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Quatre mois après son arrivée à la tête de d’Orange-France Télécom, Stéphane
Richard rend sa copie, celle qui fixe le cap de l’entreprise pour les années à venir. Ce
plan, baptisé « Conquêtes 2015 », a été façonné par « trois enjeux » (crise sociale, mutations
de l’écosystème, durcissement de la concurrence), et a été bâti autour de quatre
axes majeurs dont les objectifs visent simultanément les salariés, les clients, les actionnaires
et « plus largement à la société dans laquelle l’entreprise évolue ».
Ces objectifs ont pour but de conquérir : « les femmes et les hommes d'Orange », les réseaux, les
clients et, enfin, l’International. Sur le premier des objectifs, la « conquête des salariés », outre les
mesures de refondation sociale déjà annoncées [voir JDT 207], l’annonce phare du plan, c’est « le
recrutement de 10 000 salariés sur la période 2010-2012 » en France. Le chiffre impressionne, mais
ne dit rien du solde net en termes d’emploi lorsqu’on y inclut les départs.
Sur la conquête des réseaux, rien de plus que les
2 Mds € déjà annoncés que le groupe investira dans la
fibre en France d’ici 2015 pour couvrir « 40 % des foyers
». Côté mobile, Orange se dit par ailleurs prêt « à lancer
le LTE dès que la réglementation le permettra » et annonce
son intention « d’investir dans la monétisation du
trafic de données sur les mobiles ». La conquête du
client (objectif présent dans tous les plans…) c’est pour
Orange devenir « l’opérateur de confiance » de ses abonnés,
auxquels il offrira la « meilleure expérience (analyse
des besoins, préconisations, assistance à l’usage,
migrations, maîtrise des dépenses) » et vis-à-vis desquels
il se positionne comme le « coach numérique ».
Cette ambition s’accompagne de nombreuses évolutions
technologiques et de nouvelles offres.
La crise qu’a traversé l’entreprise ces
dernières années était la conséquence
d’un management très orienté sur
l’atteinte d’objectifs financiers élevés
(...). On peut dès lors se demander
comment Stéphane Richard conciliera
rentabilité financière élevée et bien être
dans l’entreprise.
Enfin, l’international, c’est le doublement prévu du chiffre d’affaires de l’opérateur dans les pays
émergeants d’ici 5 ans « sur la base d’une politique d’acquisition inchangée ». Sur l’ensemble
de ses marchés, l’opérateur souhaite passer de 200 à 300 millions de clients d’ici 2015. Notons
cependant que, pour le moment, ce plan ne comporte aucun chiffrage précis du financement
de chaque projet. Cette « phase 2 » de Conquêtes 2015 sera finalisée à l’automne 2010. Un seul
chiffre, très concret celui-là, arrive en fin de présentation : celui de la « guidance » d’une « génération
de 8 milliards d’euros de cash-flow organique » - héritage direct du plan Orange
2012 de Didier Lombard -, qui est maintenue pour les années 2010 et 2011. Rappelons à toutes
fins utiles, qu’une bonne partie de la profonde crise qu’à traversé l’entreprise au cours de ces
dernières années était une conséquence directe d’un management très orienté vers l’atteinte des
résultats financiers élevés.
On peut dès lors se demander comment Stéphane Richard réussira cette quadrature du cercle qui
consiste à conserver une haute rentabilité financière dans un environnement qui se dégrade, tout
en faisant d’Orange une entreprise où « il fait bon travailler ».
3 Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010

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N°211
Sommaire
Dernière heure
Après Orange Business Services, c’est au tour de SFR
Business Team de se positionner sur ce secteur avec une
offre Iaas [infrastructure as a service, ndr] destinée aux
grands comptes, aux intégrateurs et aux SSII.
Développée avec HP, « Infrastructure SI à la demande »
a été élaborée à partir de deux éléments, le réseau de
datacenter de l’opérateur et la solution Cloud
Computing d’HP. « Nous avons choisi l’offre de HP pour
sa brique DCA [Data Center Automation] et les
possibilités d’automatisation qu’elle offre », explique
Arnaud Bertrand, directeur des opérations techniques de
la BU services hébergés chez SFR Business Team.
Pour des frais de mise en services de 2 800 euros, les
utilisateurs bénéficient d’une offre dont la tarification
oscille entre 120 et 140 euros suivant le type de
serveurs choisi. La capacité de stockage est quant à elle
louée à 0,29 euro par Go et par mois. Ce nouveau
service constitue pour SFR Business Team une première
étape. L’opérateur envisage de se positionner également
dans le domaine applicatif en proposant des solutions
mises à disposition sur le Cloud.
Sans bruit et avec une grande discrétion, Cisco,
spécialiste de réseaux propose une tablette tactile
destinée aux professionnels. La tablette, baptisée Cisco
Cius affiche une très grande compatibilité avec les
réseaux sans fil. Compatible WiFi 802.11a/b/g et n, la
tablette peut également fonctionner avec les réseaux 3G
et 4G. Logiquement, Cisco a fait la part belle à la vidéo
et au travail collaboratif. Equipée d’un écran tactile de 7
pouces, la tablette qui embarque Cisco Telepresence,
comprend également les solutions WebEx et une
solution de messagerie instantanée. En outre, la caméra
disposée sur la face avant du Cisco Cius permet de
capturer des images en HD. Pour son surprenant produit,
Cisco a choisi Android, le système d’exploitation mobile
de Google. Le spécialiste du réseau donne ainsi accès au
plus de 50 000 applications répertoriées à ce jour sur le
kiosque d’applications du leader mondial des moteurs
de recherche. La tablette devrait être disponible aux
Etats-Unis à partir de l’année 2011. Un autre fabricant
devrait également se lancer à la conquête du marché
des tablettes : Huawei. L’équipementier chinois travaille
également sur un modèle, le S7, également sous
Android. D’après nos informations, la tablette de Huawei
devrait être commercialisée en France prochainement.
D’ici quelques semaines, tous les opérateurs devraient
disposer d’une offre quadriple play (TV, Internet,
téléphone fixe et mobile). Selon nos sources, Orange
devrait présenter sa propre offre au milieu du mois
d’aout. Baptisé « Quad », cet abonnement, dont la
tarification reste pour le moment inconnue devrait
permettre à l’opérateur historique de rivaliser avec
Bouygues Telecom et SFR ; ces deux derniers disposent
déjà d’une offre quadruple play.
Infrastructures
22 Actualité
NSN, sa vision du très haut débit mobile
23 Reportage
Le datacenter virtualisé, pilier de l’avenir selon Brocade
24 Reportage
Symposium Acome-3M, le THD en ordre de marche
Opérateurs
26 Actualité
BT se lance à l’assaut du Cloud Computing
27 Actualité
Acropolis télécom lève 1,8 M d’euros pour financer sa croissance
Distribution
28 Actualité
Bouygues Télécom tisse ses réseaux dans le fixe pro
Equipements
30 Actualité
La 3G, encore pleine de promesses
32 Point Marché
PMR : un marché dynamisé par les mutations
36 Focus
Convergence fixe-mobile : quelles offres autour de l’autocom ?
Services
38 Actualité
Orange Business Services
accélère dans les services
40 Point marché
Services géolocalisés
professionnels : un fort potentiel
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
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événement
P.6 : La relation commerciale
à l’épreuve de la crise
Grand Prix JDT
de la Distribution
2010
11 ème édition
Si c’est dans le besoin qu’on reconnaît ses amis, c’est aussi dans les périodes de crise qu’on reconnaît ses partenaires, et qu’on met à
l’épreuve des difficultés la qualité du lien qui tient la relation. Et les difficultés n’ont pas manqué, tant sur la commercialisation des produits
et services grand public que sur les marchés professionnels. Les résultats du 11ème Grand Prix JDT de la Distribution.
événement
P.16 : Compte-rendu
Medpi 2010
« J’ai l’impression qu’il y a un peu moins de monde, mais
nous avons rencontré les bonnes personnes ». Entendue
maintes fois, cette phrase résume bien le sentiment
général d’un Medpi 2010 perçu comme très qualitatif,
mais aussi, et surtout, comme une édition de transition.
Les années de croissance à deux chiffres étant révolues, il
faut trouver de nouvelles propositions de valeur pour
stimuler le marché. Compte rendu.
Nouveautés Produits
Les gens & les chiffres
42 Interview
Michel Mercier, ministre de l’Espace rural
et de l’Aménagement du territoire
« Pour investir sur le THD,
j’ai diminué le budget des routes »
Le Très Haut Débit dans tous ses états
44 Points de vue/idées
Le tactile a-t-il définitivement gagné ?
Sécuriser les accès des employés nomades
La télévision connectée : nouveau cheval
de Troie dans la cité des FAI ?
50 Nominations
Les mouvements du mois des entreprises du secteur
52 Les nouveaux produits
mobiles, accessoires,
réseaux.
55 L’iPhone monte vers la HD
Multitâches, plus rapide, en grande
progression sur la photo et la vidéo (HD), doté
du meilleur écran du marché, l’iPhone 4
apporte son lot de nouveautés matérielles ;
des nouveautés qui trouvent un levier
extraordinaire dans la profusion d’applications
dédiées sur l’AppStore.
57 Acer beTouch E400
Sa simplicité apparente cache des capacités
étonnantes. Le mode de saisie automatique et
la fonctionnalité VPN, font de ce terminal un
petit appareil plein de surprises.
58 Samsung Wave : plein la vue !
Le Samsung Wave est le premier d’une
nouvelle génération de téléphones mobiles.
Outre son écran vraiment impressionnant, il
inaugure en outre le système d’exploitation
maison Bada. Cela suffira-t-il à faire de lui un
best-seller ?
5 Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010

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1 ère partie
11 ème Edition
Grand Prix JDT de la Distribution
La relation commercial
à l’épre
Si c’est dans le besoin qu’on reconnaît ses amis, c’est aussi
dans les périodes de crise qu’on reconnaît ses partenaires, et
qu’on met à l’épreuve des difficultés la qualité du lien qui tient
la relation. Et les difficultés n’ont pas manqué, tant sur la
commercialisation des produits et services grand public que
sur les marchés professionnels.
Après une année 2009 encore marquée par les effets directs
ou collatéraux de la crise, et un début 2010 pas très franc du
collier en matière de reprise, de fortes espérances sont placées
sur la rentrée et sur la fin de l’année ; deux périodes qui
semblent s’annoncer porteuses.
Mais si l’avenir s’esquisse avec une pointe d’optimisme, force
est de constater que les relations « fournisseur-revendeur »
ont souffert de effets des tensions du marché : dans
l’ensemble, les notes sont moins bonnes, et les sanctions par
rapport à des attentes très tendues (sur les prix, la
Opérateurs GSM Grand Public
Bouygues Telecom se maintient, SFR se rapproche
1 er Opérateur
GSM grand public
Bouygues
Telecom
BOUYGUES TELECOM SFR ORANGE
Qualité de l'offre 7,95 7,23 6,54
Communication-Publicité-Image de marque 7,49 7,47 7,02
Animation Point de Vente 6,74 6,68 6,07
Rémunération Opérateur 6,90 5,98 6,45
Service client 7,20 6,14 6,55
Hotline distributeur 7,22 7,36 6,90
Satisfaction perçue des consommateurs 7,32 6,53 6,64
Moyenne globale 7,26 6,77 6,60
blement au décalage entre les attentes d’une distribution
préoccupée à contrer les effets de la
baisse des ventes, et des opérateurs soucieux de
ne pas entamer leurs résultats par des coûts
commerciaux trop élevés. Encore largement en
tête en 2010, Bouygues Télécom ne révèle pas de
faiblesse manifeste, mais accuse une baisse de
régime en matière d’animation des points de
vente et de rémunération ; ce dernier item restant
cependant le mieux doté du lot. La qualité de
son offre s’est encore améliorée, tout comme
celle de SFR, tandis que celle d’Orange baisse lé-
Décidément habitué à l’ivresse des cimes,
Bouygues Telecom maintient l’effort pour
ne pas dévisser. Et la persévérance paie,
puisque le troisième opérateur national
(par son nombre d’abonnés) reste encore sur la
plus haute marche du podium en 2010. Le reste de
la cordée de tête conserve le même ordre, puisque
les 2 ème et 3 ème (SFR et Orange), étaient déjà dans
leurs positions respectives en 2008 et 2009.
Signalons cependant que si l’ordre est respecté,
les notes moyennes de trois acteurs baissent de
manière à peu près équivalente ; la faute probagèrement.
SFR, pour sa part, plutôt bien noté dans pratiquement
tous les domaines, voit sa moyenne
baisser en raison d’un sévère 5,98 assené à son
niveau de rémunération et d’un service client
jugé faiblard (6,14).
Pas de grosse faiblesse pour Orange – pas de
gros point fort non plus – dont les notes extrêmes
oscillent entre un bon 7,02 pour sa communication
et son image de marque et un moyen 6,07 en
animation des points de vente. Mais peut-être
que ceci explique cela ? ■
Constructeur de téléphones mobiles
Samsung retrouve la tête du classement
Apple ayant été placé cette année
d’office [par nos soins] dans la seule
catégorie des smartphones (l’an dernier,
la marque à la pomme figurait dans
les deux catégories de terminaux), la lutte pour les
places d’honneur sur le podium peut reprendre
entre les « usual suspects » de ce jeu que sont
Samsung, Sony Ericsson et Nokia. C’est d’ailleurs
dans cet ordre qu’ils se présentent en 2010 sur un
podium dont les marches (les notes) sont moins
hautes : aucune moyenne ne dépasse les 8 points
cette année.
Le 1 er constructeur coréen reprend donc la tête
d’un classement qu’il avait dominé en 2007. A son
crédit, l’attractivité des produits - note la plus
haute de la catégorie à 7,92 -, tire l’ensemble vers
le haut, loin devant les autres. Dans ce compartiment
de l’enquête, toutefois, Samsung avait récolté
en 2009 un 8,17 qui était le seul à se
rapprocher – un peu – de l’insolent iPhone. Le leader
coréen vire aussi en tête sur le rapport qualité-prix
de ses produits et sur l’accompagnement
à la vente, mais, paradoxalement, se fait doubler
par Sony Ericsson et (d’une courte tête) par Nokia,
sur la richesse fonctionnelle des produits.
Sorti du podium en 2009, une année maigre en
termes de nouveautés et d’initiative, Sony Ericsson
revient fort en 2010, seulement plombé par un
accompagnement à la vente déficient (le plus faible
du trio de tête) qui lui a coûté visiblement la
première place du classement. Même faiblesse –
relative – pour Nokia, un habitué de longue date
de notre palmarès. ■
Méthodologie d’enquête
L’enquête de cette 11ème édition du
Grand Prix JDT de la Distribution a été
réalisée par téléphone du 1er au 17 juin
2010 par Scholè auprès d’un échantillon
de 400 revendeurs GSM et 200 installateurs
téléphoniques. Les résultats bruts
ont été redressés et extrapolés sur les populations
Revendeurs GSM (4500
contacts) et Installateurs (2350 contacts)
selon leur localisation géographique (Région
parisienne/Bassin parisien ; Autres
régions). Les enquêteurs ont interrogé les
chefs d’établissements ; à défaut, un décideur.
Une rotation des items est faite
sur toutes les questions. Le temps de passation
moyen d’un questionnaire a été
d’environ 22 minutes.
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preuve de la crise
rémunération, les délais de livraison l’accompagnement à la
vente, le support avant et après-vente) sont probablement plus
sévères.
Notez enfin, que quelques catégories de produits sortent du
classement (GPS) ou ne sont pas traitées dans cette livraison
(MNVO, audio et visio-conférence), et d’autres font leur entrée
(offres triple play).
Par Ariel Gomez et Thomas Pagbe
1 er Constructeur
de téléphones
mobiles
Samsung
SAMSUNG SONY ERICSSON NOKIA
Attractivité des Produits 7,92 7,34 7,29
Ergonomie des Produits 7,49 7,44 7,25
Richesse fonctionnelle des produits 7,63 7,75 7,68
Qualité SAV 6,63 7,14 7,03
Accompagnement à la vente 6,60 6,01 6,14
Rapport qualité/prix 7,47 7,16 6,98
Satisfaction perçue des consommateurs 7,41 7,69 7,77
Moyenne globale 7,31 7,22 7,16
Constructeur de smartphones
Apple récidive
1 er Constructeur
de smartphones
Apple
(iPhone)
APPLE (IPHONE) BLACKBERRY SAMSUNG
Attractivité des Produits 8,54 7,65 7,50
Ergonomie des Produits 8,18 7,38 7,44
Richesse fonctionnelle des produits 8,62 7,88 7,78
Qualité SAV 7,92 7,36 7,06
Accompagnement à la vente 6,77 6,58 6,66
Rapport qualité/prix 7,14 7,29 7,39
Satisfaction perçue des consommateurs 8,28 7,93 7,35
Moyenne globale 7,92 7,44 7,31
L’entrée dans le classement l’an dernier
de la marque à la pomme avait été fracassante.
Mais tout semble indiquer
qu’il va falloir s’habituer à voir l’entreprise
de Steve Jobs virevolter dans les hauteurs
du classement des smartphones. Cette
enquête ayant été menée dans les trois premières
semaines de juin, avant la sortie de
l’iPhone 4, la firme de Cuppertino en garde
donc sous le pied pour l’année prochaine.
Nettement devant, mais conservant pratiquement
le même écart de notation que l’an dernier
avec le même suivant, Blackberry, Apple
surfe toujours sur ses mêmes atouts (richesse
fonctionnelle, attractivité des produits, satisfaction
des clients)… et pêche toujours (de
manière relative) par ses mêmes travers : l’accompagnement
à la vente et le rapport qualité/prix
de ses produits, même si, sur cet item,
le jugement des distributeurs est cette année
plus amène. L’accompagnement à la vente
reste aussi le péché mignon de RIM, un travers
compensé par la grande satisfaction perçue
des consommateurs et par la richesse
fonctionnelle des produits. Remarquons l’arrivée
à la troisième place de Samsung (au dé-
triment de Nokia). Quatrième ex-aequo de la
catégorie en 2008 avec Sony Ericsson, également
4 ème en 2009, Samsung arrive sur le podium
des smartphones en 2010, grâce
notamment à une notation assez homogène
d’où ressort, par le haut, la richesse fonctionnelle
des produits et, par le bas, le sacro-saint
accompagnement à la vente. Le constructeur
coréen récolte en tout cas les fruits de sa diversification
des plates-formes (propriétaire,
Android, Windows Mobile…) et l’offensive
très nette lancée dans cette catégorie de produits.
■
7 Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010

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1 ère partie
11 ème Edition
Opérateurs triple play (box)
1 er Opérateur
triple play (box)
Bouygues
Telecom
(Bbox, Ideo)
Grand Prix JDT de la Distribution
Bouygues Telecom champion de box
BOUYGUES TELECOM SFR ORANGE
(BBOX, IDEO) (SFR BOX) (LIVEBOX)
Attractivité des Produits 7,81 7,55 6,27
Ergonomie des Produits 7,21 7,30 6,71
Richesse fonctionnelle des produits 7,22 7,48 6,75
Accompagnement à la vente 7,15 7,19 6,47
Rapport qualité/prix 7,85 7,67 5,81
Satisfaction perçue des consommateurs 7,40 7,03 6,60
Moyenne globale 7,45 7,44 6,40
Avec les « box » grand public, c’est une
nouvelle catégorie qui fait cette
année son entrée dans le classement
du Grand Prix-JDT de la Distribution.
Le caractère extrêmement concurrentiel de ce
marché, associé à une distribution numérique
conséquente, permet désormais d’établir des
comparatifs fiables.
Premier constat : les n° 1 et 2 du classement se
tiennent dans un mouchoir de poche, l’écart qui
les sépare se limitant à un petit centième de
point ! Dans cette arithmétique des tous petits
nombres, le seul domaine où l’on perçoit un
écart significatif – et qui fait, in fine, la différence
– est celui de la satisfaction perçue des
consommateurs, où le « nouveau venu »,
Bouygues Telecom, distance SFR de 37 centièmes
de point.
Ayant pris de le temps de rôder son offre triple
play et, plus récemment, quadruple play (Ideo et
Ideo 24h/24), le 3 ème opérateur mobile français
progresse à grand pas et prend chaque mois
des parts de marché significatives au détriment
de ses concurrents (dont Free, qui n’a pas de
distribution indirecte et ne figure donc pas dans
cette enquête). Loin devant les suivants sur l’attractivité
de ses produits, Bouygues Télécom a
tout récemment modifié, pour la simplifier, l’in-
terface de sa Bbox, désormais plus simple et
plus conviviale.
SFR se place premier sur l’ergonomie de ses
produits, sur leur richesse fonctionnelle et sur
l’accompagnement à la vente, mais baisse sur
la satisfaction perçue des utilisateurs.
Enfin, Orange, un cran en dessous des deux premiers,
est particulièrement pénalisé sur le rapport
qualité prix. Car si l’offre triple play à 29,90 €
existe, la facture, in fine, se voit toujours plombée
par des extras comme la location mensuelle
de la box (3 € par mois). ■
Grossistes
1 er Grossiste en
lignes GSM
Extenso
Telecom
Des cartes un peu rebattues
EXTENSO GPDIS AUDIM
Grossistes en lignes GSM
TÉLÉCOM (BARDOU)
Assistance aux distributeurs 7,45 6,44 6,71
Délais de livraison 7,66 7,94 7,74
Service Client 7,24 7,19 6,71
Hotline distributeurs 7,48 7,64 7,33
Moyenne globale 7,46 7,30 7,12
AUDIM EXTENSO AVENIR
GROSSISTES en terminaux nus
TÉLÉCOM TÉLÉCOM
Assistance aux distributeurs 7,24 7,16 7,20
Délais de livraison 7,86 7,87 7,49
Service Client 7,68 7,24 7,18
Hotline distributeurs 7,49 7,49 7,37
Moyenne globale 7,57 7,44 7,31
1 er Grossiste en
terminaux nus
Audim
En 2009, le classement des grossistes en
lignes et en produits nus avait quelque
chose de monolithique : on trouvait les
mêmes en 1 ère , 2 ème et 3 ème place, à savoir,
Extenso Télécom, Audim et Evodial. Cette année,
Extenso reste premier sur les lignes GSM, mais
cède la tête du classement à Audim sur les terminaux
nus. Notons l’arrivée à la 2 ème place sur
les lignes GSM de GPDis, premier de la classe
sur les délais de livraison comme sur la hot line
distributeurs, et la descente d’Audim à la 3 ème
place, pénalisé par un service client et une
assistance aux distributeurs en baisse.
Dans la vente des terminaux nus, les 1 ère et 2 ème
places s’inversent par rapport à 2009. Comme
nous le disions plus haut, Audim a remplacé
Extenso tout en haut du podium. Le grossiste parisien
fait la différence grâce notamment à la
qualité de son service client, en nette amélioration,
tandis qu’Extenso semble connaître une petite
baisse de régime sur l’assistance aux
distributeurs et sur le service client. Notons à la
troisième place la longue et patiente remontée
d’Avenir Télécom : 8 ème en 2008, 6 ème en 2009, le
grossiste (également distributeur et accessoiriste)
doit son arrivée dans le trio de tête à un
service qui, globalement, ne connaît ni trous d’air
ni grand coups d’éclat. Cette amélioration des
services rendus à la distribution, qui va sans
doute contribuer à la restauration de son image,
va peut aussi l’aider à remonter la pente sur le
plan financier, car la société créée et dirigée par
Jean-Daniel Beurnier et Robert Sciano a connu
pour l’exercice 2009-2010 une baisse du chiffre
d’affaires de la vente indirecte de 30 %, une
baisse de son chiffres d’affaires global de 20 %
et un résultat net part du groupe de – 7,2 M€.
Sur le front des grossistes en accessoires, Stock
Axess retrouve la 1 ère place qui avait été la
sienne en 2008, et qu’il avait cédée en 2009 à
MCA. Ce dernier, par le même jeu des chaises
musicales, de retrouve 3 ème . Avenir Télécom (Top
Suxess), 6 ème en 2008, 5 ème en 2009 poursuit la
même ascension que sur les terminaux nus.
Notons au passage, que cinq des six sociétés citées
dans les trois catégories de grossistes
mentionnées ici ont des accords de distribution
croisés entre elles. Seule MCA ne fait pas partie
du « club » de ces grossistes qui portent mutuellement
leurs offres d’une manière ou d’une
autre [voir aussi le Compte rendu Mepdi, pages
16 à 21]. ■
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
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Selon le Podium de la Relation Client
BearingPoint/TNS Sofres
bouyguestelecom.fr
Podium de la Relation Client en téléphonie mobile. Enquête BearingPoint TNS Sofres réalisée en avril 2010 auprès de 4000 personnes.
BLACK YELLOW MAGENTA CYAN
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1 ère partie
11 ème Edition
Grand Prix JDT de la Distribution
1 er Grossiste en
accessoires
Stock
Axess
GROSSISTES en accessoires
STOCK AVENIR MCA
AXESS TÉLÉCOM
Assistance aux distributeurs 7,53 7,52 7,14
Délais de livraison 8,14 7,93 7,59
Service Client 7,64 7,44 7,63
Hotline distributeurs 7,63 7,68 7,32
Moyenne globale 7,74 7,64 7,42
Constructeurs téléphonie résidentielle
Gigaset indétrônable,
Telefunken invité surprise
Les constructeurs de téléphonie résidentielle
(filaire et sans fil) n’échappent pas à
la baisse généralisée des notes. Même le
leader inamovible Gigaset (Siemens) en
pâtit et voit sa moyenne baisser (de 7,71 en 2009
à 7,13 cette année) en raison d’un piteux 4,63 sur
le matériel de promotion.
Toujours positionné sur le moyen et haut de
gamme, Gigaset récolte les fruits de ce choix
stratégique, comme le prouve la note obtenue
sur le rapport/qualité prix, malgré les prix publics
parmi les plus élevés du marché.
En deuxième position l’année dernière, Philips
cède son rang au très ambitieux et entreprenant
Telefunken (Groupe Sopeg). Ce dernier laboure
le terrain avec obstination et parvient à dépasser
très largement ses concurrents sur le matériel
promotionnel mis à la disposition des points de
vente. Bien noté sur ses prix (bas), Telefunken
pèche cependant sur l’image, qui reste encore
largement à construire et à faire connaître.
Cette image de marque est justement le point
fort de Phillips. Le « capital » marque du
constructeur néerlandais apparaît largement supérieur
au premier et second du classement. Cependant,
son très faible 4,55 en matériel
promotionnel sur le point de vente laisse à penser
que Phillips s’est un peu assoupi sur les lauriers
de cette image au point d’en oublier
d’animer davantage ses réseaux. ■
1 er Constructeur
téléphonie
résidentielle
Gigaset
(Siemens)
GIGASET TELEFUNKEN PHILIPS
(SIEMENS)
Prix Produits 7,37 7,90 7,13
Notoriété de marque 7,94 6,50 8,14
Rapport qualité/prix 7,95 7,54 7,79
Matériel promotionnel en PDV 4,63 5,74 4,55
Satisfaction perçue des consommateurs 7,75 7,77 7,80
Moyenne globale 7,13 7,09 7,08
Constructeurs kit mains-libres
Tellement proches
Le monde du kit mains libres voit cette année
le fabricant Parrot s’imposer en tête du classement.
Parrot devance ses concurrents dans
plusieurs domaines sans pour autant les écraser.
Ce classement révèle une notation assez homogène
dans l’ensemble. Ses produits devancent ainsi
ceux d’ECE (Supertooth) et de LG dans les catégories
ergonomie et richesse fonctionnelle. Parrot s’avère
plus proche du consommateur final ; en témoigne la
note obtenue pour l’attractivité des produits et l’ergonomie.
Sur le rapport qualité/prix et la satisfaction
du consommateur, les deux marques récoltent des
notations peu éloignées. L’accompagnement à la
vente s’affiche comme la catégorie où s’affiche le cli-
vage le plus net entre les différents constructeurs du
classement. En la matière, le bonnet d’âne échoit à
ECE. Parrot obtient en revanche une notation égale à
celle obtenue par LG, tombeur de Sony Ericsson. Si sa
note moyenne fait de Parrot le leader incontestable,
ECE, en première position l’année dernière, le colle
de très près. ■
1 er Constructeur
kit mains-libres
Parrot
PARROT ECE LG
(SUPERTOOTH)
Attractivité des Produits 7,60 7,61 7,27
Ergonomie des Produits 7,74 7,73 7,31
Richesse fonctionnelle des produits 7,81 7,58 7,34
Accompagnement à la vente 6,35 5,51 6,25
Rapport qualité/prix 7,23 7,36 7,23
Satisfaction perçue des consommateurs 7,90 7,82 7,52
Moyenne globale 7,44 7,27 7,15
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
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2 ème partie
11 ème Edition
Grand Prix JDT de la Distribution
Les installateurs-intégrateurs
au sortir de la tourmente
Constructeurs PABX-IPBX
1 er Constructeur
autocoms
(PABX-IPBX)
Cisco
Cisco monte d’une marche
CISCO AASTRA ADEPT
Largeur des gammes proposées 7,62 7,72 6,01
Qualité offre globale 7,87 7,76 7,51
Image de marque 8,03 7,53 6,16
Qualité du marketing 6,84 6,47 6,16
Qualité du commercial 6,50 5,98 7,04
Qualité des interlocuteurs techniques 7,20 6,22 7,08
Process de commande 6,79 6,95 7,12
Coût de la certification 4,38 5,97 6,63
Avantage concurrentiel de la certification 7,92 6,43 7,27
Qualité de la relation 7,37 7,32 7,17
Moyenne globale 7,05 6,84 6,82
Alors qu’au moment de son arrivée sur
le marché français des autocoms d’entreprise,
Cisco avait fait le pari de se
passer des compétences des installateurs-intégrateurs
téléphoniques, le constructeur
américain a au fil du temps non seulement
revu sa position, mais aussi considérablement
travaillé son « channel » pour gagner le cœur de
ces derniers. Résultat : 6 ème en 2008, 2 ème en
2009, Cisco accède enfin en 2010 à la première
place du classement, porté par son image de
marque, la qualité de ses produits, la force de
son marketing et de ses équipes techniques.
Tancé sur le coût de la certification (4,8) par des
installateurs qui le jugent très lourd, le constructeur
n’en récolte pas moins la meilleure note
sur… l’avantage concurrentiel amené par cette
même certification. Preuve que, si elle reste
chère, cette qualification n’est pas un investissement
à fonds perdus.
Aastra, pour sa part, 1 er en 2008, 5 ème en 2009,
remonte à la 2 ème place à deux dixièmes de point
seulement du premier. Meilleure note pour la
largeur de gamme proposée, bien noté sur la
qualité de ses produits, son image et la qualité
de sa relation avec ses revendeurs, l’équipementier
d’origine canadienne s’avère un peu
moins performant que ses camarades sur sa démarche
commerciale et sur l’avantage concurrentiel
de la certification.
Adept Télécom, pour sa part, toujours présent et
bien apprécié du marché malgré sa situation de
redressement judiciaire (qui pourrait, au moment
où nous écrivons, trouver son dénouement via
une reprise), pointe à la 3 ème place alors qu’il
était 4 ème en 2009 et 2 ème en 2008. Ses forces se
situent sur le commercial, sur la qualité de son
process de commande et sur le coût de sa certification.
Il est en revanche faible sur sa largeur
de gamme, son image (l’entreprise ne communique
plus guère depuis un moment) et le marketing.
■
Opérateur entreprise services voix
Opérateur entreprise services voix
Comme en 2009, SFR Business Team
confirme son assise sur le monde de la
voix fixe entreprise ; une définition de catégorie
qui est appelée à disparaître à
brève échéance, tant les offres aujourd’hui sont
convergentes fixe-mobile et intégrées voix-data. En
attendant, sur la base de ce critère, SFR Business
Team dépasse Orange Business Services, qui passe
de la 2 ème à la 3 ème place, et Bouygues Télécoms
Entreprises, nouveau venu dans cette cour, avec des
ambitions non dissimulées.
SFR Business Team affiche de nombreux points
forts. L’opérateur obtient ainsi une meilleure note
que ses rivaux pour la qualité globale de son offre,
leur simplicité, leurs prix, et la satisfaction qu’en
retirent ses clients. La gestion technique des
contrats pâtit en revanche d’une perception plus mitigée.
Pour le nouveau venu Bouygues Télécoms Entreprises
[voir aussi page 28], c’est la rémunération de
l’acte de vente, l’accompagnement à la vente, la hot
line et, surtout, la qualité de la relation commerciale
qui lui permettent de prendre cette 2 ème place
à la hussarde. Sa note la plus basse, la branche entreprises
de Bouygues Télécoms la ramasse sur la
gestion technique des contrats, un compartiment de
l’enquête où il dépasse SFR BT mais où il se fait
doubler par Orange Business Services.
Le premier titre de gloire d’OBS, où il surclasse ses
concurrents reste son image de marque, un actif
précieux qui lui permet probablement de continuer
à avoir la plus grosse part du gâteau sur le marché
entreprises en dépit de la rémunération de l’acte de
vente la plus pingre. On ne peut pas tout avoir… ■
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
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2 ème partie
11 ème Edition
Grand Prix JDT de la Distribution
1 er Opérateur
entreprises
(services voix)
SFR
Business Team
SFR BOUYGUES TELECOM ORANGE
BUSINESS TEAM ENTREPRISES BUSINESS SERVICES
Qualité offre globale 7,50 7,18 7,30
Simplicité des offres 7,17 6,71 6,16
Prix/tarif 7,16 6,34 5,80
Rémunération de l'acte de vente 6,53 6,66 5,44
Accompagnement à la vente 6,41 6,55 5,59
Hot Line 6,47 6,86 5,93
Gestion commerciale des contrats 6,34 6,27 6,13
Gestion technique des contrats 6,10 6,26 6,45
Image de marque 7,37 6,87 7,81
Satisfaction perçue des utilisateurs 7,19 7,00 7,01
Qualité de la relation commerciale 7,00 7,34 6,74
Moyenne globale 6,84 6,73 6,40
Opérateur entreprise services data-accès
1 er Opérateur
entreprises
(services
data-accès)
Bouygues
Telecom
Entreprises
Bouygues Telecom Entreprises
survole le classement
BOUYGUES TELECOM SFR OBS
ENTREPRISES BUSINESS TEAM
Qualité des offres Internet 7,85 7,34 6,86
Qualité des offres Intra-Extranet 7,62 6,76 6,79
Qualité des offres e-Commerce 6,81 6,29 6,71
Qualité des offres d'hébergement 7,59 6,43 6,69
Qualité des offres de sécurisation 7,34 6,64 7,02
Image de marque 7,50 7,09 7,08
Prix/tarif 8,20 7,04 5,59
Hotline client 7,00 6,43 6,06
Hotline revendeur 7,11 6,63 6,22
Rémunération revendeur 7,29 6,62 5,59
Outils d'aide à la vente 7,01 6,62 5,89
Qualité globale 7,66 7,01 6,65
Moyenne globale 7,41 6,74 6,43
Ambitieux et très efficace Bouygues Télécoms
Entreprises : pour sa première
participation sur le classement des
opérateurs des services data et accès
pour les entreprises, il réussit l’exploit de truster
les meilleurs notes dans toutes les catégories
considérées, s’offrant même le luxe d’un 8,20 sur
les prix-tarifs, 2,6 points au-dessus d’Orange Business
Services, le 3 ème du lot. La seule note en
dessous de 7 porte sur ses offres de e-commerce
(6,81) et encore, c’est la meilleure des
trois opérateurs du groupe de tête ! Sur la rémunération
des vendeurs, l’avance est aussi considérable,
tant par rapport au second, SFR
Business Team qu’au 3 ème : Orange Business
Services se fait distancer de 1,7 points par le
nouveau venu. L’opérateur, qui mène une poli-
tique très incitative en la matière, pourrait cette
année encore aggraver l’écart si ses concurrents
ne réagissent pas.
SFR Business Team, qui se porte assez bien sur
la qualité de ses offres internet ou encore de sa
qualité globale, ressort par contre bon dernier
sur la qualité de ses offres Intra-Extranet, e-Commerce,
hébergement et sécurisation.
Seules ses offres d’accès Internet sont doublées
(par le bas), par celles d’OBS, qui pointent en
dernière position. Elle y rejoignent, tout en bas,
l’appréciation portée par les installateurs-intégrateurs
sur des thèmes tels que l’mage de
marque (où, visiblement, la taille, l’histoire et la
part de marché ne jouent plus sur la notation),
les prix, la hot line (client et revendeur), la rémunération,
les outils d’aide à la vente… ■
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
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Les micro-casques professionnels
Plantronics en tête
pour la première fois
Dans cet ordre ou dans un
autre, le trio de tête dans
les micro-casques se compose
toujours des trois
mêmes acteurs : Plantronics, Sennheisser
et GN Netcom. En 2010, c’est
dans cet ordre qu’ils ont franchi la
ligne d’arrivée, tous les trois se tenant,
cette année plus que les autres,
dans un véritable mouchoir de
poche, puisque 5 centièmes de
points séparent seulement le premier
du troisième. Ces moyennes finales
très proches ne signifient
cependant pas que le monde du
micro-casque est très homogène,
bien au contraire.
Les positions dégagées par le vote
des installateurs-intégrateurs montrent
bien des « territoires » sur lequel
chaque acteur s’affirme avec
ses meilleures valeurs. Pour le leader
Plantronics, c’est la notoriété de
la marque et, d’une courte tête, le
matériel promotionnel, où il est talonné
par GN Netcom. Pour Senn-
1 er Opérateurs
entreprises
(services
data-accès)
Plantronics
heisser, entreprise qui a perdu son fondateur il y
a quelques semaines, et qui pointait en tête l’année
dernière, c’est la qualité des produits et la satisfaction
perçue des utilisateurs. Pour GN
Netcom, enfin, c’est le prix et la qualité de la relation
commerciale. Le constructeur danois s’investit
beaucoup dans cette dernière depuis qu’il a
fait le choix d’une distribution 100 % indirecte. ■
PLANTRONICS GN NETCOM
SENNHEISSER
Prix 6,61 6,09 6,64
Notoriété de marquet 7,42 6,93 7,40
Qualité des produits 7,53 8,15 7,39
Matériel promotionnel 5,51 4,84 5,46
Satisfaction perçue des utilisateurs 7,17 8,50 7,03
Relation commerciale 6,37 5,87 6,42
Moyenne globale 6,77 6,73 6,72
15 Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010

