br />
à Nancy. Mais cette dernière, gérée par<br />
des membres de l’association Univers<br />
Freebox, n’est pas, à proprement parler, un<br />
magasin du FAI. Cependant cette initiative,<br />
vieille d’un an, fournit à l’opérateur un<br />
retour d’expérience digne d’intérêt. Un<br />
accord de distribution avec The Phone<br />
House placerait Free Mobile en<br />
concurrence frontale avec ses rivaux.<br />
Xavier Niel, le patron d’Iliad (maison mère<br />
de Free) a, à de nombreuses reprises,<br />
assuré qu’il proposerait des tarifs<br />
largement inférieurs à ceux pratiqués par<br />
les grands opérateurs. ■<br />
Stratégie<br />
Installateur-intégrateur et opérateur, le<br />
groupe Foliateam, qui a réalisé en 2010 un<br />
CA supérieur à 13 M€, vient d’achever un<br />
important chantier de réorganisation.<br />
Objectif : mieux faire face au double défi de la<br />
diversification de ses métiers et de l’exigence<br />
d’une plus grande spécialisation dans chacun<br />
d’entre eux. Sous la direction de Dominique<br />
Bayon, son président, de Bruno David, DG délégué<br />
(également nouveau Directeur de la BU Téléprésence<br />
et Multimédia), et de Gilles Guinec,<br />
DG Delégué de l’Agence Rhone-Alpes, Foliateam<br />
vient de se doter de quatre business units<br />
(Téléphonie, Réseaux et Applications, Téléprésence<br />
et Multimédia, Services Opérateurs,<br />
Communications Critiques et Hospitalières, voir<br />
également pages nominations).<br />
ser par la suite l’expertise des autres BU. Un<br />
exemple cité par Stéphane Ralite : « nous étions<br />
l’intégrateur télécoms de la société Eco Emballage.<br />
Lorsque celle-ci a déménagé son siège<br />
social, elle nous a sollicités pour notre partie,<br />
et nous lui avons expliqué que nous pouvions<br />
tout faire ». De 50 K€, le contrat est ainsi passé<br />
à 350 K€. Sur l’année 2011, la BU Téléphonie,<br />
Réseaux et Applications vise une croissance de<br />
20 %. La BU Téléprésence et Multimédia est<br />
pour sa part managée par Jean-Baptiste<br />
Perraudin, par ailleurs Directeur Régional de Foliateam<br />
Sud-Ouest. « Notre objectif est d’accompagner<br />
nos clients sur nos nouveaux<br />
métiers et sur les services opérateurs, expliquet-il,<br />
et de contribuer au niveau national sur le<br />
multimédia ». Pour ce faire, cette BU dispose<br />
d’un pôle commerce, d’un pôle expertise et d’un<br />
pôle services. Mais Jean-Baptiste Perraudin<br />
insiste particulièrement sur l’expertise, une qualité<br />
qui semble faire défaut dans l’univers de la<br />
visio et du Multimédia. « Nous avons des problématiques<br />
clients très spécifiques, expliquet-il,<br />
qui doivent être étudiées avant la réalisation<br />
par des vrais spécialistes. Il y a une vraie attente<br />
du marché en ce sens. Nous sommes présents<br />
sur tout le spectre et pouvons assurer la jonction<br />
entre les différents médias qu’utilisent nos<br />
clients : salle de télé-présence, poste de travail,<br />
tablette, smartphone ». Et Foliateam répond<br />
autant avec une offre matérielle « tout compris »<br />
(matériel, terminaux, lien opérateur), qu’avec<br />
une offre en mode service, facturée entre 199 à<br />
500 € par mois. Travaillant en partenariat avec<br />
des acteurs tels que Polycom, Cisco ou Vidyo<br />
Dominique<br />
Bayon, président<br />
du groupe<br />
Foliateam<br />
Foliateam en ordre<br />
de marche pour mieux<br />
attaquer ses marchés<br />
<strong>Le</strong> groupe Foliateam, réorganisé depuis peu en quatre business units (cf JDT 226)<br />
pour faire face à une demande croissante d’expertise dans les différents domaines où<br />
il est présent, présente sa stratégie, qui vise à être le guichet unique des offres de<br />
communications unifiées. Explications.<br />
D’évidentes synergies<br />
entre BU<br />
Stéphane Ralite est à la tête de la BU Téléphonie,<br />
Réseaux et Applications, qui réalise entre<br />
65 et 67 % du chiffre d’affaires du groupe.<br />
« Notre idée, c’est de proposer des offres sur<br />
mesure en guichet unique aux entreprises »,<br />
explique-t-il. Une clientèle qui se compose de<br />
PME et de grands comptes. « Cet été, poursuit<br />
Stéphane Ralite, nous avons remporté cet été<br />
un marché avec Total pour la téléphonie de deux<br />
tours à la Défense, plus une installation à Pau.<br />
Au départ, notre taille était un blocage, mais<br />
dans nos qualifications nous sommes au maximum<br />
». Aussi l’intérêt de chaque BU est d’être<br />
suffisamment pointue dans son domaine pour<br />
remporter des marchés sur sa partie, et propopour<br />
la visio, Foliateam couvre aussi, dans le<br />
multimédia, des besoins tels que l’affichage<br />
dynamique, la domotique, l’intégration ou le<br />
tableau blanc interactif. Sa clientèle se compose<br />
de grands comptes (SFR, Sanofi, MGM,<br />
Banque Palatine), mais aussi de PME multisites<br />
et d’entreprises plus petites.<br />
Opérateurs et Santé, axes<br />
forts de croissance<br />
Créée en 2009, la BU Services opérateurs est la<br />
plus récente. Et c’est à Mickael Laporte que<br />
revient la charge de manager cette BU pivot.<br />
« Pour proposer une offre globale à un client, il<br />
faut disposer d’offres voix et data, explique-t-il.<br />
Nous avons choisi de proposer des offres en<br />
mode switchless, en passant par SFR Business<br />
Team et Colt ».Forte de 10 personnes, cette BU<br />
compte entre 300 et 400 clients et facture 1 M€<br />
de annuel (8 % du CA de Foliateam). 2011 est<br />
pour elle est une année charnière, pour « la<br />
réflexion et la recherche de nouveaux partenaires<br />
pour nos nouveaux services ». En juin<br />
2012, elle devrait intégrer une offre mobile en<br />
MVNO sur le réseau SFR, un axe fort de croissance.<br />
« Nous avons également en perspective<br />
de proposer du centrex, et des offres en mode<br />
cloud » poursuit Mickael Laporte, qui n’exclut<br />
pas à terme de devenir opérateurs à part entière<br />
avec une licence. D’ici trois ans, Mickael Laporte<br />
prévoit d’atteindre 4 M€ de CA sur les 20 M€<br />
que devrait faire le groupe et voudrait « doubler<br />
ou tripler les résultats de l’entreprise ». Enfin, la<br />
BU Communications Critiques et Hospitalières,<br />
qui réalise 5 % du CA du groupe, est sous la<br />
coupe de Pierre Blondin. Elle touche au domaine<br />
hospitalier (appel infirmière, fugue, flux<br />
d’alertes…), mais aussi à l’activité DATI (protection<br />
des travailleurs isolés). Dans le médical,<br />
la BU de Pierre Blondin a ouvert son catalogue<br />
à deux nouvelles solutions, combinant moyens<br />
de communication et bornes interactives pour<br />
optimiser le temps des médecins. « Ainsi, la<br />
veille d’un rendez-vous, on enverra au patient un<br />
message vocal pour confirmer sa présence,<br />
explique Pierre Blondin, ainsi qu’un SMS pour lui<br />
rappeler d’amener sa carte Vitale, ses résultats<br />
d’examens, etc. Doté d’un code secret, il pourra<br />
consulter en ligne ou sur la borne interactive située<br />
dans l’établissement de soins ses différents<br />
rendez-vous, comment se rendre à chacun d’entre<br />
eux… ». D’ici trois, cette BU voudrait passer<br />
de 5 à 10 % du CA du groupe. ■ Ariel Gomez<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
18
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JDT227-P20-Equip-Actu OKAG:JDT193 03/11/2011 15:59 Page 20<br />
Actualité<br />
équipements<br />
en bref<br />
Nokia cherche un<br />
second souffle avec<br />
Windows Phone<br />
Plusieurs mois après l’annonce du<br />
partenariat stratégique signé entre Nokia<br />
et Microsoft, le constructeur finlandais a<br />
présenté lors de son rendez-vous annuel<br />
Nokia World ses deux premiers terminaux<br />
sous Windows Phone, le système<br />
d’exploitation mobile de Microsoft. <strong>Le</strong><br />
Lumia 800, résolument haut de gamme,<br />
constitue l’avant-poste de l’offensive du<br />
fabricant. Très largement inspiré du N9,<br />
un mobile Nokia sous Meego - un OS<br />
mort-né développé avec Intel -, le Lumia<br />
800 embarque, en plus de la plus récente<br />
version de Windows Phone, un<br />
processeur 1,4 GHz. Légèrement moins<br />
puissant, le Lumia 710, également sous<br />
Windows Phone, offre quant à lui<br />
possibilité de changer de coque. Pour se<br />
démarquer des terminaux déjà proposés<br />
par HTC, Samsung ou Acer, le<br />
constructeur a notamment travaillé sur<br />
les services. L’assistant de conduite Nokia<br />
Drive vient ainsi renforcer une offre<br />
centrée, jusqu’ici sur Ovi Cartes. Sur le<br />
segment entrée de gamme, le finlandais<br />
a également lancé une nouvelle famille<br />
de terminaux, les Ashas 303, 300, 201 et<br />
200. Tous ces<br />
combinés, sous Symbian, donnent<br />
accès à Ovi Store, le kiosque<br />
d’applications de Nokia. A l’aide de ces<br />
produits bien meilleur marché, le<br />
constructeur vise une clientèle avide<br />
d’applications, ne disposant pas des<br />
moyens d’acquérir les smartphones plus<br />
onéreux. Ce lancement de nouveaux<br />
terminaux constitue la première offensive<br />
sérieuse de Nokia sur le front des<br />
smartphones depuis des mois. Selon une<br />
étude du Gartner, Symbian ne représente<br />
plus, en 2011, que 19,2 % de part de<br />
marché, contre 49,2 % pour Android de<br />
Google, et 19,4 % pour iOS (Apple). <strong>Le</strong><br />
scandinave tente désormais de reprendre<br />
l’initiative avec Windows Phone. L’OS de<br />
Microsoft, prometteur, peine cependant à<br />
trouver son public. Sa part de marché<br />
(5,2 %) illustre à elle seule le travail de<br />
titan que les deux partenaires devront<br />
fournir pour crédibiliser leurs produits<br />
face à des concurrents toujours sur la<br />
brèche. Nokia a affaire à très forte partie.<br />
Quelques jours avant son annonce, Apple<br />
présentait son dernier iPhone, le 4S, une<br />
version améliorée de son dernier produit.<br />
Samsung, numéro deux de la vente de<br />
téléphones mobiles dans le monde, a<br />
quant à lui lancé le Galaxy Nexus,<br />
actionné par la dernière version d’Android<br />
de Google. ■ TP<br />
Stratégie<br />
ZTE affine sa stratégie<br />
entreprise<br />
L’air de rien, ZTE place ses pions dans le<br />
domaine très lucratif de l’entreprise.<br />
L’équipementier chinois, reconnu pour<br />
ses équipements télécom à destination<br />
des opérateurs, veut désormais s’affirmer dans<br />
le monde des professionnels. ZTE va proposer<br />
une gamme de produits et de services adaptés<br />
aux besoins de ce marché. Pour Antoine Jia,<br />
directeur commercial ZTE France, « il ne pas<br />
s’agit d’un changement stratégique » à proprement<br />
parler. Dans les faits, ZTE ne créera pas<br />
une nouvelle division « Entreprises » comme on<br />
pu le faire d’autres acteurs du marché, tels que<br />
Huawei. « Nous cherchons un nouvel axe de<br />
croissance ». Présent sur le segment entreprise<br />
en Chine depuis 10 ans, le géant chinois n’avait<br />
jusqu’ici pas ressenti le besoin d’étendre cette<br />
activité hors des frontières de l’empire du<br />
Milieu. <strong>Le</strong> groupe, très solide financièrement, a<br />
enregistré, en 2010, un chiffre d’affaires de 10<br />
milliards de dollars dans le monde, (+ 21 % par<br />
STRATEGIE<br />
Netgear veut s’extirper du rôle dans<br />
lequel il est cantonné. Considéré<br />
comme un constructeur de routeurs, le fabricant,<br />
présent dans quatre domaines (les<br />
produits sans-fil, le stockage, la sécurité<br />
et les commutateurs) lance son UTM 9S, la<br />
« combinaison d’un produit télécoms et de<br />
sécurité », explique Henry Fan, senior production<br />
line manager chez Netgear. « Nous sommes<br />
reconnus pour nos produits de réseau » avoue le<br />
responsable, soucieux de rappeler aux entreprises<br />
l’étendu de son savoir-faire. « C’est la raison<br />
pour laquelle nous avons décidé de<br />
développer une plate-forme flexible ». L’UTM 9<br />
permet de gérer des réseaux LAN, WAN ou<br />
WLAN. En matière de sécurité, le constructeur<br />
ZTE a choisi de placer le marché des<br />
entreprises parmi ses priorités. Connu pour<br />
ses équipements télécoms, le géant chinois<br />
devra cependant se battre pour s’imposer<br />
parmi des géants comme Cisco-Tandberg,<br />
Polycom ou Alcatel-Lucent.<br />
Antoine Jia ,<br />
directeur<br />
commercial ZTE<br />
rapport à 2009) dont 4,8 milliards sur son marché<br />
domestique. A l’international, l’équipementier<br />
affiche, durant cette période, une nette<br />
progression de ses revenus, tant en Europe<br />
qu’aux Etats-Unis. C’est sans doute l’un des<br />
facteurs qui ont poussé ZTE à se lancer dans<br />
l’aventure de l’entreprise hors de Chine. « Nous<br />
avons réalisé nos premiers tests aux Etats-Unis<br />
en 2010. <strong>Le</strong>s résultats ont été concluants »,<br />
explique Antoine Jia. En juin 2011, plusieurs<br />
équipes ont été déployées en France, en<br />
Angleterre, en Allemagne et en Turquie, des<br />
pays sélectionnés pour leur « potentiel ». Ce<br />
sont elles qui seront chargées de faire la promotion<br />
de l’offre de ZTE. L’objectif pour le titan<br />
chinois des télécommunications est de devenir<br />
« visible ». « Sur ce marché, il y a de grands<br />
acteurs qui sont déjà présents, comme Cisco<br />
ou Polycom, reconnaît Antoine Jia. Sur certains<br />
types de produits, nous sommes en mesure de<br />
présenter une alternative compétitive, plus<br />
Netgear vend (aussi) des UTM<br />
s’est rapproché d’acteurs comme Sophos et<br />
Commtouch. « Nous voulions livrer un produit<br />
hautement sécurisé. A l’aide de nos partenaires,<br />
nous avons implémenté des fonctions de filtrage<br />
d’URL et d’antispam », explique Henry Fan.<br />
Déployées sur les serveurs de Netgear, donc<br />
dans le Cloud, les mises à jour sont gérées par<br />
le constructeur. La capacité de traitement de<br />
l’appliance se veut également supérieure à celle<br />
riche en fonctionnalités ». ZTE devrait ainsi<br />
proposer une ligne de produits pour les entreprises<br />
composées d’une solution de visioconférence,<br />
de switchs, de DSLAM, de téléphones<br />
SIP et de produits de vidéosurveillance. <strong>Le</strong><br />
chinois entend également s’installer « progressivement<br />
» sur le segment des services managés.<br />
Pour gagner en notoriété, l’équipementier<br />
compte notamment s’appuyer sur le travail qu’il<br />
a réalisé parmi les opérateurs, susceptible de<br />
lui servir de porte d’entrée dans le milieu de<br />
l’entreprise. « On ne démarre pas de zéro. Nous<br />
ne sommes pas des inconnus. C’est un capital<br />
important ». <strong>Le</strong>s équipements à destination des<br />
entreprises permettent déjà ZTE d’engranger de<br />
confortables revenus. En France, cette activité a<br />
généré 1,5 milliard d’euros en 2010. « Nous ne<br />
faisons que commencer. Pour 2012, si nous parvenons<br />
à atteindre une croissance de l’ordre de<br />
1 ou 2 %, ce sera déjà très bien », glisse<br />
Antoine Jia. ZTE marche sur les traces de son<br />
compatriote Huawei. En début d’année, ce dernier<br />
a profité du Mobile World Congress pour<br />
annoncer sa volonté de conquérir le marché des<br />
entreprises. Différence notable cependant avec<br />
ZTE, Huawei entend aussi devenir un acteur de<br />
poids dans les services managés (pour les opérateurs),<br />
domaine dans lequel le suédois Ericsson<br />
multiplie les contrats depuis plusieurs mois.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
des concurrents. « Notre UTM peut traiter 1,2<br />
million de signatures », précise-t-il. L’équipement<br />
offre également, en plus de tunnels VPN,<br />
d’autres fonctionnalités. « Si on veut bloquer<br />
l’accès à des applications, comme Farmville sur<br />
Facebook, c’est possible », indique Henry Fan.<br />
Avec ce modèle, Netgear assure être en mesure<br />
de proposer une économie de l’ordre de 25 %,<br />
par rapport à ses rivaux.<br />
■ TP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
20
JDT227-P21-Equip Actu OKAG:Mise en page 1 03/11/2011 16:01 Page 21<br />
Stratégie<br />
Huawei sort du bois<br />
dans les terminaux<br />
Nouveaux produits, explication de la stratégie et du positionnement ; après<br />
avoir gagné son ticket d’entrée dans la cour des grands des infrastructures,<br />
Huawei veut s’imposer aussi dans les terminaux. Pour ce faire, il monte en<br />
gamme et multiplie les lancements.<br />
Ce n’est plus un secret pour personne :<br />
les équipementiers chinois n’ont plus<br />
vocation à jouer les utilités sur le<br />
marché des terminaux mobiles. Après<br />
ZTE, plus précoce à avoir affirmé sa stratégie<br />
sur les terminaux, Huawei se lance à son tour<br />
dans l’affirmation de sa « personnalité »<br />
mobile.<br />
Finie la stratégie du seul volume au profit<br />
d’une approche plus centrée sur la valeur.<br />
« Nous sommes dans la qualité, dans des produits<br />
à valeur ajoutée, a expliqué Lars Weisswange,<br />
VP de Huawei Device Europe depuis<br />
mars 2001, et nous visons la cible des young<br />
social networkers [jeunes salariés adaptes<br />
des réseaux sociaux] qui sont ouverts à tester<br />
de nouvelles marques et ne peuvent pas vivre<br />
sans accès Internet et sans mobile ».<br />
Cette stratégie repose sur une matrice à trois<br />
étages, qui se décline dans un crescendo de<br />
gamme en « simplicité pour tous », « smartphone<br />
pour tous » et « innovation pour tous ».<br />
Rappelant le cheminement de la compagnie<br />
dans les terminaux mobiles en France depuis<br />
2008, Yeming Wang, Directeur général de<br />
Huawei France, a rappelé que cette montée<br />
en puissance a suivi celle de la croissance de<br />
Huawei en France. Actuellement, la société<br />
emploie quelque 500 personnes dans l’Hexagone,<br />
dont une vingtaine dans l’activité terminaux.<br />
« En 2011, l’histoire s’accélère »,<br />
poursuit Yeming Wang, apportant comme<br />
preuve de cette affirmation l’étoffement de<br />
son offre dans toutes les gammes : ainsi, deux<br />
terminaux ont vu le jour dans l’entrée de<br />
gamme ; trois dans la gamme smartphones<br />
(dont le Qt avec Bouygues Telecom), et plusieurs<br />
dans la gamme innovation pour tous<br />
(tablette, répéteur WiFi, domino 3G-Wifi…).<br />
Actuellement, trois produits sont en cours de<br />
sortie : la tablette 7 pouces Media Pad, et<br />
deux smartphones sous Android chez<br />
Bouygues Telecom (voir plus bas). Par ailleurs,<br />
deux autres smartphones sont « dans le<br />
pipe » : le Huawei Honor et le Vision.<br />
A l’occasion de cette présentation, Huawei a<br />
rendu public un partenariat industriel noué<br />
avec Bouygues Telecom. « L’objectif de ce partenariat<br />
est de mieux comprendre les attentes<br />
des clients en termes de design [interne<br />
comme externe] des produits », a expliqué<br />
Antoine Couret, responsable marketing produits<br />
Bouygues Télécom. Concrètement, cet<br />
accord s’articule autour des travaux menés<br />
Lars<br />
Weisswange,<br />
VP de Huawei<br />
Device Europe<br />
par un laboratoire de design situé en Suède.<br />
En attendant, le partenariat commercial se<br />
poursuit : l’opérateur met sur le marché le<br />
Huawei G6150 (pour les fans des SMS,<br />
49,90 € en offre prépayé) et le U8350 (un tactile<br />
+ clavier complet sous Android qui sortira<br />
à 99,90 € en prépayé, puis baissera à 49,90 €<br />
à Noël).<br />
Huawei lancera aussi avant la fin de l’année<br />
une clé data HSPA à 42 Mbit/s et travaille sur<br />
un nouveau projet pour début 2012 : un smartphone<br />
« full tactile », annoncé à un prix « très<br />
accessible ». Egalement présent dans les<br />
tablettes, Huawei a l’intention de partir à la<br />
conquête de ce marché incontournable sous<br />
sa propre marque et dans le « marché ouvert »<br />
(sans subvention d’opérateur).<br />
■ Ariel Gomez<br />
21 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P22-23-EQUIP Micro casques OKAG:JDT 03/11/2011 16:03 Page 22<br />
Point marché<br />
équipements<br />
Par Hervé Reynaud<br />
Micro-casques<br />
les communications<br />
unifiées dynamisent<br />
le marché<br />
Alors que le segment historique des centres d'appels commence à stagner, le marché<br />
des micro-casques est désormais très orienté vers les entreprises. En effet, l'usage de<br />
plus en plus fréquent des solutions de communications unifiées et de collaboration dans<br />
les entreprises est à l'origine d'une forte demande en micro-casques, filaires et sans fil.<br />
Explications.<br />
Sur le marché des micro-casques, le<br />
segment historique des centres<br />
d'appels est toujours en légère<br />
croissance », indique Jean-Baptiste<br />
Pain, directeur général Europe du Sud de<br />
Jabra, « nous sommes entre 4 et 10 % de<br />
croissance selon les pays et, à en croire les<br />
responsables de centres d'appels, cela devrait<br />
être encore le cas en 2012 ». Si les centres<br />
d'appels sont effectivement déjà largement<br />
équipés de micro-casques, leur demande<br />
continue toutefois à évoluer. Aujourd'hui, c'est<br />
la connectique USB qui est en train d'être déployée<br />
alors que, jusqu'à présent, seules les<br />
connectiques téléphoniques (RJ11/RJ45)<br />
étaient demandées. Néanmoins, il est incontestable<br />
que le segment de marché le plus<br />
dynamique est désormais celui des entreprises<br />
(la croissance est comprise entre 25 et 40 %<br />
en Europe du Sud selon les pays). « <strong>Le</strong>s changements<br />
d'organisation des espaces de travail,<br />
qui donne la part belle aux open spaces moins<br />
coûteux, renforcent les besoins en microcasques<br />
», explique Jean-Baptiste Pain, « sans<br />
compter que le desk sharing [politique visant à<br />
ne pas attribuer d'emplacements fixes aux collaborateurs<br />
dans les entreprises, ndlr] est de<br />
plus en plus pratiqué ». Par ailleurs, l'augmentation<br />
des usages nomades conduit aussi à utiliser<br />
plus de micro-casques ou d'oreillettes<br />
compatibles Bluetooth. « Surtout, le recours<br />
toujours plus fréquent de la part des entreprises<br />
à des solutions de communications unifiées<br />
constitue un vrai booster pour nos<br />
solutions sur le segment entreprises », ajoute<br />
Jean-Baptiste Pain.<br />
■ <strong>Des</strong> prix à la baisse<br />
Pour répondre à cette dernière tendance, Jabra<br />
vient de lancer 4 nouveaux produits (les 150,<br />
250, 550 et 750) dans sa gamme filaire UC<br />
Voice, en mode monaural et binaural. <strong>Le</strong>s prix<br />
de ces nouveaux modèles s'échelonnent de 30<br />
à 60 €, ce qui est en dessous des niveaux de prix<br />
habituels sur ce marché. « Mais nous sommes<br />
sortis de l'univers de la téléphonie pour entrer<br />
dans l'univers de l'informatique, et les prix ne<br />
sont pas les mêmes », explique Jean-Baptiste<br />
Pain. L'année dernière, Jabra avait sorti une<br />
nouvelle gamme sans fil DECT et Bluetooth pour<br />
Axel Perret-Gentil,<br />
responsable de la distribution télécom chez Sennheiser<br />
« Je pense que la stratégie qui consiste à<br />
s'orienter vers des solutions low cost, que sont<br />
en train de suivre certains acteurs du marché,<br />
n'est pas la meilleure méthode si nous voulons<br />
conserver une position d'expert du marché ».<br />
Jean-Baptiste Pain,<br />
directeur général<br />
Europe du Sud de Jabra<br />
« <strong>Le</strong>s<br />
changements<br />
d'organisation<br />
des espaces de<br />
travail, qui<br />
donne la part belle aux open<br />
spaces moins coûteux,<br />
renforcent les besoins en<br />
micro-casques, sans compter<br />
que le desk sharing est de<br />
plus en plus pratiqué »<br />
les professionnels (dont le 9470 et le 9450, qui<br />
dispose d'une interface tactile permettant d'agir<br />
sur les fonctionnalités du casque). Sur cette<br />
gamme, dont de nouveaux modèles seront présentés<br />
en novembre, les prix sont aussi à la<br />
baisse. Par ailleurs, le fabricant se positionne<br />
aussi désormais sur les hubs de communication<br />
avec son speakerphone USB (dont une version<br />
optimisée pour Microsoft Lync existe). « Nous<br />
positionnons ce produit à 109 € », indique Jean-<br />
Baptiste Pain, « nous avons la volonté de devenir<br />
leader mondial sur les solutions mains-libres<br />
à l'horizon 2013-2014 ».<br />
■ Qualité et confort pour<br />
réduire le turn over<br />
Plantronics a lui aussi lancé un produit analogue,<br />
le Calisto 800 (179 €). Il s'agit d'un petit<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°215 227 Décembre Novembre 2010 2011 22
JDT227-P22-23-EQUIP Micro casques OKAG:JDT 03/11/2011 16:03 Page 23<br />
Logitech et Jabra concluent un accord<br />
de distribution<br />
<strong>Le</strong> fabricant suisse commercialise depuis cet été une sélection de micro-casques<br />
Jabra auprès de ses partenaires distributeurs et d'une clientèle d'entreprises.<br />
Cette gamme, baptisée « Logitech powered by Jabra », est pour l'instant proposée<br />
au marché Nord-Américain et sera disponible au niveau mondial d'ici la fin de<br />
l'année. Cet accord permet à Jabra d'augmenter considérablement sa présence<br />
dans tous les canaux de vente appropriés en Amérique du Nord où ses microcasques<br />
ne sont pas encore présents. « L’accord conclu avec Logitech est en<br />
complète cohérence avec l’ambition de Jabra de s’imposer comme le leader sur le<br />
marché des communications unifiées », indique Mogens Elsberg, PDG de Jabra.<br />
boîtier de communication disposant d'un clavier<br />
numéroteur, d'un écran LCD, permettant de se<br />
connecter en mains-libres sur un PC, une ligne<br />
téléphonique résidentielle ou un téléphone mobile.<br />
Plus globalement, Plantronics a lui aussi<br />
fait évoluer sa gamme ces dernières années<br />