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Evénement
Compte rendu Medpi 2010
Medpi 2010 : un
dans un marché en m
« J’ai l’impression qu’il y a un peu moins de monde, mais nous avons rencontré
les bonnes personnes ». Entendue maintes fois, cette phrase résume bien le
sentiment général d’un Medpi 2010 perçu comme très qualitatif, mais aussi, et
surtout, comme une édition de transition. Entre une sortie de crise qui manque
d’allant et un début de reprise qui manque de franchise, le rendez-vous
monégasque de la distribution et de ses fournisseurs n’a cependant pas manqué
d’intérêt sur la partie télécoms. Côté grossistes, si certains acteurs continuent à
avancer sur leurs acquis à un train de sénateur, d’autres font bouger les lignes en
permanence (comme Extenso Télécom) pour faire face aux velléités des acteurs
montants (tels 20 :20 Mobile) et des nouveaux entrants, comme Brightstar, acteur
américain associé à Tech Data pour prendre place sur le marché français. Les
années de croissance à deux chiffres étant révolues, il faut trouver de nouvelles
propositions de valeur pour stimuler le marché. Compte rendu.
Croissance
■ Par Ariel Gomez et Thomas Pagbe
Jean-Pierre Hun,
p-dg d’Extenso Telecom
On aurait pu penser que son statut
de seul et unique grossiste
Bouygues Télécom servirait de
prétexte à Extenso Télécom pour
se reposer sur la gestion en bon père de famille
de cet actif certes stratégique, mais
pas très diversifié. Ce serait mal connaît
son président, Jean-Pierre Hun, qui ne
cesse, au contraire, de développer ses activités
tous azimuts. Alors qu’il continue à
développer fortement la vente de produits
nus, il avance aussi à grand pas dans la
partie grossiste d’offres d’opérateur. Extenso
avait déjà diversifié sa proposition
en référençant les offres de Virgin Mobile.
Depuis mai dernier, l’offre NRJ Mobile est
également disponible dans les points de
vente Phonéo… du moins pour le moment.
Un autre MVNO est venu renforcer cette
Extenso Telecom
se développe tous
azimuts
Nouvelles offres et
nouveaux services,
nouveaux accords de
distribution, développement
de son réseau Phoneo ;
Extenso Télécom enchaîne
les nouveautés au rythme
d’une start up.
offre de diversification : il s’agit de l’opérateur
« ethnique » (d’origine britannique)
Lebarra Mobile. « Lebarra est un rouleau
compresseur, s’étonne Jean-Pierre Hun.
C’est une équipe très dynamique, et nous
sommes très contents de l’avoir comme
partenaire. Car si le noyau de la cible est
très localisé, très communautaire, nous
pouvons proposer cette offre dans pratiquement
tous les points de vente. C’est
une offre facile à installer : pour 50 €, le
distributeur acquiert un kit de démarrage,
avec 10 cartes SIM. Le distributeurs peuvent
également faire le choix de transformer
leur point de vente en boutique
Lebarra Mobile ». Extenso Télécom a également
accompagné KPN France pour le
lancement de sa marque « ethnique » Ay
Yildiz (destinée essentiellement aux ressortissants
turcs) et compte en faire de
même avec l’offre low cost Simyo de l’opérateur
néerlandais. Et si les offres initiales
d’abonnement/prépayé se multiplient, il en
est de même pour les recharges. La demande
est effectivement forte, à la fois de
la part des distributeurs et des enseignes,
de pouvoir proposer une offre multimarques
et multi-opérateurs. « Avec la
seule recharge Bouygues Télécom, explique
Jean-Pierre Hun, nous nous faisions
sortir de partout. Nous avons donc signé
avec SRD pour proposer à nos clients un
système de recharge universel ‘tous opérateurs’.
Pour le distributeur, c’est un seul
compte fournisseur, et pour la logistique,
c’est simplement un ticket sur le PC du magasin
». L’offre de services complémentaires
s’est aussi étoffée avec le lancement
de l’Assurance, une offre dont la nature est
facile à deviner. « Je pense que c’est la
meilleure offre en termes de rapport qualité-prix
et de rémunération pour le distributeur.
Nous l’avons étendue du mobile au
PC portable et à l’Ipad, et nous la proposons
à tout le monde. Cela nous permis de
multiplier par 4 ou 5 nos ventes d’assurances
», poursuit J-P. Hun. La réflexion sur
les services ne s’arrête cependant pas là :
la vente de jeux, de billets de spectable ou
encore les transferts d’argent font partie
des postes.
Une distribution en plein
développement
Parallèlement à cette déferlante de nouveautés,
Extenso télécom cultive aussi son
jardin de distributeur et continue à développer
l’enseigne Phonéo, qui vient de dépasser
les 180 points de vente sur les 200
prévus à la fin de l’année. « Il y a encore
des gens qui se lancent dans la téléphonie
et ouvrent des magasins, poursuit Jean-
Pierre Hun, il y a un dynamisme fabuleux ».
Dynamisme qui se traduit aussi par des
accords avec d’autres entreprises, à
l’image de celui conclu avec le site de
vente en ligne Phone&phone.com, dont les
premiers magasins ‘physiques’ portent
l’enseigne « Phonéo phone&phone.com ».
« La frontière entre sites ‘pure players’ de la
vente en ligne et les réseaux physiques n’a
plus lieu d’être », commente J.-P. Hun, qui,
dans le même mouvement, a offert à ses
points de vente Phonéo un an de site-vitrine
pour ne pas « passer à côté d’Internet ».
Sa stratégie de grossiste continue de prospérer
dans la foulée des accords de distribution
croisés signés en 2009 avec Audim
et GPdis pour une distribution mutuelle des
leurs offres d’opérateurs partenaires dans
leurs réseaux respectifs. Le dernier en
date, signé avec Avenir Télécom, permet à
Extenso de placer son offre Bouygues
Télécom dans les Internity et Mobile Hut.
Enfin, sur le réseau de distribution destiné
aux entreprises, qui adresse les « petits revendeurs
» des offres Bouygues Télécoms,
Extenso connaît un développement plus rapide
que prévu. « Nous avons récupéré plusieurs
centaines de distributeurs, et nous
sommes en train de tripler notre chiffre
d’affaires », conclut Jean-Pierre Hun.
AG ■
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n bon cru
mouvement
Nouveau grossiste
Antonin Martinot,
responsable de l’activité pour la France
Avec Brightpoint - qui a fermé ses
portes en France l’année dernière
– Brightstar est un des leaders
mondiaux dans son métier, celui
de grossiste en terminaux nus de téléphonie
mobile. Mais jusqu’à présent, ce géant - qui
revend chaque année quelque 80 millions de
terminaux ; autant que Brightpoint – n’avait
pas d’assise en France. Après l’Allemagne,
le Royaume Uni, l’Espagne et la Belgique,
c’est maintenant chose faite, grâce à un accord
passé avec Tech Data pour la prise en
charge de sa logistique. « Nous avons la volonté
de prendre une place sur la chaîne de
valeur de ce métier, explique Antonin Martinot,
responsable de l’activité pour la France.
Brightstar arrive en France
adossé à Tech Data
Spécialisé dans le
hardware, le grossiste
américain veut prendre
une place dans la chaîne
de valeur en amenant aux
opérateurs sa logistique
à valeur ajoutée et le
catalogue informatique
de Tech Data.
Les constructeurs, les opérateurs, les enseignes
; chacun doit pouvoir vendre ses produits,
sans pour autant exercer un métier de
logisticien qui n’est pas le sien ». Car le positionnement
de Brightstar, dans un marché
français largement préempté par les opérateurs,
ne marque pas de surprendre : il ne
porte que sur le « hardware » et sur les services
à valeur ajoutée qui vont autour. «Je
pense qu’on peut vivre du hardware uniquement
», poursuit Antonin Martinot, qui n’envisage
pas à court terme d’accord de
distribution avec les opérateurs. Pour autant,
le grossiste se positionne quand même
comme prestataire logistique pour les opérateurs,
et a déjà conclu un partenariat en ce
sens en France avec Zéro forfait. En Europe,
Brightstar travaille déjà avec Vodafone,
Orange, Tesco… et vient de signer avec HP
pour porter les offres du constructeur informatique
aux auprès des opérateurs télécoms.
Pas de distribution directe
« Il est parfaitement possible de disjoindre
la logistique et la distribution. Nous proposons
aujourd’hui de nombreux services,
comme l’intégration carte SIM-terminaux, la
livraison magasin par magasin, l’intégration
dans les terminaux de la couche de services
opérateur… Nous venons de démarrer avec
HTC pour personnaliser les terminaux d’un
MVNO ; nous pouvons aussi intégrer des applications
métier sur des parcs de terminaux
d’entreprise. Nous travaillons pour cela avec
des partenaires tels qu’Econocom ». Le grossiste
va même jusqu’à la possibilité du partage
de risque sur les stocks. Seule limite à
la pratique de son métier : ne pas faire
concurrence à ses clients, autrement dit, pas
question de prendre part, « d’une manière ou
d’une autre, à la distribution directe »,
explique Antonin Martinot.
Le but de l’association Brightstar-Tech Data
n’est pas seulement de fournir à Brightstar
l’infrastructure, la logistique (60 000 m 2
d’entrepôts automatisés, 30 000 références
gérées sous SAP) et les services support qui
lui permettront de mieux démarrer une activité
de ce type, mais aussi d’amener aux
opérateurs télécoms les produits « historiques
» (plutôt informatiques) de Tech Data.
En attendant, la petite équipe de Brightstar
France (4 personnes) continue de croître et
devrait atteindre une dizaine de personnes
fin 2010, grâce notamment à l’embauche de
nouveaux commerciaux.
En 2010, Brightstar, qui a signé avec Blackberry,
HTC, Samsung en téléphonie, devrait
réaliser en Europe un chiffre d’affaires entre
700 et 800 M€ ; l’objectif de la France
n’étant pas précisé autrement que par l’ambition
de « devenir un acteur majeur, reconnu,
professionnel ».
AG ■
17 Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010

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Evénement
Compte rendu Medpi 2010
Diversification
La marque «maison» d’Intervalle
reçoit un accueil positif
Intervalle semble allergique aux temps
morts. Juste avant le Medpi, le grossiste
du groupe Dane-Elec a rajouté différentes
références à son catalogue. Le fabricant
américain Dell en fait partie.
Intervalle compte notamment sur les ordinateurs
portables du constructeur. En la matière,
la sortie récente du ‘Streak’, la
tablette sous OS Android n’a pas échappé
au grossiste. « Il s’agit d’un nouveau seg-
Frédéric Sebbagh,
le responsable commercial d’Intervalle
ment, note Frédéric Sebbagh, le responsable
commercial d’Intervalle. [La tablette de
Dell] peut être utilisée comme un netbook
que l’on garde sur soi pour surfer sur le web
et consulter ses e-mails. C’est avant tout un
produit complémentaire ». Parmi les autres
nouvelles références à son actif, Ie grossiste
compte également les produits Jabra Mobile.
Intervalle a également profité de raout
monégasque pour présenter sa propre
marque, ‘imagine for you’. « L’accueil a été
plutôt positif » assure Frédéric Sebbagh.
Une ligne d’accessoires ‘imagine for you’
destinés à l’iPad, la tablette d’Apple, devrait
notamment voir le jour. En matière de produits
professionnels, Intervalle semble notamment
miser sur deux marques. Les
micro-casques de Jabra et le fabricant Netgear,
notamment présent sur le segment des
produits de sécurité. ■
Téléphonie résidentielle
SAGECOM, Objectif Simplicité
Sagemcom, anciennement Sagem, leur, en outre, ne facilite pas non
continue à s’affirmer en tant que fabricant
de téléphones filaires. La marque, de proposer des pro-
plus l’achat. D’où notre désir
active depuis 2008, a multiplié au duits simples »,
cours de ces derniers mois les postes fixes avec assure Yann le
un souci : marquer une très forte rupture avec Riguer. Ce soucis
de simpli-
l’offre déjà existante. « Nous souhaitons nous
positionner dans le milieu de gamme, plutôt cité devrait
entre les produits sans marques et des fabricants
comme Philips et Siemens », explique inspirer le fabri-
également
Yann le Riguer, directeur commercial chez cant pour ses produits
‘confort’. Avec sa
Sagemcom. Le fabricant, soucieux de répondre
aux besoins des distributeurs, devrait privilégier gamme de postes fixes
les produits colorés. Côté ergonomie des produits,
en revanche, le constructeur ne cherche com entend proposer des appareils
destinés au seniors, Sagem-
pas la complexité. « Notre cible, constituée notamment
par les acheteurs en grande surface, les premiers téléphones simplifiés du fabri-
simples et non stigmatisants. Dès 2011,
cherche des produits basiques. (…) Nous avons cant devraient être commercialisés. Sagemcom,
notamment remarqué que les services sur les fabricant du Tabee d’Orange, devrait proposer
postes fixes ne fonctionnaient pas. L’écran cou- sa propre tablette sous Android. ■
DECT-IP
Tailleur de solutions
sur mesure, une garantie d’innovation
Silvain Blain,
responsable marketing et
communication chez Distriwan
Sacré meilleur distributeur Cisco
‘small business’ pour la France,
Distriwan ne se repose pas sur
ses lauriers. Loin de là. Fort d’un
chiffre d’affaires compris entre 7 et 8 millions
d’euros en 2008, le grossiste entend
maintenir le cap. « Distriwan va maintenir
sa position sur les routeurs et les postes
DECT et IP » explique Silvain Blain, responsable
marketing et communication
chez Distriwan. Le grossiste écoule entre
500 et 600 téléphones par mois en
moyenne, notamment des terminaux de
marque Aastra et Snom. Désireux d’apporter
le meilleur à ses clients, Distriwan
assure apporter un soin particulier dans la
sélection des produits qu’il entend vendre.
« Nous voulons faire du sur mesure. (…)
Nous sélectionnons avec soin nos
marques. Nous voulons être sûrs que les
produits apportent de la valeur ajoutée et
de l’innovation », indique Silvain Blain, en
prenant, en guise d’exemple la solution
Open2Cisco, la solution de convergence
conjointement proposée par OpenIP et
Cisco. « Nous allons continuer à pousser
cette solution », assure le responsable.
Dans les prochains mois, Distriwan devrait
également aborder trois chantiers de
taille. A partir du mois de septembre, le
grossiste va lancer un extranet pour ses
clients B2B. Distriwan pourrait également
voir ses équipes progresser et multiplier
les formations - notamment des formations
certifiantes pour la téléphonie- pour
assurer la montée en compétence. ■
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
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Accessoires
Jabra Mobile veut être le n°1
Jabra Mobile, branche grand public du
fabricant GN Netcom, entend peser
sur le secteur des oreillettes Bluetooth
et des accessoires pour terminaux
mobiles. Grâce à ses deux produits
phares, le casque sans fil Halo et la très esthétique
oreillette Bluetooth Jabra Stone,
Jabra Mobile a au cours de ces derniers mois
réussi à émerger comme un acteur de taille.
« Le Jabra Stone nous surprend, y compris en
ce début d’année » explique Steven McHugh,
responsable des ventes France pour l’activité
Jabra Mobile. Sur le marché des accessoires,
Jabra Mobile confirme ses ambitions. En ce
qui concerne Apple et l’incontournable
iPhone, le constructeur a choisi d’appliquer
sur une bonne partie des emballages un autocollant
indiquant la compatibilité de l’équipement
avec les produits de la firme de
Cupertino. « La question de la compatibilité
est posée par les clients finaux. Si le vendeur
n’est pas capable de lui fournir une réponse,
l’acheteur porte son choix sur du filaire »,
assure Steven McHugh. Le fabricant devrait
également travailler sur des produits destinés
au prochain modèle d’iPhone. Parallèle-
ment à son accélération dans les smartphones
commercialisés par la marque à la
pomme, Jabra Mobile n’omet pas non plus
les marques de smartphones concurrentes
tels que RIM et Android. « Nous voulons proposer
une gamme complète de produits, indique
le responsable. Nous souhaitons
surtout nous positionner sur les créneaux du
moyen et du haut de gamme ». Pour autant,
Jabra mobile se refuse à donner des détails
sur ses ambitions. « Nous voulons être leader
», glisse simplement Steven McHugh.
Rien de moins. ■
CPL
DEVOLO : les pros attendent la normalisation
Le monde professionnel doit parier sur le responsable. L’un des éléments qui devrait
le CPL (courant porteur en ligne). Tel favoriser la percée du CPL en entreprise repose
est, en substance, le message porté par sur la normalisation. « Le WiFi a été poussé
Devolo, leader du secteur. Encore peu par un consortium, indique Yves Nouailhetas.
déployé en entreprise, le CPL peine à s’imposer
dans le secteur professionnel, alors même tion. Une fois la norme installée, les entre-
Pour le CPL, la norme est en cours de finalisa-
que des gammes de produits consacrés à ce prises ne se sentiront plus captives et pourront
segment existent. S’il faut compter en s’équiper. [En attendant], nous poursuivons nos
moyenne entre 100 et 300 euros pour un kit efforts de sensibilisation ». Dans l’attente d’un
professionnel, l’intérêt est bien réel, assure décollage des ventes, estimé à 4 ou 5 ans,
Yves Nouailhetas, directeur France de Devolo. Devolo continue de multiplier les références.
« Le CPL s’avère moins cher et plus rapide à Le fabricant va dans les prochaines semaines
déployer. Il ne nécessite ni la percée de trous dévoiler quatre nouveaux produits. Le 500 AV,
dans les murs ni la pose de plaques », explique capable de développer un débit de 200 Mbit/s,
le « USB Host », outil capable de transformer
n’importe quelle imprimante en poste d’impression
réseau. « C’est un produit auquel
nous croyons beaucoup », assure Yves
Nouailhetas. « Nous souhaitons que ce produit
soit universel. Il sera compatible avec des
marques comme Netgear et Bewan ». Le 200
AV WiFi n, sera, comme son nom l’indique,
compatible avec la norme WiFI 802.11 n, soit
capable d’atteindre un débit réel de 100
Mbit/s. Le ‘Air Connect’, présenté par Devolo
comme une « solution complète », permettra
à l’utilisateur de répliquer sur sa TV son environnement
sur sa télévison. ■
Yves Nouailhetas,
Directeur France de Devolo
Téléphonie résidentielle
Cécile Merse,
directrice marketing et communication pour Sopeg
TELEFUNKEN, Le
créneau esthétique
Difficile de ne pas penser au téléviseur
lorsque le nom ‘Telefunken’ est évoqué.
Pourtant, la marque, détenue par
le groupe français Sopeg a su
conquérir d’autres marchés. Après une installation
réussie dans les cadres numériques, Telefunken
s’attaque depuis plusieurs mois à la
téléphonie fixe. Son objectif : proposer des
postes à l’esthétique travaillée. « Aujourd’hui,
il existe un vrai créneau à prendre, explique Cécile
Merse, directrice marketing et communication
pour Sopeg. Malgré la téléphonie
illimitée, disponible grâce aux box, les gens ne
se font pas plaisir ». En travaillant sur ses deux
marques de postes fixes, Telefunken et AEG,
Sopeg envisage de fournir aux utilisateurs des
terminaux plus colorés que ceux proposés par
une bonne partie de la concurrence. Les
gammes Peps et Colombo se composent déjà
des produits aux couleurs vives et aux formes
arrondies. Une partie des nouveaux terminaux
sous la marque AEG, équipés de grosses
touches devraient être proposée aux seniors
avec un double souci, proposer des beaux terminaux,
sans pour autant stigmatiser leurs utilisateurs.
Néanmoins, AEG sait que la bataille
sera rude. « Nous nous donnons six mois pour
mettre en place nos références. (…) Il y a un
an, nous ne possédions aucun produit. Aujourd’hui,
nous sommes présents chez Carrefour,
Auchan, Darty, la Fnac, France Telecom et
SFR. Bouygues Telecom devrait bientôt nous
référencer », assure Cécile Merse. En raison
d’une installation très récente sur ce domaine,
le fabricant devrait présenter ses premiers résultats
au début de l’année 2011. ■
19 Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010

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Evénement
Compte rendu Medpi 2010
Téléphonie résidentielle
Gigaset au top dans toutes
les gammes de produits
Hans-Burghardt Ziermann,
p-dg de Gigaset
De passage en France à l’occasion
du Medpi, Hans-Burghardt Ziermann,
p-dg de Gigaset au niveau
mondial, a profité de l’occasion
pour réaffirmer les fondamentaux de la
marque et partager en compagnie de
Sébastien Joumard, le patron de la filiale
française, une vision plus globale du marché
de la téléphonie.
« Le marché allemand est très similaire au
français », a expliqué M. Ziermann. Toutefois,
les temps et les orientations de marché
ne sont pas les mêmes au même
moment. « Entre janvier et mars 2009, les
chiffres des ventes reflétaient la situation
crise ». Ramenés sur une année pleine,
d’avril à avril, la baisse de chiffre d’affaires
se limite en Allemagne à 7 %. Quand au
début d’année 2010, l’ensemble du marché
a été en croissance... sauf en Allemagne.
Soulignant que, depuis la vente des activités
de téléphonie de groupe Siemens, Gigaset,
la division dédiée à la téléphonie
résidentielle, est une entreprise da taille
moyenne « très engagée dans la téléphonie
», et ayant comme premier concurrent au
niveau mondial le groupe Panasonic, Hans-
Burghardt Ziermann a rappelé que le design
reste le premier argument de vente en téléphonie
résidentielle. « Les gens achètent sur
les mêmes critères que la TV ou que tout
autre produit multimédia », a-t-il précisé. La
voix HD ou le label « green » sont certes des
arguments, mais « les consommateurs achètent
des produits green s’ils sont vendus au
même prix que les produits normaux ». L’ensemble
de ces critères permettent à Gigaset
de maintenir ses prix, « alors que les prix
du marché chutent ». Une réussite qui s’explique
par le souci constant d’être « au top
dans chaque gamme de téléphones ».
En illustration de ce positionnement, Gigaset
a présenté au Medpi plusieurs nouveaux
produits, dont le A400 (34,90 €), le C300
(49,90 €) ou encore le E500 (69,70 €, avec
une variante moins chère, le E300).
Quand à la situation de crise qu’a traversée
l’ensemble du marché, elle n’a eu aucun impact
pour Gigaset (sauf en Grèce). Les 17
pays sur lesquels la marque est présente
sont en croissance - même si le crédit à l’export
s’est réduit sur certains pays - et si la
Russie a été très touchée en 2009, le pays
revient à une situation plus normale.
Par ailleurs, Hans-Burghardt Ziermann a rappelé
le souhait par Gigaset de se positionner
sur des produits destinés aux entreprises.
« Le marché professionnel est une source de
croissance, et nous avons une légitimité
dans la voix ». Ainsi, le DX600, un petit autocom
numérique devrait être lancé en
France début 2011. ■
Services
20:20 Mobile, anti-virus et musique en tête
Positionné sur la recherche de solutions
à valeur ajoutée pour ses
clients, 20:20 Mobile, qui distribue
déjà en France RIM, Motorola, Doro
et Acer, a présenté sur le Medpi une offre
de services plutôt inhabituelle avec l’éditeur
Bullguard. Spécialisé dans les solutions de
sécurité pour PC et téléphones mobiles dédiées
au grand public et aux petites structures,
ce dernier propose non seulement un
anti virus mixte PC-smartphone, mais aussi,
et surtout, un système de rémunération
basé sur le partage de revenus, peu courant
dans ce type de produits. Le revendeur est
en fait rémunéré sur toute la durée de vie
du produit, avec un versement initial au moment
de la première vente, mais aussi 25 %
des revenus générés lors du renouvellement
des licences ou achat d'option par les utilisateurs
finaux. La revente de ce type de solutions
est également possible en OEM,
avec des pourcentages encore plus élevés
sur les ventes. Dans les deux cas, le revendeur
peut suivre l’évolution de ses rémunérations
via un Intranet dédié.
Par ailleurs, 20:20 a également profité du
Medpi pour présenter un haut parleur portable,
destiné aux téléphones mobiles
comme à l’importe quel type de baladeur,
qui a la particularité d’utiliser n’importe
quelle surface dure et lisse
(table de verre, support métallique,
surface en bois…) comme caisson de
basses pour délivrer un son d’une
puissance surprenante pour la taille
et le prix du produit (59 € TTC). Un
bon produit pour une cible jeune, toujours
désireuse de partager sa musique.
■
Triple Play
Numericable, la TV de demain
Nous sommes présents dans le
monde des FAI et dans le monde
de la télévision », explique, en
guise d’introduction Patrick Gui-
nard, directeur de la distribution pour Numericable.
Le FAI se considère autant comme un acteur
de l’Internet que du monde de la télévision,
domaine dans lequel il se pose en rival d’un
adversaire de taille : Canal Plus.
« En septembre, nous lançons un catalogue
VOD 3D composé de plusieurs dizaines de
films dans un premier temps », indique
Patrick Guinard. « Nous sommes les seuls
dans la télévision payante à être capables
de lancer un service de ce type ». Le FAI,
fidèle à une stratégie exploitée depuis plusieurs
mois, vise à offrir aux utilisateurs des
outils de personnalisation évolués.
Grâce à un moteur de recherche, à une interface,
notamment disponible gratuitement
sur l’App Store d’Apple, les abonnés peuvent
affiner plus efficacement le choix des
programmes. « Nous voulons que le thématique,
et non plus la chaîne, devienne le critère
de choix », affirme Patrick Guinard.
Numericable compte notamment s’appuyer
sur sa capacité à fournir un débit de 100
Mbit/s. « En fait, nous avons un temps
d’avance », estime le responsable. Numericable
entend bien en profiter. ■
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
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Terminaux durcis
Sonim, des téléphones en béton
Le monde du matériel durci a du mal à
faire parler de lui. Face à des mastodontes
tels que Nokia, Samsung, Sony
Ericsson ou Apple, les fabricants de taille
plus modeste occupent un espace plus réduit.
Avec des produits dédiés aux métiers de la
construction, de la sécurité ou à la défense, des
entreprises comme le californien Sonim tentent
de positionner leurs produits. « Nous souffrons
d’un déficit de notoriété, admet Xavier Tual, directeur
commercial chez Sonim Technologies.
Une fois que nous expliquons à nos prospects
toute la valeur ajoutée de nos produits, il sont
séduits ». Les téléphones mobiles proposés par
Sonim, soumis à une batterie de tests, peuvent
résister à un grand nombre de calamités. Eau,
chute violente, pression, immersion, variation
de température, etc. Les combinés disposent
même depuis le mois de mai dernier d’une « gorilla
glass », un écran supposé inrayable constitué
de verre trempé. La résistance des mobiles
à quelque 500 produits chimiques a également
été éprouvée. Le fabricant avoue également
avoir apporté un soin tout particulier à la qualité
sonore de l’appareil. « Nous souhaitons que les
utilisateurs puissent entendre correctement
leurs correspondant, y compris en milieu
bruyant », précise Xavier Tual.
A ce jour, Sonim - qui réalise 70 % de ses
ventes aux Pays-Bas, en Espagne et en Allemagne
- propose plusieurs types de terminaux,
dont les modèle XP 1 et le XP 2, un mobile présenté
comme le plus complet de la gamme, notamment
en raison de son processeur
Qualcomm et de sa compatibilité avec Java. A
la fin de l’année 2010, Sonim devrait présenter
deux nouveaux modèles, le XP 1300 et le XP
3300, ce dernier, notamment équipé de la technologie
sans contact NFC. ■
Navigation
Serge Bussat,
VP de la division « Consumer & Wireless »
pour l'Europe de Navteq
Navteq compatible avec une
stratégie « tout Android »
Malgré son rachat par Nokia en
octobre 2007, et la forte coopération
qui en résulte entre les
deux sociétés, le spécialiste de
la cartographie et de la navigation Navteq
n’en continue pas moins à déployer une stratégie
indépendante de celle du constructeur
de téléphones finlandais, en compagnie des
opérateurs mobiles notamment. « Après le
succès de Nokia Maps [l’application de navigation
Ovi Cartes offerte par Nokia à ses
clients depuis le début de l’année], les opérateurs
se posent clairement la question du modèle
de navigation à proposer à leurs clients,
explique Serge Bussat, vice-président de la division
« Consumer & Wireless » pour l'Europe
de Navteq. Et les autres constructeurs aussi ».
D’après lui, les opérateurs ont trois choix : développer
leur propre application de navigation,
avec, en toile de fond, l’idée de garder
la main sur la pub géolocalisée à venir ; travailler
avec les constructeurs de terminaux qui
offrent cette fonction gratuitement ou s’appuyer
sur Google et son écosystème de contenus.
« Chez les opérateurs, il y a deux camps, décrypte
Serge Bussat, les pro et les anti google.
Le risque de l’option ‘tout google’, c’est
d’être bloqués avec Google ». L’éditeur ne se
dit cependant pas inquiet par une stratégie
« tout Android », puisque cette dernière n’est
pas excluante. « Nous pouvons être présents
sur une stratégie totalement Android. Car
Nokia et Google poussent une évolution vers
la navigation qui deviendrait une application
de base ». Un avertissement sans frais pour
tous les autres acteurs de l’écosystème,
constructeur de mobile et de GPS, mais aussi
éditeurs concurrents de cartographie et
d’applications de navigation. ■
Distribution
GPDis et Avelis entre inquiétude et enthousiasme
Directeur général de GPDis Technologies
et animateur à ce titre de l’enseigne
Avelis Télécom, François
Andrieu vit son Medpi avec une double
casquette, plutôt optimiste comme distributeur,
un peu inquiet en tant que grossiste ;
l’inquiétude venant des conséquences possibles
des variations de change entre l’euro et le dollar.
François Andrieu craint en effet qu’un euro
trop bas par rapport au dollar (monnaie dans laquelle
se font les achats informatiques), n’impacte
les livraisons de PC du troisième
trimestre, autrement dit, celles de la rentrée.
« Est-ce qu’on nous livrera les configurations
que nous avons acheté pour la gamme des 299
et 399 euros ? ».
Par ailleurs, en tant que distributeur, François
Andrieu se montre plutôt optimiste sur un second
semestre qu’il sent « enthousiaste ». Car si
de janvier à mai les points de vente Avelis ont
connu une baisse d’affluence, il constate désormais
un changement d’attitude. « Nous nous
déployons sur la convergence des produits multimédia,
et nous sommes en train de mettre en
place un nouveau concept merchandising qui
nous rend éligibles à la vente de l’iPhone »,
explique-t-il. Une vingtaine de points de vente
sont déjà passés sous ce concept.
En revanche, du côté des Avelis Store (concept
de corner téléphonie et multimédia mobile clés
en main proposé par Avelis Télécom aux enseignes
de la distribution, voir nos éditions précédentes),
cela semble va moins vite que prévu.
« Les négociations sur les lieux d’implantation
sont un peu plus longues qu’espéré, regrette
François Andrieu. Nous avons une dizaine de
corners en discussion d’ici la rentrée, et nos négociations
en cours avec les centrales ouvrent
des perspectives intéressantes ». Autre motif
de satisfaction : le début d’un Tour de France
GPDis Technologies qui démarre sous les meilleurs
auspices. ■
François Andrieu,
Directeur général de GPDis Technologies
21 Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010

JDT210-P22-Infra-Actu OKAG:JDT 06/07/2010 15:21 Page 22
Actualité
infrastructures
en bref
THD : le gouvernement
détaille son plan de
financement
François Fillon vient de dévoiler le
programme de financement pour la
couverture en fibre optique de l’ensemble de
territoire. Très technique, le document
prévoit l’attribution d’un soutien financier
pour les opérateurs et les collectivités
locales ainsi que le lancement d’une phase
de test pour le début du mois de juillet [voir
aussi pages 42-43, NLDR]. Le programme
François Fillon
s’articule
principalement
autour de deux
piliers : le
soutien aux
opérateurs et
un soutien aux
collectivités
territoriales.
Deux « guichets »
ont ainsi été mis
en place. Le
guichet A,
auquel
s’adresseront les
opérateurs sera
ainsi chargé de
« stimuler »
l’investissement
privé pour les zones 2 et 3 à l’aide de prêts
financiers. Le guichet B, destiné aux
collectivités locales, verra les pouvoirs
publics soutenir les projets locaux par voie
de cofinancement. Pour Michel Mercier,
ministre de l’Espace rural et l’Aménagement
du territoire, « le programme poursuit deux
objectifs ; soutenir les initiatives des
collectivités locales et soutenir l’action des
investisseurs privés ». Pour éviter les
déséquilibres et assurer un développement
et un maillage égal sur l’ensemble du
territoire, les deux guichets devraient par
ailleurs ouvrir au même moment.
« Avec deux guichets, précise Nathalie
Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat au
Développement et à l’Economie numérique,
nous devrions être en mesure de lever un
budget de 7 milliards d’euros. Le
gouvernement travaille pour atteindre les 30
milliards ». En outre, un troisième guichet,
baptisé « C » serait quant à lui consacré aux
autres technologies (satellites et hertziennes
principalement) impliquées dans le
déploiement du THD à l’échelle nationale.
Le gouvernement a également prévu un
appel à projets pilotes. Cette phase de tests,
pour laquelle collectivités et opérateurs
travailleraient main dans la main, devrait
s’étaler sur un durée maximale de 9 mois.
Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, « ces tests
permettront d’éprouver le cadre
réglementaire et l’affiner ».
Avec ce plan, notamment inspiré par le
travail réalisé par la commission de réflexion
sur le Grand Emprunt, le gouvernement
tente de tenir les objectifs édictés par le
président de la République. En février
dernier, Nicolas Sarkozy avait fait part de
son souhait de voir 100 % de la population
couverte en THD à l’horizon 2025. ■ TP
Techno
NSN : comment gérer la
déferlante data mobile
Nokia Siemens Networks (NSN) propose aux opérateurs de les accompagner dans la
montée en charge de leurs réseaux due aux smartphones et PC mobiles en optimisant la
signalisation et en amorçant le passage vers le HSPA et le LTE.
Le trafic de données sur les réseaux
mobiles explose en raison de la pénétration
croissante des smartphones.
Plus précisément : d’ici
2015, d’après Nokia Siemens Networks,
il devrait encore augmenter de …
10 000 % pour atteindre les 23 hexaoctets,
soit l’équivalent de 6 milliards d’humains téléchargeant
un livre électronique chaque
jour. Face à la déferlante de trafic data à
venir, NSN tire la sonnette d’alarme… et
présente ses solutions pour la gérer sans
dommage. Le tout, dans une approche qui
ménage à la fois les réseaux des opérateurs
et le fonctionnement des smartphones.
« Si le téléphone chauffe et la durée de
charge de la batterie baisse, c’est souvent
lié à une augmentation de l’activité de signalisation
du smartphone », explique Marc
Rouanne, responsable de l'entité des systèmes
réseaux pour Nokia-Siemens Network
(NSN). En d’autres mots, c’est dû au
« dialogue » entre le téléphone et le réseau,
qui sont appelés à échanger de manière
permanente un nombre croissant d’informations,
liées à la multiplication des fonctions
(GPS, mail, etc) et des applications
tournant en mode connecté. La signalisation
des couches basses gérant le ‘réveil’
protocolaire du mobile qui précède les requêtes
sur les serveurs d’applications, NSN
a mis en œuvre des process qui permettent
d’optimiser la gestion de ces couches
basses, réduisant ainsi les besoins de ce
dialogue. « Ensuite, nous optimisons la signalisation
du réseau » poursuit Marc
Rouanne. « Pour l’e-mail, nous pouvons espacer
les requêtes au serveur ».
Ayant mis à l’épreuve cette approche sur
deux réseaux différents (dont l’un équipé
par NSN) avec le même téléphone (un
Nokia n97), l’équipementier annonce une
charge réseau inférieure de 50 % sur une
application comme Yahoo IM ou de 43 % sur
Nokia Maps. De même, les algorithmes utilisés
par les équipements permettraient un
retour plus rapide la batterie du téléphone à
l’état de repos. « Le réseau devient alors à
nouveau un moyen de différentiation », explique
Marc Rouanne. « Nous avons mis en
place un écosystème (avec Google, twitter,
You tube, Microsoft, Ovi, Symbian, Qualcomm,
LG, Samsung, Flickr, Nokia, Facebook)
et les opérateurs (Orange, Vodafone,
3, T mobile, M1, Vodacom, AT&T) » dans le-
quel chacun contribue à la fluidité du trafic.
« Nous disons qu’il est possible d’offrir 5 Go
mobiles par mois aux utilisateurs voix existants,
s’exclame Marc Rouanne, le pari
étant qu’ils consomment en moyenne 2,5
Go. Dans ce modèle, le Capex plus l’Opex
par utilisateur peut être sous les 3 €/mois
par abonné. Si on anticipe, il y a moyen de
gérer la montée en puissance ».
Depuis 2008, NSN a en effet installé 100 000
sites chez 150 opérateurs qui sont déjà en
LTE/3G ; le LTE étant activable par logiciel.
La modulation se faisant en technologie
OFDM, il est donc possible d’augmenter
sensiblement la capacité des réseaux en
des conditions économiques acceptables.
« Le LTE va se déployer, tout comme le
HSPA, conclut Marc Rouanne, mais il faut
des terminaux, et un contexte de neutralité
technologique ».
Manifestation
La 5 ème Fête du Très Haut Débit
Nouvel entrant
grandit encore
Marc Rouanne,
responsable de
l'entité des
systèmes réseaux
pour Nokia-
Siemens Network
Par ailleurs, l’équipementier a mis au point
de nouvelles technologies de compression
spectrale pour le GSM, ce qui permet
d’augmenter l’efficacité spectrale du GSM
pour libérer de la bande pour la 3G et le LTE.
■ Ariel Gomez
La grève de la SNCF n’aura pas eu raison de
cette cinquième édition du la « Fête du Très
Haut Débit » ; appellation complétée cette année
par un « et de l’aménagement numérique » ;
une manifestation qui a drainé les 23 et 24 juin
vers Mortain (dans la Manche) le ban et l’arrièreban
de l’écosystème du Très Haut Débit français.
Industriels, opérateurs, collectivités, sociétés de
conseil et autres acteurs de l’éco système du Très
Haut Débit se sont en effet retrouvés dans le site
industriel d’Acome (avec 40 autres exposants)
avec un enthousiasme relancé par les signes
d’évolution positive que donne le marché (voir
aussi pages 42-43), notamment du côté de la réglementation
(le 11 juin, l'ARCEP a mis en
consultation publique un projet de décision, présentant
le cadre réglementaire du déploiement
du FTTH en dehors des zones très denses). D’ailleurs,
signe des temps, l’allocution d’ouverture
de la matinée « Très Haut Débit » était réservée
à Philippe Distler, Directeur Général de l’Arcep.
Le régulateur s’est prêté sans faux semblants au
jeu des questions – nombreuses – de la salle.
Après les deux tables rondes ayant pour thème
« les enjeux et déploiements du THD » et « les
nouveaux usages et services », le directeur général
de l’Arcep s’est également prêté de bonne
grâce au parrainage de la première promotion de
la formation qualifiante « Techniciens réseaux et
services très Haut Débit », issue de l’association
Novea. L’association-centre de formation montée
et animée à l’initiative de Dominique Brault
marque ainsi son entrée dans le concret de la vie
professionnelle du THD. Mais eu égard aux besoins
à venir, il faudrait qu’elle accélère la cadence…
■ AG
Philippe Distler, Directeur Général de l’Arcep, parraine les étudiants de la première promotion de techniciens
THD formée par l’association Novea.
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
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JDT211-P23-INFRA ReportageOKAG:JDT193 06/07/2010 17:32 Page 23
Reportage
Le datacenter
virtualisé,
pilier de l’avenir selon Brocade
Le nouveau concept de l’équipementier, Brocade One, vise à simplifier l’infrastructure du
datacenter et à en rendre la virtualisation plus aisée. Brocade se lance également dans le
cloud computing.
Brocade, connu surtout pour ses équipements
de réseau et de stockage,
se met à l’heure du cloud computing
et de la virtualisation. Le fabricant a
dévoilé au cours de son rendez-vous annuel,
les ‘Brocade Techdays’, son nouveau concept,
‘Brocade One’, construit notamment autour
de la convergence entre réseau et stockage
et de la virtualisation du datacenter. Selon,
Brocade, tous les éléments semblent réunis
pour montrer la pertinence de son offre et de
sa vision. La baisse du volume de livraison de
serveurs en 2009 (- 17 %) et l’explosion des
adaptateurs réseau de convergence (+ 133 %)
illustrent un phénomène : les entreprises sont
de plus en plus nombreuses à vouloir faire
converger leur infrastructure réseau avec leur
réseau de stockage. « Cette convergence simplifie
l’architecture, explique John McHugh,
directeur du marketing chez Brocade, d’autant
qu’avec quelques câbles FCoE [Fiber
Channel over Ethernet, ndr], on atteint facilement
10 Gbit/s de débit ce qui permet de limiter
le nombre de connexions physiques. La
convergence est une voie que les entreprises
doivent emprunter ». « Pour nous, le vrai challenge
résidait dans la construction d’un produit
capable d’allier toutes les capacités de
stockage avec celles d’Ethernet », poursuit le
responsable.Brocade propose ainsi une nouvelle
définition du réseau. Selon l’équipe-
mentier, les entreprises doivent désormais
considérer l’ensemble de leur réseau comme
leur datacenter. « Nous nous dirigeons vers
un monde où les applications et les données
doivent être disponibles partout sur le réseau.
C’est l’une des raisons pour lesquelles
nous avons acheté Foundry Networks »,
affirme John McHugh.
Vous êtes surtout connu pour vos
équipements de réseau et de stockage.
Pensez-vous que vous lancer dans la
virtualisation et le cloud soit un choix
judicieux ?
Nous sommes persuadés d’aller dans la
bonne direction. La question des données
est une thématique très importante et représente
pour nous une réelle opportunité. Nos
compétiteurs abordent eux aussi la question
de la data, mais n’abordent pas celle du
stockage comme nous le faisons. De plus,
nous sommes très loin des présentations
conceptuelles sur des documents Powerpoint.
Notre offre est prête. Nos premiers
produits seront commercialisés dans
quelques semaines.
Avec Brocade One, vous mettez en
avant votre capacité à accepter tous
Trois questions à… Michael Klayko, p-dg de Brocade
types d’équipement, indépendamment
de leur marque. Une telle ouverture ne
pourrait-elle pas vous porter préjudice ?
Nous ne percevons pas l’ouverture comme
un danger. Nous y avons toujours cru. Proposer
une architecture ouverte représente
surtout une chance pour l’innovation.
Brocade s’est offert Foundry Networks
en 2008. Avez-vous d’autres projets
d’acquisition ?
Nous avons à notre disposition une gamme
de produits assez large. Notre offre est donc
suffisante, nous n’avons pas besoin de la
compléter par des acquisitions. Nous n’avons
pas non plus l’intention d’être rachetés.
Cette rumeur de rachat persistante est
morte d’elle-même. Nous avons plein de
produits à proposer à nos clients. Pour nous,
les affaires continuent.
Brocade One, le réseau
unifié
La nouvelle infrastructure prônée par Brocade
et son nom, ‘Brocade One’, reposent sur la
simplicité. L’avenir des infrastructures passe
d’une part par le Cloud (Brocade en est persuadé),
mais également par la virtualisation
croissante des centres de données ; ces derniers
étant considérés par Dave Stevens,
‘chief technical officer’ comme « des éléments
clés ». Pour simplifier l’architecture des datacenter,
Brocade propose différents produits.
VCS (Virtual Cluster Switching), par exemple,
une solution de niveau 2, a été conçue pour
faciliter la convergence des réseaux Ethernet
et du stockage. La solution présente plusieurs
avantages, selon Brocade. « [Les grappes de
commutateurs] se comportent comme un
châssis logique. Elles peuvent être gérées
comme un commutateur unique », poursuit
Dave Stevens. Cette configuration permet
également de réduire le nombre des gestionnaires
de réseau nécessaires et de réduire les
dépenses qui s’y rattachent. Les grappes VCS
devraient en outre être capables de supporter
quelque 10 000 machines virtuelles. VAL (Virtual
Access Layer) - une autre technologie
mise en avant par Brocade - optimise la qualité
de la connexion entre le réseau et avec
les machines virtuelles. Cette solution est
compatible avec les hyperviseurs VMWare,
Xen et Microsoft ; une ouverture que Brocade
justifie par sa volonté de « laisser le choix aux
utilisateurs ». Brocade devrait dans les prochains
mois proposer d’autres produits, dont
Brocade OS (calibré pour les trafics convergés),
des équipements de cœur de réseaux, et
des swicths 40 et 100 Gbit /s. « Avec Brocade
One, nous voulons réduire les dépenses dans
une fourchette comprise entre 30 et 50 %,
rendre le réseau plus efficace » indique Dave
Stevens. L’architecture Brocade One permet à
Brocade de proposer une alternative face à
des concurrents comme Juniper Networks,
qui a très récemment lancé les bases d’une
architecture simplifiée. Les produits proposés
par Brocade seront disponibles à partir de fin
2010-début 2011.
■ Thomas Pagbe,
envoyé spécial à New York
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JDT211-P24-25-Infra Reportage OKAG:JDT 06/07/2010 15:25 Page 24
Reportage
infrastructures
12 ème Symposium Acome-3M à New York
Veillée
d’armes pour le
Très Haut Débit
Les industriels sont fin prêts pour déployer à grande échelle les
réseaux Très Haut Débit en fibre optique. Et ils attendent avec
une impatience non dissimulée la nécessaire clarification du
cadre réglementaire en zones 2 et 3 pour que les
investissements soient enfin libérés. Ils l’ont rappelé à l’occasion
du 12 ème Symposium Acome-3M-Microsens, qui a réuni pendant
quatre jours à New York autour d’une quarantaine de
conférences près de 170 acteurs de la chaîne de valeur du THD.
Grand beau temps à New York pour le début
du Symposium Acome –3M, 12 ème
du nom ; une manifestation qui a eu par
moments des airs de veillée d’armes, eu
égard à la proximité d’événements annonciateurs
d’une « accélération de l’histoire » sur le thème de
Très Haut Débit. Hélas, il ne s’agit pas encore
d’une accélération concrète des déploiements,
au grand dam des industriels, qui ne cessent d’investir
pour être prêts le jour « J » (voir interview
de Jacques de Heere ci-contre). Mais les derniers
éléments du décor sont en vue de la scène pour
que la pièce puisse commencer [cf pages 42-43].
Dès lors, un peu à la manière d’une répétition générale,
le Symposium a été l’occasion de passer
en revue les nombreux atouts et moteurs du marché
français (vigueur des initiatives locales, évo-
lution des technologies et des techniques de
pose, modèles de déploiement qui fonctionnent….),
mais aussi de lister les freins (réglementation,
financement) qui retardent encore
l’atteinte par le marché du rythme de déploiement
attendu.
Trouver les bons moteurs et
le bon modèle
Assumant encore cette année la présidence du
Symposium, Yves Le Mouël, en sa qualité de directeur
général de la Fédération Française des
Télécoms, a posé une des questions fondamentales
qui président au déploiement de la fibre :
« Le très haut débit, pour quels usages ? », émettant
par la même occasion l’hypothèse de la « télévision
haute définition en 3D » comme la « killer
application ».Pour sa part, Pierre-Eric Saint-André,
directeur général d’Axione, a posé la question du
très haut débit comme un « atout français dans
l’espace européen ». « Le haut débit est un succès
que nous envient les Etats Unis, a-t-il expliqué,
le modèle français associe la force du
dégroupage à des PPP (partenariats public privé)
vertueux ». Pour autant, le besoin se fait sentir de
construire maintenant une nouvelle infrastructure
(le THD en fibre optique) pour plusieurs raisons :
l’évolution des usages, le besoin de compétitivité,
l’obsolescence du réseau cuivre. Cependant,
parmi les nombreux acteurs occupant la scène du
Très Haut Débit, on remarque des intérêts divergents,
entre les opérateurs commerciaux et certaines
« collectivités locales qui sont les
polytraumatisées du numérique ». Mais, selon
Pierre-Eric Saint-André, malgré un Etat « qui nous
rabâche qu’il faut stimuler l’investissement
privé » pour couvrir le territoire, « il faut pouvoir
utiliser l’investissement du cuivre (les fourreaux),
sans que cela se traduise par une perte de valeur
pour France Télécom ». Cet effort conjugué (public-privé)
pourrait, d’après la Caisse des Dépôts
et Consignations, créer 365 000 emplois et générer
sur 20 ans 20 Mds d’euros de PIB. Toutefois,
prévient Pierre-Eric Saint-André, se projetant
au-delà des réseaux, « il faut que nous soyons
présents dans les contenus, sous peine de voir
s’aggraver le déficit commercial de la France ».
Des techniques très au point
Si lors des éditions précédentes du symposium
les présentations technologiques se sont pas mal
Interview
Aujourd’hui, nous sommes très impatients
Quel bilan et quelles tendances tirez-vous de ce 12 ème
Symposium ?
Malgré la crise, les gens sont mobilisés, le sujet est en marche.
Tout le monde est convaincu que le Très Haut Débit est un
vecteur de croissance, de désenclavement, de développement…
Demain, ce sera aussi probablement un droit, du
moins dans nos démocraties occidentales développées. Maintenant,
nous attendons qu’on finisse de clarifier les règles du
jeu. C’est fait pour la zone 1, cela reste à faire pour les zones
2 et 3. Nous attendons que les déploiements deviennent
effectifs et massifs.
Concrètement, quelle est la traduction concrète de la
situation actuelle sur les commandes ?
Pendant le Symposium, les principaux opérateurs français
(Free, SFR, France Télécom), nous disent qu’ils sont prêts,
mais on n’en est pas encore aux déploiements de masse. On
est encore en phase d’attente. Je crains que le frémissement
de l’année 2010 ne pointe qu’en fin d’année. Les déploiements
à grande échelle, ce ne sera pas avant un an ou deux.
Or, nous, Acome, malgré la crise, nous avons continué à investir
pour nous préparer à ces déploiements massifs. C’est
important, parce que nous sommes une société guidée par le
long terme et portée par l’innovation.
Comment définir l’état d’esprit d’un fabricant de fibre
comme Acome ?
Après une relative inquiétude due à la crise économique et à
la crise financière, suite à laquelle certains de nos grands
clients ont privilégié le cash flow et réduit leurs investissements,
nous sommes passé sà une phase de vive impatience.
Aujourd’hui, nous sommes très impatients.
Jacques de Heere,
Directeur Général Délégué chez Acome
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JDT211-P24-25-Infra Reportage OKAG:JDT 06/07/2010 15:25 Page 25
Interview
La « vraie vie » de la fibre optique
Vous participez pour la première fois au
Symposium Acome-3M, que retirez-vous
de cette expérience ?
Ce que je trouve très intéressant en tant
qu’élue nationale, c’est de rencontrer des personnes
qui sont dans l’opérationnel du déploiement
des réseaux. D’habitude, je ne
rencontre les responsables institutionnels des
grands opérateurs ou des différents acteurs.
J’ai rarement l’occasion de parler des projets
des gens, et là, c’est la « vraie vie » de la fibre
optique.
focalisées sur les déploiements horizontaux, l’édition
2010 a davantage fait la part belle aux techniques
de déploiement vertical. Ainsi, Jacques
Salaun, Business Development Manager FTTH
Solution 3M Télécommunications, s’est penché
sur les « problématiques de l’adduction d’immeuble
et d’utilisation du génie civil existant »,
dans le but d’optimiser les coûts de déploiement
en fonction des typologies d’habitat (immeuble,
pavillonnaire) et de desserte (fourreau enterré,
aérien). Si les solutions existent pour tous les cas
de figure, la bonne combinaison technologie de
déploiement-matériel permettra de réduire la facture.
Associés pour l’organisation du Symposium,
Acome et Microsens le sont aussi sur le terrain.
C’est ainsi qu’ils ont présenté ensemble le
concept RMS Tertiaire, un système associant câblage
et connectique pour les immeubles de bureau.
Le concept RMS repose sur un nouveau
modèle économique visant « à faire en optique
Daniel Zintz, président du Syndicat des Communes
du Pays de Bitche
lue de Daniel Zintz. Prenant son bâton de pèlerin
– et un peu de matériel sous le bras – il a fait le
tour des communes pour présenter par des démonstrations
sur un écran haute définition, les
bienfaits de la fibre. Résultat : une adhésion todes
réseaux sensiblement moins chers que le cuivre
», explique Dominique Brault, responsable des
Activités Solutions Télécoms chez Acome. La
main d’œuvre sur les câbles cuivre représentant
70 % du coût de leur installation, le système RMS
FTTO repose sur le principe d’un seul câblage parcourant
le bâtiment au plus près des utilisateurs.
Ainsi, un seul câble de 144 fibres peut desservir
jusqu’à 576 prises RJ45. Ce câble optique en accessibilité
permanente est accompagné d’un
autre câble unique qui amène l’alimentation électrique.
Les professionnels de l’industrie du THD
déplorent parfois le manque de compréhension
concrète des élus…
Laure de la Raudière,
députée d’Eure et Loir
C’est vrai, et moins vrai que ce ne l’était il y a
seulement trois ans, date depuis laquelle je suis élue. Aujourd’hui les enjeux
sont connus, ils ont été repris dans le cadre du Grand Emprunt. Ensuite, c’est
aux élus de faire des arbitrages en termes d’investissement. Lorsque vous investissez
dans la fibre, c’est peut être au détriment d’une nouvelle maison de
retraite, parce que l’argent public n’est pas infini.
L’importance du numérique comme sujet politique a varié au fil du
temps : on en a beaucoup parlé en 2002, beaucoup moins en 2007…
C’est logique : en 2002, seulement 40 à 50 % des gens avaient accès à l’ADSL,
et il y avait une forte appétence pour le haut débit. En 2007, 98 % de la population
était couverte, l’enjeu était donc moindre. La question du très haut
débit sera un enjeu en 2012 si vous avez 50 % des gens qui ont la fibre et
50 % qui ne l’ont pas. Je pense que cela risque d’être le cas : en 2012, on
risque de ne voir couvertes que les zones denses. Là, vous aurez à nouveau un
sujet politique.
Ballade à vélo dans Central Parc, comédie musicale Mamma Mia à Broadway, croisière sur le Hudson, tour
complet de Manhattan et dîner au Plazza faisaient partie du programme des participants du 12 ème Symposium.
Collectivités, des exemples
de déploiement qui
fonctionnent
De nombreuses collectivités présentes ont exposé
leur retours d’expérience, dont la Manche
(avec Manche Numérique, voir JDT n° 208 Spécial
Très Haut Débit), le Conseil Général des Yvelines,
celui de la Moselle (pour la mise en oeuvre
du FTTH en zone rurale), la principauté d’Andorre,
ou encore le modèle de déploiement pour un bailleur
social déployé par Covage pour la DSP Solstice
Grand Angoulême. Toutefois, parmi les
déploiements les plus exemplaires, on peut mentionner
l’exemple du Pays de Bitche, petit bout de
territoire coincé entre la Moselle et l’Allemagne.
Le Syndicat des Communes du Pays de Bitche,
représenté par son président, Daniel Zintz, également
Conseiller général et Maire de la commune
de Siersthal, dans un territoire déshérité
numériquement parlant, a profité du renouvellement
nécessaire de son vieux réseau câblé (seul
moyen de capter correctement la télévision) pour
passer à la fibre. Son réseau Tubeo, pour lequel
700 km de fibre ont été déployés, a par la même
occasion quasiment doublé le nombre de prises
installées (de 7400 à 14 000). Mais, au-delà des
détails techniques, ce qui est à retenir de cette
expérience, c’est l’implication personnelle absotale
des communes au projet, et un taux d’abonnement
atteignant dans certaines communes
95 % des prises connectées. Un modèle à réfléchir
par les élus locaux ?
■ Ariel Gomez
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JDT211-P26-Opes-Actu 1OkTP:JDT 05/07/2010 11:26 Page 26
Actualité
opérateurs
en bref
Free, futur actionnaire
du « Monde »
« Le Monde » va mal. Lourdement endetté,
le quotidien « de référence » du soir vient
de trouver de nouveaux actionnaires, Xavier
Niel, fondateur de Free en fait partie. Après
plusieurs semaines de rumeurs, deux trios
d’actionnaires avaient officiellement fait
connaître leur position. Le
premier, emmené par
Claude Perdriel, le patron
du Nouvel Observateur,
allié au groupe espagnol
Prisa (éditeur d’El Pais) et
à France Télécom-Orange,
s’etait dit prêt à faire une
offre. Le Conseil
d’administration de
l’opérateur historique avait
Stephane Richard
Xavier Niel
tout récemment donné son
aval en ce sens. Un autre
trio rassemblant Xavier
Niel, le banquier d’affaires
Matthieu Pigasse,
propriétaire du magazine
les Inrocks et l’homme
d’affaires Pierre Bergé se
tenait également sur les
rangs. Ce pool
d’investisseurs disposait
également du soutien de
Marc Simoncini, le
créateur de Meetic. La société des
rédacteurs du Monde et le Conseil de
surveillance du Monde se sont toute deux
prononcées en faveur de l’offre dite « BPN»
pour Bergé, Pigasse et Niel. Les
négociations pour la recapitalisation du
groupe devraient aboutir d’ici la fin du mois
de septembre prochain. La somme
necessaire pour récapitaliser le groupe
pourrait atteindre 120 millions d’euros.
THD dans le 92 : Colt
loupe sa cible
L’action en justice initiée par Colt pour
contester la mise en place d’une délégation
de service publique (DSP) dans le 92 a
tourné court. Le Tribunal administratif de
Versailles a validé le choix du Conseil général
du 92, au détriment de Colt et à l’avantage
de Numericable, Eiffage et LD collectivités,
en charge du déploiement d’un réseau de
fibre optique pour l’ensemble du
département. En février dernier, quelques
mois après l’approbation par la Commission
européenne, Colt avait déposé plainte devant
les autorités européennes. Pour l’opérateur,
cette décision constitue une entorse aux
règles de la concurrence en matière de très
haut débit dans les zones denses, telles que
définies par l’Arcep. La décision du Tribunal
administratif de Versailles ne représente par
une défaite complète pour Colt. L’opérateur
britannique a déposé deux recours devant la
Cour de justice européenne. Néanmoins, face
à l’approbation précédente de Bruxelles, les
chances pour Colt de voir les magistrats
européens renverser la vapeur paraissent
minimes.
Stratégie
Olivier Campenon, Président de BT France
Secoué par la crise, BT a tenu bon.
Malgré des résultats financiers en
légère contraction, l’opérateur britannique
s’apprête à entamer une
nouvelle année fiscale avec d’une
part, l’ambition d’opposer une résistance des
plus sévères à Orange Business Services et l’envie
de se positionner dans le Cloud Computing.
Le groupe, plus que jamais optimiste, a terminé
son exercice fiscal sur une note mi-figue, miraisin.
A fin mars, BT enregistre un chiffre d’affaires
(CA) de 23 milliards d’euros, en baisse
de 2 % par rapport à l’année précédente. Dans
le détail, chacune des divisions subit un recul
de ses revenus, modéré pour Open Reach (la
partie accès de son réseau), Global services,
et pour la partie Entreprises (moins 1 % chacune),
plus marqué pour le Wholesale (vente
en gros) et le Retail (moins 4 %). Toutefois,
l’opérateur se veut optimiste. Sa dette est en
recul de 1,1 milliard d’euros (à 10 milliards d’euros),
et son free cash flow (2,3 milliards d’euros)
en augmentation de 1,4 milliard d’euros.
D’autres signes permettent également à BT de
tabler sur un retour à la croissance d’ici
quelques mois. « Les entreprises sont de plus
en plus nombreuses à confier leur infrastructure
à des tiers », analyse Olivier Campenon,
président de BT France. Le service de visioconférence
du britannique lancé il y a quelques
mois lui permet de bénéficier du contexte économique
et de la réduction du nombre de
voyages dans le monde professionnel.
Cloud Computing
En France, l’opérateur, dont le chiffre d’affaires
recule légèrement à 432 millions d’euros
(contre 454 en 2008), entend se
positionner comme un acteur du Cloud Computing.
Entre les services de Microsoft, Google,
Amazon ou encore Salesforces, il existe
un espace où l’opérateur britannique entend
faire une démonstration de son savoir-faire.
Des partenariats avec Cisco, Juniper Networks
ou Bluecoat permettent à BT de proposer
des outils et des solutions à même de
BT se lance à l’assaut
du Cloud Computing
L’opérateur qui entend se positionner dans la Cloud
Computing, milite également en faveur de la séparation
fonctionnelle entre les activités et le réseau physique de
l’opérateur historique français.
garantir la QoS des applications critiques utilisées
par les professionnels. « En la matière,
nous adaptons une approche ouverte. (…) Nous
intégrons des équipements pour offrir aux utilisateurs
les moyens de gérer et de ‘monitorer’
leur réseau. De plus, nous sommes également
capables de fournir des outils pour l’optimisation
de trafic », indique Olivier Campenon. BT et
ses partenaires devraient ainsi installer
quelques 10 000 appliances chez leurs clients.
Le britannique devrait également proposer en
‘cloud’ directement sur le réseau des applications
comme le ‘speech to text’, un logiciel
chargé de transformer en texte un message
vocal et le numéro universel, une application qui
Services monétaires
Le M-mobile, en phase de
décollage ?
Le paiement par téléphones mobiles, arlésienne
de ces dernières années, se met très
lentement en place. Les opérateurs testent prudemment
leurs solutions de paiement, notamment
dans les pays émergents. SFR et Tunisie
Télécom testent une application limitée
à la Tunisie. Un abonné SFR peut ainsi envoyer
du crédit de communication à un bénéficiaire,
titulaire d’un téléphone mobile prépayé Tunisie
Telecom. Le système fonctionne via des envois
de SMS. Un premier, pour lancer la demande
de transfert, un deuxième pour entrer
le numéro du destinataire et un troisième, pour
renseigner la somme. Le service, limité pour à
trois montants (3, 6 et 11,50 euros) fonctionne
24h/24 et 7j/7. L’éditeur de solutions spécialiste
du NFC (Near Field Communication) s’est
permet à l’utilisateur de recevoir des communications
sur le terminal de leur choix. BT devrait
également travailler encore plus étroitement
avec les grands comptes. L’opérateur qui
compte pour client, selon ses dires, « 90 % des
entreprises du CAC 40 », va continuer à mettre
l’accent sur son activité ‘Global Services’, notamment
en maintenant sa prise de position en
faveur la séparation fonctionnelle du réseau de
France Telecom. « Nous voulons être compétitifs
et réactifs, affirme le responsable de BT pour la
France. Dans le contexte européen, un tarif
compétitif sur l’accès permet de maintenir la
concurrence, notamment pour la France ».
■ Thomas Pagbe
quant à lui associé à NRJ Mobile pour proposer
une application baptisée ‘Application Portail
NFC’. Destiné aux utilisateurs de la plateforme
Cityzi, ce service permet de réaliser des
achats, régler les transports et de collecter des
points de fidélité. L’utilisation de ce type de solutions
nécessite toutefois la possession de téléphones
adaptés, notamment équipés de
puces NFC. L’initiative la plus aboutie reste pour
le moment celle de la ville de Nice. Opérateurs,
banques et acteurs du monde du mobile participent
tous au projet « Nice, ville sans
contact », lancé depuis le mois de mai. Quelque
3000 utilisateurs équipés de combinés adaptés
peuvent payer leur titre de transport, une
entrée au musée et bénéficier des services municipaux.
■ TP
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
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JDT211-P27-Opes-Actu 2 OKAG:JDT 06/07/2010 14:29 Page 27
Développement
Acropolis Telecom
lève 1,8 M€ pour
financer sa croissance
L’opérateur spécialisé dans la téléphonie
sur IP et les services aux entreprises
Acropolis Telecom a
concrétisé le 7 juin dernier une
levée de fonds de 1,8 M€ auprès de
BNP Paribas Private Equity (BNPP PE).
« Cette levée de fonds servira essentiellement
à financer une politique de croissance
externe », explique Samir Koleilat, fondateur
et dirigeant d’Acropolis, qui cherche à
acquérir des installateurs-intégrateurs situés
dans les zones où les DSP (Délégations
de Service Public) opèrent des nouveaux réseaux
en fibre optique. Objectif : profiter de
l’absence des gros opérateurs dans ces
zones pour préempter le marché des services
pour les entreprises liés au très haut
débit et à la téléphonie sur IP.
Acropolis a déjà des accords avec des délégataires
de services publics majeurs (SFR Samir Koleilat, fondateur et dirigeant d’Acropolis
collectivités, Covage, Sanef) qui lui permettent
d’adresser potentiellement 70 000
entreprises. « Nous pouvons proposer nos
offres à des tarifs très intéressants, précise
Samir Koleilat. Je vends les 10 Mbit/s à
moins de 900 €, ce qui leur permet de faire
de la voix, de la data, de la visio, de la télésurveillance
et hébergement ».
Après une première levée de fonds de 700
K€ réalisée l’an dernier auprès du même
organisme, qui avait permis l’ouverture de
deux implantations (à Aix-en-Provence et à
Sophia Antipolis), Acropolis Télécom envisage
l’ouverture d’un troisième site à Montpellier,
dans la foulée de l’ouverture d’une
DSP (Délégation de Service Public) dans la
capitale languedocienne.
La logique, pour cet opérateur qui continue
à cibler les TPE et les PME, c’est d’augmenter
avec la fibre le panier moyen pour passer
de 700-900 € à 2500-3000 € par mois. « Aujourd’hui,
l’accès SDSL est vendu 90 €, et
l’accès fibre, 900 €, explique Samir Koleilat,
les commerciaux deviennent plus rentables
et plus productifs ». A cette offre d’accès et
de services liés à la fibre s’ajoute également,
depuis ce mois de juillet, une offre de
téléphonie mobile. « Nous avons signé avec
un MVNO opérant sur le réseau de SFR, et
nous avons reçu de l’Arcep nos tranches de
numéros en 07 », poursuit-il.
En 2010, Acropolis Télécom devrait réaliser
quelque 6 M€ de chiffre d’affaires (+ 20 %)
avec un résultat à l’équilibre, « et sans compter
le chiffre d’affaires de la mobilité ».
■ Ariel Gomez
Voix
Completel bascule en HD
Discrètement, Completel, la branche
professionnelle du groupe Numericable-Completel,
a basculé son réseau
voix en HD. Equipé d’un poste téléphonique
adapté, les clients de l’opérateur
peuvent désormais bénéficier, gratuitement,
d’une qualité sonore élevée avec
un débit identique (64 kbit/s). Grâce au
codage G.722, le réseau de Completel
exploite désormais la large bande. Aucune
configuration n’est nécessaire sur
les postes des utilisateurs, « le routeur
recalcule tout lui-même », assure
Mathieu Becquet, chef de Produit Centrex
chez Completel. Pour le moment,
seul les terminaux LG Nortel et les
« pieuvres » commercialisées par l’américain
Polycom sont compatibles avec la
voix en haute définition. L’opérateur travaille
à l’élargissement de la gamme des
postes compatibles. « C’est la deuxième
étape, Mathieu Becquet. Nous voulons
généraliser le son haute définition sur
l’ensemble de notre gamme de terminaux,
sans aucun surcoût pour nos
clients ».
■ TP
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Actualité
distribution
en bref
Auchan Télécom :
distribution élargie pour
nouvelles offres
A l’approche de l’été, Auchan Télécom a
lancé, le 14 juin dernier, une salve de
nouvelles offres portant sur les forfaits
Internet et la téléphonie mobile ; des offres
auxquelles il faut ajouter une baisse sensible
des tarifs d’appel vers les fixes. Ainsi, la
gamme des forfaits bloqués accueille un
forfait à 19,90 euros comprenant l’Internet
illimité (avec accès aux emails) et 45 mn de
communication (ou 143 SMS) à 0,30
euro/mn pour les appels vers les mobiles en
France Métropolitaine, et un autre à 24,90
euros comprenant l’Internet illimité et 100
mn de communication (ou 220 SMS) à 0,20
euro/mn pour les appels vers les mobiles en
France Métropolitaine. La gamme
d’abonnements s’enrichit de trois nouvelles
offres incluant l’Internet et les SMS illimités :
2 h de communication pour 37,90 euros par
mois, 3 h pour 44,90 euros/mois et 10 h pour
57,90 euros/mois. Ces tarifs s’entendent pour
un engagement de 24 mois, ajouter 5 euros
pour 12 mois. Par ailleurs, tous les forfaits
abonnement proposent des options d’illimité :
15 euros pour l’Internet, 7 euros pour les
SMS et 7 euros pour les appels
téléphoniques (engagement de 12 mois,
moins 5 euros pour 25 mois). Par ailleurs,
Auchan télécom élargit son réseau de
distribution en y ajoutant 10 000 bureaux de
poste sur les 17 000 que compte le réseau
de l’opérateur postal.
Itancia devient
distributeur Snom en
France
Les produits du constructeur allemand Snom,
qui sort ce mois-ci un nouveau Dect-SIP,
(voir page 54), seront désormais distribués
par Itancia. Le distributeur basé à Nanterre
portera ainsi auprès de son réseau de
revendeurs une offre constituée de
téléphones et solutions SIP et OCS. Cet
accord fait converger la recherche d’une
distribution plus large par Snom avec le
souhait d’étoffer [son] « offre de terminaux
SIP pour répondre aux évolutions du marché
et aux besoins grandissants de nos clients »,
a expliqué dans un communiqué Pascal
Pichavant, directeur Marketing d´Itancia.
Distriwan, champion du
monde en Cisco
A l’occasion de sa conférence annuelle
regroupant à San Francisco tous ses
partenaires intégrateurs et distributeurs,
Cisco a décerné des « awards » aux plus
méritants d’entre eux. Le français Distriwan,
originaire de Lyon, est revenu de son séjour
californien avec trois récompenses :
« Distributeur Cisco Small Business de
l'année pour la France », « Distributeur Cisco
Small Business de l'année pour l'Europe » et,
récompense suprême, « pour le Monde ».
Egalement distributeur de marques telles
qu’Aastra, APC, Linksys, Snom ou Plantronics,
Distriwan s’appuie aujourd’hui sur un réseau
de plus de 600 revendeurs.
Entreprises
Distribution : Bouygues Telecom
tisse ses réseaux dans le fixe pro
François Treuil, Directeur du Développement Fixe et
Convergence chez Bouygues Télécom Entreprises
Le « chantier » consistant à recruter une
distribution capable d’atteindre les entreprises,
et notamment les PME,
avait été lancé en octobre 2009.
Bouygues Telecom Entreprises avait initié son
recrutement d’IEFM (Intégrateurs Expert Fixe
et Mobile en partant du constat que si sa dynamique
était très forte sur le mobile, l’emprise
de France Télécom était encore très prégnante
sur le fixe. « Deuxième constat, explique
François Treuil, Directeur du Développement
Fixe et Convergence chez l’opérateur,
Bouygues Télécom était sous-distribué
sur ce marché, il nous fallait donc des acteurs
de proximité pour distribuer notre offre
». Objectif : recruter a fin 2010 une
soixantaine d’IEFM dans toute la France. A
ce jour, 35 distributeurs venant soit de la téléphonie,
soit de l’informatique, mais tous experts
en téléphonie et data ont répondu à l’appel.
« Nous apparaissons clairement comme
une alternative pour ces intégrateurs, détaille
François Treuil, parce que Orange Business
Services est devenu leur principal concurrent
et parce que des opérateurs comme SFR ou
Completel ne leur laissent pas beaucoup de
marge sur la gestion de leurs clients ».
Pas de limites de marché
En qualité d’IEFM Bouygues Télécom, les intégrateurs
peuvent traiter tous les segments
de marché. Et si la « grille » de l’opérateur
prévoit la possibilité d’une distribution mixte
direct-indirect dans la tranche des PME
entre 100 et 500 salariés, l’opérateur s’engage
à laisser le distributeur mener à terme
les grosses affaires qu’il amène. « Nous
avons également souscrit à d’autres engagements,
poursuit François Treuil : pas d’exclusivité
avec Bouygues Télécom, possibilité
Offre attrayante, rémunération très incitative, subvention
de l’embauche de technico-commerciaux ; Bouygues
Télécom ne ménage pas ses efforts pour recruter des
distributeurs pour son offre fixe-data auprès des
entreprises. Résultat : l’opérateur a déjà recruté 35
distributeurs sur les 60 prévus d’ici fin 2010.
d’adresser le secteur public, fourniture
d’une centaine de leads [contacts commerciaux
qualifiés] par an…Par ailleurs, nous
respectons la stratégie de l’entreprise, nous
ne cherchons pas à l’assujettir ». Last but
not least, la rémunération proposée par le
troisième opérateur français a de quoi susciter
les vocations : 24 % du montant annuel
du contrat à la prise d’ordre plus 4 % d’air
time sur toute la durée du contrat. A cela
s’ajoute une mesure qui vient combler un
manque chronique chez les installateurs-intégrateurs
de petite taille : l’aide à l’embauche
d’un technico-commercial. Cette
aide se traduit par le versement d’une subvention
de 40 000 €, destinée à couvrir l’embauche
et les six premiers mois de
« sous-production » de l’IC en question. Ce
montant est cependant remboursable si
l’objectif de prise d’ordre (300 000 euros par
Diversification
Resadia lance
une offre de
visioconférence
an) n’est pas atteint. En termes de profil
d’intégrateur recherché, Bouygues Télécom
vise les entreprises qui ont une « base client
importante et donc une bonne visibilité sur
leur marché local et qui ont de bonnes expertises
sur le fixe (certification constructeurs,
formation…), précise François Treuil,
nous voulons être sûr qu’ils ont les compétences
». Bénéficiant d’une couverture nationale,
le réseau de distributeurs de
Bouygues Télécom Entreprises (parmi lesquels
on compte Tibco, DCI ou encore Decima)
souffre encore de quelques faiblesses
en Bretagne/Finistère comme dans la région
de Bordeaux. Et si les IEFM de BTE portent
toute l’offre voix-data de l’opérateur, François
Treuil signale que certains types de services,
comme la visio-conférence ou la
monétique, sont particulièrement porteurs.
Avis aux amateurs… ■ Ariel Gomez
Le groupement d’installateurs a présenté le
10 juin dernier son offre de visioconférence
destinée aux entreprises et aux collectivités.
Pour l’occasion, Resadia a organisé
des communications visuelles depuis 17 sites
afin d’offrir une démonstration grandeur nature
du service aux sociétés membres (Resadia
compte aujourd’hui 40 sociétés associées,
ce qui représente 150 points de vente en
France et environ 80 000 clients). L’offre en
question, baptisée Vi@comPro, repose sur un
partenariat fort avec LifeSize et permet aux
installateurs de proposer de la visio HD à
leurs clients à partir de 149 € par mois. Ce
tarif comprend tout le matériel (écran de 107
cm, caméra, microphones, codec) ainsi que
l’installation et la maintenance. Des solutions
pour les salles de réunion et des offres de téléprésence
sont aussi disponibles. « Les solutions
de visioconférence ont un grand avenir »,
explique Pascal Chavernac, président du groupement,
« en tant que professionnels de l’IP, il
est normal que nous nous positionnions sur le
marché de la communication vidéo ». L’accord
signé avec LifeSize a déjà généré plus de
600 000 € de chiffre d’affaires pour le réseau
Resadia, avec notamment un contrat
passé avec le Conseil Général de l’Aude. Par
ailleurs, Resadia vient de lancer également
sa propre offre de financement, Resalease,
qui permettra notamment de soutenir les solutions
de visioconférence haut de gamme.
« Celle-ci permettra à nos membres
de faire de la location
évolutive pour les utilisateurs
», précise Pascal
Chavernac. ■ HR
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
28