dans la perspective de mieux répondre aux<br />
besoins des entreprises (depuis le lancement du<br />
programme eVolve en 2008 précisément). « Ce<br />
qui caractérise le marché entreprises, c'est le<br />
développement très fort de l'usage des différents<br />
outils de communications unifiées et de<br />
collaboration », explique Christophe Herrerias,<br />
directeur de la division entreprises, « ces outils<br />
sont destinés à permettre aux collaborateurs de<br />
réaliser leurs tâches où et quand ils le veulent,<br />
par conséquent cela constitue un segment de<br />
marché important pour nous ». En effet, les<br />
micro-casques trouvent un intérêt tout particulier<br />
dans ce contexte de communications unifiées.<br />
« Nous proposons aux DSI, DRH et<br />
responsables de projets des micro-casques capables<br />
de favoriser l'ergonomie et la prise en<br />
mains des nouveaux outils de collaboration<br />
qu'ils installent », explique Christophe Herrerias.<br />
Néanmoins, le marché des centres d’appels<br />
compte toujours pour près de 25 % dans l'activité<br />
de Plantronics. En effet, plusieurs tendances<br />
importantes animent toujours ce<br />
marché : le besoin de protection acoustique des<br />
utilisateurs (des solutions de protection acoustique<br />
dynamique répondent à cette demande),<br />
l'intégration des communication unifiées et du<br />
télétravail dans les centres de contacts 2.0, et la<br />
demande récurrente des responsables de centres<br />
d'appels de disposer de solutions leur permettant<br />
de réduire le turn-over dans leurs<br />
équipes (cela passant par l'octroi d'un environnement<br />
de travail plus confortable). Dans<br />
ce contexte général, l'offre Plantronics se<br />
compose aujourd'hui de la gamme sans-fil<br />
Savi (DECT, USB, Bluetooth, protection acoustique<br />
dans une fourchette de prix allant de<br />
349 à 379 €) qui présente la particularité de<br />
mettre à jour automatiquement l'état de disponibilité<br />
de l’utilisateur dans des solutions<br />
de communications unifiées (notamment<br />
Microsoft Lync). Pour les usages nomades, le<br />
fabricant propose une nouvelle oreillette<br />
Voyager Pro UC (Bluetooth multipoint, 149 €)<br />
qui est munie d'un capteur de chaleur permettant<br />
la prise de ligne automatique dès la<br />
pose sur l'oreille. Etonnant !<br />
■ Pas de low cost pour<br />
Sennheiser<br />
La mobilité fait aussi partie des axes de développement<br />
de Sennheiser, qui commercialise<br />
pour ce segment l'oreillette Bluetooth VMX<br />
200 (99 €). « Pour les mobiles, les entreprises<br />
ont besoin d'oreillettes de haut niveau dotées<br />
du Bluetooth multipoint et d'un micro antibruit<br />
performant », explique Axel Perret-Gentil, responsable<br />
de la distribution télécom, « nous<br />
préférons ne pas faire cohabiter les technologies<br />
Bluetooth et DECT sur un même produit<br />
nomade car le Bluetooth est beaucoup moins<br />
sécurisé que le DECT et cela est gênant pour<br />
les grands groupes ». Parallèlement, Sennheiser<br />
dispose d'une gamme filaire qui vient de<br />
s'enrichir de deux nouveaux modèles (les SC<br />
230 et 260, en monaural et binaural, entre 95<br />
et 135 €), et d'une gamme sans fil DECT (DW<br />
Office à 349 €) qui permet une connexion simultanée<br />
à un PC et dispose d'un protecteur<br />
acoustique. « Nous souhaitons rester fidèles à<br />
l'image de haute qualité de notre marque »,<br />
explique Axel Perret-Gentil, « du reste, je<br />
pense que la stratégie qui consiste à s'orienter<br />
vers des solutions low cost, que sont en train<br />
de suivre certains acteurs du marché, n'est pas<br />
la meilleure méthode si nous voulons conserver<br />
une position d'expert du marché ». A bon<br />
entendeur. ■<br />
Christophe Herrerias,<br />
directeur de la division<br />
entreprises chez<br />
Plantronics<br />
« Nous<br />
proposons aux<br />
DSI, DRH et<br />
responsables de<br />
projets des micro-casques<br />
capables de favoriser<br />
l'ergonomie et la prise en<br />
mains des nouveaux outils<br />
de collaboration qu'ils<br />
installent »<br />
23 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P24-Serv Actu OKAG:JDT193 03/11/2011 16:05 Page 24<br />
Actualité<br />
services<br />
en bref<br />
Prospective<br />
Orange Business Services<br />
OBS passe à l’IaaS<br />
Conformément aux objectifs fixés par le plan « Conquête<br />
2015 », Orange Business Service complète son catalogue<br />
de produits Cloud avec une nouveau service, Flexible<br />
Computing Express, une offre d’Infrastructure as a<br />
Service (IaaS).<br />
Cédric Mora,<br />
chef produit de l’offre FCE<br />
chez Orange Business Services<br />
Offres low cost :<br />
SFR voit RED<br />
A l’instar de ses concurrents, SFR dispose aussi<br />
de son offre mobile en ligne. Cette nouvelle<br />
famille d’abonnements, baptisée « Red »,<br />
comprend quatre forfaits. Elle s’appuiera sur un<br />
seul et unique canal de distribution : la Toile. RED<br />
mettra à disposition de chaque utilisateur des<br />
communications voix, de la data et des SMS, le<br />
tout avec une tarification très serrée. <strong>Le</strong>s forfaits<br />
seront proposés dans une fourchette de prix<br />
comprise entre 12 et 34 euros sans engagement.<br />
L’opérateur propose également des téléphones<br />
mobiles pour accompagner ses forfaits. SFR<br />
récuse le terme de low cost pour ses nouveaux<br />
abonnements. Sur Internet, les abonnés pourront<br />
communiquer avec les conseillers de SFR. Pour<br />
l’opérateur au carré rouge, RED « vient compléter<br />
[les] formules carrées », proposées en juin. Cette<br />
nouvelle initiative permet à SFR de faire<br />
désormais jeu égal avec ses deux concurrents.<br />
Ses concurrents, Orange avec ‘Sosh’ et de<br />
Bouygues Télécom, avec son offre ‘B&You’ ont<br />
eux aussi lancé leurs forfaits en ligne. Cette<br />
manœuvre vise à fournir à SFR un outil<br />
supplémentaire pour contrer l’arrivée de Free sur<br />
le marché de la téléphonie mobile.<br />
Bouygues poursuit la guerre<br />
des prix avec ses forfaits<br />
Eden<br />
En matière de prix, il n’y a pas de doute, la<br />
guerre est bien déclarée. Bouygues Télécom vient<br />
d’opérer une refonte complète de son offre de<br />
forfaits mobiles. La nouvelle gamme, Eden, a pour<br />
objectif d’offrir plus de « souplesse » et de<br />
« simplicité » aux abonnés. Exit, donc, les Neo,<br />
Neo 2 et autres forfaits. L’offre de Bouygues<br />
Telecom est désormais construite autour de<br />
quatre abonnements : Eden Classic, Eden Relax,<br />
Eden smartphone et Eden iPhone. Avec cette<br />
nouvelle proposition, la filiale du groupe de<br />
construction, propose plusieurs avantages. <strong>Le</strong> prix<br />
de l’abonnement est automatiquement réduit au<br />
bout de 12 ou 24 mois. <strong>Des</strong> tarifs avantageux<br />
sont également proposés aux abonnés en cas de<br />
renouvellement de leur appareil. La reconstruction<br />
de l’offre tarifaire de Bouygues Télécom n’est pas<br />
sans faire penser à celle opérée par SFR quelques<br />
mois plus tôt. L’opérateur au carré rouge (voir<br />
ci-dessus) a lui aussi modifié son catalogue de<br />
forfaits en profondeur. Pour Bouygues Telecom,<br />
comme pour ses rivaux, il s’agit d’un nouveau tir<br />
de barrage supposé contrer de l’entrée de Free<br />
sur le marché de la téléphonie mobile. ■<br />
Orange Business Services prolonge<br />
son offre Cloud avec une nouvelle<br />
offre, Flexible Computing Express<br />
(FCE). Différente de l’offre Cloud Pro<br />
(cf. JDT 224) lancée en juin dernier, FCE<br />
constitue la première offensive d’OBS sur le<br />
secteur en croissance du IaaS, Infrastructure<br />
as a Service. <strong>Le</strong> lancement de ce service s’inscrit<br />
également dans la stratégie d’Orange,<br />
« Conquête 2015 », plan au sein duquel le<br />
Cloud Computing occupe une place prépondérante.<br />
Construit sur le principe du paiement à<br />
l’usage, FCE offre aux utilisateurs un accès à<br />
des ressources informatiques. « Notre solution<br />
permet de gérer à la hausse et à la baisse<br />
les besoins en CPU, en mémoire RAM et en<br />
espace de stockage », explique Cédric Mora,<br />
chef produit de l’offre FCE. Tous ces services<br />
sont gérés depuis un portail simplifié à partir<br />
duquel le DSI peut allouer les ressources suivant<br />
les besoins.<br />
Pour OBS, il s’agit de proposer un service<br />
dépourvu de « coûts cachés » mais mettant à<br />
disposition de l’utilisateur une large palette<br />
Virtualisation<br />
La virtualisation du poste de travail est un<br />
phénomène en marche. Ce domaine,<br />
occupé par des poids lourds tels que VMWare<br />
et Citrix laisse peu de place aux nouveaux<br />
de fonctionnalités. « Flexible Cloud Computing<br />
est capable de réallouer automatiquement les<br />
ressources aux machines virtuelles qui en ont<br />
le plus besoin » assure le responsable. Question<br />
sécurité, OBS a également prévu un service<br />
« blindé ». En plus de la redondance, du<br />
firewall et des sauvegardes automatiques,<br />
l’utilisateur bénéficiera de six zones de sécurité.<br />
« L’architecture garantit une isolation<br />
entre les serveurs frontaux et les bases de<br />
données. Via notre portail, le client peut gérer<br />
la sécurité lui-même » poursuit-il. De manière<br />
à se prémunir contre tout disfonctionnement,<br />
l’opérateur a dispatché ses activités entre plusieurs<br />
de ses data centers. En outre, pour<br />
répondre aux éventuelles inquiétudes inhérentes<br />
à la localisation des données que les<br />
entreprises confient à des opérateurs tiers,<br />
tous les data centers employés pour le service<br />
FCE sont localisés en France. OBS a souhaité<br />
accompagner son service IaaS d’un service<br />
clients, afin de lever « l’appréhension » qu’ils<br />
suscitent. « Nous avons mis en place un service<br />
client standard, il sera proposé aux clients<br />
par défaut. <strong>Le</strong> service client prendra contact<br />
Workspace Manager Express 2011,<br />
une mise en bouche<br />
venus. L’éditeur RES Software a décidé de se<br />
créer un espace en proposant sa propre solution<br />
avec un avantage : la gratuité.<br />
Téléchargeable gratuitement donc, la solution<br />
avec les souscripteurs lors de la 1 ère facture.<br />
Dans le même temps, nous proposerons également<br />
des formations », précise Cédric Mora.<br />
Déjà disponible, FCE est appelé à évoluer. Pour<br />
le moment, FCE prend en charge Windows et<br />
certaines versions de Linux. « A l’avenir, le<br />
client pourra sélectionner l’OS de son choix à<br />
partir d’une machine virtuelle vide », assure<br />
Cédric Mora. L’offre sera proposée à l’international<br />
dès la fin 2011, avec des data centers<br />
positionnés en Amérique du Nord et en Asie.<br />
« Nous avons choisi d’adopter une approche<br />
progressive », précise Cédric Mora. Ce changement<br />
d’échelle mondiale place OBS dans un<br />
autre contexte et face à d’autres concurrents<br />
comme Amazon, à l’origine du service Amazon<br />
Elastic Compute Cloud. Une situation qui<br />
n’effraie pas l’opérateur.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
Workspace Manager Express 2011 possède<br />
les mêmes attributs que les solutions concurrentes.<br />
Elle permet de pouvoir retrouver sur<br />
n’importe quel poste de travail son OS et ses<br />
applications. Ces derniers sont stockés sur<br />
des serveurs et non plus sur le terminal employé.<br />
Pour l’éditeur, sa solution dispose de<br />
plusieurs particularités. La gestion simplifiée<br />
d’abord. <strong>Le</strong> DSI peut gérer les postes virtuels<br />
déployés à partir d’une console centralisée.<br />
Deuxièmement, l’utilisateur nomade peut utiliser<br />
son disque dur et son imprimante. En dernier<br />
lieu, l’éditeur met également en avant<br />
l’ergonomie de sa solution. Elle donne,<br />
notamment, la possibilité d’automatiser la<br />
gestion du parc des postes de travail.<br />
Cependant, RES Software ne compte pas en<br />
rester là. Workspace Manager Express 2011<br />
est une mouture « light », prélude d’une « offre<br />
plus complète », assure dans un communiqué<br />
de presse Bob Janssen, Directeur Technique<br />
et Co-fondateur de RES Software. « Notre<br />
objectif est d’apporter aux utilisateurs et<br />
administrateurs tous les avantages de la gestion<br />
des espaces de travail. Avec Express,<br />
toutes les entreprises pourront expérimenter<br />
la migration vers les espaces de travail administrés.<br />
» ■ TP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 227 Novembre 2011<br />
24
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JDT_oct2011_vA.indd 1 27/10/2011 18:24:32
JDT227-P26-27-PM Sécurité OKAG:Mise en page 1 03/11/2011 16:08 Page 26<br />
Point marché<br />
Securité réseaux<br />
Par Hervé Reynaud<br />
Smartphones,<br />
tablettes, PC :<br />
quelle sécurité<br />
pour les réseaux<br />
d'entreprises ?<br />
Avec la multiplication des OS (iOS, Android, Windows Phone, Symbian et<br />
BlackBerry OS), le phénomène du BYOD (Bring Your Own Device) et<br />
l'arrivée des tablettes, les entreprises cherchent à se doter de solutions<br />
leur permettant de sécuriser et de gérer leur parc de terminaux<br />
mobiles de la manière la plus efficace et la plus fiable possible. Pas<br />
simple sur un marché qui n'a pas encore atteint sa maturité.<br />
Désormais, les besoins en matière de<br />
sécurisation sont importants sur le<br />
marché de la mobilité professionnelle,<br />
et les fournisseurs de solutions<br />
sont un peu à la traîne », explique Chris<br />
Norman, associé IT risks and services chez<br />
Deloitte, « aujourd'hui, si une entreprise permet à<br />
un collaborateur de partir avec des infos sur un<br />
iPhone ou un smartphone Android, cela constitue<br />
de toutes façons un risque ». Pourtant, différentes<br />
solutions existent déjà sur le marché afin de<br />
mettre en place une véritable politique de sécurité,<br />
avec de la protection de données, de l'authentification<br />
forte et du fleet management.<br />
« Mais ces solutions sont encore assez immatures,<br />
car la nécessité de disposer d'offres multi-OS rend<br />
les choses un peu plus compliquées, tout comme<br />
la nécessité de pouvoir gérer très distinctement<br />
les données pro et les données perso », estime<br />
Chris Norman, « toutefois, des solutions sont en<br />
train d'arriver sur le marché, mais je conseille aux<br />
entreprises de ne pas mettre d'infos critiques sur<br />
les mobiles avant de disposer d'une solution vraiment<br />
efficace ».<br />
■ <strong>Le</strong> risque des terminaux<br />
« jailbreakés »<br />
Cet appel à la prudence est frappé du sceau du<br />
bon sens au moment où, après celui des smartphones,<br />
l'usage des tablettes est en train de se<br />
développer dans les entreprises. « 25 % des unités<br />
de travail allouées aux employés dans les entreprises<br />
sont des mobiles », explique Laurent<br />
Maréchal, responsable des offres de mobilité et<br />
de protection de l'information chez Mc Afee, avant<br />
de poursuivre : « L'évolution du marché constitue<br />
un véritable challenge technique pour les éditeurs<br />
car, depuis quelques mois le monde Android a sur-<br />
passé le monde iOS, l'évolution<br />
vers des solutions multi<br />
plates-formes est donc incontournable<br />
». Pour autant,<br />
cela ne garantira pas aux entreprises<br />
une sécurité totale.<br />
En effet, la quasi-totalité des<br />
failles constatées dans les<br />
entreprises concerne des<br />
mobiles jailbreakés (déverrouillés) dans la perspective<br />
d'installer des applis provenant de boutiques<br />
d’applications en ligne diverses. Cette<br />
pratique est aujourd'hui assez courante et Apple<br />
vient même d'annoncer que le déverrouillage d'un<br />
iPhone ne pouvait pas être considéré comme illégal.<br />
« <strong>Le</strong>s entreprises doivent donc en premier lieu<br />
pouvoir s'assurer qu'un mobile qui cherche à se<br />
connecter au SI ne soit pas jailbreaké, c'est aussi<br />
important que la mise en place d'une politique de<br />
sécurité classique reposant sur l'usage de mot de<br />
Chris Norman,<br />
associé IT risks and services chez Deloitte<br />
passe », indique Laurent Maréchal, « par ailleurs,<br />
d'un point de vue technique, les DSI recherchent<br />
aujourd'hui des solutions qui ne soient pas trop<br />
intrusives, et nous travaillons dans ce sens ». Avec<br />
Enterprise Mobility Management (disponible pour<br />
iOS, Android, Windows Phone et Symbian), l'éditeur<br />
américain offre une solution intégrant de la<br />
gestion de sécurité, du fleet management et de la<br />
gestion d'applications (distribution d'applications,<br />
suppression de données à distance), principalement<br />
pour des entreprises du CAC 40 ou des références<br />
gouvernementales. « Il est indéniable que<br />
l'arrivée des tablettes ajoute une couche de complexité<br />
supplémentaire », indique Christophe<br />
Jourdet, directeur France et péninsule ibérique<br />
d'Absolute Software, « suite au rachat de la<br />
société LANrev, nous pouvons aujourd'hui gérer<br />
les terminaux du monde Apple, y compris les iPad<br />
et les iPhone ». L'éditeur adresse le marché les terminaux<br />
mobiles avec sa solution Computrace (so-<br />
« Aujourd'hui, si une entreprise permet à un<br />
collaborateur de partir avec des infos sur un<br />
iPhone ou un smartphone Android, cela<br />
constitue de toutes façons un risque ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°215 227 Décembre Novembre 2010 2011 26
JDT227-P26-27-PM Sécurité OKAG:Mise en page 1 03/11/2011 16:09 Page 27<br />
lution intégrée au BIOS qui assure la gestion et<br />
localisation des terminaux, ainsi que la protection<br />
des données). Cette solution est notamment intégrée<br />
à la dernière tablette de <strong>Le</strong>novo, la ThinkPad<br />
Tablet.<br />
■ Multi OS et cloud au menu<br />
Globalement, la gestion de parcs mobiles recouvre<br />
aujourd'hui trois grands domaines applicatifs : les<br />
fonctionnalités de base (enregistrement des nouveaux<br />
terminaux, gestion de l'inventaire matériel<br />
et logiciel, configuration des terminaux à distance,<br />
configuration des couches réseaux et gestion du<br />
roaming), la sécurité des terminaux mobiles et des<br />
réseaux, et la gestion des applications. L'offre de<br />
Zenprise, éditeur spécialisé dans le mobile device<br />
management, repose sur un tunneling applicatif<br />
destiné à sécuriser les échanges de données entre<br />
les serveurs et les terminaux. « Avec ce procédé,<br />
nous pouvons par exemple créer un tunnel pour<br />
crypter les données, faire de la compression à la<br />
volée, reprendre un téléchargement à l'endroit précis<br />
il s'était arrêté suite à une coupure, rerouter<br />
les accès web des terminaux mobiles vers le proxy<br />
Laurent Maréchal, responsable des offres de mobilité et de protection<br />
de l'information chez Mc Afee<br />
« L'évolution du marché constitue un véritable<br />
challenge technique pour les éditeurs car,<br />
depuis quelques mois le monde Android a<br />
surpassé le monde iOS, l'évolution vers des<br />
solutions multi plates-formes est donc<br />
incontournable ».<br />
Didier Rochereau,<br />
directeur général EMEA de Zenprise<br />
« Nous pensions que notre offre cloud<br />
intéresserait surtout les PME, mais nous<br />
constatons que de très grands groupes sont en<br />
train de regarder de près cette possibilité<br />
d'externalisation »<br />
Arnaud Cassagne,<br />
directeur technique de Nomios<br />
de l'entreprise, et aussi historiser les sessions des<br />
terminaux mobiles pour chacun de ces tunnels »,<br />
détaille Didier Rochereau, directeur général<br />
EMEA, « un VPN présente son intérêt mais ne va<br />
pas permettre d'effacer à distance les données<br />
d'un terminal ». En matière de gestion des applications,<br />
l'éditeur propose de définir des listes<br />
d'applications noires et blanches sur les serveurs,<br />
afin de pouvoir bloquer les terminaux qui se<br />
seraient connectés à des applis interdites. La<br />
solution Zenprise Mobile Management permet<br />
aujourd'hui de gérer jusqu'à 10 000 terminaux sur<br />
un seul serveur en supportant les terminaux sous<br />
Windows Mobile, iOS et Android (Zenprise sera<br />
prochainement compatible avec BlackBerry OS).<br />
L'éditeur vient également de lancer une version<br />
cloud de sa solution. Baptisée Zencloud, celle-ci<br />
s'appuie sur l'architecture WS d'Amazon et<br />
garantit un SLA de 100 % à ses clients. « Nous<br />
pensions que notre offre cloud intéresserait surtout<br />
les PME, mais nous constatons que de très<br />
grands groupes sont en train de regarder de près<br />
cette possibilité d'externalisation », indique Didier<br />
Rochereau. De son côté, Telelogos chasse sur les<br />
« Nous constatons, depuis fin 2010, un intérêt<br />
accru des entreprises pour les solutions de<br />
gestion de parcs mobiles, mais elles ont besoin<br />
de conseils, car ce marché n'est pas encore<br />
mature, très peu de solutions sont aujourd'hui<br />
capables de prendre en compte tous les OS ».<br />
L'option des<br />
plates-formes dédiées<br />
Spécialiste de la sécurité des réseaux, Palo Alto<br />
Networks propose une gamme de plates-formes<br />
dédiées pour gérer la sécurisation des terminaux<br />
mobiles, principalement à l'attention des grandes<br />
entreprises. Sur ces plates-formes, l'éditeur intègre<br />
notamment une solution pare-feu de nouvelle<br />
génération « Mais nous avons développé<br />
des fonctions qui vont au-delà des fonctionnalités<br />
traditionnelles des pare-feu, c'est-à-dire de l'inspection,<br />
de la prévention de fuites de données et<br />
de la détection de menace », explique René<br />
Bonvanie, vice-président marketing. Pour répondre<br />
à l'élargissement du nombre de mobiles<br />
connecté au SI dans les entreprises, Palo Alto<br />
lance en ce mois de novembre des versions adaptées<br />
aux tablettes et aux smartphones (iOS dans<br />
un premier temps) de son offre Global Protect.<br />
« Nous travaillons avec des fournisseurs de<br />
mobile device management, comme Zenprise par<br />
exemple, afin de pousser notre technologie vers<br />
les tablettes », indique René Bonvanie. De son<br />
côté, Fortinet répond aux besoins avec une offre<br />
basée sur FortiGate, sa gamme de boîtiers de<br />
sécurité UTM. FortiGate est destiné au cœur de<br />
réseau et permet notamment d'autoriser ou pas<br />
des terminaux et/ou des flux. Fortinet complète<br />
son offre avec FortiMobile qui intègre un VPN IPSec ou SSL, du filtrage antispam,<br />
un antivirus, et un firewall personnel. « <strong>Le</strong>s entreprises recherchent désormais une<br />
réponse globale pour la sécurisation des terminaux et celle des flux », résume<br />
Christophe Auberger, responsable technique chez Fortinet France.<br />
mêmes terres avec son offre Media<br />
Contact Management qui intègre des<br />
fonctions d'attribution de droits, de télédistribution<br />
d'applications, d'inventaire,<br />
d'historiques et de prise en<br />
main à distance. Parallèlement,<br />
Media Contact Datasync permet de<br />
synchroniser les bases de données<br />
distantes, ainsi que les mécanismes<br />
de sécurité d'accès et de<br />
transactions. L'offre de Telelogos<br />
est pour l'heure compatible avec<br />
Windows Mobile et Windows<br />
7, mais une adaptation pour<br />
Android et iOS est en cours.<br />
■ <strong>Le</strong>s constructeurs très à<br />
l’écoute<br />
L'intégrateur-conseil Nomios distribue d'ailleurs<br />
les solutions Zenprise et Telelogos, ainsi que<br />
celles de Good Technology. « Nous constatons,<br />
depuis fin 2010, un intérêt accru des entreprises<br />
pour les solutions de gestion de parcs mobiles »,<br />
confirme Arnaud Cassagne, directeur technique,<br />
« mais elles ont besoin de conseils, car ce marché<br />
n'est pas encore mature, très peu de solutions<br />
sont aujourd'hui capables de prendre en compte<br />
tous les OS ». Nomios préconise essentiellement<br />
des solutions de VPN SSL pour les accès distants,<br />
en les associant aux offres des éditeurs qu'il distribue.<br />
De leur côté, les constructeurs sont aussi<br />
très à l'écoute de leurs clients sur les aspects de<br />
René Bonvanie, vice-président<br />
marketing Palo Alto Networks<br />
Christophe Auberger, responsable<br />
technique chez Fortinet France<br />
sécurité.<br />
« <strong>Le</strong> Bring Your Own Device<br />
renforce le besoin de disposer<br />
d'une solution de sécurisation et<br />
de gestion de flotte stable et mature<br />
dans les entreprises »,<br />
reconnaît Médéric <strong>Le</strong>borgne, responsable<br />
avant-vente chez RIM,<br />
« dans ce contexte, nous prenons<br />
aujourd'hui le parti de permettre une<br />
gestion hétérogène des terminaux ».<br />
En effet, le fabricant canadien a<br />
annoncé en mai dernier la mise sur le<br />
marché d'une plate-forme permettant<br />
de gérer les terminaux iOS et Android,<br />
et plus seulement les BlackBerry. Reposant<br />
sur un nouveau serveur indépendant du BES,<br />
cette plate-forme de mobile device management<br />
sera disponible avant la fin de la l'année. ■<br />
Médéric <strong>Le</strong>borgne,<br />
responsable avant-vente<br />
chez RIM<br />
« <strong>Le</strong> Bring Your<br />
Own Device<br />
renforce le<br />
besoin de<br />
disposer d'une<br />
solution de sécurisation et de<br />
gestion de flotte stable et<br />
mature dans les entreprises ».<br />
27 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P28-29-Focus Serv réal aug OKAG:JDT 04/11/2011 11:49 Page 28<br />
Focus<br />
services<br />
Hervé Reynaud<br />