Projet1:Mise en page 1 07/07/2010 12:03 Page 1

JDT211-P30-Actu-EquipOkTP:JDT193 08/07/2010 12:20 Page 30
Eric Cariou,
Directeur
général de la
division
informatique de
Toshiba
Actualité
en bref
Toshiba, un été chaud
en informatique
connectée
Toshiba fête ses 25 ans de présence
dans l’informatique mobile en présentant
plusieurs nouveaux produits, dont l’A665-
3D, un PC portable capable avec lecteur
Bluray 3D intégré, ainsi que trois produits
professionnels qui constituent de fer de
lance de l’offensive de rentrée du
constructeur : le Portégé R700, le Smart
Companion (AC100), et le Libretto
(W100). Successeur du R600, le Portégé
R700 combine performance et autonomie
(8 h), avec un prix accessible, à savoir, à
partir de 799 € (versus 1700 € pour le
R600 à sa sortie). Equipé au choix de
processeurs core i3, i5 ou i7, le R700
possède un écran de 14 pouces, un
lecteur de DVD et un connecteur pour
station d’accueil ; le tout, sur un châssis
en magnésium qui résiste aux chocs et
à la torsion. Présenté comme un mélange de
smartphone et de netbook, le Smart
companion (AC 100, 870 g), promet une
autonomie de 8 h (et sept jours en veille !)
tout en restant connecté en permanence.
Boosté par un processeur web mobile nVidia
Tegra, il offre une sortie HMDI pour lire sur
grand écran des contenus vidéo HD, qu’il
affiche aussi sans problème sur son écran 10,1
pouces. Enfin, pour marquer cette date
anniversaire, Toshiba remet au goût du jour le
Libretto (W100), un laptop à double écran
tactile capacitif multipoint sur Windows 7. Le
2ème écran, qui se trouve à la place habituelle
du clavier, peut afficher un clavier virtuel, un
touch pad virtuel ou n’importe quelle
application, en remplacement ou en
complément de l’écran principal. Super léger
(817 g), le W100 est doté d’un capteur de
mouvements, du WiFi et de la 3G. Malgré la
vocation éminemment « connectée » de ces
deux derniers produits, ils ne sont pas destinés
prioritairement aux opérateurs télécoms, mais
ce canal « n’est pas à exclure », explique Eric
Cariou, Directeur général de la division
informatique de Toshiba. « Il faut qu’un produit
apporte de la valeur au constructeur comme à
l’opérateur. L’intérêt, ce n’est pas qu’il y ait un
transfert des ventes, mais des ventes
supplémentaires. Nous sommes par ailleurs
très attentifs à ne pas pénaliser notre
distribution traditionnelle ».
Toshiba Libretto W100
■ AG
3G
équipements
La 3G, encore
plein de promesses
La 4G et le LTE ne devraient pas balayer le 3G. A la fin de
l’année 2010, le chantier de couverture de la population en
3G devrait être arrivé à son terme. Restera un autre défi
majeur : gérer l’explosion des données sur les réseaux
mobiles.
La future téléphonie de 4ème génération,
dite « 4G », émerge peu à peu.
Considérée par beaucoup comme
l’avenir de la téléphonie mobile en
France – et dans le monde entier -, ce futur
standard, porté par le LTE, ne devrait pas
sonner le glas de la 3G, loin s’en faut. Le
taux de couverture et l’optimisation du réseau
figurent parmi les principaux chantiers
auxquels devront s’atteler les
opérateurs.
Le taux de couverture du territoire avance
désormais bon train, assure Jean-Pierre
Bienaimé, président de l’UMTS Forum. « Le
dernier rapport de l’Arcep [le régulateur
des télécoms, NDLR] révèle qu’à fin 2009,
Orange couvre en 3G 87 % du territoire,
SFR 81 % et Bouygues Telecom 80 %. (…)
La progression est très rapide », expliquet-il.
Une progression due, notamment, à ce
que Jean-Pierre Bienaimé nomme pudiquement
des « engagements règlementaires
». Fin 2009, l’Arcep avait menacé les
trois opérateurs majoritaires de sanctions
en cas de non atteinte des objectifs de
couverture. « Les engagements devraient
être tenus. Fin 2010, Orange, notamment,
devrait couvrir 98 % de la population », indique
Jean-Pierre Bienaimé.
Free devrait également jouer un rôle dans
l’atteinte des objectifs. « Sur la 3G, un accord
récent concernant les zones blanches
a été signé. La couverture nationale en 3G
doit être complète à fin 2010. Free Mobile
souhaite participer », poursuit le président
de l’UMTS Forum.
L’illimité remis en cause
Ces dernières années, le décollage de la
3G a notamment été favorisé par la multiplication
des offres illimitées également
dites « d’abondance ». « Ce type de forfait
a constitué un accélérateur pour la 3G et
contribué à faire exploser le trafic de données
sur les réseaux », note Jean-Pierre
Bienaimé. Aux Etats-Unis, sur le réseau de
l’opérateur « AT&T, les 3 % d’utilisateurs
d’iPhone ont représenté à eux seuls 40 %
du trafic ». Le « poids » des iPhone et autres
smartphones sur les réseaux pourrait de
fait pousser les opérateurs à revoir leurs
stratégies. « Le forfait illimité pourrait être
remis en cause », explique Jean-Pierre
Bienaimé. Selon ce dernier, « des formules
impliquant notamment un paiement au volume
de données consommées pourrait
être appliquées ». La limitation du débit en
cas de consommation très élevée de données
est l’un des stratagèmes déjà appliqués
par la majorité des opérateurs
français, qu’il s’agisse d’opérateurs avec
ou sans réseau.
Confronté au défi posé par les smartphones
et à la consommation croissante
de données, « les opérateurs veulent faire
évoluer leurs réseaux », affirme Jean-
Pierre Bienaimé. A ce titre, une bonne partie
des opérateurs pourraient jeter leur
dévolu sur le HSPA+, déjà testé par SFR, et
capable d’assurer un débit de 40 Mbit/s en
émission et 84 Mbit/s en réception. Plus
mature que le LTE, cette technologie pré-
Nouveautés
Mobiles : une rentrée sur
les chapeaux de roue
Dès la fin de l’été, plusieurs fabricants devraient
enrichir leurs catalogues de nombreux
nouveaux produits. Si les dates restent
pour le moment imprécises, les hostilités devraient
toutefois démarrer à partir de la miaoût.
Samsung pourrait faire feu le premier.
Le Samsung Galaxy S devrait être l’un des
produits phares du sud-coréen. Le ‘swype’ -
la nouvelle technologie de saisie utilisée pour
ce terminal - permettra notamment de composer
ses messages en glissant son doigt
d’une lettre à l’autre sur le clavier virtuel, sans
le décoller. D’ici la fin de l’année, Samsung
devrait également proposer des déclinaisons
de sa nouvelle gamme Wave, emmenée par
le terminal éponyme. Ainsi, le Wave 2 et le
Wave Pro 2 devraient être lancés « avant la
fin de l’année », selon nos sources. Tout
comme le Wave, ces deux mobiles devraient
être sous Bada, l’OS de Samsung.
Chez Nokia, le N8, pourrait permettre au finlandais
de reprendre la main dans le domaine
hautement compétitif des téléphones intelligents.
Compatible HDMI, le terminal sera notamment
équipé d’une caméra 12 Mpixels.
Jean-Pierre Bienaimé,
président de l’UMTS Forum
sente l’avantage d’exploiter la même infrastructure
et de fait, de se limiter à une mise
à jour logicielle. « Malgré une forte mobilisation
en faveur du LTE, les opérateurs vont
plutôt aller vers le HSPA+. Ils préfèrent optimiser
leur existant », ajoute Jean-Pierre
Bienaimé. Pour ce dernier, la bascule vers
le LTE n’interviendra pas avant 2012.■
Thomas Pagbe
Sony-Ericsson va quant à lui lancer deux nouveaux
combinés, le Cedar et Yondo. Sur ces
deux terminaux, la co-entreprise a fait la part
belle aux réseaux sociaux et à la musique.
Acer pourrait également profiter de la rentrée
pour présenter son futur modèle, l’Acer
Stream. Motorisé par un processeur Snapdragon,
de Qualcomm, et sous OS Android 2.1, le
futur combiné du taïwanais pourrait compter
parmi les concurrents les plus sérieux de
l’iPhone 4 d’Apple.
■ AG
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
30

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JDT211-P32-34-Equip PM PMROkTP:Mise en page 1 05/07/2010 11:35 Page 32
Point marché
EADS adresse ce marché avec la technologie
Tetrapol, comme il le fait également en Eséquipements
Par Hervé Reynaud
PMR : un marché
dynamisé par
les mutations
Sur un marché concurrencé par le GSM, la restructuration est en cours. D’une part, les grands réseaux nationaux des
forces de sécurité continuent à se regrouper dans l’INPT (Infrastructure Nationale Partageable des Transmissions), et
d’autre part, l’arrivée de la norme DMR permet aux PME de migrer vers le numérique à moindre coût. Explications.
La constitution de l’INPT se poursuit
dans l’Hexagone, se réjouit Olivier
Koczan, Directeur France de la division
Business Security and Communications
Solutions chez EADS,
« notamment avec l’intégration progressive
des sapeurs-pompiers des différents départements
». En effet, la mise sur pied de l’INPT
(Infrastructure Nationale Partageable des
Transmissions) est aujourd’hui un des principaux
moteurs du marché de la PMR (Private
Mobile Radiocommunications). Ce réseau, initié
en 2002, et confirmé par décret en 2006, à
vocation à devenir le réseau unique et fédéré
de toutes les forces de sécurité nationales (le
même processus de regroupement est en
cours dans tous les pays européens). Ainsi, le
réseau Acropol de la Police, le réseau Corail
NG de la gendarmerie et les infrastructures
des SDIS (Services Départementaux d’Incendie
et de Secours) sont en train d’être regroupés
dans l’INPT. Cette mutualisation des
moyens est destinée à améliorer l’efficacité
opérationnelle des services de sécurité, à assurer
leur interopérabilité et à engendrer
quelques réductions de budgets. « Outre la police,
la gendarmerie et les sapeurs-pompiers,
les SAMU font aussi partie de l’INPT et, aujourd’hui,
un certain nombre d’actions sont
engagées avec les armées, l’administration
pénitentiaire et avec les organismes chargés
de la gestion des routes notamment », explique
Olivier Koczan. D’ailleurs, d’autres
groupes d’utilisateurs sont susceptibles de rejoindre
l’INPT à l’avenir comme, par exemple,
les Douanes.
■ De plus en plus de
données sur les réseaux
PMR
Olivier Koczan, Directeur France de la division Business Security and
Communications Solutions chez EADS
« Globalement, TETRA, Tetrapol et APCO P25 sont
des technologies très adaptées aux usages voix,
aussi, les réseaux numériques actuels, y compris
l’INPT, vont connaître des évolutions dans un
proche avenir afin de devenir capables d’acheminer
des flux data beaucoup plus importants ».
pagne, en Suisse, en République Tchèque ou
encore au Mexique et au Brésil. Le groupe
français est par ailleurs en train de déployer
le réseau unifié allemand, baptisé Bosnet,
avec la technologie TETRA (EADS dispose de
la technologie TETRA depuis l’acquisition de
l’activité PMR de Nokia en 2005, ndlr). Enfin,
Nagi Chagouri, directeur
des ventes indirectes de la
division radio chez Motorola
« Le délai
nécessaire pour
que l’ensemble
de la base
d’entreprises équipées en
analogique passe en DMR est
estimé à 5 ans, mais cela
pourrait aller plus vite ».
il intervient aussi en Amérique du Nord, avec
la technologie APCO P25 (standard numérique
de la PMR en Amérique du Nord), notamment
pour la gendarmerie royale du
Canada. « Mais, globalement, TETRA, Tetrapol
et APCO P25 sont des technologies très
adaptées pour les usages voix », explique Olivier
Koczan, « aussi, les réseaux numériques
actuels, y compris l’INPT, vont connaître des
évolutions dans un proche avenir afin de devenir
capables d’acheminer des flux data
beaucoup plus importants, notamment pour
servir les applications métier ». En effet, les
flux vidéo vont occuper une place de plus en
La RATP est aussi opérateur de PMR
La régie autonome des transports parisiens dispose de son propre réseau et
d’une large couverture en Ile-de-France. Aussi, elle propose des services de radiocommunications
à la norme TETRA sur l’ensemble de la région. Baptisée Tetracité,
cette offre de services s'adresse aussi bien aux collectivités ou
gestionnaires d'espaces publics qu'aux entreprises. Ainsi, il y a quelques semaines,
la communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency a signé
un contrat pour cinq ans avec la RATP pour équiper ses forces de polices intercommunales.
Dans ce cadre, plus de 120 abonnements seront souscrits. Ils permettront
aussi à la police nationale de communiquer directement avec les
polices municipales de la vallée de Montmorency.
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
32

Projet2:Mise en page 1 06/07/2010 10:51 Page 1

JDT211-P32-34-Equip PM PMROkTP:Mise en page 1 05/07/2010 11:35 Page 34
Point marché
équipements
plus importante dans les échanges d’information
des forces de sécurité, comme cela
est le cas sur tous les réseaux aujourd’hui.
Pour réaliser cette adaptation, EADS intégrera
dès 2012 des modules additionnels 4G
sur les infrastructures concernées. « Et nous
y ajouterons bien sûr nos technologies de sécurisation
des données », explique Olivier
Koczan, « ensuite, à partir de 2020, le passage
de la voix sur les flux data 4G pourra
être envisagé ». En attendant, EADS se prépare
et investit dans des applications lui permettant
d’anticiper ces flux haut-débit,
notamment dans des applications destinées
aux salles de commandement. Ainsi, le
groupe français a racheté il y a deux ans la
société PlantCML, leader des solutions de réponse
aux appels d’urgence aux Etats-Unis et
au Canada. « Nous avons aussi beaucoup de
solutions qui viennent du monde de la défense
et qui sont adaptées au monde de la
sécurité », poursuit Olivier Koczan.
■ Le DMR, la migration
douce vers le numérique
Sur le marché des entreprises, où EADS est
présent en TETRA, aux côtés de Motorola, de
Thalès ou encore d’Etelm, les effets de la
crise économique ont été assez marqués. Toutefois,
l’arrivée de la norme DMR (Digital Mobile
Radio) semble devoir dynamiser le
marché des PME. « La DMR a été lancée mi-
2007 par l’ETSI pour permettre la migration de
l’analogique vers le numérique des segments
de l’entrée et du milieu de gamme », explique
Nagi Chagouri, directeur des ventes indirectes
de la division radio chez Motorola, « cette
technologie peut répondre aux besoins d’environ
70 % du marché adressable, c’est-à-dire
en dehors des forces de sécurité ». La norme
DMR va permettre une migration en douceur
puisque les terminaux DMR sont bimode, analogiques
et numériques. Grâce à une fonction
scan, ils se connectent automatiquement sur
Chen Qingzhou,
président-fondateur d’Hytera
« Nous espérons que l'arrivée de la DMR entraînera
l’apparition de nouvelles opportunités liées aux
renouvellements, et motivées par les nouvelles
fonctionnalités qu’offre la DMR, comme le GPS, les
services de données, et la possibilité d’avoir deux
communications simultanées »
le réseau disponible. « Sur les années 2008 et
2009, nous avons observé un basculement
d’environ 40 % des commandes vers la technologie
DMR », indique Nagi Chagouri, « les
chiffres sont d’ailleurs les mêmes dans toute
l’Europe et cela dépasse les prévisions initiales
». Par rapport à l’analogique, le prix de
la DMR est supérieur d’environ 10 % mais la
technologie présente des avantages importants.
En effet, les entreprises clientes pourront
intégrer plus d’utilisateurs dans leur
réseau car la DMR, qui fonctionne en TDMA,
permet d’avoir deux slots de canaux sur un
même relais. Par ailleurs, à puissance d’émission
égale, la DMR permet d’avoir une couverture
radio supérieure d’environ 15 %, et la
capacité des batteries est améliorée d’environ
40 %. « Le délai nécessaire pour que l’ensemble
de la base d’entreprises équipées en
analogique passe en DMR est estimé à 5
ans », explique Nagi Chagouri, « mais cela
pourrait aller plus vite ». Si Motorola nourrit
ainsi de fortes ambitions sur la DMR, il est
aussi leader sur la technologie TETRA. D’ailleurs,
l’équipementier américain vient de remporter
en Allemagne un des plus gros contrats
de l’histoire de la technologie TETRA, pour
équiper l’ensemble des länders. « Nous venons
aussi d’annoncer le lancement d’une
nouvelle plate-forme logicielle et de deux relais
assez compacts qui apportent des améliorations
dans le cadre de TEDS (TETRA
Enhanced Data Services, une sorte de TETRA
2.0, ndlr) », explique Nagi Chagouri.
Jean-Marc
Cavalier-Lachgar,
président du SNIR
« Certaines
entreprises, en
matière de
transport par
exemple, pourront avoir le
choix entre la DMR et TETRA,
dans ce cas, les services
feront la différence ».
Le SNIR devant le Conseil d’Etat
Le SNIR (Syndicat National des Installateurs en Radiocommunication)
a, comme il l’avait annoncé il y a quelques
mois, saisi le Conseil d’Etat pour déposer un recours en
annulation du décret modifiant le calcul de la redevance
des réseaux privés. En effet, dans sa volonté d’optimiser
l’utilisation du spectre de fréquences, le gouvernement a
modifié les modalités de calcul des redevances appliquées
aux utilisateurs de réseaux privés par le décret du 24 octobre
2007. Le nouveau mode de calcul est basé sur la
prise en compte de la surface d’utilisation des fréquences
et de la largeur du canal. Ainsi, le coût augmente en
fonction de l’importance de la bande de fréquences utilisée
et de la distance couverte par le signal émis. Cela
■ Le Chinois Hytera mise
sur les services
De son côté, Hytera, le numéro 1 chinois de
la PMR, figurant d’ailleurs parmi les principaux
constructeurs mondiaux, se prépare à
lancer son offre de produits numériques en
Europe. L’entreprise a d’ailleurs dévoilé ses
gammes DMR et TETRA à Munich début mai.
Dans un premier temps, ses ambitions se porteront
surtout sur la DMR. « Actuellement, le
marché de la PMR est en stagnation, principalement
du fait du développement du
GSM », explique Chen Qingzhou, présidentfondateur,
« nous espérons que l'arrivée de la
DMR entraînera l’apparition de nouvelles opportunités
liées aux renouvellements, et motivées
par les nouvelles fonctionnalités qu’offre
la DMR, comme le GPS, les services de
données, et la possibilité d’avoir deux communications
simultanées ». Hytera entend
donc prendre des positions sur un marché
français de la PMR qui compte aujourd’hui 43
000 réseaux radioélectriques opérationnels
pour un total de 450 000 terminaux, dont 50
réseaux TETRA (50 000 terminaux). « La technologie
analogique vit sans doute ses dernières
années et les systèmes DMR ont
vocation à les remplacer à moyen terme pour
les configurations de petite taille, de 3 à 5
sites et quelques centaines d'utilisateurs,
alors que les systèmes TETRA sont déjà arrivés
à un niveau de maturité avancé pour des
réseaux de très grande importance », estime
Chen Qingzhou.
Toutefois, l’arrivée de la DMR n’a pas manqué
de susciter des réactions parmi certains
constructeurs TETRA, comme Etelm
ou Rhode&Schwarz. « Certains ont rapidement
réagi pour proposer des offres lowcost
aux installateurs », indique Jean-Marc
Cavalier-Lachgar, président du SNIR (Syndicat
National des Installateurs en radiocommunication),
« jusqu’à aujourd’hui, la
technologie TETRA n’était accessible qu’a
un certain niveau de marché, plus maintenant
». En fait, les installateurs vont pouvoir
proposer des réseaux TETRA pour des
besoins intermédiaires. « Certaines entreprises,
en matière de transport par exemple,
pourront avoir le choix entre la DMR et
TETRA », explique Jean-Marc Cavalier
Lachgar, « dans ce cas, les services feront
la différence ». En effet, les entreprises qui
voudront de la hiérarchisation d’appels, une
sécurité optimale et plus de canaux pour la
data, devront opter pour TETRA. ■
Guy Tetu, délégué
général du SNIR
change la donne pour les petits réseaux car auparavant les redevances étaient
en grande partie forfaitaires. « Cela met en jeu l’avenir de la PMR puisqu’il
s’agit d’une redistribution du poids de la redevance portant sur les réseaux privés
», explique Guy Tetu, délégué général du SNIR, « cela désorganise le marché
et il n’en sortira rien de bon, c’est une période de très fortes turbulences ».
Suite à ce recours déposé en mars, le SNIR suit la procédure de près. « C’est
toujours assez long, mais nous avons des arguments juridiques sérieux »,
conclut Guy Tetu.
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
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Focus
Aastra a lancé fin mai sa solution comme la gestion de présence ou encore le
de convergence fixe-mobile chat. Aujourd’hui, l’ensemble des équipementiers
propose ce type de solutions, qui n’a
pour les smartphones. Baptisée
AMC (Aastra Mobile Client), ce pas encore trouvé un écho très favorable en
logiciel destiné à être installé directement sur France, mais les choses semblent bouger.
les smartphones remplace l’offre que l’équipementier
proposait jusqu’alors en partenatant,
car l’intérêt de ces solutions est lié aux
« C’est assez peu utilisé en France pour l’insriat
avec Quescom. « Il s’agit d’un client forfaits des opérateurs », explique Dominique
mobile qui dialogue en SIP avec les IPBX et Poizat. En effet, lorsqu’un smartphone veut recevoir
ou émettre un appel en passant par
qui permet d’avoir accès d’une façon simple
aux fonctionnalités de l’IPBX », explique Dominique
Poizat, directeur marketing produits. cations qui sont établies, l’une entre le smart-
l’IPBX de l’entreprise, ce sont deux communi-
Avec cette interface, les utilisateurs de smartphones
ont accès sur le canal data aux fonc-
destinataire de l’appel. Dans ce contexte, il
phone et l’IPBX, l’autre entre l’IPBX et le
tions d’appel, de transferts d’appel, de est évident que les offres des opérateurs proposant
des plans de numérotation privée,
conférences, de programmation de renvois
d’appel, à la messagerie vocale de l’entreprise,
aux annuaires de l’entreprise et aux Services par exemple ou 9Office chez SFR Bu-
comme Business Talk chez Orange Business
fonctionnalités de communications unifiées siness Team, revêtent une importance priéquipements
Par Hervé Reynaud
Convergence
fixe-mobile :
quelles offres autour
de l’autocom ?
Dans leur volonté de disposer de numéros uniques sur les appels entrants, les entreprises
regardent d’un œil de plus en plus intéressé la possibilité de faire des mobiles de véritables
extensions des IPBX. Les équipementiers disposent tous de ce type de solutions qui ne
prennent tout leur sens que lorsqu’elles sont couplées avec les offres tarifaires adaptées
des opérateurs. Explications.
La recherché de la simplicité d’usage fait partie des priorités majeures des équipementiers comme des éditeurs de logiciels.
Jean-Pascal Saide,
responsable du marché des communications unifiées chez Alcatel Lucent
« Il y a encore quelques freins à lever,
notamment en termes de sécurité, et également
au niveau de l’administration des flottes de
smartphones ».
Luc Hallion,
directeur du développement chez Mitel
« La notion de numéro unique commence à
devenir une vraie demande, par conséquent les
solutions de gestion des communications depuis
les smartphones vont devenir incontournables ».
mordiale. En effet, ces offres intègrent notamment
des tarifs avantageux pour les appels
des fixes vers les mobiles de l’entreprise.
■ Peu d’offres pour le
moment
« Toutefois, au-delà des aspects économiques,
c’est surtout la volonté de mettre en
place des numéros uniques, le plus souvent
des numéros fixes, qui poussent les entreprises
vers ce type de solutions », explique
Dominique Poizat. L’offre AMC d’Aastra est
proposée comme une option des offres IPBX
maison, avec toutefois quelques licences à
acheter : celle du client mobile lui-même, et
éventuellement d’autres donnant accès à des
fonctions complémentaires, comme le dualmode
(pour les smartphones GSM et WiFi) ou
le cryptage notamment. L’équipementier pro-
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
36

JDT211-P36-37-Equip FocusOkTP:Mise en page 1 05/07/2010 11:38 Page 37
Les opérateurs
suivent de près ce
marché
pose un prix de base de 50 € par mobile (en
cas de changement de mobile, l’utilisateur
devra alors s’acquitter de 10 % de ce prix).
AMC est compatible avec tous les OS mobiles
sauf Windows Mobile. « Cet OS dispose pour
l’instant d’une petite part de marché et semble
être l’objet de changements à venir », explique
Dominique Poizat, « par conséquent,
nous avons décidé d’attendre ». De son côté,
Alcatel-Lucent propose depuis le début 2009
une solution similaire, baptisée My Instant
Communicator Mobile. Compatible avec tous
les OS mobiles, cette solution est destinée
elle aussi aux smartphones. « Pour les recherches
sur l’annuaire de l’entreprise, la gestion
de présence, l’accès aux journaux
d’appels et aux messages vocaux de l’entreprise,
le canal data est indispensable car c’est
par lui que transitent la signalisation et les requêtes
», explique Jean-Pascal Saide, responsable
du marché des communications
unifiées, « grâce à lui, nous proposons aussi
sur les smartphones des services de travail
collaboratif, car c’est une demande qui nous
est de plus en pus souvent formulée ». Alcatel-Lucent
propose lui une tarification par utilisateur,
et non par mobile, de 70 € la licence
(une licence à 100 € est proposée pour les
usages PC, avec My Instant Communicator, et
smartphone, avec My Instant Communicator
Mobile).
■ Le navigateur web,
arbitre technique de la
convergence ?
Dominique Poizat,
directeur marketing produits chez Aastra France
« Au-delà des aspects économiques, c’est
surtout la volonté de mettre en place des
numéros uniques, le plus souvent des numéros
fixes, qui poussent les entreprises vers ce type
de solutions »
« C’est un marché naissant », reconnaît Jean-
Pascal Saide, « il y a encore quelques freins à
lever, notamment en termes de sécurité, et
également au niveau de l’administration des
flottes de smartphones ». En effet, si l’installation
d’un client sur un smartphone est simple,
le déploiement et le maintien à jour de ce
client sur toute une flotte de mobiles induit un
coût supplémentaire. Alcatel-Lucent continue
par ailleurs à proposer sa solution My cellular
Extension, lancée en 2007. Ce client destiné à
tous les mobiles, et pas seulement aux smartphones,
permet d’avoir accès aux fonctions de
base des PBX en mode DTMF* (principalement
la mise en attente, les transferts d’appels,
ainsi que les fonctions de va et vient et
de conférence à trois). En fait, il a pour objectif
d’éviter aux utilisateurs de devoir saisir les
codes DTMF des fonctions désirées. Avaya a
lui aussi développé une interface mobile pour
simplifier l’usage des codes DTMF. Baptisé
One X Mobile, cette solution est disponible
pour Symbian et Windows Mobile. « Mais,
globalement, nous allons vers une convergence
globale entre l’univers des entreprises
et celui des opérateurs, notamment grâce à la
technologie IMS », explique Gilles Pajot,
consultant business developpement chez
Avaya, « notre offre Aura permet une convergence
totale en IMS quel que soit le type de
terminaux ». Ainsi Avaya va prochainement
lancer une interface spécifiquement pour les
smartphones, afin de faciliter la convergence
en utilisant le canal data. Cette interface sera
disponible en ligne, sur un serveur web. Siemens
Enterprise Communications a lui aussi
fait le choix du service web pour proposer son
offre de convergence, avec un service nommé
MyPortal Entry. « Cela permet de disposer du
service depuis tous les smartphones munis
d’un navigateur web, sans problème de compatibilité
avec tel ou tel OS », explique Patrick
Seneca, business developpement manager
chez Siemens Enterprise Communication. L’offre,
qui fait partie intégrante d’Open Scape,
est gratuite pour les petits systèmes, jusqu’à
20 postes. Au-dessus, les entreprises doivent
s’acquitter de licences (Mobility Entry), d’une
valeur de 80 € par utilisateur. « Ce sont surtout
les dirigeants d’entreprises et les collaborateurs
nomades qui sont intéressés par
cette offre , explique Patrick Seneca, mais
nous avons aussi une demande pour équiper
les collaborateurs des sites très étendus,
comme les sites des grands constructeurs automobiles
par exemple, qui ne peuvent être
couverts intégralement en DECT ».
■ La demande de numéro
unique en croissance
De son côté, Mitel propose un client baptisé
Unified Communicator Mobile pour les smartphones
(l’équipementier commercialise aussi
Dynamics Extension, une interface DTMF pour
les mobiles classiques). « La notion de numéro
unique commence à devenir une vraie demande
», indique Luc Hallion, directeur du développement,
« par conséquent les solutions de
gestion des communications depuis les smartphones
vont devenir incontournables ». Les licences
sont disponibles à moins de 100 € par
utilisateur chez Mitel. Globalement, l’équipementier
est d’ailleurs clairement engagé dans
une stratégie de convergence fixe-mobile sur
ses offres, comme en témoigne son entrée très
récente dans le programme BlackBerry Alliance,
qui a pour objectif d’intégrer les fonctions
du futur BlackBerry Mobile Voice System
5 dans les solutions Mitel. ■
Cédric Parent, directeur du marketing stratégique
sur la convergence chez Orange Business Services
Dans les propositions de services de
convergence fixe-mobile, les opérateurs
mobiles ont un rôle central à
jouer. En effet, pour que l’adoption de
ce type de services présente un intérêt
économique, il faut que les entreprises
disposent de conditions tarifaires adaptées.
« Aujourd’hui, avec nos offres, les
coûts de renvois d’appels, notamment
des fixes vers les mobiles de l’entreprise,
sont inclus dans le prix du service
», explique Cédric Parent, directeur du
marketing stratégique sur la convergence
chez Orange Business Services.
En effet, les offres Business Talk Pack et
Business Talk Premium comporte des
plans de numérotation privée. Pour les
clients Business Talk, OBS a par ailleurs
lancé une interface DTMF baptisée
Reach Me. « Nous annoncerons prochainement
une offre similaire pour les
smartphones », assure Cédric Parent.
Enfin, l’opérateur va enrichir son offre
Optimal Office, intégrant un mini PBX
dans une box, avec des solutions dédiées
aux mobiles. De son côté, SFR
Business Team propose déjà ce service
dans son offre Pack Business avec une
interface disponible sur un serveur
web. « Sur ce type de services, la demande
est là, mais il s’agit maintenant
de simplifier les choses », estime Pierre-
Yves Rallet, directeur marketing, « il
manque encore sur le marché la bonne
ergonomie qui rendra le service extrêmement
simple à utiliser, et celui qui la
concevra aura créé une vraie rupture ».
Pierre-Yves Rallet, directeur marketing chez SFR
Business Team
37 Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010

JDT211-P38-Actu-ServiceokTP:JDT193 05/07/2010 11:41 Page 38
Actualité
en bref
Quadruple play illimité :
les opérateurs en ordre
de bataille
services
Prospective
Mobilité
Orange Business Services
accélère dans les services
Les smartphones, désormais indissociables des infrastructures IT, poussent les éditeurs
et les opérateurs à proposer des solutions de gestion et de sécurisation de flottes. OBS
entend tirer son épingle du jeu.
En matière d’offres quadruple play (TV, Web,
téléphone fixe et mobile illimités) la bataille
commence entre les opérateurs. Bouygues
Telecom peut se targuer d’avoir été le
premier à tirer. L’opérateur était déjà parvenu
à surprendre ses concurrents avec une offre
triple play agressive. Commercialisée en
2008, la Bbox avait notamment provoqué des
résiliations chez ses concurrents. En lançant
son offre, Bouygues Telecom espère
provoquer une réaction identique. Baptisé
ideo 24/24, le nouveau service se compose
de l’offre triple play de l’opérateur avec sa
Bbox (à 29,90 euros par mois) et du forfait
Neo 24 h/24 à 69,90 euros, soit un total de
99,80 euros par mois. L’offre Neo 24/24 pour
le mobile comprend des appels illimités vers
tous les opérateurs fixes et mobiles 24 h/24,
ainsi que des SMS, MMS, Internet, mail et TV
3G+ tout aussi illimités 24 h/24. Pour sa
part, la Bbox offre l’Internet jusqu’à 20
Mbit/s de débit, plus de 100 chaînes incluses
en IPTV et des appels illimités vers les fixes
en France et vers plus de 100 destinations
internationales. « C’est une petite bombe que
nous lâchons sur le marché », s’était réjouit
Olivier Roussat, directeur général de
Bouygues Télécom, lors de l’annonce du
nouveau forfait. L’onde de choc a été
suffisamment forte pour faire trembler les
murs chez ses concurrents. SFR n’a pas tardé
à réagir. L’opérateur a, à l’instar de son
concurrent, bâtit son service quadruple play
‘Pack SFR Absolu’ à partir de son forfait
mobile « illimythics Absolu » (communications
illimitées vers tous les opérateurs 24h/24,
SMS, MMS et Web illimités), et de son offre
SFR Neufbox, son abonnement triple play.
Proposée au tarif de 109,80 euros, l’offre de
SFR se révèle toutefois un peu plus onéreuse
que celle de Bouygues Telecom. Pour le
moment, Orange n’a annoncé aucune contreattaque.
Une récente décision de l’Autorité de
la concurrence a autorisé l’opérateur
historique à croiser ses bases clients Internet
avec sa base de clients mobiles. Un avis
précieux qui lui ouvre les portes du quadruple
play sans risque de poursuite pour atteinte à
la concurrence. Selon nos sources, l’opérateur
historique devrait annoncer son offre triple
play à la mi-août, pour un probable lancement
à partir du mois de septembre.
Orange Business Services entend opérer
une percée dans les services IT
mobiles. L’opérateur s’apprête dans
les prochaines semaines à lancer une
batterie d’applications métier à destination des
professionnels. OBS s’appuie notamment sur
un constat : la très forte pénétration des smartphones
(24 %) et les ventes toujours très fortes
de terminaux intelligents (3 millions en 2009)
constituent deux facteurs d’importance. « Les
smartphones, explique-t-on chez OBS, ils représentent
un parc de 2 millions de terminaux
en entreprise ». Les applications pour mobiles
poussent également l’opérateur à se positionner.
Ces logiciels, dont le succès ne cesse de
se confirmer pour le grand public, attirent également
les professionnels. Les applications de
sécurisation et de gestion de flottes, comme
celles proposées par T-Systems, Ibelem et
Good Technology, se multiplient depuis
quelques mois. D’où l’intérêt d’OBS, qui entend
tirer partie de cette tendance en proposant aux
utilisateurs « pro » des solutions à même de
gérer l’hétérogénéité de flottes où terminaux
sous Windows Mobile, iPhoneOS et BlackBerryOS
et de permettre notamment aux entreprises
de proposer de nouveaux services et de
s’assurer de nouvelles sources de revenus.
Multi-OS
En s’appuyant sur différentes technologies
(NFC, Flashcode, géolocalisation), l’opérateur
Sécurité
Un système simple capable de sécuriser les
accès au VPN de l’entreprise depuis des PC
portables et des netbooks ; voilà, en substance,
ce que propose Verizon Business avec sa nouvelle
solution. ‘Enterprise mobility as a service’
s’avère en effet capable de prendre en charge et
de sécuriser une connexion WiFi ou 3G. Compatible
Windows XP, Vista et 7, le programme
repère seul la connexion disponible puis lance
seul le VPN (Virtual Private Network). « Notre
solution est intelligente, explique Craig Cerasi,
responsable des produits ‘enterprise mobility’
chez Verizon Business. Si elle détecte une
Pascal Ancian, directeur mobiles entreprises France
pour OBS
Verizon Business
blinde l’accès au VPN
pour les PC portables
propose ainsi une variété d’instruments susceptibles
de répondre aux besoins des professionnels.
Pour la gestion de flottes
mobiles, l’opérateur propose deux outils : un
outil de gestion de flottes multi-OS et un autre
destiné aux flottes BlackBerry. Selon OBS, la
solution multi-OS (iPhoneOS, Windows Mobile,
BlackBerryOS, Symbian) permet aux entreprises
de gérer leurs flottes
indépendamment des différents systèmes
d’exploitation. Une console d’administration
Craig-Cerasi,
Verizon Business
connexion existante, elle ne la coupera pas ».
La solution possède également d’autres attributs.
‘Enterprise Mobility as a service’ lance
Web permet de piloter à distance les combinés.
Le service se décline ainsi en trois types
d’offres, un pack ‘standard’, un pack ‘sécurité
et un pack ‘premium’, plus complet, qui permet
le déploiement d’applications et la prise
en main à distance. D’après OBS, « les entreprises
veulent des solutions multi-OS. Rares
sont les cas où les entreprises choisissent un
seul système d’exploitation ». La solution pour
combinés BlackBerry met quant à elle dans
les mains du gestionnaires IT un outil très sécurisé
d’administration capable d’appliquer
différentes politiques en fonction du profil des
utilisateurs. Pour cette solution, la plateforme
BlackBerry Enterprise Server s’avère indispensable.
L’opérateur lance également
d’autres services destinés aux employés en
mouvement. L’application ‘Mobile et Badge’
qui utilise la technologie NFC « permet de savoir
quand une personne arrive sur le lieu de
l’intervention et à quel moment elle le
quitte », explique Pascal Ancian, directeur mobiles
entreprises France pour OBS. Le salarié
en possession du terminal a juste de besoin
de passer son terminal sur un badge (tag), l’information
étant ensuite envoyée à l’entreprise.
Deux autres applications sont
également disponibles, ‘Intervention temps
réel’ et ‘Gestion d’équipes mobiles’ permettent
elle aussi de gérer des équipes en situation
de mobilité.
■ Thomas Pagbe
seul les mises à jour sur le postes avant l’entrée
sur le VPN et retire les mises les logiciels
indésirables. Verizon Business assure également
avoir misé sur la simplicité. « Nous
avons beaucoup travaillé sur la simplification
pour l’utilisateur, explique Craig Cerasi. Pour
actionner la solution, l’utilisateur n’a qu’une
seule touche à cliquer ». Hébergée sur les serveurs
de Verizon Business, la solution donne
aux responsables de structures informatiques
les moyens d’établir des règles et de lancer
des correctifs vers tous les postes des utilisateurs
depuis le Cloud. Le mode de facturation
reprend les principes du ‘Saas’, donc du paiement
à l’usage. « Nous facturons suivant le
nombre d’utilisateurs. Si le nombre d’utilisateurs
au sein d’une entreprise augmente, la
facturation croitra en conséquence. Si le nombre
d’usagers baisse, la note baissera aussi »,
assure Craig Cerasi.
■ TP
Le Journal des télécoms N° 211 Juillet 2010
38