Réalité augmentée :<br />
de plus en plus d'applications<br />
Sans être encore un<br />
phénomène de masse, la<br />
réalité augmentée n’en est<br />
plus au stade de<br />
technologie de laboratoire.<br />
<strong>Le</strong>s applications se font de<br />
plus en plus nombreuses et<br />
répondent à des objectifs<br />
précis. Tour d'horizon.<br />
tir de la localisation de l'image filmée par le<br />
smartphone. <strong>Le</strong> second type concerne les<br />
applis reposant sur de la reconnaissance<br />
d'image et de codes. Par exemple, l'application<br />
Word <strong>Le</strong>ns (disponible sur l'Appstore), qui<br />
permet de visualiser sur l'écran de son smartphone<br />
les panneaux de la circulation traduits<br />
dans sa propre langue, fait partie de cette seconde<br />
catégorie. « Nous travaillons sur ce type<br />
d'applis, notamment avec les acteurs du<br />
packaging », indique Stéphane Dufossé. La campagne<br />
menée récemment en Corée du Sud dans<br />
le métro est un autre exemple de cette famille<br />
d'applications. En effet, des affiches d'enseignes<br />
de grande distribution ont été placardées<br />
dans le métro et les utilisateurs qui les filmaient<br />
voyaient s'afficher sur leur écran les linéaires<br />
de l'enseigne choisie et pouvaient faire leurs<br />
courses virtuellement. « Nous travaillons nous<br />
aussi en France avec des retailers et des<br />
chaînes de grande distribution », indique<br />
Rambod Daghigh, directeur général de MNC<br />
Mobile News Channel France, « la réalité augmentée<br />
est une nouvelle façon d'accéder aux<br />
services, le potentiel est important et nous souhaitons<br />
regrouper autour de nous un véritable<br />
écosystème ». Démarrée fin 2008, l'activité réalité<br />
augmentée de la filiale d'Alcatel-Lucent a<br />
déjà donné naissance à plusieurs applica-<br />
La réalité augmentée apporte une nouvelle<br />
expérience aux utilisateurs »,<br />
explique Stéphane Dufossé, en charge<br />
des solutions de réalité augmentée chez MNC<br />
Mobile News Channel France, une filiale<br />
d'Alcatel-Lucent spécialisée dans les services<br />
mobiles, « en l'associant à d'autres technologies<br />
comme la géolocalisation ou le paiement<br />
mobile, nous arrivons aujourd'hui à concevoir<br />
des services vraiment innovants ». Sur ce<br />
marché naissant, il est désormais possible de<br />
distinguer deux grands types d'applications. <strong>Le</strong><br />
premier regroupe les applications développées<br />
autour de la réalité augmentée et de la géolocalisation,<br />
c’est-à-dire permettant aux utilisateurs<br />
de disposer d'infos contextuelles à partions,<br />
dernièrement pour l'université du Medef<br />
avec une appli destinée à faciliter le parcours<br />
et l'orientation des participants.<br />
■ <strong>Le</strong> vent en poupe pour<br />
l’essayage virtuel<br />
En France, Total Immersion joue aujourd'hui<br />
un grand rôle dans la démocratisation la réalité<br />
augmentée, notamment avec des applica-<br />
Yohan Bentolila,<br />
fondateur et PDG de Previznet.<br />
tions permettant d'accéder à des images animées<br />
en 3D en filmant des emballages (boîtes<br />
de céréales notamment). Au niveau mondial,<br />
la société américaine Layar est sans doute<br />
une des plus en pointe. Elle propose notamment<br />
un moteur de réalité augmentée gratuit<br />
pour les utilisateurs, et permettant aux<br />
marques d'insérer leurs produits. « De notre<br />
côté, nous travaillons sur l'essayage virtuel<br />
Stéphane Dufossé, en charge des solutions de réalité augmentée chez<br />
MNC Mobile News Channel France<br />
« La réalité augmentée apporte une nouvelle<br />
expérience aux utilisateurs, en l'associant à<br />
d'autres technologies comme la géolocalisation<br />
ou le paiement mobile, nous arrivons aujourd'hui<br />
à concevoir des services vraiment innovants ».<br />
« L'essayage virtuel est une vraie tendance, nous<br />
l'appliquons à la décoration d’intérieur, d'autres<br />
le font pour des lunettes par exemple, notre<br />
application effectue un calibrage automatique<br />
avec une photo 3D réaliste et offre la possibilité<br />
de gommer des éléments dans l'image».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
28
JDT227-P28-29-Focus Serv réal aug OKAG:JDT 04/11/2011 11:49 Page 29<br />
Aurasma, le moteur de recherche visuel<br />
L'éditeur Autonomy a lancé récemment le premier<br />
moteur de recherche visuel, baptisé<br />
Aurasma. « Au lieu d’utiliser des mots-clé,<br />
Aurasma utilise les images et reconnaît les<br />
objets et les images du monde réel, ce qui permet<br />
de les mettre en lien avec un contenu multimédia<br />
interactif », explique Martina King,<br />
directrice générale, « pour l'heure, la principale<br />
application commerciale de notre technologie<br />
est la publicité ». Cependant, les possibilités<br />
vont bien au-delà. Par exemple, le lecteur d’un<br />
journal pourra accéder aux vidéos de rencontres<br />
sportives simplement en filmant les photos présentes<br />
sur la page des sports.<br />
Martina King,<br />
directrice générale d’Autonomy<br />
avec notre application Playviz », explique<br />
Yohan Bentolila, fondateur et président-directeur<br />
général de Previznet. En effet, l'application<br />
permet d'essayer virtuellement différents<br />
meubles dans son salon afin de se rendre<br />
compte de ce que cela rend avant de passer à<br />
la caisse. Il s'agit d'un moteur de réalité augmentée<br />
en 3D qui respecte les mesures et les<br />
perspectives. « L'essayage virtuel est une<br />
vraie tendance, nous l'appliquons à la décoration<br />
d’intérieur, d'autres le font pour des<br />
lunettes par exemple », explique Yohan<br />
Bentolila, « notre application effectue un<br />
calibrage automatique avec une photo 3D réaliste<br />
et offre la possibilité de gommer des éléments<br />
dans l'image, par exemple gommer un<br />
canapé pour en visualiser un autre à la<br />
place ». Pour que cela fonctionne, il faut bien<br />
entendu que les catalogues de produits soient<br />
modélisés en 3D au préalable. Previznet travaille<br />
pour l'instant avec But, Made in <strong>Des</strong>ign,<br />
<strong>Le</strong> Cèdre Rouge et Rendez-Vous Déco.<br />
■ Visites virtuelles et<br />
applis au parfum<br />
Très innovante elle aussi, la société Geoimmo<br />
travaille à l'optimisation des recherches immobilières.<br />
Concrètement, son application<br />
permet de repérer les appartements à vendre<br />
ou à louer en filmant une rue, et d'en visualiser<br />
l'intérieur (cette fonctionnalité est encore<br />
au stade recherche-développement) , mais devrait<br />
être annoncée rapidement). « Je pense<br />
que les visites virtuelles, avec de la réalité<br />
augmentée, vont devenir un moyen de recherche<br />
important sur le marché », explique<br />
Jérôme Revy, président, « cela va réduire le<br />
nombre de visites faites par les agents immobiliers,<br />
mais c'est intéressant pour eux car<br />
cela leur permettra de qualifier leurs visites ».<br />
Aujourd'hui, Geoimmo (disponible sur l'Appstore<br />
et sur Android Market) s'appuie déjà sur<br />
400 000 annonces immobilières et recense<br />
250 nouveaux utilisateurs par jour. <strong>Le</strong>s<br />
agences de marketing mobile sont elles aussi<br />
à l'affût des possibilités qu'offre la réalité<br />
augmentée. Ainsi, Wayma l'a utilisée pour la<br />
première pour Paru Vendu il y a deux ans.<br />
Mais l'application développée pour Nina<br />
Ricci, plus récemment, constitue encore un<br />
meilleur exemple. « L'appli Nina Ricci était<br />
destinée à générer du trafic dans les points<br />
de vente Nocibé », explique David Crumière,<br />
directeur des opérations, « il s'agissait d'une<br />
chasse au trésor où l'utilisateur devait trouver<br />
des indices virtuels avec son smartphone,<br />
ce qui lui permettait in fine d'obtenir un petit<br />
flacon de parfum dans les magasins Nocibé ».<br />
L'opération réalisée en mai dernier fut un<br />
succès avec plusieurs dizaines de téléchargements.<br />
■<br />
Jérôme Revy,<br />
président de Geoimmo<br />
« Je pense que<br />
les visites<br />
virtuelles, avec<br />
de la réalité<br />
augmentée, vont<br />
devenir un<br />
moyen de recherche important<br />
sur le marché, cela va réduire<br />
le nombre de visites faites par<br />
les agents immobiliers, mais<br />
c'est intéressant pour eux car<br />
cela leur permettra de<br />
qualifier leurs visites ».<br />
29 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P30-31-interview OKAG:JDT 03/11/2011 16:12 Page 30<br />
Interview<br />
les gens & les chiffres<br />
Patrick Gentemann, p-dg de Call in Europe<br />
Call in Europe : Zero fo<br />
mais beaucoup d’idées et de<br />
Pionnier de l’offre sociale, par ailleurs très actif sur le<br />
segment en pleine effervescence du low cost, Zéro Forfait<br />
s’est lancé en juillet dernier sur le marché entreprises, et<br />
démarre fin novembre une collaboration avec France<br />
Loisirs pour proposer des offres mobiles sous la marque<br />
de l’enseigne de produits culturels. D’autres contrats sont<br />
en discussion pour des marques ayant jusqu’à dix millions<br />
de clients. Propos recueillis par Ariel Gomez<br />
❚ Vous avez annoncé le 27 septembre dernier<br />
(cf JDT 226) le lancement de la marque France<br />
Loisirs Mobile par Call in Europe, est-ce le<br />
début d’une nouvelle stratégie ?<br />
Pour le projet de France Loisirs, nous sommes arrivés<br />
assez tard dans le processus, et nous nous sommes<br />
trouvés à la fin, en short list, face à Virgin Mobile.<br />
L’argument qui nous a permis d’emporter le contrat,<br />
c’est que nous proposions un service complet, où<br />
nous nous occupons de tout. France Loisirs compte<br />
près de trois millions de clients et 200 magasins.<br />
Nous proposerons à cette clientèle des offres<br />
dédiées, spécifiques.<br />
❚ A-t-on une crédibilité suffisante pour vendre<br />
de la téléphonie mobile lorsqu’on s’appelle<br />
France Loisirs et qu’on vend des livres ?<br />
La clientèle de France Loisirs, qui se situe<br />
majoritairement dans la tranche des plus de 45 ans,<br />
est très attachée à cette marque, dans laquelle elle a<br />
une grande confiance. L’objectif à terme est de<br />
séduire 5 à 10 % de la base client.<br />
❚ La plupart des clients sont déjà équipés…<br />
Oui, ils sont équipés de téléphones, mais ils peuvent<br />
changer d’opérateur. Sur l’ensemble du parc français,<br />
deux millions de clients peuvent changer d’opérateur<br />
chaque mois.<br />
dernière approche simplifie la logistique dans le point<br />
de vente. Nous réfléchissons également à une<br />
présentation virtuelle des terminaux dans les points<br />
de vente, voire à des offres de location sous notre<br />
marque Locamobile. Ce modèle de location nous<br />
permet de nous positionner en concurrence frontale<br />
avec les grands opérateurs. <strong>Le</strong>s consommateurs qui<br />
font le calcul se rendent vite compte que leur iPhone<br />
à un euro, au bout de deux ans, il leur coûte cher. Par<br />
exemple, notre offre Zero Limit 2 h (avec SMS<br />
illimités, internet et e-mails en plein débit jusqu’à 250<br />
Mo) à 19 €, avec un Samsung Galaxy SII à 20 € en<br />
location revient à 39 € par mois.<br />
❚ Vous avez lancé annoncé en juillet dernier<br />
des offres à l’attention des entreprises, quels<br />
en sont les retours ?<br />
Nous avons lancé pour les entreprises des offres<br />
basées sur le même principe que nos offres grand<br />
public ; cela démarre très bien sans la moindre<br />
promotion. Et nous sommes de plus en plus<br />
interrogés, parce que les entreprises sont aussi à la<br />
recherche de la souplesse totale que nous pouvons<br />
leur offrir, pour changer d’options ou arrêter des<br />
revendeurs et des apporteurs d’affaires<br />
indépendants, NDLR] est mort. La baisse des<br />
revenus ne cesse d’écraser les marges. Dès lors,<br />
l’équation économique rend impossible une<br />
rémunération attrayante pour des distributeurs.<br />
❚ Envisagez-vous, en grand public, de vous<br />
lancer sur les box ADSL ou fibre ?<br />
Nous avons signé le contrat avec SFR… mais le ROI<br />
[retour sur investissement] sur le marché des box est<br />
de 48 mois. Nous avons des chantiers plus prioritaires<br />
que celui-ci. Nous avons beaucoup à faire déjà avec<br />
notre marque Zéro Forfait sur les mobiles. Nous<br />
travaillons notamment sur des offres de forfaits<br />
bloqués, un segment de marché dont nous étions<br />
absents et qui nous coupe de la clientèle des jeunes.<br />
Nous allons nous y positionner avec des offres<br />
ajustables, qui seront dans leur forme une vraie<br />
nouveauté.<br />
Nous travaillons également sur des formules<br />
familiales, dont le principe est basé sur celui des<br />
formules entreprises. Vous payez, par exemple, un<br />
tarif fixe de 5 euros par ligne, ensuite, vous achetez<br />
des « blocs » de communication (de 4 h, 8 h, etc.) à<br />
« Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est que les grands<br />
opérateurs sont pris de court, même si certains disent que ce<br />
changement de marché amène la fin des MVNO. Je pense au<br />
contraire que c’est une chance pour les MVNO ! Je pense que<br />
le sans engagement pourrait arriver à 40 % des ventes ».<br />
❚ Quel type d’offres comptez-vous proposer ?<br />
Avec France Loisirs, nous allons démarrer par des<br />
tests sur une dizaine de magasins, avec plusieurs<br />
formules. Nous y proposons une formule avec carte<br />
SIM et téléphone mobile disponible dans le point de<br />
vente, et une autre avec carte SIM et échantillon du<br />
mobile sur place [pour pouvoir voir et toucher le<br />
terminal] et une livraison à domicile par courrier. Cette<br />
lignes inutilisées à tout moment. De nombreuses<br />
entreprises sont prêtes à payer un peu plus cher que<br />
ce que proposent les offres très très négociées des<br />
grands opérateurs pour être tranquilles. Ces offres,<br />
nous les faisons uniquement en vente directe sur<br />
Internet, car je crois que le modèle de distribution<br />
indirecte pour les entreprises, tel que nous le<br />
pratiquions à l’époque sur Futur Telecom [avec des<br />
consommer dans le groupe, ainsi que des options qui<br />
peuvent être différentes d’une ligne à l’autre. <strong>Le</strong>s<br />
appels entre les numéros du groupe familial sont<br />
illimités. Concevoir l’offre, c’est facile, ce qui prend du<br />
temps, c’est de changer le site internet pour accueillir<br />
cette offre, former les personnes dans nos centres<br />
client… Malgré tout, cette offre famille pourrait voir le<br />
jour avant la fin de l’année.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
30
JDT227-P30-31-interview OKAG:JDT 03/11/2011 16:12 Page 31<br />
forfait,<br />
e projets<br />
❚ Votre activité de location, Locamobile, est-ce<br />
un centre de profit à part entière ?<br />
Aujourd’hui cette activité est liée à celle des offres de<br />
lignes. Demain, elle pourrait devenir une unité<br />
d’affaires à part entière, car je crois que les<br />
consommateurs sont prêts pour louer leurs mobiles.<br />
L’évolution des offres des grands opérateurs vers le<br />
low cost, avec des offres SIM only sans engagement<br />
montrent qu’il y a quand même une prise de<br />
conscience du vrai prix qu’on paie pour les terminaux.<br />
Chez Locamobile, nous louons des mobiles pour des<br />
prix qui vont de 1 à 20 euros par mois. Pour 1 euro<br />
par mois, vous avez un Samsung E1150, qui est<br />
extrêmement simple mais aussi très fiable. Ensuite,<br />
le Samsung B2100, un appareil ultra robuste, est<br />
proposé pour 3 €/mois. A cette offre s’ajoutent le<br />
Samsung Galaxy Mini à 5 €/mois, le HTC Wildfire à<br />
8€/mois, le Blackberry Curve 9300 à 9 €/mois et, pour<br />
finir, le Samsung Galaxy SII à 20 €/mois. Ce dernier<br />
terminal en particulier amène des clients qui génèrent<br />
un bon ARPU.<br />
❚ Vous vous êtes également positionné, dès le<br />
mois de mai, sur les offres sociales. Qu’est-ce<br />
que cela donne ?<br />
Nous avons été en effet les premiers à nous<br />
positionner sur ce type d’offres. Nous avions même<br />
fait un « coup » avec notre partenaire Bernard Tapie.<br />
En janvier 2011, nous avions proposé l’offre Evo40,<br />
qui comprenait 40 mn de communication et 40 SMS<br />
pour 7,90 euros ou 50 mn voix et 50 SMS pour 9,90<br />
euros. Puis, en septembre, nous avons rajouté l’offre<br />
Eco60, qui comprend 60 minutes de communication<br />
et 60 SMS pour 9,40 euros. C’est la combinaison<br />
SMS minutes que le gouvernement souhaitait. Nous<br />
avons mis l’accent sur l’accès au service, qui était<br />
gratuit. Or, si le gouvernement a communiqué auprès<br />
de la presse, il ne l’a pas du tout fait auprès des<br />
bénéficiaires, comme il l’avait promis. Nous en avons<br />
vendu 5000, mais nous espérions faire beaucoup<br />
mieux. C’est dommage, cela a été un coup d’épée<br />
dans l’eau.<br />
❚ Pourquoi ?<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs avaient six mois pour labéliser leurs<br />
offres [auprès des services d’Eric Besson, Ministre<br />
chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie<br />
numérique et de Roselyne Bachelot, Ministre des<br />
Solidarités et de la Cohésion sociale]. Mais ils ne l’ont<br />
pas tous fait ; ils ne souhaitent pas tous se<br />
positionner sur ce segment.<br />
❚ Sinon, comment fidélise-t-on dans le low<br />
cost prépayé ?<br />
Nous avons un programme de fidélisation qui<br />
s’appelle Tous Gagnants. C’est une « pyramide<br />
légale », qui permet de regrouper des « vendeurs »<br />
sur cinq niveaux autour de chaque client. Ce dernier<br />
bénéficie chaque mois d’une réduction sur sa facture,<br />
calculée sur le chiffre d’affaires de ses « vendeurs ».<br />
Si le crédit est supérieur à la facture, il reçoit de<br />
l’argent. Nous en avons un qui reçoit jusqu’à 600<br />
euros, mais la moyenne par client est plutôt de 80<br />
cts. Ce canal représente 30 % des ventes, sans la<br />
moindre communication. Sur le web, nous avons un<br />
taux de transformation de 4 %. 65 % de nos ventes,<br />
c’est l’offre « à la carte ». A terme, nous pourrions<br />
faire des campagnes TV, mais aujourd’hui nous ne<br />
pourrions pas traiter 10 000 appels entrants<br />
simultanés.<br />
❚ Du fait de votre positionnement sur le<br />
marché, et de la manière de l’appréhender,<br />
voyez un début de changement des modèles<br />
économiques du marché de la téléphonie<br />
mobile ?<br />
Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est que les grands<br />
opérateurs sont pris de court, même si certains<br />
disent que ce changement de marché amène la fin<br />
des MVNO. Je pense au contraire que c’est une<br />
« Nous avons lancé pour les<br />
entreprises des offres<br />
basées sur le même principe<br />
que les offres grand public ;<br />
cela démarre très bien sans<br />
la moindre promotion (…)<br />
De nombreuses entreprises<br />
sont prêtes à payer un peu<br />
plus cher que ce que<br />
proposent les offres très très<br />
négociées des grands<br />
opérateurs pour être<br />
tranquilles ».<br />
chance pour les MVNO ! Je pense que le sans<br />
engagement pourrait arriver à 40 % des ventes. Il est<br />
certain que tous ne vont pas y résister et qu’il va y<br />
avoir des concentrations. Nous espérons faire partie<br />
des consolideurs du marché. Nous avons<br />
actuellement 80 000 clients sous notre marque Zéro<br />
Forfait, et nous visons les 100 000 pour la fin de<br />
l’année. Il nous faudra grandir jusqu’à 250 000 clients<br />
pour que les choses deviennent plus faciles et la<br />
croissance s’accélère. A terme, je serais très heureux<br />
avec 1 % de part de marché [soit environ 600 000<br />
clients, NDLR]. Nous sommes actuellement 11<br />
personnes chez Call in Europe, plus un plateau pour le<br />
service client au Maroc. Nous n’avons pas besoin<br />
d’être plus nombreux en France pour grossir. <strong>Le</strong><br />
plateau marocain, par contre, est appelé à suivre la<br />
croissance du nombre de clients. Dans la lignée de ce<br />
nous faisons avec France Loisirs, nous avons des<br />
discussions avec d’autres entreprises qui ont trois,<br />
cinq et jusqu’à dix millions de clients ! Et nous<br />
cherchons des solutions pour aller vers d’autres pays<br />
européens. ■<br />
Patrick Gentemann<br />
en quelques dates<br />
Fondateur en 1997 de Futur Telecom, opérateur<br />
spécialisé dans les services aux TPE, Patrick Gentemann<br />
allait devenir trois ans plus tard, bien avant<br />
l’heure, le premier MVNO français, déjà à l’époque<br />
sur le réseau SFR. En 2005, il revend Futur Télécom,<br />
qui réalise à l’époque 52 millions d’euros de chiffre<br />
d’affaires, à SFR et repart aux Etats Unis, son autre<br />
patrie. Il y créée l’année d’après la société Call in<br />
Europe, pour répondre aux besoins téléphoniques<br />
des expatriés, puis, fin 2006, revient en France pour<br />
créer Call in Europe France. En 2009, l’activité<br />
centrée sur les appels internationaux se tourne vers<br />
le marché naissant du low cost, qu’il développe à<br />
présent sur de nombreux segments de marché.<br />
31 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P32-39-Dossier HR OKAG:JDT 03/11/2011 16:14 Page 32<br />
Dossier<br />
Par HERVÉ Hervé REYNAUD Reynaud<br />
Santé et télécoms<br />
un couple de plus<br />
en plus proche<br />
La nécéssité d'optimiser les budgets du secteur de la santé, la raréfaction des<br />
médecins de campagne ainsi que le vieillissement de la population sont autant de<br />
paramètres qui poussent les acteurs du monde médical à s'orienter de plus en plus<br />
vers les solutions télécoms. Beaucoup a déjà été fait, mais quelques freins retardent<br />
le déploiement de solutions très innovantes, comme la télémédecine. Tour d'horizon.<br />
ILS ONT<br />
DIT<br />
Grégoire<br />
Martinez,<br />
responsable du<br />
secteur santé chez<br />
NextiraOne<br />
« Par exemple, les passerelles<br />
de communication multimédia<br />
permettent la tenue à distance<br />
des réunions de concertation<br />
pluridisciplinaires qui sont<br />
très importantes dans le<br />
monde hospitalier, par ailleurs,<br />
les solutions de<br />
vidéoconférence permettent<br />
désormais d'associer l'image<br />
aux actes médicaux, voire<br />
chirurgicaux, ce qui était<br />
impossible il y a seulement<br />
trois ans ».<br />
Eric de BERNOUIS,<br />
directeur de<br />
l'entité conseil<br />
Rhône-Alpes chez<br />
Telindus<br />
D'un point de vue technologique, il est aujourd'hui possible<br />
de satisfaire aux trois grands objectifs de la loi HPST<br />
[loi Hôpital Patients Santé Territoires, dite loi Bachelot,<br />
adoptée en 2009, ndlr], mais une question essentielle<br />
reste en suspens : qui va payer ? », explique Grégoire Martinez, responsable<br />
du secteur santé chez NextiraOne. En effet, la loi Bachelot,<br />
dont les aspects liés aux systèmes d'information des hôpitaux ont été<br />
précisés cet été par le programme Hôpital Numérique, a été rédigée<br />
dans la perspective d'atteindre trois objectifs principaux : l'amélioration<br />
du parcours de soin des patients (qui nécessite la convergence<br />
des avis médicaux et par conséquent la mise en place de solutions de<br />
communication de pointe dans les établissements de soins), l'optimisation<br />
des ressources publiques (un retour à l'équilibre budgétaire<br />
des établissements hospitaliers est espéré pour 2013, les TIC devant<br />
faciliter le regroupement des établissements), et la mise en place<br />
de solutions permettant de faire face aux défis démographiques<br />
que constituent notamment le vieillissement de la population et la raréfaction<br />
des médecins en zones rurales (l'hospitalisation à domicile<br />
«<strong>Le</strong>s subsides que laissaient<br />
entrevoir le plan Hôpital<br />
2012 ne sont pas au niveau<br />
des espérances des<br />
établissements de santé, sauf<br />
pour ceux qui présentent des<br />
projets entrant directement<br />
dans le cadre du<br />
regroupement<br />
d'établissements ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
32
JDT227-P32-39-Dossier HR OKAG:JDT 03/11/2011 16:14 Page 33<br />
et la télémédecine constituent des solutions). Pour l'ensemble de ces<br />
besoins les solutions technologiques sont aujourd'hui opérationnelles.<br />
« Par exemple, les passerelles de communication multimédia permettent<br />
la tenue à distance des réunions de concertation pluridisciplinaires qui<br />
sont très importantes dans le monde hospitalier, détaille Grégoire Martinez,<br />
par ailleurs, les solutions de vidéoconférence permettent désormais<br />
d'associer l'image aux actes médicaux, voire chirurgicaux, ce qui était<br />
impossible il y a seulement trois ans ». Sans oublier que les terminaux<br />
durcis, les tablettes ou les TMP (Terminaux Multimédia Patients) donnent<br />
au personnel médical un accès à l'information utile (notamment<br />
aux dossiers des patients) là où ils en ont besoin. Par conséquent, le<br />
seul véritable obstacle qui reste à franchir est donc la question du financement.<br />
Qui doit payer : le patient, la collectivité ? Et comment ?<br />
23 euros la consultation à<br />
distance ?<br />
Différentes initiatives fleurissent pour faire avancer la réflexion sur<br />
ce sujet. « Je travaille actuellement dans un groupe du Syntec<br />
<strong>Le</strong> CHU Bordeaux s'appuie sur la visioconférence<br />
<strong>Le</strong> CHU de Bordeaux (4 ème hôpital français<br />
avec 3000 lits) a commencé à s'équiper<br />
de solutions de visioconférence dans les<br />
années 90 avec du matériel Polycom. Puis,<br />
dans les années 2000, des équipements<br />
Aethra et Codian sont venus compléter<br />