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de la perfection
signée Sennheiser
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DW Office
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JDT211-P40-41-Serv PMokTP:Mise en page 1 05/07/2010 11:53 Page 40
Point marché
SERVICES
Par Hervé Reynaud
Services géolocalisés
professionnels :
un fort potentiel
Alors que l’équipement des flottes de
véhicules d’entreprise avec des boîtiers GPS
est loin d’être accompli, les sociétés
cherchent désormais à exploiter encore plus
les solutions de localisation disponibles afin
de gagner en productivité. Le marché semble
prometteur. Explications.
Le marché de la géolocalisation professionnelle
a démarré assez tard
en France, par rapport aux pays
scandinaves notamment, mais il
commence aujourd’hui à être mûr, se réjouit
Jean-Marc Desbornes, directeur général adjoint
de Masternaut, le leader européen du
secteur, « désormais, de plus en plus d’entreprises
veulent du sur-mesure ». Masternaut a
ainsi lancé récemment une offre de traçabilité
et de mobilité opérée pour les entreprises
des secteurs du transport et de la logistique.
Baptisée Hub’Track, cette offre a vocation à
optimiser la gestion des camions et des unités
logistiques, et à rationaliser l’usage du matériel
d’exploitation de ces dernières. Concrètement,
toute l’information logistique est
remontée jusqu’à l’ERP de l’entreprise. De
manière générale, les boîtiers GPS communi-
cants installés dans les véhicules permettent
aujourd’hui d’optimiser les processus des entreprises
de différentes manières. Trois
grands axes de développement se détachent
à l’heure actuelle. La volonté de réduire les
coûts liés aux véhicules constitue le premier
d’entre eux. Masternaut a d’ailleurs lancé une
solution permettant d’analyser la conduite des
chauffeurs afin de leur proposer de l’améliorer
dans l’objectif de limiter la consommation
d’essence. « En matière d’écoconduite, nous
avons déposé un brevet pour un procédé permettant
de récupérer de l’information mécanique
à distance », explique Jean-Marc
Desbornes. En effet, Masternaut installe des
pinces sur le canbus des véhicules (câble
standardisé par lequel toutes les informations
techniques des véhicules transitent). Cela lui
permet de connaître avec précision les ré-
gimes du moteur
(tours/minute) et les
temps de freinage, et
ainsi de définir le profil de
conducteur des collaborateurs
de l’entreprise. Ces
informations sont ensuite
transmises en GPRS vers
le logiciel Ecocan. « Ce
système nous permet aussi
de disposer du kilométrage
réel car il y a toujours une marge d’erreur avec
le GPS », explique Jean-Marc Desbornes,
« nous pouvons ainsi être très précis dans
l’analyse des kms réalisés pendant les temps
de travail et les temps de repos ».
■ L’écran tactile prend la
route
L’installation d’un écran tactile dans les véhicules
est une autre tendance du moment, pour
que les collaborateurs puissent gérer facilement
leurs mails, tenir à jour leur agenda, et
surtout faire directement leur compte-rendu
d’activité. « C’est un complément logique à
l’écran des smartphones », explique Jean-
Marc Desbornes. Enfin, l’intégration dans les
véhicules de solutions d’optimisation de planning
en temps réel constitue la troisième tendance
actuelle du marché. Il s’agit de
permettre aux entreprises d’adapter en permanence
les plannings prévisionnels en fonction
du déroulement de la journée de chacun
Didier Robert,
directeur général adjoint de GeocoNcept
« Nos solutions permettent d’optimiser les
plannings en prenant en compte les données des
applications métier de nos clients, comme la
durée des rendez-vous des techniciens en
fonction des types d’interventions par exemple ».
Jean-Marc Desbornes,
directeur général adjoint de Masternaut
« En matière d’écoconduite, nous avons
déposé un brevet pour un procédé permettant
de récupérer de l’information mécanique à
distance »
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
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JDT211-P40-41-Serv PMokTP:Mise en page 1 05/07/2010 11:53 Page 41
Louvradoux : de l’optimisation de trajets au
compte-rendu d’intervention
Entreprise de couverture et de plomberie en région parisienne, Louvradoux dispose
d’une douzaine de véhicules pour ses dépanneurs. Pour gérer cette flotte,
la société a équipé ses véhicules de boîtiers GPS fournis par Masternaut. « Cela
nous permet d’optimiser les tournées, puisque nous pouvons caler des rendezvous
supplémentaires en fonction des positions de chacun », explique Frédéric
Duriez, chargé d’affaires, « par ailleurs, la solution nous permet aussi de pouvoir
justifier aux clients les temps de présence qui ont été facturés ». Louvradoux
estime le coût de sa solution à 1 euro par jour et par véhicule. « Nous
l’amortissons simplement sur l’optimisation des trajets, avec l’économie d’essence
réalisée », explique Frédéric Duriez, « ensuite, l’augmentation de chiffre
d’affaires liés à la prise de rendez-vous supplémentaires constitue un bénéfice
direct ». A l’avenir, Louvradoux compte faire évoluer le système afin de permettre
aux dépanneurs de faire leurs comptes-rendus d’intervention depuis leur véhicule,
en GPRS. Cela permettrait de simplifier le travail des dépanneurs et de
fournir ces documents aux clients dans les 24 h, ce qui constitue aujourd’hui
une demande forte.
des collaborateurs. La ré-optimisation en
temps réel des plannings fait aussi partie des
principaux domaines d’intervention de Geo-
Concept, un éditeur de solution de géolocalisation
qui s’oriente de plus en plus vers les
applications métier. « Nous proposons des
éléments de géocodage, de routing et de
tracking », explique Didier Robert, directeur
général adjoint, « nos solutions permettent
d’optimiser les plannings en prenant en
compte les données des applications métier
de nos clients, comme la durée des rendezvous
des techniciens en fonction des types
d’interventions par exemple ». GeoConcept
travaille aussi pour les collectivités sur des
projets de maintenance des infrastructures
techniques (éclairage, signalétiques, équipements
divers) qui sont de plus en plus souvent
équipés de systèmes permettant de les localiser
(GPS ou RFID).
■ Place au transport
intelligent
Toutefois, le fleet management basique a encore
de beaux jours devant lui. « Moins de 300
000 véhicules sont équipés en France, ce qui
représente une faible part des véhicules utilitaires
du pays », observe Pol Schmutz-Li, directeur
de la stratégie de Deveryware, un
intégrateur spécialisé qui fournit des middlewares,
« mais, désormais, c’est surtout la
mise en œuvre de l’ensemble des technologies
disponibles qui génère de la valeur ». Deveryware
travaille notamment sur la notion de
bourse de fret, autrement dit, sur la mutualisation
des capacités de transport à un endroit
et à un moment donné. « Ce type d’approche
va complètement dans le sens du développement
durable », poursuit Pol Schmutz-Li, « il
Arnaud Masson,
président-fondateur d’Insiteo
« Nous travaillons sur la gestion des assets
dans différents secteurs d’activité, mais aussi
sur la gestion et l’optimisation du parcours des
personnes sur les grands sites ».
vaut mieux remplir les camions à moitié vides,
mais pour cela il faut localiser les marchandises
à transporter, les camions disponibles,
voire les chauffeurs ». Pour ce type d’offres,
Deveryware s’appuie sur sa plate-forme Geohub.
Cette dernière permet de combiner les
technologies et les techniques de localisation
(Cell-ID ou GPS notamment, avec envoi des
données par SMS, GPRS ou satellite). Geohub
est accessible par internet à travers l’application
DeveryLoc, ou alors en intégrant son API
dans une application métier ou carrément
dans le système d’information de l’entreprise.
« Nous travaillons aussi sur les notions de
données sémantiques », poursuit Pol
Schmutz-Li, « elles permettront d’affiner
considérablement l’usage des données géolocalisées
». En effet, elles permettront par
exemple de programmer une alerte lorsqu’un
véhicule arrive à un endroit prédéfini. « Les
LBS professionnels (Localisation Based Services,
ndlr) du futur seront basés sur le respect
de données sémantiques », assure Pol
Schmutz-Li, « ensuite différentes platesformes
de services de différents métiers
s’échangeront les flux de données pour les
agréger ».
Laurent Ecale,
directeur de l’unité d’affaires MtoM chez OBS
« Le fleet management a encore un bel avenir
devant lui puisque beaucoup de véhicules restent
à équiper, et l’arrivée des voitures électriques
constitue en plus un élément dynamisant ».
■ Localiser les biens,
canaliser les personnes
Bien entendu, sur ce marché, les opérateurs
occupent une place centrale. « Mais ils ont
besoin de partenaires comme nous pour proposer
des solutions complètes », estime Pol
Schmutz-Li, « malheureusement, il n’y a pas
encore de système de partage de revenus
performants, et cela sera indispensable si
nous voulons mettre en place une véritable
industrie des LBS professionnels ». En attendant,
les opérateurs continuent à travailler
sur leurs propres offres. D’ailleurs, Orange
Business Services a lancé le mois dernier une
nouvelle offre, baptisée Fleet Voyageurs, à
destination des entreprises de transport collectif.
Cette solution est une solution de fleet
management complète, qui permet en plus
aux gestionnaires de réseaux de transport
d’analyser la performance du réseau, ainsi
que de communiquer directement avec les
chauffeurs et avec les usagers (par l’intermédiaire
des écrans installés dans les véhicules).
« Le fleet management a encore un bel
avenir devant lui puisque beaucoup de véhicules
restent à équiper, et l’arrivée des voitures
électriques constitue en plus un élément
dynamisant », explique Laurent Ecale,
directeur de l’unité d’affaires M to M, « mais
au-delà de ce marché, nous constatons que
beaucoup d’entreprises ont maintenant intérêt
à localiser leurs assets ». En effet, dans
différents secteurs d’activité, il est pertinent
de pouvoir savoir rapidement où se trouvent
les machines et les équipements. C’est notamment
le cas dans l’industrie, notamment
pour suivre les machines louées, et dans le
domaine de la santé puisque la HAD (Hospitalisation
A Domicile) se développe, favorisant
la circulation de matériel médical. OBS
propose déjà une offre de localisation pour
ce type d’usage, en s’appuyant sur la technologie
Cell-ID. « Cette offre est complémentaire
avec le fleet management », justifie
Laurent Ecale, « elle est simple d’utilisation
et ne nécessite aucun développement logiciel
». Techniquement, l’opérateur envoie un
hit à la carte SIM qui retourne alors automatiquement
l’indication de la cellule dans laquelle
elle se trouve. SFR Business Team et
Bouygues Télécom sont moins avancés
qu’OBS sur le sujet mais peuvent aussi répondre
à ce type de demandes. En revanche,
c’est le cœur de métier d’Insiteo, une jeune
société qui a remporté le prix spécial décerné
par l'Agence Spatiale Européenne au
concours des Galileo Masters 2008. Insiteo
fournit en effet des solutions de géolocalisation
pour les grands sites industriels. L’offre
d’Insiteo repose sur les technologies GPS et
WiFi. « Nous travaillons sur la gestion des assets
dans différents secteurs d’activité, mais
aussi sur la gestion et l’optimisation du parcours
des personnes sur les grands sites »,
explique Arnaud Masson, le président-fondateur.
Par exemple, certains constructeurs
automobiles veulent en effet pouvoir optimiser
le fonctionnement des zones d’accès des
visiteurs sur leur site, et idéalement gérer efficacement
les déplacements de ceux-ci, afin
de respecter la confidentialité de certaines
zones. « C’est un marché à très fort potentiel,
sur lequel il reste une problématique de réseaux
de distribution à résoudre, mais cela
va venir », poursuit Arnaud Masson. Et la 3D,
ainsi que la réalité augmentée, vont encore
donner plus de valeur à ce marché dans les
mois qui viennent. ■
41 Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010

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Interview
les gens & les chiffres
Michel Mercier, Ministre de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire
Pour investir sur le THD,
j’ai diminué le budget des routes
A l’occasion de l’annonce des 34 collectivités territoriales
lauréates de l’appel à projets en faveur du haut débit dans les
zones rurales (qui se sont réparties 30 millions d’euros du FEADER,
Fonds européen agricole pour le développement rural), Michel
Mercier, le Ministre de l’espace rural et de l’Aménagement du
territoire, est revenu pour le Journal des Télécoms sur les
principes qui guident la politique d’aménagement numérique des
territoires dont il a la tutelle.
Propos recueillis par Ariel Gomez et Thomas Pagbe
❚ Pour bâtir un schéma d’aménagement
numérique du territoire cohérent, l’Arcep a
défini trois types de zones en fonction de
leur densité ; or ce « zonage » est un peu
remis en question, y compris pour les zones
denses. Qu’en pensez-vous ?
Nous souhaitons que l’ensemble du territoire soit
desservi, et que l’on sorte de cette logique des
zones 1, 2 et 3, dans laquelle la zone 3 ne serait
desservie que lorsque les zones 1 et 2 seraient
totalement équipées. Ceci est contraire à toute
logique d’aménagement du territoire et de prise en
compte des territoires ruraux. Nous avons pu
renverser cette logique ; pour moi c’est déjà un
point fondamental.
❚ A l’occasion des 4 èmes Assises du Très Haut
Débit [voir ci-contre], Gabrielle Gauthey
[Alcatel-Lucent, ex membre du collège de
l’Arcep, NDLR] a pointé le risque d’un
« micro-management » des zones, qui ferait
perdre beaucoup de temps…
Comme vous avez pu observer, de nombreux
projets présentés ce matin [parmi les 34 lauréats
de l’appel à projets, NDLR] couvrent des territoires
assez vastes, qui s’étalent sur des départements
ou des moitiés de départements. Il y aura des
souplesses dans le zonage, sinon le risque existe,
même près d’une ville, que des quartiers ou des
territoires ruraux ne sont pas desservis.
❚ Les 34 collectivités lauréates de l’appel à
projets font partie des régions les plus
avancées en matière d’aménagement
numérique du territoire. Ne serait-il pas
plus constructif d’aider celles qui ont plus
de mal ?
Dans l’esprit de la décentralisation, il faut qu’il y ait
une initiative locale. Pour ce projet de financement,
ce ne sont pas les localités les plus riches qui ont
été retenues. Nous avons aidé des collectivités
telles l’Ariège, le Limousin, la Lozère, l’Auvergne, le
Pas de Calais…
❚ De nombreux départements sont dans
une situation financière difficile. Pensezvous
qu’ils aient les moyens d’investir dans
le très haut débit ?
Je pense que la décentralisation, c’est aussi la
responsabilité du choix. En tant qu’élu local [Michel
Mercier était avant son entrée au gouvernement
Sénateur du Rhône, NDLR] pour investir sur le très
haut débit, j’ai choisi de diminuer le budget des
routes. Par ailleurs, les départements ne sont pas
les seuls à connaître des difficultés de
financement, l’Etat ne se trouve pas dans une
meilleure situation. C’est la raison pour laquelle il
faut maintenir les dépenses qui vont nous aider à
sortir de la crise et qui vont contribuer à rendre
notre pays plus compétitif. Ces investissements
vont aussi nous aider à avoir un meilleur lien social.
❚ Selon une étude la Datar (1), 30 milliards
d’euros seraient nécessaires pour couvrir
l’ensemble du territoire. Nous savons que
plusieurs pistes de financement sont à
l’étude, comme l’augmentation de quelques
euros du prix des forfaits triple-play, ou
encore une ponction de 2 euros sur ce que
certains appellent la « rentre du cuivre »
que perçoit France Télécom en louant ses
lignes cuivres aux autres opérateurs en
font partie. Que pouvez en dire ?
Il est certain qu’il y plusieurs dizaines de milliards
d’euros en jeu sur 15 ans, mais le montant final de
l’investissement, nous ne le connaîtrons qu’à la fin.
D’ici-là, il y a aura des évolutions technologiques à
prendre en compte. Les opérateurs, qui
participeront à l’effort, en tireront très
certainement des bénéfices. Mais pour ce qui est
des pistes évoquées, nous allons attendre le travail
du sénateur Maurey avant de nous prononcer.
Vous avez évoqué la solution avec France Telecom,
j’en prends bonne note ! Plus sérieusement, le
Grand Emprunt va permettre d’amorcer une
pompe de financement. Dans un an, les premiers
projets retenus pourront être annoncés. n
(1) « Déploiement des réseaux Très Haut Débit sur l’ensemble du territoire National
», réalisée à la demande de Michel Mercier.
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
42

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Financement du THD : quel partage public-privé ?
Qui doit financer quoi et pour quel retour sur investissement, s’il y en a un ? Sur quelles modalités
doivent intervenir chacun des acteurs appelés à prendre part au déploiement des réseaux Très Haut
Débit ? Retour sur les principales interrogations des 4 èmes Assises du Très Haut Débit.
Hervé Maurey,Sénateur de l’Eure, a été missionné
par le premier Ministre pour travailler sur les
modes de financement du Très Haut Débit.
Le développement du Très Haut Débit à l’échelle nationale suppose un
investissement de l’ordre de 30 Mds d’euros d’ici à 2025, à financer entre les
opérateurs, l’Etat et les collectivités locales. Or, à l’heure où les premiers jalons
du financement public commencent à se préciser à travers le Plan National du Très Haut
Débit et l’allocation des fonds du Grand Emprunt, le rôle de chaque acteur et sa
contribution à l’effort de financement sont loin d’être clairs pour tout le monde. Les 4 èmes
Assises du Très Haut Débit, organisées par l’agence Aromates (et dont le Journal des
Télécoms était partenaire), ont essayé sinon d’apporter des réponses définitives, au
moins de poser les bonnes questions. Cette manifestation, montée à l’initiative de Laure
de La Raudière, députée de l’Eure-et-Loir, et placée sous le double patronage de Michel
Mercier, ministre de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire et de Nathalie
Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat chargée de la Prospective et du Développement de
l’Economie numérique, a permis à chacun de prendre ses marques et d’exposer ses
arguments. Il faut dire que le thème, « Volonté politique et économie de marché : vers
un nouvel équilibre ? », a bénéficié du concours de l’actualité, puisque ces Assises se
sont tenues trois jours seulement après l’annonce par François Fillon du Plan Très Haut
débit du gouvernement. Devant une salle comble, réunissant professionnels des
télécoms, collectivités, parlementaires et sénateurs, industriels, associations diverses et
cabinets d’avocats et de conseil, Michel Mercier et Nathalie Kosciusko-Morizet ont
rappelé que la volonté politique devait être un des éléments moteurs d’un chantier censé
se prolonger sur deux décennies. Michel Mercier, a rappelé que, conformément aux
souhaits de Nicolas Sarkozy, la France devrait totalement être couverte en fibre optique
d’ici 2025. « Le THD doit être un marqueur d’égalité de tous les Français. Tout va être mis
en œuvre partout, en même temps. Si la réaction du marché est faible, l’Etat doit
intervenir financièrement », a-t-il indiqué.
Investir, mais prudemment
Pour le Gouvernement, il s’agit de « pousser le co-investissement à son maximum » et
« d’optimiser les modes d’intervention de la puissance publique », a expliqué Nathalie
Kosciusko-Morizet. « Ces deux processus différents, menés en cohérence par le
régulateur et le gouvernement, répondent aux mêmes objectifs : forte mutualisation
entre les opérateurs, tout en garantissant une concurrence pérenne, maillage cohérent
et exhaustif du territoire (…), et renforcement de la concertation entre les opérateurs
privés et les collectivités territoriales ». Se réjouissant que la « lisibilité des acteurs [se
soit] profondément améliorée depuis 18 mois », NKM a rappelé que « nous entrons
maintenant dans la phase du programme pour laquelle nous avons besoin d’une
collaboration extrêmement active de la part des opérateurs et des collectivités
territoriales ». Ainsi, dès juillet, un appel à projets, où 5 « petits projets » seront
retenus, servira à « tester le cadre réglementaire en dehors des zones très
denses [et à] affiner notre dispositif au niveau de l’architecture technique et des
processus de co-investissements ». Puis, de juillet à l’automne, un appel à
« manifestations d’intentions » sera lancé auprès des opérateurs privés et des
collectivités territoriales pour connaître « leurs intentions de déploiement de
réseaux de boucle locale à très haut débit » afin de« garantir la cohérence du
financement ». Puis, début 2011, « des fonds seront investis sous ma responsabilité et
celle de René Ricol, commissaire général à l'investissement (CGI), au travers du Fonds
pour la société numérique (FSN) ». Pour Benoît Loutrel, directeur du programme
Economie numérique au Commissariat général à l’investissement (CGI), le financement
des infrastructures doit servir avant tout à « faire sauter le goulot d’étranglement que
sont les réseaux d’accès ». Et cette « prise de risques » doit être prudente. Il faut que
« quand l’État apporte ses concours financiers, on ait de vraies certitudes, de vraies
convictions qu’on va avoir une rentabilité économique à la fin. »
Un développement concomitant
Un propos qui a fait réagir vivement Paul Chaban, chargé de mission NTIC au Conseil
régional de Bourgogne. « L’aménagement du territoire ne doit pas être confondu avec la
rentabilité. De plus, cette rentabilité est faussée. Le Gouvernement nous propose une
consultation pour connaître les intentions des opérateurs tous les 5 ans. On l’a fait à Pau.
L’opérateur historique n’a rien répondu. Pau a fibré la ville en FTTH pour lancer sa DSP.
Six mois plus tard, l’opérateur historique, intervenait massivement sur l’ADSL dans la
ville de Pau, faussant ainsi le marché (…) et empêchant la DSP de décoller. » En
conclusion, Paul Chaban préconise le principe de « séparation fonctionnelle »,
« l’utilisation des fonds pour des infrastructures modernes et non pas simplement
collées sur celles de France Télécom », et enfin, « la prise en compte de l’aménagement
du territoire dans le budget de l’État comme une véritable politique d’avenir ». « Les
territoires se situent loin des considérations des zones denses et pas denses, (…) selon
nous, il ne faut pas opposer les investissements publics et privé », a ajouté affirme Gilles
Quinquenel, président de Manche Numérique. « Le très haut débit ne réussira pas sans
un réseau de collecte de qualité ». Plus direct, Eric Doligé, sénateur du Loiret, voit dans
le THD un élément « indispensable pour rester compétitif. Le THD peut apporter des
ressources à des territoires plutôt tournés vers l’industrie. »
Un réseau optique stratégique
La multiplication par cinq du trafic prévue d’ici à 2013 pousse les autorités à considérer le
réseau sous l’angle stratégique. La mise en place d’un réseau optique permettra, selon
les pouvoirs publics, le développement de services d’imagerie médicale, de
télémédecine et de téléconférence en milieu rural notamment. « Cela permettra
également à la France d’être plus présente dans le Cloud Computing, le travail
collaboratif et la sécurité » assure Michel Mercier. La fibre peut également jouer un rôle
d’accélérateur dans le domaine de l’emploi. Selon le sénateur Hervé Maurey, en charge
d’une réflexion sur le très haut débit, la mise en place d’une infrastructure à très haut
débit à l’échelle de la France représenterait plus de 300 000 emplois. « L’OCDE
[Organisation de coopération et développement économique, ndr] estime que le coût
pourrait être amorti en 10 ans », assure le parlementaire, qui doit rendre dans les jours
qui viennent un rapport très attendu … n Ariel Gomez et Thomas Pagbe
Michel Mercier et Nathalie
Kosciusko-Morizet ont insisté sur
le fait que la volonté politique doit
être un des moteurs d’un chantier
qui se prolongera au moins sur
deux décennies.
43 Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010

JDT211-P44-PDVID BP2OkTP:POINT de VUE IDEES 05/07/2010 11:56 Page 44
Point de vue
les gens & les chiffres
Techno
Le tactile a-t-il
définitivement gagné ?
LLe meilleur stylet du monde, c’est
votre doigt. Cette phrase lancée
par Steve Jobs, le patron d’Apple,
lors de la présentation du 1er
iPhone le 9 janvier 2007 constitue
le point de départ d’une formidable
révolution engagée autour de
la technologie tactile. Au-delà de redéfinir le marché
du mobile, le terminal de Cuppertino longtemps
connu sous le nom de « Jesus Phone » a largement
participé à la démocratisation du tactile et ainsi redéfini
un nouveau cadre à l’expérience utilisateur.
Le marché de la téléphonie mobile constitue le fer
de lance de la technologie tactile, en particulier le
marché des smartphones. Sa figure de proue,
l’iPhone, vendu depuis son lancement à plus de 50
millions d’exemplaires, a constitué le plus grand succès
commercial dans le domaine du tactile. Sa technologie
Multi-Touch a marqué une vraie rupture
avec les expériences PDA/Stylet proposées
jusqu’alors. Au-delà de l’avancée technologique,
c’est l’ergonomie générale du téléphone, ainsi que
la simplicité de navigation des applications, qui a
convaincu les utilisateurs des vertus de ce produit.
L'interface tactile constitue désormais un des premiers
critères de sélection d'un smartphone. Depuis
lors, tous les constructeurs leaders du marché se
sont évertués à proposer une alternative tactile à
leurs clients.
Du tactile partout
Le secteur des télécoms n’est plus un exemple isolé
et le tactile envahit d’autres environnements. Dans
le secteur des transports, on observe la généralisation
des bornes tactiles pour l’achat de titres de
transports. Côté média, l’expérience tactile est balbutiante
mais la récente sortie de l’iPad d’Apple suscite
un vif intérêt chez les acteurs de l’édition. Le
cinéma et la télévision ne sont pas en reste. Si Tom
Cruise dans Minority Report, étonnait par sa dextérité
sur les écrans tactiles, l’usage s’est aujourd’hui
banalisé à la télévision tant dans les séries et les
journaux télévisés. Enfin, les grands noms de l’informatique
investissent les foyers : des PC à écran
tactile avec HP TouchSmart ou bien les tablettes
multimédia comme le Dash 10 de Sony, le Tabbee
d'Orange ou le Hubster de SFR. Pour tous, l’enjeu
consiste à faire accepter ces nouvelles formes d’interactions
qui enthousiasment et fascinent autant
qu’elles peuvent dérouter. Au-delà de la performance
technique et de la révolution de l’expérience
utilisateur, le tactile a su générer un univers applicatif
riche qui explique, en grande partie, son succès
d’aujourd’hui. La mise en place des « application
stores », véritable supermarché d’applications en
tout genre, a permis, grâce à une tarification tout à
fait pertinente et incitative (prix souvent inférieurs
à 1 €), la création d’un marché en pleine croissance
qui semble se prémunir des dérives tout gratuit observé
dans le domaine de l’Internet « fixe ». En janvier
2010, le cap des 3 milliards d’applications avait
« Si le tactile a démontré qu’il existe d’autres
alternatives au clavier ou la souris, ces derniers ne
vont pas disparaître pour autant. Par ailleurs, le
succès de la console Wii poussent encore le concept
d’interactions avec l’électronique vers toujours plus
de naturel et la transparence de la technologie ».
été atteint sur l’App Store d’Apple. Pour Nokia, ce
sont 1,7 million de téléchargements qui sont réalisés
sur l’OVI Store chaque jour.
Des alternatives à venir
Jean-Michel Huet,
BearingPoint Emerging Markets
Matthieu de Broca,
Consultant BearingPoint
Isabelle Denervaud,
Directeur associé de BearingPoint
Nicolas le Berre,
Consultant BearingPoint
Les auteurs
Si le tactile a démontré qu’il existe d’autres alternatives
au clavier ou la souris, ces derniers ne vont pas
disparaître pour autant. Par ailleurs, le succès de la
console Wii pousse encore le concept d’interactions
avec l’électronique vers toujours plus de naturel et la
transparence de la technologie. A l’avenir de nouvelles
interfaces homme-machine sont susceptibles d'affranchir
l'utilisateur de ses terminaux. Ainsi nombre
d’objets de notre quotidien auront les capacités de
réagir et d’être commandés par un geste, une parole,
voire une émotion. A titre d’exemple, le français Hi-
Labs déploie une vitrine intelligente réagissant aux déplacements
de personnes. Sensitive Object ou Apple
ont déposé des brevets favorisant la disparition de
boutons physiques remplacés par des matériaux plastiques
sensibles. Dans le secteur des loisirs vidéo, Microsoft
propose avec Kinect (ex projet Natal) de
contrôler et de s’immerger dans le jeu avec une simple
caméra sans aucune manette. Plus largement,
Orange a travaillé sur une télécommande gestuelle
avec Softkinetic dont la technologie est déjà présente
sur de nombreux marchés professionnels, comme la
médecine ou l'entraînement militaire. Pour se concrétiser
dans nos foyers et nos entreprises, ces technologies
doivent passer le cap de l’industrialisation, de
l’acceptation par les futurs utilisateurs, du prix pour
créer les conditions d’un écosystème viable et durable.
A ce jour, le tactile est sans aucun doute l’expérience
client la plus aboutie, avec un engouement fort
du grand public et des constructeurs, mais également
avec l’existence d’un écosystème applicatif associé très
riche. A moyen terme, son succès devrait se confirmer.
Cependant, les embuches possibles sont nombreuses :
ainsi leur structure de coût reste largement avantageuse
et la génération des seniors n’a pas encore renoncé
à l’utilisation des claviers classiques et autres
touches. C’est à long terme que la pérennité du modèle
tactile semble la plus menacée. En effet, au vu
des avancées toujours plus rapides dans le domaine
de l’ergonomie, il semble bien que le tactile ne puisse
constituer une fin en soi ; il n’est qu’une étape dans
l’évolution des interfaces et dans le rapport en
constante mutation entre l’homme et la machine. Une
étape avant une probable virtualisation du terminal.
Une étape avant que ce dernier ne nous échappe totalement
des mains. ■
Par Jean-Michel Huet, Isabelle Denervaud, Matthieu de Broca et Nicolas le Berre
Le Journal des télécoms N° 211 Juillet 2010
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JDT211-P45-PDVID- BrocadeOkTP:POINT de VUE IDEES 05/07/2010 11:59 Page 45
Sécurité réseaux
Sécuriser les accès des
employés nomades
Avec l’accroissement de la mobilité
du personnel, les mécanismes de
protection des données et des
accès habituels ne sont plus suffisants.
En effet, lorsque le travail
n'est plus effectué sur un poste
fixe connecté au réseau local, le
périmètre de l'entreprise est plus difficile à cerner.
Certains employés doivent travailler sur un site régional
ou à travers une connexion longue distance
(WAN). D'autres "sur site" travaillent sur un réseau
local sans fil (WLAN) en différents points de l’entreprise.
Les mobiles, eux, naviguent entre deux réunions,
participent à des conférences, travaillent chez
des clients ou chez eux, et se connectent au système
d'informations via une connexion Internet. La mobilité
donne plus de liberté en permettant aux employés
d'accéder à distance à leurs documents et
informations. Elle améliore la productivité en offrant
plus de flexibilité sur les horaires et méthodes de travail,
en éliminant les frustrations liées à l’impossibilité
d'achever une tâche importante. Où que soient situés
les employés nomades, les priorités des DSI restent
les mêmes : sauvegarder l'intégrité des données
de l'entreprise, veiller à ce qu'elles ne tombent pas
entre de mauvaises mains tout en ne dégradant pas
la performance des applications ou les conditions de
travail. Fort de ce constat, les DSI examinent leurs systèmes
et les mesures de sécurité en place. Ils réfléchissent
à une nouvelle approche pour relever les
défis de la mobilité. Plus globale, cette approche vise
l'application de règles de sécurité pour la protection
des données de l'entreprise, de sa périphérie et
jusqu'aux points d'accès les plus éloignés, tels que
les ordinateurs portables et les terminaux mobiles utilisés
sur le terrain.
Commencer par le coeur
L’idéal est de débuter par le cœur du système d’information,
bien qu'il soit primordial de protéger les
données où qu'elles résident ; les plus critiques restant
connectées au réseau de stockage (SAN). Ce dernier
est centralisé et prend en charge tous les aspects du
centre de données, depuis les serveurs et stations de
travail jusqu'aux équipements de périphérie. Le réseau
de stockage est le meilleur endroit pour standardiser
et consolider une stratégie de sécurité globale.
L'essentiel est de construire à partir du SAN en
définissant des règles de sécurité robustes, non intrusives,
et en phase avec les besoins des utilisateurs.
Beaucoup de DSI se tournent vers une solution de sécurité
réseau pour protéger les données sensibles
des clients et des employés, ainsi que la propriété intellectuelle
de l'entreprise. Ils recherchent une approche
basée sur une architecture intégrant une
couche de sécurité intelligente. Les avantages sont
clairs. Les responsables informatiques peuvent créer
et appliquer des règles de sécurité selon les besoins,
les mettre à jour ou en créer de nouvelles en réponse
aux menaces émergentes. Ils surveillent les systèmes
et auditent la sécurité de l'infrastructure de l'entreprise
pour repérer les failles avant qu'elles n’apparaissent.
La solution doit intégrer une puissante technologie
de chiffrement, avec un algorithme AES sur
256 bits, pour renforcer la protection des données
sensibles en transit entre les systèmes. Sur cette base,
les produits d'infrastructure réseau mobile peuvent
être connectés à la dorsale qui étendra les meilleures
pratiques de sécurité au reste de l'infrastructure de
l'entreprise. En prenant l’exemple de la périphérie du
réseau d'entreprise, les avancées technologiques permettent
à un réseau local sans fil d'étendre celui de
l'entreprise à des espaces de travail qui n'étaient pas
connectés à l'infrastructure de l'entreprise, notamment
pour des sites où la pose de câbles est difficile
ou trop coûteuse. Des DSI ont des doutes sur la sécurité
des réseaux sans-fil, dus à la médiatisation des
vulnérabilités du protocole WEP (Wired Equivalent
Privacy). Les produits wifi actuels offrent des niveaux
de protection de bout en bout équivalents à ceux des
réseaux câblés.
L’auteur
Stéphane Aïch
Consultant Avant-Vente chez Brocade
Protéger le terminaux, mais aussi
les données
Quel que soit leur emplacement physique, de nombreux
employés utilisent des ordinateurs portables et
des terminaux mobiles pour rester productifs. Ces outils
doivent être sécurisés pour diminuer les risques associés
à leur perte ou leur vol. Il ne s'agit pas seulement
de protéger l'intégrité des données qu'ils
contiennent, mais aussi de protéger celles auxquelles
ils sont en mesure d'accéder sur les systèmes centraux.
Une stratégie de sécurité globale efficace garantira
la sécurité de ces appareils. Les mesures de sécurité
locales comprennent le verrouillage de l'appareil,
sa protection par mot de passe, et les précautions
comme le chiffrement. En parallèle, au niveau central
les administrateurs réseau doivent connecter les systèmes
de contrôle des accès réseau (NAC) et de détection
d'intrusion à l’infrastructure de sécurité de
l'entreprise. Ceci assure le contrôle du trafic de données
sortant et entrant, au point de jonction entre le
« Beaucoup de DSI se tournent vers une solution de
sécurité réseau pour protéger les données sensibles des
clients et des employés, ainsi que la propriété intellectuelle
de l'entreprise. Ils recherchent une approche basée sur une
architecture intégrant une couche de sécurité intelligente ».
réseau de l'entreprise et Internet. Par conséquent, il
est possible de bâtir une architecture qui protège les
données de l'entreprise contre les actes malveillants,
les failles de sécurité, les intrusions et les violations de
politique de sécurité. Selon Forrester Research, environ
40 % des sociétés vont augmenter leurs investissements
dans les nouvelles technologies de sécurité
informatique en 2010. Sans ce socle sécurisé et robuste,
les données de l'entreprise situées sur des sites
distants peuvent s'avérer beaucoup plus difficiles à
contrôler. ■
Par Stéphane Aïch
45 Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010