l'existant. « Ces solutions ont suscité<br />
l'intérêt de l'équipe médicale et, assez rapidement,<br />
il a été question d'augmenter<br />
notre parc de stations de visioconférence<br />
», explique François Dallay, responsable<br />
télécoms de l’établissement, « avec Lifesize,<br />
nous avons pu accéder à la HD pour<br />
un prix compétitif, en profitant d'une<br />
grande simplicité d'usage, ce qui est incontournable<br />
pour nous car les utilisateurs<br />
ne sont pas des spécialistes de la visio et<br />
nous ne disposons pas de techniciens dans<br />
les salles pour assurer le fonctionnement<br />
». Aujourd'hui, c'est le service<br />
d'oncologie qui est le plus grand utilisateur<br />
de la solution. En effet, les spécialistes<br />
des établissements partenaires (cliniques<br />
privées ou centres hospitalier de la région),<br />
se réunissent chaque semaine en mode<br />
vidéo. « L'équipement est aussi très utile<br />
pour l'activité de formation du CHU »,<br />
ajoute François Dallay, « des cours sont dispensés<br />
tout au long de l'année depuis Bordeaux<br />
vers les Dom Tom ». Pour améliorer<br />
encore l'architecture, le CHU est en<br />
train mettre en place un pont HD Lifesize<br />
en lieu et place du pont Codian précédemment<br />
installé. Cette modification<br />
permettra aux personnels de se connecter<br />
à partir d'un poste de travail muni<br />
d'une webcam. « D'autres projets sont à<br />
l'étude, comme celui de mettre en place<br />
François Dallay,<br />
responsable télécoms du CHU de Bordeaux<br />
de la visio dans les services d'urgence de<br />
la région Aquitaine afin de faciliter les diagnostics<br />
des AVC », ajoute François Dallay.<br />
Enfin, des solutions de visioconférence<br />
pourraient également être déployées<br />
courant 2012 dans les véhicules du<br />
SMUR qui se déplacent sur les plans<br />
rouges.<br />
33 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P32-39-Dossier HR OKAG:JDT 03/11/2011 16:14 Page 34<br />
Dossier<br />
Par Hervé Reynaud<br />
<strong>Le</strong> CHU Cannes est fibré<br />
Jérôme Bousquet, responsable du service<br />
informatique du nouvel hôpital Pierre<br />
Nouveau <strong>Le</strong>s Broussailles de Cannes<br />
Numérique qui a pour but de faire émerger un modèle financier pour<br />
ces technologies », indique d'ailleurs Grégoire Martinez. Mais les<br />
choses ne sont pas simples. Par exemple, le décret sur la télémédecine<br />
d'octobre 2010 ne précise pas les modalités d'application<br />
de ce type d'actes et encore moins le modèle financier. Est-ce que<br />
les consultations à distance doivent être facturées 23 euros ? « Pour<br />
l'heure, ce sont les ARS [Agence Régionales de Santé, ndlr] qui choisissent<br />
le mode de financement », explique Grégoire Martinez, « par<br />
exemple, à Nice, les actes de télémédecine sont intégralement financés<br />
par l’hôpital ». Pour essayer de faire avancer les choses, le<br />
ministère de la santé a demandé à des industriels de monter des<br />
consortiums qui auront vocation à bâtir des projets permettant<br />
de mettre en exergue ce que l'industrie<br />
est capable de proposer comme modèle en matière<br />
de télésanté. Dans le cadre de ces projets,<br />
des équipes de démonstrateurs seront chargées<br />
d'installer les solutions techniques chez les patients<br />
et de les assister dans leur utilisation. Près de 15<br />
projets ont vu le jour et doivent aboutir d'ici la fin<br />
de l'année.<br />
« Même si tout cela est long à se mettre en place,<br />
nous sommes néanmoins entrés dans l'ère de<br />
la télémédecine et du soin mobile », estime Grégoire<br />
Martinez, « par exemple, j'ai vu à Pittsburgh<br />
des médecins faire des consultations depuis leur<br />
smartphone pour des patients réunis dans une salle<br />
de visioconférence de la périphérie de la ville ».<br />
NextiraOne jouit aujourd'hui d'une présence forte<br />
dans les établissements hospitaliers. L'intégrateur<br />
réalise un chiffre d'affaires de 21 millions<br />
d'euros sur le secteur de la santé (sur un chiffre<br />
Inauguré en mai dernier, le nouvel hôpital<br />
Pierre Nouveau <strong>Le</strong>s Broussailles de<br />
Cannes est le premier établissement<br />
français à être intégralement câblé en<br />
fibre optique et à profiter de la<br />
convergence vers le tout IP. « A ma<br />
connaissance, c’est même le premier<br />
et le seul hôpital, à ce jour, à être ainsi<br />
équipé dans toute l’Europe du<br />
Sud », précise Jérôme Bousquet, responsable<br />
du service informatique.<br />
Pourtant, ce ne fût pas facile. En effet,<br />
le projet date de 1997 mais ce<br />
n’est qu’en 2007 que les choses<br />
commencèrent à bouger. Après l'étude<br />
des diverses options disponibles sur<br />
le marché, la solution retenue repose<br />
un lien de fibre optique mutualisé sur<br />
4 à 5 ports RJ 45 pour une distribution<br />
vers les produits d’extrémités. Pour mettre en place cette architecture, 1400<br />
micro-switches (fournis par Microsens) ont été déployés. Sur la base de cet équipement<br />
en fibre optique, le CHU dispose aujourd'hui d'une application de dématérialisation<br />
qui permet de scanner tout document papier et d'en assurer<br />
le stockage automatique dans le dossier médical personnel, de lits munis de<br />
TMP (Terminaux Multimédia Patients) offrant de nombreuses possibilités (téléphone,<br />
accès internet, radio, jeux, TV), ou encore d'un système de facturation<br />
efficace. Par ailleurs, dans les blocs chirurgicaux, la fibre optique et les micro-switches<br />
sont également présents, notamment dans les bras des équipements<br />
pour les chirurgiens. Enfin, un réseau de vidéosurveillance de 120 caméras<br />
a été déployé.<br />
d'affaires global de 300 millions d'euros). Pour un marché qui tarde<br />
à décoller, ce n'est déjà pas si mal. « Pourtant, les subsides que<br />
laissaient entrevoir le plan Hôpital 2012 ne sont pas au niveau des<br />
espérances des établissements de santé, sauf pour ceux qui présentent<br />
des projets entrant directement dans le cadre du regroupement<br />
d'établissements », indique Eric de Ternouis, directeur de<br />
l'entité conseil Rhône-Alpes chez Telindus. Toutefois, Telindus n'a<br />
pas à se plaindre puisqu'il fait partie des intégrateurs retenus dans<br />
le cadre de l'attribution des lots alloués suite à l'appel d'offres lancé<br />
par Uni.H.A (Union des Hôpitaux pour les Achats, groupement<br />
d'achat créé par l'APHP, l'APHM et les CHU) cette année. Telindus,<br />
qui a obtenu les lots consacrés à l'intégration réseaux et à l'intégration<br />
de solutions de sécurité, intervient notamment<br />
dans la mise en place de réseaux WiFi<br />
et de solutions de vidéoconférence. « <strong>Le</strong>s besoins<br />
sont de plus en plus importants dans ces domaines,<br />
par exemple les tortues [matériels de<br />
transports autonomes, ndlr] qui transportent les<br />
repas dans le nouvel hôpital de Bourgoin-Jallieu<br />
sont entièrement WiFi », explique Eric de Ternouis,<br />
« d'autre part, des moniteurs de vidéocommunications<br />
sont désormais installés dans les blocs opératoires<br />
pour permettre à des praticiens de différents<br />
hôpitaux de communiquer en temps réel, pendant<br />
une opération ».<br />
Un marché porteur,<br />
mais plus lent que<br />
prévu<br />
Exprimm'IT est directement intervenu dans le nouveau<br />
centre hospitalier de Bourgoin-Jallieu (hôpital<br />
ILS ONT<br />
DIT<br />
Christophe<br />
Tournaud,<br />
directeur<br />
commercial<br />
d’Exprimm IT<br />
« [Dans le nouveau centre<br />
hospitalier de Bourgoin-Jallieu],<br />
nous avons fait le câblage et<br />
installé la ToIP pour les 2200<br />
utilisateurs, nous nous sommes<br />
aussi occupés de la partie WiFi,<br />
de la vidéosurveillance sous IP<br />
(50 caméras indoor et outdoor<br />
ont été installées, ndlr), du<br />
contrôle d'accès et de<br />
l'installation des terminaux<br />
multimédia pour 430 lits »<br />
Isabelle Kuhn,<br />
responsable<br />
architecte et<br />
conseil pour la<br />
région nord-est<br />
chez Spie<br />
Communications<br />
« La télémédecine constitue<br />
vraiment un besoin<br />
important en ce moment dans<br />
les hôpitaux, nous recevons<br />
bon nombre d'appels à projets<br />
et nous participons au<br />
consortium européen sur la<br />
télésanté ».<br />
Thierry<br />
Zylberberg,<br />
directeur de la<br />
division Healthcare<br />
chez Orange<br />
Business Services<br />
« <strong>Le</strong> marché est<br />
incontestablement porteur,<br />
mais les chiffres de croissance<br />
annoncés sont largement audessus<br />
de la réalité, le<br />
développement de ce marché<br />
prend du temps car<br />
l'écosystème est complexe ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
34
JDT227-P32-39-Dossier HR OKAG:JDT 03/11/2011 16:14 Page 35<br />
Pierre Oudot), inauguré en mai dernier. « Nous avons fait le câblage<br />
et installé la ToIP pour les 2200 utilisateurs », indique Christophe<br />
Tournaud, directeur commercial, « nous nous sommes aussi occupés<br />
de la partie WiFi, de la vidéosurveillance sous IP (50 caméras indoor<br />
et outdoor ont été installées, ndlr), du contrôle d'accès et de<br />
l'installation des terminaux multimédia pour 430 lits ». De plus en<br />
plus actif sur le marché de la santé, Exprimm'IT est en ce moment<br />
en plein déploiement au centre hospitalier d'Uriage dans le<br />
cadre d'un projet de modernisation de l'infrastructure lié à l’arrivée<br />
du DMP (Dossier Médical Personnel) dans l'établissement. De<br />
35 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P32-39-Dossier HR OKAG:JDT 03/11/2011 16:14 Page 36<br />
Dossier<br />
Par Hervé Reynaud<br />
ILS ONT<br />
DIT<br />
Pierre Pfister,<br />
directeur<br />
marketing chez<br />
SFR Business Team<br />
« En tant qu'opérateur, et<br />
comme nous venons d'obtenir<br />
l'agrément d'hébergeur de<br />
santé, nous nous positionnons<br />
assez naturellement sur<br />
l'hébergement pour ce marché ».<br />
Didier Soucheyre,<br />
président de Neo<br />
Telecoms<br />
« D'une manière générale, le<br />
cloud santé est une idée qui<br />
avance en ce moment, et chacun<br />
observe aujourd'hui l’urgence<br />
que constitue le développement<br />
d’infrastructures très haut<br />
débit dédiées au secteur de la<br />
santé ».<br />
Franck Moine,<br />
directeur de la<br />
business unit M2M<br />
chez Bouygues<br />
Telecom<br />
3 questions à Michel Biressi<br />
DSI des hôpitaux universitaires Paris centre (Cochin,<br />
Broca, Hôtel-Dieu), et membre du Club Décision DSI<br />
Quels sont les principaux enjeux des SIH (Système d'Information Hospitaliers)<br />
aujourd'hui ?<br />
D'une manière générale, l'objectif est de garder la maîtrise de la circulation de l'information.<br />
C'est un paramètre essentiel dans le secteur de la santé. Aujourd'hui, nous pouvons obtenir<br />
cette maîtrise en utilisant des technologies sécurisées, comme le WiFi, qui permettent de<br />
mettre à disposition des personnels des chariots informatiques ou des tablettes permettant<br />
d'accéder facilement aux données patients. Parallèlement, la poursuite de la mise en place<br />
du DMP (Dossier Médical Personnel) reste un objectif prioritaire.<br />
son côté, Spie Communications est récemment intervenu au<br />
centre hospitalier de Douai où il a installé une solution de télémédecine<br />
destinée à permettre des téléconsultations avec l’hôpital<br />
de Bapaume, notamment pour les services en charge des problèmes<br />
dermatologiques et vasculaires. Pour l'occasion, l'intégrateur<br />
a notamment fait appel à une solution de visioconférence Lifesize.<br />
« La télémédecine constitue vraiment un besoin important<br />
en ce moment dans les hôpitaux », explique Isabelle Kuhn, responsable<br />
architecte et conseil pour la région nord-est, « nous<br />
recevons bon nombre d'appels à projets et nous participons au consortium<br />
européen sur la télésanté ».<br />
Pour les opérateurs, les choses n'avancent pas assez vite sur ce marché.<br />
Orange Business Services, qui a créé une division santé il y a<br />
quatre ans, a revu ses plans. « <strong>Le</strong> marché est incontestablement porteur,<br />
mais les chiffres de croissance annoncés sont largement audessus<br />
de la réalité », estime Thierry Zylberberg, directeur de la division<br />
Healthcare, « le développement de ce marché prend du temps<br />
car l'écosystème est complexe, finalement la technologie est le dernier<br />
maillon d'une chaîne qui commence incontournablement par des<br />
changements opérationnels, comme le montre l'exemple du DMP qui<br />
sera d'atteindre le million d'unités escomptées fin 2011 ». Pour autant,<br />
l'opérateur est déjà très actif auprès des acteurs du monde de<br />
la santé. Il a notamment passé un contrat avec l'ARS d'Ile-de-<br />
France pour la dématérialisation complète de l'imagerie médicale<br />
dans la région (le projet est baptisé Région Sans Film). Il s'agit clairement<br />
d'une offre de cloud pour la santé. Pour l'heure, six hôpitaux<br />
sont connectés et vingt le seront à terme. « Avec cette solution, les<br />
images médicales sont disponibles pour tout le monde, y compris<br />
pour les médecins de ville », explique Thierry Zylberberg. Par ailleurs,<br />
OBS travaille également avec Sorin pour la télésurveillance de pacemakers<br />
et avec Voluntis pour la fourniture de solutions aux diabétiques.<br />
Enfin, l'opérateur s'investit dans le développement<br />
d'applications mobiles spécifiques. Par exemple, OBS va déployer<br />
au Cameroun une application d'éducation thérapeutique via des SMS,<br />
en partenariat avec une ONG locale. Au Kenya, l'opérateur a mis au<br />
point un système permettant de détecter les contrefaçons de médicaments<br />
grâce à l'envoi de codes par SMS pour vérification.<br />
<strong>Le</strong> cloud santé prend de la<br />
hauteur<br />
Si Région Sans Film est la première réalisation d'hébergement d'imagerie<br />
médicale en mode cloud (autrement appelé PACS, Picture<br />
Michel Biressi<br />
Pour l'instant, vous utilisez principalement des charriots informatiques mobiles dans les SIH que vous gérez ?<br />
Oui, des charriots informatiques WiFi disposant de PC portables ou de clients légers répondent parfaitement aux besoins des<br />
professionnels de santé. Nous avons commencé avec une unité centrale portable puis nous sommes passés à des charriots<br />
qui embarquent des batteries et un convertisseur. Toutefois, nous réfléchissons désormais à l’intégration de tablettes qui constituent<br />
une solution très intéressante, tout comme les TMP (Terminaux Multimédia Patients), même si ces derniers ne permettent<br />
d'avoir accès à l'information que dans les chambres, pas dans les couloirs.<br />
Quels sont vos projets à venir ?<br />
C'est principalement l'ouverture de la nouvelle maternité de l'hôpital Cochin. Dans cet établissement, nous aurons deux blocs<br />
équipés de systèmes d'enregistrement vidéo des interventions, avec la possibilité de diffuser les images en temps réel pour<br />
permettre aux praticiens d'échanger. Nous mettrons également en place un call center pour la prise de rendez-vous et nous<br />
sécuriserons certains agents avec des solutions PTI.<br />
nouvelle maternité<br />
« L'expérimentation BAE<br />
[Bracelet Electronique pour<br />
l’Autonomie, tester des services<br />
de télé-assistance innovants] se<br />
déroulera principalement dans<br />
le département de gérontologie<br />
du CHU de Grenoble, mais aussi<br />
dans d'autres endroits en<br />
France, elle concernera dans un<br />
premier temps les malades<br />
d'Alzheimer et durera 6 mois<br />
environ, afin de permettre<br />
d’appréhender tous les<br />
paramètres et de pouvoir faire<br />
un bilan ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
36
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JDT227-P32-39-Dossier HR OKAG:JDT 09/11/2011 17:35 Page 38<br />
Dossier<br />
Par Hervé Reynaud<br />
ILS ONT<br />
DIT<br />
Olivier Beaujard,<br />
vice-président<br />
market<br />
development chez<br />
Sierra Wireless<br />
Archiving and Communication System), SFR Business Team vient<br />
d'emboîter le pas d'OBS en lançant Synapse Cloud en partenariat<br />
avec Fujifilm. Cette solution, destinée aux établissements de santé<br />
privés et publics, offrira des services d'hébergement, d'archivage<br />
et de télé-radiologie qui seront facturés à l'examen. SFR Business<br />
Team assurera l’hébergement de la solution logicielle ainsi que le<br />
stockage des données en mode IaaS. « En tant qu'opérateur, et comme<br />
nous venons d'obtenir l'agrément d'hébergeur de santé, nous<br />
nous positionnons assez naturellement sur l'hébergement pour ce<br />
marché », explique Pierre Pfister, directeur marketing. Toutefois SFR<br />
Business Team n'est pas un néophyte sur le marché de la santé puisqu'il<br />
compte déjà de plus de 7000 entreprises clientes (dont le ministère<br />
de la santé, l'APHP ou encore la CNAM). Par ailleurs, l'opérateur<br />
est actionnaire de la société H2AD qui est spécialisée dans<br />
la télésurveillance médicale. H2AD a lancé un hub de communication<br />
baptisée Twitoo permettant de relever et de stocker dans le cloud<br />
les mesures des paramètres médicaux suivis chez les patients, les<br />
médecins pouvant ensuite consulter ces mesures à tout moment.<br />
« D'une manière générale, le cloud santé est une idée qui avance<br />
en ce moment », explique Didier Soucheyre, président de Neo Telecoms,<br />
« et chacun observe aujourd'hui l’urgence que constitue le<br />
développement d’infrastructures très haut débit dédiées au secteur<br />
de la santé ». Sur la base de ce constat, Neo Telecoms a entrepris<br />
de développer l’implantation de data centers haute performance de<br />
proximité en partenariat avec des acteurs locaux (RIP, DSP, collectivités<br />
territoriales). « Nous avons l’ambition de devenir le premier<br />
opérateur multirégional pour le secteur de la santé, à travers la création<br />
d’un grand réseau national optique mutualisé », explique<br />
Didier Soucheyre, « ces data centers neutres seront ouverts à tous<br />
les prestataires de santé ».<br />
<strong>Le</strong> MtoM pour la remontée<br />
de données<br />
De son côté, Bouygues Telecom vient de lancer le projet BEA (Bracelet<br />
Electronique pour l’Autonomie). Il s'agit d'un projet de R&D<br />
mené en partenariat avec Atos et des laboratoires de recherche spécialisés<br />
dans le domaine des gérontechnologies. Il a pour objectif<br />
de tester des services de télé-assistance innovants et de permettre<br />
une réflexion sur les meilleures solutions à mettre en place (en utilisant<br />
notamment des capteurs qui ne soient pas trop intrusifs mais<br />
efficaces, à l'image des capteurs de sudation et de pouls qui rendent<br />
compte de l'état de stress des personnes). « L'expérimentation<br />
se déroulera principalement dans le département de gérontologie<br />
du CHU de Grenoble, mais aussi dans d'autres endroits en France »,<br />
explique Franck Moine, directeur de la business unit M2M, « elle<br />
concernera dans un premier temps les malades d'Alzheimer et durera<br />
6 mois environ, afin de permettre d’appréhender tous les paramètres<br />
et de pouvoir faire un bilan ». D'une manière générale, la<br />
remontée de données médicales inclut incontournablement une<br />
approche M2M.<br />
Sierra Wireless, un des leaders du secteur, est très présent sur le<br />
marché de la santé en fournissant des modules de communication<br />
2G ou 3G à spécialiste du secteur. « Nous travaillons par exemple<br />
pour un acteur qui fait du relevé de taux de glucose et veut exporter<br />
[sa technologie] au niveau mondial », indique Olivier Beaujard, viceprésident<br />
market development, « avec leur système, les utilisateurs<br />
« Nous travaillons par exemple<br />
pour un acteur qui fait du<br />
relevé de taux de glucose et<br />
veut exporter [sa technologie]<br />
au niveau mondial, avec leur<br />
système, les utilisateurs<br />
pourront envoyer leurs<br />
mesures par SMS en GPRS »<br />
Sanofi France lance une gamme<br />
de lecteurs de glycémie<br />
Luc Hallion,<br />
directeur du<br />
développement<br />
chez Mitel<br />
« Il y a beaucoup<br />
d'expérimentations, de<br />
démonstrations, de showrooms<br />
sur ce marché, mais les<br />
retours que nous avons<br />
restent frileux, c'est d'ailleurs<br />
assez frustrant parce-que,<br />
technologiquement, nous<br />
sommes prêts ».<br />
Baptisés BGStar et iBGStar, ces lecteurs sont destinés à accompagner au quotidien les patients diabétiques<br />
dans la gestion de leur équilibre glycémique. <strong>Le</strong> lecteur iBGStar est connectable à un iPhone. <strong>Le</strong> terminal<br />
peut alors exploiter les possibilités de suivi électronique de l’application iBGStar Diabetes Manager, disponible<br />
gratuitement sur l’App Store. Cette dernière affiche les résultats de glycémie en couleur, en fonction<br />
des limites d’hypo et d’hyperglycémie préalablement définies par le médecin, et permet au patient de renseigner<br />
ses doses d’insuline et ses apports glucidiques. Enfin, la connectivité avec l’iPhone permet d’envoyer<br />
les données en temps réel par e-mail ou par SMS. Par ailleurs, Sanofi a souhaité accroître son engagement<br />
envers les patients diabétiques et les professionnels de santé en signant un accord pour le développement<br />
de Diabeo, une solution innovante de télémédecine consacrée au diabète et dont la mise à disposition est<br />
envisagée en France pour 2014.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
38
JDT227-P32-39-Dossier HR OKAG:JDT 09/11/2011 17:35 Page 39<br />
Ericsson cible aussi le secteur<br />
de la santé<br />
<strong>Le</strong> constructeur suédois a développé un produit directement destiné au secteur de la santé. Il s'agit d'un<br />
mobile spécifique baptisé Ericsson Mobile Health. Celui-ci n'est pas conçu pour communiquer vocalement<br />
ou par écrit, mais est optimisé pour envoyer des données médicales et des images. Il dispose d'une connexion<br />
Bluetooth sécurisée et peut être connecté à des instruments de mesure (thermomètre, tensiomètre, etc.)<br />
afin d'envoyer les données recueillies à un médecin distant. Un premier pilote avec est en cours en Italie.<br />
ILS ONT<br />
DIT<br />
François Morice,<br />
directeur du<br />
marketing chez<br />
Aastra<br />
pourront envoyer leurs mesures par SMS en GPRS ». Sierra Wireless<br />
vend aussi des routeurs 3G embarqués pour les bus médicaux<br />
de Philips Medical et fournit par ailleurs Resmed, une société australienne<br />
qui commercialise un système de gestion d'apnée du sommeil.<br />
RS TechMedic fait aussi appel à Sierra Wireless pour assurer<br />
la connectivité de sa solution Dyna Vision, un système de monitoring<br />
à distance des signaux vitaux destiné aux patients admis<br />
dans les hôpitaux, les maisons de retraite, les résidences de soins<br />
ou tout simplement hospitalisés à domicile. <strong>Le</strong>s solutions destinées<br />
aux personnes âgées sont aujourd'hui au coeur de nombreux projets.<br />
Ainsi, Sigma Méditerranée, associé au groupement d'intégrateurs<br />
Resadia, vient de lancer sa solution AlloboxTV, labellisée<br />
par le pôle SCS de Sophia-Antipolis. Ayant vocation à faciliter le<br />
maintien des personnes à domicile, la solution repose sur l'utilisation<br />
du téléviseur domestique. Composé d’un boîtier, d’une caméra et<br />
d’une télécommande, AlloboxTV capte et transmet sons et images<br />
via une plate-forme accessible en mode SaaS. Une phase de tests<br />
de la solution a été mise en place par le groupe AG2R La Mondiale<br />
en Midi-Pyrénées et en Languedoc-Roussillon.<br />
<strong>Des</strong> technos toutes prêtes…<br />
mais des retour frileux<br />
« Il y a beaucoup d'expérimentations, de démonstrations, de showrooms<br />
sur ce marché, mais les retours que nous avons restent frileux<br />
», regrette Luc Hallion, directeur du développement chez<br />
Mitel, « c'est d'ailleurs assez frustrant parce-que, technologiquement,<br />
nous sommes prêts ». Mitel dispose en effet, d'une offre très<br />
adaptée au secteur de la santé avec du WiFi, de la ToIP, des solutions<br />
de collaboration multimédia, de la géolocalisation de matériels,<br />
ainsi que des fonctions spécifiques comme l'appel infirmière.<br />
L'éditeur vient d'ailleurs d'équiper le centre hospitalier de<br />
Cavaillon (236 lits) d'une solution de ToIP et de visioconférence. « <strong>Le</strong><br />
secteur de la santé est un marché sur lequel nous devons faire beaucoup<br />
d'efforts en amont, car il est assez nettement dominé par<br />
Alcatel-Lucent et par Aastra », explique Luc Hallion. Aastra annonce<br />
d'ailleurs disposer de plus de 50 % de parts de marché sur les hôpitaux<br />
et les cliniques. « La ToIP commence à devenir un service basique<br />
dans les hôpitaux, mais nous pouvons nous différencier grâce<br />
à des solutions plus spécifiques comme la convergence fixe-mobile<br />
notamment », explique François Morice, directeur du marketing<br />
chez Aastra, « par exemple, au CHU de Bordeaux, nous avons<br />
déployé près de 500 terminaux WiFi ». Aastra pousse aussi auprès<br />
des établissements de santé sa solution de travail collaboratif TWP,<br />
ainsi que son offre de vidéoconférence BlueStar qui semble adaptée<br />
aux téléconsultations. Lifesize a lui aussi fourni du matériel au<br />
CHU de Bordeaux (voir encadré). « <strong>Le</strong>s projets de visioconférence<br />
sont de plus en plus nombreux dans les CHU, notamment pour permettre<br />
aux professeurs de discuter sur des cas concrets à distance,<br />
avec une qualité d'image et une colorimétrie haut de gamme »,<br />
argumente Fabrice Emonnet, directeur France chez Lifesize, « mais<br />
les solutions de visioconférence repondent également parfaitement<br />
aux besoins de consultation à distance dans les campagnes ».<br />
Lifesize a en effet installé des cabines de télésanté dans les pharmacies<br />
de certains villages (un stéthoscope électronique ainsi qu'une<br />
micro-caméra conçue pour examiner la gorge et les oreilles complètent<br />
cette offre). « Cela permet de faire un pré-diagnostic et d'éviter<br />
de surcharger les urgences de l’hôpital le plus proche », précise<br />
Fabrice Emonnet. Assurément, l'ensemble des besoins en matière<br />
de transmission de données et d'imagerie médicales à distance<br />
n'a pas encore été formulé. « Par exemple, comme il n'y a pas beaucoup<br />
de cardiologues de garde, il existe un vrai besoin pour faire<br />
des diagnostic d'AVC à distance », observe Fabrice Emonnet. ■<br />
« La ToIP commence à devenir<br />
un service basique dans les<br />
hôpitaux, mais nous pouvons<br />
nous différencier grâce à des<br />
solutions plus spécifiques<br />
comme la convergence fixemobile<br />
notamment ».<br />
Fabrice Emonnet,<br />
directeur France<br />
chez Lifesize<br />
« <strong>Le</strong>s projets de<br />
visioconférence sont de plus<br />
en plus nombreux dans les<br />
CHU, notamment pour<br />
permettre aux professeurs de<br />
discuter sur des cas concrets à<br />
distance, avec une qualité<br />
d'image et une colorimétrie<br />
haut de gamme ».<br />
39 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P40-PDVID BP1 OKAG:JDT 09/11/2011 17:53 Page 40<br />
Point de vue<br />
les gens & les chiffres<br />
Prospective<br />
Industry 2.0 : la nouvelle révolution<br />
pour les télécoms ?<br />
<strong>Le</strong> courrier électronique ou la révolution<br />
des modes de communication<br />
du XX ème siècle. Dans l’histoire<br />
de la communication, l’e-mail a<br />
marqué son temps en s’inscrivant<br />
comme un pilier de l’ère digitale. La<br />
communication interpersonnelle<br />
s’est construite en trois phases : de la Préhistoire à<br />
nos jours, l’expression orale a permis à l’homme de se<br />
construire dans un écosystème qui s’est complexifié<br />
au fil du temps. Elle a peu à peu laissé une place à<br />
l’expression écrite, dont l’histoire a été marquée en<br />
3500 avant J.C. avec l’invention de l’écriture en<br />
Mésopotamie et en 1450 avec l’imprimerie de<br />
Gutenberg (aussi attribuée aux Chinois au IXème siècle).<br />
Enfin, le télégraphe, inventé en 1872, marque<br />
le passage de l’ère de l’écrit sur papier à celle des<br />
télécommunications analogiques, préambule de l’ère<br />
du digital, régnant actuellement.<br />
<strong>Le</strong>s premiers jalons de cette ère sont célèbres. 1842 :<br />
premier essai de fax réalisé par Puthomme ; 1907 :<br />
perfectionnement du fax avec le bélinographe de<br />
Belin ; années 1930 : mise en place du premier<br />
réseau Télex en Allemagne ; 1958 : invention par Bell<br />
du modem ; 1978 : mise en place du Minitel en<br />
France. S’en suit une série d’innovations qui permettent<br />
l’avènement de l’Internet et l’enclenchement de<br />
la révolution « World Wide Web ». La naissance de l’email,<br />
allant de pair avec l’Internet, en 1965 au MIT et<br />
sa démocratisation à la fin des années 1990 marque<br />
un tournant dans les modes de communication. En<br />
1989, IBM lance Lotus Notes 1.0, premier<br />
logiciel de messagerie professionnelle : l’e-mail fait son<br />
entrée dans l’entreprise et y bouleverse les modes de<br />
travail. De nouveaux phénomènes apparaissent :<br />
accélération et multiplication des communications,<br />
favorisation des travaux par projets et de la co-création<br />
de documents, facilitation des échanges internationaux,<br />
etc. L’e-mail devient l’outil universel de travail.<br />
Cependant, la période du digital est, contrairement<br />
aux deux précédentes, marquée par le caractère éphémère<br />
de plusieurs des grandes révolutions techniques<br />
qui l’ont jalonnée. En effet, si l’expression orale et<br />
l’écriture sont pérennes, des outils tels que le fax, le<br />
Télex ou encore le Minitel s’avèrent aujourd’hui quasiment<br />
obsolètes. A son tour, l’e-mail est menacé<br />
puisque les théories annonçant sa fin tendent à se<br />
multiplier.<br />
Vers une convergence des<br />
communications professionnelles :<br />
l’obsolescence de l’e-mail.<br />
<strong>Le</strong>s innovations en matière de communication<br />
s’enchaînent depuis l’adoption de l’Internet par le<br />
grand public, impliquant des cycles de vie plus courts<br />
pour tous les modes de communication. La<br />
génération Y et les jeunes nés après 1990 alertent<br />
inconsciemment leurs aînés en utilisant de moins en<br />
moins l’e-mail pour leurs communications<br />
personnelles. Et les actifs se plaignent du temps passé<br />
chaque jour à traiter leurs e-mails, au détriment du<br />
temps réel productif. <strong>Le</strong>s entreprises sont aujourd’hui<br />
face à un double dilemme : trouver des solutions<br />
efficaces au problème posé par l’e-mail, pilier des<br />
communications professionnelles mais source<br />
d’improductivité, et agir en démontrant une capacité<br />
à accompagner le changement en interne.<br />
Déjà, les plus jeunes amorcent cette révolution en<br />
substituant aux e-mails des méthodes de communication<br />
instantanée, plus efficaces. Chez les jeunes<br />
actifs américains âgés de 25 à 34 ans, l’utilisation de<br />
l’e-mail au travail a reculé de 18 % entre 2009 et<br />
2010 . En important leurs usages mais aussi leurs outils<br />
de communication personnels dans la sphère professionnelle<br />
– tendance nettement observée auprès<br />
de la génération Y – ils privilégient la simplicité et<br />
l’efficacité. Selon une étude menée par BearingPoint<br />
et TNS Sofres sur 5 pays européens, 43 % des professionnels<br />
entre 18 et 30 ans utilisent les réseaux<br />
sociaux sur un terminal professionnel au moins une<br />
fois par jour (contre 27 % de la totalité de la population<br />
étudiée). Cela témoigne de la nécessité pour<br />
l’entreprise de mettre à disposition de ses collaborateurs<br />
un outil en ligne, structuré comme un réseau<br />
social, et offrant des possibilités de communication<br />
par messages, par chat textuel, vocal ou vidéo, par<br />
forum, par constitution de groupes de travail ou<br />
encore par partage de fichiers.<br />
L’e-mail est mort : vive l’e-mail ?<br />
Il existe deux solutions au problème de « pollution »<br />
représenté par l’email. La première consisterait à<br />
Isabelle Denervaud,<br />
Directeur Associé, BearingPoint<br />
Damya Bouferrache,<br />
BearingPoint<br />
François Fourrier,<br />
BearingPoint<br />
Youssef el Shaarany,<br />
BearingPoint<br />
<strong>Le</strong>s auteurs<br />
limiter l’usage en faisant payer les « pollueurs » au<br />
moyen d’une nouvelle sorte de timbre. La seconde<br />
réside dans le pari d’une solution universelle remplaçant<br />
l’e-mail tout en introduisant une gestion plus<br />
« Il existe deux solutions au problème de « pollution »<br />
représenté par l’email. La première consisterait à<br />
limiter l’usage en faisant payer les « pollueurs » au<br />
moyen d’une nouvelle sorte de timbre. La seconde<br />
réside dans le pari d’une solution universelle<br />
remplaçant l’e-mail tout en introduisant une gestion<br />
plus intuitive et plus efficace des flux ».<br />
intuitive et plus efficace des flux. A titre d’exemple,<br />
Thierry Breton, dans sa société, souhaite supprimer<br />
d’ici 3 ans l’utilisation de l’e-mail en interne au profit<br />
d’un réseau social d’entreprise répondant aux différents<br />
besoins de communication. Anticiper les<br />
évolutions nécessaires et palier les difficultés que ces<br />
nouveaux modes de communication et de partage<br />
pourraient engendrer – sécurité, simplicité et interopérabilité<br />
- est sans nul doute la condition sine qua<br />
non d’une (r)évolution réussie pour les entreprises et<br />
le terreau de nouvelles opportunités pour les opérateurs<br />
Télécom.<br />
■ Par Isabelle Denervaud, Damya Bouferrache, François Fourrier et Youssef el<br />
Shaarany<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 227 Novembre 2011<br />
40
JDT227-P41-PDVID:JDT 03/11/2011 16:19 Page 41<br />
Métier<br />
<strong>Le</strong>s SIG comme outil d’aide<br />
à la décision pour les<br />
opérateurs Télécoms<br />
Une démocratisation des SIG<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs télécoms utilisent les SIG depuis de<br />
nombreuses années, notamment pour la gestion de<br />
leurs réseaux. Or, l’accès à cette technologie n’est<br />
désormais plus uniquement réservé aux experts. On<br />
tend vers une véritable démocratisation des SIG.<br />
En effet, les DSI ont pris conscience du réel apport des<br />
SIG et, aujourd’hui, de plus en plus de couplages sont<br />
opérés avec des applications qui n’utilisaient auparavant<br />
aucune analyse ou représentation géographique.<br />
<strong>Le</strong>s SIG permettent de rassembler de multiples sources<br />
d’informations en un seul et même support : la carte.<br />
Joris Seznec ,<br />
Responsable Commercial du secteur Télécom chez Esri France<br />
L’auteur<br />
« La prise en compte de la dimension géographique<br />
pour la gestion du cycle de vie d’un réseau -électricité,<br />
gaz, eau ou encore pétrole - est réellement<br />
indispensable. Ce constat est le même pour les<br />
opérateurs de télécommunications, aujourd’hui<br />
confrontés à de nombreux challenges impactant leurs<br />
réseaux. L’analyse spatiale est alors nécessaire pour<br />
optimiser leurs processus et effectuer les bons choix ».<br />
Dans un premier temps, il est important<br />
de définir les SIG<br />
(Systèmes d’information géographique)<br />
: ils permettent de croiser<br />
et d’analyser, via une carte, des<br />
données métiers internes à l’entreprise<br />
et des données externes,<br />
comme des données routières ou des données INSEE,<br />
par exemple.<br />
La prise en compte de la dimension géographique<br />
pour la gestion du cycle de vie d’un réseau - électricité,<br />
gaz, eau ou encore pétrole - est réellement indispensable.<br />
Ce constat est le même pour les opérateurs de télécommunications,<br />
aujourd’hui confrontés à de nombreux<br />
challenges impactant leurs réseaux. L’analyse<br />
spatiale est alors nécessaire pour optimiser leurs processus<br />
et effectuer les bons choix. C’est le cas pour<br />
faire face à l’obsolescence de certains éléments du<br />
réseau impliquant une stratégie de remplacement de<br />
matériel, au travers d’interventions opérationnelles.<br />
Ça l’est également pour se mettre en conformité<br />
avec la loi. Citons par exemple le cas de la mise en<br />
place d’un guichet unique obligeant les opérateurs à<br />
déclarer en ligne les réseaux souterrains, aériens ou<br />
subaquatiques ; l’objectif étant de sécuriser les travaux<br />
proches des réseaux qui, par le passé, ont été<br />
source d'accidents (notamment avec les conduites de<br />
gaz), ou encore la problématique des antennes radios<br />
situées à côté des écoles ou hôpitaux. Cette analyse<br />
spatiale s’avère également précieuse à l’heure de<br />
renforcer un réseau de points de vente dans l’objectif<br />
d’accroître la proximité avec ses clients.<br />
Il est donc indispensable pour ces opérateurs d’avoir<br />
une vision claire de leurs actifs afin de répondre à ces<br />
différents enjeux techniques et « business ».<br />
La mise à disposition d’applications embarquant des<br />
cartographies dynamiques se fait aussi bien pour les<br />
techniciens radio qui opèrent la qualité de service du<br />
réseau, que pour les décideurs qui choisissent des<br />
zones stratégiques où l’opérateur doit s’implanter.<br />
Au-delà de cet usage au sein de l’entreprise, les opérateurs<br />
utilisent la cartographie pour communiquer<br />
auprès du grand public, sur Internet et bientôt sur les<br />
smartphones, via des cartes dynamiques. L’objectif ?<br />
Renseigner ses clients sur des sujets divers et variés,<br />
tels que l’adresse des points de vente, le positionnement<br />
des bornes Wi-Fi, la couverture mobile, l’éligibilité<br />
à la fibre, ou encore proposer des offres commerciales<br />
en fonction de la localisation.<br />
<strong>Le</strong> déploiement de la 4G et de<br />
FTTH (Fiber To The Home)<br />
Ces deux sujets d’actualité génèrent des investissements<br />
colossaux pour les opérateurs. Pour rappel, les<br />
fréquences de la téléphonie 4G seront proposées aux<br />
enchères pour un total de 2,5 milliards d'euros au<br />
minimum. Et pour donner un exemple dans le FTTH,<br />
France Telecom a annoncé un investissement de 2 milliards<br />
d’euros d’ici 2015. La dimension géographique,<br />
dans le cadre du déploiement de la 4G, est primordiale,<br />
notamment pour répondre à la contrainte de<br />
l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques<br />
et des Postes (ARCEP). Celle-ci impose, en<br />
effet, aux opérateurs une couverture de 99 % de la<br />
population d'ici 15 ans. Pour atteindre cet objectif, les<br />
opérateurs devront cartographier les lieux de vie de la<br />
population française pour décider de l’installation des<br />
infrastructures. Concernant la Fibre Optique, la problématique<br />
est encore plus complexe. L’ARCEP<br />
impose aujourd’hui aux opérateurs des échanges<br />
d’information sur la localisation des infrastructures. <strong>Le</strong><br />
but étant de mutualiser les investissements en partageant<br />
les fourreaux quand cela est possible.<br />
<strong>Le</strong>s SIG : un véritable outil d’aide<br />
à la décision dans le domaine des<br />
télécommunications<br />
<strong>Le</strong>s SIG sont devenus, au fil du temps, un outil indispensable<br />
pour la gestion des réseaux mobiles ou<br />
fixes. Au-delà de cet aspect, les SIG permettent<br />
désormais d’analyser des informations dites « business<br />
», du type mode de consommation, ou déplacements<br />
des clients. Sur un marché saturé, les opérateurs<br />
de télécommunications doivent sans cesse<br />
innover pour offrir des services répondant aux<br />
exigences des clients. <strong>Le</strong>s SIG les aident dans cette<br />
quête en leur permettant de procéder à une analyse<br />
géodécisionnelle : couplage de Business Intelligence<br />
et de SIG. Auparavant les applications SIG étaient uniquement<br />
centrées sur la cartographie, aujourd’hui, la<br />
technologie permet d’injecter la cartographie dans<br />
des applications déjà existantes et ainsi apporter un<br />
nouvel axe d’analyse pour la prise de décision.<br />
■ Par Joris Seznec<br />
41 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P42-PDVID BP2 OKAG:JDT 03/11/2011 16:21 Page 42<br />
Point de vue<br />
les gens & les chiffres<br />
Marketing<br />
Une offre de télétravail intégrée :<br />
relais de croissance pour les opérateurs télécoms<br />
<strong>Le</strong> télétravail est une approche originale<br />
de l’organisation du travail,<br />
depuis longtemps perçue comme<br />
une réponse alternative aux<br />
contraintes des pays développés.<br />
Il s’affirme comme un levier fort<br />
pour la réduction des coûts de<br />
structure des entreprises, l’amélioration de l’efficacité<br />
des collaborateurs, la diminution du stress, et<br />
une meilleure articulation des vies privée et professionnelle.<br />
Il bénéficie de l’évolution du poste de travail<br />
et de la maturité des réseaux sociaux et jouit<br />
d’une aura écologique bien marquée par l’actualité<br />
(50 % des émissions de CO2 sont dues aux déplacements<br />
professionnels ).<br />
<strong>Le</strong> télétravail, une vraie<br />
opportunité<br />
De nombreuses entreprises – confrontées au triptyque<br />
maîtrise des coûts/gestion des hommes/développement<br />
durable – sont à l’écoute de solutions<br />
permettant d’accompagner leur croissance en<br />
repensant l’organisation du travail. A ce titre, le<br />
télétravail est une opportunité bien réelle.<br />
Contrairement à la perception générale, le télétravail<br />
ne signifie pas travailler en permanence chez<br />
soi. Il peut prendre différentes formes, être permanent<br />
ou alternatif, à domicile, nomade ou même<br />
en télé-centre. <strong>Le</strong>s premières expériences des<br />
années 90 ont connu un échec relatif ; elles ont eu<br />
lieu alors que les moyens techniques étaient limités<br />
(faible débit internet, service visio expérimental,<br />
etc). Depuis, les technologies se sont démocratisées<br />
(74 % des foyers sont équipés d’ordinateurs et<br />
67 % d’internet) permettant de communiquer à<br />
distance tout en garantissant qualité de service et<br />
sécurité des échanges. Pourtant, la part de la<br />
population active adepte du télétravail en France<br />
n’était en 2009 que de 8,4 %. Alors pourquoi un<br />
tel retard?<br />
D’une part, le « Management à la française » est<br />
culturellement attaché à la notion de contrôle, rendue<br />
moins évidente par le télétravail. D’autre part,<br />
la mise en place et le maintien d’un tel dispositif<br />
(équipement téléphonique et internet, connexions,<br />
remboursement d’une partie du loyer en compensation<br />
de l’espace occupé pour le travail) doit être<br />
pris en charge par l’entreprise, ce qui jette le doute<br />
sur la réalité des économies réalisables. Pourtant,<br />
l’expérience de Cisco démontre que la pratique a<br />
un fort potentiel. <strong>Le</strong>s collaborateurs de l’équipementier<br />
travaillent à distance en moyenne 2 jours<br />
par semaine ce qui s’est traduit en 2009 par une<br />
économie de carburant de 10,3 millions de dollars<br />
et un gain de productivité de 277 millions de dollars<br />
.<br />
<strong>Le</strong> nouvel apport du cloud<br />
Du point de vue des collaborateurs, d’autres éléments<br />
entrent en ligne de compte, tels qu’une<br />
méconnaissance de la réglementation française du<br />
télétravail, la crainte de ne pas parvenir à s’automotiver<br />
ou encore la perte de visibilité du Management,<br />
frein à la mesure des performances et aux<br />
promotions.<br />
Pour effectuer des économies d’infrastructures<br />
« Pour sortir le télétravail de sa confidentialité, il est<br />
primordial de lui donner les moyens d’exister (…).<br />
Mais pour convaincre, il leur faut rassurer les<br />
entreprises sur la viabilité économique de la démarche,<br />
leur garantir de vraies économies d’échelle, rassurer<br />
managers et salariés en recréant le lien hiérarchique<br />
grâce à des outils de travail collaboratif ».<br />
Julien Schmitt,<br />
Sénior Consultant, BearingPoint<br />
Henri Tcheng,<br />
Associé BearingPoint<br />
Meriem Jlaidi,<br />
Analyste, BearingPoint<br />
<strong>Le</strong>s auteurs<br />
conséquentes au niveau SI, les entreprises se tournent<br />
aujourd’hui vers le modèle Cloud. Cette<br />
« révolution du SI dématérialisé » constitue une<br />
opportunité en faveur du développement du télétravail<br />
et un appel d’air pour une offre clés en main<br />
qui permettrait aux entreprises de valoriser leur<br />
démarche de dématérialisation du SI.<br />
Pour sortir le télétravail de sa confidentialité, il est<br />
primordial de lui donner les moyens d’exister. <strong>Le</strong>s<br />
opérateurs Télécom disposent déjà du panel de services,<br />
d’outils et de compétences requis pour donner<br />
vie à une telle offre. Mais pour convaincre, il<br />
leur faut rassurer les entreprises sur la viabilité économique<br />
de la démarche, leur garantir de vraies<br />
économies d’échelle, rassurer managers et salariés<br />
en recréant le lien hiérarchique grâce à des outils<br />
de travail collaboratif (réseau social d’entreprise et<br />
chat internes), offrir un regard neuf et juste sur le<br />
contexte réglementaire. Enfin, il est indispensable<br />
d’accompagner et de conseiller les entreprises tout<br />
au long de leur transformation: aide au choix du<br />
mode de télétravail approprié, aide à la gestion de<br />
l’espace, prestations de coaching, support à la<br />
communication interne, aide à la transformation<br />
de la politique RH.<br />
L’offre doit prévoir un équipement nomade qui permette<br />
aux collaborateurs de produire à distance<br />
dans les meilleures conditions. Elle doit faciliter les<br />
échanges en proposant des services de travail à distance<br />
(Visio calls, Messaging, VPN), simplifier le<br />
suivi de la facturation et de l’utilisation des applicatifs<br />
et garantir les mêmes conditions aux télétravailleurs<br />
qu’aux autres collaborateurs en<br />
fournissant un accès aux ressources d’une qualité<br />
de service égale, des échanges sécurisés et une<br />
maintenance IT à distance.<br />
Enfin, une offre télétravail intégrée a un grand<br />
potentiel : culturellement les français sont demandeurs,<br />
technologiquement le pays est prêt et économiquement<br />
les entreprises sont gagnantes. Elle<br />
représente un vrai relais de croissance pour des<br />
opérateurs qui ne sont alors plus seulement des<br />
fournisseurs d’accès et de services mais deviennent<br />
des fournisseurs de solutions.<br />
■ Par Henri Tcheng, Julien Schmitt et Meriem Jlaidi<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 227 Novembre 2011<br />
42
Reporters sans frontières<br />
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Point de vue<br />
les gens & les chiffres<br />
Stratégie<br />
Google remet l’identité<br />
numérique au centre du<br />
Web et consacre le «.me»<br />
<strong>Le</strong> premier virage effectué par<br />
Google n’a pas touché directement<br />
les personnes, mais tout<br />
l’éco-système du web. Pour la<br />
première fois Google a modifié<br />
profondément ses algorithmes<br />
de recherche, d’abord aux Etats-<br />
Unis au printemps, puis en France il y a un mois,<br />
avec une nouvelle version du moteur de<br />
recherche : Panda.<br />
<strong>Le</strong> résultat a été spectaculaire : certains sites aux<br />
Etats-Unis ont perdu 90 % de leur trafic du jour<br />
au lendemain. En France, malgré la menace<br />
annoncée et les tentatives d’optimisation faites<br />
par les webmasters pour résister, certains sites<br />
comme Wikio ont perdu plus de 50 % de leur trafic.<br />
Pourquoi ce mouvement risqué ?<br />
Google, sous la pression de Facebook, a intégré la<br />
contentaient de resservir des articles piochés ailleurs<br />
sur le web, Google veut donner la primeur à<br />
la source de l’information… avec plus ou moins<br />
de succès, car il arrive que la copie de l’article soit<br />
plus diffusée que l’original !<br />
Avec Panda, cette dimension à la fois temporelle<br />
et personnelle de l’information, que Google avait<br />
commencé à introduire avec Twitter, fait désormais<br />
partie intégrante de son service.<br />
« Google+ » : du réseau social à<br />
l’annuaire universel<br />
Google + est le deuxième volet de la riposte de<br />
Google à Facebook. Son formidable démarrage<br />
en termes de chiffres contraste avec son usage<br />
réel déjà décrié par les premiers utilisateurs (plus<br />
de 80 % d’inactifs d’après l’étude de Bile Analytics.<br />
La puissance de Google et la connaissance<br />
qu’il a déjà emmagasiné sur nous (via nos<br />
« Google détient déjà la base de données des ressources<br />
sur le web (sites, livres, cartes, etc.) et bientôt sur<br />
mobile via Android. Ce qu’il veut aujourd’hui, c’est<br />
reconstituer la base de données des personnes ! (…) La<br />
tentative de Google est stratégique : se positionner<br />
comme le tiers qui authentifie la personne et à qui nous<br />
confions nos «vraies » données, qu’il peut ensuite<br />
exploiter à sa guise ».<br />
Xavier Paulik ,<br />
CEO de Tiki’Labs<br />
L’auteur<br />
d’un. La seule vraie originalité de Google+ est<br />
son système de « cercles » qui permet de classer<br />
simplement et visuellement ses contacts par<br />
groupe et donc de dissocier un peu mieux ses<br />
échanges privés et professionnels. Mais on est<br />
encore loin de la révolution à laquelle les Google<br />
Labs nous avaient habitués.<br />
En effet, le PDG de Google Eric Schmidt a déclaré<br />
: « Google+ est avant tout un service d’identité<br />
numérique ». C’est la raison qu’invoque<br />
Google pour interdire l’utilisation de pseudos ou<br />
d’identité factices, fermant ainsi pour l’instant la<br />
porte aux entreprises.<br />
Google détient déjà la base de données des<br />
ressources sur le web (sites, livres, cartes, etc.) et<br />
bientôt sur mobile via Android. Ce qu’il veut<br />
aujourd’hui, c’est reconstituer la base de données<br />
des personnes !<br />
dimension « sociale » du web et tenté d’introduire<br />
une dimension plus qualitative à son moteur de<br />
recherche. Devant la prolifération d’information -<br />
dont une partie grandissante est simplement du<br />
relai et du partage entre internautes (liens véhiculés<br />
par Twitter, Facebook, agrégateurs de blogs,<br />
plates-formes de curation…) - Google a du tenir<br />
compte de ce tri « naturel », sous peine de perdre<br />
en pertinence et par conséquent sa place de premier<br />
agent de renseignement universel, déjà<br />
convoitée par Facebook. Exit donc les sites qui se<br />
contacts gmail, notre navigation web ou encore<br />
l’utilisation de smartphones android) lui permettent<br />
d’afficher une croissance vertigineuse et<br />
donne à chacun la possibilité de reconstituer en<br />
très peu de temps son réseau professionnel ou<br />
personnel dans le « super répertoire Google+ ».<br />
La question étant : dans quel but ?<br />
<strong>Le</strong>s premiers utilisateurs déçus indiquent qu’ils ne<br />
font aujourd'hui que répliquer Facebook et partager<br />
leurs informations sur deux médias au lieu<br />