JDT211-P46-PDVID BP1 MobilesOkTP:POINT de VUE IDEES 05/07/2010 12:01 Page 46
Point de vue
les gens & les chiffres
Marketing
La télévision connectée :
nouveau cheval de Troie
dans la cité des FAI ?
Henri Tcheng,
Associé BearingPoint
Benjamin Blasco,
senior Manager
Souvent promise à un déclin inéluctable,
la télévision trône encore et
toujours au milieu des salons. Simple
à utiliser, conviviale, elle souffre
néanmoins de la concurrence croissante
des ordinateurs, smartphones
et autre iPad, future star
d’Apple. Pour conserver sa suprématie, la télévision
a donc entamé une révolution « connectée », qui
menace directement les décodeurs TV des Fournisseurs
d’Accès à Internet (FAI). Quelle que soit la réponse
des opérateurs, le client favorisera
certainement la solution la plus simple. Les temps
sont loin où les familles se réunissaient traditionnellement
devant le journal de 20 heures, puis le
film du soir. Si le temps moyen passé chaque jour
devant la télévision reste stable, au dessus des 3 h
en France selon Médiamétrie, ce constat ne doit
pas masquer la réalité. Il n’est pas rare maintenant
que les téléspectateurs utilisent la télévision comme
fond sonore, surfant sur le web en parallèle, l’ordinateur
à proximité. Moins passifs, moins fidèles aux
chaînes et aux programmes, ils recherchent une interactivité
qu’ils ont appris à aimer avec l’arrivée du
haut débit. Rendre la « télé » interactive n’est
certes pas une idée nouvelle. Les premières expériences
en la matière remontent au début des années
2000. Mais qui se souvient encore des
téléviseurs Thomson Tak Interactive ou Walawa?
Débarqués sur un marché encore peu équipé en
connexions haut débit, ces produits avaient souffert
à l’époque de la faiblesse des contenus proposés,
de tarifs trop élevés et d’un modèle publicitaire
non mature.
Le Haut Débit pour surfer sur sa
télé
« Les opérateurs peuvent enfin développer
conjointement avec les constructeurs des offres
packagées, avec téléviseur et offre dual play par
exemple, pour adresser des segments qui
n’auraient pas accès à la TV par ADSL et donc
pas de décodeurs TV ».
Depuis, le haut débit s’est largement démocratisé et
plusieurs solutions se sont développées pour accéder à
des contenus web depuis sa télévision, notamment via
les portails de Video on Demand (VoD). On pense bien
sûr aux nouvelles consoles de jeux de salon, vendues à
plus de 8 millions d’unités en France , et aux décodeurs
TV fournis par les opérateurs télécoms aux millions
d’abonnés à la télévision par ADSL. Mais les téléviseurs
connectés, reliés à un modem via wifi ou ethernet, permettent
d’accéder à des contenus et services web directement
depuis la télévision, sans boîtier
supplémentaire. En utilisant simplement la télécommande
et sans quitter leur canapé, les téléspectateurs
peuvent désormais surfer sur Youtube en plein écran
ou acheter sur eBay, tout en regardant leur programme
favori. Tous les constructeurs de TV se sont lancés dans
la bataille. Les téléviseurs connectés sont pour eux une
nouvelle source de revenus. S’appuyant sur un prix de
vente plus élevé que celui des modèles non connectés,
les fabricants peuvent par ailleurs prétendre à un partage
des revenus générés par les applications web hébergées
sur leur écran. Les consommateurs eux-mêmes
sont intéressés : les acheteurs de télévision HD se disent
prêts à rajouter environ 75 euros pour bénéficier
d’une connectivité Internet. Visant pour l’instant des
segments réduits de technophiles et d’acheteurs à fort
pouvoir d’achat, il est probable que cette nouvelle génération
d’« écrans » envahisse le marché de masse
dans les années à venir. Ces écrans connectés offrent
quasiment les mêmes fonctionnalités que les décodeurs
TV des opérateurs télécoms, et pourraient bien
Nicolas Bertaux,
consultant
François Fourrier,
consultant
Les auteurs
reléguer ces derniers au rôle de simples fournisseurs de
bande passante. Une menace d’autant plus valable
pour les opérateurs français, qui ont développé une
stratégie Internet centrée sur leur box, pensée comme
le point focal des usages multimédia du foyer. La box
est pour eux un vecteur de diffusion de contenus, parfois
propriétaires, qui leur permettent de différencier
leur offre et dégager de la marge supplémentaire.
Plusieurs modèles possibles
Trois possibilités s’ouvrent à eux pour faire face à ce nouvel
enjeu. Ils peuvent tout d’abord considérer être assez
forts et innovants pour faire évoluer leur offre et
conférer aux décodeurs TV des avantages concurrentiels.
Ils peuvent, à l’inverse, collaborer avec les constructeurs
pour présenter au marché des solutions complémentaires
entre décodeurs TV et TV connectées, l’un diffusant
des widgets, l’autre de la VoD, par exemple.
Orange et LG ont ainsi récemment signé un accord pour
intégrer le nouveau portail Orange sur les téléviseurs de
la marque sud-coréenne. Les opérateurs peuvent enfin
développer conjointement avec les constructeurs des offres
packagées, avec téléviseur et offre dual play par
exemple, pour adresser des segments qui n’auraient pas
accès à la TV par ADSL et donc pas de décodeurs TV.
Une chose est sûre : la surabondance de solutions sera
suivie d’une phase de rationalisation engagée par le client
lui-même, qui valorisera la simplicité et la convivialité pour
son équipement audiovisuel. Dans tous les cas, on imagine
mal la télévision devenir le nouvel ordinateur de la
maison. Placée au centre du foyer, elle reste avant tout
un média à vocation collective, destiné à des usages
consensuels, là où la navigation web est une expérience
individuelle. La connectivité des écrans ne pourrait être
finalement qu’un épiphénomène de plus dans l’évolution
technologique du média télévisuel. En attendant l’arrivée
prochaine de la 3D et des technologies haptiques
de reconnaissance des mouvements, qui feront peut-être
rentrer notre bon vieux téléviseur dans l’ère de la réalité
virtuelle.■
Par Henri Tcheng, Benjamin Blasco, Nicolas Bertaux, et François Fourrier
Le Journal des télécoms N° 211 Juillet 2010
46

JDT-Abo-Correc:JDT 04/03/2010 15:19 Page 16
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N° 202 - Décembre 2009 - 21 ème année
Dossier spécial
Collectivités Locales
Que faire avec
le très haut débit ?
compte rendu cartes 2009
La carte ne connaît
pas la crise
Marché
Focus
La visio s’installe sur
le poste de travail
La Télévision Mobile
Personnelle
à l’heure
du dénouement
Philippe Houdouin,
PDG de Keyyo
Livephone Orange
Le mensuel des convergences IT - www.jdt.fr
Nouveautés
Les mobiles
de Noël
Nokia 6700 Slide
3G+, APN 5 Mpix, MM
Téléphone
à image
Netgear ProSafe WNDAP350 Cisco Flip
Hotspot multi-bande
Caméra
connectée
Samsung Galaxy Spica
3G+, WiFi, APN 3,2 Mpix, Android
« En 2010, nous allons nous concentrer
sur notre infrastructure technique »
HTC Ta t o
3G+, WiFi, APN 3,2 Mpix, a-GPS, Android
Sony Eric son Xperia Purene s
3G+, radio, MP3, conciergerie
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JDT211-P50-51-Nominations OKAG:JDT193 06/07/2010 14:42 Page 50
Nominations
les gens & les chiffres
ARCEP
Depuis le début du mois de juin, l’Arcep,
l’autorité de régulation des
télécommunications, accueille dans ses
rangs un nouveau directeur général adjoint :
Michel Combot. Dans le cadre de ses
attributions, il sera en charge de la direction
des services fixes et mobiles et des
relations avec les consommateurs. Sur ce
poste, il remplace Benoit Loutrel, parti quant
à lui diriger le programme économie
numérique au Commissariat général à
l’investissement. Michel Combot était
depuis septembre 2009 directeur de cabinet
adjoint de Nathalie Kosciusko-Morizet,
secrétaire d’Etat à la Prospective et à
l’Economie numérique.
solutions d’Artelcom. L’homme dispose de
plus de 10 ans d’expérience dans la gestion
CAPGEMINI
Jean-Marc Steffan, 43 ans, vient
d’être nommé directeur exécutif de
Capgemini Telecom Media Défense, la
branche Telecom et Media de Capgemini
dans l’Hexagone. En sa personne,
Capgemini met à la tête de son entité
Telecom un homme dont le parcours porte
la marque d’une large expérience dans les
télécommunications. Après avoir obtenu un
diplôme de l’Ecole Polytechnique et un
second de l’Ecole Nationale Supérieure de
Télécommunications, M. Steffann
commence sa carrière en 1992, chez France
parcours le conduit également à diriger des
centres d’appels internes et externes en
France, comme au Maroc pour différents
opérateurs comme France Telecom et SFR.
commerciale, obtenue grâce à son travail
au sein d’intégrateurs comme JP
technologies et Orange Business Services.
BEARINGPOINT
Pendant neuf ans par la suite, il occupe le
fauteuil de responsable de la relation
client de Tele2 pour la France et l’Europe
du Sud.
M. Combot est un fin connaisseur des
rouages de la régulation des télécoms et de
l’économie numérique en général. Il a déjà
travaillé à plusieurs reprises au sein de
l’Arcep. Au début de sa carrière, lorsque
l’Arcep s’appelait l’ART, il était responsable
de la portabilité. Il a quitté le régulateur
pour l’ambassade de France à Washington
un temps, avant d’intégrer la direction
générale du Trésor et de la Prévision
Economique à San Francisco. Revenu à
l’Arcep en 2006, il y a officié notamment en
qualité de responsable de l’unité de
Fréquences.
ARTELCOM
Laurent Cherbite prend la tête de la
direction commerciale d’Artelcom,
intégrateur de solutions IP et de centres de
contacts. Il aura pour principale mission la
réorganisation totale du service commercial
de la filiale de TR Services, un service
composé de cinq personnes. M. Cherbite
devra également donner à la direction
commerciale un coup d’accélérateur de
manière à améliorer la présence
commerciale et dynamiser la gamme de
Fraichement nommé responsable de Bearing
Point Emergin Markets, Jean-Michel
Huet devra donner le « la » à cette
nouvelle entité, destinée notamment à
favoriser le développement du groupe
dans les pays émergents du Maghreb et
d’Afrique noire. Ce marché intéresse
hautement BearingPoint. Le cabinet a en
effet réalisé de nombreuses missions pour
le compte de grandes entreprises du CAC
40 et de leurs filiales internationales.
Titulaire de diplômes obtenus à Reims
Management School et à l’institue d’études
politiques de Paris, M. Huet a démarré sa
carrière comme chef de Produit chez France
Telecom mobile. Il a enchaîné par la suite
par un poste chez PricewaterhouseCoopers.
Il a intégré BearingPoint en 2004. Depuis
cette date, ses différentes missions l’ont
conduit à travailler pour nombre de société
réparties entre l’Europe, l’Afrique, le
Moyen-Orient, l’Amérique Latine et l’Asie.
Telecom au sein du département R&D en
tant que spécialiste des réseaux IP. Sept ans
plus tard, toujours chez l’opérateur
historique, il assure le lancement
commercial de l’ADSL. Devenu directeur
technique de Wanadoo, il aide le groupe à
étendre son emprise à l’international,
notamment grâce au rachat de Freeserve en
Grande-Bretagne. Entre 2002 et 2010, il
occupe successivement les postes de
directeur général de l’activité Portail, celle
de directeur de la division haut débit et
Internet puis également celle de directeur
des portails et services d’Orange.
EASYCARE
Patrick Richard devient le nouveau
directeur qualité et processus d’Easycare.
Conformément à ses nouvelles attributions,
il devra prendre en charge le suivi du
processus de certification NF Services
dans lequel s’est engagée l’entreprise.
Diplômé de l’Institut technique de Banqyen
M. Richard connait bien le secteur de la
relation client. Après un premier poste au
Crédit Mutuel Ile de France, où il dirige le
département marketing direct et
opérationnel, il rejoint les rangs du Dinners
Club. Il y fait office de responsable du
département ‘relation clientèle’. Son
EASYNET GLOBAL
SERVICES
Pour favoriser sa croissance à
l’international, Easynet Global Services
se dote d’une nouvelle directrice marketing.
La titulaire, Debbie Robertson,
aura pour mission la supervision des
activités marketing des deux principales
marques du groupe : Easynet Connect et
Easynet Global Services. Elle s’occupera, en
outre, de renforcer la position d’Easynet
Global Services et d’en faire une référence
incontournable dans les réseaux
administrés, l’hébergement et les services
d’intégration à valeur ajoutée. Elle
travaillera également à renforcer l’assise
d’Easynet Connect comme fournisseur de
services internet dédié PME. A cette
fonction, elle rapportera directement à
Koen Vanpaet, directeur commercial et
marketing international. Avant d’intégrer les
équipes d’Easynet, Debbie Robertson a
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
50

JDT211-P50-51-Nominations OKAG:JDT193 06/07/2010 14:42 Page 51
travaillé en temps que responsable
marketing chez Avaya, BT, NTL et Dell.
IBELEM
marketing et de la communication d’Intel
Europe. Laurent Vernat prend quant
à lui la tête du département marketing et
communication d’Intel France, l’ancien
Retail en grande consommation. Il a
également occupé durant 7 ans la direction
des diversifications chez M6 pour les
différentes entités du groupe telles que M6
Boutique, MisterGoodDeal et M6 mobile.
Jean-Cédric Miniot vient d’être
nommé directeur général délégué de la
société Ibelem, spécialiste des solutions de
mobilité et de gestion de flottes. Dans le
cadre de ses fonctions, M. Miniot sera
chargé de la mise en place de la nouvelle
stratégie de groupe. Il devra notamment
mettre en place trois nouvelles BU (business
unit) : Nomades Assis, Nomades Debout et
Professional Services. Jean-Cédric Miniot
a réalisé la majeure partie de son parcours
commerciaux avec l’un de ses produits, le
Jabra Stone.
POLYCOM
Changement à la direction exécutive de
Polycom. Andrew Miller vient d’être
nommé président du conseil
d’administration et président-directeur
général. Il remplace Robert Hagerty. Ce
dernier conseillera son remplaçant de
manière à assurer une transition plus
« sereine ». Durant la formation de M.
Miller, David DeWalt assurera l’intérim à
au sein de l’industrie des télécoms. En 1998,
il travaille chez GTS-OMNICOM. Il y occupe
les fonctions de chef des ventes IDF et de
directeur régional IDF. Avant d’intégrer
les rangs d’Ibelem, en 2007, M. Miniot
occupe la fonction de responsable de canal
de vente grands comptes chez Orange
Business Services.
fauteuil occupé par Mme Ferdane. Avant
d’être embauchée par le géant de Santa
Clara, Isabelle Ferdane travaille pendant 7
ans chez Schlumberger, multinationale des
services pétroliers, où elle occupe le poste
de responsable de la communication. En
2000, elle entre chez Intel en qualité de
responsable des relations presse pour la
France, puis devient par la suite responsable
de la marque. Laurent Vernat, revendique
un parcours tout aussi riche. Après des
débuts chez MPG Havas Media, il intègre
les équipes d’Intel en 2004, en qualité de
responsable de la communication. Douze
mois plus tard, une promotion interne lui
permet de devenir responsable marketing
pour la marque. Avec ces deux nouvelles
têtes, le fondeur confirme ses ambitions au
niveau européen.
MOBILORAMA
Mobilorama, jeune société spécialisée
dans la reprise, recyclage et la revente de
téléphones mobiles usagés, se dote d’un
nouveau directeur associé en charge des
partenariats en la personne de Jérôme
Dillard. Agé de 49 ans, M. Dillard affiche
un riche parcours grâce notamment à ses
passages de plusieurs années au sein de
groupes présents dans des secteurs aussi
divers que la téléphonie mobile, le textile,
l’électronique grand public et l’agroalimentaire.
Jérôme Dillard a occupé durant
3 ans le poste de directeur général chez b2s,
une société notamment spécialisée dans
l’externalisation de la relation client et la
gestion de centre d’appels. Il a également
effectué un passage de 15 ans au sein du
groupe SaraLee (propriétaire, entre autres,
des marques Sanex, Senseo et Maison du
INTEL
Intel fait coup double. Le fondeur vient
d’annoncer la nomination d’Isabelle
Ferdane au poste de directrice du
JABRA
Fabian Peña , prend les commandes
de la direction commerciale de Jabra
(groupe GN Netcom) pour la région Europe
du Sud, région qui recouvre la France,
l’Italie, l’Espagne, le Portugal et le Bénélux.
Dans le cadre de ses fonctions, M. Peña
sera notamment soutenu par Steven
McHugh pour la France, Lorenzo Vallarino
pour l’Italie, Wim Verhoeven pour les pays
du Benelux. Ses bureaux se trouveront à
Paris. Avant d’être recruté par Jabra, M.
Peña a officié chez Parrot France. Au sein
de cette entreprise, il a occupé la fonction
de directeur des ventes internationales. Pour
Jabra, cette expérience est un point fort.
La société compte notamment sur lui pour
permettra à Jabra d’émerger comme un
acteur de taille en Europe du Sud dans le
secteur des kits mains libres, secteur où
Jabra a récemment enregistré des succès
Café) en qualité de directeur général,
directeur marketing et gestion des réseaux
la tête du conseil d’administration. La
nomination du nouveau président du conseil
d’administration deviendra effective après
la réunion annuelle des actionnaires. Le
futur patron de Polycom a fait son entrée
au sein du groupe en 2009, en qualité de
vice-président en charge des opérations à
l’international. A ce titre, il a piloté avec
succès le programme « go-to-market » de
l’entreprise et été l’un des architectes de
la stratégie Open Collaboration Network de
l’entreprise. Andrew Miller, titulaire d’un
diplôme de ‘Business Administration’, jouit
d’une large expérience. Après un passage
de près de 10 ans chez Cisco, il rejoint
Tandberg. Il y reste pendant 5 ans, jusqu’en
2006. Il occupe également le siège de
responsable des ventes, du marketing,
des opérations et de l’ingénierie chez IPC
Systems jusqu’en 2009.
51 Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010

JDT211-P52-53-Nvx Prods MobilesOkTP:JDT193 05/07/2010 12:19 Page 52
Les mobiles
nouveaux produits
Bic Phone
Anti
smartphone
Le partenariat Bic-Orange a donné
naissance à un nouveau combiné ultra-low
cost prêt à l’emploi. Sur le terminal, inutile
de chercher les fonctions avancées de
communications, la 3G, le GPS, le WiFi,
etc. Le Bic fait avant tout la part belle à la
voix. En ce sens, son autonomie de 7
heures en communication en fait un outil
efficace. Son poids plume et son prix, tous
deux très légers, en font un produit idéal
pour tous les utilisateurs peu intéressés par
les dernières avancées offertes par la
téléphonie actuelle.
Dimensions/Poids : 106 x 46 x 14,5 mm/65 g
Compatibilité Réseaux : GSM
Ecran : 65 000 couleurs
Autonomie (données constructeur) : 400 h/7 h
Autres caractéristiques : Radio, vibreur, fonction
mains libre
Motorola Milestone XT720
La HD sous Android
Malgré la multiplicité des modèles sous Android disponibles sur le marché, aucun n’avait
jusqu’à présent la capacité de capturer des vidéos en haute définition. C’est désormais chose
faite avec le Milestone XT720. Doté d’un écran de 3,7 pouces, le terminal s’avère en outre, un
redoutable appareil multimédia. Sa capacité de stockage, extensible à 32 Go et sa
compatibilité avec différents formats audio et vidéo en font un appareil très complet. Les
amoureux de la photo pourront quant à eux exploiter l’appareil photo 8 Mpixels.
à partir de
E 1
29 Samsung « Player MTV »
Sous le signe de la
musique
Le partenariat MTV, Samsung et SFR donne naissance à un nouveau terminal
consacré à la musique et aux réseaux sociaux. Le « Player MTV » intègre ainsi
les services de l’opérateur pour faciliter la communication avec ses
correspondants. Le combiné ne se limite toutefois pas à cela. Très connecté, le
Samsung Player MTV, compatible 3G+ et WiFi, permet d’exploiter aisément le
réseau internet mobile de l’opérateur. Sa capacité de stockage, extensible à 16
Go, permet également de stocker quantité de morceaux et de vidéos. Le
combiné pêche en revanche par sa faible autonomie. A noter que le « Player
MTV » est livré avec une carte de 2 Go préchargée avec des contenus de la
chaine musicale.
E
Dimensions/Poids : 105 x 56.5 x 12 mm/ 97 g
Compatibilité Réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSDPA, WiFi 802.11b/g
Ecran : 2,8 pouces, tactile, 260 000 couleurs, résolution 240 x 320
Connectique : Bluetooth, USB
Mémoire : 69 Mo, extensible à 16 Go via port microSD
Autonomie (données constructeur) : 12 jours/3 h
Autres caractéristiques : APN 3 Mpixels, radio, lecteur audio (MP3), services SFR
intégrés
HTC Wildfire
E
299
Un portail pour les réseaux sociaux
Visuellement très proche du Google Nexus One, le HTC Wildfire possède nombre de fonctionnalités.
Compatible 3G, le terminal, doté d’un écran tactile multipoint et d’une souris optique, embarque un
appareil photo 5 Mpixels. Adapté aux formats audio les plus populaires (MP3, AAC et WMA), le
terminal permet de stocker de nombreux morceaux grâce à une capacité de stockage extensible
à 32 Go. Le combiné embarquera également la dernière version de l’OS de Google Android 2.1
ainsi que la très efficace surcouche logicielle HTC Sense. L’ensemble est motorisé par un
processeur de 528 MHz, fabriqué par Qualcomm. Par ailleurs, HTC a une fois de plus mis
l’accent sur les réseaux sociaux. L’accès à Facebook, YouTube, FlickR et Twitter a été optimisé.
Dimensions/Poids : 106, 8 x 60, 4 x 12 mm/118 g
Compatibilité Réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSDPA, WiFi 802.11b/g
Ecran : tactile, 3,2 pouces, 16 millions de couleurs, résolution 240 x 320 pixels
Mémoire : 384 Mo, extensible à 32 Go
Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0
OS : Android 2.1
Autonomie (données constructeur) : 690 h/8 h
Autres caractéristiques : APN 5 Mpixels, autofocus, flash Led, geo-tagging, baladeur audio
(MP3, AAC+, WAV, WMA9) et vidéo (MP4, H.263, H.264, WMV9), radio, A-GPS, application
Google (Maps, Search, YouTube, Picasa)
E
NC
BlackBerry Pearl 3G
E NC
La 3G dans le creux de la main
BlackBerry étoffe sa famille Pearl avec un nouveau terminal compatible 3G. Les terminaux de cette
gamme, dotés de dimensions bien plus modestes que les Bold et autres Curve, marquent la volonté du
fabricant de séduire le grand public. Equipé d’un clavier complet, le Pearl 3G, très léger, tient à l’aise dans
une poche ou un sac à main. Aussi à l’aise dans le cadre d’une utilisation personnelle que professionnelle,
le combiné conserve le savoir-faire de la firme en e-mail. Il s’avère également capable de lire les fichiers
Word, Excel et PDF. Véritable baladeur audio, sa capacité de stockage peut être portée à 32 Go.
Dimensions/Poids : 116 x 60,9 x 10, 9 mm/160 g
Compatibilité Réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi 802.11b/g
Ecran : tactile, 3,7 pouces, 16 millions de couleurs, résolution 480 x 854 pixels
Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0
OS : Android 2.1
Mémoire : 150 Mo, extensible à 32 Go via port microSD
Autonomie (données constructeur) : 320 h/9 h
Autres caractéristiques : APN 8 Mpixels, autofocus, flash au xénon, geo-tagging, détection de
sourire, baladeur audio (MP3, WAV, WMA, AAC+) et vidéo (MP4, WMV, H.263, H.264), capture
vidéo en HD (720p), radio, a-GPS, services Google (YouTube, gmail)
Dimensions/Poids : 108 x 50 x 13, 3 mm/ 93, 6 g
Compatibilité Réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi 802.11b/g/n
Ecran : 256 000 couleurs, résolution 360 x 400 pixels
Mémoire : 256 Mo, extensible à 32 Go
Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0
OS : BlackBerry OS
Autonomie (données constructeur) : 13 jours/5 h
Autres caractéristiques : APN 3,15 Mpixels, autofocus, flash LED, A-GPS, baladeur audio (MP3, WMA,
WAV, eAAC+) et vidéo (MP4, H.264, H.263, WMV), BlackBerry maps, lecture document Word,
Excel, PDF et PowerPoint
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
52

JDT211-P52-53-Nvx Prods MobilesOkTP:JDT193 05/07/2010 12:20 Page 53
Samsung
Galaxy S
Une étoile
de plus
Pour son nouveau terminal, le
Samsung Galaxy S, le
constructeur sud-coréen a, une
fois de plus choisi Android, le
système d’exploitation mobile de
Google. Doté d’un écran Super
Amoled, notamment caractérisé
par sa brillance exceptionnelle, le
Galaxy S embarque un processeur
maison, cadencé à 1 GHz. Côté
multimédia, le combiné s’avère
compatible avec le format vidéo
DivX. La capacité de stockage
native, 8 et 16 Go suivant le
modèle, apparaît ainsi amplement
suffisante pour stocker des
fichiers vidéo. Très connecté, le
terminal, 3G, est également
compatible WiFi.
499
Sony Ericsson Cedar
Branché réseau
sociaux
Le dernier « feature phone » de Sony Ericsson
cache sous une allure simple de réelles
fonctionnalités multimédia. Equipé d’un appareil
photo 2 Mpixels, le terminal comprend également
un port microSD, destiné à optimiser la capacité
de stockage du combiné. L’absence de
compatibilité avec le WiFi, n’empêche pas le
terminal d’être très connecté. En effet, le Sony
Ericsson Cedar, compatible 3G (HSUPA) permet
de naviguer aisément sur le Web et de se
connecter aux réseaux sociaux les plus
populaires tels que Facebook et Twitter. Pour faire
bonne mesure, le constructeur a ajouté une note
de « green ». Le mobile, fabriqué avec des
composants recyclés a été coloré à l’aide de
peinture à l’eau.
NC
Dimensions/Poids : 111 x 49 x 15, 5 mm/ 84 g
Compatibilité Réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA
Ecran : 2,2 pouces, 256 000 couleurs, résolution 240 x 320 pixels
Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB
Mémoire : 280 Mo, extensible via port microSD
Autonomie (données constructeur) : 420 h/12h30
Autres caractéristiques : APN 2 Mpixels, radio, lecteur audio (MP3, eAAC+, WAV) et vidéo (MP4,
H.263, H.264), personnalisation de l’affichage de widgets
E
Dimensions/Poids : 122, 4 x 64, 2 x 9, 9 mm/118 g
Compatibilité Réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi 802.11b/g/n
Ecran : tactile, 4 pouces, Super Amoled, 16 millions de couleurs, résolution 480 x 800 pixels
Connectique : Bluetooth 3.0, microUSB 2.0
OS/Processeur : Android 2.0/ ARM Cortex A8 1GHz
Mémoire : 8 ou 16 Go embarqué, extensible à 32 Go
Autonomie (données constructeur) : 576 h/6 h 30
Autres caractéristiques : APN 5 Mpixels, autofocus, geo-tagging, radio, a-GPS, baladeur audio
(MP3, WAV, eAAC+, AC3, FLAC) et vidéo (MP4, DivX, WMV, H.264, H.263), applications Google
(Search, Maps, YouTube, Picasa, etc)
E
Dimensions/Poids : 115, 5 x 58, 1 x 13, 6 mm/114 g
Compatibilité Réseaux : GSM, GPRS, EDGE
Ecran : 2,4 pouces, 256 000 couleurs, résolution 320 x 240 pixels
Mémoire : 55 Mo, extensible à 16 Go via port microSD
Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0
Autonomie (données constructeur) : 792 h/7 h
Autres caractéristiques : APN 2 Mpixels, radio, baladeur audio (MP3, WAV, WMA, eAAC+) et vidéo
(MP4, H.264, H.263, WMV), clavier complet
Motorola Flipout
Au carré
Motorola aime prendre des risques. Avec le Motorola Flipout, le
constructeur laisse peu de doute sur l’utilisation à laquelle le terminal sera
consacré : les réseaux sociaux. Compatible 3G et pourvu d’un clavier
tactile complet, le Flipout embarque en natif de très populaires platesformes
de réseaux sociaux tels que Facebook et MySpace. Le terminal,
sous Android, comprend également la surcouche Motoblur. Les utilisateurs
de fonctions multimédia trouveront également sur ce terminal un appareil
photo 3 Mpixels ainsi qu’un baladeur audio numérique.
259
Nokia C3
La simplicité même
Nokia, peu pertinent sur le segment des smartphones, affine son offre de téléphones d’entrée de
gamme. Avec le C3, le finlandais décline la partition complète des features phones. Equipé d’un
écran de 2,4 pouces, compatible GPRS et EDGE, permet à l’utilisateur d’exploiter un forfait donné,
s’il en est pourvu. Sa très faible capacité de stockage est heureusement compensée par un port
microSD. Le terminal, qui embarque notamment un appareil photo 2 Mpixels, se révèle également
compatible avec un bonne partie des formats audio (MP3, WMA) et vidéo (H.264, H.263) les plus
populaires.
E
119
E
Dimensions/Poids : 67 x 67 x 17 mm/ 120g
Compatibilité Réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi 802.11b/g
Ecran : tactile, 2,8 pouces, 256 000 couleurs, résolution 320 x 240 pixels
Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0
OS : Android 2.1
Mémoire : 512 Mo, extensible à 32 Go
Autonomie (données constructeur) : 380 h/4 h 30
Autres caractéristiques : APN 3,15 Mpixels, radio, A-GPS, baladeur audio
(MP3, eAAC+, WAV) et vidéo (MP4, WMV, H.264, H.263), applications
Facebook, Twitter et MySpace intégrées, Google Maps, Motoblur, clavier
AZERTY rotatif
Nokia E5
Alliance du pro et du perso
249
Avec ses faux airs de Palm Centro, le Nokia E5 permet au fabricant finlandais de proposer à ses clients
une alternative aux E75. Pourvu de lignes plus rondes que ces derniers, le E5, tout aussi connecté
embarque un clavier complet. Nokia a une fois de plus marié usage professionnel et personnel en
proposant notamment une configuration simplifiée de clients de messagerie tels que Microsoft
Exchange et IBM Lotus Notes. Pour l’usage personnel, les possesseurs du smartphone pourront
aisément accéder aux différents services de messagerie instantanée ainsi qu’au populaire Facebook.
Dimensions/Poids : 115 x 58, 9 x 12, 8 mm/126 g
Compatibilité Réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi 802.11b/g
Ecran : 2,4 pouces, 256 000 couleurs, résolution 320 x 240 pixels
Mémoire : 256 Mo, extensible à 32 Go
Connectique : Bluetooth 2.0, microUSB 2.0
OS : Symbian S60
Autonomie (données constructeur) : 705 h/5 h 40
Autres caractéristiques : APN 5 Mpixels, flash LED, baladeur audio (MP3, WAV, WMA, eAAC+) et vidéo
(MP4, H.264, H.263, WMV), a-GPS,Ovi Maps, radio
E
53 Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010