« Pourquoi Google veut devenir<br />
l’annuaire du monde »<br />
On peut déjà d’un clic éviter de ressaisir ses données<br />
de profils sur de nombreux sites via Facebook<br />
connect ou Google. En étant authentifié, on<br />
peut aller beaucoup plus loin ! Demain un compte<br />
Google+ pourrait permettre de passer ou recevoir<br />
des appels, faire des paiements, gérer ses<br />
comptes, etc.... autant d’activité lucratives pour<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 227 Novembre 2011<br />
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Google, surtout si elles transitent par un mobile…<br />
Android !<br />
Cependant, le virage de Google est plus fondamental.<br />
En effet, nous accédons à de plus en plus<br />
d’informations véhiculées par les personnes : au<br />
travers de recommandations via les réseaux<br />
sociaux, en suivant les avis sur les produits que<br />
nous achetons, etc...<br />
De plus en plus souvent, une rencontre physique<br />
est précédée par une « prise de contact virtuelle »<br />
(par exemple dans le cadre d’un recrutement ou<br />
d’un contact commercial). La connaissance de<br />
l’identité de l’internaute et sa « e-réputation »<br />
sont donc de plus en plus essentielles.<br />
Or, il existe peu d’informations « authentifiées »<br />
sur nous. Il suffit par exemple de taper son propre<br />
nom dans Google (ce que font 90 % des internautes<br />
et 75 % des recruteurs) pour s’apercevoir<br />
que les moteurs de recherche comme les réseaux<br />
sociaux ne sont pas capables, seuls, de trier la<br />
bonne information ni d’en authentifier la source.<br />
La tentative de Google est stratégique : se positionner<br />
comme le tiers qui authentifie la personne<br />
et à qui nous confions nos « vraies » données,<br />
qu’il peut ensuite exploiter à sa guise.<br />
L'identité numérique est au<br />
cœur du web de demain<br />
Au delà de Google+, en faisant de l’identité<br />
numérique sa nouvelle priorité, Google accrédite<br />
un changement de cap déjà pris par d'autres<br />
acteurs américains comme about.me (racheté par<br />
AOL fin 2010), flavors.me ou Tumblr (récemment<br />
valorisé à $800M avec ses 14 millions de « microbloggeurs<br />
») : le « nouveau » web passera par les<br />
individus !<br />
Jusqu'à l'avènement des réseaux sociaux, le web<br />
a essentiellement permis à des éditeurs « professionnels<br />
» de diffuser massivement leur contenu<br />
via les sites ou les blogs à des millions de lecteurs<br />
(internautes).<br />
Puis, les réseaux sociaux (et plus récemment les<br />
plates-formes de curation) ont donné le pouvoir<br />
aux utilisateurs de commenter et faire le tri dans<br />
cette masse d’information, en partageant et<br />
relayant ce qui les intéresse le plus auprès des<br />
gens qu’ils connaissent.<br />
Aujourd’hui, la nouvelle génération de plateformes<br />
« .me » qui émerge permet désormais à<br />
chacun d’entre nous d'être son propre producteur<br />
et diffuseur de contenu, sous sa propre identité,<br />
et de reprendre ainsi la main sur notre look<br />
numérique en triant et mettant en scène les<br />
informations que nous voulons montrer de nous.<br />
<strong>Le</strong>s mouvements de Google depuis cet été<br />
dépassent donc la simple riposte à Facebook. Un<br />
nouveau moteur de recherche, un réseau social<br />
qui tient plus de l’annuaire, la main mise sur la<br />
division mobile et les brevets de Motorola qui<br />
pourraient accentuer la domination d’Android…<br />
Sous la double pression des réseaux sociaux et du<br />
mobile, ne serait-on pas en train d’assister à<br />
l’émergence d’une nouvelle génération de l’Internet<br />
centrée sur l’individu ?<br />
Exit la génération « .com », bienvenue à la génération<br />
« .me » !<br />
■ Par Xavier Paulik<br />
Métier<br />
Vers la fin des DSI dans les<br />
collectivités territoriales ?<br />
Cloud, SaaS, PaaS, IaaS1 … Une nouvelle<br />
révolution informatique « on Demand<br />
» 2 est en marche. L’éternel<br />
recommencement dans l’informatique<br />
nous ramène 20 ans en arrière avec<br />
une informatique ultra-centralisée.<br />
Malgré tout, celle-ci ne doit pas être<br />
comparée à la pensée de Nietzsche qui dramatise le<br />
destin de cet éternel recommencement. Au delà de ces<br />
modèles qui s’imposent aujourd’hui, la mutualisation des<br />
infrastructures guident souvent les choix des DSI des<br />
collectivités territoriales qui se positionnent davantage<br />
dans une logique de budget d’investissement que de budget<br />
de fonctionnement. En effet, dans les années 90 les<br />
systèmes propriétaires de type mainframe ou autres ont<br />
eu la vie belle et avec eux les responsables informatiques,<br />
régnant en « toute puissance » face à la complexité des<br />
infrastructures. <strong>Le</strong>s années 2000 ont permis une réappropriation<br />
des systèmes d’informations par les services opérationnels.<br />
<strong>Le</strong> rôle des responsables informatiques a subi<br />
sa première grande transformation avec la mise en place<br />
de Directions des Systèmes d’Information qui ont rempli<br />
des rôles très variés. <strong>Le</strong>s plus « habiles » des DSI du secteur<br />
public ont réussi à intégrer la dimension reprographie,<br />
celle du SIG et surtout les méthodes et démarches qualité.<br />
Ainsi se profilaient les DSI des années 2010 de ce<br />
secteur… Une DSI centrale, aussi importante qu’une<br />
Direction des Ressources Humaines ou qu’une Direction<br />
des Services Financiers tout en assumant un rôle clé en<br />
qualité de gardien des référentiels et du management de<br />
projet. C’était sans compter sur les modèles marketing<br />
des acteurs mondiaux en nouvelles technologies qui sont<br />
toujours à la recherche de nouveaux business model « les<br />
global players » d’une part et de l’impulsion du Gartner<br />
par la suite pour imposer le modèle économique du Cloud<br />
Computing. Face à cette nouvelle dépossession des DSI<br />
de leurs choix techniques, d’urbanisation et de modèles<br />
d’organisation, les directions opérationnelles ont commencé<br />
à émettre l’hypothèse que les systèmes d’information<br />
n’étaient plus une affaire de spécialistes mais une<br />
affaire de « métier ». Il était donc évident de mettre les DSI<br />
sous tutelle d’une direction fonctionnelle, voire d’une<br />
société extérieure. <strong>Le</strong> pas restant à franchir est séduisant<br />
L’auteur<br />
Guillaume de Bruc,<br />
Directeur des Opérations Progiciels Stratégiques chez GIF<br />
pour certaines collectivités mais le modèle traditionnel<br />
« on Premise » 3conserve des atouts et a encore de beaux<br />
jours devant lui. C’est celui-ci qui a consacré les DSI, donc,<br />
pas question de les supprimer. <strong>Le</strong>s DSI ont encore de belles<br />
années à vivre sur le secteur des collectivités territoriales…<br />
Pour peu qu’elles réussissent cette énième transformation<br />
et qu’elles intègrent ce paradigme en participant davantage<br />
à la stratégie de la collectivité, facilitant ainsi la création<br />
de valeur. C’est celui-ci qui a consacré les DSI, donc,<br />
pas question de les supprimer. D’autant plus que le<br />
passage d’un modèle On Premise vers un modèle On<br />
« Face à cette nouvelle dépossession des DSI de leurs<br />
choix techniques, d’urbanisation et de modèles<br />
d’organisation, les directions opérationnelles ont<br />
commencé à émettre l’hypothèse que les systèmes<br />
d’information n’étaient plus une affaire de spécialistes<br />
mais une affaire de métier. »<br />
Demand n’est pas aussi simple que l’on pourrait imaginer<br />
(disponibilité du réseau, richesse des applications, confidentialité<br />
des données, interopérabilité…). <strong>Le</strong> rôle des DSI<br />
va donc se transformer pour permettre de faire le lien<br />
entre les deux modes proposés. L’un étant résolument<br />
tourné vers la l’agilité, la mobilité et la dématérialisation -<br />
enjeux des années à venir - et l’autre étant nécessaire pour<br />
assurer les services opérationnels de proximité (instructions<br />
de dossiers usagers, mandatement, paie …). <strong>Le</strong>s DSI<br />
ont encore de belles années à vivre sur le secteur des<br />
collectivités territoriales… Pour peu qu’elles réussissent<br />
cette énième transformation et qu’elles intègrent ce<br />
paradigme en participant davantage à la stratégie de la<br />
collectivité, facilitant ainsi la création de valeur.<br />
■ Par Guillaume de Bruc<br />
45 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P46-48-Nominations OKAG:JDT 04/11/2011 11:54 Page 46<br />
Nominations<br />
les gens & les chiffres<br />
ACTICALL<br />
Isabelle Bussel est récemment devenue<br />
Directeur du Développement International du<br />
spécialiste de la gestion et de l’optimisation<br />
de la relation clients. Cette diplômée de<br />
l'ENST, dont la carrière dans l’IT fut<br />
s’appuyant sur un réseau de 50 consultants<br />
indépendants franchisés. Il prend aussi en<br />
charge la direction des fonctions de support,<br />
marketing et formation, ainsi que la<br />
supervision, le développement et l’animation<br />
du réseau. Licencié en Sciences Economiques<br />
(Paris II) et titulaire d’une Maitrise de<br />
Stratégie et Organisation des Entreprises<br />
(ESSEC-IMD), il fut Directeur Administratif et<br />
Financier d’une société d’édition de 600<br />
personnes pendant plus de 10 ans. Il rejoint<br />
en 1998 le réseau Expense Reduction<br />
Analysts en tant que consultant, avant de<br />
devenir licencié expert en imprimerie et en<br />
fournitures de bureau. C’est en 2005 qu’il a<br />
intégré l’équipe dirigeante de la société<br />
pour participer au développement du réseau<br />
européen.<br />
Réseaux et Applications. Présenté comme « le<br />
véritable expert des solutions de<br />
Communications Unifiées du Groupe », il est<br />
depuis 15 ans chez Foliateam où il fut<br />
successivement Commercial Grands Comptes,<br />
puis Directeur Commercial. Il travaillera en<br />
liaison étroite avec Marie-Christine Nicolas,<br />
Chef des Ventes de Foliateam IDF et Mara<br />
Romagnolo, qui devient Manager de l’Activité<br />
Télécom, Réseaux et Applications en Rhône-<br />
Alpes.<br />
La BU Communications Critiques et<br />
Hospitalières a pour Directeur Pierre<br />
Blondin (46 ans). Bénéficiant de plus 20 ans<br />
d’expérience dans les solutions de CU, en tant<br />
que Responsable Produits, puis Responsable<br />
Sud-Ouest. Il était précédemment Directeur<br />
Adjoint du Service Clients IDF. Il est aussi<br />
Manager de la BU Téléprésence et Multimédia,<br />
et travaillera en liaison avec Philippe <strong>Des</strong>chard,<br />
Directeur Commercial Sud-Ouest.<br />
FRANCE TELECOM<br />
Stéphanie Hospital à la tête de la<br />
division Audience et Publicité du Groupe<br />
FOLIATEAM<br />
internationale (Angleterre, Canada, Singapour<br />
avant de revenir en France) a connu divers<br />
postes de direction commerciale puis de<br />
direction générale principalement chez des<br />
opérateurs (Equant, aujourd’hui Orange<br />
Business Services), dans les services (Siemens<br />
et Unisys) ainsi que chez des éditeurs de<br />
logiciels (Ceon et Sigma Systems). Avant<br />
d’arriver chez Acticall, elle évoluait au sein du<br />
groupe Wolters Kluwer, spécialiste de<br />
l'information B2B. Fine connaisseuse du métier<br />
de la relation client, elle fut Directrice Générale<br />
de SITEL France & Maroc pendant six ans (de<br />
2003 à 2008) et est à l'origine de la création<br />
du Label de Responsabilité Sociale. A ce<br />
titre, elle a été rapporteur auprès du Ministère<br />
de l'Emploi jusqu'à l'annonce de la création du<br />
Label fin 2004 puis, de 2005 à 2008, Vice-<br />
Présidente du SP2C (Syndicat des<br />
Professionnels des Centres de Contacts).<br />
EXPENSE REDUC-<br />
TION ANALYSTS<br />
Un nouveau country manager France pour le<br />
spécialiste - depuis 1992 - des solutions sur<br />
mesure de réduction et d’optimisation des<br />
coûts en entreprises. Christian Houël,<br />
55 ans, se voit confier la mission de<br />
développer l’activité dans l’Hexagone en<br />
Intégrateur et Opérateur dans les<br />
Communications Unifiées pour les entreprises,<br />
le Groupe Foliateam a fait évoluer l’été dernier<br />
son organisation autour de 4 Business Units à<br />
périmètre national. Une salve de nominations<br />
ou de promotions suit cette réorganisation.<br />
Ainsi, Bruno David, 32 ans (X et HEC<br />
Entrepreneur) devient Directeur de la BU<br />
Téléprésence et Multimédia, tout en prenant<br />
en charge la mise en place d’un incubateur<br />
Groupe dédié aux solutions de Communications<br />
Unifiées. Il avait rejoint la société en 2003 dont<br />
il assurait les fonctions de Directeur des<br />
Opérations puis, depuis janvier 2008, celles de<br />
Directeur Général Délégué en Ile-de-France.<br />
Pour sa part, Stéphane Ralite, 43 ans,<br />
Technique, celui-ci a rejoint la société il y 11<br />
ans et exerçait jusqu’ici les fonctions de<br />
Directeur des Etudes et Projets.<br />
La quatrième BU (« Services Opérateurs ») va<br />
à Mickael Laporte, 34 ans. Il a rejoint<br />
Foliateam en 2008, comme Ingénieur<br />
Commercial et a participé notamment au<br />
lancement de l’activité Opérateurs avant de<br />
devenir le responsable en France de l’activité<br />
Services Opérateurs. Il travaillera en étroite<br />
liaison avec François Grattier, Manager de<br />
l’Activité Opérateur en Rhône-Alpes.<br />
Enfin, Jean-Baptiste Perraudin,<br />
29 ans (HEC) est nommé Directeur Régional<br />
(Executive Vice-Président). Placée sous la<br />
responsabilité de Xavier Couture, en charge des<br />
Nouvelles Activités de Croissance, elle était<br />
précédemment en charge du développement<br />
de l’audience et des activités digitales au sein<br />
de cette entité.<br />
Autre nomination importante : celle de<br />
Nathalie <strong>Le</strong>boucher, 45 ans, qui<br />
arrive en tant que Directrice du programme<br />
stratégique Smart Cities (« villes intelligentes »)<br />
d’Orange Business Services. Fine connaisseuse<br />
du secteur des infrastructures et expérimentée<br />
en matière de développement, de gestion de<br />
partenariats et de financements de projets, elle<br />
est basée à Paris et rend compte à Vivek<br />
Badrinath, Directeur exécutif en charge des<br />
services aux entreprises et d’OBS. Nathalie<br />
<strong>Le</strong>boucher était jusqu’alors Présidente de<br />
Kapsch TrafficCom France (télépeage et<br />
télématique), qu’elle a créée en 2007. Cette<br />
diplômée X, ENSAE et HEC fut au préalable<br />
Directrice du Développement et des Partenariats<br />
du groupe Autoroutes Paris-Rhin-Rhône.<br />
jusqu’alors Directeur Commercial Ile-de-France<br />
est nommé Directeur de la BU Télécom,<br />
Last but not least, Orange Business Services<br />
élargit les fonctions de Didier Jaubert<br />
En plus d’être son directeur exécutif Global<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
46
JDT227-P46-48-Nominations OKAG:JDT 04/11/2011 11:54 Page 47<br />
Administration des Entreprises de 39 ans, a eu<br />
une longue expérience dans le secteur des<br />
communications. Il a notamment travaillé au<br />
cours des 12 dernières années pour des<br />
sociétés telles que Bosch Telecom, Tenovis ou<br />
Avaya. Avant d’arriver chez FEC, il occupait le<br />
poste de Chargé de grands comptes chez<br />
Polycom.<br />
Services, il prend la tête de Global<br />
Communications Solutions après le départ de<br />
Marc Blanchet vers les fonctions de Directeur<br />
Entreprises France. Il reporte à Delphine<br />
Ernotte-Cunci, Directrice Exécutive d'Orange<br />
France. Didier Jaubert a rejoint Orange Business<br />
Services en 2007 en tant que Directeur exécutif<br />
en charge de l'outsourcing et des grands<br />
projets. Il a commencé sa carrière en 1983 chez<br />
IBM, où il a occupé divers postes de<br />
management des ventes en France et aux Etats-<br />
Unis, avant de devenir Vice-président Global<br />
Technology Services d'IBM, en charge des<br />
secteurs banque et assurance pour la France<br />
et l'Afrique de l'ouest, et de diriger la division<br />
Conseil et Intégration Systèmes d'IBM pour la<br />
France, la Belgique et le Moyen-Orient. Il est<br />
diplômé en ingénierie et économie de l’Ecole<br />
Centrale et de l'Université Paris 1-Sorbonne.<br />
FUNKWERK<br />
ENTERPRISE<br />
COMMUNICATIONS<br />
Au cours de l’été, Marco Plaetzer a<br />
rejoint Funkwerk Enterprise Communications<br />
(FEC) en tant que nouveau directeur des<br />
ventes internationales. Il est chargé de<br />
GOOGLE<br />
ENTERPRISE<br />
Un nouveau directeur pour Google Enterprise<br />
en France, en la personne d’Eric Haddad.<br />
A sa charge : la gestion de l’équipe<br />
commerciale, le développement de la stratégie<br />
pays et l’identification de nouvelles opportunités<br />
de croissance. Il arrive chez Google après avoir<br />
été jusqu’ici Directeur des Ventes Solutions<br />
Cloud Computing & UC chez Microsoft France,<br />
entreprise avec laquelle il a collaboré pendant<br />
neuf ans. Il y a aussi occupé les postes de<br />
Directeur des Alliances Stratégiques et de<br />
Directeur Commercial sur le segment Telecom<br />
& Media pour l’Europe du Sud, puis la France.<br />
C’est chez IBM qu’Eric Haddad a débuté sa<br />
carrière, en 1989 ; puis il est devenu Directeur<br />
des Ventes Indirectes chez Sun Microsystems<br />
(racheté plus tard par Oracle) et Directeur<br />
Commercial pour le secteur Telecom, Media &<br />
High Tech chez BEA Systems (aussi racheté par<br />
Oracle). Cet ingénieur, diplômé de Polytech<br />
Orléans et de l’ENSEEIHT, a également un MBA<br />
de l’EM Lyon et en 2006 a suivi l’Advanced<br />
Executive Program de la Kellogg School of<br />
Management de Chicago.<br />
HUAWEI<br />
Philippe <strong>Le</strong> Corre est nommé Viceprésident,<br />
directeur des affaires publiques et<br />
développer les activités des ventes<br />
internationales des solutions de communication<br />
professionnelles sur le marché des TCI<br />
(technologies des communications et de<br />
l'information). Ce diplômé en Ingénierie et<br />
47 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P46-48-Nominations OKAG:JDT 04/11/2011 11:54 Page 48<br />
Nominations<br />
les gens & les chiffres<br />
de la communication. Depuis 2007 chez<br />
Publicis Consultants en tant que Directeur<br />
Associé, il a notamment dirigé l’équipe de<br />
communication pour l’Exposition Universelle de<br />
Shanghai en 2010, et conseillé de nombreux<br />
clients asiatiques et européens. Au printemps<br />
2011, il a piloté à Paris la communication de<br />
l’eG8 Forum. Il fut au préalable conseiller au<br />
cabinet du Ministre de la Défense, en charge<br />
de la communication, puis à la cellule<br />
diplomatique, et enfin chargé de mission pour<br />
l’Asie à la Délégation aux Affaires stratégiques.<br />
A l’origine, P. <strong>Le</strong> Corre était journaliste,<br />
correspondant en Chine pendant près de 10 ans<br />
pour RFI, puis pour <strong>Le</strong> Point et La Tribune. De<br />
1998 à 2003, il a été correspondant de La<br />
Tribune et de L’Express au Royaume-Uni,<br />
président de la Foreign Press Association et<br />
collaborateur divers médias anglophones<br />
(BBC, CNN, Wall Street <strong>Journal</strong>…). Il est aussi<br />
auteur de livres et fut enseignant en relations<br />
internationales à Sciences Po et à l’INALCO.<br />
HUDSON<br />
La société de conseil en recrutement et en RH<br />
annonce avoir nommé Christine Pruvost<br />
au poste de Team <strong>Le</strong>ader de la practice<br />
« IT et Télécoms » au sein du département « IT<br />
& Conseil » dirigé par Frédérick Martin. C’est<br />
en juin dernier qu'elle a rejoint Hudson au poste<br />
de Team <strong>Le</strong>ader « IT et Télécoms ». Avec son<br />
équipe, elle est en charge d'accompagner les<br />
sociétés technologiques et les DSI des<br />
entreprises dans leurs recrutements des cadres<br />
experts aux cadres dirigeants. Après des<br />
Etudes de Commerce International à la Reims<br />
Management School puis à la London Business<br />
School, elle a démarré sa carrière dans l’IT en<br />
1988, dans des fonctions Commerciales puis<br />
de Management. Elle a notamment passé 11<br />
ans chez Oracle et IBM. C’est en 2004 qu’elle<br />
a réorienté sa carrière dans la chasse de têtes<br />
et le conseil en RH en intégrant un cabinet<br />
comme Consultante Senior, avant de devenir<br />
Directrice du Pôle Informatique en 2006.<br />
INMOBI<br />
InMobi, revendiquant le statut de plus grande<br />
régie publicitaire mobile indépendante au<br />
monde, vient d’ouvrir un bureau parisien,<br />
après avoir lancé avec succès son activité en<br />
France, il y a de cela un an (ses bureaux<br />
européens sont basés à Londres). Dans ce<br />
contexte, et dit-elle pour accélérer sa croissance<br />
en France, elle vient de recruter Alice<br />
Henry, précédemment Directrice de clientèle<br />
chez TF1 Publicité, en charge du pôle mobile.<br />
Elle rejoint InMobi en tant que directrice<br />
commerciale pour la France et le Benelux, au<br />
sein de ce nouveau bureau français.<br />
MOBINIL<br />
<strong>Le</strong>s Conseils d‘administration de Mobinil<br />
Telecom, marque d’ECMS (opérateur mobile<br />
égyptien dont Orange est l’un des principaux<br />
actionnaires) ont annoncé la nomination d‘Yves<br />
Gauthier en tant que Directeur Général d’ECMS<br />
(Mobinil) à compter du 15 novembre 2011. Il<br />
succède à Hassan Kabbani, dont le<br />
mandat s’est terminé en septembre 2011, et<br />
qui quitte le groupe. Yves Gauthier apporte<br />
notamment à Mobinil sa grande expérience du<br />
secteur des télécommunications, tant du côté<br />
des particuliers que des entreprises. Il a<br />
accompli l’essentiel de sa carrière au sein de<br />
France Télécom-Orange où il a assuré des<br />
fonctions de Direction Générale pour diverses<br />
filiales du Groupe à l’international. Pour la<br />
période précédant son arrivée à la tête de<br />
Mobinil, le Conseil d’administration a demandé<br />
à Alex Shalaby, Président d’ECMS d’assurer la<br />
fonction de Directeur Général par interim.<br />
MONEO<br />
Précédemment DG d’Accor Services Monde,<br />
Serge Ragozin est devenu récemment<br />
Directeur Général de Moneo Payment<br />
Solutions, le spécialiste français du micropaiement.<br />
Une nomination qui fait suite au<br />
rachat récent de Moneo par le fonds<br />
d’investissement français BlackFin Capital<br />
Partners. A la clé, donc, une nouvelle direction<br />
générale, de nouveaux directeurs de marchés<br />
et de nouveaux directeurs de projets, Serge<br />
Ragozin ayant souhaité « mettre tous les<br />
atouts de son côté pour impulser un nouveau<br />
départ à Moneo ». Egalement Directeur<br />
Général d’Applicam, spécialiste du<br />
développement d'applications pour cartes à<br />
puce et d’objets communicants, récemment<br />
acquise par BlackFin Capital Partners, Serge<br />
Ragozin se retrouve à la tête d’un véritable<br />
pôle monétique.<br />
SITEL<br />
Spécialiste international du secteur de<br />
l’externalisation de centres de contacts,<br />
ainsi que de l’externalisation des processus<br />
métier (BPO), Sitel vient de renforcer son<br />
équipe de direction avec l’arrivée de trois<br />
cadres expérimentés dans des postes clés pour<br />
la région France et Maroc. Dean Groman,<br />
directeur général de Sitel France, est ainsi<br />
rejoint par Virginie Sarazin<br />
(Responsable marketing), Eric Hénaff<br />
(Responsable de l'amélioration continue) et<br />
Laurent Volkoff (Responsable de la<br />
formation et du développement des<br />
compétences). La responsabilité de ces trois<br />
arrivants ? Soutenir Dean Groman sur les<br />
opérations majeures de Sitel en France et au<br />
Maroc et contribuer à une accélération de la<br />
croissance dans la région.<br />
En particulier, Virginie Sarazin apporte plus de<br />
16 ans d'expérience dans le marketing et la<br />
relation client, effectuées dans des grandes<br />
sociétés BtoB et BtoC telles que Suez-<br />
Lyonnaise des Eaux ou DHL Worldwide. Elle<br />
est appelée à développer et communiquer<br />
l’offre de Sitel sur les marchés français et<br />
marocain. Elle devra aussi renforcer le rôle<br />
stratéqigue du marketing dans la stratégie de<br />
développement commercial de la société.<br />
T-SYSTEMS<br />
FRANCE<br />
T Systems en France s’est trouvé un président<br />
en la personne de Nikolaï Beckers, 47<br />
ans. Celui-ci a reconduit le Comité de Direction<br />
qui inclut Georges Marinov (Vice-Président en<br />
charge de la stratégie, du Business<br />
Développement, des Big Deals et du Portfolio<br />
T-Systems), François Argouges (Vice-Président<br />
Commercial), Cesar Martinez (Vice-Président<br />
ICTO, infogérance informatique et télécoms),<br />
Ingo Fenslau (Vice-Président Intégration de<br />
Systèmes), Nadine Pichelot (Vice-Présidente<br />
Finance), Michel Lauriol (Vice-Président RH),<br />
Henning Laatsch, Vice-Président Global<br />
(Account EADS) et Isabelle Novel (Directrice<br />
Marketing, Communication & Presse). <strong>Le</strong><br />
nouveau Directeur de T-Systems France<br />
possède de nombreuses années d'expérience<br />
à l’international dans le secteur ICT et une<br />
connaissance spécifique du marché français.<br />
Il occupait récemment le poste de PDG de<br />
Deutsche Telekom en Macédoine et a ouvert<br />
et dirigé la filiale française de Deutsche<br />
Telekom de 2003 à 2007. Il a aussi occupé la<br />
fonction de Directeur financier de T-Online<br />
France pendant 2 ans et de Directeur Financier<br />
de Deutsche Telekom en Indonésie et aux<br />
Philippines. Il est diplômé de l’INSEAD et de<br />
l’université de Cologne en Business<br />