JDT211-P54-Nvx Prods TEL - RES OKAG:JDT193 06/07/2010 17:51 Page 54
Telephonie
Réseaux
nouveaux produits
Sagemcom DT27
Dect sans-fil mais avec
beaucoup de couleurs
Pour promouvoir son Dect D27 T, Sagemcom mise essentiellement sur le
design et la couleur. Proposé effectivement en 8 coloris (du noir et rouge
métal jusqu’au blanc transparent, en passant par toute une gamme de tons
vifs) , le D27T se veut en rupture avec une certaine monotonie ambiante.
Derrière l’habillage coloré, on trouve un sans-fil numérique capable de faire
de la conférence à trois, l’appel mains-libres, un choix d’une dizaine de
sonneries, un répertoire à 80 entrées ou encore la fonction réveil. Le tout,
dans un positionnement prix quasi entrée de gamme.
Doro 750X
Le 4 x 4 du sans-fil
Il n’y a pas que dans l’industrie qu’on a besoin de téléphones résistants ; Doro
propose pour le marché résidentiel le 750X, un sans-fil tout terrain qui résiste
aux chocs, à la poussière, aux intempéries… Idéal pour les adeptes du
jardinage et du bricolage, le 750X ne sacrifie cependant pas le design à la
robustesse ; une fois revenu à l’intérieur, il se rangera dans sa base au salon
sans déparer. Résistant, le X750 est aussi écolo, puisqu’il est certifié Energy
Star et Eco Functionality (label Doro plus exigeant), il consomme nettement
moins d’électricité qu’on téléphone non certifié.
Dimensions/poids : NC /NC
Autonomie : 100 h en veille et 10 h en conversation
Portée : jusqu’à 300 m
Ecran : rétro-éclairé bleu
Principales fonctions : Interphonie et transfert d’appel entre les combinés
(jusqu’à 5 combinés), mains-libres, présentation du nom et du
n° (journal de 30 positions), alarme programmable.
Divers : répertoire de 100 numéros, 1 touche de mémoire directe,
5 sonneries réglables, classé IP54 (résiste aux chocs, à la poussière,
aux intempéries)
E
49,99
E
E
32,90 pour la version metallic red
Dimensions/poids : 150 x 50 x 30 mm /140 g (combiné)
Autonomie : 100 h en veille et 10 h en conversation
Portée : jusqu’à 300 m en extérieur, 50 m en intérieur
Ecran : LCD rétro-éclairé bleu
Principales fonctions : conférence à trois, gestion du double appel, mains libres, identification de l’appelant
Divers : répertoire 80 noms et numéros, 5 niveaux de volume de sonnerie, jusqu’à 4 combinés par base
Sitecom WL-356 Wireless USB 300N
Adaptateur WiFi
pour la faible réception
Le marché des adaptateurs WiFi pour PC n’est pas mort.
En témoigne la sortie de ce nouveau modèle Sitecom
en WiFi N (300 Mbit/s de débit nominal), particulièrement
pensé pour les endroits où la réception du signal est faible.
Le connecteur pivotant de son
antenne externe permet en effet
d’orienter cette dernière de façon à
optimiser la réception. Grâce à la technologie
“One-Push Setup”, il est possible d’établir une
connexion sécurisée en appuyant simplement sur
un bouton. Couplé à un routeur, le WL-356 Wireless
permet de pilotes tous les autres périphériques du réseau
local. Aucune installation de logiciel n’est nécessaire.
E
29,90
39,99
Dimensions/poids : NC/NC
Compatibilité OS : Windows 7/Vista/XP
Compatibilité WiFi : b/g /n
Débit maximal (nominal) : 300 Mbit/s
Connectique : port USB 2.0/1.1
Norme de sécurité : WPA, WPA2 (AES, 64, 128-WEP)
Usages de destination : idéal pour diffusion en streaming de médias audio et
vidéo, pour les jeux en ligne, le partage de fichiers et la téléphonie par Internet
Draytek Vigor2710ne
Snom m9
Dimensions/poids : NC/NC
Compatibilité OS : Windows 7/Vista/XP
Compatibilité WiFi : b/g/n
Débit maximal : jusqu’à 24 Mbit/s descendant et 1 Mbit/s descendant
Interface : 4 ports Ethernet 10/100 base T pour PC/mac, 1 port ADSL2/2+ en RJ11 ou RJ45
Norme de sécurité : WEP, WPA, WPA2
Gestion de la bande passante : quatre niveaux de garanties pour les flux entrants/sortants,
BP garantie pour la VoIP
Usages de destination : téléchargement de musique, vidéo ; surf sur Internet, application multimédia
Un Dect SIP de dernière génération
Un nombre croissant de communications - d’entreprise comme résidentielles - passant par
le protocole SIP, le constructeur allemand Snom se positionne sur ce marché avec le m9,
son nouveau Dect-SIP. Ouvert sur les communications unifiées, le m9 est nativement compatible
avec Microsoft Office Communications Server 2007 R2, comme avec n’importe quel IPBX SIP.
Prêt pour l’IPv6, le m9 s’avère très simple à l’usage, grâce notamment aux cinq touches
qui donnent accès à la majorité des fonctions du téléphone. En même temps très complet,
le m9 permet jusqu’à 9 combinés par base et 4 communications simultanées par base.
Modem-routeur et pare-feu ADSL2/2+
Ce modem-routeur WiFi vise les utilisateurs résidentiels ou bureautiques qui désirent aller
au-delà des performances des box fournies par les opérateurs, notamment pour les
applications multimédia. Le Vigor2710ne dédie en effet une certaine portion de bande
passante à la vidéo, le reste se répartissant entre les autres applications. Doté d’un
puissant pare-feu, le Vigor2710ne intègre aussi la technologie de sécurité SPI, qui
détecte et pare les attaques du Web. Le module de gestion des contenus (CSM)
permet également de prévenir les utilisateurs du caractère illégal ou immoral
des sites appelés en consultation.
Dimensions/poids : 21 x 126 x 50 mm/98 g (combiné), 168 x 144 x 32 mm/275 g (base)
Ecran : TFT couleur (65 536 couleurs), 128 x 128 pixels
Capacité : jusqu´à 9 combinés par base, jusqu’à 4 communications simultanées sur la base
Répertoire : 170 noms/numéros
Codecs supportés : G.711, G.722, G.726, G.729
Fonctionnalités : conversations mains-libres, identification des appels entrants avec affichage
du nom, du numéro et de la photo de l´interlocuteur, horloge avec changement d´heure
automatique, gestion du Call Waiting Indicator (CWI), annuaire LDAP, VCAR D 3.0,
messagerie vocale, prise jack 2,5 mm pour casque
Compatibilité : Microsoft Office Communications Server 2007 R2, tout IPBX sur SIP
E
39,99
E
NC
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
54

JDT211-P55-PEM Acer E400OkTP:PRISE en MAIN 05/07/2010 14:24 Page 55
Acer beTouch E400
Prise en main
Nouveaux
produits
Ecriture (presque) automatique
Sa simplicité apparente cache des capacités étonnantes. Le mode de saisie automatique et la fonctionnalité VPN,
font de ce terminal un petit appareil plein de surprises.
•La saisie automatique
•Signalisation lumineuse
des messages
•Un design rudimentaire
•La qualité des photos
Le ‘smart notification’
permet de signaler l’arrivée
d’un message par un signal
lumineux. Pratique
également pour les
malentendants, qui
bénéficient d’un
signalement
supplémentaire.
Le positionnement de la
prise casque, placée sur le
dessus de l’appareil, est un
plus. En outre, le format
choisi – 3,5 mm- utilisé sur
un nombre grandissant de
terminaux, autorise
l’exploitation de casques
tiers.
L’appareil photo, bien
incrusté dans la coque,
est un peu trop exposé.
L’absence de protection et
les frottements répétés
sur une table ou les
griffures d’un jeu de clefs
peuvent, à terme, abîmer
la vitre de l’APN.
Les terminaux Acer se suivent… et ne se ressemblent pas. Le beTouch E400 lancé
par le fabricant symbolise résume à lui seul la vision du fabricant, exprimée lors
du Mobile World Congress 2010. Acer y précisait alors qu’il souhaitait plus que
jamais continuer à travailler sur des terminaux Android abordables et performants.
Définition à laquelle l’E400 répond tout à fait.
Proposé à un tarif agressif (249 euros) l’E400 adopte une physionomie plutôt simpliste.
Pas d’alliage, donc, entre métal et plastique. Le constructeur a opté pour la couleur.
A la face noire, inamovible, l’utilisateur pourra ajouter à sa guise, parmi les 3 coques
livrées, une noire, une blanche ou une bordeaux.
L’écran, légèrement étriqué, pour un usage Web notamment possède une bonne réactivité
; il permet de naviguer à l’aise et sans cahots sur la totalité de l’écran d’accueil
notamment. Sans être exceptionnellement lumineux, sa lisibilité et sa résolution sont
plus qu’acceptables. Inutile en revanche de tenter de consulter l’écran au soleil. Le terminal
recèle toutefois quelques bonnes surprises. Intégré comme telle et sans surcouche,
l’interface Android fonctionne bien. L’un des éléments les plus appréciables
est sans conteste la saisie automatique. Très au point, le procédé devine assez facilement
les termes souhaités. Les sélections automatiques sont justes à 90 %. En outre,
un menu assez poussé permet d’ajuster le degré de correction. Il s’agit, assurément,
du point fort du terminal et son «trait de caractère » principal. Si le mot est inconnu,
une sélection lettre par lettre reste possible. La personnalisation de l’écran est également
originale. Pour modifier, il suffit de laisser le doigt sur l’écran pour faire apparaître
un menu déroulant et positionner les icônes de son choix.
Coté multimédia, le E400, est très loin d’être une machine de
guerre. Le capteur de 3,2 Mpixels ne permet pas à l’appareil
de délivrer une qualité de photo exceptionnelle.
Choisir un capteur à 5 Mpixels aurait permis un gain
de qualité certain. Les captures sont d’une qualité
moyenne, pas très riches en détails et aux couleurs
un peu délavées. Toutefois, pour la vidéo, le capteur
affiche de meilleures performances. Les vidéos,
fluides, apparaissent sans ralentissement. Le déclenchement
des prises de vue est assez rapide.
Quelques applications permettent également au
terminal de se démarquer. Une option VPN (Virtual
Private Network) offre ainsi un accès sécurisé au réseau
de l’entreprise. Toutefois, cet accès se limite
aux données. En claire, il est possible de consulter
des e-mails (sur un client Microsoft Exchange par
exemple), les communications vocales restent impossibles.
Autres caractéristiques, l’E400 peut également
faire office de point d’accès WiFi, grâce à la
3G. Un PC portable, relié au combiné via un câble
USB permet de créer une connexion Web. Cette option
n’est en revanche disponible que pour les cartes
SIM professionnelles et dépend également de l’opérateur.
■ Thomas Pagbe
LA CONCURRENCE
Samsung
Galaxy Spica
379 E
HTC Tatoo
349 E
E
249
Dimensions/poids : 115 x 59, 3 x 12 mm / 125 g
Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi
802.11b/g en veille.
Ecran : tactile, 3,2 Mpixels, 256 000 couleurs, résolution 320 x
480 pixels
Mémoire : 512 Mo
OS : Android 2.1
Connectique : Bluetooth 2.1, USB 2.0
Autonomie (données constructeurs) : 400 h (en conversation),
5 h (en communication)
Autres caractéristiques : APN 3,15 Mpixels, autofocus, geotagging,
baladeur audio (MP3, WAV, WMA, eAAC+) et vidéo
(MP4, WMV, H.264, H.263), a-GPS, radio, lecture documents
Word, Excel et PowerPoint
55 Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010

JDT211-P56-Nvx Prods DiversOkTP:JDT 05/07/2010 14:34 Page 56
Divers
nouveaux produits
Coyote Rider v2
E
349
(1 an d’abonnement
inclus)
Avertisseur de radars pour motards
Après le succès rencontré par la V1 de son premier avertisseur de radars fixes et mobiles pour
motards, Coyote récidive en améliorant ce qui faisait défaut. Ainsi, la V2 du Coyote Rider intègre un
écran couleur, l’alerte vocale, affiche en permanence les limitations de vitesse. Autres nouveautés :
un bouton supplémentaire permettant de signaler les perturbations routières en temps réel, la
suppression des fausses alertes, et la présence d’éclaireurs (autres utilisateurs Coyote connectés
dans la même zone, la communauté en compte 450 000) en ville et à la campagne en France.
Aussi pour améliorer le service sans pertuber le conducteur, le système n’informe l’automobiliste
que si le radar se trouve précisément sur sa voie de circulation et non à proximité.
Beewi BBH100
E
40
Oreillette et kits mains
libres Bluetooth stéréo
C’est aux amoureux de la musique en liberté désireux de ne pas
rater un seul appel téléphonique que s’adresse ce nouveau microcasque
Bluetooth de l’accessoiriste Beewi. Doté d’arceaux
ajustables pour s’adapter à toutes les morphologies, il offre aussi
une autonomie confortable pour ce type de produit (25 heures en
écoute). Outre la musique, le BBH100 gère plusieurs fonctions du
téléphone (dont la numérotation vocale, renvoi d'appel), pour
passer ses communications sans toucher à son téléphone.
Dimensions/poids : NC
Autonomie : 25 heures en écoute, 200 heures en veille (rechargeable par
batterie li-Ion 450 mAh)
Connectivité : Bluetooth 2.1 + EDR, debit de 3 Megabits p/sec
Fonctions téléphoniques : numérotation vocale, renvoi d'appel, le
décrochage/raccrochage par pression sur les boutons.
Dimensions/poids : 88 x 50 x 25 mm /88 g
Ecran : couleur
Services routiers : radars mobiles en temps réel, radars fixes, Coyote Eclaireur (nombre d’utilisateurs passés à
cet endroit dans la dernière ½ heure), fonctions de sécurité (limites de vitesse fiables, alertes de sécurité en
temps réel sur autoroutes, partage d’informations entre utilisateurs Coyote)
Livré avec : 12 mois de services compris, housse sur mesure (2 fixations possibles : guidon ou avant bras),
une housse grande pluie, une casquette soleil, oreillettes extra plates, chargeur 220 V et adaptateur 12 V pour
voiture, 2 kits de fixations voiture
Skype FREETALK Everyman HD
62
La Webcam pour Skype en HD
La haute définition s’immisce partout, y compris dans les services de visio-conférence gratuits
comme Skype. Pour répondre à une demande sans cesse croissance d’amélioration de la qualité
d’image, Skype propose dans sa boutique en ligne une nouvelle gamme de webcams HD, dont la
Skype FREETALK Everyman HD. Cette dernière offre une résolution maximale de 1280 x 720, mais
s’adapte aussi aux résolutions moindres en fonction des équipements et des contraintes réseau. La
Skype FREETALK Everyman HD fonctionne sur les formats vidéo H.264, YUV2, à une vitesse de
défilement qui va jusqu’à 30 images/s (en définition standard) et 22,5 images/s en HD.
Dimensions/poids : 70 x 65 x 29 mm /NC
Connectivité : Interface USB 2.0 (câble de 180 cm)
Optique : autofocus, profondeur de foyer : 50 mm à l'infini, capteur 1280 x 800
Résolution max : 1280 x 720, résolutions inférieures (640 x 480, 320 x 240 et 160 x 120) également prises
en charge.
Formats vidéo : H.264, YUV2
Vitesse de défilement : 30 images/seconde en définition standard 30, 22,5 ips en mode HD, 15 ips par faible
éclairage.
E
My Green Box de LiveM2M
Onduleur Eaton 9130
Onduleur on-line double
conversion
Conçu pour garantir « le plus haut niveau de protection disponible »
contre toutes les perturbations du réseau aux équipements
électriques, le 9130 d’Eaton offre une puissance réelle plus
importante que celle d’équipements de puissance apparente
équivalente. Son rendement (jusqu’à 95 % en mode online et jusqu’à
98 % en mode optimisé) fait du Eaton 9130 un équipement de faible
consommation électrique. Son entretien et/ou sa réparation (y
compris le remplacement des batteries) se font à chaud (sans couper
la protection des équipements protégés). Le 9130 est livré sous forme
d’une plate-forme unique en tour ou rack, jusqu’à 3000 VA sur 2U
de hauteur seulement.
NC
Prise électrique communicante
GSM multifonctions
Ce produit étonnant est l’idée d’un intégrateur toulousain de solutions
machine to machine, Live M2M. Sa fonction de destination ?
Contrôler à distance (à la maison ou au bureau) depuis son
téléphone mobile, tout équipement ou machine connecté au réseau
électrique. Pour ce faire, la prise My Green Box, qui ne nécessite
aucune configuration, intègre une carte SIM et un modem GSM/GPRS.
L’accès à la greenbox se fait via une plate-forme de services en ligne
(www.mygreenbox.fr). Il est aussi possible d’activer ou éteindre des équipements,
d’être informé par SMS ou mail des coupures de courant. Avantages : gain de temps,
limitation des déplacements.
E
Dimensions/poids : NC
Puissance : de 700 à 6000 VA
Afficheur : écran LCD, graphique et multilingue en face avant
Autonomie : de quelques minutes à plusieurs heures par la mise en place de cabinets
de batteries externes (jusqu’à 4)
Principaux domaines d’utilisation : environnements informatiques, serveurs, réseaux,
télécommunications, systèmes de sécurité, équipements médicaux, automatismes,
activités de production…
E
199
plus 9 HT pour la carte SIM
et son abonnement
Dimensions/poids : 120 x 65 x 66 mm/272 gr
Connectivité : GSM/GPRS/3G+ (Quadi-band EGSM 850/900/1800/1900 MHz),
prises RJ45 et RS232 pour évolution de la solution, Ethernet 10/100 Mbit/s
Fonctions : alerte coupure, domotique, télé relève d’équipements et compteurs
Domaines d’application : alerte coupure (informatique, sécurité/alarmes,
batterie & onduleur, médical, pompe à eau, cuve Industrie, armoire
frigorifique) ; domotique (équipement électrique, chauffage, lumière, volets,
arrosage automatique, contrôle d’accès, système filtre Piscine, aquarium), télé
relève (supervision industrie, collecte de données, automatismes, audit
énergétique)
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
56

JDT211-P57-Nx Prods PEM iPhoneOkTPAG 4:PRISE en MAIN 06/07/2010 17:54 Page 57
iPhone 4 d’Apple
Prise en main
L’iPhone monte vers la HD
Nouveaux
produits
Multitâches, plus rapide, en grande progression sur la photo et la vidéo (HD), doté du meilleur écran du marché,
l’iPhone 4 apporte son lot de nouveautés matérielles ; des nouveautés qui trouvent un levier extraordinaire dans
la profusion d’applications dédiées sur l’AppStore.
•Qualité d’écran
•Vitesse d’exécution
•Capture vidéo 720 p,
montage vidéo
•Autonomie
•Pas de prise HDMI
L’application de visio-conférence
Face View donne certes une
bonne qualité d’image, mais elle
ne fonctionne que sur WiFi et
d’iPhone 4 à iPhone 4 ; une
limitation due à l’impossibilité
d’offrir sur les réseaux mobiles
des opérateurs une qualité de
service suffisante. Elle peut
fonctionner sur les deux capteurs
de l’iPhone (avant et arrière).
Plus fin, plus compact que
ses prédécesseurs, l’iPhone 4
a un dos plat en verre très
résistant. On y trouve
l’appareil photo avec flash.
La tranche, cerclée de métal,
contribue à la rigidité de
l’appareil… comme à son
poids, de 137 g. La prise
jack 2,5 mm est toujours là.
Baptisé Retina, le nouvel
écran de l’iPhone 4 offre
une définition inégalée
(960 x 640 pixels) et près
de trois fois plus de pixels
(plus petits) par pouce.
Le contraste est quatre
plus élevé qu’avec la
version précédente.
La découverte de l’engin n’a pas été à proprement parler une surprise : suffisamment
de photos avaient fuité dans la presse (papier comme web) montrant sous tous les
angles ce nouveau design plus fin, plus plat, plus carré que l’iPhone 3GS. Et si la prise
en main de l’iPhone 4 donne le sentiment d’un poids supérieur à celui de son
prédécesseur, ce n’est qu’une sensation due à la plus grande compacité de l’appareil.
Nouveauté autant esthétique que technique : l’arrière de l’appareil n’est plus en plastique
mais en verre ; le même verre ultra-résistant et inrayable qui protège l’écran. L’écran,
justement, baptisé Retina, s’avère d’une grande finesse et luminosité. Sa définition record
(960 x 640 pixels) est par ailleurs accentuée par la plus grande densité de pixels (326 par
pouce carré, versus 120 précédemment). Autant dire qu’on peut aller à fond de zoom sans
distinguer le moindre pixel. Un bon point pour les nouvelles ambitions d’Apple dans la photo
et la vidéo, compartiment où les progrès sont spectaculaires.
Equipé d’un capteur 5 Mpix, l’iPhone 4 prend désormais des photos de très bonne qualité
qui supportent les agrandissements papier en 24 x 36 cm sans aucun problème. Et si on est
loin des 12 Mpix qu’affichent certains concurrents, la finesse du capteur permet de rendre
les nuances les plus ténues d’une scène, même en des conditions d’éclairage difficiles, voire
de nuit. Pour choisir la zone de l’image sur laquelle se fait la mise au point et la mesure de
la lumière, il suffit de toucher l’écran au bon endroit. Pour le mode macro, qui donne des
résultats d’une étonnante qualité, rien de plus simple : il suffit d’aller à fond de zoom en
s’approchant du sujet. Même simplicité pour le flash : vous avez le choix entre oui, non et
automatique. Notez que le flash fonctionne aussi en macro, de manière très efficace. On
peut regretter l’absence d’accès à des réglages plus fins, mais on
se rend compte à l’usage que l’appareil se débrouille très
bien tout seul dans pratiquement toutes circonstances. La
vidéo est enregistrée en format HD (720 p, 30 images/s),
avec un son de très bonne qualité, et moyennant
l’achat sur l’Appstore du logiciel iMovie, on fait du
montage vidéo du bout de doigts ! Dommage qu’il n’y
ait pas de sortie HDMI ! Autre nouveauté sur l’iPhone
4 : la visio, baptisée Face Time chez Apple. Une
fonction qui donne de bons résultats en termes de
qualité, mais avec une limitation de taille : elle ne
fonctionne qu’en WiFi et d’iPhone 4 à iPhone 4, faute
de pouvoir assurer une qualité de service sur les
réseaux des opérateurs. Une amélioration à venir ?
Parmi les fonctions les plus attendues de l’iPhone 4 : le
multitâches, autrement dit, la capacité de faire tourner
plusieurs applications en même temps. Il suffit de
cliquer deux fois sur le bouton pour voir les différentes
applications ouvertes. Enfin, l’iPhone 4 étant aussi
destiné aux communications téléphoniques,
remarquons la très bonne qualité de la voix, même
dans les environnements bruyants, grâce à l’utilisation
de deux micros, un en haut, l’autre en bas de l’appareil.
Excellent constructeur de baladeurs multimédia, Apple
est aussi désormais un fabricant de très bons
téléphones.
■ Ariel Gomez
LA CONCURRENCE
Sony Ericsson
Vivaz
380 E
Samsung
Wave
359 E
E 199 (16 Go)
E
599 (16 Go)
E 299
E
(32 Go) avec
offre opérateur
699 (32 Go) nu
Dimensions/poids : 115,2 x 58,6 x 0,93 mm/137 g
Compatibilité réseaux : GSM-EDGE 850/900/1800/1900,
UMTS/HSDPA/HSUPA 850/900/1900/2100 (7,2 Mbit/s en flux
descendant, 5,8 Mbit/s en flux montant) WiFi 802.11 b/g/n
Connectivité : Bluetooth 2.1, EDR
OS/processeur : iOS4/A4 d’Apple 1 GHz
Mémoire : 16 ou 32 Go
Autonomie (veille/com)/batterie : 7 h à 14 h (2G)/300 –
Lithium-Ion NC mAh
Ecran : Retina tactile multipoint capacitif, 3,5 Pouces (8,9 cm),
960 x 640 pixels, 326 pixels par pouce
Autres caractéristiques : a-GPS, appareil photo 5 Mpixels avec
autofocus et flash Led, caméra frontale VGA, accéléromètre,
gyroscope 3 axes, capteur de proximité, capteur de lumière
ambiante, push e-mail, SMS-MMS, enregistrement et montage
vidéo HD (720 p), lecture audio (ACC,, protected AAC, HE-AAC,
MP3, MP3 –VBR, Audible, Apple Lossless, Wav…), lecture vidéo
(H264, MPEG 4, Motion JPEG…)
57 Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010

JDT211-P58-Nvx PEM Samsung WaveOkTP:JDT 05/07/2010 14:43 Page 58
Prise en main
Nouveaux
produits
Samsung Wave
Plein la vue !
Le Samsung Wave est le premier d’une nouvelle génération de téléphones mobiles. Outre son
écran vraiment impressionnant, il inaugure en outre le système d’exploitation maison, Bada.
Cela suffira-t-il à faire de lui un best-seller ?
•Ecran
•Equipement
•Offre limitée
de Samsung Apps
L’écran très lumineux et
très sensible du combiné
s’avère également très
résistant. Sa surface,
solide, s’avère
particulièrement tenace.
Ni clefs, ni trombone ne
parviennent à le rayer.
La caméra disposée sur
la face arrière du
combiné est épaulée par
une deuxième caméra
sur la face avant. La
résolution du capteur,
fixée à 5 Mpixels,
permet néanmoins aux
utilisateurs de capturer
des vidéo en HD.
Sur le Wave, Samsung
a tenu à proposer une
finition travaillée. Ainsi,
la coque
majoritairement
composé d’aluminium
brossé donne au
combiné
une allure solide
et haut de gamme.
Annonce événement du Mobile World Congress de Barcelone, le Samsung
Wave est enfin disponible. Ce smartphone à destination du grand public
affiche des caractéristiques impressionnantes. Côté design on reste en
terrain connu avec un look qui demeure dans la lignée des précédents
téléphones du constructeur sud-coréen. Il troque néanmoins sa coque en plastique
laqué pour de l’aluminium brossé bien plus qualitatif.
La finition est extrêmement soignée avec un vrai souci du détail comme en témoigne
le cache coulissant qui protège la prise micro USB de la poussière. Compact, le
Samsung Wave est relativement étroit et surtout très fin (10,9 mm). La prise en main
est excellente, les boutons du volume intégrés sur la tranche gauche tombent
parfaitement sous l’index. La tranche droite accueille le bouton de verrouillage et le
déclencheur de l’appareil photo. Si la partie basse n’acceuille que micro, la partie
haute regroupe en revanche le haut-parleur, la prise casque et la prise micro USB.
Le Samsung Wave est le premier téléphone à embarquer le système d’exploitation
Bada développé par le géant sud-coréen. Dévoilé à la fin de l’année 2009, Bada est
conçu comme une plate-forme ouverte capable d’accueillir des applications tierces.
Le kiosque compte déjà quelques 700 applications en langue française. Dans la
pratique, Bada est habillé d’une interface Touchwiz 3.0 qui apporte son lot de
nouveautés avec, notamment, jusqu’à 4 écrans configurables facilement à l’aide de
widgets. Bon point, Samsung a relégué la barre de navigation latérale aux oubliettes
au profit d’un menu coulissant en bas de l’écran. La page d’accueil s’inspire
grandement de l’iPhone avec des icônes suffisamment claires pour s’y retrouver
facilement. Multitâche, Bada permettra notamment de
répondre à un message à tout moment via un panneau
coulissant en haut de l’écran et sans quitter
l’application ouverte. Durant ce test nous n’avons
déploré aucun ralentissement. En effet, Samsung a
équipé le Wave d’un processeur maison cadencé à
1 GHz. De quoi regarder des vidéos et jouer dans
les meilleurs conditions possibles.
Le Wave embarque également la nouvelle
technologie d’écran de Samsung, Super AMOLED.
Le taux de contraste est élevé, les noirs sont
profonds et les couleurs éclatantes. Les angles de
vision sont larges et la lecture reste possible en
plein soleil. L’écran tactile du Samsung Wave
bénéficie également de la technologie multi point
pour zoomer dans une image en pinçant deux
doigts sur l’écran. La sensibilité est bonne et la
navigation est irréprochable. Très connecté, le
combiné prend en charge les connections HSDPA,
HSUP et WiFi n. L’appareil comprend également
une fonction GPS. L’appareil photo de 5 Mpixels,
pas vraiment exceptionnel permettra de réaliser
des clichés corrects dans de bonnes conditions
lumineuses.
■ Driss Abdi
LA CONCURRENCE
Apple
iPhone 4
599 E (16 Go)
Sony Ericsson
Vivaz
450 E
E 350
Dimensions/poids : 118 x 56 x 10,9 mm /118 g
Compatibilité réseaux : GSM, GPRS, EDGE,
HSUPA, HSDPA, WiFi 802.11b/g/n
Ecran : tactile, Super AMOLED, 3,3 pouces,
16 millions de couleurs, résolution 480 x 800 pixels
Connectique : Bluetooth 3.0, micro USB 2.0
Mémoire : 390 Mo, extensible à 32 Go via port microSD
OS : Bada
Autonomie moyenne constatée : 70 heures
Autres caractéristiques : appareil photo 5 Mpixels, geo-tagging,
autofocus, flash LED, baladeur audio (MP3, WAV, WMA, eAAC+),
capture vidéo en HD, baladeur vidéo (MP4, H.263, H.264, WMV,
Xvid, DivX), a-GPS
Le Journal des télécoms N°211 Juillet 2010
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