Administration. ■<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
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accueillir deux cartes SIM pour<br />
concilier facilement appels<br />
professionnels et personnels (ou une<br />
double vie), son accès direct aux<br />
principaux réseaux sociaux et ses<br />
fonctionnalités multimédia corsées<br />
dont ressort particulièrement une<br />
partie audio bénéficiant de la<br />
technologie d’amplification signée<br />
Yamaha. Il est disponible au choix en<br />
noir ou en beige.<br />
€ 129<br />
Dimensions/poids : 111 x 54 x 13,2mm/100 g<br />
Ecran : 3,2 pouces tactile, 262 000 couleurs, résolution 200 x 400 pixels<br />
Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, WiFi 802.11b/g<br />
Mémoire : 80 Mo, extensible jusqu’à 16 Go (micro SDHC)<br />
Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0, mini-jack<br />
Mémoires : 512 Mo, extensible à 16 Go<br />
Autonomie veille/comm : 234 h/8,2 h<br />
Autres caractéristiques : double SIM, pavé tactile optique, appareil photo 3,2 Mpixels, baladeur audio (MIDI, WAV,<br />
AMR, MP3) et vidéo (MP4, 3GP, AVI), radio, son 3D SRS avec ampli Yamaha, compatible avec réseaux sociaux<br />
(Facebook, Twitter, ...), navigateur Opera Mini<br />
LG Optimus Hub<br />
Dopé par Gingerbread<br />
€ 200<br />
Avec ce nouvel opus de la série Optimus, disponible en blanc ou en noir et à un tarif raisonnable,<br />
LG veut frapper un grand coup et se rapprocher des meilleurs du marché. A la clé, l’apport<br />
d’Android 2.3 Gingerbread dopé par un processeur Qualcomm à 800 MHz, d’une nouvelle interface<br />
prenant ses aises sur le grand écran capacitif et lumineux, de la fonctionnalité Wi-Fi Cast pour<br />
partager sans-fil les contenus multimédias et d’une autonomie donnée en progrès de 30 % (sans<br />
chiffres à l’appui). A ceci s’ajoute un capteur photo qui passe à 5 Mpixels mais ne permet pas de<br />
filmer en HD, et de caractéristiques intrinsèques sans oubli majeur.<br />
Dimensions/poids : 113,4 x 60,8 x 11,9 mm/123g<br />
Ecran : tactile capacitif 3,5 pouces, 256 000 couleurs, résolution 320 x 480 pixels<br />
Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSDPA, WiFi 802.11b/g/n<br />
Connectique : Bluetooth 3.0 (stéréo A2DP), microUSB 2.0<br />
OS : Android 2.3 (Gingerbread)<br />
Mémoires : 512 Mo (+ 2 Go SD), extensible à 32 Go<br />
Autonomie : NC (batterie 1500 mAh)<br />
Autres caractéristiques : APN 5 Mpix avec geotagging, autofocus et détecteur visage et sourire, enregistrement vidéo<br />
VGA, radio, A-GPS, accéléromètre, baladeur audio (MP3/WAV/WMA/eAAC+) et vidéo<br />
(DivX/Xvid/MP4/H.264/H.263/WMV), fonction de partage Wi-Fi Cast et compatibilité DLNA, applications Google Android.<br />
NOKIA Lumia 800<br />
€ 499<br />
Nokia danse le Mango<br />
Dans la nouvelle gamme des smartphones sous Windows Phone 7.5 (Mango) de Nokia, le Lumia<br />
800 est en quelque sorte la figure de proue. Dédié particulièrement aux réseaux sociaux dont il<br />
facilite l’accès et doté d’un design original, d’un écran AMOLED 3,7 pouces ClearBlack convexe<br />
et de pas mal de puissance sous le capot (processeur 1,4 GHz, accélération matérielle et<br />
processeur graphique), il inclut un appareil photo 8 Mpixels sophistiqué avec fonction de partage<br />
instantané, un lecteur vidéo HD ainsi qu’une mémoire interne de 16 Go (non extensible mais à<br />
laquelle s’ajoute 25 Go de stockage gratuit « dans le cloud » via SkyDrive).<br />
Motorola RAZR<br />
Classieux<br />
Mince et léger, doté d'une façade en verre<br />
sculpté avec des touches aluminium, ainsi<br />
que d’un écran lumineux et tactile de 4,3<br />
pouces, ce nouveau RAZR disponible d’abord<br />
via SFR hérite pour la première fois d'un<br />
boîtier en kevlar résistant aux rayures et<br />
chaque élément est protégé par un<br />
revêtement étanche. La puissance est par<br />
ailleurs au rendez-vous avec 1 Go de RAM<br />
et un processeur double-cœur cadencé à 1,2<br />
GHz, ainsi qu’Android 2.3.5. Côté multimédia,<br />
le visionnage des films en HD est complété<br />
par les fonctions de caméra vidéo 720p et<br />
d’APN 8 MP. Ce peut être enfin un<br />
compagnon efficace de travail, et sûr avec<br />
son algorithme de chiffrement. Sera-ce<br />
suffisant pour s’imposer sur un marché aussi<br />
concurrentiel ?<br />
€<br />
499<br />
Dimensions/poids : 130,7 x 68,9 x 7,1 mm/127 g<br />
Ecran : tactile capacitif, 4,3 pouces, 16 millions de couleurs, Super Amoled, résolution 540 x 960 pixels<br />
Compatibilité réseau : GSM quadribande, GPRS, EDGE, WiFi 802.11b/g/n<br />
OS/Processeur : Android 2.3.5 / 1,2 GHz dual-core CortexA9<br />
Connectique : Bluetooth 4.0, microUSB 2.0, micro HDMI<br />
Mémoires : 512 Mo, extensible à 8 Go<br />
Autonomie veille/comm : 200 h/12,5 h<br />
Autres caractéristiques : Appareil photo 8 Mpixels, autofocus, flash, baladeur audio et vidéo, enregistreur vidéo<br />
HD 720P, A-GPS.<br />
ACER Allegro<br />
Autour de<br />
Mango<br />
Acer lance aussi un modèle autour de<br />
Windows Phone 7.5. Son credo ? Ne pas<br />
être seulement un « me too » mais être le<br />
moins onéreux des modèles du genre tout<br />
en offrant des spécifications de bon aloi. Si,<br />
sous sa jolie coque bleue nuit ou (blanc<br />
iceberg), on retrouve le même composant<br />
Qualcomm (Snapdragon S2) que le Nokia<br />
Lumia 800, on n’hérite que de 8 Go de<br />
mémoire interne, non extensible de surcroit<br />
(pas d’emplacement microSD). <strong>Le</strong> reste de<br />
ses caractéristiques ne souffre en revanche<br />
d’aucun oubli majeur et laisse apparaitre une<br />
fonction originale dite « Fast Charge » grâce<br />
à laquelle l’Allegro se charge 2,5 fois plus<br />
vite relié à un ordinateur Acer que sur le<br />
secteur…<br />
€ 299<br />
Dimensions/poids : 116,5 x 61,2 x 12,1 mm/142 g<br />
Ecran : tactile capacitif 3,7 pouces Amoled, 16 millions de couleurs, résolution 480 x 800 pixels<br />
Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi 802.11b/g/n<br />
Mémoire : 512 Mo + 16 Go (pas d’emplacement d’extension)<br />
Connectique : Bluetooth 2.1 + EDR, microUSB 2.0, connecteur AHJ 3,5mm<br />
OS/Processeur : Windows Phone 7.5 (Mango)/ Qualcomm MSM8255 1400 MHz<br />
Autonomie veille/comm (données constructeurs) : 265 h/13 h<br />
Autres caractéristiques : Appareil photo 8 Mpix Carl Zeiss grand angle, avec autofocus, double flash LED,<br />
geo-tagging et détecteur de proximité, a-GPS, accéléromètre, radio FM baladeur audio (MP3, AAC, WMA,<br />
AAC+, eAAC+, M4B, etc.) et vidéo (AVI, ASF, MP4, WMV9, H.264, 3GPP, etc.)<br />
Dimensions/poids : 116 x 59 x 13 mm/126 g<br />
Ecran : tactile capacitif de 3,6 pouces, 65 000 couleurs, résolution 480 x 800 pixels<br />
Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi 802.11b/g/n<br />
Connectique : Bluetooth 2.1 + EDR, microUSB 2.0<br />
OS : Windows Phone 7.5 (Mango)<br />
Mémoire : 512 Mo + 8 Go (non extensible), 25 Go (Skydrive)<br />
Autonomie veille/comm (données constructeur) : 270 h/6 h<br />
Autres caractéristiques : APN 5 Mpix avec flash LED et enregistrement vidéo (1280 x 720), radio FM,<br />
baladeur audio et vidéo, a-GPS, fonction « Fast Charge », écosystème Microsoft (bing, Xbox, etc.).<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
50
JDT227-P51-PEM-iPhone 4S OKAG:PRISE en MAIN 03/11/2011 16:28 Page 51<br />
Apple iPhone 4S<br />
<strong>Le</strong> même en mieux<br />
Prise en main<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
Un an et demi après la sortie de l’iPhone 4, Apple met à jour son téléphone phare. Au menu ; un processeur plus<br />
puissant, un meilleur capteur photo, iOS 5 et en bonus un secrétaire nommé Siri. Mais ce n’est pas vraiment le<br />
nouveau téléphone que tout le monde attendait. L’évolution d’iOS est presque plus significative avec l’iCloud.<br />
•iOS 5<br />
•Siri<br />
•<strong>Le</strong> prix<br />
•Peu de nouveauté<br />
•Autonomie faiblarde<br />
<strong>Le</strong> seul changement visible<br />
marquant une différence<br />
avec l’iPhone 4 est le cadre<br />
métallique faisant le tour de<br />
l’appareil qui est découpé à<br />
des endroits différents.<br />
Si les mensurations des deux<br />
appareils sont quasiment<br />
identiques - ce qui<br />
préservera la compatibilité<br />
des accessoires - on<br />
remarque tout de même que<br />
le 4S est légèrement plus<br />
lourd (140 g contre 137).<br />
<strong>Le</strong>s boutons ne bougent pas<br />
à l’exception de l’interrupteur<br />
de sonnerie qui est plus bas<br />
d’une fraction de millimètre.<br />
L’écran de 3,5 pouces semble<br />
bien petit mesuré aux normes<br />
d’aujourd’hui. Il en va de<br />
même pour les mensurations.<br />
Si à sa sortie l’iPhone 4 faisait<br />
office de référence en la<br />
matière, il semble bien pataud<br />
aujourd’hui, surtout si on le<br />
compare encore une fois au<br />
Samsung Galaxy S2 pourtant<br />
doté d’un écran bien plus<br />
grand.<br />
Vous avez un iPhone 4 ? Alors pour vous ce test va être très rapide : c’est le<br />
même en mieux. Comme avec l’iPhone 3GS, Apple s’est contenté de faire évoluer<br />
le hardware tout en introduisant une nouvelle version d’iOS. Extérieurement,<br />
rien ou presque permet de distinguer le 4S de son prédécesseur. On<br />
retrouve donc le design présenté il y a près d’un an et demi. L’alliance de métal et de<br />
verre est toujours aussi agréable à regarder, même si la prise en main reste assez<br />
moyenne à cause du coté anguleux de l’appareil. Si la finition est toujours de très haut<br />
niveau, cet iPhone 4S souffrira très probablement des mêmes défauts que son prédécesseur,<br />
à savoir une certaine fragilité due à l’usage de verre. <strong>Le</strong>s vraies nouveautés se<br />
trouvent à l’intérieur, avec comme principale évolution le passage à un processeur<br />
double cœur A5. Consommation oblige, la fréquence est revue à la baisse, passant de<br />
1 GHz à 800 MHz. Si ces chiffres ne sont pas aussi impressionnants que ceux rencontrés<br />
dans le monde Android, ce gain de puissance suffit amplement à l’iPhone pour se<br />
replacer dans la course. L’autonomie était le principal point faible de l’iPhone 4 (et des<br />
smartphones en général). En usage intensif, il était très difficile de dépasser la journée<br />
d’utilisation sans passer par la case recharge. Malheureusement, Apple n’a pas fait de<br />
miracles sur cette nouvelle génération. L’autonomie est au mieux identique, au pire<br />
légèrement inférieure. On retrouve l’écran Retina Display qui avait fait le succès de<br />
l’iPhone 4. La résolution de 960 × 640 est toujours aussi agréable à utiliser. Cependant,<br />
malgré ses qualités, la forte impression faite par l’écran lors de sa sortie s’est évanouie.<br />
Côté photo, Apple rattrapé la concurrence. <strong>Le</strong> capteur de 5 Mpixels faisait pale figure<br />
face aux mobiles haut de gamme sous Android. <strong>Le</strong> 4S passe donc à un capteur de<br />
8 Mpixels et gagne au passage une optique améliorée. L’ouverture passe de f/2,8 à<br />
f/2,4. Très logiquement, le 4S revient donc dans le peloton de<br />
tête des meilleurs photophones. <strong>Le</strong>s clichés sont plus nets,<br />
plus lumineux et plus détaillés. L’application photo en<br />
elle-même est plus rapide et gagne une grille de cadrage.<br />
La vidéo passe elle au 1080p (720p sur le 4). On<br />
note les mêmes améliorations que sur les photos :<br />
une meilleure netteté et une meilleure luminosité<br />
pour une bonne fluidité. La seule vraie surprise sur<br />
cet iPhone est logicielle et se nomme Siri. Sous se<br />
prénom se cache en fait un assistant personnel<br />
contrôlable à la voix. Apple a effectué l’implémentation<br />
la plus impressionnante que l’on ait jamais vue<br />
sur un produit grand public. Certes ce n’est pas<br />
encore parfait mais la reconnaissance reste assez<br />
précise. Apple a également intégré un service de<br />
stockage en ligne, iCloud. <strong>Le</strong> service gratuit de base<br />
comprend jusqu'à 5 Go de stockage par appareil. Il<br />
concerne les données de comptes mails, les carnets<br />
d'adresses, le calendrier et les signets Safari, ainsi<br />
que les applis natives notes et rappel. <strong>Le</strong> côté magique<br />
de la chose : une photo à peine prise avec son<br />
iPhone est déjà disponible sur l’iPad (si on l’a déclaré<br />
sur le même compte iCloud). Moyennant un supplément<br />
de 32 € par an, on ajoute 20 Go de mémoire, et<br />
avec 80 euros, on passe à 50 Go. ■ François Arias<br />
LA CONCURRENCE<br />
Samsung Galaxy S II<br />
640 €<br />
€<br />
629 (version 16 Go)<br />
Dimensions/poids : 115,2 x 58,6 x 9,3 mm/140 g<br />
Compatibilité réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSDPA, HSUPA,<br />
WiFi 802.11 b/g/n<br />
Ecran : tactile, 3,5 pouces, résolution 640 x 960 pixels<br />
Connectique : Bluetooth 4.0, USB 2.0<br />
OS : iOS 5/1 Ghz ARM Cortex A9 double cœur<br />
Mémoire : 16, 32 ou 64 Go<br />
Autonomie moyenne constatée : 30 heures<br />
Autres caractéristiques : APN 8 Mpixels, autofocus, flash LED,<br />
geo tagging, messagerie instantanée (iMessage), a-GPS, port<br />
MicroSIM, service de stockage sur le Cloud (iCloud), suppression<br />
de bruit ambiant, logiciel de contrôle vocal (Siri), sortie TV<br />
51<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P52-Nvx-Prods-Mobiles 2 OKAG:JDT193 04/11/2011 17:36 Page 52<br />
Mobiles<br />
nouveaux produits<br />
Alcatel One Touch 908<br />
Android 2.2 sans<br />
se ruiner<br />
Disponible en trois coloris (Rose mystère, Bleu foncé<br />
ou Rouge épicé), ce smartphone compatible 3G et<br />
HSDPA, ne concurrence pas les modèles les plus<br />
sophistiqués du moment mais cherche à trouver le<br />
bon rapport prestations/prix pour une cible<br />
essentiellement composé de jeunes actifs et<br />
urbains. Une clientèle pourtant exigeante à qui<br />
Alcatel apporte une belle somme d’outils et de<br />
fonctionnalités, au prix de quelques sacrifices<br />
(écran 2,8 pouces capacitif en résolution limitée,<br />
APN 2 Mpixels, pas de Wifi N, …). Pour<br />
autant l’appel à Froyo et les multiples<br />
ressources de cet appareil commercialisé à<br />
prix doux a de quoi convaincre sa cible.<br />
Samsung Omnia W<br />
L’alternative Mango<br />
Au même titre que Nokia et Acer, Samsung propose dès la disponibilité de Windows Phone 7.5<br />
€ 499<br />
(hors abonnement)<br />
(Mango), un smartphone utilisant ce nouvel OS de Microsoft. L’occasion pour le fabricant de proposer<br />
un joli produit à la finition métal et au design se voulant minimaliste et contemporain. L’Omnia W<br />
dispose d’un écran 3,7 pouces Super AMOLED qui magnifie les vidéos et photos capturées par l’APN<br />
5 Mpixels faisant également office d’enregistreur vidéo HD. Puissant et compatible HSPA+, il tire un<br />
parti maximal de toutes les fonctionnalités induites par Mango, notamment les hubs en tous genres<br />
ainsi que Sky Drive et ses 25 Go de stockage gratuits dans le Cloud.<br />
Dimensions/poids : 115,97 x 58,8 x 10,9 mm/115 g<br />
Ecran : tactile capacitif Super Amoled 3,7 pouces, 16 millions de couleurs, résolution 800 x 480 pixels<br />
Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSPA+, WiFi b/g/n<br />
Connectique : Bluetooth 3.0 (stéréo A2DP), microUSB 2.0<br />
Mémoires : 512 Mo + 8 Go<br />
Processeur/OS : 1.4 GHz/Windows Phone 7.5 (Mango)<br />
Autonomie veille/comm (données constructeurs) : 430 h/ 14,5 h<br />
Autres caractéristiques : APN 5 Mpixels autofocus avec flash LED et caméra frontale VGA, vidéo HD 720p (Mpeg4,<br />
H263, H264, Wmv), baladeur audio (MP3, WMA, AAC, AAC+, etc.), partage de contenus AllShare compatible DLNA,<br />
accéléromètre, capteur de proximité, gyroscope, A-GPS, radio FM avec RDS, Skydrive 25 Go gratuits.<br />
€ 149<br />
Dimensions/poids : 110 x 57,4 x 12,4 mm/135 g<br />
Ecran : tactile capacitif de 2.8 pouces, 262 000 couleurs, résolution 240 x 320 pixels<br />
Compatibilité réseau : GSM quadribande, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi 802.11b/g<br />
Connectique : Bluetooth 3.0 A2DP, microUSB 2.0<br />
OS/Processeur : Android 2.2 (Froyo)/ QUALCOMM MSM 7227-1 (600 MHz)<br />
Mémoires : 150 Mo extensible jusqu’à 32 Go (microSD)<br />
Autonomie veille/comm (données constructeurs) : 550 h/6 h<br />
Autres caractéristiques : APN 2 Mpix et enregistrement vidéo WVGA, radio FM, baladeur/enregistreur audio (MP3,<br />
AAC/AAC+) et vidéo (H.263, H264, MPEG4), a-GPS, accéléromètre, détecteur de présence, boussole.<br />
Huawei Honor<br />
A tout<br />
seigneur…<br />
Sorte de Galaxy S2 à la mode chinoise,<br />
aux faux airs aussi d’iPhone 4, ce modèle<br />
Honor joue la carte du multimédia et ne<br />
comprend aucun oubli majeur sur le plan<br />
fonctionnel. Il tire parti à fond de la version<br />
Gingerbread d’Android, à laquelle Huawei<br />
ajoute une couche d’interface supplémentaire.<br />
<strong>Le</strong>s utilisateurs se voient aussi proposer un<br />
équipement de bon aloi, sans doute pour un<br />
prix inférieur à celui des appareils Samsung et<br />
Apple (le tarif n’était pas connu à l’heure où<br />
nous bouclions). Points forts principaux ? Un<br />
APN 8 Mpixels doublé d’une caméra frontale de 2<br />
Mpixels, et une belle réactivité liée à l’utilisation<br />
d’un processeur Qualcomm à 1,4 GHz. L’autonomie<br />
annoncée est en revanche en retrait par rapport aux<br />
cadors du secteur.<br />
€<br />
NC<br />
Dimensions/poids : 122 x 61,5 x 10,9 mm/140 g<br />
Ecran : tactile capacitif 4 pouces, 16 millions de couleurs, résolution 480 x 854 pixels<br />
Compatibilité réseau : GSM quadribande, GPRS, EDGE, HSDPA, WiFi 802.11b/g/n<br />
Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0<br />
Mémoires : 512 Mo extensible à 32 Go (SDHC)<br />
OS/Processeur : Android 2.3.5 (Gingerbread)/ Qualcomm Snapdragon 1,4 GHz<br />
Autonomie veille/comm (données constructeurs) : 500 h/400 min<br />
Autres caractéristiques : APN 8 Mpix autofocus HD et caméra frontale de 2 Mpix, capteur de proximité, GPS<br />
compatible a-GPS, baladeur audio (MP3, MIDI, M4A, WAV) et vidéo (MP4, 3GP), accéléromètre, gyroscope,<br />
baromètre, accès à Android Market.<br />
Samsung Galaxy Nexus<br />
Sonim XP 3440 Sentinel<br />
Durci et endurci<br />
Spécialiste en matière de portables pros et durcis, Sonim Technologies vient de dévoiler ce XP3340<br />
SENTINEL. Ce « baroudeur » offrant l'autonomie d'un GPS est multi-certifié - y compris par l’armée - et<br />
fait figure d’ange gardien des travailleurs isolés qui évoluent dans les environnements dangereux. Il<br />
embarque une technologie avancée d'accéléromètre et un capteur d'homme à terre apte à détecter les<br />
impacts, chutes, inclinaisons prolongées et autre absence de mouvement. En outre, les appels peuvent<br />
passer même dans les pires conditions, grâce aux performances de l'antenne, au micro antibruit, et au<br />
haut-parleur puissant protégé par une membrane spéciale. Enfin, il dispose de touches de gestion du<br />
risque de couleurs rouge, orange et vert, pour un accès immédiat aux fonctions d'alerte.<br />
Dimensions/poids : 126 x 60 x 25 mm/185 g<br />
Ecran : 2 pouces, résolution 240 x 320 pixels, barre de 30 x 40 mm + 10 lignes de données<br />
Compatibilité réseau : GSM quadribande, GPRS, EDGE<br />
Mémoire : 512 Mo, extensible jusqu’à 16 Go (microSD)<br />
Connectique : Bluetooth 2.1, USB (câble propriétaire avec adaptateur 3,5 mm)<br />
Autonomie veille/comm (données constructeurs) : 800 h /24 h (29 h pour le suivi GPS)<br />
Autres caractéristiques : Certifications (IP-68, MIL-810G, …), APN 2 Mpixels avec flash, GPS hautes<br />
performances compatible A-GPS, accéléromètre, torche LED, Radio FM, media player, micro amplifié avec réduction<br />
de bruit.<br />
570<br />
Un joujou extra<br />
Un redoutable concurrent pour l'iPhone 4S chez Samsung, en collaboration avec Google.<br />
Supportant la 4G [qui commence à 21 Mbit/s de débit, NDLR] et exploitant pour la première fois<br />
Android 4.0 (Ice Cream Sandwich), ce Galaxy Nexus offre des caractéristiques au-dessus du lot<br />
quasiment dans chaque secteur. Notamment côté fonctions multimédia : couple appareil<br />
photo/caméra diabolique, partage de contenus entre deux téléphones via Android beam, très<br />
grand écran tactile super Amoled HD aussi lumineux que réactif et déverrouillage par<br />
reconnaissance faciale. Android 4.0 lui donne un vrai supplément d’âme par rapport à ses<br />
prédécesseurs avec une interface redoutable d’efficacité et de nombreux progrès du multitâche à<br />
la gestion des hotspots Wi-Fi, en passant par le support du paiement sans contact (NFC).<br />
Dimensions/poids : 135,5 x 67,9 x 8,9 mm/135 g<br />
Ecran : tactile capacitif, 4,65 pouces, 16 millions de couleurs, Super Amoled, résolution 720 x 1280 pixels<br />
Connectique : Bluetooth 3.0 stéréo A2DP, microUSB 2.0, sortie tv<br />
Processeur/OS : Dual-Core 1.2GHz Cortex-A9/Android 4.0 Ice Cream Sandwich<br />
Connectique : Bluetooth 3.0 stéréo A2DP, microUSB 2.0, sortie tv<br />
Compatibilité réseau : GSM quadribande, GPRS, EDGE, HDSPA, HSUPA, WiFi 802.11b/g/n<br />
Autonomie veille/comm (données constructeurs) : 713 h/14 h<br />
Autres caractéristiques : APN 5 Mpix, autofocus, avec flash, vidéo 1080p/30 fps, radio FM, accéléromètre,<br />
baromètre et gyroscope, baladeur audio (MP3/WAV/eAAC+/AC3) et vidéo (MP4/H.264/H.263), A-GPS, NFC,<br />
applications Google et accès à Android Market.<br />
€<br />
(hors abonnement)<br />
€ NC<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
52
JDT227-P53-PEM-Aquos Phone OKAG:PRISE en MAIN 03/11/2011 16:30 Page 53<br />
Sharp Aquos Phone SH80F<br />
Prise en main<br />
Une entrée en matière délicate<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
<strong>Le</strong> constructeur nippon fait avec Orange ses premiers pas sur le marché européen. Fer de lance de ce<br />
débarquement, l’Aquos Phone SH80F est un grand smartphone 3D sous Android. Un Pari risqué face à des<br />
concurrents comme le LG Optimus 3D ou le HTC Evo 3D.<br />
•Qualité vidéo<br />
•Effet 3D<br />
•Finitions<br />
•Encombrement<br />
En plus de glisser facilement<br />
des mains, le téléphone se<br />
couvre en quelques minutes<br />
de traces de doigts. Question<br />
finition, l'Aquos Phone est<br />
donc décevant, nettement en<br />
deçà de ce que proposent<br />
des smartphones HTC ou<br />
Samsung de gamme<br />
équivalente comme le<br />
Samsung Galaxy S2.<br />
Certes, la 3D est<br />
convaincante, mais<br />
l'affichage simple en 2D l'est<br />
moins et c’est bien<br />
dommage car c’est<br />
finalement ce mode que<br />
vous utiliserez le plus.<br />
Double capteur oblige, photos<br />
et vidéos en relief sont au<br />
menu. <strong>Le</strong> résultat est propre<br />
avec un effet de profondeur<br />
qui gagnerait tout de même à<br />
être plus marqué. En 3D,<br />
l’enregistrement est limité au<br />
720p.<br />
<strong>Le</strong> Sharp Aquos Phone SH80F est un smartphone original à plus d’un titre. Si le<br />
constructeur japonais est plutôt connu dans nos contrées comme un fabricant de<br />
matériel audio et vidéo, la marque n'est pas pour autant une débutante dans<br />
l'univers de la téléphonie. Au Japon, Sharp est en effet l'un des acteurs majeurs<br />
du secteur, avec 25 % de part de marché, en particulier grâce à ses smarphones sous<br />
Android. Fort de ce succès et de ses connaissances dans le domaine de la 3D mobile<br />
(Sharp fabrique les écrans de la 3DS de Nintendo), le constructeur nippon débarque en<br />
Europe avec l'Aquos Phone SH80F, un smartphone doté d’un écran 4,2 pouces, capable<br />
d’afficher la 3D sans lunettes. Reste donc à voir si ce modèle peut concurrencer les<br />
smartphones 3D déjà disponibles que sont le LG Optimus 3D et le HTC Evo 3D.<br />
<strong>Le</strong> premier contact avec l'Aquos Phone est décevant, surtout à cause de la finition et du<br />
design. Ecran 3D oblige, ce téléphone est assez épais (11,9 mm) et plutôt encombrant.<br />
Paradoxalement, ce smartphone léger laisse une impression de « toc » assez désagréable.<br />
A l'opposé de la tendance actuelle qui fait la part belle au métal et aux plastiques<br />
soft-touch, on trouve ici une coque noire glossy d’un goût discutable. L’ergonomie ne<br />
fait guère mieux. La prise en main est médiocre. La faute en revient aux boutons, trop<br />
fins et difficilement accessibles. On apprécie toutefois la présence du déclencheur<br />
photo, même si il est parfois un peu difficile à actionner.<br />
En plus des traditionnelles prises jack et micro USB, le Sharp propose également une<br />
sortie micro-HDMI (Type D). Ca peut toujours rendre service mais il serait bon que les<br />
constructeurs fassent un petit effort et livrent le câble avec l'appareil.<br />
Contrairement à nombre de smartphones haut de gamme, l'Aquos Phone se contente<br />
d'un processeur simple cœur. Côté mémoire, on trouve 512 Mo de mémoire vive et 2<br />
Go de stockage interne, c’est peu. Ceux qui veulent plus devront<br />
passer par le lecteur de cartes micro-SD. Une carte de 4 Go<br />
est d'ailleurs fournie, mais vu le prix ridicule de la mémoire<br />
ces derniers temps (moins de 10 € pour 8 Go),<br />
on se demande pourquoi Sharp n’en livre que quatre<br />
de plus. Pas de miracle pour ce qui est de l'autonomie<br />
: dépasser la journée d'utilisation se révélera<br />
difficile, comme trop souvent. <strong>Le</strong>s activités 3D du<br />
Sharp Aquos Phone SH80F sont en particulier très<br />
énergivores. On attendait le Sharp Aquos Phone<br />
SH80F au tournant en ce qui concerne l'affichage. La<br />
luminosité est correcte, mais les couleurs sont<br />
fausses et le contraste assez moyen.<br />
En mode affichage 3D les effets sont convaincants. La<br />
profondeur est mieux perçue que le jaillissement<br />
mais c'est une caractéristique que partagent tous les<br />
écrans auto-stéréoscopiques. Pour obtenir le meilleur<br />
effet possible, il faudra tenir l'écran à une quarantaine<br />
de centimètres des yeux, sans trop bouger. Pour la<br />
prise de vue photo et vidéo, on trouve deux capteurs<br />
8 Mpixels qui offrent des résultats tout à fait corrects<br />
avec des clichés nets et peu de bruit numérique. Pour<br />
la vidéo il est possible de monter jusqu’au 1080p à 30<br />
images/s avec une nouvelle fois de bons résultats.<br />
■ François Arias<br />
LA CONCURRENCE<br />
€<br />
630<br />
Dimensions/poids : 127 x 64 x 119 mm/135 g<br />
Compatibilité réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSDPA, WiFi<br />
802.11b/g/n<br />
Ecran : tactile, 4,2 pouces, résolution 540 x 960, affichage 3D<br />
Connectique : Bluetooth 3.0, microUSB<br />
OS : Android 2.3<br />
Mémoire : 2 Go, extensible via port microSD<br />
Autres caractéristiques : APN 8 Mpixels double capteur,<br />
deuxième capteur (0,3 Mpixels), flash, compatible HDMI, A-GPS,<br />
baladeur audio (MP3, AAC, WMA), vidéo (MPEG4, H.264, WMV)<br />
HTC Evo 3D<br />
600 €<br />
LG Optimus 3D<br />
600 €<br />
53<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P54-Nvx-Prods-DiversOKTP:JDT193 07/11/2011 14:52 Page 54<br />
Divers<br />
nouveaux produits<br />
PRISE EN MAIN<br />
Jabra PRO 9450<br />
Pratique et stylé… mais un peu cher<br />
En attendant que les communications<br />
unifiées se généralisent, il faut bien<br />
gérer la double présence dans les<br />
bureaux des softphones et des bons<br />
vieux postes téléphoniques. <strong>Le</strong> Jabra PRO<br />
9450 fait partie des outils qui permettent de<br />
gérer cette transition. Branché sur le<br />
téléphone en RJ9 et sur le PC en USB, il<br />
permet de gérer les communications issues<br />
des deux sources de manière fluide et<br />
intuitive.<br />
Et si le branchement du micro-casque<br />
(malgré les différentes options) est des plus<br />
simples, il convient, pour configurer le<br />
double usage téléphone-PC d’installer Jabra<br />
PC suite et de passer par l’assistant de<br />
configuration, qui permet de visualiser toutes<br />
les possibilités d’usage et de s’assurer de la<br />
disponibilité des drivers nécessaires.<br />
Une fois cela fait, l’usage courant est simple<br />
et intuitif. A l’occasion d’un appel entrant,<br />
après avoir décroché le combiné, on peut<br />
prendre l’appel de quatre manières<br />
distinctes : via le bouton multifonctions du<br />
micro-casque, via le panneau de commande<br />
du socle, par PC Call Manager ou par un<br />
raccourci clavier. La qualité du son est très<br />
correcte en large bande, mais en bande<br />
étroite (on peut régler, au choix), le son<br />
s’avère un peu métallique. Pour passer du<br />
téléphone au PC et vice-versa, on se<br />
•Qualité sonore en large bande<br />
•Simplicité d’usage<br />
contentera d’un appui prolongé sur le bouton<br />
adéquat du panneau de commande.<br />
Notons au passage la zone tactile de la<br />
perche, au niveau de l’écouteur, qui sert à<br />
régler le volume du micro casque : d’un<br />
effleurement du bout du doigt vers l’arrière<br />
ou vers l’avant, on monte ou on baisse le son<br />
de manière très précise. ■ Ariel Gomez<br />
•Pas de connexion pour mobile<br />
•Prix<br />
€<br />
349<br />
Telefunken Sound Mobile<br />
La musique<br />
du Soleil<br />
Telefunken jette avec ingéniosité<br />
un pont entre les années 80 et<br />
aujourd’hui. L’enceinte Sound<br />
Mobile permet, une fois<br />
appairée avec un appareil<br />
mobile, d’écouter de la<br />
musique partout chez soi,<br />
grâce à une connexion<br />
Bluetooth. Pour recharger la<br />
batterie de l’appareil, il suffit<br />
de le placer dehors, au<br />
soleil… ou de la brancher sur<br />
une prise.<br />
Dimensions/poids : 217 x 192 x 197/ 140g<br />
Connectique : Bluetooth 2.1<br />
Autres caractéristiques : recharge à l’énergie solaire, résistance à des écarts de températures compris entre -10 et +60°C.<br />
Logicom Soly<br />
Classique<br />
€ 149<br />
€ 29, 90<br />
(Soly155T)<br />
Une note de<br />
simplicité<br />
<strong>Le</strong> « raffinement et la simplicité », ce sont, d’après<br />
Logicom, les deux thèmes qui ont influencé la fabrication de<br />
cette famille de téléphones sans fil. Dotée d’une autonomie<br />
de 10 h, le combiné dispose d’une portée de 50 mètres en<br />
intérieur et 300 mètres, en espace dégagé. Une fonction<br />
‘éco’ permet, en outre, de réduire la consommation<br />
électrique si le combiné est proche de la base.<br />
Dimensions/poids : NC/ 250 g<br />
Portée : 50 m en intérieur, 300 m en champ libre<br />
Autonomie : 10 h (en communication), 100 h (en<br />
veille)<br />
Autres caractéristiques : Ecran LCD, répertoire<br />
alphanumérique, journal des appels, recomposition<br />
des 5 derniers numéros, jusqu’à 15 minutes<br />
d’enregistrement, fonction ‘eco mode’, mains libres<br />
<strong>Le</strong> panneau de contrôle du Jabra PRO 9450 permet de passer du<br />
téléphone vers le softphone du PC et vice-versa par un simple appui<br />
prolongé sur le bouton ad-hoc.<br />
L’écouteur possède à l’arrière un bouton multifonctions pour prendre<br />
les appels, raccrocher, mettre un appel en attente… <strong>Le</strong> volume<br />
sonore se règle en glissant le bout du doigt sur la surface crantée qui<br />
recouvre la naissance de la perche.<br />
Poids du casque : 28 g<br />
Portée du sans-fil : jusqu’à 150 m<br />
Bande de fréquences son : 150 Hz à 6800 Hz<br />
Prise d’appel : par micro-casque, panneau de commande, PC Call Manager ou raccourci clavier<br />
Connectique : RJ9, Ethernet, mini USB<br />
Autonomie : 8 h en large bande, 11 h en bande étroite (données constructeur)<br />
Autres caractéristiques : compatible Microsoft Lync, Cisco, Avaya, Polycom, Skype<br />
Huawei WiFi<br />
Répéteur<br />
WiFi à tous les<br />
étages<br />
Huawei propose un petit outil très pratique :<br />
un répéteur WiFi. Très compact et léger,<br />
l’objet s’installe facilement. Branché sur une<br />
prise, le répéteur détecte automatiquement<br />
le réseau WiFi issu d’une box puis le diffuse<br />
dans la pièce où il se trouve. Grâce au<br />
mode Plug&Play, l’appareil ne nécessite<br />
aucune installation préalable.<br />
€<br />
49,90<br />
Dimensions/poids : 76 mm x 42 mm x 69 mm/66 g<br />
Réseau : WiFi 802.11b/g<br />
Autres caractéristiques : Plug and Play<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
54
JDT227-P55-PEM-HTC Titan OKAG:JDT 03/11/2011 16:49 Page 55<br />
HTC Titan<br />
Prise en main<br />
<strong>Le</strong> meilleur des Windows Phones<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
Accompagnant la sortie de la version 7.5 de Windows Phone, le Titan se veut le terminal ultime du système.<br />
Reste donc à voir si l'écran de 4,7 pouces et le processeur à 1,5 GHz suffiront à concurrencer le meilleur<br />
d'Android et d'iOS.<br />
•Finition<br />
•Photo<br />
•Mango<br />
•Peu de mémoire<br />
•Marché applicatif trop<br />
réduit<br />
Question allure, HTC n’a pas<br />
été très imaginatif. On<br />
retrouve à quelques détails<br />
près un design déjà aperçu<br />
sur le HD2 ou plus<br />
récemment sur le HD7. Ceci<br />
dit, le passage à une coque<br />
‘unibody’ contribue à donner<br />
un aspect solide.<br />
La connectique est plus que<br />
limitée : la sortie casque et<br />
une prise micro USB, dont la<br />
position n’est pas idéale.<br />
Toujours aussi bon, le client<br />
email se voit ajouter quelques<br />
raffinements : la gestion des<br />
multi-comptes est améliorée<br />
et on peut désormais épingler<br />
des dossiers de mails<br />
directement sur la page<br />
d’accueil. Autre point positif,<br />
les conversations sont<br />
désormais regroupées et plus<br />
faciles à lire.<br />
<strong>Le</strong> HTC Titan est l’un des premiers modèles de cette seconde génération de WP7<br />
à arriver dans les étals. Avec son écran de 4,7 pouces, c'est l'un des plus<br />
grands smartphones que nous ayons rencontré. Cependant le Titan n'est pas<br />
aussi encombrant que l'on aurait pu le craindre. La finesse des bords (et de<br />
l'appareil en général) font qu'on peut le glisser dans une poche facilement. La finition<br />
est irréprochable, à l’exception d'un petit jeu dans la coque. Avec WP7, Microsoft<br />
à fait le choix de limiter les choix matériels possibles pour les constructeurs. Si cela<br />
constitue une rupture par rapport aux habitudes de la marque, cette décision n'est<br />
pas sans avantages. <strong>Le</strong> travail des développeurs est ainsi facilité. La mise à jour<br />
Mango a été une occasion de rafraîchir des configurations vieillissantes. <strong>Le</strong> Titan<br />
embarque donc la dernière génération de processeurs Snapdragon, dans une<br />
version simple cœur cadencée à 1,5 GHz. L'écran Super LCD de 4,7 pouces est de<br />
bonne qualité, la luminosité et le contraste sont bons et l'écran est lisible au soleil.<br />
On est présence de ce qui se fait de mieux hors écrans Amoled. Metro, l'interface de<br />
WP7, est à notre avis la plus réussie de celles disponibles pour le moment. A la fois<br />
sobre et très facile à utiliser. Néanmoins il ne faut pas s'attendre à une révolution, la<br />
grande majorité des changements sont assez subtils. On notera toutefois une nette<br />
amélioration de la gestion des réseaux sociaux, Facebook et Twitter (ainsi que<br />
quelques autres) sont désormais pris en charge directement par le système d'exploitation<br />
au sein de l'onglet Contacts. Internet Explorer Mobile passe lui en version 9.<br />
Extérieurement les changements sont mineurs, avec une interface un peu moins envahissante.<br />
On notera surtout un moteur de rendu amélioré et une accélération<br />
matérielle du HTML 5. Ajoutez à cela un processeur plus puissant et vous obtenez<br />
une très bonne expérience, avec des pages au rendu rapide.<br />
Au rayon productivité, la suite Office intégrée reste la<br />
plus complète qu’on puisse trouver sur un smartphone.<br />
Elle profite réellement de la grande diagonale<br />
du Titan. On notera également l’arrivée des services<br />
cloud de Microsoft, Skydrive, ainsi que Office 365.<br />
<strong>Le</strong> plus gros point faible de WP7 reste toutefois son<br />
manque d'applications et le prix exorbitant auquel<br />
elles sont vendues. La qualité générale des applications<br />
est très bonne, le choix de Microsoft d'imposer<br />
son interface s'avère payant. Plus que le petit<br />
nombre d'applications c'est leur prix qui nous gène.<br />
Si le tarif minimum est de 99 centimes, la plupart<br />
des applications intéressantes sont vendues 2,99<br />
euros. <strong>Le</strong>s derniers terminaux HTC ont montré de<br />
gros progrès du point de vue de la photo. Cette<br />
bonne série continue avec le Titan. <strong>Le</strong> capteur de 8<br />
Mpixels fait du bon travail. Résultat : les clichés sont<br />
nets, pas trop bruités et surtout l'appareil se<br />
débrouille bien en basse luminosité. Ajoutez à cela<br />
un double flash et vous obtenez un smartphone parfait<br />
pour des photos de soirées. Si la vidéo n'est<br />
enregistrée « que » en 720p, le résultat est bien plus<br />
propre que sur nombre de téléphones enregistrant<br />
en 1080p.<br />
■ François Arias<br />
LA CONCURRENCE<br />
iPhone 4<br />
519 € (8 Go)<br />
€<br />
649<br />
Dimensions/poids : 131,5 x 70,7 x 99 mm/160 g<br />
Compatibilité réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSDPA, WiFi b/g/n<br />
Ecran : tactile 4,7 pouces, résolution 480 x 800 pixels<br />
Processeur : Qualcomm 8255 à 1,5 GHz, GPU Adreno 220<br />
Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0, DLNA, A2DP<br />
OS : Windows Phone 7.5 (Mango)<br />
Mémoire : 512 Mo, extensible à 16 Go<br />
Autonomie moyenne constatée : 48 heures<br />
Autres caractéristiques : GPS, capteur en façade 1,3 Mpix,<br />
capteur au dos 8 Mpix avec ouverture maximale à f/2,2 et<br />
double flash LED, batterie 1600 mAh, compas et gyroscope,<br />
vidéo HD 720p, logiciels divers dont retouche, réalisation de<br />
diaporamas, hub applicatif (météo, infos, VOD, …).<br />
Samsung Galaxy S II<br />
640 €<br />
55<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
JDT227-P56-Nvx Prods Reseau OKAG:JDT 03/11/2011 16:50 Page 56<br />
Téléphonie<br />
& réseaux<br />
nouveaux produits<br />
Tiptel 8000 Business<br />
Hybride IP et RNIS<br />
L’IPBX 8000 Business de Tiptel peut répondre aux besoins des PME de plus de 200 postes.<br />
Capable de fonctionner sur réseau RNIS et IP, l’équipement comprend 4 licences de SIP trunk<br />
– pour un raccordement avec des opérateurs SIP - et trois emplacements pour l’ajout des<br />
cartes d’interface. Conçu pour le travail à distance, le modèle 8000 Business peut notamment<br />
permettre à des salariés télétravailleurs de lancer leurs communications en passant par le<br />
serveur de l’entreprise. <strong>Le</strong> pare-feu et l’option de QoS garantissent quant à eux la sécurité et<br />
la qualité des communications.<br />
€ 2000<br />
Poids : 2 kg<br />
Connexions poste analogique : 8<br />
Autres caractéristiques : 4 licences SIP trunk, 3 emplacements pour cartes d’interface, standard automatique,<br />
QoS, mode de suppression d’écho, pare-feu configurable, programmation par navigateur web, conférence avec<br />
deux correspondants externes, compatible RNIS et IP<br />
Devolo CPL dLAN 500AVtriple+ devolo<br />
Et un, et deux et trois… ports<br />
Ethernet<br />
Devolo reste le cador du CPL. <strong>Le</strong> constructeur, déjà pourvu d’un catalogue bien fourni, propose<br />
un kit CPL capable de fournir un débit de 500 Mbit/s. La force de cet adaptateur repose<br />
surtout sur le fait qu’il possède 3 ports Ethernet. Pour assurer la régularité du flux des données,<br />
une fonction de priorisation de flux a été intégrée. <strong>Le</strong>s données sont quant à elles sécurisées à<br />
l’aide d’un cryptage AES 128 bits. Devolo a également pensé à la mise à jour des ses<br />
équipements : le firmware peut être réactualisé.<br />
€ 169,90<br />
(le kit)<br />
Draytech Vigor 2830 € NC<br />
Modem-routeur<br />
avec maxi sécurité<br />
<strong>Le</strong> dernier modem-routeur proposé par DrayTech mixe des<br />
fonctionnalités purement réseau avec une bonne dose de sécurité. Doté<br />
de quatre connexions WAN, le boîtier permet de faire appel à plusieurs<br />
fournisseurs d’accès internet. La présence d’un port WAN USB donne en<br />
outre la possibilité de connecter une clé USB en haut débit mobile. La sécurité<br />
des communications est quant à elle assurée par le pare-feu, d’une part, mais<br />
également par un outil VPN. <strong>Le</strong> Vigor 2830 peut ainsi gérer jusqu’à 32 tunnels VPN.<br />
Interface : 4 ports LAN Gigabit<br />
Connectique : port USB, compatible modem 3 G+/4G<br />
Autres caractéristiques : multi WAN simultané, 4 VLAN par port, priorisation IP, contrôle d’accès utilisateur, pare-feu, VPN matériel, filtrage URL<br />
Débit : 300 Mbit/s<br />
Réseau : WiFi 802.11b/g<br />
Connectique : 2 ports USB<br />
Interface : 1 port WAN, 4 LAN, 1 Gigabit<br />
Autres caractéristiques : Sécurité WPA, WPA2, WEP, détecte et résout automatiquement les problèmes du réseau, élimine les interférences avec deux réseaux<br />
simultanés sur deux bandes (2,4 GHz et 5 GHz), QoS<br />
Funkwerk elmeg Hybrid 600<br />
Pour un passage en<br />
doucement vers l’IP<br />
L’elmeg hybrid 600 a été conçu pour être intégré dans les environnements IP.<br />
Capable de gérer quelque 120 utilisateurs, l’équipement embarque, notamment, une<br />
interface TAPI qui facilite l’implémentation de solutions externes comme les CRM ou<br />
les ERP. Funkwerk met en avant la grande flexibilité de sa solution. Conçue pour<br />
être totalement IP, elle peut également s’adapter aux besoins de l’entreprise et<br />
opérer sur un réseau téléphonique plus ancien. La qualité des communications<br />
repose sur des fonctionnalités de QoS et de gestion de la bande passante.<br />
Belkin routeur sans fil<br />
bi-bande N + PLAY N750 DB<br />
WiFI haute fidélité<br />
<strong>Le</strong> dernier routeur sans fil de Belkin a été conçu, à n’en pas douter<br />
pour les utilisateurs de WiFi exigeants. Capable de charrier un flux<br />
à un débit de 300 Mbit/s, le N+ PLAY N750 DB possède plusieurs<br />
ports LAN et surtout, un port Gigabit, un attribut qui devrait séduire<br />
les entreprises. L’appareil peut, de surcroit, exploiter deux bandes et<br />
éliminer toute gêne sur les flux. L’option de QoS, loin d’être un luxe,<br />
ainsi que la capacité à déceler et à résoudre les problèmes<br />
rencontrés de manière automatique font du N+ PLAY N750 DB un<br />
routeur de choix pour les entreprises et les particuliers à la recherche<br />
d’un équipement réseau pointu.<br />
€<br />
1199<br />
€ 119,90<br />
Dimensions : 440 x 88 x 293 mm/ 5,2 kg<br />
Interface : 5 ports Ethernet<br />
Connectique : 1 port USB<br />
Nombre utilisateurs : 120 maximum<br />
Autres caractéristiques : port carte microSD, interface TAPI, outil de<br />
gestion de l’équipement intégré, administration par portail web, mode<br />
conférence, stockage de message d’accueil sur la carte microSD,<br />
filtrage de paquets IP, QoS, connexion possible vers opérateurs SIP,<br />
gestion de la bande passante<br />
Dimensions/poids : 720 x 143 x 42/NC<br />
Débit théorique : 500 Mbit/s<br />
Interface : 3 ports Ethernet<br />
Sécurité : chiffrement AES 128 Bits<br />
Fonctions téléphoniques : LED de connexion au réseau, assistante de configuration en français, mise à jour du<br />
firmware possible<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011<br />
56
JDT227-P57-PEM-Nokia 701 OKAG:JDT 03/11/2011 16:53 Page 57<br />
Nokia 701<br />
<strong>Le</strong> renouveau de Symbian<br />
Prise en main<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
Après plusieurs modèles moyennement convainquants, Nokia revient sur le devant de la scène avec le 701.<br />
Principales nouveautés de ce smartphone : des composants plus puissants et surtout Symbian Belle, une nouvelle<br />
version de l’OS avec une interface totalement revue.<br />
•Un Symbian moderne<br />
•Ecran lumineux<br />
•Belle finition<br />
•Un peu cher<br />
•<strong>Le</strong> manque<br />
d’applications<br />
Positionnement milieu de<br />
gamme oblige, c’est un<br />
châssis en matière plastique<br />
qui est utilisé. <strong>Le</strong> cerclage de<br />
l’écran et le dos de l’appareil<br />
utilisent cependant du métal<br />
ce qui renforce l’impression<br />
de solidité.<br />
<strong>Le</strong> bouton dédié à l’appareil<br />
photo est particulièrement<br />
pratique, servant à la fois de<br />
déclencheur et de raccourci<br />
pour accéder à la fonction<br />
photo.<br />
L’écran est en effet l’un des<br />
plus lumineux que nous ayons<br />
vu, et il jouit de très larges<br />
angles de vue. Il rivalise, donc<br />
sans problème avec les dalles<br />
Super Amoled de Samsung en<br />
termes de lisibilité<br />
Il faut bien l’avouer, depuis quelque temps, les smartphones Nokia sont à la traine.<br />
Non pas au niveau matériel - les ingénieurs du finlandais concevant toujours de très<br />
bons téléphones -, mais au niveau logiciel. <strong>Le</strong> finlandais s’est laissé distancer par<br />
iOS puis a choisi d’ignorer Android. Une stratégie qui n’aura pas été payante, car le<br />
système d’exploitation maison, Symbian, s’est toujours retrouvé un cran en dessous<br />
de ceux de Google et d’Apple. Avec le 701, Nokia s’appuie sur un OS rafraichi. D’un<br />
point de vue matériel, pas de mauvaise surprise, le 701 n’a quasiment aucun défaut.<br />
L’appareil dégage une impression de solidité. Contrairement à la tendance actuelle,<br />
Nokia n’a pas essayé de faire l’appareil le plus fin ou le plus léger possible. <strong>Le</strong> 701 est<br />
donc plus massif que ses compétiteurs. On apprécie également les nombreux<br />
boutons. Petit bémol toutefois, le bouton Home est trop fin et s’avère parfois difficile<br />
d’accès. L’écran de 3,5 pouces mérite attention. Très lumineux, il rivalise sans<br />
problème avec les dalles Super Amoled de Samsung en termes de lisibilité, en<br />
particulier en plein soleil. Un des gros défauts des smartphones Nokia testés par nos<br />
soins ces derniers mois était leur manque de puissance, notamment au niveau du<br />
processeur. <strong>Le</strong> problème est en partie réglé, puisque ce dernier passe à 1 GHz. On est<br />
encore loin des doubles cœurs de certains modèles, mais le gain est notable, tout<br />
comme le sont les 512 Mo de mémoire vive et les 8 Go de stockage interne. Un lecteur<br />
de cartes micro-SD est également intégré pour améliorer encore ces capacités (une<br />
carte de 4 Go est d’ailleurs fournie). L’autonomie est bonne pour un smartphone,<br />
puisque nous avons tenu un peu plus de deux jours et demi. On vous conseille<br />
toutefois de le recharger toutes les 48 heures pour éviter de vous retrouver à sec au<br />
milieu de la journée. Mais aussi réussi soit-il, ce 701 n’a pas grand intérêt s’il souffre,<br />
comme ses prédécesseurs, d’un Symbian qui accuse son âge.<br />
<strong>Le</strong>s inconditionnels seront donc heureux d’apprendre que<br />
Belle est une réussite. Cette nouvelle version<br />
représente un grand pas en avant, en particulier en<br />
termes d’interface, le gros point faible de jusque-là.<br />
On perçoit clairement l’influence d’Android, avec la<br />
barre de notification et l’organisation des<br />
applications rappelant fortement le système de<br />
Google. Symbian est donc dans l’ensemble bien plus<br />
agréable à utiliser, on n’a plus cette désagréable<br />
impression d’utiliser un téléphone datant de 2007.<br />
Autre nouveauté de Belle et du 701 : le NFC. Cette<br />
technologie de communication sans fil est intégrée,<br />
mais reste pour le moment cantonnée au pairage<br />
d’accessoires. Nokia maintient sa tradition<br />
d’excellents photophones, puisque le 701 est très<br />
doué dans ce domaine. <strong>Le</strong>s images sont détaillées et<br />
offrent un bon contraste. En vidéo, le 701 se<br />
débrouille tout aussi bien. Il est possible de filmer en<br />
720p à 30 images/s avec une excellente fluidité et,<br />
chose rare, le son est correct. L’interface photo de<br />
Nokia est par contre assez peu pratique, nécessitant<br />
une navigation fastidieuse dans des sous-menus<br />
pour changer le moindre réglage.<br />
■ François Arias<br />
LA CONCURRENCE<br />
€<br />
450<br />
Dimensions/poids : 117, 2 x 56, 8 x 11 mm/135 g<br />
Compatibilité réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA,<br />
WiFi 802.11b/g/n<br />
Ecran : tactile, 3,5 pouces, résolution 360 x 640 pixels<br />
Connectique : Bluetooth 3.0, microUSB 2.0<br />
OS : Symbian (Belle)<br />
Mémoire : 8 Go, extensible via port microSD (32 Go)<br />
Autonomie moyenne constatée : 63 heures<br />
Autres caractéristiques : APN 8 Mpixels, flash LED, geo-tagging,<br />
baladeur audio (MP3, eAAC+, WMA, WAV), vidéo (MP4, H.263,<br />
H.264), vidéo HD, NFC<br />
Samsung Wave II<br />
409 €<br />
HTC Wildfire S<br />
300 €<br />
57<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°227 Novembre 2011
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JDT227-P59-Mois prochain OKAG:JDT 03/11/2011 18:58 Page 59<br />
Ne manquez pas le 12 décembre prochain<br />
Dossier spécial<br />
Quatrième licence :<br />
quels nouveaux<br />
enjeux pour les<br />
opérateurs mobiles ?<br />
<strong>Le</strong> mouvement a déjà commencé, mais il ne fait que s’accélérer au fur<br />
et à mesure que l’on approche de l’année 2012 : en prévision de<br />
l’arrivée de Free sur le marché de la téléphonie, les opérateurs<br />
proposent un nombre croissant d’offres low cost et des offres SIM only<br />
(sans mobile) et sans engagement. Si la tendance se confirme, elle<br />
pourrait changer le modèle de la téléphonie mobile en France et<br />
impacter non seulement les opérateurs, mais aussi toute ma chaîne de<br />
valeur qui dépend d’eux (constructeurs de terminaux, grossistes,<br />
distributeurs).<br />
Compte rendu<br />
de la 2 ème soirée<br />
des Mobiles d’Or<br />
Table ronde, cocktail, remise de prix ; le<br />
compte rendu à chaud, le commentaire et<br />
les photos de l’événement professionnel<br />
majeur de cette fin d’année 2011, qui aura<br />
lieu le 6 décembre, en lien avec le sujet du<br />
dossier mentionné ci-dessus.<br />
2011<br />
DOSSIER SPÉCIAL :<br />
MARCHÉ<br />
Matériel, applications :<br />
les meilleures<br />
tablettes pour les<br />
entreprises<br />
Ayant depuis sa sortie régné en<br />
maître sur le marché des<br />
tablettes, l’iPad est petit à petit<br />
rejoint par les produits d’autres<br />
constructeurs (Samsung, LG,<br />
Blackberry…) qui constituent désormais une offre alternative plus que convaincante. La<br />
question se pose cependant, entre les tablettes grand public et les modèles plus robustes<br />
destinés aux professionnels, du meilleur choix à faire pour une utilisation professionnelle.<br />
FOCUS<br />
La robotique :<br />
un marché pour<br />
les télécoms ?<br />
Au-delà des humanoïdes métalliques<br />
à vocation ludique, le marché de la<br />
robotique s’appuie, entre autres, sur<br />
les capacités de transmission et<br />
d’interaction développées par et pour<br />
les télécoms. Quel avenir pour ce<br />
marché, et avec quelles opportunités<br />
pour les télécoms ?<br />
POINT MARCHÉ<br />
<strong>Le</strong> marketing mobile : un canal en pleine croissance<br />
De canal expérimental ou de complément pour d’autres types d’actions, le marketing mobile<br />
est passé au stade de canal marketing à part entière, avec sa propre logique, ses propres<br />
acteurs et ses propres résultats, encore très au-dessus d’autres canaux de promotion-vente.<br />
Enquête sur un phénomène qui est en train de passer à l’échelle industrielle.